Introduction A La Lyophilisation V5.20 RSZ
Introduction A La Lyophilisation V5.20 RSZ
Introduction A La Lyophilisation V5.20 RSZ
Lyophilisation
N˚de page Chapitre
2 Introduction à la lyophilization
8 Le procédé de lyophilization
24 Pourquoi Biopharma?
Introduction à la lyophilization 1
Introduction à la lyophilization
La lyophilisation, anciennement appelée cryodessiccation, consiste à retirer le solvant
d’un échantillon pour en améliorer la stabilité et la durée de conservation. Cette méthode
permet de mieux conserver différents types de matériaux, que ce soit des petites quantités de
produits chimiques ou des substances de plus grande taille où il est important de garder intacte la
structure tridimensionnelle du matériau.Les applications principales de la lyophilisation sont:
• La chimie fine, les médicaments et les réactifs de laboratoire où elle prolonge la durée de
conservation et aide à gérer les propriétés labiles ou réactives de la molécule,
• Les enzymes thérapeutiques et industrielles et les agents biologiques, par exemple les protéines et
l’ADN, où elle aide à conserver l’activité biologique,
• Pour conserver les cellules au lieu d’utiliser de l’azote liquide ou des congélateurs,
• Les tissus comme le sang, les os et les tendons, dans les domaines de la recherche et de la
médecine,
• Les aliments car elle permet de réduire les frais de transport en prolongeant leur durée de
conservation et elle en améliore le goût et la valeur nutritionnelle,
• La conservation et la restauration d’objets rares, précieux ou ayant une valeur sentimentale, par
exemple des livres mouillés, des bouquets de mariée ou des objets archéologiques.
Produits lyophilisés, de gauche à droite: café instantané, champignons et poivrons; plateau de flacons lyophilisés;
tranches de fraises lyophilisées
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Les avantages de la lyophilisation
La lyophilisation est une méthode remarquable aux avantages multiples:
• Le lyophilisat peut se conserver à des températures plus élevées que le matériau d’origine,
souvent même à température ambiante, sans se dégrader. Plus besoin d’installations
cryogéniques ni de congélateurs. Le coût en énergie est considérablement réduit
et on ne risque plus de perdre le produit à cause d’une panne d’électricité.
• L’environnement dans lequel on lyophilise est mieux contrôlé que celui des autres méthodes
de séchage, il y a donc beaucoup moins de risque de contamination.
• On peut plus ou moins prolonger la période de séchage pour atteindre exactement le taux
d’humidité résiduelle requis, qu’il s’agisse de 5 % ou de 0,1 %.
• Comme le séchage se fait à des températures peu élevées, on arrive à traiter et à conserver, sans
perte d’activité, les protéines et autres substances fragiles qui peuvent se dénaturer à la chaleur.
• Les produits lyophilisés ont une très grande surface de contact, ce qui leur permet de se
reconstituer très rapidement. C’est un avantage non négligeable quand il s’agit de vaccins et
d’anticorps que l’on doit administrer en urgence et le plus vite possible. Dans la vie de tous les
jours, il est aussi bien pratique de pouvoir reconstituer rapidement soupes, cafés instantanés et
laits en poudre.
• Les flacons peuvent être scellés sous vide ou dans un gaz inerte, ce qui permet de conserver
les produits sensibles à l’oxygène. On peut lyophiliser dans des flacons ou des ampoules, et obtenir
des doses précises.
• Les produits sont plus légers après la lyophilisation ce qui réduit les frais de transport.
Introduction à la lyophilization 3
Les flacons ou ballons (voir image ci-dessus)
Les flacons ou ballons de lyophilisation s’utilisent sur les lyophilisateurs qui ont des robinets
manifold comme le BTP (voir page 15). On les appelle parfois lyophilisateurs à cloches ou en
arbre de noël, à cause de leur apparence. Les flacons ne sont pas congelés dans le lyophilisateur,
mais un autre appareil. On peut mettre les flacons dans un bain cryogénique (on parle alors de
congélation en coquille) ou on peut tout simplement se
servir d’un congélateur. Si le récipient est suffisamment petit, on peut parfois le congeler à
l’intérieur du condenseur. Une fois le produit congelé, le flacon est raccordé au robinet manifold
avant la mise sous vide. La chaleur ambiante de l’atmosphère fournit généralement
l’apport de calories nécessaire au séchage.
