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GUIDE – AFFECTION DE LONGUE DURÉE

Hypertension artérielle pulmonaire


Protocole national de diagnostic
et de soins pour une maladie rare

Novembre 2007
Ce guide-médecin est téléchargeable sur
www.has-sante.fr

Haute Autorité de Santé


Service communication
2 avenue du Stade de France - F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX
Tél. : + 33 (0)1 55 93 70 00 - Fax : + 33 (0)1 55 93 74 00

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© Haute Autorité de Santé – 2007


ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

Sommaire
Liste des abréviations .................................................................................. 4

1. Synthèse médecin généraliste .......................................................... 5

2. Définition de l’ hypertension artérielle pulmonaire.......................... 7

3. Introduction......................................................................................... 8

4. Diagnostic ........................................................................................... 9

5. Prise en charge thérapeutique........................................................... 14

6. Suivi en l’absence de complication................................................... 27

7. Prise en charge des évènements pouvant survenir au cours de


l’évolution de la maladie .............................................................................. 29

Annexe 1. Liste des participants à l’élaboration du PNDS ........................ 32

Annexe 2. Classification des hypertensions artérielles pulmonaires ...... 33

Annexe 3. Examens complémentaires à réaliser au bilan initial et


pendant le suivi............................................................................................. 35

Annexe 4. Algorithme décisionnel dans le traitement de l’HTAP ............. 37

Références .................................................................................................... 38

HAS / Service des affections de longue durée et accords conventionnels


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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

Liste des abréviations


ALD Affection de longue durée
AMM Autorisation de mise sur le marché
AVK Antivitamines K
DLCO Diffusion libre du monoxyde de carbone
ETT Échographie cardiaque transthoracique couplée au
Doppler
HAS Haute Autorité de Santé
HTAP Hypertension artérielle pulmonaire
INR International normalized ratio
IRM Imagerie par résonance magnétique
NOIAN Neuropathie optique ischémique antérieure non
artéritique
NYHA New York Heart Association
PAPs Pression artérielle pulmonaire systolique
PAPm Pression artérielle pulmonaire moyenne
PAPO Pression artérielle pulmonaire d’occlusion
PDE-5 Phosphodiestérase de type 5
PNDS Protocole national de diagnostic et de soins
RAP Résistances artérielles pulmonaires
SaO2 Saturation en oxygène
VIT Vitesse du flux de régurgitation tricuspide

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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

1. Synthèse médecin généraliste


1) Le diagnostic doit être évoqué devant une dyspnée d’effort inexpliquée
(au terme d’un bilan standard), associée ou non à des lipothymies et/ou
à des signes d’insuffisance cardiaque droite ou survenant dans une
population à risque de développer une HTAP (sclérodermie, prise
d’anorexigène, infection par le VIH, hypertension portale, cardiopathie
congénitale avec shunt gauche-droit, cas familial d’HTAP).
2) Le diagnostic est suspecté par l’échographie cardiaque, mais doit être
confirmé systématiquement par un cathétérisme cardiaque droit.
3) L’annonce diagnostique et le bilan initial doivent être réalisés dans le
centre de référence national et/ou son réseau de correspondants.
4) L’évaluation de la sévérité de la maladie reposent sur l’analyse de
données cliniques (classe fonctionnelle de la NYHA, test de marche de
6 minutes) et hémodynamiques qui guideront le choix thérapeutique.
5) La prise en charge de la maladie est multidisciplinaire et continue, au
mieux coordonnée par le centre de référence et/ou son réseau de
correspondants 1 en articulation avec le médecin traitant et les
professionnels de santé de proximité.
6) Cette maladie reste une affection sévère. Malgré les progrès
thérapeutiques actuels, il n’existe pas de traitement curatif. L’efficacité
des thérapeutiques instaurées doit donc être évaluée dans le centre de
référence et/ou son réseau de correspondants au minimum une fois par
an.

1
La circulaire N° DHOS/O4/2007/153 du 13 avril 2007 a pour but d’organiser

progressivement le maillage territorial avec des structures déjà existantes de prise en


charge qui seront identifiées sous le nom de « centres de compétences ». Ces
centres de compétences ont pour vocation d’assurer la prise en charge et le suivi des
patients, à proximité de leur domicile, et de participer à l’ensemble des missions des

centres de référence.
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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

7) Les traitements de l’HTAP sont des traitements à vie. Ils ne doivent


jamais être arrêtés sans l’avis du centre de référence ou de
compétence.
8) Les points clés de la surveillance clinique sont la classe fonctionnelle
de la NYHA, le test de marche de 6 minutes et les signes d’insuffisance
cardiaque droite.
9) Les complications pouvant survenir au cours de l’évolution de la
maladie doivent être prises en charge le plus rapidement possible, et
doivent être discutées le cas échéant pour un renforcement
thérapeutique.
10) Le patient et son entourage doivent pouvoir avoir accès tout au long de
l’évolution de la maladie à un suivi psychologique parallèlement à la
relation médicale, certains patients nécessitant une prise en charge
psychiatrique.
11) La transplantation pulmonaire doit être discutée le plus précocément
possible en cas d’échec d’un traitement médical maximal.
12) L’existence d’une association de patients spécifique à cette affection
devra être portée à la connaissance de chaque patient (association
HTAPFrance.com).

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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

2. Définition de l’ hypertension artérielle


pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie vasculaire
pulmonaire rare et grave, caractérisée par l’augmentation des résistances
artérielles pulmonaires, aboutissant à une insuffisance cardiaque droite. Elle
est définie par une pression artérielle pulmonaire moyenne supérieure à 25
mmHg au repos ou supérieure à 30 mmHg à l’effort.
Cette maladie peut survenir de façon sporadique (HTAP idiopathique), dans
un contexte familial (HTAP familiale) ou compliquer l’évolution de certaines
pathologies (connectivite, cardiopathie congénitale, hypertension portale,
infection par le VIH) ou enfin être associée à certaines situations
particulières (prise d’anorexigènes).

