Introduction À La Promotion de La Santé
Introduction À La Promotion de La Santé
Introduction À La Promotion de La Santé
DE LA SANTÉ
La promotion de la santé _____________________________________________________ 5
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Empowerment, concept de «soi» et santé _________________________________________________ 34
Empowerment, individus et communautés: influences réciproques ___________________________ 36
Conditions pour l’empowerment ______________________________________________________ 36
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Implication des acteurs __________________________________________________________ 54
Interdisciplinarité ______________________________________________________________ 55
L’attitude _____________________________________________________________________ 63
L’opinion _____________________________________________________________________ 65
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L’éducation pour la santé ____________________________________________________74
Ce modèle de bonne gestion inclut des buts de santé publique «acceptables» _____________ 77
Massé R. Les sciences sociales au défi de la santé publique, Sciences sociales et santé 2007 25(1):
5-23. _________________________________________________________________________ 78
Autre point de vue: Buchanan (Buchanan D., 2000, An ethic for health promotion. Rethinking
the sources of human well-being, New York, Oxford University Press) ____________________ 78
La prévention ______________________________________________________________81
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La promotion de la santé
Concepts et historique
PROMOTION DE LA SANTÉ : PLUSIEURS DÉFINITIONS
§ Ottawa : Def 1 : «La promotion de la santé est le processus 1° qui confère 2° aux
populations les moyens 3° d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et
d’améliorer celle-ci (…) la promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur
sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien-être» (> charte
d’Ottawa)
1°Processus : démarche qui prend du temps, projection dans le temps.
2° confère aux populations = des professionnels disent ce qu’il faut suivre/faire.
Appropriation de la pop° : Participatif.
3° les moyens. La population peut prendre les bonnes décisions si conditions
indispensables sont là pour leur donner une autonomie (c’est différent de ne pas avoir
de besoins médicaux !).
Cela signifie qu’il y a moyen d’être de la santé et agir. Tout ce qui est en amont de la
maladie. Comme un concept holistique = approche globale de la santé (cfr charte
Ottawa).
§ 1997 : Def 2 : «La promotion de la santé comprend les efforts menés pour améliorer la
santé positive et réduire les risques de problèmes de santé, en combinant les
dimensions d’éducation à la santé, la prévention et la protection de la santé»
La santé positive = Capital positif (et non pas l’absence de maladies, c’est plus que ça)
+ diminuer les maladies en combinant (cfr + haut).
§ O’Neill, 1998 : Autre déf : la Promotion de la santé englobe : une idéologie et des
pratiques spécifiques.
Recouvre deux éléments distincts :
o Une idéologie = philosophie traditionnelle de la santé publique, désignée
comme hygiène publique, santé publique, santé communautaire et, plus
récemment, «nouvelle santé publique», santé des populations ou santé publique
écologique. (comme une branche de la SP qui a très fort évoluée), Avant hygiène
publique → aujourd’hui Promotion de la santé.
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o Des pratiques spécifiques visant le changement planifié d’habitudes et de
conditions de vie ayant un rapport avec la santé, à l’aide de stratégies
d’interventions: éducation sanitaire, marketing social, communication
persuasive, action politique, organisation communautaire et le développement
organisationnel. S’appuie sur différentes pratiques. Quels moyens a-t-on pour
changer les comportements ? il n’y a pas de fatalisme en santé publique. Ex ; à
l’insu de notre plein gré, changement d’habitudes via le marketing.
Au 19ème siècle, la plupart des maladies étaient transmissibles (épidémie choléra, …). Au 20ème
siècle, on est passé des maladies transmissibles aux non-transmissibles (diarrhée, cancer,
maladie respiratoire, …). Fin du 20ème siècle, la santé publique ne se cantonnait pas seulement
à la prévention des maladies mais elle allait petit à petit vers la promotion de la santé.
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C. Accent mis sur la santé comme ressource, pas uniquement un but (concept positif) à
développement de la promotion de la santé
1) Déjà au 19éme siècle (bien plus au 20è) découvertes de soins et de médicaments.
Révolution technologique (les maladies transmissibles/infectieuses ont chuté – gde
cause de mortalité à l’époque). Au 20ème siècle = mortalité les 2/3 liés au MNT (cancer
et cardiovascu). On meurt peu de maladies infectieuses.
2) Changement important dans les priorités de la santé publique (sauf HIV évidemment-
dernière flambée transmissibles) même si les maladies nosocomiales restent un défi
majeur mais touche moins de personnes (syphilis qui décimait la population) (double
fardeau dans les PED). aujourd’hui (augmentation MNT lié sédentarité, nourriture….
→ Diabète, m cardiovascu) Certaines maladies de civilisation (= MNT)
3) Révolution sur la concertions et le rôle jusqu’à 1950 : un bon patient= patient qui suivait
à la lettre la prescription des médecins sans trop poser de question = compliance
Après 1950 – essor de la sécurité sociale = solidarité tout le monde paie pour tout le
monde. Un corolaire, les ressources ne sont pas inépuisables. Tout le monde paie, donc
tout le monde est responsable de sa propre santé. On est acteur de notre santé.
Notion de responsabilité du patient ou des personnes (1 le patient est responsable, c’est
sa faute, 2 vous pouvez être acteur de votre santé)
Responsabilité croissante des personnes
Accès internet – tout le monde regarde des infos sur sa santé.
Acteur de la santé = ne pas attendre d’être malade. C’est un concept positif = promotion
de la santé – un des fondements de la promotion de la santé
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Gravitent autour des activité s de la promotion de la santé des actions/décisions plus locales
aussi. Des décisions peuvent sembler bien éloignées de notre santé.
1) Services préventifs de santé : Tout ce qui est mis en place par le gov ex la vaccination
(obligatoire/conseillé/ campagne vaccination), campagne anti-tabac.
2) Mesures environnementales (jadis lien était peu établit avec la santé) : dimanche sans
voiture, recyclage déchets, interdire voitures trop polluantes, réduire la vitesse… Tout
ce qui peut protéger l’environnement, lié très fort au développement durable. Il y a
urgence d’agir pour limiter les dégâts climatiques pour les futures générations.
3) Activités économiques : un revenu minimum (pour avoir assez de ressources financières
pour maintenir santé). Très important, c’est un des piliers qui permettra à des personnes
d’avoir des conditions de travail descente, d’avoir un travail, d’avoir des conditions vies
saines au sein de leur famille.
4) Travail communautaire : tout ce que font les associations pour promouvoir la santé des
communautés.
5) Programmes d’éducation à la santé ex dans les écoles (le lundi du fruit), Evras
(éducation à la vie sexuelle et affective, responsable et respectueuse, santé reproductive
éviter grossesse, respecter l’autre et se respecter), école sans tabac, sénior (risque
isolation malnutrition, les chutes) –souvent entrée dans maisons de repos, aménagement
du domicile.
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→ Cela mobilise des secteurs très différents (économie, environnement, politique
publique- aménagement territoire, …) → c’est l’IMPORTANCE de
l’INTERSECTORIALITE. Promotion de la santé fait intervenir différents secteurs
(c’est bien d’avoir cette vision, on espère que ces secteurs ne sont pas trop
saucissonnés).
6) Développement organisationnel
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DÉVELOPPEMENT DURABLE ET PROMOTION
DE LA SANTÉ
on ne doit pas avoir une vision à court terme, il faut qu’on ait un accès durable aux ressources
et aux droits. Malheureusement, très souvent les préalables ne sont pas assurés, et donc il n’y
aura pas vraiment de sens de parler de santé tant que les gens vivent dans des situations de
conflits, que les garçons et filles n’ont pas accès à l’école, que les conditions de logement ne
soit pas satisfaisante, … En conclusion, lorsqu’on va parler de promotion de la santé on doit
étudier en amont si les préalables/conditions à la santé sont assurés.
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§ Développement apte à promouvoir la prospérité et les opportunités économiques, un
plus grand bien-être social et la protection de l'environnement (ONU, 2015). Trop
souvent on pense que pour améliorer l’environnement ça se lie avec une décroissance
économique, ce n’est pas nécessairement le cas.
