Trigénération À L'Hôpital de L'Enfant-Jésus Étude de Faisabilité
Trigénération À L'Hôpital de L'Enfant-Jésus Étude de Faisabilité
Trigénération À L'Hôpital de L'Enfant-Jésus Étude de Faisabilité
Étude de faisabilité
Rapport final
2018-05-25
Projet : 6017-010
HÔPITAL DE L’ENFANT-JÉSUS
QUÉBEC (QUÉBEC)
G1J 1Z4
Approuvé par : Eddy Cloutier, ing. Directeur Développement durable et efficacité énergétique
(Membre OIQ : 133030)
L’incinérateur de la Ville de Québec produit de la vapeur dont une part importante est actuellement rejetée
dans l’atmosphère. Cette énergie de grande qualité est donc gaspillée alors qu’elle pourrait être valorisée.
Dans ce contexte, le CHU de Québec-Université Laval a mandaté la firme Bouthillette Parizeau afin d’étudier
le potentiel et la faisabilité d’une centrale de trigénération. Une telle centrale aurait pour but d’alimenter en
énergie le Nouveau Complexe Hospitalier (NCH) tout en réduisant drastiquement ses émissions de gaz à
effet de serre. Plusieurs scénarios de production et de configuration ont été étudiés dans le cadre de l’étude.
Selon le concept retenu, le système de trigénération utiliserait la vapeur actuellement rejetée par
l’incinérateur pour produire de l’électricité avec une turbine à vapeur, de la vapeur de procédés par injection
directe, de l’eau de chauffage avec des échangeurs et de l’eau refroidie avec des refroidisseurs à absorption.
En optant pour le scénario final, dérivé du scénario 3C, cette centrale comblerait 100% des besoins en
vapeur de procédés, 94% du chauffage et 92% de la climatisation. La consommation totale d’électricité du
NCH serait réduite de 18%. Globalement, le projet engendrerait des économies annuelles de plus de 2 M$.
Ces économies seraient donc distribuées entre le CHU et la Ville de Québec selon un modèle d’affaires à
établir entre les parties. La centrale de trigénération serait construite à côté de la future centrale thermique du
NCH et nécessiterait un investissement de 19,9 M$. La vapeur de l’incinérateur serait acheminée jusqu’au
NCH par une conduite qui serait construite au coût de 20,6 M$. Le projet global, estimé à 40 M$, réduirait les
émissions de gaz à effet de serre du NCH de 10 000 tonnes de CO2 par année, une réduction de 95%.
Cette étude présente le contexte énergétique du NCH et de l’incinérateur, les technologies à utiliser, divers
scénarios, les aides financières potentielles et les enjeux par rapport à l’implantation et au raccordement. De
plus, ce rapport présente diverses analyses économiques basées sur plusieurs paramètres financiers
pouvant être modifiés au besoin (PRI, VAN, TRI). Si le projet est accepté, la prochaine étape sera d’abord
d’établir un modèle d’affaire qui satisfait la Ville de Québec et le CHU. Par la suite, la conception finale du
projet pourra débuter. Un échéancier préliminaire estime que la centrale de trigénération pourrait être mise en
fonction à partir de décembre 2021.
Du point de vue de la Ville de Québec, le NCH est un consommateur d’énergie stable qui sera en place à
long terme. Cela participerait à justifier la pertinence de l’incinérateur. Ce dernier obtiendrait du coup un client
institutionnel fiable à qui fournir de la vapeur. Le projet permettrait également d’économiser 60 000 m3 d’eau
potable par année tout en réduisant les émissions polluantes de la Ville. Globalement, le projet nous semble
une amélioration environnementale majeure à de nombreux points de vue.
1. MANDAT
6. ÉCONOMIQUE DE LA TRIGÉNÉRATION
Figure 1-1 : Hôpital de l'Enfant-Jésus (haut) et incinérateur de la Ville de Québec (bas) ................................. 6
Figure 3-1 : Schéma du site prévu à la fin des travaux d’agrandissement/rénovation...................................... 9
Figure 3-2 : Ailes de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus actuel.................................................................................. 11
Figure 3-3 : Répartition des besoins énergétiques mensuels du NCH .......................................................... 14
Figure 3-4: Charges lors d'une journée type d'hiver...................................................................................... 15
Figure 3-5 : Charges lors d'une journée type de mai (mi-saison) .................................................................. 15
Figure 3-6 : Charges lors d'une journée type d'été ....................................................................................... 16
Figure 4-1 : Positions relatives de l'incinérateur, de la future centrale thermique du NCH et du dépôt à neige
Henri-Bourassa ........................................................................................................................................... 17
Figure 4-2 : Principe de fonctionnement de l'incinérateur de Québec ........................................................... 18
Figure 5-1 : Concept de trigénération proposé (Source : BPA) ..................................................................... 25
Figure 5-2 : Schéma de fonctionnement d'une turbine à contre-pression ...................................................... 26
Figure 5-3 : Exemple d’une turbine à contre-pression pouvant être utilisée .................................................. 27
Figure 5-4 : Composantes typiques d'une turbine ORC ................................................................................ 30
Figure 5-5 : Schéma d'un générateur de vapeur........................................................................................... 33
Figure 5-6 : Schéma du fonctionnement d'un refroidisseur à effet simple ..................................................... 35
Figure 9-1 : Estimation des charges de refroidissement et de la manière dont elles seraient comblées
(Scénario 3A) .............................................................................................................................................. 68
Figure 9-2 : Projection de la vapeur qui serait achetée avec le scénario 3A.................................................. 69
Figure 9-3 : Estimation des charges de refroidissement et de la manière dont elles seraient comblées
(Scénario 3B) .............................................................................................................................................. 71
Figure 9-4 : Projection de la vapeur qui serait achetée avec le scénario 3B.................................................. 73
Figure 9-5 : Estimation des charges de refroidissement et de la manière dont elles seraient comblées
(Scénario 3C) .............................................................................................................................................. 75
Figure 9-6 : Projection de la vapeur qui serait achetée avec le scénario 3C ................................................. 78
Figure 10-1 : Utilisation de la vapeur de l'incinérateur (Scénario 3B) ............................................................ 91
Figure 10-2 : Énergie fournie par la centrale de trigénération (Scénario 3B) ................................................. 92
Figure 11-1 : Utilisation de la vapeur de l'incinérateur (Scénario 3C) .......................................................... 102
Figure 12-1 : Projection de la vapeur qui serait achetée avec le scénario 3C.............................................. 107
Figure 12-1 : Utilisation de la vapeur de l'incinérateur (Scénario 3B) .......................................................... 111
Figure 17-1 : Emplacement potentiel de la centrale de trigénération et des tuyaux ..................................... 135
Figure 21-1 : Utilisation de la vapeur de l'incinérateur (Scénario 3A) .......................................................... 150
Tableau 3-1 : Charges maximales et consommations mensuelles du futur NCH qui seraient comblées par la
centrale du NCH .......................................................................................................................................... 13
Tableau 4-1 : Production de vapeur de l’incinérateur et utilisation par les clients Glassine et Papiers White
Birch............................................................................................................................................................ 19
Tableau 5-1 : Caractéristiques de trois types de refroidisseurs ..................................................................... 37
Tableau 6-1 : Sommaire des coûts énergétiques ($/GJ) selon la source (conventionnelle ou vapeur) ........... 52
Tableau 6-2 : Coûts énergétiques combinés ($/GJ) selon la source (conventionnelle ou vapeur) ................. 52
