Sujet Note Synthese - Pena CI 2018
Sujet Note Synthese - Pena CI 2018
Sujet Note Synthese - Pena CI 2018
(matin)
PREMIERE ÉPREUVE
Rédaction, en quatre heures, d’une note de synthèse sur un dossier (coefficient 2).
SUJET
NOTE DE SYNTHESE
A partir des seuls documents joints, vous rédigerez une note de synthèse de 4 à 6
pages maximum sur :
« Les politiques publiques dans la lutte contre la pollution de l’air ».
« Reproductions effectuées par l’ENA avec l’autorisation du CFC (20, rue des Augustins -75006 Paris) ».
Documents joints Pages
Glossaire
Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance
1 verte - JORF n°0189 du 18 août 2015, page 14263, texte n° 1- www.legifrance.gouv.fr - 1à3
Extraits.
2 Crit’Air : mode d’emploi des vignettes antipollution obligatoires à Paris - Laetitia Van 4à5
Eeckhout - www.lemonde.fr - article publié le 16 janvier 2017.
Les politiques publiques de lutte contre la pollution de l’air - Enquête demandée par le
3 Comité́ d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale - 6à8
décembre 2015 - Rapport de la Cour des comptes - www.ccomptes.fr- Synthèse et
recommandations - pages 7 à 9.
Directive (EU) 2016/2284 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2016
4 concernant la réduction des émissions nationales de certains polluants atmosphériques, 9 à 11
modifiant la directive 2003/35/CE et abrogeant la directive 2001/81/CE - www aida.ineris.fr -
Extraits.
Synthèse du référé́ de la Cour des comptes n° 2011-474-3 du 3 novembre 2011 - L’impact
5 budgétaire et fiscal du Grenelle de l’environnement - www.ccomptes.fr - pages 3 à 5 - 12 et 13
Extraits.
6 La circulation différenciée est de retour à Paris : est-ce bien utile ? - www.capital.fr - 14
article publié le 21 juin 2017.
7 Arrêté du 19 avril 2017 relatif au dispositif national de surveillance de la qualité de l’air 15 et 16
ambiant - JORF n°0095 du 22 avril 2017, texte n°10 - Extraits.
Note du 6 janvier 2017 relative au plan climat-air-énergie territorial -
8 NOR : DEVR1633517N - Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer en charge 17 à 19
des relations internationales sur le climat - www.circulaires.legifrance.gouv.fr - Extraits.
Décret n° 2017-949 du 10 mai 2017 fixant les objectifs nationaux de réduction des émissions
9 de certains polluants atmosphériques en application de l’article L. 222-9 du code de 20 et 21
l’environnement - www.legifrance.gouv.fr.
Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte -
JORF n° 0189 du 18 août 2015 page 14263, texte n° 1 - www.legifrance.gouv.fr - Extraits.
Article 1
Art. L. 100-2.-Pour atteindre les objectifs définis à l'article L. 100-1, l'Etat, en cohérence avec les
collectivités territoriales et leurs groupements et en mobilisant les entreprises, les associations et les
citoyens, veille, en particulier, à :
1
3° Diversifier les sources d'approvisionnement énergétique, réduire le recours aux énergies fossiles,
diversifier de manière équilibrée les sources de production d'énergie et augmenter la part des énergies
renouvelables dans la consommation d'énergie finale ;
4° Procéder à un élargissement progressif de la part carbone, assise sur le contenu en carbone fossile,
dans les taxes intérieures de consommation sur les énergies, dans la perspective d'une division par
quatre des émissions de gaz à effet de serre, cette augmentation étant compensée, à due concurrence,
par un allègement de la fiscalité pesant sur d'autres produits, travaux ou revenus;
5° Participer à la structuration des filières industrielles de la croissance verte ;
6° Assurer l'information de tous et la transparence, notamment sur les coûts et les prix des énergies
ainsi que sur l'ensemble de leurs impacts sanitaires, sociaux et environnementaux ;
7° Développer la recherche et favoriser l'innovation dans les domaines de l'énergie et du bâtiment ;
8° Renforcer la formation initiale et continue aux problématiques et aux technologies de l'énergie,
notamment par l'apprentissage, en liaison avec les professionnels impliqués dans les actions
d'économies d'énergie ;
9° Assurer des moyens de transport et de stockage de l'énergie adaptés aux besoins.
Pour concourir à la réalisation de ces objectifs, l'Etat, les collectivités territoriales et leurs groupements,
les entreprises, les associations et les citoyens associent leurs efforts pour développer des territoires à
énergie positive. Est dénommé “ territoire à énergie positive ” un territoire qui s'engage dans une
démarche permettant d'atteindre l'équilibre entre la consommation et la production d'énergie à l'échelle
locale en réduisant autant que possible les besoins énergétiques et dans le respect des équilibres des
systèmes énergétiques nationaux. Un territoire à énergie positive doit favoriser l'efficacité énergétique,
la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la diminution de la consommation des énergies
fossiles et viser le déploiement d'énergies renouvelables dans son approvisionnement. »
1° De réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et de diviser par quatre
les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050. La trajectoire est précisée dans les budgets
carbone mentionnés à l'article L. 222-1 A du code de l'environnement ;
2° De réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012, en
visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030. Cette dynamique soutient le développement d'une
économie efficace en énergie, notamment dans les secteurs du bâtiment, des transports et de l'économie
circulaire, et préserve la compétitivité et le développement du secteur industriel ;
3° De réduire la consommation énergétique primaire des énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport
à l'année de référence 2012, en modulant cet objectif par énergie fossile en fonction du facteur
d'émissions de gaz à effet de serre de chacune ;
4° De porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d'énergie en
2020 et à 32 % de cette consommation en 2030 ; à cette date, pour parvenir à cet objectif, les énergies
renouvelables doivent représenter 40 % de la production d'électricité, 38 % de la consommation finale
de chaleur, 15 % de la consommation finale de carburant et 10 % de la consommation de gaz ;
5° De réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % à l'horizon 2025 ;
6° De contribuer à l'atteinte des objectifs de réduction de la pollution atmosphérique prévus par le plan
national de réduction des émissions de polluants atmosphériques défini à l'article L. 222-9 du code de
l'environnement ;
7° De disposer d'un parc immobilier dont l'ensemble des bâtiments sont rénovés en fonction des
normes “ bâtiment basse consommation ” ou assimilées, à l'horizon 2050, en menant une politique de
rénovation thermique des logements concernant majoritairement les ménages aux revenus modestes ;
8° De parvenir à l'autonomie énergétique dans les départements d'outre-mer à l'horizon 2030, avec,
comme objectif intermédiaire, 50 % d'énergies renouvelables à l'horizon 2020 ;
2
9° De multiplier par cinq la quantité de chaleur et de froid renouvelables et de récupération livrée par
les réseaux de chaleur et de froid à l'horizon 2030.
[…]
Article 2
Les politiques publiques intègrent les objectifs mentionnés aux articles L. 100-1, L. 100-2 et L. 100-4 du
code de l'énergie.
L'Etat mène une politique énergétique internationale ambitieuse et cohérente avec les politiques
nationales et territoriales, en particulier en matière de lutte contre le changement climatique.
3
document n° 2
Crit’Air : mode d’emploi des vignettes antipollution obligatoires à Paris - Laetitia Van Eeckhout
www.lemonde.fr - article publié le 16 janvier 2017.
Dès lundi, les véhicules circulant dans la capitale doivent arborer une vignette témoignant de leur
degré de pollution. Les plus polluants sont interdits.
Tweeter
Lundi 16 janvier, Paris devient pleinement une zone de circulation restreinte. La première en France.
