Bonnes Pratiques de Culture en Pépinière Forestière
Bonnes Pratiques de Culture en Pépinière Forestière
Bonnes Pratiques de Culture en Pépinière Forestière
Déni de responsabilité
La mention d’un produit ou d’un nom commercial dans le présent ouvrage ne signifie pas que l’auteur ou le World
Agroforestry Centre les endossent, ni qu’ils excluent d’autres produits tout aussi acceptables.
Le présent ouvrage fait référence aux pesticides. Les pesticides peuvent avoir des effets nocifs sur les êtres humains,
les animaux, les plantes, les poissons et d’autres espèces appartenant à la faune et à la flore sauvages, si on en fait un
mauvais usage. Les instructions figurant sur les conteneurs de pesticides doivent être scrupuleusement suivies.
L’auteur et le World Agroforestry Centre n’accepteront aucune responsabilité pour les dommages matériels ou
corporels ou pour les dépenses qui pourraient résulter de l’utilisation des substances chimiques mentionnées dans le
présent ouvrage.
Cet ouvrage a été publié en anglais en 1999 et a été traduit en espagnol en 2000.
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Table des matières
Avant-propos ............................................................................................................ 5
Introduction ............................................................................................................ 6
REMERCIEMENTS .......................................................................................................................... 7
3
5 L’eau c’est la vie ................................................................................................. 50
Quand arroser ? .................................................................................................................................................. 50
Comment arroser ............................................................................................................................................... 53
Endurcissement et transport ............................................................................................................................. 54
Résumé de l’arrosage .......................................................................................................................................... 55
Bibliographie ......................................................................................................... 81
Manuels de la pépinière ..................................................................................................................................... 81
Autres livres et articles intéressants ................................................................................................................. 82
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AVANT-PROPOS
Avant-propos
Le succès ou l’échec des systèmes agroforestiers et forestiers dépend de la qualité de
leurs composants et les arbres sont évidemment les composants principaux. A l’ICRAF,
nous voyons que ‘l’avenir de l’arbre est dans les fermes’, mais qu’en sera-t-il si les fermiers
n’ont pas accès à des graines et plants de grande qualité ? L’opportunité pour un dévelop-
pement économique important va être perdue. Nous croyons, cependant, que le dévelop-
pement et la mise en application des systèmes basés sur la ferme et la communauté pour la
production de bonnes graines d’arbres et de bons plants est l’une de nos plus grandes
priorités.
Dans ce livre, Kevyn Wightman a synthétisé des informations riches relatives aux
pratiques de pépinière et a ajouté son expérience formidable et ses perceptions pour offrir
des directives utiles aux responsables des pépinières communautaires et des projets. L’auteur
insiste sur la qualité – ceci dépend de l’attention portée à des détails concernant la source
de la graine, les caractéristiques physiques des plants, le substrat convenable et la régula-
tion de l’eau, de la lumière et des éléments nutritifs. Ce manuel traite non seulement de
ce qui doit être fait, mais aussi pourquoi le faire – ceci encourage le responsable de la
pépinière à chercher à comprendre et non pas simplement rechercher le profit.
John C. Weber
Programme pour la Domestication d’Arbres Agroforestiers
ICRAF Amérique Latine
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INTRODUCTION
Introduction
Ce livre est écrit pour les responsables de communautés et de projets de pépinières.
Il se base sur l’expérience de plusieurs pays d’Amérique latine. Nous espérons que
son contenu sera utile en dehors de la région d’Amérique latine, c’est pourquoi
nous avons produit la version française.
Dans ce livre, nous insistons sur l’importance de la qualité du plant. Nous nous
focalisons sur les bonnes pratiques de pépinière qui produisent des plants de bonne qua-
lité. Dans une pépinière, les plants de bonne qualité sont déterminants pour obtenir des
arbres de qualité sur le terrain. Nous dépendons des arbres pour notre survie et pour un
environnement sain. Vos arbres sont importants !
Malheureusement, beaucoup de mauvaises pratiques de pépinière sont deve-
nues courantes. Des millions de plants de qualité médiocre sont produits chaque
année, des plants qui ne méritent pas d’être plantés ou gardés. Des arbres de
qualité médiocre découragent les planteurs et réduisent le potentiel productif de
la terre.
Nous n’avons rien négligé pour bien conduire une pépinière. Les logistiques de pé-
pinière varient en fonction des facteurs environnementaux, sociaux et économiques. Ce-
pendant, quelques principes demeurent les mêmes pour toutes les pépinières : qualité de la
graine, qualité physique du plant, qualité du substrat, l’eau, la régulation de la lumière et
des éléments nutritifs. Nous encourageons vivement l’utilisation prudente de pesticides,
suggérons des recettes naturelles de pesticides, recommandons le suivi des plants sur le
site de plantation et offrons des lignes directrices pour l’expérimentation.
Partout dans ce manuel, nous insistons sur le ‘pourquoi’ autant que sur le
‘comment’. Poser des questions critiques et se demander pourquoi quelque chose
est fait est l’une des premières bonnes pratiques en pépinière. Observer, expérimenter
et requérir l’avis des autres est essentiel pour améliorer la qualité de la plantule.
La qualité de votre travail est importante !
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REMERCIEMENTS
Remerciements
Ce livre reflète la connaissance et l’expérience de nombreuses personnes dévouées
à l’amélioration de la qualité de l’arbre.
Beaucoup de personnes des organismes suivants ont aidé dans le processus qui a rendu possible la
réalisation de ce manuel :
INIFAP, Instituto Nacional de Investigaciones Forestales Agrícolas y Pecuarias,
CRASX, Consejo Regional Agrosilvopastoril y Servicios de Xpijul, Campeche,
Mexique
OEPFZM, Organizacion de Ejidos Productores Forestales de la Zona Maya,
Quintana Roo, Mexique
Bosque Modelo de Calakmul, Campeche, Mexique
Secretaria de Ecología, Campeche, Mexique
ITA 16, Instituto Tecnológico Agropecuario No. 16, Quintana Roo, Mexique
INIA, Instituto Nacional de Investigación Agraria, Pucallpa, Pérou
IIAP, Instituto de Investigaciones de la Amazonia Peruana, Pucallpa, Pérou
Regional Comité de Reforestación, Pucallpa, Pérou
7
REMERCIEMENTS
Les fonds pour la production la et la publication de ce livre ont été fournis par le
gouvernement allemand à travers le ministère de la Coopération économique (BMZ) et
l’Agence pour la coopération technique (GTZ), le gouvernement du Royaume-Uni à
travers le Département pour le développement international (DFID). Nous sommes
reconnaissants à l’Instituto Nacional de Investigaciones Forestales Agricolas y
Pecuarias (INIFAP) pour son soutien logistique continu.
Les fonds pour imprimer et traduire ce livre ont été fournis par le
gouvernement des Pays-Bas, le ministère des Affaires étrangères,
Directorat de la coopération culturelle, éducation et développement
à travers son Programme de soutien direct aux institutions
internationales dans les pays en développement (SII).
8
1 QUALITÉ DU PLANT
Qualité du plant
Qualité ou quantité
L’objectif le plus important d’un responsable de pépinière est de produire des ar-
bres de qualité. La qualité des arbres est plus importante que leur quantité. Il y a une erreur
courante en pépinières qui consiste à se focaliser sur le nombre total d’arbres produits au
détriment de leur qualité physique et génétique. N’est-il pas préférable de produire quel-
ques plants de bonne qualité qu’une grande quantité de qualité médiocre ? Améliorer la
qualité du plant peut signifier que le paysan plante seulement quelques arbres, mais dont la
croissance et la survie sont améliorées.
La qualité d’un bon plant est la base du succès de la plantation des arbres. Le paysan
ne doit transporter les plants sur le terrain, préparer l’aire, planter et maintenir les arbres
que s’ils sont de bonne qualité. Un arbre de qualité médiocre le restera toujours, même s’il
est planté sur un terrain bien préparé, sur un bon site. Sur le terrain, chaque arbre de
mauvaise qualité gaspille de l’espace et des ressources, conduisant à une faible productivité
du site. Les arbres de bonne qualité ont un taux de survie plus élevé et une croissance plus
rapide sur le terrain que les arbres de mauvaise qualité. Une croissance rapide permet à
l’arbre de concurrencer les mauvaises herbes et diminue ainsi les coûts du travail initial
d’installation. Une croissance rapide permet aussi au paysan de récolter plus tôt le bois
ou les produits de l’arbre, augmentant ainsi la rentabilité de son investissement. Nous
produisons des arbres pour améliorer les moyens d’existence des gens ; ils ont besoin
d’arbres de bonne qualité.
La qualité du plant comporte deux aspects importants. Le premier est la qualité
génétique ou la source de la semence. Le second est sa condition physique quand il
quitte la pépinière. Améliorer la qualité génétique des plants exige une stratégie de longue
durée de sélection de la semence, tandis que l’amélioration de la qualité physique peut être
assurée en une ou deux saisons.
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1 QUALITÉ DU PLANT
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1 QUALITÉ DU PLANT
semence est mauvaise et ne germe pas, la récolte de la pépinière peut être perdue.
Récolter à partir de quelques arbres seulement est aussi dangereux parce que cela conduit
à une faible diversité génétique. Des arbres avec une faible diversité génétique sont
souvent sensibles aux maladies ou sont incapables de s’adapter aux changements des
conditions environnementales, tels que la sécheresse. Si un endroit est planté d’arbres
provenant de sources peu diversifiées, dans l’avenir, la capacité de choisir de meilleures
sources de semences et d’améliorer les caractéristiques des arbres sera limitée.
Utilisez la semence provenant d’un endroit aussi semblable que possible à celui où
elle sera plantée. Par exemple, la semence en provenance d’une région montagneuse doit
être seulement plantée dans une région montagneuse et la semence originaire des plaines
se développera mieux dans des conditions de plaines. Si vous achetez les semences,
demandez leur origine. Il est recommandé de mélanger les semences de différents arbres
pour une production normale de la pépinière. Cependant, pour une amélioration géné-
tique de longue durée, la semence de chaque arbre individuel est gardée séparément et
analysée en essais sur le terrain. Les meilleurs arbres sont ainsi sélectionnés pour servir
de sources de semence pour la pépinière.
