Cours Philo 1

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PRISE DE NOTES COURS PHILO

LA CONSCIENCE

Table des matières


II. La conscience nous appartient-elle ?________________________________________5
A. La conscience morale, une conscience tout à sois ?_________________________________5
B. La conscience morale est-elle innée en nous (précède la réflexion) ?__________________6
C. La conscience sociale est une conscience autonome.________________________________7
III. Critique de la conscience________________________________________________8

I. La spécificité humaine de la conscience : la conscience définit elle l’homme

Quand a-t-on pris conscience ?


1. Naitre
2. Mourir
3. Prendre conscience
4. Tomber amoureuse

De nos jours, enfants couvés ont la conscience d’eux même


 « Un cyclone en Jamaïque » :
o Enfant marche, une feuille craque sous son pied => illumination, prend
conscience d’elle-même (se voit, se sait, se pense)
A quel âge ? variable
Avant, tu ne te sais pas

On tombe dans sa conscience = irréversible, on l’habite pour toujours


 Sauf quand on dort – tourment affaiblies/ivresse
 L’angoisse du futur/mémoire du passé/présence permanente de vous-même a vous-
même/perte de la légèreté

Écriture vétérotestamentaire
 Faute Eve (femme)
 Mange le fruit interdit de la connaissance : elle s’est su/vu/pensé
o Chassée du paradis au prix de la conscience

Animaux :
- Pas conscience de la mort, pas de soucis (mais peut être crainte)
- Temps pas linéaire : vit maintenant (éternel présent), ne connait pas le futur
- On se voit/se sait voir un animal

Maintenant on se pense
 Planifier futur/passé
 Mettre ordre dans les choses
 UN ETRE CONSCIENT
 Une intériorité = une conscience
Un bond ET une chute ?
 Bond vers plus de profondeur (intelligent, mentir, tricher, … grâce à la conscience)
 Chute dans la perte d’innocence/de vitalité
o Institution scolaire transforme en momies

A. Seul l’être humain peut dire « je » et se savoir conscient.


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Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l’homme infiniment (/) au-dessus de
tous les autres êtres vivants sur terre. Par-là, il est une personne ; et grâce à l’unité de la
conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même
personne, c’est-à-dire un être entièrement(/) différent, par le rang et la dignité, de choses
comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise (A) ; et ceci même
lorsqu’il ne peut pas dire Je, car il l’a dans sa pensée ; ainsi toutes les langues, lorsqu’elles
parlent à la première personne, doivent penser ce Je, même si elles ne l’expriment pas par un
mot particulier. (B) Car cette faculté (de penser) est l’entendement. Il faut remarquer que
l’enfant, qui sait déjà parler assez correctement ne commence qu’assez tard (peut-être un an
après) à dire Je ; avant, il parle de soi à la troisième personne (Charles veut manger, marcher,
etc.) ; et il semble pour lui qu’une lumière vienne de se lever quand il commence à dire Je ; à
partir de ce jour, il ne revient jamais à l’autre manière de parler. Auparavant il ne faisait que se
sentir ; maintenant il se pense. (C)

Emmanuel Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique [1798], Livre I, § 1, trad. M. Foucault, © Vrin,
1994, p. 17.

 Religion (philo classique) (Kant, Spinoza, …)


o Homme infiniment supérieur à l’animal
o On descend de Dieu, on est au-dessus
 Recours à la science : on descend quand même de l’animal
 Fractal (Mandelbrot) : figure géométrique qui se répète à l’infini
 Choux fleur, côte bretonne
o Cette conscience nous donne des droits (Kant) MAIS aussi des devoirs

 La pensée moderne
o Tout le monde côte à côte : collatéralité
 Homme femme se présentent devant l’éternel (Adam Ève)
 Maintenant mettre faune et flore à ce niveau

Tous les changements que je vais vivre, je vais les rapporter à l’unité d’un même moi/je.
Une chance ?
 Spontanéité = morte
 Perte de l’innocence
 Devenu vieux fromages mou/des morts

Nous sommes SUJET et tout autre est OBJET : vient de vieille philo/religion

LA CONSCIENCE

Comment représenter mon âme ?