Tout véhicule à moteur – voiture particulière, utilitaire, camion, bus, moto, scooter, etc. – qui n’arbore
pas sur son pare-brise ou sa fourche un certificat qualité de l’air ou Crit’Air, pourra se faire arrêter,
si ce n’est verbaliser. Cette vignette témoignant du niveau de pollution de son véhicule est désormais
obligatoire pour circuler dans la capitale, que l’on soit Parisien ou de passage.
Interdictions de circulation
Les véhicules interdits depuis le 1er juillet 2016, à savoir les voitures individuelles – essence comme
diesel – mises en circulation avant le 1er janvier 1997, les utilitaires légers immatriculés avant le
1er octobre 1997, ainsi que les deux-roues motorisés antérieurs au 1er juin 2000, ne peuvent
définitivement plus rouler dans Paris du lundi au vendredi, de 8 heures à 20 heures. Tous comme les
bus, cars et poids lourds d’avant le 1er octobre 2001 – écartés par la municipalité depuis le 1er juillet
2015 – de 8 heures à 20 heures, sept jours sur sept.
Les automobilistes qui dérogeront à ces règles seront passibles d’une contravention de 3ème classe, soit
65 euros pour les voitures individuelles et 135 euros pour les poids lourds. Pour l’heure, le contrôle est
visuel. La municipalité travaille cependant avec l’Etat à la possibilité de mettre en place un système
de lecture optique.
4
Objectifs attendus
La maire de Paris veut ainsi lutter contre la pollution chronique qui empoisonne les habitants. Ce sont
1,6 million de Franciliens, dont un Parisien sur deux, qui sont toujours exposés à des concentrations
en polluants dépassant les seuils limites réglementaires européens. Cette pollution de l’air provoque
chaque année 2 500 décès prématurés dans la capitale et 6 500 dans la métropole.
Selon Airparif, l’observatoire de la qualité de l’air en Ile-de-France, les premières interdictions de
circuler devraient entraîner une baisse des émissions de 5 % pour les oxydes d’azote (NOx) et de
respectivement 3 % et 4 % pour les PM 10 (particule d’un diamètre inférieur à 10 microns) et les
PM 2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 microns). « La mise en œuvre de la ZCR [zone de circulation
restreinte] est globalement favorable, son impact étant supérieur à ce que représentent, en termes de
kilomètres parcourus, les premiers véhicules concernés par les restrictions de circulation (2 %) »,
souligne Airparif dans son étude prospective publiée en octobre 2016.
Lorsque, à la liste des véhicules interdits de circulation, s’ajouteront les Crit’Air 5 (3 % des kilomètres
parcourus), la diminution des émissions devrait atteindre 15 % pour les NOx, et respectivement 8 %
et 11 % pour les PM 10 et les PM 2,5.
Le Crit’Air sera aussi utile en cas de pics de pollution. Avec ces pastilles, les pouvoirs publics pourront
remplacer la circulation alternée, qui ne permet pas de cibler les véhicules les plus polluants, par des
restrictions de circulation différenciées et progressives, en ne laissant rouler que les véhicules
électriques et de normes Euro récentes. Que l’on soit en situation de pic ou non, les véhicules
électriques, ceux qui circulent au gaz et certains hybrides, dès lors qu’ils arborent ce macaron,
bénéficient aussi du stationnement gratuit.
« La France commence à rattraper le retard qu’elle a pris sur les autres villes européennes », observe
Lorelei Limousin du Réseau action climat France (RAC), qui rappelle que plus de 210 territoires
européens, à travers une dizaine de pays, ont instauré une telle zone à basses émissions. La Suède a
été la première à expérimenter, en 1996, ce type de mesure. Depuis le milieu des années 2000, d’autres,
comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, ont suivi.
« La mise en œuvre d’une zone à basse émission a des effets positifs sur les émissions de polluants
locaux et à terme sur les gaz à effet de serre. Cette mesure n’est toutefois pas suffisante. Il est
nécessaire de l’inscrire dans un cadre plus large d’actions et d’agir sur tous les leviers pour réduire
le trafic routier, relève Lorelei Limousin. Il faut développer transports en commun, covoiturage,
parkings-relais, aménagements piétons et cyclables… et repenser l’organisation de la ville pour
diminuer les distances parcourues et réaffecter l’espace public à d’autres modes de déplacement que
la circulation automobile », insiste-t-elle.
Pour le RAC, les villes doivent aller jusqu’à planifier la sortie des énergies fossiles et promouvoir les
« mobilités zéro émission », à l’instar d’Oslo. La capitale norvégienne prévoit, d’ici à 2019, de réduire
de 20 % le trafic en son sein, et même d’interdire quasiment tous les véhicules particuliers, diesel et
essence, de son centre-ville, dans l’objectif de diviser par deux, en 2020, ses émissions de gaz à effet
de serre et d’atteindre la neutralité carbone en 2030. Les villes françaises ont encore du chemin à faire.
5
document n° 3
Les politiques publiques de lutte contre la pollution de l’air - Enquête demandée par le Comité
d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale - décembre 2015 -
Rapport de la Cour des comptes - www.ccomptes.fr - Synthèse et recommandations - pages 7 à 9.
La plupart des actions et outils mis en œuvre en France afin de lutter contre la pollution de l’air depuis
une trentaine d’années découlent essentiellement de l’impulsion de l’Union européenne (UE).
L’inscription de cette politique dans un cadre international est d’ailleurs indispensable : si les effets de
la pollution de l’air sont localisés, les conditions des émissions et l’influence des mouvements
atmosphériques rendent nécessaires des normes communes afin qu’aucun pays européen ne soit
pénalisé par des émissions issues de pays frontaliers qui ne réduisent pas leurs rejets. Toutefois, la
France met parfois en œuvre les directives européennes avec retard et dans des conditions qui la
soumettent à un risque important de contentieux.
Le dispositif de surveillance de la qualité de l’air est efficace, même si des efforts restent à faire pour
prendre en compte des polluants dont la nocivité a été identifiée plus récemment, comme les pesticides
ou les particules ultrafines.
Les rejets de polluants industriels ont par ailleurs diminué notablement, sans que cette baisse puisse
être exclusivement imputée au phénomène de désindustrialisation. En effet, dans les secteurs de
l’industrie et de la production d’énergie, c’est aussi l’instauration de normes plus sévères et le travail
accompli depuis plusieurs années avec les agents économiques pour développer les meilleures
techniques disponibles qui ont permis de réduire de manière significative la part de leurs émissions de
polluants. Des avancées sont également sensibles dans le secteur des transports, malgré les suspensions
de mesures qui auraient eu des effets importants sur la pollution (comme l’écotaxe et l’identification
des véhicules les plus polluants, indispensable à la création de zones de restrictions de circulation).
Les secteurs résidentiel-tertiaire et agricole restent, en revanche, peu concernés par les mesures de
réduction des émissions, alors qu’ils représentent une part croissante dans les rejets de certaines
substances polluantes.
La multiplicité des émetteurs de polluants ainsi que le caractère mobile ou diffus des sources de pollution
(véhicules routiers, exploitations agricoles, chauffages individuels) rendent considérablement plus
complexe l’action sur les polluants au niveau local. Ces caractéristiques rendent impossible une solution
unique, multi-secteurs et uniforme, à l’échelle nationale.
Malgré une diminution régulière et parfois prononcée des émissions depuis 1990, certaines zones du
territoire métropolitain restent dans une situation non conforme en matière de concentrations de
polluants, en particulier pour l’ozone, les particules fines et le dioxyde d’azote. C’est d’ailleurs en
raison du dépassement des normes autorisées pour ces deux dernières substances qu’un contentieux
potentiellement coûteux a été ouvert par la Commission européenne à l’encontre de la France.
