Droit Constitutionnel
Droit Constitutionnel
Droit Constitutionnel
1. Le cours
A. Déroulement
B. Bibliographie
2. Les TD
1. Premier semestre
2. Second semestre
« Ce n'est que par la comparaison qu'on se différencie et apprend ce qu'on est, pour devenir
ce qu'on doit être. » Thomas Mann, Joseph en Égypte, 1938.
1. La constitution coutumière
Le droit public sont les règles qui déterminent comment les pouvoirs publics
s'organisent mais aussi les rapports entre les personnes publiques et les individus
privés (par exemple les rapports entre le président et le 1er ministre). Qui organise le
fonctionnement des pouvoir publics ? Qui gouverne ? Comment ? Ces questions ont exister
des l'apparence des sociétés (dans la Grèce Antique). Le droit public a été crée à partir des
lois fondamentales du royaume.
Sous l'ancien régime les lois fondamentales étaient issues de la tradition mais pas de droit
constitutionnel. Depuis la révolution française le droit public français a été bouleversé et
s'est doter d'une constitution de 1791. Le premier texte de cette constitution est la
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
Le droit constitutionnel renvoie a la constitution.
On est passé d'un droit constitutionnel centré sur les institutions, traditionnels, centré sur
l'organisation des pouvoirs de l'état à un droit constitutionnel plus moderne, centré sur les
individus opposé à l'état. Savoir comment les individus vont être protégé par rapport au
pouvoir exécutif.
C'est le droit qui organise la politique. A partir du moment ou certains états se sont doter de
textes constitutionnels : conduit à une certaine rupture entre 2 conceptions de l'institution
(institutionnelle et normative).
2. La constitution écrite
Elle est formalisée dans un texte. C'est un texte qui va donner vie aux institutions, c'est de ce
texte que va découler l'organisation des institutions. Même au RU il y a des petits élément
écrit dans certains texte. La constitution est composée de 3 choses : la coutume, certain texte
important (la grande Charte « Magna Carta » de 1215 les rapports entre le monarque et les
barons), jurisprudence.
« la constitution est, en fait, une loi fondamentale et doit être considérée comme telle par
les juges. » Alexandre Hamilton, dans la lettre n°78 du Fédéraliste, 1788.
C'est le juge aux USA qui va imposer la constitution. Elle s'impose à l'exécutif et au
législateur.
L'idée de la constitution écrite c'est l'idée d'un nouveau contrat social selon Rousseau.
Il faut qu'il y ait des pouvoirs séparés, quand une seule personne à tout les pouvoirs il est
tenté d'en abuser.
Aux USA la constitution c'est formalisée, il y a d'abord une déclaration d'indépendance, puis
chaque État a obtenu sa constitution, puis la constitution des États Unis d'Amérique.
Constitution formelle : texte dans lequel est contenu la constitution, on s’intéresse aux
instruments juridiques. On peut aussi préciser qu'une constitution normatives (c'est-à-dire le
texte suprême par Hamilton) est une constitution formelle dans le sens ou elle est adoptée ou
révisée par une procédure qui n'est pas la procédure de l'adoption d'une loi ordinaire.
Les textes de loi vont être adoptés de façon extraordinaire (en réunissant une convention et
après un référendum de la pop. Comme par exemple la loi pour le mariage pour tous). Elle
est différente de l'adoption d'une loi quelconque.
Montesquieu distingue 2 chose dans l'esprit des lois. Il présente une classification des
gouvernements fondés sur leur nature et sur leur principe. Il faut rechercher l'idée que les
hommes les moins instruits ont de ce gouvernement. Il constate à partir de cette analyse et
va donner des critères à certains gouvernement.
Gouvernement républicain : soit le peuple ensemble soit une partie qui a la puissance
souveraine (démocratie ou aristocratie). Le principe du système démocratique : la vertu =
un esprit de renoncement au profit de tous alors que pour le gouvernement aristocratique
c'est la modération
Ces classifications anciennes ont été complétées par des classifications plus modernes.
Elles permettent de distinguer les régimes politiques. On va pas seulement s’intéresser a qui
a le pouvoir mais on va aussi s’intéresser au systèmes politiques, au partit politiques, aux
groupes de pression, groupe de la presse, des médias puissant.
La distinction qui est fondée sur la façon dont le pouvoir exécutif et législatif sont liés. Cette
distinction est due à un britannique Walter Bagheot. C'est la façon dont l'exécutif et le
législateur sont liés qui déterminent le régime.
Régime parlementaire : régime politique caractérisé par une séparation souple des
pouvoirs exécutifs et législatifs. Le gouvernement est responsable de sa politique devant le
Parlement : le gouvernement peut donc être contraint à démissionner (vote d'une motion de
censure par le Parlement à l'encontre du gouvernement). Le chef de l'exécutif (chef de l’État
ou 1er ministre) peut aussi dissoudre le Parlement.
Régime présidentiel : régime politique caractérisé par une séparation stricte des pouvoirs
exécutif et législatif. Le Président élu au suffrage universel, exerce la totalité du pouvoir
exécutif (exécutif monocéphale). Exemple typique du régime politique des États-Unis. Le
Président ne dépend pas du Congrès (chambre des représentants et Sénat) ; ce dernier ne
peut pas le contraindre à démissionner. Et inversement, le Président ne peut pas dissoudre le
Congrès.
Régime semi-présidentiel (ou mixte) : régime intermédiaire ou hybride qui combine des
éléments du régime présidentiel (élection du président au suffrage universel) et des éléments
du régime parlementaire (un gouvernement issu de la majorité parlementaire et responsable
devant elle). Le terme est utilisé pour décrire le régime politique de la Vème République
française.
13/09/17
La séparation des pouvoirs a été pensée en premier lieu par John Locke dans un ouvrage de
la fin du 17ème siècle : Essai sur le Gouvernement civil. Il dit que si on veut parvenir au
plus grand bonheur il faut limiter le pouvoir des gouvernants afin que les individus ai un
certain nombre de libertés. Il a ébauché quelques jalons du principe de séparation des
pouvoirs en distinguant le pouvoir exécutif, législatif et fédéraire (organisation des
collectivités locales libres). Ces jalons ont été repris par Montesquieu, De l'esprit des lois. Il
déclare que pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des
choses, le pouvoir arrête le pouvoir. Ce qui est important c'est la modération des
gouvernants. Pour que quelqu'un n'abuse pas de leur pouvoir il faut poser des limites. « c'est
une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va
jusqu'à ce qu'il trouve des limites. »
Il faut que grâce à une Constitution écrite normative ou dans une Constitution coutumière
on trouve un moyen que le pouvoir arrête le pouvoir. Montesquieu dit qu'il n'y a pas de
liberté si une seule personne détient les 3 pouvoirs entre ses mains (exécutif, législatif,
judiciaire). Ce serait un État despotique.
Le principe de séparation des pouvoirs ça n'est pas donner à une personne le pouvoir
exécutif, à une autre le pouvoir législatif et à un autre le pouvoir judiciaire. Le principe c'est
de ne pas cumuler les pouvoirs, il faut distribuer le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et
le pouvoir judiciaire. Le principe de séparation des pouvoirs peu certes impliquer qu'il y a ai
des organes différents qui s'occupent des pouvoirs différents mais le soucis c'est que le
principe de spécialisation ne formalise pas ce que voulait dire Montesquieu. Le principe de
séparation des pouvoirs ça ne veut pas dire qu'il y a des organes spécialisés, ça veut dire
quelque chose de plus. Ça veut dire non seulement les organes spécialisés mais il faut
distribuer le pouvoir : cela signifie que parmi cette répartition on donne à une autre autorité
une partie des fonctions d'un organe et en ce sens il y aura vraiment une séparation des
pouvoirs. Chaque organe (le monarque, le président, le premier ministre, l'assemblée
nationale) a une part de pouvoir de l'autre. (Par ex : le président de la république à des
pouvoirs exécutif (il peut faire adopter des ordonnances) mais il participe aussi à la fonction
législative (il promulgue les lois : la loi sur la moralisation de la vie politique). Sans la
promulgation la loi n'est pas en vigueur. Si c'est l'assemblée c'est une proposition de loi et si
c'est le gouvernement c'est un projet de loi.
L'objectif c'est d'avoir un gouvernement modéré et éviter le despotisme. A partir du moment
ou le pouvoir est distribuer entre plusieurs organes le despotisme est impossible car il y a
des moyens d'action. C'est de cette façon la qu'on a pu parvenir a des gouvernements plus ou
moins modérés.
3. L’État
L’État c'est une personne morale de droit public, c'est une entité qui regroupe un ensemble
de citoyen. Il se distingue des personnes physiques qui le composent. Le fait de dire que
l’État a la personnalité morale c'est une fiction juridique, ce n'est pas une personne
physique. L’État est une notion institutionnalisée. On a voulu créer une institution qui se
distingue de la personnalité physique. L’objectif d'une institutionnalisation c'est de dissocier
l'individu d'une personne morale. L’État c'est l’organisation la plus répandue dans le monde.
En 1945 au seins des Nations Unies il y avait 45 États et aujourd'hui il y en a 193. L’État
c'est une organisation sociale. Mais il est caractérisé par des éléments constitutifs :
- un territoire : c'est un espace géographique sur lequel l’État exerce ses compétences. La
terre, les mers, la couche atmosphérique. L’État existe a partir du moment ou les frontières
existent. On parle de micro-Etat : le Vatican, le Luxembourg, Monaco. On ne parle jamais
d’État palestinien mais dans les fait on parle seulement d'autorité car la délimitation du
territoire pose problème. Plusieurs États ont une conception d’État fédéral (États-Unis,
Allemagne)
- une population (distinction peuple/nation). « Une nation est donc une grande solidarité,
constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a faits et de ceux qu'on est disposé ça faire
encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible :
le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L'existence
d'une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un plébiscite de tous les jours, comme
l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie », d'après Ernest RENAN. Il
faut qu'il y ai un ensemble d'hommes soumis à l'ordre étatique : la population. L’État exerce
sur la population qui est sur son sol quel que soit la nationalité son pouvoir. La population
ça n'est pas la nation. Au niveau de la compréhension de la notion de nation il peut y avoir
des éléments objectifs (la religion, la langue, le mode de vie), ce qui fait la différence c'est
les éléments subjectifs, c'est l'idée d'avoir une histoire, le sentiment d'un même destin. C'est
l'idée de se sentir uni les uns aux autres.
- un pouvoir souverain : c'est le pouvoir et la puissance qui va caractériser l'ordre étatique.
Cette caractérisation se fait par le fait d'imposer des règles obligatoires pour les particuliers,
c'est le fait que l’État peut même si on ne le veut pas, nous imposer de faire des choses (par
ex : vous obliger a ne pas fumer dans un bureau professionnel). J. Bodin disait que la
première caractéristique du pouvoir souverain c'est de donner des lois à tous mais aussi de la
reprendre ou de l'annuler. Ainsi la souveraineté peut être caractérisée par 3 éléments
essentiels : c'est avoir une puissance de commandement public elle n'est pas limitée dans
le temps et elle est absolue et inconditionnelle. Les lois humaines face aux lois de Dieu et
de la nature.
Une constitution dans un sens normatif c'est protéger les droits des individus. Cette
approche est caractérisée par le fait que ce sont des règles juridiques supérieures, suprêmes,
elle doit l'emporter sur tout le droit. La constitution normative c'est un acte de souveraineté,
c'est une façon pour un peuple de donner une règle de jeu qui s'imposera à tout le monde.
Cette acte est adopté par des peuples libres. Cette Constitution normative elle est née avec la
philosophie moderne, la philosophie des lumières et avec les révolutions françaises et
américaines.
L'origine c'est la déclaration d'indépendance des États-Unis. Dans les années 1770 il y a eu
une controverse entre les britanniques et les colons américains. Ils avaient vécu au Royaume
Uni et pour eux le Parlement était protecteur et le roi était oppresseur. Ces colons avaient
vécu sous une constitution coutumière (la constitution britannique) il y a des règles
constitutionnelles qui sont écrites dans des lois ordinaires, celles-ci pouvaient régler des
questions constitutionnelles. Les britanniques ont adopter une loi imposant une taxe sur les
timbres et cette loi imposait au colons de payer cette taxe alors même que ces colons
n'avaient pas de représentants dans le Parlement qui a accepté cette loi. Les américains ont
considéré que ce texte n'était pas constitutionnel car il s'opposait au principe de la Magna
Carta « pas de taxe sans représentant ». C'est de la qu'est parti le conflit entre les
britanniques et les américains. Les américains ont utilisés le mot inconstitutionnel. Ils ont
essayer de faire comprendre que les principes fondamentaux de la constitution britannique,
devraient être placés dans une position hiérarchiquement supérieure aux lois ordinaires. A la
suite, le congrès à réunis les 13 colonies américaines et a rédiger la déclaration
d'indépendance en 1776. A partir de cette déclaration les 13 colonies ont obtenues leurs
propres constitutions, celles-ci ont rompus avec le droit britannique et le RU. Ces
constitutions sont écrites et non coutumières, dans le fond elles sont républicaines car elles
protègent les droits et c'est à la suite de ces constitutions des 13 États qu'elles se sont
entendues pour adopter la Constitution fédérale en 1787. Ce qui était fondamentale c'est que
les USA en écrivant leur constitution et leurs déclarations d'indépendance souligne 2
choses : le fait que le pouvoir émane du consentement des gouvernés et la garantie des
droits individuels. Pour avoir une constitution il faut que les gouvernés y consentent et que
les droits soient protégés.
1ère caractéristique contrairement au droit britannique c'est des documents écrits et donc
rupture avec la constitution coutumière.
2ème : c'est le contenu il y a une organisation de droit
La constitution normative c'est une loi suprême qui s'impose au gouvernant, pour protéger
les droits des individus. Cette notion de constitution est très bien résumée par Hamilton :
« la constitution est, en fait, une loi fondamentale et doit être considérée comme telle par les
juges ». Pour qu'une loi soit fondamentale il faut que cette loi ne soit pas une loi ordinaire, il
faut qu'elle s'impose à la loi ordinaire et ainsi qu'à l'exécutif.
Il fallait trouver un moyen pour protéger la constitution. C'est grâce à Jefferson qu'on a
trouver la solution pour mette la constitution à l’abri des assemblées législatives. Pour rentre
une constitution plus inaltérable qu'une loi ordinaire il faut créer un pouvoir supérieur à
celui du législateur pour adopter une constitution ou pour la réviser. C'est la qu'il annonce
une distinction entre le pouvoir constituant (celui qui va adopté une constitution) et le
pouvoir constitué (celui crée par le constitution). Il dit pour rendre un système de
gouvernement inaltérable il dot élire des conventions spéciales ou des assemblées
constituantes qui vont créer et éventuellement modifier les constitutions.
Ces assemblées et ces conventions vont élaborer les constitutions. Une fois que cette
assemblée constituante est élaborer on demande au peuple de se prononcer sur la
constitution. Ce consentement se fait grâce à la ratification populaire. Aux USA la
ratification débute par « Nous le peuple... ». Tout ça par une procédure extraordinaire, qui
n'est pas la même que celle utiliser pour organiser le système d'imposition ou d'éducation.
C'est la différence entre loi ordinaire ou loi constitutionnelle. La loi constitutionnelle est
voter pas une assemblée spéciale. La loi ordinaire va être adoptée par le Parlement
ordinaire.
C'est une loi que les juges peuvent faire respecter contre les exécutifs et contre les
législatifs. Ces juges vont faire appliquer la constitution en l'imposant au législateur
ordinaire. C'est aux USA que les juges et ou est né le contrôle de constitutionnalité des lois.
Ce qui est fondamental c'est que la loi est une constitution suprême et que les juges la
fassent appliquer. Ces juges deviennent des contre-pouvoir et permettent à des systèmes ou
même le législateur abuse de les contrôler. Il s'est d'abord développer dans les états.
Une constitution c'est une loi particulière, elle est écrite de façon à organiser les institutions.
Les juges sont des officiers judiciaires qui sont charger de dire le droit applicable. Les
théories de James Iredell a permis de placer la constitution au sommet de la hiérarchie
juridiques. Cour suprême des États-Unis d'Amérique Marbury vs Madison. Aux USA le
contrôle de constitutionnalité existait dans les état mais pas au niveau de la constitution
fédéral. Le juge Marshall à crée en l'absence de textes le contrôle de constitutionnalité du
droit fédéral, il s'est justifier et à repris en reprenant les idées de Iredell.
Une constitution normative est nécessairement écrite. C'est un document qui est écrit et
élaboré par une assemblée spéciale : donc une procédure spéciale. Une ratification populaire
et un contrôle de constitutionnalité judiciaire des lois.
La révolution américaine c'est limiter le pouvoir. L'état d'esprit de la constitution américaine
reprend la notion de limitation des pouvoirs de Montesquieu, les juges limitent le pouvoir
exécutif et législatif. Les USA distinguent le pouvoir constituant et le pouvoir constitués et
ils élaborent un contrôle constitutionnel judiciaire des lois.
La diffusion n'a pas toujours pris. En FR on était imprégné d'autres idées : celle de la
révolution française. De 2 principes :
- principe de souveraineté nationale
- la loi est l'expression de la volonté générale. (Rousseau)
Jusqu'en 1958 les français ont été imprégnés par un état légal et non un état constitutionnel.
Cette idées d'état l'égale correspond à celui de la GB qui résulte de la souveraineté nationale.