Descartes cherche absolument la vérité jusqu’à en tomber malade. Y a-t-il sur Terre une seule
chose qui sois vraie ? Évidemment vraie ? il doute de tout, jusqu’au doute hyperbolique via
l’hypothèse du malin génie, un dieu méchant qui ferait tout pour nous tromper. Il y a-t-il une
chose qui lui résisterait ? Oui dit Descartes, « Je pense donc j’existe (« Cogito sumo » = je
pense j’existe). Je ne sais pas à ce stade qui je suis, je sais seulement que je suis, j’existe. Le
cogito est à la fois le fondement de toute vérité et le modèle de toute vérité.
 La vie n’est-elle qu’un rêve/songe ? Qu’est ce qui est réel ? Je sais qui je suis mais je
ne sais pas ce que je suis.
 Math = opératoire mais pas indubitablement vrai
Je suis une chose qui pense, une âme.
 Une âme substantielle : un éclatement, une âme vide d’elle-même

B. C’est par la conscience que le sujet se connaît comme chose qui pense.
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[J]’aurai droit de concevoir de hautes espérances, si je suis assez heureux pour trouver
seulement une chose qui soit certaine et indubitable. […] Mais je me suis persuadé qu’il n’y
avait rien du tout dans le monde, qu’il n’y avait aucun ciel, aucune terre, aucuns esprits, ni
aucuns corps ; ne me suis-je donc pas aussi persuadé que je n’étais point ? Non certes, j’étais
sans doute, si je me suis persuadé, ou seulement si j’ai pensé quelque chose. Mais il y a un je
ne sais quel trompeur très puissant et très rusé, qui emploie toute son industrie à me tromper
toujours. Il n’y a donc point de doute que je suis, s’il me trompe ; et qu’il me trompe tant qu’il
voudra, il ne saurait jamais faire que je ne sois rien, tant que je penserai être quelque
chose. De sorte qu’après y avoir bien pensé, et avoir soigneusement examiné toutes choses,
enfin il faut conclure, et tenir pour constant que cette proposition : Je suis, j’existe est
nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit.
Mais je ne connais pas encore assez clairement ce que je suis, moi qui suis certain que je suis ;
de sorte que désormais il faut que je prenne soigneusement garde de ne prendre pas
imprudemment quelque autre chose pour moi, et ainsi de ne me point méprendre dans cette
connaissance, que je soutiens être plus certaine et plus évidente que toutes celles que j’ai eues
auparavant.
[…] Je suis, j’existe : cela est certain ; mais combien de temps ? À savoir, autant de temps que
je pense ; car peut-être se pourrait-il faire, si je cessais de penser, que je cesserais en même
temps d’être ou d’exister. Je n’admets maintenant rien qui ne soit nécessairement vrai : je ne
suis donc, précisément parlant, qu’une chose qui pense, c’est-à-dire un esprit, un entendement
ou une raison5, qui sont des termes dont la signification m’était auparavant inconnue. Or je
suis une chose vraie, et vraiment existante ; mais quelle chose ? Je l’ai dit : une chose qui
pense.
René Descartes, Méditations métaphysiques [1641], 2e méditation, © Gallimard, « Bibliothèque de la
Pléiade », 1953, p. 274-277.

C. Ce qui définit le sujet est sa capacité à se réciter sa vie comme une histoire.
TEXTE PAGE 54
Le rejeton fragile issu de l’union de l’histoire et de la fiction, c’est l’assignation à un individu
ou à une communauté d’une identité spécifique qu’on peut appeler leur identité narrative.
« Identité » est pris ici au sens d’une catégorie de la pratique. Dire l’identité d’un individu ou
d’une communauté, c’est répondre à la question : qui a fait telle action ? qui en est l’agent,
l’auteur ? Il est d’abord répondu à cette question en nommant quelqu’un, c’est-à-dire en le
désignant par un nom propre. Mais quel est le support de la permanence du nom propre ?
Qu’est-ce qui justifie qu’on tienne le sujet de l’action, ainsi désigné par son nom, pour le
même tout au long d’une vie qui s’étire de la naissance à la mort ? La réponse ne peut être que
narrative. Répondre à la question « qui ? » […], c’est raconter l’histoire d’une vie. L’histoire
racontée dit le qui de l’action.
L’identité du qui n’est donc elle-même qu’une identité narrative. […] Le sujet apparaît alors
constitué à la fois comme lecteur et comme scripteur de sa propre vie, selon le vœu de
Proust1. Comme l’analyse littéraire de l’autobiographie le vérifie, l’histoire d’une vie ne cesse
d’être refigurée par toutes les histoires véridiques ou fictives qu’un sujet raconte sur lui-
même. Cette préfiguration fait de la vie elle-même un tissu d’histoires racontées.
Cette connexion entre ipséité et identité narrative confirme une de mes plus anciennes
convictions, à savoir que le soi de la connaissance de soi n’est pas le moi égoïste et
narcissique dont les herméneutiques du soupçon ont dénoncé l’hypocrisie autant que la
naïveté […].
Paul Ricœur, Temps et récit, t. III, L’Ordre philosophique, © Le Seuil, 1985, coll. « Points Essais », p. 442-
444.