6
Face à ces difficultés, la politique de lutte contre la pollution de l’air n’est pas encore stabilisée. Bien
qu’ayant émergé dès les années 1980, celle-ci résulte aujourd’hui d’un empilement de dispositifs
hétérogènes, dont tous n’ont pas pour objectif explicite et premier l’amélioration de la qualité de l’air.
L’objectif de lutte contre la pollution entre d’ailleurs parfois en contradiction avec ceux de certaines
autres politiques publiques, notamment la lutte contre le réchauffement climatique. L’accent mis sur
la réduction des émissions de CO2 a ainsi conduit à favoriser certaines technologies qui émettent des
polluants atmosphériques nocifs à court terme, comme le dioxyde d’azote ou les particules fines : c’est
le cas en particulier des mesures prises pendant des années en faveur du diesel ou du chauffage au bois.
Les mesures prises ont pour point commun de ne pas mettre en œuvre le principe « pollueur-payeur »,
à l’exception de celles appliquées au secteur industriel et à la production d’énergie. Les outils utilisés
sont surtout réglementaires. Ils comportent peu d’incitations financières spécifiques en dehors de celles
visant à limiter les émissions liées au chauffage des particuliers.
Par ailleurs, le principe de subsidiarité n’est pas complètement appliqué, ce qui porte préjudice à
l’efficacité des différentes actions menées. Alors que la pollution de l’air est un problème de dimension
essentiellement locale, qui nécessite des réponses concertées entre tous les responsables de terrain, la
répartition des compétences provoque des tensions. Encore trop d’interventions au niveau national
perturbent les mesures prises au plan local, par les préfets ou les collectivités. Ces interventions ont
ainsi pu retarder ou limiter la mise en œuvre d’outils efficaces. Elles s’observent notamment en cas de
pics de pollution.
Pour être efficace, la lutte contre la pollution de l’air passe par une implication beaucoup plus forte de
tous les agents économiques, y compris les particuliers. En effet, ce sont aussi des changements de
comportement individuel, notamment en matière de transport et de consommation d’énergie, qu’il faut
promouvoir.
Depuis cinq ans, les plans nationaux se sont succédés sans évaluation des mesures mises en place. Les
dépenses consacrées par les administrations publiques à cette question ne sont pas suivies. Autant de
signes qui montrent que s’il y a des actions en faveur de la qualité́ de l’air, il n’existe pas encore de
politique structurée, concernant tous les secteurs pollueurs et accompagnée d’une communication
claire.
Recommandations
1. insérer dans le prochain PREPA des mesures permettant à l’État de respecter les objectifs
européens de plafonds d’émissions d’ici 2030 ;
2. mesurer l’impact des actions mises en œuvre pour lutter contre la pollution de l’air dans le
cadre des plans nationaux, des plans locaux, ainsi que lors des pics de pollution ;
3. mettre en cohérence les calendriers des plans nationaux, des schémas régionaux et des plans locaux
de lutte contre la pollution de l’air, afin que le cadre de l’action locale soit mieux défini ;
7
4. chiffrer dans les plans nationaux et locaux les financements associés aux mesures prévues ;
6. rendre obligatoire la surveillance par les AASQA de la présence dans l’air des pesticides les
plus nocifs ;
8. compte tenu de la disparition de l’écotaxe, revoir les taux de la taxe spéciale sur certains
véhicules routiers afin de mieux prendre en compte l’impact des émissions des poids lourds sur
la pollution de l’air ;
9. identifier par une pastille les véhicules selon leurs émissions de polluants, afin de pouvoir
mettre en place rapidement des mesures de restriction de circulation ;
10. suivre l’ensemble des crédits affectés non seulement à la surveillance mais aussi aux mesures
d’amélioration et de recherche en matière de qualité de l’air ;
12. mettre en place un partage de l’information à des fins épidémiologiques entre les services de
la médecine du travail, les agences régionales de santé et les cellules inter régionales
d'épidémiologie (CIRE).
8
document n° 4
(1) D'importants progrès ont été réalisés ces vingt dernières années dans l'Union en matière
d'émissions atmosphériques anthropiques et de qualité de l'air, en particulier grâce à une politique
spécifique de l'Union, notamment la communication de la Commission du 21 septembre 2005
intitulée « Stratégie thématique sur la pollution atmosphérique » (STPA). La directive
2001/81/CE du Parlement européen et du Conseil a joué un rôle déterminant à cet égard, en
plafonnant, à partir de 2010, les émissions annuelles totales de dioxyde de soufre (SO2), d'oxydes
d'azote (NOx), de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) et d'ammoniac
(NH3) des États membres. En conséquence, entre 1990 et 2010, les émissions de dioxyde de
soufre ont été réduites de 82 %, les émissions d'oxydes d'azote de 47 %, celles de composés
organiques volatils non méthaniques de 56 % et celles d'ammoniac de 28 % dans l'Union.
Toutefois, comme l'indique la communication de la Commission du 18 décembre 2013 intitulée
« Programme “Air pur pour l'Europe”» (ci-après dénommée «STPA révisée»), il subsiste des
incidences négatives et des risques notables en termes de santé humaine et d'environnement.
(2) Le septième programme d'action pour l'environnement confirme l'objectif à long terme de l'Union
en matière de politique relative à la qualité de l'air, à savoir parvenir à des niveaux de qualité de
l'air n'entraînant pas d'incidence négative ni de risque notable pour la santé humaine et
l'environnement; à cette fin, il préconise une conformité totale avec la législation en vigueur de
l'Union en matière de qualité de l'air, des objectifs et actions stratégiques pour l'après-2020, des
efforts accrus dans les domaines où la population et les écosystèmes sont exposés à des niveaux
élevés de polluants atmosphériques, et un renforcement des synergies entre la législation en
matière de qualité de l'air et les objectifs que l'Union s'est fixés, en particulier, en matière de
changement climatique et de biodiversité.
(3) La STPA révisée fixe de nouveaux objectifs stratégiques pour la période allant jusqu'en 2030,
afin de se rapprocher davantage de l'objectif à long terme de l'Union en matière de qualité de l'air.
[…]
Ont adopté la directive:
Article 1
Objectifs et objet
1. Afin de progresser vers des niveaux de qualité de l'air n'entraînant pas d'incidence négative notable ni
de risque pour la santé humaine et l'environnement, la présente directive établit les engagements de
réduction des émissions atmosphériques anthropiques de dioxyde de soufre (SO2), d'oxydes d'azote (NOx),
de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM), d'ammoniac (NH3) et de particules fines
(PM2,5) des États membres et exige l'établissement, l'adoption et la mise en œuvre de programmes
9
nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique ainsi que la surveillance et la déclaration des émissions
de ces polluants et d'autres polluants visés à l'annexe I, ainsi que de leurs incidences.
2. La présente directive contribue également à la réalisation des objectifs suivants :
a) les objectifs de qualité de l'air fixés dans la législation de l'Union et les progrès en vue d'atteindre
l'objectif à long terme de l'Union consistant à parvenir à des niveaux de qualité de l'air conformes aux
lignes directrices relatives à la qualité de l'air publiées par l'Organisation mondiale de la santé ;
c) l'amélioration des synergies entre la politique de l'Union en matière de qualité de l'air et les autres
politiques pertinentes de l'Union, en particulier les politiques en matière de climat et d'énergie.
[…]
Article 4
Engagements nationaux de réduction des émissions
1. Les États membres limitent au moins leurs émissions anthropiques annuelles de dioxyde de soufre,
d'oxydes d'azote, de composés organiques volatils non méthaniques, d'ammoniac et de particules fines
conformément aux engagements nationaux de réduction des émissions applicables de 2020 à 2029 et
à partir de 2030, qui sont indiqués à l'annexe II.