Les principes de domestication des arbres sont semblables à ceux utilisés en agriculture :
maximiser la qualité des produits de l’arbre, maximiser les taux de croissance de l’arbre,
assurer l’adaptabilité de l’espèce au site de plantation et maximiser la résistance aux maladies
et aux animaux nuisibles. La domestication s’achève en choisissant les meilleures sources de
semence et en aménageant les arbres dans des conditions optimales.
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1 QUALITÉ DU PLANT
La robustesse est mesurée par le rapport entre la hauteur et le diamètre. Si deux arbres
sont de même hauteur et que l’un a un diamètre de tige plus grand, ce dernier est plus
robuste. Une tige robuste est moins sensible au transport et aux dommages de plantation.
Le diamètre de la tige est souvent en relation avec la taille de la racine. Souvent des plants
avec des tiges de large diamètre ont un système racinaire bien développé. Le diamètre est le
meilleur facteur pour déterminer la taille de la racine.
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1 QUALITÉ DU PLANT
Tous ces plants présentent des défauts. En commençant de gauche (en haut) ils ont les problèmes
suivants : tige courbée ; très petite ; très peu de feuilles ; deux tiges ; rejet principal mort ; feuilles
jaunes (déficience nutritive) ; feuilles extrêmement petites ; trop développées, système aérien et
système racinaire ‘pas équilibrés’.
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1 QUALITÉ DU PLANT
La racine principale doit être aussi droite qu’une carotte ou s’il n’y a pas de racine pivotante
principale, les nombreuses petites racines doivent se ramifier sans aucun motif ou courbures
prononcées. Si les racines sont en nœuds ou enroulées, elles risquent d’étrangler l’arbre ou
de mourir, attirant ainsi les insectes ou les champignons qui abîmeront l’arbre. Il y a deux
types de déformations de la racine:
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1 QUALITÉ DU PLANT
Les sachets en plastique lisse poussent la racine principale à s’enrouler ou à former des
spirales le long des parois ou au fond du sachet ou du pot. Ceci se passe inévitablement
quand les plants sont laissés pendant longtemps dans la pépinière. Cependant, cela peut
aussi se produire chez les plants qui sont hauts de quelques centimètres. Habituellement,
les plants développent les racines avant qu’ils ne commencent la croissance du système
aérien. Ainsi, même les plants avec de petits rejets peuvent avoir de longues racines
pouvant s’enrouler au fond du sachet. Ces racines doivent être coupées immédiatement
avant la transplantation.
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1 QUALITÉ DU PLANT
problème solution
Racines avec nœuds ou tordues à cause Eliminer les plants immédiatement. La prochaine fois,
d’un mauvais repiquage faire un semis direct ou suivre les procédures du
chapitre 2 pour un repiquage correct.
Racines enroulées au fond du sac Couper les racines avec une machette un sécateur
avant de planter. Enlever les plants de la pépinière au
bon moment. Utiliser les conteneurs à alvéoles (voir
chapitre 4).
Racines pénétrant dans le sol en dessous du sac Soulever les sacs et tailler les racines fréquemment.
Enlever les plants de la pépinière au bon moment.
Utiliser les conteneurs à alvéoles sur des cadres au-
dessus du sol (voir chapitre 4).
Plants multiples par sac Enlever rapidement les plants inutiles avant qu’ils ne
soient très grands.
Plants avec de multiples tiges Eliminer – la cause peut être la mauvaise qualité
génétique
Feuilles jaunes ou blanches ou feuilles avec Fertiliser les plants ou utiliser un substrat plus riche (voir
des nervures vert-sombres ou violettes et des chapitres 3 et 7).
points légers au milieu
Grande variation de taille parmi les plants Inspecter les planches de semis sur l’ensemble de la
repiqués en même temps pépinière pour trouver une explication, liée par
exemple à un ombrage ou un arrosage irrégulier.
Inspecter
Garder le meilleur, se débarrasser du reste
régulièrement la Dans chaque population d’arbres, il y aura toujours quel-
qualité du plant ques plants de bonne qualité et quelques-uns de mauvaise qua-
pour corriger les lité. En moyenne, 20-30 % (et souvent même 50 %) des arbres
problèmes par une seront de mauvaise qualité. Ainsi, la pépinière devrait toujours
gestion appropriée
de la pépinière. produire 20-30 % de plants au-dessus de l’objectif fixé.
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1 QUALITÉ DU PLANT
Une autre mauvaise pratique de pépinière, néanmoins courante, est de laisser les
plants dans la pépinière d’une année de production à une autre. Ceux-ci sont habituelle-
ment des restes de plants que personne n’a désirés. Lors de la prochaine saison de
plantation, ils sont plus âgés et ont beaucoup de déformations aux racines. Si les plants
grandissent très lentement pendant l’année et restent en pépinière plus d’une saison,
jetez-les et essayez d’ajouter plus de compost à votre substrat ou de donner à vos plants
un meilleur ensoleillement.
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1 QUALITÉ DU PLANT
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
Faites quelques essais pour trouver la meilleure orientation pour le semis des
graines. Ceci est particulièrement important si les systèmes aériens ou les racines sont
tordus quand ils émergent de la graine, ce qui est commun chez l’acajou et le manguier.
Dans le sud du Mexique, la méthode courante de semer les graines d’acajou consiste à le
faire avec l’aile dirigée en haut. Mais dans une pépinière, le responsable a remarqué que
le meilleur moyen de semer était avec l’aile dirigée en bas. A Porto Rico, il est recommandé
par une station de recherche que la graine soit semée à plat. Dans de tels cas, vous
devriez expérimenter les trois méthodes pour voir ce qui correspond le mieux aux
conditions locales.
2. Traitement à l’eau chaude: faire bouillir l’eau dans un grand pot et laisser refroidir
pendant 10 minutes. Y mettre les graines et laisser immerger pendant deux jours.
3. Traitement à l’eau bouillante: faire bouillir l’eau dans un grand pot, arrêter le feu, ajouter
les graines et laisser pendant deux minutes. Enlever l’eau chaude et la remplacer avec de
l’eau froide. Immerger les graines pendant deux jours.
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
Seules les graines nettoyées et sèches doivent être conservées. Suspendez les sacs à
une perche pour que l’air puisse circuler tout autour des graines. Gardez les graines dans
un endroit frais et sec, loin du soleil direct. Un fongicide peut réduire l’attaque de
champignons. Les boules de naphtaline ou autres matériaux d’odeur forte comme le
bois de cèdre peuvent aider à diminuer l’attaque des insectes. Vérifiez régulièrement les
graines pour détecter les signes de décomposition, ou de dommages causés par des
insectes ou des rongeurs.
Contrôler la germination
Le facteur le plus important pour une bonne germina-
tion est l’humidité constante autour de la graine. Pour les
Contrôler
garder fraîches, les graines peuvent être couvertes avec du sol précautionneusement
tamisé, du sable, des balles de riz ou des aiguilles de sapin. Un la lumière, l’eau ou
matériel léger rend les racines tendres et permet aux pousses les conditions
d’émerger sans être gênées. Le substrat doit être mouillé, mais d’ombrage pendant
la croissance initiale
pas trempé ; l’eau en excès doit être drainée. Il est souvent des plants.
recommandé de semer les grosses graines plus profondément
et les petites graines près de la surface. Bien que ceci soit
habituellement pratiqué, si le substrat se dessèche rapidement
ou l’eau n’est pas toujours disponible, vous avez besoin de semer la graine plus profon-
dément. Si la pression de l’eau dans le tuyau est très élevée, elle peut emporter les graines,
encore une fois, semez les graines plus profondément. Une bonne pratique de pépinière
est de contrôler précautionneusement la lumière, l’eau et les conditions d’ombrage
pendant la croissance initiale des plants. L’ombrage aide à retenir l’humidité et évite la
brûlure des nouvelles feuilles. Ceci peut être assuré dans une planche de semis ainsi que
directement dans le conteneur.
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
Le substrat ne doit pas recevoir plus d’engrais parce que ceci pourrait augmenter
le risque de maladies comme la fonte des semis. Les plants en germination puisent
généralement tous les nutriments dont ils ont besoin dans les cotylédons formés à
l’intérieur de la graine (ou dans la première feuille, quand il s’agit de palmiers). Ainsi,
un substrat comme le sable qui ne contient pas d’engrais, est généralement un bon
milieu de germination. La fonte des semis est courante avec les plantules et elle se
reconnaît par la pourriture de la graine ou plus fréquemment, par la pourriture autour
de la tige sur la ligne du sol. Les feuilles du plant tombent comme si elles avaient besoin
d’eau, alors que le substrat est mouillé ; ainsi, la tige paraît ‘pincée’ et brune près de la
base, et finit par se renverser.
La fonte des semis est causée par un champignon qui peut être présent à la surface
de la graine ou dans le substrat. La graine peut être stérilisée en la plongeant dans une
solution comprenant 1 cuillerée à soupe d’eau de javel plus 9 cuillerées à soupe d’eau
pendant 30 minutes. Le peroxyde d’hydrogène, un antiseptique commun disponible en
pharmacie, est aussi un stérilisant effectif de la graine. Il a l’avantage d’être moins
toxique que l’eau de javel et il peut augmenter la germination parce qu’il ramollit la
couche de la graine, permettant à l’eau et à l’oxygène d’entrer plus aisément. La graine
est immergée directement dans l’antiseptique pendant quatre heures. Avec l’eau de javel
et le peroxyde d’hydrogène, quelques expérimentations peuvent être nécessaires pour
trouver la concentration de la solution et le temps d’immersion les plus effectifs. Une
immersion de 30 minutes dans l’eau chaude (juste chaude – bien sûr pas bouillante)
marche bien aussi sur la graine. Le substrat peut être stérilisé en mouillant bien l’endroit
avec de l’eau pendant qu’il est en plein soleil. La chaleur tue
les bactéries, les champignons et les graines de mauvaises herbes
Reconnaissez avec contenues dans le substrat. Vous pouvez stériliser le sable en le
soin le type de lavant plusieurs fois jusqu’à ce que l’eau de nettoyage soit
dégâts sur le plant et
contrôlez le
parfaitement claire.
problème spécifique
avec la méthode En décidant si la stérilisation vous paraît nécessaire, pre-
correcte pour lutter mièrement, déterminez si la croissance des plants est en train
contre une nuisance d’être perturbée par un organisme vivant dans le sol en exami-
donnée.
nant prudemment le type de dégâts du plant. Le dégât, est-il à la
ligne du sol ou à la racine ? Si oui, alors la stérilisation peut être
nécessaire. Essayez les différentes méthodes pour s’assurer que la croissance du plant s’amé-
liore vraiment. Une bonne pratique de pépinière est de reconnaître avec soin le type de
dégâts sur le plant et de contrôler le problème spécifique avec la méthode correcte pour lutter
contre une nuisance donnée. If faut se rappeler que la stérilisation du substrat peut aussi tuer
les champignons, les bactéries et les bons insectes. Quelques bactéries et champignons sont
nécessaires pour décomposer la matière organique ou aider les plants à absorber les éléments
nutritifs. Aussi, beaucoup d’insectes sont utiles parce qu’ils mangent d’autres insectes qui
mangent les plants (voir chapitre 3).
