La Laïcité Falsifiée (Jean Baubérot
La Laïcité Falsifiée (Jean Baubérot
La Laïcité Falsifiée (Jean Baubérot
La laïcité falsifiée
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DU MÊME AUTEUR
Autres ouvrages sur la laïcité
Jean Baubérot
La laïcité falsifiée
Cet ouvrage a été précédemment publié en 2012 aux Éditions La Découverte dans
la collection « Cahiers libres ».
ISBN 978-2-7071-8217-3
a Les notes de références ont été renvoyées en fin d’ouvrage, page 193.
Quand la « laïcité » se trouve lepénisée 15
a Admirez le « aussi » !
16 La laïcité falsifiée
les rues, avait déjà été abordée, avant Marine Le Pen, par des
élus concernés, comme l’ancien ministre PS de l’Intérieur
Daniel Vaillant à Paris, que les musulmans qui s’y adon-
nent dans la froideur de l’hiver préféreraient avoir des lieux
de culte en nombre suffisant, que des solutions allaient pro-
gressivement être trouvées, notamment grâce à la construc-
tion de deux mosquées dans l’arrondissement de Vaillant,
mais que cela prendrait un certain temps… Mais une telle
phrase était manifestement déjà beaucoup trop longue pour
la majorité de mes interlocuteurs a !
Et pourtant, j’en suis persuadé, ces journalistes sont per-
sonnellement hostiles au discours de Marine Le Pen. La
xénophobie, le racisme leur font horreur. Je suis aussi per-
suadé, par ailleurs, que le droit à l’information fait partie de
la démocratie et pense que la loi sur la liberté de la presse
de 1881 est une des lois fondamentales de la République.
Mais, et nous en reparlerons, il existe une forte ambiva-
lence du système de communication de masse dont il n’est
pas facile de rendre compte.
D’ailleurs, même quand mes propos sont repris, ou que
l’on me donne directement la parole, mes mots ne sont
apparemment jamais assez tranchants pour impressionner
celui que j’appelle le « médiaspectateur moyen ». Pourtant,
de nombreux journalistes ont enquêté avec sérieux sur la
question, et produit des articles de qualité. Libération, par
exemple, a consacré le 22 décembre 2010 sa une et trois
a Et d’ailleurs, qu’importe, car, contrairement aux prières dans les rues qui peu-
vent être gênantes pour les musulmans eux-mêmes et pour les voisins, les
minarets ne dérangent que les islamophobes. Dans les années 1920 la grande
mosquée de Paris a été construite avec un minaret et en bénéficiant de fonds
publics (voir p. 165 sq.).
b Quatre-vingt-dix mosquées et 1 962 salles de prière, soit un total de
2 052 lieux de culte en métropole (2 368 si on inclut l’Outre-mer). à titre de
comparaison, il existe en France environ 45 000 églises catholiques et
3 000 lieux de culte protestants (dont environ 1 800 salles de prière).
Quand la « laïcité » se trouve lepénisée 23
Un « débat-débâcle »
a Cet ouvrage est fondé sur une communication traitant des différences entre
laïcité historique et « nouvelle laïcité », donnée à un colloque organisé par la
Princeton University et le Collège de France. Le contenu a été développé, vul-
garisé et le style sensiblement adapté.
Au cœur du politique, laïcité et démocratie 47
La laïcité historique :
l’État laïque permet la liberté
du citoyen
a La tendance qui visait (comme elle l’indiquait elle-même) une « laïcité inté-
grale » a toujours plus ou moins existé dans ce que j’appelle la laïcité histo-
rique, mais, en général, elle ne l’a pas emporté sauf après l’affaire Dreyfus,
entre 1901 et 1904. La loi de 1905 et ses suites a induit une jurisprudence
qui va dans un tout autre sens (voir mes ouvrages Laïcité 1905-2005 et,
avec M. Milot, Laïcités sans frontières, op. cit.). Or certains, même à gauche,
se situent en fait de façon dominante dans la filiation de la laïcité intégrale
et font dire à la loi de Séparation le contraire de ce qu’elle énonce
(voir p. 183 sq.).
