Manuel de Délivrances Des CO
Manuel de Délivrances Des CO
Manuel de Délivrances Des CO
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INTRODUCTION ---------------------------------------------------
PREMIERE PARTIE :
Utilité et différents types de certificats d’origine : --------------------
Utilité du certificat d’origine
Les différents types de certificats d’origine
Les certificats d’origine conventionnels
Les certificats d’origine de droit commun
DEUXIEME PARTIE :
Règles & procédures à la délivrance des C.O --------------------------
Etape 1 : Dépôt des justificatifs.
Etape 2 : Détermination de l’Origine.
Etape 3 : Procédure et contrôle à la délivrance du certificat d’origine
Etablissement du certificat d’origine.
Authentification du certificat d’origine.
Validité du certificat d’origine.
Durée de conservation des certificats et des justificatifs
Etape 4 : Classement des certificats d’origine & contrôle interne.
TROISIEME PARTIE :
Responsabilité des parties intervenantes --------------------------------
ANNEXES :
Spécimens des certificats d’origine :
Algérie (01)
Egypte (02)
Jordanie (03)
Koweït (04)
Libye (05)
Pays de la ligue arabe (06)
Maroc (07)
C.O Formule A (08)
EUR 1 (09)
EUR-MED (10)
Afrique (11)
C.O Droit Commun (12)
Fiche technique (13)
Spécimen de signature (14)
Fiche inter-chambre (15)
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La délivrance des Certificats d’Origine est une fonction déléguée par
le Ministère du Commerce aux Chambres de Commerce et d’Industrie
conformément à la loi 2006-75 du 30 novembre 2006 relative aux
Chambres de Commerce et d’Industrie.
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Le Certificat d’Origine est un document douanier normalisé qui accompagne la
marchandise et certifie son origine; il est émis et authentifié par les Chambres de
Commerce et d’Industrie Tunisiennes.
Il est pris en compte dans la mise en œuvre des politiques commerciales qui
comportent des mesures restrictives ou ouvrent droit à des régimes
préférentiels.
Remarque : L’EUR1, L’EUR-MED & le C.O Formule A sont vendus auprès des
guichets des CCI Tunisiennes et visés par les autorités douanières.
Le certificat d’origine de droit commun est un modèle établi par les CCI tunisiennes
conformément aux normes internationales, il comporte toutes les indications
nécessaires à l’identification de la marchandise à laquelle il se rapporte, et certifie son
origine sans ambigüité. (Annexe n°12)
Modèle du C.O de droit commun :
Le modèle du certificat d’origine de droit commun délivré par les Chambres de
Commerce Tunisiennes se présente sous la forme d’une liasse de trois feuillets format
210x270 millimètres d’une couleur blanche et revêtu d’une impression de fond
guillochée de couleur marron pour l’original, jaune pour la première copie et rose
pour la deuxième copie qui est conservée par la Chambre émettrice (modèle en
annexe 11)
Remarque : Il ne peut être délivré qu’un seul original par expédition; Toute fois un
deuxième original (ou plus) peut, le cas échéant, être délivré sur demande justifiée
de l’exportateur
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Le C.O de droit commun est délivré dans les cas suivants :
lorsque les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays tiers ne sont
pas régis par des accords tarifaires préférentiels:
Il s’agit des exportations effectuées vers des destinations avec lesquelles la Tunisie
n’a pas établi un accord tarifaire préférentiel sur le certificat d’origine et que ce
document est exigé soit par la douane du pays de destination, soit à la demande de
l’exportateur (pour répondre aux besoins documentaires d’un règlement par lettre de
crédit ou autres).
Le certificat d’origine peut être dans ce cas délivré pour les produits originaires ou
non originaires.
Il est cependant nécessaire de procéder au calcul de la valeur ajoutée locale pour les
produits originaires.
lorsque les critères d’origine tels que définis dans le cadre de relations
préférentielles ne sont pas satisfaits (conventions bilatérales,
multilatérales,…..)
Il s’agit notamment des cas suivants :
- Exportation de produits :
° Dont la valeur ajoutée locale est inférieure à la valeur ajoutée exigée par la
convention de la Tunisie avec le pays de destination.
° N’ayant pas subi une transformation substantielle.
- Exportation vers l’Union Européenne de produits considérés non originaires
selon le protocole n°4 de l’accord d’association signé en 1995 entre la Tunisie et
l’Union Européenne :
° S’il s’agit d’entreprises sous-douane l’octroi du Certificat d’Origine de droit
commun ne nécessite pas de calcul de la valeur ajoutée locale, il se base
uniquement sur la mention de l’origine de la matière première indiquée sur la
facture d’exportation et visée par la douane, (ce qui permettra à la chambre
émettrice de s’assurer de l’origine de la matière première utilisée avant l’octroi
du C.O).
°S’il s’agit d’entreprises non totalement exportatrices, le Certificat d’Origine de
droit commun est octroyé sur la base de la facture d’import de la matière
première, le Certificat d’Origine correspondant à l’importation et la déclaration
en douane.
Le Certificat d’Origine de droit commun est obligatoirement octroyé sur la base des
documents d’importation à savoir : le Certificat d’Origine de la marchandise
importée, la facture d’achat et la déclaration en douane.
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Des exceptions peuvent, le cas échéant, être accordées sur la base de tout document
prouvant l’origine accompagné de l’engagement sur l’honneur de l’exportateur.
