Tsge CF
Tsge CF
Tsge CF
Manuel du stagiaire
2ème Année
Filière :
Gestion des Entreprises
Option :
Comptabilité Finance
Technicien spécialisé
TABLES DES MATIERES
INTRODUCTION......................................................................................................................... 3
Les mathématiques financières sont une composante des mathématiques appliquées. La particularité
des mathématiques financières est, comme son nom l’indique, qu’elles s’appliquent aux opérations
financières.
En mathématiques financières, le temps c’est de l’argent. En effet, les mathématiques financières ont
pour caractéristique de prendre en compte le temps qui passe, impliquant ainsi certains concepts
incontournables en finance tels que l’actualisation et la capitalisation.
Ainsi, les mathématiques financières vont nous permettre de calculer, avec précision, des intérêts
issus d’opérations financières. Il existe, en règle générale, deux grands types d’opérations financières
dans les mathématiques financières qui sont le placement et l’emprunt.
Ce cours traite :
- Les intérêts simples ;
- Les intérêts composés ;
- Les annuités ;
- Les emprunts indivis.
A. S’APPROPRIER LES BASES DES INTERETS SIMPLES
- La somme prêtée
- La durée du prêt
- Et le taux auquel cette somme est prêtée.
Il y a deux types d’intérêt : L’intérêt simple et l’intérêt composé.
1.2. Justification de l’intérêt
Plusieurs raisons ont été avancées pour justifier l’existence et l’utilisation de l’intérêt, parmi lesquelles
on peut citer :
- La privation de consommation : Lorsqu’une personne (le prêteur) prête une somme d’argent à
une autre personne (l’emprunteur), elle se prive d’une consommation immédiate. Il est ainsi
normal qu’elle reçoive en contrepartie une rémunération de la part de l’emprunteur pour se
dédommager de cette privation provisoire.
- La prise en compte du risque : Une personne qui prête de l’argent, pendant une durée étalée
dans le temps. Elle court, dès lors, un risque inhérent au futur. La réalisation de ce risque résulte
au moins des éléments suivants :
L’insolvabilité de l’emprunteur : dans le cas où l’emprunteur se trouve incapable de
rembourser sa dette, lorsque celle-ci vient à échéance, le prêteur risque de perdre son
argent. Il est alors normal qu’il exige une rémunération pour couvrir le risque encouru et
dont l’importance sera appréciée en fonction de la probabilité de non remboursement.
L’inflation : entre la date de prêt et la date de remboursement, la valeur du prêt peut
diminuer à la suite d’une érosion monétaire connue également sous le nom d’inflation. Le
prêteur peut donc exiger une rémunération pour compenser cet effet.
2. Actualisation et Capitalisation
2.1. Principe
D’après ce qui précède, le taux d’intérêt apparaît comme le taux de transformation de l’argent dans
le temps. Cette relation entre le temps et le taux d’intérêt signifie que deux sommes d’argent ne sont
équivalentes que si elles sont égales à la même date.
Dès lors pour pouvoir comparer deux ou des sommes disponibles à différentes dates le passage par
les techniques de calcul actuariel (capitalisation et actualisation) devient nécessaire.
2.2. L’actualisation
L’actualisation est une technique qui consiste à faire reculer dans le temps une valeur future pour
calculer sa valeur présente appelée Valeur Actuelle.
La valeur actuelle C0 d’une somme d’argent C1 disponible dans une année et placée au taux t, est
donnée par la formule suivante,
𝐶0 = 𝐶1 × (1 + 𝑡)−1
Dès lors, la valeur actuelle C0 d’une somme d’argent Cn disponible dans n années d’intervalle et
placée au taux t, est égale à :
𝐶0 = 𝐶𝑛 × (1 + 𝑡)−𝑛
2.3. La capitalisation
Contrairement à l’actualisation, la capitalisation consiste à faire avancer dans le temps une valeur
présente pour calculer sa valeur future appelée aussi Valeur Acquise.
La valeur acquise C1 d’une somme d’argent présente C0 capitalisée au taux t pendant une année est
égale à :
𝐶1 = 𝐶0 × (1 + 𝑡)
Dès lors, la valeur future Cn d’une somme d’argent présente C0 disponible après n années et placée
au taux t est égale à :
𝐶𝑛 = 𝐶0 × (1 + 𝑡)𝑛
3. L’intérêt simple
1 𝑛 𝐶. 𝑡. 𝑛 𝑡. 𝑛
𝐼=𝐶⋅
100
⋅
12 ⇒ 𝐼=
1200
Et 𝑉 = 𝐶 (1 +
1200
)
- Pour une durée de placement exprimée en jours, l’usage fait que l’intérêt est calculé sur la base
de l’année financière ou commerciale comptant 360 jours et non pas l’année civile comptant 365
jours ou 366 jours. L’exception est faite pour les comptes à terme et les bons de caisse dont
l’intérêt servi est calculé sur la base de l’année civile, c'est-à-dire 365 jours
- Par ailleurs, il faut aussi signaler que lorsque la durée est exprimée en jours, les mois sont
comptés à leur nombre exact de jours, et on ne tient compte que de l’une des deux dates
extrêmes.
Exercice 1
Vous placez une somme de 4 500 DH sur un livret de caisse d’épargne durant 7 mois au taux de 3 %.
Calculer l’intérêt acquis.
