Mois de Muharram
Mois de Muharram
Mois de Muharram
pendant le mois de
Al Mouharram
ِإ َّن ِع َّد َة ٱلُّش ُہوِر ِع نَد ٱلَّلِه ٱۡثَن ا َع َش َر َش ۡہً۬ر ا ِفى ِڪ َت ٰـ ِب ٱلَّلِه َيۡو َم
َۚخَلَق ٱلَّس َم ٰـ َو ٲِت َو ٱَأۡلۡر َض ِم ۡن ٓا َأۡر َبَع ٌة ُحُرٌ۬م ۚ َذ ٲِلَك ٱلِّديُن ٱۡلَق ِّيُم
َہ
ً۬ة
َفاَل َتۡظ ِل ُم وْا ِفيِہ َّن َأنُف َس ُڪ ۡمۚ َو َقٰـ ِت ُلوْا ٱۡلُم ۡش ِرِڪ يَن َك ٓاَّف َڪ َم ا
َأ ۚ ً۬ة
ُيَق ٰـ ِت ُلوَنُكۡم َڪ ٓاَّف َو ٱۡع ُم ٓو َّن ٱل َه َم َع ٱ ُم َّت ِق يَن
ۡل َّل ْا َل
[At-Tawbah : 36]
1
Et les meilleures actions avec lesquelles il faut accueillir ce mois
sont celles révélées dans les textes islamiques sous forme
d’exhortations et d’encouragements, tels que le jeûne [1]. C’est
ainsi qu’Abou Houraïrah, qu'Allah l'agrée, rapporta que le
Prophète ﷺa dit : « Le meilleur jeûne après le ramadan est le
mois d'Allah Al Mouharram et la meilleure prière après les prières
obligatoires est la prière de nuit. » [2] Par ce hadith, le Prophète
ﷺ exhorte la nation musulmane au jeûne pendant le mois
d'Allah, Al Mouharram, car il est décrit comme étant le meilleur
jeûne après le jeûne obligatoire. Et le décrire comme tel marque
sa préférence et sa priorité sur les autres jeûnes volontaires.
Par ailleurs, le jeûne est parmi tous les autres actes [d’adoration]
celui qui appartient à Allah ()ﷻ. En témoigne ce hadith : « Tout
acte du fils d'Adam lui revient, sauf le jeûne. Il est certes à Moi et
c'est Moi qui le rétribue. » [3] Par conséquent, puisque Al
Mouharram est caractérisé par son appartenance à Allah ()ﷻ, il
convient alors de le distinguer [et de l’honorer] par l'œuvre qui
revient également à Allah ()ﷻ, et il s’agit ici du jeûne [4].
2
Et les meilleurs jours du jeûne de [Al Mouharram] sont les dix
premiers jours. Le Prophète ﷺavait l’habitude de les jeûner et il
recherchait leurs mérites plus qu’au cours des autres jours.
