Philosophie

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Correction du devoir sur le texte de David Hume, Traité de la nature

humaine, I, IV, 6 (1739)

Hume :
philosophe Intro et réponse à la première question
d’origine
écossaise. Son texte est difficile.
Il aime les
domaines des - Il faut chercher comment on peut raccorder le texte à nos vies.
sciences, des
- Ce que l’on est aujourd’hui est différent de ce que l’on était il y a un an.
statistiques. Il
joue - Dans le fond, on a aucun moyen de définir ce « je ».
beaucoup au
“Trictrac”. Au début du texte, Hume s’adresse aux philosophes (mais principalement à Descartes)
C’est une de la conscience qui pensent qu’en se concentrant bien, voire en méditant on pourrait
personne
accéder au « moi » ; ce qui sous-entendrait savoir qui on est.
joyeuse.
- En plus de ça, c’est constamment (à chaque instant) que nous saurions qui
Dès le 17ème
nous sommes à ce plus haut degré de vérité possible qui est l’évidence. Il est
siècle, en
possible que Hume fasse un procès injuste à l’encontre de ces philosophes
Grande
mais tel n’est pas notre préoccupation ici parce que ça lui permet développer
Bretagne, des
une théorie.
penseurs
sont des - Hume déforme volontairement les propos de Descartes car ce dernier ne
précurseurs pense pas à ce que l’on est à chaque instant. Hume caricature les
de notre philosophes de la conscience.
démocratie
moderne. - On va examiner la manière dont Hume définit l’accès au moi. Le texte répond
à la question : Est-il possible d’accéder au moi ?

Non, car comment se fait-il que ma conscience ne me permette pas d’accéder au


“moi” ?

Pourquoi notre conscience ne nous permet pas d’accéder au moi, le moi étant
censé circonscrire mon identité ?

Il y a des moments où l’on fait le point sur notre vie.

- Philosophie : empirisme : la connaissance que nous avons des choses dérive


de l'expérience.

- La conscience est un outil de connaissance. Où en est-on ? On a cet outil de


conscience qui est pour chacun de soi une façon d’entrer en lui-même.

- Je peux faire le point sur ma vie, réfléchir (sur ce que j’ai dit, fait) je peux
entrer dans mes émotions mais peut-on pour autant savoir qui on est au
juste ?

- La thèse de Hume est : “Le moi n'est pas accessible, car on n'accède qu'à
des perceptions changeantes.”

Réponse à la deuxième question

- On perçoit énormément, on se représente une idée, une émotion, une


impression…

- Percevoir : se représenter une impression, une idée, une émotion,...

- Énormément de choses se passent en nous mais sans parvenir à trouver le


moi. Mes perceptions sont changeantes, un peu comme dans la pièce
d’Ibsen, Peer Gynt. Où l’oignon serait un noyau dur qui représente le moi.

couche 1: faim

couche 2 : soif

un noyau dur le “moi”

- D’après Hume, peut-être y a-t-il un noyau mais je n'y ai pas accès.

- On peut enlever des couches et arriver difficilement au noyau. Les couches


se superposent comme un théâtre baroque.

- Ce n’est pas classique car Hume nous demande de faire l’expérience car je
ne touche à rien de réel puisqu’il n’y a rien de fixe, de figé mais je suis face à
plein de souvenirs, d’émotions et de choses.

- Le changement, nous sommes en permanence en mouvement par le


changement d’espace et de temps.

- Infinitésimal : perception qui n’est pas perceptible car elle est trop petite.

- Le moi nous n’y avons pas accès mais nous n’avons accès qu’à des
perceptions.

- Si on avait accès plus facilement au “moi”, on aurait plus de mal à se


différencier des autres.

- Non, il n’est pas facile (donc difficile) ; on en est à un tel point que l’on se
demande si ce « moi » existe.

- Comment si j’ai accès qu’à des perceptions changeantes puis-je assurer


l’unité/ la cohérence de ma personnalité. Il semble que l’on a bien besoin d’un
fil conducteur : n’est-ce pas la conscience qui fait cela. Un peu comme dans
Résumé : film le film de Christopher Nolan, Memento
Memento
- Si je n’ai pas accès à mon “moi”: comment assurer la permanence de ma
Leonard Shelby ne conscience ?
porte que des
costumes de grands
couturiers et ne se
déplace qu'au volant de
Film : History of violence, Cronenberg
sa Jaguar. En
revanche, il habite dans
des motels miteux et
- Hume est partisan de l’idée que « pourquoi ne pas être différentes
règle ses notes avec personnes ? »
d'épaisses liasses de
billets.Leonard n'a
qu'une idée en tête :
traquer l'homme qui a
Réponse à la troisième question
violé et assassiné sa
femme afin de se
venger. Sa recherche - Hume fait dépendre l’existence de la conscience.
du meurtrier est rendue
plus difficile par le fait
qu'il souffre d'une - Il y a une différence entre vivre, être et exister. (Exister c’est non seulement
forme rare et incurable
d'amnésie. ressentir quelque chose mais aussi savoir le représenter)

- Pour accéder à l’existence, il faut un fort niveau de conscientisation (la plante