Intérêt = 4 500 × (7/12) × (3/100) = 78.75 dh
Exercice 2
Une créance de nominal 1000 DH au 1er juin sera payée par traite le 31 août. Taux d'intérêt : 12 %
par an Calculer le montant de la traite à créer
𝐃𝐮𝐫é𝐞 = 𝟑 𝐦𝐨𝐢𝐬 (𝟏𝐞𝐫 𝐣𝐮𝐢𝐧 𝐚𝐮 𝟑𝟏 𝐚𝐨û𝐭)
𝐈𝐧𝐭é𝐫ê𝐭 = 𝟏 𝟎𝟎𝟎 × (𝟑/𝟏𝟐) × (𝟏𝟐/𝟏𝟎𝟎) = 𝟑𝟎 𝐃𝐡
𝐓𝐫𝐚𝐢𝐭𝐞 = 𝟏 𝟎𝟎𝟎 + 𝟑𝟎 = 𝟏 𝟎𝟑𝟎 𝐃𝐡
Exercice 3
Vous bénéficiez d’un escompte de règlement de 2 % sur une créance de 15 000 DH à 60 jours. Calculer
le montant du chèque à réaliser.
𝐄𝐬𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐞 = 𝟏𝟓 𝟎𝟎𝟎 × (𝟔𝟎/𝟑𝟔𝟎) × (𝟐/𝟏𝟎𝟎)
𝐄𝐬𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐞 = 𝟓𝟎 𝐃𝐡
𝐂𝐡è𝐪𝐮𝐞 = 𝟏𝟓 𝟎𝟎𝟎 − 𝟓𝟎 = 𝟏𝟒 𝟗𝟓𝟎 𝐃𝐡
Exercice 4
Un effet de nominal 760 Dh au 30 juin est négocié le 30 avril auprès de la banque. Taux d'intérêt : 15%
par an. Calculer la valeur actuelle de cette traite
𝐃𝐮𝐫é𝐞 = 𝟐 𝐦𝐨𝐢𝐬 (𝟑𝟎 𝐚𝐯𝐫𝐢𝐥 𝐚𝐮 𝟑𝟏 𝐣𝐮𝐢𝐧)
𝐈𝐧𝐭é𝐫ê𝐭 = 𝟕𝟔𝟎 × (𝟐/𝟏𝟐) × (𝟏𝟓/𝟏𝟎𝟎) = 𝟏𝟗 𝐃𝐡
𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐜𝐭𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 = 𝟕𝟔𝟎 – 𝟏𝟗 = 𝟕𝟒𝟏. 𝟎𝟎 𝐃𝐡
Exercice 5 (Durée)
Combien de temps faut-il placer un capital de 30 000 Dh au taux de 8 % pour qu’il rapporte 1 200 Dh
? (3méthodes)
𝟏 𝟐𝟎𝟎 = 𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 × (𝑿) × (𝟖/𝟏𝟎𝟎)
𝑿 = 𝟏 𝟐𝟎𝟎 / (𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 × 𝟖/𝟏𝟎𝟎)
𝑿 = 𝟏 𝟐𝟎𝟎 / 𝟐 𝟒𝟎𝟎
𝑿 = 𝟎. 𝟓 𝑫𝒖𝒓é𝒆 = 𝟎. 𝟓 × 𝟏𝟐 𝒎𝒐𝒊𝒔 = 𝟔 𝒎𝒐𝒊𝒔
Exercice 6 (Taux)
A quel taux faut-il placer un capital de 20 000 Dh pendant 6 mois pour qu’il rapporte 1 000 Dh ?
𝟏 𝟎𝟎𝟎 = 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎 × (𝟔/𝟏𝟐) × (𝑿)
𝑿 = 𝟏 𝟎𝟎𝟎 / (𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎 × 𝟔/𝟏𝟐)
𝑿 = 𝟏 𝟎𝟎𝟎 / 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎
𝑿 = 𝟎. 𝟏 𝑻𝒂𝒖𝒙 = 𝟎. 𝟏 × 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟎 %
Exercice 7 (Capital)
Quel capital placé pendant 8 mois au taux de 8 % rapporte 2000 Dh ?
𝟐 𝟎𝟎𝟎 = 𝑿 × (𝟖/𝟏𝟐) × (𝟖/𝟏𝟎𝟎)
𝑿 = 𝟐𝟎𝟎𝟎/ ((𝟖/𝟏𝟐) × (𝟖/𝟏𝟎𝟎))
𝑿 = 𝟐𝟎𝟎𝟎/𝟎. 𝟎𝟓𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑
𝑿 = 𝟑𝟕 𝟓𝟎𝟎 𝑫𝒉
Exercice 8
Une somme de 10 000 Dh est placée sur un compte du 23 AVRIL au 9 Août au taux simple de 7% :
𝐴𝑜û𝑡 = 31
𝑆𝑒𝑝𝑡𝑒𝑚𝑏𝑟𝑒 = 30
𝑂𝑐𝑡𝑜𝑏𝑟𝑒 = 2
3.3. Taux moyen d’une série de placements simultanés
Soit J opérations de placement simultanées à intérêt simple de sommes Cj, aux taux Tj , sur Nj jours.
Opération de placement 1 2 ……………………………………………. J
Capital C1 C2 ……………………………………………. Cj
Taux T1 T2 ……………………………………………. Tj
Durée N1 N2 ……………………………………………. Nj
Le taux Moyen de cette série de placement est un taux unique T qui, appliqué à cette même série,
permet d’obtenir le même intérêt total.