Pour Ricoeur, l’identité narrative c’est fondamentalement le récit que je fais de moi-même. Ce
récit de soi constitue mon identité narrative par laquelle nous nous représentons à nous même.
Je m’identifie à ce que je raconte et à ce que les autres racontent de moi et mes qualités
résident dans ces histoires. Il s’agit de répondre à la question grisante « qui suis-je ?». Il nous
faut comprendre que l’identité, notre identité, n’est pas à trouver comme une essence secrète
et perdue, elle est à construire. Elle n’est pas une essence intérieure, elle est en vérité plurielle,
ouverte à l’expression des points de vue, aux apports successifs du monde. En vérité, nous
n’arrêtons pas de changer de visage, vivant des expériences très diverses et nous tentons de
recoller et de lisser tous ces morceaux sous une forme narrative. Notre magnifique « story
telling », le petit cinéma de chacun. Notre identité s’oppose en vérité aux identités figées, elle
est une subtile dialectique du même et de l’autre, comme une identité qui se construit dans le
changement, il s’agit -dit Ricoeur- « d’être divers, pluriel, soi-même comme un autre ». Ce
que nous apprend la philosophie, c’est qu’il faut peut-être savoir s’absenter, cesser d’être une
identité qu’il faut affirmer, se mettre en vacances de soi-même, peut être rechercher le neutre,
l’impersonnel, peut-être se désindividualiser, peut-être se perdre à tous les points de vue du
monde, à l’ailleurs du rêve, du sexe et du délire. L’idéal n’est pas de trouver son individualité
mais de la perdre. Soi-même comme un rien, il n’y à de véritable développement
qu’impersonnel, imprévisible, inassignable. Être soi c’est être fiché, peut être le mal n’est-il
que d’être soi. Ce que nous montrerons la psychanalyse c’est qu’il n’y a pas d’identité mais
seulement des processus d’indentification : « Je suis maintenant devenue tout à fais
impersonnel » (Maurice Blanchon).

Identité
 = guerre
o = un casteloum (château fort) : ce qui est dehors s’y oppose
 = mon altérité même (multiples)
 = identité pure/fixe => identification
 =variable : peut se transformer
 Identitaires tuent ce qui n’est pas eux
 Identité ouverte/fluente
o Chaque femme porte en elle de la masculinité et vice versa
 Fermée VS ouverte
 Jeter le soi pour se trouver : y’a pas de soi (bouddhisme)

EXERCICE SUR TEXTE


TEXTE PAGE 59
d. Alors que le remord est le mal être d’un fait qui appartient au passé, le mal commit qui
ressurgit dans le présent.
Le regret quant à lui appartient au passé dans la présence n’est plus, qui est chez l'homme un
désir insatisfait. L'irréversible et ce qui ne peut pas être changé d'où le regret appartient au
passé. Cependant, l'irrévocable et ce sur quoi il est impossible de revenir.

e. Le remords mais pas répétition de la faute car elle réinitialise son expérience à chaque
remords c'est l'acte vécu dont on fait l'expérience ainsi il n'est pas question de répétition mais
de continuation de l'expérience. Répétition serait l'acte de refaire quelque chose de déjà vécu
appartenant au passé tandis que la récréation appartient à une logique de continuité de la
faute.

TEXTE PAGE 61
a. Rousseau tient la conscience d'un instant divin l'opposant a quelque chose d'acquis et
non d’innée. La conscience serait selon lui endogène à l'homme
d. Selon Rousseau la morale ne requiert pas de savoir puisque l'homme la porte en lui par
nature. La connaissance morale s'acquiert alors que la conscience morale est innée.
e. Car si l'homme possède naturellement une conscience morale les hommes l'ont oublié
et ne savent plus la reconnaître et la suivre.

