Rapport Sip
Rapport Sip
Rapport Sip
Remerciement
SOMAIRE
Introduction
1. Population
2. Présentation générale de la STEP-TAMESNA
3. Ouvrages de traitement de l’eau
1. Lits bactériens
2. Lagunage aéré
3. Volet qualité
Conclusion
INTRODUCTION
Dans le cadre du cursus académique à l’école Hassania des travaux publics, les élèves
ingénieurs sont amenés à effectuer un stage d’été en 1ére et 2ème année du cycle dans l’une
des entreprises ou organismes de leur domaine de spécialité.
C’est une excellente motivation qui m’a donné l’opportunité à avoir un premier contact
direct avec le monde professionnel et acquérir un tas de connaissances dans le volet
technique, manageriel et relationnel bien évidement.
Mon stage a été réalisé à l’office national d’électricité et d’eau potable-Branche eau, au sein
d’une station d’épuration des eaux usées qui se trouve dans la ville de Tamesna.
Où j’ai été focalisé essentiellement sur son procédé de fonctionnement qui comporte de
filières d’épurations, et sans oublier le rôle environnemental que joue la station dans la
région et sa contribution au développent durable du Maroc.
I. Organisme d’accueil
1. L’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE)
L’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) est un acteur de référence pour
le développement durable au Maroc. Il est le pilier de la stratégie énergétique et constitue le
bras armé de l’Etat dans le secteur de l’eau et de l’assainissement dans le Royaume. Depuis
le milieu des années 1990, l’Office est sur tous les fronts : généralisation de l’accès à
l’électricité et à l’eau potable, épuration des eaux usées et développement du service de
l’assainissement liquide, modernisation et élargissement des réseaux de production, de
commercialisation et de distribution des ressources électriques et hydrauliques, lutte contre
le gaspillage et l’implémentation de nouveaux instruments et techniques d’économies de
l’eau et d’électricité…
L’ONEE, né du regroupement en 2012 de l’Office National de l’Électricité (ONE) crée en 1963
et l’Office National de l’Eau Potable (ONEP) crée en 1972, s’investit pleinement dans de
grands projets structurants pour le Maroc, le dotant d’infrastructures de production,
transport et de distribution d’électricité et d’eau ainsi que d’épuration des eaux usées
indispensables au développement durable du pays.
ONEE-Branche eau est chargé de la planification de l'approvisionnement en eau potable à
l’échelle nationale et de sa production (traitement et grandes adductions).
En 2008 il assurait également la distribution de l'eau potable dans 532 petits et moyens
centres, ainsi que l’assainissement dans 65 centres, toujours pour le compte des collectivités
locales. Ce dernier chiffre devrait monter à 191 centres en 2017.
L'ONEE-Branche eau produit environ 80 % de l’eau potable du Maroc. Elle la vend
aux régies et aux concessionnaires pour un prix fixé par l'État, ou bien la vend directement
aux usagers dans les centres où il assure la distribution de l’eau (la ville de Ain Aouda
Tamesna et Sidi Yahia en est un exemple).
L'ONEE-Branche eau fournit aussi de l'eau potable à un tiers de la population rurale qui a
accès à une source améliorée d’eau. Les systèmes ruraux gérés par l'ONEE-Branche eau sont
des systèmes situés en proximité ses lignes d'adduction d'eau potable et qui sont alimentés
par piquage sur ces derniers.
