M1S7ADM02-Droit Administratif Et Contentieux
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Le droit administratif est l'ensemble des règles juridiques qui régissent les
activités de l’administration publique. Contrairement au droit privé, qui
régit les relations entre les individus ou entreprises, le droit administratif
encadre les relations entre les institutions publiques (comme les
ministères, les mairies, et les organismes publics) et les citoyens. Il vise à :
Le principe de légalité signifie que toute décision prise par une autorité
administrative doit être conforme à la loi. L’administration ne peut agir
que si une loi lui en donne le droit. À Madagascar, ce principe est inscrit
dans plusieurs textes législatifs, notamment dans la Constitution de la
République de Madagascar, qui exige que toutes les décisions publiques
respectent la légalité et l’intérêt général.
Si un décret est pris en contradiction avec une loi, il est considéré comme
illégal et peut être annulé par les tribunaux.
3. Le Contrôle de Légalité
1. La Constitution
2. Les Lois
Les lois sont votées par le Parlement et doivent être conformes à la
Constitution. Elles établissent des règles générales qui régissent le
fonctionnement de l’administration et les droits des citoyens face à celle-
ci. Par exemple, la loi peut définir les conditions d’ouverture d’un
commerce, les responsabilités des agents publics, ou les droits des
usagers des services publics.
Imaginons qu’une loi stipule que toute attribution de marché public doit
être faite par un appel d’offres pour garantir la transparence. Si un marché
public est attribué sans appel d’offres, cela pourrait être illégal, et la
décision pourrait être annulée en justice.
Les décrets et arrêtés sont des textes adoptés par le pouvoir exécutif pour
appliquer les lois. Ils permettent d’apporter des précisions ou des règles
de détail qui facilitent l’application des lois. Les décrets sont généralement
pris par le Président ou le Premier ministre, tandis que les arrêtés peuvent
être pris par les ministres ou les autorités locales, comme les maires.
Un décret peut fixer les horaires d’ouverture des commerces pour garantir
la tranquillité publique. Ce décret doit toutefois respecter la loi et la
Constitution, et ne pas imposer de restrictions injustifiées aux
commerçants.
Les circulaires et notes de service sont des instructions données par les
ministres ou responsables administratifs pour orienter l’action des agents
publics. Bien qu’elles n’aient pas de valeur législative, elles servent à
préciser l’application des lois et règlements. Elles doivent toujours
respecter les lois et règlements supérieurs.
Si la SADC adopte une directive sur la gestion des déchets, les autorités
malgaches peuvent décider d’introduire des règlements nationaux pour
encadrer les pratiques de gestion des déchets par les administrations
locales. Par exemple, un décret peut imposer aux municipalités de fournir
des services de collecte des déchets pour éviter la pollution.
Contexte
Questions de Réflexion
1. L’Administration Centrale
L'administration centrale, également appelée "État central", regroupe les
institutions qui détiennent le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Elle
est basée dans la capitale, Antananarivo, et se compose des principaux
organes de l’État :
2. La Décentralisation
Les Communes : Elles gèrent les services de base, tels que l’état
civil, la collecte des ordures, la voirie, et les établissements
scolaires. Les maires et conseillers municipaux sont élus par les
habitants, ce qui favorise la représentation des intérêts locaux.
Supposons qu’un appel d’offres est lancé pour la construction d’une route
nationale. L’ARMP a pour mission de vérifier que les entreprises
soumissionnaires respectent les critères définis par l’État et que le choix
du prestataire est basé sur la compétence et non sur des intérêts
particuliers. Si des irrégularités sont constatées, l’ARMP peut annuler
l’appel d’offres et demander un nouveau processus de sélection.
Contexte
Questions de Réflexion
Les actes administratifs unilatéraux sont des décisions prises par une
autorité administrative qui créent des effets juridiques à l'égard des
administrés, sans que ceux-ci aient nécessairement donné leur accord. Par
exemple, un arrêté municipal qui réglemente l’utilisation d’un espace
public est un acte unilatéral, car il s’impose aux citoyens sans qu’ils aient
été consultés.
Pour qu’un acte administratif soit considéré comme légal, il doit respecter
plusieurs conditions :
Ces contrats sont les plus fréquents et concernent les achats de biens, de
services ou de travaux réalisés par l'administration. Les marchés publics
doivent suivre une procédure de mise en concurrence pour garantir
l'égalité d'accès et la transparence. Ils incluent des contrats de
construction, de fourniture de matériels, et de services divers.
Exemple : Un contrat signé par une commune pour la construction d’un
nouveau pont.
2. Contrats de Concession
Ces contrats sont similaires aux concessions, mais l'accent est mis sur la
continuité du service public. L'administration reste responsable de la
qualité du service, tandis que l'entreprise délégataire assure sa gestion.
Les DSP doivent également respecter les principes de transparence et de
mise en concurrence.
Les PPP sont des accords à long terme entre l'administration et le secteur
privé pour la réalisation de projets d'infrastructure. Dans ce cadre, le
secteur privé investit et prend en charge la construction et l'exploitation
d'une infrastructure, tandis que l'administration garantit un certain niveau
de revenus.
Contexte
Imaginez que vous êtes un fonctionnaire dans une commune de
Madagascar, et que vous êtes responsable de la délivrance des actes
administratifs. Vous avez remarqué que certains actes administratifs ont
été contestés par les citoyens, notamment des arrêtés réglementaires qui
semblent aller à l’encontre des normes légales en vigueur. Un groupe de
citoyens a décidé de former une pétition pour contester la légalité de ces
actes et demande des explications à l'administration.
Questions de Réflexion
3. Stratégies de prévention :
Pour éviter que de tels cas ne se reproduisent à l'avenir, plusieurs
mesures peuvent être mises en place :
Le recours pour excès de pouvoir est une action en justice dirigée contre
un acte administratif jugé illégal. L’objectif principal est d’obtenir
l'annulation de cet acte en raison de son illégalité. Ce recours ne vise pas
à remettre en cause le fond du dispositif (c'est-à-dire les raisons qui ont
conduit à la décision), mais plutôt à vérifier si l’acte respecte le cadre
légal.
2. Champ d’Application
2. Conditions de Recevabilité
1. Procédures d’Indemnisation
2. Jurisprudence à Madagascar
Contexte
Supposons qu'un citoyen malgache, Monsieur Rakoto, a récemment reçu
un arrêté municipal qui impose une amende pour non-respect des
règlements de stationnement. Monsieur Rakoto conteste cet arrêté,
affirmant qu'il n'a jamais été informé des nouvelles règles de
stationnement. De plus, il estime que l'arrêté a été pris sans la
consultation préalable des habitants de la commune.
Questions de Réflexion
Procédures à suivre :
2. Responsabilité administrative :
L'administration pourrait être tenue responsable des conséquences
de l'arrêté pour les raisons suivantes :
3. Solutions et recommandations :
Pour éviter des situations similaires à l'avenir, l'administration
pourrait envisager plusieurs solutions :