Arret Contradictoire Du 8.07.2021 C 1892
Arret Contradictoire Du 8.07.2021 C 1892
Arret Contradictoire Du 8.07.2021 C 1892
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REPUBLIQu~ :;; ct)TE D'iv<iJJl NOIDU PEUPLE DE CÔTE D'IVOIRE
COUR D'APPEL DE COMMERCE
D'ABIDJAN
AUDIENCE PUBLIQUE ORDINAIRE
RG N° 001 - 002 - 011 - 061 -
DU JEUDI 08 JUILLET 2021
065/2021
ARRÊT CONTRADICTOIRE
du 08/07/2021 La Cour d'Appel de Commerce d'Abidjan, en son audience
--------- publique ordinaire du jeudi huit juillet de l'an deux mil vingt
1 ÈRE CHAMBRE
et un tenue au siège de ladite Cour, à laquelle siégeaient :
Affaire:
Docteur KOMOIN François, Premier Président de la Cour
d'Appel de Commerce d'Abidjan;
1-La Société de Gestion d'Optique
Médicale dite France Optique, Madame POKOU Békanty Annick épouse TORO,
SARL;
Messieurs AMUAH David, TALL Yacouba et
2-L'Atelier ABDOULAYE DIENG; NIAMKEY Kodjo Paul, Conseillers à la Cour, Membres ;
(SCPA OUANGUI-VE & Associés)
Avec l'assistance de Maître N'GUESSAN Yao Jean-
3-La Société Coiffures Simone Botté; Claude, Greffier ;
4-Maître KOUASSI Angèle;
(SCPA BOUAFFON-GOGO & Associés)
A rendu l'arrêt dont la teneur suit dans la cause;
Contre ENTRE:
1-La société AMSA ASSURANCES 1-La Société de Gestion d'Optique Médicale dite France
Côte d'Ivoire dite AMSA Optique, SARL au capital de 2.000.000 de F CFA inscrite au
Assurances ; Registre de Commerce et du Crédit Mobilier ABJ-1976-B-7-308,
(SCP A CHAUVEAU & Associés)
sise en son siège social à Abidjan-Plateau, immeuble Franchet
d'Esperey, angle rue Lecoeur avenue Franchet d'Esperey, 01
2-Monsieur SAKA AKEEM
ADEKUNLE; B.P. 1467 Abidjan 01
L'en déboute;
_,
ET·
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Intimée représentée et concluant par son conseil, la
Société Civile Professionnelle Avocats CHAUVEAU &
Associés, Avocats près la Cour d'Appel d'Abidjan, y
demeurant, Abidjan-plateau, au 29 boulevard (A19)
Clozel, immeuble « TF 4770 », 5ème étage, 01 B.P. 3586
Abidjan 01;
D'AUTRE PART;
LACOUR
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Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
FAITS, PROCÉDURE, PRÉTENTIONS
ET MOYENS DES PARTIES
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Met les dépens de l'instance à la charge des sociétés BOITE
SIMONE, FRANCE OPTIQUE, ATELIER ABDOULAYE
DIENG, SOUTRA VISION et madame KOUASSI Angèle. » ;
Ils révèlent que l'expert a précisé dans son rapport qu'il n'y
avait pas de travaux à effectuer dans le local occupé par la
société FRANCE OPTIQUE, que par contre les locaux occupés
par l'ATELIER ABDOULAYE DIENG et la société
COIFFURES SIMONE BOTTE présentaient des désordres ;
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Partant, disent-ils, le jugement entrepris doit être infirmé sur
ce point;
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pour n'avoir pas contesté le congé dans le délai légal;
Or, soulignent-ils, la société COIFFURES SIMONE BOTTE et
!'ATELIER ABDOULAYE DIENG ont contesté les congés
d'une part, et ils bénéficient avec la société FRANCE
OPTIQUE d'un nouveau bail en application de l'article 129
susvisé, faute pour le bailleur d'avoir initié la procédure en
validation de congé avant la date d'expiration du congé fixée
aux 12 et 29 juillet 2018 d'autre part ;
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application de l'article 125 de l'acte uniforme susvisé, et en se
fondant sur le congé de la société AMSA ASSURANCES Côte
d'Ivoire pour ordonner son expulsion du local occupé, le
Tribunal a fait une mauvaise appréciation des faits de la
cause ; encore et surtout que, précise-t-elle, les quittances de
loyers n'ont jamais été libellés au nom de cette société;
Elle précise avoir indiqué dans les exploits de congés que les
appelants bénéficient d'un droit de priorité pour se voir
attribuer un nouveau bail dans l'immeuble reconstruit ;
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préemption sur l'immeuble reconstruit ;
Elle explique que les travaux de démolition sont imminents
en raison de l'état de dégradation de l'immeuble qui présente
un danger pour tous les habitants ;
SURCE
En la forme
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Au fond
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à durée indéterminée, le bailleur qui veut résilier le bail, doit
le notifier au preneur au moins six mois à l'avance et celui-ci
doit, au plus tard à l'expiration de ce délai, contester ce congé,
s'il entend le faire ;
Qu'il s'en suit que c'est à tort que le Tribunal s'est fondé sur
les congés du 12 janvier 2018 auxquels a renoncé la société
AMSA ASSURANCES Côte d'Ivoire pour ordonner l'expulsion
de l'ATELIER ABDOULAYE et la société COIFFURES
SIMONE BOTTE ;
Que dès lors, c'est à bon droit que le Tribunal a ordonné son
expulsion du local qu'elle occupe, et le jugement attaqué doit
être confirmé sur ce point ;
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Considérant que !'ATELIER ABDOULAYE DIENG et la
société COIFFURES SIMONE BOITE sollicitent, en
application de l'article 127 susvisé, leur maintien dans les
lieux loués jusqu'au début des travaux, le bénéfice du droit de
priorité et demandent également à la Cour de céans de dire et
juger que si les locaux reconstruits ont une destination
différente que celle des locaux objets du bail, ou s'il ne leur
est pas offert un bail dans les nouveaux locaux, la société
AMSA ASSURANCES Côte d'Ivoire sera condamnée au
paiement d'une indemnité d'éviction à leur profit;
Statuant à nouveau
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..
L'en déboute;
Dit leur demande relative à leur maintien dans les lieux loués
jusqu'à la fin des travaux, au droit de priorité et au paiement
d'indemnité d'éviction sans objet ;
L'en déboute ;
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