randrianatoroAndritoavinaDinaI ECO M1 13
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DEPARTEMENT ECONOMIE
Option : Développement
MEMOIRE
DE FIN D’ETUDE EN VUE D’OBTENIR UN DIPLOME DE MAITRISE ES-SCIENCES
ECONOMIQUES
Année 2012
REMERCIEMENTS
Je ne saurais présenter ce mémoire sans avoir remercié toutes les personnes qui ont
contribué à sa réalisation.
Ainsi, je tiens particulièrement à exprimer mes vifs remerciements à :
− DIEU, qui m’a aidé tout au long de la réalisation de ce mémoire,
− Monsieur RAKOTOVAO Herinirina Andriananja, mon encadreur et enseignant
chercheur à l’université d’Antananarivo, qui m’a conseillé et guidé tout au long de ce
mémoire,
− Département de l’ECONOMIE et tous les Enseignants Formateurs pendant ces quatre
années,
− Mes parents qui ont fait tout leur possible pour me soutenir moralement et
financièrement.
Je remercie également les personnels de l’ONE qui m’ont aidé pour les
documentations.
i
LISTE DES ACRONYMES :
ii
CNCDD: Commission National de Conservation pour le Développement Durable
DSRP: Document Stratégie de réduction de la Pauvreté
PADR: Plan d’Action pour le Développement Rural
PDFN: Plan Directeur Forestier National
GELOSE: Gestion Locale Sécurisée
OIF : Organisation Internationale de la Francophonie
iii
LISTE DES FIGURES :
SCHEMA :
Schéma : La logique de la CEK
iv
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE I: FONDEMENTS THEROIQUES DE LA GESTION DES
POLLUTIONS INDUSTRIELLES.
Section 1 : Les modalités de régulation des externalités.
1. Règlementation et taxe Pigouvienne.
2. Négociation inter-agents de Coase.
3. Analyse de la courbe environnementale de Kuznets.
Section 2 : Etude d’évaluation des stratégies environnementales.
1. Analyse de la pollution industrielle.
2. Politiques et stratégies environnementales.
v
GLOSSAIRE
MES : paramètre permettant d’évaluer le taux des matières premières en suspension dans
l’eau.
Externalité : effet négatif ou positif causé par une activité économique d’un agent
économique en dehors de son activité ou subissant un agent en provenance de l’extérieur.
Industrialisation : une action d’industrialiser (transformation continue sur une grande échelle
de matière première en matière fini).
Environnement : ensemble des éléments naturels et artificiels qui entoure les hommes, une
espèce animale et végétale.
vi
INTRODUCTION GENERALE :
1
Concernant l’analyse théorique, une revue de la littérature mettant en évidence les
théories sur la régulation des externalités négatives a été effectuée. Cette dernière s’agit de la
régulation des effets négatifs causés par les activités des agents économiques en dehors de ces
activités ou subissant un agent en provenance de l’extérieur. L’auteur Arthur Cecil Pigou
(1920) ; évoque la règlementation des externalités négatives à travers l’intervention de l’Etat
(taxe pigouvienne). Contrairement à Coase (1960) ; il écarte l’Etat dans cette règlementation.
L’équilibre entre les partisans se trouve automatiquement sur le contrat entre agents. Quant à
Kuznets (2007) ; il affirme que la croissance peut être favorable à l’environnement à travers la
mise en valeur de ce dernier. Il peut y avoir un cycle vertueux sur l’industrialisation et la
préservation de l’environnement. Ces trois auteurs ont donc des intérêts particuliers sur la
relation entre l’industrie et ses externalités. De ce fait, il est important de les aborder pour
appuyer la gestion des pollutions industrielles mentionnée dans la problématique
Pour le cas de Madagascar touchant l’industrie de textile, l’analyse des politiques et
stratégies visant à atténuer les pollutions industrielles se réfère sur le Guide-textile de
Madagascar, le plan d’action environnemental (PAE), la stratégie nationale pour la gestion
des pollutions, le plan national d’action environnementale (PNAE), etc. ainsi que sur les
données et rapports de l’institut national des statistiques (INSTAT) à travers le CNGPC. Tous
ces plans d’action et stratégies environnementales n’ont qu’un but unique, c’est de gérer de
façon rationnelle les ressources naturelles de Madagascar et les pollutions que peuvent
favoriser les secteurs industriels et non industriels. D’autres documentations sont effectuées
au sein de l’office national de l’environnement (ONE), centre d’information technique et
économique(CITE) et sur le site web de certaines industries de textile de Madagascar comme
celle de COTONA ou (COTONnerie d’Antsirabe) pour enrichir l’analyse sur la pertinence de
la gestion des effluents industriels de Madagascar.
Pour mieux répondre cette problématique, l’analyse s’organisera sur deux grands
chapitres.
Le premier chapitre porte sur les fondements théoriques de la gestion des pollutions
industrielles. Ce chapitre comprend deux sections dont la première expose les modes de
régulation des externalités.
2
Le second chapitre expose le cas de l’industrie textile de Madagascar. Le contexte
historique composant la section première tient à montrer l’enjeu existant sur l’industrie de
textile sur l’environnement et la croissance du pays. Il permet de dresser un grand aperçu de
l’évolution des stratégies environnementales de Madagascar. Ainsi, ce contexte émerge des
dispositifs de lutte contre les pollutions industrielles suivant les industries et nuisances
existants. Quant à la deuxième section, nous comprendrons que ces dispositifs répondent
mieux à l’exigence de l’industrie textile dans la mesure où ils concernent la description des
activités du projet, les processus d’existence de l’industrie, la gestion des pollutions émises
par l’industrie (sous-section 1). Pourtant, les coûts trop importants expliquent la réticence des
industries et suscitent des controverses quant à leur efficacité (sous-section 2).
3
CHAPITRE I : FONDEMENTS THEORIQUES DE LA GESTION
4
Introduction du chapitre 1 :
En se référant à notre situation actuelle, avec l’accroissement massif des industries et
des technologies modernes, la dégradation de l’environnement ne cesse de s’aggraver. En
effet, la gestion de la pollution industrielle devient une préoccupation majeure mondiale pour
pouvoir freiner cette dégradation. Elle s’agit d’une prise en compte des pollutions dégagée par
les industries à travers l’internalisation des effets externes touchant l’environnement. Ce
chapitre a pour objet de faire connaitre les règlements existants entre le pollueur et la victime
de la pollution. Ces règlements consistent à rendre les partisans gagnant-gagnant en
particulier au niveau des industries et des populations riveraines. En effet, il est nécessaire
d’analyser les pollutions industrielles et les stratégies environnementales pour mieux
renforcer ces règlements.
Ce chapitre se subdivise en deux sections bien distinctes. La première section expose
les modes de régulation des externalités par le mode de taxation de Pigou (1920), le règlement
inter-agent de Coase (1960) et l’analyse de la courbe environnementale de Kuznets (2007).
Pour clôturer ce chapitre, la deuxième section aborde l’analyse de la pollution des eaux
industrielles et s’accompagnée de l’étude des impacts et stratégies environnementaux.
5
Section 1 : Les modalités de régulation des externalités
1 Ce sont les effets négatifs ou positifs causés par les activités des agents économiques en dehors
de ces activités ou subissant un agent en provenance de l’extérieur.
6
Le pollueur doit se soumettre au pouvoir public. Il est obligé d’accepter le montant
imposé par l’Etat (taxe, dédommagement, etc.).
L’objectif n’est pas forcement de rendre la pollution à un niveau optimal. Ce principe
n’est donc pas un principe d’optimisation.
Le principe ne s’agit pas tout à fait d’une internalisation des coûts de l’environnement.
Car ces coûts peuvent déjà être internalisés par les propres moyens des pollueurs (coût de
dépollution).
En tout, le principe « pollueur-payeur » consiste en général de l’allocation des coûts
de l’environnement. Il a été adopté par l’OCDE et considéré comme base des politiques
environnementales.
Avec, F(y) la fonction de production des producteurs et U(y) la fonction d’utilité des
consommateurs.
Dans l’équilibre concurrentiel, on obtient la concurrence de premier ordre (CPO) ;
Dans cette équation, la situation est efficace et l’intervention publique est inutile. Les
activités de chacun sont dirigées par la concurrence conduisant vers l’intérêt de tous.
Cependant, quand le coût de pollution est internalisé, cet optimalité n’est plus valable.
Face à la présence de pollution, le coût de production ne dépend plus seulement de la
production mais aussi de la pollution. Cependant, les consommateurs ne prennent compte que
leur utilité.
7
Optimum social
L’optimum social est la maximisation d’une fonction de bien-être incluant les
dommages environnementaux.
l’économie sans pollution est égale au coût marginal de production. De plus, le coût marginal
de dépollution est égal au dommage marginal de la pollution . Cette
dernière équation indique l’arbitrage entre le dommage produit par la pollution et les coûts
créés pour sa réduction.
Dans cette situation, le marché concurrentiel ne permet plus d’atteindre l’optimum. Ce qui
nécessite l’intervention publique à travers les taxes sur les émissions de pollution, etc.
L’optimum social de pollution et l’attribution de l’Etat sont explicités par cette courbe ;
Figure 1 : la courbe d’optimum social de pollution et l’attribution de l’Etat
Coûts et dommages marginaux
liés à la pollution
Pollution
q* q°
Source : M. Glachant, 2004
8
q* est l’optimum de dépollution et q° est le niveau de pollution spontanée dû à la
production. L’intervention publique a pour objectif de ramener q° à q*. Dans cette
intervention, le dommage reste un coût externe.
9
Selon Leonid Hurwicz (1995), ce théorème analyse le niveau d’équilibre des
externalités indépendamment des facteurs institutionnels (cession des droits et des obligations
envers les différents agents) sauf en présence des coûts de transaction.
Les conditions essentielles de l’analyse de Coase stipulent que les allocations des
ressources devraient être efficaces lorsque les droits de propriété sont attribués aux agents
spécifiques. De plus, les allocations devraient dépendre en générale de la spécificité de ces
droits. En effet, ces conditions existent en vertu de l’optimum de PARETO et de la rationalité
individuelle. Ces deux derniers points représentent le noyau de l’économie quand il s’agit des
deux entités (pollueur – pollué).
- L’optimum de Pareto
Le « Pareto-optimal » se présente quand l’amélioration de la situation d’une ou
plusieurs personnes n’altère pas celles des autres.
