Le document décrit les différents aspects relatifs aux congés payés selon la législation sénégalaise: le droit au congé, sa durée, son organisation, l'allocation de congé et l'indemnité compensatrice de congé. Il aborde également la modification du contrat de travail et la suspension du contrat en cas de maladie ou accident du travailleur.
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Le document décrit les différents aspects relatifs aux congés payés selon la législation sénégalaise: le droit au congé, sa durée, son organisation, l'allocation de congé et l'indemnité compensatrice de congé. Il aborde également la modification du contrat de travail et la suspension du contrat en cas de maladie ou accident du travailleur.
Le document décrit les différents aspects relatifs aux congés payés selon la législation sénégalaise: le droit au congé, sa durée, son organisation, l'allocation de congé et l'indemnité compensatrice de congé. Il aborde également la modification du contrat de travail et la suspension du contrat en cas de maladie ou accident du travailleur.
Le document décrit les différents aspects relatifs aux congés payés selon la législation sénégalaise: le droit au congé, sa durée, son organisation, l'allocation de congé et l'indemnité compensatrice de congé. Il aborde également la modification du contrat de travail et la suspension du contrat en cas de maladie ou accident du travailleur.
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SECTION 2 LES CONGES PAYES
Seront envisagés le droit de jouissance au
congé, la durée du congé, son organisation, et enfin, l’allocation et l’indemnité compensatrice de congé. I LE DROIT DE JOUISSANCE AU CONGE Le droit au congé est acquis après une période minimale de service égale à un an, appelée période de référence. Sont considérés comme période de service effectif, pour la détermination du droit au congé, celles énumérées à l’article 70 du code du travail, à savoir : -) La durée de l’absence du travailleur en cas de maladie dument constatée par un médecin agréé (6mois) -) La période d’indisponibilité résultant d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. -) La période de repos de la femme bénéficiaire d’un congé de maternité. -) Le temps écoulé pendant une grève ou un lockout si ceux-ci ont été déclenchés dans le respect de la procédure de règlement du conflit collectif de travail. -) La durée de l’absence autorisée. -) la période de mise à pieds du délégué du personnel dans l’attente de l’autorisation de licenciement de l’inspecteur du travail. -) La période de détention préventive lorsqu’ elle est provoquée par une plainte de l’employeur et que l’affaire se termine par un non-lieu (l’abandon d’une action judiciaire en cours de procédure par le juge. Il est prononcé lorsque les éléments rassemblés par l’enquête ne justifient pas les poursuites pénales) ou par un acquittement (décision de justice à l’issue du procès) -) La période de perfectionnement militaire obligatoire (pour les de réservistes) II LA DUREE DU CONGE Elle est déterminée à raison de deux jours ouvrables par mois de service effectif. L’ancienneté du travailleur peut entrainer une augmentation du congé, qui cependant, n’est pas substantielle, elle sera d’un jour après 10 ans, de deux jours après quinze ans, de trois jours après vingt, et de six jours après vingt-cinq ans. A condition qu’elles aient accompli la période de référence (art 145 CT), les femmes salariées bénéficient d’un congé supplémentaire payé sur les bases suivantes : --2 jours supplémentaires de congé par enfant à charge si elles ont moins de 21 ans au dernier jour de la période de référence. --Deux jours supplémentaires par enfant à charge à compter du quatrième si elles ont plus de vingt et un ans au dernier jour de la période de référence Les travailleurs recrutés hors du territoire de la république du Sénégal et titulaire d’un contrat d’expatrié auront droit a un congé dont la durée est déterminée sur la base de cinq