Chapitre 6
Chapitre 6
Chapitre 6
Toute entreprise a pour objectif dans un premier temps de satisfaire les besoins de ses
clients afin de les maintenir au sein de ses établissements. Cela dit satisfaire ses clients et les
fidéliser nécessitent de prendre en considération le nouveau contexte concurrentiel dans lequel
elles s’inscrivent. Ce dernier a manifestement stimulé le renouvellement de la conception du
métier de banquier, ses pratiques et son image. Parmi ses pratiques la perception et les
démarches de conquête, satisfaction et de fidélisation ont une place non négligeable.
Pour se renseigner sur une entreprise, nombreux sont ceux qui se rendent sur internet
pour y lire des retours d’expérience. Prendre soin des clients existants est donc une stratégie
fondamentale pour attirer de nouvelles personnes. Avec leur témoignage, ces derniers sont de
meilleurs ambassadeurs.
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1.4.RESEAUTER
2. LA SATISFACTION DE LA CLIENTELE
Dans le monde compétitif d’aujourd’hui, la satisfaction des clients est la clé de réussite.
Elle est parfois considérée comme une émotion plutôt qu’une apparence rationnelle, parfois
comme une appréciation cognitive, souvent comme un mélange des deux.
Toutefois, la satisfaction n’est pas une fin en soi, elle est avant tout un moyen de fidélité.
Un client satisfait reste en général plus fidèle à son entreprise et lui achète d’avantage de
produits et moins sensible au prix, accorde moins d’attention aux concurrents, suggère des idées
d’innovation et diffuse le bouche-à-oreille positif sur l’entreprise.
D’après toutes ces définitions nous comprenons que la satisfaction est une évaluation
qui intègre d’une part la qualité perçue et d’autre part les attentes préalables. Elle est considérée
comme une différence entre ces deux éléments : la qualité perçue et les attentes préalables.
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Une qualité de services inférieurs aux attentes des clients crée un sentiment
d’insatisfaction ;
Une qualité de services au même niveau des attentes des clients crée un sentiment de
satisfaction ;
Une qualité de services supérieurs aux attentes des clients crée un sentiment
d’enthousiasme.
D’une façon générale, la satisfaction des clients indique dans quelle mesure un produit
ou un service répond à leurs attentes. Auparavant les entreprises étaient plus préoccupées des
comportements de l’acheteur que de ce qui se passe après l’achat. Elles avaient une approche
de la satisfaction plutôt réactive (traitements des plaintes et réclamations) qu’active (démarche
de satisfaction).
la satisfaction est subjective : La satisfaction des clients dépend de leurs perceptions des
services. La satisfaction de ses derniers est hétérogène. Elle dépend en grande partie des
aspirations des clients. Les banques doivent tenir en compte des aspirations de ces
derniers pour garantir leur satisfaction.
La satisfaction est relative : Directement dépendante de la perception du client et donc
par essence même subjective, la satisfaction varie aussi selon les niveaux d’attentes, on
peut trouver deux clients n’ayant pas les même attentes initiales vis-à-vis du même
service, ceci s’explique par : ce n’est pas le fait d’être meilleur qui compte mais d’être
le plus adapté aux attentes des clients.
La satisfaction est évolutive : La satisfaction évolue avec le temps à deux stades
distincts, en fonction à la fois des attentes et des standards et du cycle d’utilisation des
produits ou services. Elle dépend des évolutions du marché aussi de la performance des
entreprises à s’adapter à ces évolutions.
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Les attentes en matière de service font apparaitre deux notions : celle de service désiré
et celles de service adéquat. La première peut être définie comme le niveau de service que le
client souhaite recevoir, qu’il estime mériter pour un prix donné. La notion de service adéquat,
conçue comme le niveau de service que le client est prêt à accepter, se rapproche du niveau
minimal de service désiré. Le service désiré et le service adéquat ou acceptable sont distincts et
cet écart qui exprime la reconnaissance d’une certaine hétérogénéité possible entre les
prestations, se traduit par une zone de tolérance. La satisfaction apparaît en comparaison entre
service prévu et service perçu.