Les ampoules (voir image ci-dessus)
On peut se servir d’ampoules sur un lyophilisateur manifold ou sur une étagère.
Il existe des plaques de microtitration spécialement conçues pour la lyophilisation. Elles sont
fabriquées en aluminium massif pour assurer une répartition rapide et uniforme de la chaleur. On
peut utiliser ces plaques dans les lyophilisateurs manifold de type « tambour » ou dans les
lyophilisateurs à étagères.
En vrac
En règle générale on lyophilise en vrac les
aliments, les ingrédients actifs, les objets
anciens abîmés par l’eau, le tissu, le liquide,
la bouillie, le gel ou la pâte. Il y a 2 points
importants à considérer pour la
lyophilisation en vrac :
L’eau pure se lyophilise à une vitesse d’environ 1mm par heure. On peut se servir de sondes thermocouples,
que l’on aura préalablement insérées dans le produit, pour déterminer le moment précis où il sera sec.
La lyophilisation se fait mieux quand la couche est moins épaisse et répartie sur une plus grande surface.
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Les fioles ou vials
Il existe une grande variété de fioles de tailles et de formats différents, et il est important
de s’assurer que celles en verre tubulaire sont conformes aux standards et aux dimensions
« DIN ». Cela vous garantira répétabilité et consistance dans toutes vos
opérations de lyophilisation. Nous vous recommandons les fioles en verre tubulaire,
plutôt que celles en verre soufflé, car l’épaisseur des parois est plus uniforme ce qui permet une
lyophilisation plus homogène.
Pour les produits pharmaceutiques les récipients en verre doivent être en verre
"borosilicate de type 1". Ils sont généralement en verre transparent, mais on peut aussi
es trouver en verre ambré pour les produits particulièrement photosensibles.
Pour les produits pharmaceutiques les récipients en verre doivent être en verre
"borosilicate de type 1". Ils sont généralement en verre transparent, mais on peut aussi les trouver
en verre ambré pour les produits particulièrement photosensibles.
Pour les produits lyophilisés en fioles, le bouchage se fait généralement à l’intérieur de la chambre,
lorsqu'elles sont encore en partie sous vide ou dans un gaz inerte. On place les
fioles dans la chambre avec le bouchon seulement partiellement inséré. Quand le cycle
est terminé, les bouchons sont poussés jusqu’au bout pour les fermer hermétiquement. Parfois on
ajoute aussi par la suite une capsule en aluminium pour garantir que le bouchon est fermement
inséré et de façon à mieux protéger le produit. On peut trouver sur le marché des capsules et des
bouchons aux dimensions des vials et aux normes DIN. Pour en savoir plus, consulter nos sections sur
les méthodes de bouchage aux pages 9 et 14.
Pour calculer la capacité de votre lyophilisateur actuel ou d’un lyophilisateur que vous prévoyez
d’acheter, n’oubliez pas de tenir compte de l’espace qu’il vous faut sur les étagères. Par
exemple il faut pouvoir laisser assez de distance entre le le vial avec son
bouchon partiellement inséré et la paroi pour que l’air puisse circuler librement. Quand il s’agit d’une
machine de production, ces calculs peuvent être complexes. Pour une machine plus petite, la
règle à suivre consiste à laisser 8 à 10 mm pour le bouchon
partiellement inséré, plus 10 mm d’espace supplémentaire. Par exemple, pour un vial DIN10R qui
mesure 45 mm de hauteur, il faut au minimum une hauteur totale de 65 mm.
