Ergonomie de La Conduite Automobile in E
Ergonomie de La Conduite Automobile in E
Ergonomie de La Conduite Automobile in E
In: Ergonomie,
Travail, Conception, Santé
Annie Pauzie
Pour que ce qui concerne les recherches faites en France, les chercheurs appartenaient ou
appartiennent principalement à des équipes relevant de l'ONSER 1, de l'INRETS, ou de
constructeurs d'automobiles (Renault, PSA), parfois associés dans le cadre de programmes de
recherche européens, avec éventuellement des participations universitaires ponctuelles.
Si notre exposé est centré sur les recherches concernant les conducteurs automobiles,
n'oublions pas, dans le cadre global de l'ergonomie automobile, les études et réalisations
d'ergonomie portant sur les véhicules (véhicules légers, poids-lourds et bus), en termes de
sécurité et de confort (sièges, éclairage, ceintures, affichages de tableau de bord, commandes
diverses, instruments d'assistance, etc.) et sur les infrastructures routières (signalisation,
péages, vitesse, etc.), ainsi que, chez les constructeurs, les études d'ergonomie de la
fabrication des véhicules (pénibilité, amélioration des conditions de travail, organisation de
l'ingénierie, etc.), et plus récemment de leur réparation aide au diagnostic de pannes, etc.)
1. Introduction
Historiquement, dans les années 60, les recherches en ergonomie dans le domaine de la
conduite automobile se sont avant tout intéressées à l’amélioration de la sécurité
routière (Goldberg, 1962). Dans la décennie suivante, les connaissances sur l’activité de
conduite, en tant que processus dynamique et complexe, ont été développées en
étudiant notamment les différentes modalités sensorielles mises en jeu en relation avec
les situations de conduite nécessitant des adaptations contextuelles permanentes, ce
dynamisme induisant d’importantes pressions temporelles pour le conducteur (Neboit,
1974). D’après cet auteur, « conduire un véhicule, c’est effectuer un déplacement dans
un environnement en constante évolution. Ce déplacement est orienté vers des buts,
1 L'ONSER (Organisme National de Sécurité Routière) et l'IRT (Institut de Recherche sur les Transports) ont
fusionné en 1985 formant l'INRETS (Institut National de Recherche sur les Transports et la Sécurité), lequel a
fusionné en 2011 avec le LCPC (Laboratoire Central des Ponts et Chaussées) formant l'IFSTTAR (Institut
Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux)
soumis à différentes règles (explicites et implicites) et s’effectue au moyen d’un outil
particulier, le véhicule ».
Les recherches effectuées pour mieux comprendre le système conducteur – automobile ‐
route se sont focalisées sur une des caractéristiques de ce système, sa grande diversité,
avec pour objectif de mieux définir et comprendre les relations entre sécurité routière et
diversité des conducteurs (âge, degré d'expérience, familiarité aux lieux, etc.), des
véhicules (capacités dynamiques diverses) et des environnements rencontrés
(configurations d'infrastructure, type de trafic, etc.). Il est ainsi admis que la tâche de
conduite, non sans certaines similitudes avec la conduite de processus continus dans le
domaine industriel, se caractérise avant tout par sa complexité, complexité définie par
De Keyser (1988) au sens où « les situations qu’appréhende l’opérateur comportent de
multiples variables en interaction, une dynamique temporelle, des objectifs peu clairs,
parfois conflictuels, et dans certains cas un risque élevé ».
Une des voies d'accès aux mécanismes impliqués dans la conduite a été celle de l'analyse
de leurs dysfonctionnements (Leplat, 1974). Cette démarche est classique en analyse du
travail dans les années 70‐80. Elle tend à considérer l'accident comme un ensemble de
données permettant d'éclairer le processus de production de l'erreur et de remonter
ainsi jusqu'à l'analyse du fonctionnement du système en cause (Leplat et Cuny, 1984).
Ainsi, les accidents ont été utilisés dans une démarche diagnostique en permettant de
mieux cibler les points critiques, ceux qui posent indubitablement un problème de
sécurité aux opérateurs, même s’il en existe d’autres (Sperandio, 1980).
Appliquée au contexte de l’activité de conduite, cette méthode a été notamment utilisée
dans le cadre de l’Étude Détaillée des Accidents (EDA), outil mis en place en France dès
les années 70. Cette démarche d’analyse a pour objectif d’expliquer le déroulement des
accidents au travers d’une reconstitution précise des circonstances, étayée par deux
hypothèses fondamentales : d’une part, le conducteur intervient comme élément
régulateur privilégié au sein de l’interaction homme ‐ véhicule – environnement, et
d’autre part, l’environnement au sens large conditionne le fonctionnement du régulateur.