II. La conscience nous appartient-elle ?

D. La conscience morale, une conscience tout à sois ?


À condition que le « cœur » y soit, la conscience est quelque chose qui est
forcément pris au sérieux, qui est non point « participé », mais totalement endossé, vécu ou
assumé ; non point connu du bout de l’âme ou avec une petite portion de l’intelligence, mais
vécu avec l’âme entière. Loin que le sujet soit le spectateur neutre, le juge ou le témoin de son
acte, il faut dire qu’il est personnellement engagé, par sa douleur, dans le destin moral dont il
est lui-même à la fois l’auteur, l’accusateur et la propre victime. Telle est cette présence du
présent qui apparaît, dans le remords, comme présent passé ; le remords en effet n’est pas,
comme l’est le souvenir, une image dissociée du réel, un simulacre et en quelque sorte une
pellicule détachée de la chose ; le remords est l’acte en personne et, pour ainsi dire, en chair et
en os. Le regret est le mal d’une mémoire qui a gardé le goût du passé en en perdant la
présence ; mais le remords est une mauvaise conscience qui, si elle réussit
à défaire la chose faite, ne peut nihiliser le fait d’avoir fait ; le remords souffre de ne pouvoir
faire que ce qui a été fait n’ait pas été fait […] ; le regret est la mélancolie nostalgique
de l’irréversible, c’est-à-dire du passé trop passé ; mais le remords est le désespoir
de l’irrévocable et il est donc l’irréparable faute […], le péché lui-même littéralement
présent. Car avoir le remords de sa faute, c’est la revivre, et, à la lettre, la refaire, c’est-à-dire
la « faire », au sens où Max Scheler dit de la sympathie qu’elle est « reproduction » : telle la
« recréation » qui est initiale création, telle l’itération en général qui est, non pas répétition,
mais Première fois continuée. En sorte que la mauvaise conscience renouvelle à tout moment
son péché, comme le pécheur chrétien re crucifie à toute minute son Sauveur.
Vladimir Jankélévitch, Le Sérieux de l’intention [1968], © Flammarion, 1983, p. 156.
Le remord souffre de pouvoir faire que ce qui a été fait n’ait pas été fait.
Ex : enfant tombe dans le port
 Plonger ? MAIS dangereux
 Détourner le regard ? MAIS on ne peut revenir sur sa lâcheté : elle revidera te visiter
Le remord c’est irrévocable, irréparable, cette irréparable que je revis à chaque fois comme si
c’était la 1ère fois : c’est la conscience morale.

E. La conscience morale est-elle innée en nous (précède la réflexion) ?

Les philosophes PESSIMISTES : Hobbes, Freud, Nietzsche, Machiavel…


 Machiavel : Hommes = stupides et méchants
 Nietzsche : inconscient = assassin qui se croit immortel : devenir occident =
moutonisation de l’homme (devenir mouton = nihilisme)
 Hobbes : hommes = vaniteux/égoïstes/vivent au dépend des autres
Les philosophes OPTIMISTES : Rousseau, ...
 Morale en nous = innée, dans la conscience (appel de la justice, etc…)
 Homme = bon MAIS société le corromps ET dit l’inverse aussi
 Né bon et on se pervertit

Scanner l’œil des enfants (// Arkangel, Black Mirror)


 Jeunes enfants, on suit leur vision : ils savent déjà ce qui est bien/juste et ce qui est
mal => électrocardiogramme : choqué quand mal se produit
 Peut-être Rousseau à raison : bon au début mais nous pourrissons vivant