2. Sans préjudice du paragraphe 1, les États membres prennent les mesures nécessaires visant à
limiter leurs émissions anthropiques de dioxyde de soufre, d'oxydes d'azote, de composés organiques
volatils non méthaniques, d'ammoniac et de particules fines de l'année 2025. Le niveau indicatif de ces
émissions est déterminé par une trajectoire de réduction linéaire entre leurs niveaux d'émission définis
par les engagements de réduction des émissions pour 2020 et les niveaux d'émission définis par les
engagements de réduction des émissions pour 2030.
Les États membres peuvent suivre une trajectoire de réduction non linéaire si celle-ci est plus efficace
d'un point de vue économique ou technique, et à condition qu'à partir de 2025 elle converge
progressivement vers la trajectoire de réduction linéaire et ne compromette pas les engagements de
réduction des émissions pour 2030. Les États membres décrivent cette trajectoire de réduction non
linéaire et les raisons de la suivre dans les programmes nationaux de lutte contre la pollution
atmosphérique qui doivent être soumis à la Commission conformément à l'article 10, paragraphe 1.
Lorsque les émissions de 2025 ne peuvent être limitées conformément à la trajectoire de réduction
définie, les États membres exposent la raison de cet écart ainsi que les mesures qui les ramèneraient
sur leur trajectoire dans les rapports d'inventaire ultérieurs devant être communiqués à la Commission
conformément à l'article 10, paragraphe 2.
[…]
Article 6
Programmes nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique
1. Les États membres établissent, adoptent et mettent en œuvre leurs programmes nationaux de lutte
contre la pollution atmosphérique respectifs conformément à l'annexe III, partie 1, afin de limiter leurs
émissions anthropiques annuelles conformément à l'article 4 et de contribuer à réaliser les objectifs de
la présente directive conformément à l'article 1er, paragraphe 1.
2. Lorsqu'ils établissent, adoptent et mettent en œuvre le programme visé au paragraphe 1, les États
membres :
10
a) évaluent la mesure dans laquelle les sources nationales d'émission sont susceptibles d'avoir une
incidence sur la qualité de l'air sur leur territoire et dans les États membres voisins, à l'aide, le cas
échéant, des données et des méthodes élaborées par le programme européen concerté de
surveillance continue et d'évaluation (EMEP) en vertu du protocole à la convention PATLD relatif
au financement à long terme du programme concerté de surveillance continue et d'évaluation du
transport à longue distance des polluants atmosphériques en Europe ;
c) accordent la priorité aux mesures de réduction des émissions de carbone suie lorsqu'ils prennent
des dispositions pour respecter leurs engagements nationaux de réduction des émissions de
particules fines ;
d) veillent à garantir la cohérence avec d'autres plans et programmes pertinents établis en vertu des
dispositions de la législation nationale ou de celle de l'Union.
En vue de s'acquitter des engagements nationaux de réduction des émissions pertinents, les États
membres incluent dans leurs programmes nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique les
mesures de réduction des émissions prévues à titre obligatoire à l'annexe III, partie 2, et peuvent inclure
dans lesdits programmes les mesures de réduction des émissions prévues à titre facultatif à l'annexe III,
partie 2, ou des mesures ayant un effet d'atténuation équivalent.
3. Les États membres mettent à jour leurs programmes nationaux de lutte contre la pollution
atmosphérique au minimum tous les quatre ans.
4. Sans préjudice du paragraphe 3, les politiques et mesures de réduction des émissions prévues dans
les programmes nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique sont mises à jour dans un délai
de dix-huit mois à compter de la présentation du dernier inventaire national des émissions ou des
dernières projections nationales des émissions si, selon les données présentées, les obligations
énoncées à l'article 4 ne sont pas respectées ou si elles risquent de ne pas l'être.
5. Les États membres consultent le public, conformément à la directive 2003/35/CE, et les autorités
compétentes, qui, en raison de leurs responsabilités environnementales spécifiques dans les domaines
de la pollution atmosphérique et de la qualité et de la gestion de l'air à tous les niveaux, sont
susceptibles d'être concernées par la mise en œuvre des programmes nationaux de lutte contre la
pollution atmosphérique, sur leurs projets de programmes nationaux de lutte contre la pollution
atmosphérique et sur toute mise à jour importante, avant la finalisation desdits programmes.
6. Le cas échéant, des consultations transfrontières sont organisées.
7. La Commission facilite l'élaboration et la mise en œuvre des programmes nationaux de lutte contre
la pollution atmosphérique, le cas échéant, au moyen d'un échange de bonnes pratiques.
8. La Commission est habilitée à adopter des actes délégués conformément à l'article 16 afin de
modifier la présente directive en ce qui concerne l'adaptation de l'annexe III, partie 2, aux évolutions,
notamment le progrès technique, dans le cadre de la convention PATLD.
9. La Commission peut formuler des orientations sur l'établissement et la mise en œuvre des
programmes nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique.
10. La Commission précise également, par voie d'actes d'exécution, le format des programmes
nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique. Ces actes d'exécution sont adoptés en conformité
avec la procédure d'examen visée à l'article 17.
[…]
11
document n° 5
Quatre ans après le lancement du Grenelle de l’environnement, la Cour a effectué un premier bilan de
sa mise en œuvre, afin d’apprécier son impact budgétaire et fiscal au regard des premiers résultats
obtenus.
La mise en œuvre des deux principales recettes fiscales (contribution carbone et écotaxe poids lourds)
a, en effet, été différée. Le gouvernement n’a pas non plus souhaité diminuer les dépenses fiscales dont
l’impact environnemental apparaît négatif, et notamment le taux réduit de taxe sur le gazole et le fioul
domestique ou la détaxation du kérosène pour les vols intérieurs. Pourtant, leur réexamen fournirait
des marges de manœuvre très importantes (jusqu’à 19,3 Md€) et contribuerait à l’atteinte des
engagements du Grenelle, notamment en ce qui concerne la réduction de la pollution par les particules
fines, le développement des transports moins polluants et l’évolution de la part du fret non-routier.
A l’inverse, les dépenses fiscales à visée environnementale ont été largement utilisées. Le bonus-malus
automobile a ainsi coûté 1,5 Md€ entre 2008 – 2011 et ses résultats sont contrastés. Il a permis une
diminution des émissions moyennes de gaz carbonique des véhicules neufs, mais des études ont montré
qu’il aurait entraîné une augmentation des émissions totales de CO2. En outre, ce dispositif repose sur
le seul objectif de diminution des rejets de gaz carbonique, sans prendre en compte les émissions
d’autres polluants nocifs pour la santé.
[…]
Les objectifs fixés par le Grenelle en matière de transports ou d’agriculture à horizon 2012 n’ont
pu être atteints
A l’inverse, dans le domaine des transports ou de l’agriculture, les objectifs fixés par le Grenelle pour
2012 ne pourront être atteints, soit que les moyens consacrés à ces politiques n’aient pas été mis en
adéquation avec les résultats attendus, soit en raison du maintien d’une politique fiscale ou de
dispositions réglementaires qui entrent en contradiction avec les objectifs fixés.
12
Ainsi, le Grenelle avait fixé pour objectif une progression de 25 % de la part modale du fret non routier
en 2012, par rapport à 2007. Or, la part du fret non routier s’est détériorée depuis cette date. Le
gouvernement a donc lancé un engagement national en faveur du fret ferroviaire. Cependant, certaines
décisions prises parallèlement conduisent à maintenir voire à améliorer la compétitivité du fret routier :
allègement de la taxe à l’essieu en 2008, retard dans la mise en œuvre de l’éco-redevance poids lourds
et autorisation des poids lourds de 44 tonnes en janvier 2011.
En ce qui concerne les lignes ferroviaires à grande vitesse, les ressources actuellement prévues (2 Md€
par an) sont insuffisantes pour financer la mise en œuvre des 14 lignes qui avaient été envisagées. Le
programme d’investissement devrait donc être adapté, en tenant compte tant de la situation des
finances publiques que de la nécessité de moderniser et de mieux entretenir le réseau existant.
