Mes Fiches Droit de Travail
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2- Procédure de sanctions
Dans une première étape, l’employeur consulte le CSE et explique la faute. Le CSE donne
son avis qui est ensuite transmis à l’inspection du travail avec la demande motivée de
l’employeur. L’inspecteur peut enquêter, faire des vérifications. Quand l’opinion est
faite, il rend une décision d’autorisation ou pas de la rupture du contrat de travail.
En cas d’insatisfaction, le tribunal administratif peut être saisi.
II. Fonctionnement de CE
1- Attributions du CE
La compétence du CE varie selon 3 domaines :
Attributions sociales et culturelles du comité :
La compétence du CE est plus importante dur ces thèmes. On retrouve ici le vrai
pouvoir de décision du comité, le rôle de l’employeur est réduit. Les salariés élus
qui sont majoritaires, développent la politique culturelle, sociale, sportive…, les
salariés maitrisent totalement la gestion des œuvres sociales.
La seule limite réside dans la discrimination.
Attributions économiques et financières :
En droit français, c’est toujours le chef d’entreprise qui prend les décisions
économiques et financières. De ce fait, le CE est simplement un organe
d’information et de consultation. L’employeur doit donc faire preuve de
transparence. L’entreprise doit fournir les documents économiques, cela permet
aux salariés pour connaitre l’état financier de l’entreprise
Le CE peut faire jouer le droit d’alerte et saisir le TC d’une situation qui pourra
devenir dangereuse pour les salariés.
Attributions dans le travail et l’emploi :
Le CE fait une co-construction avec l’employeur sur le domaine du plan de
formation professionnelle. L’employeur fournit chaque année un plan de
formation, qui résume toutes les formations pour les salariés au cours de
l’année. Il y a aussi les conditions de travail où l’employeur doit demander l’avis
du CE, qui va proposer des modes de mise en place. Le médecin du travail peut
être présent dans l’entreprise qui est nominé ou révoqué par le CE, qui lui donne
un avis conforme. En cas de licenciement collectif, l’employeur doit transmettre
les critères permettant de licencier les salariés et le CE va contrôler l’objectivité
des critères.
2- Les moyens dont dispose le comité
1er moyen : La personnalité juridique
On attribue au CE la personnalité juridique dans le but d’en faire un sujet de droit,
d’organiser autour du CE un statut juridique indépendant. C’est essentiel car tout va
dépendre de ce dispositif avec l’idée que le CE est une entité juridique autonome de
l’entreprise. (Tout ce qui suit va dépend de ce 1er point).
Ainsi, le CE peut disposer de ressources financières prévues par le Code du travail. De
plus, l’employeur devra verser 2 subventions :
- La subvention de fonctionnement
- La contribution patronale aux activités sociales et culturelles
3- Organisation du CE
Le code du travail oblige la mise en place d’un règlement intérieur dans tous les CE. Le
contenu du règlement intérieur est libre et adapté selon le souhait des membres qui ont
la liberté notamment d’organiser la structuration du comité.
Le comité est en organisé en commissions qui jouent un rôle important dans les choix. Il
existe des commissions obligatoires portant sur la formation, l’emploi et l’économie ainsi
que des commissions facultatives. Le mandat du CE est de 4 ans, qui est renouvelable et
selon le code de travail, le CE doit organiser des réunions obligatoires selon la taille de
l’entreprise :
- Tous les 2 mois pour moins de 150 salariés
- Une réunion par mois pour plus de 150 salariés
Le statut du salarié protégé s’applique aux membres du comité.
III. Démembrement du CE/Modes d’organisation
1- Commissions internes du comité
2- Les comités inter-entreprises
3- Le comité central d’entreprise
4- Le comité de groupe
5- Le comité d’entreprise européen
Commissions obligatoires :
Liées à la taille de l’entreprise : lorsque l’entreprise compte au moins 200 salariés, on
doit mettre en place une commission de la formation professionnelle.
Commissions « libres » :
Uniquement mises en place si ces commissions sont liées à l’objet du CE.
- Commission professionnelle : commission apprentissage, formation….