§ Année 2015: année des peuples et de la planète, identification des 17 objectifs du
développement durable «pour changer le monde» horizon 2030
§ Programme entamé officiellement le 1er janvier 2016 (Déclaration sur la promotion de
la santé dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de Shangaï,
2016)
Développement durable
Objectifs (très large) :
§ Éradiquer la pauvreté
§ Protéger la planète
§ Garantir la prospérité pour tous. On parle de prospérité pas pour le luxe mais dans le
pouvoir de se développer, avoir les moyens qui nous permette d’atteindre nos
compétences et nos objectifs ainsi que de pouvoir vire correctement.
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§ Maintenir l’intégrité de l’environnement: maintien de la diversité des espèces et de
l’ensemble des écosystèmes naturels terrestres et aquatiques. (faune et flore
s’amenuisent de plus en plus et très rapidement – terrestre ou maritime)
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2ème objectif : éliminer la faim et faire en sorte que
chacun ait accès à une alimentation saine nutritive
et suffisante (dans beaucoup de pays c'est juste
suffisant, une part importante de la population ne
peut pas faire 2 repas par jour, sans compter la
qualité et les carences en toute une quantité de nutriments). Il ne faut pas croire que la faim
n'existe pas dans notre pays et des personnes qui n'avaient jamais connu la précarité alimentaire
l'ont connu avec la crise du coronavirus. Il est important de se rappeler que c'est une aberration
que des personnes qui vivent de production d'aliments ne puisse même pas les consommer et
sont obligé de s'endetter pour acheter des machines afin de mécaniser leur production.
L'accès à la santé s'est amélioré on le voit dans les chiffres mais y'a quand même encore
évidemment des déserts sanitaires de par le monde des insanités (des populations qui n'ont
pas à distance raisonnable accès aux soins de santé de base).
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4ème objectif : On voit à l’actualité que ce soit au
Mali, au Burkina, daesh, Boko Haram qui attaque les
écoles de filles parce qu'ils ne reconnaissent pas le
droit aux filles de pouvoir aller à l'école. Il y a aussi
dans d'autres pays du monde également où les
garçons et les filles en 1ère primaire ont tous accès mais au fur et à mesure qu'on grimpe dans
les classes, les filles sont mariées trop tôt soit sont obligés de participer aux tâches ménagères
et sont retirés de l'école alors que les garçons vont continuer plus longtemps. On remarque
clairement que l'éducation de qualité doit toucher les garçons et les filles. Un cycle
d'enseignement primaire complet et secondaire gratuit (réellement gratuit et de qualité) donc il
y a encore énormément à faire au niveau de l'éducation qui est un des leviers les plus puissants
du développement.
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chercher l’eau parfois à des kms à pied pendant que les hommes suivent les cours. On voit très
clairement ce sont les femmes et les enfants en priorité qui doivent aller chercher l'eau et quand
on va faire 45 kilomètres, évidemment pendant ce temps-là on n'est pas sûr sur les bancs de
l’école.
8ème objectif : accès à des emplois décents partout dans le monde c'est un objectif à poursuivre.
Il faut aussi avoir des taux de croissance économique
durable qui soit adapté au contexte économique
national. Dans les pays les moins avancés, avoir une
croissance économique plus importante parce qu'il y a
énormément de choses à faire pour que tout le monde
puisse avoir accès aux équipements de base. En conclusion, il y a beaucoup de de créativité et
d'innovation qui doit être développée par rapport à ça. Un emploi pour tous et un salaire égal.
Chez nous comme ailleurs, on est loin d'avoir le plein-emploi, d’ailleurs, c'est les jeunes qui en
pâtissent particulièrement
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en lien bien sûr avec les villes et les communautés durables avec une consommation et une
production durable donc tout cela est en lien.
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12ème objectif : Tout cela est en lien aussi avec
la consommation et une production
responsable. Production et consommation
étant les 2 versants d'une même réalité.
Gestion durable et utilisation rationnelle des
ressources naturelles. Une gestion des produits
chimiques (exemple : le drame qu'il y a eu
récemment en Belgique la pollution terrible, dans d'autres pays également, la pollution des
eaux, pollution des nappes phréatiques, pollution du sol, pollution de l'air, …). La pollution à
cause du déplacement automobile est une cause importante de mortalité par cancer par maladies
cardiovasculaires. Donc mieux recycler, mieux réutiliser tout cela est évidemment des choses
qu'il faut développer.
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C’est un levier de développement
extrêmement puissant.
Au vu de l’actualité, le
gouvernement turc a retiré cette
convention sur la protection et la
lutte contre les violences faites aux femmes. Ce weekend, on a eu aussi droit à un féminicide.
Il faut être fière de toutes les femmes qui descendent dans les rues de Istanbul pour réclamer
plus de protections.
Pour que ces objectifs puissent voir le jour, il faut réaliser des partenariats efficaces. Il faut
arrête de penser que dans son pays, sa région. Le slogan à retenir « Un autre monde est
possible ».
surhttps://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/globalpartnerships/
Qu’est-ce que c’est qu’une Communauté en santé ? C’est un ensemble de personnes qui
vivent dans un espace déterminé et qui peuvent jouir de tous leurs droits, peuvent assurer leur
propre santé, sont autonome sur le plan de la santé et avec quelques éléments bien concrets.
C’est une communauté où les personnes qui y habitent ont accès à un environnement de qualité
qui leur ait donné :
§ Les jeunes ont envie d’y rester et d’y fonder une famille
§ L’environnement physique y est bien respecté. Santé urbaine et santé en ville (dans
quartier agréable peu de dégradations, tags…) si moins agréable à vivre, signe d’un mal-
être et moins enclin à respecter.
§ Les activités culturelles y sont importantes et permettent de renforcer le sentiment
d’appartenance à la communauté. Participation des citoyens
§ L’accès aux différents services publics et privés (y compris la santé) y est facilité pour
tous
§ L’activité économique y est importante et bien diversifiée
§ Les citoyens participent aux décisions qui les touchent
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La promotion de la santé en FWB
La fédération Wallonie Bruxelles concernent tous les francophones de la Wallonie et de
Bruxelles. La promotion de la santé est maintenant une matière régionaliser.
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Région de Bruxelles-Capitale
§ Décret de promotion de la santé: février 2016 qui définit les bases de la politique de
promotion de la santé.
§ Plan quinquennal de promotion de la santé 2018-2022: objectifs et priorités du plan
quinquennal – transversalités
1. Améliorer la qualité des interventions en promotion de la santé. La culture de
l’évaluation qui peut être encore améliorer.
2. Favoriser et promouvoir la santé dans toutes les politiques
3. Lutter contre les inégalités de santé basées sur le genre
o Objectifs et priorités thématiques du plan:
1. Contribuer de manière ciblée à prévenir les maladies non
transmissibles (tout cela était avant la crise covid19, on va donc
élargir pour le prochain plan) et les traumatismes (lutter contre une
alimentation non-équilibrée, promouvoir une activité physique,
diminuer la consommation d'alcool et tabac (voir éradiquer), soutenir
les programmes de médecine préventive et le dépistage organisé des
cancers)
2. Contribuer de manière ciblée à prévenir les infections et maladies
transmissibles (lutte contre les IST de façon générale, prévention
Tuberculose)
3. Favoriser la santé (et donc le bien-être) des publics, sur des
territoires et dans des milieux de vie spécifiques (santé sexuelle à
milieu de vie festif où des associations interviennent pour
promouvoir la santé sexuelle/prévention drogues licites/santé des
jeunes, milieu carcéral, publics vulnérables).
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6. Intégrer les priorités de santé dans une approche selon un continuum
(parcours de soin et parcours de vie) afin d’éviter des interventions de
types one shot
7. Renforcer l’action communautaire (bottom-up), promouvoir la
participation citoyenne et l’empowerment
8. Développer le travail en réseau et le partenariat intersectoriel
9. Créer des environnements favorables à la santé (milieux de vie)
10. Inscrire la promotion de la santé dans une perspective durable
11. Promouvoir l’innovation au service de la santé. Lorsqu’on a voulu faire
le transfert des compétences, les organismes ont été un peu frileux parce
que il y avait derrière ce transfert des milliers de travailleurs, des
centaines d’organismes qui étaient financés. On ne pouvait pas détricoté
l’existant (faire table rase) mais les révébers c’est qu’on a été un peu trop
timide à l’innovation. Il faut ne pas avoir peur d’ouvrir les yeux sur les
sociétés qui changent (nouvelle thématiques, public cible, thématique
prioritaire, …)
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§ RéSEAU – UCL (info doc, dossier thématiques) → reconnu par communauté Bxl-
Wallonie
§ CIPES – ULB : info promotion santé, hébergé par santé publique ULB. Production de
données + issus données HBSC (enquête école tous les 4 ans sur comportement santé).