Les recherches menées dans ce domaine ont permis de mettre en relation les
mécanismes de dysfonctionnements comportementaux, identifiés par l'analyse de
dossiers détaillés d'accidents, avec la nature et l'organisation des connaissances activées
par les conducteurs confrontés à des situations routières plus ou moins ambiguës (Van
Eslande, 1992).
Au cours des dernières décennies, l’analyse des accidents et des comportements des
conducteurs s’est affinée et complexifiée en fonction de l’évolution du matériel
d’investigation et de celle du contexte de conduite. Elle reste une approche privilégiée
compte tenu des objectifs en sécurité routière, complémentaire des études statistiques
et épidémiologiques (Fleury, Peytavin, Alam et Brenac, 2010).
Le contexte de conduite a été modifié de manière importante par l’arrivée des systèmes
d’assistance et du téléphone mobile, phénomène à l’origine d’une foison de
problématiques et d’interrogations pour les ergonomes quant aux effets bénéfiques ou
au contraire néfastes de leur utilisation par le conducteur et leurs conséquences sur la
sécurité. En France, les premières études sur les conséquences de l’introduction du
téléphone mobile dans l’automobile ont été faites dans les années 90, pour définir la
nature et l’ampleur des demandes attentionnelles liées à son utilisation au volant
(Pachiaudi et Chapon , 1994). Le foisonnement des recherches dans ce domaine a eu lieu
dans les années 2000, du fait de l’utilisation quasi généralisée de cet instrument de
communication nomade par la population et de la préoccupation des gouvernements en
relation avec les conséquences de ce phénomène sur la sécurité routière. Le débat
portait également sur le degré d’interférence pour le conducteur de l’utilisation d’un
téléphone « main libre » au volant, c’est‐à‐dire ne nécessitant pas d’utilisation manuelle
en dehors de la composition du numéro d’appel. Un des arguments majeurs mis en avant
par les défenseurs de l’utilisation de ce téléphone consistait à faire l’hypothèse qu’une
conversation présente pour le conducteur une charge mentale équivalente, que celle‐ci
soit menée avec un passager ou avec ce type de téléphone « main libre ». En
conséquence, l'impact de différentes activités vocales (écoute de la radio, discussion
avec un passager, discussions téléphoniques factuelle et interactive, calcul mental par
téléphone) sur l’attention du conducteur a fait l’objet d’études approfondies (Bruyas et
al., 2006). Ces études ont permis de conclure que des conversations téléphoniques,
même avec un téléphone « main libre », induisent des temps de réaction
significativement plus longs, une moins bonne appréciation et perception de la situation,
ainsi qu’une certaine fixité du regard ayant pour conséquence une réduction de
l’exploration visuelle efficace de l’environnement. Quant aux raisons d’une plus grande
charge cognitive de la conversation téléphonique « main libre » par rapport à la
conversation d’un passager, une des hypothèses avancée est que ce dernier module plus
ou moins l’intensité de sa conversation en ajustant celle‐ci aux circonstances et
événements routiers observés en temps réel, alors qu’un conversation téléphonique
reste « aveugle » aux conditions routières pour l’interlocuteur distant. Une seconde
hypothèse, qui peut s'ajouter à la première, est que le conducteur a besoin d’imaginer
les réactions de son interlocuteur au téléphone, source de charge attentionnelle
supplémentaire, alors qu’un rapide coup d’œil au visage de son passager lui apporte
cette information importante pour la qualité de la communication. De plus, une
conversation téléphonique et une conversation de proximité n'ont pas les mêmes
caractéristiques, ni quant à leur structure linguistique, ni quant à l'attention requise des
interlocuteurs. Quoi qu’il en soit, le point essentiel est que l’utilisation du téléphone
induit une activité supplémentaire et déconnectée de la tâche de conduite à proprement
parler.
