COURS HISTOIRE PREMIÈRE

V. Dray

THÈ ME 2 : LA FRANCE DANS L’EUROPE DES

NATIONALITÉ S : POLITIQUE ET SOCIÉ TÉ (1848-
1871)

CHAPITRE 3 : LA DIFICILLE ENTRÉ E DANS L’Â GE

DÉ MOCRATIQUE : LA DEUXIÈ ME RÉ PUBLIQUE ET
LE SECOND EMPIRE (1848-1870).

Question pb (sujets possibles).

-Quels types de régimes politiques la France expérimente-t-elle entre 1848

et 1870 ?

-Pourquoi l’expérience démocratique de la Deuxième République échoue-t-

elle ?

-Pourquoi le Second Empire à -t-il connu une évolution politique aussi

importante entre 1852 et 1870 ?

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 Mots clés

Drapeau tricolore
Drapeau rouge
Républicain
Républicains radicaux
Esprit de 1848
Coup d’État
Conservateurs
Démocratie représentative
Plébiscite

I La Deuxième République (1848-1852)

République : def : Forme d’organisation politique où le pouvoir n’est
pas héréditaire. Attention république et démocratie ne sont pas
toujours synonymes.

« Le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie »
Alphonse de Lamartine, 25 février 1848.

A) Avènement et mise en place de la République (de février à juin

1848).

1 Une République née d’une révolution.

Les opposants à la Monarchie de Juillet (majoritairement républicains)

organisent à partir de 1847 des banquets (def : banquet républicain : repas
organisés par des républicains pour contourner l’interdiction de réunions
politiques).
Cela vient remplacer les réunions politiques des républicains et que Guizot
a interdites.

Au cœur des discussions dans les banquets :

-la réforme électorale (suffrage universelle et démocratie

représentative : def : régime politique dans lequel les citoyens peuvent élire
librement au suffrage universel leurs représentants pour gouverner).

2
 -la réforme parlementaire.

L’interdiction d’un de ces banquet : déclenche la révolution de février 1848

à Paris.

La République est proclamée par Alphonse de Lamartine, le 24

février 1848 après l’abdication de Louis-Philippe.

Anonyme, Saint-Denis, musée d’art et d’histoire. Le jour de la proclamation de la République.

3
4 mai 1848 : proclamation officielle de la Deuxiè me Ré publique à l’Assemblé e nationale.

Il s’agit de la proclamation d’une République unie et indivisible par les

représentants du peuple.

Un gouvernement provisoire est formé et s’installe à l’Hô tel de Ville.

Lamartine repoussant le drapeau rouge devant l’Hô tel de Ville le 25 février (huile sur toile d’Henri Felix).

4
Détail. Lamartine repoussant le drapeau rouge devant l’Hô tel de Ville le 25 février (huile sur toile d’Henri Felix).

Drapeau rouge : def : utilisé en 1789 pour disperser les attroupements

séditieux, il devient l’emblème du peuple révolté.

À partir de 1848, les Rouges désignent les démocrates-socialistes qui

demandent des mesures sociales pour répondre aux besoins des ouvriers.

Important : le gouvernement provisoire est composé de républicains mais

au profil et aux idées différentes :
Certains sont proches des socialistes comme Louis Blanc ou l’ouvrier Albert
(Alexandre-Albert Martin). D’autres sont des libéraux comme Louis
Antoine Garnier-Pages (maire de Paris en 1848).
Les hommes forts du Gouvernement, Lamartine et Ledru Rollin font la
synthèse des deux.

5
2 Le Gouvernement provisoire prend des décisions majeures pour la France
(c’est « l’esprit de 1848 »).

a) sur le plan politique.

-Tout d’abord une assemblée constituante devait être élue en avril 1848.
C’est dans ce contexte que fut institué le Suffrage universel masculin (=
naissance d’une démocratie représentative.

……faisant passer le corps électoral de 250 000 (censitaire) à 10 millions de

Français de plus de 21 ans.

-Une loi libérale fut votée : abolition de la peine de mort pour motif
politique : en fait un décret (voir texte) :

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-La liberté de la presse et d’association.

b) Des lois sociales

-Abolition de l’esclavage dans les colonies, le 27 avril (Victor Schoelcher)

faire biographie.

7
-abolition des titres de noblesse.