Le diagnostic est effectué dans les circonstances suivantes :


1) Exploration d’une dyspnée d’effort, présente chez plus de 95 % des
patients souffrant d’HTAP, associée ou non à des signes d’insuffisance
cardiaque droite (turgescence jugulaire, reflux hépato-jugulaire,
hépatalgie, œdèmes des membres inférieurs), des douleurs
thoraciques, des palpitations, des lipothymies ou syncopes à l’effort.
2) Dépistage systématique par une échographie cardiaque dans des
populations à haut risque de développer une HTAP (sclérodermie,
parents du premier degré d’un patient atteint d’une HTAP familiale,
individu ayant une mutation BMPR2 connue, cardiopathies congénitales
avec shunt gauche-droit, hypertension portale au moment du bilan
prégreffe hépatique).
3) Dépistage par une échographie cardiaque au cours de l’évolution de
certaines pathologies respiratoires chroniques (fibrose pulmonaire,
bronchopathie chronique obstructive, sarcoïdose, histiocytose
langerhansienne, etc.) lorsque les symptômes sont disproportionnés
par rapport à la sévérité de l’atteinte fonctionnelle.
4) Le diagnostic est confirmé par le cathétérisme cardiaque droit qui doit
être réalisé dans tous les cas.

Le diagnostic d’HTAP étant posé, le droit à l’ALD est acquis. Le protocole


doit être revu tous les 5 ans ou plus souvent si l’évolution le justifie.

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3. Introduction
L’objectif de ce Protocole de diagnostic et de soins (PNDS) est d’expliciter
pour les professionnels de santé la prise en charge optimale et le parcours
de soins d’un malade admis en ALD au titre de l’ALD 5 : hypertension
artérielle pulmonaire (HTAP).

C’est un outil pragmatique auquel le médecin peut se référer pour la prise en


charge de la pathologie considérée, notamment au moment d’établir le
protocole de soins conjointement avec le médecin conseil et le patient. Un
protocole de diagnostic et de soins pour une maladie rare ne peut
cependant pas envisager tous les cas spécifiques : toutes les comorbidités,
les protocoles de soins hospitaliers, etc. Il ne revendique pas l’exhaustivité
des conduites de prise en charge possibles ni ne se substitue à la
responsabilité individuelle du médecin vis-à-vis de son patient. Ce PNDS
reflète cependant la structure essentielle de prise en charge d’un patient
souffrant d’HTAP, celle-ci se faisant principalement dans le centre de
référence national et/ou son réseau de correspondants. Il sera mis à jour en
fonction de la validation de données nouvelles.

Il a été élaboré conformément à la méthode publiée par la HAS. 2

2
Haute Autorité de santé. Méthode d'élaboration du protocole national de diagnostic
et de soins et de la liste des actes et prestations par le centre de référence d'une

maladie rare. Saint-Denis La Plaine : HAS; 2006


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4. Diagnostic
4.1 Objectifs
 Détecter et confirmer l’hypertension artérielle pulmonaire.
 Classer l’hypertension artérielle pulmonaire en recherchant une
éventuelle pathologie associée.
 Évaluer la sévérité et les conséquences socioprofessionnelles ou
scolaires de la maladie.

4.2 Professionnels impliqués


Le diagnostic, l’évaluation initiale et la prise en charge du patient sont
multidisciplinaires, et sont effectués dans le centre de référence national
et/ou son réseau de correspondants régional, dans le cadre d’une
hospitalisation conventionnelle, d’une hospitalisation de jour et/ou lors de
consultations. Ils font intervenir les professionnels suivants :
 Spécialiste de l’hypertension artérielle pulmonaire (pneumologue,
cardiologue, cardiopédiatre ou interniste).
 Médecin généraliste.
 Infirmier(ère) référent(e) au sein du centre.
 Kinésithérapeute pour bilans articulaire et musculaire, rééducation
motrice et respiratoire Diététicien(ne) pour une information sur les
régimes éventuels à suivre (désodés, etc).
 Psychologue et si nécessaire psychiatre.
 Autres spécialistes souvent impliqués : intervenants du laboratoire
d’exploration fonctionnelle respiratoire (médecin physiologiste
respiratoire, technicien), radiologue, médecin nucléaire.
 Si besoin : chirurgien thoracique, gastro-entérologue, endocrinologue,
hématologue.
 Autre professionnel : assistante sociale.

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4.3 Détection de l’HTAP


Elle repose sur la réalisation d’une échographie cardiaque transthoracique
couplée au Doppler (ETT) effectuée :
 En cas de suspicion clinique d’hypertension pulmonaire.
 Dans le cadre d’un dépistage chez les patients asymptomatiques à haut
risque (individus avec une mutation BMPR2 connue, parents au premier
degré d’un patient atteint d’HTAP familiale, sclérodermie, cardiopathie
congénitale avec shunt gauche-droit, hypertension portale au moment du
bilan prégreffe hépatique).

L’ETT permet de rechercher une élévation de la pression artérielle


pulmonaire par l’estimation de la pression artérielle pulmonaire systolique
(PAPs), évaluée par la mesure de la vitesse du flux de régurgitation
tricuspide (VIT). Si la VIT excède 2,5 m/s, l’avis du centre de référence ou
d’un centre de compétence doit être sollicité.

L’ETT peut également montrer une dilatation des cavités droites associée ou
non à un mouvement paradoxal du septum interventriculaire et l’existence
éventuelle d’un épanchement péricardique. Par ailleurs, l’ETT est
intéressante pour rechercher une dysfonction cardiaque gauche systolique
ou diastolique et rechercher une valvulopathie. Enfin, elle permet de
rechercher une cardiopathie congénitale ou un shunt droit-gauche par
réouverture du foramen ovale.

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4.4 Confirmation du diagnostic


En cas de détection d’une HTAP par l’échographie cardiaque, il est
nécessaire d’effectuer un cathétérisme cardiaque droit pour confirmer le
diagnostic et affirmer l’atteinte précapillaire.
Le diagnostic repose alors sur la mise en évidence :
– d’une pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) supérieure à
25 mmHg au repos ou 30 mmHg à l’effort,
– avec une pression d’occlusion (PAPO) inférieure à 15 mmHg,
– et des résistances artérielles pulmonaires (RAP) supérieures 3 Unités
Wood.

4.5 Évaluation initiale


Cette étape comporte deux volets :
– La classification de l’hypertension pulmonaire.
– L’évaluation de la gravité de la maladie.
Elle est primordiale puisqu’elle va conditionner la prise en charge
thérapeutique.