Différent est le cas des systèmes d’assistance conçu dans l’objectif de faciliter la tâche du
conducteur. C’est dans les années 1980 que les travaux relatifs aux systèmes
d’assistance à la conduite ont pris leur essor, notamment dans le cadre du programme
européen PROMETHEUS, lancé en 1986, qui visait l’amélioration de la sécurité routière à
un niveau européen, en s’appuyant sur les innovations des technologies de l’information
et de la communication. Pendant huit ans, ce programme a ainsi rassemblé des
constructeurs automobiles, des équipementiers et des laboratoires de recherche autour
du concept de « véhicule intelligent », composé de systèmes visant à assister le
conducteur sur différentes dimensions de la conduite présentant un enjeu du point de
vue de la sécurité, telles que la gestion des vitesses, des distances, de la trajectoire du
véhicule, d’un itinéraire, d’une flotte de véhicules, de la communication entre véhicules
et entre les véhicules et l'infrastructure, etc. Initialement, le développement de ces
systèmes était piloté dans le cadre d’une démarche « technocentrée », c’est‐à‐dire
orientée par les avancées technologiques.
C’est seulement dans un deuxième temps que la question de l’adéquation des choix
techniques par rapport aux capacités fonctionnelles et aux besoins des conducteurs,
ainsi qu'un développement d’une assistance répondant à ces besoins, c’est‐à‐dire une
conception « anthropocentrée », s’est imposée, poussée par la communauté des
ergonomes (Pauzié et al., 1989; Villame, 2004). Dans la mesure où toute aide constitue
une certaine forme de filtrage dans les informations proposées (De Keyser, 1988),
l’approche anthropocentrée de conception de ces systèmes a porté sur l’amélioration
des connaissances concernant la nature et la temporisation des informations
supplémentaires et pertinentes dont le conducteur a besoin, l’efficacité de leur mode de
communication compte tenu des contraintes temporelles et les mécanismes qui
régissent leur perception et leur compréhension en situation normale et dégradée.
Concernant cette problématique, une des premières expérimentations en France a été
effectuée en 1989 en situation réelle de conduite. Il s’agissait d’étudier la fonctionnalité
de navigation, très innovante à l’époque. Le guidage avait été simulé selon la méthode
du magicien d’Oz ; l’expérimentateur, assis à l’arrière du véhicule et connaissant
d’avance le trajet, envoyait en temps réel et manuellement les affichages sous forme de
flèches sur un écran fixé sur le tableau de bord, permettant ainsi de créer une situation
de navigation par système (sans l'utilisation d'une technologie réelle GPS, alors
indisponible) ceci à l’insu du conducteur (Pauzié et al., 1989). La problématique visait à
mieux comprendre le comportement des conducteurs et identifier leur performance
lorsque cette fonctionnalité était intégrée à la tâche de conduite, par comparaison à un
mode de navigation traditionnel sans système. Une attention toute particulière avait été
portée au facteur « âge » du conducteur, les personnes âgées présentant des capacités
fonctionnelles et une culture face aux technologies de l’innovation spécifiques. Les
résultats avaient montré, entre autres, que les conducteurs en général, y compris les
conducteurs âgés, commettaient significativement moins d’erreurs de conduite dans la
situation guidée par rapport à la situation de référence sans système.
Le défi pour l’ergonome confronté à cette problématique réside dans le fait que
l’introduction d’une aide à la conduite présente à la fois un bénéfice potentiel et une
éventuelle dégradation de la sécurité routière. Ces systèmes peuvent, en effet, être à
l'origine d'interférences liées au partage attentionnel, d'une contrainte temporelle
accrue, d'une surcharge mentale, d'une modification du mode d'exploration visuelle,
d'une fatigue visuelle du fait d'accommodations répétées sur écran, etc. Mais ils peuvent
également constituer un outil efficace d’assistance et compenser certaines déficiences,
notamment pour des conducteurs âgés : simplification des processus d'orientation,
communication au conducteur d'informations non perceptibles directement, facilitation
des prises de décision, automatisation de certaines actions d’urgence, etc.
En réponse à ces préoccupations, les recherches ont été conduites selon deux angles
complémentaires : d’une part, l’approche en psychologie ergonomique consistant à
acquérir une meilleure connaissance des processus perceptivo‐cognitifs de la population
de conducteurs, par référence à la situation initiale sans système, et établir les modalités
d’adaptation mises en place, et d’autre part, l’approche en ergonomie cognitive,
s’appuyant sur les données précédemment obtenues, et visant à établir des critères de
conception à l’intention des concepteurs et des développeurs, de manière à ce que ces
systèmes soient mieux adaptés à la spécificité des conducteurs en général, avec une
focalisation spécifique concernant les conducteurs âgés (Pauzié, 1995).