Il est donc au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos
propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d’autrui comme bonnes ou mauvaises, et
c’est à ce principe que je donne le nom de conscience. […]
[N]ous sentons avant de connaître ; et comme nous n’apprenons point à vouloir notre bien et à
fuir notre mal, mais que nous tenons cette volonté de la nature, de même l’amour du bon et la
haine du mauvais nous sont aussi naturels que l’amour de nous-mêmes. Les actes de la
conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments. Quoique toutes nos idées nous
viennent du dehors, les sentiments qui les apprécient sont au-dedans de nous, et c’est par eux
seuls que nous connaissons la convenance ou disconvenance qui existe entre nous et les
choses que nous devons respecter ou fuir. […]
Conscience ! Conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être
ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends
l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses
actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège
de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans
principe.
Grâce au ciel, nous voilà délivrés de tout cet effrayant appareil de philosophie : nous pouvons
être hommes sans être savants ; dispensés de consumer notre vie à l’étude de la morale, nous
avons à moindres frais un guide plus assuré dans ce dédale immense des opinions
humaines. Mais ce n’est pas assez que ce guide existe, il faut savoir le reconnaître et le suivre.
S’il parle à tous les cœurs, pourquoi donc y en a-t-il si peu qui l’entendent ? Eh ! c’est qu’il
nous parle la langue de la nature, que tout nous a fait oublier.
Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’éducation, « Profession de foi du vicaire savoyard », © Flammarion,
coll. « GF », 1966, p. 375-380.

Si la raison est la boussole, les passions sont les vents et nous avons besoin de ces vents. La
triste raison n’a jamais rien fait de grand. (exemple : « choix » de la personne qu’on aime)

F. La conscience sociale est une conscience autonome.

[I]l y a une cohésion sociale dont la cause est dans une certaine conformité de toutes les
consciences particulières à un type commun qui n’est autre que le type psychique de la
société. Dans ces conditions, en effet, non seulement tous les membres du groupe sont
individuellement attirés les uns vers les autres parce qu’ils se ressemblent, mais ils sont
attachés aussi à ce qui est la condition d’existence de ce type collectif, c’est-à-dire à la société
qu’ils forment par leur réunion. Non seulement les citoyens s’aiment et se recherchent entre
eux de préférence aux étrangers, mais ils aiment leur patrie. Ils la veulent comme ils se
veulent eux-mêmes, tiennent à ce qu’elle dure et prospère, parce que, sans elle, il y a toute une
partie de leur vie psychique dont le fonctionnement serait entravé. Inversement, la société
tient à ce qu’ils présentent tous ces ressemblances fondamentales, parce que c’est une
condition de sa cohésion. Il y a en nous deux consciences : l’une ne contient que des états qui
sont personnels à chacun de nous et qui nous caractérisent, tandis que les états que comprend
l’autre sont communs à toute la société. La première ne représente que notre personnalité
individuelle et la constitue ; la seconde représente le type collectif et, par conséquent, la
société sans laquelle il n’existerait pas. Quand c’est un des éléments de cette dernière qui
détermine notre conduite, ce n’est pas en vue de notre intérêt personnel que nous agissons,
mais nous poursuivons des fins collectives. Or, quoique distinctes, ces deux consciences sont
liées l’une à l’autre, puisqu’en somme elles n’en font qu’une, n’ayant pour elles deux qu’un
seul et même substrat organique. Elles sont donc solidaires. De là résulte une
solidarité sui generis1 qui, née des ressemblances, rattache directement l’individu à la société
[…].
Émile Durkheim, De la division du travail social [1893], © PUF, Quadrige, 1998, p. 74.

B. Quelles sont les deux consciences que distinguent l’auteur ? Quels phénomènes témoignent
de l’existence de la seconde ?

Durkheim distingue la conscience individuelle et la conscience collective. La conscience


individuelle vient de la nécessaire individualité au sein d’une société, elle caractérise chacun
et différencie les individus entre eux. La deuxième conscience découle de cette première et
démontre l’importance de l’attache au collectif et du lien qui relie les individus entre eux au
sein d’une communauté, d’une patrie, … Cette conscience collective est selon Durkheim
essentielle au fonctionnement d’une société car elle créée du lien social et tisse les liens et des
attaches entre les individus s’y rattachant. Chaque individu mettrait donc en avant sa valeur
individuelle qui forge la différence entre lui et les autres individus du collectif grâce au tissus
social permis par la conscience collective où chacun est valorisé pour son appartenance à la
collectivité qui est solidaire avec l’individualité.