- Commission sociale : les aides, la prévoyance, les œuvres en faveur à l’enfance…
- Commission éducative : commission sport, bibliothèque, vacances…
Le comité de groupe est destiné à harmoniser la politique sociale menée par chaque
entreprise au sein de son CE. Chaque CE va donc désigner un représentant au sein du
comité de groupe. Les échanges au sein du comité peuvent permettre une harmonisation
des politiques sociales. Il fédère tous les CE de l’entreprise de différents établissements.
Chapitre 3 : CSE
Mis en place depuis les ordonnances Macron du 22 septembre 2017, qui organise la fusion de 3
institutions : CE, CHSCT et délégués du représentant pour donner naissance du CSE. On peut la
qualifier de réforme de simplification car désormais l’entreprise est confrontée à une représentation
unique qui récupère l'ensemble des compétences des 3 institutions.
2- L’adaptation à l’entreprise
Avec moins de 50 salariés, on a la capacité de négocier mais aussi on peut remettre en
cause les compétences du délégué du personnel. Le recours à l’expert demeure toujours
possible mais son encadrement est plus important. Seul le recours à un expert-comptable
est imposé à l’employeur. L’employeur peut maintenant avec de nouvelles compétences
juridiques peut contester l’expertise.
Pour conclure, on peut dire que le CSE permet de simplifier le système en regroupant les trois
institutions précédentes en gardant leur principe et y ajoutant des nuances.
I. La section syndicale :
La section syndicale désigne le syndicat salarié (il n’est pas élu)
Moyens :
Les délégués syndicaux ont un crédit d’heures qui est un volume horaire qui dépend
de la taille de l’entreprise :
- Entre 50 et 150 salariés= délégué à un volume de 12H
- Entre 150 et 500 salariés= 18H
- + de 500 salariés= 24H
Le délégué syndical a un droit de libre déplacement, d’un espace de communication
(panneau d’affichage), droit à l’information de l’entreprise qu’il doit transmettre et il
y aura des rencontres qui seront d’une ou 2 par mois selon la taille de l’entreprise.
Les délégués syndicaux ont le statut de salarié protégé, on ne peut les licencier sans
l’autorisation de l’inspection du travail. Procédure= demander l’avis du CSE pour,
demande autorisation à l’inspecteur de travail, tribunal administratif.
Partie 2 : L’administration du travail
Chapitre 1 : L’inspection du travail
L’inspection du travail a été mise en place à la fin du 19ème siècle (1892) car les employeurs ne
respectaient pas le droit de travail et personne n’en contrôlaient le respect. L’inspecteur du travail va
donc sanctionner l’employeur qui ne respecte pas le Code de Travail.
C’est la loi de 1892 qui crée l’inspection de travail et détermine encore les grands principes encore
applicables aujourd’hui avec de nouvelles réformes.
Compétence matérielles
Cette compétence couvre l’ensemble du champ social, le plus d’activités
d’entreprises et de thématiques. La quasi-totalité du code du travail et les
conventions collectives sont traités. La seule chose qui échappe à l’inspection du
travail c’est le contrat de travail qui appartient au conseil des prud’hommes
Compétence territoriale
Chaque section est dirigée par un inspecteur de travail, donc chaque inspecteur
couvre sa section. Il est seul à pouvoir contrôler les entreprises qui sont dans sa
section.
Mission de conseil
Cette mission n’a pas été prévue à l’origine. Cependant, au fil du temps, les
employeurs et salariés ont fortement sollicités l’inspection du travail lors de
l’apparition de nouvelles lois. Il y a donc eu une institutionnalisation de cette
mission. Le salarié qui se trouvait en difficulté pouvait se rendre à l’inspection du
travail pour bénéficier d’un rendez-vous avec l’inspecteur du travail. C’est un
service public qui aide l’employeur et les salariés. Aujourd’hui des permanences
sont prévues sur tout le territoire national.