2.3.1. L’ACCUEIL
L’accueil est un élément principal pour rendre le client plus satisfait, c’est la surface de
la banque, car dès que le client décide de choisir une banque, il s’intéresse premièrement à
l’accueil, pour cela le banquier doit avoir :
2.3.2. CONSEIL
La banque doit offrir à ses clients tous les conseils nécessaires, et dans le domaine, pour
cela le banquier doit :
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Son objet : les banques font crédit aux clients pour leur permettre de mener à bien une
opération déterminée ou tout simplement de surmonter des difficultés passagères de
trésorerie
Sa durée : peut-être à court, moyen ou long terme
Sa forme : la banque peut faire crédit à un client en versant effectivement une certaine
somme d’argent ou en permettant de la verser si le besoin s’en fait sentir, il s’agit en 1er
cas d’un crédit au sens propre du terme. Les crédits au sens propre peuvent être eux
même réalisé par trois voies différentes : l’escompte de papier commercial, l’escompte
de papier financier, de crédit par caisse.
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Lindon. D. Op cit , p 917 4
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qualitatives par le biais des sondages, de groupes de discussion avec des clients, visite
des clients, boites de suggestions et commentaires, des entretiens individuels, réunion
de groupe,….etc.
Analyse des critères de satisfaction et d’insatisfaction : il s’agit de hiérarchiser ces
éléments par rapport à l’importance, la priorité que leur accordent les clients et leurs
contributions à la satisfaction globale de ces derniers. C’est là qu’interviennent les
études quantitatives pour quantifier chacun des critères : les classer par ordre
d’importance
Construction et mise en place d’un baromètre de satisfaction : c’est là qu’intervient le
baromètre de satisfaction comme moyen de mesure de satisfaction.
L’activité bancaire doit réviser ses outils et sa stratégie pour faire la différence, elle ne
contente d’offrir à ses clients de simples avantages économiques, mais cherche à construire
avec eux une relation particulière et durable qui s’appréhende comme la capacité d’identifier,
d’acquérir et de fidéliser des meilleurs clients dans l’optique d’augmenter le chiffre d’affaire et
les profits.
Nous mettons l’accent ici sur les concepts : fidélité et fidélisation. Ensuite, déterminer
les stratégies de la fidélisation, sa démarche, ses techniques et pour finir avec ses différentes
types et mesure.
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pas une entité de décisions, considérant une ou plusieurs marques prises dans un ensemble, en
fonction d'un processus de décision».
La fidélité peut être définie soit d’une manière objective, en se référant à des
comportements effectifs (par exemple le comportement d’achat), soit d’une manière subjective,
en se référant à des attitudes mentales d’attachement ou de préférence.
Elle tire son fondement de l’observation des comportements des clients. Dès qu’un
client renouvelle ses achats à des intervalles réguliers, il est considéré comme client fidèle.
Toutefois la fidélité comportementale se manifeste par un grand nombre d’autres
comportements :
Si le produit est indisponible (de façon temporaire), le consommateur n’achète pas les
produits concurrents ;
Le consommateur achète depuis longtemps auprès de l’entreprise ;
Le consommateur achète plusieurs produits/services à l’entreprise ;
Le consommateur s’engage sur le moyen terme ;
Le consommateur communique des informations à l’entreprise ;
Le consommateur parle positivement de l’entreprise, ou même, la recommande auprès
de ses proches
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La fidélité, au sens plein du terme, repose sur deux composantes : une composante
comportementale (rachat régulier) et une composante attitudinale (préférence). Mais ces deux
composantes ne sont pas toujours associées : on peut observer une fidélité comportementale
sans fidélité attitudinale ou une fidélité attitudinale sans une fidélité comportementale
exclusive.
3.1.2. LA FIDELISATION
Selon P. KOTLER la fidélisation est « l’ensemble des techniques visant à établir un
dialogue avec ses clients pour fidéliser ceux –ci au produit, au service, à la marque. La
fidélisation repose aujourd’hui sur une véritable gestion de relation client ».
Selon J-M. LEHU la fidélisation est « une stratégie marketing conçue et mise en place
dans le but de permettre aux consommateurs de devenir puis rester fidèle au service, à la marque
et/ou â l'enseigne. La fidélisation doit permettre un meilleur contrôle de l'activité à terme, une
plus grande rentabilité ».