Tableau 9-1 : Différences entre les scénarios 3A, B et C .............................................................................. 67
Tableau 10-1 : Consommations et coûts énergétiques mensuels du scénario de référence .......................... 88
Tableau 10-2 : Consommations et coûts énergétiques mensuels du scénario 3B ......................................... 90
Tableau 10-3 : Énergie fournie par la centrale de trigénération (Scénario 3B) .............................................. 93
Tableau 10-4 : Estimation budgétaire Uniformat du scénario 3B .................................................................. 94
Tableau 11-1 : Consommations et coûts énergétiques mensuels du scénario 3C ....................................... 101
Tableau 11-2 : Estimation budgétaire Uniformat du scénario 3C ................................................................ 103
Tableau 12-1 : Consommations et coûts énergétiques mensuels du scénario final ..................................... 110
Tableau 14-1 : Estimation de la consommation et de la production électriques des différents scénarios ..... 119
Tableau 15-1 : Sommaire et PRI simple des différents scénarios avec et sans subvention ......................... 125
Tableau 15-2 : VAN et TRI des scénarios selon la subvention obtenue (Emprunt optimiste à 3,5%) ........... 128
Tableau 15-3 : VAN et TRI des scénarios selon la subvention obtenue (Emprunt réaliste à 4,5%) .............. 129
Tableau 15-4 : VAN et TRI des scénarios selon la subvention obtenue (Emprunt pessimiste à 6,5%)......... 130
Tableau 19-1 : Échéancier proposé pour la réalisation du projet de trigénération ....................................... 145
Tableau 21-1 : Consommations et coûts énergétiques mensuels du scénario 3A ....................................... 149
Tableau 21-2 : Estimation budgétaire Uniformat du scénario 3A ................................................................ 152
Tableau 22-1 : Estimation budgétaire Uniformat du scénario 3B avec générateurs de vapeur .................... 159
Tableau 25-1 : Quantité de neige et capacité de refroidissement du dépôt au cours des dernières années 176
Tableau 25-2 : Surcoûts reliés à la construction du dépôt à neige .............................................................. 180
Tableau 25-3 : Surcoûts reliés au fonctionnement du dépôt à neige ........................................................... 181
Tableau 25-4 : Comparaison des coûts entre le statu quo et les options 1 et 2 ........................................... 183
Le site de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus fait l’objet d’un projet majeur d’agrandissement qui fera de lui un
pôle d’excellence de soins, de recherche et d’enseignement au Québec. L’établissement, qui relève du
CHU de Québec-Université Laval, aura des besoins énergétiques majeurs et il est à noter que la
politique énergétique du Québec nécessite de trouver des solutions innovantes pour réduire les
émissions de carbone de ce projet. Du même coup, la Ville de Québec exploite l’incinérateur de Québec,
une infrastructure qui produit plus de 2 800 TJ de vapeur par an. Dépendamment du moment de l’année,
environ 30% de cette énergie est disponible et n’est actuellement pas valorisée pleinement. Les surplus
énergétiques sont plus considérables en été qu’en hiver, mais il demeure qu’en toute saison, il y a
possibilité d’en bénéficier. Considérant ces éléments, il devient potentiellement très intéressant d’utiliser
cette énergie pour l’hôpital, ce qui permettrait des
économies importantes sur la facture énergétique, mais
aussi une réduction majeure des émissions de gaz à
effet de serre (GES).
élaboration d’un concept des procédés de conversion d’énergie tenant compte des variations de
production de l’incinérateur et maximisant l’utilisation énergétique;
sélection et description technique des équipements de procédé requis pour le concept retenu;
élaboration d’un concept architectural, structural, civil et électromécanique pour le bâtiment qui
contiendra la centrale de trigénération, située près de la nouvelle centrale thermique, et des
jonctions à effectuer pour les services;
analyse de la valeur actuelle nette (VAN) du projet, incluant l’ensemble des coûts à prévoir
(construction, exploitation, maintenance, énergie, etc.);
élaboration d'un échéancier directeur pour la mise en œuvre du projet dans les prochaines
années.
Il est aussi souhaité que le rejet thermique soit effectué autrement que par des tours d’eau si cela
s’avère économiquement avantageux. L’utilisation du dépôt à neige Henri-Bourassa comme réservoir
d’énergie est un moyen à évaluer dans le cadre de l’étude. Si cette option s’avère intéressante, l’étude
comportera donc aussi l’élaboration de concepts et l’estimation du potentiel énergétique, de la durabilité
de la réserve, des coûts et des économies d’eau potable due à la substitution des tours d’eau.
Travaux préparatoires pour le Centre Intégré de Cancérologie (CIC), le Centre de Recherche (CR) et
le Centre de Soins Critiques (SC) - Composantes 1 et 3 - Rapport préliminaire 100% -
Mécanique/Électricité (14 décembre 2016)
Plan directeur SA024 – Chauffage/refroidissement HEJ existant (7 février 2017)
SA010 - Simulations énergétiques (20 mars 2017) - RO et CIC
Étude d’efficacité énergétique – Mécanique/électricité – Soins critiques – Composante 5 (SC) (15
septembre 2017)
Étude d’efficacité énergétique – Mécanique/électricité – Centre de recherche – Composante 11 (CR)
(15 septembre 2017)
Avizo – Mesures de débits et de température en continu – Effluent du dépôt à neige Henri-Bourassa
(19 septembre 2017)
Plans de la future centrale thermique du NCH (21 juin 2017)
Plan du futur stationnement S1 – Préliminaire 100% - Civil (20 février 2018)
Contrats de vente de vapeur avec Glassine (2013) et Papiers White Birch (2016)
Données de production de vapeur de l’incinérateur (2016-2017)
L’Hôpital de l’Enfant-Jésus (HEJ) est en voie de subir des transformations majeures. Le site d’une
superficie de 130 000 m2 fournit des soins de santé de qualité, réalise des percées médicales
importantes, notamment en génie tissulaire (LOEX), et remplit avec brio sa mission d’enseignement. Afin
de pousser plus loin l’offre de services et le potentiel de recherche, un mégaprojet est en marche et fera
en sorte que des bâtiments seront construits, détruits ou rénovés. Un Nouveau Complexe Hospitalier
(NCH) à la fine pointe de la technologie verra ainsi le jour afin de répondre aux besoins des citoyens et
des chercheurs. Ces améliorations visent également à améliorer l’efficacité énergétique du site dans un
souci de développement durable et de réduction des coûts.
Le site de l’HEJ subira plusieurs transformations au cours des prochaines années. Le schéma suivant
présente la disposition prévue des différents bâtiments du site à la fin des travaux.
La centrale de trigénération devrait être localisée le plus près possible de la nouvelle centrale
thermique. Ce constat est basé sur le fait que comme tous les réseaux du NCH seront alimentés par
ce point central, il apparaît évident qu’on a avantage à s’en rapprocher le plus possible. Cela limitera
les coûts de raccordement, tout en maximisant la quantité d’énergie qui peut être utilisée.
La figure suivante présente les ailes actuelles de l’HEJ. À noter que l’HEJ existant alimente actuellement
les bâtiments de LOEX (Aile R) et de Partagec (Aile T). L’HEJ leur fournit de l’électricité, du gaz et de la
vapeur. Les besoins énergétiques de LOEX, un centre de recherche, ne changeront pas à court terme.
Cependant, la buanderie Partagec fermera ses portes très prochainement. Consommant notamment
beaucoup de vapeur, sa consommation énergétique sera soustraite. On considérera donc pour les
besoins de l’étude que l’HEJ doit seulement continuer à alimenter le bâtiment de LOEX.
De plus, certaines ailes de l’HEJ seront démolies dans le cadre des travaux à venir. Les bâtiments F et
G seront démolis afin de permettre la construction du tunnel B pour le raccordement des bâtiments
existants de l’HEJ aux services de la nouvelle centrale thermique. L’Aile N, et potentiellement l’Aile D,
seront aussi démolies. Ces travaux comprennent également la démolition de la centrale thermique
existante (Aile L) lorsque le raccordement de l’HEJ aux services de la nouvelle centrale thermique sera
complété. Les services existants sont actuellement alimentés presque entièrement par cette centrale.
Un nouveau bâtiment de génératrices est également prévu derrière l’Aile H afin de loger les groupes
électrogènes servant à l’alimentation d’urgence de l’HEJ.