Afin d’atteindre l’allocation optimale des ressources sans intervention de l’Etat,
Coase expose deux situations représentant des négociations entre le pollueur et le pollué. En
premier lieu, dans un système de concurrence parfait et à coût de transaction nul, la situation
emmène à une allocation optimale de richesse et par la suite une équilibre de Pareto.
Considérons une usine dégageant du bruit et des fumées et un cabinet d’avocat situé près de
l’usine. En dehors d’un droit de propriété, un résultat optimal existe quand l’usine est prête à
payer une somme supérieure au coût de déménagement de l’avocat et inférieure à son propre
coût de déménagement. En ce moment-là, les deux entités profitent de la situation.
En second lieu, imaginons dans une situation dans laquelle l’indemnisation de
l’avocat est une nuisance pour l’usine. Dans ce cas, l’avocat est prêt à payer la somme
correspondant à l’indemnisation pour diminuer l’activité de l’usine (diminution du bruit et des
fumées) et pour ne pas déménager (à condition que cette somme soit inférieure au coût de
déménagement de l’avocat).
Il suffit que le coût de déménagement soit inférieur au coût de transaction et que le
gain dégagé par le cabinet soit aussi supérieur à ce coût pour atteindre à nouveau l’allocation
optimale.
Pour Coase, il est possible d’obtenir l’efficience sans intervention de l’Etat à travers
la comparaison des coûts de transaction et les coûts d’organisation administrative.
A partir de cette comparaison et une définition claire du droit de propriété environnemental,
une négociation s’instaure automatiquement entre pollueur et victime de la pollution. Selon
Coase, l’allocation optimale des ressources est réalisable sans que l’Etat participe.
10
- Rationalité individuelle
Selon le précepte classique, l’agent économique rationnel font des choix rationnels
pour assurer l’allocation optimale des richesses disponibles. Dans cette analyse, les choix
consistent aux coûts de transaction et aux coûts d’organisation administrative (droit et
obligation, …).
Remarque : si les coûts de transaction sont très élevés, dans ce cas, la détermination
initiale des droits redevient importante. L’intervention de l’Etat (limitation d’activité,
exigence de système de sécurité, imposition des taxes, …) est tolérable seulement dans cette
condition.
Sur le plan technique, le phénomène de Coase ne dépend pas de la convexité de la
préférence mais de la préférence parallèle. Pour atteindre le phénomène d’indépendance de
Coase2, le coût de transaction n’est pas à prendre en compte ; il suffit que les préférences
soient parallèles et qu’elles représentent des fonctions d’utilité quasi-linéaires (linéaire
comme la fonction de la monnaie) pour que l’effet de revenu soit nul. Dans cette situation les
externalités sont préjudiciables.
Le graphique ci-dessous illustre clairement ce phénomène.
Hypothèses :
- Soient deux personnes 1 et 2. 1 désigne le pollueur (qui crée de la pollution
préjudiciable3 pour 2) et 2 la victime.
- Soient X la monnaie et Y la pollution.
- La fonction de préférence est supposée monotone, convexe et représentée
comme la fonction d’utilité.
- Afin d’obtenir la préférence parallèle, supposant que le montant dû par 2 est
égale à la quantité de pollution dégagée par 1.
2 Circonstance d’équilibre d’allocation des ressources physiques (pas de coût de transaction mais
en présence des externalités), y compris le niveau d’équilibre des externalités, indépendamment de la
cession des droits et des obligations des agents différents.
3 « Bon » pour l’agent 1 mais « mauvais » pour l’agent 2
11
Graphique 2 : la courbe de préférence parallèle
Pollution Pollution
Y Y
Y# M A Y#
U1
U1’’
U1’
U2’’
Y’ L S K Y’
U2
U2’
O¹ O²
X² N B X¹
(Monnaie 1) (Monnaie 2)
Source : L. Hurwicz, 1995
Interprétation :
Toutes les courbes convexes représentent « la préférence parallèle ». Ui indique les
courbes d’indifférence pour les agents i (i=1,2).
• Y est le niveau d’équilibre de pollution indépendante de la responsabilité
institutionnelle et la dotation initiale de pollution. Cela montre qu’il existe un niveau
maximum que l’agent 1 peut émettre (Y#). Si l’agent 1 n’a pas besoin de consentement de
l’agent 2 ; la situation se trouve dans Y=Y#.
• La ligne verticale hachurée au milieu NA représente l’allocation avec une distribution
fixe de X (montant dû) et avec une variation de Y (droit de polluer). Ainsi, le point le plus
haut de cette ligne correspond au droit illimité de polluer pour l’agent 1. Le point le plus bas
correspond à la situation à laquelle l’agent 1 ne possède pas le droit de polluer sans le
consentement de l’agent 2.
• K est l’allocation concurrentielle de A (1 a les droits complets de polluer) et B (2
dispose des pleins droits d’environnement sain). Ainsi, si la dotation de 1 se déplace de A
(plein droit de polluer) vers N (pas de droit de polluer), l’allocation concurrentielle va de K à
L. Allant de A à L, l’agent 2 paie le montant SK pour obtenir un air pur.
12
Dans ce cas, la pollution abaisse de Y# à Y’. Ce phénomène conduit vers
l’ « optimum de PARETO ». Dans le cas inverse, allant de N à L, l’agent 1 paie LS à l’agent
2. La pollution reste la même que dans le premier cas (Y’).
Remarques :
- Dans certains cas, même s’il n’y a pas de coût de transaction, l’allocation des
ressources physiques dépend toujours de la répartition de la pollution ou d’autres droits
lorsque la préférence n’est pas parallèle.
- Quand il s’agit d’entreprises et non pas d’individus, l’effet de revenu devient très
important dans la répartition de bénéfice. Ce phénomène implique que même si les coûts de
transaction sont nuls, en présence d’un effet de revenu, les institutions disposant des droits et
des obligations sont susceptibles d’avoir des impacts significatifs sur l’allocation des
ressources et en particulier sur les pollutions.
13
Cependant, ces coûts sont externalisés et supportés par la collectivité.
L’augmentation de production et de revenu se font uniquement par le biais du progrès
technique et la croissance économique. Par contre, la croissance économique rapide dépend
fortement d’une utilisation massive des ressources naturelles.
En dépit de ce phénomène, l’étape de l’industrialisation favorisant en premier lieu la
croissance économique et l’augmentation de revenu ne peut jamais ignorer l’environnement.
A ce stade, les institutions gouvernementales se concentrent sur la politique environnementale
(Enevoldsen., et al., 2007). Citons à titre d’exemple, la conférence internationale sur le
problème de la région méditerranéenne en 2002 de Nicizi-Chypre (EPMR, 2002) soulignant
que les zones côtières sont des écosystèmes fragiles et peuvent être facilement infectées par
des rejets des industries, de l’huile et des eaux usées. De plus, la gestion de la qualité de l’eau
passant par les rivières devrait être améliorée en adoptant des ressources d’eau intégrées.
14
La logique de la CEK se déroule comme suit :
STADE DE L’INDUSTRIALISATION
CROISSANCE ECONOMIQUE
ET ACCROISSEMENT DE LA
POLLUTION
AUGMENTATION DE
REVENU
CONSIDERATION DE
L’ENVIRONNEMENT PAR
L’HOMME
ADOPTION DES
POLITIQUES
ENVIRONNEMENTALES
AMELIORATION DE LA
EFFICACES PAR
QUALITE DE
L’INSTITUTION
L’ENVIRONNEMENT
GOUVERNEMENTALE
15
• Représentation de la CEK
La CEK représente la relation entre la croissance économique et la dégradation de
l’environnement (Dasgupta., et al., 2002). D’après cette courbe, il existe une compatibilité
entre la croissance économique et l’environnement à travers les politiques environnementales
efficaces si la courbe se présente comme un « U » renversé.
Graphique 3 : la CEK
Dégradation de l’environnement
Tournant
Pollution Pollution
Croissante Décroissante
- L’IDH et l’environnement
• IDH (Indicateur de Développement Humain)
Contrairement à l’évaluation de la croissance économique, plus particulièrement le
PIB, selon Amartia Sen, l’IDH s’appuie sur la « capabilité » se concentrant sur l’importance
de l’amélioration du niveau de vie. Cette dernière permet, en premier lieu, de construire une
capacité humaine (santé, savoir et compétence) et en second lieu, d’améliorer les possibilités
de convertir ces capacités en réalisation concrète (activité productive, loisir, etc.).
16
Selon Torras et Boyce (1998), l’alphabétisme, les droits politiques et la liberté civile
sont particulièrement importants sur la qualité de l’environnement dans les pays à faible
revenu. Selon Costantini et Monni (2008), le développement de l’économie durable est assuré
par l’adoption d’une perspective de développement humain. D’après le rapport du PNUD en
1990 : « le développement humain est un processus qui conduit à l’élargissement de la
gamme des possibilités de s’offrir à chacun. En principe, elles sont illimitées et peuvent
évoluer avec le temps. Mais quelque soit le stade du développement, elles impliquent que
soient réalisées trois conditions essentielles : vivre longtemps et en bonne santé, acquérir un
savoir et avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir d’un niveau de vie convenable. Si
ces conditions ne sont pas satisfaites, de nombreuses possibilités restent inaccessibles ».
(PNUD, 1990, p.10). De plus, la qualité de l’environnement ne dépend seulement de la
croissance économique mais aussi de cette perspective de développement humain.
Du point de vue technique, le calcul de l’IDH repose sur deux étapes selon le PNUD
en 2008.
• En premier lieu, il s’agit de déterminer un indice dimensionnel pour chacune
des variables présentées ci-dessus (longévité, éducation, revenu) :
17
• En second lieu, l’IDH peut se déduire comme la moyenne arithmétique des
trois indicateurs de dimension.
L’IDH est toujours compris entre 0 et 1. Par ailleurs, plus il est proche de l’unité,
plus le développement est important.
18
Cependant, il est important de préciser l’analyse des pollutions dégagées par ces
industries en vue de bien orienter les stratégies environnementales.
19
Section 2 : Analyse des stratégies environnementales
20
• L’origine de la pollution industrielle
La pollution industrielle provient de différents types de fabrications. Les effluents
sortant des industries peuvent être dangereux selon les toxicités et les concentrations des
produits utilisés celles-ci. Ils prennent des formes variés que ce soit par la constance des
hydrocarbures, des détergents, des colorants, etc. en premier lieu. Des déversements des
matières organiques proviennent des abattoirs, laiteries, conserveries, etc. La présence des
substances chimiques sortent des industries de sidérurgie, des industries pharmaceutiques, etc.