jours par mois de service effectif (art 55 AL 11 CCNI) III L’ORGANISATION DU CONGE Le travailleur doit être avisé de la date de son départ en congé, quinze jours au moins à l’avance. Au moment de son départ, l’employeur porter sur le bulletin de paie la mention des dates de départ et de reprise de service. Le rappel du travailleur en congé est possible. Toutefois il ne peut intervenir que lorsque la bonne marche de l’entreprise ou de l’un de ses services l’exige pour des raisons sérieuses susceptibles d’être constatées par l’Inspecteur du Travail et de la Sécurité Sociale. Dès lors il conserve l’allocation déjà allouée avant son départ et devra, par suite, percevoir son salaire dès la reprise. Son congé prochain sera augmenté d’une période de congés supplémentaires égale au nombre de jours perdus du fait du rappel. Dans le cas des entreprises pour lesquelles, la date des congés de la totalité ou d’une partie des travailleurs doit correspondre à une période d’arrêt annuel, total ou partiel, de l’entreprise, cette date sera fixée par l’employeur, après consultation des délégués du personnel. Des reports de congés, n’excédant trois ans sont possibles. Dans ce cas, le travailleur devra, obligatoirement, prendre six jours de congés et percevoir le montant de l’allocation, afférent à cette période. IV L’ALLOCATION DE CONGE Pour le congé pris à l’échéance de la période de référence, l’employeur doit verser au travailleur, au moment de son départ en congé une allocation égale à 1/12 des sommes perçues par le salarié au cours de cette période, à l’exclusion des sommes représentant un remboursement de frais, tel que l’indemnité de logement. V L’INDEMNITE COMPENSATRICE DE CONGE En cas de rupture ou d’expiration du contrat avant que le travailleur ait acquis droit de jouissance au congé, il percevra, en lieu et place du congé, une indemnité calculée sur la base des droits acquis. VI LE CONGE DE VEUVAGE En cas de veuvage, les travailleurs peuvent, si elles le désirent, obtenir une autorisation d’absence dans la limite de six mois. Cette absence entraine une suspension du contrat de travail avec garantie de reprise à l’issue de la période accordée. CHAP 5 LA MODIFICATION DU CONTRAT DE TRAVAIL On distingue entre la modification par la volonté des parties, et la modification dans la situation juridique de l’employeur SECT° 1 LA MODIFICATION PAR LA VOLONTE DES PARTIES Elle peut être substantielle ou non substantielle I LA MODIFICATION NON SUBSTANTIELLE Ill s’agit plus d’un changement des conditions de travail que d’une modification, car elle ne touche en rien aux conditions essentielles du contrat de travail. Elles trouvent son fondement soit, dans le pouvoir de direction de l’employeur, qui implique un pouvoir de réorganisation de ses services, soit, dans l’acceptation indirecte des travailleurs résultant des accords signés par les syndicats. Ainsi l’on retiendra que, l’art 14 de la CCNI prévoit, dans son 1° al « qu’en cas de nécessité de service ou pour éviter du chômage, l’employeur, après consultation des délégués du personnel, pourra affecter momentanément un travailleur à un emploi relevant d’une catégorie à sa classement habituel. Dans ce cas le travailleur conservera le bénéfice du salaire perçu précédemment pendant la période de mutation qui, en règle générale n’excédera pas six mois. Il prévoit, en outre, l’intérim dans une catégorie supérieure qui confère automatiquement au salarié muté le droit aux avantages pécuniaires ou autres attaches à cet emploi. Cette durée ne peut excéder - Quinze jours pour les ouvriers spécialisés ; - Un mois pour les ouvriers professionnels, les agents de maitrise, techniciens et assimilés et les employés - Trois mois pour les cadres, ingénieurs et assimilés Passé ce délai, et sauf si l’intérim est dû à une maladie, accident ou congé du titulaire, le travailleur doit être reclassé d’office dans le nouvel emploi qu’il occupe. Le refus d’un simple changement des conditions de travail est constitutif