Relevant pour le milieu.
§ QUESTION SANTE – association : promo santé éducation permanente,
communication dans domaine santé, ex PUB (dépistage cancer sein), ressources
intéressantes.
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Les concepts fondamentaux
Rôle de l’OMS
RÔLE ET CONTRIBUTION DE L’OMS
§ 1946: dès sa création l'OMS définit la santé dans une perspective globale et holistique:
«La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste
pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité»
§ Le mouvement "Santé pour tous" (cette notion va mettre de façon plus précise
d’encadrer cet objectif de santé qui ne laisserait personne sur le côté, il va mettre des
balises) a été lancé lors de sa 30e assemblée de l’OMS en 1977.
o Dans ses déclarations:
§ La santé est un droit fondamental l (novateur à l’époque, c’était un
privilège pour certains avant)
§ Le refus d'inégalités de santé entre et à l'intérieur des nations
§ La relation réciproque entre santé et développement social
§ L'importance d'inclure différents secteurs pour améliorer la santé
§ L'éducation: important pour développer la participation
communautaire. Education est un levier pour permettre à tout le monde
de jouir de ses droits et de les réclamer. C’est un préalable essentiel !
(la santé ne se résume pas uniquement à ces aspects biomédicaux d’où l’importance d’inclure
différents secteurs, et le levier le plus fort d’inclusion est l’éducation)
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§ Le rôle des professionnels (secteur médical ou autre) dans l'éducation
et le plaidoyer pour la santé
! toutes les inégalités au niveau de la santé ne diminueront que si agit en amont sur les
déterminants de la santé. (Godin préfère la notion de facteurs – sinon donne une fausse idée de
fatalisme/déterminisme).
§ Conférence d’Alma Ata (1978): santé = droit fondamental de l’être humain, importance
des SSP (soins de santé primaires à de pouvoir rendre les structures de santé
accessibles au plus près de la population, cette structure est sous forme de pyramide)
§ Charte d’Ottawa (1986) base des principes de promotion de la santé:
Il peut y avoir un vice dans la responsabilité individuelle. Ex tabac : si les personnes sont
responsables de leur santé, si choix de fumer → alors en assument les conséquences. C’est une
vision étriquée de la réalité. Leur volonté n’a pas été complètement mobilisée par ce
comportement.
Alimentation pareil. Vue mécaniste des comportements de santé : on n’est pas rationnel mais
influençable. Ce n’est pas toujours facile quand on a une addiction (‘Blam the victim’). → c’est
plus complexe que cela ! comportement de confort = tabac (fume si stress).
Principes fondamentaux :
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o développement d’aptitudes individuelles. C à d travailler sur l’empowerment,
rendre les gens capables de … (tout cela s’apprends et ça prend du temps, c’est
un accompagnement)
o réorientation des services de santé. Le dialogue entre les experts de santé,
pouvoir offrir des soins pluridisciplinaires avec un dialogue optimal. Tous ces
secteurs doivent travailler en réseau.
C’est assez chouette de se dire qu’on parle par milieu de vie plutôt qu’une approche par
problème qui était plus une approche par silo, c à d ce sont les programmes de prévention du
paludisme, les programmes VIH/mortalité maternelle/… On a comme ça tous des programmes
un peu sauciçonné qui ne donne pas une vue assez globale de la réalité alors que l’approche par
milieu de vie va faire apparaitre tout ça et peut être que si on améliore les habitations
(promouvoir des habitations de qualité) on va diminuer le paludisme, on va améliorer la
condition de la femme, augmenter l’accès à l’instruction, …
§ Approche par milieux de vie à plus qu’approche par problème. C’est assez chouette
de se dire qu’on parle par milieu de vie plutôt qu’une approche par problème qui était
plus une approche par silo, c à d ce sont les programmes de prévention du paludisme,
les programmes VIH/mortalité maternelle/… On a comme ça tous des programmes un
peu sauciçonné qui ne donne pas une vue assez globale de la réalité alors que l’approche
par milieu de vie va faire apparaitre tout ça et peut être que si on améliore les habitations
(promouvoir des habitations de qualité) on va diminuer le paludisme, on va améliorer
la condition de la femme, augmenter l’accès à l’instruction, …
§ Réduction des risques à prévenir les dommages liées à l’utilisation de drogues chez
les personnes qui ne peuvent/veulent pas s’abstenir. Plutôt que d’avoir une approche qui
interdit la consommation de produits psychotropes et qui criminalise celui qui va en
prison et bien c’est de se demander ce qui a décider cette personne a opté pour ce
comportement. Cette approche de réduction des risques pour les personnes qui savent
pas ou ne veulent pas s’en abstenir plutôt que de les culpabiliser en les mettent en dehors
du circuit et de les criminaliser, c’est d’essayer de voir ce qu’on peut faire avec elle pour
limiter les risques, ça n’empêche pas qu’on peut essayer de se questionner pour savoir
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comment on peut faire pour empêcher les personnes d’avoir fait ce choix ou de limiter
ce choix.
§ Prise en compte de la dimension genre (exemple : la représentation des femmes dans
les entreprises et leur accès au soin, de mieux faire participer les papa dans le rôle de
l’éducation de l’enfant, …), des aspects culturels (exemple : pouvoir tenir compte des
différents traditions selon les cultures comme dans l’alimentation)
§ Décloisonnement entre curatif et préventif, articulation entre promotion de la santé et
pratiques de soins. C’est d’essayer de voir la promotion santé de la santé comme un
processus avec toutes les étapes (de l’absence de la maladie jusqu’à qu’elle soit installer)
Voici quelques conférences qui valent la peine qu’on s’y attarde parce qu’on en parle
encore beaucoup comme :
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conséquences de la globalisation. La globalisation fait aussi changer les modes de vies,
certains parlent même de « Macdonalisation » c à d que les arches dorées de cette
restauration rapide a quand même donné lieu à pas mal de dégats pour certaines
maladies.
§ Charte d’ASTANA, (Kazakhstan, 2018), 40 ans après Alma Ata: mettre en place des
systèmes de santé solides et complets et instaurer la couverture sanitaire universelle
pour ceux qui viennent de pays où il y en a pas.
Ces concepts de promotion de la santé ont très fort évolué parce que dans le domaine
scientifique/sociologie les choses ont beaucoup bougées depuis le mal du 20ème. Donc jusque
les années 50/60, la santé était quasi exclusivement du ressort du monde médicale. Petit à
petit, on s’est rendu compte que la santé à partir du moment où on élargit cette perspective on
voit aussi que les personnes volontairement ou non on put mettre leur santé en danger. En clair,
les comportements de santé ont eu de plus en plus de l’importance.
On a voulu pour éviter l’apparition de ces comportements néfastes pour la santé, on va faire de
l’éducation à la santé pour expliquer à la population que certains gestes peuvent être dangereux.
Exemple : les femmes enceintes, des conseils pour que le bébé grandisse bien.
Quelle est la différence entre éducation à la santé et éducation pour la santé (aspect
préventif) ?
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Les notions évoluent et on passe de « prévention de la santé » à « promotion de la santé » à la
« nouvelle » promotion de la santé joué par la politique.
Alors que la fin du XXème siècle a vu de nombreuses conférences, déclarations portant sur la
promotion de la santé, et paradoxalement, le terme de «promotion de la santé» est de moins en
moins utilisé («éclipse sémantique de la promotion de la santé»). On va parler maintenant
beaucoup plus d’objectif de développement durable, d’autonomie, d’empowerment, … c’est
vrai que le terme de « promotion de la santé » est devenu un peu désuet.
Ce modèle biomédical qui était celui qui a prévalu pendant très longtemps passe à un modèle
beaucoup plus global.
Principe de base: tous les secteurs, toutes les politiques sont potentiellement concernés par la
promotion de la santé, avec le slogan « Mettre la santé au cœur de toutes nos politiques ». cela
veut dire aussi pour les professionnels de la promotion de la santé, c’est important de travailler
avec d’autres secteurs, personnes mais ce n’est pas toujours évident car chaque secteur a des
disciplines différentes avec un vocabulaire, des normes, des valeurs, des façons de penser, des
objectifs qui sont également différents. Donc, ce n’est pas toujours facile car il faut pas que ça
aboutisse à un dialogue de sourd.