D’après ces définitions nous retenons que : La fidélisation est l’ensemble des stratégies
et actions menées par l’entreprise qui ont pour objectif de s’attacher durablement ses clients et
faire d’eux de véritables partenaires. La fidélisation est la pierre angulaire de la profitabilité des
entreprises.
La fidélisation consiste, pour une banque à créer et à gérer une relation durable avec
chacun de ses clients dans le but de maximiser ses profits et sa valeur client tout en maintenant
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sa part de marché et sa rentabilité. Plus largement, la fidélisation consiste, pour une entreprise
à développer son activité en travaillant sa clientèle actuelle tout en permettant un meilleur
contrôle de l’activité dont l’objet est de pouvoir créer une relation durable avec chacun de ses
clients. Donc fidéliser un client bancaire c’est créer une relation entre la banque et son client,
une relation de confiance qui finit toujours par rapporter des avantages non négligeables aux
deux parties.
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La première étape consiste à identifier les clients, les concurrents et les techniques de
fidélisation existantes. Il s’agit en fait d’une triple procédure d’audit pour l’entreprise :
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Afin de conserver son avantage concurrentiel, il est nécessaire d’adapter les choix
d’origine à la cible et surtout aux objectifs stratégiques de l’entreprise. C’est l’objet de la
deuxième étape, qui permettra à l’entreprise, tout en utilisant des techniques adéquates, Encore
une fois, le but ultime est la différenciation de l’offre qui permet d’obtenir une valeur spécifique
et donc justifier la fidélité aux yeux du consommateur.
Le but de cette étape est de faire évoluer la stratégie elle-même, grâce aux enseignants
ci-dessus, afin de s’assurer qu’elle demeure le véritable soutien de l’avantage concurrentiel
qu’elle est censée être.
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Dans ce type les entreprises qui exercent ce qu’on appelle le monopole dans un marché
s’ouvrant de plus en plus à la concurrence, ces entreprises sont appelées à anticiper et à prévenir
les efforts dus à cette situation, en renforçant la relation client/entreprise afin de conserver le
plus grand nombre possible de ses clients sur le marché que ce soient des particuliers ou des
collectivités locales
La multiplication des programmes de fidélisation dont la stratégie repose sur une offre
de services, risque donc de ne plus permettre de différenciation forte. La pertinence d’un
programme de fidélisation par les services est en effet étroitement liée à la notion de métier et
de cohérence avec le produit ou service qui en découlent.
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Ces actions marketing ont pour objectif « que les acheteurs les plus intéressants soient
recrutés, maintenus et stimulés de telle manière que les volumes achètes en soient augmentés »
Développer la valeur de client et donc accroître les revenus générer par les segments de
clientèle à haute potentiel ;
Prévenir le risque de la perte de clientèle, du fait de l’arrivée de concurrents nouveaux.
Le programme de fidélisation augmente les coûts d’entrée pour une nouvel entrant ;
Augmenter le taux de fidélité des clients ce qui va engendrer une diminution de taux
d’attrition ou de désaffection ;
Instaurer la mise en œuvre d’une démarche qualité dans le service après-vente ;
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Viser à une plus grande implication des circuits de distribution en associant le fabricant
et les enseignes partenaires dans un même programme ;
Développer la valeur de client et donc accroître les revenus générer par les segments de
clientèle à haute potentiel.
Etape 1 : Réunir les conditions préalables à la mise en place d’un programme de fidélisation :
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Les programmes qui cherchent à retenir les clients satisfaits : Les principaux moyens à
mettre en œuvre sont : récompenser matériellement les bons clients, accompagner les
clients fidèles, donner à la fidélité une dimension statutaire (récompenses symboliques)
Les programmes qui visent à récupérer des clients insatisfaits : on propose des
compensations mais surtout, on met en œuvre un programme d’amélioration de la
qualité du produit et du service.
Le club est une façon de dire aux meilleurs clients « c’est grâce à vous que nous gagnons
de l’argent et nous tenant à vous remercier ».
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Envoi régulier d’un magazine généralement gratuit aux clients qui s’y sont abonnés,
comportant des informations générales, mais surtout des informations spécifiques sur les
produits ou services de l’entreprise.
L’accueil chaleureux rie sente par les chargées de clientèle. Le chargé de la clientèle qui
est un commercial chargé de vendre des produits et des services bancaires, sa mission est de
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fidéliser le client en lui proposant en permanence tous les produits et les services peuvent
répondre à ses attentes.