d’une faute, et peut donner lieu à un licenciement disciplinaire : le lien de subordination exige que le salarié se soumette à la volonté de l’employeur, du moins si celui-ci use sans abuser de son pouvoir de direction : peu importe alors le motif initial du changement II LA MODIFICATION SUBSTANTIELLES C’est celle qui touche un des éléments essentiels qui a déterminés le consentement. Toute modification de caractère individuel apportée à l’un des éléments du contrat de travail doit au préalable, faire l’objet d’une notification écrite au travailleur. Si le travailleur refuse cette modification, la rupture du contrat de travail sera considéré comme résultant de l’initiative de l’employeur, ce dernier étant des lors tenu d’observer les règles sur le préavis et d’accorder les avantages prévus en cas de licenciement. (Durée du préavis ; de la 5° à la 7° catégorie, si le Travailleur à plus de cinq ans dans l’entreprise 1 mois ; Travailleurs mensuels non cadre 1 mois ; Cadres et assimilés 3 mois) Il ne pourra être procédé à un déclassement pour inaptitude physique sans que l’intéressé ait subi un examen médical concluant à la nécessité qu’il soit changé d’emploi. SECT° 2 MODIFICATION DANS LA SITUATION JURIDIQUE DE L’EMPLOYEUR Il ressort de l’art 66 CT que « s’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment, par succession, reprise sous une nouvelle appellation, vente, transformation du fonds, mise en société, fusion, tous les contrats en cours, au jour de la modification, subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise. A. JUSTIFICATION DU TRANSFERT Le contrat de travail est perçu comme un élément d’exploitation au même titre que les éléments matériels (comme le stock, les matières premières, les moyens techniques d’exploitation ; ou immatériels, comme la clientèle, les brevets d’invention et les licences d’exploitation. On peut, dès lors constaté l’existence d’un double lien au profit du travailleur. Ainsi au lien existant entre lui et l’employeur, vient se superposer un second lien l’unissant cette fois-ci à l’entreprise. Des lors, par l’effet des deux liens, tout transfert de l’entreprise doit entrainer transfert du personnel au service du second employeur. B. LES CONDITIONS DU TRANSFERT DES CONTRATS Le transfert de l’entreprise n’implique transfert des contrats que lorsqu’il y a un lien de droit entre employeurs successifs En outre, le transfert des contrats suppose que l’activité économique transférée conserve son identité initiale et, que son exécution se poursuive avec les mêmes moyens techniques. La satisfaction de ces conditions, entraine transfert de tous les contrats en cours (CDI-CDD-CTT- engagement à l’essai) CHAP VI LA SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL La suspension se définie comme la possibilité pour les parties de ne pas exécuter, en toute légitimité le contrat, sans que ce dernier ne soit considéré comme rompu. Les causes de suspension sont soit liées au salarié soit à l’employeur. SECT 1° LES CAUSES DE SUEPENSION LIEES AU SALARIE Ces causes de suspension sont énumérées par l’art 70 CT, elles sont nombreuses, il s’agit de la maladie, de l’accident, du congé de la détention préventive, de la durée d’un mandat électif. Toutefois, l’on ne mettra l’accent que sur deux d’entre elles : la maladie et la grossesse PARG I LA MALADIE ET L’ACCIDENT Ils doivent faire l’objet d’une déclaration et, produisent des effets. A. DECLARATION ET CONTROLE MEDICALE Si le travailleur malade fait constater son par le service médicale de l’entreprise, dans le délai de 48 h il n’aura aucune autre formalité à accomplir. Dans le cas contraire, il doit, sauf cas de force majeure, informer son employeur du motif de son absence dans un délai de six jours suivant la date de l’accident ou de la maladie. Cet avis doit être confirmé par le dépôt d’un certificat médical, dans le délai d’une semaine L’employeur pourra faire procéder à une contre-visite médicale par le médecin de l’entreprise ou par tout médecin de son choix. Si le travailleur, gravement malade ne peut pas se déplacer, il avise l’employeur de cette indisponibilité. Ce dernier informe alors l’IPM dont relève le travailleur, ou bien lui envoie, à ses frais le médecin (art 19 CCNI) Il est tenu d’aviser l’inspecteur du travail, et la CSS dans les 48 h ou, en cas de force majeure, le jour où il en a pris connaissance. (Art 38 à 57 CSS) B. LES EFFETS DE L’ACCIDENT OU DE LA MALADIE Certains effets concernent la relation de travail, par contre, d’autres ont un caractère pécuniaire. 