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Partie 9 Perception du risque

Dans cette partie…

Connaître le code de la route, le respecter, et savoir conduire un véhicule ne


suffit pas. Pour être un conducteur sûr, il faut également prévoir les
situations les plus variées et savoir y faire face.
DANS CE CHAPITRE

Stratégie du regard

Regarder vite

Regarder loin

Observer sur les côtés

Regarder derrière

Tourner la tête

Chapitre 35 Le regard
Pour faire face aux situations les plus variées, il faut se servir habilement de
ses yeux : regarder là où il faut.

Stratégie du regard

Le regard du conducteur se fait par saccades visuelles. C’est le centre du


champ de vision qui offre la meilleure précision. Le conducteur fixe une
multitude de points les uns après les autres pour conserver une trajectoire
fluide.

Regarder vite
Regarder vite, pour éviter d’attarder le regard sur un élément au risque d’en
négliger d’autres.

Regarder loin

Regarder loin pour prévoir les situations de conduite et anticiper les


trajectoires.

Observer sur les côtés

Observer sur les côtés, tout type d’usager peut déboucher.

Regarder derrière

Regarder les rétroviseurs pour voir derrière, avant tout changement d’allure
ou de direction.

Tourner la tête

Tourner la tête pour voir les éléments cachés dans les angles morts.

Angles morts

Un angle mort est une partie de l’environnement du véhicule que le


conducteur qui regarde vers l’avant ne peut voir ni directement, ni dans ses
rétroviseurs.
Le danger représenté par les angles morts est d’autant plus important que ce
que je ne vois pas est très près de moi.

Même en tournant la tête, il est impossible de voir un élément de petite


taille (borne, chien, enfant…) depuis l’intérieur de la voiture, s’il est trop
proche (derrière, devant le capot, sur les côtés).

Je fais le tour de la voiture avant de m’installer.

Les rétroviseurs ne permettent pas de tout voir derrière moi.

S’ils sont proches, les usagers qui arrivent derrière sur la voie d’à-côté ne
seront pas visibles dans les rétroviseurs.

Je regarde en vision directe en tournant la tête en complément du contrôle


dans les rétroviseurs :

• avant tout changement de voie vers la gauche ou avant de me rabattre à


droite ;

• avant de sortir de mon emplacement et lors des manœuvres ;

• avant de modifier la trajectoire de plus d’un mètre sur le côté (dans les
giratoires, les changements de direction, etc.).

L’angle mort est très important du côté droit, encore plus si je ne possède
pas de rétroviseur extérieur droit.

Les montants de la carrosserie peuvent créer des angles morts, notamment


dans les intersections en Y.

Je décale latéralement la tête lorsque le montant peut me cacher quelque


chose d’important.
Il est indispensable de bien connaître les emplacements des commandes du
véhicule afin de les utiliser sans quitter la route des yeux.

Champ visuel

Alors que la vision centrale permet de voir avec précision, la vision


périphérique permet de mieux évaluer les vitesses de déplacement.

Mon champ visuel, qui est de 180o à l’arrêt, diminue avec la vitesse. Plus je
roule vite, plus il se rétrécit.

La vision dépend du fonctionnement des yeux, mais aussi de celui du


cerveau. Toutes les substances qui affectent le cerveau (alcool, drogues,
médicaments...) agissent aussi sur la vision.

Conclusion

Pour ne pas me laisser surprendre, je regarde loin, sans oublier de porter


constamment mon regard sur les côtés et dans les rétroviseurs.

La mobilité du regard est nécessaire pour anticiper.


DANS CE CHAPITRE

Indices formels

Indices informels

Traitement de l’information

Zones à risque

Exemples de situations à risques

Chapitre 36 Les indices


On appelle indice tout ce qui constitue une indication utile pour prévoir. La
recherche et la détection des indices utiles sont prépondérantes pour une
conduite préventive, car les situations changent très vite. Les indices
peuvent être :

• visuels (plus de 90 % des indices) ;

• auditifs (klaxon, bruit du moteur...) ;

• olfactifs (odeur de brûlé, de carburant...).

Indices formels

Les indices formels ont été intentionnellement créés pour les usagers, ils
sont constitués par la signalisation horizontale et verticale.
Indices informels

Les indices informels existent par eux-mêmes, et ne sont donc pas listés
dans le code de la route. Ils constituent un ensemble d’éléments que
l’expérience aidera à repérer. Il est impossible de tous les citer et de les
apprendre par cœur.

Pour ne pas gêner, ne pas surprendre et ne pas être surpris, il faut être en
avance sur les événements qui ne se sont pas encore déroulés. Il faut
anticiper les actions des autres.

Traitement de l’information

Conduire, c’est utiliser les indices présents pour anticiper les situations
futures.

Le conducteur doit prévoir sa trajectoire, mais aussi celle des autres


usagers.

Une bonne analyse de la situation réduit le temps de réaction.