► Classification de l’hypertension pulmonaire (selon la classification


de Venise ; tableau 1, annexe 2)
Cette étape consiste à rechercher une cause éventuelle à l’HTAP par la
réalisation des examens complémentaires qui suivent :
– Radiographie pulmonaire à la recherche de signes évocateurs d’HTAP
et d’anomalies parenchymateuses suggérant une pathologie respiratoire
associée ou une forme particulière d’HTAP.
– Explorations fonctionnelles respiratoires avec mesure de la DLCO
(diffusion libre du monoxyde de carbone) et gazométrie artérielle pour
détecter et évaluer une éventuelle pathologie respiratoire sous-jacente.
– Oxymétrie nocturne et/ou enregistrement polysomnographique en cas
de suspicion de pathologie respiratoire liée au sommeil (en particulier de
syndrome d’apnées du sommeil).
– Scintigraphie pulmonaire de ventilation/perfusion pour éliminer une
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maladie thrombo-embolique chronique, un examen normal permettant


d’exclure ce diagnostic.
– Angiographie pulmonaire qui sera réalisée si la scintigraphie pulmonaire
est évocatrice d’une maladie thromboembolique chronique, afin de
confirmer le diagnostic, évaluer les lésions et déterminer l’opérabilité.
– Angioscanner thoracique associé à des coupes parenchymateuses
millimétriques pour dépister une pathologie respiratoire associée, et
apporter des éléments pouvant suggérer une forme particulière d’HTAP
(maladie veino-occlusive). Elle permet également la recherche de signes
en faveur d’une maladie thromboembolique chronique (thrombus
organisés dans les artères pulmonaires proximales, defects excentrés,
aspect de perfusion en mosaïque sur les coupes parenchymateuses).
Néanmoins, les données actuelles soulignent les limites de la
tomodensitométrie pulmonaire dans le diagnostic d’une maladie
thromboembolique chronique et par conséquent, un angioscanner
thoracique normal ne permet pas d’exclure ce diagnostic.
– Endoscopie bronchique avec lavage broncho-alvéolaire lorsqu’il existe
une suspicion de maladie veino-occlusive sur les données cliniques et
scanographiques.
– Recherche de marqueurs biologiques d’auto-immunité pour dépister une
éventuelle connectivite. Elle comportera au minimum une recherche de
facteurs antinucléaires qui sera complétée, s’il existe un titre élevé, par
la recherche d’anticorps anticentromère, anti SCL 70, anti DNA natifs et
anti RNP.
– Sérologie VIH après accord du patient.
– Échographie hépatique avec doppler du tronc porte en cas de suspicion
de maladie hépatique à la recherche d’une hypertension portale. Cet
examen pourra être complété si nécessaire, et en fonction du contexte
par une endoscopie digestive haute (recherche de varices
œsophagiennes) et/ou par la mesure du gradient portal lors du
cathétérisme cardiaque droit.

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► Évaluation de la sévérité
Elle a pour but d’évaluer le retentissement fonctionnel de la maladie, mais
également de collecter les éléments pronostiques.

Elle se base donc sur :


 L’interrogatoire (antécédents de malaises ou syncopes, de poussée
d’insuffisance cardiaque droite).
 L’évaluation de la tolérance à l’effort (classe fonctionnelle de la New York
Heart Association (NYHA) modifiée par l’Organisation mondiale de la
santé, test de marche de 6 minutes) (tableau 2, annexe 2).
 Les données hémodynamiques collectées lors du cathétérisme cardiaque
droit (en particulier la pression auriculaire droite, l’index cardiaque, la
pression artérielle pulmonaire moyenne, les résistances vasculaires
pulmonaires, la saturation veineuse en oxygène), mais également sur
l’existence ou non d’une réponse en aigu aux vasodilatateurs recherchée
systématiquement lorsque cet examen est réalisé pour la première fois.
 Certains paramètres échocardiographiques qui permettent d’évaluer la
fonction ventriculaire droite et donnent des indices pronostiques.
 Le dosage plasmatique de certaines substances (Brain Natriuretic
Peptide [BNP], troponine T en particulier).

► Bilan complémentaire
Un bilan psychologique est systématiquement proposé.
Une enquête génétique est en règle générale proposée au patient.
Pour compléter ce bilan initial, d’autres examens complémentaires sont
réalisés systématiquement et sont décrits en Annexe 3. Ils peuvent être
adaptés à l’âge du patient et au contexte.

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5. Prise en charge thérapeutique


5.1 Objectifs généraux
 Améliorer la survie.
 Améliorer la qualité de vie.
 Améliorer les symptômes et les capacités à l’effort.
 Améliorer l’hémodynamique.
 Éduquer le patient.
 Dépister et traiter précocement les complications liées à la maladie
(poussée d’insuffisance cardiaque droite en particulier).
 Assurer la prise en charge psychologique.

5.2 Professionnels impliqués


La prise en charge initiale s’effectue par l’équipe spécialisée du centre de
référence ou d’un centre de compétence (pneumologue, cardiologue,
interniste).
Les praticiens spécialisés dans la prise en charge de la maladie associée ou
causale peuvent intervenir ainsi que d’autres spécialistes tels que les
gynéco-obstétriciens et les psychiatres.
 Certains patients peuvent bénéficier d’une chirurgie cardio-
thoracique spécialisée (endartériectomie pulmonaire ou transplantation
cardio-pulmonaire ou pulmonaire en particulier).
 Enfin, des professionnels libéraux de proximité sont impliqués en
coordination avec les professionnels des centres référents : médecin
généraliste, infirmier(ère), pneumologue ou cardiologue libéral,
kinésithérapeute.
Autres intervenants : organismes prestataires de service, assistante sociale.

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5.3 Éducation thérapeutique et adaptation du mode


de vie
 Connaissance de la maladie

 Règles d’hygiène et de prévention


Elles ont pour objectifs de limiter les infections de cathéter tunnelisé
pour les patients traités par perfusion continue d’époprosténol et les
infections cutanées pour les patients traités par tréprostinil.
Elles comprennent les règles d’hygiène corporelle et d’environnement
(préparation du traitement en condition d’asepsie), les protocoles de
réfection de pansement de cathéter tunnelisé et de changement de
prolongateur.

 Éducation diététique
Elle a pour objectif de limiter les apports en sel dans l’alimentation.

 Les traitements médicamenteux


Apprentissage de la préparation des médicaments intraveineux, sous-
cutanés et inhalés.
Les traitements de l’HTAP sont des traitements à vie. Ils ne doivent
jamais être arrêtés sans l’avis du centre de référence ou de
compétence.

 Utilisation du matériel
Apprentissage de l’utilisation du matériel servant à l’administration des
traitements (programmation de la pompe pour l’époprosténol et le
tréprostinil, utilisation du nébuliseur pour l’iloprost).

 L’observance doit être surveillée et améliorée


En cas de non-observance, l’utilité des différentes thérapeutiques doit
être clarifiée.