Ce champ d’étude a été très actif ces dernières décennies, et l’est encore de nos jours,
dans la mesure où, en relation avec l’évolution des performances et des possibilités de la
technologie, les fonctionnalités mises à disposition des conducteurs ne cessent de se
multiplier et de se sophistiquer. La nature des fonctionnalités proposées par ces
systèmes, qui peuvent être seulement informatives (IVIS pour In‐Vehicle Information
System) ou d’assistance à l’origine d’une automatisation partielle de certaines
commandes du véhicule (ADAS pour Advance Driver Assistant System), ainsi que les
caractéristiques de leur IHM, nécessitent dans chaque cas des investigations précises et
adaptées de la part des ergonomes. Par exemple, concernant les IHM, les progrès en
reconnaissance vocale permettant de gérer un certain nombre de commandes par mots
clés induisent un nouvel élément du contexte d’utilisation.
Dans le cas de l’automatisation partielle du véhicule (systèmes ADAS), une des questions
qui se pose concerne les rôles respectifs de l’homme et de la machine, ainsi que celle des
modalités d’interaction entre ces deux entités. Ces principes de répartition sont fonction
du contexte et de la nature de l’assistance, mais on peut néanmoins identifier deux
grandes orientations. La première consiste à allouer des tâches différentes à l’humain et
à la technologie en fonction de leurs capacités respectives en admettant le principe
qu’elles sont complémentaires. L’objectif est de repérer les faiblesses et/ou les
difficultés de l’opérateur humain afin de développer des systèmes d’aide capables de
l’assister dans la réalisation de certaines tâches ou de les réaliser à sa place. La seconde
option consiste à instaurer un mode de coopération « adaptatif » fondé sur une
répartition dynamique des tâches en fonction des caractéristiques ponctuelles du
système Humain‐Machine. Dans ce dernier cas, la technologie doit impérativement
disposer d’un modèle pertinent du partenaire humain et de son activité afin que
l’assistance puisse être adaptée en conséquence (Bellet, 1998, Tattegrain‐Veste et al.,
1996).
Dans le cas d’automatisation plus complète de la conduite automobile, des projets ont vu
le jour dès les années 50. Mais c’est surtout dans les années 90 que cette idée va
véritablement prendre son essor avec l’émergence du concept de « route automatisée ».
Le principe général est de faire circuler à grande vitesse des véhicules automobiles,
généralement regroupés en pelotons, sous des rails immatériels et à des distances
proches les uns des autres régulées par des systèmes micro‐ondes. « Les véhicules
circulant sur les voies équipées garderont automatiquement une distance sûre par rapport
au véhicule précédent et resteront automatiquement sur leur voie de circulation. Si tous les
véhicules circulant sur les voies équipées sont contrôlés automatiquement, les fautes et les
insuffisances humaines, responsables de 90 % des accidents, seront en principe éliminées
de ces voies » (Ygnace et de Banville, 1999).
Une fois la démonstration de faisabilité technologique réalisée, un ensemble de
questions liées à la sécurité des dispositifs et à la prise en compte du facteur humain se
sont alors posées. En théorie, l’automatisation totale de la conduite ne pose aucun
problème d’IHM puisque le conducteur est exclu de la boucle de contrôle et que la
technologie assure seule le pilotage du véhicule. En pratique, cependant, au‐delà de
considérations non négligeables sur le coût exorbitant, un certain nombre de problèmes
se posent, notamment lors des phases de changement de mode de contrôle de
l’automatique vers le manuel et vice‐versa. En effet, il s’agit de gérer harmonieusement
la prise de contrôle du véhicule par l’automate lors de l’entrée sur la voie automatisée et
de s’assurer, en sortie, que le conducteur est bien en mesure de reprendre le volant, par
exemple qu’il n’est pas endormi ou victime d’un malaise.
La question se pose également concernant les effets pervers sur le comportement du
conducteur potentiellement induits par cette phase de conduite automatique. Sachant
que les véhicules roulent à grande vitesse et à faible distance les uns des autres sur les
tronçons automatisés, les conducteurs risquent d’avoir tendance à reproduire
inconsciemment ces situations de vitesse élevée à faible distance de suivi sur le réseau
routier classique. De fait, fin 1997, le gouvernement fédéral américain a suspendu le
financement du projet ; seul le ministère californien des transports poursuit des
recherches dans cette voie aux USA. Quelques programmes nationaux en Europe comme
en Asie se poursuivent encore actuellement, les applications les plus prometteuses
(Blosseville, 2000) concernant l’aménagement de sections routières à fort trafic, celui de
zones dédiées à de nouvelles formes de transports collectifs, ou bien encore le trafic des
poids lourds où l'on peut espérer des gains de productivité et un effet palliatif face à la
baisse de vigilance de nuit.
6. Conclusion
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