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o Préalable: comprendre les mécanismes institutionnels et les dynamiques
d’acteurs
è 3 i: idées, intérêts, institutions pour appréhender le travail intersectoriel
o Un processus intersectoriel à c’est faire échanger
- champs d’intervention différents
- inscription institutionnelle des participants faire travailler institutions
ensembles
- dynamique de concertation
- visée commune
- volonté de travailler ensemble
- besoin de dégager des pistes par rapport à des situations problématiques
§ Autonomie : associe autodétermination, indépendance (≠ égoïsme) et liberté de
décision → bcp en PS. Faire ses choix ex comportement, liberté « apparente » peut être
parfois discutée. Choix libre ou pression ? Healthisme = préoccupation exagérée de la
santé
Autodétermination est la capacité de chacun à pouvoir
§ Démarche communautaire : caractérisée par un fort ancrage dans la communauté,
dont les ressources (savoirs, savoir-faire, savoir-être) sont valorisées et partagées. C’est
de et par la communauté que part la volonté des changements.
§ Communauté : ensemble indivisible, antérieur aux individus, auquel ils s’identifient,
parfois appelé en sociologie «groupe primaire», avec contacts entre les membres (>
Gemeinschaft, décrit par Tönnies)
o La communauté peut être formée par une appartenance locale, ancrée
territorialement
o Peut être construite autour d’un intérêt commun, hors frontières physiques
(communauté LGBT, défenseurs du climat…)
o Peut être construite autour d’un passé: communauté des anciens combattants,
des résistants pendant la guerre
§ Empowerment : : lié à l’acquisition de pouvoir et de contrôle (santé), à un niveau
individuel et communautaire
o Notion issue de 2 mouvements importants : celui de l’action sociale (années 60)
et de la perspective (self-help, années 70). Self-help = groupe d’aide soi-même
association de patient ex AAA.
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Mais antérieur aux USA : mouvement de critiques de la biomédecine et
organisation en groupe de pairs.
o Notion qui couvre tant le développement des compétences individuelles que
collectives (> psycho communautaire cfr Nina Wallerstein).
o Deux composantes derrière cette notion de soi (self anglais)
- Comme un construit global plus qu’une juxtaposition de différentes
parties distinctes (par ex la sympathie que je dégage, mon
intelligence…).
- Relation entre image de soi et estime de soi (avec 1 possible tension entre
ce moi « tel que je me perçois » et moi « tel que je voudrais être ».
o Weber distingue 3 notions de pouvoir:
- social (inclut prestige, statut familial, mode vie et de consommation)
- économique (relation aux mode de production, place sur le marché du
travail et opportunités dans la vie)
- politique
§ Plaidoyer :
o Influencer ceux qui ont du pouvoir et du contrôle pour agir en faveur de ceux
qui en ont moins. On va agir en amont
o S’appuie sur l’action collective pour provoquer un changement systémique
o Vise à modifier les facteurs en amont qui agissent sur les déterminants sociaux
de la santé
o Engagement dans les processus politiques pour obtenir des changements
d’orientation sur les plans organisationnels et systémiques
§ Participation (participation et empowerment vont de pair)
PARTICIPATION
§ Référence historique en promotion de la santé: issue des luttes sociales des travailleurs
(mouvements d’auto-gestion des années ‘70)
§ Références aux travaux de Paulo Freire (Pédagogie des opprimés, éducation populaire),
Ivan Illitch (Némésis médicale) à les sujets sont acteurs de changement. écrit sur
plaidoyer sur suppression école, constat impuissance med à améliorer la santé au niveau
global. Patient doit être acteur de santé !
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§ Notion fondatrice de la «santé communautaire*», centres de santé communautaire,
gestion par les usagers (// principes développés à la conférence d’Alma Ata)
§ Définition large et peu précise, va au-delà de la simple consultation et certainement de
l’information (niveau zéro de la participation)
§ Ne se limite pas à une réponse aux initiatives ou programmes lancés par des politiques
ou des professionnels
§ Doit pouvoir permettre aux citoyens d’être partie intégrante du processus de prise de
décisions et d'actions
§ Différentes définitions:
o Collaboration de tous les participants (> Banque Mondiale) à questionnable sur
l’aspect «participation» étant donné l’inégale répartitions des pouvoirs des
«participants»
o Mouvement qui émane de la communauté, des «laissés pour compte» (>
Amérique Latine, inégalités sociales très importantes): paysans, populations
indigènes, mères de famille, habitants des favelas
§ Processus continu, durable, ancré localement
§ Au niveau local peut être contestée à partir du moment où la participation gère des
ressources matérielles et/ou financières
§ Pas de vision idéalisée, de «mythe de la participation»: caractéristiques contextuelles,
les aspects: genre, classes, castes, religion, ethnicité à participation par tous et pour
tous?
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ÉCHELLE DE LA PARTICIPATION (ARNSTEIN, 1969) à LIRE DU BAS VERS
LE HAUT
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§ Deux composantes derrière cette notion de « soi » (self en anglais)
o Comme un construit global plus qu’une juxtaposition de différentes parties
distinctes (par exemple: la sympathie que je dégage, mon intelligence…)
o Relation entre l’image de soi et l’estime de soi (avec une possible tension entre
ce moi, «tel que je me perçois», et moi «tel que je voudrais être»)
§ Les échelles de mesure de l’estime de soi sont construites sur base des valeurs et des
idéaux des chercheurs qui y ont travaillé, reflétant souvent les valeurs nord-
américaines. Ex QI, échelle de Rosenberg (estime de soi). reflétait surtout leur propre
valeur/idéaux → limite l’usage de l’échelle.
§ L’estime de soi est une composante affective de l’image ou de la perception de soi et
influence la considération que les personnes portent à leur santé:
o les personnes qui ont une bonne image d’elles-mêmes veulent préserver leur
santé et agir en conséquence
o celles qui ont une faible estime d’elles-mêmes vont plus facilement se laisser
influencer à des comportements défavorables pour la santé
§ En lien avec l’auto-efficacité: évaluation de la capacité à adopter des comportements, à
agir, évaluer
§ Dépend des aspects de personnalité (exemple: cohérence, vigueur, résilience)
§ Compétences et empowerment : indispensable pour être autonome en santé.
1. Compétences cognitives, ex: littéracie, capacité à prendre des décisions
2. Compétences psychomotrices, ex: utilisation correcte des préservatifs
3. Compétences d’interactions sociales ex: conversation, émettre un avis. Ex ne pas
autoriser certaines pratiques.
- Résilience : capacité de surmonter les échecs.
- Littératie : capacité à comprendre /utiliser l’information écrite dans la
vie quotidienne.
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EMPOWERMENT, INDIVIDUS ET COMMUNAUTÉS: INFLUENCES
RÉCIPROQUES
Très efficace en promotion de santé pour changer comportements : agir sur participation active
de la communauté.
1° environnement : ex quartier
3° individus non membres : subit plus l’environnement qu’ils n’y participent., de l’extérieur.
➔ Résumé du cours
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o Le groupe s’engage dans une action visant à changer la situation
La santé communautaire
§ Conception globale de la santé. Visée populationnelle. Être diversifié de pratiques.
§ Année 1970 : centrée sur la dispensation des services englobant le sanitaire et le social.
§ Reconnaissance d’une santé individuelle conjuguée à une santé communautaire
§ Les populations concernées agissent elles-mêmes pour leur propre santé
§ Les communautés sont appelées à co-construire l’action et à participer à son évaluation
(> participation communautaire de Freire (1974) à auto gouvernance des communautés
sud-américaines
§ Intégration des différentes dimensions psychosociales d’un aspect de santé
§ Aujourd’hui terme moins utilisé (confusion parfois avec « Santé Publique », «
organisation intégrée des services de santé » → nombreuses définitions ou références.
Puis santé globale.
§ Éléments :
1. Capacité à résoudre des problèmes et à prendre des décisions
2. Aptitude à l’analyse critique et prospective des situations et à être créatif
3. Facilité à communiquer
4. Conscience de ses émotions et de celle des autres
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5. Développer la confiance en ses propres capacités
on ne modifiera un comportement de santé que si l’on est convaincu que l’on peut
changer. Si régime et craque, cela peut être pour beaucoup de raisons. CE n’est pas
qu’une question de volonté ! Ce serait une vision réductrice (il y a d’autres facteurs).