 Mode de vie
– Limitation des efforts.
– Toutefois, pour éviter un déconditionnement physique excessif,

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encourager la pratique d’une activité physique régulière (marche)


qui sera adaptée à l’importance des symptômes.
– Favoriser l’intégration professionnelle ou scolaire (élaboration
d’un projet d’accueil individualisé pour les enfants et adolescents)
et s’efforcer d’améliorer la qualité de vie.
– S’aider de l’intervention de l’assistante sociale et/ou du
psychologue.

 Situations devant être évitées


– Toute situation à risque de majorer l’hypoxie est contre-indiquée,
en particulier les séjours en altitude. Par conséquent, l’exposition
prolongée à une altitude supérieure à 1 000 m est fortement
déconseillée.
– Les anesthésies générales ne doivent être réalisées qu’en cas
d’absolue nécessité, autant que possible avec l’aide d’une équipe
spécialisée.
– La grossesse est formellement contre-indiquée, sauf situation
exceptionnelle du fait du risque considérable d’aggravation de la
maladie pouvant mettre en jeu le pronostic vital de la mère et de
l’enfant. Il est par conséquent indispensable d’expliquer
l’importance d’une contraception efficace aux patientes en âge
de procréer.

 Association de patients

Les patients peuvent utilement bénéficier de l’aide, de l’accompagnement et


du soutien proposés par l’association de patients spécifique pour l’HTAP
(association HTAPFrance.com), ainsi que des informations sur la maladie et
la vie au quotidien avec la maladie.

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5.4 Traitements médicamenteux spécifiques


► Choix du traitement

 Traitement initial
 En l’absence de données comparant les différents traitements, le choix
du traitement initial dépend autant de l’expérience des équipes que de
l’état clinique du patient et de ses préférences.
La plupart des experts recommandent pour les HTAP sévères en classe
fonctionnelle IV de la NYHA un traitement par époprosténol en perfusion
intraveineuse continue. En dehors de cette situation, il existe plusieurs
alternatives. À partir des données actuelles, un algorithme résumant la
prise en charge est proposé (figure 1, Annexe 4).
Il est important de préciser que cet algorithme ne concerne que les
patients en classe fonctionnelle III ou IV de la NYHA. Il n’existe en effet à
ce jour aucune recommandation de traitement pour les patients en classe
fonctionnelle I et II.

 Traitement combiné
Les données sont encore limitées, et il n’existe pas de consensus sur
le traitement combiné. Il est actuellement discuté en deuxième ligne
après échec d’un traitement de première ligne ou dans certains cas en
première ligne chez les patients les plus sévères.
Il associe habituellement un traitement oral (bosentan et/ou sildénafil)
avec un traitement par l’époprosténol ou un analogue de la
prostacycline (inhalé ou sous-cutané).

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► Traitements spécifiques de l’HTAP

 Conditions de prescription particulières


La prescription initiale des médicaments désignés comme « orphelin »
c’est-à-dire l’époprosténol, le bosentan, l’iloprost et le sildénafil ne peut
s’exercer que sur l’avis du centre de référence de l’HTAP.
Par ailleurs, la prescription des médicaments de la liste hors-GHS
(époprosténol, iloprost et tréprostinil) doit être conforme au protocole
thérapeutique défini par l’Afssaps 3. La prescription pour des indications hors
AMM de ces médicaments de la liste hors-GHS, devra être réalisée après
avis du centre national de référence ou d’un centre de compétence de
l’HTAP. En effet, il revient aux centres de référence/compétence d’évaluer le
rapport bénéfice/risque des prescriptions médicamenteuses, au cas par cas.
La justification de la prescription hors AMM sera inscrite au dossier du
malade.
Enfin, l’utilisation hors AMM des inhibiteurs calciques s’effectue sous la
seule responsabilité du prescripteur, qui doit en informer spécifiquement le
patient.

 Injection intraveineuse continue de prostacycline (époprosténol)


 La prostacycline administrée par voie intraveineuse continue
(époprosténol) est un puissant vasodilatateur et antiproliférant. Du fait
d’une très courte demi-vie, l’époprosténol ne peut être administré que par
voie intraveineuse continue à l’aide d’une pompe connectée à un
cathéter tunnelisé sous-clavier.
 La mise en route du traitement se fait donc toujours en milieu hospitalier
après la pose d’un cathéter tunnelisé.
 Indications : l’époprosténol est approuvé dans le traitement de l’HTAP
idiopathique, familiale, associée à une connectivite ou à la prise
d’anorexigènes, de classe fonctionnelle III ou IV de la NYHA.

3
Disponible sur le site de l’Afssaps : http://agmed.sante.gouv.fr/htm/3/t2a/html/indt2a.htm

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 La dose d’époprosténol est habituellement augmentée progressivement


jusqu’à 10 ng/Kg/min sous surveillance hospitalière, puis adaptée en
fonction de la réponse clinique et hémodynamique ainsi que de sa
tolérance. La dose optimale n’est pas définie, mais l’existence de
phénomènes de tachyphylaxie impose fréquemment une augmentation
progressive des doses.
 Les effets secondaires sont fréquents, en particulier les douleurs des
mâchoires, les céphalées, les diarrhées, les bouffées de chaleur, les
douleurs des membres inférieurs et les épisodes de nausées ou de
vomissements. Ces manifestations sont doses-dépendantes et
nécessitent exceptionnellement l’interruption du traitement. Les
complications les plus sévères sont liées au mode d’administration, la
perfusion continue par cathéter pouvant se compliquer de thromboses ou
d’infections (incidence des infections au cathéter de l’ordre de 0,1 à 0,4
cas par an et par patient). L’interruption du traitement par dysfonction de
la pompe ou rupture de cathéter peut se compliquer d’une aggravation
brutale de l’HTAP potentiellement mortelle du fait de la très courte demi-
vie du produit. Des œdèmes pulmonaires sévères ont été rapportés chez
des patients présentant une HTAP avec atteinte veinulaire prédominante
(maladie veino-occlusive ou hémangiomatose capillaire pulmonaire). En
effet, dans cette situation, l’augmentation du débit cardiaque face à un
obstacle postcapillaire pourrait favoriser la survenue d’un œdème
pulmonaire.