En général le produit lyophilisé aura le même volume que l’échantillon d’origine, même
s’il s’agit d’un liquide au départ. Le produit séché est souvent fragile et hygroscopique (absorbant
rapidement l’humidité). Cela veut dire non seulement qu’il se reconstitue
facilement, mais aussi qu’il doit être conservé dans un récipient hermétique.
Introduction à la lyophilization 5
La structure dʼun lyophilisateur
Les lyophilisateurs peuvent être configurés de différentes façons en fonction des
applications désirées. Ils se composent essentiellement des trois parties suivantes :
La chambre de lyophilisation
C’est la chambre dans laquelle on met le produit à lyophiliser.
La chambre de lyophilisation doit être étanche et résistante car elle est soumise à des
changements importants de pression et à des températures extrêmes, soit très basses soit très
élevées par exemple dans le cas de systèmes de stérilisation à la vapeur («stérilisation en place » ou
SEP). La chambre de lyophilisation peut également contenir un système de nettoyage
automatique (« nettoyage en place» ou NEP) ou un système pour surveiller et contrôler le
processus.
En général on peut congeler le produit dans le lyophilisateur sur des étagères dont on peut régler
la température, mais ce n’est pas essentiel. Il est tout à fait possible de congeler le produit
dans une machine différente. En fait dans le cas de produits
volumineux ou qui nécessitent une manipulation spécifique, il est parfois préférable de les congeler
avant de les mettre dans le lyophilisateur.
La chambre de lyophilisation doit être facile à nettoyer, avec des parois lisses, des coins
arrondis plutôt que des angles et un écoulement libre.
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Le condenseur
Le condenseur peut se composer de plaques, de serpentins ou d’autres types de surfaces qui sont
refroidies à très basse température et sur lesquelles la vapeur du solvant se condense et gèle.
Le plus souvent le condenseur se trouve à l’intérieur d’une deuxième chambre (on parle alors de
"condenseur externe"), mais parfois il se trouve à l’intérieur de la chambre de lyophilisation
("condenseur interne"). Les condenseurs externes peuvent être ajoutés sous, derrière, à côté ou
au-dessus de la chambre de lyophilisation sans que cela n’affecte les performances de piégeage.
Toutefois il faut que les tuyaux de raccord soient le plus courts possible et leur diamètre le plus
large possible, pour que la
vapeur puisse s’échapper le plus vite et le plus facilement possible du produit et de la chambre
de lyophilisation. Il y a aussi une vanne entre la chambre de lyophilisation et le
condenseur pour pouvoir les isoler l’un de l’autre si nécessaire.
Quand on décrit un condenseur, on parle de sa capacité et de sa température de
fonctionnement. On décrit sa capacité en kilogrammes ou en litres, mais suivant les
fabricants, la dimension indiquée peut soit désigner la capacité totale soit le taux de dépôt sur
une période donnée. La température requise pour le condenseur dépend des caractéristiques
thermiques du produit à lyophiliser et sera généralement inférieure de plusieurs degrés à la
température minimum des étagères pour préserver une différence de température et de pression
entre la chambre et le condenseur.
Il est important de bien choisir la capacité du condenseur pour qu’il ait assez de place pour
piéger facilement toute la vapeur de solvant qui va se condenser. Il doit avoir les mêmes
caractéristiques que la chambre de lyophilisation : facile à nettoyer, avec des parois lisses, des
coins arrondis plutôt que des angles et un écoulement libre.
Introduction à la lyophilization 7
important de bien contrôler le niveau de vide pendant la phase de dessiccation primaire.
Pendant la phase de dessiccation secondaire on peut
toutefois accélérer le séchage en diminuant la pression de la chambre au minimum et en
augmentant la température du produit pour faciliter la désorption. Il faut qu’il y ait assez de place
dans le condenseur pour piéger toutes la condensation, et il ne faut pas oublier non plus les autres
vapeurs présentes. S’il y a trop de condensation dans le condenseur, le surplus s’évacue dans la
pompe à vide et risque de la corroder.