En FR la souveraineté appartient à la nation (art. 3 de la constitution de 1958) mais surtout
grâce aux écrit de l'Abbé Seyes. Ce principe empêche de faire primer une constitution sur la
nation car si il existe une constitution suprême qui s'impose à la nation, cette nation ne serait
plus souveraine. Cette nation c'est construite de la façon suivante : 1789 réunion des états
généraux, lors de cette réunion il y a eu un moment fondamental de l'histoire française : le
serment du jeu de paumes (20 juin 1789). Il a lieu 3 jours après la réunion des états
généraux qui représentaient la noblesse, le clergé et le tiers-états. Les ordres étaient séparés
et au bout d'un moment le tiers-état c’est constitué l'assemblée nationale et le clergé et la
noblesse se sont rattachées à eux. Ils se sont qualifiés, constitués : Assemblée nationale.
Donc les 3 ordres disparaissent et laissent place à une seule et même nation. C'est une AN
chargée de faire le travail législatif ordinaire mais lors du serment du jeu de paume cette AN
c'est investie du pouvoir de créer la constitution. A partir de ce moment la en FR il y a eu
une confusion entre le pouvoir législatif ordinaire et le pouvoir constituant. C'est pour cette
raison avec la théorie de la souveraineté nationale qu'il n'y a pas en FR comme aux USA il
n'y a pas de différences entre lois ordinaires et lois constitutionnelles. C'est la première
raison pour laquelle les théories américaines ne se sont pas diffusées en FR en 1789
La théorie de la loi : comme il n'y a pas de différence entre loi ordinaire et loi
constitutionnel cela s'explique par une chose, le fait que l'art 6. indique que la loi est
l’expression de la volonté générale. Cette loi imprégnée de rousseau est souveraine, le
pouvoir législatif est libre de s'exprimer librement sans contrainte, sans se voir opposer une
constitution et on n'est pas dans un système ou le pouvoir législatif est soumis. Contrôler
une loi serait contrôler la nation et cela ne serait pas possible si on tient au principe de
souveraineté de la nation. Cette idée n'est pas pr&sente chez les révolutionnaires français.
D'abord les écrits de Hans Kelzen, Théorie pure du droit, 1934. Ces écrits vont développer
des idées et une vision pyramidale du droit. Au sommet de la pyramide il y a la Constitution
et toutes les règles en dessous de la constitution doivent respecter la constitution. C'est
l’Autriche en 1920 qui va crée la première cour constitutionnelle. Après la 2GM : les USA
ont importés leur traditions, ils ont surtout importer l'idée de défendre les droits de l'homme.
Des États parmi les premiers : Allemagne (1949), Italie (1948), France (1958) contrôle de la
constitutionnalité des lois.
Dans les années 70 la Grèce, l'Espagne et le Portugal ont accepter des constitutions
Après la chute du mur de Berlin (1989) Europe centrale et orientale : Hongrie, Pologne
Ces constitutions reprennent les principes élaborés par les USA : les constitution normatives
(écrites, élaborée par une procédure spéciale), contrôle de constitutionnalité ds lois, juges
constitutionnels. C'est à travers ces conceptions que la notion d’État de droit se manifeste.
Un État de droit c'est un État qui va faire du droit, qui va créer du droit car il est souverain.
C'est un État qui est soumis au droit et surtout au droit constitutionnel. Sont soumis au droit
les 3 organes : exécutifs, législatifs et judiciaires.
20/09/17
Titre premier : Théorie générale du droit constitutionnel appliquée à la
Constitution de la Vème République
Section I : Le contexte
La constitution de 1958 est née après la chute de la IV ème République. La guerre d'Algérie
entraîne une crise politique à Paris. Lors de ces émeutes on voit des émeutiers qui appellent
à l'arrivée du général de Gaulle. Il dit que le système est en faillite, que la IV ème
république a montrer ses faiblesses. Il veut rédiger une nouvelle Constitution. Et pour cela il
va devoir utiliser une procédure juridique particulière car il veut mettre en place une
nouvelle constitution mais l'instaurée d'une nouvelle manière avec une procédure spéciale,
extraordinaire. Il ne veut pas mettre en place cette nouvelle Constitution sur la base de
l'ancienne. Il propose de faire voter une loi ordinaire par laquelle le général De Gaulle va
proposer différentes choses : elle va modifier la procédure de révision de la constitution de
1946. Cette loi du 3 juin 1958 va ensuite prévoir des conditions de fond que doivent
respecter la nouvelle Constitution.
Les conditions de fond : la Constitution devra respecter le principe du suffrage universel,
le principe de respect de la séparation des pouvoirs, le principe selon lequel la
Constitution de 1958 instaurera le régime parlementaire (le principe de responsabilité du
gouvernement devant le Parlement), le principe de l'indépendance de l'autorité judiciaire
qui est vue comme une gardienne des libertés individuelles, le fait que la Constitution
va devoir organiser les rapports entre la République et les peuples qui lui sont associés
(colonies, territoires de la République qui ne sont pas sur l'hexagone).
Dès l'origine, la Constitution était pensée comme une constitution parlementaire.
La loi de 1958 prévoit des conditions de formes qui faudra respecter pour que la France ait
une nouvelle Constitution.
La Constitution a été rédiger par deux équipes : l'équipe De Gaulle et l'équipe Debré. Debré
pilote une équipe de juristes. De Gaulle dirige une équipe gouvernementale composée de
ministres associés à quelques juristes. Les travaux dont ces deux équipes vont rédiger un
avant projet de Constitution et il va être soumis au Comité Consultatif Constitutionnel. Le
CCC va préparer le texte définitif. Ce comité est composé de 39 membres : 16 membre de
l'AN, 10 membres du Conseil de la République (ancien Sénat) et 13 membres du
gouvernement. De Gaulle donne une forme de légitimité représentative à ce comité. Les
membres du gouvernements sont pour De Gaulle. Le travail au sein de ce comité est
influencé par De Gaulle et par Debré. Il y a un soucis de renouvellement du chef de l’État,
un soucis d'avoir un parlement bicamérale et une défiance à l'égard des partis politiques. Ces
idées elles ont été développées avant même 1958, dans un discours de Bailleux prononcé en
1946, au moment de l'adoption de la Constitution de 1946.
Le principe de rationalisation du parlementarisme, provient du fait qu'avant le Parlement
pouvait faire ce qu'il voulait et qui engendrait une certaine instabilité. De Gaulle s'oppose à
ce système et donc pour éviter la dérive De Gaulle et Debré vont rendre moins facile de
renverser un gouvernement, il va aussi permettre à l'exécutif de véritablement conduire sa
politique et il le fait à l'aide de techniques et de procédures particulières comme par exemple
l'encadrement de la motion de censure. La motion de censure c'est la procédure qui permet à
l'AN de renverser le gouvernement.
Le CCC va donner un avis favorable et après cet avis le gouvernement va accepter le projet.
Le projet est ensuite présenté au Conseil d’État qui va aussi donner un avis sur ce projet.
Avant que le Conseil d’État rende son avis, Debré va faire un discours ou il va présenter ce
nouveau texte constitutionnel. Le Conseil d’État à donner son avis et le gouvernement à
ensuite adopter ce projet le 3 septembre 1958.
Ce projet est adopté à 62 % des voies. Au delà du texte ils ont sûrement plébisciter l'homme.
Elle va être publiée le 4 octobre 1958 et les institutions sont mises en places
progressivement soit par des lois organiques ou par des ordonnances spécifiques.
L'article 2 présente les symboles de la république : la langue qui est le français, le drapeau
tricolore, la Marseillaise, la devise, Marianne.
Il se manifeste par le fait que le Président de la République à des pouvoirs que l'on qualifie
de propre, qui n'appartiennent qu'à lui. Ces pouvoirs ne sont pas contrôler par des ministres.
Il peut décider sous certaines conditions de dissoudre l'AN, de procéder à un référendum,
d'utiliser l'art. 16.
Il y a un renforcement du président grâce à son statut et à la façon dont il est désigné. En
1958 le président était élu par un collège d'élu donc une élection au suffrage universel
indirect. En 1962, il propose que le président soit élu au suffrage universel direct et il
soumet ça à un référendum. Ce mode d'élection donne une légitimité et notamment la même
que les députés.
C'est mettre en place des règles visant à assurer la stabilité du gouvernement (ex : toutes les
règles qui entourent la motion de censure). La rationalisation a tellement marcher qu'en
2008 il a fallut introduire des mécanismes inverses pour revaloriser le Parlement.
La constitution pourrait être appelée la constitution de 1962. Cette élection à été à l'origine
de la bipolarisation de la vie politique. Après que le général De Gaulle ait proposé au
référendum, il y a eu une motion de censure contre le gouvernement Pompidou. Il y a une
dissolution de l'AN par le Général de Gaulle.
L'art 89 est l'article qu'on est censé utiliser pour réviser la Constitution.
La loi du 6 novembre 1962 est une loi référendaire qui est constitutionnelle.
Il y a eu des révisions territoriales lié à l'organisation de l’État. Ces révisions sont très
importantes parce que le droit européen fait partie de notre constitution (titre 15).
La plupart des lois en matière de moralisation sont des lois ordinaires ou organiques (qui
complète la constitution et qui est adoptée d'une procédure extraordinaire). En 2013 loi sur
la transparence dans la vie publique. Répression des conflits d'intérêts, conflit entre privé et
public. C'est quand des fonctions privées peuvent nuire aux fonctions publiques. Ou des
conflits entre deux fonctions publiques. Création de la Haute Autorité sur la Transparence
publique. (affaire cahusac).
2017 : affaire Fillion, désignation de François Bayrou comme ministre de la justice puis
Nicole Belloubet à était nommée Ministre de la Justice, anciennement membre du Conseil
Constitutionnel.
Nouvelle loi : lois ordinaires et organique pour la confiance dans la vie politique de 2017 :
interdiction des emplois familiaux de collaborateur, nouveau régime des frais de mandat
parlementaire, suppression de la réserve parlementaire.. Elle a été promulguée fin de
semaine dernière.
I. Un Etat unitaire
A. Définition de l’État unitaire
C'est un État ou il n'y a qu'un seul pouvoir politique au niveau national qui va exercer sa
souveraineté sur tout le territoire. Il n'y a qu'une personne morale du droit public. Monaco
ou Malte sont des états unitaires mais par exemple en France, l’état est géographiquement
plus grand il faut donc déconcentrer le pouvoir. Paris ne peut pas prendre les décisions pour
tout le territoire. On va mettre en place des agents du pouvoir central au niveau local dans
des domaines attribués par l'administration centrale comme par exemple le maire, le préfet.
Ils ont des compétences de l'état et ils ne sont pas libres contrairement aux collectivités
décentralisées parce qu'ils sont soumis aux pouvoir hiérarchiques des autorités centrales. En
France on est dans un état déconcentré et cette déconcentration elle a été consacrée dans un
décret du 1er juillet 1992 portant charte de la déconcentration.
Au niveau local il est impossible que des collectivités aient des même pouvoirs que l'état.
Les collectivités locales ne peuvent pas avoir les mêmes compétences que l’État. Les
communes, les régions et les départements ne peuvent pas adopter des lois. Elles ne peuvent
pas non plus comme l’État central rendre la justice. Il y a un seul et même pouvoir
judiciaire.
Cela veut aussi dire qu'au niveau local lorsque ces collectivités qui n'ont pas de pouvoir
législatif et judiciaire mais qui ont des pouvoirs réglementaires (actes inférieurs aux lois).
Ce pouvoir réglementaire est soumis au contrôle du préfet (qui est le représentant de l’État).
• Indivisibilité du territoire
L'indivisibilité du territoire signifie que certains territoires notamment ceux d'outre mer ne
peuvent pas faire sécession. Une atténuation est possible quand il y a un consentement des
populations concernées (par ex : la Nouvelle Calédonie).
• Indivisibilité du peuple
Art. 3 de la Constitution. Il ne peut pas y avoir des individus qui s'attribuent la souveraineté
sans contrôle. Dans les années 90 il y a eu une réforme à propos de la Corse, on parlait de
« peuple corse ». Cette mention porte atteinte au principe selon lequel aucune section du
peuple ne peut s'attribuer le principe de souveraineté. 19991, le conseil constitutionnel a
déclaré cet article inconstitutionnel.
Il y a plusieurs atténuations possible, c'est la question des citoyens européens qui résident en
France, un citoyen italien habitant à Metz à le droit de vote et un droit d'éligibilité aux
élections locales mais ils ne peuvent pas être maire ou adjoint ou participer aux élections
sénatoriales car le Sénat est la 2ème chambre du Parlement et il est censé comme l'AN
représenter la souveraineté nationale française. Il est possible de reconnaître a une partie du
peuple non français un certain nombre de droits, ce qui constitue une atténuation au principe
d'indivisibilité du peuple.
Le deuxième cas d'atténuation c'est le cas de la Nouvelle Calédonie. Depuis la fin des
années 90 il y a eu des accords de Matignon et de Nouméa en 1998 qui ont posés un
principe assez problématique. Les français qui sont récemment arrivés en Nouvelle
Calédonie ne peuvent pas voter aux élections locales néo-calédoniennes. Cela pose
problème car ces accords donnent naissance à une citoyenneté calédonienne qui est
différente de la citoyenneté française. C'est une citoyenneté locale qui est différente de la
citoyenneté nationale. La nouvelle Calédonie met en cause l'unité de la citoyenneté
française.
Une troisième atténuation qui concerne l'unité de la langue. La Constitution dit dans l'art. 2
que la langue de la République est le français, mais il peut y avoir des langues régionales et
locales ou que l'on soit. En 1999, un traité international sur les langues régionales a fait
l'objet d'un débat, d'un problème. La charte sur les langues régionales et minoritaires a voulu
être introduite par Lionel Jospin. Mais le conseil constitutionnel n'était pas d'accord. La
charte avait pour objet de reconnaître des droits particuliers à ceux qui parlent des langues
régionales. Le Conseil Constitutionnel a dit que cette charte portait atteinte à indivisibilité
de la République et à l'unité du peuple français. Pour favoriser la reconnaissance de droits
aux profits de langues régionales, la révision « Sarkozy » de 2008 a introduit un nouvel
article dans la Constitution « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la
France » (art. 75-1 de la Constitution).
La décentralisation est un principe qui a été constitutionnalisé, qui a été inscrit dans la
constitution assez récemment. Ce n'est qu'avec une révision constitutionnelle de 2003 que
l'on a ajouté dans l'article 1 de la Constitution que la République est une est indivisible et on
y a rajouter que son organisation à été décentralisée.
Quand on parle de déconcentration le pouvoir viens du haut (chef de l'état), quand c'est une
décentralisation le pouvoir vient du bas (ce sont les enseignants qui élisent leurs conseils).
- un principe de libre administration, cela signifie que ces collectivités locales sont libres de
gérer les affaires de la collectivité. Cela se justifie par le fait qu'il y a des spécificités locales,
des affaires locales qui sont mieux gérées par une collectivité géographiquement réduite.
- le fait que ces collectivités ont une personnalité morale différente de l'état, cela veut dire
qu'elles sont autonomes par rapport à l'état sur un certain nombre de points. Elles sont
autonomes par rapport au pouvoir central parce qu'elles ont une autonomie administrative et
financière (il y a des impôts locaux). Et elles ont aussi la possibilité de faire des procès,
d'ester en justice.
- les élections locales garantissent l'indépendance de ces autorités locales par rapport à l'état.
Contrairement au préfet qui peut être renvoyé de ses fonctions par le président de la
République, les maires, les assemblées locales ne peuvent pas être dissoutes par le pouvoir
central, elles ne dépendent que des citoyens locaux.
- ces collectivités doivent avoir des moyens financiers suffisant et propres. Par exemple la
possibilité d'avoir des impôts locaux.
- il y a tout de même, malgré tout un contrôle du pouvoir central sur ce que font les
collectivités locales. Les collectivités locales sont autonomes mais pas totalement
indépendantes. Elles sont soumises au contrôle de l'état qui est exercer par le préfet. Cette
organisation décentralisée a été opérer grâce à des réformes législatives dans les années 80
et grâce a une réforme constitutionnelle de 2003. C'est grâce à cette réforme que la
constitution indique que la France est décentralisée et c'est aussi grâce a elle qu'on a reconnu
la possibilité d'organiser des référendum locaux. Il y a une évolution en faveur de la libre
administration et de l'autonomie locale.
Le droit alsacien-mosellan est également un cas particulier. Il n'est pas le même que celui
appliquer sur l'ensemble du territoire, il y a un droit local pour la réglementation de
certaines professions, de certains établissements de crédits, des jours fériés. Il y un cas
particulier avec le régime des cultes.
La France est un état unitaire déconcentrée et décentralisé mais cet état laisse aussi place
dans une certaine mesure aux spécificités locales lorsque cela se justifie (par l'histoire, la
géographie).
La souveraineté nationale est une souveraineté confiée à la nation c’est-à-dire une entité
abstraite qui est distincte du peuple et cette nation distincte du peuple incarne la volonté
générale. (art.3 et 6 de la constitution de 1789). Elle suppose un régime représentatif
puisque la nation est une entité abstraite il lui faut des représentants pour exprimer sa
volonté. Ces représentants sont les élus au niveau national. Dans un système de souveraineté
national on parle de mandat représentatif c’est-à-dire une fois qu'on désigne notre député il
va ensuite exercer son mandat en toute indépendance. Il est libre, il n'a pas d'instruction à
recevoir c'est le mandat représentatif. Le principe de souveraineté nationale postule donc un
régime représentatif, et les partis politiques ont un rôle dans ce système représentatif.
A. Le système représentatif
Il est assurer par certaines institutions : les deux chambres du Parlement (l'AN et le Sénat).
Le Sénat représente la nation mais aussi les collectivités locales. Depuis 1965 le président
est aussi élu et donc aussi un représentant de la nation. Cette représentation est réalisée
grâce à un système électoral.