Ses Missions :
Les missions de l'Office dans le domaine de l'eau potable et l'assainissement consistent en :
PLANIFICATION :
- De l’approvisionnement en eau potable du Royaume
- Programmation des investissements en eau potable et assainissement liquide
ETUDE ET ÉQUIPEMENT :
- Des projets d’eau potable et d’assainissement liquide
- Passation des marchés et suivi de la réalisation des projets
- Gestion pour le compte des communes
- Du service de distribution d’eau potable dans les villes où il assure sa distribution
- Du service d’assainissement liquide
CONTRÔLE DE LA QUALITÉ :
Ses approches :
- Assurer une veille technologique
- Intégrer la composante environnement
- Impliquer le citoyen dans l’économie et la protection des ressources en eau
Ses atouts :
L’importance grandissante des couts d'amener l'eau pour l'alimentation des villes pour les
différents consommateurs, jointe à celle de leur évacuation qui va de pair avec la raréfaction
des ressources en eau, conduit, un peu partout dans le monde, et pas seulement dans les
zones arides et semi-arides, à se poser la question de possibilité de réutilisation des eaux
usées épurées. Cette ressource de seconde main, qui s'accroit avec l’utilisation plus
intensive des ressources naturelles, constituera demain une richesse réelle si on apprend à
l’utiliser et à mettre en œuvre à temps les mesures de sauvegarde qui s’imposent.
L’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO, 2010) rapporte
qu’actuellement il existe 3300 usines de récupération des eaux dans le monde présentant
des degrés variables de traitement pour des applications diverses. La plupart de ces usines
se trouvent au Japon (plus de 1800) et aux Etats-Unis (plus de 800), mais l’Australie et
l’Union Européenne comptent, respectivement, 450 et 230 projets. La région
méditerranéenne et du Moyen-Orient comptent environ 100 sites, l’Amérique latine 50 et
l’Afrique Sub-Saharienne 20 (FAO, 2010).
La réutilisation des eaux usées épurées « REUE » est une action volontaire et planifiée qui
vise la production des quantités complémentaires en eau pour différents usages.
des aquifères côtiers et la salinisation des sols. La REUT, lorsqu’elle est correctement
utilisée, peut permettre une utilisation plus efficace de l’eau dans le domaine de l’agriculture
en vue d’une gestion durable de l’eau. Les principaux bénéfices de la REUT pour l’agriculture
sont :
Une conservation des ressources en eau douce et leur allocation plus rationnelle, en
particulier dans les pays en pénurie d’eau.
Un moyen d'éviter la pollution des eaux de surface en évitant le déversement d’eaux
usées dans les plans d’eau.
Un apport naturel en nutriments (notamment azote, phosphore et potassium), donc
des besoins en engrais artificiels réduits.
Amélioration des caractéristiques physiques des sols grâce à l’apport de matières
organiques : prévention de l’érosion
La REUE industrielle peut être intéressante dans le secteur de l’énergie, dans les circuits de
refroidissement fermés ou ouverts. Les autres applications possibles concernent les laveries
industrielles, les stations de lavage de voiture, l’industrie du papier, la production d’acier, de
textiles, les industries d’électroniques et de semi-conducteurs, etc.
La qualité requise est spécifique à chaque industrie parce que sa composition Chimique peut
avoir des répercussions sur les processus industriels. Les préoccupations concernent
principalement les phénomènes d’entartrage, de corrosion, de développement de bactéries
d’encrassement, de formation de mousse, et d’inhalation d’aérosols par les travailleurs. Il
n’y a pas de problème sanitaire spécifique à l’industrie et on retrouve les mêmes
contaminants que pour les autres usages.
Les utilisations possibles d’eaux épurées en zone urbaine sont extrêmement nombreuses,
et il en existe de multiples exemples à travers le monde. Ces projets concernent :
La REUE en zone urbaine nécessite un réseau double qui permet de distribuer séparément
les eaux épurées et l’eau potable. Il peut y avoir un réseau double à l’échelle de la ville
entière ou à l’échelle de l’habitation.
La réutilisation est directe quand l’eau ne revient jamais dans le milieu naturel, Les eaux
épurées sont directement acheminées de la station d’épuration à l’usine de traitement pour
l’eau potable. L’unique exemple dans le monde de réutilisation directe se trouve en Afrique,
à Windhoek, capitale de la Namibie. Cependant, ce mode de REUE sans passer par le
traitement supplémentaire offert par le milieu naturel est déconseillé, il doit être mis en
œuvre uniquement quand aucune autre solution n’est possible. La réutilisation est indirecte
et non planifiée quand les eaux épurées sont rejetées dans un cours d’eau ou une réserve
souterraine qui sert à l’alimentation d’une usine de traitement, sans que ce lien soit
volontaire. Cette notion est à la limite de la définition d’une REUE. La réutilisation est
indirecte et planifiée quand elle consiste à rejeter des effluents de station volontairement en
amont d’une usine de traitement, au niveau du plan d’eau ou de la nappe qui sert d’ultime
réservoir naturel avant le pompage et le traitement.