 Inhibiteurs calciques
 Les inhibiteurs calciques peuvent s’opposer à la vasoconstriction, mais ils
n’ont pas d’effet sur le remodelage vasculaire pulmonaire.
 Chez certains patients, la vasoconstriction prédomine largement sur les
phénomènes de remodelage vasculaire, et les inhibiteurs calciques
peuvent apporter un bénéfice clinique. Ces patients « répondeurs » sont
identifiés par un test de vasodilatation aiguë réalisé au cours du premier
HAS / Service des affections de longue durée et accords conventionnels
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cathétérisme cardiaque droit. On définit comme « répondeurs » les


patients présentant une baisse de la pression artérielle pulmonaire
moyenne d’au moins 10 mmHg pour atteindre un niveau inférieur à
40 mmHg, avec un débit cardiaque normal ou augmenté au cours de
l’inhalation de monoxyde d’azote. Chez ces patients « répondeurs »,
l’utilisation du diltiazem, de la nifédipine ou de l’amlodipine à dose élevée
permettra le plus souvent d’obtenir une réponse clinique satisfaisante.
Ces traitements ne doivent, toutefois, jamais être utilisés en cas de
négativité du test de vasodilatation aiguë ou de non-réalisation de
celui-ci.
 Indications : patients « répondeurs » lors du test de vasodilatation aiguë
et en classe fonctionnelle III ou IV de la NYHA.

 Analogues de la prostacycline

a. L’iloprost en aérosols
 L’iloprost est un analogue de la prostacycline administré par inhalation. Il
nécessite l’utilisation d’un système adapté (nébuliseur produisant des
particules en suspension d’un diamètre de 0,5 à 3 µm pour permettre un
dépôt alvéolaire satisfaisant).
 La mise en route du traitement se fait donc toujours en milieu hospitalier.
 Indications : l’iloprost est approuvé dans le traitement de l’HTAP
idiopathique ou familiale, de classe fonctionnelle III de la NYHA.
 La courte durée d’action de l’iloprost constitue le principal désavantage
de ce mode d’administration, puisqu’il nécessite la réalisation de 6 à 9
inhalations par jour.
 La toux et les symptômes liés à la vasodilatation représentent les effets
secondaires les plus fréquemment observés.

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b. Le tréprostinil sous-cutané
 Le tréprostinil est un analogue de la prostacycline administré par voie
sous-cutanée à l’aide d’un système de mini-pompe semblable à celui
utilisé pour la délivrance de l’insuline chez le diabétique.
 La mise en route du traitement se fait donc toujours en milieu hospitalier.
 Indications : le tréprostinil sous-cutané est approuvé dans le traitement
de l’HTAP idiopathique ou familiale, de classe fonctionnelle III de la
NYHA.
 Les douleurs au point d’injection observées chez 85 % des patients
constituent parfois un facteur limitant à l’augmentation des doses, et
conduisent à l’arrêt du traitement dans environ 8 % des cas.

 Antagonistes des récepteurs de l’endothéline : bosentan oral


 Le bosentan est un antagoniste mixte des récepteurs ETA et ETB, actif
par voie orale.
 Indications : le bosentan est approuvé pour le traitement de l’HTAP
idiopathique, familiale, associée à une connectivite, à une cardiopathie
congénitale de type shunt gauche-droite avec syndome d’Eisenmenger,
de classe fonctionnelle III de la NYHA.
 Contre-indications :
– Insuffisance hépatique modérée à sévère correspondant à la classe B
ou C de la classification de Child-Pugh.
– Élévation des aminotransférases hépatiques supérieure à 3 fois la
normale avant la mise en route du traitement.
– Association à la cyclosporine A.
– Association avec le glibenclamide, le fluconazole.
 Le traitement est débuté à la dose de 62,5 mg matin et soir pendant 4
semaines puis augmenté à la dose de 125 mg matin et soir.
 Les effets secondaires sont dominés par la possibilité d’élévation des
aminotransférases hépatiques, nécessitant la surveillance régulière du

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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

bilan hépatique. Les aminotransférases hépatiques sériques seront donc


dosées avant le début du traitement puis tous les mois pendant toute la
durée du traitement par bosentan. De plus, un dosage sérique des
aminotransférases hépatiques doit être réalisé 2 semaines après toute
augmentation de posologie.
 Recommandations en cas d’augmentation des taux sériques
d’aminotransférases ALAT/ASAT :
– Taux d’ALAT/ASAT supérieur à 3 et inférieur ou égal à 5 fois la limite
supérieure de la normale (LSN) : Confirmer l’anomalie par un autre bilan
hépatique ; si l’augmentation est confirmée, réduire la posologie
quotidienne ou arrêter le traitement, et recontrôler les aminotransférases
au moins toutes les 2 semaines. Si les taux reviennent à leurs valeurs
de base, la poursuite ou la réintroduction du bosentan pourront être
envisagées.
– Taux d’ALAT/ASAT supérieur à 5 et inférieur ou égal à 8LSN : Confirmer
l’anomalie par un autre bilan hépatique ; si l’augmentation est confirmée,
arrêter le traitement et recontrôler les aminotransférases au moins
toutes les 2 semaines. Si les taux de transaminases reviennent à leurs
valeurs de base, la réintroduction du bosentan pourra être envisagée.
– Taux d’ALAT/ASAT supérieur à 8LSN : Le traitement doit être arrêté et
le bosentan ne doit pas être réintroduit.
– La reprise du traitement par bosentan après son interruption ne doit être
envisagée que si le bénéfice potentiel prévaut sur le risque encouru et
lorsque les taux sériques des aminotransférases sont revenus à leurs
valeurs de base. L’avis d’un hépatologue est recommandé. Le bosentan
sera réintroduit à la posologie la plus faible (62,5 mg matin et soir). Les
taux d’aminotransférases sériques doivent être vérifiés dans les 3 jours
suivant la reprise du traitement, puis après 2 semaines, puis selon les
recommandations ci-dessus.

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 Inhibiteurs des phosphodiestérases de type 5 : sildénafil oral


 Le sildénafil est un inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5 (PDE-5)
actif par voie orale.
 Indications : le sildénafil est approuvé pour le traitement de l’HTAP
idiopathique, familiale ou associée à une connectivite, de classe
fonctionnelle III de la NYHA.
 Contre-indications :
– Insuffisance hépatique sévère correspondant à la classe C de la
classification de Child-Pugh.
– Antécédent récent d’accident vasculaire cérébral ou d’infarctus du
myocarde.
– Hypotension sévère (pression artérielle < 90/50 mmHg) à l’initiation
– Perte de la vision d’un œil due à une neuropathie optique ischémique
antérieure non artéritique (NOIAN).
– Association avec les dérivés nitrés et les donneurs de monoxyde
d’azote.
– Association avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4 (kétoconazole,
itraconazole, ritonavir).
 La posologie est de 20 mg 3 fois par jour.