L’intérêt total de cette série est égal à :
𝐶1 × 𝑇1 × 𝑁1 𝐶2 × 𝑇2 × 𝑁2 𝐶3 × 𝑇3 × 𝑁3 𝐶𝑗 × 𝑇𝑗 × 𝑁𝑗
𝐼= + + + ⋯+
36000 36000 36000 36000
D’après la définition, le taux moyen de placement sera calculé par la résolution de l’égalité suivante :
𝐶1 ×𝑇1 ×𝑁1 𝐶2 ×𝑇2×𝑁2 𝐶3 ×𝑇3 ×𝑁3 𝐶𝑗 ×𝑇𝑗 ×𝑁𝑗 𝐶1 ×𝑇×𝑁1 𝐶2 ×𝑇×𝑁2 𝐶3 ×𝑇×𝑁3 𝐶𝑗 ×𝑇×𝑁𝑗
𝐼= 36000
+ 36000
+ 36000
+ ⋯+ 36000
= 36000
+ 36000
+ 36000
+ ⋯+ 36000
𝑗 𝑗
∑𝑗𝑖=1 𝐶𝑖 × 𝑡𝑖 × 𝑛𝑖
∑ 𝐶𝑖 × 𝑇𝑖 × 𝑁𝑖 = 𝑇 × ∑ 𝐶𝑖 × 𝑁𝑖 ⇒ 𝑇 =
𝑖=1 𝑖=1
∑𝑗𝑖=1 𝐶𝑖 × 𝑛𝑖
Exercice :
Calculer le Taux moyen déplacement des capitaux suivants :
𝑇 = 4,37%
- Lorsque les intérêts sont payés en fin de période, on dit qu’ils sont post-comptés ou terme échu.
Ils sont calculés au taux d’initial C qui représente le nominal. Ils sont ajoutés ensuite, au nominal
pour constituer le capital final V (Valeur acquise).
Pour un capital initial égal à C on a donc
𝑇×𝑁
𝑉 = 𝐶 × (1 + )
36000
- Lorsque les intérêts sont payés en début de période, on dit qu’ils sont précomptés ou terme à
échoir. Ils sont calculés sur le nominal, qui constitue la somme finale C et retranchés du nominal
pour déterminer la somme initiale ou mise à disposition.
Etant donné un nominal «égal à C, on aura alors C’ = C- I, où C’ désigne la somme initiale.
- Quand les intérêts sont payables d’avance, le taux d’intérêt effectif est celui appliqué au capital
effectivement prêté ou emprunté C’ donne le montant de l’intérêt produit. En désignant par T,
le taux effectif, on aura alors :
𝐶 ⋅ 𝑡 ⋅ 𝑛 𝐶′ ⋅ 𝑇 ⋅ 𝑛 𝐶⋅𝑡⋅𝑛
= , 𝑂𝑟: 𝐶′ = 𝐶 − 𝐼 = 𝐶 −
36000 36000 30000
𝐶. 𝑡. 𝑛
𝐶 ⋅ 𝑡 ⋅ 𝑛 (𝐶 − 36000) . 𝑇. 𝑛
𝐷𝑜𝑛𝑐 ∶ =
36000 36000
𝑡.𝑛 𝑡
𝑡 = 𝑇 (1 − ) donc 𝑇= 𝑡⋅𝑛
36000 1−
36000
Exemple :
Une personne place à intérêts précomptés la somme de 30 000 Dh pour une durée de 6mois au taux
de 10%. Quel est le taux effectif de ce placement ?
𝑡 10
𝑇= 𝑡⋅𝑛 ⇒𝑇 = = 10,526%
10 × 6
1− 1 −
36000 1200
4. Escompte
4.1. Définition :
Un effet de commerce (Lettre de change ou billet à ordre) constate l’engagement pris par un débiteur
de payer à son créancier à une date déterminée une somme d’argent, montant de la dette qu’il a
contractée.
Si le créancier a besoin de cet argent (Liquidités) avant l’échéance stipulée, il cédera l’effet de
commerce, avec tous les droits qui s’y attachent, à une banque, suivant la technique de l’escompte :
le banquier escompteur achète l’effet et se substitue au créancier, le créditeur paiera au banquier le
montant de sa dette à l’échéance fixée. Le banquier verse, par avance, au créancier la somme qui lui
est due, mais avec des intérêts en moins comme prix du service rendu.
Ce moyen de financement qui permet aux entreprises de disposer du montant de leurs créances avant
leur échéance constitue une «mobilisation de créances».
4.2. Les agios d’escompte :
Les agios comptent l’escompte proprement dit, augmenté des différentes commissions et de la taxe
sur la valeur ajoutée.
4.2.1. L’escompte commercial :
L’escompte commercial est l’intérêt de la valeur nominale de l’effet, calculé au taux d’escompte en
fonction de la durée qui sépare le jour de la négociation (remise de l’effet à la banque) du jour de
l’échéance, l’année financière étant comptée pour 360 jours.
𝑡 𝑛
𝐸 = 𝑉𝑁 × × 𝐷 ′ 𝑜ù 𝑜𝑛 𝑑é𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑉𝐴 = 𝑉𝑁 − 𝐸
100 360
Exemple :
Un commerçant négocie une traite de 8240 DH, payable dans 55 jours avec un taux d’escompte 12%.