1. Le suffrage
• Secret : il n'y a pas dans le domaine politique de vote à main levée et il y a dans les
élections des isoloirs et des enveloppes et de prendre tous les bulletins.
• Le suffrage est un droit : en France pour les élections sénatoriales le vote est
obligatoire, à l'étranger comme en Belgique le vote est obligatoire et si on va pas
voter on est sanctionné par une amende.
2. Les élections
a) Les campagnes électorales
- proportionnel : il est différent parce qu'il s'agit toujours d'un scrutin de liste. Pour avoir
une proportion il faut plusieurs candidats. C'est un scrutin à un tour. Il s'agit dans ce mode
de scrutin de répartir les sièges en fonction du nombre de voies obtenues pour chaque listes.
Si il reste un certains nombre de siège à répartir il y a plusieurs façon de les répartir : soit
par la plus forte moyenne, soit par la technique du plus fort reste c’est-à-dire qu'on va
répartir ces sièges par rapport aux nombres de voies les plus importantes qu'il reste pour
chaque liste. Il a été introduit pour les législatives en France en 1986. Il va favoriser la
diversité de la représentation. Cela a été à l'origine des quelques députés front national de
l'histoire de la Vème République.
Il existe des modes de scrutins mixtes qui allient des modes majoritaires et proportionnel
comme les régional ou pour les municipales de plus de 3500 habitants.
d) La parité
La France est un état dans lequel la souveraineté est national ce qui suppose un régime
représentatif qui impose d’élire des représentants. Il laisse une place importante aux partis
politiques.
Les représentants font souvent partis des partis politiques, ils ont un rôle important dans les
démocratie représentatives.
Parti politique : ce sont des organisations de citoyens qui partagent des idées et un projet
d'action gouvernementale et pour mettre en œuvre ce projet ils ont pour objectif de
conquérir et d’accéder au pouvoir. Les partis politiques n'ont pas toujours exister, c'est une
apparition assez récente qui remonte au 19ème siècle. Ils se sont vraiment généralisés fin
19ème début 20ème et leur généralisation est liée à l'extension au droit du suffrage.
Ils vont jouer un rôle dans le pluralisme. Ils ont un rôle assez important dans le débat public,
dans les médias, mais ils ont aussi un rôle électoral (art. 4 de la constitution). Ils jouent un
rôle pour sélectionner les élites politiques, parfois on dit qu'il y a des politiques
professionnels. Ces partis ont aussi un rôle dans le travail du Parlement puisqu'il y a au sein
de l'AN et du Sénat des groupes parlementaires. Ils ont eu des rôles plus importants depuis
la révision constitutionnelle de 2008, ces groupes parlementaires ainsi que les groupes
d'opposition ont un rôle important. Un groupe parlementaire peut correspondre à un parti
politique. Mais il y a aussi des groupes qui ne correspondent pas. Il y aussi des droits
reconnus aux groupes d'opposition. L'un des représentants de l'opposition va présider la
commission des finances. Cette révision de 2008 a propos de la reconnaissance de droit aux
groupes parlementaires minoritaires et d'opposition a eu pour conséquence de
constitutionnalisé l'opposition en France. Ce qui rappelle la configuration britannique.
2. Caractéristiques
• en 1958 il y a une mauvaise image des partis politiques dont De Gaulle est l'emblème
la plus éclatante.
• On peut voir un certain émiettement. Il y a une diversité de parti politique mais
malgré cette variété on a une bipolarisation c’est-à-dire une tendance lourde entre la
droite et la gauche. Cette bipolarisation c'est une caractéristique de la 5ème
république.
• Aujourd'hui encore plus qu'hier, la fragilité et l'implosion des partis que se soit chez
les Républicains ou le parti des Socialistes. Leur échec à créer des implosions. Il y a
un émiettement des grands partis et un président élu qui est dirigeant d'un
mouvement « en Marche » et non d'un parti.
Pour être un parti politique il faut répondre à un certain nombre de condition. On a droit à
certains financement notamment public. Les partis politiques sont constitués par un texte qui
va préciser leur organisation interne. Ils sont composés d'adhérents et ont un statut
particulier notamment en terme de financement depuis 1988, il y a une loi qui organise le
financement des partis. Par exemple ces partis peuvent être financés par des ressources
privées (cotisations des adhérents, des dons de personnes privés et ces dons sont limités
(7500 euros/an/personne), les dons des personnes morales et entreprises sont interdits). Ces
partis vont aussi bénéficier d'un financement public pour moraliser et éviter la corruption.
C'est la principale source de financement en France. Il représente en début des années 2000
autour de 70 millions d'euros.
2. La pratique du référendums
Il est de plus en plus théorique et de plus en plus virtuel. Le Général De Gaulle l'a utiliser
car il avait des pouvoirs légitimes.
Utilisation de référendums :
De Gaulle (1961,1962,1969)
Pompidou (1972)
Mitterrand (1988,1992)
Chirac (2000,2005)
B. Le droit de pétition
C'est un outil qui date de la révolution française et qui donne la possibilité aux pétitionnaires
(ceux qui signent) de présenter leurs doléances, leurs remarques devant les assemblées.
- Il existe un premier droit devant les assemblées parlementaires. Ce sont des suggestions
adressées au députés et aux sénateurs.
- devant le Parlement européen : les citoyens européens peuvent faire une demande sur un
sujet et ensuite le Parlement va rédiger un rapport.
- devant le Conseil Économique et Social : c'est une assemblée qui existe en France et qui
n'a que de compétences consultatives, il n'a pas de pouvoir de décision. Depuis 2008 il est
possible de présenter des pétitions devant ce conseil, cela a eu lieu a propos de l’autisme. Ce
conseil va rendre un rapport.
- au niveau local, qui existe depuis 2003. Il est possible de demander aux assemblées
locales, de poser une question et cela porte sur des problèmes locaux
- le faux référendum d'initiative populaire. Cette procédure n'est pas un vrai référendum c'est
en réalité un droit de pétition parce que ce référendum n'est qu'un moyen de pression d'un
dixième des électeurs sur 1 cinquième des membres du parlement. Ce droit est en réalité un
droit de pétition qui donne à une partie de la population de faire pression sur une partie du
parlement pour faire adopter une loi et éventuellement la proposer en référendum.
Conclusion : La France est une patrie démocratique représentative, elle est aussi dans les
textes une démocratie directe mais bien plus dans les textes que dans la pratique.
Le caractère unitaire et décentralisé de la 5ème Rép montre que ses fondements ne sont pas
des principes figés. Ces principes connaissent un certains nombre d'exception, d'atténuation.
Elle était caractérisée par un principe de souveraineté ambivalent. La souveraineté
appartient au peuple mais aussi aux représentants, elle est donc nationale et de fois
populaires suite à des référendums.
I. Le principe
C'est un principe à 2 sens : neutralité de l’État et liberté de conscience pour les individus.
L’Église et l’État sont séparés. Le religieux et le politique sont séparés. Il n'y a pas de
religion d’État. Il n'y a pas de financement public des cultes, l’État ne donne pas d'argent à
des organisations religieuses. Les agents de l’État ont une obligation de neutralité. On peut
au-delà de cette neutralité financière et de neutralité des gents on peut constater que ce
principe connaît un certain nombre d'atténuation.
• qui nous dis que des dépenses envers les services d’aumôneries pourront être
demandées au service public.
Dans certains cas on constate de véritables atteintes au principe de laïcité mais que les juges
admettent.
• La jurisprudence reconnaît que dans certains cas des personnes publiques (l’État ou
des collectivités locales) peuvent financer des lieux de culte. Par exemple : la
commune de Lyon, des travaux ont eu lieu dans l'église de Fourvière (installation
d'un ascenseur) le conseil d’État a admis que la ville de Lyon pouvait financer cet
ascenseur par ce qu'il y avait un intérêt public local, intérêt qui repose notamment sur
le tourisme. Quand la subvention de l’État n'est pas vraiment destiné au culte mais
qu'il y a une autre raison, le juge administratif peut l'accorder. L'arrêt datte de juillet
2011.
• La neutralité des agents publics. Il est interdit pour un agent public de manifester sa
religion dans l'exercice de ses fonctions. Par exemple un agent public qui fait
apparaître son adresse mail professionnel sur le site d'une association religieuse peut
être sanctionnée. Il y a tout de même certaines atténuations reconnues parce que ces
agents doivent être neutres mais cela ne doit pas imposer des restrictions trop
importantes quant à leurs libertés de conscience et de religion. Cette conciliation peut
aller assez loin. Par exemple si on se présente pour un concours, le jury n'a pas le
droit de poser de questions sur notre religion.
• Le cas du port, de extériorisation d'appartenance religieuse, le port de signe religieux.
Il connaît un encadrement particulier lorsqu'il s'agit d'usager du service public. Il n'y
a pas de limitation au port de signes religieux mais dans certains cas des restrictions
peuvent avoir lieu notamment pour des raisons liées à l'ordre publics ou liées au bon
fonctionnement du service public. Une loi qui remonte au 15 mars 2004 qui interdit
dans les écoles, les collèges et les lycées aux élèves de ces établissements le port de
signes ou de tenues qui manifestent ostensiblement (de façon très visible) une
appartenance religieuse.
L'idée c'est de ne pas s'affranchir, de ne pas porter atteinte à des règles communes qui
fondent les relations entre les particuliers et les pouvoirs publics.
Titre deuxième : Les pouvoirs publics sous la Vème République
La Constitution de 1958 retient un principe de séparation des pouvoirs ,des la loi du 3 juin
1958 ce principe est posé mais il se manifeste d'une façon particulière dans la Constitution
de 1958. La Constitution reconnaît un pouvoir exécutif assuré par le Président et le premier
ministre, le pouvoir législatif assuré par l'AN et le Sénat et elle reconnaît une autorité
judiciaire. En France les juges sont des autorités et ils ne sont pas des pouvoirs.
La Vème République est caractérisée par la place prépondérante du chef de l’État, quand on
lit le texte de la Constitution on commence par présenter le président de la République.
Cette importance accordée au président à eu pour répercussion de limiter, d'affaiblir le
Parlement par rapport à son rôle sous les III ème et IV ème République. Certains
observateurs disent qu'il y a une présidentialisation du régime. Mais la France reste un
régime parlementaire car le gouvernement est responsable devant l'AN. Le processus de
rationalisation du parlementarisme : encadrer plus le Parlement. C'est ensuite accompagné
par des réformes importantes qui sont l'élection au suffrage universel direct du Président en
1962 et le quinquennat en 2000. La première réforme donne au président un pouvoir
politique prépondérant. Elle lui donne la même source de légitimité que l'AN parce que
l'AN comme le Président sont élus par le peuple. La réforme du quinquennat quand a elle a
eu pour conséquences de lier étroitement le scrutin présidentiel et les élections législatives.
Après le quinquennat les élections législatives sont placées en seconde position à la suite
des élections présidentielles. C'est un moyen de conforter la position du président
nouvellement élu.
En 2008 une révision constitutionnelle a tenté et a visée à donner plus de pouvoir au
Parlement. La question qui va se poser c'est de savoir comment l'équilibre des pouvoirs
exécutifs et législatifs sous la Vème République est-il réalisé.
Le président peut aussi être un capitaine, parce qu'il peut dans certains cas de figure
soumettre un projet de loi. Sa faculté d'agir politiquement se traduit par le fait qu'il peut
signer des ordonnances et des décrets, il peut utiliser son pouvoir réglementaire. En cas de
crise grave il peut avoir recours au pouvoirs exceptionnels (art. 16).
Le Président peut prendre des actes tout seul sans avoir besoin de la signature des autres
ministres. (Art 19). Il a un champ d'action réservé.
Ces articles peuvent être appliqués selon 2 logiques : la logique du président arbitre ou la
logique du président capitaine. La plupart du temps le président à été capitaine. En revanche
dans certains cas de figure le président à été réduit à un rôle d'arbitre (pendant les
cohabitations).
Quand on lit les textes de la constitution ce n'est pas le président qui est censé conduire la
politique de la nation, mais c'est le 1er ministre.
Le président
Dans les textes le président est censé être un arbitre. Mais ce président nomme le premier
ministre, il a aussi une fonction et à un droit de vie ou de mort sur le Premier ministre. (Art
5).
- Art. 20
- Art. 21
Dans les textes c'est censé être au 1er Ministre de diriger la politique de la nation mais c'est
contredit par la pratique et notamment depuis le quinquennat. Il y a un décalage entre le
texte et la pratique et la répartition des rôles entre le Président et le Premier Ministre. La
pratique montre que c'est plutôt le président qui est un capitaine sauf cohabitation.
Il y a eu des tentatives pour réviser ces articles qui ont échouer. Ce président est aujourd'hui
bien plus capitaine qu'arbitre.
On est censé avoir de grande responsabilité, on voit la possibilité de se faire attaquer quant à
nos pouvoirs et nos exercices. Depuis 1958 le Président est doté de pouvoir important :
pouvoir exceptionnel, pouvoir de référendum. Ce qui a revaloriser ces pouvoir c'est la
réforme liée à son mandat.
La réforme de 1962 et la réforme de 2000 ont données lieux en quelque sorte à de nouvelles
constitutions.
A. L'élection du Président
Sous la III ème et la IV ème République, le président était désigner par suffrage universel
indirect par le Parlement et le Conseil de l’État. En 1953 pour élir René Cotille il a fallut 13
tour de scrutin. En 1958, le président est élu au suffrage universel indirect par un collège
d'élu d'environ 80000 membres (parlementaires, membres de conseils locaux, municipaux).
Le 21 décembre 58 de Gaulle est élu au suffrage universel indirect. De Gaulle ne voulait pas
être la chose du Parlement. L'idée était d'élargir le collège pour lui donner une légitimité
plus importante. De par ce mode d'élection le Président n'est pas conçu comme un capitaine
de majorité, un capitaine du peuple. De Gaulle n'avait pas de légitimité populaire du
suffrage universel direct, il le regrettait et il souhaitait que le Président soit issu du peuple.
Suite à l'attentat du petit Clamar il propose l'élection du Président au suffrage universel
direct qui donne à ses successeurs une légitimité politique plus importante.
1. Candidature
Le candidat doit être parrainé par 500 personnes. (un chef d'exécutif communal ou
intercommunal, des titulaires de mandat électifs nationaux = députés, sénateurs, membres
du parlement européen, les membres des assemblées délibérantes = conseil régional,
départemental). Il y a deux critères importants : pour assurer une représentativité au niveau
national il faut qu'il y a des parrains qui soient issus d'au moins 30 départements et il ne faut
pas que plus de 1 dixième de ces parrains soit des élus du même département.
Ce mécanisme de présentation sert à faire un filtrage des candidatures. L'objectif c'était de
stabiliser le nombre de candidats (en 2002 il y a eu 16 candidats).
Une décision du Conseil Constitutionnel du 22 février 2012, demandée par M. Le Pen. Elle
demandait à ce que la liste des parrains ne soit pas publiée, qu'elle soit gardée secrète car
elle estimait que la publicité des parrains jouaient en sa défaveur. Pour elle le fait de rendre
le nom des présentateurs publique porte atteinte au pluralisme. Le Conseil Constitutionnel
lui a répondu que cette publicité est nécessaire parce qu'il y a un principe de transparence
dans une démocratie et que cette transparence impose de connaître qui soutient quel
candidat, par conséquence il n'y a pas selon lui de violation du pluralisme.
• Les primaires
C'est une procédure assez nouvelle puisqu'en France elle remonte à 2007 et la désignation
de M. Royal comme candidate du PS.
La primaire a droite est une nouveauté totale puisqu'elle remonte à cette année. Elle pose
des questions constitutionnelles intéressantes : n'est elle pas le signe de perte de soutien des
leader de chaque parti ? Le fait que N. Sarkozy alors même qu'il était à la tête de son parti et
qu'il ai été évincer montre cette problématique.
L'idée d'une campagne présidentielle permanente. Cette campagne dure avant la primaire et
ensuite après celle-ci. On peut se poser la question si les primaires ne fragilisent pas les
pouvoirs du Président duquel elle est issu.
Les deux candidats qui sont sortis du lot et qui n'ont pas était issu des primaires : Le Pen et
Macron.
2. Le déroulement de la campagne
• Le financement. Depuis 1988 plusieurs lois ont été adoptées pour rendre plus
transparent le financement des campagnes électorales.
- des dépenses plafonnées: au 1er tour le plafond est de 16 151000 euros et pour le deuxième
tour environ 22 millions d'euros. C'est ce qui fait qu'en France les lobbys ont un rôle moins
importants qu'aux USA.
- les recettes : ils peuvent être issus de personnes physiques (pas plus de 4600 euros pour
une personne physique et pour l'élection), les partis ou les groupements politiques peuvent
financer la campagne sans limitation. Elles peuvent aussi venir de la vente d'objet assurant
la promotion du candidat. Venir aussi des ressources personnelles du candidat.
- un compte de campagne : toutes les recettes et dépenses doivent être sur ce compte, il doit
y avoir un mandataire financier chargé de ce compte de campagne.
- le financement public : en France au-delà des recettes par un soucis d'équité entre les
candidats. Chaque candidat va recevoir une avance de 153000 euros de la part de l’État et
ensuite l’État va rembourser un montant forfaitaire. Le seuil c'est 5 % des suffrages
exprimés. Quand on a eu moins de 5 %, une loi de 2012, prévoit que le remboursement est
limité à 4,7 % du plafond des dépenses autorisées pour les candidats. Pour les autres, qui ont
plus de 5 % c'est 47 % du plafond.
Équité : pas égalité au sens stricte : pas de vérification. Le CSA va donner du temps de
parole en fonction de leur représentativité.