De plus, après les traitements des effluents, il est encore possible que ces eaux usées ne soient
pas complètement épurées. Cette situation conduit à d’autres polluants graves s’ils sont rejetés
dans les souterrains ou les marais.
La pollution industrielle est dite des pollutions induites comme : les boues
hydroxydes provenant des résidus des produits traités comme le charbon actif en poudre avec
des matières organiques, les sels de fer et d’aluminium.
• Les paramètres mesurant les effluents industriels
La pollution industrielle est évaluée en général en « équivalent-habitant ». Il consiste
à diviser le DBO54 des effluents durant un jour par 60g. Cette évaluation doit être
accompagnée de l’observation de la dilution et la concentration des effluents.
Le tableau ci-dessous montre les degrés de pollution dégagée par différentes
industries suivant l’ « équivalent-habitant ».
Tableau 2 : les degrés de pollution dégagée par des différentes industries suivant
l’équivalent-habitant ».
La fabrication ou traitement de : Correspond à :
- 1t de papier - 100 à 300 habitants
- 1t de peau tannée - 1000 à 4000 habitants
- 1t de conserve - 100 à 200 habitants
- 1t de laine lavée - 2000 à 3000 habitants
- 1t de linge sale - 700 à 2300 habitants
- 1 bœuf ou 1 porc et demi (abattoir) - 70 à 200 habitants
- 1000 L de bière - 300 à 2000 habitants
Source : « Que sais-je ? » La pollution des eaux p : 31
21
Interprétation :
- Concernant l’usine de fabrication de papier, la pollution dégagée par la production
d’une tonne de papier correspond à une pollution produite par 100 à 300 habitants.
- Le degré des effluents se présente en fonction du nombre d’habitants pouvant les
produire. L’effluent provenant du traitement d’un bœuf ou deux porcs et demi est différent de
l’effluent découlant d’un traitement d’une tonne de laine lavée.
Comme les traitements des effluents et ses concentrations sont différents, l’analyse
équivalent-habitant n’est pas très exacte. Il est donc nécessaire de considérer une indication
plus importante mettant en évidence l’origine de la pollution et ses possibilités de traitement.
Cette indication se présente par le rapport de la DBO et DCO5.
- Si < 0,1 ; l’effluent contient des substances chimiques importantes telles que les
un prétraitement comme le cas des usines de pâte à papier, des industries de cellulose, etc.
- Si est à l’ordre de 0,5 ; les eaux dégagées sont purement organiques. Elles
évoluent rapidement sous forme digérée et déstabilisent la rivière ou les autres eaux qu’elles
rencontrent, en les accompagnants d’odeurs de puanteur. Cependant, ces eaux peuvent être
épurées facilement comme les effluents domestiques. Ces eaux sortent en général des
industries agro-alimentaires, des conserveries, des brasseries, etc.
En dehors de ces deux indicateurs, d’autres indicateurs méritent d’être abordés. En
premier lieu, la matière en suspension ou MES consiste à évaluer le taux des matières en
suspension dans l’eau par le biais d’une évaporation. A travers cette évaporation, les extraits
secs des matières organiques et minérales sont analysés. En second lieu, le carbone total ou
CT est analysé. Il s’agit d’une évaluation du carbone que peut contenir l’effluent. Cette
évaluation se fait à partir d’une analyse des gaz sortant de la combustion d’un échantillon de
l’effluent.
5 Demande Chimique en Oxygène : analyse des effluents oxydés par du bichromate de potassium.
22
• Conséquences de la pollution
Les méfaits de la pollution industrielle se manifestent dans plusieurs domaines et en
plusieurs formes.
- Les conséquences spectaculaires : il s’agit des effets directs provoqués par les effluents
évacués dans les rivières ou dans la mer. Ils se présentent par des mousses flottant ornant les
rivières à la suite d’une évacuation découlant des industries des pâtes à papier en général.
Les déversements des effluents toxiques et des jus sucrés, etc. provoquent la mort des
poissons, la disparition et la modification des végétations marines.
- Les conséquences à long terme : l’évacuation continuelle des effluents dans les milieux
aquatiques conduit à la modification des espèces animales. Par exemple, la truite se
transforme en carpe ou en brème, l’écrevisse en ver de vase,… . Ce phénomène est dû à la
transformation de la nourriture de ces espèces. Les déversements industriels et les dépôts se
formant au fond des rivières contiennent des toxiques sous forme minérale et organique.
Ceux-ci dégagent des nuisances à long terme (changement de la composition de l’eau,
perturbation de la vie des espèces aquatiques comme la disparition des saumons du mainte
rivières de France et d’Espagne (la pollution des eaux p : 62)). Ainsi, l’eutrophisation causée
par la présence de nitrate et de phosphate en abondance accélère la croissance des algues, des
mauvaises herbes, etc. pouvant nuire à la vie des poissons à travers la diminution du taux
d’oxygène dans l’eau.
- Les effets sur les hommes : les déversements des effluents dans les rivières aux
environs peuvent atteindre rapidement la culture de la population riveraine. Ils favorisent des
maladies comme l’hydrique6, la plus meurtrière des manifestations da la pollution des eaux
selon Jean-Bernard Leroy dans « la pollution des eaux ». Certaines substances chimiques
provoquent des effets cumulatifs dans l’organisme humain. Les matières toxiques attaquent
les tubes digestifs et provoquent des diarrhées graves et douloureuses (ex : le saturnisme ou
coliques de plomb, une sorte d’intoxication). D’autres s’accumulent dans l’organisme et ne se
manifestent qu’après un certain temps. Ainsi, dans les milieux de travail, des maladies
professionnelles atteignent les travailleurs en contact avec les substances toxiques (mercure,
arsenic attaquent directement les systèmes nerveux ; les nitrates peuvent provoquer des
troubles respiratoires, etc.) si les marges de sécurité sont fragiles.
23
- Conséquences économiques : l’épuration des effluents exige un investissement solide
pour certaines industries. Le coût du traitement est très important (traitement complet dépasse
le 1F/m³ (pollution des eaux p : 71)).
Pour toutes les industries utilisant une grande quantité d’eau, l’épuration des eaux
usées est une dépense supplémentaire en investissement et en exploitation. De plus, ce coût
atteint les consommateurs à travers les prix d’après l’explication la première section.
En particulier, les produits labélisés sont les plus touchés par cette affectation de prix. Ils
coûtent assez chère pour compenser les services environnementaux effectués par l’industrie.
• Traitement de la pollution
− Analyse du traitement des effluents industriels
Le traitement des effluents industriels dépend de chaque industrie. Les eaux usées
industrielles sont différentes, les eaux usées d’une usine pharmaceutique sont distinctes de
celles d’une fabrication de fromage. En effet, il doit tenir compte du DBO/DCO pour savoir le
type de traitement à effectuer. Suivant ce rapport, plus il est faible, plus l’effluent contient
beaucoup de substance chimique et le traitement est assez complexe et met en jeu des diverses
réactions spécifiques. Ainsi, si ce rapport est plus de 0,35, l’effluent est plus facile à traiter. Il
s’agit d’un traitement biologique et facile à exploiter. De plus, la caractéristique des
traitements varie en fonction des perfectionnements de la technique des usines. Pour le cas
des usines agro-alimentaires, d’après les recherches concrétisées par la thèse de M.Mesnier
soutenue le 22 janvier 1982, il a montré l’intérêt d’introduire des enzymes industrielles pour
faciliter l’attaque des particules d’amidons.
Concernant les traitements des pollutions induites provoquées par le déversement des
eaux usées, le plus important est la séparation des boues et de l’eau épurée dans le décanteur
et l’évacuation des boues résiduaires provenant du traitement des eaux usées. L’incinération
des boues est l’un des méthodes pour éliminer les effluents. Cependant, l’incinération
technique exige un très lourd investissement. De plus, elle engendre d’autre pollution
atmosphérique pouvant causer d’autres problèmes comme les maladies pulmonaires. La
création de décharge est aussi un moyen pour gérer les effluents. Cette technique prend en
considération les traitements des résidus. Elle est la moins onéreuse par rapport aux autres
techniques de traitement des effluents. Par contre, l’élimination des substances toxiques n’est
pas définitive. Le résidu des effluents s’infiltre dans le sol où se situe la décharge. Les
substances toxiques et dangereuses comme les cyanogènes peuvent subsister plusieurs années
dans le sol.
24
Encore une autre technique, la solidification des boues, elle s’agit de la combinaison
du traitement physico-chimique et le traitement biologique. Cette solidification permet de
freiner les éléments indésirables.
25
L’utilisation de ces produits halieutiques par l’homme peut favoriser des maladies (comme
l’intoxication alimentaire) à travers les micro-organiques concentrés de ces produits même. A
titre d’exemple ; les organochlorés (toxiques), hydrocarbures (donnant au produit le goût de
pétrole), etc.
Les crustacés et les coquillages sont des vecteurs au toxique, soit par le biais de la
chaine alimentaire au long de laquelle il peut y avoir un phénomène de concentration des
polluants soit par leurs absorptions directes des toxiques. Ces toxiques proviennent des
métaux lourds et les corps organiques rejetés à la mer.
Etant donné les conséquences désastreuses causées par les rejets des polluants, des
luttes contre les pollutions marines méritent d’être soulevées. La gestion des eaux usées
comportant des produits chimiques provenant des industries comme les produits pétroliers, les
pollutions thermiques, etc. est la plus concernée. Le traitement des effluents est l’un des
moyens pour atténuer l’intensité des polluants propagés dans la mer. Il s’agit d’un traitement
des eaux usées dans le but de satisfaire toutes les normes de qualité d’eaux désiré. En effet,
son coût est en fonction de la qualité d’eau souhaitée (ex : un fleuve côtier recevant des
effluents industriels). L’évacuation des effluents par le biais d’une immersion au large est très
utile pour les industries émettant des polluants toxiques. Elle concerne les produits chimiques
de toxicité très élevée comme les résidus de traitement de minerai, les toxiques dégagés par
les métaux lourds, etc. La mise en place d’une aquaculture est aussi un moyen de réduire
certaines pollutions (pollutions domestiques). Ainsi, l’étendue importante exigée par
l’installation d’une ferme d’épuration-élevage réduit la surface infectée. La protection des
parcs de conchyliculture est utile pour obtenir la stabulation en eau pure des coquillages.
L’étude exige la disparition des entérobactéries de deux à cinq jours de l’exécution.
L’obtention d’une eau de stabulation pure se fait soit par chloration suivi d’une déchloration
soit par ozonisation à échelle industrielle.
