Partie 1 - FORMAGE DES PRODUITS PLATS

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1.

4 FORMAGE DES PRODUITS PLATS


1.4.1 Cisaillage https://www.youtube.com/watch?v=NmWV9x-01Rs
C’est la séparation totale ou partielle d’un élément métallique (généralement une tôle) à l’aide de deux
lames dont l’une au moins est mobile.

Figure 1.24 : Cisaillage


https://www.youtube.com/watch?v=KWF9bqvMC_s

1.4.2 Poinçonnage et découpage https://www.youtube.com/watch?v=j7lHociu72Q


C’est un cisaillage sur un contour fermé. L’outillage est constitué d’un poinçon et d’une matrice ayant
la forme de l’ajour à poinçonner ou la forme de la pièce à découper.

Figure 1.25 : Poinçonnage


● Longueur libre du poinçon (L): Le poinçon dont la section est de forme quelconque doit résister à la
compression et au flambage, sa longueur libre est vérifiée par la relation :

Avec :
L : longueur libre du poinçon
E : module d’élasticité en (N/mm2) du poinçon
I : moment quadratique de la section en (mm4) du poinçon
F : effort de découpage en (N) appliqué sur le poinçon

● Effort de découpage ou poinçonnage (F) : Il peut être déterminé par deux méthodes.
● Méthode analytique :

Avec :
p = périmètre découpé (mm )
e = épaisseur de la tôle (mm )
Rc = résistance au cisaillement de la tôle (daN/mm2),

Et Rc = 0,8•R (R : désigne la résistance à la traction du matériau de la tôle)

● Méthode utilisant des abaques : Des abaques qu’on trouve dans la littérature de spécialité
permettent de déterminer de façon rapide l’effort de découpage en fonction du diamètre du
poinçon (ou le périmètre à découper), de l’épaisseur et de la résistance au cisaillement de la
tôle.

● Remarque :
Pour parler de métaux en feuille il faut que les deux conditions suivantes soient remplies :

Avec :
e : l’épaisseur de la tôle
L : la plus grande longueur en mm.

1.4.3 Pliage https://www.youtube.com/watch?v=wl6HXllDffE


Le pliage est un procédé de formage par déformation plastique à froid permettant d’obtenir, à partir
d’une tôle, une pièce de forme donnée. Sous l’action d’une force appliquée sur un flan reposant sur deux
ou plusieurs appuis, la tôle fléchie. Le pliage peut être réalisé par rotation d’un outil pivotant (figure
1.25) ou sur une presse plieuse (figure 1.26) en utilisant un poinçon et une matrice.
Figure 1.25 : Pliage par rotation d’un outil pivotant Figure 1.26 : Pliage sur presse plieuse.

● Les techniques de pliage


Il existe trois techniques de pliage à sa savoir :
● Le pliage en frappe : sa particularité est que le poinçon entraîne les deux branches libres du pli
jusqu’au contact des faces intérieures de la matrice (figure 1.27).
- Avantages : obtention des pièces précises
(des angles de pliage très précis (±0,5°))
- Inconvénients :
- nécessite des efforts de pliage
importants (environ 30t/m/mm d’ép.),
- il faut un outillage spécial pour chaque
angle,
- il est limité aux tôles jusqu’à 2 mm Figure 1.27 : Pliage en frappe
d’épaisseur.

● Le pliage en l’air : sa particularité est que les branches libres du pli ne viennent pas au contact des
faces intérieures du vé (figure 1.28).
- Avantages :
- obtention des plis aux angles désirés
(à cause de la limitation de la descente
du poinçon et l’écartement du vé),
- les forces appliquées sont environ 5
fois moins importantes que pour du
pliage en frappe, ce qui fait que ce
mode de pliage est couramment Figure 1.28 : pliage en l'air
utilisé.
● Le pliage sur élastomère : dans ce procédé la matrice (ou le vé) en métal est remplacée par un
coussin élastique en caoutchouc enchâssé dans un support métallique (figure 1.29).
- Avantages :
- ne marque jamais la tôle (outil élastique)
- convient particulièrement au pliage des
tôles minces ayant reçues un traitement
superficiel.
- Inconvénients :
- nécessite des efforts de pliage importants Figure 1.29 : pliage sur élastomère

● Exemples de travaux réalisés sur presse plieuse https://www.youtube.com/watch?v=OKUT9rwhlnw

Figure 1.30 : Opérations réalisées sur une presse plieuse


• Exemple de pièces obtenues par pliage :
- Carcasse de réfrigérateur,
- Boitiers électriques métalliques,
- Une armoire de rangement métallique,
• Avantage : Outillage simple (presses hydrauliques avec différents poinçons et matrices).
• Inconvénients :
- Longueur de pliage limitée,
- Ressaut élastique résiduel difficile à prévoir.
1.4.4 Roulage et cintrage https://www.youtube.com/watch?v=n1CjnpN7Clc
Le roulage permet de réaliser des pièces de révolution à contour fermé alors que le cintrage convient
plutôt au formage des pièces à contour ouvert et de section quelconque.