Les bâtiments suivants seront donc pris en charge par la nouvelle centrale thermique, qui pourrait elle-
même être appuyée par la centrale de trigénération : HEJ existant (Ailes A, B, C, D*, E, H, I, J, M, O, P
et S); LOEX (Aile R); radio-oncologie (RO); centre intégré en cancérologie (CIC); bâtiment des soins
critiques (SC); centre de recherche fondamentale (CR); centrale thermique (CT); tunnel C et autres
tunnels; bâtiment des génératrices (BG). À noter que le remplacement ou la conservation de l’Aile D
aura un effet négligeable sur les besoins énergétiques totaux de la centrale thermique.
La projection des besoins énergétiques a évolué dans les derniers mois et a été fixée par SNC-Lavalin.
En novembre 2017, BPA a obtenu le profil horaire des besoins énergétiques que devraient combler la
centrale thermique du NCH. Ces besoins sont basés sur des simulations énergétiques et des factures
existantes, couplées à diverses hypothèses. Ce profil est essentiel pour estimer les économies d’énergie
qui seraient obtenues grâce à la centrale de trigénération. Selon l’estimation actuelle, la charge de
vapeur de procédés oscille entre 1 et 61 GJ/h durant l’année. La charge d’eau de chauffage (basse et
moyenne température), sans considérer la récupération des refroidisseurs et du Sofame, oscille entre 3
et 51 GJ/h durant l’année. Elle oscille entre 0 et 30 GJ/h si ladite récupération est considérée. À noter
que la charge de chauffage moyenne température oscille entre 0 et 14 GJ/h. La majorité des espaces du
NCH seront chauffés grâce au réseau basse température. La charge d’eau refroidie oscille quant à elle
entre 600 et 6 100 tonnes (8 et 77 GJ/h). Ces charges, ainsi que le profil horaire annuel, ont guidé la
sélection des équipements, le raffinement des scénarios et les discussions avec des manufacturiers.
Cette section présente donc les besoins énergétiques de l’ensemble des bâtiments du NCH basés sur
diverses hypothèses propres à chacun. Pour chaque bâtiment, la charge maximum mensuelle et la
consommation mensuelle pour l'électricité, l'eau chaude de chauffage, l'eau refroidie et la vapeur sont
calculées. Les charges d'eau chaude, d'eau refroidie et de vapeur représentent des charges brutes et ne
prennent pas en compte l'efficacité de production de la centrale. Les charges de chauffage incluent l’eau
chaude basse et moyenne température. Le scénario de référence considère le chauffage avec
récupération. Il inclut la récupération de chaleur des condenseurs des refroidisseurs, ce qui réduit les
charges d’eau chaude basse température, et le Sofame, qui réduit la charge de chauffage totale en
récupérant la chaleur des gaz de combustion. Il est supposé que la vapeur est utilisée pour
l'humidification, l'eau chaude domestique et des procédés pour tous les nouveaux bâtiments.
La somme de tous les bâtiments représente une première estimation des charges que comblera la
future centrale thermique du NCH. Ceci inclut les charges liées à cette centrale.
TOTAL 14 600 79 620 000 30 55 000 51 150 000 77 205 000 61 131 000
Les graphiques ci-dessous illustrent trois profils de charges journalières pour une journée typique
d’hiver, d’été et de mi-saison. On observe les besoins de vapeur, d’eau de chauffage et d’eau refroidie.
Ces charges sont un exemple de celles que devra fournir la future centrale thermique à différentes
heures de la journée. Cette centrale serait elle-même alimentée par la centrale de trigénération.
Depuis sa mise en fonction en 1974, l’incinérateur de la Ville de Québec connaît une demande
grandissante pour ses services, proportionnellement liée à la croissance démographique de la Ville de
Québec et des municipalités attenantes. L’incinérateur est conçu pour traiter annuellement jusqu’à
312 000 tonnes de déchets, provenant des secteurs résidentiel, institutionnel, commercial et industriel.
La génération continue de déchets représente une source d’énergie abondante longtemps négligée.
Figure 4-1 : Positions relatives de l'incinérateur, de la future centrale thermique du NCH et du dépôt à neige Henri-
Bourassa (Source : Google)
1
Source : Site internet de la Ville de Québec (2 octobre 2017)
https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/matieresresiduelles/ordures_menageres/incinerateur.aspx
2
Source : Site internet de la Ville de Québec (2 octobre 2017)
https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/matieresresiduelles/ordures_menageres/doc/coupe_type_incinerateur.pdf
Tableau 4-1 : Production de vapeur de l’incinérateur et utilisation par les clients Glassine et Papiers White Birch
L’incinérateur consomme lui-même une part importante de la vapeur produite dans ses
propres procédés et dans le maintien en température de l’évent de vapeur. Une fois ces
besoins soustraits de la production totale, la disponibilité pour les clients externes varie
entre 200,6 et 266,8 GJ/h.
L’entreprise Glassine consomme selon la ville environ 28,5 GJ/h en continu. Or,
lorsqu’on examine le contrat, on constate que la quantité réservée par Glassine s’élève
plutôt à 35 GJ/h.
Des discussions entre le personnel de l’incinérateur et le CHU ont permis de noter des
opportunités pour rendre disponible plus de vapeur pour la trigénération (30 janvier 2018). Tout
d’abord, une turbopompe est actuellement utilisée pour pomper le condensat. Cette dernière est
actionnée par de la vapeur et consomme environ 15 GJ/h en continu (3 tonnes/heure). L’usage
d’une pompe électrique augmenterait la quantité de vapeur disponible. Ensuite, le fait que la
centrale de trigénération retournerait la quasi-totalité de la vapeur livrée sous forme de condensat
réduirait les besoins de préchauffage. De la vapeur est utilisée pour chauffer l’eau de l’aqueduc
avant de l’admettre dans les fours. Cette eau est requise puisque toute la vapeur produite ne
revient pas en condensat. Cela réduirait la consommation interne de l’incinérateur de 15 à 30
GJ/h (5 à 10 tonnes/heure).
En plus des autres clients déjà existants de l’incinérateur, la disponibilité de la vapeur pourrait
être affectée par le futur projet de biométhanisation actuellement mis de l’avant par la Ville de
Québec. La construction de cette nouvelle usine et la mise en place d’une collecte des résidus
alimentaires aura pour effet, d’ici 2022, de réduire la quantité de déchets incinérés de 86 600
tonnes par an. Selon la présentation de la séance du comité plénier de la Ville de Québec tenue
le 16 octobre 2015, une réduction du temps de fonctionnement des fours de l’incinérateur de
18% est à prévoir globalement3.
Les discussions tenues jusqu’à ce jour à ce sujet ne sont pas concluantes. D’une part, les gens
de la Ville de Québec sont conscients que la quantité de déchets à brûler sera moindre dans le
futur, mais d’autre part, ils avancent que comme le contenu détourné de l’incinérateur est très
humide, la production de vapeur ne serait pas autant affectée que le pourcentage de réduction
du volume. N’étant pas expert du domaine, on ne peut se prononcer avec certitude, mais
personne ne semble contester que cette réduction aura un impact à la baisse sur la production
de vapeur. La question de chiffrer cette réduction demeure entière.
Si on suppose qu’il y a réduction de 18% de production de vapeur, il est à noter qu’après les
clients existants de l’incinérateur, il n’y aurait plus de vapeur disponible pour l’HEJ en saison
hivernale, ou très peu.
Pour l’HEJ, il y a un risque réel d’approvisionnement au vu des chiffres actuellement disponibles. Pour
que le projet soit viable, il faudra que le contrat entre l’HEJ et la Ville de Québec fasse de l’hôpital un
client prioritaire et privilégié. Les contrats d’approvisionnement de Glassine et de Papiers White Birch
devront potentiellement être modifiés. Des pénalités devraient être instaurées si la Ville de Québec ne
peut fournir la vapeur prévue. De plus, une étude devrait valider l’impact exact de la biométhanisation
sur la production de vapeur.
3
Source : Présentation intitulée « Plénier – Centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec – 16 octobre
2015 », document public disponible sur le site internet de la Ville de Québec.