Bref, nulles ne sont les industries produisant aucuns déchets. Le plus important est de
savoir et pouvoir gérer et limiter les nuisances qu’ils apportent dans le temps et dans l’espace.
26
2. Stratégies environnementales
27
• L’analyse cout-avantage
L’analyse cout-avantage est un outil de l’EIE permettant de calculer les coûts et
avantages engendrés par le projet. Elle donne un accès aux informations permettant de
comparer monétairement les gains sociaux du projet.
En effet, cette analyse économique s’élargie sur l’évaluation monétaire des impacts
négatifs et positifs de l’environnement. Selon P.MERAL et al (2005), docteur en science
économique, afin d’identifier les gains ou les pertes engendrés par un projet ; l’ACA consiste
à actualiser les séries de coûts et avantages s’échelonnant dans le temps en utilisant un taux
d’actualisation pour pondérer les flux provenant des périodes différentes.
Ainsi, la valeur actualisée nette est obtenu. Elle permet d’avoir les coûts et avantages
nets du projet. Il est à remarquer que les avantages sociaux et économiques doivent être
toujours supérieurs aux coûts du projet.
Avec,
r : taux d’actualisation
t : période considérée
Remarque : plus le taux est élevé plus la valeur actualisée est faible.
28
équitable les coûts subisses par le projet et les dommages engendrés par ce dernier. Secondo,
dans l’ACA, les impacts au niveau social et écologique sont plutôt délaissés. L’ACA se
focalise sur l’évaluation financière ; sur les coûts et bénéfices des investisseur au cours du
projet.
De ce fait, l’analyse des coûts et avantages sociaux et environnementaux sont mises à l’écart.
Encore, leurs analyses sont encore complexes et coûteuses en matière technique, humaine et
temporelle.
Malgré les difficultés dans l’évaluation des impacts environnementaux, la prise en
considération simultanée des enjeux sociaux, économiques et écologiques est primordiale.
En effet, la mise en place des politiques et stratégies nationales ainsi
qu’internationales est nécessaire pour établir l’harmonisation de ces enjeux.
29
90% de la moyenne des Etats membre de la communauté comme la Grèce, Irlande, Espagne,
etc.
8Identique au principe pollueur-payeur et les couts sont partagés entre les consommateurs et les
producteurs
9Durant le cycle de vie d’un produit, ce produit possède un impact limité sur l’environnement.
30
L’une des politiques environnementale est la sensibilisation et l’éducation
environnementale. Elles sont appliquées sous différents formes. Les programmes scolaires,
comme le programme de WWF concernent l’éducation relative à l’environnement au niveau
de l’école d’éducation de base avec le MINISEB.
Les sensibilisations à travers les médiats (des programme dans la Radio Télévision
Malagasy assistés par la Ministère de l’information (MININFO)) permettent la population de
valoriser l’environnement. Les formations de la population comme le cas de l’EASTA
consistent à une formation gratuite pendant 5ans chargé par la MINISUP.
Les informations concernant l’environnement permettent de cadrer les projets dans
leurs calculs économiques et leur permettent d’avoir des comportements rationnels dans leurs
exploitations.
Redevance
La redevance est qualifiée dans les instruments incitatifs mais il représente aussi des
taxes concernant les coûts écologiques et sociaux.
. Taxe causale représente monétairement les coûts sociaux et les coûts écologiques.
Comme il est difficile d’évaluer monétairement la valeur de l’environnement, la fiscalité est
l’un des moyens pour mesurer cette valeur.
. Taxe incitative joue à travers les prix. Une hausse de prix engendrée par cette taxe
favorise un changement du comportement des acteurs économiques. Ce changement met en
évidence le respect de l’environnement. L’objectif de cette taxe est de conduire les acteurs
économiques à éviter les dommages environnementaux plutôt que de payer la taxe. En effet,
le montant de la taxe est donc en fonction de cet objectif.
31
Conclusion du chapitre 1 :
Ces analyses théoriques concernant les externalités affirment l’importance de la
prise en compte des effets externes des industries vis-à-vis des riverains. Cette prise en
considération se fait soit par l’intermédiaire de l’autorité publique, à travers les taxes (théorie
de Pigou), soit par une simple négociation entre les partisans (théorie de Coase). Par la suite la
valorisation de l’environnement en commençant par les industries opte une nouvelle vision
sur l’environnement et le développement. L’analyse des stratégies environnemental est un
appuie pour affermir cette vision à travers des instruments incitatifs et des sanctions.
Ainsi, les règlements et les stratégies adoptées par l’Etat ou par les particuliers
forgent les comportements des agents en matière de l’environnement. L’exploitation des
ressources naturelles se fait de manière rationnelle. La gestion des pollutions se perfectionne
de plus en plus. En projetant ces comportements pour un pays tout entier, l’industrialisation
ne serait plus une contrainte pour l’environnement.
Actuellement, Madagascar commence progressivement à avoir des industries
dégageant des pollutions de grande masse. Comme le cas de l’industrie textile, elle est l’une
des industries produisant des effluents dangereux du pays. Cependant, des stratégies et
politiques environnementales sont adoptées comme les PE-I-II-III, PNAE, des Guides, etc.
pour atténuer la propagation de ces effluents.
32
CHAPITRE 2 : ETUDE DE CAS : INDUSTRIE DE TEXTILE DE
MADAGASCAR
33
Introduction du chapitre 2:
A Madagascar, la pollution est l’un des problèmes le plus alarmant en particulier
dans les zones urbaines. D’après le Programme Environnemental III ou PE-III, ce phénomène
prend part à des activités industrielles négligeant les impacts et nuisances environnementaux
dérivés. L’intégration de la dimension environnementale dans le développement sectoriel
semble encore insuffisante. L’industrie de textile est considérée comme la plus polluante en
matière d’eau usée. Cependant, elle est l’une du moteur de croissance du pays (en matière
d’emploi, PIB, PNB). De ce fait, l’élaboration des politiques et stratégies environnementales
est primordiale afin de conserver cette production et cette croissance à long terme.
Cette étude de cas contient deux sections bien distinctes. La première section s’agit
du contexte historique du secteur textile de Madagascar. Elle est caractérisée par l’analyse de
la pollution des eaux industrielles, la détermination des politiques industrielles pour mieux
gérer ces pollutions ainsi que les dispositifs de lutte contre ces pollutions. Quant à la
deuxième section, elle se focalise sur l’analyse de l’efficacité des politiques
environnementales en matière de gestion des eaux usées. Cette section évoque les atouts et les
handicaps de ces politiques.
34
Section I : contexte historique
La production dans le secteur textile exige une quantité massive d’eau dans la
préparation des fibres et d’autres matières premières ainsi que des divers lessivages. Comme
affirme la théorie d’optimum de Pareto : « il n’est plus possible d’augmenter la satisfaction
d’un agent sans diminuer celle d’un autre ». Pour avoir des tissues, il faut des matières
premières (fibre, coton, sisal, etc.) et des ressources naturelles (eaux, électricité : la
consommation annuelle moyenne en électricité de COTONA est de 37000000Kwh, etc.) pour
les produire. Pourtant, le secteur textile contribue dans l’accroissement de la valeur ajoutée
nationale. D’après, le profile national sur la gestion des produits chimiques à Madagascar ; en
1998, la croissance de Madagascar est basée sur celle du secteur secondaire en particulier le
secteur industriel. Ce dernier a fournie 71,4% d’emplois (170000 personnes environ) et 68,1%
de valeur ajoutée dans le secteur secondaire. De plus, le taux de croissance de ce secteur a
atteint 4,7% en 1997 et 5,3% en 1998, ainsi, sa contribution dans le PIB est de 12,8% et
12,5% pour les deux années respectives. Concernant la branche de l’industrie de textile, elle
constitue 26,9% de valeur ajoutée. Elle est l’une des branches génératrice d’emplois outre
l’agro-industrie, les industries alimentaires et de boisson.
Cependant, le secteur textile est l’un des secteurs générant des impacts
environnementaux majeurs si certaines mesures ne sont pas prises.
35
- Les problèmes environnementaux liés au secteur textile
Le problème principal du secteur textile tourne autour de la pollution des eaux ainsi
que sa gestion pour qu’elle ne cause pas des nuisances au riverain. Ces eaux usées sont issues
de tous les stades de fabrication:
. Préparation des fibres comporte des lavages de laine, des rouissages du sisal, du
chanvre et du lin.
. Fabrication des fils et filés ou filature ; la principale action dans cet étape est le
nettoyage des fibres. Ce nettoyage engendre des pertes composant des charges polluantes
pour les eaux de procédé.
. Concernant les tissages, tricotages, maille ; l’utilisation de l’amidon ou polymères
synthèses peuvent provoquer une DBO très élevée.
. L’ennoblissement est le stade dont l’utilisation des produits chimiques est très forte.
Les eaux résiduaires comportent obligatoirement des composantes chimiques comme les
colorants, adjuvants, véhiculeurs, etc.
. A propos des autres activités, suivant les besoins des consommateurs, les lavages des
confections favorisent des sérieux problèmes. La biodégradabilité des polluants est différente
et favorise une difficulté au niveau de l’épuration.
Non seulement dans la fabrication que la nuisance se manifeste mais aussi au niveau
de l’implantation des industries.
A Madagascar, l’installation des industries est l’un des problèmes majeurs aggravant
la propagation des pollutions. Certaines industries s’installent dans des milieux non
appropriés. Des industries s’implantent aux pleins milieux des zones urbaines. Les pollutions
dégagées par ces industries (en particulier les industries textiles) provoquent des nuisances
pour les riverains. Les effluents, les déchets solides et gazeux touchent la population aux
environs et génèrent des impacts environnementaux pesants.
36
Ainsi, ces pollutions entravent de nombreuses activités comme la pèche et favorisent
un abaissement de la qualité de l’eau de la mer. Les toxiques dispersant dans la mer peuvent
nuire la santé des riverains (maladie de la peau, intoxication alimentaire, etc.) et diminuent la
productivité en relation avec la mer (stock de poisson dans les zones infectées). Encore, les
conséquences cumulatives de ces pollutions peuvent atteindre les activités touristiques et la
croissance économique du pays.