Il ne faut jamais quitter la trajectoire des yeux plus d’1 seconde.

Un conducteur expérimenté peut percevoir 3 indices par seconde. Un


conducteur novice perçoit 1 seul indice par seconde.

Les connaissances et l’expérience permettent :

• d’explorer l’environnement efficacement ;

• de sélectionner les indices utiles ;

• de hiérarchiser ces indices sélectionnés.


Pour avoir le temps de traiter tous les indices, et donc de faire face aux
situations, il faut que la vitesse soit adaptée. Plus le nombre d’indices à
traiter est important, plus je dois réduire ma vitesse.

Par exemple, pour parcourir une distance de 30 m, si je roule à 50 km/h


(15 mètres par seconde), je mettrai 2 secondes : 2 secondes pendant
lesquelles je pourrai traiter 6 indices.

Si je roule à 100 km/h (30 mètres par seconde), je parcourrai la même


distance en une seule seconde. Je ne pourrai donc traiter que 3 indices.

Rouler plus vite fatigue davantage, car le cerveau est obligé de traiter un
plus grand nombre d’informations en même temps.

Être vu est aussi important que voir. Un usager qui ne regarde pas dans ma
direction ne peut pas me voir. S’il ne me voit pas, il agira sans tenir compte
de ma présence.

L’orientation du regard d’un autre usager permet de prévoir sa trajectoire.


Par exemple un piéton qui regarde en direction de la chaussée va peut-être
traverser.

Souvent, un seul coup d’œil ne suffit pas pour bien voir, ou pour évaluer la
vitesse d’un usager. Il faut regarder plusieurs fois en tournant la tête, afin
que les deux yeux détectent les indices proches et éloignés.

Zones à risques

Surface de contrainte

La surface de contrainte est la distance parcourue pendant le temps de


réaction en ligne droite + le cône de freinage.

Elle a la forme d’un entonnoir, car au fur et à mesure que je ralentis, les
déviations possibles de trajectoire s’élargissent.
Si j’accélère, j’augmente ma surface de contrainte ; si je ralentis, je la
diminue.

Zone d’incertitude

C’est la zone de déplacements possibles de l’usager, dans toutes les


directions, dans le temps qui me sépare de lui.

Chaque catégorie d’usager à sa propre zone d’incertitude qui diffère suivant


ses possibilités de déplacement. Par exemple, la zone d’incertitude d’un
piéton est circulaire alors que celle d’un cycliste est en forme de cône.

Dans une même catégorie il y a aussi des différences :

• un jeune piéton a une capacité de déplacement plus importante qu’une


personne âgée.

• un scootériste a une zone plus large qu’un motocycliste du fait de sa


maniabilité alors que le motocycliste a une zone plus longue du fait de sa
capacité d’accélération supérieure.

Zone de danger potentiel

Lorsque la surface de contrainte empiète sur la zone d’incertitude, ou


lorsque la visibilité est masquée, comme par exemple au sommet d’une
côte ou dans un virage, il y a risque d’accident.

Cette partie commune est une « zone de danger potentiel ».

Exemples de situations à risques

L’autobus ne cache-t-il pas des piétons prêts à traverser ?


De nuit, je m’attends à voir au dernier moment un usager non éclairé. Le
risque est le même par mauvais temps.

La présence d’enfants représente toujours un danger, même s’ils sont sur le


trottoir. Ici, le petit garçon est bien accompagné par deux adultes, mais :

• il n’est pas tenu par la main ;

• il regarde en direction de la route ;

• il peut échapper à la surveillance des deux adultes occupés à discuter.

Pendant ce temps, l’enfant, dont le comportement est imprévisible, peut


apercevoir une personne qu’il connaît ou encore un objet qui l’intéresse ; il
risque donc de traverser soudainement la route.

Céder le passage à un usager qui n’a pas la priorité peut être dangereux.

Si malgré le feu vert, je m’arrête pour céder le passage au piéton qui a le


rouge, le conducteur de la voiture qui me suit de près, risque :

• de me percuter et me projeter contre le piéton ;

• de me dépasser et de renverser le piéton.

Le piéton, voyant que je m’arrête pour le laisser passer, va traverser en


toute confiance et risque de ne pas voir la voiture qui dépasse. De plus, le
conducteur de la voiture, qui ne comprend pas la raison de mon arrêt,
risque de ne pas apercevoir le piéton.
Exercices Perception du risque
Perception du risque 01

Le conducteur de la voiture peut voir la fillette s’il regarde :

- dans ses rétroviseurs

OUI............................. A

NON........................... B

- en tournant la tête

OUI............................. C

NON........................... D

Perception du risque 02

Je roule à 70 km/h. Je ralentis :

OUI............................. A

NON........................... B

Perception du risque 03

Le risque le plus important est dans la zone :

-A
-B

-C

-D

Perception du risque 04

La situation la plus risquée est la :

- no1............................................ A

- no2........................................... B

Bonnes réponses :

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