L’offre de vapeur est parfois interrompue partiellement pour effectuer des travaux d’entretien à
l’incinérateur. L'incinérateur fournit à chaque mois une prévision de la production et des arrêts
planifiés. Il est ouvert à ajuster les entretiens pour accommoder les consommateurs de vapeur
lorsque cela est possible.
Il demeure aussi toujours possible que l’incinérateur ait un jour à fermer ses portes pour des
considérations politiques futures. Il existe présentement un mouvement de citoyens dans
Limoilou qui militent pour sa fermeture d’ici 20244. Pour l’HEJ, cette possibilité doit être
considérée avec soin. Si le projet de trigénération va de l’avant, il faudra que le contrat prévoit
cette éventualité, qui est complètement hors du contrôle de l’hôpital. À noter que Régis
Labeaume, le maire de Québec nouvellement réélu a mentionné clairement dans les médias son
intention de maintenir l’incinérateur en fonction (2 novembre 2017)5.
Pour fins de calculs des alternatives et des concepts du projet de trigénération, il a été convenu
le 31 mai 2017 que :
4
Source : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201703/22/01-5081207-lincinerateur-doit-fermer-en-
2024-comme-promis.php
5
Source : https://www.lesoleil.com/actualite/la-capitale/lincinerateur-est-la-pour-rester-avertit-labeaume-
b40865ec6b0dbd1bfc29f1f8f4b58137
Un coût de la vapeur à 4,00 $/GJ sera utilisé pour l’évaluation préliminaire des
différentes options. En été, un coût moindre pourrait être proposé par la présente étude
de manière à assurer la rentabilité du projet et permettre un bénéfice financier, autant à
la Ville de Québec qu’au CHU, tout en maximisant l’utilisation de la vapeur excédentaire.
Un coût estival variant de 1 à 4 $/GJ sera étudié.
Basée sur le contrat actuel de vente de vapeur à l’entreprise Papiers White Birch, la vapeur
fournie par l’incinérateur est livrée à cette usine à une pression relative minimale de 3 744 kPa
(543 psig) et une température minimale de 310 °C (590 °F). À cet état, la vapeur a une enthalpie
de 2 994 kJ/kg ou 1 288 BTU/lb. Le contrat de Glassine mentionne quant à lui une vapeur à une
pression minimale de 4 137 kPa (600 psig) et une température minimale de 310 °C (590 °F).
Glassine est située plus près de l’incinérateur.
Pour livrer la vapeur à l’hôpital, il faudra parcourir une distance de l’ordre de 2 000 mètres. Une
estimation préliminaire, basée sur un tuyau de vapeur NPS8, révèle que considérant une
pression de départ de 600 psig dans le secteur de l’incinérateur, on devrait dans tous les cas
avoir une pression supérieure à 550 psig au point de livraison de l’HEJ. Ceci sera à confirmer
une fois la coordination effectuée avec la firme Tetra Tech, en charge de la conception de ce
conduit. De plus, une analyse sommaire des pertes d’énergie dans le tuyau qui acheminera la
vapeur surchauffée de l’incinérateur à l’HEJ démontre que ces pertes seraient non négligeables.
Une isolation importante et minutieuse devra être réalisée. La vapeur ne devrait pas perdre de
chaleur latente. La vapeur perdrait cependant une part potentiellement importante de sa
surchauffe, ce qui réduirait la production électrique de la turbine. À noter que l’influence de ces
pertes sur l’état de la vapeur à son arrivée à l’HEJ est plus importante lorsque le débit est réduit
par rapport au débit nominal de la conduite.
Au niveau énergétique, les entreprises Papiers White Birch et Glassine paient pour des
gigajoules de vapeur alors que la consommation est habituellement mesurée en tonnes
métriques. En payant pour 1 GJ, les clients obtiennent dans les faits 333 kg de vapeur.
Cependant, si on considère la différence d’enthalpie entre la vapeur livrée (2 994 kJ/kg) et le
condensat devant retourner vers l’incinérateur (314 kJ/kg), chaque kilogramme de vapeur acheté
contient donc 2 680 kJ/kg. C’est donc dire que pour 333 kg, la quantité d’énergie utilisable
s’élève à 0,892 GJ. Cela représente donc un écart de 12% par rapport à l’énergie facturée.
L’impact de ceci sera discuté dans le chapitre sur l’économique de la trigénération.
Tel que mentionné, l’entreprise Glassine paie pour des gigajoules de vapeur (un prix plus élevé),
mais obtient par contre un crédit de 2,30 $/m 3 de condensat retourné vers l’incinérateur. On
suppose que ce crédit vise à tenir compte plus fidèlement de cet écart.
Au niveau chimique, l’eau pour la production de vapeur est traitée (déminéralisée et dégazée)
avant d’être envoyée aux chaudières. Les produits suivants sont utilisés : inhibiteur de déposition
et de corrosion non stœchiométrique, agent de protection contre la corrosion due à l’oxygène,
inhibiteur de corrosion et passivateur de métal, amines neutralisantes, soude caustique.
L’HEJ souhaite valoriser la vapeur de l’incinérateur de Québec en intégrant une centrale de trigénération
à ses rénovations et agrandissements en cours. Cette centrale innovante comblerait une part importante
des besoins du site. Communément, la cogénération permet de valoriser la chaleur résiduelle d’un
procédé (production électrique dans notre cas) pour chauffer des espaces ou d’autres procédés. Avec
de la trigénération, la chaleur sortant du procédé (vapeur moyenne pression sortant de la turbine dans
ce cas) sert aussi à alimenter un refroidisseur à absorption, dont la chaleur résiduelle est valorisée pour
du chauffage ou des procédés à travers des échangeurs de chaleur. La figure suivante schématise le
concept de trigénération qui sera développé.
Une telle installation permet donc de combler une part des besoins d’électricité, de climatisation, de
chauffage et de vapeur. Puisque certains équipements qui seraient utilisés sont peu courants au
Québec, il convient de les présenter sommairement.
Une turbine à vapeur permet de convertir une part de l’énergie contenue dans la vapeur en électricité.
La vapeur à haute pression (surchauffée) vient frapper les pales de la turbine, ce qui la fait tourner et
entraîne un alternateur pouvant générer un courant électrique. La turbine pourrait aussi entraîner un
autre équipement, comme une pompe ou un compresseur. Une turbine est conçue pour faire en sorte
que la vapeur sorte de la turbine à une certaine pression. Un capteur de pression placé à la sortie ajuste
donc l’alimentation de vapeur à l’aide d’une valve d’étranglement. La figure suivante résume le
fonctionnement d’une turbine à vapeur. Différents types de turbines à vapeur sont offerts pour les
capacités envisagées (500 - 2 000 kW). Elles peuvent être à condensation ou à contre-pression (« back-
pressure »).
(Source : BPA)
5.1.1 Une turbine à contre-pression fait référence à une turbine qui extrait l’énergie
emmagasinée dans la pression de la vapeur pour produire de l’électricité. Elle utilise de
la vapeur surchauffée à haute pression qui en ressort en vapeur surchauffée à plus
basse pression. La pression de la vapeur à la sortie est choisie afin d’alimenter divers
procédés. Une telle turbine agit un peu comme un réducteur de pression. Cependant,
elle valorise la baisse de pression pour faire tourner une turbine. Une turbine à contre-
pression permet de générer moins d’électricité mais permet en contrepartie d’utiliser la
vapeur à la sortie. La figure suivante présente une telle turbine installée avec les autres
composantes requises.
(Source : Siemens)
La turbine ORC (Organic Rankine Cycle) permet la transformation d’énergie thermique en énergie
mécanique, puis en électricité via un générateur électrique. Elle utilise un réfrigérant (composé
organique) comme force motrice au lieu de vapeur d’eau directement. L’avantage est que cette turbine
peut fonctionner à des températures et des pressions relativement basses. La chaleur latente de la
vapeur saturée pourrait donc être utilisée pour générer de l’électricité. De l’eau à aussi peu que 90 °C
peut être utilisée pour assurer l’évaporation du fluide organique, qui sera ensuite turbiné pour produire
de l’électricité.