2. Politiques industrielles
Durant la première république (1960-1972), la politique économique de Madagascar
dépend entièrement de l’extérieur. Le développement des opérations agricoles, des industries
et des infrastructures est considéré comme priorité. Cependant, l’économie de cette république
a tendance à ralentir. Dans le rapport national sur l’environnement et de développement, le
PIB n’a jamais dépassé de 1%. Ainsi, la relation entre le secteur agricole et industriel est
limitée. La deuxième république (1975-1987) est marquée par la libéralisation de l’économie
avec l’application du PAS. Cette situation a baissé brusquement l’économie Malagasy comme
le déséquilibre permanent de la balance des paiements, une inflation flagrante (7% en 1978 et
20% en 1992), la diminution du revenu réel par habitant, l’accroissement de la dette (89
millions de dollars US en 1970 et 3377 millions en 1987), etc.
Ces différents problèmes ont favorisé le ralentissement voir la diminution des
activités importants du pays (30% pour les investissements, 23% pour les activités industriels,
etc.). Dans cette détérioration sans cesse de l’économie Malagasy, l’appauvrissement de la
population s’empire de jour en jour. Ainsi, cette situation s’accompagne à la dégradation
massive de l’environnement. Concernant les ruraux, plus ils sont pauvres, plus leurs recours
nocifs à l’agriculture sont importants comme l’application des cultures sur brulis, etc. De plus
l’exploitation de la nature se fait de manière barbare. A propos de la pollution industrielle, la
gestion rationnelle de l’environnement est encore négligée. Les rejets des effluents non traités
accompagnés des rejets des solides et liquides toxiques dans les milieux aquatiques pour la
plupart des industries Malagasy représentent encore le manque de stratégie et politique ferme
concernant la gestion de l’environnement. Ce dernier est aussi un indicateur de la pauvreté
(faiblesse de l’Etat au niveau de la règlementation).
La dégradation continuelle de la nature est la raison de la sonnette d’alarme dans les
années 80. Les Malagasy commencent à se rendre compte de la valorisation de
l’environnement et à mettre en valeur sa conservation.
37
Madagascar était entré dans des conventions internationales pour la protection des
ressources naturelles et s’est associé à de nombreux programmes internationaux comme
l’UNESCO dans les années 60.
Ce n’est qu’en 1984 que la stratégie Malagasy pour la conservation et le
développement durable ou SNC et la commission nationale de conservation pour le
développement (Décret n°84-445 du 14 décembre 1984) sont créés. En 1985, le CNCD
structurant la mise en œuvre de la stratégie est né, en 1987-1989, le PAE était élaboré et en
1990, la charte de l’environnement loi n90-033 promulgué à Antananarivo le 21 décembre
1990 est sortie dont la préoccupation de l’environnement représentait la priorité de l’Etat.
38
Ces différents principes sont sous de nombreuses conditions. Ces dernières sont
fondées sur le dynamisme du cadre institutionnel basé sur la responsabilité de préserver
l’environnement. Le désengagement de l’Etat au niveau de la préservation des ressources
naturelles est primordial dans ces conditions. L’Etat joue un rôle d’incitateur et évaluateur à
travers les politiques environnementales et les suivis d’évaluation par le biais de l’ONE. De
ce fait, les opérateurs privés, associations d’usagers, ONG, etc. sont responsables de la mise
en valeur de ces ressources (application de la négociation inter-agents de COASE). Par
ailleurs, l’amélioration et le renforcement des outils d’évaluation de l’environnement facilitent
les suivis et l’application de la politique de l’Etat et permettent d’agir au moment opportun.
Ainsi, afin d’atteindre une croissance à travers la mise en valeur de la nature, il est important
de définir la politique visant à analyser les besoins réels de la population en terme
d’exploitation de l’environnement (ex : terre, eau, forets, etc.). L’établissement de cette
politique est aussi dans le but de renouer la relation existant entre l’homme et son espace en
réglant les problèmes fonciers, la protection de l’environnement, la gestion des pollutions, etc.
Le PNE est cadré par des diverses institutions comme ; le Conseil National de
l’environnement ou CEN étant un organe indépendant à caractère consultatif. La Comité
Interministérielle pour l’Environnement ou CIME garanti l’intégrité et la gestion de
l’environnement pour le développement durable. Le Ministère chargé de l’environnement
exerce la coordination de la politique par le biais des activités d’orientation tout en visant
l’intérêt général.
L’ONE assure l’exécution de la politique de gestion de l’environnement et le PNE.
Les agents d’exécutions occupent les activités et les opérations sur terrain et les opérateurs.
39
Il y a la protection des patrimoines biologiques (parcs, réserves, forêt, etc.), la lutte
contre le déboisement et l’érosion des bassins versant.
Ce programme environnemental dispose sept principes particuliers :
. Protection et gestion de la biodiversité à travers le renforcement du réseau des parcs et
des réserves naturels comme Andasibe, etc. dans le but d’établir un tourisme écologique.
. Sensibilisation de la population au niveau de la conservation des sols, agroforesterie,
reboisement et d’autres actions de développement rural dans les zones prioritaires.
. Etablissement d’un SIG (système d’information géographique) et des cartographies
dans les zones touchées par le programme.
. Renforcement de la sécurité foncière par le biais d’un triage des terres situées dans les
zones priorisées par le programme.
. Insertion de l’éducation environnementale dans les programmes d’éducation scolaire
et formation des populations.
. Recherche sur l’environnement concernant les systèmes terrestres et les côtiers marins.
. Mise en place des cadres institutionnels tels que le SINE (Structure Institutionnelle
Nationale pour l’Environnement), CNCDD (Commission Nationale de Conservation pour le
Développement Durable), ONE, etc. établissement de procédure d’EIE, des suivis
d’évaluation, des études.
Le PE-I est un programme n’étant pas tout à fait parfait. Il possède des failles
amenant à un autre programme.
La fragilité du cadre macro-économique accompagnée de l’instabilité politique du
1992 est l’une des raisons affectant les résultats de PAE dans ce programme. Ainsi, ce dernier
est très formel en particulier au niveau de la mise place des institutions spécialisées, des
divers programmes d’action. Cependant, pour assurer la protection et la gestion de
l’environnement, il est nécessaire d’adopter une politique permettant facilement d’atteindre un
objectif bien défini. Il s’agit d’une politique aisée que toutes les personnes concernées par le
programme puissent l’appliquer. De plus, l’objectif est trop général dans le programme PE-I
surtout au niveau des institutions, etc. Les activités du PAE se dispersent dans tout le
territoire. En effet, les suivis sont insuffisants et rendent bancales ces activités.
Tous ces failles sont corrigées et comblés dans le PE-II. Il comporte la deuxième
tranche du PAE. Le PE-II est un programme d’appuis du PE-I. Il renforce les actions menées
du PE-I et assure la continuité ainsi que la consolidation des acquis. Ainsi, il assure le
transfert de l’approche programme en approche projet.
40
Ce programme se repose sur deux objectifs bien distincts : accroitre l’utilisation
durable des ressources naturelles (sol, couverture forestière et la biodiversité dans les zones
cibles) d’une part. Assurer la gestion des ressources naturelles et environnementales à travers
l’établissement des diverses conditions (application d’une politique de décentralisation de
compétence, services publics entre la collectivité territoriale et l’Etat, etc.) d’autre part.
Comme le PE-II est un programme d’appuis du PE-I, les principes du programme restent
inchangés. De nombreux résultats sont attendus dans ce programme :
. Gestion durable des ressources naturelles dans les zones rurales (eau, sol, etc.).
. Gestion de l’écosystème forestière par la communauté.
. Consolidation des aires protégées par le biais des réseaux nationaux.
. Etablissement des coordinations et système d’évaluation opérationnelle à travers les
cadres juridiques et règlementaires.
Cependant, la réalisation de ces projets sont encore rude vu la situation
environnementale de Madagascar. Les problématiques de l’environnement sont assez
profondes et complexes. De ce fait, ils ne permettent d’exécuter convenablement le
programme. De plus, le programme est assez compliqué pour la plupart des zones cibles
(zones périphériques). Cette situation rend leur approche au niveau de son accomplissement
encore plus difficile.
La troisième tranche du programme est présentée par le PE-III. La mise en œuvre de
la troisième phase du PAE est conditionnée par les contextes politiques, économiques,
sociaux et mondiaux.
Au niveau politique, elle est généralisée par l’intervention de l’Etat en matière
environnemental à travers l’adoption des chartes10. Ces chartes sont considérées comme des
lois de l’Etat, en vue d’une meilleure gouvernance dans la gestion de l’environnement au
niveau du pays ainsi que la mise en évidence de la décentralisation. Sur le plan économique,
la fragilité de l’économie s’est répandue dans plusieurs domaines. La croissance économique
est plus lente que la croissance démographique. Ainsi, la pauvreté extrême de la majorité de la
population confirme cette fragilité.
41
La difficulté du décollage économique se manifeste au niveau du secteur rural
(besoin de changement de mentalité, moyen de production, etc.) et de l’influence en pauvreté
dans les zones urbaines (perte d’emploi, baisse du pouvoir d’achat, etc.). Pour réduire la
pauvreté au milieu rural et accélérer le développement, il est important de mettre en œuvre un
programme environnemental axé sur l’étude des impacts économiques des investissements
publics sur l’environnement en vue de satisfaire l’intérêt publics.
Concernant le contexte social, l’accroissement de la population aggrave la
dégradation de l’environnement.
La société civile joue un rôle important dans la conservation de la nature. Cette
dernière dépend de la gouvernance et l’application des lois et règlements et la prise de
décision à Madagascar. Au niveau mondial, la mondialisation représente un impact signifiant
au niveau de l’environnement de Madagascar. D’une part, la délocalisation des industries
polluantes (zones franches,…) dans les pays pauvres comme Madagascar est une grande
menace sur l’environnement (changement climatique, accroissement de l’effet de serre,
propagations des effluents industriels,…). D’autre part, l’ouverture de Madagascar sur
l’extérieur le permet d’obtenir des divers financements et instruments pour subvenir des
projets et activités de gestion durable des ressources naturelles et environnementales.
42
. L’ « empowerment » ou habilitation et responsabilité ; la bonne gestion de
l’environnement à long terme est sous le responsable de la communauté, la population,
l’institution et les secteurs industriels. Le PE III participe dans le renforcement du processus
de la valorisation de l’environnement à Madagascar.
L’absence d’une politique et stratégie de gestion et d’action environnementale
adéquate reste la problématique majeure à Madagascar.
- Stratégies environnementales
De nombreuses entités et des organisations tentent d’élaborer des stratégies en vue
d’atténuer la dégradation de l’environnement.
La stratégie nationale pour la gestion des pollutions établie par le ministère de
l’environnement et des forets évoque quelques principes de base concernant la stratégie de
gestion de la pollution. Ils sont composés de la prévention, de l’intervention, de suivi et
contrôle ainsi que de la gestion intégrée.