On n’est pas égaux par rapport à ça.
Une bonne confiance en soi (>< surestimer) = conviction quand on prend une
décision qu’elle va amener des résultats.
Le stress est aussi nécessaire = capacité d’adaptation humaine à développer pour sa
survie. Mais si le stress devient chronique, il peut devenir pathologique.
6. L’entraînement à savoir gérer le stress et les émotions
§ Retour sur les compétences, Tardiff (2006):
« La compétence est un savoir-agir complexe prenant appui sur la mobilisation et la
combinaison efficaces d’une variété de ressources internes et externes à l’intérieur
d’une famille de situations. » ( Externes – savoir faire appel à des structures/familles
qui vont aider).
§ Mobiliser ses compétences = mobiliser ses ressources (ses savoirs, ses capacités, ses
expériences…)
§ Réparties de façon différente chez chacun, doivent être mobilisées de façon conjointe
§ Focus sur le développement de ces compétences pendant l’enfance, mais à développer
tout au long de sa trajectoire de vie
§ Liens entre CPS et inégalités sociales de santé à au travers des différences dans
l’environnement social. Apprendre à gérer ses émotions commence par la
reconnaissance de l’émotion et la capacité à s’exprimer (un peu comme la littératie). Si
on n’a pas appris→ inégalité sociale.
La littératie en santé
Analphabétisme : ne pas avoir la capacité à gérer le langage écrit (ex si va au Cambodge – c’est
la même chose), stigma terrible.
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§ « la capacité de trouver, de comprendre, d’évaluer et de communiquer l’information de
manière à promouvoir, à maintenir et à améliorer sa santé dans divers milieux au cours
de la vie» (Rootman et al., 2008)
§ … «s’élabore au-delà des compétences de lecture-écriture et doit être compris à
l’échelle de pratiques sociales plutôt qu’individuelles, incluant les discours et les
idéologies qui composent et actualisent la hiérarchisation sociale des pratiques»
(Collette et Rousseau, 2013)
Si on est très instruit, très facile de comprendre les documents médicaux, les
prescriptions… parce qu’il y a une grande proximité entre vous et ceux qui émettent ces
messages.
Ceux qui ont un distance culturelle auront beaucoup plus de mal (risque de discours de
sourds ex Dr explique diabète au patient)
§ Résultat de l'interaction entre les capacités d'une personne - capacités à reconnaître
son besoin d'information en matière de santé, à trouver cette information, à la
comprendre et à l'utiliser pour prendre des décisions éclairées sur sa santé - et les
exigences d'un système de santé de plus en plus complexe
C’est l’interaction entre l’ensemble de ces capacité et un système de santé devient de +
en + complexe.
Ne sait pas où prendre RDV chez dentiste (assez négligé – montre des inégalités
énormes).
Inverse-carelost – les réductions de santé profite souvent à ceux qui en ont besoin
(exemple ne sait pas qu’ils peuvent être remboursé donc ne vont pas chez dentiste).
§ Les niveaux de littératie en santé: à concevoir comme un continuum, pas comme un
clivage, ceux qui maîtrisent d’un côté et ceux qui ne maîtrisent pas de l’autre côté
La littératie en santé est un continuum (ce n’est pas un clivage qui l’a qui ne l’a pas), il
y a des niveaux intermédiaires.
§ La littératie est influencée par les déterminants sociaux de la santé
§ Plus large que l’alphabétisme (⊂ des dimensions cognitives au-delà de la maîtrise de la
langue)
§ Tout le monde a besoin d’une information en santé claire et compréhensible mais
certains publics spécifiques ont besoin d’une attention particulière
§ Le KCE (centre fédéral d’expertise des soins) considère la littératie en santé comme un
indicateur de la qualité des soins
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§ D’autres compétences sont maintenant mobilisées: s’exprimer oralement (spoken
litteracy) ou calculer (numeracy)
→ ce manque va aussi générer des inégalités de santé.
Si petit budget et que l’on ne sait pas compter. C’est aussi une inégalité de santé.
Combien de pilules à prendre par jour pendant combien de semaines ? (Aussi lié à
l’Health numeracy).
§ Visiter le site, aller rencontrer « cultures et santé » (http://www.cultures-sante.be/)
Quelques chiffres…
§ En Belgique, 4 Belges sur 10 ont des compétences insuffisantes en lecture et en écriture
pour utiliser correctement l’information santé et comprendre les instructions du médecin
(étude menée par l’ULG)
§ Étude européenne (European Health Literacy Survey 2011)
o 47% des Européens ont un niveau trop faible en littératie en santé
o 22% éprouvent des difficultés à trouver des informations sur les symptômes des
maladies qui les concernent
o 26% sur les traitements des maladies qui les concernent
o 10% ne prennent pas correctement leurs médicaments et ne respectent pas les
instructions données
Campagne Provac, dépliant conçu avec les femmes du quartier Helmet à Bruxelles :
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Exemple: ordonnance visuelle
S’adapte à un publique varié. Car il a été construit avec la participation des usagers !
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Les déterminants de la santé
Déterminants sociaux comme des facteurs partagé par les membres d’une collectivité qui
partagent ces facteurs.
Les déterminants sociaux de la santé sont l'une des principales causes des inégalités en santé,
c'est à dire des écarts injustes et importants que l'on enregistre au sein d'un même pays ou entre
les différents pays du monde
Santé mentale = équilibre entre les dimensions émotionnelle, psychique, physique, sociale,
spirituelle, économique de la vie
Santé mentale et troubles mentaux = les deux extrêmes d’un même continuum: bien-être ---
mal-être --- troubles psychiques
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Facteurs influençant la santé
Égalités tout le monde doit avoir le même traitement, le même remboursement, le même accès
(pas de différences entre les individus de la population)
problème : certains ont bien plus de prob de santé que d’autres, moins de connaissance pour
maintenir leur santé.
L’équité cherche à diminuer cette injustice sociale : moins cher pour les plus pauvres, offrir
des soins différenciés (accès, remboursement, avantages d’offre, gratuitement/moins de frais)
pour ceux qui ont plus de problèmes financiers.
Interprétation :
§ Différents facteurs qui influencent notre mortalité précoce (celle avant 65 ans -
généralement on utilise l’âge de la pension.
prédispositions génétiques (30% de ces facteurs) dont cancers ‘mais une grande partie
est lié à nos comportements.
§ Comportement 40% (tabac -alimentation – sédentarité-conduite dangereuse…)
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§ Soins de santé : que pour 10% (l’accès). !!
Le centre (ce qui nous touche le plus près), les cercles sont depuis en plus englobant
Ces couches sont en liens avec les autres. – interrelations. Échanges Qui sont traversés par le
temps (autre modèle plus tard) et par l’espace
Modèle complexe
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Apprécier l’équité en santé
Souvent on surestime les différences de santé qui sont non évitables (1).
1° Exemples
§ Génétique (on peut anticiper parfois chez certains enfants, d’autres n’auront aucun accès
à la manipulation génétique)
§ Nous ne sommes pas égaux. Certains auront pu mieux préserver leur capital santé et
d’autres beaucoup moins. (Autonomie entre PA – grand gradient).
§ Tabac Capacité d’accepter ou non (certains ont 1 avantage pour dire non, assez estime
de soi)
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Les modèles de promotion de la santé
Stratégies :
Prévention
Protection de la santé (ex protéger : interdire de fumer sur les lieux de travail).
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- 4° plus du ressort des politiques qui pourront agir sur les 3 volets (ex règlement
automobilistes).
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1ère colonne : activités : promotion, … curatif-3me niveau.
Pgm(programme)
Limites de l’approche
Paternalisme: comportement du «bon père», qui limite ou contraint les décisions de ses enfants
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è État qui interfère dans les décisions des individus, pour préserver leur santé, même si
les individus ne l’ont pas décidé ou souhaité*, certains les appellent des « contraintes
bienfaisantes »**
Ex: est-ce une bonne solution d’afficher sur les aliments la quantité de graisses trans?
N’est-ce pas judicieux de s’attaquer aux causes: travailler sur l’accès à l’éducation
Libéralisme politique: ensemble de théories qui accordent une grande importance aux valeurs
de liberté et d’autonomie individuelle ? - a-t-on le droit de laisser les gens se mettre en danger
? Libéralisme politique : prône les valeurs individuelles sont importantes. La décision finale
d’adopter ou non c’est l’individu qui choisit.