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
23
2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
Les lits de semence permanents sont communément construits avec des blocs de
ciment de 1 m ou plus de hauteur et 1 à 2 m de largeur pour le confort du travail et
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
l’efficacité. Ils sont remplis à partir du fond avec des cailloux, ensuite du gravier, puis de
la terre et du sable. Une pratique courante au Costa Rica est de préparer des boîtes en
bois avec un fond du fil de fer fin et de les remplir de sable. Les boîtes sont placées sur
des tables dans une serre ou sous un toit. Les tables sont aussi couvertes de fil de fer fin
pour permettre un bon drainage et l’aération. L’arrosage régulier est nécessaire parce
que le sable ne retient pas beaucoup d’eau. Créer des conditions convenables de
germination en conteneurs et repiquer correctement sont plus importants que de construire
des planches de germination bien arrangées et permanentes.
25
2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
incorrectement. Une supervision attentive et une révision des plants sont nécessaires
pour éviter des déformations de la racine. Ouvrir toujours quelques conteneurs après
quelques jours pour vérifier que le repiquage a été fait correctement.
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
Correct Mauvais
Planter le plant au
milieu, pas à
l’extrémité du
conteneur.
Soigneusement, tasser
le sol autour des
racines pour qu’il n’y
ait pas de poches d’air
autour des racines.
Correct Mauvais
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2 MANIPULATION DE LA GRAINE, GERMINATION DES PLANTS ET SEMIS
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3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
Qualité du substrat
Propriétés physiques et chimiques du substrat
La qualité du substrat est l’un des éléments les plus importants parmi ceux qui ont
une influence sur la croissance du plant. Un bon substrat a un ensemble de propriétés
physiques et chimiques qui conditionnent une bonne et rapide croissance du plant. Ces
propriétés travaillent ensemble. Un substrat qui a plusieurs éléments nutritifs mais qui
est très lourd et ne permet pas à l’eau de pénétrer n’est pas bon. Parallèlement, un
substrat qui a un drainage adéquat, mais est déficient en éléments nutritifs pour la
plante n’est pas bon non plus.
Le substrat doit permettre à une grande quantité d’eau d’être retenue sans stagna-
tion. Le volume d’air (porosité) est nécessaire pour permettre à l’air d’entrer et de
quitter le substrat. Les racines ont besoin de ‘respirer’, tout comme les feuilles le font.
Si le substrat retient trop d’eau, les racines seront asphyxiées.
30
3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
des pâturages. La couche des 10-15 cm supérieurs est habituellement plus fertile que le sol
des couches profondes. La disponibilité d’éléments nutritifs est régulée par le pH du
substrat. Le citron est très acide, la chaux est très basique (ou alcalin). L’acidité peut être
ajustée en ajoutant du soufre pour augmenter l’acidité ou de la chaux pour la diminuer.
L’eau de pluie est d’habitude neutre, elle n’est ni acide ni basique. Le taux de libération
des éléments nutritifs est la façon dont le sol libère ces éléments nutritifs aux racines
(rapidement ou lentement). Dans certains types de sols, les éléments nutritifs sont
rapidement lavés avec chaque pluie ; dans d’autres, les éléments nutritifs sont fortement
liés au sol et sont difficilement exploités par les racines.
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3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
En faisant grandir les pins, les chênes ou les eucalyptus, il est important d’inoculer
les racines avec des champignons appropriés. Ceci est particulièrement important si ces
espèces sont produites dans un endroit pour la première fois. Si elles ne sont pas inoculées,
les arbres seront jaunes et rabougris et grandiront mal ou mourront sur le terrain. Le
moyen le plus facile de s’assurer de la présence de champignons mycorhiziens bénéfiques
est de prélever de la terre saine dans des plantations qui cultivent ces espèces, et de la
32
3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
33
3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
La nature produit et utilise du compost tout le temps. Quand les débris organiques tombent sur le sol,
ils se décomposent avec l’aide de champignons et d’autres micro-organismes vivant près de la
surface du sol. Le compost fini, ou l’humus est alors réabsorbé par les racines de la plante. Ceci est un
système de recyclage parfait pour des éléments nutritifs de la plante.
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3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
Acariens, coléoptères
Nématodes
Actinomycètes
Tas de compost
Un tas de compost est vivant avec beaucoup d’organismes qui mangent la matière organique.
Beaucoup sont trop petits pour être vus, mais pour décomposer la matière organique et la transformer
en compost, ils sont tous importants.
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3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
Le compost d’origine aérobie peut être prêt en moins de 40 jours, s’il est régulière-
ment retourné. Le compostage aérobie exige une surveillance régulière de la température
pour assurer les meilleures conditions possibles pour les micro-organismes les plus utiles.
Nous traiterons seulement le compostage aérobie parce qu’il est plus rapide et plus
fiable.
Trois phases distinctes, basées sur l’évolution de la température, se produisent
pendant le compostage. La chaleur vient de la prolifération des micro-organismes – ils
travaillent sans relâche et produisent de la chaleur, juste comme les hommes qui tra-
vaillent : ils ont chaud, soif et ont besoin de beaucoup d’air et d’eau. Un compostage
efficace, c’est avant tout la création d’un micro-habitat correct – une ‘maison’ correcte
ou un ‘bureau’ correct – pour que les micro-organismes puissent proliférer (se reproduire)
et travailler (digérer la matière organique).
Pendant les premières 24 à 48 heures, la température monte à 40-50ºC, détruisant les
sucres et autres substances facilement biodégradables. Pendant la deuxième phase, comme
la température augmente à 55-65ºC, les micro-organismes initiaux meurent et les autres
particulièrement adaptés à la chaleur, commencent à décomposer le matériel le plus dur
comme la cellulose (un composant du bois). La température devrait atteindre un maxi-
mum de 75ºC pendant trois jours pour tuer toutes les graines de mauvaises herbes et les
maladies des plantes. Garder la température entre 55 et 65ºC aussi longtemps que
possible est le moyen le plus rapide de produire du compost parce que c’est la phase
pendant laquelle les micro-organismes les plus présents se décomposent le mieux pour
digérer le matériel. Brasser le tas pour amener de l’oxygène et assurer une distribution
égale des matériaux et maintenir 40-60 % d’humidité, confèrent au compostage une
efficacité optimale. Le stade final, dans lequel la température reste en dessous de 40ºC,
est appelé ‘maturation’ parce que les bactéries et les champignons qui aident à contrôler
les maladies des plantes, ainsi que des organismes plus grands comme les vers de terre,
font leur apparition.
Un bon compost doit être ‘âgé’ et bien décomposé. Le compost jeune qui peut ne
pas être bien décomposé ou détérioré, peut endommager les plants des arbres. Les arbres
plantés avec du compost non fini deviennent souvent jaunes, parce que les plants ne peu-
vent pas obtenir tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin. Pour voir si le compost est
prêt, mettez en deux poignées dans un sac plastique, scellez-le et laissez-le à l’ombre, dans
un endroit frais. Après 24 heures, ouvrez le sac : s’il n’ y a ni présence d’odeur ou de
chaleur, le compost est prêt. Vous ne devriez pas être capable de reconnaître le matériel
original, tel qu’une feuille entière ou une épluchure d’orange. Il doit avoir la consistance
et la couleur du café grossièrement moulu. Vous pouvez alors tamiser le compost et
remettre toutes les grandes particules dans le lot du compost suivant.
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3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
37
3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
Dans un endroit plat, faites trois rectangles (3 m de long × 1,5 m de large) côte à
côte avec de grandes briques, des roches ou de grandes poutres en bois (au moins à 30 cm
du sol). Mettez quelques briques au centre pour plus de support. Laissez au moins 1 mètre
entre les rectangles comme passage pour travailler. Ne les faites pas trop larges sinon ils
ne vont pas supporter le poids du compost. Cependant, ils peuvent avoir la longueur
que vous voulez. Au-dessus de la base, construisez une planche avec du bambou, du bois
ou des poutres métalliques. Choisissez un matériau qui ne va pas pourrir rapidement. Le
grillage ou les feuilles du palmier sont très utiles pour couvrir la planche. La planche
doit avoir quelques trous ou fentes pour permettre à l’air de pénétrer – mais pas trop
grands car le compost pourrait alors passer à travers.
Entassez la matière organique à près d’un mètre de haut sur les deux planches de
côté. Laissez la planche du milieu vide. Gardez les tas plats, pas pointus comme une
pyramide, pour utiliser l’espace plus efficacement. Après une semaine, le compost devrait
devenir très chaud. Vérifiez la température en plaçant votre main profondément à
l’intérieur du tas à deux ou trois endroits. Vous devriez sentir de la chaleur. Lorsque la
température est tombée, deux semaines plus tard à peu près, utilisez une fourche pour
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3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
Le système de trois planches fonctionne rapidement parce que l’air passe sous les planches. Le
processus utilise efficacement la main-d’œuvre parce que le compost est facile à retourner.
enlevez le niveau suivant du compost pour le mettre sur la planche du centre au-dessus
de ce qui a été déjà enlevé. Ceci permet de mélanger le tas, mettant le matériel de
l’extérieur à l’intérieur du tas. Après une semaine, le compost dans le tas du milieu
devrait de nouveau devenir chaud. Les deux planches de côté sont déjà prêtes pour être
remplies avec du matériel frais aussitôt que vous aurez transféré les tas vers la planche
centrale.