. La prévention consiste à l’atténuation et limitation des résidus de certains polluants
dans l’environnement (effluents industrielles, des déchets toxiques non purifiés, etc.). Elle se
focalise sur l’élimination et la minimisation des déchets industriels et non industriels.
. L’intervention concerne le rôle fondamental de l’Etat sur l’environnement. Cette
intervention touche en particulier la coordination et mise en cohérence des mesures et
instruments existant. Ainsi, elle se réalise par l’emplacement d’un comité de gestion de
plainte, d’un organisme dotant d’un pouvoir d’arrêter les activités autrices de pollution, etc.
. Le suivi et contrôle dépendent de l’ampleur de la pollution (pollution industrielle). A
titre d’exemple, au niveau des bassins versant, s’il s’agit des comités du bassin, l’entité est
définie par le code de l’eau. Ainsi, l’inspection exige des recherches approfondies,
d’expertise, d’enquête, d’investigation concernant les phénomènes de pollution et conforme à
la disposition des décrets d’application. Concernant les industries à Madagascar, les suivis et
évaluations des impacts environnementaux sont à la charge de l’ONE.
. La gestion intégrée établie des mécanismes formels permettent aux décideurs de
commenter sur les mesures et plan d’action mis sur la pollution et sur la mise en œuvre des
autres secteurs.
En ce qui concerne l’industrie de Madagascar, tous les activités industriels sont
obligatoirement soumis à une EIE selon le décret MECIE et loi 99.021. Cette étude permet
d’évaluer les impacts environnementaux.
43
En effet les préservations de l’environnement sont cadrées et issues de cette étude, en
particulier concernant la lutte contre les pollutions industrielles. Des axes stratégiques sont
adoptés pour orienter cette lutte. Dans la stratégie nationale pour la gestion des pollutions du
Ministère de l’Environnement et des Forets, trois axes bien différents sont établies pour
accomplir cette lutte.
Le premier axe comporte la prévention de la pollution dont l’objectif est de réduire
les sources des pollutions. Cet objectif s’intéresse à la production des déchets et leurs
traitements comme la valorisation des déchets par le biais d’un recyclage, détoxication des
déchets liquide et solides dangereux, d’une mise en œuvre du principe pollueur-payeur,
d’autorisation des déversements des eaux usées, etc.
L’amélioration du système de surveillance est l’un des objectifs de cette prévention.
Elle s’effectue à travers la mise en place des comités de gestion des bassins versant et de
gestion de plainte, des centres d’information composant des systèmes d’information détaillée
liée à la pollution, etc. L’efficacité de ce système de surveillance est assurée par le
renforcement des instruments légaux (application des textes règlementant la gestion des
pollutions comme les normes environnementales sur la pollution, etc.), renforcement des
services chargés des suivis et contrôles comme l’ONE, etc. renforcement des capacités
d’auto-surveillance des industries. Quant au troisième objectif, il s’agit de la mobilisation des
parties prenantes à travers la circulation des informations (par des centres d’information et de
documentation) et leurs contributions à la convergence d’opinion entre la collectivité, les
autorités gouvernementales, industriels sur la priorisation de l’environnement (interview,
information du public, etc.).
Le deuxième axe représente l’atténuation des impacts de la pollution. Pour réaliser
cet axe stratégique, deux objectifs s’imposent ; le renforcement des institutions et des
organisations chargées de la protection et des recherches en matière de pollution et la mise en
place des systèmes d’information accessibles et actualisés d’une part. L’organisation des
réponses concernant les infrastructures et les structures pouvant provoquer des risques
environnementales (pouvant engendrer des pollutions, accidents, etc.) d’autre part.
Quant au troisième axe, il s’agit de la gestion de cohérence de pollution. Cette
gestion s’effectue à travers la mise en relation des différentes politiques, des instruments
juridiques et règlements ainsi que la coordination des actions à différents niveau de
gouvernance. Dans l’exécution des actions de gestion des pollutions, en particulier les
pollutions industrielles, il est primordiale de définir clairement les responsabilités de chaque
partie prenante.
44
Ces parties sont composés des pollueurs et des pollués, la collaboration entre les
ministères (ex : environnement et industrie) et les partenariats (dans les actions
environnementales visant à gérer les pollutions).
La mise en œuvre de ces trois stratégies repose sur des dispositifs bien définis. Le
mécanisme de financement est une mesure d’appuis dans la préservation de l’environnement.
Premièrement, concerne la mobilisation des ressources financières pour effectuer des
investissements (construction des centres d’information et de regroupement, etc.) et des
fonctionnements dans le but de gérer la pollution. L’application du mécanisme de
financement fondée sur le principe du pollueur-payeur est l’un des moyens plus efficace pour
contrôler les pollutions. Ce principe est basé sur des instruments économiques et financiers.
Tels sont les exemples ; les taxes, les subventions, les fiscalités, les dispositions des
investissements axées sur les exigences environnementaux (installation des industries,
exploitation minière, etc.), les fonds de gestion de l’environnement, les financements
extérieurs (ONG, etc.). Ainsi, la liberté des services publics dans la proposition des solutions
économiques doit être respectée pour obtenir l’équité, la pérennité et la qualité en matière de
l’environnement.
Deuxièmement, la mesure de décentralisation et déconcentration concerne
particulièrement la gestion participative décentralisée des pollutions environnementales (au
sein des régions et communes). Les communes sont responsables de la gouvernance de leur
propre environnement à travers des commissions locales d’information.
Troisièmement, le renforcement de capacité s’agit d’une capacité technique dans les
constructions des infrastructures, des équipements de gestion de stockage et d’élimination des
substances toxiques. D’autre parts il concerne les ressources humaines par le biais de la
sensibilisation, de l’éducation et au niveau de la responsabilité des décideurs, législateurs,
opérateurs économiques dans le processus de gestion des pollutions industrielles ou non
industrielles.
Quant à la quatrième mesure, elle comporte le développement de partenariat au près
des publics et privés ou PPP afin de assurer l’efficacité de la gestion avec cohésion de la
gestion des pollutions. Ce PPP assure la pérennisation du système de gestion en matière de
l’environnement, du côté des opérateurs privés, il motive les entreprises privées dans la
professionnalisation du secteur de gestion des pollutions. Ceux à travers la facilitation des
crédits et la mise en place des appuis institutionnels dans la création des entreprises de gestion
des pollutions (déchets industriels, etc.).
45
Remarque : l’efficacité11 et l’efficience12 de ces diverses politiques et stratégies
environnementales demandent une implication de tous les parties prenantes (décideurs,
collectivité, acteurs génératrices des pollutions : les industries polluantes). Cette implication
est dans le but de mettre en valeur les problèmes de pollution. Les informations sur les
problèmes environnementaux doivent être accessibles à tous. La population peut prendre des
décisions et d’avancer des suggestions sur les problèmes de pollution à travers ces
information(en particulier concernant les industries situées dans les zones populaires).
Autant, l’équilibre entre les instruments économiques et règlementaires.
Les règlements contrôlant les pollueurs (à travers des sanctions ou des amendes en
cas de non-respect des règles) doivent être en équilibre avec les revenues consacrés par les
industries polluantes pour financer les activités de contrôle de la pollution. Par contre, selon le
Guide pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental pour un projet du secteur
textile élaboré par l’ONE, le secteur textile et confection malagasy ne possèdent pas de carde
fiscal ni douanier spécifique.
46
Pour les mesures spécifiques, elles intègrent des technologies plus proches. Elles comportent
l’atténuation des émissions des pollutions à la source et l’économie des matières premières.
Pour éviter des exploitations abusives des ressources naturelles (coton, fibres
animales et végétales, etc.), il est primordial d’adopter des mesures pour atténuer ces
exploitation. Ainsi, l’émission des pollutions dégager par les industries (effluents, gaz, etc.)
est minimisée à travers ces mesures et les utilisations des produits non polluantes comme
l’utilisation de l’énergie éolienne, etc. et le changement des technologies (des technologies
permettant de diminuer les pollutions ex : utilisation des machines filtrant les fumés, des
épurations des eaux usées, etc.).
Les industries textiles à Madagascar sont soumises à des enquêtes au niveau de la
description des activités du projet. Selon le Guide EIE Textile, cette description est composée
de :
. la présentation et analyse des alternatives possibles et la présentation de l’alternative
choisie comme le choix de la technologie mise en œuvre,
. la description des procédures de fabrication ou de production, description des matières
premières et d’autres produits utilisés (mode de transport, stockage, manutention, etc.),
. liste des équipements, consommation d’énergie (COTONA consomme en moyenne
37000000kwh par an),
. consommation en eau (dans l’étude de mise en conformité de la société COTONA,
elle consomme 1500m³ d’eau en provenant du JIRAMA et 127m³ dans le château d’eau),
. pollutions et nuisances (présentation des éléments polluants émis lors du
fonctionnement de l’infrastructure, points de rejet des pollutions, évaluation des pollutions
émises par le projet, etc.),
. intégration du projet dans le milieu local (modification des paysages après insertion
du projet dans le site, analyse des données sociales, culturelles et économiques traditionnelles,
prévision de modification des modes de vie de la population riveraines, etc.),
. sécurité (prise en compte des risques et prévention d’accident, prise en compte des
vibrations, des fumées, odeurs, etc.).
Quant aux dispositifs au cours du processus d’existence des industries de textile à
Madagascar, il comporte trois mesures bien distinctes. La mesure préventive concerne
particulièrement l’administration et les promoteurs. L’administration adopte un comité de
suivi et évaluation des impacts.
47
Quant aux promoteurs, ils surveillent et estiment les impacts pouvant causer ses
activités, sensibilisent leurs employeurs concernant les équipements et les produits. Ainsi, ils
informent la population riveraine sur la qualité des effluents sortant de l’usine afin que cette
dernière puisse les utilisés ou non.
Pour la mesure d’atténuation, elle s’intéresse à l’administration, les promoteurs et
population locale. La première détient comme rôle de vérifier l’efficacité des mesures
d’atténuation, rectifier le cahier de charge suivant les besoins (ex : prise en compte des
plaintes posés par les riverains) et informer les concernés sur les résultats du suivi et
évaluation. Les promoteurs mettent en marche les prescriptions du cahier de charge
environnemental et signalent l’administration en cas de difficulté. Quant au dernier acteur, il
alerte l’administration en cas de non accomplissement des promoteurs par rapport au cahier de
charge.