Mais: nuance entre les comportements nuisibles pour soi ou pour les autres
§ L’État a raison d’interdire de fumer dans les lieux publics pour protéger la santé d’autrui
§ Peut-il interdire de fumer chez soi?
Libertés positives et libertés négatives (introduit par Isaiah Berlin): L’approche des risques (cfr
séminaire), on n’est pas là pour interdire mais pour tenter de diminuer le risque.
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§ Capacité d’un individu de se libérer de ses propres chaînes: dépendances, ignorance, «
faiblesse » de la volonté
§ Liberté négative: définie par la négative, absence de coercition ou d’interférence avec
les choix des individus, ne pas être «empêché de», par autrui (Berlin, 1969)
§ Libre lorsqu’on n’est pas forcé à faire ce qu’on ne veut pas faire, liberté de ne pas être
empêché de...
§ Quand on limite les options disponibles, par exemple en interdisant la vente de
cigarettes, ou en taxant les boissons sucrées
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Contexte global ou macrosystème
Comprend les contextes
§ Politique
§ Économique
§ Démographique
§ Social et culturel
§ Technologique et scientifique
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§ L’environnement naturel et les écosystèmes
Modèle écologique
La perspective écologique souligne l’interaction entre les différents niveaux des problèmes de
santé (e.a. physiques et socio-culturels)
Dans promotion on peut agir sur ces 5 facteurs/niveaux d’influence (lobby, facteurs
individuels…)
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Les interventions en promotion de la santé
Viser une seule stratégie, c’est viser l’échec (développement compétence + ??)
Interdisciplinarité:
§ Concerne surtout l’ensemble des valeurs, principes et orientations qui guident des
acteurs
§ Chaque discipline a un propre cadre de référence
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§ Défi de l’interdisciplinarité: sortir du cadre de référence des diverses disciplines
participantes à pour en élaborer un nouveau
§ Plus que respect réciproque, partenariat interactif ou addition de diverses perspectives,
mais intégration
§ Repose sur un changement radical dans la façon d’interagir
Interdisciplinarité
1E CARACTÉRISTIQUE: concept de coopération à les personnes qui appartiennent à des
disciplines ou des professions différentes:
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Multidisciplinarité (plurisdisciplinarité)
Notions les plus souvent mobilisées: parallélisme, juxtaposition, addition, partage
d’information, coopération
Différent de la pratique interdisciplinaire à s’appuie sur la division des tâches entre des
personnes de disciplines différentes
Pas d’organisation systématique, chaque partie garde ses modèles de penser et d’agir
Telles que:
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Les outils de promotion de la santé
Attention, l’outil n’est pas synonyme de support.
L’outil permet de nous en servir pour obtenir nos buts. = peut aider à informer, acquérir
connaissances (but de pousser à réfléchir, discuter, échanger)
un outil seul ne suffit pas pour atteindre les buts – besoin conjonction des différentes
stratégiques (1 des 5 améliorer envi Ottawa, contrôle santé, être autonome)
Tandis que le support = le média (ex affiche, folder, spot radio, spot tv, support ludique, jeu…)
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EXEMPLES D’OUTILS – BUT :
A gauche, un kit avec fiches qui permet de promouvoir une alimentation saine. Simple, facile
accès
DMG+ mieux cibler comment le médecin généraliste peut développer un peu dans la prévention
(aller en amont du curatif)
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Les politiques publiques saines
§ Politiques publiques saines: santé et équité (valeur porteuse de la promo santé) dans
toutes les politiques
§ Au-delà des structures administratives à appel pour des initiatives multisectorielles, à
plusieurs niveaux d’action et accent mis sur la participation (essai de travailler en
intersectorielle si possible en multisectorielle)
§ Ne pas confondre avec des politiques de santé publique (par exemple: politiques des
soins de santé ou concernant les professionnels de la santé)
§ D’autres secteurs de politiques publiques ont un impact très important pour la santé (cfr.
« Health in all policies »)
§ Pas uniquement à l’échelon national mais politiques locales
è les gouvernements doivent concevoir la santé comme une ressource et assurer son
développement par le développement social et économique (on en fait un plaidoyer)
§ Ce champ couvre les grands systèmes qui découlent des cadres politiques, des valeurs
d’un pays ou d’une société dans son ensemble
Si régime ultralibérale ou totalitaire, la probabilité d’avoir des négociations est
évidemment plus restreintes.
§ Ces grands systèmes sont regroupés en cinq catégories:
o les systèmes d’éducation (pas qu’obligatoire évidemment amont (garde enfants)
aval (enseignements) et de services de garde à l’enfance
o le système de services sociaux et de santé (avec politiques plus ou moins
redistributives par ex)
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o l’aide à l’emploi et la solidarité sociale
o l’aménagement du territoire
o et les autres systèmes et services publics
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Les comportements de santé
Rappel : graphiques en secteurs avec la part des comportements de santé dans mortalité précoce.
nos états de santé sont extrêmement la résultante de nos comportements de santé.
§ À part les comportements de type réflexe, les comportements sont acquis par
expérience ou observation. Le petit enfant en observant va acquérir certains
comportements.
§ Mode d’apprentissage basé sur l’expérience: enseignement tiré d’expériences + ou –
Mais aussi par expérience, l’enfant ne touchera pas 10X un radiateur qui lui donne une
douleur.
On apprend beaucoup par essais et erreurs.
§ Les théories de la psychologie: contribution essentielle au champ de la promotion de la
santé, et en ce qui concerne l’adoption de comportements favorables à la santé
§ Ces théories à avoir une compréhension systématique globale de situations ou de
comportements, afin d’expliquer et de prédire des situations ou des comportements
§ Grande part de l’état de santé liée aux comportements (en lien avec la transition
épidémiologique) à potentiellement modifiables
La transition épidémiologique entre 18 et 19è
Maladies infectieuses → diminution ++ mortalité
▪ Découvertes médicales +
▪ Amélioration environnement (eau potable, hygiène)
▪ Développement économique (pouvoir achat augmenté)
➔ Mortalité des maladies chroniques et a montré que beaucoup de ces causes étaient
potentiellement évitables, et donc potentiellement changeables. → Les messages de
santé aujourd’hui sur le cancer (nourriture par ex), cardiovasculaires.
§ Initialement, conception du comportement comme une réponse à un stimulus extérieur
à environnement spécifique - contexte culturel, social et physique - en interaction avec
le comportement + paramètres individuels, vision « mécaniste » du comportement
§ Puis, prise en compte de facteurs intrinsèques à l’individu (personnalité, facteurs socio-
démographiques, support social..) et extrinsèques (taxes, lois, infrastructures…) tout
ce que va régirent la promo santé). Et c’est l’interaction entre les deux qui expliquent
les comportements de santé.
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§ Presque tous les comportements ont un lien avec la santé, mais ≠ entre comportements
initiés pour protéger la santé et ceux initiés indépendamment des effets sur la santé
§ Comportements
o bénéfiques pour la santé (vaccination, protection IST… limiter consommation
soft drink en buvant eau…)
(initiés pour protéger la santé).
o défavorables pour la santé (tabac, excès alcool…) ou – n’est pas clairement
décidé d’influencer négativement la santé
o en lien avec les professionnels de santé (suivi prescriptions médicales autant le
produit que la consultation). Fréquentation des structures de soins et
professionnels santé
§ Différence entre comportement à risque et facteur de risque (fumer et tabac)
!! fumer = comportement. Le facteur de risque = tabac et combustion de tabac.
§ Différence entre facteur de risque et facteur protecteur (obésité des parents et
allaitement maternel contre l’obésité de l’enfant)
Facteur de risque être en obésité ; facteur protecteur = allaitement (protection contre
obésité de l’enfant).
§ Différence entre attitude (indicateur plausible du comportement, «propension à
l’action») et comportement
!! attitude n’est pas le comportement.
Attitude = est en amont du comportement, c’est une propension à l’action (ce qui peut
influencer à …).
L’attitude est un indicateur de comportement.
Comportement = ce que vous faites
Changer un comportement n’est pas juste une question de volonté (Blame the victime), cible
de pressions moins positives de la santé
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Personnes persuadées quelles peuvent influencer leur comportement de santé.