39
3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
• du verre ;
• du métal ;
• du plastique (y compris les restes des sacs des plants) ;
• de la viande (elle attirera les rongeurs et les chiens).
40
3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
Finalement, divisez le volume obtenu par 20, la capacité d’un grand seau, pour
calculer combien de seaux de substrat sont nécessaires pour remplir tous les conteneurs.
Premier exemple. Si on a besoin de 10 000 plants et que des sacs de ½ litre (0,5 l)
sont utilisés :
10 000 × 0,5 = 5, 00 litres de substrat
5 000 / 20 = 250 seaux
Deuxième exemple. Si 2 000 plants sont produits dans des conteneurs d’un litre :
2 000 × 1 = 2 000 litres du substrat
2 000 × 20 = 100 seaux
En utilisant du compost, une règle générale est que le compost frais a deux fois le
volume du compost fini. Cela varie néanmoins en fonction des matériaux utilisés.
Premièrement, calculez le volume total de chaque lit. Par exemple, si vous avez trois
lits de compost frais et chaque lit est de 3 mètres de longueur, 1.5 mètres de largeur et un
mètre de haut, ainsi multipliez :
3 m × 1,5 m × 1 m = 4,5 m3 × 3 lits= 13,5 m3 de matériel frais
Deuxièmement, divisez ce chiffre par deux, pour la quantité totale du compost fini.
13,3 m3/2 = 6,75 m3 (6,750 litres ou 338 seaux) de compost fini.
Troisième exemple. Si vous voulez produire les 10 000 plants à partir du premier
exemple avec un mélange de 1:1 sol: compost, vous aurez besoin de 2 500 litres de
compost fini ou 5 000 litres (5 m3) de compost frais.
41
3 QUALITÉ DU SUBSTRAT
42
4 MÉTHODES DE PRODUCTION
Méthodes de production
Plants à racines nues et souches
Produire les plants sans conteneur semble être l’option la plus facile pour la
pépinière. En effet, on a besoin de peu de sol et les plants sont faciles à transporter sur
le terrain. Mais bien qu’un système sans conteneur ait quelques bénéfices, les désavanta-
ges dépassent presque toujours les avantages. Souvenez-vous, le choix des procédures doit
toujours être basé sur ce qui est mieux pour la croissance du plant.
Sous les tropiques humides d’Amérique latine, les planches de racines nues sont
communément utilisées pour les espèces à bois dur comme le cèdre (Cedrela odorata). Bien
que cette espèce ne soit pas dormante pendant la saison de plantation, elle semble conser-
ver beaucoup d’eau et d’éléments nutritifs dans sa tige. La tige a suffisamment de réserves
pour continuer à croître même après avoir perdu les racines pendant le soulèvement et le
transport.
Les deux problèmes majeurs avec la production de racines nues sont la mainte-
nance de la fertilité du sol dans les lits et la manipulation correcte des plants. Quand les
plants sont produits pendant plusieurs années dans le même sol, les éléments nutritifs
sont épuisés et les arbres deviennent plus petits à chaque saison. Extraire les arbres des
lits dans la pépinière, les transporter et les planter exposent les racines à l’air et elles
avantages des plants à racines nues inconvénients des plants à racines nues
• une personne peut porter plusieurs • compétition pour la lumière, les éléments nutritifs
plants sur le terrain. et l’eau quand les arbres d’ombrage naturel sont
utilisés.
• les trous creusés sont plus petits que • épuisement des éléments nutritifs du sol dans
les pour les plants en sacs. lits de pépinière.
• coûts de production plus bas parce que • croissance initiale lente sur le terrain.
les conteneurs ne sont pas achetés et on a
besoin de moins de sol. • mortalité élevée sur le terrain.
43
4 MÉTHODES DE PRODUCTION
44
4 MÉTHODES DE PRODUCTION
meurent. Nous conseillons de produire des plants à racines nues seulement quand la
gestion de la pépinière permet de maintenir la fertilité du sol dans les planches et de
garantir des conditions de transport et de plantations idéales.
Les souches sont des plants à racines nues qui ont en moyenne grandi pendant 18
mois en pépinière. Souvent, ils ont 1,5 m à 2 m de hauteur et ont un diamètre de la
taille de votre pouce. Ils sont drastiquement taillés, idéalement à environ 15 cm pour la
longueur de la racine et 3 cm pour le rejet, juste avant la plantation. Cependant, les
rejets sont fréquemment laissés à la même taille que les racines. Les rejets doivent
toujours être plus courts que les racines. Les souches sont courantes au Costa Rica pour le
cordia (Cordia alliodora), un arbre utilisé pour donner de l’ombrage au caféier, le mélina
(Gmelina arborea) et le teck (Tectonia grandis). A cause du grand repli dans la croissance de la
plante, souvent il faut plus d’une année pour que les plants retrouvent leur hauteur origi-
nale quand ils sont coupés. Comme ceci doit être ajouté à la longue période dont on a
besoin pour leur production (18 mois au lieu de 3 ou 4), leur croissance lente et la mortalité
élevée sur le terrain, nous ne conseillons pas de produire des souches.
Sachets plastiques
Les sachets plastiques sont couramment utilisés pour les jeunes plants en Améri-
que latine et sous les tropiques. La raison est qu’ils sont moins chers et très disponibles,
mais non pas parce qu’ils aboutissent à une meilleure croissance du plant. Les sachets se
présentent sous différentes tailles, certains avec des plis pour que le sac tienne debout et
d’autres sans fond du tout. Les trous d’aération sont habituellement présents – sinon, ils
doivent être faits. Le problème inhérent aux sachets en plastique est que quand les
racines atteignent le fond du sachet, elles commencent à s’enrouler en spirale comme
décrit au chapitre 2. Les racines grandissent aussi dans le sol, sous le sac et plus tard, elles
sont abîmées quand les sachets sont enlevés.
45
4 MÉTHODES DE PRODUCTION
Souvent, les grands sacs pèsent 1 kg ou plus, tandis que les petits sacs pèsent ½ kg
ou moins quand ils sont remplis de compost. Ainsi, si une personne peut porter 20 kg, elle
peut seulement porter 20 grands sacs, mais 40 petits sacs. Rendre plus facile la plantation
d’arbres pour le fermier est un important objectif de la pépinière.
Produire des arbres en petits sachets peut exiger quelques changements dans la
pépinière. Un espace doit être laissé entre les rangs de petits sachets pour réduire la
densité des plants. Si le nombre de plants par mètre carré est élevé, les plants grandiront
en hauteur et seront peu robustes. Les plants élevés en petits sachets peuvent exiger un
arrosage plus fréquent que les plants en grands sachets. Quoiqu’il en soit, une bonne
pratique de pépinière consiste à planter les arbres à temps ; les plants en petits sachets
ne peuvent pas rester en pépinière aussi longtemps que les plants en grands sachets.
Conteneurs à alvéoles
Pendant longtemps, les conteneurs à alvéoles ont été utilisés dans les pays tempérés
ainsi que dans les régions forestières tropicales pour obtenir des arbres de bonne qualité.
Ces conteneurs viennent sous des formes et tailles diverses, mais tous ont en commun
deux caractéristiques :
• rainures verticales ;
• un grand trou au fond.
Les rainures intérieures verticales dirigent les racines verticalement quand elles
grandissent, empêchant ainsi les déformations de la racine causées par les sachets en
plastique lisse. Les conteneurs sont mis sur des cadres au-dessus du sol pour que l’air
puisse circuler autour du trou du fond. Les racines sont cernées quand elles sortent du
conteneur. Cette taille naturelle des racines principales favorise la croissance des racines
secondaires pour que le volume du conteneur à alvéoles puisse être rempli avec
un ‘bouchon’ de racines filamenteuses. Quand l’arbre est planté sur le terrain, les raci-
nes cernées continuent de grandir encore.
Les conteneurs à alvéoles peuvent être placés dans n’importe quelle sorte de bac ou
châssis, au moins à 30 cm du sol pour permettre le cernage. Ils sont habituellement
placés au moins à 1 m de haut pour un confort de travail et pour plus d’efficacité. Les
bacs peuvent être faits en grillage et placés sur des briques avec des supports en bois ou
peuvent être fabriqués de manière à glisser entre des barres métalliques.
46
4 MÉTHODES DE PRODUCTION
Les conteneurs à alvéoles ne sont pas seulement différents des autres types de con-
teneurs, ils exigent également un grand changement dans la gestion de la pépinière – utili-
sation de différents substrats, besoin de systèmes différents de support et, les régimes
d’arrosage peuvent augmenter. Leur principal avantage est la production de plants qui
n’ont pas de déformations des racines, avec des systèmes de racines filamenteuses et un
ratio équilibré racine/rejet. Ils sont aussi faciles à transporter sur le terrain.
Nouvelles inventions
Comme les conteneurs à alvéoles, les deux produits suivants coûtent plus chers que les
sacs. Ils sont disponibles en Amérique latine, bien que seulement à travers les fournisseurs de
grandes pépinières. Néanmoins, nous les incluons ici parce que les nouveaux développements
qui améliorent la qualité du plant peuvent s’avérer rentables malgré l’augmentation du coût
initial. Ils peuvent être plus appropriés pour les pépinières privées qui sont intégrées dans une
opération de plantation ou dans des pépinières de recherche.
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4 MÉTHODES DE PRODUCTION
Spin-Out® est un hydroxyde de cuivre qui peut être appliqué à l’intérieur des sacs
ou dans n’importe quel conteneur en plastique. L’enrobage est toxique pour les bouts
des racines ; quand les racines atteignent le côté et le fond du sac, elles arrêtent de
grandir avant d’être déformées. Deuxièmement, la croissance de la racine est favorisée,
ce qui est important dans l’absorption de l’eau et des éléments nutritifs.