-exigence nouvelle dans le contexte de l’industrialisation : le droit au

travail est garanti aux ouvriers. Dans ce cadre, les ateliers nationaux
sont créés (def : Organisation de l’É tat destinée à donner du travail au
chô meurs).

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-É tablissement de la journée de 10 heures.

La réduction du temps s’inscrit dans une continuité depuis 1800

Ces mesures sont prise dans un moment d’effervescence politique et ont

pour conséquence
- la multiplication des clubs politiques
- la participation d’artistes engagée, à l’instar de George Sand (Aurore
Dupin) (point de passage = exposé).

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3 La République instaure des symboles hérités de l’expérience
révolutionnaire (RF)

-Le terme de Fraternité vient s’ajouter à ceux de Liberté et égalité pour

former le devise républicaine.

-Le drapeau tricolore est adopté et Marianne devient le symbole du

nouveau régime.

B La remise en cause du projet républicain : juin 1848 à décembre

1951.

1 La fin de « l’esprit de 1848.

L’assemblée constituante élue en avril consacre la victoire des républicains,

mais les mécontentements ne cessent de s’accumuler.

En effet le gouvernement avait augmenté les impô ts de 45% (face à la

situation budgétaire). Ce qui engendre des émeutes dans les campagnes.

La crise économique et sociale qui avait amené la Révolution de février

1848 persiste. La victoire des républicains modérés aux élections des 23
et 24 avril, qui se tiennent pour la première fois au suffrage universel, est
venue ruiner les espoirs d’une révolution sociale par les urnes.

De leur cô té les républicains radicaux (républicains voulant infléchir la

République dans un sens plus démocratique et social : il se font aussi
appeler Montagnards ou démoc-soc ou encore Rouges), se soulèvent à Paris
en mai face au refus de Lamartine d’intervenir en faveur des peuples
européens en révolution.

En juin contre la suppression des ateliers nationaux.

Les manifestations conduisent à l’affrontement entre le 22 et le 26 juin à

Paris.

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Illustration : Mort du Général Bréa (25 juin 1848), estampe. Source : BnF Gallica

11
Barricade de la rue Saint-Maur durant les journée de juin (daguerréotype de 1848).

La répression est menée par le général Cavaignac, ministre de la guerre,

faisant des milliers de morts.

Beaucoup d’insurgés partent en exil.

La répression de juin 1848.

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Conséquences :

-l’image est de la République est ternie

-les ouvriers tournent le dos au régime.

2 Cependant une nouvelle constitution voit le jour.

Résultat du travail de la constituante.

Elle est adoptée le 4 novembre 1848. Le pouvoir législatif est détenu par
une Chambre unique élue pour trois ans au suffrage universel.
L’Assemblée nationale est puissante : elle ne peut être dissoute ; elle vote
les lois et le budget.

Le pouvoir exécutif revient au président de la République élu au suffrage

universel pour quatre ans sans possibilité de réélection. Il est aussi doté de
pouvoirs forts puisqu’il nomme les ministres qui votent les lois.

13
3 Une République confisquée par les adversaires des républicains.

La campagne électorale pour la présidence de la République se déroule à

l’automne.
Trois candidats potentiels : Lamartine, Cavaignac, Louis-Napoléon
Bonaparte. C’est ce dernier qui remporte les élections avec 74% des
suffrages (élu en décembre 1848).

Première mesure : il nomme au gouvernement, des conservateurs (def : en

1848 il s’agit d’un groupe politique partisan d’un retour à la monarchie).

Ces conservateurs sont regroupés dans le partie de l’Ordre (def :

regroupement de conservateurs favorables à l’ordre et hostiles au Rouges.
La figure la plus emblématique est Adolphe Thiers), qui remporte les
élection de 1849.

Ces élus ne sont pas républicains : rapidement il limitent la liberté de la

presse ainsi que le droit de réunion. Ils favorisent le retour à l’enseignement
religieux.