C. Peut-on dire qu’il existe deux consciences distinctes de l’individu socialisé ? L’existence
d’une conscience collective en nous signifie-t-elle que la conscience ne nous appartient pas,
que la conscience n’est pas notre conscience ? Argumentez.
Selon Durkheim, les deux consciences ne seraient pas distinctes mais confondus pour
l’individus socialisé. C’est cette conscience individuelle qui pousse l’individus vers le
collectif, qui le différencie dans la masse, qui attire les autres individus socialisés vers lui.
L’action guidé par la conscience collective d’un individu socialisé agit à des, selon Durkheim,
« fins collectives » ; l’individus dans toute son individualité est donc poussé par lui-même à
agir pour le collectif. Ainsi ces deux consciences sont pour Durkheim « solidaires » et se
confondent au sein de l’enveloppe cérébrale de l’individus socialisé.

Pour Durkheim, chacun d’entre nous réunie deux types de conscience : 1 -> une conscience
individuelle, 2 -> une conscience collective (être soi et français), ce qui permet de distinguer
une solidarité mécanique d’une solidarité organique.
Solidarité mécanique : les Nords coréens/chinois qui défilent -> habillé de la même façon,
avancent parfaitement efficacement, synchronisés => être une machine
 Solidarité où le tout efface les parties, les individus, seul compte le tout : fasciste mais
efficace
Solidarité organique : les élèves de Massillon qui défilent -> pas organisés
 Il existe une solidarité mais elle n’efface pas les individualités

III. Critique de la conscience

A. Pour Marx
L’ouverture au monde est-elle égale ?
 La choser qui nous intéresse réduit le reste du monde à néant

Notre conscience est rarement disponible pour observer le monde d’une façon neutre et
impartiale. C’est toujours l’affirmation personnelle qui l’emporte sur l’impersonnalité
objective. Notre conscience n’éclaire jamais d’une manière égale le monde, passivement,
impartialement, objectivement. Au contraire, nous abordons le monde avec des partis pris :
ceux de nos désirs, de nos pulsions, de nos appétits, …
Pour Marx, notre situation dans le monde est toujours déterminée par nos conditions
d’existence, conditions économiques, culturelles, affectives, symboliques, etc… (LE
DETERMINISME) Ce n’est pas notre conscience qui est première et d’abord et qui
constituerait ensuite notre être social, c’est inversement notre être social qui détermine notre
conscience. Nous avons la conscience de notre classe sociale seulement.
La pensée participe à interroger ses propres détermination (je suis déterminer, pourquoi,
jusqu’où, comment faire ? pour être moins déterminer).
Détermine mais non condamner : faire la part de ce qui reviens à notre classe sociale -> donc
acquis viennent du milieu dans lequel on est apparu.
Conscience de classe ≠ conscience collective (parle moi je te dirais ce que tu es)

« Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience. »
Marx, Engels, L’idéologie Allemande (1846)

B. Pour Freud
Nous nous croyons maitre dans notre demeure.
L’idée de cadavre (ex visite d’une maison pour des invités) :
- Le plus intéressant, aller voir cave -> cadavre : chose qui habite chaque famille mais
on ne veut pas l’entendre/en parler
- Pièce officielle est ce que l’on montre : monstration

Métaphore de l’iceberg :
- Psychisme : iceberg en entier
- Conscience = partie visible
- Inconscient = partie immergée
 Il faut prendre conscience de son inconscient

Freud :
- Début du 20ème siècle
- A Viennes :
o Foyer de l’intelligentsia
o Société bourgeoise/religieuse
o Femme = première à en souffrir, n’en peuvent plus du patriarcat (règne des
hommes)
 Soumises
 Potiches
 Elles n’existent pas
- Freud les écoute :
o Les femmes sont malheureuses : personnes s’occupent de leurs désirs
o Elles ont un inconscient psychique qui vise à se dire

Mme Lincoln : 1837


Tordue de spasmes régulièrement, syncopes à répétition, convulsions
violentes, œil gauche fonctionne pas sometimes, extases leur succède
(danse, piano, nue, parle avec la Lune)

Gués Goet Fried (dernière décapité en Suisse : 1831) :


Tuée car empoissonnée 2 maris, enfants, frères, amis
 Phénomène des sorcières : pendues, décapités -> excitant
(côté sombre des pulsions)
 Depuis Renaissance : dizaine milliers femmes décapités

L’INCONSCIENT
L’inconscient : distance entre une interprétation naïve et sa signification vraie
 Pas de hasard : un mec s’assoit à cote d’une fille par intérêt/désir
 « Nonne en prière », de Martin van Meytens (Stockholm, 1695 – Vienne, 1770), vers
1731 (huile sur cuivre, 31x28, Stockholm, Nationalmuseum)