Jiff Pellets® (Mottes Jiffy) sont des godets qui contiennent de la tourbe tassée,
entourée d’un filet biodégradable. Ils sont à la fois le conteneur et le substrat. Jiff Pellets
ont été utilisés avec succès dans les plantations industrielles dans le monde entier. Les
conteneurs peuvent aller à une hauteur maximale de 4 cm et 2 cm de largeur. La tourbe
est un matériel de poids léger et poreux qui permet aux racines de pénétrer facilement,
cependant, il ne contient pas d’éléments nutritifs, aussi, de l’engrais doit être ajouté.
Comme les conteneurs à alvéoles, Jiff Pellets® exigent des changements dans la
gestion de la pépinière. On a besoin de bacs de support ; des régimes d’engrais doivent
être développés et strictement appliqués. Les quantités d’engrais vont probablement
varier pour chaque espèce. Avec ce système, on n’a pas besoin de substrat ou de remplir
les conteneurs en pépinière. Ceci économise du temps et probablement des coûts en
matériel. Les godets utilisent moins d’espace dans la pépinière et sont faciles à transporter.
Ils peuvent aussi être utilisés pour la multiplication végétative.
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4 MÉTHODES DE PRODUCTION
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5 L’EAU C’EST LA VIE
• l’âge du plant ;
• la quantité de lumière ;
• le type de sol.
Utilisez de l’eau propre. L’eau sale contient beaucoup de maladies des plantes. Occasionnellement,
nettoyez le réservoir d’eau et désinfecter le avec du chlore pour éliminer les maladies des plantes.
Un approvisionnement fiable en eau propre, eau ‘douce’, est essentiel dans une
pépinière. Cependant évitez l’eau salée, l’eau avec des concentrations élevées en miné-
raux dissous (comprenant probablement des éléments toxiques des dépôts naturels). De
l’eau contenant de l’huile, ou contaminée par des pesticides provenant de l’agriculture,
n’est pas conseillée non plus.
Quand arroser ?
Une bonne pratique de pépinière consiste à vérifier régulièrement l’état de l’eau
des feuilles (turgescence) pour déterminer la période de l’arrosage. Les feuilles doivent être
fermes. Un programme strict « d’arrosage tous les deux jours », par exemple, n’est pas
recommandé. Il est préférable de surveiller les plants et de les arroser quand ils en ont
50
5 L’EAU C’EST LA VIE
51
5 L’EAU C’EST LA VIE
L’excès d’eau peut abîmer les plants, autant que l’insuffisance d’eau. Le système
racinaire a besoin d’un équilibre entre l’eau et l’oxygène pour un développement opti-
mal. Si les sacs n’ont pas de trous en nombre suffisant et de taille suffisante pour le
drainage, le substrat va devenir inondé et les racines ne pourront pas respirer. Quand
l’endroit est trop mouillé, les plants sont aussi plus sensibles à l’attaque de champignons.
Si vous constatez des tâches brunes ou des pertes d’écorce au niveau du sol, ceci est un
signe que la tige est en train de pourrir, probablement à cause de l’excès d’arrosage. De
même, si le substrat est trop mouillé, les plantules sont plus sensibles à l’attaque de larves
d’insectes et des mouches vivant dans le sol.
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5 L’EAU C’EST LA VIE
Comment arroser
Une bonne pratique de pé-
pinière consiste à arroser complè-
tement le substrat. Une mauvaise
pratique de pépinière, néanmoins
courante, consiste à diriger l’eau sur
les feuilles et pas sur le sol. Bien
qu’il soit bon de laver les feuilles
exposées à la poussière occasionnel-
lement, ce sont les racines qui ab-
sorbent l’eau, et non les feuilles.
53
5 L’EAU C’EST LA VIE
Pour l’arrosage, une faible pression d’eau est meilleure qu’une forte pression.
Quand la pression de l’eau est très forte, le sol et/ou les graines sont entraînés hors du
sac ou du lit. Parallèlement, si les plants sont dans un lit qui n’est pas au niveau, se tenir
toujours au bas de la pente en arrosant pour minimiser les pertes de sol par l’érosion.
Une bonne pratique de pépinière consiste à arroser lentement et vérifier que l’eau
pénètre au fond du conteneur. Une mauvaise pratique de pépinière, néanmoins cou-
rante, est d’arroser rapidement de façon que seule la surface du sol soit mouillée.
Endurcissement et transport
Diminuer la quantité d’eau quatre semaines avant la transplantation des plants.
A ce stade, il est conseillé de permettre au sol de sécher complètement et aux plants de
faner pendant un jour. Ce processus doit être répété plusieurs fois. Cet endurcissement
aide à préparer les plants aux nouvelles conditions sur le terrain où l’eau pourrait être
limitée. Bien arroser les plants le jour ou la nuit avant qu’ils ne quittent la pépinière.
Ceci va réduire le stress pour l’eau pendant le transport au site de plantation suite aux
températures élevées, au vent et aux dégâts mécaniques. Si les arbres sont transportés
dans un camion, couvrir les plants avec une toile en plastique pour les protéger du vent
et du soleil.
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5 L’EAU C’EST LA VIE
Résumé de l’arrosage
Il est essentiel d’approvisionner régulièrement les plants en eau propre. La quantité
d’eau dont les plants ont besoin change avec leur âge.
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6 L’OMBRAGE RAFRAÎCHIT
L’ombrage rafraîchit
Les plants de pépinière ont besoin d’être protégés contre les influences extrêmes de
l’environnement jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment résistants pour les supporter. L’om-
brage réduit la perte d’eau dans le sol (évaporation) et la perte d’eau des feuilles (transpira-
tion). Il réduit aussi la température des plants et celle du substrat. La quantité d’ombrage
dont le plant a besoin dépend de son développement. Une bonne pratique de pépinière
est de réduire l’ombrage quand les plants ont grandi.
Contrôler l’ombrage
Pendant la germination, à l’exception de quelques espè-
ces, la plupart des plants exigent 40-50 % d’ombrage devant
Contrôler
ensemble la
être réduit suivant la croissance du plant, et pendant les deux
quantité derniers mois avant la transplantation sur le terrain, les plants
d’ombrage et doivent être exposés au soleil. Comme décrit plus haut pour
d’eau. Quand les l’eau, ce processus d’endurcissement aide les plants à mieux
plants sont en s’adapter aux conditions du terrain. Le stress de transplantation
ombrage total, ils est minimisé quand les plants sont habitués à l’intensité totale
exigent peu d’eau.
A l’inverse, en
du soleil dans la pépinière.
plein soleil, ils en Une bonne pratique de pépinière est de contrôler en-
exigent moins.
semble la quantité d’ombrage et d’eau. Quand les plants sont en
ombrage total, ils exigent peu d’eau. A l’inverse, en plein soleil,
ils en exigent plus. Une mauvaise pratique de pépinière néan-
moins courante est de maintenir les plants à l’ombre à tous
les stades de la production en pépinière.
Les plants qui grandissent en milieu très ombragé ont souvent les caractéristiques
suivantes :
• ils sont flétris et grandissent lentement ou ils sont élancés et minces avec une tige
souple qui ne se lignifie pas ;
• leurs feuilles sont soit vert-sombre, ou jaunes dans des conditions très sombres ;
• ils sont sensibles aux maladies et aux attaques d’insectes ;
• ils souffrent facilement de coups de soleil lors du transport.
Types d’ombrage
L’ombrage naturel est souvent préféré par les responsables de pépinières parce qu’il
est moins cher et facile à aménager. Quoiqu’il fournisse des conditions de travail conforta-
bles, il apporte souvent trop d’ombrage. Les arbres d’ombrage ne devraient pas couvrir
totalement l’endroit ; le soleil doit aussi y pénétrer pendant la journée. Une bonne
56
6 L’OMBRAGE RAFRAÎCHIT
Les arbres d’ombrage naturel font de la pépinière un endroit frais et confortable pour
travailler. Cependant, ils fournissent habituellement trop d’ombrage et font de la
concurrence pour l’eau. Souvent, dans des conditions sombres, les plantes grandissent
lentement.
57
6 L’OMBRAGE RAFRAÎCHIT
Les arbres d’ombrage situés près des planches de plants à racines nues ou de plants
issus de germination ont un grand inconvénient : les racines de ces arbres peuvent
concurrencer les plants pour l’eau et pour les éléments nutritifs, particulièrement quand
ils grandissent tout près ou dans les planches de semis. Ceci est causé par un système
racinaire bien développé de ces arbres, qui favorise la concurrence pour l’eau et les
éléments nutritifs. Dans un tel cas, la production de bons plants exige des apports
fréquents d’eau et d’engrais en pépinière.
La toile d’ombrage en plastique est disponible avec des mailles différentes qui dimi-
nuent la lumière solaire de 30-95 %. La toile d’ombrage la plus utilisée filtre 50 % de lumière
solaire. Expérimentez avec différentes intensités pour chaque espèce. Quand les plantules
germent, la toile d’ombrage peut être doublée. Lorsque les plants grandissent, enlevez une
couche de toile d’ombrage. Bien s’assurer que la toile d’ombrage a une protection chimique
UV dans le tissu pour qu’elle ne se détériore pas rapidement. Des rivets renforcés de métal,
une caractéristique facultative, mais très chère, sont utilisés pour soutenir la toile sur un
appui. La toile d’ombrage peut durer plusieurs années si elle est conservée dans un endroit sec
et gardée loin de la saleté ou des rongeurs.
58
6 L’OMBRAGE RAFRAÎCHIT
Lorsque les plants grandissent, l’ombrage doit être supprimé. Une bonne pratique
de pépinière est d’habituer progressivement les plants au plein ensoleillement. Pendant
10 jours, enlevez l’ombrage d’abord pendant deux heures, ensuite trois, ensuite quatre
heures dans une journée et ainsi de suite jusqu’au dernier jour où vous enlevez
complètement l’ombrage. Commencez un jour pluvieux, couvrez ou enlevez l’ombrage
L’ombrage artificiel devrait être enlevé quand les plantes grandissent. Trop d’ombrage, comme à
droite, peut engendrer des plants de grande taille mais peu vigoureux. Habituer les plants
progressivement au soleil total.