Son fonctionnement est basé sur celui du cycle de Rankine, qui, une fois inversé, permet de faire de la
réfrigération. Les échanges de chaleur se font alors à pression constante, et non à température
constante comme c’est le cas avec le cycle de Carnot par exemple. Une source de chaleur externe (de
la vapeur dans ce cas-ci) permet la vaporisation d’un fluide frigorigène à pression constante. La pression
du fluide aura préalablement été augmentée par une pompe. Le réfrigérant gazeux à haute pression
permet ensuite la rotation de la turbine et donc du générateur. Un condenseur vient finalement libérer la
chaleur du cycle afin de refroidir le réfrigérant et de poursuivre le cycle.
(Source : Calnetix)
2. Le réfrigérant vaporisé à haute pression passe à travers la turbine, ce qui réduit sa température
et sa pression. Cela active le générateur et produit de l’énergie électrique (étapes 2, 3 et 4 sur le
schéma);
3. La source froide vient extraire la chaleur contenue dans le réfrigérant à basse pression. Le
réfrigérant se condense et redevient à l’état liquide, le tout à pression constante (étapes 5 et 6
sur le schéma);
4. Le réfrigérant liquide est pompé vers l’évaporateur pour un nouveau cycle. Cela permet
d’augmenter la pression du réfrigérant (étape 7 sur le schéma).
Il est important de noter que ce type d’installation peut s’avérer très onéreux et volumineux. En effet,
étant donné que l’échange se fait à basse température, la taille des échangeurs peut être très
importante. Autre facteur non négligeable, les nuisances sonores d’un tel dispositif sont telles qu’il est
nécessaire de concevoir une enceinte acoustiquement très performante, ce qui augmente notamment le
coût du système. Cela a été mentionné lors d’une visite durant la mission. Le seul autre équipement
possiblement bruyant dans la centrale de trigénération serait la turbine à vapeur (85-90 dB selon
Siemens). À noter que la centrale thermique du NCH contiendra également des équipements
relativement bruyants, comme des tours de refroidissement. De plus, d’après le constat établi suite aux
visites d’installations existantes, une telle turbine doit cesser son opération durant 1 à 4 semaines par an
pour cause d’entretien, ce qui affecte la période de retour sur l’investissement. L’arrêt pourrait cependant
se synchroniser avec celui de l’incinérateur.
Ormat, un des grands manufacturiers, est présent aux États-Unis. La plupart des manufacturiers sont
cependant en Europe, Turboden étant un des grands. Exergy, Cryostar, Enertime et Aqylon sont
notamment d’autres manufacturiers d’Europe.
Après avoir produit de l’électricité à travers la turbine, la vapeur voit sa pression réduite. La vapeur peut
désormais transiter à travers un échangeur vapeur-eau. L’objectif de cet échangeur est de récupérer le
plus de chaleur possible contenue dans la vapeur (chaleur latente) pour la transférer à l’eau du réseau
d’eau chaude. Ce réseau assure le chauffage du bâtiment. L’échangeur pourrait être un échangeur de
type « tube calandre » ou « à calage », les échangeurs à plaques n’étant pas recommandés pour une
telle application.
Le fonctionnement d’un échangeur à « calage » repose globalement sur le même principe, soit
l’utilisation de tubes immergés dans de la vapeur. La différence réside dans le contrôle de la
température, qui est effectué par une gestion de l’évacuation du condensat. Le volume de condensat est
modulé dans la zone de transfert thermique afin de réguler la surface d’échange (entre la vapeur et le
tuyau d’eau chaude). Si le réservoir est rempli de condensat, il y aura peu d’espace disponible pour de
la vapeur, ce qui réduira la capacité de chauffage. Ces échangeurs, moins communs, réduisent les
problèmes de « flash ». Le contrôle est néanmoins moins précis qu’avec un échangeur de type « tube
calandre ». Un tel échangeur peut moduler en recevant jusqu’à 10% de son débit nominal.
La vapeur utilisée dans un échangeur doit entrer à l’état saturé. Elle assure ainsi un transfert thermique
efficace de sa chaleur latente. Si la vapeur est surchauffée, le transfert de chaleur ne sera pas efficace.
Il faut alors la faire passer dans un désurchauffeur en amont de l’échangeur afin qu’elle y entre saturée.
Pour l’eau chaude domestique et l’humidification, une pression de 15 psig suffit alors que la stérilisation
demande généralement une pression de 60 psig ou plus. Cependant, le réseau de vapeur du NCH, qui
alimente les usages finaux, sera à 110 psig. C’est donc ce réseau que viendrait alimenter la centrale de
trigénération. Pour produire de la vapeur à 110 psig dans le réseau du NCH, l’échangeur devrait recevoir
une vapeur à environ 150 psig côté source, soit à la sortie de la turbine. Cependant, une pression plus
élevée à la sortie de la turbine réduit sa capacité à générer de l’électricité. Ne pas utiliser de générateurs
de vapeur augmenterait donc la production électrique.
Les générateurs de vapeur sont également des équipements coûteux et volumineux. Ne pas les utiliser
réduirait les investissements requis, ainsi que la superficie du bâtiment requis.
5.5 Refroidisseurs
Alors qu’un refroidisseur à compression utilise la compression mécanique d'un gaz suivie d'une
détente de ce même gaz, une machine à absorption utilise un procédé plus complexe mais sans
aucune pièce mécanique (fonctionnement silencieux). Une machine de grande capacité, comme
celles qui seraient utilisées, requiert cependant des pompes pour faire circuler le liquide. Elle
utilise deux fluides pour effectuer son cycle de refroidissement, soit un fluide réfrigérant (par
exemple de l’eau) et un fluide « absorbant » qui fait office de compresseur à l'échelle moléculaire
(par exemple une solution de bromure de lithium). Le recours au bromure de lithium (LiBr) est le
plus commun, notamment avec les refroidisseurs de grande capacité. Il est cependant possible
d’utiliser de l’ammoniaque avec certains appareils qui servent plutôt à la congélation.
Note : Sur cette figure, « Solution absorbante diluée » fait référence au fluide absorbant (LiBr)
contenant beaucoup d’eau alors que « Solution absorbante concentrée » représente ce même
fluide absorbant contenant peu d’eau.
Le réfrigérant vaporisé est absorbé dans le fluide absorbant (LiBr), qui contient
auparavant une faible concentration de réfrigérant (eau). Il en résulte un fluide absorbant
à haute concentration de réfrigérant (LiBr contenant beaucoup d’eau).
6
Source : https://www.energieplus-lesite.be/index.php?id=11175#c6325)
Un tel système nécessite plusieurs pompes pour faire circuler le réfrigérant liquide et le fluide
absorbant. Cependant, ces pompes sont réputées comme étant peu énergivores (~ 0,2% de la
puissance de refroidissement).
Un refroidisseur à absorption peut être à effet simple (COP = 0,7), double (COP = 1,2) ou triple
(rare, COP = 1,8). Ajouter des effets augmente l’efficacité du refroidisseur, mais augmente aussi
la complexité et le coût du système. Une source de chaleur plus chaude est également
nécessaire. Les capacités varient d’environ 100 à 2 000 tonnes. De tels refroidisseurs
nécessitent environ deux fois plus d’espace que des refroidisseurs mécaniques.
L’eau de refroidissement (rejet thermique) peut sortir du refroidisseur entre 25 °C et 36 °C, ce qui
est semblable à un refroidisseur électrique. Cependant, il est possible de concevoir un
refroidisseur afin qu’il rejette de l’eau de refroidissement jusqu’à 45 °C (Source : Trane/Thermax).
Un refroidisseur à absorption pourrait donc alimenter un réseau de chauffage basse température
avec son rejet thermique. Cependant, le refroidisseur à absorption doit alors être
surdimensionné, ce qui augmente son coût. Les scénarios présentés plus loin utilisent des
refroidisseurs de 880 tonnes, qui coûtent 640 000 $ à la base. Leur prix monte cependant à 1 M$
si on souhaite qu’ils puissent rejeter de la chaleur à 45 °C.