12 55
𝐸 = 8240 × × ⇒ 𝐸 = 151,07 𝐷𝐻
100 360
𝑨𝒈𝒊𝒐 = 𝒆𝒔𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 + 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒊𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 + 𝒕𝒂𝒙𝒆 On déduit 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆 = 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒏𝒐𝒎𝒊𝒏𝒂𝒍𝒆 − 𝒂𝒈𝒊𝒐
4,5 50
- Montant de l’escompte ∶ 24800 × × = 155 DH
100 360
0,5
- Change de place ∶ 24800 × = 12,40 DH
1000
- Commission de manipulation (1 effet) ∶ 2 DH
2 2
- Commission d’endossement (calculée sur 2 mois)∶ 24800 × × = 82,67 DH
100 12
1
- Commission supplémentaire ∶ 24800 × = 24,80 DH
1000
Agio = 155 + 12,40 + 2 + 82,67 + 24,80 = 276,87 DH
x 50
24523,13 × × = 276,87 ⇒ 𝑥 = 8,13%
100 360
b) Valeur actuelle :
a = 12600 – 78,75 = 12521,25 DH
x 50
12521,25 × × = 78,75 ⇒ 𝑥 = 4,53%
100 360
- Taux d’escompte : 8 %
- Taux d’endossement : 1 % (dépendant du temps)
- Commission fixe par effet (hors taxes) : 30 DH
- Taux de TVA applicable : 10 %
- Calcul du nombre de jours : de la date de l’escompte à la date d’échéance en prenant en compte
le nombre réel de jours
- Jour de banque : prise en compte d’un jour de banque obligatoire
- Calculer le montant de l’escompte, le montant des agios, le net porté en compte et le taux réel
d’escompte
4.7. Bordereau d’escompte :
Exemple :
Etablir le bordereau des effets présentés à l’escompte à la banque, le 8 Mai 2022 aux conditions ci-
après :
Solution :
Le bordereau :
N° Lieu de paiement Nominal Echéance Jours Escompte
1 Rabat 6200,00 13/06/2022 36 62,00
2 Meknés 8720,00 15/05/2022 7 36,33
3 Fés 1210,00 10/07/2022 63 21,18
4 Oujda 8720,00 25/08/2022 109 316,83
5 Khénifra 6500,00 30/09/2022 145 314,17
6 Casa 14600,00 25/09/2022 140 681,33
45950,00 Escompte : 1 431,84
Commission de manipulation 2x6 : 12,00
Commission d’acceptation 1,54x4 : 6,16
Agio H.T 1 450,00
T.V.A : 1450 x 10% 145,00
Agio T TC : 1 595,00
Valeur Nette 44 355,00
B. S’APPROPRIER LES BASES DES INTERETS COMPOSES
1. L’intérêt composé
1.1 Principe et champ d’application
Un capital est dit placé à intérêt composé, lorsqu’à l’issue de chaque période de placement, les
intérêts sont ajoutés au capital pour porter eux même intérêts à la période suivante au taux convenu.
On parle alors d’une capitalisation des intérêts.
Cette dernière opération est généralement appliquée lorsque la durée de placement dépasse un an.
1.2 Calcul pratique
Soit,
C0 : le capital initial
i : le taux d’intérêt par période pour une durée d’un an
N : nombre de période de placement
Cn : la valeur acquise par le capital C0 pendant n périodes
Le tableau qui suit présente la méthode de calcul des intérêts et la valeur acquise à la fin de chaque
année :
La valeur acquise par le capital C0 à la fin de n périodes au taux i est donc donnée par la formule
suivante :
𝑪𝒏 = 𝑪𝟎 × (𝟏 + 𝒊)𝒏
Remarque :
La formule Cn = C0*(1 +i)n n’est applicable que si le taux d’intérêt i et la durée n sont homogènes,
c.à.d. exprimés dans la même unité de temps que la période de capitalisation
Si par exemple, il est convenu entre le prêteur et l’emprunteur que les intérêts doivent être capitalisés
à la fin de chaque mois, la formule ne sera applicable que si le taux d’intérêt est mensuel et que la
durée de placement est exprimée en mois.
Exemple :
Une somme de 10 000 Dh est placée pendant 5ans au taux annuel de 10%.
1) Quelle somme obtient-on à l’issue de ce placement ?
2) Si au bout de cette période de placement on souhaite obtenir 20 000Dh, quelle somme doit-on
placer aujourd’hui ?
3) Si la somme placée aujourd’hui est de 10 000 Dh, après combien de temps disposera-t-on d’une
somme égale à 23 580 Dh ?
4) Si au bout de 5ans la valeur acquise du placement est de 17 821 Dh à quel taux le placement a
été effectué ?
Solution :
1. Valeur acquise :
𝐶𝑛 = 𝐶0 × (1 + 𝑖)𝑛
𝐶5 = 10 000 × (1 + 0,1)5
𝐶5 = 𝟏𝟔 𝟏𝟎𝟓, 𝟏𝟎 𝑫𝑯
2. Valeurs actuelle correspondante à une valeur acquise de 20 000 𝐷ℎ
𝐶𝑛 = 𝐶0 × (1 + 𝑖)𝑛
⇒ 𝐶0 = 𝐶𝑛 × (1 + 𝑖)−𝑛
𝐶0 = 20000 × (1 + 0,1)−5
𝐶0 = 𝟏𝟐 𝟒𝟏𝟖, 𝟒𝟑 𝑫𝑯
3. Durée de placement
𝐶𝑛 = 𝐶0 × (1 + 𝑖)𝑛
⇒ 𝑙𝑜𝑔(𝐶𝑛 ) = 𝑙𝑜𝑔(𝐶𝑜 ) + 𝑛 × 𝑙𝑜𝑔(1 + 𝑖)
𝑙𝑜𝑔(𝐶𝑛 ) − 𝑙𝑜𝑔(𝐶0 )
𝑁=
𝑙𝑜𝑔(1 + 𝑖)
4.