Mission de conciliation
Cette mission a été ajoutée dans le temps et elle se déploie lorsqu’il y a des
conflits sociaux (ex : mouvement de grève). On admet que les partenaires
sociaux qui sont en conflits saisissent ensemble l’inspecteur du travail pour qu’il
tente de trouver une solution. L’inspecteur va proposer une conciliation pour
tenter de trouver un équilibre, mais les salariés et employeurs sont libres ou non
de l’accepter (en général ils le font car il n’y a pas d’intérêts à être en conflit).
Mission d’information
Cette mission n’était pas prévue à l’origine, elle a été développée par l’inspection
du travail. Les inspecteurs du travail sont des fonctionnaires dépendant du
ministère du travail. Les inspecteurs du travail informent régulièrement le
ministère du travail de la réalité de l’application des normes sociales. Le
ministère peut ainsi mesurer la réussite ou l’échec d’un dispositif mis en place.
- Droit de communication :
L’employeur doit tenir de nombreux registres. C’est le contrôle sur
pièce : l’idée c’est que l’inspecteur du travail peut demander à
l’employeur tout document susceptible de lui permettre de vérifier la
conformité de l’employeur au Code du travail et ses dispositions.
Ce droit porte sur des pièces connues, établies, obligatoirement
rédigées et mises à jour par l’employeur :
Le registre du personnel (=effectif de l’entreprise) : permet de vérifier
les salariés de l’entreprise
Le registre de l’hygiène et la sécurité : permet de voir si les normes sont
respectées
Le registre des salaires : permet de voir si les salariés sont bien payés
- Droit de prélèvement
Parfois, pour révéler un dysfonctionnement, il faut pouvoir effectuer des
prélèvements. L’inspecteur du travail n’est pas un scientifique, c’est un
juriste. Pour se faire aider, il y a l’INRS (Institut National de Recherche et
de Sécurité), qui lui permet de disposer de scientifiques.
L’INRS est une structure financée par les employeurs (cotisations) qui
dispose de scientifiques. Tout cela fait partie des ressources de
l’inspection du travail.
2- Pouvoir de décision
Le code du travail va lier certains pouvoirs de l’employeur à une autorisation
préalable de l’inspecteur (ex : licenciement d’un salarié protégé). Lorsqu’on veut
dépasser le quota d’heures suppl. ou mettre en place un règlement intérieur on
doit demander à l’inspection du travail. L’inspecteur va donc contrôler le bon
usage de l’employeur de certains pouvoirs.
3- Pouvoir de sanction
1- La notification d’une observation
Lorsque l’inspecteur met en évidence un petit dysfonctionnement, il pourra
alors notifier par écrit une observation. En pratique, il n’y pas de
conséquences. L’employeur est libre de répondre ou pas à certes
observations. L’employeur préfère régulariser le problème constater plutôt
que de prendre le risque d’une sanction plus lourde.
2- La mise en demeure
L’inspecteur constate ici un problème plus grave qui suppose une mise en
conformité. Il va dresser une mise en demeure qui impose à l’employeur un
délai de mise en conformité. L’inspecteur contrôle la bonne réalisation de la
mise en demeure à l’issue de ce délai.
3- Le procès-verbal
On a un procès-verbal dans 2 situations :
- Non-respect d’une mise en demeure : l’inspecteur revient après le
délai et remarque que rien n’a été modifié.
- Risque pour la santé et la sécurité d’un salarié : les choses doivent
intervenir dans l’urgence, il faut une exécution immédiate.
Ce procès-verbal est un acte écrit, rédigé par l’inspecteur du travail. Il va
décrire la faute de l’employeur et l’importance de cette faute. Ce procès-
verbal est transmis au Procureur de la République.
Le Procureur va instruire le procès-verbal et décider de 2 choses : non-lieu ou
tribunal correctionnel. Si on va au tribunal correctionnel, c’est une sanction
pénale de l’employeur (au mieux une amende, au pire une peine de prison).
Procédure longue.
4- Procédures d’urgence
En cas de risque pour la santé et la sécurité d’un salarié, l’inspecteur va saisir
en référé le tribunal judiciaire dans le cadre d’une procédure d’urgence. Le
tribunal peut décider de la fermeture immédiate des sites dangereux. Le
tribunal ne lève l’interdiction que lorsque le problème du risque est traité.