Des précurseurs de Freud : les jansénistes


 Dessiner derrière les belles apparences des réalités plus sombres

Leibnitz : la mer
 Peut-on avoir un tout sans son assemblage ?
 Pas possible d’avoir le bruit du rugissement de la mer sans le bruit des vagues qui se
brisent
 On ne les entend pas (gouttelettes/vagues) mais on entend qd même le bruit de la mer
en entier
Pour Leibnitz, si nous avons la perception du mugissement de la mer, il faut bien que nous
percevions les vagues qui composent ce mugissement comme des gouttes qui composent
les vagues. Mais ces petites perceptions ne sont pas conscientes.

I. La doctrine Freudienne

Freud part de ce constat : il y a un certain nombre de choses qui ne trouvent aucune


explication si nous ne faisons pas appel à l’idée d’un inconscient psychique. Exemple, les
rêves, les troubles mentaux (TCA, anxieux, addictions, …), …. Un inconscient qui agite la
personne et qui ne peut pas se dire. Pour Freud, il y à u certains nombres de faits psychiques
qui n’ont aucun sens ni explication sauf à faire appel à la possibilité d’un inconscient
psychique.

TEXTE P.102
On nous conteste de tous côtés le droit d’admettre un psychisme inconscient et de travailler
scientifiquement avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l’hypothèse de
l’inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de
l’existence de l’inconscient. Elle est nécessaire parce que les données de la conscience sont
extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l’homme sain que chez le malade, il se produit
fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d’autres actes qui,
eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. Ces actes ne sont pas seulement les
actes manqués et les rêves, chez l’homme sain, et tout ce qu’on appelle symptômes
psychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade ; notre expérience quotidienne la
plus personnelle nous met en présence d’idées qui nous viennent sans que nous en
connaissions l’origine, et de résultats de pensée dont l’élaboration nous est demeurée
cachée. Tous ces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous
obstinons à prétendre qu’il faut bien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous
en fait d’actes psychiques ; mais ils s’ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer la
cohérence, si nous interpolons les actes inconscients inférés. Or, nous trouvons dans ce gain
de sens et de cohérence une raison, pleinement justifiée, d’aller au-delà de l’expérience
immédiate. Et s’il s’avère de plus que nous pouvons fonder sur l’hypothèse de l’inconscient
une pratique couronnée de succès, par laquelle nous influençons, conformément à un but
donné, le cours des processus conscients, nous aurons acquis, avec ce succès, une preuve
incontestable de l’existence de ce dont nous avons fait l’hypothèse. L’on doit donc se ranger à
l’avis que ce n’est qu’au prix d’une prétention intenable que l’on peut exiger que tout ce qui
se produit dans le domaine psychique doive aussi être connu de la conscience.
Sigmund Freud, L’Inconscient, in Métapsychologie [1915], trad. J. Laplanche et J.-B. Pontalis, © Gallimard,
1943, p. 66-67.

Une preuve :
Freud reçoit une aveugle de 12 ans
 Elle fait un blocage car elle a vu quelque chose de pas bien
 Hypnose : sa maman est morte, pour pas faire pleurer son papa elle a fermé les yeux
pour pas pleurer
 Au réveil de l’hypnose elle voit de nouveaux
 Impossibilité de voir = psychique PAS organique
A. Les actes manqués
Actes non volontaires mais conscient

Lapsus Calamis
Lapsus lingue
 Robert André Vivien : « durcissez vos sexes »
 Rachida Dati : « fellation » au lieu « d’inflation »

B. Les rêves
Dire à notre conscience ce qui est refoulé à l’état réel
 La voie royale pour nous comprendre

D’après Freud, dans les rêves se lisent nos désirs profonds et cachés. Ceux-ci ne sont pas
intégralement visibles, ils demandent encore à être interprète. Mais, une partie de nos désirs
de laissent néanmoins lire.
 Le sur Moi : deux yeux sévères, la nuit il en perd un
 Symbolique du rêve : ex-araignée noire = sexe de la mère, souligne un souci avec
celui-ci
 Rêve = gardien du sommeil
 Ex-Président Schreber :
o Veut plus aller voir son médecin « il me déteste »
o Pas vrai, c’est lui qui déteste son médecin 1ÈRE ANALYSE
o En fait, il aime son médecin, veut coucher avec lui 2ÈME ANALYSE
o Travestissement des désirs : « il me hait » alors que je le hais et je l’aime