La production d’eau potable est l’aboutissement le plus extrême de la réutilisation des eaux
usées épurées. Elle a lieu essentiellement dans les zones arides ou semi-arides.
La recharge de nappe
Par percolation : Le principal problème rencontré est celui des algues, qui pullulent
dans les bassins. Les solutions préconisées sont variées : introduction de poissons,
d’algicides, teindre l’eau pour empêcher la photosynthèse, faire circuler l’eau pour
empêcher la stagnation, éviter le stockage dans des lacs peu profonds, éviter de
laisser l’eau stagner trop longtemps et couvrir les réservoirs. Un autre problème est
la formation d’un microfilm de vase, d’argile et de micro-organismes au fond du
bassin ;
Par recharge directe : L’eau est injectée dans la nappe par plusieurs puits.
Les eaux usées sont collectées des habitas et usines…à travers un réseau d’assainissement
afin d’être transportées vers les stations d’épuration ou elles subissent un ensemble de
traitements.
Une station des eaux usées ou bien STEP, est un centre de traitement de l’eau. Ce centre de
traitement a deux missions bien distinctes. La première, recycler l’eau en éliminant les
polluants avant leur rejet dans le milieu naturel. La deuxième, rendre les eaux usées propres
et sans danger pour l’utilisation humaine.
Une station d’épuration élimine les polluants de l’eau à diverses méthodes dont :
Traitement mécanique qui élimine les déchets solides par tamisage ou décantation.
Traitement biologique qui élimine les matières organiques et minérales par culture
microbienne.
Traitement chimique qui élimine les substances dangereuses par l’ajout de produits
chimiques.
Désinfection par UV, ozonisation ou par le chlore qui tue les germes pathogènes.
Après l’utilisation de l’eau par les ménages, l’agriculture et l’industrie, elle charrie des
saletés qui peuvent être visible à l’œil nue ou pas. Ces saletés rendent l’eau nocive pour
l’environnement et impropre à sa réutilisation d’où la nécessité de développer l’ingénierie
du traitement des eaux et de boues aussi !
5. Techniques d’épuration
Techniques extensives d’épuration des eaux usées
Les techniques extensives :
- Prennent de la place et du temps,
- Correspondent à des procédés d’épuration dans lesquels la concentration en organismes
épurateurs est faible,
- Ne comportent normalement pas de recyclage de liqueur bactérienne,
- Mettent en jeu des phénomènes d’autoépuration naturelle complexe dépendants des
conditions climatiques.
- Elles nécessitent en général peu d’équipements électromécaniques et sont connues pour
leur rusticité et capacité d’adaptation aux variations de charges organiques et hydrauliques.
Toutefois, les moyens d’intervention sur le process restent limités.
- Ces solutions extensives requièrent des surfaces d’emprise importantes.
Et on peut distinguer :
- Les techniques à cultures libres : Lagunage naturel
- Les techniques à cultures fixées (épuration par le sol) : Infiltration-percolation
Lagunage naturel :
C’est un système extensif dans lequel l’eau usée circule à travers un ou plusieurs
bassins peu profonds,
Infiltration percolation :
L'infiltration-percolation est une technique d'épuration des eaux usées qui consiste à
faire passer l'effluent à traiter à travers un sol hautement perméable (10 à 30
cm/jour).
Elle est réalisée au moyen de bassins d'infiltration remplis de sable, Après sa
percolation à travers quelques mètres de sol dans lesquelles s'opère le traitement,
l'eau épurée peut être récupéré.
Le lit bactérien :
L’eau usée s’écoule en gravitaire sur un réacteur à garnissage sur lequel se développe la biomasse.