1°- EFFETS SUR LA RELATION DE TRVAIL Les absences justifiées par l’incapacité résultant de maladie et d’accident ne constituent une cause de rupture du contrat de travail dans la limite de six mois. Lorsqu’il nécessite un traitement de longue durée, le délai ci-dessus visé, sera porté, compte tenu de l’ancienneté du travailleur dans l’entreprise, à 8 mois pour le travailleur comptant 7 à 15 ans d’ancienneté et à 10 mois au de-là. Si le remplacement du travailleur s’impose, le remplaçant devra être informé par écrit du caractère provisoire de son emploi. A l’épuisement du délai, le travailleur guéri et celui qui manifeste après guérison des signes d’inaptitudes partielles seront autorisés à reprendre service, avec possibilité de mutation à un emploi compatible, pour le second. Par contre, en cas d’indisponibilité totale, l’employeur peut procéder au remplacement définitif du travailleur 2°- EFFETS PECUNIAIRES Le travailleur permanent dont le contrat est suspendu pour cause de maladie ou d’accident, reçoit de l’employeur une allocation dont le montant est déterminé comme suit S’il a moins d’un an, il reçoit un plein salaire pendant 1mois ; et un demi salaire pendant 3 mois De 1 à 5 ans plein salaire pendant 1 mois et demi-salaire pendant 4 mois ; Plus de cinq ans plein salaire pendant 2 mois et demis-salaire pendant 2 mois et demi-salaire pendant 5 mois qui suivent. (indemnité journalière en cas d’incapacité temporaire ; rente pour la victime en cas d’incapacité permanente ou ses ayants droit en cas d’accident mortel. PARAG 2° LA MATERNITE Elle entraine également suspension du contrat et produit des effets A. LA DUREE DE LA SUSPENSION Pour les besoins de son accouchement, toute femme salariée a droit à suspendre son contrat pendant quatorze semaines dont huit postérieurement à la délivrance. Cette durée peut être prolongée de trois semaines, en cas de maladie résultant de la grossesse ou des couches. Le congé de maternité peut être précédé ou suivi, d’une période de repos non indemnisable décidée et fixée par le médecin. A l’expiration du congé, la femme bénéficie, pendant une période de quinze mois à compter de la naissance, d’un repos pour allaitement d’une heure par jour B. EFFETS DE LA SUSPENSION POUR MATERNITE La période de la suspension sera prise pour le calcul de l’ancienneté et pour la détermination de la période de référence ouvrant droit au congé Sur le plan pécuniaire la femme en grossesse, bénéficie d’une allocation prénatale à l’épuisement des trois périodes de visite, mentionnée dans le carnet de visite remis par la CSS d’une indemnité journalière de congé de maternité. Une allocation familiale sera servie à chacun de ses enfants à charge. SECT° 2 LES CAUSES DE SUSPENSION LIEES A L’EMPLOYEUR Certaines causes s’imposent à lui, il n’a dès lors aucune emprise sur elles. Il en est ainsi du service militaire, de la décision administrative ou judiciaire de fermeture de l’entreprise, entrainant suspension du contrat de travail, par exemple ; retrait d’une autorisation d’exploitation minière suite au non-respect des conditions d’octroi. Par contre il existe des causes de suspension qui trouvent leur origine dans sa volonté. Parmi celles-ci il y a, notamment, le lockout. Il est défini comme une mesure de fermeture temporaire de l’entreprise décidée par l’employeur, en réponse à un conflit collectif, une grève ou une menace de grève. On distingue entre le lockout