Enfin, 6 % de la surface agricole utile ne sera pas exploitée en agriculture biologique en 2012 et la part
des exploitations à faible dépendance énergétique ne s’élèvera pas à 30 % en 2013. Pourtant, les
moyens consacrés à ces politiques n’ont pas été augmentés. Ainsi, l’effet de la hausse des crédits
européens en matière d’agriculture biologique a été neutralisé par la réduction de l’effort national.
Recommandations
- améliorer le suivi du Grenelle, afin que le Parlement puisse procéder aux arbitrages nécessaires ;
- adapter certains engagements initiaux (notamment dans le domaine des transports) à la nouvelle
situation des finances publiques ;
- mettre en œuvre rapidement les taxes prévues par le Grenelle ;
- procéder à la mise en cohérence de la fiscalité des carburants avec les objectifs du Grenelle pour
modifier les comportements environnementaux.
13
document n° 6
La circulation différenciée est de retour à Paris : est-ce bien utile ? - www.capital.fr - article
publié le 21 juin 2017.
La circulation différenciée, qui sera en vigueur jeudi dans Paris et sa banlieue, est potentiellement
beaucoup plus efficace que son ancêtre, la circulation alternée, pour réduire la pollution.
Encore faut-il que la mesure soit respectée…
Journée noire en vue dans les transports franciliens ? La circulation différenciée fait son grand retour
à Paris et ses alentours ce jeudi. Seuls les véhicules ayant une vignette “Crit’Air” dédiée aux véhicules
électriques ou de numéro 1, 2 ou 3 (voitures essence immatriculées à partir de 1997, diesel à partir de
2006, 2 roues à partir de juillet 2004) pourront rouler de 5h30 à minuit dans la zone délimitée par
l’A86, qui fait le tour de la capitale. Les véhicules ayant une vignette 4 ou 5, ainsi que ceux n’en ayant
pas du tout (qui sont déjà interdits de circulation à Paris) devront rester au garage.
Les contrevenants risquent, en théorie, une amende. Celle-ci est de 22 à 35 euros (selon le délai de
paiement) pour ceux ayant une vignette 4 ou 5, de 68 à 135 euros pour les véhicules sans vignette et
de 135 euros pour ceux apposant une fausse vignette, nous a précisé la Préfecture de police, soulignant
que l’application de ces contraventions serait faite avec “discernement” du fait que beaucoup
d’automobilistes n’ont pas encore acheté ce macaron bien qu’ils soient éligibles.
Si cette mesure est synonyme de grosses contraintes pour les personnes ayant l’habitude de se rendre
au travail en voiture, moto ou scooter, elle est en tout cas potentiellement bien plus efficace que ne
l’était la circulation alternée, appliquée jusqu’en fin d’année dernière. Logique : la circulation
différenciée permet de cibler uniquement les modèles les plus polluants, tandis que son ancêtre se
bornait à viser alternativement les plaques d’immatriculation paires ou impaires.
14
document n° 7
Objet : le texte fixe les missions confiées par l’Etat aux AASQA, au LCSQA et au consortium
PREV’AIR. Il détermine également les prescriptions techniques applicables à la surveillance de la
qualité de l’air ambiant.
[…]
La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le
climat,
[…]
Arrête :
Article 1
Le présent arrêté fixe les dispositions s’appliquant au dispositif national de surveillance de la qualité
de l’air prévu à l’article L. 221-2 du code de l’environnement. En application des directives
européennes et des protocoles de la convention de Genève susvisés, cet arrêté vise à assurer la qualité,
la fiabilité et la représentativité des données produites par ce dispositif national ainsi que leur mise à
disposition auprès du public.
A cette fin, le présent arrêté précise les missions confiées par l’Etat aux associations agréées de
surveillance de la qualité de l’air, nommées « AASQA » dans le présent arrêté, au laboratoire central
de surveillance de la qualité de l’air, nommé « LCSQA » dans le présent arrêté, en tant qu’organisme
chargé de la coordination technique de la surveillance de la qualité de l’air, et au consortium
PREV’AIR.
Pour accomplir ces missions et respecter les prescriptions définies par le présent arrêté, tout en veillant
à la maîtrise des coûts du dispositif national de surveillance :
- les AASQA mobilisent les subventions de l’Etat, celles des collectivités territoriales et de leurs
groupements, et les dons et contributions de personnes morales membres de l’association, comme les
entreprises émettrices de polluants atmosphériques en application de l’article 266 decies du code des
douanes ;
- les membres du LCSQA mobilisent les subventions de l’Etat et les contributions d’autres organismes
publics ou privés au titre de leurs activités au sein du LCSQA ;
- les membres du consortium PREV’AIR mobilisent les ressources publiques nécessaires.
[…]
15
Titre Ier : MISSIONS CONFIÉES PAR L’ÉTAT AUX ASSOCIATIONS AGRÉÉES DE
SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR
Article 3
L’Etat confie à chaque AASQA, dans sa région de compétence, les missions suivantes :
1° Surveiller et évaluer la qualité de l’air ambiant pour les polluants réglementés listés à l’annexe 1 ;
2° Prévoir la qualité de l’air pour les polluants concernés par l’arrêté du 7 avril 2016 modifié susvisé ;
3° Informer quotidiennement les préfets sur la qualité de l’air observée et prévisible, en cas d’épisode
de pollution atmosphérique ; les alerter en cas d’identification d’un épisode de pollution atmosphérique
pouvant être consécutif à un incident ou accident technologique ;
4° Informer quotidiennement le public sur la qualité de l’air observée et prévisible, relayer, le cas
échéant sur délégation du préfet, les informations et recommandations préfectorales relatives aux
épisodes de pollution ou à un incident ou accident technologique susceptible d’avoir un impact sur la
qualité de l’air ;
5° Mettre à la disposition des préfets des éléments sur la qualité de l’air pour les porter-à-connaissance
prévus à l’article L. 132-2 du code de l’urbanisme ;
6° Fournir, gratuitement et librement, au LCSQA et au consortium PREV’AIR les informations
requises par le ministère chargé de l’environnement pour leur permettre d’assurer leurs missions en
application du présent arrêté ;
7° Réaliser un inventaire régional spatialisé des émissions primaires des polluants atmosphériques
mentionnés à l’article R. 221-1 du code de l’environnement et de leurs précurseurs ;
8° Pour les régions concernées, évaluer l’impact sur la qualité de l’air ambiant des réductions
d’émissions de polluants atmosphériques générées par les plans de protection de l’atmosphère définis
à l’article L. 222-4 du code de l’environnement, lors de leur élaboration, évaluation ou révision ;
9° Pour les régions concernées, contribuer au programme « CARA », à l’observatoire « MERA » et à
la surveillance des polluants d’intérêt national.
[…]
16
document n° 8
[…]
Résumé : Cette note précise les rôles des Préfets, des services déconcentrés du ministère de
l’environnement, de l’énergie et de la mer, et de l’ADEME en matière de plans climat-air-énergie
territoriaux prévus par l’article 188 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte
et par le décret n° 2016-846 du 28 juin 2016 relatif au plan climat-air-énergie territorial. Elle demande
notamment aux Préfets de région d’informer les obligés de la nécessité d’établir leur plan. Elle expose
les modalités de consolidation de l’avis de l’État tout en précisant la démarche pour le bon exercice du
contrôle de légalité.