C. La libido
La libido selon Freud c’est : (pansexualisme de Freud)=
1. L’amour des parents pour les enfants (libidinale)
2. L’amour des enfants pour les parents
3. L’amour des objets (collection)
4. L’amitié
5. L’amour des idées

Libido = énergie du désir sexuelle qui vise l’union sexuelle et qui vise que ce qui est deux
devienne un
Cette énergie sexuelle vise l’union sexuelle, c’est-à-dire faire de ce qui est deux, un.
Ce qui est à la racine de cette énergie c’est :
1. Amitié
2. L’amour des parents pour les enfants
3. L’amour des enfants pour les parents
4. L’amour de l’intellectuelle pour les idées
 Toutes les formes d’amitié ou d’amour ont des racines sexuelles

L’onanisme : la masturbation

Le sur moi (gardien des désirs) c’est l’intériorisation des interdits sociétaux immoraux.
C’est la loi, rien que la loi et que la loi
Préconscient : ce qui n’est pas conscient mais peut à chaque seconde devenir conscient, sans
difficulté tandis que ce qui appartient au « ça » est l’objet d’un refoulement et ne peut pas
devenir conscient.

 Quand je refoule je ne suis pas conscient de mes désirs profonds, je ne veux pas les
connaitre, j’en ai peur. Tandis que ce. Qui est réprimé est parvenu à ma conscience
mais par exemple j’ai décidé en toute conscience de ne pas satisfaire mon désir

Freud condamne absolument le refoulement, Freud nous invite dans certains cas à réprimer.
Le moi est profondément divisé entre 3 maitres terribles : 1. Le surmoi = qui dit toujours non,
2. Ça = qui dit toujours oui 3. La Réalité = EDF Massillon

 Pour Freud la santé mentale consiste à pouvoir trouver un équilibre entre ces trois
maitres terribles : « la vie n’est vraiment pas facile ».

2. Le but de la psychanalyse :
Aller du silence l’innommable à la parole libératrice
Prendre conscience
L’assimilation pur et simple :
Conscience = illusion, ruinerait la pensée de Freud qui ne cesse au contraire d’insister sur le
rôle du jugement et de l’éducation. Et tout progrès vers la vérité est un progrès du jugement
« Nous n’avons pas d’autres moyens de maitriser nos pulsions que notre intelligence »
Freud n’encourage aucunes irresponsabilités et en aucun cas notre inconscient ne peut servir
d’alibis à un laisser-aller moral. Il s’agit de concilier exigence pulsionnelle et vie social. Il
s’agit d’une réappropriation maitrisée par le sujet conscient qui fait en sorte que la vie
psychique ne soit plus subite dans la modalité pathogène de l’inconscient, mais maitriser ce
qui rejoint l’idéal de lucidité du rationalisme classique. La société tout entière va chercher à
transformer le malheur hystérique en bonheur banal.

POUR CONCLURE : Critique de la psychanalyse :


La psychanalyse est-elle une science ?
D’après Carl Popper la psychanalyse n’est pas une science

Pour être une science une discipline doit se soumettre à une idée de faisabilité = En science si
je dis que les chats sont blancs, il suffit qu’un seul jour il y ait un seul chat noir pour que toute
la théorie soit fausse. La psychanalyse va toujours chercher le chat blanc.
Pour être vrai une théorie doit pouvoir se soumettre à une théorie expérimentale. Le problème
de la psychanalyse c’est qu’elle est indifférente avec les résultats expérimentaux.

La critique de Sartre :
Pour tourner la censure en se déguisant, l’inconscient doit :
- Connaitre son propre contenue
- Il doit savoir que la conscience le récuse
- Il doit savoir ce que la censure peut tolérer
- L’inconscient doit être conscient de lui et conscient de la conscience
Freud dit que la censure est inconsciente, ce qui est contradictoire puisque le moi doit
connaitre l’inconscient (puise qu’il le refoule ) tout en ignorant le contenue et l’existence
(puisqu’il ne sait pas qu’il refoule) conclusion l’inconscience n’a aucune limite précise

« Les inconscients ne savent pas qu’ils sont inconscients car ils ne connaissent pas la
conscience »

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