Également, Ibn Abbas, qu'Allah l'agrée, rapporte : « Je n'ai pas vu
le Prophète s'intéresser au jeûne d'un jour comme il le faisait pour
Âchoûrâ’ puisqu'il le préférait aux autres, exception faite de ce
mois-ci (le Ramadan). » [1]
Dans une autre version, Ibn Abbas qui fût interrogé sur le jeûne
du jour de Âchoûrâ’, déclara : « Je n'ai pas vu le Prophète jeûner
un jour en y recherchant plus son mérite si ce n'est ce jour-ci. »
[2], c'est-à-dire le jour de Âchoûrâ’. Et dans d’autres [narrations],
Jabir bin Samura, qu'Allah l'agrée, dit : « Le Messager d’Allah ﷺ
nous ordonne de jeûner le jour de Âchoûrâ', et il nous exhorte à le
faire, et il fait un pacte avec nous… » [3]
3
Et nombre de récits ont été rapportés d'eux [1] à propos de
l’importance de ce jeûne, au point où même leurs jeunes enfants
jeûnaient ce jour. En effet, Al-Roubee’ bint Mouadh, qu’Allah
l’agréée, rapporte : « Le Prophète envoya [un messager] le jour
de Âchoûrâ' dans les villages des Ansar [pour annoncer] : «
Quiconque a mangé qu’il arrête et continue le jeûne, et quiconque
jeûne qu’il complète [son jeûne]. » Elle dit : Nous avions ensuite
pris l'habitude de jeûner et d’exhorter nos garçons au jeûne, et de
leur fabriquer des jouets avec de la terre, [de sorte que] si l'un
d'eux se mettait à pleurer pour la nourriture, nous lui donnions
[ces jouets pour les occuper] jusqu’au temps de la coupure [du
jeûne]. » [2]
4
Le Prophète ﷺdit également : « Si je vis jusqu'à l'année
prochaine, je jeûnerai le neuvième jour. » [1] Ceci dans le but de
se différencier des Juifs, qui eux se contentaient de jeûner le
dixième jour seulement. C’est en ce sens qu’Ibn Abbas a dit : «
Et contredisez les Juifs. Jeûnez, alors, un jour avant ou un jour
après. » [2]
5
1- Le meilleur mois pour accomplir des actes surérogatoires après
les actes obligatoires est le mois d’Allah Al Mouharram, selon le
sens apparent du hadith [mentionné précédemment] [1]. Al-Hafiz
Ibn Rajab, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit à son propos : « Ce
hadith est explicite [concernant le fait que] le meilleur jeûne
volontaire après le Ramadan est le jeûne du mois d’Allah Al
Mouharram… » [2]
6
En effet, Allah Taala est Celui qui accorde les faveurs, Celui qui
préfère ce qu’Il veut. À Lui appartient le droit de préférer ce qu’Il
veut, sur ce qu’Il veut et dans les actions qu'Il veut. Personne ne
peut s'opposer à Son jugement, [de même] nul ne peut repousser
Sa grâce. [1] L'explication que l’on retire de ces quelques lignes
est que s’il n’existait aucun texte légal qui accordait la priorité au
jeûne du mois de Al Mouharram, et qui réservait une plus grande
récompense au jeûne de certains de ses jours, tel que Âchoûrâ’,
alors il nous serait formellement interdit de juger et d’affirmer
quoique ce soit [concernant le mois de Al Mouharram].
7
C’est pour toutes ces raisons qu’a été émise l’interdiction de
consacrer la journée [du vendredi] au jeûne et la nuit à la prière
dans le but de couper court à ces jugements infondés [1], mais
également pour protéger la religion, prévenir l'hérésie, et [nous
rappeler de ne] s’en tenir qu’à ce qui est édicté dans la Sounnah.
Dès lors, il est important d’affirmer que rien, à l’exception du
jeûne, n’est prescrit pour le jour de Âchoûrâ’.
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polythéisme, qui tend vers le bien et s’écarte du mal et dont la
pratique est aisée], accomplit des actes vertueux, et est
récompensé pour ses efforts et pour s’être rapproché de son
Seigneur conformément à [la sounnah], loin des désirs et des
transgressions.
Hicham bin Ourwa, qu'Allah l'agrée, a dit quant à lui : « Mon père
ordonnait aux garçons de prier s'ils en étaient conscients, et de
jeûner s'ils pouvaient le supporter. » [2]
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Tout cela fait partie d'une pédagogie bénéfique qui inculquera à
nos jeunes d’aimer la Sounnah, de la mettre en pratique, de la
glorifier dans leur cœur et de la consolider dans leur âme. Et
lorsque l’enfant est élevé dans l’amour de l’obéissance,
l’adoration et la vertu, il devient celui dont on espère le bien et
dont on ne craint pas le mal. Le croyant n’a d’espoir qu’en Allah
( )ﷻet en son invocation, et il exerce les causes nécessaires pour
discipliner et pour réformer ses enfants, tout en ayant Al Tawakoul
[le fait de placer sa confiance en Allah (])ﷻ, en ne comptant que
sur Lui et en croyant à Sa promesse.
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