préventif et le lockout de riposte. Seul le second est considéré comme licite. Sa mise en œuvre s’effectue après un préavis de trente jours, déposés à la suite de l’épuisement d’une tentative de conciliation infructueuse d’une durée de douze jours, menée par l’inspecteur du travail et de la sécurité sociale. TITRE II LA RUPTURE DE LA RELATION INDIVIDUELLE DE TRAVAIL Les conditions de la rupture différent selon qu’il s’agit d’un contrat à durée déterminée ou indéterminée. CHAP I LA RUPTURE DU CDD Il ressort de l’art 48 du CT « qu’il ne peut être mis fin, avant terme à un cdd, qu’en cas de faute lourde, d’accord des parties ou de force majeure. (Par ex un cyclone) Il s’agit d’une tentative légale de compensation de la précarité du cdd par sa stabilité en cours d’exécution. La définition ci-dessus renvoie à deux modes de rupture pour le cdd : un mode principal et des procédés exceptionnels de rupture. SECT° 1° LE PRINCIPAL MODE DE RUPTURE DU CDD : l’ARRIVEE DU TERME L’arrivée du terme met fin au cdd sauf si l’employeur souhaite renouveler. Elle produit deux effets : le premier à une nature administrative, il consiste en la remise d’un Certificat de travail ; quant au second, il est d’ordre financier et se traduit par l’octroi d’une indemnité de fin de contrat, ou indemnité de précarité. Son taux est fixé à7% du montant de la rémunération totale brute due au travailleur pendant la durée du contrat. Celle-ci ne sera pas octroyée, d’abord : - Au travailleur engagé à l’heure ou à la journée pour une occupation de courte durée n’excédant pas une journée ; - Au travailleur saisonnier engagé pour la durée d’une campagne agricole, commerciale, industrielle ou artisanale ; - Au docker engagé pour des travaux de manutention à l’intérieur de l’enceinte des ports ; - Au travailleur engagé pour assurer le remplacement provisoire d’un travailleur de l’entreprise en suspension légale de contrat (congé, maternité, maladie) ; - Enfin les travailleurs engagés par des entreprises relevant d’un secteur d’activité dans lequel il n’est pas d’usage de recourir au cdi en raison des caractéristiques de l’activité exercée, lorsque l’emploi de ces travailleurs est par nature temporaire ; - Ensuite, en cas de refus par le travailleur d’accepter la conclusion d’un cdi pour occuper le même emploi ou un emploi similaire assorti d’un salaire au moins égal ; - En cas de rupture anticipée du contrat due à l’initiative du travailleur ; - Et en cas de faute lourde ; SECT° 2 LES CAUSES DE RUPTURES EXCEPTIONNELLES AVANT TERME DU CDD Il s’agit d’abord de la rupture conventionnelle, en effet les deux parties peuvent mettre fin au cdd qui les lie, par accord écrit (art 1384 c civ) Elle doit résulter d’une volonté claire et non équivoque sous peine d’annulation. Ensuite l’avènement d’une force majeure met fin immédiatement au contrat ; elle est définie comme un évènement imprévisible, irrésistible et insurmontable ex un ouragan, une pandémie. ( arrêt du 13 janvier 1995 « Dans cet arrêt les requérants Mamadou Lamine Bara Sow et 25 autres, représentés par M G Nd, ont formé un pourvoi en cassation, en soulevant deux moyens dont le premier est basé sur la violation de l’article 129 du COCC, en ce que la panne des deux chalutiers ne peut être considérée comme ni un événement extérieur, ni comme un événement insurmontable, impossible à prévoir, et ne saurait en conséquence constituer une force majeure exonératoire de responsabilité pour l’employeur ; le second moyen évoque la violation de l’art 57 CT en ce que la cour affirme expressément que la force majeure est une cause de suspension du contrat de travail, alors que ce texte qui énumère limitativement les cas de suspension du contrat de travail reste muet sur la force majeure Enfin la faute lourde du travailleur entraine la rupture immédiate du cdd ; on peut la définir comme un acte volontaire du travailleur en vue de causer un préjudice à l’entreprise, qui rend intolérable le maintien de la relation de travail.