Enlever l’ombrage
Un responsable de pépinière a construit un système d’ombrage artificiel pour les plants
qui grandissaient bien et avaient une couleur vert-sombre. Mais il n’a jamais enlevé
l’ombrage même lorsque ceux-ci avaient atteint cinq mois et avaient environ 30 cm de
hauteur. Un jour, un technicien forestier lui conseilla d’enlever l’ombrage. Ainsi, ce même
jour, le responsable de la pépinière enleva l’ombrage. Après une semaine, il retourna et
trouva que les arbres étaient très jaunes et beaucoup avaient des taches brunes et sèches.
Il commençait à se demander si quelqu’un était venu dans la pépinière pour empoisonner
les plants ou si les plants avaient étés attaqués par des maladies. Que s’est-il passé ? Les
plants ont été brûlés parce que l’ombrage n’a pas été enlevé progressivement. Les feuilles
étaient habituées aux conditions sombres, les processus chimiques dans les feuilles ne
pouvaient pas s’adapter suffisamment et les feuilles sont devenues jaunes. Pour démontrer
que ce n’était pas une maladie ou du poison, quelques plants de l’aire ombragée ont été
mis au soleil. En les observant tous les jours, le responsable de la pépinière a pu voir tous
les plants brûler.
59
6 L’OMBRAGE RAFRAÎCHIT
très tôt le matin ou tard l’après-midi. Une mauvaise pratique de pépinière, néanmoins
courante, consiste à enlever en une fois l’ombrage un jour chaud et ensoleillé, brûlant
ainsi les plants.
Résumé de l’ombrage
Faites grandir les plants sous des conditions protégées pendant leur croissance ini-
tiale. Lorsqu’ils grandissent, diminuez l’ombrage qu’ils reçoivent. Il y a des types différents
d’ombrage disponibles tels que les arbres d’ombrage, les nattes de bambous ou la toile
d’ombrage. Il est important que les plants soient uniformément ombragés.
60
7 NUTRIMENTS DES PLANTES
La quantité d’éléments nutritifs disponibles pour les plants est affectée par :
• la qualité du substrat ;
• la qualité de l’eau ;
• le type de plant.
Les éléments nutritifs sont absorbés par les poils fins des racines, non pas par les
grosses racines. Même les arbres les plus grands ont de petits poils fins sur les racines pour
absorber l’eau et les éléments nutritifs dont ils ont besoin. Les racines développées servent
à supporter l’arbre, et à stocker l’eau et les autres aliments de la plante. Les poils des
racines peuvent aussi sécréter des liquides qui affectent l’acidité du sol (pH). Quand le
pH change, la quantité d’éléments nutritifs disponible peut aussi changer.
macronutriments micronutriments
Molybdène (Mo)
61
7 NUTRIMENTS DES PLANTES
Le seul moyen de savoir si un élément nutritif manque est d’analyser les feuilles, les
tiges et les racines en laboratoire et de comparer avec les valeurs publiées pour cette espèce. Si
les valeurs ne sont pas connues, des essais d’engrais peuvent montrer ce qui manque. Ceci
pourra influencer les types d’éléments nutritifs et les différents niveaux à appliquer pendant
la saison de croissance. Des analyses de sol peuvent montrer ce qui est dans le sol, mais
pourraient ne pas indiquer ce qui est disponible pour être utilisé par les plants, et vous
pourriez avoir besoin d’un agronome pour aider à interpréter ces résultats.
62
7 NUTRIMENTS DES PLANTES
Macronutriments
Azote : c’est un élément nutritif mobile, ce qui veut dire que quand l’azote est déficient, les
plantes le transfèrent depuis les feuilles âgées vers les feuilles les plus jeunes et les plus actives
en croissance. Les vieilles feuilles (à la base de la tige de l’arbre) deviennent jaunes, tandis que
les jeunes feuilles restent vertes.
Potassium : les symptômes apparaissent d’abord chez les vieilles feuilles. Celles-ci
commencent à jaunir aux extrémités mais ont un peu de vert à la base. Plus tard, les
extrémités des feuilles deviennent brunes et peuvent se froisser ou se boucler et des petits
points nécrotiques (morts) peuvent apparaître. Les plants peuvent même se faner, même s’il y
a suffisamment d’eau disponible dans le substrat. Quand les carences sont sévères, les
feuilles meurent.
Calcium : cette carence est difficile à déceler parce que les signes comprennent une
croissance lente et un affaissement du bouton floral ou des bouts de racines. Les plants ont de
petites racines trapues avec une décoloration brunâtre. Ce problème est plus connu dans les
sols très acides. Un système racinaire bien développé avec beaucoup de poils fins aux racines
est important pour l’assimilation du calcium.
Magnésium : cet élément nutritif est communément déficient dans les sols à structure dure et
dans les sols acides. L’assimilation peut être bloquée s’il y a beaucoup de potassium dans le
sol. Comme l’azote, le magnésium est un élément mobile ; ainsi les symptômes de carence
apparaissent sur les vieilles feuilles d’abord. Ces feuilles montrent un jaunissement très
caractéristique entre les nervures ou les côtes, et elles paraissent rayées.
Soufre : les plants sont légèrement flétris. Le soufre est un élément mobile ; ainsi, les
symptômes apparaissent sur les feuilles les plus jeunes qui sont initialement légèrement
vertes, mais éventuellement développent des bords brûlés et bouclés. Des endroits secs
peuvent se former le long des bords et ainsi s’étendre vers l’intérieur, à la nervure centrale de
la feuille.
63
7 NUTRIMENTS DES PLANTES
Micronutriments
Les carences en oligoéléments sont souvent difficiles à diagnostiquer surtout lorsqu’un seul
élément manque. Seuls les symptômes les plus connus sont cités ci-dessous.
Fer : la carence en fer est commune sur les sols alcalins ou calcaires (pH au dessus de 7). Les
feuilles les plus jeunes changent du jaune au blanc et se dessèchent.
Manganèse : le tissu entre les nervures se décolore, tandis que les nervures restent vertes et
sont entourées d’une bande de tissu vert.
Cuivre : les nouvelles feuilles sont jaunes aux extrémités et souvent, elles deviennent tordues.
Bore : la carence affecte le bourgeon terminal qui jaunit, se dessèche et meurt. Les plants
grandissent lentement.
ne sont pas utilisés pour lutter contre les maladies ou les insectes ravageurs des plants.
Les engrais non organiques n’améliorent pas les propriétés physiques du substrat, tandis
que la matière organique, telle que le compost, améliore les propriétés physiques. Les
engrais non organiques sont aussi chers et pas toujours disponibles dans les magasins.
Les responsables de pépinière devraient considérer avec soin le coût et le bénéfice avant
d’acheter ces produits.
Des noms tels que ‘‘17-17-17’’ ou ‘‘10-30-10’’ sont souvent donnés aux engrais gra-
nulaires. Que signifient ces chiffres ? Les chiffres représentent le pourcentage d’azote (N),
phosphore (P) et de potassium (K) dans l’engrais – 17 % N, 17 % P, 17 % K. Dans ce cas,
51 % du mélange est fait de N-P-K et le reste est un matériel inactif utilisé pour aider à
épandre l’engrais de façon homogène. L’urée contient seulement de l’azote et elle est
étiquetée 46-0-0. L’urée est très forte et peut facilement brûler les plants si on applique
trop d’engrais.
Les engrais granulaires peuvent être mélangés au substrat ou dans l’eau d’arrosage,
ou peuvent être appliqués aux plants âgés à la surface du sol. Il est plus indiqué de
mélanger l’engrais directement dans le substrat avant de semer la graine parce que les
racines peuvent chercher l’engrais quand elles en ont besoin. Utiliser seulement de petites
quantités d’engrais telles que 2 ou 4 grammes (1/2 cuillerée à café) par kg de sol. Il est
préférable d’ajouter très peu, ensuite un peu plus. Vous avez besoin de faire des expérien-
ces avec des niveaux différents. Les plants devraient répondre dans un délai de deux
semaines.
64
7 NUTRIMENTS DES PLANTES
Quand on utilise de l’eau tiède, il faut s’assurer que l’engrais est totalement
dissous. Sinon c’est probablement le phosphore qui reste. Il est alors préférable d’appli-
quer l’engrais sous forme granulaire s’il ne se dissout pas complètement. Appliquer
l’engrais liquide au sol, pas sur les feuilles qui sont facilement brûlées si l’engrais reste sur
elles. En appliquant l’engrais, soyez extrêmement prudent et faites très attention aux
jeunes feuilles.
Les engrais foliaires sont utilisés dans le but d’apporter rapidement des éléments
nutritifs aux plantes. Ils sont spécialement formulés pour être mis directement sur les
feuilles. Les engrais foliaires sont absorbés par les feuilles, mais pas par les racines.
Quand les plants sont extrêmement carencés en éléments nutritifs, les engrais foliaires
aident souvent à ‘reverdir les feuilles’. Fréquemment, les engrais foliaires contiennent
uniquement des micronutriments, car les macronutriments sont censés être disponibles
dans le substrat. Cependant, certains comme le ‘GroGreen’®, contiennent à la fois des
micronutriments et 20-30-10 de N-P-K. Souvent, un agent adhérant tel que le ‘Da-Plus’
est utilisé pour aider l’engrais à rester sur les feuilles, pour qu’il ne soit pas lavé par la
pluie. Puisque les engrais foliaires sont chers et ne peuvent pas permettre une forte
croissance de la racine, ils ne devraient pas être utilisés comme une solution à long
terme comme aliments de la plante.
Vous avez besoin d’un peu plus de 62 grammes, parce que le pulvérisateur contient un peu
plus de 12 litres ou 75 grammes pour être rempli. Si vous partagez l’engrais du sac en 10
parties égales, chacune aurait un poids de 100 grammes. Ainsi, dans ce cas, vous aurez
besoin d’un peu moins qu’un dixième du sac.
65
7 NUTRIMENTS DES PLANTES
66
8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
67
8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
En Amérique latine, les produits chimiques sont classés et marqués sur la base de
leur taux de toxicité ou de la quantité de produits chimiques qui constitue un danger
pour l’homme.