14
Par ailleurs la réforme électorale du 31 mai 1850 prive 3 millions de
Français du droit de suffrage.

DÉFINITION WIKIPEDIA.
La loi du 31 mai 1850, dite « loi des Burgraves »1, est une loi française votée le 30 mai par l'Assemblée
nationale de la Deuxième République et promulguée le 31 mai 1850 par le président de la
République Louis-Napoléon Bonaparte, qui modifie la loi du 15 mars 1849 (organisant le suffrage
universel masculin).
La loi du 31 mai 1850 crée principalement une obligation de domicile de 3 ans dans la même commune ou
le même canton pour pouvoir voter. Cette mesure a pour effet de restreindre le corps électoral (près d'un
tiers des électeurs fut exclu par ce texte des listes électorales), sans revenir sur le principe du suffrage
universel masculin, adopté par la Deuxième République en mars 1848.
Cette loi a été abrogée par Louis-Napoléon Bonaparte (décret du 2 décembre 1851) lors du coup d'É tat du
2 décembre 1851. (source wikipedia).

Les Fricoteurs politiques, caricature d'Honoré Daumier sur la loi du 31 mai

1850. Thiers, Berryer, Faucher et Molé font goû ter leur cuisine électorale à la France.

Honoré Daumier (personnage à connaître) : est un graveur, caricaturiste et

sculpteur français, dont les œuvres commentaient la vie sociale et politique
en France au XIXe siècle. Dessinateur prolifique, auteur de plus de quatre
mille lithographies, il est surtout connu pour ses caricatures d'hommes
politiques et ses satires du comportement de ses compatriotes.

La loi électorale pénalise totalement le parti républicain qui pourtant est en

plaine ascension dans l’opinion après l’élection de LNB.

15
De son cô té, LNB personnalise son pouvoir. Il veut réformer la Constitution
pour assurer sa réélection. Devant le refus de l’Assemblée nationale, il
décide un coup d’É tat (2 décembre 1851).

À noter : cet appel du 2 décembre contenait les grandes lignes des

aspiration d’un prince président.

Voir ci-dessous le sujet BAC (récit partisan de Victor Duruy et lithographie

de Montmartre. (Travail à réaliser pour les première G5).

16
17
 II Le Second Empire (1852-1870).

Il faut s’interroger sur les caractéristiques politique du régime.

Il s’agit d’un pouvoir personnel, autoritaire qui réduit les libertés mais qui
suscite des oppositions. Ce qui aboutit à une libéralisation du régime dans
les années 1860.

A La mise en place du régime : un pouvoir personnel.

1 Un coup d’É tat qui s’impose dans la violence.

Des manifestations contre le coup d’É tat ont lieu à Paris, mais c’est dans les
campagnes que l’opposition est la plus forte. La répression est violente, des
milliers d’arrestations ont lieu, des députés sont emprisonnés ou sont
proscrits (condamnés à l’exil).

C’est dans ce contexte de répression que LNB (le suffrage masculin rétabli)
remporte le plébiscite (def : vote sur une question à laquelle les électeurs
répondent par oui ou non et témoignent de leur degrés d’adhésion au
pouvoir).

L-N Bonaparte (de dos) concocte avec les chefs royalistes la loi 31 mai 1850, qui ré duit le suffrage universel. Le cordon bleu
est une allusion à la plus haute dé coration de la monarchie avant 1789 ; c'est aussi l'appellation des excellents cuisiniè res.
Caricature de Charles Vernier

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L'état de siège dans les grandes villes France, afin d'empêcher les réactions au coup d'É tat. Caricature de
Charles Vernier.

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Alphonse Baudin (1811-1851) peu avant sa mort sur la barricade du faubourg Saint-Antoine, le 3 décembre
1851. Toile d'Ernest Pichio, Paris, MUSÉ E Carnavalet.

Alphonse Baudin : homme politique française (élu à l’Assemblée de 1849),

tué sur les barricades alors qu’il s’opposait au coup d’É tat du décembre
1851.

2 Le pouvoir se concentre dans les mains de l’empereur.

-les institutions du régime organisées par la constitution du 14 janvier

1852.
-un sénatus-consulte (novembre 1852) rétablit l’autorité impériale (LNB
devient N3. Issu d’un coup d’É tat, le régime se devait de procéder à un
changement institutionnel.
-cela est suivi le 2 décembre date à laquelle LNB devient empereur.
Pourquoi le deux décembre : c’est la date anniversaire du sacre de N1 en
1804 et celui de la victoire d’AUSERLITZ en 1805 :
À NOTER : cela montre que la régime veut s’inscrire dans la tradition
napoléonienne.
-de la même manière l’empereur cherche a installer une dynastie : ce qui est
fait avec le mariage : avec Eugénie de Montijo, puis la naissance du jeune
prince en 1856.