Au cœur du politique, laïcité et démocratie 51
a Ainsi, pour être reçues, transmises aux fidèles et exécutées en France, les déci-
sions des papes et des conciles devaient être enregistrées par le Parlement. Ce
ne fut pas le cas de beaucoup d’encycliques et de certains décrets du concile
de Trente.
b Gallicanisme et laïcité divergent donc totalement, malgré ce que veut nous
faire croire le Haut conseil à l’intégration (voir p. 68 sq.). L’annexe 3 donne
une vue plus complète de la rupture d’avec le gallicanisme opérée par la loi de
1905.
54 La laïcité falsifiée
La laïcité UMPénisée :
bloquée pour l’État,
restrictive pour le citoyen
a Même sur ce sujet, où la laïcité historique n’a pas rompu avec la politique
menée depuis la Révolution, gardons-nous de trop généraliser : certaines
langues régionales ont été traitées avec une relative tolérance (l’occitan, par
exemple), d’autres beaucoup plus durement (le breton, le basque), comme le
montre Jean-François Chanet dans L’École républicaine et les petites patries
(Aubier, 1996).
Au cœur du politique, laïcité et démocratie 59
a Voir p. 39.
b Circulaire du 21 avril 2011(disponible sur <http://circulaires.gouv.fr>). Ce
dispositif commence à être mis en place à l’automne 2011.
62 La laïcité falsifiée
a Voir p. 179.
b Dans cette optique, le gallicanisme permet la « réunion des chrétiens »
puisqu’il affranchit le catholicisme de l’influence du pape au profit d’un
catholicisme francisé (donc forcément éclairé !), auquel les protestants
(croit-on) n’auraient pas de difficulté à se rallier.
70 La laïcité falsifiée
a Les enfants de ceux qui n’étaient pas mariés à l’église étaient considérés
comme bâtards et ne pouvaient hériter. Il s’agit donc avant tout d’une
mesure d’ordre et d’une concession à la bourgeoisie protestante.
b Dès les années 1630, les droits des prétendus réformés sont rognés de façon
discrète et des tentatives d’intimidation se développent. Mais Richelieu a
besoin des princes protestants d’Allemagne et de la protestante Suède pour sa
politique étrangère, ce qui limite les atteintes portées à l’Édit de Nantes et
empêche que l’on envisage de le supprimer.
74 La laïcité falsifiée
Face à l’immigration,
des préjugés récurrents
dain de rupture du consensus social » (Élisabeth LABROUSSE, « Une foi, une loi,
un roi ? » La Révocation de l’Édit de Nantes, op. cit., p. 36).
5
Les deux laïcités
et l’égalité des sexes
Universalisme abstrait,
code civil et sexisme ordinaire
a Ce terme est aussi qualitatif : dans la mesure où elles sont dominées, les
femmes constituent une « minorité » car elles sont minorées.
b Notons l’ironie du terme !
88 La laïcité falsifiée
Le stéréotype anticlérical
de la « femme soumise »
Un antisexisme alibi
a Un peu d’humour : toutes mes amies vous le diront, je suis, là, un laïque irré-
prochable !
b C’est ce qu’a affirmé Lionel Lucas dans une interview accordée à M6 (vidéo
consultable sur <http://tetu.com>).
94 La laïcité falsifiée
a Tendanciellement, les femmes sont soit trop vêtues, soit pas assez vêtues ;
c’est sans doute cela ce que l’on appelle le combat pour la liberté de la
femme !
Les deux laïcités et l’égalité des sexes 95
a Cela peut prendre dix ou vingt ans, en France cela a pris les quatre cin-
quièmes du XIXe siècle !