CHAP II LA RUPTURE DU CDI
Le contrat de travail n’a pas vocation à l’éternité. Il résulte de l’art 49 CT, que le CDI peut toujours cesser par la volonté de l’une des parties sous réserve des règles sur le préavis. SECT 1 LES MODES DE RUPTURE DU CONTRAT A DUREE INDETERMINEE Le licenciement est le mode de rupture le plus fréquent du contrat de travail mais, alors qu’il entraine des obligations pour les employeurs (au plan procédurale et financières), ces derniers tentent de les contourner en utilisant certaines techniques En premier lieu, ils peuvent recourir à des contrats de travail précaires (CDD ou intérim) car la réglementation relative au licenciement ne s’applique pas en cas de rupture de ces contrats, sauf pour eux de respecter les cas de recours strictement définis par la loi, ce qui leur laisse moins de possibilités qu’auparavant Ensuite, ils peuvent donner à la rupture du contrat à durée déterminée une qualification autre que celle de licenciement : démission, rupture contractuelle, mise à la retraite, force majeure. La difficulté est de savoir si derrière ces qualifications ne se cachent pas des licenciements déguisés. Dans tous cas le licenciement n’est pas le seul procédé de rupture du CDI. SOUS SECTION 1 I LES MODES DE RUPTURE AUTRES QUE LE LICENCIEMENT Il s’agit de la démission, de la rupture conventionnelle, de la retraite et de la force majeure A) LA DEMISSION Elle est visée, d’abord de façon indirecte par le code du travail (art 49), et de façon directe par la CCNI (art 82) « La démission du travailleur ne peut s’opérer que dans les conditions définies par la réglementation en vigueur ». Elle se traduit par une rupture volontaire du contrat à durée indéterminée rupture à l’initiative du salarié. Cette décision doit lui venir de son plein gré-sans aucune pression de la part de son employeur- et dans un climat reflétant sa pleine présence d’esprit. On peut la définir « comme l’acte unilatéral par lequel le salarié manifeste de façon claire et non équivoque sa volonté de rompre son contrat 1) PROCEDURE DE LA DEMISSION Le travailleur est libre de démissionner à tout moment sans avoir à motiver sa décision. Mais cette liberté est limitée : la démission ne doit pas être abusive (cette notion est apparue, pour la première fois, à propos d’une affaire opposant un mannequin à la SARL Cristian Dior ; le mannequin avait brusquement rompu son contrat, sans préavis, le jour même de la présentation à la clientèle de la collection qui comprenait des modèles crées sur ses propres mesures. (Cas soc 10-06-59-Dame x contre la SARL Christian Dior). Aucune formalité particulière n’est imposée, le salarié qui veut peut le faire, soit par écrit soit oralement. Il est toutefois conseillé de manifester cette décision par lettre recommandée avec accusé de réception, ne serait-ce que pour marquer le point de départ du préavis qui coïncide avec le jour du dépôt de la lettre de démission. 2) LES CONDITIONS DE LA DEMISSION --La démission est un acte juridique unilatéral qui émane du salarié. En cela, elle se distingue du licenciement car c’est le salarié qui exerce son droit de résilier unilatéralement le contrat de travail Il faut une volonté sérieuse, libre et non équivoque La volonté du salarié doit être libre : s’il est contraint d’une manière directe ou indirecte à la démission par un comportement abusif de l’employeur, qui manifeste ainsi sa volonté indirecte de provoquer la démission du salarié ; sa liberté de démissionner est alors remise en cause par cette intrusion de l’employeur. ( exemple Non-paiement du salaire, modification non concertée du contrat de travail ou alors imposé des conditions de travail dangereuses voir humiliantes idem, en cas de menace ou d’harcèlement-cham soc 20 janvier 2010) on parle d’autolicenciement. Si l’initiative de la rupture revient apparemment au travailleur, l’imputabilité pèse sur l’employeur, et il s’agira donc, en droit d’un licenciement. Le salarié ayant quitté