5.5 Traitements médicamenteux non spécifiques


Pour des raisons de simplicité, les PNDS citent généralement les classes
thérapeutiques sans détailler l'ensemble des médicaments indiqués dans la
pathologie concernée. Cependant, chaque médicament n'est concerné que
dans le cadre précis de son Autorisation de mise sur le marché (AMM). Si
pour des raisons explicites tel n'est pas le cas, et plus généralement pour
toute prescription d'un produit hors AMM, qui s'effectue sous la seule
responsabilité du prescripteur, celui-ci doit en informer spécifiquement le
patient.

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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

► Traitement anticoagulant
 Il permet de diminuer la mortalité des patients souffrant d’HTAP
(probablement par la réduction des phénomènes de thrombose in situ).
 Il est proposé systématiquement pour tous les patients, s’il n’existe pas
de contre-indication. Il repose sur l’utilisation d’antivitamines K, avec un
objectif d’international normalized ratio (INR) entre 1,5 et 2,5. Il est
nécessaire de réaliser un contrôle régulier du niveau d’anticoagulation,
l’insuffisance ventriculaire droite pouvant majorer les effets des
antivitamines K.

► Traitement diurétique
 Prescrit en association avec le régime sans sel, il permet de diminuer les
signes de surcharge ventriculaire droite et d’améliorer la
symptomatologie.
 La posologie doit être adaptée à la clinique (poids de base, présence
d’œdème des membres inférieurs), mais peut être aussi ajustée en
fonction des pressions de remplissage droite mesurées lors des bilans
hémodynamiques ou estimées sur des paramètres échocardiographiques
(taille de la veine cave inférieure).
 Son utilisation à forte dose nécessite une surveillance régulière du
ionogramme sanguin (natrémie et kaliémie) et de la fonction rénale
(créatininémie).

► Digitaliques
 Ils peuvent être prescrits en cas de fibrillation auriculaire permanente ou
paroxystique, mais leur utilisation doit être prudente en particulier dans
les formes sévères d’HTAP avec hypoxémie ou en cas d’altération de la
fonction rénale.

► Contraceptifs oraux
Les contraceptifs oraux sont à utiliser avec précaution du fait de l’état
prothrombotique qu’ils induisent. On peut proposer l’utilisation de

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progestatifs ou d’œstrogènes faiblement dosés pour les femmes traitées au


long cours par antivitamines K (AVK), s’il n’existe pas d’antécédents
thromboemboliques ou de thrombophilie.
Certains traitements spécifiques de l’HTAP comme le bosentan diminuent
fortement l’efficacité de la contraception hormonale, il est alors recommandé
d’utiliser une contraception par dispositif intra-utérin ou une contraception
orale associée à une contraception mécanique (préservatif).

5.6 Traitements non médicamenteux


► Oxygénothérapie au long cours
 Elle est prescrite le plus souvent lorsqu’il existe une hypoxémie
importante (PaO2 < 60 mmHg), l’objectif étant principalement
symptomatique.

► Son intérêt en cas de shunt vrai est discutable.


► Dispositif intra-utérin
Il constitue un mode de contraception possible comme alternative à une
contraception orale.
► L’atrioseptostomie
 Elle consiste à réaliser une ouverture dans le septum inter-auriculaire par
voie endovasculaire de manière à faire diminuer les pressions droites et
améliorer ainsi le débit cardiaque.
 Cette procédure nécessite une technique parfaite en raison d’une
mortalité élevée au décours immédiat de ce geste. Il ne doit donc être
réalisée que dans des centres spécialisés.
 L’atrioseptostomie constitue probablement une alternative intéressante
au cours des HTAP sévères, en particulier si les patients sont sur liste de
transplantation pulmonaire et continuent de se dégrader malgré un
traitement médical maximal. Elle n’est toutefois pas effectuée en routine
en France.

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► La transplantation
 La transplantation pulmonaire ou cardio-pulmonaire représente l’ultime
recours en cas d’HTAP sévère insuffisamment améliorée par un
traitement médical maximal.
 On privilégie actuellement la réalisation de transplantations
bipulmonaires ou cardio-pulmonaires.
 L’indication d’une transplantation est posée systématiquement par le
centre de référence national et/ou son réseau de correspondants, et est
réalisée par une équipe de transplantaion cardio-thoracique spécialisée.

5.7 Prévention
Les vaccinations antigrippale et antipneumococcique sont recommandées.

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6. Suivi en l’absence de complication


6.1 Objectifs
 Surveiller l’efficacité, la tolérance et l’observance des traitements
prescrits.
 Détecter précocement une aggravation.
 Poursuivre l’éducation thérapeutique du patient.

6.2 Professionnels impliqués


Comme lors de l’évaluation initiale et de la prise en charge thérapeutique,
interviennent l’équipe spécialisée du centre de référence national ou du
centre de compétence (si besoin, les spécialistes d’organes) :
 En coordination avec les professionnels libéraux de proximité en
soulignant le rôle majeur du médecin traitant et de l’infirmier(ère)
libéral(e) dans le suivi du patient traité par perfusion continue
d’époprosténol ou de tréprostinil (préparation éventuelle des perfusions,
surveillance et réfection des pansements de cathéter tunnelisé).
 Les professionnels de structure de soins relais (service de pédiatrie, de
pneumologie, de cardiologie, de médecine interne de centre hospitalier
général).

6.3 Suivi dans le centre de référence national et/ou


son réseau de correspondants
► Rythme des visites
 Un premier bilan est réalisé systématiquement après 3 à 6 mois de
traitement.
 Un bilan détaillé est réalisé ensuite au moins 1 fois par an, avec des
visites supplémentaires si nécessaire selon la sévérité de la maladie, si
événement particulier ou complication ;
– Le suivi régulier se fait en consultation, hospitalisation de jour ou
hospitalisation programmée de courte durée.
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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

– Lors de chaque visite, interviennent le médecin en charge du patient, et


au minimum l’infirmier(ère), et le kinésithérapeute en cas
d’hospitalisation de jour. Les autres professionnels de santé et les
spécialistes d’autres disciplines sont sollicités selon les besoins et lors
des visites plus complètes (en hospitalisation de courte durée).