B) La durée du mandat
• Du septennat
A l'origine le Président de la République était élu pour 7 ans non renouvelable.
Cela remonte de la 3eme République: c'est une durée qui a été critiqué dès le début de la
Veme République car le président dispose de pouvoir important et que 7 ans c'est trop long.
Cela conduit a une usure du pouvoirs. On peut s'en lasser.
De Gaulle a eu une utilisation du referendum qui a été astucieuse et qui lui a permit de tester
le soutien populaire. Il a perdu : alors il a démissionné en 69.
• Au quinquennat (2000)
D’où l'idée du quinquennat.
Cette idée remonte a Pompidou car il l'avait suggérer. La révision constitutionnelle n'a pas
aboutie.
Cette réforme est aussi importante que la réforme de 62 : car cela va renforcer les pouvoirs
du Président, le fait qu'en raison de la quasi simultanéité entre élections législatives et
présidentielle : le sort du président est lié a celui du gouvernement soutenu par la majorité
parlementaire, le fait que depuis 2008 le président ne peut exercer plus de 2 mandats
consécutifs.
C) La fin du mandat
• Fin de la durée normale (7 ans, puis 5 ans en 2000)
• La suppléance
On parle de suppléance quand le Président ne peut pas temporairement s'occuper des
affaires (voyage) : c'est le 1er ministre qui s'occupe des affaires. Cela est plus exceptionnel
et extrême
Le mot responsabilité du Président peut être appréhender de plusieurs façon : on peut parler
d'abord de sa responsabilité politique.
Le président de la rep est un chef d’état parlementaire et il est irresponsable devant l'AN :
c'est le principe
En revanche il est responsable devant le peuple directement : tout les 5 ans la sanction
tombe.
La responsabilité peut s'appliquer sous l'ordre pénale : un président devrait être tenu de
répondre de ces actes pénaux. (art. 68 C.)
Le régime de responsabilité pénale a beaucoup évolué : avant 2017 le régime qui été
applicable en fr était le régime qui dispose que le président de la république n'est
responsable des actes accompli dans le cadre de ses fonctions que si il trahit la FR : dans ce
cas il est jugé par une haute cour de justice. Le problème qui s'est posé : les juridictions ont
été saisie de ces affaires de la ville de Paris avant qu'il ne soit Président.
Deux réponses de deux juges : cour de cassation, cour constitutionnel
Le conseil constitutionnel a jugé que le président pouvait être poursuivi même durant son
mandat devant la haute cour de justice
En revanche la cour de cassation à juger que ce n’était pas la haute cour de justice qui ete
compétente mais les juges de droit commun. En plus la cour de cassation dit que le président
sera poursuivi a la fin de son mandat.
Ce régime de responsabilité est associé à une nouveauté qui est celle de l'art. 68. Le
président va faire l'objet d'une procédure particulière, il sera jugé par la Haute Cour. Cette
Haute Cour doit être différenciée de la Haute Cour de Justice du régime antérieur à 2006.
Cette Haute Cour c'est la réunion de l'AN et du Sénat, elle peut être convoquée par l'une des
deux assemblées. Pour renforcer cette procédure il faut que l'un des deux adopte une
décision à la majorité des 2 tiers des membres de l'Assemblée. Les décisions de la Haute
Cour sont elles aussi renforcée par une majorité des 2 tiers des membres de l'Assemblée. La
sanction qui résulte de la décision de la Haute Cour est la destitution du Président.
Destitution = renvoyer
Cette sanction n'est pas pénale. C'est une sanction de nature politique.
Le président de la république en FR si il commet des erreurs, il ne peut pas être poursuit par
le juge ordinaire. La procédure de destitution est difficile a activé. Quand on active cette
procédure le président n'est pas empêcher, il n'est pas remplacé, il reste en fonction avec tout
ses pouvoirs et notamment un pouvoir qui peut exercer contre ceux qui ont voulu le
destitué : la dissolution de l'AN.
Si cette procédure est mise en œuvre et qu'elle marche, le président est destitué, on refait
donc des élections et le président peut poser sa candidature à ses élections.
Elle a été intégrée dans la constitution avec la révision de 2007 : Art 68, dernier alinéa. Sans
loi organique l'art. 68 n'est pas applicable, elle a été adoptée en 2014. Une loi organique fixe
les conditions d'applications du présent article. A cela doit être ajouté un élément qui
illustre la difficulté résultant de la conception française de la justice et de la séparation des
pouvoirs. En effet le président de la République est d'après l'art. 64 de la Constitution garant
de l'indépendance de l'autorité judiciaire. Cela se manifeste encore plus avec la pratique des
affaires impliquant les Présidents. En effet, pendant son mandat le président ne peut pas être
poursuivi, il ne peut pas être entendu comme un témoin. En revanche il peut très bien se
constituer parti civile (ex : N. Sarkozy).
En dehors des affaires pénales il y a des affaires civiles, comme par exemple le droit à
l'image, G. Pompidou, N. Sarkozy.
En Fr, le président ne peut pas être suivi pendant son mandat pour protéger la fonction
présidentielle, mais en revanche il peut lui poursuivre, alors qu'il est censé être garant de
l'indépendance de la justice. Il y a un statut ambigu et un déséquilibre.
Les pouvoirs du chef de l’État depuis 1958 sont révolutionnés, renouvelés et renforcés. En
effet le Président de la République dispose de compétences classiques et de compétences
nouvelles.
• le message aux deux assemblées (art 18). Le président dispose d'un droit de message
devant les assemblées. Depuis la IIIème République le président n'avait pas accès à
l'assemblée parlementaire, car il pouvait l'influencer. En 1873 a été instauré ce
message aux assemblées. On a qualifié ça de cérémonial chinois. Ce droit de message
ne pouvait être exercé que par écrit. Les choses ont changer depuis la révision
constitutionnelle de 2008 puisque il est aujourd'hui possible pour le président de
prononcer un message devant l'assemblée réunie en Congrès à Versailles. Il y a eu 3
fois un droit de message présenté au Congrès à Versailles. Le premier a été celui de
Sarkozy en 2009 qui revenait à présenter son programme politique, c'est aussi ce qu'a
fait macron en juillet 2017 juste avant que Edouard Philippe fasse la déclaration de
politique générale, le discours de F. Hollande après les attentats du 13 novembre
2016. Le président peut se présenté devant le parlement depuis 2008 pour présenté un
message.
L'article 16 doit être appréhender en quelque sorte les conditions permettant sa mise en
œuvre, puis les différents contrôles qui peuvent être exercés sur sa mise en œuvre. Mais on
ne peut pas les mettre en œuvre n'importe quand, il y a un certains nombres de circonstances
qui permettent d'y recourir. Les circonstances qui peuvent permettre son déclenchement
sont : le cas de figure dans lequel les institutions de la république, l'indépendance de la
nation et l'intégrité du territoire, ou lorsque ses engagements internationaux sont menacés.
Ils faut qu'ils soient menacés de façon grave et immédiate. Il faut qu'en plus de ces menaces
grave et immédiates le fonctionnement régulier des pouvoirs public soit interrompu. Cela
veut dire qu'elles empêchent les institutions de fonctionner et elles empêchent la continuité
du fonctionnement des institutions. Après les attentats du 13 Novembre F. Hollande n'a pas
eu recours à l'article 16, les institutions de la République et l'indépendance de la nation
pouvaient être menacés mais le fonctionnement régulier des pouvoirs publics n'était pas
menacé.
Après ces conditions de fond il y a des conditions procédurales. Au niveau des procédures il
y a des conditions à remplir : le président peut prendre à la fois des mesures au niveau de
l’exécutif et du législatif, mais après consultation officielle du Premier Ministre, des
présidents des assemblés et du Conseil constitutionnel. Ces avis sont consultatifs. Le
président informe la nation par un message.
A chaque fois que cette article est utilisé le Conseil Constitutionnel est consulté à propos de
ces mesures.
Jusqu'à présent il y a eu utilisation de l'article 16 une seule fois, à la suite du putsch algérien,
le 29 septembre 1961. On ne peut pas contester un acte du président devant le juge car c'est
considéré comme un acte de gouvernement. La question est de savoir si l'ont pouvait
supprimer de la constitution l'article 16 car il n'avait plus servi depuis 1961. Aujourd'hui il
est plus encadré. La révision de 2008, à introduit un contrôle en disant qu'après 30 jours le
Conseil Constitutionnel peut être saisit si les conditions sont toujours remplies et pour voir
si il n'y a pas d'abus. Le Conseil Constitutionnel peut s'auto-saisir, il procède au plein droit à
cet examen après 60 jours d'exercice pour contrôler un recours à l'article 16 qui serait abusif.
Cet article montre combien le président dispose de prééminence dans la 5ème rep, c'est à lui
que revient de prendre des décisions qui s'imposent quel que soit au domaine auxquelles
elles appartiennent. On peut critiquer les contrôles qui ont été introduit en 2008 en se
demandant si ils sont suffisamment efficaces.
Lors d'une déclaration de guerre, c'est une procédure bien différente, elle doit être autorisé
par le gouvernement, qui lui mettra le Parlement au courant. Le président dispose d'une
prééminence, d'un domaine réservé en matière militaire, c'est aussi une impulsion militaire
qui devra nécessairement être autorisé par le parlement. (article 35).
L'état de siège est prévu par l'article 36 de la Constitution. Il est décrété avec l'aval du
Président et du Gouvernement, au-delà de 12 jours il faut l'autorisation du Parlement. Il faut
distinguer de l’État de siège de l'état d'urgence. Lorsque l'état de siège est prononcé les
pouvoirs sont transféré aux militaires (mise en place de tribunaux militaire), alors que dans
un état d'urgence les pouvoir sont transférés à la police, leurs pouvoirs sont renforcés. L'état
d'urgence : loi du 3 avril 1955 qui a donné lieu pour la première fois à une application de
l'état d'urgence dans le cadre de la crise algérienne. En France il a été appliqué à 5 reprises :
1955 crise algérienne, 1958 après le coup d'état, 1961 après le putsh des généraux, en 1984
à cause de la crise néo-calédonienne, en 2005 après les émeutes dans les banlieue et depuis
le 13 novembre 2015.
On veut supprimer la loi de 1955 et intégrer des lois de l'état d'urgence dans le droit
commun.
Les conditions pour y avoir recours : en cas de péril imminent résultant d'atteinte graves à
l'ordre public, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité public.
L'état d'urgence il est décidé par décret en Conseil des ministres. Cet état d'urgence doit
nécessité l'information sans délai du Parlement.
L'état d'urgence doit durer 12 jours maximum et après il doit faire l'objet d'une autorisation
du Parlement. Ces lois se sont succéder depuis le 13 novembre 2015.
Un certains nombre de mesures peuvent être prises : soit par le préfet, soit par le ministre de
l'intérieur.
Le préfet peut interdire la circulation de certaines personnes ou de certains véhicules, il peut
interdire le séjour d'une personne sur une partie du territoire.
Les mesures les plus emblématiques sont ceux qui vont restreindre les droits individuels :
l'assignation à résidence qui a été intégré par des lois. L'assignation à résidence ne peut pas
dépasser 12 heures. Il y a d'autres mesures importantes comme dissoudre des associations
par le ministre de l'intérieur, fermer des salles de spectacles, il y a la police au frontière, la
douane qui vont vérifier les valises.
Les 2 mesures les plus importantes : les assignations à résidences et les perquisitions
administratives (art 11 de la loi). Ces perquisitions peuvent avoir lieu dans les domiciles,
véhicules, il y a des exceptions quand on est avocat, journaliste, magistrat etc..
La différence entre une perquisition administrative et judiciaire : la PA permet à la police
sans l'autorisation d'un juge de venir fouiller une résidence. Au départ le texte de loi
prévoyait que les autorités de police pouvaient saisir des données informatiques (le Conseil
Constitutionnel à déclaré cette loi inconstitutionnelle).
Le projet de loi actuel vise à faire entrer dans le droit commun un certain nombre de ces
mesures et il a pour objet par exemple de permettre au préfet de mettre en place des
périmètres de protection, la possibilité de fermeture des lieux de cultes lorsque ceux ci font
l'apologie du terrorisme, la mise en place et le renforcement du renseignement. Le projet va
faire perdurer les perquisitions administratives qui seront appelées visites domiciliaires.
Dans ce cas la, ces visites devaient être autorisées par un juge. Cette loi n'a pas encore été
adoptée.
L'état d'urgence pose des difficultés pour la protections des droits et libertés mais il est
justifié par la menace terroriste.
Section 2 : Le Gouvernement
I. La structure du Gouvernement
Le gouvernement est une instance qui englobe le premier ministre et ses ministres. Le
gouvernement se structure autour d'un collège composé par le premier ministre et l'ensemble
des ministres et secrétaire d'état.
A. Présentation générale
Gouvernement c'est un ensemble de personne qui est structuré, qui est solidaire, et qui suit
un protocole assez hiérarchisé. Le principe de collégialité domine. C'est une principe
important selon lequel le gouvernement va prendre des décisions à plusieurs, avec
l'ensemble des ministres et le Premier Ministre. Cette instance collégiale est aussi censée
être solidaire, cette solidarité est parfois fragilisée par le tempérament de certains. Cette
solidarité de principe va se heurter à une pratique personnelle de certains ministres. On dit
que le gouvernement est une institution hiérarchisée de façon protocolaire, c'est l'aspect
formel de protocole. En principe le premier ministre n'a pas de pouvoir hiérarchique au sens
du droit administratif, au sens que l'on a évoquer lorsqu'on a aborder le principe de
déconcentration, sur les autres ministres. Dans le gouvernement le premier ministre ne va
pas revenir sur la décision d'un autre ministre, il ne va pas pouvoir prendre un arrêter qui
annule l'arrêté d'un ministre. Toutefois il y a une hiérarchie protocolaire, au sein de cette
hiérarchie on trouve au premier rang le premier ministre, ensuite les secrétaires d’États qui
sont la pour soutenir le Premier Ministre dans certains thèmes.
Le ministre de l'intérieur est un ministre d'état, il a un rang honorifique plus important. Il y
a une ministre déléguée au près du ministre de l'intérieur.
Le président classe la sécurité et l'écologie dans ses priorités car le ministre de l'écologie est
également un ministre d'état.
La ministre de la justice n'est pas un ministre d'état.
Au sein du gouvernement il subsiste une hiérarchie qui n'est ps une hiérarchie de droit
administratif mais une hiérarchie protocolaire. Il y a certains qui sont électrons libres.
La question quantitative c'est toujours posée, de réduire le nombre des ministres et
secrétaires d'état, d'avoir un gouvernement resserré. En 2008 on s'est poser la question si on
devait pas mettre dans la Constitution du nombre maximum de ministres. Il est aujourd'hui
composé de 29 ministres et 29 secrétaires d'état.
B. La nomination et la révocation
L'article 8 e la constitution dit que le président nomme le premier ministre et met fin à ses
fonctions par la démission de celui-ci à ses fonctions. C'est le premier ministre qui propose
les autres membres du gouvernement au président. En principe le président en cas de
concordance des majorités, est totalement libre du choix de son premier ministre, en cas de
cohabitation son choix est contraint par la majorité de l'AN. Il peut avoir seulement un choix
entre personne en cas de cohabitation, lors de la 2ème cohabitation Mitterrand à du choisir
entre Chirac et Balladur. Il a préféré Balladur. Par contre le président de la république si il
aune compétence très claire dans la constitution pour nommer le premier ministre et les
autres membres de gouvernent il y a eu un soucis au niveau de la révocation.
Le président met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du
Gouvernement. C'est l'acte du premier ministre qui va d'abord présenter sa démission et
ensuite le président met fin à ses fonctions. La pratique à montrer que le président c'est
octroyer de révoquer le premier ministre alors que cela n'est pas écrit dans le texte. Le
Général de Gaulle dans une conférence de presse de 1964 a clairement dit et a clairement
donné le mode d'emploi de cet article, qu'il nomme le premier ministre, qu'il peut en
changer car il estime qu'il a fait son travail et qu'il peut en changer ,c'est l'explication que
ses successeurs ont choisit pour la suite.
Rocard dans sa lettre montre qu'il a été forcé de démissionner « a l'heure ou il me faut vous
présenter » c'est donc le président qui a demander la révocation de son premier ministre.
Tout dépend de la période, si on est dans une période de concordance des majorités le
premier ministre va avoir un rôle assez effacé et le choix va dépendre du président. En
période de cohabitation le premier ministre va avoir plus grande importance dans certains
domaines. Il va choisir les membres de son gouvernement mais le président peut refuser un
membre en refusant de signer le décret de nomination.
En période de concordance, le président pourra décider de se priver de tel ou tel ministre
alors qu'en période de cohabitation le premier ministre aura un pouvoir de décision assez
important. Le premier ministre et les ministres font l'objet d'une responsabilité assez
variable en fonction des périodes. En principe le gouvernement est responsable devant l'AN,
il peut être renversé par une majorité à l'AN. Mais cette responsabilité est assez théorique.
Cette configuration d »un gouvernement responsable devant une chambre basse on l'appelle
parlementarisme moniste. Mais on n'a pu voir que le gouvernement est responsable devant
la chambre basse mais aussi devant le président puisqu'en période de concordance des
majorités le président peut révoquer le premier ministre ou des ministres, cela signifie que
dans ce cas de figure, c'est un système de parlementarisme dualiste car il est responsable
devant deux organes. Il n'y a eu qu'une seule motion de censure depuis 1958. On est
désormais quasiment toujours en période de concordance des majorités.
Certains auteurs parlent de monisme inversé car le gouvernement n'est pas vraiment
responsable devant l'AN mais il l'est devant le chef de l'état.