l’entreprise pourra assigner son employeur devant le juge du travail et démontrer qu’il s’agit d’un licenciement irrégulier et/ ou sans cause réelle et sérieuse, en plus des indemnités de rupture qui lui seront allouées. Mais il lui appartiendra de faire la preuve des fautes, suffisamment graves, commises par l’employeur qui justifie son départ. De même si la décision est prise dans un mouvement d’humeur, déception ou sous le coup de la colère, l’employeur qui s’oppose à la reprise du travail sera considéré comme étant à l’origine de la rupture La volonté non équivoque renvoie à la question délicate des absences non justifiées. Hypothèse fréquente lors des retours de congés-payés, après un simple changement de travail, ou en cas de maladie : pendant plusieurs semaines, et malgré les appels téléphoniques et les lettres de rappel, aucune nouvelle du salarié. Peut-il être considéré comme implicitement démissionnaire ? Jamais : l’absence injustifiée du salarié, même de très longue durée, ne peut caractériser une volonté non équivoque de démissionner. Si la Cour de cassation n’exclut nullement que des sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement pour faute grave soient prises, elle n’accepte plus que ces absences soient constitutives d’une démission (afin de préserver les droits aux allocations chômage du salarié qui fait vivre une famille). --Délai-congé ou préavis Le salarié en CDI qui démissionne à l’obligation de respecter le délai-congé ou préavis de démission, sauf à verser à son employeur une indemnité de préavis (art 76 CCNI). Son objet est de permettre à l’employeur d’avoir suffisamment de temps pour chercher un remplaçant au travailleur démissionnaire. La durée, est réglementée par l’article 75 de la CCNI en fonction de la qualification professionnelle. B) LA RESILIATION CONVENTIONNELLE On parle également de départ négocié, ou encore départ volontaire. Les dispositions du CT relative au licenciement ne s’appliquent pas dans l’hypothèse où les parties engagent une procédure de cette nature. Il faut distinguer entre la résiliation et la transaction. La première, est une convention par laquelle, pour convenance personnelle, les parties déclarent mettre fin d’un commun accord au contrat qui les lie moyennant le versement, par la partie qui l’a initiée, d’une somme forfaitaire. Une telle convention est parfaitement licite si le consentement est libre et éclairé et, qu’ elle intervient en dehors de tout litige ; sinon il s’agit d’une transaction, alors forcément nulle, puisqu’elle va intervenir avant la notification de la rupture (la transaction n’est pas un mode de rupture du contrat ; c’est un contrat par lequel les parties mettent fin à une contestation par des concessions mutuelles art 756 COCC) C) LA FORCE MAJEURE Depuis que la force de la nature s’est avérée immensément supérieure à celle de l’homme, ce dernier a dû constater qu’à l’impossible nul n’est tenu : « il n’y a lieu à aucun dommages-intérêt lorsque, par suite d’une force majeure ou d’un cas fortuit, le débiteur a été empêché de faire ce à quoi il était obligé. A supposer qu’il en existe encore en droit du travail, les cas de force majeure conduisent soit à la suspension, soit à la rupture du contrat, (ex un tremblement de terre, une incendie grave ou une pandémie) la survenance d’une force majeure oblige l’employeur à fermer soit temporairement l’entreprise, mettant ainsi ses salariés en chômage technique, soit définitivement, en les licenciant sans que cela puisse lui être reproché, des lors qu’il arrive à prouver le caractère imprévisible, irrésistible et insurmontable du phénomène en cause . Le droit du travail est cependant instinctivement méfiant à l’égard de la force majeure, trop souvent invoquée par certains employeurs pour se délier de leurs obligations, temporairement ou définitivement ; ce qui leur permet d’éviter d’appliquer le droit du licenciement économique et d’avoir à verser des indemnités. D) LA RETRAITE