► Contenu des visites


 À chaque visite :
L’ensemble des évènements, le mode de vie et la qualité de vie sont
répertoriés.
L’interrogatoire et l’examen clinique évaluent :
- l’état général ;
- l’état nutritionnel ;
- la tolérance à l’effort (classe fonctionnelle de la NYHA) ;
- l’état cardio-respiratoire (avec SaO2), les manifestations
extrarespiratoires éventuelles ;
- l’observance des traitements et du régime alimentaire éventuel ;
- le mode de vie, l’activité scolaire ou professionnelle, les relations
sociales ;
- le test de marche de 6 minutes est systématique.
 Au moins une fois par an :

Un cathétérisme cardiaque droit et/ou une échographie cardiaque sont


réalisés pour une évaluation objective des facteurs pouvant influencer le
pronostic et la prise en charge. Par ailleurs, un cathétérisme cardiaque droit
est recommandé 3 à 6 mois après l’introduction d’un traitement spécifique
de l’HTAP et/ou avant une modification thérapeutique.
 Les examens complémentaires à réaliser par ailleurs sont décrits en
Annexe 3 ; le rythme de ces examens doit être adapté à la gravité de la
maladie.

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7. Prise en charge des évènements


pouvant survenir au cours de l’évolution
de la maladie
7.1 Objectifs
 Dépister et traiter les évènements inhérents à l’évolution de la maladie :
manifestations pulmonaires et cardiaques et autres complications liées
au traitement ou à la pathologie éventuellement associée.
 Prévenir la détérioration clinique.
 Apprécier le retentissement social et assurer un soutien.

7.2 Professionnels impliqués


Les professionnels sont les mêmes que lors du suivi.

7.3 Évènements et manifestations cardio-


respiratoires
► Poussée d’insuffisance cardiaque droite
 Elle peut survenir au cours de l’évolution de la maladie, et constitue un
élément de mauvais pronostic.
 Elle est évoquée devant une majoration de la dyspnée avec apparition
d’œdèmes des membres inférieurs, prise de poids et parfois
épanchement des séreuses.
 Le traitement repose sur la majoration ou l’instauration d’un traitement
diurétique par voie orale ou intraveineuse. Dans les situations plus
sévères, un support inotrope par la dobutamine peut être nécessaire, et
en cas d’hypotension persistante, l’adjonction de noradrénaline est
justifiée. La place du NO inhalé dans cette indication reste à définir, mais
dans les situations les plus sévères son utilisation peut être intéressante.
 Dans tous les cas et en fonction de la gravité, un renforcement du
traitement médical et/ou une inscription sur liste de transplantation
devront alors être discutés.

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► Troubles du rythme cardiaque


 La survenue d’un trouble du rythme supraventriculaire n’est pas un
évènement rare au cours de l’HTAP, et il peut parfois être mal toléré.
Évoqué devant l’apparition de palpitations ou d’une détérioration clinique
brutale, le diagnostic est facilement effectué par l’électrocardiogramme.
 Le traitement repose sur la réduction de ce trouble du rythme par une
méthode médicamenteuse (dose de charge de cordarone), une
stimulation endocavitaire, voire un choc électrique externe en cas de
menace vitale.

► Hémoptysie
 L’hémoptysie peut survenir au cours de l’évolution de la maladie, et peut
être favorisée par le traitement anticoagulant sans pour autant traduire
une exacerbation de l’HTAP.
 Si elle est abondante, l’hospitalisation est systématique pour surveillance
et discussion de la nécessité d’une artériographie bronchique avec
éventuelle embolisation.

► Complications spécifiques liées au mode d’administration du


traitement médicamenteux
Le traitement par époprosténol intraveineux nécessite la mise en place d’un
cathéter tunnelisé en sous-clavier. La mise en place de ce cathéter peut se
compliquer d’un pneumothorax qui peut parfois nécessiter un drainage. La
deuxième complication majeure liée au système d’administration est
l’infection sur cathéter. Sa survenue nécessite l’ablation immédiate de celui-
ci, et en cas de signes locaux importants ou de bactériémie, l’instauration
d’une antibiothérapie adaptée au germe retrouvé sur les prélèvements.

► Complications psychologiques et psychiatriques


Diagnostic, prise en charge et suivi d’un syndrome dépressif (anxiolytiques,
antidépresseurs, psychothérapie).

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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

► Affections intercurrentes
Une attention particulière doit être apportée en cas de survenue d’une
affection. Une absence de réponse au traitement ou une agravation de l’état
clinique justifie de faire appel à l’avis du centre de référence et/ou son
réseau de correspondants.
Une attention particulière doit être portée aux risques d’interactions
médicamenteuses (cf. AMM et site www.afssaps.fr).

► Avertissement
Les traitements de l’HTAP sont des traitements à vie. Ils ne doivent jamais
être arrêté sans l’avis du centre de référence et/ou son réseau de
correspondants.

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Annexe 1. Liste des participants à


l’élaboration du PNDS
Ce travail a été coordonné par le Pr Gérald Simonneau et le Dr Xavier Jais,
centre de référence de l’HTAP, département de pneumologie, hôpital
Béclère, Clamart en liaison avec le Dr Marie-Claude Hittinger, chef de projet
au Service affections de longue durée et accords conventionnels, et réalisé
avec les participants suivants :

Groupe de travail
Philippe CORNET, généraliste, PARIS
Bruno DEGADO, pneumologue, TOULOUSE
Sébastien DUCOURANT, RSI, SAINT-DENIS
Irène FRACHON, pneumologue, BREST
Mélanie GALLANT-DEWAVRIN, Association HTAP France, ASNIÈRES-
LÈS-DIJON
Xavier JAIS, pneumologue, CLAMART
Rémi PECAULT, CNAMTS, PARIS
Martine REIDIBOYM, AFSSAPS, SAINT-DENIS
Christian RICHÉ, pharmacologue, BREST
Gérald SIMONNEAU, pneumologue, CLAMART

Groupe de lecture
Eric HACHULLA, interniste, LILLE
Pascal MAGRO, pneumologue, TOURS
Bruno DEGANO, pneumologue, TOULOUSE
Claudio RABEC, pneumologue, DIJON
Gilbert HABIB, cardiologue, MARSEILLE
Marcel LAURENT, cardiologue, RENNES
Irène FRACHON, pneumologue, BREST
Olivier SITBON, pneumologue, CLAMART
Marc HUMBERT, pneumologue, CLAMART

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Annexe 2. Classification des


hypertensions artérielles pulmonaires
Tableau 1. Classification des HTAP (3rd World Symposium on
Pulmonary Arterial Hypertension. Venice, 2003) d'après G. Simonneau, et
al.. Clinical classification of pulmonary hypertension. J Am Coll Cardiol 43
(12 Suppl S):5S-12S, 2004.