Le manomètre pour le vide doit être solide et convenir au type de lyophilisateur. Pour les systèmes
de laboratoire, les manomètres de type Pirani , à fil chaud ou de type
thermocouples conviennent très bien. Pour les systèmes de production avec SEP
(Stérilisation En Place) ou NEP (Nettoyage En Place), ce genre de sonde n’est pas assez solide et
il vaut mieux utiliser un manomètre à diaphragme de capacité.
On peut injecter un gaz inerte dans la chambre (généralement de l’azote), pour mieux contrôler
le niveau de pression, si le produit risque de s’altérer dans une atmosphère normale.
Le bouchage et le capsulage
Pour la lyophilisation en vials ou en flacons, il est nécessaire d’avoir un dispositif de bouchage
en place, surtout quand le bouchage doit se faire dans des conditions
atmosphériques contrôlées (par exemple sous vide ou en gaz inerte). Les bouchons en
caoutchouc sont partiellement insérés dans les flacons remplis de produit. A la fin du cycle de
lyophilisation, l’étagère où se trouvent les vials va se soulever (soit manuellement soit
automatiquement) et les bouchons pré-insérés vont se buter sur l’étagère supérieure jusqu'à
enfoncement total des bouchons.
Le procédé de lyophilisation
La lyophilisation est un procédé linéaire qui comprend trois étapes : la congélation, la dessiccation
primaire et la dessiccation secondaire. Chaque étape est décrite ci-dessous :
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La congélation
La première étape du processus de lyophilisation est la congélation. La façon dont on congèle le
produit est très importante car elle aura un impact sur le séchage.
La solution se comportera différemment suivant
sa composition et la concentration des solutés
présents, et son
comportement sera affecté par la façon dont la
structure de glace se formera. On doit donc
choisir minutieusement les meilleurs paramètres
de congélation possible pour protéger
l’échantillon et produire un lyophilisat dont les
caractéristiques seront adéquates.
Dans les produits dont le soluté se cristallise
facilement, la congélation produira un mélange
complet de glace et de cristaux de solutés. C’est
ce qu’on appelle une « congélation eutectique ». Schéma simplifié du cycle de lyophilisation.
Dans d’autres produits, le soluté restera inchangé, avec l’eau non-congelable, et prendra la forme
d’un mélange amorphe non-eutectique. En pratique et dans la plupart des cas les solutions se
refroidissent et produisent un mélange partiellement cristallin, partiellement amorphe. On appelle
le point d’eutéxie, le point où le mélange est à sa température minimale en phase liquide, le point
d’intersection entre la phase liquide et la phase solide. Au-dessus du point d’eutéxie la
concentration de soluté et la glace restent inchangés et en-dessous du point eutectique on obtient
un mélange de glace et de cristaux de soluté.
Pour les produits en deux parties eau/soluté, la température eutectique est une température
discrète et quantifiable. Pour les systèmes multi-solutés plus complexes, on observe une zone
eutectique, dans laquelle la température eutectique minimale est plus basse que l’une ou l’autre des
températures individuelles dans le produit.
Introduction à la lyophilization 9
prolonge le temps de séchage et augmente le risque d’effondrement. La vitesse et la méthode de
congélation ont un impact sur le type de structure qui se forme. On peut utiliser la technique du
recuit, qui consiste à augmenter puis à diminuer la température d’un produit congelé, pour faciliter
la cristallisation ou pour permettre d’obtenir une meilleure structure de glace.
L’option de congélation n’est pas essentielle sur un lyophilisateur. La congélation peut très bien se
faire dans une machine différente. Quand le produit est volumineux ou quand il nécessite une
manipulation particulière, il est souvent préférable de le congeler d’abord dans un autre appareil.
Ceci dit on peut aussi le faire quand il s’agit de fioles.