Les substances contenues dans l’eau usée qui ruisselle sur le garnissage sont piégées par le biofilm
puis dégradées par la biomasse fixée. Et l’oxygénation de la biomasse se fait par circulation naturelle
de l’air à travers le garnissage et par diffusion de l’oxygène à travers le biofilm.
Un autre procédé d’épuration est aussi fréquemment utilisé au Maroc est intermédiaire entre
l’intensive et l’extensive, c’est le lagunage aéré :
Le lagunage aéré :
C’est une technique d'épuration biologique par culture libre avec un apport artificiel d'oxygène.
L'épuration mécanique des eaux usées se fait dans une ou plusieurs lagunes aérées suivies d'un ou
de deux bassins de finition. Dans l'étage d'aération, les eaux usées sont dégradées par des micro-
organismes qui consomment et assimilent les nutriments. L'oxygénation est assurée par un aérateur
de surface ou une insufflation d'air. Dans l'étage de décantation, assuré principalement par une ou
deux simples lagunes, les matières en suspensions (amas de micro-organismes et de particules
piégées) s'agglomèrent lentement sous forme de boues.
Remarque :
Il n’existe pas de procédé idéal que l’on puisse mettre en œuvre dans tous les cas. Les
caractéristiques de chaque procédé ont été données à priori. Mais un avantage d’un
procédé peut s’avérer être un inconvénient selon le cas considéré. Le choix d’une technique
doit donc se faire en considérant les critères prépondérants de chaque situation. Le premier
critère de choix portera sur les performances d’épuration en fonction de la qualité de
l’effluent à traiter et du rejet recherché. Dans un second temps, la souplesse d’exploitation,
l’intégration dans l’environnement, le personnel disponible, la surface foncière disponible
constitueront des paramètres importants dans la prise de décision.
La station d’épuration des eaux usées de Tamesna est une station qui s’en charge d’épurer
les eaux usées domestiques provenant de la ville de Tamesna et celle de Sidi Yahia Zaer.
La station est située à environ 2Km, au Nord-Ouest de la nouvelle ville de Tamesna et près
d’Oued Ykem. Ce site occupe une superficie totale de 0.1 Km2 (10ha).
La station a été fonctionnelle en lagunage aéré, ce n’est qu’en 2021 que la filière des lits
Bactériens est mise en place.
L’ancienne filière du lagunage aéré a été conçue pour recevoir un débit plafonné en 3150
m3/jour ce qui vaut 23 000 équivalents habitants.
Cette nouvelle filière est dimensionnée pour faire circuler un débit maximal de 6000
m3/jour, ce qui vaut 84 000 équivalents habitants, 2 520 kg/j en charge DBO5, 5 100 Kg/j en
DCO et 1 800 Kg/j en MES.
La station est dotée d’un système unitaire, l’eau de ruissellement et pluviales se rassemble
avec celle ordinaire dans une même conduite, en cas des précipitations, ce qui fait
augmenter le débit entrant dans la STEP en cas de Pluit d’environ 2000 m 3/jour de plus.
L’objectif derrière le projet d’extension et de transformation de la station est principalement
de renforcer la capacité d’épuration des eaux usées de la région et leur réutilisation pour
l’arrosage des espaces verts de la ville de Rabat.
Le groupement électrogène
Le groupement électrogène transformant de l’énergie thermodynamique en énergie
électrique, constitue une alimentation de secours à la STEP en cas de coupures électriques
pour empêcher tout arrêt du fonctionnement de la station.
A l’entré est installé aussi un transformateur de tension, de moyenne tension vers basse
tension, alimenté par REDAL.
La station de relevage et le groupement électrogène sont communs pour les deux filières
d’épuration
2 dégrilleurs
(Photo)
La STEP est équipée de deux dégrilleurs fin (10 mm) automatiques verticaux, leur fonction
est de faire une sorte de tamisage à l’eau brute, ce qui sert à éliminer les différents déchets
solides dans un but de faciliter le traitement par la suite et protéger les postes de pompages
et autres équipements pour ne pas être endommagés.