En ce qui concerne la mesure d’accompagnement, elle concerne l’administration, les
promoteurs et la population locale. Selon l’article 32 du décret MECIE, l’administration
assiste les communes à renforcer leurs compétences en matière d’environnement. Pour les
promoteurs, ils désignent un ou plusieurs responsables environnementaux pour restaurer
l’environnement. La population locale met en place une structure pour signaler les nuisances
environnementales aux autorités.
Du point de vue technique, les industries de textiles disposent des mesures en matière
de conservation de l’environnement et la gestion des pollutions.
Les conditions satisfaisantes pour les projets d’eaux résiduaires sont composées des
prescriptions générales relatives à ces projets d’épuration et évacuation des eaux résiduaires.
Le Ph de l’effluent situé entre 5,5 et 8,5 et la température des effluents ne doit pas dépasser le
30°C ; les rejets des substances favorisant des odeurs, des saveurs et des colorations
anormales dans les eaux naturelles, des composés cycliques hydroxylés,… sont fortement
interdits.
Concernant la prescription complémentaire, elle s’agit de la nature et la charge de pollution
(sa voie d’évacuation, le maximum autorisé pour les matières en suspension ou MES, la
DBO, azote total, eaux résiduaires composant des concentrations en phosphates).
Pour effectuer les choix des meilleurs procédés d’épuration, des enquêtes et études
préliminaires doivent se faire. Les enquêtes doivent tenir compte les besoins accompagnés de
mesure des débits et des composantes de la pollution.
48
Ils exigent les tonnages des matières traités, condition d’écoulement des effluents
(débit, vidanges de boues, etc.), installation des prétraitements existant (substance toxique,
des huiles, neutralisation de certaines eaux résiduaires, etc.), taille et coût d’une station
d’épuration d’un effluent industriel.
Remarques:
. Dans ces mesures techniques, il est important de rappeler que toutes dispositions
doivent avoir un même objectif dont la réduction du volume de l’effluent ou de la charge de
pollution.
. Il est possible de récupérer des substances utiles dans les eaux résiduaires. L’abondant
de ces substances dans les effluents peut accroitre le coût de l’épuration.
Sur le plan socio-économique, l’environnement, l’économie et la société sont
étroitement liés. En effet, la revendication légitime du bien-être d’une manière pérenne de la
population doit être considérée par les industries génératrices de pollution.
Ainsi, la sauvegarde de l’environnement par les riverains doit être récompensée pour
motiver ces derniers (dans le cas de la création des aires protégés).
Afin de gérer convenablement les ressources naturelles, il est nécessaire d’établir une
comptabilité environnementale. Les ressources de l’environnement doivent être inventoriées
recensées et évaluées. Celle-ci, pour pouvoir contrôler la disponibilité des stocks, leurs
utilisations, leurs exploitations et leurs destinations. De plus, les externalités doivent être
évalués afin d’y remédier efficacement ou en profitant plus amplement. Les informations
obtenues peuvent être utilisées dans l’action de sensibilisation.
Pour Madagascar, les dispositifs de lutte contre la pollution industrielle font preuve
de maturité et de mis en valeur de l’environnement. Théoriquement, ces dispositifs semblent
pertinents et sans failles. Cette situation reste envisageable. Dans la pratique, ils présentent
une grande controverse dans la réalisation de ceux-ci. Par contre, certains dispositifs
coïncident aux exigences des industries textiles malgaches et offre des résultats
encourageants.
49
Section II : analyse de l’efficacité des politiques environnementales en matière de
gestion des eaux usées
50
La formation des comités de suivi environnemental régionaux en matière de suivi de la
pollution (nombre des comités) est l’une des priorités de cet axe. L’ONE et le ministère de
l’environnement, industrie, santé, agriculture sont les garants de cette mission. Du côté de la
réduction des pollutions, la mobilisation des parties prenantes est primordiale. Cette
mobilisation se fait à travers des informations et sensibilisations des employés et des autorités
au niveau de la collectivité décentralisée sur les risques des pollutions (atelier de
sensibilisation et d’information organisé). Le ministère de l’environnement, industrie, santé,
agriculture sont à la charge de cette mobilisation.
Troisièmement, il s’agit de l’atténuation des impacts de la pollution. Cet axe vise le
renforcement des connaissances des milieux et des polluants.
Des bases de données fonctionnelles et accessibles sur des principaux polluants du
milieu par le MINENV, agriculture, santé, industrie , les centre de recherche et les secteurs
privés sont mise en place. Des cartographies national des pollutions sont élaborés (eau, air,
sol) par les Ministère chargés de l’environnement, santé, agriculture et de l’industrie, ONE,
CTD, centre de recherche, secteurs privés. Des informations et des données scientifiques sur
l’état de la pollution sont mises en disposition à travers des sites WEB sur l’état de la
pollution.
Une organisation des réponses des plaintes concernant les riverains représente dans
ce second axe. Elle est composée par le comité d’intervention en cas de pollution en place
(comité de gestion de plainte, etc.).
Le MINENV, ONE, CTD, centre de recherche, secteurs privés sont les acteurs
principaux de cette organisation. Le plan d’intervention pour une situation d’urgence est
élaboré par le MINENV, CTD, secteurs privés.
La gestion cohérente de la pollution est la base du troisième axe. Il s’intéresse sur la
cohérence des politiques, des instruments juridiques et règlementaires d’une part.
Des plateformes de concertation sont créées avec la participation de tous les secteurs
avec le MINENV et les ministères concernés d’autre part. La coordination des actions à
afférents au niveau de gouvernance, le renforcement de la gestion décentralisée de la pollution
par l’élaboration d’orientation en matière de gestion des pollutions et de la responsabilisation
des services techniques des communes dans le suivi de la pollution sont importants. Ils sont
sous la responsabilité du MINENV et de l’industrie, CTD et les parties prenantes.
51
En prenant la réalisation de la phase II du plan d’action environnemental de
Madagascar. La mise en œuvre du MECIE permet d’évaluer et de contrôler les dossiers de
l’EIE. 58 dossiers traités dont 29 ont reçus l’avis environnemental avec le plan de gestion
environnemental suivis et contrôlés et 7 des TDR évalués, 7 en cours d’évaluation. Parmi les
29, 7 sont des industries. Le MECIE accède à un développement de compétences au niveau
des bureaux d’étude (BE) et à la cellule environnementale et des communes en matière d’EIE.
Des personnels techniques administratifs du FID, bureau prestataires du FID (6 chefs-lieux de
fokontany), cellule environnemental de 14 ministères sectoriels, communes urbaines et rurales
de Tamatave, Fort-dauphin, Tuléar, Tanà sont dotés de ces opportunités.
Madagascar est un pays n’étant pas encore catégorisé dans les pays industrialisés. En
effet, les politiques environnementales concernant le secteur secondaire rencontre encore
plusieurs lacunes.
52
La plupart des industries situées à Madagascar ne sont pas encore capables de gérer
convenablement leurs déchets. Nombreuses sont les raisons. En premier lieu, la politique axée
sur la gestion des produits chimiques depuis la production, leurs élimination en passant par
leur transport jusqu’à leurs stockages n’est pas encore mise en vigueur. L’accomplissement
des contrôles permanents et des règlementations des rejets mentionnés dans l’annexe 2 : art 25
sur la gestion des effluents liquides engagent un coût trop élevé pour certaines industries de
Madagascar. De plus, les moyens matériaux utilisés pour effectuer ces contrôles sont rares. En
prenant par exemple ; les laboratoires chargés du traitement des échantillons des rejets, ils
sont peu nombreux.
En second lieu, les stratégies élaborées sont difficiles à comprendre surtout dans les
zones rurales. La politique de vulgarisation et d’incitation de la population à protéger
l’environnement sont encore insuffisantes. La sensibilisation sur la préservation de
l’environnement n’atteint pas Madagascar tout entier. Seules les zones cibles des projets de
développement ont le privilège d’octroyer ces éducations environnementales. Concernant le
programme et projet GELOSE, le projet pilote s’agit de Mahajanga et de la basse de
Betsiboka. Quant aux industries, les stratégies de gestion des émissions des effluents toxiques
au niveau de certaines unités de production sont assez complexes (industrie de textile, etc.).
Les industries malagasy ne sont pas dotées d’une formation correspondant aux stratégies de
gestion des pollutions mise en place. Les paramètres nécessaires pour les contrôles et le
traitement des effluents comme les paramètres micro-biologiques, toxicologiques, etc. ne
sont pas encore maitrisés par les industries.
En effet, les industries profitent certaines ignorances pour ne pas respecter les
normes des rejets. L’écoulement des eaux usées ne suit plus les valeurs limites conseillées.
Concernant la troisième raison, la restauration et mise à jour des politiques environnementales
de Madagascar est un peu en retard.
A part les problèmes touchant la gestion des déchets, l’utilisation des ressources dans
ces gestions sont inefficaces. Les instruments économiques utilisés dans les projets visant à
protéger l’environnement ne sont pas appropriés. Il ne s’agit seulement de l’insuffisance des
ressources pour Madagascar mais aussi de la mauvaise gestion. Cette dernière concerne les
outils de gestion de l’environnement (paiement des services environnementaux ou SE,
tarification des eaux, etc.). Le problème au niveau du paiement des SE provoque la
démotivation des acteurs concernés dans la conservation de l’environnement. La motivation
des acteurs de gestion durable des ressources naturelles est l’espoir de la répartition équitable
de l’utilisation durable de la biodiversité.
53
Cependant, aucun mécanisme ou instrument économique dans ce sens n’a été encore
mis en place. De plus, l’absence d’une bonne gouvernance des ressources naturelles accentue
la pression sur les ressources naturelles et les risques de démotivations des acteurs. Les
ressources financières disponibles et prévues pour le secteur environnemental sont aussi
insuffisantes. L’épargne intérieure de Madagascar concernant la préservation de
l’environnement est encore insuffisante. Madagascar devient tributaire de l’extérieure au
niveau du financement pour son développement. Cette situation met en péril certaines
politiques et stratégies environnementale de ce pays. Encore, le système de priorisation dans
la protection de l’environnement n’est pas encore respecté. En effet, les politiques et stratégies
industrielles touchant la gestion des ressources naturelles ne sont pas encore opérationnelles.