(très proche de compétence bonne estime d’elle-même). Si j’agis de telle et telle
façon je pense que je peux influencer ma santé. Bulle se rapporte
o D’autres personnes ont un Lieu de contrôle externe = événements non liés à des
actions personnelles, en dehors du contrôle individuel
ce n’est pas nous qui décidons, c’est Dieu ou autre. C’est le destin. Les personnes
qui mettent à l’extérieur d’elles-mêmes les facteurs, c
o Ces modèles sont Assez peu prédictifs des comportements de santé mais peu
aider à agir
o Seligman, 1975 : « learned helplessness » ou impuissance acquise, état
psychologique lié à un sentiment d’impuissance, d’événements incontrôlés
des personnes qui ont connu tellement d’échec, culture de l’échec, pas la peine
de changer tel ou tel comportement. Je n’ose plus me risquer à encore connaitre
un échec.
L’attitude
§ Peut être définie comme «une tendance relativement stable à répondre de façon
constante à certaines personnes, objets ou situations» (Roediger et al., 1984)
Invité à un repas : conflit intérêt parce que les règles de politesse m’obligent de manger les
desserts.
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o Mais possibilité de conflit avec les normes sociales, culturelles dominantes
§ L’attitude se situe à un niveau plus profond, moins rationnel que l’opinion, permanence
plus grande, relève un aspect de la structure de la personnalité
§ L’attitude: «substrat» de l’opinion (elle nourrit l’opinion).
Opinion c’est l’expression de notre attitude. On peut changer d’opinion beaucoup plus
rapidement.
2 axes pour mesurer l’attitude. Souvent des tensions lorsque l’on fait des changements (ex
attacher la ceinture en voiture, opinions très variées. Attitude : (prêt à) attacher enfants (pas
pour un petit trajet). Comportement : la met-elle ou pas ?). il peut y a voir un passage de tensions
entre opinions et attitudes
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Les pôles seront j’aime, je n’aime pas. Et beaucoup de nuances entre 2.
L’opinion
= ce qu’on pense, souvent lié au jugement/
§ Assez proche du jugement: accueillent des jugements de fait (« il fait plus chaud
aujourd’hui que hier ») que des jugements de valeur (« il fait vraiment trop chaud
aujourd’hui). L’opinion est moins formalisée, plus familière* beaucoup plus facilement
mesurable (car exprimée), contrairement à l’attitude.
§ Peut être «accidentelle» (je dis ceci aujourd’hui mais peut-être le contraire demain) ou
plus stable (un chauvin réagira toujours de la même manière quand on critique son
pays** )
§ Important dans l’étude des opinions: sa forme –spontanée ou sollicitée-, - individuelle
ou collective-, et son degré, du silence à l’assertivité (« Moi, je pense que… »)
§ Nous vivons dans un monde où il est impératif de donner son opinion
Attitudes et comportements
En promotion de la santé le lien entre attitude et comportement est un levier pour améliorer la
santé des populations dans des domaines aussi divers que la vaccination, la prévention routière,
le respect de l’environnement …
MANIPULATION PERSUASIVE
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Manipulation persuasive va essayer de modifer l’attiutde pour changer le comportement.
Temps 1 : attitude A donne un certain comportement. (je ne fais pas de sport, voit pas trop
l’intérêt).
Temps 2 : on peut faire sport à tout age et sport adapté. Il y a moyens dans activités vie de tous
les jours d’entretenir sa santé.
EXEMPLE:
Attitudes et comportements
§ Techniques pour augmenter la persuasion : choix des sources, contenu, caractéristiques
de la cible ou du medium
o attrait physique du communicateur,
o répétition du message,
o cadrage (explication des conséquences négatives ou positives du changement de
comportement).
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§ Exemple : campagne de prévention pour la santé et l’hygiène dentaire plus efficace si
transmis par une personne en blouse blanche (voir les publicités pour des dentifrices
également) – fait référence au personnel de santé.
Dans le 2ème temps on va induire un comportement acontre attitudinal dans une contexte de
liberté. (doit avoir l’impression que c’est son choix – et donc ce sera beaucoup plus incorporé).
Dissonance cognitive
§ Pour changer un comportement de type « contre attitudinal »: importance de
l’engagement et du sentiment de liberté
§ L’individu doit se sentir « libre »d’accepter la réalisation d’un acte, sinon pas de
dissonance
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§ Si pression extérieure trop importante (obligation, menaces, récompenses) à
l’individu expliquera son changement de comportement par la pression et pas en
changeant d’attitude
Si pression extérieure est trop forte, (on supprime telle aide sociale)→ ne marche pas
sur le long terme.
§ Si liberté laissée: l’individu expliquera son changement de comportement en
rationalisant (a posteriori) son comportement à introduction de déclaration de
liberté dans la procédure. Ce sera plus stable, plus pérenne.
Exemples 1 : On demande à deux fumeurs de s’abstenir de fumer (Joule, 1986) sur l’arrêt
tabagique:
Exemple 2 : Un employeur suggère à son employé de rester plus tard pour travailler en disant
« je vous laisse le choix, ce serait mieux que vous le fassiez, mais je comprends que vous
refusiez… » a plus de chance de voir sa requête aboutir qu’un ordre qui serait donné à
dissonance et justification « c’est mon choix de travailler plus tard pour finir ce dossier »
1. Croyances
2. Motivation
3. Influences normatives
4. Sa personnalité
Le fait qu’il l’adopte ou pas dépend d’une série de facteurs facilitants comme les connaissances,
les compétences nécessaires pour adopter le comportement, et l’influence de l’environnement
(« Make the healthy choice the easy choice »)
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Faites du choix simple, un choix facile. Exemple : à portée de main d’abord les aliments sains,
manipulation des super marchés.
Les valeurs des chercheurs en santé publique ne sont pas partagées par l’ensemble de la
population = valeurs des travailleurs de la classe moyenne +
Celui qui soutient le changement de comportement peut incriminer la «faute» à celui qui n’y
arrive pas (ex: mère enceinte qui fume et dont le bébé a un petit poids à la naissance) à
sentiment de culpabilité, de colère, de faiblesse chez la mère, pas nécessairement de motivation
à changer de comportement
Pas toujours évident d’identifier que le comportement individuel est la cause d’un problème de
santé
La plupart des campagnes d’information sont basées sur la persuasion: elles ne sont pas très
efficaces pour modifier les comportements
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Exemple (Hutchinson smoking prevention project): la probabilité d’être fumeur à 17 ans n’est
pas plus faible chez les élèves qui ont suivi 65 séances de sensibilisation entre 8 et 17 ans) que
chez ceux qui n’ont pas suivi de séance (attention informer est aussi important)
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Les besoins en santé
Nos besoins comment peut-on les apprécier ? c’est la distance/écart entre ma situation (état
santé actuel) et une situation que je voudrais atteindre. Si j’ai un écart entre les 2 je voudrais le
combler.
C’est tout à fait lié à une époque et un contexte (ex moyen âge, les standards étaient différents).
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o Besoin ressenti: par les personnes (peut être différent de leurs besoins «réels»,
mais lié à la connaissance de ce qui existe). Par exemple une personne ressentira
le besoin de connaître son taux de cholestérol si elle sait qu’une simple prise de
sang peut le lui renseigner
o Besoin exprimé: correspond au besoin ressenti, traduit en action comme
recherche de soins. L’inexistence d’une demande ne correspond pas
nécessairement à un manque de besoin!
o Besoin comparé: comparaison de ce que d’autres, avec les mêmes
caractéristiques bénéficient en termes de soins ou de services. De cette
comparaison à «norme», sans comparaison avec un autre groupe de
population. proche du normatif
§ Besoin en santé est considéré quand une intervention produit un bénéfice comprenant
un risque acceptable à un coût acceptable (Buchan, 1990)
§ Ne pas confondre besoin de santé et besoin de soins de santé
§ Se poser les questions relatives à l’expression du besoin
o Besoin pour qui?
o Besoin selon qui?
§ Désir d'un individu ou d'un groupe de population par rapport à une amélioration de la
santé ou à l'utilisation d'un service
§ La demande peut être exprimée ou non
§ Dans le domaine de la santé, souvent la demande est limitée au niveau individuel par la
perception à concerne principalement les soins curatifs et plus rarement les mesures
préventives (une personne ne fait appel à un service que si elle en ressent le besoin)
§ Limite de la perception individuelle: qu’est-ce qui motive la demande?