20
Il s’agit d’un régime personnel et autoritaire : N3 concentre les pouvoirs
exécutifs et législatifs. Ici l’exécutif est à l’initiative des lois (N3 a l’initiative
exclusive des lois).
De son cô té, le pouvoir législatif est affaibli. Il est composé de deux
chambre : le sénat et le Corps législatif. Il peut voter les lois, mais sans les
proposer.
-Les députés sont élus au suffrage masculin, mais leur action est limitée le
Conseil d’É tat qui rédige les projets de loi et les amendent ; et par le Sénat
qui peut bloquer une loi.
Les sénateur sont membres et nommés à vie par l’empereur.

Dans le cadre du développement du pouvoir personnel, le régime choisit de

nouveaux symbole (importance des symboles en politique) : l’AIGLE
impérial est replacé au dessus du drapeau tricolore.

21
22
Entrée de Louis-Napoléon Bonaparte à Paris, par l’Arc de triomphe de la barrière de l’É toile en novembre
1852.

23
-N3 devient Son Altesse impériale N3

-Son effigie remplace cette de Marianne sur les timbres et les monnaies.

Pièce de monnaie à l'effigie de Louis-Napoléon Bonaparte.

Timbre à l'effigie de Louis-Napoléon Bonaparte.

-La fête nationale est instituée le 15 aô ut.

24
Le Second Empire apparaît donc comme un régime monarchique.

N3 empereur des Française. Huile sur toile de Franz-Xavier Winterhalter. N3 porte le collier du
Commandeur de Légion d’honneur, ordre créé par N1. On reconnaît le trô ne et la couronne.

25
B Un pouvoir autoritaire plébiscité au suffrage universel.

1 Un régime plébiscité au suffrage universel.

Avec le rétablissement du suffrage universel N3 légitime le coup d’É tat. De

Cette manière il affirme détenir son pouvoir du peuple : un peuple qu’il
consulte par plébiscite.
On parle de « césarisme démocratique » (def : régime qui prétend établir un
lien direct entre l’empereur et le peuple, en référence au modèle romain de
Jules César).
Ce système se présente comme une alternative à la démocratie
parlementaire.

Les élections donnent au régime une majorité écrasante au Corps législatif :

le régime s’appuie sur un socle d’électeurs (catholique, paysans,
bourgeoisie industrielle).

Ces succès repose sur les aspirations à l’ordre mais aussi à la prospérité
(que l’empereur met en avant) et qui sont relayés par la presse ou par les
fêtes impériales. (Réussite économique, et dans les relations extérieures
(chapitre 4 et 5, prochains chapitres qui seront vus en classe).

Donc, la pratique du vote s’enracine en France (même si les élections sont

truquées par le système des candidats officiels. Ce sont les préfets qui
appellent à voter pour un candidat officiel. Ces candidats sont les seuls à
bénéficier du papier blanc utilisé par l’administration.

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« Est-elle bien morte ? », se demande Louis-Napoléon Bonaparte en soulevant le couvercle du cercueil où
gît la République « née le 24 février 1848, morte le 2 décembre 1851 étouffée ». À l'arrière-plan, on
distingue deux cagoulards et une bannière figurant Ratapoil. Estampe anonyme, probablement d'origine
belge, XIX e siècle.

Ratapoil : Le nom de Ratapoil, qui est surtout lié à l’œuvre graphique et

sculptée de Honoré Daumier, est apparu pour la première fois dans un texte
du Charivari du 12 aoû t 1850 : « Proclamation du Colonel Ratapoil1. » Il
représente un demi-solde efflanqué, à l'image des agents électoraux, qui, à
la veille du rétablissement de l'Empire, s'étaient répandus dans la
population pour favoriser les idées bonapartistes.

27
 L’apprentissage du vote par Daumier (paru en 1870, dans
le journal Charivari).

2 Mais c’est un régime répressif.

L'appel à la résistance armée vient de la soixantaine de députés
montagnards et républicains qui forment un Comité de résistance
(comprenant Victor Hugo, Victor Schoelcher ou encore Lazare Hippolyte
Carnot) qui en appellent au peuple contre Louis-Napoléon qui « a violé la
Constitution » et « s'est mis lui-même hors la loi.

1 Le régime dispose d’un arsenal répressif.

La vie politique est réduite à peu de chose. Les libertés publiques sont
suspendues.

Au lendemain du coup d’É tat on déporte en Algérie ou à Cayenne.