Notre texte constitutionnel permet différents cas de figure. Les révisions constitutionnelles
qui ont voulu modifier les articles relatifs au président et au gouvernemtn on en principe
toutes échouées. Ce gouvernemtn qui va parfois s''effacer au profit du président est tout de
même avec le premier ministre un gouvernemnt qui a des pouvroirs important.
art. 23. indique que les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec
l'exercice de tout mandat parlementaire, une représentation professionnel, un emploi public
et toute autre activité professionnelle.
Ce qui est important c'est cette révolution qu'a causer l'article 23. L'incompatibilité est l'une
des principales idées du général de gaulle pour qui les fonctions de ministres et de
parlementaires doivent être absolument séparé, il le dit dès le discours de Bailleux. Les
ministres ne peuvent pas être parlementaire et continuer à être députés alors qu'ils sont
ministres. Ça pose difficulté parce que des ministres qui sont encore parlementaire, une fois
qui entrent dans un gouvernement, continuent d'e^être représentant d'un parti et peuvent au
lieu de faire les choses de façon solidaire, les faire de façon personnelle. Cela a eu pour
conséquence l'instabilité gouvernementale de la 3ème et de la 4ème république. Parce que
des parlementaires pouvaient renverser un gouvernement ou essayer de déstabiliser un
gouvernent pour eux mêmes entrer au gouvernement. Lorsque le parlementaire fait partie du
gouvernement pouvaient créer une crise ministérielle car un ministre ne lui plaisait pas.
1. Responsabilité juridictionnelle
l'affaire du sang contaminé de 1990, avant une révision de 1993, les ministres pouvaient être
jugés comme le président par la Haute cour de Justice. Ils pouvaient être jugés pour des
actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions et ds actes qualifiés de crimes ou de délit.
La procédure antérieur à 93 était tellement lourde , cette procédure fonctionnait
particulièrement mal car les victimes ne pouvaient pas déclencher la procédure. Ca a choqué
l'opinion public et il y a eu une révision de la C. Révision en 1993 qui va permettre un
déclenchement des procédures plus faciles. Ils sont jugés par une nouvelle institution : la
Cour de Justice de la République. Cette révision met en place un mode de responsabilité
complètement schizophrène mi politique mi pénal. La cour de justice de la république
comprend juges, parmi ces juges des parlementaires élus, des magistrats de la Cour de
Cassation, les politiques deviennent juges et vont juger une autre personnalité politique. A
côté on a la caution juridique avec 3 magistrats (12 parlementaires et 3 vrais juges).
Les poursuites peuvent être déclenchées par toutes personnes qui prétend être lésée par un
crime ou un délit et la plainte sera portée devant une Commission des requêtes (composées
de magistrats de la Cour de Cassation, du Conseil d'état, de la cour des comptes).
Ce nouveaux systèmes présentes des limites, elle n'est capable de juger que les ministres et
pas les complices. Les victimes peuvent porter plainte mais elles ne peuvent pas se
constituer parti civil. La composition mixte de la cour de justice de la république pose un
problème d'impartialité. La faiblesse du contrôle politique à l'origine de cette institution.
La juridiction de la cour de justice de la république est compétente pour les actes que les
ministres accomplissent dans l'exercice de leurs fonctions. Pour ces actes la une pseudo
juridiction, en revanche s'agissant des actes commis par un ministre avant qu'il soit ministre
ou dans le cadre de sa vie privée (par exemple : l'affaire Cahusac, les procédures qui
entourent le parti de François Bairoux). C'est le juge de droit commun qui juge de tels actes.
C'est la pratique qui a crée un usage, on appelle cette pratique la « jurisprudence » qui ont
imposé à leurs ministres mis en cause dans des affaires judiciaires, de démissionner. Ca peut
avoir des implications particulières car cela porte atteinte à la présomption d'innocence du
ministre. Cette pratique est fixé par la coutume et non dans les textes. Le principe est celui
d'une démission du ministre mis en cause.
Il ne faut pas minimiser ses pouvoirs, il a des pouvoirs assez important (art 21). Il dirige
l'action du gouvernement, il donne des instructions aux ministres, il fait des arbitrages
(lorque des ministres ont des champs communs il peut trancher un certain nombre de
questions). En cas de désaccord c'est le premier ministre qui tranche. Il contre signe
quasiment tous les actes du président. Il gère les affaires quotidiennes de l'état.
Il dispose du pouvoir réglementaire et cela veut dire qu'il va exécuter les lois. Le président a
aussi le pouvoir réglementaire mais il est exceptionnel par rapport à celui du premier
ministre. Il est responsable de la défense nationale, il peut nommer à certains emplois civiles
et militaires et peut remplacer le président au conseil des ministres.
En période de cohabitation il peut jouer pleinement son rôle constitutionnel, c'est le vrai
chef du gouvernement. En période normale il peut parfois être plus subordonné au président.
Tout dépendra de la personnalité, on est plus dans le droit on tombe dans la sociologie
politique, tout dépendra de la perception que chaque président a des institutions.
L’exécutif sous la Vème République est un organe bicéphale (2 têtes). Dans un système de
répartition des pouvoirs, ces pouvoirs sont répartis à des organes : nommer à certains
emplois. Mais le pouvoir est aussi délégué à un rôle particulier dans l'élaboration de a la loi,
cet organe c'est le parlement. Le pouvoir législatif est en France régit par les articles 24. Le
constat que l'on peut dresser est le suivant : par rapport aux régimes antérieurs, le Parlement
connaît une diminution de son rôle. On le voit tout simplement au rang qu'il occupe dans la
Constitution puisque contrairement au chef de l’État il est placé dans le titre IV de la
Constitution, c'est important parce qu'il apparaissait avant dans les constitutions précédentes
en premier. Donc il y a dans la Vème Rép une volonté de réduire, de diminuer, le rôle du
Parlement. Ce rôle moins important est par exemple illustré par le fait que le Parlement et
surtout les lois qu'il adopte est contrôlé par un nouvel organe. Cet organe c'est le conseil
constitutionnel. Ce rôle affaibli est allé si loin que 50 ans plus tard, en 2008, le pouvoir
politique et notamment sous l'impulsion du président Sarkozy a décidé d'une grande révision
constitutionnelle qui a eu différents objets, par exemple : le référendum d'initiative
parlementaro-populaire. Mais parmi ces différents objets il y a eu différentes modifications
de la Constitution dont l'objectif était de revaloriser le Parlement. Ainsi après la constitution
de 1958 dont l'objectif était de rationaliser le Parlement c’est-à-dire de réduire son rôle, la
révision de 2008 a eu pour objectif de le revaloriser. On a en quelque sorte à 50 ans d'écart
un retour de balancier. Après la rationalisation du rôle du Parlement en 1958 il y a une
volonté finalement de le revaloriser, de lui donner un rôle plus important. Comme si on se
rendait compte que le travail du Parlement n'était pas si inutile que ça. Comme si on se
rendait compte que dans un système démocratique (qui est un régime parlementaire, qui
donne des pouvoirs importants à l’exécutif lorsqu'il est soutenu par une majorité à la
chambre basse) majoritaire, les pouvoirs n'étaient pas si bien modérer que ça et si bien
distribuer. On se demande aujourd'hui si cette revalorisation a été efficace.
• Les membres de l'AN sont les députés. Depuis 1985 ils sont au nombre de 577, ce
chiffre est écrit dans la Constitution depuis la révision de 2008. Lors de cette révision
il y a eu une question qui s'est poser : si il fallait avoir des députés pour représenter
des français établis à l'étranger. On a redécouper le nombre de circonscriptions depuis
2008 pour intégrer les députés des expatriés. Ils sont élus pour 5 ans. Depuis 2000
c'est la même durée de mandat que le président. Il peut y avoir ponctuellement des
élections qu'on appelle partielles, cela signifie des élections qui renouvellent
quelques sièges de députés. Par exemple en cas de décès, en cas de démission.
• Un autre mode de scrutin a été utilisé une fois sous la Vème Rép, il s'agit du scrutin
proportionnel qui a été introduit par Mitterrand car il sentait que sa majorité était
fragile. Le scrutin proportionnel est plus représentatif. Il a été utilisé lors des
élections législatives de 1986. Il y a eu une majorité pour le RPR à l'époque. Sous les
républiques précédentes la majorité proportionnelle a été utilisée.
• Il n'y a pas besoin de révision constitutionnelle car les modes de scrutin sont écrit
dans la loi ordinaire. Donc ça peut poser difficulté.
En plus de cette proposition d'introduire une dose de proportionnel, le président à
aussi proposer de réduire d'un tiers le nombre des députés et des sénateurs.
Le principe pour les sénateurs c'est celui d'une élection au suffrage universel indirect c’est-
à-dire que les sénateurs sont élus par des élus. On dit que se sont des élus d'élus. Ces
sénateurs sont élus par un collège électoral qui est composé de députés, des conseillers
généraux(4000), des conseillers régionaux (1870), des délégués des conseils municipaux
(142000). Ce mode d'élection est le symbole de la spécificité du Sénat. Le Sénat à une
fonction particulière, il est le représentant des collectivités locales. Ce qui fait qu'il a une
identité propre. Il représente certes toute la nation mais il a une fonction particulière en
matière de représentation des collectivités locales. Le Sénat est élu de deux façons
différentes en fonction des départements concernés :
- lorsque l'on est dans un département ou il y a 3 sièges de sénateurs c'est un scrutin
majoritaire à 2 tours comme l'AN.
- lorsque l'on est dans un département ou il y a 4 sénateurs ou plus c'est un scrutin
proportionnel à la plus forte moyenne.
Le mandat d'un sénateur est de 6 ans et il se renouvelle (pour la moitié) tous les 3 ans.
Pour être sénateur le minimum d'âge est de 24 ans.
Il y a deux sorte de cumul des mandat : le cumul horizontal et le cumul vertical. Le cumul
horizontal c'est qu'on ne peut pas être à la fois député ou sénateur. Le cumul vertical pose
beaucoup plus de problèmes, il s'agit du cumul de la fonction de député ou de sénateur et
celle d'une responsabilité locale. Pendant longtemps il n'y avait pas de problèmes de limite,
mais quand on est à la fois députés et maire c'est un travail qui empiète sur le travail de
député qui est l'absentéisme. Des réformes ont donc eu lieu pour réduire l'absentéisme et
mettre fin au cumul sans limite. Dès 1985 il y a eu une réforme qui pour les députés et
sénateurs prévoyait une limitation à deux mandats électifs c’est-à-dire on peut être député
ou sénateur et être maire ou conseiller départemental. En début des années 2000, le
pourcentage de cumulard était de 80 % des députés qui exerçaient au moins un autre
mandat, et 77 % des sénateurs.
Une autre réforme à eu lieu en 2000, qui a interdit d'être à la fois député et député européen,
et qui a aussi interdit d'être un député sénateur ou un député européen exerçant plus d'un des
mandats suivants : conseiller régional, conseiller régional, conseiller de Paris, conseiller à
l'Assemblée de Corse ou conseiller municipal.
A côté de cette interdiction il était toujours possible d'être parlementaire et d'être à la tête
d'une mairie, d'un département et d'une région. Une loi de 2014 a finalement interdit d'être
député ou sénateur et d'être à la tête d'un exécutif local (maire, président de région, président
de département). Aujourd'hui les députés ou sénateurs ne peuvent pas être chef d'une
collectivité locale. Ils peuvent par contre être conseiller municipal ou conseiller régional,
c’est-à-dire être membre de l'assemblée locale.
On ne peut pas être parlementaire et diriger une société (même publique), ou être une
entreprise de travaux publics parce que cela donne lieu à des conflits d'intérêt.
Une immunité parlementaire c'est un principe, une procédure, qui protège des personnes
contre des poursuites judiciaires. Cela permet aux parlementaires d'être protégé et d'exercer
librement leurs fonctions, pendant qu'ils exercent leurs mandats. Notamment de ne pas être
poursuivi pour les propos qu'ils expriment durant les débats parlementaires. L'immunité
comporte 2 volets : le premier volet c'est le fait de ne pas être poursuivi pour avoir exprimer
des propos, des votes dans l'exercice de leur mandat, on parle alors d'irresponsabilité. Le
deuxième volet c'est la protection du parlementaire pour des actes étrangers à son mandat,
on parle par exemple d'actes qui pourraient faire l'objet de poursuite civile ou pénale, on
appelle ça l'inviolabilité. Si il y a une poursuite contre un parlementaire, une arrestation ou
des mesures privatives de libertés, elles ne peuvent intervenir qu'après réunion du bureau de
l'assemblée.
Ces indemnités sont prévues depuis 1848, et elles sont aujourd'hui calculées et fixées autour
du traitement moyen des hauts fonctionnaires c’est-à-dire 5500 euros/mois. Il y avait aussi
au niveau des indemnités une enveloppe représentative des frais de mandats. C'était une
somme d'argent mise à la disposition des parlementaires et elles n'étaient pas vraiment
contrôlées. Les frais de mandat parlementaires sont remboursés que sur présentation de
justificatif. Ensuite il y a eu d'autres dispositions dans cette loi relative aux indemnités des
parlementaires c'est le fait de dès le début de son mandat prouver qu'on a bien payer nos
impôts c’est-à-dire respecter nos obligations fiscales. Cette loi a aussi eu au-delà des
indemnités parlementaires était à l'origine de nouvelles règles pour les députés et les
sénateurs. Elle va notamment imposer aux parlementaires, comme d'ailleurs au
gouvernement et aux exécutifs locaux, d'employer des membres de leurs famille proche.
Ensuite elle a eu aussi un apport, cette loi de septembre 2017 en matière de conflit d'intérêt.
Par exemple un parlementaire ne pourra pas exercer une activité de conseil à titre individuel
de façon aussi libre qu'avant. Ces activités sont plus encadrées. On impose aussi aux
parlementaires une nouvelle peine inéligibilité, une peine qui les empêche d'être élu. Cette
peine de 10 ans minimum sera prononcée en cas de crime ou d'infraction administrative ou
électorale. Cette loi encadre encore plus le statut des parlementaires et c'est une excellente
nouvelle.
Par exemple en FR, après le vote d'un projet de loi par une assemblée puis par l'autre, si elle
ne sont pas d'accord, le dernier mot revient à l'AN. Le fait que deux chambres travaillent sur
le même projet donne une meilleure analyse.
Elle est réglée par la Constitution mais aussi par des règlements des assemblées. Chaque
assemblée à son propre règlement. Mais depuis la constitution de 1958 elles sont contrôlées
par le conseil constitutionnel. Les assemblées sont composées de différents organes et elles
ont une organisation de travail particulière.
A. Les organes
• Les groupes parlementaires sont des groupes d'élus réunis en fonction de leur
appartenance politique. Il doit comprendre un nombre minimum de députés ou de
sénateurs. C'est important d'avoir un groupe car en tant que groupe parlementaire on
a des droits spécifiques, par exemple se sont les groupes parlementaires qui vont
désigner les membres des commissions. Les membres de commissions sont désignés
de manière proportionnelle. En plus de cela, ces groupes ont un moyen et peuvent
participer à la conférence des présidents.
Le travail parlementaire est organisé selon un emploi du temps particulier. Cet emploi du
temps nécessite de distinguer les sessions et les séances.
Les sessions concernent l'ensemble du Parlement alors que les séances ne concerne que
chaque assemblée.
Les sessions c'est la période de l'année durant laquelle les assemblées vont siéger. Il y a eu
une modification des sessions au fil de la Vème Rep. Avant il y avait 2 session par an, suite
à une réforme en 1995, elle a introduit une session unique.
Il y a une session annuelle, une session ordinaire, qui commence le premier jour ouvrable
d'octobre et qui s'achève le dernier jour ouvrable de juin. Elle a permis de mieux travailler
dans la durée.
Mais ce principe de la session annuelle doit être compris avec les sessions extraordinaires
(durant l'été). Ces sessions extraordinaires deviennent de plus en plus ordinaires, on y a
recours de plus en plus souvent. En effet, après les élections présidentielles il y a en général
une session extraordinaire qui va lancer les premiers projets de loi politique du président.
Les sessions extraordinaires se font et sont décider par un décret du président de la
république. En période de cohabitation ça peut être coincé.
Il peut aussi y a voir des sessions de plein droit, elles ont lieu en période d'application de
l'article 16 par exemple. Ou encore après une dissolution, ou lorsque le président utilise son
droit de message.
Les séances sont des moments ou les assemblées siègent effectivement, c’est-à-dire quel
jour quelle heure, pendant la durée des sessions. Les séances sont fixées dans le règlement
des assemblées qui vont décider des jours et des heures de séances.
Au niveau de l'assemblée et du sénat un nombre de jour de séances qui est de 120 au cours
des 9 mois de sessions. Il peut en plus de ces séances prévues par les textes, des séances
supplémentaires. Elles peuvent être demandées par les membres du gouvernement ou par les
assemblées à leur majorité.
Les projets de lois : nom qu'on utilise pour désigner un texte d'initiative gouvernementale,
ces projets sont élaborés par les ministères sous le contrôle du premier ministre. Le conseil
d'état qui est à la fois la plus haute juridiction administrative mais aussi le conseiller du
gouvernement va donner sont avis sur les projets de loi. Il donne un avis sur tous les projets
de lois. C'est un avis consultatif et le gouvernement n'est pas obligé de le suivre. Ce
gouvernement n'est pas lié par l'avis du conseil d'état. Ces projets qui sont adoptés par le
conseil des ministres. Parfois ils peuvent faire l'avis du conseil économique et social. Une
fois que le projet de loi obtient ses différents avis et est déposé au conseil des ministres, il
est déposé à l'AN ou du Sénat. En principe c'est l'AN qui s'en charge mais il y a des
exceptions pour les projets de lois relatifs au collectivités locales qui doivent d'abord être
traitées par le Sénat. S'agissant de l'AN il y a des projets qui doivent en priorité être déposé
sur son bureau comme les lois de finance ou les lois de financement de la sécurité sociale.