Figure 1.30

• Principe :
Le cintrage des tôles s’obtient par un effort de flexion provoqué :
- Par pression (à la main ou à la machine)
- Par chocs (au marteau ou au maillet)

Figure 1.31 : Principe de cintrage

Cintrer une tôle c'est lui donner, partiellement ou totalement une forme cylindrique ou conique.
Le cintrage peut être :

Figure 1.32 : Différence entre cintrage et roulage


1.4.5 L’emboutissage https://www.youtube.com/watch?v=oyEGbqKH43I
• Principe : L'emboutissage est une technique de fabrication qui permet d'obtenir à partir d'une
feuille de tôle plane et mince (en général en métal : acier doux ou aluminium), un objet dont la forme
est creuse (figure 1.33). Le principe est basé sur la déformation plastique du matériau. L'emboutissage
se pratique à l'aide de presses à emboutir de fortes puissances munies d'outillages spéciaux qui
comportent en général trois pièces :
- Une matrice, en creux, qui épouse la forme extérieure de la pièce,
- Un poinçon, en relief, qui épouse la forme intérieure en préservant l'épaisseur de la tôle,
- Un serre-flan qui entoure le poinçon et s'applique contre le pourtour de la matrice et sert à
coincer la tôle pendant l'application du poinçon.
L'entrée de la matrice doit être très arrondie pour éviter toute déchirure du métal, aucun angle ne
doit être vif et un parfait état de surface est primordial : la mise au point de tels outils est une
opération très spécialisée et très coûteuse.
L'opération d'emboutissage se décompose en :
- Phase 1 : poinçon et serre - flan sont relevés. La tôle, préalablement graissée, est posée sur
la matrice.
- Phase 2 : le serre - flan est descendu et vient appliquer une pression bien déterminée, afin
de maintenir la tôle tout en lui permettant de se déformer.
- Phase 3 : le poinçon descend et déforme la tôle plastiquement en l'appliquant contre le
fond de la matrice.
- Phase 4 : le poinçon et le serre - flan se relèvent , la pièce conserve la forme acquise, car la
limite d'élasticité du matériau est dépassée.
- Phase 5 : on procède au "détourage" de la pièce, c'est– à– dire à l’élimination des parties
devenues inutiles (essentiellement les parties saisies par le serre-flan).

Figure 1.33 : Emboutissage avec serre flan

Suivant l’epaisseure et la nature du materiau de la tole à emboutir on a deux types d’emboutissages :


• Emboutissage à froid : est réservé aux matériaux d’épaisseur inferieur à 6mm (aluminium,
aciers inoxydables, laiton, aciers doux (0.2% C max)), aux emboutissages peu profonds. Il est réalisé
sur des presses mécaniques.
• Emboutissage à chaud : est réservé aux matériaux peu ductiles (magnésium, titane, zinc, …),
aux emboutissages profonds, et aux tôles de forte épaisseur nécessitant de grands efforts (épaisseur
supérieure à 7 mm pour l'acier). L’état de surface est moins bon, par rapport à l’emboutissage à froid.
Il est réalisé exclusivement sur presses hydrauliques.

• Exemple de pièces :
- Boîtes de conserve : aliments solide ou liquide,
- Boîtes de boisson,
- Casseroles, marmites https://www.youtube.com/watch?v=aHvcyYXgAe4
- Portes ou ailes de voiture,
- Evier de cuisine en aciers Inoxydable. https://www.youtube.com/watch?v=Ka-R0L1M0OE

1.4.6 LE REPOUSSAGE (SPINING) http://www.utc.fr/~special_m6_fr/PLOTS/BDBA6.html


C'est une technique de fabrication de pièces axisymétriques creuses par déformation de métaux en
feuilles.
On part d'une tôle dans laquelle on découpe un disque (matière nécessaire à la réalisation de la pièce).
Ensuite, le repousseur fabrique son outil : le mandrin (réplique des formes extérieures de la pièce à
obtenir) en bois, métal, ou composite ; celui-ci est monté sur un tour.
Puis, la tôle est montée contre le mandrin qui est mis en rotation. A l'aide d'un galet, la tôle va être
déformée, repoussée et amenée au contact du mandrin.
L'utilisation les machines à commande numérique est répandue lorsque les pièces sont complexes ou
pour les grandes séries.
Les pièces fabriquées en repoussage se retrouvent dans tous les secteurs d'activité : automobile,
transports, aéronautique, chimie, nucléaire, agroalimentaire, bâtiment, éclairage public, etc.

Figure 1.34 : Repoussage au tour


https://www.youtube.com/watch?v=OtJ2HJV5I3k
• Remarque : https://www.youtube.com/watch?v=FmiFConrZyU
Dans le cas où le matériaux et l’épaisseur de la pièce à fabriquer ne permettent pas le
repoussage à froid, on procède par repoussage à chaud (ou fluotournage).

• Exemples de pièces : https://www.youtube.com/watch?v=K8I8bpy0MTc

- un cône d'hélice d'avion,


- un shaker,
- une cymbale, https://www.youtube.com/watch?v=1EtApg0Hgyw
- la coiffe d'un lampadaire,
- objet décoratif, etc. https://www.youtube.com/watch?v=c0UJpHPunlc

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