𝐶𝑛 = 𝐶0 × (1 + 𝑖)𝑛
𝐶𝑛
⇒ (1 + 𝑖)𝑛 =
𝐶0
−1
𝐶𝑛 𝑛
⇒𝑖=( ) −1
𝐶0
⇒ 𝑖 = 12,25%
En intérêts simple deux taux proportionnels produisent sur un même capital les mêmes intérêts au
bout du même temps.
Période de placement Taux Valeur acquise
1 Année 10% 10 000 + 10 000 × 0,10 = 11 000 DH
2 Semestres 5% 10 000 + 10 000 × 0,05 × 2 = 11 000 DH
4 Trimestres 2,5% 10 000 + 10 000 × 0,025 × 4 = 11 000 DH
En intérêt composé et à taux proportionnels les valeurs acquises par un même capital pendant la nème
période augmentent quand les périodes de capitalisation deviennent plus petites. D’où l’utilisation
des taux équivalents.
Période de placement Taux Valeur acquise
1 Année 10% 10 000 × (1,10)1 = 11 000 DH
2 Semestres 5% 10 000 × (1,05)2 = 11 025 DH
4 Trimestres 2,5% 10 000 × (1,025)4 = 11 038,13 DH
Généralisation pour une période de placement d’un an :
𝐓𝐀 𝐓𝐒 𝐓𝐓 𝐓𝐌
𝐓𝐀𝐩 2 4 12
𝐓𝐒𝐩 1/2 2 6
(1 + 𝑇𝑠 ) = (1,10)1/2
TA : le taux Annuel à 1 𝐷𝐻
Ts : le taux semestriel à 1 𝐷𝐻
TT : le taux Trimestriel à 1 𝐷𝐻
D’une manière générale pour le cas de deux placements définis respectivement par leur taux T1 et T2
et par leurs périodes p1 et p2 les placements sont effectués à taux équivalents s’ils aboutissent, pour
un même capital, à la même valeur acquise, ce qui nous donne :
𝒑𝟐 𝒑𝟏
𝑻𝟏 = (𝟏 + 𝑻𝟐 )𝒑𝟏 − 𝟏 et 𝑻𝟐 = (𝟏 + 𝑻𝟏 )𝒑𝟐 − 𝟏
Généralisation pour une période de placement d’un an :
𝑇𝐴 𝑇𝑆 𝑇𝑇 𝑇𝑀
𝑇𝐴𝐸 (1 + 𝑡𝑠 )2 − 1 (1 + 𝑡𝑇 )4 − 1 (1 + 𝑡𝑛 )12 − 1
1
𝑇𝑆𝐸 (1 + 𝑡𝐴 )2 − 1 (1 + 𝑡𝑇 )2 − 1 (1 + 𝑡𝑛 )6 − 1
1 1
𝑇𝑇𝐸 (1 + 𝑡𝐴 )4 − 1 (1 + 𝑡𝑠 )2 − 1 (1 + 𝑡𝑀 )3 − 1
1 1 1
𝑇𝑀𝐸 (1 + 𝑡𝐴 )12 − 1 (1 + 𝑡𝑆 )6 − 1 (1 + 𝑡𝑇 )3 − 1
Exemples :
1. Quel est le taux semestriel équivalent au taux annuel de 9% ?
𝑻𝒔 = 𝟒𝟒%
Exercice :
Donner la valeur acquise par un capital de 160 000 DH au bout de 3ans et 4mois, à un taux annuel
de 9,25 % ?
1. En utilisant la solution rationnelle
2. En utilisant la solution commerciale.
Exercice :
Même question que l’exercice précédent avec un capital de 18 000 DH payables dans 13 ans 2
semestres et 2mois, le taux est de 9%.
Exercice :
Un capital de 388 000 DH est payable le 31/12/2005. Donner sa valeur au :
- Le 31/12/2008
- Le 31/12/16
- Le 31/12/2021
Taux d’intérêts composés annuel 9%.
Exercice :
Combien de temps faut-il pour qu’une somme placée à intérêts composés au taux annuel de 7,5%,
soit doublée ?
𝐶𝑛 = 𝑐0 × (1 + 𝑡)𝑛
2 × 𝑐0 = 𝑐0 × (1 + 𝑡)𝑛
2 = (1 + 𝑡)𝑛
𝐿𝑜𝑔(2) = 𝑛 𝑙𝑜𝑔 (1 + 𝑡)
Exercice :
A quel taux annuel d’intérêts composés faut-il capitaliser un capital pour tripler sa valeur au bout
de 9ans ?
3. Equivalence à Intérêt composés
3.1 Équivalence de deux capitaux :
Deux capitaux (ou effets) sont équivalents à intérêts composés à une date donnée, si escomptés à
intérêts composés et au même taux, ils ont à cette date la même valeur actuelle.
Si C1 et C2 sont deux effets payables dans n1 et n2 périodes et escomptés à un taux t par période. C1
et C2 sont équivalents si et seulement si :
𝐶1 × (1 + 𝑡)−𝑛1 = 𝐶2 × (1 + 𝑡)−𝑛2
C1 C2
C0
Exemple : N1 N2
Un effet de 12 500 DH échéant dans 3ans doit être remplacé par un autre effet de 7ans. Calculer la
valeur nominale C de l’effet de remplacement avec un taux d’escompte de 13%.
A la date d’équivalence, l’égalité s’écrit :
12 500 × (1,13)−3 = 𝐶 × (1,13)−7
𝐶𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 : 𝐶 = 20380,92 𝐷𝐻
A l’époque 0, les deux capitaux 12500 DH et 20380,92 DH ont la même valeur actuelle, à taux
d’escompte de 13%.
𝐂𝟎 = 𝟖 𝟔𝟔𝟑, 𝟏𝟑 𝐃𝐇.