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3 pôles, besoin offre et demandes.
Mais on peut aussi avoir un service offert mais il ne correspond ni aux besoins ni à la demande
de la population (argent utilisé à mauvais escient).
D - Conjonction entre demande et besoins ,mais pas d’offre donc il est nécessaire de l’adapter
ou de l’élargir.
C- demande absente mais il y a une offre et un besoin (basée sur données épidémiologiques).
Exemple : offre un dépistage du cancer du côlon colorectal pour les personnes correspondant à
la tranche d’âge mais ces personnes demandent rarement de le faire volontairement.
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L’éducation pour la santé
§ Traditionnellement l’éducation à la santé considérée comme « bienfaisante »
§ But améliorer la santé, axée sur la transformation des comportements
§ Dévoiement: responsabilisation « abusive » avec des aspects moralisateurs,
culpabilisateurs et des injonctions et des prescriptions
§ Au mieux attitude « paternaliste »
§ Excès de cette approche : croyance exagérée en la capacité qu’a l’individu de changer
ses comportements individuels
§ L’éducation pour la santé a été longtemps un socle important dans la promotion de la
santé
§ Définie comme « toute activité planifiée pour produire du savoir sur la santé et la
maladie » (Green J., Tones K., 2010)
§ Eric Breton: stratégies d’éducation à la santé sous-tendue par la perspective théorique
à diminuer le risque
§ France (DGS 2001): « … aide chaque personne, en fonction de ses besoins, de ses
attentes et de ses compétences, à comprendre l’information et à se l’approprier pour être
en mesure de l’utiliser dans sa vie »
§ Changements de comportements:
o forte prépondérance des théories centrées sur l’individu
o individu qui contrôle ses choix et préférences
§ Éducation: traditionnellement centrée sur le développement cognitif, comme addition
de savoirs
§ Assomption de base: univers ordonné, rationnel, gouverné par les lois scientifiques de
causalité qui génèrent des événements prévisibles, vérifiables, qui se répètent (courant
«réaliste»)
§ Perspective «relativiste»: éducation n’est pas «apprendre des faits», mais une initiation
à différentes façons de savoir
§ Acceptation de différentes formes de réalité et différentes façon de les connaître, même
dans chaque discipline
§ Pédagogie de la santé au service des communautés*
§ Sous-entendu: changement permanent dans la capacité par les personnes d’atteindre ce
que qu’elles n’étaient pas «capables» de réaliser avant l’intervention
§ Implique aussi l’adoption de nouvelles valeurs et des changements d’attitude
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è «healthism»? Liberté de choix? (cfr la non-coercition)
§ Exemple: la décision de fumer est rarement initiée par un adulte consentant mais le plus
souvent par des mineurs d’âge à blâme sur les fumeurs
Choix individuels
§ Évidence: liberté sans limite = apanage des despotes
§ Choix des initiatives d’éducation pour la santé: mise à plat et réflexion sur les valeurs
centrales et périphériques
§ Toutes les valeurs ne sont pas à mettre sur le même plan, ex: comportements antisociaux
§ Choix individuels et coercition « en vue de l’intérêt de tous »: générateurs de tension
§ Santé publique: entreprise normative?
On n’a pas de liberté qui soit illimitée. Nos choix individuels, n’engage pas que nous. Une
liberté sans limite, c'est vraiment l'apanage des despotes. On vie en collectivité, on ne vit pas
sur sa petite île déserte donc il faut intégrer qu’on est lié aux autres et ce que je fais de façon
individuelle aura aussi des conséquences sur les autres. On va aussi travailler solidairement en
vue de l'intérêt de tous.
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Valeurs et idéologie et PS
Est-ce qu’est ce que la santé publique était une entreprise normative ? Oui il y a des questions
de valeur en santé publique. On travaille sur les croyances, sur une idéologie. C'est quoi nos
idéologies ? Ben les idéologies c'est tout ce qu'on pense être bien, toutes nos représentations
sur la façon dont on conçoit le monde, dont on se représente un monde idéal (on voudrait qu'il
soit le nôtre et celui des autres). De plus, on va essayer aussi de légitimer « le mieux est l'ennemi
du bien ». Parfois pour essayer de faire appliquer ces principes de santé publique, on va avoir
un « zèle idéologique » qui peut être contre-productif. Cette idéologie, elles sont partout, dans
toutes les sociétés, dans toute forme de société.
Les inégalités sociales, elles sont présentes partout et les groupes qui sont au pouvoir impose
leur pouvoir de force. Et ceux qui sont au pouvoir sont portés par des systèmes idéologiques et
qui vont légitimer le pouvoir en place. On est dans des pays quand même où il y a de la
démocratie, mais nos gouvernements ont les a voté pour qu’on en ait un.
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Les principales valeurs en promotion de la santé
§ Bienfaisance (« bien faire »)
§ Non-malfaisance (« ne pas nuire »)
§ Respect de l’autonomie personnelle
§ Respect de la dignité humaine
§ Justice et équité
§ Solidarité
§ Utilité et bien public
§ Participation et engagement
communautaire
§ Partage du pouvoir
Parfois en fonction des environnements et du contextes dans lesquels on vit, les valeurs en santé
publique iront en faveur ou pas des pouvoir déjà mis en place. En santé publique, en particulier
ne promotion de la santé, on se bat quelque part pour plus de justice sociale et plus d'équité sur
le plan social et sur le plan de la santé bien évidemment.
En même temps
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Massé R. Les sciences sociales au défi de la santé publique,
Sciences sociales et santé 2007 25(1): 5-23.
§ Dénonce certains dérapages dans les pratiques de santé publique:
o Renforce la promotion de la valeur santé à justification de l’accroissement du
«marché des soins et services de prévention»
o Entraîne des empiètements sur l’autonomie des personnes (libre-arbitre, vie
privée)
o Entreprise «poussant» aux valeurs promues par la médecine préventive et fondée
sur la construction épidémiologique d’un blâme moral basé sur le risque
o Entreprise de moralisation des comportements reliés à la santé (relayé par de
nombreux autres auteurs)
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§ elle identifie les comportements, environnements, acceptables et non acceptables, et
détermine ce qui «doit» et «ne doit pas» être fait
§ elle pousserait à transformer la conscience des individus pour qu’ils aient un meilleur
contrôle sur eux-mêmes, qu’ils cultivent une éthique du soin de soi-même
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La prévention
§ Prévention primordiale (elle ne focalise pas sur l’individu, sur la maladie. Elle agit en
amont de la prévention primaire)
o Empêcher l’apparition de facteurs prédisposant, touche davantage aux
déterminants de la santé. On va essayer d’empêcher certain comportement
délétère de la santé de naitre.
§ Exemple : sevrage tabagique (rendre des environnement qui ne favorise
pas la consommation de tabac), mettre en place des pistes cyclables
sécurisées où les enfants peuvent rouler sans qu’ils soient en danger.
§ Prévention primaire (elle se focalise plus sur l’individu )
o Réduire l’incidence de la maladie : causes et facteurs de risque, davantage aux
niveaux des personnes à s’adresse à une population saine.
§ Exemple : programme dans les écoles pour sensibiliser les enfants au
effets néfastes du tabac et faire en sorte qu’ils ne vont pas commencer à
fumer , la vaccination
§ Prévention secondaire (elle s’adresse plus à des personnes qui sont déjà malade mais
qui ne le savent pas encore)
o Réduire la prévalence : détecter et traiter précocement
Dépistage (exemple : cancer du sein, cancer colorectal). Essayer d’agir le plus tôt pour que le
problème de santé ne soit pas trop conséquent. Par contre, les dépistages ne favorisent qu’une
partie de la population qui ont déjà un certain bagage économique, ce qui créé des inégalités
sociales à inégalité sociale en santé.
§ Prévention tertiaire (elle va essayer de minimiser les effets négatifs de la maladie, elle
va faire en sorte que la maladie ne devienne pas un handicap dans notre vie de tous les
jours)
o Réduire la progression et les complications à population malade
§ Exemple : avoir un emploi même avec une situation de handicap
§ Prévention quaternaire
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o Lutte contre la surmédicalisation, accompagnement du processus de la mort
(mourir dans la dignité)
§ Exemple : l’euthanasie, question éthique, …
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