3- Le FSE
Fond social européen
Ligne budgétaire permettant d’intervenir sur régions européennes en retard
socialement, mise à disposition de la commission de l’UE. L’Europe va financer les
zones en retard à l’UE.
La loi du 27 mars 1907 fixe les grands principes de l’actuelle juridiction prud’homale :
Juridiction d’exception : à tout moment d’un contentieux, on peut faire intervenir de
manière exclusive le conseil de prud’hommes.
Juridiction paritaire : à tous les stades de la procédure, on est jugé par des juges en nombre
équivalent (autant de salariés que d’employeurs).
Au début de la procédure, il y a toujours une phase de conciliation.
Ces salariés conseillers sont des salariés protégés : on ne peut pas les licencier sans
autorisation administrative. L’employeur qui veut licencier un conseiller prud’homal
salarié doit demander à l’inspection du travail.
Ils ont un maintien de leur rémunération. Les entreprises sont ensuite remboursées
sur le salaire versé.
Le temps passé aux prud’hommes est compté comme du temps de travail
3- La conciliation
Sa finalité est d’essayer d’interrompre le contentieux.
On est face à 3 personnes (convoqués à tel jour, telle heure et tel endroit par le
secrétariat greffe). Il y a 2 juges et 1 secrétaire greffier qui vont tenter de rapprocher
les points de vue.
On est supposé être obligé d’y aller, mais si on n’y va pas ça nous suivra dans le
contentieux.
A l’issue de cette conciliation, il y a 3 hypothèses :
- Conciliation totale : on se met d’accord sur tout ce qui est très rare.
- Conciliation partielle : on réduit le champ du contentieux, c’est-à-dire que
l’on se met d’accord sur certains points (ce sera inscrit) mais le reste sera un
contentieux.
- On reste en désaccord sur tout : on en est au même point qu’avant la
conciliation. Un procès-verbal d’échec de la conciliation est rédigé.
5- Voie de recours
Il y a toujours les possibilités de recours :
L’opposition : possible que lorsqu’une partie du conflit n’a pas été informé du
contentieux. Si la partie absente est de bonne foi elle peut demander à être rejugée.
Repartir à 0
L’appel : on peut faire appel de la décision lorsque l’enjeu est supérieur à 5000€ et
c’est la chambre sociale qui va rejuger l’affaire
La cassation : (si la réponse de l’appel ne convient pas) l’affaire ne va pas être rejugé
mais on va vérifier le bon respect des textes en vigueur par la cour de cassation. S’il y
a un problème, on renvoie l’affaire vers une autre juridiction.
I- Droit européen
L’article 169 du Traité de Rome : met en place juridiction qui est la cour de justice de
l’UE dont la jurisprudence s’impose à la juridiction nationale.
Décisions européennes ont valeurs équivalentes à la loi pour la juridiction française
CJCE, appelée aujourd’hui CJUE
Contentieux pénal
Le Code du Travail a une caractéristique particulière : il est fortement pénalisé.
On s’aperçoit qu’à chaque obligation sociale correspond une sanction pénale
(pour faire respecter la loi).
Exemple : l’employeur doit recevoir les représentants du personnel, s’il ne le fait
pas, il fait un délit d’entrave (faute correctionnelle).
Le tribunal correctionnel est donc compétent. Il sanctionne les employeurs ne
respectant pas leurs obligations sociales.
Délit d’entrave : infraction d'un employeur qui porte atteinte à la mise en place
et au bon déroulement de la mission des représentants du personnel et à
l'exercice du droit syndical
2- Juridiction administrative
Contentieux public/administratif
En principe, on sépare le droit privé du droit public. Le droit du travail est
intermédiaire : il n’est pas classable d’un côté ou de l’autre, il y a parfois des
incursions du droit du travail dans le droit public : en effet, on fait intervenir des
fonctionnaires.
L’inspecteur du travail est un fonctionnaire qui dépend du Ministère du Travail :
il prend des décisions (ex : licenciement du salarié protégé). L’inspection du
travail faisant partie de la fonction publique d’État, les décisions prises pourront
être traitées par les juridictions administratives le tribunal administratif est
donc compétent.