D’une manière générale, en matière d’intérêts composés, si deux capitaux sont équivalents à une
date, ils sont équivalents à toute autre date. L’équivalence de capitaux à intérêts composés est
indépendante de la date d’équivalence. Il convient donc de choisir la date la plus favorable au calcul.
Reprenons l’exemple précèdent et modifiant la date d’équivalence :
12 500 × (1,13)−2 = 𝐶 × (1,13)−6 −> 𝐶 = 20380,92 𝐷𝐻
Exercice :
Une personne doit régler C=75 000 Dh dans 4 ans combien paierait – elle si elle réglait sa dette :
- Dans 2 ans : C2 = 65 507,91 DH
- Dans 7ans : C7 = 91 878,22 DH
Le taux est de 7%
C. S’APPROPRIER LES BASES DES ANNUITES
1. Problématique :
Comment peut-on résoudre les problèmes liés :
- Aux emprunts (remboursement de crédits) ;
- Aux placements (constitution d’un C. retraite) ;
- À la rentabilité d’un investissement.
2. Définition des annuités
Une suite d’annuités correspond à une suite de paiements périodiques. Il faut parler d’annuités dans
le cas de périodes annuelles, de semestrialités dans le cas de périodes semestrielles et de mensualités
en cas de périodes mensuelles.
Ces paiements peuvent être destinés :
- soit à se constituer un capital (placements sur un livret, assurance-vie, etc.) ;
- soit à rembourser un emprunt (emprunt indivis ou obligataire).
Les annuités s’étalent en général sur une période de plusieurs années (long terme) ; il convient donc
de raisonner à intérêts composés.
Nous utiliserons la formule de la valeur acquise pour nous constituer un capital et celle de la valeur
actuelle pour rembourser un emprunt.
Il faut utiliser les formules ci-dessous à intérêts composés :
𝐴𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝑉𝑛 = 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑒 ; 𝑡 = 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑’𝑖𝑛𝑡é𝑟ê𝑡 ; 𝑛 = 𝑑𝑢𝑟é𝑒 ; 𝑎 = 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é𝑠.
(1 + 𝑡)𝑛 − 1
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑒 : 𝑉𝑛 = 𝑎 ×
𝑡
Exemple d’application :
1) On place 5 000 DH par an, du 1Er janvier N au 1Er janvier N+7, au taux de 6 % l’an. Quelle
somme obtiendra-t-on le 1Er janvier N+7 ?
(1,06)8 − 1
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑒 : 𝑉7 = 5000 × = 49 487𝐷𝐻
0,06
2) Quelle somme faut-il placer chaque année pendant 6 ans pour rembourser un emprunt de
800 000 DH contracté aujourd’hui ? Le taux d’intérêt annuel est de 4 %.
𝑛𝑉 × 𝑡
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 à 𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒𝑟 : 𝑎 = (1+𝑡)𝑛 − 1
3. Valeur Acquise par une suite d’annuités constantes à une date postérieure du dernier versement
Ici, le versement de la dernière annuité a un sens puisque celle-ci rapporte, au même titre que les
autres annuités, des intérêts. Pour le calcul de la valeur acquise il est important de situer, d’abord, au
moment du dernier versement, ensuite, on utilise, suivant les cas, soit les intérêts simples, soit les
intérêts composés.
Exemples d’application
1) Une personne place auprès d’un organisme la capitalisation des annuités de 25 000 DH
chacune. Taux 10,5% l’an. Date du 1er versement 31/12/2004. Date du dernier versement est le
31/12/2014. Calculer le capital constitué au :
- 31/12/2014
- 31/05/2015 (2)
- 31/12/2016
- 31/05/2017 (2)
Solution :
- Au 31/12/2014 on applique directement la formule de capitalisation :
(1+𝑡)𝑛−1
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑒 : 𝑉𝑛 = 𝑎 × 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑒 𝐴11 = 475 966,51 𝐷𝐻
𝑡
- Au 31/05/2015 : la valeur acquise A11 sera capitalisée durant 5 mois après le dernier versement
Solution rationnelle :
Solution commerciale :
- Au 31/05/2017 : la valeur acquise A11 sera capitalisée durant 2 ans 5 mois après le dernier
versement
Solution rationnelle :
Solution commerciale :
2) Un capital de 300 000 DH doit être constitué, deux ans après le dernier terme, par le versement
de 10 annuités de montant ‘’a’’ chacune. Taux : 9,5 % l’an. Calculer la valeur de l’annuité « a »
Solution :
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 = 𝐴𝑛 × (1 + 𝑡)2
(1+𝑡)𝑛 −1
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑒 : 𝑉𝑛 = 𝑎 × 𝑎 = 16 079,60 𝐷𝐻
𝑡
A0 ? a a a
0 1 2 n
𝐴𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝑉0 = 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒 à 𝑙’𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 ; 𝑡 = 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑’𝑖𝑛𝑡é𝑟ê𝑡 ; 𝑛 = 𝑑𝑢𝑟é𝑒 ; 𝑎 = 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é𝑠.
1 − (1+𝑡)−𝑛
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒 : 𝑉0 = 𝑎 × 𝑡
Exemple d’application
1. Calculer la valeur à l’origine d’une suite de 12 annuités de 32 500 DH chacun. Taux d’escompte
8,5% l’an. Calculer les intérêts générés à l’occasion de cette opération d’escompte.
Solution :
Calcul la valeur actuelle à l’origine :
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 à 𝑙’𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝐴0 = 238 702,30 𝐷𝐻
- Une partie intérêt calculée sur la base du taux d’intérêt convenu entre les deux parties et du
capital restant dû dépendant.
