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PHARMACIENS
Les médicaments psychotropes peuvent être
nécessaires dans certains cas particuliers, à doses
minimales et pour une durée adaptée.
Malheureusement, de nombreux patients en font un
usage chronique.
Des signes font penser qu’il faut rechercher la cause du problème de sommeil. Les
problèmes sous-jacents possibles sont notamment :
- affection psychiatrique (dépression, assuétude, stress post-traumatique...) ;
- affection médicale (BPCO, hyperthyroïdie, reflux, ménopause, arthrite...) ;
- affection neurologique (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, tumeur
cérébrale...) ;
- prise de médicaments (antidépresseurs, bronchodilatateurs, stimulant du
système nerveux central...) ;
- autres (syndrome des jambes sans repos, perturbation du rythme circadien...).
Le patient n’est pas suffisamment ouvert à l’effort personnel /à une prise en
charge autonome / aux conseils non médicamenteux / aux médicaments obtenus
sans ordonnance à la pharmacie.
L'insomnie devient subaiguë/chronique (> 4 semaines).
Il est question d’une souffrance sévère.
Il est question d’un dysfonctionnement social sévère.
Vous pensez qu’une approche plus spécialisée et davantage axée sur les plaintes
est nécessaire.
Vous pensez qu’une approche approfondie (ou prolongée) orientée sur la personne
est nécessaire ou judicieuse.
D’autres troubles du sommeil ne seront pas discutés ici. Citons, par exemple, le
syndrome d’apnée obstructive du sommeil, le syndrome des jambes sans repos, les
crampes nocturnes, le syndrome de retard de phase du sommeil et la narcolepsie.
Si le patient dit qu’il dort mal, mais qu’il ne présente pas de symptômes au niveau de
ses capacités fonctionnelles diurnes, on parle de « pseudo-insomnie ». On entend
fréquemment certaines idées fausses. Par exemple :
Un petit dormeur, qui n’a besoin que de peu de sommeil, mais qui prétend devoir
dormir 7 à 8 heures.
La présence de symptômes à l’endormissement, qui pourraient être résolus grâce
à un changement de comportement et/ou des mesures d’hygiène du sommeil.
Une personne âgée se plaint de ne plus dormir aussi bien qu’avant, mais chez les
personnes âgées, le sommeil est physiologiquement léger, plus court et souvent
interrompu.
Lorsque les troubles du sommeil durent plus de trois mois, on considère qu’ils sont
« chroniques ».
Les problèmes de sommeil sont souvent la conséquence de toute une série d’autres
problèmes (« la nuit est le reflet de la journée »). Mais, au bout d’un certain temps,
ils provoquent, à leur tour, d’autres symptômes ou problèmes. C’est à cet égard que
l’on peut faire une distinction entre l’insomnie avec ou sans comorbidité.
Une étude épidémiologique a montré que l’insomnie qui dure depuis longtemps est
associée à des problèmes sur le plan des capacités fonctionnelles à la maison et au
travail (avec entre autres un absentéisme croissant), un risque accru d’accidents de
la route, d’accidents du travail, de chutes, de problèmes psychiatriques (dépression,
angoisse, addictions, démence). Ainsi s’installe un cercle vicieux compliquant la
bonne interprétation du symptôme (c'est-à-dire des problèmes de sommeil). En cas
de plaintes relatives au sommeil, le médecin généraliste peut réaliser une
exploration spécifique.
A QUOI EST-CE DÛ ?
Expliquer au patient comment les problèmes de sommeil peuvent apparaître :
Ces traitements non pharmacologiques de première ligne sont utiles par exemple
chez les patients qui préfèrent ne pas prendre de médicaments ou lorsque le patient
ne répond pas aux somnifères. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut
également être opportune en association avec une thérapie initiale par
somnifères. La psychothérapie est, à long terme, plus efficace que les somnifères.
l’efficacité du sommeil.
Cette intervention ne peut être utilisée qu’après avoir tenu un
Journal du sommeil version minimum ou
EFFETS INDÉSIRABLES:
Nausées, douleurs abdominales;
Suspicion d’effets hépatotoxiques;
Certains constituants peuvent être à l’origine d’effets mutagènes et cytotoxiques. Il
vaut donc mieux utiliser des extraits aqueux et hydroalcooliques de titre faible qui
ne contiennent pas ces composants toxiques (indétectables dans les préparations
de valériane enregistrées en Belgique).
Prudence chez les patients avec des antécédents ou atteints de troubles
hépatiques.
Par manque de données, l’administration chez la femme enceinte ou allaitante, et
chez l’enfant de moins de 12 ans n’est pas recommandée.
En cas de persistance des symptômes au-delà de 2 semaines, une visite chez le
médecin sera envisagée.
INTERACTIONS:
Une augmentation des effets sédatifs de la valériane est possible en association
avec d’autres médicaments sédatifs ou la consommation d’alcool.