Les manufacturiers Johnson Controls, Trane et Carrier offrent de tels refroidisseurs, qui sont
relativement communs dans d’autres parties du monde. Ces derniers coûtent environ 800
$/tonne (un peu plus de deux fois plus coûteux qu’un refroidisseur centrifuge standard).
L’eau de refroidissement traverse les deux condenseurs en série, soit celui du refroidisseur puis
celui de la turbine. Elle peut en sortir à 45 °C, ce qui fait en sorte qu’elle peut alimenter un réseau
de chauffage basse température.
À noter qu’il serait possible de remplacer les refroidisseurs à absorption par des « steam-driven »
dans les scénarios présentés plus loin. Les raccordements requis seraient alors similaires.
Les refroidisseurs à absorption et « steam-driven » engendrent un plus grand rejet thermique que
les refroidisseurs électriques standards puisqu’ils ont un plus bas COP. Plus de tours d’eau sont
alors requises pour assurer la production d’une même quantité d’eau refroidie.
5.6 Désurchauffeur
Les manufacturiers d’échangeurs de chaleur utilisant de la vapeur côté source recommandent que cette
vapeur y entre à l’état saturé. Cela est basé sur le fait que le transfert de chaleur est grandement réduit
lorsque de la vapeur surchauffée est utilisée. Un échangeur de chaleur surdimensionné est alors
nécessaire. Si la vapeur disponible est surchauffée de seulement quelques degrés, l’échangeur n’en
sera pas trop affecté. Si la vapeur disponible est grandement surchauffée, il est possible d’utiliser un
désurchauffeur.
Le désurchauffeur atomise de l’eau froide (condensat ou eau adoucie) directement dans la vapeur. Cette
eau se vaporise donc en absorbant les degrés de surchauffe de la vapeur. Cela dilue la vapeur et
engendre un débit massique plus élevé de vapeur saturée. À noter que la pression de la vapeur n’est
pas affectée. Une telle opération permet donc de conserver la chaleur présente dans la vapeur
surchauffée. Un désurchauffeur pour ce projet coûterait environ 80 000 $.
Le stockage thermique a pour but de stabiliser le fonctionnement d’une installation en répartissant plus
également dans le temps la production d’énergie ou les besoins. En effet, les équipements d’une
centrale de trigénération sont plus efficaces lorsqu’ils fonctionnent en continu. De plus, un besoin
soudain peut outrepasser la capacité de production d’un équipement. Dans ce contexte, le stockage
thermique permet d’accumuler de l’énergie afin de combler les besoins oscillants et de réduire le cyclage
des équipements. Il constitue un élément clé de l’intégration des énergies renouvelables et de la gestion
des pointes énergétiques des bâtiments.
L’hôpital La Colombière, visité lors de la mission en Europe, possède une centrale de cogénération qui
utilise un moteur à pistons au gaz naturel. Elle valorise la chaleur issue des gaz de combustion pour
chauffer ses espaces. Cependant, un tel moteur à pistons, comme une turbine, doit fonctionner selon sa
conception nominale pour être efficace. Il engendre donc des gaz chauds en continu, peu importe les
besoins du bâtiment. Il peut également arriver que les besoins du bâtiment soient supérieurs à l’énergie
disponible dans les gaz. Pour faire face à ce problème, l’hôpital a intégré du stockage thermique à son
projet. Il a installé trois réservoirs d’eau de 73 000 litres chacun, qui sont raccordés les uns aux autres
en série. Lorsque le moteur rejette trop d’énergie, il stocke sa chaleur dans ces réservoirs, qui sont
idéalement maintenus à entre 67 et 93 °C selon les besoins. Si les besoins en chaleur pour alimenter le
chauffage sont trop élevés par rapport au rejet du moteur à gaz, de l’énergie est puisée des réservoirs.
Cela permet donc de stabiliser le fonctionnement et le rendement du système de cogénération malgré la
fluctuation des besoins de chaleur dans une journée.
Du côté de l’HEJ, le contexte est différent. La turbine servira principalement à réduire la pression de la
vapeur et le débit de vapeur peut varier selon les besoins de chaleur (vapeur et chauffage) et de
refroidissement. On peut donc moduler le fonctionnement du système pour s’adapter aux besoins du
bâtiment, ce qui est plus difficile avec une turbine à gaz. De plus, le système cherche à valoriser la
vapeur en alimentant des refroidisseurs à absorption double effet ou en faisant de l’injection directe dans
le réseau du NCH. Ces systèmes requièrent de la vapeur et ne peuvent fonctionner avec de l’eau
chaude. Le stockage de l’énergie sortant de la turbine serait donc beaucoup plus complexe puisqu’il
devrait pouvoir relâcher de l’énergie à une température assez élevée pour alimenter ces équipements.
L’avantage du stockage thermique sera évalué dans le cadre de l’étude si un avantage peut en être tiré
au niveau des profils d’utilisation/production.
Les systèmes de cogénération ou de trigénération sont rares au Québec, et cet état de fait est explicable
principalement par les tarifs énergétiques très avantageux disponibles. En effet, autant avec Hydro-
Québec qu’Énergir (Gaz Métro), le CHU bénéficie de tarifs énergétiques relativement faibles.
Considérant que l’opportunité d’implanter la trigénération doit être comparée aux tarifs conventionnels
d’énergie, il importe d’analyser ceux-ci afin de constituer la base de référence comparative.
À titre de client institutionnel majeur qui excéderait normalement une demande de 5 000 kW, le
site de l’HEJ du CHU sera admissible à une tarification de catégorie LG. Les principales
composantes de cette tarification sont le prix de l’énergie et le prix de la puissance à facturer.
Depuis le 1er avril 2017, le coût de l’énergie électrique au tarif LG s’élève à 3,42 ¢/kWh. Ceci
équivaut à un coût de 9,50 $/GJ.
Depuis le 1er avril 2017, le prix de la puissance à facturer s’élève à 13,11 $/kW. L’établissement
bénéficie cependant d’un crédit d’alimentation moyenne tension de 0,981 $/kW, ce qui fait que le
coût effectif de la puissance est donc de 12,129 $/kW.
La puissance à facturer est définie dans ce cas par la puissance maximale appelée au cours
d’une période de consommation (typiquement un mois civil), mais ne peut être inférieure à 5 000
kW pour profiter de ce tarif. La puissance maximale appelée est la plus grande valeur entre la
puissance réelle maximale et 95% de la puissance apparente maximale de la même période. La
puissance appelée ne doit pas non plus être inférieure à 75 % de la puissance maximale appelée
au cours d'une période de consommation se situant en totalité durant la saison d'hiver et qui est
comprise dans les 12 dernières périodes mensuelles consécutives.
Considérant les faits et hypothèses énoncés précédemment, le coût total moyen de l’énergie
électrique serait alors de 15,60 $/GJ. Cette valeur sera utilisée afin de comparer de façon
préliminaire les différents scénarios de trigénération.
La facturation du gaz naturel est effectuée selon une tarification un peu plus complexe que
l’électricité. Le coût global contient plusieurs composantes distinctes : la fourniture, le transport,
l’équilibrage, l’ajustement relié aux inventaires, les coûts relatifs aux droits d’émission et le tarif
de distribution. Chacune de ces composantes est variable.
Dans le cas de la distribution, les tarifs sont dégressifs, c’est-à-dire que plus un client progresse
à la hausse dans sa consommation, moins la distribution coûte cher par mètre cube. À cette
complexité inhérente s’ajoute le fait que le client a le choix de faire affaire avec des courtiers pour
tenter d’obtenir des prix moins chers pour toutes les composantes de la facture à l’exception de
la distribution, qui est un monopole d’Énergir.