4 Dessableurs
(Photo)
Les dessableurs comme leurs noms l’indique ont pour tâche l’élimination des particules de
granulométrie assez importante (sables) dans le but aussi de protéger les équipements
contre l’abrasion et facilitera le travail lors du curage du fond des bassins anaérobies où peut
se précipiter ce sable-là.
La station est équipée de 4 dessableurs longitudinaux, non aérés et non racles.
Deux Bassins anaérobies
(Photos)
De profondeurs 3.5 m et de capacité totale de 24 270 m3, dits anaérobies car assez profonds
que l’oxygène n’atteint pas beaucoup (pas de lumière en profondeur donc pas de
photosynthèses), ils jouent le rôle de décantation primaire des eaux usées brutes et la
stabilisation des boues au fonds.
Et ils fournissent une distribution rotative à 4 bras avec un sprinkler assurant une
distribution équitable sur la surface du garnissage.
Deux clarificateurs
(Photos)
Sont des ouvrages ayant pour tâche d’assurer la clarification par une sorte de décantation
secondaire des eaux en éliminant les boues, ils sont de forme cylindrique équipés d’un pont
racleur simple, d’une brosse de nettoyage de goulotte et d’un limiteur de couple.
Ils sont conçus avec un raclage mécanique des boues.
Un local de filtrage sur sable (4 filtres à sable)
Le premier ouvrage du traitement tertiaire (traitement bactériologique), et qui comporte 4
unités de forme en surface rectangulaire de sable (qui atteint 1.2 m de hauteur) ou l’eau est
supposée passer à travers.
Avec des couches de sable d’une porosité de 1.2 mm le sable constitue u excellent filtrant
des parasites, et les diverses matières en suspension
Un local de désinfection par rayons ultra-violet
Avec des lampes de rayonnement ultra-violet au sein des réacteurs UV installés dans ce
local, accomplirent la tâche désinfection des eaux dans la phase du traitement tertiaire.
En aval du traitement tertiaire, il est mis en place un canal venturi pour la comptabilisation
du débit.
Une station d’échantillonnage
Ces deux lagunes anaérobies avec une profondeurs assez importants (3.5 m) et un temps de
séjour relativement faibles, permettent l’épuration primaire par une décantation des
matières en suspension, de la dégradation des matières organiques solides et solubles en
méthane et en gaz carbonique, L’élimination partielle et parfois totale de la charge
parasitaire (œufs d’helminthes…), Digestion des boues.
Mais ils n’ont aucun pouvoir d’éliminer la pollution microbienne ainsi que l’azote et le
phosphore.
La digestion anaérobie (ou fermentation méthanique) est la transformation de la matière
organique en méthane et gaz carbonique par un écosystème microbien en anaérobie
complexe
Les flux "matières" passent par de nombreux intermédiaires et leurs transformations sont
regroupées en trois phases : hydrolyse et acidogénèse, acétogénèse, méthanogénèse.
L’hydrolyse transforme des molécules
organiques de haut poids moléculaire en
molécules plus petites.
1. La transformation de CO2 et H2 en
CH4 (méthanogène,
hydrogènotrophe 25% du méthane
produit
2. La transformation de l’acide acétique en méthane (méthanogénèse 75% du méthane produit)
Dégrillage fin
Bassin
+ Station
EAUX anaérobie N
d’alimentation
USEES Dessablage 1
des lits
BRUTES bactériens
+ Bassin
anaérobie N
Répartiteur
2
Clarifiées
Lit
bactérien
Clarificateur N
N1 1
Traitement tertiaire
Répartiteur
amont Filtrage sur sable
clarificateurs
Lit Désinfection par UV
bactérien Clarificateur N
2
N1 EAUX EPUREES
A l’aval des bassins anaérobies, est installé une station de pompage vers les canalisations du
vers le haut des lits bactériens ou doit se réaliser un traitement biologique des effluents, vu
que la charge hydraulique ne permet pas d’assurer une alimentation gravitaire.
Cette station reçoit aussi des eaux traitées de recyclage provenant de l’étape de traitement
secondaire pour permettre une dilution suffisante des eaux en entrée des lits bactériens.