Le rapport sur l’état de l’environnement à Madagascar affirme le problème de la
politique d’aménagement des industries de Madagascar. Selon l’INSTAT, en 1995, 48% des
entreprises de Madagascar se situent à Antananarivo. Ce chiffre montre la forte concentration
des entreprises dans les zones urbaines. En effet, une grande menace pourra atteindre la
population riveraine. Actuellement, la zone d’Ankorondrano, d’Anosivavaka, la zone sud
FORELLO sont devenues des zones industrielles très importantes. Toutefois, ces zones se
trouvent dans le plein milieu de la ville.
54
Conclusion du chapitre 2 :
Dans ce chapitre, nous tenant à rappeler que Madagascar dispose des industries
dégageant des pollutions. En prenant le cas de l’industrie textile, elle consomme une grande
quantité d’eau et exploite des ressources naturelles pour les matières premières. Etant donnée
cette situation, des ressources naturelles commencent à être raser. Cependant, l’industrie
textile représente une grande place dans la croissance économique du pays (71,4% d’emploi
et 68,1% de valeur ajoutée). Pour gérer cette opportunité tout en tenant compte
l’environnement, il est primordial de savoir les pollutions industrielles pouvant nuire
l’environnement et d’adopter une politique et stratégie pour les atténuer. Pour l’industrie
textile, la gestion des effluents tant au niveau des eaux douces qu’au niveau des eaux marines
est encore l’un des soucis. Ainsi, afin d’être certain sur l’efficacité de ces politiques et les
dispositifs de lutte à prendre contre les pollutions industrielles, des analyses doivent être fait.
Ces analyses se portent sur leurs atouts et leurs handicapes.
Ce chapitre nous amène à reconnaitre la valeur de la politique et stratégie
environnementale de Madagascar. L’émergence des divers plans d’action comme le PNE,
PAE, etc. arrivent parfois à répondre les problèmes et exigences des industries. Par contre, en
ce moment, nous ne pouvons pas dire que les politiques environnementales de Madagascar
sont parfaites.
55
CONCLUSION GENERALE :
56
L’industrie COTONA dispose un problème environnemental au niveau de
l’épuration des eaux résiduaires. Ainsi, le SUMATEX de sa part favorise des effluents
contaminants les eaux marine de la côte sud de Madagascar. Afin de résoudre ces problèmes,
des politiques industrielles ont été adoptées comme le PNE dont l’objectif est de renouer la
relation entre l’homme et la nature, le PAE concerne la bonne gestion de l’environnement et
rattaché par l’ajustement structurel ainsi que les axes stratégiques effectuées par le MINENV
visant à gérer les pollutions. Ainsi, pour renforcer ces politiques et stratégies, des dispositifs
de lutte contre les pollutions industrielles ont été présentés à travers des mesures situant avant,
pendant et après l’exploitation et l’implantation des industries.
57
Annexes :
58
Liste indicative des mesures générales d'atténuation
MILIEU PHYSIQUE
59
production, étanchéité des cuves,
cuvettes, bacs, sacs et réservoirs de
stockage)
Installer un dépoussiéreur ou un
système d’épuration des émissions
60
odeurs (choix des matières à utiliser,
traitement anti-putréfaction, conditions
de stockage, utilisation de déodorant, ...)
Nuisances auditives Insonoriser les machines: capotage,
socle antivibratoire, écran ou mur
antibruit, etc.
MILIEU BIOLOGIQUE
Pertes en faune et flore terrestres et Choisir un site d'implantation qui n'abrite pas
aquatiques durant les phases de d'espèces ayant un statut particulier
préparation et d'exploitation
Evaluer régulièrement la richesse en
biodiversité dans la zone d'implantation et
identifier les espèces présentant un intérêt
particulier (rareté, espèce menacée, endémisme,
utilité pour l'Homme, ...)
61
LOI N° 99-021 DU 19 AOUT 1999
sur la politique de gestion et de contrôle
des pollutions industrielles
(J.O. n° 2595 E.S. du 30.08.99, p. 1962)
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GENERALES
TITRE III
CHAPITRE PREMIER
Article 25 - La mise en place d'un système de gestion des effluents liquides d'origine
industrielle comporte notamment :
2° un contrôle permanent par les autorités compétentes des effluents liquides provenant
d'activités industrielles.
Le contrôle prend en compte des paramètres microbiologiques, physico-chimiques,
toxicologiques, radioactifs et écotoxicologiques dont l'énumération doit faire l'objet d'une liste
fixée par arrêté interministériel des ministères chargé de l'Industrie et chargé de
l'Environnement modifiable selon l'évolution des recherches et comportant des valeurs
limites. Les procédures de prélèvement d'échantillons doivent faire l'objet d'une bonne
pratique uniformément respectée par les laboratoires accrédités à cet effet.
62
Article 26 - Tout écoulement d'origine industrielle, eaux usées ou effluents liquides, qui ne
respecte pas les valeurs limites de rejets ne peut être déversé dans le milieu récepteur, le
réseau de collecte ou d'assainissement public qu'après avoir subi un traitement de mise en
conformité à ces valeurs limites.
Les effluents liquides présentant les caractéristiques citées à l’article 30 alinéa 2 sont soumis
aux prescriptions prévues à l'article 72 sur les déchets industriels spéciaux.
Article 27 - Doivent faire l'objet d'une énumération réglementaire les substances, familles et
groupes de substances tels qu'ils sont définis à l'article 5 de la présente loi, identifiés comme
facteur de pollution et devant être traités conformément aux dispositions du présent chapitre.
63
Bibliographie
Ouvrages :
- Bellan. G., Jean. M, 1994, « Pollution des mers », in Que sais-je ? 157 pages
- Bernard. J., 1992, « la pollution des eaux », in Que sais-je ?, 127 pages
- GARABEDIAN. S., « Analyse d’une courbe environnementale de Kuznets axées sur
le niveau de développement », Université de la Réunion, p. 36
- Ministère de l’Environnement et Foret., 2005, « Stratégie national pour la gestion des
pollutions », 36 pages
- MINENV, PNAE., 2002, « Programme Environnemental III », 42 pages
- Mokhtar.H., BEN ZINA. N., 2007, « Commerce et environnement : une relecture de la
courbe environnementale de Kuznets », Sfax Tunisie, p.27
Revues :
- Dodds. S., 1997, “Towards A “Science of Sustainability” Improving The Way
Ecological Economics Understands Humain Well-being”, in economical economics,
pp. 91-111
- Cerin. P., Karlson. L., 2002, “Analysis Business Incentives for Sustanability : A
Property Rights Approach”, in economical economics, pp.13-22
- CNGPC., 2001, « profil national sur la gestion des produits chimiques », pp.5-20
- Grant. W. E., 1998, “Ecology and natural ressource management :reflections forma
system perspective”, in economical modeling, pp.67-76
- Hurwics. L., 1993, “What Is The Coase Theorem?”, in Japan and the world economy,
pp.49-74
- MINENV, ONE, « Politique, plan d’action, programme », 10 pages
- O.I.F., 2005, « Economie de l’environnement et des ressources naturelles », in liaison
énergie-francophone, pp. 40-45
- POUSSIELGUE.J., ABBE.A., AUILA.C., COETS.M., 1993, « La politique
communautaire et l’environnement », in A.C.F.C.I bureau de Bruxelles, pp.24-80
64
Articles:
- Dao-Zhi. Z., Laixum. Z, 2009, « Pollution Havens And Industrial Agglomeration », in
journal of environnemental economics and management, pp.141-153
65
Table des matières
REMERCIEMENTS .........................................................................................................................................................i
LISTE DES ACRONYMES : ...................................................................................................................................ii
LISTE DES FIGURES : .............................................................................................................................................. iii
SCHEMA : .............................................................................................................................................................................iv
LISTE DES TABLEAUX :......................................................................................................................................... v
SOMMAIRE .........................................................................................................................................................................vi
GLOSSAIRE:………… .............................................................................................. vii
INTRODUCTION GENERALE : .........................................................................................................................1
CHAPITRE I : FONDEMENT THEORIQUE DE LA GESTION DES POLLUTIONS
INDUSTRIELLES ............................................................................................................................................................4
Section 1 : Les modalités de régulation externalités ................................................... 6
1. Règlementation et taxe de PIGOU ................................................................... 6
2. La négociation inter-agents de COASE............................................................ 9
3. Analyse de la courbe environnementale de Kuznets ...................................... 13
Section 2 : Analyse des stratégies environnementales .............................................. 20
1. Analyse de la pollution des eaux provenant des industries ............................ 20
2. Stratégies environnementales ......................................................................... 27
CHAPITRE 2 : ETUDE DE CAS : INDUSTRIE DE TEXTILE DE MADAGASCAR
...................................................................................................................................................................................................... 33
Section I : contexte historique ................................................................................... 35
1. Pollutions des eaux au sein de l’industrie de Madagascar.............................. 35
2. Politiques industrielles.................................................................................... 37
3. Dispositifs de lutte contre les pollutions industrielles .................................... 46
Section II : analyse de l’efficacité des politiques environnementales en matière de
gestion des eaux usées .......................................................................................................... 50
1. Les atouts des PAE ......................................................................................... 50
2. Les handicaps des politiques environnementales ........................................... 52
CONCLUSION GENERALE : ............................................................................................................................. 56
Annexes : ............................................................................................................................................................................... 58
Bibliographie:……………………………...………………………………………….65
66
Nom : RANDRIANATORO ANDRIATOAVINA
Prénom : Dina Irène
Thème : INDUSTRIALISATION DANS L’OPTIQUE DU DEVELOPPEMENT
DURABLE : Pollutions des eaux de l’industrie textile et impacts environnementaux.
Tableau : 2 tableaux
Graphique : 2 graphiques
Schéma : 1 schéma
RESUME
L’industrialisation est une étape incontournable pour intégrer dans une croissance
économique forte. Cependant, elle est dans l’obligation de tenir compte l’environnement afin
de prévoir un développement durable. Comme cette recherche se focalise sur l’analyse de la
pertinence des politiques et stratégies environnementales en matière de gestion des pollutions
industrielles, les modes de régulations des externalités des industries sont mis en exergue. Ces
modes de gestion se présentent à travers l’intervention de l’Etat par le biais de la taxe
Pigouvienne d’une part et par la négociation inter-agent en fonction de la dotation d’un droit
de propriété d’autre part. L’industrialisation commence à apparaitre d’une manière
progressive à Madagascar. De ce fait, la gestion des pollutions industrielles est primordiale.
Ce mémoire se concentre sur la gestion des effluents industriels des industries textiles.
Madagascar dispose des politiques et stratégies permettant de gérer ces pollutions. Toutefois,
nombreux sont les blocages et les limites de ces politiques sur le plan matériel, financier et
humain.