Les deux laïcités et l’égalité des sexes 97
a Fun : on aura reconnu le terme anglais que l’on peut ici définir comme la
conjonction d’amusant et de superficiel. Ce n’est pas le fun en lui-même qui
est critiquable, c’est sa suprématie. Raffaele Simone la définit dans Le Monstre
doux (Gallimard, 2010) comme une spirale où se retrouvent assimilés diffé-
rents facteurs « qui affectent plusieurs dimensions de la vie individuelle et
collective : la publicité, le produit, le marketing, le crédit facile pour la petite
consommation, […] une aspiration vague à une vie abondante et désinvolte,
un saupoudrage de spiritualité religieuse et de pathos ». Les citoyens sont
alors transformés en clients fidélisés, « rendus captifs de la volonté du ven-
deur » (p. 81 sq.).
La laïcité, du politique au médiatique : le « monstre doux » 105
La première affaire :
l’affaire Dreyfus
Le monstre doux
ou la douceur totalitaire
La réalité-fiction
de la laïcité télévisuelle
a Dans les trois départements de l’Est, les musulmans n’ont, eux, pas de cours
de religion à l’école publique et ils se rattachent à un culte séparé de l’État.
b Patrick Lelay, l’ancien président de TF1, avait affirmé en 2004 : « Ce que nous
vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau disponible. »
112 La laïcité falsifiée
Première condition :
articuler le combat et le débat
chies constitutionnelles sont aussi des démocraties, parfois plus avancées que
la France en matière de laïcité des mœurs. Idéalement, l’expression de « Front
démocratique » serait plus adéquate.
124 La laïcité falsifiée
a La querelle dite de la « laïcité sans adjectif » est selon moi l’exemple type
d’une fausse querelle : prétendre, comme Henri Peña-Ruiz dans Libération
(23-24 avril 2011), que qualifier la laïcité par un adjectif serait « une insulte à
la laïcité » témoigne d’une orthodoxie laïque qui veut interdire toute autre
conception de la laïcité que la sienne. La Constitution attribue quatre
adjectifs à la République (« démocratique », « laïque », « indivisible » et
« sociale ») sans l’insulter pour autant. Néanmoins, pour chaque adjectif uti-
lisé, il faut examiner quelle orientation il donne à la laïcité et évaluer sa per-
tinence.
Un programme républicain pour refonder la laïcité 125
Deuxième condition :
démasquer prioritairement
des dominations puissantes
et permanentes
a Utilisons ce terme avec prudence, car son emploi, comme celui d’autres mots
valises, crée souvent un effet de connivence qui permet d’éviter analyse et
clarification. J’ai tenté dans L’Intégrisme républicain contre la laïcité (L’Aube,
2006, p. 23) de formaliser ce mot en donnant un idéal-type de l’intégrisme :
128 La laïcité falsifiée
Troisième condition :
ne pas confondre laïcité
et sécularisation
a Je n’ignore pas que les différents partis de gauche ont fait, ces dernières
années, des propositions en matière de laïcité (parfois même des propositions
de loi). Certaines peuvent en partie recouper celles qui sont présentées dans
ce chapitre, et qui sont une contribution au débat. On les trouvera commodé-
ment sur le site de la Ligue de l’enseignement : <www.laicite-laligue.org.>
134 La laïcité falsifiée
a Voir annexe 3.
138 La laïcité falsifiée
La « laïcité intérieure »
a Le mouvement des Indignés, entre autres, montre qu’il est possible de mani-
fester d’autres formes d’indignations, individuelles ou collectives.
152 La laïcité falsifiée
a C’est ainsi qu’on ancre solidement dans les esprits un savoir sélectif et
déformé, et que certains ne prennent même plus la peine de vérifier leurs
sources, d’opérer les vérifications minimales relatives aux informations qu’ils
véhiculent. Comment expliquer autrement l’historique spécieux du HCI ?