Considérant ceci, nous posons comme hypothèse pour l’étude que le prix du gaz naturel du futur
NCH serait similaire à celui obtenu par l’HEJ au cours des derniers mois. L’analyse des factures
de gaz de HEJ pour la période couvrant février 2016 à janvier 2017 révèle que le coût moyen de
gaz naturel s’est élevé à 29,62 ¢/m 3. Cette moyenne inclut le gaz au tarif D3, au tarif D5, le gaz
d’appoint, les pénalités applicables à l’obligation minimale annuelle et les factures d’Électricité de
France (EDF). En se basant sur la valeur d’Énergir, 1 m3 de gaz équivaut à 0,0379 GJ. Ceci
revient à un coût équivalent de 7,82 $/GJ.
L’HEJ profite actuellement d’un tarif de gaz naturel interruptible. Cela signifie qu’en périodes de
grand froid, l’hôpital peut réduire sa consommation de gaz et utiliser de l’huile à la place. Ce
système ajoute de la redondance et assure le chauffage du site en cas de panne de gaz. La
consommation annuelle d’huile est marginale et ne sera donc pas prise en compte dans cette
étude.
Pour certains besoins de l’HEJ et du futur NCH, l’énergie de base électrique ou de gaz naturel est
transformée pour en faire un autre usage, principalement au niveau thermique.
L’eau chaude de chauffage sera produite au NCH à une température suffisamment basse pour
permettre la condensation des gaz de combustion. De façon conservatrice, une efficacité d’au
moins 95% sera certainement atteinte. Considérant cette efficacité, le coût de la production d’eau
chaude serait donc de 8,23 $/GJ.
La production d’eau refroidie pour les besoins de climatisation se fait typiquement par des
refroidisseurs centrifuges électriques utilisant le cycle vapeur-compression. Ces machines ont
une efficacité variable en fonction de la charge et des machines sélectionnées. L’ASHRAE 90.1
définit l’efficacité intégrée minimale (Integrated Part Load Value ou IPLV) requise pour un
refroidisseur centrifuge de plus de 600 tonnes à 0,539 kW/TR, soit un COP de 6,53.
Le prix final de la vapeur de l’incinérateur est inconnu à ce stade. Le prix final dépendra principalement
des investissements que la Ville de Québec aura à débourser pour produire et acheminer la vapeur
jusqu’au site du NCH, de même que le rendement financier visé par la Ville à travers cette vente
d’énergie. De plus, la vapeur ne sera peut-être même pas vendue au CHU. Le modèle d’affaires
proposé consiste à ce qu’une seule entité paie l’investissement total (trigénération et conduites).
L’investissement serait remboursé par les économies d’énergie du CHU auxquelles s’ajouteraient les
revenus additionnels de vente de vapeur. La valeur des économies serait ensuite partagée entre le CHU
et la VDQ. Cette section considère cependant la rentabilité des options basée sur un prix de vapeur.
Les contrats actuels de la VDQ avec ses autres clients donnent par contre certaines informations sur la
valeur de l’énergie actuellement vendue. Dans le cas de l’entreprise Papiers White Birch, le contrat
signé en 2016 prévoit la fourniture de 100 GJ de vapeur/heure, à un prix mensuel de 205 000 $.
Considérant la quantité d’énergie vendue réellement, le coût de revient de l’énergie a été de 2,70
$/GJinc, où GJinc fait référence à de l’énergie provenant de l’incinérateur. Dans le cas de Glassine, le coût
de l’énergie est plus élevé et dépend de la quantité de condensat retourné à l’incinérateur.
Les discussions préliminaires avec la Ville de Québec laissent anticiper un coût de la vapeur aux
environs de 4,00 $/GJinc, mais cette valeur est encore incertaine et dépendra des résultats de la
présente étude et des investissements à réaliser de part et d’autre. La vapeur pourrait aussi être vendue
à prix moindre durant l’été, alors que l’incinérateur a beaucoup de surplus. À noter qu’un crédit de 2,30
$/m3 de condensat retourné représente un crédit de 0,77 $/GJinc si tout le condensat est retourné. On
considère dans cette étude que le 4,00 $/GJinc est le coût net de départ pour l’analyse. Ce coût inclurait
le crédit de retour de condensat. Un prix estival net de 1,00 $/GJinc sera également abordé.
L’analyse des contrats et des données disponibles révèle que pour la ville, 1 tonne de vapeur (1 000 kg)
a une valeur calorifique de 2,9981 GJ. C’est avec cette valeur calorifique que la vapeur est facturée à
Papiers White Birch.
Le précédent calcul sert à mettre en valeur le fait que si on se base sur l’énergie qui peut réellement être
exploitée, il faut acheter 1,117 GJinc d’énergie de la ville pour obtenir réellement 1 GJ sur le site de HEJ.
Il faut donc considérer cela dans le prix d’acquisition de l’énergie.
La vapeur de l’incinérateur ne peut pas être utilisée telle quelle est pour les besoins de l’hôpital. Elle doit
être convertie. Chaque procédé de conversion permet d’utiliser un certain pourcentage de l’énergie,
avec une efficacité variable. Pour débuter l’analyse, nous commençons par analyser la conversion
simple de la vapeur vers d’autres usages, sans considérer des effets de valorisation en série pour
extraire le maximum de l’énergie achetée.
Avec de l’injection directe, la vapeur de l’incinérateur sera simplement injectée dans le réseau du
NCH, qui sera à 110 psig. On considère donc que cette opération a une efficacité de 100%.
Encore ici, la conversion de la vapeur en eau chaude de chauffage devrait être économiquement
rentable. Elle nécessitera seulement des échangeurs vapeur / eau, des équipements très
courants dans tous les bâtiments qui ont une chaufferie à vapeur. On optera pour des
échangeurs avec pompe à vapeur, ce qui permet d’éviter les pertes par revaporisation (« flash »)
(voir chapitre précédent).
La vapeur y entrera à 110 psig et ressortira sous forme de condensat sur-refroidi à la même
pression. Environ 99% de l’énergie disponible dans la vapeur à l’entrée pourra être convertie en
eau chaude de chauffage du côté de l’hôpital.
L’analyse économique démontre qu’il est très rentable d’utiliser la vapeur de l’incinérateur pour
la production de vapeur de procédés et de chauffage. De plus, cela permet une réduction des
émissions de GES et des subventions potentielles importantes au projet.
Lorsqu’il y a disponibilité, les besoins de chauffage et de vapeur doivent être priorisés avant
tous les autres.
La turbine à contre-pression permet d’obtenir à sa sortie une vapeur encore utilisable pour
d’autres usages et c’est tout l’intérêt pour l’application du CHU. Néanmoins, nous réalisons ici
l’analyse comme si le seul objectif était de produire de l’électricité. Le premier cas est basé sur
une sélection réelle de turbine contre-pression recevant 30 000 lb/h de vapeur à 550 psig et 600
°F, et rejetant de la vapeur à 110 psig à sa sortie. Le choix de cette pression de sortie n’est pas
un hasard : c’est la pression qui serait requise pour alimenter le réseau du NCH par injection
directe. Cette pression alimenterait aussi les refroidisseurs à absorption et les échangeurs de
chauffage.
Le désavantage est par contre que l’énergie thermique résiduelle est à basse température et ne
pourrait donc pas servir, par exemple, à produire de la vapeur de procédés ou même de l’eau
chaude de chauffage à moyenne température (pour la partie existante de l’hôpital). Même
considérant une efficacité de 20%, le coût de revient de l’électricité produite s’élève alors à 22,34
$/GJ, ce qui n’est toujours pas compétitif avec l’électricité d’Hydro-Québec.
Elle rend une bonne partie de l’énergie à la sortie de la turbine inutilisable par la suite :
impossible de l’utiliser pour produire de la vapeur de procédés ou du refroidissement par
absorption. Une partie pourrait être utilisée pour injection dans les réseaux de chauffage
à basse température.
Selon nos discussions avec les manufacturiers, la technologie coûterait environ 3 fois
plus cher que la turbine à contre-pression.
Il n’est pas recommandé d’installer une turbine à condensation sur le site du CHU. Les
désavantages énoncés précédemment montrent que cette technologie n’est pas une option
pour notre application.
