2les Grands Syndromes Radiologiques1
2les Grands Syndromes Radiologiques1
2les Grands Syndromes Radiologiques1
1- LE SYNDROME PARENCHYMATEUX
1-1- Le syndrome alvéolaire traduit le comblement des alvéoles pulmonaires par du liquide (eau, pus, sang) et/ou de
cellules. Il se révèle par une opacité
de densité hydrique (même densité que celle du coeur) ;
à limites floues : reflet de la superposition de groupes d’alvéoles remplis alors que d’autres sont encore aérés ;
ayant tendance à confluer en raison d’une diffusion de proche en proche du liquide à travers les pores de Kohn et les
canaux de Lambert (petits pertuis faisant communiquer les alvéoles entre elles) ;
systématisée, correspondant à un territoire
anatomique bien délimité (segment de lobe,
lobe, plus exceptionnellement tout un
poumon). L’opacité est volontiers limitée
par une scissure, souvent infranchissable (1).
Le cliché de profil confirme ce caractère
systématisé (2). Le volume du territoire
condensé reste normal à la différence des
opacités liées à un trouble de ventilation
1-2- Le syndrome interstitiel traduit la présence de liquide et/ou de cellules anormales dans l’interstitium pulmonaire. Ces
images peuvent s’associer mais une lésion interstitielle pure n’est visible qu’en l’absence de syndrome alvéolaire surajouté.
Les lésions interstitielles sont des opacités à :
limites nettes
non confluentes
non systématisées
sans bronchogramme aérien
de topographie ni vasculaire ni bronchique
à évolution lente
Les épaississements des septa intra ou interlobulaires sont particulièrement visibles en TDM. Ces réticulations septales
donnent des images en petites ou grosses mailles de forme polyédrique au centre desquelles on reconnaît parfois un point
dense qui répond à l’artère centrolobulaire (11).
1-3- Les masses correspond une image arrondie ou ovalaire dont le diamètre est supérieur à 3 cm. Son contour est régulier
(13) ou spiculé. La TDM permet de juger de la topographie exacte de la masse et de son extension éventuelle aux structures
médiastinales ou bien à la paroi (14). Elles sont parfois le siège de calcifications.
Les coupes millimétriques scannographiques précisent au mieux la raréfaction du parenchyme pulmonaire (20) par rapport
au poumon sain (21).
Parfois, l’emphysème prend un aspect bulleux (22). Les bulles (*) sont des hyperclartés :
à contours bien limités,
cernées d’un liseré fin,
totalement avasculaires,
surtout visibles en TDM.
2- LE SYNDROME BRONCHIQUE
C’est l’ensemble des signes qui traduisent une anomalie de la paroi et/ou de la lumière bronchique.
2-1- Les épaississements des parois bronchiques sont dus à une infiltration oedémateuse inflammatoire et/ou infectieuse
de la muqueuse bronchique.
La TDM aide à préciser le siège et la cause de l’obstruction bronchique : corps étranger, tumeur,... (27)
Les petites atélectasies planes, d’orientation
horizontale, sont situées au dessus des coupoles
diaphragmatiques (28). Elles correspondent à des sous-
segments mal ventilés.
3- LE SYNDROME PLEURAL
Ensemble des signes qui traduisent la présence de liquide, d’air ou de tissus anormaux entre les feuillets pleuraux.
3-1- L’épanchement pleural liquidien ou pleurésie
3-1-1- de faible abondance
De face, il réalise une opacité qui émousse les culs de sac (29). De profil, il forme un comblement dans le cul de sac
postérieur. L’échographie pleurale peut aider à confirmer ou à rechercher ces épanchements de faible abondance.
* L'épanchement interscissural
Le liquide se collecte dans une scissure, formant une opacité en fuseau biconvexe, à limites nettes (35), d'aspect pseudo-
tumoral (36).
- visible sous la forme d’un fin liseré (37) et en dehors par la paroi thoracique ;
- la disparition des vaisseaux au-delà de ce liseré pleural ;
- la rétraction du moignon pulmonaire plus ou moins complètement au hile.
En cas de doute, un cliché thoracique en expiration forcée ou mieux sur un TDM permet le diagnostic.
La déviation médiastinale controlatérale, parfois associée à un aplatissement de la coupole diaphragmatique et à un
élargissement des espaces intercostaux, est fréquemment observé dans les pneumothorax complets. Le pneumothorax
compressif est défini comme un pneumothorax mal toléré cliniquement, quel que soit l’importance du décollement du
poumon sur la radio de thorax et ce, même en l’absence de déviation médiastinale controlatérale.
3-3- L’hydropneumothorax
Il associe épanchements gazeux et liquidien. En position debout, la présence d’un niveau hydro-aérique dans la cavité
pleurale est pathognomonique (38).
4- LE SYNDROME PARIÉTAL
4-1- Les déformations rachidiennes
La cyphoscoliose entraîne des modifications
importantes de la cage thoracique et de son
contenu, rendant difficile la lecture du cliché (42) :
- déviation du médiastin (*) ;
- pincement des côtes ;
- diminution du volume pulmonaire.
4-2- Les atteintes costales
L’analyse des côtes nécessite une lecture attentive pour ne
pas méconnaître :
4-2-1- une fracture de côtes
Elle se traduit par une rupture de continuité de la ligne
longeant les bords supérieur et inférieur des côtes (43).
4-2-2- les métastases costales
Elles sont responsables d'une perte de substance osseuse
(44).
5- LE SYNDROME VASCULAIRE
5-1- L’hypertension artérielle pulmonaire est
évoquée devant
- une dilatation des deux artères pulmonaires,
prenant parfois un aspect pseudo-tumoral (49)
- une redistribution vasculaire vers les régions
apicales, territoires de réserve pour le flux sanguin
pulmonaire.
L’examen TDM (52) (54) permet de confirmer la nature et le siège médiastinal d’une opacité