L’article 188 de la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la
croissance verte a modifié la gouvernance et le contenu des plans climat-énergie territoriaux (PCET),
initialement élaborés par toute collectivité territoriale de plus de 50 000 habitants et ne portant que sur
le champ de compétences de cette collectivité, pour en faire des plans climat-air-énergie territoriaux
(PCAET) portés par les établissements publics de coopération intercommunale de plus de 20 000
habitants et la métropole de Lyon, et concernant tout le territoire de la collectivité. L’article 59 de la
loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République étend cette
obligation aux établissements publics territoriaux et à la commune de Paris.
Le décret n° 2016-849 du 28 juin 2016 relatif au plan climat-air-énergie territorial précise le contenu
du diagnostic, de la stratégie territoriale, du plan d’actions et du dispositif de suivi et d’évaluation du
PCAET, ainsi que ses modalités d’élaboration, d’adoption et de mise à jour. Il prévoit par ailleurs un
dépôt du plan sur une application informatique gérée par l’ADEME pour mise à disposition du public.
Les polluants atmosphériques et les secteurs d’activité à prendre en compte sont définis par l’arrêté du
4 août 2016 relatif au plan climat-air-énergie territorial.
La présente note a pour objectif de détailler les missions des services déconcentrés pour l’élaboration
et la mise en œuvre des PCAET, étant entendu que ceux des collectivités situées sur plusieurs régions
seront suivis par la région où se situe le siège de la collectivité.
Les Préfets de région informeront les EPCI à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants, la métropole
de Lyon, les établissements publics territoriaux et la commune de Paris, de l’obligation d’adopter un
plan climat-air-énergie territorial.
[…]
17
La loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République ne précise
pas de délai pour l’élaboration des PCAET des établissements publics territoriaux et de la commune
de Paris. Ils doivent toutefois être compatibles avec le PCAET de la métropole.
2. Dire de l’État
Aux termes du décret n° 2016-849 du 28 juin 2016, les PCAET impliquent deux interventions des
services de l’État :
a) en amont, une transmission par le Préfet de région des informations utiles à l’élaboration d’un
PCAET, dans les deux mois qui suivent le lancement de la démarche par une collectivité.
[…]
b) en aval, un avis du Préfet de région sur le projet de PCAET. Cet avis est réputé favorable s’il n’est
pas transmis dans un délai de deux mois à compter de la réception du projet de PCAET.
L’avis vérifiera l’articulation des objectifs du PCAET avec ceux du schéma régional (ou avec ceux de
la stratégie bas carbone lorsque le schéma régional ne la prend pas déjà en compte) et avec ceux, le
cas échéant, du plan de protection de l’atmosphère (PPA). Le PCAET doit par ailleurs prendre en
compte, le cas échéant, le schéma de cohérence territoriale (SCOT).
[…]
Au-delà de l’extension obligatoire du plan climat au territoire, la loi n° 2015-992 du 17 août 2015
relative à la transition énergétique pour la croissance verte renforce le rôle et les ambitions des PCAET
et impose un délai contraint pour les EPCI à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants. Ce délai
reflète l’ambition du législateur de mettre en œuvre rapidement la transition énergétique dans les
territoires.
Toutefois, les collectivités obligées doivent élaborer un PCAET cohérent et ambitieux. L’ensemble
des enjeux et des secteurs d’activité du PCAET précisés dans le décret n° 2016-849 du 28 juin 2016
doivent ainsi être traités, compte tenu des enjeux croisés climat-air-énergie. Si un diagnostic
approfondi peut permettre d’obtenir une connaissance solide de l’existant et de déterminer des
ambitions atteignables, il doit avant tout permettre de raisonner avec les bons ordres de grandeur et
d’éclairer le choix des priorités. L’exigence de précision des diagnostics sera donc nécessairement
modulée en fonction des données et moyens mobilisables par chacun des EPCI concernés, et
proportionnée aux enjeux locaux.
Le décret du 28 juin 2016 précise les secteurs d’activité à couvrir, en traitant de manière intégrée, pour
chacun de ces secteurs, les thématiques climat-air-énergie. Ainsi, le PCAET ne doit pas se concevoir
comme une juxtaposition de plans d’action climat / air / énergie mais bien comme le support d’une
dynamique.
Le diagnostic sur les émissions et les concentrations de polluants atmosphériques est obligatoire pour
tous les EPCI, de même que la définition d’objectifs en termes d’émissions de polluants atmosphériques.
Pour tous les EPCI il s’agit donc a minima, pour chaque secteur d’activité concerné, de vérifier que les
actions prévues ne dégradent pas la qualité de l’air. Pour les EPCI ayant la compétence « lutte contre la
pollution de l’air » ou « protection et mise en valeur de l’environnement » (qui comprend la lutte contre
la pollution de l’air), le plan d’actions du PCAET doit permettre de prévenir ou réduire les émissions de
18
polluants atmosphériques. Lorsque tout ou partie du territoire couvert par un PCAET se situe dans le
périmètre d’un plan de protection de l’atmosphère (PPA), les objectifs de ce PCAET, notamment en
termes de réduction des concentrations de polluants atmosphériques, doivent être compatibles avec ceux
du PPA.
L’arrêté du 4 août 2016 relatif au plan climat-air-énergie territorial précise les modalités de dépôt des
PCAET sur la plate-forme informatique gérée par l’ADEME. Cette plate-forme vous permettra de
suivre l’élaboration des PCAET. Elle pourra également servir pour la publication du rapport sur la
mise en œuvre du PCAET prévu au IV de l’article R. 229-51 du code de l’environnement après trois
ans d’application du PCAET.
La mise en place d’un réseau local État-collectivités, indispensable pour renforcer la prise en compte
par les collectivités de la dimension climat-air-énergie et replacer ces thématiques dans une vision
d’ensemble des enjeux locaux, doit être envisagée dans ce cadre s’il n’existe pas déjà. Chaque région
présentant un contexte et des partenariats différents, les DREAL prendront soin d’organiser cette
animation avec les DDT/M et la direction régionale de l’Ademe en fonction des contextes et acteurs
déjà impliqués, sans remettre en cause les situations qui peuvent déjà exister et en profitant des
dynamiques en place. Un accompagnement particulier devra également être mis en place pour les
collectivités nouvellement obligées qui découvrent l’exercice.
[…]
Conclusion
Les PCAET étant dorénavant sans recouvrement sur le territoire, la responsabilité d’animation
territoriale et de coordination de la transition énergétique à l’échelon local incombe clairement aux EPCI,
de même que les conseils régionaux ont une mission de planification à leur échelon dans le cadre des
SRADDET, des SRCAE, ou des schémas d’aménagement régional dans les régions d’Outre-Mer.
[…]
19
document n° 9
Décret no 2017-949 du 10 mai 2017 fixant les objectifs nationaux de réduction des émissions de
certains polluants atmosphériques en application de l’article L. 222-9 du code de l’environnement -
www.legifrance.gouv.fr.
Publics concernés : tous publics. Objet : fixation d’objectifs nationaux de réduction des émissions de
certains polluants atmosphériques pour les années 2020, 2025 et 2030.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication.
Notice : les objectifs nationaux de réduction des émissions de polluants atmosphériques sont fixés afin
d’améliorer la qualité de l’air et de réduire l’exposition des populations aux pollutions
atmosphériques.
Références : le décret et le code de l’environnement, dans sa version résultant des présentes
modifications, peuvent être consultés sur le site Légifrance (http://www.legifrance.fr).