Les propositions de loi : sont à l'initiative des députés et des sénateurs sont biens moins
nombreuses que les projets. Depuis 2008 les députés peuvent demander l'avis du conseil
d'état. En plus de ça les propositions peuvent faire l'objet d'obstacles suscités notamment par
le gouvernement ou par les présidents des assemblées. Exemple : les irrecevabilités
financières, permet au gouvernement de lutter contre la démagogie parlementaire c’est-à-
dire que les parlementaires pour satisfaire leurs électeurs pourraient déposer des projets de
lois pour diminuer les impôts, créer des allocations. Ils ne peuvent pas le faire car c'est au
gouvernement seul de maîtriser les recettes et dépenses de l'état.
L'inscription à l'ordre du jour Le texte doit être inscrit à l'ordre du jour et la encore il y a
eu une évolution qui a permis de donner plus de place, qui a permis de renforcer le rôle du
Parlement. Avant 2008, le gouvernement fixait en majeure partie l'ordre du jour. Depuis
2008, le temps est partagé entre le gouvernement et les assemblées (2 semaines par mois
réservées pour le gouvernement et 2 autres réservées aux assemblées). Un temps de contrôle
du gouvernement est désormais réservé pour le Parlement puisque une semaine sur les 4
semaines présentées sera dédiée au contrôle de l'action du gouvernement.
La discussion publique Une fois que le programme est fixé il faut discuter publiquement
du texte. La discussion publique est le symbole même du débat entre député ou sénateurs
d'opinion opposées. D'abord on discute le texte de façon générale, puis on discute les
articles l'un après l'autre. Au cours de cette discussion, le texte a deux destins possibles :
- il est adopté tel quel
- il fait l'objet comme en commission d'une modification et donc d'un droit d'amendement
Cela montre que les parlementaires peuvent avoir un poids sur le texte qui est proposé par le
gouvernement même si le gouvernement à la majorité. Parfois ces amendements sont
particulièrement nombreux et ça pose un problème de qualité de travail au sein du travail,
quand les amendements sont la pour emmerder le parlement on appelle ça d'obstruction
parlementaire. Au cours de cette discussion il y a aussi des procédures qui sont des moyens
de retarder le débat. Par exemple : les parlementaires peuvent parfois soulever une
exception d'irrecevabilité, elle permet aux parlementaires de rejeter tel ou tel article parce
qu'il est inconstitutionnel. Une fois que la discussion a lieu et que les amendements sont
déposer les parlementaires vont voter.
Le vote On discute les amendements les uns après les autres et on vote article par article,
puis on vote de façon générale le texte. Cette dernière étape doit être adoptée à la majorité
des suffrages exprimés. La majorité des membres c'est la majorité des 577 députés, la
majorité des suffrages exprimé c'est la majorité des présents. Le gouvernement peut avoir à
sa disposition des procédures qui lui permettent d’accélérer le vote. Le gouvernement garde
quand même la main mise sur la procédure. Parmi ces moyens il y a l'article 49-3. Mais il y
a aussi un article qui permet de bloquer le vote : la procédure de vote bloqué (article 44
alinéa 3). Cette procédure est aussi assez critiquée car elle permet au gouvernement de
demander à la chambre (AN ou Sénat) de se prononcer sur le texte mais en ne retenant que
les amendements du gouvernement pour selon lui sauvegarder sa cohérence.
3. La navette parlementaire
Si le texte pars de l'AN il va être envoyé au Sénat qui va effectuer une seconde lecture après
le vote de l'AN. Ils ne débattent pas du texte en même temps, ils le font l'un après l'autre. Ce
va et viens entre l'AN et le Sénat et le symbole d'un débat entre deux chambres. Le sénat va
parfois modifier le texte voté par l'AN.
- Le sénat est d'accord avec tout le texte de loi et il vote en termes identiques le texte et donc
dans ce cas la navette s'arrête et le texte est considéré comme adopté.
- Par contre il peut très bien ne pas être d'accord avec l'AN et voter le texte en terme
différents, dans ce cas le texte est renvoyé à l'AN. Elle va examiner le texte tel qu'adopté par
le Sénat et qui peut ne pas être d'accord, le modifier, et le renvoyer au Sénat.
Une procédure permet d'arrêter ce va et viens, elle est dans les mains du gouvernement. Le
gouvernement après une ou deux lectures devant chaque assemblée peut réunir ce qu'on
appelle une commission mixte paritaire c’est-à-dire une commission composée de 7
sénateurs et de 7 députés et qui va essayer de trouver un texte de compromis. Si le texte de
compromis est trouvé, il est ensuite soumis aux deux assemblées (AN et Sénat). Deux cas de
figure :
- les deux assemblées sont d'accord avec le texte de compromis et l'adoptent et la navette est
terminée
- si l'une des assemblées n'est pas d'accord avec ce texte de compromis, le gouvernement
peut demander à l'AN de se prononcer et de statuer seule et définitivement. C'est l'AN qui a
le dernier mot. On voit que la procédure législative française à été jusqu'en 2008 dominé par
le gouvernement, revalorisée par le parlement mais il reste tout de même des moyens pour
le gouvernement de faire adopter des textes et de faire avances des procédures législatives.
En France on est dans un système bicamérale mais qu'il s'agit d'un bicamérisme inégalitaire.
En effet on voit que le Sénat ne peut pas faire obstacle à un texte souhaité par le
gouvernement et l'AN qui le soutient. Ce Sénat n'a pas un rôle aussi important que l'AN
pour renverser le gouvernement. Cette procédure donne des instruments pour accélérer des
procédures.
4. La promulgation et la publication
La loi est promulguée par le président. C'est un pouvoir lié, il a 15 jours pour le faire.
Durant ces 15 jours il y a deux événements qui peuvent survenir :
- le président peut demander au parlement une nouvelle délibération de la loi
- certaines autorités politiques peuvent saisir le conseil constitutionnel.
Une fois que la loi est promulguée elle est publiée dans le journal officiel de la République
française qui permet d'assurer la publicité du texte.
• Les lois référendaires : les lois adoptées par référendum, elles sont d'initiative du
président sur proposition du gouvernement ou des deux assemblées. Une fois que
cette initiative à eu lieu le projet peut-être soumis au référendum. Il peut aussi s'agir
du référendum d'initiative parlementaire et populaire.
• Les lois organiques : une loi qui est prévue par la constitution et qui est la pour la
compléter. Elles sont à mis chemin entre des lois ordinaires et les lois
constitutionnelles (exemple la loi organique sur la procédure de destitution). La
spécificité de ces lois c'est d'abord la procédure qu'elles doivent suivre qui est
différente de la procédure législative ordinaire. C'est l'article 46 de la constitution qui
explique cette procédure et qui indique qu'il y a un délai à respecter entre le dépôt du
projet et le débat à l'assemblée (6 semaines), il y a un autre élément important, si on
donne le dernier mot à l'AN comme pour les lois ordinaires, l'AN va devoir adopter
le texte à la majorité absolue de ses membres. Il est plus difficile pour l'AN d'avoir le
dernier mot en matière de loi organique. Le Sénat recouvre ses droits puisque quand
des lois organiques portent sur le sénat il n'est pas possible de donner le dernier mot à
l'AN. Ces lois sont obligatoirement soumises au contrôle du conseil constitutionnel.
• les ordonnances : une ordonnance est un acte dont l'adoption est prévu par l'article 38
de la constitution. Ces ordonnances donnent au gouvernement la possibilité d'adopter
des actes réglementaires alors même qu'ils relèvent du domaine de la loi. En effet la
constitution de 1958 prévoit qu'il y a un domaines dédiés aux lois, et un domaine
dédiés aux actes réglementaires.
L'article 34 énumère les domaines dans lesquelles il faut que se soit la loi qui intervienne
(par exemple : la citoyenneté, les libertés fondamentales, la défense nationale,
l'enseignement, l'environnement, le droit du travail,..)
L'article 37 énonce un domaine du règlement, il indique les matières qui ne sont pas du
domaine de la loi, donc celles qui sont du domaine du règlement. Le principe c'est qu'un
acte de l'exécutif (règlement) peut intervenir dans tout sauf ce qui est listé dans l'article 34.
La procédure d'ordonnance autorise le gouvernement à prendre des mesures qui
normalement sont du domaine législatif.
Quand le gouvernement décide d'avoir recours aux ordonnances il va demander
l'autorisation au Parlement (une loi d'habilitation). Cette loi va fixer le délai pendant lequel
le gouvernement pourra prendre des ordonnances et elle doit aussi préciser la finalité de
l'habilitation. Ensuite, une fois que cette habilitation est donnée, les ordonnances sont prises
par le gouvernement.
Une fois que les ordonnances sont prises, il y a une loi de ratification. Cette loi va donner
aux ordonnances une valeur législative alors qu'avant la loi de ratification avaient une valeur
réglementaire.
Si on veut contester un acte administratif, si l'ordonnance n'est pas ratifiée on peut aller
devant le juge administratif.
Si elle est ratifiée on peut aller voir le conseil constitutionnel.
Le trait principal de la fonction législative sous la 5ème république est d'être une fonction en
principe inégalitaire et d'être une procédure parlementaire rationaliser c’est-à-dire rendue
plus rationnelle, c’est-à-dire une procédure dans laquelle le gouvernement peut faire adopter
ses textes et à coter de ce pilier qui est le bicamérisme inégalitaire dominé par le
gouvernement on voit une nouvelle tendance de la revalorisation du travail parlementaire. Il
y a toute un panel de texte qui font l'objet de procédures particulières car leur objet est aussi
différent de la procédure législative ordinaire.
Elle est particulièrement importante parce qu'elle permet aux représentants de la nation de
demander au gouvernement de rendre des comptes. Il y a lorsqu'on est élu et quand on
obtient des fonctions ministérielles grace à des élections législatives une nécessité de rendre
des comptes devant les représentants des électeurs. Cette fonction de contrôle est prévue par
l'article 24 de la constitution. Le parlement contrôle l'action du gouvernement. La fonction
de contrôle se traduit de deux façons, il y a deux types de contrôles :
- le contrôle « information », il repose en principe sur une collaboration entre le parlement et
le gouvernement qui va consister pour les parlementaires à collecter des informations sur ce
que fait le gouvernement et surtout sur l'action des différentes administrations.
- le contrôle « sanction » est un contrôle plus agressive, c'est ce contrôle qui consiste à
mettre en jeu la responsabilité du gouvernement, renverser le gouvernement. De ce contrôle
dont on parle quand on évoque l'article 49-3 ou la motion de censure.
Ces deux voies de contrôles on des effets différents.
A. Le contrôle « information »
1. Les questions
Les questions permettent aux parlementaires d'interroger les ministres sur des problèmes
particuliers, des aspects techniques en matière de sécurité sociale ou de retraite. Ou encore
de poser des questions sur des problèmes de politique générale.
Une commission d'enquête est une commission qui est crée ad hoc c’est-à-dire après, qui a
pour mission de procéder à une recherche d'information et d'enquête ainsi qu'à des
investigations. Elles sont composées à l'AN de 30 députés et 21 au Sénat. Elles sont
d'initiative parlementaire, c'est les parlementaires eux mêmes qui décident de créer une
commission. Elles sont composées de façons proportionnelle, le clivage majorité-opposition
n'est pas le même. Les commissions donnent plus de place à l'opposition et aux groupes
minoritaires. Il y a de nombreuses commissions d'enquêtes qui ont été mises en place. Par
exemple : des enquêtes sur les sectes, les conditions des détenus. L'issu d'une commission
d'enquête est un rapport qui va pouvoir être diffusé dans les médias par exemple. L'issu de
l'enquête c'est d'informer sur une situation donnée et non de sanctionner. Parfois des
commissions d'enquêtes peuvent avoir lieu à posteriori comme dans l'affaire Cahusac par
exemple.
La problématique du contrôle sanction est celle de son usage. Est-il utile ? A quoi sert-il ?
Dans un système parlementaire majoritaire y a t il une utilité à faire adopter une motion de
censure, un 49-3 alors que le gouvernement à la majorité. Il va avoir pour conséquence de
renverser le gouvernement. Il existe 3 procédure pour engager la responsabilité du
gouvernement.
Les techniques qui sont des techniques d'initiative gouvernementale fonctionnent encore
bien alors que celles d'initiatives parlementaires sont moins utilisées.
Article 49 alinéa 3 : procédure du 49-3. C'est un chantage. La procédure du 49-3 est une
procédure qui va combiner en quelque sorte la question de confiance et la motion de
censure. Cette procédure consiste pour un premier ministre d'engager la responsabilité de
son gouvernement sur le vote d'un texte. Cela permet au 1er ministre de contraindre le
parlement à adopter un texte sauf si il souhaite ne pas l'adopter, il devra alors renverser le
gouvernement. Ce qui pose problème c'est que le texte va être adopté sans débat si il n'y a
pas de motion de censure. C'est une procédure qui va éviter à un gouvernement d'être
renversé car il n'aura pas obtenu la majorité pour une seule question.
Dans un premier temps le premier ministre après avoir délibérer en conseil des ministres va
engager sa responsabilité devant l'AN. A partir du moment ou il fait ça, il y a 2 cas de
figure :
- une motion de censure est déposée dans les 24 heures et ensuite le vote de la motion de
censure peut avoir lieu 48 heures après son dépôt. Si elle est adoptée, le gouvernement est
renversé, si elle n'est pas adoptée le gouvernement reste en place et le texte est adopté.
- aucune motion de censure est déposée et le texte est adoptée et le gouvernement reste en
place.
Il y a depuis 2008 des conditions supplémentaires puisque cette motion de censure ne peut
être autorisé que pour les lois de finances ou les lois de financement de la sécurité sociale ou
seulement pour un autre projet et une autre proposition. Mais une seule par session. C'est à
dire la session qui va d'octobre à juin. On a constater que celui qui a utiliser le plus le 49-3
c'est M. Rocard et cette procédure est tout de même utile parce qu'elle permet à un
gouvernement qui n'est pas largement majoritaire de gouverner.
Article 49, alinéa 4 : le déséquilibre. Seule l'AN peut renverser le gouvernement. Il est
possible que le gouvernement aille devant le sénat et que le premier ministre demande au
sénat l'approbation d'une déclaration de politique générale. Ça sert au gouvernement de
montrer qu'il est soutenu par les deux assemblées. Le sénat si il refuse d'approuver la
déclaration, il ne peut pas renverser le gouvernement. Cela n'a pas de conséquences sur le
gouvernement.
La source des droits aussi appelées hiérarchie des normes se présente de façon identique en
droit public comme en droit privé. Nous allons nous intéresser sur ce que sont les règles du
jeu au sein du système juridique français. Ces règles du jeu nécessitent d'avoir à l'esprit
qu'elles sont organisées autour de ce qu'on appelle un système normatif c’est-à-dire les
règles générales qui encadrent le droit français. Pour comprendre ce système normatif il faut
avoir en tête deux choses : souvent on présente les sources du droit comme une hiérarchie,
Kelsen est à l'origine de cette présentation des sources du droit. On parle de pyramide, avec
au sommet la Constitution, et en dessous de ce sommet constitutionnel les lois, encore en
dessous des lois les actes administratifs. Cette pyramide selon la présentation qu'en fait
Kelsen permet aux règles, aux normes juridiques, d'être valides, d'avoir une force juridique
si elle respecte les règles qui lui sont supérieures. Par exemple les actes administratifs qui se
situent au socle de la pyramide devront respecter les lois qui lui sont supérieures (les lois),
qui elles mêmes devront respecter la constitution. Le texte constitutionnel est le fondement
du système juridique lui même. C'est grâce à la constitution que l'organisation de l'état
existe telle qu'elle est. Ce n'est que grâce à la constitution que cet ordre juridique fonctionne.
C'est la constitution qui est l'acte fondateur de l'ordre juridique et donc de l'état. La
Constitution présente donc une double facette, une double dimension. La constitution est le
fondement de l'ordre juridique interne mais elle se place au sommet de cet ordre juridique.
La Constitution de 1958 est caractérisée par le fait que c'est une Constitution rigide c’est-à-
dire que pour la réviser il faut une procédure extraordinaire prévue par l'article 89 de la
Constitution.
Les 89 articles de la constitution ne traitent quasiment jamais des protections des droits et
liberté des citoyens. On a par exemple une référence ponctuelle dans l'article 66 à la liberté
individuelle. Ça à poser problème. C’est pourquoi il y a eu une décision importante du
Conseil Constitutionnel qui a complètement révolutionner la notion de constitution. Cette
décision est souvent représentée comme le Marbury-Madison français. C'est la décision
intitulée liberté d'association du 16 juillet 1971. C'est une décision qui portait sur une loi sur
la liberté de l'association.