Interactions pharmacodynamiques
Autres baclofène…
Interactions pharmacocinétiques
Trouble panique, avec ou sans agoraphobie (peur des grands espaces, de la foule)
Phobies spécifiques, par exemple, peur de conduire, phobie des hauteurs, phobie
de l’avion, claustrophobie (phobie des espaces confinés), etc.
Phobie sociale
Anxiété généralisée
Trouble obsessionnel compulsif (TOC)
Stress post-traumatique
Oppression thoracique
Palpitations ou douleur dans la région du cœur
Picotements dans les mains et les pieds ou la bouche
Tremblements
Mains moites
Bouffées de chaleur ou frissons
Troubles intestinaux, tels que gêne abdominale, crampes ou douleurs, diarrhée,
sensation de brûlure de l’estomac, nausées et vomissements
Besoin fréquent d’uriner
Céphalée
Dorsalgie
Comprendre de quoi il s’agit est une étape essentielle pour le patient. Dispenser une
psychoéducation est utile non seulement lorsque le patient parle de ses symptômes
pour la première fois, mais aussi lors de contacts ultérieurs.
Expliquer le cercle vicieux dans lequel le patient se trouve pris et les facteurs qui
provoquent l’anxiété et favorisent son maintien. Prendre conscience du mécanisme
d’apparition de l’anxiété peut favoriser la diminution des symptômes du fait que le
patient comprend que l’anxiété est hors du réel. Le but est que le patient apprenne à
retrouver le contrôle de l’anxiété, pour pouvoir la maîtriser.
Les formes légères d’anxiété peuvent être traitées par le médecin généraliste.
Dans certains cas, l’aide d’un spécialiste est recommandée. Ici, 2 approches sont
possibles :
L’approche physique : relaxation par kinésithérapie en cas d’anxiété légère à
modérée. Le patient y apprend à maîtriser son anxiété. La cause n’est toutefois
pas traitée.
L’approche psychologique en cas d’anxiété grave et chronique. On s’axe alors sur
la cause, les attitudes et/ou les comportements.
L’anxiété est une réaction normale suite à une émotion déterminée. Elle est de
nature désagréable et peut être accompagnée de symptômes somatiques tels que
palpitations, pyrosis, sensation d’oppression, maux de tête…
Le traitement médicamenteux a un effet limité, il ne s’attaque pas à la cause. Le
traitement non médicamenteux a une place bien plus importante. Dans certains
cas, l’aide d’un spécialiste est indiquée.
Une orientation vers le médecin est recommandée dans les cas suivants :
LA THÉRAPIE COGNITIVO-COMPORTEMENTALE
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) associe une thérapie cognitive et une
thérapie comportementale.
La thérapie cognitive est axée sur les pensées et la manière dont elles
déterminent les émotions et les actes. Une première phase permet d’établir un
lien entre, d’une part, les pensées et le style de pensées et, d’autre part, la cause
des troubles anxieux. Dans une deuxième phase, on apprend à gérer ses pensées
d’une autre manière (par exemple en encourageant à juger les pensées
angoissantes par rapport à la réalité de sorte que, grâce à des pensées plus
rationnelles au sujet des phénomènes angoissants, l’anxiété diminue).
La thérapie comportementale considère que les changements ont leur point de
départ dans le comportement. La façon dont nous agissons modifie nos pensées et
nos sentiments (on peut ainsi traiter le comportement d’évitement par des
« expositions in vivo » : en s’exposant progressivement de plus en plus à la
situation angoissante, on finit par faire disparaître l’anxiété).
« Apprendre à penser autrement » et « apprendre à agir autrement » sont donc les
deux piliers de la TCC. Selon les besoins du patient, l’accent est mis sur un procédé
cognitif ou sur un procédé comportemental.
EFFETS INDÉSIRABLES :
PRÉCAUTIONS :
INTERACTIONS :
Des benzodiazépines (BZD) : l’effet est rapide, mais semble diminuer après
quelques semaines. Vu le risque d’effets indésirables (tolérance, dépendance…), la
durée de traitement doit être la plus courte possible (1 à 2 semaines). Cependant,
la plupart des troubles anxieux persistent des mois voire des années. Les BZD vont
de ce fait souvent être administrées sur une longue période. Elles vont ainsi être à
l’origine d’une dépendance physique et psychique. Il est donc préférable d’utiliser
des molécules à longue durée d’action (Clobazam, clonazepam, clorazepate,
cloxazolam, diazepam, flunitrazepam, flurazepam, loflazepate d’éthyle,
nitrazepam, nordazepam, prazepam) ou à durée d’action intermédiaire (Alprazolam,
bromazepam, brotizolam, clotiazepam, loprazolam, lorazepam, lormetazepam,
oxazepam). Elles présentent un risque moindre de symptômes de sevrage par
rapport aux molécules à courte durée d’action.
Des antidépresseurs tricycliques ou des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine et/ou de la noradrénaline : leur effet n’apparaît qu’après quelques
semaines et leurs effets indésirables sont souvent à l’origine de l’arrêt du
traitement.