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8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
Affichez, lisez et expliquez les étiquettes de pesticides à la pépinière. Apprenez aux autres comment
les utiliser correctement. Demandez de l’aide si vous ne comprenez pas comment les utiliser.
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8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
Des effets peuvent être sentis directement, après une heure ou des fois beaucoup plus
tard. Ceux-ci comprennent des malaises, toux, problèmes de vision, faiblesse, problèmes
d’estomac, maux de tête, vomissement, tremblement, diarrhée, transpiration, fièvre,
coma, mort.
Des fois, les symptômes prennent plusieurs années pour se manifester. Cette expo-
sition à long terme est tout aussi sérieuse qu’un empoisonnement immédiat. Elle peut
même être plus dangereuse, parce qu’une personne peut ne rien remarquer au moment de
l’intoxication, mais seulement des années plus tard, quand il est trop tard. Elle peut aussi
affecter vos enfants qui ne sont pas encore nés. Ils peuvent être malades ou peuvent
avoir des malformations à cause des pesticides emmagasinés dans votre corps. Il n’est
peut être pas facile de prouver ceci. Cependant, n’est-il pas mieux de savoir que vous avez
fait le nécessaire pour les protéger ?
Peut-être que votre organisme a été en contact avec des pesticides dangereux. La
plupart des personnes connaissent quelqu’un qui est tombé malade à cause des pesticides.
Ces expériences ne sont pas nécessaires et sont dangereuses pour votre santé et celle de
votre famille. Une fois c’est déjà trop !
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8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
71
8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
Toujours porter des habits protecteurs en appliquant les pesticides. L’homme en haut sur le schéma est
bien équipé, l’homme en bas sur le schéma n’est pas protégé : il risque sa santé.
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8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
Mélangez seulement ce que vous utilisez le jour même. Si vous ne l’utilisez pas,
pensez que vous pouvez l’utiliser dans un délai de quelques jours, marquez clairement
un conteneur avec le nom et la concentration du produit chimique qu’il contient. Ne
jamais laisser les pesticides sans étiquetage correct dans le lieu de stockage.
Ne jamais manger, boire ou fumer quand vous pulvérisez. Ne laissez personne tou-
cher les plants jusqu’à ce que les feuilles soient complètement sèches.
Si les produits chimiques sont utilisés pour désinfecter le substrat, portez des gants
en mettant le substrat dans les conteneurs. S’il n’y a pas de gants, laissez ainsi le sol se
reposer pendant cinq jours avec un peu, mais pas trop d’eau, pour que les produits chimi-
ques puissent commencer à se désintégrer.
Les pesticides entrent souvent à travers la bouche si vous fumez, buvez ou mâchez du chewing-gum.
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8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
Elimination correcte de pesticides dans un trou profond, loin d’une source d’eau, couvrez-le bien avec
de la terre.
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8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
Nettoyage
Après avoir appliqué les produits chimiques, vous devez vous nettoyer immédiate-
ment avec du savon et assez d’eau. Ne travaillez pas toute la journée et ne vous lavez pas
seulement lorsque vous arrivez à la maison, la pépinière doit fournir de l’eau et du
savon pour se laver. S’il n’y a pas de savon, apportez-le de la maison et apportez des
habits propres à moins que vous habitiez tout près pour aller à la maison vous laver et
changer d’habits :
• chaque fois, nettoyez votre équipement de protection ; les habits et les gants sales
ne vous protègent pas ;
• nettoyez le pulvérisateur avec du savon et beaucoup d’eau au moins trois fois ;
• nettoyez toujours le pulvérisateur après utilisation,
• séchez complètement tout l’équipement dans un endroit où il y a du vent et
gardez-le dans un endroit en sécurité ;
• lavez tout votre corps avec du savon ;
• lavez vos cheveux et nettoyez vos doigts et sous vos ongles et vos orteils ;
• ne mélangez pas les habits, ceux que vous utilisez en travaillant avec des pesticides
avec les autres habits que vous portez après vous être lavé ; lavez ces habits
séparément.
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8 UTILISATION DES PESTICIDES EN TOUTE SÉCURITÉ
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9 APRÈS QUE VOS PLANTS QUITTENT LA PÉPINIÈRE
Combien de temps s’est écoulé entre la livraison et la Ils doivent être plantés directement.
plantation des arbres ?
Comment ont-ils été conservés en attendant Ils doivent être gardés à l’ombre.
d’être plantés ?
Le substrat dans le conteneur, était-il sec avant la Les arbres doivent être bien arrosés quand ils
plantation ? quittent la pépinière et quand ils sont gardés
sur le lieu de plantation, ils doivent être
arrosés encore avant la plantation
Combien d’arbres n’ont pas survécu pendant le La pépinière doit assurer que les plants soient
transport ou ont été abîmés ? bien chargés pour le transport.
Les plants abîmés ont-ils été plantés ? Il est préférable de jeter les plants abîmés que
de perdre du temps à essayer de les faire survivre
Les sacs ont-ils été enlevés et les plants vérifiés Ne JAMAIS planter les arbres avec leurs sacs.
pour voir des déformations de racines au fond du sac ? Enlevez les racines en spirale avec une
machette.
Comment ont-ils été plantés ? Les racines étaient- Les trous doivent être profonds.
elles exposées au-dessus de la ligne du sol ?
Le site était-il rocheux, difficile à creuser pour faire Les petits sacs peuvent être plus convenables.
des trous suffisamment grands ?
Les mauvaises herbes et le bétail constituent-ils Les plants plus grands peuvent être plus
un problème ? convenables.
A quelle période de l’année les arbres ont-ils été plantés ? Quand c’est possible, plantez au début de la
saison pluvieuse.
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9 APRÈS QUE VOS PLANTS QUITTENT LA PÉPINIÈRE
Tenez compte des changements que vous pouvez faire dans la pépinière. Ce livre
vous permettra de décider de ce qui a besoin d’être changé et comment. Définir le plant
cible ou le meilleur plant pour chaque situation, exige des relations étroites entre le
pépiniériste et les clients, la production de plants dans différentes conditions, en pépi-
nière, et l’évaluation de la croissance sur le terrain. Ce processus prend beaucoup de
saisons de pépinière et de façon plus importante, il exige que la pépinière ait un contact
étroit avec les gens qui plantent les arbres et que le responsable de pépinière visite les
sites de plantation.
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9 APRÈS QUE VOS PLANTS QUITTENT LA PÉPINIÈRE
Conditions du site de
transplantation
• type de plantule
• date de plantation
Responsable de Client
la pépinière
Définir la plantule
cible
Le cycle du plant cible montre les étapes nécessaires pour évaluer et améliorer
la qualité du plant.
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10 LES BONNES PRATIQUES DE PÉPINIÈRE DÉPENDENT DE VOUS
Tout comme vous donnez aux enfants un bon départ dans la vie en les nourris-
sant et en répondant à leurs besoins en leur donnant de bons aliments, vous devez
donner très tôt des soins spéciaux à vos arbres. De l’ombrage et de l’eau propre, des
applications d’engrais et des bonnes directives strictes ne veulent pas dire que les plants
sont choyés dans des ‘conditions luxuriantes’. Au contraire cela permettra aux plantes
d’avoir de la lumière optimale, de l’eau et des éléments nutritifs ce qui donnera des
plants vigoureux et sains. De tels plants seront mieux préparés à grandir et à survivre
sur le terrain. Votre travail est important !
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BIBLIOGRAPHIE
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Forestry, North Carolina State University.
83
APPENDICE 1 EXPÉRIENCES DE PÉPINIÈRE
L’accélération du temps de production est importante pour faire sortir les arbres de
la pépinière en une saison. Les espèces qui produisent les graines au milieu de la saison
pluvieuse ne sont souvent pas prêtes pour la plantation pendant la même saison. Les
arbres restent alors en pépinière l’année suivante, parfois huit mois ou plus. Ainsi, les
arbres auront dépassé l’âge et auront produit une racine en spirale.
84
APPENDICE 1 EXPÉRIENCES DE PÉPINIÈRE
La recherche consiste à faire des observations et prêter une grande attention aux
causes exactes et aux effets de quelque chose. La recherche consiste à construire un
puzzle géant, en récoltant des informations, et voir comment elles vont ensemble. Vous
ne saurez pas toujours la solution de la devinette et vous ferez quelques erreurs. Ne vous
découragez pas ; utilisez votre imagination et votre initiative pour essayer encore. Le seul
danger est de croire que vous connaissez déjà tout, et de ne pas être ouvert à toutes
nouvelles possibilités !
Les traitements sont des matériaux différents ou des méthodes que nous compa-
rons. Par exemple, nous pouvons comparer trois niveaux d’engrais ou deux traitements
préalables des graines. Il faut toujours y inclure le témoin qui est la pratique courante
de la pépinière, par exemple le sol que vous utilisez régulièrement. Ne pas essayer
plus de cinq traitements en une fois. Avec beaucoup de traitements, il devient très
difficile de gérer et d’interpréter les résultats. Repiquez toujours les plants le
même jour ou appliquez les traitements aux plants de même âge.
La clé de tout essai est de bien savoir qu’un seul facteur (ou groupe de facteurs) est
la cause des résultats que vous voyez. Vous ne devez pas confondre les résultats. Par
exemple, si quelques plants avaient grandi dans un substrat avec des balles de riz et de
l’engrais ajouté seulement dans le sol, vous ne savez pas si les balles de riz ou l’engrais
ont causé des changements. Parallèlement, soyez sûr que tous les arbres dans l’un des
traitements expérimentaux ne sont pas au bout très ombragé de la pépinière ou au bout
des planches sans une bonne ceinture d’ombrage. Si possible, ayez des blocks de chaque
traitement dans différentes parties de la pépinière.
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APPENDICE 1 EXPÉRIENCES DE PÉPINIÈRE
Tous les plants dans une expérience doivent être traités de façon égale. Par exem-
ple, si quelques arbres reçoivent plus d’eau parce qu’ils sont tout près de l’arroseur et
qu’ils ont été traités avec de l’engrais, vous ne saurez pas si les plants répondent à
l’engrais ou à l’eau.