Le Premier ministre,
Section 3
Objectifs nationaux de réduction des émissions de polluants atmosphériques
Art. D. 222-37. – Au titre de la présente section, on entend par :
1° Emission : le rejet d’une substance dans l’atmosphère à partir d’une source ponctuelle ou diffuse ;
2° Emissions anthropiques : les émissions de polluants dans l’atmosphère liées à l’activité humaine ;
3° Dioxyde de soufre (SO2) : tous les composés soufrés exprimés en dioxyde de soufre, y compris le
trioxyde de soufre (SO3), l’acide sulfurique (H2SO4), et les composés soufrés réduits, tels que
l’hydrogène sulfuré (H2S), les mercaptans et le sulfure de diméthyle ;
4° Cycle d’atterrissage et de décollage : le cycle comprenant la phase de roulage au sol au départ et à
l’arrivée, le décollage, la montée, l’approche, l’atterrissage et toutes les autres opérations de l’aéronef
ayant lieu à une altitude inférieure à 3 000 pieds ;
5° Trafic maritime international : les déplacements en mer et dans les eaux côtières de navires, quel
que soit leur pavillon, à l’exception des navires de pêche, qui quittent le territoire d’un pays et arrivent
sur le territoire d’un autre pays ;
20
6° Zone maritime de lutte contre la pollution : une zone maritime ne s’étendant pas au-delà de 200
milles marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer territoriale, établie
pour la prévention, la réduction et la lutte contre la pollution provenant des navires conformément aux
règles et normes internationales en vigueur.
Art. D. 222-38. – En application de l’article L. 222-9 du code de l’environnement, sont fixés les
objectifs suivants de réduction des émissions anthropiques de polluants atmosphériques pour les
années 2020 à 2024, 2025 à 2029, et à partir de 2030 :
ANNÉES ANNÉES À PARTIR DE
2020 à 2024 2025 à 2029 2030
Les objectifs de réduction sont définis par rapport aux émissions de l’année de référence 2005.
Les émissions sont évaluées conformément à l’article 8 de la directive (EU) 2016/2284 du Parlement
européen et du Conseil du 14 décembre 2016 concernant la réduction des émissions nationales de
certains polluants atmosphériques.
Art. D. 222-39. – Aux fins de l’application de l’article D. 222-38 du code de l’environnement, les
émissions prises en compte sont celles provenant de toutes les sources anthropiques présentes sur le
territoire national, dans la zone économique exclusive française et dans les zones maritimes de lutte
contre la pollution, à l’exception des émissions suivantes :
1° Les émissions des aéronefs autres que celles liées aux cycles d’atterrissage et de décollage ;
2° Les émissions dans les départements d’outre-mer ;
3° Les émissions provenant du trafic maritime national au départ et à destination des départements
d’outre-mer ;
4° Les émissions provenant du trafic maritime international ;
5° Les émissions d’oxydes d’azote et de composés organiques volatils non méthaniques provenant de
la gestion des effluents d’élevage et des sols agricoles.
Art. D. 222-40. – Un bilan de la mise en œuvre du plan national de réduction des émissions de polluants
atmosphériques prévu à l’article L. 222-9 est présenté chaque année devant le Conseil national de l’air
mentionné à l’article D. 221-16.
Art. 2. – La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales
sur le climat, le ministre de l’économie et des finances, la ministre des affaires sociales et de la santé,
le ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, le ministre de
l’intérieur, le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du
Gouvernement, la ministre du logement et de l’habitat durable, la ministre des outre-mer et le secrétaire
d’Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
[…]
21
document n° 10
La qualité de l’air est un enjeu majeur pour la santé et l'environnement. En France, le coût de la
pollution atmosphérique est évalué de 70 à 100 milliards d’euros par an par la Commission d’enquête
du Sénat (rapport remis en 2015). L’Agence nationale de santé publique a estimé en 2016 son impact
sanitaire à 48 000 décès prématurés par an, ce qui correspond à 9 % de la mortalité en France et à une
perte d’espérance de vie à 30 ans pouvant dépasser 2 ans.
La politique en faveur de la qualité de l’air nécessite des actions ambitieuses, au niveau international
comme au niveau local, dans tous les secteurs d’activité. L’État, les collectivités territoriales, les
entreprises, les citoyens et les organisations non gouvernementales doivent conjuguer leurs efforts
pour garantir à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.
Cette politique est engagée, elle s’inscrit dans la durée et ses effets sont progressifs.
La pollution atmosphérique peut se déplacer sur de longues distances. Des dispositions réglementaires
sont prises au niveau international et européen.
Au niveau européen, les directives (2004/107 et 2008/50/CE) fixent les normes sanitaires à respecter.
Cela se traduit par l’obligation :
Au niveau international, des plafonds d’émissions pour certains polluants sont fixés dans le cadre du
protocole de Göteborg (LRTAP), dans le cadre de la convention de Genève. Ce protocole a été révisé
en 2012 et fixe des objectifs de réduction des émissions de certains polluants à horizon 2020, par
rapport aux émissions de 2005.
Au niveau européen, la directive (EU) 2016/2284 du 14 décembre 2016 fixe des objectifs de réduction
des émissions de polluants par rapport aux émissions de 2005 pour les horizons 2020 et 2030, en
intégrant les objectifs du Protocole de Göteborg.
Les objectifs, fixés pour chaque État membre, doivent permettre de réduire de 50 % la mortalité
prématurée due à la pollution atmosphérique au niveau européen.
22
Objectifs de réduction fixés pour la France
(exprimés en % par rapport à 2005)
NH3 -4 % -13 %
[…]
L’État met en œuvre des politiques en faveur de la qualité de l’air au niveau national pour réduire les
pollutions de manière pérenne et pendant les épisodes de pollution. L’Ademe apporte un appui
scientifique, technique et financier à l’État et aux collectivités en finançant des études et des opérations
territoriales.
Le PRÉPA fixe la stratégie de l’État pour réduire les émissions de polluants atmosphériques au niveau
national et respecter les exigences européennes. C’est l’un des outils de déclinaison de la politique
climat-air-énergie. Il combine les différents outils de politique publique : réglementations sectorielles,
mesures fiscales, incitatives, actions de sensibilisation et de mobilisation des acteurs, action
d’amélioration des connaissances.
- d'un décret fixant des objectifs chiffrés de réduction des émissions des principaux polluants à
l'horizon 2020, 2025 et 2030 ;
- d'un arrêté établissant pour la période 2017-2021, les actions prioritaires retenues et les modalités
opérationnelles pour y parvenir.
L’élaboration du plan s’appuie sur l’étude « aide à la décision pour l’élaboration du PRÉPA » réalisée
entre 2015 et 2016. Pour sélectionner les mesures sectorielles (industrie, résidentiel tertiaire, transports
et agriculture) les plus pertinentes, une analyse multicritère a été réalisée.
23
Pour chaque mesure, l’évaluation a porté sur le potentiel de réduction d’émissions au niveau national,
le potentiel d’amélioration de la qualité de l’air, la faisabilité juridique, le niveau de controverse, le
ratio coût-efficacité, le ratio coût-bénéfices et les co-bénéfices.
Les parties prenantes et les membres du Conseil national de l’air ont été consultés tout au long de la
démarche d’élaboration. La consultation du public a été réalisée du 6 au 27 avril 2017.
Le PRÉPA est un plan d’action interministériel, il est suivi par le Conseil national de l’air au moins
une fois par an et sera révisé au moins tous les cinq ans.
[…]
Les mesures réglementaires : il existe, depuis plusieurs décennies, des réglementations destinées à
réduire les sources de pollution dans les différents secteurs d’activité. Il s’agit souvent de la
transposition de textes européens en ce qui concerne :
La réglementation fixe également les compétences des différents acteurs, les outils de planification ou
d’action pour agir au niveau local.
Cas particulier des mesures de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte
(LTECV) en faveur de la qualité de l’air. La LTECV offre un cadre juridique renouvelé et renforcé
pour l’action, avec une approche intégrée climat-air-énergie depuis le niveau national jusqu’au niveau
local.