Les pratiques de la police sont codifiées par la loi de sû reté générale de

1858 voté après l’attentat d’Orsini (Teobaldus Orsus Felice Orsini est un
révolutionnaire et patriote italien, figure importante du Risorgimento
italien, auteur d'un attentat contre Napoléon III, empereur des Français, le
14 janvier 1858).

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Attentat d’Orsini dirigé contre N3 le 14 janvier 1858.

La liberté de réunion est entravée, les clubs dissous, les formations

politiques dispersées.

La France est contrô lée par les préfets.

-À l’université, les historiens Edgard Quinet et Jules Michelet ont exclus en

raison de leurs opinions républicaines.
-Les journalistes sont poussés à l’autocensure par le contrô le de la presse.
-Des hommes politique comme Adolphe Thiers sont aussi proscrits par
décrit présidentiel.

-Les écrivains sont contraints à l’exil. Cas de Victor Hugo.

Victor Hugo est devenu entre 1848 et 1870 une figure emblématique de
l’opposition républicaine.
Il est d’abord monarchiste puis devient républicain en s’opposant au coup
d’É tat.
Il doit alors d’exiler d’abord en Belgique, puis en 1852 à Jersey et ensuite à
Guernesey
En 1859, alors que N3 accorde une amnistie aux proscrits, Hugo refuse de
rentrer.
En 1862 il écrit les Misérables.
Hugo rentre à la chute de l’Empire (1870).

29
30
Victor Hugo durant sont exil à Jersey vers 1853-1855.

31
 EXERCICES SUR HUGO POUR ENTRÂINEMENT.

Document : disponibles dans le manuel LE LIVRES SCOLAIRE

32
33
34
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C La montée des oppositions. Le tournant libéral des années 1859-
1860.

1 Contexte : des oppositions au bonapartisme (def : nature du régime : qui

défend un régime autoritaire fondé sur la souveraineté populaire par le
biais du suffrage masculin).

-Vers 1859, N3 est à la recherche de nouveaux soutiens.

D’abord il a mécontenté les catholiques en rattachant en 1859 l’Italie

centrale au royaume de Sardaigne contre les intérêts du pape.

-En 1860, le traité de libre échange conclu avec la Grande Bretagne inquiète
les milieux d’affaires, lesquels craignent la concurrence britannique.

-lâché par les soutiens habituels, N3 cherche à se rapprocher des

ouvriers en accordant le droit de grève (1864) (chapitre 4). Mais sans
succès, il ne parvient pas à les détacher de l’opposition républicaine.

Entre les opposants républicains et les soutiens du régime, un troisième

groupe, favorable aux réformes libérales, s’impose dans le débat. Il est porté
part Adolphe Thiers qui défend en 1864, devant le Corps législatif, le
respect des 5 libertés fondamentales (liberté individuelle ; de la presse ; de
vote ; d’interpellation des ministres ; du régime parlementaire).

36
2 Des concessions politiques.

N3 décide de se rapprocher des libéraux en leur accordant les libertés

réclamées par Thiers.

-Les députés reçoivent le droit d’amender les projets de loi (1866)

-d’interpeller le gouvernement (1867)
-la liberté de la presse et de réunion sont rétablies (1868)

37
Ces mesures renforcent l’opposition républicaine. Aux élections de 1869 les
républicains rassemblent 3 355 000 voix. Dans un contexte où les grèves
sont de + en + nombreuses de nouvelles figures républicaines s’imposent
(comme LÉ ON GAMBETTA).

3 Aussi le régime devient un régime quasi parlementaire.

À l’initiative d’Emile Ollivier, la constitution est révisée en 1870 : le

gouvernement est désormais responsable devant l’empereur et devant le
Corps législatif. Ollivier, républicain, rallié à l’Empire, devient chef du
gouvernement.

Le régime est pratiquement républicain, même si N3 fait toujours usage du

plébiscite (il organise un plébiscite par lequel les française doivent
approuver les réformes.

4 Fin du régime

-défaite face au prussien (N3 capturé le 2 septembre)

-2 septembre défaite de Sedan
-4 septembre proclamation de la III République.

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Napoléon III remettant son épée à Guillaume Ier. Gravure américaine anonyme de 1871.

Proclamation de la République (1870)

39
Léon Gambetta proclamant la République à l’Hô tel de ville de Paris le 4 septembre 1870.

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