Résumé : film ressent des choses, les animaux idem)
History of
violence - (Vivre/être, c’est être dans le mouvement de la vie / dans le flux de la vie)
Lorsqu'une paire de
petits criminels tente de - L’existence, c’est la vie + la conscience.
voler son restaurant de
petite ville, Tom Stall
les tue rapidement. Au - C’est parce que l’on peut dire quelque chose de nos perceptions que nous
milieu de la couverture
médiatique des actions
existons (quand je dors, je vis mais je n’existe pas).
apparemment
héroïques de Tom, un
étranger menaçant - C’est bénéfique de s’oublier.
nommé Carl Fogarty
arrive en ville et révèle
que le père de famille - Dormir : “petite mort” : Mon corps vit, mais je n’ai pas conscience que je dors.
serait en fait un criminel
de Philadelphie disparu
depuis longtemps. À la - Hume a raison : C’est parce que nous avons cette petite voix qui
grande horreur de sa
femme, Edie, et de son accompagne notre perception que nous existons.
fils adolescent, Jack,
Tom découvre qu'il doit
affronter son passé - Peut-être que la joie de vivre, c’est la capacité de ressentir sans trop y
violent.
réfléchir.

- Ce moment de conscience me dit que je suis bien là.

Réponse à la quatrième question

Si par se connaître on entend : disposer d’un savoir définitif et exhaustif de soi, même
saisir ce qui fait notre essence (= notre définition) alors non d’après Hume il n’est pas
possible de se connaître. Je peux par exemple connaître les composants d’une table
car c’est un objet figé mais moi qui suis toujours parcouru par 1000 et 1 idées et
sensations tellement je suis intelligent je ne peux pas être circonscrit (= figé). Mais si
par connaître on entend une capacité à énumérer et comprendre toutes mes
perceptions alors une voie s’ouvre et ne se ferme pas.
Descartes, Méditations métaphysiques (1641)
Réponse à la première question :

Le moyen est de se débarrasser de ses opinions, de ses préjugés.

Le but est d’accéder à quelque chose de vrai.

En philosophie, « but » se dit souvent « fin » ou « finalité »

Par vérité, on entend un discours qui correspond à un fait (se rapproche de la


réalité). Il y a des moyens envisagés pour arriver à la fin.

Les moyens sont des outils abstraits / concrets.

Le moyen que Descartes utilise est la remise en cause de toutes les choses qu’il a
apprises jusqu’à maintenant, c’est-à-dire le doute. Il se met à douter de tout ce qu’il
a appris jusqu’à présent, de toutes les opinions acquises depuis sa naissance.

On est ancré dans une réalité qui nous façonne.


On est comme une éponge qui absorbe les idées, les opinions, les croyances.

Exemples d’opinions, de croyances :

- Tout est relatif → c’est une phrase toute faite

- Le travail engendre la réussite → c’est une idée figée. C’est une idée
qui appartient à un idéal politique.

- L’argent fait le bonheur

- Les femmes savent faire plusieurs choses à la fois alors que les
hommes non → préjugé sexiste

- Les produits laitiers sont nos amis pour la vie → 2 problèmes : le lait /
le lactose et la production de vaches exploités en masse

- L’extrême droite c’est le mal → renvoi à des visions délétères de


l’humanité

Définition des termes :

● Opinion (au sens philosophique) : c’est une idée très vague, infondée,
souvent anonyme, qui n’est ni démontrée ni argumentée mais qui est
revendiquée par un groupe de personnes.
● Croyance : consiste à donner son accord, son assentiment à une
théorie, une thèse qui n’a pourtant fait office d’aucune vérification.

Opinion ≠ pensée : une pensée est réfléchie ce qui n’est pas le cas de l’opinion

Croyance ≠ savoir : il y a des croyances qui sont rationnelles. (Ex : Au moment où


l’on enclenche son réveil le soir, on croit qu’il sonnera le lendemain.) → Croyance
raisonnable

Idées partagées dans une communauté qui n’ont pas été vérifiées.

Pour réussir à se détacher d’une religion c’est difficile car il faut se battre. La
religion est passive.

Un philosophe peut être croyant (exemple : Guillaume DEZAUNAY : chrétien de


gauche)

Croire que Dieu surveille tous nos faits et gestes: c’est anthropocentrisme.

Descartes a été élevé au collège des Jésuites. Il est catholique.

Réponse à la deuxième question :


- Douter : remettre en cause/questionner une idée/opinion ce qui revient à

admettre qu’on est pas encore en capacité de juger si l’idée en question est

vraie ou pas.

- Douter ≠ obstination : être obstiné, c’est être incapable de se remettre en

question

- Le dogmatisme : obstination intolérante et possiblement violente. C’est

l’incapacité à se remettre en question et la certitude injustifiée que l’on a

toujours raison. L’usage du doute s’oppose au dogmatisme.

- Les dogmes au sens courant : idées toutes faites, non questionnées

- Le texte de Descartes dans son texte historique : Au XVIIème siècle, une petite

minorité a le savoir, c’est l’église : la Curie romaine.