Ni pute ni soumise. La laïcité intérieure 155
Ni pute ni soumis,
soyez hérétique et résistant
C
her Nicolas, Mon cher compatriote a,
Tu as écrit une tribune dans Le Monde (9 décembre) qui a
retenu toute mon attention. En effet, tu t’adresses à tes « compa-
triotes musulmans », et c’est mon cas, moi, Mouloud Baubérot,
frère siamois de celui qui tient ce blog.
Comme une lettre ne doit pas rester sans réponse, alors j’ai
décidé, à mon tour de t’écrire. Après tout, toi aussi tu es mon
« compatriote ». Et puis, comme je suis professeur d’histoire en ter-
minale, j’ai l’habitude de corriger des copies.
Nous allons le voir, il y a plein de belles idées dans ta lettre, et
je vais pouvoir te citer souvent.
Mais tu as commis une légère erreur de perspective, qui gâche
un peu ton propos. Et comme cela vous concerne en particulier,
ton frère siamois et toi, permets-moi de la rectifier.
Est-ce à dire, pour autant qu’il n’y ait aucune exigence de laï-
cité dans cet espace public de la société civile, et dans la sphère
privée ? Je ne le pense pas. Le Préambule de la Constitution donne
les principes qui forment l’idéal de notre République, parmi les-
quels l’égalité des sexes.
Chacun sait bien qu’il y a une distance entre réalité idéale et
réalité empirique. L’objectif consiste à agir sans cesse pour réduire
cette distance. Comment le faire ? Il est nécessaire d’opérer une dis-
tinction entre l’irréversible et le réversible.
L’irréversible atteint l’individu dans sa chair, dans son être
même. Il induit une sorte de destin. La puissance publique doit
empêcher, autant que faire se peut, l’irréversible de se produire
pour que les individus qui le subiraient ne se trouvent pas marqués
à vie, pour qu’ils puissent avoir librement des choix personnels.
L’excision constitue un exemple type d’irréversible. La loi peut
contraindre et réprimer.
Pour le réversible, le respect de la liberté individuelle est une
priorité, priorité limitée seulement par un trouble manifeste à
l’ordre public démocratique ou par une atteinte fondamentale aux
droits d’autrui.
Le réversible concerne l’extérieur de la personne : ainsi,
quelque couverte ou découverte qu’elle soit, il s’agit non pas d’elle-
même mais d’une image qu’elle donne à voir à un moment précis.
Les vêtements, on les met et on les ôte, ils ne vous collent pas à la
peau. On peut changer d’avis et décider de se vêtir autrement si
l’on est convaincu que ce changement est souhaitable.
Il faut aussi noter que le terme « Églises » est pris dans un sens
générique d’organisation religieuse, puisque la loi sépare le culte
israélite de l’État, tout comme les cultes protestants luthérien et
réformé et le culte catholique. Il aurait été plus juste de parler de
la séparation des « cultes » et de l’État. Dans la loi elle-même, il est
question des « cultes », et non des « Églises ». Depuis la Révolu-
tion française, le terme de « cultes » est utilisé pour désigner les
« religions » (au pluriel). En effet, sous l’Ancien Régime, « religion »
renvoyait exclusivement au catholicisme (même pendant l’Édit de
Nantes, on parlait de « la RPR », la religion prétendue réformée).
Ce qui importe le plus, c’est la philosophie politique de la loi,
et notamment la manière dont elle rompt avec le gallicanisme, sys-
tème politico-religieux progressivement mis en place par la
royauté française et, d’une certaine manière, pérennisé, avec des
inflexions nouvelles, par la Révolution et par Napoléon Bonaparte.
a Voir p. 53.
180 La laïcité falsifiée
a Voir p. 51 sq.
Sur la loi de 1905 183
a Voir p. 35 sq.