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En application du décret n°2007-79 du 15 janvier 2007 relatif à la création des
Chambres de Commerce et d’Industries à la fixation de leurs dénominations, leurs
sièges et leurs circonscriptions territoriales; chaque Chambre a un champ
d’intervention géographique qui délimite la zone d’exercice de sa compétence.
Un spécimen de signature :
Dépôt des spécimens de signature des responsables habilités à signer les Certificats
d’Origine dans l’Entreprise (voir annexe 13).
Tout changement d’habilitation doit être accompagné du dépôt du nouveau spécimen de
signature.
La Chambre de Commerce peut, à chaque fois qu’elle le juge nécessaire, exiger que lui
soit communiqué tout document supplémentaire d’ordre juridique ou technique.
La fiche Inter-Chambres :
En vu de faciliter les procédures d’obtention du Certificat d’Origine, les Chambres de
Commerce ont adopté d’un commun accord l’utilisation d’une fiche Inter-Chambres
(modèle en annexe 14).
La fiche Inter-Chambres permet à la Chambre émettrice du Certificat d’Origine de
recueillir auprès de la Chambre détentrice du dossier technique les informations relatives
au produit objet de l’exportation (origine, taux d’intégration, NGP et l’accord à
appliquer).
Cette fiche ne peut-être signée que par les personnes habilitées.
L’origine du produit à exporter doit être clairement indiquée sur le Certificat d’Origine
dans la case correspondante.
L’origine est déterminée conformément aux règles d’origine définies par le Décret
n°2009-401 du 16 février 2009, fixant les règles à suivre pour déterminer l’origine des
marchandises conformément au critère de la transformation substantielle.
Dans les cas ou le taux d’intégration est exigé, la détermination de l’origine est fondée
sur le principe du calcul de la valeur ajoutée obtenue suite aux opérations de
transformations ou d’ouvraisons substantielles.
La formule de calcul du taux de la valeur ajoutée locale admise est la suivante :
Coût de revient du produit obtenu hors taxe – valeur des matières importées hors taxes
L’origine est déterminée conformément aux règles d’origine stipulées par les
conventions signées entre la Tunisie et le pays de destination.
Recommandations Générales
1/ Lorsque plusieurs produits figurent sur une même facture d’exportation avec des
taux > ou = à 40% le taux à mentionner sur le C.O conventionnel est le taux le
plus bas.
2/ prendre en considération, lors du calcul de la valeur ajoutée locale, les taux
d’intégration des sous-produits fabriqués localement entrant dans la composition
du produit fini.
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3/ Si la transformation est insuffisante (taux < à 40%) on peut mentionner sur le C.O
du droit commun le taux correspondant et/ou le pays d’origine de la matière la plus
dominante.
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Conditions de fond :
Le Certificat d’Origine doit comporter toutes les indications nécessaires à
l’identification de la marchandise objet de l’exportation ainsi :
a / Le certificat d’origine conventionnel doit comporter:
Tous les éléments de la facture d’exportation :
Le nom et l’adresse de l’exportateur
La désignation, le poids ou/et la quantité
L’origine du produit à exporter
Le cachet et la signature de l’exportateur
Le nom et l’adresse du producteur (selon les conventions)
Le montant de la facture d’exportation (si exigé par la convention)
La valeur des intrants étrangers (si exigé par la convention)
Le taux d’intégration du produit à exporter (si exigé)
Une fois les ajustements et le contrôle effectués, le Certificat d’Origine est soumis à
l’authentification de la Chambre de Commerce et d’Industrie émettrice.
Remarques:
- La chambre est tenue de désigner les personnes habilitées à signer les certificats
d’origine exclusivement parmi les cadres supérieurs permanents ayant les
qualifications requises, elle ne peut déléguer ce pouvoir à aucune autre personne
n’appartenant pas à son personnel.
- Le certificat d’origine est signé par la personne dûment habilitée qui engage sa
propre responsabilité et celle de la Chambre de Commerce émettrice.
- La signature doit être manuscrite avec le nom du signataire écrit lisiblement, elle
est complétée par l’apposition du cachet de la Chambre.
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2 / Certificat délivré à posteriori :
A titre exceptionnel le C.O peut être également délivré après l’exportation des
marchandises, lorsqu’il ne l’a pas été lors de cette exportation, par suite d’erreurs,
d’omission involontaire ou de circonstances particulières, l’exportateur doit formuler
une demande écrite justifiée à cet effet.
Le C.O délivré à posteriori doit être revêtu de l’une des mentions suivantes :
- Délivré à posteriori - Issued retrospectively - ﻣﺴﻠﻤﺔ ﺑﺼﻔﺔ ﻻﺣﻘﺔ.
Responsabilité de l’exportateur :
La demande du certificat d’origine étant formulée par l’exportateur sur
présentation de sa facture d’export, celui–ci engage sa responsabilité quant à
l’authenticité des justificatifs fournis à la Chambre de Commerce pour la délivrance du
certificat d’origine.
Toute fausse déclaration, falsification ou utilisation d’un faux document en vue de
l’obtention d’un C.O, entraînera le refus systématique, de la Chambre émettrice, de
délivrer le certificat d’origine, et ce, sans préjudice des poursuites judiciaires que la
CCI pourrait engager contre lui, conformément à la législation en vigueur.
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