La dessiccation primaire
Après la congélation le matériau est séché par « sublimation ». La température du produit est
maintenue en-dessous de sa température critique (température de transition vitreuse ou point
d’eutexie) et le produit est mis sous vide jusqu’à ce que l’on obtienne un équilibre pression/
température tel que la glace se sublime directement en vapeur sans fondre et donc sans passer
par la phase liquide.
C’est la phase la plus critique car il ne faut pas que le produit fonde ou s’effondre (collapse). La
sublimation entraîne un refroidissement par évaporation, qui baisse la température du produit.
Pour maintenir une température constante, il faut donc réchauffer le produit pour compenser le
refroidissement de la sublimation.
Le produit peut se réchauffer de plusieurs façons : par contact direct entre la base du récipient et
l’étagère, par conduction à l’intérieur du récipient et à travers la masse congelée jusqu’au front de
sublimation, par convection gazeuse entre le produit et les molécules gazeuses qui restent dans la
chambre et par radiation. La convection est celle qui a le plus d’importance. Au fur et à mesure que la
pression augmente dans la chambre, l’effet de convection s’amplifie. En contrôlant la pression (ou le
vide) dans la chambre, on peut, par conséquent, influencer la vitesse de séchage.
On peut lyophiliser sous pression ambiante au moyen d'un courant d'air sec, mais c’est une technique
difficile à contrôler et qui prend beaucoup de temps.
La dessiccation secondaire
Il n’est pas toujours évident de savoir exactement quand la dessiccation primaire finit et quand la
dessiccation secondaire commence. Pour simplifier, on peut dire que pendant la phase de dessiccation
primaire la glace est présente dans le produit mais que pendant la dessiccation secondaire il ne reste
plus de glace. La dessiccation secondaire consiste à enlever l’eau du produit par désorption, lorsque
l’eau résiduelle est piégée dans le produit. Elle a lieu quand le produit ne risque plus de fondre et
quand il est relativement stable.
Le degré d’eau résiduelle au début de cette étape est d’environ 5 à 10 %. Suivant le pourcentage
d’humidité résiduelle désiré, la dessiccation secondaire peut durer plus ou moins longtemps, mais
c’est en général une étape lente qui prend beaucoup de temps.
Introduction à la lyophilization 11
Pendant la dessiccation primaire, la température des étagères est basse et le niveau de vide modéré.
Au contraire pendant la dessiccation secondaire où le séchage se fait par désorption on augmente la
température des étagères et on réduit au minimum la pression dans la chambre.
Le bouchage
Un produit lyophilisé aura une surface exposée et sera dans la majorité des cas hygroscopique. Quand
on expose le produit séché à l’atmosphère ambiante il a tendance à absorber l’humidité de l’air.
L’exposer à l’air ou à l’eau peut donc le dégrader et compromettre sa stabilité. C’est pourquoi, pour
de nombreux produits, en particulier les produits pharmaceutiques, il est nécessaire d’isoler le produit
dans des récipients hermétiques le plus vite possible. Quand il s’agit de fioles ou de flacons, il faut les
boucher. Cela peut se faire dans la chambre du lyophilisateur, sous vide complet ou partiel. Grâce à un
système manuel ou automatique, les bouchons en caoutchouc sont automatiquement enfoncés dans
les flacons, pour en assurer l’étanchéité. Pour empêcher le produit de mousser, on peut aussi remplir
la chambre de gaz inerte avant de boucher les flacons. On se sert le plus souvent d’azote mais il ne
convient pas à tous les produits biologiques. Dans certains cas il vaut mieux se servir d’hélium ou
d’argon.
La bonne pratique est d’avoir une pression légèrement négative pour assurer le meilleur bouchage
possible. Si le flacon est rempli sous pression atmosphérique ambiante, et qu’il est plus tard exposé à
des changements de température, l’air à l’intérieur du flacon va se dilater et l’étanchéité peut être
compromise.