Le traitement à ce stade est basé sur l’activité d’une culture bactérienne fixée sur un
garnissage en plastique consistant à éliminer les matières organiques dissoutes dont la
décantation état impossible aux stades préalable.
Les bactéries s’agglomèrent pour former un biofilm qui assure son développement à partir
de l’effluent qui ruisselle à sa surface et de l’oxygène contenu dans l’air atmosphérique.
Les matières organiques polluants sont assimilées par les micro-organismes formant le film
biologique.
Les boues excédentaires qui se décrochent naturellement de support sous l’effet de la
charge hydraulique sont séparées par la suite via une décantation secondaire.
Ces deux ouvrages sont arrosés en continu par un distributeur rotatif à quatre bras. Le
sprinkler assure la distribution uniforme des eaux sur le garnissage.
Les lits bactériens sont calés de façon à assurer une alimentation gravitaire des
clarificateurs.
Puis une chambre de répartition est installée et munie de deux seuils déversantes afin de
permettre une équipartition des eaux entre les deux clarificateurs.
Ensuite la clarification est assurée par deux décanteurs secondaire d’une forme cylindrique
conçus pour faire racler toute sorte de boue et de matière flottante.
Les boues raclées sont renvoyées à travers une conduite vers la station d’extraction des
boues secondaires refoulant dans le regard amont des bassins anaérobies pour la
stabilisation.
Ces boues flottantes seront retenues par une cloison plongeante. Elles sont raclées en
surface vers une trémie, à partir de laquelle elles sont déversées dans un regard à flottants
commun. Elles sont par la suite évacuées gravitairement vers le poste d’extraction des boues
pour être réparties sur le fond des bassins anaérobies.
En vue d’assurer un fonctionnement parfait des lits bactériens, une recirculation des eaux
usées épurées aux lits bactériens est nécessaire. Le prélèvement des eaux de recyclage sera
effectué à partir du répartiteur aval lits bactériens.
Les eaux à recycler passent gravitairement vers la station de pompage pour être envoyé vers
la station de pompage amont lits bactériens, recevant aussi les eaux issues de la décantation
primaire.
La phase qui suit concerne le traitement tertiaire consiste en une filtration sur sable suivie
d’une désinfection à l’UV.
La filtration sur sable joue le rôle d’améliorer la qualité de l’eau sortant des clarificateurs en
passant par les pores du sable considéré de taille assez importantes
La désinfection est réalisée dans le but d’éliminer les agents pathogènes afin d’obtenir une
eau conforme pour la réutilisation en arrosage.
Le procédé de ce traitement consiste à l’exposition de l’eau aux rayons ultra-violets, offrant
une protection optimale contre les dangers et risques d’infection
Ce traitement présente plusieurs avantages à savoir :
3. Volet qualité
L’odeur ou l’aspect visuel ne suffit pas pour dire qu’une eau est de bonne qualité ou non, il
existe donc des paramètres de la pollution de l’eau bien précis :
Paramètres physico-chimiques :
Température, pH, conductivité, …
Paramètres globaux de pollution :
DBO5, DCO, MES, MVS
Paramètres spécifiques :
Azote, phosphore,
Autre
Détergent, hydrocarbures, huiles et graisses, métaux, pesticides…
MES ou matières en suspension est défini comme étant la mesure des charges particulaires
dans les eaux usées
Azote ammoniacal ou NH4+ l’azote ammoniacal, toxique pour les poissons à faible dose
seulement (quelque mg/l), entraine s’il est déversé dans la rivière, une consommation
importante de l’oxygène dissout dans l’eau, l’eutrophisation des cours d’eau et la
contamination des eaux souterraines
Et garantit à la sortie une eau épurée dont les caractéristiques de qualité sont à la limite 35
mg/l en DBO5, 150 mg/l en DCO et 50 mg/l en MES, toute mesure faite est à une
température de 16 °C et sur un échantillon moyen journalier.