Elle prévoit de nombreuses dispositions en faveur de la qualité de l’air. Le texte donne un cadre
pérenne à la lutte contre la pollution :
• elle accélère la mutation du parc automobile français en imposant le renouvellement des flottes
publiques de transport individuel et collectif (bus propres) et en facilitant le déploiement de
bornes de recharge pour les véhicules électriques et hybrides avec un objectif de 7 millions de
points de recharge d’ici à 2030 sur le territoire ;
• elle permet aux collectivités de créer des zones à circulation restreinte (ZCR), offre des
avantages de stationnement et de péages pour les véhicules les moins polluants et incite à la
baisse des vitesses en ville. Elle facilite le développement du covoiturage et impose aux
entreprises ayant plus de 100 salariés sur un même site couvert par un plan de déplacement
urbain, de mettre en œuvre un plan de mobilité à compter du 1er janvier 2018 ;
• elle prévoit également une meilleure prise en compte de la qualité de l’air dans les documents
de planification : les plans climat énergie territoriaux (PCET) comporteront des mesures
relatives à la qualité de l’air en devenant ainsi des plans climat-air-énergie territoriaux
(PCAET) qui concerneront d’ici 2019 tous les EPCI de plus de 20 000 habitants.
• elle interdit l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’espace public.
[…]
24
Agir au niveau local
Au niveau local, les plans de protection de l’atmosphère (PPA) définissent les objectifs et les mesures,
permettant de ramener, à l’intérieur des agglomérations de plus de 250 000 habitants et des zones où
les valeurs limites réglementaires sont dépassées ou risquent de l’être, les concentrations en polluants
atmosphériques à un niveau inférieur aux valeurs limites réglementaires.
Le PPA comporte :
• un volet de mesures réglementaires mises en œuvre par arrêtés préfectoraux,
• un volet de mesures volontaires définies, concertées et portées, dans les domaines qui les
concernent, par les collectivités territoriales et les acteurs locaux (professionnels et particuliers)
concernés.
Avant son approbation par arrêté préfectoral, chaque PPA est soumis aux étapes suivantes :
• élaboration par la DREAL, en concertation avec les collectivités et tous les acteurs concernés ;
• passage en Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et
technologiques (CODERST) ;
• phase de consultation de toutes les collectivités concernées (3 mois) ;
• phase d’enquête publique (1 à 2 mois).
Les PPA font l’objet d’un bilan annuel et d’une évaluation tous les cinq ans. Le préfet peut réviser le
PPA à l’issue de cette évaluation.
Les mesures des PPA concernent tous les secteurs émetteurs de polluants atmosphériques : les
transports, l’industrie, l’agriculture et le résidentiel-tertiaire. Les mesures sont concertées avec un
grand nombre d’acteurs et une partie des mesures est portée par les collectivités territoriales,
notamment un certain nombre de mesures liées au transport.
Le préfet de chaque département concerné et, pour l’agglomération de Paris, le préfet de police, met
en œuvre par arrêté pris après avis du ou des conseils départementaux de l’environnement et des risques
sanitaires et technologiques les mesures applicables à l’intérieur de ce périmètre.
Exemples de mesures réglementaires figurant dans les PPA prises par arrêté préfectoral :
• réduction pérenne de la vitesse sur des tronçons autoroutiers ;
• interdiction des feux de forêt et de l’écobuage dans le périmètre du PPA ;
25
• abaissement des valeurs limites à l’émission applicables aux installations soumises
• déclaration sous la rubrique n° 2910 et utilisant de la biomasse (installations de combustion).
[…]
Mobilisation et accompagnement des collectivités territoriales
Compte tenu de leur échelle d’action, de leur responsabilité et de leurs compétences (urbanisme,
mobilité, etc.), les collectivités sont des acteurs incontournables pour agir en faveur de la qualité de
l’air.
Régions, départements, groupements intercommunaux, communes contribuent, en fonction de leurs
compétences, à surveiller et à améliorer la qualité de l’air (organisation des transports, schéma régional
climat air énergie, plan climat air énergie territorial, financements…).
Elles participent à la mise en œuvre des plans d’action de l’État (PPA et mesures d’urgence).
Lancé en 2015, l’appel à projets « villes respirables en 5 ans » a permis de sélectionner 20 agglomérations
lauréates s’engageant à mettre en œuvre des actions ambitieuses en faveur de la qualité de l’air. Les
collectivités bénéficient d’une aide pouvant aller jusqu’à 1 million d’euros.
Cet appel à projets vise à faire émerger des « villes laboratoires » volontaires pour mettre en œuvre des
mesures exemplaires pour l’amélioration de la qualité de l’air. Il vise des territoires et des agglomérations
prioritairement situés dans l’une des zones couvertes par un plan de protection de l’atmosphère.
L’Ademe lance également des appels à projets dédiés aux collectivités, notamment :
• Les appels à projets AACT’AIR (aide pour les actions des collectivités territoriales et locales
en faveur de l’air). Ce programme encourage les collectivités à mettre en œuvre des actions
innovantes d’amélioration de la qualité de l’air extérieur et intérieur et de réduction des
émissions de gaz à effet de serre. L’objectif est de concrétiser des réalisations territoriales.
Dans ce cadre, une attention toute particulière est portée à l’équité sociale et à la lutte contre la
précarité (notamment énergétique). AACT-AIR apporte aux collectivités l’expertise de
l’Ademe et un soutien financier dans l’accompagnement juridique et/ou technique pour la mise
en œuvre d’actions, avec, au besoin, la mobilisation d’acteurs de la recherche. Les lauréats
s’inscrivent dans les orientations prévues par la réglementation française, en particulier pour
développer des dispositifs intégrant le climat, l’air et l’énergie, comme les schémas régionaux
climat, air et énergie (SRCAE), les plans de protection de l’atmosphère (PPA) ou encore les
plans de déplacements urbains (PDU).
[…]
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document n° 11
Alors que le nord des États-Unis est balayé par une vague de froid extrême, un tweet du
président américain a provoqué l'indignation de scientifiques.
Que serait une journée sans un tweet polémique de Donald Trump ? Alors que le nord des États-
Unis est balayé par une vague de froid extrême avec des températures pouvant aller jusqu'à
- 40 °C, le président américain s'est fendu d'un message sur son réseau social favori.
« Dans l'Est, cela pourrait être la veille du jour de l'an la plus froide jamais enregistrée. Peut-
être qu'on pourrait utiliser un peu de ce bon vieux réchauffement climatique que notre pays,
mais aucun autre pays, s'apprêtait à payer des milliards de dollars pour s'en protéger. Couvrez-
vous ! » a-t-il tweeté.
[…]
Le milliardaire de 71 ans s'est toujours montré sceptique sur le changement climatique, parlant
même, avant d'être président, d'une « invention » de la Chine. Ce tweet a déclenché une
avalanche de réactions d'internautes et de scientifiques tentant d'expliquer le changement
climatique au président américain. « Le changement climatique est très réel, même s'il fait froid
à l'extérieur de la Trump Tower en ce moment », a répondu sur Twitter le directeur de
l'Académie des sciences de Californie, Jon Foley. « De la même façon, il y a toujours de la faim
dans le monde, même si vous venez de manger un Big Mac », a-t-il ajouté.
« En 2017, il y a eu environ trois records de chaleur aux États-Unis pour chaque record de froid »,
a renchéri la députée démocrate de l'État de Washington, Pramila Jayapal. « La météo, ce n'est pas
la même chose que le climat. Le président devrait pouvoir comprendre ça. Ce n'est pas difficile. »
Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), 2017 devrait être l'année la plus chaude
jamais enregistrée sur l'ensemble de la planète.
Après son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump a retiré les États-Unis de l'accord de
Paris sur le climat, estimant qu'il détruirait des emplois industriels. L'administration Trump a
également retiré le changement climatique de la liste « des menaces » pour les États-Unis et a
relancé l'exploitation du charbon et des réserves (…) de gaz et d'huile de schiste sur des terres
fédérales protégées.
[…]
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