En 1971, c’est-à-dire 3 ans après la crise de mai 1968, 3 ans après une déstabilisation du
pouvoir, 2 ans après la démission du Général De Gaulle. Dans ce contexte une association a
demandée à être crée. C'est une association de gauche à l'époque soutenue par Simone de
Beauvoir. Depuis 1901, pour être crée une association n'a pas besoin de grand-chose. Il
suffit qu'elle se déclare auprès de la préfecture. C'est un procédé déclaratif. On a pas à
demander une autorisation. Le problème c'est que cette association posait difficulté, elle
gênait le pouvoir en place et dans ce contexte la, le préfet qui devait remettre un récépissé à
l'association à refuser de le faire. Le ministre de l'intérieur de l'époque craignait des
associations qui pourrait déstabiliser le pouvoir, il a donc proposer un projet de loi pour
rendre plus difficile la constitution d'une association. Il a imposer aux associations une
demande d'autorisation, et va restreindre une liberté publique importante. A l'époque, le
Sénat était assez opposé à ce texte mais la majorité au Sénat à été réunie donc elle a été
adoptée. Un recours devant le conseil constitutionnel à été envisager. En 1971, la possibilité
pour 60 sénateurs de saisir le conseil constitutionnel n'existait pas car elle remonte à 1974.
Ça ne pouvait que être le président de la république, le président du Sénat ou le président de
l'AN qui pouvait faire ce recours. C'est le président du Sénat qui a fait ça à l'époque. C'était
un acte pour montrer son désaccord envers cette loi. Le président du Sénat a donc fait ce
recours et il a donc saisit le conseil constitutionnel de cette loi sur la liberté d'association.
C'est grâce à cette décision qu'est né le bloc de constitutionnalité.
Le conseil constitutionnel dans cette décision à considéré que le préambule de 1958, et les
textes auxquelles le préambule fait référence, ont valeur constitutionnelle et donc ces textes
sont des normes, des règles, qui permettent aux juges constitutionnels d'effectuer un
contrôle de constitutionnalité des lois. Cela veut dire qu'à partir de 1971 il est possible de
demander au cc d'annuler une loi qui serait contraire à la Déclaration e 1789 car elle est
contenue dans le préambule de 1958, une loi qui serait contraire au préambule de 1946, une
loi qui serait contraire à la charte de l'environnement. Le cc dispose depuis 1971 de 3 textes
et de principes jurisprudentiels reconnaissant un certains nombre de droits et libertés et qu'il
peut censurer des lois qui sont contraires à ces droits et libertés comme par exemple la
présomption d'innocence de la déclaration de 1789.
C'est la Constitution de la Vème République, mais c'est un texte qui contient essentiellement
des règles sur l'organisation des institutions. La majorité de ses articles vont porter sur le
gouvernement, le président,.. Le cc a utilisé un préambule qui n'était pas pensé comme étant
un texte ayant une vraie force juridique, il s'est servit de cette introduction à la constitution
pour augmenter, ajouter de nouvelles sources constitutionnelles. A l'origine les rédacteurs de
la constitution de 1958 pensaient que le préambule n'avait pas de valeur juridique, n'avait
pas de force obligatoire. Et ce n'est que grâce à cette décision de 1971 que la constitution a
été complétée par d'autres éléments.
2. La déclaration de 1789
Le préambule reconnaît un certain nombre de droits qui vont impliquer au contraire une
intervention de l'état. Ces droits sont de nature économique et sociaux, des droits de la
deuxième génération essentiellement.
4. La Charte de l'environnement
5. Les PRFLR
C'est une catégorie à part. Ce sont des principes qui ne sont pas écrits dans les différents
éléments du bloc de constitutionnalité, ils ne sont pas écrits dans le préambule de 1946, dans
la déclaration de 1789..
Ils sont issus d'une identification, d'une consécration, d'une reconnaissance par le juge. Ce
sont des principes que l'on qualifie de principes jurisprudentiels/prétoriens c’est-à-dire qu'ils
sont crées par le juge. Alors cela peut poser un problème, est ce que le juge fait ce qu'il
veut ? Est ce qu'il peut créer n'importe quel principe ? Est ce que le cc va faire œuvre de
gouvernement des juges ?
Après la décision de 1971 cette question c'est posée parce que dans cette décision le cc à
indiquer que le principe d'association est à la base de la loi de 1901. Il a rattacher le principe
qu'il a lui même crée à un texte, mais un texte de loi ordinaire. Le conseil constitutionnel à
par la suite ajouter d'autres conditions pour montrer qu'il ne faisait pas n'importe quoi avec
ces principes, pour montrer qu'il ne les créaient pas à sa guise arbitrairement, pour montrer
qu'il avait quand même une ligne de conduite pour créer ces principes. Ainsi dans une
décision de 1988 il a précisé les conditions permettant de reconnaître un PRFLR :
- ce principe doit être contenu dans une loi, dans un texte législatif et non pas dans un texte
infra-législatif c’est-à-dire par exemple un décret.
- il faut que ce soit une loi de la république c’est-à-dire une loi républicaine. Par conséquent
un texte qui a été adopté pendant le régime de Vichy (1940-1945) ne peut pas être à l'origine
d'un PRFLR.
- les lois sont antérieures à 1946.
Parmi ces différents principes ont été reconnues un certains nombre de liberté, de principe
(la liberté d'association, la liberté individuelle, la liberté de conscience). Plus récemment il y
a eu un PRFLR relatif au statut de la laïcité en Alsace-Moselle. Le cc a indiqué que ce statut
spécifique de la laïcité en Alsace-Moselle était constitutif d'un principe fondamental reconnu
par les lois de la république.
A l'inverse, lors de la loi du mariage pour tous, avait été évoqué la question s'il existait un
PRFLR d'un mariage homme-femme. Le cc a répondu par la négative.
Le bloc de constitutionnalité est composé de ces différents éléments et se sont eux qui
fondent le système juridique français. Ce sont ces éléments qui sont au sommet de la
pyramide que nous présentait Kelsen. Ce sont ces éléments qui sont constitutifs des sources
constitutionnelles. A l'inverse de l'Allemagne par exemple ou de l'Espagne, ou il n'y a qu'un
seul texte constitutionnel qui mentionne en premier lieu une liste de droits fondamentaux.
Le système juridique français trouve son fondement dans plusieurs textes ainsi que dans des
principes jurisprudentiels/prétoriens. Ces différents éléments sont des normes
constitutionnelles qui peuvent être modifiées mais qui ne peuvent l'être que grâce à une
procédure spécifique, que grâce à une révision constitutionnelle. Parce que ce bloc de
constitutionnalité est un bloc rigide, parce que la constitution de 1958 a été adoptée selon
une procédure spécifique, particulière et qu'elle ne peut être révisée que par une procédure
particulière aussi. C'est la procédure de l'article 89 qui n'autorise une révision qu'à certaines
conditions.
2ème étape :
Adoption par les deux assemblées en termes identiques
3ème étape :
- s'il s'agit d'une initiative parlementaire (proposition) : référendum
- s'il s'agit d'une initiative présidentielle (projet) le président de la république peut choisir :
• congrès (majorité des 3/5ème des suffrages exprimés)
• référendum un cas : révision sur le quinquennat, 2000).
La procédure de révision constitutionnelle est une procédure qui montre que la constitution
de 1958 est une constitution rigide. L'article 89 ne se limite pas à présenter la procédure de
révision constitutionnelle. Il présente aussi un certain nombre de limites à cette révision.
B. Les limites
Il y a deux types de limites. D'abord des limites qui concernent le moment de la révision et
des limites qui concernent l'objet de la révision.
La révision constitutionnelle est une procédure très importante et particulièrement
fondamentale dans la mesure ou elle permet de changer les règles du jeu au cours du jeu.
Elle va modifier le texte fondateur d'un système juridique. Elle est très importante parce
qu'elle permet aussi de protéger ce texte. Quand on a une constitution rigide et qu'on a
décider qu'on pouvait la changer qu'avec des règles plus complexe cela veut dire qu'on
souhaite la protéger, on ne veut pas la modifier comme on changerait une simple loi parce
que les principes de la constitution sont des principes fondamentaux. La révision sert à
modifier selon des règles plus compliquées parce qu'une constitution on ne peut pas la
changer à la légère.
On a une procédure de révision qui est lourde, encadrée, qui présente un certains nombres
de conditions pour protéger les règles de la constitution, qui sont des règles suprêmes.
Ces limites sont aussi présentes pour ne pas qu'on change la constitution a des moments
particuliers : par exemple quand il est porté atteinte à l'intégrité du territoire.
C'est une limite liée à l'objet de la révision. La forme républicaine du Gouvernement ne peut
pas faire l'objet de révision. Cette interdiction remonte à la III ème République. Lorsque les
institutions et la constitution de la III ème République on était mis en place, il y avait un
grand débat sur le fait d'instaurer une monarchie ou un régime républicain. Finalement on a
pencher pour le régime républicain. Les institutions se sont décidées pour une forme
républicaine, par opposition à une forme monarchique. On ne peut même pas utiliser
l'article 89 pour réviser, pour supprimer cette interdiction puisqu'on nous dis que la forme
républicaine ne peut pas être révisée. Cela voudrait dire que ce principe de la République
qui ne peut pas être révisés est plus fort que la Constitution puisqu'on ne peut pas la
modifier. C'est ce qu'on appelle la question de la supra-constitutionnalité c’est-à-dire est ce
qu'il existe des principes encore plus importants que la constitution même.
C'est poser une nouvelle question : le cc peut-il contrôler des révisions constitutionnelles ?
Le cc qui normalement est là pour contrôler des lois par rapport à la constitution, est ce qu'il
pourrait contrôler des lois qui révisent la constitution ?
La constitution que dépend dans l'ordre juridique interne la place des autres règles, des
autres textes. C'est donc la constitution qui va déterminer la place des normes qui lui sont
subordonnées. L'idée c'est de dire que la constitution va en quelque sorte fonder l'autorité, la
validité des normes qui lui sont subordonnées dans l'ordre juridique interne. Et elle va non
seulement fonder la validé des lois et des règlements mais elle va aussi fonder la validité du
droit international ou du droit européen c’est-à-dire que c'est de la constitution que dépend
la place du droit international ou européen dans l'ordre interne. C'est parce que la
constitution va nous dire que le droit international prime sur les lois, que les traités vont être
supra-législatif. C'est de la Constitution que la place des autres textes, des autre normes va
découler. La Constitution va fonder l'autorité des autres normes en droit interne. Elle va
donc fonder l'autorité de normes qui lui sont inférieures c’est-à-dire les lois ou les actes
administratifs (ex : un décret du président de la république qui va nommer telle personne au
poste de président de l'audiovisuel public, un arrêté ministériel qui va interdire par exemple
la pêche de certains types de poissons d'une certaine taille).
Mais c'est poser la question de savoir qu'elle était la place des traités internationaux ou du
droit européen dans l'ordre juridique interne. Les traités internationaux se sont par exemple
les conventions des nations unies, il y a un grand nombre de conventions internationales qui
ont été adoptées. Par exemple : 1966, pacte international de la protection civile et politique,
pacte international sur la protection des droits économiques et sociaux.
C'est donc poser la question de la place des traités internationaux et du droit européen. C'est
le droit qui s'applique à 2 organisations internationales différentes :
- le Conseil de l'Europe c’est-à-dire non pas l'union européenne mais une organisation qui
réunie la FR, l'Allemagne, la Turquie, la Russie, c'est ce qu'on appelle parfois la Grande
Europe. Elle contient 48 États membres.
- L'Union Européenne, c'est l'Europe des 28 États membres.
C'est donc poser la question de savoir ou le droit international devait être positionné par
rapport aux normes juridiques internes. Est ce que le droit international, européen va primer
sur la Constitution ?
Du point de vue de l'ordre juridique français, l'article 54 de la Constitution, cela veut dire
que l'entrée en vigueur, la force juridique d'une convention internationale en France suppose
que cette convention soit conforme au bloc de constitutionnalité. Pour qu'une convention
internationale ait une valeur dans l'ordre juridique interne elle doit être signée par le
président, le premier ministre ou un autre ministre. Mais lorsque la convention est signée
elle n'a pas tout de suite valeur juridique. Il faut faire la procédure de ratification ou
d'approbation c'est une deuxième étape pour qu'une convention internationale ai force
juridique en France. Cette ratification ou cette approbation se concrétise par une loi pour
certains traités internationaux comme par exemple les traités de paix. L'étape de ratification
montre qu'en France on considère que le droit international au sens large est un ordre, une
sphère juridique qui est différente de l'ordre juridique interne. Cette sphère relative aux
traités internationaux nécessite pour avoir une force juridique dans l'ordre interne d'être
ratifiée par une loi ou par un instrument de ratification.
En France on est dans un système ou on considère que le droit international n'a de force que
grâce à une autorisation interne. Cela montre une conception dualiste des rapports entre le
droit international et le droit interne. On est dans deux ordres différents et le symbole du
dualisme c'est la nécessité d'un acte, d'une décision juridique interne pour incorporer le droit
international.
En France on est dans un système ou le droit international ne fait pas partie dès le départ du
droit interne. Dans certains systèmes dès la signature du traité il est incorporé dans le droit
interne sans ratification.
Les traités internationaux nécessitent après avoir été signer de respecter la Constitution.
L'article 54 prévoit une procédure qui donne au président de la république, au premier
ministre, au président des deux assemblées, à 60 députés/sénateurs la possibilité de
soumettre un traité au Conseil Constitutionnel pour vérifier que le traité ne contient pas de
clause qui serait contraire à la constitution. Et si jamais le traité contient des clauses
contraires à la Constitution, si jamais le conseil constitutionnel déclare certains articles
contraires à la constitution, la ratification ne peut avoir lieu c’est-à-dire une étape qui
confirme le consentement définitif de l'état a être lié par un traité. Cet acte de ratification ne
pourra avoir lieu si le Conseil Constitutionnel déclare que le traité contient des clauses
inconstitutionnelles (par exemple la Charte des langues régionales).
Pour le traité de Maastricht de 1993, dans une première décision le conseil constitutionnel à
indiquer que l'euro, la monnaie unique ou encore que la notion de citoyenneté européenne
était contraire à certains concept constitutionnel. Après cette décision qui aurait pu bloquer
l'entrée en vigueur du traité les pouvoirs publics ont mis en œuvre une procédure de révision
constitutionnelle, elle a permis de modifier la constitution en créant de nouveaux articles
dans la constitution, des articles portant sur le droit de l'UE. Et grâce à ces nouveaux articles
qui sont dans le titre XV de la Constitution. La constitution française a été adaptée au droit
européen. Le traité à ensuite pu être ratifier car une fois que la constitution a été modifiée
elle s'est adaptée, elle s'est moulée sur le traité de Maastricht et les exigences européennes.
Cet article 54 a donc pour objet et pour conséquence d'abord de vérifier la constitutionnalité
des traités et ensuite donne la possibilité de réviser la constitution.
D'après l'article 54 si on veut vraiment ratifier un traité contraire à la Constitution il faut la
réviser. Comprendre la place de la Constitution par rapport aux autres textes nécessite
d'avoir en tête certaines décisions avant les décisions de la fin des années 90 et du début des
années 2000 les juges ne s'étaient pas clairement prononcé sur les rapports entre
constitution et traité internationaux. (CE 30 octobre 1998, Sevran, Levacher et autres, Ccass,
2 juillet 2000, Mlle Fraisse, Cons. Const., décision n°2009-595 DC du 3 décembre 2009, loi
organique relative à la QPC). C'est la première fois que le conseil constitutionnel a dis aussi
clairement que la constitution est au sommet du système juridique interne. Elle va primer
sur le droit international.
De ces décisions découle le principe selon lequel les conventions internationales ont une
valeur infra-constitutionnelle c’est-à-dire une valeur inférieure à la constitution.
Si on se place du point de vue de l'ordre international, pour les juges il y a des principes du
DI. Pour les juges internationaux ou les juges européens, par exemple pour les juges de la
cour internationale de justice, pour les juges qui jugent à la cour de justice de Luxembourg
ou encore pour les juges de la grande Europe, les juges de la cour européenne des droits de
l'homme, la place des traités internationaux est supérieure à la Constitution. Du point de vue
du DI la FR ne peut pas se soustraire à ses engagements internationaux à cause de sa
Constitution. La FR ne peut pas se prévaloir de sa Constitution pour ne pas appliquer le
droit international. Un juge international condamnerait la FR si la FR avait ratifier un traité
et puis si les juges français avaient accepter de ne pas appliquer ce traité à cause de la
Constitution. Pour les juges internationaux les traités sont au dessus de la Constitution.
Est ce que je vais pouvoir évoquer devant un juge un traité pour contester une loi ? Est ce
que les juges français acceptent de contrôler des lois par rapport à des conventions
internationales ? Selon l'article 55 il peut paraître évident qu les juges français soient la pour
contrôler des lois qui seront contraires à certains traités.
Sous la III ème et la IV ème République nous étions dans des systèmes ou la loi était le texte
le plus fondamental, il n'y avait pas de conseil constitutionnel et donc les juges étaient
emprunt de cette vision de la loi de ce légi-centrisme et ils n'admettaient de contrôler et
d'écarter des lois que lorsque les conventions internationales étaient postérieures à la loi.
C'est le principe de l'application de la loi dans le temps. Le texte postérieur va remplacer le
texte antérieur, mais en revanche, si vous aviez un traité antérieure à la loi, les juges
considéraient que c'était la loi qui devait prévaloir car c'était le texte postérieur. Cette
logique la pose difficulté si on lit l'article 55. De 1958 à 1975 on avait un article qui n'était
pas « effectif », les juges administratif et judiciaire ne lui on pas vraiment donner d'effet.
3 décisions des plus importantes qu'il soit, on été à l'origine d'une évolution des juges se
sont prononcés sur cette question :
• la décision de 1975, IVG du Conseil Constitutionnel. Cette décision et les suivantes
concerne ce qu'on appelle le contrôle de conventionnalité. C'est tout simplement le
contrôle de la loi par rapport aux conventions internationales. A l'occasion d'un litige,
l'un des requérant va soulever devant le juge l'inconventionnalité de la loi, la question
du contrôle de conventionnalité à été poser au Conseil Constitutionnel. Les
requérants devant le CC ont utiliser la CEDH pour contester le principe de l'IVG
(article 2 qui porte sur le droit à la vie). Le CC a dit qu'il n'était pas juge de la
conventionnalité des lois, il ne s'occupe pas du contrôle des lois par rapport aux
conventions. Le CC a donc refuser d'effectuer un contrôle de conventionnalité. On ne
peut donc invoquer et aller dans le CC en avançant qu'une loi est contraire à un traité.