Tableau d’amortissement
Le remboursement d’un emprunt (ou service de la dette) peut être :
- Identique d’une période à une autre. La somme des intérêts et de l’amortissement étant égale,
les annuités sont dites « constantes » ;
- Variable d’une échéance à une autre, cette variation provient généralement des intérêts, qui
tendent à décroître à mesure que s’opèrent les remboursements constants ;
La colonne n°5 du tableau d’amortissement indique pour la ligne p l’expression de la dette vivante
après paiement de la pième annuité :
𝐷𝑃 = 𝐷𝑃−1 − 𝑚𝑃
Par définition, 𝑎1 = 𝑎2 = ⋯ = 𝑎𝑛 = 𝑎
La propriété P1 devient :
𝐷0 = 𝑎[(1 + 𝑖)−1 + (1 + 𝑖)−2 + ⋯ + (1 + 𝑖)−𝑛 ]
⇒P6
(1 + 𝑖)𝑛
: 𝐷0 = 𝑎 ∙ [1 − ]
𝑖
D’où :
𝑖
𝑎 = 𝐷0 [ ]
1 − (1 + 𝑖)−𝑛
𝑖
Les valeurs de 1−(1+𝑖)−𝑛
sont données par la TFn°5
Exemple :
Un emprunt de 500 000 D, contracté au taux d 12% est remboursé au moyen de 5
0,12
𝑎 = 50000 [ ] = 138 704, 84 𝐷
1 − (1,12)−5
Loi de progression des amortissements
P11 : 𝒎𝟏 = 𝑫𝟎 [ 𝒊
(𝟏+𝒊)𝒏 −𝟏
]
Exemple:
𝐷0 = 500 000 DH ; n=5 ; 𝑖 = 0,12. Remboursement par annuité constantes ; calculer la valeur
du premier amortissement
0,12
𝑚1 = 50000 [ ] = 78704,87 𝐷𝐻
(1,12)5 − 1
Exprimée relativement à m1 et compte tenu de la loi de progression des amortissements décrite par
P9, Rp devient :
𝑅𝑃 = 𝑚1 + 𝑚1 (1 + 𝑖) + 𝑚1 (1 + 𝑖)2 + ⋯ + 𝑚1 (1 + 𝑖)𝑝−1
(1 + 𝑖)𝑝 − 1
⇒ 𝑅𝑝 = 𝑚1 [ ]
𝑖
La transposition de la formule P11 dans cette égalité, permet d’exprimer Rp à partir du capital
emprunté :
𝑖 (1 + 𝑖)𝑃 − 1
𝑅𝑝 = 𝐷0 ∙ [ 𝑛
]⋅[ ]
(1 + 𝑖) − 1 𝑖
P12: 𝑹𝒑 = 𝑫𝟎 ⋅ [(𝟏+𝒊)𝒏−𝟏]
𝑷
(𝟏+𝒊) −𝟏
Transposons cette expression dans la formule P5 bis de la dette encore vivante après paiement de la
pième annuité :
(1 + 𝑖)𝑝 − 1
𝐷𝑝 = 𝐷0 − 𝑅𝑝 = 𝐷0 − 𝐷0 [ ]
(1 + 𝑖)𝑛 − 1
P13 :
(1 + 𝑖)𝑛 − (1 + 𝑖)𝑝
𝐷𝑝 = 𝐷0 [ ]
(1 + 𝑖)𝑛 − 1
Exemple:
D0= 500 000 DH; n= 5; i= 0,12. Remboursement par annuités constantes. Déterminerla dette amortie
après paiement de la deuxième annuité et la dette encore vivante après paiement de la troisième
annuité.
Dette amortie après paiement de la deuxième annuité :
R2 = 500 000 (1,12)2 -1 / (1,12)5 – 1 =166 845,32 DH
Dette encore vivante après paiement de la troisième annuité :
D3 = 500 000 (1,12)5 - (1,12)3 / (1,12)5 – 1 = 234418,30 DH
Présentation du tableau d’amortissement
Exemple :(suite)
Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt indivis à annuités constantes
Années Dette en début Intérêt de Amortissement de Annuités Dette au terme de
P d’année l’année l’année 𝑎𝑝 l’année
𝐷𝑝−1 (1) 𝐷 𝑝−1 . 𝑖 𝑚𝑃 (3) (4) = (2)+(3) 𝐷𝑃 (5) = (1)-(3)
(2) = (1). I
1 500 000.00 60 000,00 78 704,87 138 704,87 421 295,13
2 421 295,13 50 555,42 88 149,45 138 704,87 333 145,68
3 333 145,68 39 977,48 98 727,39 138 704,87 234 418,30
4 234 418,30 28 130,20 110 574,67 138 704,87 123 843,63
5 123 843,63 14 861,24 123 843,63 138 704,87 0
500 000,00
Remarques :
L’intérêt résulte du produit du taux et de la dette encore vivante au début de l’année. Ainsi, pour
la première ligne, 60000 est le produit de 0,12 par 500000.
L’amortissement d’une année est : soit le produit de l’amortissement précédent par (1+i), raison
de la progression géométrique ; soit la différence entre annuité et les intérêts de l’année
considérée. L’amortissement de la deuxième ligne 88194,45 résulte ainsi de la multiplication de
78704,87, l’amortissement de la première ligne, par 1,12 ou la différence entre l’annuité
138704,87 et l’intérêt 50555,42.