Un client mécontent est bavard : il fait part de son insatisfaction de dire ça à dix
personnes… ;
Un client content est discret : il ne fait savoir qu’à trois (03) autres… ;
La qualité des produits/ services attire la clientèle bancaire, surtout que cette qualité est
meilleure à celle des concurrents (taux d’intérêt).
Ainsi, la modernisation qui peut être reflétée par l’utilisation maximales des
technologies d’informatiques, du système d’information, de l’amélioration de la qualité des
prestations offertes, de qualité d’accueil et favoriser l’émergence d’une banque conformé aux
exigences de l’économie de marché.
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Cas d’un monopole : Pour le consommateur/client, le choix se limite alors à une marque ou à
un produit détenteur du marché sur une zone donnée et/ou à un instant donné.
Cas d’un contrat : Lorsque le lien contractuel est prévu pour s’étendre sur plusieurs mois,
voire plusieurs années, on observe également le cas d’une fidélité induite par le fait qu’une
rupture entrainerait une pénalité matérielle et/ou financière le plus souvent.
Cas d’un lien personnel : Ce dernier cas de fidélité induite ne tient pas directement au produit
ou à la volonté délibérée de l’entreprise, mais d’avantage au consommateur/utilisateur lui-
même. Soit la marque et/ou le produit symbolise fortement sa personnalité, soit elle ou il
contribue naturellement à son identification.
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Pratiquement, le cycle de vie d’un client représente l’évolution du pouvoir d’achat, mais
aussi les modes, l’évolution des préférences et les phénomènes d’apprentissage…Il dépend de
plusieurs facteurs tel que : l’âge, les générations…En effet sa gestion fait ressortir clairement
trois problèmes à résoudre : acquérir le client, le maintenir, développer sa consommation et sa
rentabilité.
La méthode RFM (récence, fréquence et le montant de l’achat) permet d’avoir une idée
précise sur la qualité de la fidélité d’un client, par exemple la fréquence de l’achat peut signifier
que le fournisseur comble son client. A l’inverse, si le taux est faible, le fournisseur doit prendre
des mesures correctives car cela va influencer sur le cycle de vie du client.
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Un lien fort entre la satisfaction et l’intention de réachat a été mise en évidence ; plus
un client est satisfait plus il a de chances qu’il rachète le même produit ou service, cela dit cette
évidence ne traduit en aucun cas un lien automatique entre satisfaction et fidélisation. La fidélité
dépend de la satisfaction quand le client est très satisfait, autrement dit quand il est enchanté.
Le produit acheté est un élément de satisfaction bien sûr, mais aussi la qualité de la relation
avec la marque.
On a pu constater que les clients ayant un taux de satisfaction de 90% avait un taux de
fidélisation de 50% les clients trouvent tout à fait normal d’être satisfaits. Le tableau ci-dessous
montre de quelle façon peuvent se combiner satisfaction et fidélité :
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Les clients satisfaits donc fidèle traduit une clientèle dite comblé, toutes les entreprises
cherchent à ce que leurs client soit comblé toutefois tous les clients n’ont pas la même
« valeur client », l’effort à fournir en matière de dépense pour satisfaire certains dépasse
la rentabilité attendue. Les démarches des banques en matière de démarche de
fidélisation reposent sur la segmentation, une classification selon les valeurs clients, qui
leur permet de définir des segments les plus rentables afin de leur offrir des offres
personnalisées dans le but de les retenir.
Donc on constate qu’un client satisfait n’est pas forcément un client fidèle ; le contraire
étant vrai. De ce fait, il est important d’identifier les autres facteurs qui, en les combinaisons
avec la satisfaction, peuvent apporter une vision plus réaliste du comportement de fidélité.
4.2.LES AVANTAGES DE LA FIDELISATION DANS LE MILIEU BANCAIRE
Les avantages, pour les institutions, d’avoir des clients fidèles sont reconnus depuis
toujours, notamment pour les établissements de certains secteurs d’activité comme celui des
banques et des institutions financières.
Lindon présente certaines raisons qui poussent la banque à fidéliser ses clients au lieu
d’aller vers un axe de conquête :
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