En 1989 le juge administratif a accepter de vérifier la conventionnalité des lois quelque soit
leurs dates. Depuis c'est quasiment le boulot quotidien des juges. Le fait de dire qu'un juge
puisse écarter la loi c'est une vraie révolution culturelle et juridique.
Les conventions internationales sont donc des textes qui vont primer sur les lois et ce
principe à était rendu effectif en 1975 devant le juge judiciaire et en 1989 devant le juge
administratif.
On appelle ce refus de contrôler les lois par rapport à la constitution, c'est le principe de la
loi écran entre la loi contesté et la constitution. Le juge refuse de faire un contrôle de
conventionnalité des lois.
Le droit international a donc une place infra-constitutionnelle et supra-législative. Le DI
général concerne des États qui ne se limitent pas à une région donnée. A c^ter du DI général
existe du DI régional dont fait partie le droit européen.
Il y a le droit européen qui est le droit du Conseil de l'Europe et le droit européen qui est le
droit de l'union européenne. Le premier concerne la Grande Europe, le second concerne
l'Europe de l'UE, la plus petite Europe.
Le conseil de l'Europe c'est 47 pays, 820 millions d'habitant. Il a été mis en place par le
traité de Londres de 1949. Ce conseil est une organisation internationale qui est composé de
différentes institutions. Au sein de ces institutions il y a une assemblée parlementaire ou on
y trouve des débats, des questions qui ont toutes trait au droit de l'homme. Il y a un
secrétaire général de cette organisation internationale. Il y a aussi un comité des ministres
qui va être composé de ministre des affaires étrangères des états qui se réunit une fois par
an. Il y a un certains nombre d'autres organes comme par exemple le commissaire au droit
de l'homme qui va établir un certain nombre de rappel. Ça correspond un peu à la
configuration d'un état. Mais il y a d'autres organes et commissions qui vont traiter de
questions particulières.
Le conseil de l'Europe met en place un système pour protéger l'Europe libre. Il fallait
protéger les valeurs des démocraties occidentales. Cette Europe la a eu pour principal objet
de garantir les droits de l'homme. Le Conseil de l'Europe a été à l'origine de la mise en place
de la cour européenne des droits de l'homme et qui rend des jugements particulièrement
important contre des états. La cour de strasbourg à comme principal texte de référence la
convention européenne des droits de l''homme qui est le texte de base signé en 1950 et entré
en vigueur en 1953. Elle est fondamentale car elle permet à des individus de faire
condamner des états parce que le droit dans les prisons et les exigences de traitement
humain ne sont pas respectées, certaines photos médiatiques violent la vie privée, le droit à
un procès équitable n'est pas respecté. Les droits de la convention sont au départ des droits
de la première génération, puis on y a ajouter des protocoles qui ajoutent des droits plus
novateurs. Mais le fond de la convention c'est le droit à la vie, l'interdiction de la torture,
l'interdiction de l'esclavage, etc..
Il ne faut pas confondre le droit de la convention européenne des droits de l'homme avec le
droit de l'UE.
La convention de sauvegarde des droits de l'homme et des liberté fondamentale est ouverte à
la signature à Rome le 4 novembre 1950, elle est entrée en vigeur en septembre 1953. La
France s'est engagée dès 1950 (bien qu'elle ne l'ai ratifiée qu'en 1974) et ait reconnu le droit
individuel en 1991).
Le droit de l'UE au départ à une vocation économique, au départ les traités avaient pour
objet de mettre en commun des questions économiques comme le charbon et l'acier avec le
traité CECA, CEE, et le traité l'acte unique européen. Puis il y a eu des traités à partir de
1993 qui ont donner un certain nombre d'évolution et ils ont été à l'origine d'une union plus
politique avec notamment la reconnaisse de la citoyenneté européenne ou avec la mise en
place de l'euro. Ces traités européens réunissent 28 États membres. Cette organisation à un
certain nombre d'institution qu'il ne faut pas confondre avec le Conseil de l'Europe (grande
Europe). La première institution est la commission européenne à Bruxelles, la deuxième
institution est composée de 28 commissaires européens et son président composent la
commission européenne, le parlement européen, le conseil européen qu'on appelle aussi
conseil des chefs d’États et de gouvernement qui est composé ponctuellement au cour de
réunion par le chef d'état et du gouvernement, le conseil de l'UE est composé des ministres
des États membres, la cour de justice de l'union européenne (Luxembourg)
Il est composé à la fois de traités et d'autres normes qui sont les textes adoptés par ces
institutions. Quand on parle des différents texte qu'ils adoptent on parle du droit dérivé. Le
droit primaire et le droit dérivé ont une place particulière en droit français. Le droit drivé
c'est notamment les règlements ou les directives. Ce sont les noms qui sont données au lois
de l'union en quelque sorte. On a chercher à quelle était la place de ce droit spécifique au
sein de l'ordre français. L'objectif de l'union c'était d'aboutir a des États-Unis d'Europe, un
peu sur le modèle des États-Unis d'Amérique et d'avoir un État européen. Le droit de l'union
est un droit particulier et il a une place particulière dans l'ordre français. Pour la cour de
justice de l'union comme pour toute juridiction internationale le droit de l'union prime la
constitution. En revanche s'agissant du juge français, le droit de l'union ne prime pas sur la
constitution, il a une autorité inférieure. L'arrêt de 1998 le dit bien. Le Conseil
Constitutionnel l'a aussi dit. Malgré ça le droit communautaire a une place privilégiée dans
l'ordre juridique français et cette place privilégie à été crée après le traité de Maastricht.
Dans cette décision le CC a indiqué que ce traité était contraire sur certains aspects à la
constitution. Il a fallu pour le ratifier réviser la constitution ce qui a eu pour effet qu'au grès
des traités européens, plusieurs articles ont été introduit dans la constitution pour permettre
de ratifier ces traités et pour permettre à la France de faire partie de l'aventure européenne
(Titre XV droit de l'union). Au sein de ce titre un certain nombre d'articles (88-1 et suivant)
et notamment l'article indiquant que la république participe à l'union européenne.
Le droit de l'union à une place privilégiée au sein de la constitution mais il garde en principe
une valeur inférieure à la constitution pour les juges français.
La Vème République a connu des évolutions qui ont par exemple permis à un organe, le
conseil constitutionnel, de développer ses pouvoirs. Avec la décision de liberté d'association
par exemple. Le développement des pouvoirs du CC à avec le développement des pouvoirs
des juridictions ordinaires (conseil d'état et cour de cassation), ont pris des décisions qui ont
donner une dimension plus normative à la Constitution de 1958, c’est-à-dire qui ont donner
à la Constitution une facette, une conception d'un texte suprême. La constitution de 1958
met en place un CC. A l'origine le CC n'a pas été mis en place dans la constitution de 1958
pour faire le contrôle de constitutionnalité des lois, il n'a pas été mis en place pour faire de
ce contrôle son travail principal. Il n'a pas été pensé comme un juge constitutionnel
comparable au juge constitutionnel allemand, espagnol, italien. Au départ il a été pensé et
rien que son nom le montre, comme un organe ayant pour mission originaire, première, de
protéger le gouvernement contre les excès du Parlement. A l'origine il n'a pas été pensé
comme ce qu'il est aujourd'hui, un gardien des droits et libertés, il a été pensé comme l'un
des instruments de rationalisation du parlementarisme. C'est un instrument parmi d'autre, à
côté de l'encadrement de la motion de censure, d'un droit de dissolution plus facile à utiliser.
Cette institution nouvelle avait pour mission première de contrôler, d'encadrer le Parlement
de différentes façons. Certains l'on appeler « chien de garde de l’exécutif ». Ce qu'il c'est
passé au cours de la Vème République c'est une certaine révolution constitutionnelle qui a
des étapes marquantes, des dates clés qui ont permis au CC de se transformer. Mais le
problème c'est que ce CC malgré une transformation de ces attributions, de son rôle, grâce à
des événements juridiques fondamentaux (décision de liberté d'association : 1971, révision
constitutionnelle de 1974 donnant le droit de saisine à 60 députés/sénateurs, introduction de
la question prioritaire de constitutionnalité en 2008 c’est-à-dire la possibilité de contrôler les
lois une fois promulguée). Malgré ces transformations l'organisation et le fonctionnement du
CC notamment sa composition pose encore difficulté. On a une institution qui s'est
transformer en soit disant juges des libertés alors qu'il est composé par les anciens
présidents de la république et d'ancienne personnalités politiques.
Au sein de l'ordre juridique français on a le droit public et le droit privé. Le droit privé est
examiné par les juridictions judiciaires et le droit public relève de la juridiction
administrative.
Le CC n'est pas au sein de l'ordre de juridiction, il est à côté des autres. Ce CC dispose d'un
certains nombres de compétences/missions. La mission d'origine c'est son rôle en tant que
juge de la constitutionnalité. Ce contrôle de constitutionnalité peut porter sur des choses
différentes. Il peut porter sur les compétences pour lequel le conseil a été mis en place au
départ c’est-à-dire les compétences pour protéger le gouvernement. Ces compétences
reposent sur 2 compétences particulières qui sont la procédure qu'on appelle de
délégalisation et la procédure d'irrecevabilité.
La procédure de délégalisation est prévue par l'art 37 de la C qui dispose que les matières
qui ne sont pas du domaine de la loi on un caractère réglementaire.
L'article 34 pose la liste des sujets que la loi peut traiter. Parmi ces thèmes : les droits des
libertés par exemple. Si jamais la loi empiète sur le domaine du règlement c’est-à-dire les
actes du gouvernement le CC peut examiner le texte et dire que tel article fait partie en
réalité du domaine réglementaire que le législateur ne devait pas légiférer sur cette question.
Il s'agit d'un contrôle à posteriori qui permet d'éviter que le législateur ai tendance à
empiéter sur ce qui est de la compétence du gouvernement.
Leur essence c'est de dire que pour éviter de faire comme dans les républiques précédentes,
les constituants de 58 on introduit des procédures qui peuvent permettre de dire que des lois
ont empiéter sur le gouvernement, et celui-ci peut intervenir. Le CC est la pour faire
respecter la répartition des domaines entre la loi et les règlements (art 34 et 37).
C'est la compétence pour contrôler avant l'entrée en vigueur des normes. Le CC contrôle des
lois mais aussi d'autres textes.
Le contrôle de constitutionnalité c'est le contrôle qui permet de vérifier qu'une norme est
conforme ou non à la C. En FR le CC est compétent pour contrôler la constitutionnalité d
plusieurs normes en vertu de différents articles de la C.
Article 61-1 de la C prévoit un contrôle sur différents textes. Les premiers se sont les lois
organiques et ensuite il énonce les propositions de lois soumises à référendum puis les
règlements d'assemblée, puis les lois. Pour les lois organiques comme pour les règlements
des assemblées le contrôle est obligatoire, ça veut dire que dans ces cas la c'est le Premier
Ministre qui va tout le temps soumettre ces textes aux assemblées. Avant 1958 les
assemblées étaient libres de choisir leurs règlements. Le fait de dire qu'elles doivent être
soumises au CC c'est de faire contrôler les assemblées par des personnes qui a l'époque
étaient proches de l'exécutif. Ce contrôle a été crée pour surveiller pour ce que faisait les
assemblées avec pour objectif la rationalisation. Dans ses premières années le CC était le
chien de garde de De Gaulle.
S'agissant des lois, le contrôle est facultatif et le conseil constitutionnel peut examiner une
loi avant qu'elle soit promulguée si il est saisit par un certain nombre de personnes. A
l'origine il n'y avait que le président de la république, le premier ministre, le président de
l'AN ou le président du Sénat qui pouvaient saisir le CC. C'était des autorités politiques mais
à l'époque, compte tenu de la configuration politique ces personnes étaient plus ou moins
gaullistes et n'allaient donc pas contester les lois. Ça a poser problème car très peu de loi ont
été déférée et donc Giscard d'Estaing à proposer une révision constitutionnelle donnant à
une minorité au sein du Parlement (60 députés ou 60 sénateurs) de contester une loi et
soumettre une loi au CC. Cette révision du 29 octobre 1974 a complètement bouleversé le
contrôle de constitutionnalité car à partir de ce moment il était possible pour des députés qui
avaient échouer au Parlement, qui étaient dans la minorité et qui s'opposaient à une loi, leur
donne la possibilité de contester cette loi de façon juridique devant le CC. Ca leur permet en
quelque sorte de prolonger ce qui était un débat politique en un débat juridique, en un débat
sur la conformité du texte à la C. C'est très important car du point de vue quantitatif comme
du point de vue qualitatif on a de nombreux textes examinés par le CC, qui ont été déclarés
dans certains articles inconstitutionnels et grâce à ces saisines les députés ou sénateurs
avançaient de nouveaux arguments constitutionnels par exemple au sein du bloc de
constitutionnalité il n'est nul par écrit qu'il y a un droit au respect à la vie privée. Mais
certains députés ou sénateurs pouvaient développer des argumentations juridiques et dire
que la liberté individuelle pouvait impliquer aussi un droit au respect de la vie privée. Le CC
a été conduit à reconnaître de nouveaux droits : le droit au respect à la vie privée, la liberté
d'entreprendre. Quand on a des lois qui portent atteinte à la vie privée qui peut impliquer la
protection du domicile et même du véhicule, dans ces lois le CC a pu reconnaître une
inconstitutionnalité.
Il y a des cas dans lesquels ce contrôle est exclu, le CC refuse de contrôler certains textes. 2
cas de figures : l'hypothèse des lois adoptées par référendum des lois dites référendaires et
l'hypothèse des lois adoptées sur la base de la révision constitutionnelle et de l'article 89 et
plus précisément c'est l'hypothèse de l'adoption par le congrès ou de l'adoption par
référendum. Il a jugé qu'il ne pouvait pas effectuer un contrôle de constitutionnalité pour
une loi adoptée sur la base de l'article 89 et par la procédure du Congrès. Ainsi le CC se
refuse à contrôler les lois dites référendaires de l'article 11 comme il l'a fait dans la décision
de 1962 appelée loi référendaire car il ne veut pas contrôler l'expression directe de la
souveraineté nationale, du peuple. Il a réitéré son refus, sa déclaration d'incompétence, pour
les lois constitutionnelles congretionnelles et il a refusé de le faire dans une décision qui
portait sur une décision de 2003 relative à la décentralisation.
Elle a conforté la transformation du rôle du CC. C'est une procédure qui permet de contester
une loi déjà promulguée c’est-à-dire après son entrée en vigueur. Il y a des lois qui
pouvaient poser des problèmes de conformité à la C et ont été adoptées. Pour permettre à
des lois adoptées avant 58 et qui pouvait poser problème au niveau de la Constitutionnalité
et donc elle pouvait permettre de combler les lacunes du contrôle à priori.
Elle comble les lacunes en donnant la possibilité à un justiciable de contester la loi une fois
qu'elle est entrée en vigueur. En France dans un système marqué par le culte de la loi, le fait
que n'importe quel justiciable puisse contester cette loi, expression de la volonté générale,
cette loi qui a connu un culte très important jusqu'en 1958, c'est la encore une vraie
révolution.
La question prioritaire de constitutionnalité a été une révolution juridique pour tous les
avocats, tous les magistrats, tous les professeurs. Elle a chambouler notre droit puisque
désormais après l'entrée en vigueur d'une loi tous justiciable peut la contester.
Le justiciable ne conteste pas la loi devant le CC. Il y a une procédure particulière.
S'agissant de cette QPC : on ne peut pas contester les lois pour tout les motifs qu'on veut,
elle ne marche que si on estime qu'il y ai une atteinte aux droit fondamentaux. A bien
distingué du contrôle de la loi a priori, il est possible si on invoque des droits fondamentaux
et des questions de procédure.
Une procédure a posteriori permet de renvoyer une question à la juridiction suprême qui elle
même va renvoyer au CC. Le filtre est très important.
Une fois que le CC a été saisie et qu'il va par exemple pour la loi sur la gav dire que
l'absence d'avocat ou l'absence de droit au silence viole la loi il va donc faire une déclaration
d'inconstitutionnalité. La loi a été abrogée (supprime pour l'avenir, art 62 de la C)
(annulation (effet sur le passé et l'avenir) )
-Elle ne doit pas déjà être déclaré a la conformité à la C sauf en cas de changement de
circonstances. (c'est ce qu'il s'est passé pour le cas de la GAV)
Le problème de cette composition c'est qu'il ne correspond pas à ses missions : On a des
politiques qui font du droit.
C) Le président du CC
Seul GISCARD siège.
CHIRAC y a siégeait qlq temps
SARKO à décider de siéger, puis décision de 2013 (compte de compagne ont dépassés) → il
n'y a plus siéger
B) L'obligation de réserve
Il y a un principe d'obligation de réserve : cela veut dire que les membres doivent respecter
et il s'engage à le faire dès qu'il prête serment, une réserve dans l'exercice de leurs fonctions.
Ils ne peuvent pas donner des consultations sur des questions examiné par le conseil, il ne
peuvent pas prendre des positions publics sur des questions examiné par le conseil.
Il est interdit de publier des opinons séparés. Le conseil rend une décision unique, il n'y a
pas de décision les une a la suite des autres.