Conserver le produit
Quand un produit est bien lyophilisé, la dégradation doit être minime et il doit pouvoir se conserver à
température ambiante pour pouvoir le commercialiser. Toutefois, on ne peut pas assumer que tous
les produits lyophilisés soient automatiquement des produits de longue conservation. La vitesse à
laquelle ils se dégradent dépend des conditions de stockage (température), de la formulation du
produit d’origine, de sa teneur en eau et de l’étanchéité de l’emballage. Exposer un lyophilisat à la
lumière peut également affecter sa durée de conservation, mais comme la plupart des produits sont
stockés dans des cartons, l’exposition est généralement minime.
Les produits pharmaceutiques ou de biotechnologie peuvent parfois être affectés par les ions ou les
substances qui proviennent du flacon ou du bouchon. Il existe des flacons et des bouchons conçus
spécifiquement pour éviter ce genre de problème.
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Les différents types de machines
Les lyophilisateurs peuvent se regrouper en trois catégories :
• Les appareils basiques de paillasse pour la recherche préliminaire,
• Les appareils R&D, avec des systèmes de contrôle et de surveillance plus sophistiqués.
• Les machines de production.
Les lyophilisateurs de paillasse
On les appelle ainsi parce qu’on peut les poser sur une paillasse de laboratoire. Il existe deux
types de lyophilisateurs de paillasse.
Les lyophilisateurs classiques à cloche ou manifold, par exemple ceux de la série " BTP " que l’on
peut voir à gauche ci-dessus, et qui se composent d’une unité de base contenant le condenseur et
d’une ou plusieurs cloches (ou manifold) au-dessus de la base. Ils sont très demandés par les
universités et les instituts de recherche parce qu’ils permettent une certaine flexibilité, ne prennent
pas beaucoup de place et ne coûtent pas cher. C’est la solution idéale pour ceux qui veulent faire de
la lyophilisation de routine et dont ce n’est qu’une partie de leur recherche générale. On peut
contrôler le processus de lyophilisation en contrôlant le niveau de vide. On peut aussi s’en servir
pour une activité de développement de protocole.
Introduction à la lyophilization 13
Le deuxième type contient des étagères de lyophilisation à température contrôlée, comme on en
trouve sur les appareils de plus grande taille. Ils ressemblent plus aux lyophilisateurs pilotes qu’aux
lyophilisateurs à cloche, mais ils ne prennent pas beaucoup de place, ce qui est pratique pour un
environnement de laboratoire. Les options de contrôle et les logiciels sont plus sophistiqués, ce qui
permet à l’utilisateur d’obtenir des données d’information beaucoup plus précises sur le processus et
le comportement du produit. Le lyophilisateur de la série « Advantage », est une machine de ce genre.
Il convient bien aux groupes de chercheurs qui veulent développer des formulations ou caractériser
un produit. Pour en savoir plus sur les lyophilisateurs de paillasse, voir page 23.
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Les lyophilisateurs de production
La taille, la capacité du condenseur et les options de contrôle varient beaucoup sur les lyophilisateurs
de production. Ce sont des systèmes complexes, généralement construits sur mesure et adaptés aux
besoins spécifiques de l’utilisateur. Certains types de lyophilisateurs conviennent mieux à certains
produits : les aliments, les objets anciens devront, par exemple, être traités différemment des
produits pharmaceutiques ou chimiques et répondre à des normes différentes. Il faut prendre en
considération la taille et la structure de l’appareil (la chambre, le condenseur, la mise sous vide) et
les dimensions et facilités du bâtiment ou de la salle où il sera installé, qu’il s’agisse d’une nouvelle
installation ou d’un remplacement. Il faut aussi penser au nettoyage et à la stérilisation automatisés
si nécessaire, aux systèmes de chargement et de déchargement, et à la conformité aux normes
actuelles, BPFA 4 (bonnes pratiques de fabrication automatisée), 21CFR11 et BPF (bonnes pratiques
de fabrication).
