Chapitre 3 - La Constitution
Chapitre 3 - La Constitution
Chapitre 3 - La Constitution
L’État est une personne morale de droit public détentrice du pouvoir politique. Cette institution ne peut exister
qu’en vertu d’un statut : la constitution. Le pouvoir politique s’est institutionnalisé au sein de l’État. C’est en ce
sens que les révolutionnaires du 18ème siècle se sont servit de la Constituions comme un instrument de
limitation du pouvoir. On va donc encadrer le pouvoir politique par un texte qu’est la constitution. Article 16 de
la DDHC = Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs
déterminés n’a point de constitution. On peut voir apparaître la garanties des droits et la séparation des pouvoirs,
ce sont deux points marqueur constitutive de l’État de droit.
Section 1 – Le constitutionnalisme
Dans la Grèce antique, Aristote distinguait les lois qui constituaient le fondement de l’État avec les lois
ordinaires. Le constitutionnalisme va désigner un mouvement du siècle des lumières qui a posé la nécessité d’une
constitution écrite conçue comme un rempart à l’absolutisme du pouvoir monarchique. Il s’agit par cette
disposition que les modes de dévolution et d’exercices du pouvoir soient fixés de tel sorte que les droits
fondamentaux des gouvernés soient assurés. Dans ce système il y a une condition essentielle : les pouvoirs
doivent être séparés. Dans cet esprit, il s’agit d’une condition de la liberté des citoyens.
Les constitutions doivent également inclure un certain nombre de droits et de libertés fondamentales. Ces droits
et libertés définissent les priorités d’un État. Généralement il s’agit d’une déclaration de droit. La déclaration va
énoncer quels sont des droits et libertés mais également les devoirs que le constituant va estimer comme
fondamentaux.
En fonction des différents critères (histoire, religion,…) on va voir se constituer des déclarations de droit plus ou
moins variables. Celle que l’on va considérer comme la plus ancienne aujourd’hui est la déclaration de Virginie
de 1776. La plus célèbre est la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. L’idée ce des droits
individuelles nécessitent le moins d’interventions possibles de l’État. Pour Marx la déclaration de 1789 ne sont
que des libertés formelles. Les classes prolétaires n’en bénéficiant pas dans les faits. Matériel et formel sont deux
conceptions de l’État qui vont venir s’affronter. Au delà des libertés individuelles on doit établir des libertés
collectives, c’est le cas de la DDHC de 1946 (4ème république) qui va énoncé les droits politiques, économiques,
sociaux, travail…. La réalisation de ces droits établit différent rapport de l’État. Il n’existe pas de droit absolu.
Toute liberté va connaître des limites. Le tout est de savoir comment elles vont être encadrées. Après la guerre, on
voit dans la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 qui résulte des travaux de l’ONU qu’il y a une
sorte de compromis concernant les droits et libertés fondamentales. Quelles valeurs juridiques vont avoir ces
déclarations ? Si il n’y a pas d’organe qui permet de protéger la constitution ne vaut rien.
1. Hypothèse 1 : Ils peuvent décider de mettre en place la constitution qu’ils souhaitent de l’imposer au peuple.
C’est le titulaire du pouvoir politique qui va mettre en place les décisions constitutionnelles.
2. Hypothèse 2 : Le pouvoir politique va décider de renforcer sa légitimité et va remettre au peuple le soin
d’étiqueter une nouvelle constitution.
Il s’agit de savoir : Comment ces pouvoirs sont organisés ? Comment ils exercent leurs compétences ? Comment
s’organisent les rapports entre les différents organes ?
On doit définir le statut de ces trois fonctions, la durée d’un pouvoir, les garanties de leur indépendance et
connaître les titulaires de ces compétences. Il s’agit que dans une Constitution soit réglé les rapports entre les
pouvoirs. Si on ne règle pas ces rapports par le droit, on aura des crises politiques sous des pouvoirs qui voudront
aller au-delà de leur compétence.
Les Constitutions sont des documents relativement bref, en conséquence on ne va trouver que des éléments
essentiels. Les lois organiques sont des lois qui viennent compléter la Constitution comme les règlement
d’Assemblée (règle internet qui régissent chaque assemble et préside a leur fonctionnement)
Le contrôle par voie d’exception a lieu en procès. On estime qu’une loi qui s’applique au litige en cours n’est pas
conforme à la constitution. On soulève ce que l’on appelle l’exception d’inconstitutionnalité.
Le contrôle a également des défauts :
- Les effectifs du Conseil Constitutionnel sont faibles, il y a un risque d’engorgement s’il y a trop de lois à
contrôler.
- Si tous les textes du Parlement sont contrôlés, les rapports Cour Constitutionnel et pouvoir législatifs seront
tendus ;
- Il y a une forme de politisation dans la saisine : si toutes les lois saisis sont déclarés inconstitutionnelles le
conseille peut bloquer le gouvernement.
- Lorsque le parlement saisit le Conseil Constitutionnel pour un contrôle a priori, il y a généralement une idée
politique derrière cette décision (empêcher une nouvelle loi d’être promulguée). Dans le cadre d’un recours à un
contrôle par voie d’exception. Si le juge saisit déclare que la loi n’est pas conforme à la constitution. La loi ne
cessera pas d’exister. On est enfermé dans les limites du litige. Une loi peut être soumise à un contrôle par voie
d’action et par voie d’exception.