Le capital emprunte est totalement amorti au terme de la durée de remboursement (dernière
ligne de la colonne 5) ;
Les valeurs fournies par le tableau d’amortissement confirment les résultats des calculs effectués
dans le cadre des exemples précédents :
- R2 est bien égal à 166857,32 DH. cette valeur est obtenue par la différenceentre le capital
emprunté (500000) et la dette vivante au terme de la deuxième période (333145,68) ;
- D3 est bien égal à 234418,30 DH. cette valeur figure à la troisième ligne de la colonne 5 du
tableau ;
Emprunt indivis à amortissements constants
Dans ce cas, l’amortissement du capital emprunté est répartit de façon égale sur la durée de
remboursement de l’emprunt.
Loi de progression des annuités
Désignons par m l’amortissement constant. Par définition :
ap= Dp-1 .i + m et ap+1= Dp .i + m
Considérons à présent deux annuités successives de rangs p et p+1
ap= Dp-1 .i + m et ap+1= Dp .i + m
La dette encore vivante après paiement de la pième annuité a pour expression :
Dp –Dp-1 –m
Dans un système d’amortissement constants, les annuités ainsi que les intérêts successifs forment
une progression arithmétique décroissante de raison : D0 .i/n.
Transformation des propriétés générales
Les propriétés générales énoncées précédemment doivent être adaptés au cas du remboursement
par amortissements constants ;
Ainsi, la propriété P2 : D0 = mk (de k=1 à n)
Devient P15 : Dn =n.m
Les propriétés relatives aux dettes amorties (Rp) et vivante (Dp) après paiement de la pième annuité,
respectivement P5 et P5 bis deviennent P16 et P17 :
Rp = p.m
=
Or : Dp D0 - Rp
Remarques :
L’intérêt résulte du même calcul que celui opéré dans le cas précédent de l’emprunt à annuités
constantes. Les valeurs successives sont obtenues retranchant (D0 .i/n) dela valeur qui précède. Ainsi,
l’intérêt de la deuxième année, 48 000, correspond à ladifférence entre 60000 l’intérêt de la première
période et la raison de la progressionarithmétique : D0 .i/n =12000.
Les valeurs fournies par le tableau d’amortissement confirment celles obtenues par le calcul direct
pour R2 et D3.
Emprunt indivis remboursable in fine
Rappelons que cette modalité de remboursement comporte deux variantes :
- La première, qualifiée de relative, permet au débiteur de n’acquitter que l’intérêt pendant (n-1)
périodes. La nième et dernière annuité intègre à la foisle paiement de l’intérêt et la restitution de
la somme empruntée ;
- La seconde, qualifiée d’absolue, exonère le débiteur de tout paiement pendant les (n-1) périodes.
La dernière et unique annuité, comporte à la fois le remboursement du capital emprunté et le
paiement des intérêts.
Remboursement in fine : variante relative
Désignons par m le montant constant des versements capitalisés au taux i’ et destinés à assurer le
remboursement à la dernière période du capital D0 emprunté àl’époque zéro.La valeur de m
s’obtient à partir de la relation suivante :
D0= m[ (1+i’)n – 1 /i’]
transposons P18 dans cette égalité. L’annuité effective s’exprime également ainsi :
Remarque : au terme de la nième période, la valeur acquise par les n versements constants de
montant m(D0) compense exactement le remboursement du prêt, de sorte que la charge effective
(D0.i+m) de cette dernière période demeure identique àcelle des périodes précédentes.
Remboursement in fine : variante absolue
Cette modalité exclut tout paiement d’intérêt pendant les périodes qui précèdent la dernière. Au
terme de celle-ci, le débiteur paie à la fois les intérêts et le montant du capital emprunté.
Les versements de la banque (m), capitalisés au taux de i’, sont destinés à assurer lepaiement, au
terme de la dernière période, d’un montant égal à la valeur acquise (autaux i) par le capital prêté. Ces
versements constituent, à eux seuls, la charge effective supportée par le débiteur à chaque période.
Ces annuités effectives et constantes ont donc pour valeur : a1=a2=…=an=m
P21 : a=m
Cas où i’=i
Si le débiteur constitue le fonds d’amortissement à un taux i’ égal au taux i auquelil emprunte,
l’annuité effectivement supportée est alors identique, quelle que soit lavariante.
Remplaçons i’ par i dans l’expression de l’annuité.
Variante relative :
Variante absolue :
Cette annuité est identique à celle d’un emprunt amortissable par annuités constantes. La destination
de l’annuité effective n’est cependant pas exclusive, à l’instar des emprunts à annuités constantes,
mais double :
- Calculer la charge annuelle effective engendrée par cet emprunt, sachant que le décideur est tenu
de verser l’intérêt au terme de chaque année ;
- Quelle serait cette charge annuelle si les placements étaient rémunérés à 12%.
Montant constant des versements annuels :
D0.i = 500 000. 0,12 = 60 000 DH ou a-m= 141 898,74 – 81 898,74= 60 000 DH
Charge annuelle effective si i’= 0,12
Dans ce cas i’=i. l’annuité effective s’obtient directement à partir de :
a= 500 000 [0,12/1- (1,12)-5]=138 704,87 DH
La charge annuelle effective est moins importante qu’elle ne l’était dans le casprécédent où
i’i. ce résultat s’explique par le rythme de capitalisation. Celui-ci étant plus élevé que dans le
cas initial (12% contre 10%), les versements destinés àla constitution du fonds d’amortissements sont
nécessairement moins importants :
m=a-D0.i = 138 704, 87 – (500 000. 0, 12) = 78 704, 87 DH
Et donc: 78 704,87 81 898,74 DH