Des béta-bloquants: à faible dose, ils sont efficaces dans les angoisses de
performance lors d’examens ou de prestations en public (trac).
La prégabaline: elle semble efficace à court terme dans l’anxiété généralisée en
cas d’intolérance aux autres traitements ou en cas d’interactions
médicamenteuses. Elle est la source de nombreux effets indésirables.
Interactions pharmacodynamiques
Autres baclofène…
Interactions pharmacocinétiques
Les signaux de stress sont des signaux du corps et du psychisme qui indiquent qu’un
changement est nécessaire dans la situation.
CARACTÉRISTIQUE DU « SURMENAGE »
Plusieurs signaux de stress graves (voir les signaux du stress à 4 niveaux).
Sentiment de perte de contrôle ou d’impuissance comme réaction à l’incapacité de
gérer les facteurs de stress dans la vie de tous les jours.
La gestion du stress est insuffisante. La personne n’en peut plus et a le sentiment
de perdre le contrôle.
Les symptômes entraînent un dysfonctionnement sur le plan socioprofessionnel.
CARACTÉRISTIQUES DU « BURN-OUT »
Le burn-out est le dernier stade du surmenage suite à un stress chronique qui
conduit à un dérèglement du système neurohormonal, avec pour conséquence la
panoplie des symptômes physiques et des dysfonctionnements psychiques.
Outre les caractéristiques du surmenage, il existe un certain nombre de
symptômes spécifiques du burn-out :
- Fatigue extrême persistante, épuisement (émotionnel)
- Dépersonnalisation, démotivation, cynisme
- Sentiment d’incompétence/échec
Les symptômes du burn-out ont débuté il y a plus de six mois et sont donc qualifiés
de chroniques.
Les problèmes des patients atteints de burn-out sont le plus souvent en rapport
avec le travail, mais d’autres domaines de la vie peuvent aussi être concernés (par
exemple chez les aidants proches). Si le patient ressent le travail comme un
facteur de stress, il est souvent face à un dilemme : quitter le travail ou rester. Il y
a une ambivalence entre la volonté de se battre pour rester actif et l’épuisement
qui pousse à quitter le milieu du travail.
Les symptômes de burn-out ressemblent très fort à ceux de la dépression. Le plus
souvent, le burn-out est lié principalement à une situation de travail, tandis que la
dépression touche tous les aspects de la vie. Le burn-out peut mener à la
dépression.
3.2 INFORMER LE PATIENT (MESSAGES À
FAIRE PASSER)
Les trois principales questions du patient sont toujours les suivantes :
LA GESTION DU STRESS
Dans le cadre de la gestion du stress, il n’y a pas de méthode meilleure qu’une autre.
Ce qui convient à une personne n’est pas nécessairement efficace chez une autre. Le
principe fondamental de la gestion du stress est la diminution de la charge et
l’augmentation des moyens de la supporter.
Pour diminuer la charge, on peut avoir recours aux techniques cognitives pour, par
exemple, identifier les causes du stress (à l’aide d’un journal) et essayer de les éviter
ou de les modifier. La (re)structuration des priorités peut aussi aider. Il s’agit
d’élaborer un planning de travail ou une liste de tout ce qui doit se passer. Ainsi, on se
vide la tête et on a le sentiment de contrôler. Il convient d’oser barrer des éléments
de la liste et d’oser dire non !
Pour augmenter les moyens de supporter la charge, on peut recourir aux
techniques de relaxation et de méditation.
Les symptômes de stress ne sont pas en rapport avec ce qui les provoque ;
Les symptômes de stress ne sont pas sous contrôle ;
Il y a de longues périodes de stress, sans restauration. Cela peut causer des
problèmes physiques, tels que :
- maux de tête, douleurs à la nuque, douleurs au dos, raideur au lever ;
- hyperventilation ;
- insomnie ;
- mains et pieds froids ;
- vision trouble, vision double ;
- tension artérielle élevée, symptômes cardiaques ;
- symptômes gastro-intestinaux ;
- vertiges ;
- sensibilité aux maladies et aux infections.
La thérapie cognitive est axée sur les pensées et la manière dont elles
déterminent les émotions et les actes. Une première phase permet d’établir un
lien entre, d’une part, les pensées et le style de pensées et, d’autre part, la cause
de l'angoisse. Dans une deuxième phase, on apprend à gérer ses pensées d’une
autre manière.
La thérapie comportementale considère que les changements ont leur point de
départ dans le comportement. La façon dont nous agissons modifie nos pensées et
nos sentiments.
3.7 MÉDICAMENTS
Les plaintes liées au stress signalent au patient un déséquilibre entre ses ressources
et les problèmes qu’il doit affronter. La prise en charge consistera surtout en une
psychoéducation du stress, ainsi qu’au rétablissement de l’équilibre rompu. La
prescription de psychotropes (anxiolytiques, antidépresseurs par exemple) n’a pas de
véritable place dans ces cas, car elle peut faire croire au patient que sa situation
s’améliore, et à ses yeux minimiser son importance et ses conséquences.
DÉPRESSION