Groupe 1 : hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)


Idiopathique
Familiale
Associée à une condition sous-jacente :
− Connectivite
− Cardiopathie congénitale avec shunt
− Hypertension portale
− Infection VIH
− Anorexigènes et drogues
− Autres (dysthyroïdie, maladie de Gaucher, hémoglobinopathies,
syndromes myéloprolifératifs, splénectomie, télangiectasie héréditaire)
Associée à une atteinte veineuse/capillaire :
− Maladie veino-occlusive
− Hémangiomatose capillaire

Hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né

Groupe 2 : hypertension pulmonaire associée à une cardiopathie gauche


Cardiopathie auriculaire ou ventriculaire gauche.
Valvulopathie gauche

Groupe 3 : hypertension pulmonaire associée aux maladies respiratoires et/ou

à l’hypoxie
Bronchopathie chronique obstructive
Maladie interstitielle pulmonaire chronique
Pathologies respiratoires du sommeil
Hypoventilation alvéolaire
Exposition chronique à l’altitude
Anomalies du développement

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Groupe 4 : hypertension pulmonaire liée à une maladie thromboembolique

chronique
Obstruction thromboembolique proximale
Obstruction thromboembolique distale
Obstruction non thrombotique (emboles métastatiques, parasites, matériel étranger)

Groupe 5 : autres
Sarcoïdose, histiocytose X, lymphangiomyomatose, compression vasculaire
pulmonaire (adénopathies, tumeurs, fibrose médiastinale).

Tableau 2 : Classification fonctionnelle de la New York


Heart Association (NYHA) modifiée par l’Organisation
mondiale de la santé d'après S. Rich. Primary pulmonary
hypertension: executive summary from the world symposium on primary
pulmonary hypertension, Evian:WHO, 1998.

I. Absence de limitation fonctionnelle pour les activités physiques habituelles ; ces


activités ne causent pas de dyspnée, de fatigue, de douleur thoracique ou de
malaise.
II. Limitation fonctionnelle légère pour les activités physiques ; il n’y a pas
d’inconfort au repos, mais des activités physiques normales causent de la
dyspnée, de la fatigue, des douleurs thoraciques ou des malaises.
III. Limitation fonctionnelle importante pour les activités physiques ; il n’y a pas
d’inconfort au repos, mais des activités physiques peu importantes causent de
la dyspnée, de la fatigue, des douleurs thoraciques ou des malaises.
IV. Incapacité à réaliser toute activité physique et/ou signes d’insuffisance
cardiaque droite. La dyspnée et la fatigue peuvent être présentes au repos et
accentuées par toute activité physique.

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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

Annexe 3. Examens complémentaires à


réaliser au bilan initial et pendant le
suivi
Les examens complémentaires obligatoires sont notés  et les examens non
systématiques ou indiqués dans un contexte particulier sont notés 

Bilan à 3-6 Bilan à 1


Bilan Bilan Bilan
Examen mois de an de
initial semestriel annuel
traitement traitement

EXAMENS BIOLOGIQUES SERIQUES

Hémogramme avec plaquettes     


Taux de prothrombine, INR     
TCA, facteur V     
Groupe sanguin 
CRP     
Électrophorèse des protéines 
(incluant albuminémie)
Ionogramme sanguin     
(Na, K, Bicarbonate),
urée sanguine
Créatinine     
Glycémie     
Transaminases,γ GT,     
phosphatases alcalines,
bilirubine totale et conjuguée
Dosage du BNP ou proBNP     
Dosage de la troponine T     
Bilan thyroïdien (TSH)     
Facteurs antinucléaires (FAN) 
Facteur rhumatoïde (LWR) 
Sérologie VIH     
Sérologies hépatites B et C     
Anticoagulant circulant  
Anticorps antiphospholipides  
Dosage protéine C, protéine S,  
antithrombine III
Mutation facteur II, facteur V  
Anticorps antithyroïdien  

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Bilan à 3-6 Bilan à 1


Bilan Bilan Bilan
Examen mois de an de
initial semestriel annuel
traitement traitement

ACTES TECHNIQUES

Radiographie de thorax face (et     


profil)
ECG     
Test de marche de 6 minutes     
Échographie cardiaque     
Cathétérisme cardiaque droit     
EFR complète avec mesure de     
la DLCO dès que réalisable
(5-6 ans)
Gaz du sang     
SaO2     
Oxymétrie nocturne     Selon
symptômes
Enregistrement
polysomnographique     Selon
Symptômes
Tomodensitométrie du thorax     
Scintigraphie de ventilation     
perfusion
Endoscopie bronchique avec  
lavage broncho-alvéolaire
Échographie abdominale avec     
doppler du tronc porte
Angiographie pulmonaire  
Fibroscopie œso-gastrique  

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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

Annexe 4. Algorithme décisionnel dans le


traitement de l’HTAP
d'après N. Galie, et al. Guidelines on diagnosis and treatment of pulmonary
arterial hypertension. The Task Force on Diagnosis and Treatment of
Pulmonary Arterial Hypertension of the European Society of Cardiology. Eur
Heart J 25 (24):2243-78, 2004.

HTAP, Classe III ou IV de la


NYHA

Traitement conventionnel
(Anticoagulants oraux ± diurétiques ± O ± digoxine)

Test de vasodilatation aiguë

Positif Négatif

Inhibiteurs
calciques
Classe NYHA III Classe NYHA IV

Réponse
persistante ?
Antagonistes des récepteurs de Époprosténol IV
Bosentan oral
l’endothéline
Tréprostinil sous-
Oui Non Bosentan oral cutané
ou
Prostacycline IV
Absence d’amélioration
Époprosténol intraveineux ou aggravation : traitement
combiné ?
Poursuite ou
inhibiteurs Analogues de la prostacycline
Iloprost inhalé, Tréprostinil sous- Atrioseptostomie ?
calciques et/ou
cutané
Transplantation
ou
pulmonaire
Inhibiteurs des PDE5
Sildénafil oral

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ALD 5 – Hypertension artérielle pulmonaire

Références
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hypertension. J Am Coll Cardiol 2005;34(19 Pt 2):1445-55.
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Montani D, Jaïs X, Sitbon O,
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Simonneau G, Rubin LJ. M. Hypertension artérielle
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based clinical practice guidelines.
Chest 2004;126(1 Suppl):14S-34S.

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Imprimerie Moderne de l’Est
Dépôt Légal Mois aaaa (Corps de texte 3)

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