Il n’y a aucun doute, l’achat d’un système de production doit être planifié minutieusement pour
prendre la meilleure décision possible. Fort de son expertise en lyophilisation et du savoir-faire de ses
fabricants, BTF peut vous conseiller dans le choix et la configuration d’un système adapté à vos
besoins.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les systèmes de production, contactez- nous directement par
téléphone au 0787 860591 par email à [email protected]
Gauche : Système de chargement automatique fonctionnant avec une porte à fente (de type four à pizza). Droite :
lyophilisateur de production pour l’industrie alimentaire
Introduction à la lyophilization 15
Lyophilisateurs
Introduction à la lyophilization 16
Un lyophilisateur de paillasse : l’Advantage
L’AdVantage est un lyophilisateur de paillasse de petit format,
comprenant 1 seule étagère et qui est donc idéal pour les
projets de recherche à petite échelle. Le lyophilisateur
AdVantage Plus est lui aussi peu encombrant mais il peut
comprendre jusqu’à 3 étagères refroidies et réchauffées par
circulation d’huile silicone. Les 2 modèles sont pratiques,
maniables et offrent une grande flexibilité pour le bouchage
et pour les manipulations en vrac ou en flacons
• Température du condenseur : < -83 ºC, température des étagères < -67 ºC
• Encombrement : 65 cm x 71 cm*
• Capacité : allant d’1 étagère de 27 cm x 36 cm à 3 étagères de 27 cm x 36 cm
• En option : système de bouchage , logiciel pour optimiser les cycles de lyophilisation
Introduction à la lyophilization 17
Un lyophilisateur R&D : le Lyostar
Le Lyostar est un lyophilisateur pilote conçu pour la recherche
et le développement et la production à petite échelle. Il
dispose de compresseurs Scroll puissants pour un
refroidissement rapide et possède un piège à l’échelle pilote
avec un condenseur de 30L. Il bénéficie aussi de 2
technologies révolutionnaires : SMART™, un système qui
permet d’accélérer le développement du cycle, et ControLyo
pour contrôler la nucléation de la glace.
• Température du condenseur : -85 ºC, température des
étagères : jusqu’à -70 ºC
• Encombrement : 84 cm x 109 cm
• Capacité : Jusqu’à 5 étagères de 28cm x 51cm
• En option : système de bouchage, technologie de lyophilisation SMART™ ; vanne
d'isolement entre chambre et piège, sonde d’échantillonnage, technologie ControLyo.
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Quelques points clés du processus de lyophilisation
Caractérisation et développement de la formulation
La caractérisation d’une formulation consiste à analyser en détails ses propriétés thermiques
spécifiques pour savoir quel sera son comportement pendant le processus. Elle permet
aussi d'évaluer comment l’améliorer.
On a besoin de faire au moins trois cycles d’essai pour mettre au point un cycle stable et
efficace. Une fois ce cycle établi au niveau R&D, il faut le transférer à l’échelle industrielle
pour la production.
Il y a aussi de nombreux tests disponibles sur le marché qui conviennent mieux à certains
produits, par exemple la microscopie électronique à balayage (MEB ou SEM pour Scanning
Electron Microscopy en anglais), la gravimétrie d'adsorption de vapeur d'eau (ou DVS pour
Dynamic Vapour Sorption) et la cristallographie aux rayons X ou diffractométrie de rayons
X (DRX, on utilise aussi souvent l'abréviation anglaise XRD pour X-ray diffraction).
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Lyostat5 : un cryomicroscope pour la lyophilisation
Front de sublimation
Effondrement de l’échantillon
pendant le réchauffement
Échantillon congelé
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Lyotherm3 : analyse à l’état congelé : ATD et
impédance
Ci-dessus : le Lyotherm3
Introduction à la lyophilization 21
Les conseils de nos experts
BTF propose toute une gamme de prestations pour aider ses clients à obtenir les meilleurs
résultats possibles en lyophilisation.