Sur la loi de 1905 189
prévues, par l’article 31, pour « ceux qui, soit par voies de fait, vio-
lences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre
de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa
famille, ou sa fortune, l’auront déterminé à exercer ou à s’abstenir
d’exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d’une
association cultuelle, à contribuer ou à s’abstenir de contribuer aux
frais d’un culte ». Et l’article 32 ajoute : « Seront punis des mêmes
peines ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exer-
cices d’un culte par des troubles ou désordres causés dans le local
servant à ces exercices. » Ce genre de délits et de troubles exis-
taient alors, et il faut sans doute voir dans leur disparition ulté-
rieure une des plus grandes victoires de la laïcité : après 1905, ce
type de comportement est devenu tellement incongru que
l’article 32 n’a pratiquement jamais eu à s’appliquer.
Sur le plan de la laïcité scolaire, la loi de 1905 se borne,
semble-t-il, à rappeler les lois existantes. Mais ce « non-événe-
ment » rappelle l’importance qu’accorde Sherlock Holmes, dans
une de ses enquêtes, au « chien qui n’a pas aboyé pendant la
nuit » a. En effet, l’article 2 de la loi maintient la possibilité d’aumô-
neries dans les établissements scolaires rétribuées sur fonds publics
en situation de séparation. Les débats concernant l’article 30
voient s’affronter deux conceptions de la loi Ferry de 1882 : l’une
affirme que l’« instruction religieuse » ne peut être donnée « qu’en
dehors des jours de classe » et l’autre qu’elle ne peut être donnée,
« qu’en dehors des heures de classe ». Interprétation à la rigueur et
interprétation à la douceur : ce fut la seconde qui l’emporte.
L’article 38, enfin, rappelle la loi du 7 juillet 1904 (votée par la
a S’attacher, comme le fait Holmes, au « chien qui n’a pas aboyé pendant la
nuit » peut être une saine philosophie de vie. Holmes sait fort bien décrypter
la réalité derrière les apparences ; il est en ce sens un exemple pour la pratique
de la laïcité intérieure. Il porte par ailleurs une estime particulière au docteur
Watson, qui lui, tout savant qu’il est, se laisse duper par les apparences et les
lieux communs. Loin de dédaigner le conformisme de son ami, Holmes s’en
sert comme d’un levier pour comprendre ce qui est faux-semblant et débus-
quer les pièges. Sans Watson, Holmes serait moins intelligent.
190 La laïcité falsifiée
a Voir p. 76 sq.
Sur la loi de 1905 191
Notes du chapitre 6
Notes du chapitre 5
1 R. SIMONE, Le Monstre doux. L’Occi-
1 F. ROCHEFORT, « Laïcité et droits des dent vire-t-il à droite ?, Gallimard,
femmes. Quelques jalons pour une Paris, 2010.
Notes 197
a Il s’agit des études citées, non des études consultées. Dans mes précédents
ouvrages, auxquels je me réfère pour éviter des redites, on trouvera les
compléments bibliographiques nécessaires.
202 La laïcité falsifiée
a Ce que Mme Le Pen vise, plutôt, ce sont les « menus alternatifs » proposés
aux élèves, menus comportant d’autres viandes que le porc ou les menus
végétariens. Je rappelle que sous la présidence du Conseil d’Émile Combes
(mai 1902-janvier 1905), c’est-à-dire à l’époque où la laïcité française a été la
plus dure, les cantines de l’école publique donnaient du poisson aux élèves le
vendredi, en rapport avec l’interdiction catholique de manger de la viande ce
jour-là.
b Jean JAURÈS, La Dépêche du Midi, 15 août 1904.
Postface à l’édition de 2014 223
Introduction 7
Universalisme abstrait,
code civil et sexisme ordinaire 86
Le stéréotype anticlérical de la « femme soumise » 88
Un antisexisme alibi 91
Pour une nouvelle Journée de la jupe 94
Des musulmans, du sexisme et du féminisme 97
Annexes
Notes 193