Les traitements doivent être minutieusement choisis pour épuiser les comparai-
sons les plus importantes. Les essais doivent par exemple comprendre :
• sol seulement ;
• sol avec 25 % et 50 % de compost et 100 % de compost (pas de sol) ;
• sol avec des niveaux d’engrais faibles, moyens et élevés.
Si vous avez essayé toutes ces conditions, vous pouvez ainsi avoir sept traitements.
Si vous voulez réduire le nombre de traitements parce qu’il est difficile de gérer les sept,
utilisez ceux dont vous espérez les meilleurs résultats. Dans ce cas, vous pourrez utiliser
seulement le niveau moyen d’engrais ou 50 % de mélange de compost.
Pour observer les effets de traitements sur les propriétés physiques et chimiques du
substrat, essayez tous les traitements séparément. Par exemple, pour essayer des effets de
porosité sur le substrat, ajoutez du sable, des balles de riz ou quelques autres matériaux
légers comme la perlite. Pour tester l’effet des niveaux d’éléments nutritifs appliqués,
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APPENDICE 1 EXPÉRIENCES DE PÉPINIÈRE
ajoutez de l’engrais. Ainsi, essayez l’effet de l’addition des deux. Ce qui suit va permettre
la comparaison de chaque élément ainsi que leur combinaison :
• sol seulement ;
• sol avec du sable (ou balles de riz) ;
• sol avec engrais ;
• sol avec sable (ou balles de riz) et engrais.
Choisissez trois endroits d’un mètre carré avec les mêmes conditions d’ombrage,
d’eau et de types de sol. Si les planches ont plus d’un mètre de large, par exemple 1,40 cm,
vous devez multiplier toutes les densités proposées de plantation par 1,4. Si les planches
ont moins de 1 m de largeur, soit 80 cm, vous devez multiplier les densités de plantation
par 0,8.
Si vous devez utiliser les plants actuels en production, commencez l’expérience quand
les plants sont encore petits, à environ 10 cm ou moins. Plus les plants sont grands, plus il
sera difficile de voir les effets de la densité des plants. Si la densité actuelle utilisée est de
550 graines par mètre carré, ceci pourrait être considéré comme le traitement à densité
élevée. Pour le traitement à moyenne densité, enlevez tout troisième plant pour attein-
dre une densité de 369. Pour le traitement à faible densité, laissez seulement tout troi-
sième plant pour atteindre une densité finale de 187. Essayez de garder la même distance
entre les plants.
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APPENDICE 1 EXPÉRIENCES DE PÉPINIÈRE
Vous aurez plus de flexibilité pour déterminer la densité des plants si vous plani-
fiez l’expérience à l’avance et plantez, pour commencer, différentes densités de plants.
Rappelez-vous qu’il faut planter des plants supplémentaires (en plus) parce que certains
peuvent ne pas germer.
Pour les plants qui grandissent dans des sacs, la taille du sac déterminera considéra-
blement la densité finale des plants. Par exemple, pour des sacs de 7 cm de diamètre, il y a
trois rangs de 13 plants ou 169 sacs par mètre carré. Pour des sacs plus grands, il y a très
peu de plants par mètre carré. Choisissez un endroit pour les plants en sacs et essayez les
dispositions suivantes pour comprendre les effets des différentes densités des plants :
Mener des essais sur le terrain doit être une partie importante de la recherche. Un
site de démonstration peut être installé près de la pépinière pour montrer l’importance
du travail de la pépinière. Choisissez un site qui a des conditions de sol homogènes dans
tout le site. La croissance pendant la première année est plus importante parce que c’est
le moment où les plants ont besoin de concurrencer plus durement les herbes et où la
mortalité est plus grande.
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APPENDICE 2 RECETTES NATURELLES DE PESTICIDES
Les feuilles, l’écorce, les graines et le bois peuvent avoir des effets toxiques sur diffé-
rentes maladies et sur les insectes de la plante. Habituellement, les pesticides naturels met-
tent plus de temps pour fonctionner que les pesticides synthétiques. Ainsi, il est important
de les appliquer aussitôt que les plants montrent des signes de maladies et d’insectes. En
préparant un pesticide pour les plants, les laisser toujours sécher à l’ombre parce que le
soleil direct peut détruire les éléments actifs. Tamisez ou filtrez tout liquide avec une étoffe
pour enlever tout matériel flottant. L’addition d’un peu de savon va aider le liquide à
adhérer sur les plants. En appliquant, mouillez les deux côtés des feuilles. Certaines subs-
tances peuvent brûler le tissu du jeune plant à moins qu’elles soient diluées. Essayez d’abord
sur une petite partie avant d’appliquer à la volée.
Les lézards, serpents, grenouilles sont parmi beaucoup d’êtres vivants qui peuvent aider à contrôler
les problèmes de maladies et d’insectes.
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APPENDICE 2 RECETTES NATURELLES DE PESTICIDES
Beaucoup de prédateurs naturels dans la pépinière aident à contrôler les maladies et les
insectes. Des insectes comme les araignées, les libellules et les coccinelles se nourrissent d’autres
insectes. Avant de tuer tout insecte ou animal, considérez d’abord ce qu’il mange.
PRECAUTIONS : Bien que ces produits naturels ne soient généralement pas toxiques pour les
humains, ils peuvent causer des lésions sérieuses s’ils sont inspirés, ingérés ou frottés sur la
peau ou s’ils entrent dans les yeux. Utilisez les mêmes pratiques de sécurité comme décrit
pour les pesticides commerciaux.
Insecticides. Les insectes sont tués soit par contact ou par ingestion des insecticides.
Quelques insecticides seulement repoussent les insectes par une odeur forte.
Le neem (Azadirachta indica) est un arbre originaire d’Inde et du Pakistan, mais planté
beaucoup dans le monde entier pour son utilisation comme pesticide naturel. En
plus d’être un insecticide, il a été utilisé comme un fongicide, nématicide et bacté-
ricide. Les produits commerciaux faits avec du neem comprennent le Bioneem,
Margoan-O, Biotrol et Nimex. L’élément actif du neem imite (simule) une hor-
mone d’insecte et repousse les insectes, en inhibant aussi bien leur digestion,
métamorphose et reproduction. Il a été utilisé efficacement sur plus de 100 insectes
mangeurs de feuilles. Pour utiliser le neem, récoltez les graines mûres, lavez-les et
enlevez le tégument et laissez sécher complètement. Prenez douze poignées de
graines sèches (ou utilisez 500 grammes par 10 litres d’eau) et faites les moudre
finement. Mélangez la poudre dans 12 litres d’eau et laissez tremper une nuit.
Filtrez le liquide et appliquez.
90
APPENDICE 2 RECETTES NATURELLES DE PESTICIDES
Ricin (Ricinus communis). Les feuilles et les tiges peuvent être utilisées, mais les grai-
nes sont la partie la plus efficace. Mélangez 300 grammes du matériel de plante
sèche dans un litre d’eau et laissez tremper une journée. Les éléments actifs se désin-
tègrent directement, ainsi l’insecticide doit être appliqué fréquemment et chaque
fois avec une solution fraîche. Est également utilisé comme insecticide ou fongicide.
Gliricidia (Gliricidia sepium). Les racines, les graines et les feuilles sont toxiques pour
les rats et autres petits animaux. C’est aussi un insecticide contre les aphides.
Ail (Allium savitum). Coupez finement 3 bulbes d’ail et mélangez dans 10 litres d’eau.
Vous pouvez conserver le mélange pendant deux semaines sans être filtré. Cepen-
dant, son effet sur la plante dure seulement un à trois jours après son application.
Les mélanges suivants sont supposés prévenir les symptômes de certaines maladies
virales :
Dahlia (Dahlia pinnata). Mélangez 150 grammes de fruit par litre d’eau.
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APPENDICE 2 RECETTES NATURELLES DE PESTICIDES
Craie. Mélangez 3-5 grammes de craie dans un litre d’eau. Laissez tremper pendant
12 heures si la craie de construction est utilisée, 3-4 jours si la craie naturelle est
utilisée. Remuez fréquemment et appliquez directement. Elle déshydrate l’insecte
quand il est en contact avec elle. Elle peut brûler les tissus des jeunes plants et
devrait ainsi être utilisée sur les feuilles âgées.
Huile minérale. Utilisez une huile de qualité, telle que l’huile extra-fine ou du
M-Pede. Mélangez 10-30 ml d’huile minérale dans une petite quantité d’eau, en-
suite ajoutez un litre d’eau, remuez constamment. L’huile de cuisine peut être
utilisée au lieu de l’huile minérale. Elle déshydrate et asphyxie les insectes ou leurs
œufs quand ils sont en contact.
Lait de vache. Mélangez une demie tasse de lait frais pasteurisé avec 4 tasses de
farine et 20 litres d’eau. Il tue les œufs d’insectes et réagit contre certains insectes
porteurs de virus.
Fongicides. Les champignons prospèrent dans des conditions d’humidité élevée et d’om-
brage. En réduisant les deux facteurs, on contrôle le développement des champignons. Les
champignons apparaissent d’abord sur les feuilles inférieures du plant parce que les spores
sont libérées du sol. Appliquez toujours les fongicides sur le sol et sur les feuilles inférieu-
res.
Papaye (Carica papaya). Coupez finement 1 kg de feuilles sèches et mélangez avec un
litre d’eau ; laissez reposer pendant la nuit. Diluez avec quatre litres d’eau.
Ail et oignon. (Allium sativum, A. cepa). Mélangez 500 grammes de matériel fine-
ment coupé dans 10 litres d’eau. Laissez fermenter pendant une semaine. Diluez
dans 10 litres d’eau. Mettre dans le sol.
‘Canavalia’ (Canavalia sp.). Le ‘Canavalia’ tue les nids des fourmis coupeuses de
feuilles. Les fourmis ne mangent pas les feuilles qu’elles coupent, mais utilisent les
feuilles pour faire grandir un champignon que les fourmis mangent. Les feuilles
de ‘Canavalia’ empêchent le développement des champignons. Les fourmis n’ayant
plus d’aliment, elles sont affamées. Le ‘Canavalia’ peut être planté autour de la
pépinière.
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World Agroforestry Centre
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