Conseils techniques
Que votre produit en soit à ses débuts ou proche
de la phase des essais cliniques, il est important
de s'assurer que le matériel utilisé convient à ses
besoins. Grâce à sa grande expérience en
lyophilisation, notre service commercial peut
vous guider dans votre choix. De la température
du condenseur à la spécification des
étagères, des systèmes de contrôle, aux
protocoles de stérilisation, de la qualification de
votre matériel au développement de vos cycles, nous pouvons vous aider à trouver le
matériel et le processus qui répondront le mieux à vos demandes et qui vous permettront de
réussir dans vos recherches.
• La formulation
• Le développement de cycle et l’optimisation
• La caractérisation du produit
• Le transfert industriel ou scale up
Au cours des années, Biopharma Group a travaillé sur plus de 2000 produits différents, des
petites molécules de médicaments jusqu'aux grandes molécules biologiques complexes,
aliments, tissus, organismes entiers, matériaux avancés et artefacts archéologiques. Elle
s’engage continuellement dans la recherche pour explorer de futures applications pour la
lyophilisation et pour se maintenir à la pointe du progrès. Contactez-nous par e-mail à
[email protected] pour en savoir plus.
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Stages de formation
BTF vous propose des formations sur mesure et adaptées à vos besoins spécifiques. A vous de
décider du nombre de participants qui vous convient. La formation peut avoir lieu à Winchester
en Angleterre, ce qui vous donne l'avantage de pouvoir visiter notre laboratoire et d’observer
une démonstration de nos instruments d'analyse. Si cela vous convient mieux, nous pouvons
l’organiser chez vous ou dans n’importe quelle location de votre choix en France.
Chaque année nous vous proposons aussi un programme de séminaires, qui ont lieu en France et
en Europe. D’une durée de deux à trois jours ces séminaires vous donnent des bases solides sur
le processus de lyophilisation et la méthodologie, de la conception des produits au
développement du cycle, des problèmes d'équipement aux considérations réglementaires. Pour
en savoir plus sur nos programmes, visitez notre site internet :
www.biopharmatech.fr/formations
ou contactez-nous par email à [email protected]
Introduction à la lyophilization 23
Pourquoi Biopharma ͍
BTF est une société française entièrement dediée
à la lyophilisation, l’évaporation et la
chromatographie SFC. Elle a un caractère unique
sur le territoire français de présenter à la fois une
gamme de services experts, des formations
scientifiques, les machines des leaders
technologiques du marché et la connaissance SAV
acquise chez les fabricants.
Nous fournissons les équipements qui
proviennent de fabricants internationaux réputés
pour la qualité de leurs produits. BTF distribue les
lyophilisateurs de SP Scientific et de Cuddon, les
évaporateurs de Genevac des solutions de
séparation de Sepiatec et doseuses de poudre
volumétrique de Kinematics & Controls
Corporation. Les systèmes sont communément
utilisés dans de nombreuses applications,
comprenant les secteurs pharmaceutique, de la
biotechnologie et de l’agroalimentaire. Ces
équipements sont dotés de systèmes de contrôle
élaborés qui apportent une flexibilité suffisante
pour entreprendre n'importe quel projet de la
R&D à la production.
Introduction à la lyophilization 24
BTF fait partie du Biopharma Group et propose
également l'equipements d’analyses pré & port
lyophilisation et des prestations de lyophilisation.
Biopharma Group aide les clients à trouver des
solutions pour leurs projets. Le laboratoire de
lyophilisation (en Winchester, UK) utilise une
gamme 'instruments et de techniques permettant
de caractériser les produits en termes de
paramètres de lyophilisation. La compréhension du
comportement d'un produit avant, pendant et
après la lyophilisation permet de garantir le
développement de cycles conçus en fonction des
besoins spécifiques de chaque produit afin d'en
faire des produits efficaces, sûrs, robustes et
reproductibles.
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Autres livrets :
Ces livrets de présentation sont conçus pour aider les personnes
novices dans le domaine.
Introduction à ’évaporation