- Mais son texte est d’actualité : Il y a des personnes qui sont convaincues

d’être + lucides que les autres. Elles remettent en cause les autres mais pas

elles-même : complotisme.

- Doute cartésien → c’est un doute méthodique et temporaire (celui de Descartes)

- Doute scepticisme → c’est un doute constant et définitif.

Le scepticisme c’est le fait de considérer que l’on ne peut jamais


parvenir à aucune vérité / que l’on ne saura jamais rien de vraie.

L’argument du scepticisme : la réalité est toujours perçue d’un point de vue


subjectif. Donc, on ne peut pas être objectif.

Réponse à la troisième question :

- C’est un acte volontaire de sa part


- Descartes se fait des piqûres de rappels.
- Par cette phrase, Descartes veut dire qu’il se force à ne pas adhérer à ses
opinions puisqu’il n’a aucune assurance qu’elles sont vraies et que l’habitude
le pousse à les prendre pour vraies. Il faut donc une attitude volontariste pour
ne pas croire ce qui n’est pas prouvé. Descartes se trompe donc lui-même, ce
qui veut dire qu’il fait comme si ses opinions étaient toutes fausses.
- Descartes fait comme si c’est-à-dire qu’il prend ça comme un jeu.
- La finalité du doute c’est la vérité.
- Le doute est donc un moyen.
- On doute pour espérer accéder à une vérité : On ne se remet pas en question
pour se remettre en question mais pour avoir la vérité.
- Quelqu’un de raisonnable : c’est quelqu’un de réfléchi, quelqu’un qui sait
s’arrêter, quelqu’un de prudent, quelqu’un qui voit ce que ça fait
- Le doute de Descartes est raisonnable dans la mesure où il n’est pas une fin
en soi. Ce serait déraisonnable seulement s’il s’agissait de douter tout le
temps et pour toujours. Or, ce moment de méditation est une pause dans la
vie de Descartes, cela signifie que quand il s’agit d’agir Descartes agit mais
ne doute pas.
Méthodologie
(Le développement)
- Ne pas faire une tautologie

- Chaque partie défend une et une seule thèse

- Ne pas être nuancé

- Partir de l’opinion pour aller vers l’argumentaire : Partir les choses


les plus évidentes et garder l’argument le plus radical pour la fin

- Avoir un équilibre des parties

Dans notre exemple sur le sujet “Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?”, pour
le développement :

1ère partie : On défend la thèse suivante : On attend que le bonheur nous


“tombe” dessus.

Ce n’est pas la forme qui fait le contenu, mais c’est le contenu qui fait la
forme.

la contingence ≃ le hasard => Ce qui est peut être autrement ou ne pas être.
(exemple : la vie)

Contingence ne veut pas dire arbitraire, prédictible.

≠ la nécessité => Ce qui est et ne peut pas être différent.

Une façon d’insister sur la première définition :


bonheur : “bonum augurium” : bon heur => hasard bénéfique
Ma vie est construite dans le hasard. Exemple : le hasard de la naissance

- ne pas prendre les expressions / les mots pour des évidences


- préciser le sens des mots
- on peut utiliser des expressions familières pour en dégager un sens
philosophique

Argument : c’est parce que la vie elle-même est tissée dans de la contingence
que le bonheur / le malheur l’est aussi.
D’ailleur l’étymologie du mot bonheur : “la bonne fortune” → cf : Aristote (IVème
avant J-C), Ethique à Nicomaque → jeux olympique

Ex : Je suis né sans demander à naître. L’enfant est pour les parents une
surprise cependant “les chiens ne font pas des chats”.
Ex : On ne choisit pas de vivre dans une famille de toxicomanes. Cependant,
ce n'est pas pour autant que l’enfant deviendra aussi toxicomane.

Les conditions dans lesquelles on se trouve dès la naissance prédisposent ±


à une vie équilibrée, épanouie.
Tout ne dépend pas de moi (la météo, le génotype…).

La posture philosophique ne peut ni être snobe ni arrogante (ne cherche pas


à dominer).
Une posture doit être justifiée.
Il faut citer une référence et la justifier.

Le bonheur est un idéal très convoité par les humains.

Tout ne dépend pas de moi. Le bonheur dépend des conditions initiales.


=> Exemple contemporain : On ne peut pas jouer au basket si on fait 1,50
mètres.

2ème partie : On défend la thèse suivante : On attend jusqu’au renoncement.

Celui qui attend le bonheur se loge dans la passivité.

Ex : celui qui attend d’être pris dans la NBA alors qu’il sait qu’il ne sera jamais
pris.

On peut passer de l’argument à l’exemple (ou inversement).

Renoncement à la liberté, à l’action, au poids des normes sociales → mélancolie:


tristesse qui nous emporte

Ex : Dans les démocraties quelques années en arrière les médecins


considéraient l’homoséxualité comme une maladie.

Si je fais mon espoir sur quelque chose d’inatteignable, je suis malheureux.

cf : Loin du paradis, Todd Haynes ← film

Un exemple ne peut être édifiant que s’il représente la généralité (la majorité :
Monsieur et Madame Tout le monde).

Le rêve peut être une source de bonheur.

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