La pollution des eaux engendre un ensemble d'impacts négatifs sur le milieu récepteur ,
notamment :
Une diminution de la teneur en oxygène dissous :
Les matières organiques, essentielles à la vie aquatique en tant que nourriture, peuvent
devenir un élément perturbateur quand leur quantité est trop importante. Les M.O vont être
dégradées par des bactéries et consommer naturellement de l'oxygène dissous des rivières,
privant ainsi les organismes aquatiques. Cette diminution de l'O₂ dissous peut provoquer dans
certains cas des mortalités importantes de poissons.
Une prolifération d'algues :
Bien que la présence d'algues dans les milieux aquatiques soit bénéfique pour la production
d'oxygène dissous, celles - ci peuvent proliférer de manière importante et devenir
extrêmement gênantes démarrant le d'eutrophisation. en processus Les algues se nourrissent
de matières minérales : phosphore sous forme de phosphate, ainsi qu'azote ( ammonium ,
nitrates et azote gazeux ), carbone ( gaz carbonique ) et d'autres éléments minéraux.
La présence de produits toxiques :
Rejetées sous différentes formes, ces substances provoquent des effets qui peuvent être de
deux formes : Effet immédiat ou à court terme conduisant à un effet toxique brutal et donc à
la mort rapide de différents organismes, Effet différé ou à long terme, par accumulation au
cours du temps, des substances chez certains organismes .
La présence de bactéries ou virus dangereux :
Les foyers domestiques, les hôpitaux, les élevages et certaines industries agro-alimentaires
rejettent des germes susceptibles de présenter un danger pour la santé. L'introduction de rejets
dans le sous - sol provoque une pollution des eaux souterraines qui est caractérisée
Par : une propagation lente et durable (une nappe est contaminée pour plusieurs dizaines
d'années), une grande difficulté de résorption ou de traitement, une contamination biologique
des eaux par des micro - organismes pathogènes, bactéries ou virus, peut causer de graves
maladies.
Une modification physique du milieu récepteur qui peut être perturbé par des apports aux
effets divers : augmentation de la turbidité de l'eau (exemple : Lavage de matériaux de
sablière ou de carrière), modification de la salinité, l'élévation anormale de la température qui
engendre aussi une réduction de la quantité d'oxygène dans le milieu aquatique.
2. Valeur ajoutée :
A la lumière de ce qui précède, les effluent des eaux usées peuvent détruire complètement le
milieu naturel, ce qui met en valeur donc le rôle que joue la station d’épuration dans la
protection de l’environnement en dépolluant.
La STEP-TAMESNA a pour objectif d’épurer
un débit plafonné en 6000 m3/j destiné à
l’arrosage des espaces verts de la ville de
Rabat, et le surplus du débit entrant sera traité
par le procédé du lagunage aéré et il est
destiné au rejet dans oued YKKEM pour ne
pas nuire à cet écosystème-là, grâce la
conformité l’eau usée traitée en lagunage aéré
ou il respecte largement les normes.
La réutilisation touche aussi l’arrosage des
espaces verts au sein même de la station ainsi que le lavage des équipement…
Tout ça entre dans le cadre d’atténuation de pression sur la consommation de l’eau potable vu
la crise mondiale de l’eau, cette ressource vitale qui a besoin d’être préservée à tout prix en
participation de tous les intervenants commençant des individus jusqu’au grands organismes.
Conclusion :
Après avoir suivi, de prés le processus de traitement de nos eaux usées qu’on rejette chaque
jour dans les le réseau d’assainissement sans poser la question de la destinée des ces eaux
polluées, la conscience des gens envers la difficulté de cette tache sur le terrain va absolument
faciliter une grande partie de la tâche.
En effet, il sera mieux d’effectuer une sorte de prétraitement chez nous, et ne pas jeter
n’importe quoi, ni les matières non biodégradables, parce que se sont des facteurs qui
compliquent le traitement dans la station et peuvent endommager dans des cas les
équipements.
En définitive, c’était un stage très constructif et enrichissant, qui m’a fait comprendre
parfaitement et de près le procédé de traitement des eaux usées.