Les discussions avec le manufacturier Siemens indiquent aussi que les turbines à extraction
ne sont pas une option économiquement viable pour notre gamme de puissance.
Le coût de revient d’un GJ de froid avec cette efficacité serait donc de 7,53 $/GJ de froid (1 GJ
de froid / 0,6 = 1,67 GJ d’eau chaude; 1,67 GJ x 4,51 $/GJ = 7,53 $/GJ de froid). Un prix de 4,00
$/GJinc est encore considéré. En comparaison avec le coût estimé pour un refroidisseur
conventionnel électrique (2,39 $/GJ de froid), il est possible de conclure qu'il ne serait pas
rentable d'utiliser la vapeur de l'incinérateur pour alimenter directement un refroidisseur à
absorption à simple effet. Pour que l’hôpital commence à réaliser des économies monétaires
d’énergie avec la technologie d’absorption à simple effet, il faudrait que le coût de vapeur de
l’incinérateur soit inférieur à 1,29 $/GJinc.
Selon ces conditions, le COP serait de 1,17. Environ 96% de l’énergie disponible dans la vapeur
à l’entrée sera utilisée. Le condensat à la sortie de l’échangeur aura encore une valeur calorifique
moyenne qui pourrait être valorisée par de la récupération à travers le réservoir de condensat par
exemple.
Pour obtenir l’équivalent d’un GJ de froid, considérant l’efficacité de conversion, il faudra acheter
0,99 GJinc (1 GJ de froid / 1,17 = 0,855 GJ thermique; 0,855 x 1,117 / 96% = 0,99 GJ). Supposant
un coût de départ de 4,00 $/GJinc, le coût de revient de l’énergie sera alors de 3,98 $/GJ net du
côté de l’hôpital. Encore ici, il n’y a pas d’économies monétaires possibles à cette utilisation de
l’énergie. Dans ce cas, pour que l’hôpital commence à réaliser des économies monétaires
d’énergie avec la technologie d’absorption à double effet, il faudrait que le coût de vapeur de
l’incinérateur soit inférieur à 2,41 $/GJinc.
Refroidisseur « steam-driven »
Pour le refroidisseur « steam-driven », nous avons demandé une sélection pour un refroidisseur
de 1 500 tonnes à un manufacturier (Johnson Controls). Cette machine a les caractéristiques
suivantes :
Par contre, le rejet de chaleur du refroidisseur « steam-driven » peut se faire à une température
suffisamment haute (40-45 °C) pour être rejeté dans le réseau de chauffage à basse
température, en autant que celui-ci soit en mesure d’absorber cette énergie. Cette caractéristique
peut être intéressante.
Ce scénario consiste à analyser la possibilité de produire en série de l’électricité par une turbine
contre-pression, pour ensuite utiliser la vapeur sortant de la turbine pour produire de la vapeur de
procédés à l’hôpital par injection directe. On prend pour hypothèse un débit de 30 000 lb/h de
vapeur.
Avec une telle quantité de vapeur, la turbine est en mesure de produire 600 kW électrique et
l’équivalent de 1 033 HP de chaudière est remplacé pour la production de vapeur. Le résultat de
ceci est que pour un achat de 40,8 GJ/h de vapeur d’incinérateur, on produit : 2,16 GJ/h
électrique et 36,5 GJ/h de vapeur. Toujours considérant un coût de 4 $/GJinc, le coût de revient
de l’énergie combinée produite est de l’ordre de 4,22 $/GJ comparé à 9,58 $/GJ pour les sources
conventionnelles. Ceci est économiquement rentable pour le CHU.
Ce scénario consiste à analyser la possibilité de produire en série de l’électricité par une turbine
contre-pression, pour ensuite utiliser la vapeur sortant de la turbine pour produire de la vapeur de
procédés à l’hôpital. On prend pour hypothèse un débit de 30 000 lb/h de vapeur.
Avec une telle quantité de vapeur, la turbine est en mesure de produire 600 kW électrique et
l’équivalent de 1 025 HP de chaudière est remplacé pour la production d’eau de chauffage. Le
résultat de ceci est que pour un achat de 40,8 GJ/h de vapeur d’incinérateur, on produit : 2,16
GJ/h électrique et 36,2 GJ/h de chauffage. Toujours considérant un coût de 4 $/GJinc, le coût de
revient de l’énergie combinée produite est de l’ordre de 4,26 $/GJ comparé à 8,64 $/GJ pour les
sources conventionnelles. Ceci est économiquement rentable pour le CHU.
Ce scénario consiste à analyser la possibilité de produire en série de l’électricité par une turbine
contre-pression, pour ensuite utiliser la vapeur sortant de la turbine pour produire du
refroidissement par un refroidisseur à absorption à double effet. On prend pour hypothèse un
débit de 30 000 lb/h de vapeur.
Avec une telle quantité de vapeur, la turbine est en mesure de produire 600 kW électrique et
l’équivalent de 3 260 tonnes de refroidissement est aussi remplacé. Le résultat de ceci est que
pour un achat de 40,8 GJ/h de vapeur d’incinérateur, on produit : 2,16 GJ/h électrique et 41,3
GJ/h d’eau refroidie. Toujours considérant un coût de 4 $/GJinc, le coût de revient de l’énergie
combinée produite est de l’ordre de 3,76 $/GJ comparé à 2,93 $/GJ pour les sources
conventionnelles. Ceci n’est pas rentable.
Pour que ce scénario commence à être plus économique que les sources conventionnelles, le
coût de l’énergie de l’incinérateur devra être inférieur à 3,12 $/GJ, ce qui est inférieur au coût
discuté de 4 $/GJ. Le coût devrait être très inférieur à cela pour payer les investissements
additionnels (refroidisseurs, pompes, etc.) avec une période de retour sur investissement
raisonnable.
L’exercice effectué à cette section permet de constater que certaines technologies et agencement sont
plus prometteurs que d’autres. Le tableau suivant récapitule les coûts énergétiques des différentes
sources et options de conversion lorsqu’on convertit simplement, sans valorisation combinée :
Le tableau suivant présente les coûts énergétiques anticipés des différentes sources lorsqu’on considère
des conversions combinées avec une turbine contre-pression et une autre conversion en série :
Tableau 6-2 : Coûts énergétiques combinés ($/GJ) selon la source (conventionnelle ou vapeur)
Ces calculs nous amènent à tirer différentes conclusions qui permettent de guider l’élaboration des
scénarios qui seront étudiés par la suite :
Pour être rentable, le projet doit en priorité cibler la production de vapeur et de chauffage.
L’achat de vapeur de l’incinérateur sera donc guidé par ces besoins. C’est aussi là que la
presque totalité des réductions d’émissions de GES seront effectuées, lesquelles permettront
l’atteinte des objectifs du gouvernement et l’obtention de subventions au projet.
o Un tarif plus faible serait requis pour que la production de refroidissement estival soit
rentable pour le CHU. Ce tarif devra être déterminé dans la suite de l’étude.
Les différents échanges intervenus entre le CHU, la Ville de Québec et nos ingénieurs ont soulevé
différentes possibilités au niveau de la localisation des équipements de trigénération. Les principales
idées soulevées sont :
Avantages
Ne nécessite pas d’espace sur le site du CHU, moins d’interférences avec le projet de
construction du NCH;
S’il y a besoin d’effectuer du rejet de chaleur par des tours de refroidissement, elles sont
dans un secteur non résidentiel et cela réduit les problèmes de bruits et autres risques
liés;
Réduction des pertes d’énergie reliées au transport de la vapeur (turbinage à plus haute
pression et température);
Inconvénients
Frais de pompage additionnels pour déplacer l’eau chaude et l’eau refroidie sur près de 2
km;
Perte du contrôle des équipements par le CHU : dans l’optique où le CHU souhaite
opérer les équipements pour ses besoins, les localiser à deux kilomètres du site est un
inconvénient certain.
Avantages
Réduction des coûts liés aux conduits entre l’incinérateur et l’hôpital (construction,
entretien, remplacement);
Inconvénients
Les avantages d’avoir la centrale près de l’hôpital semble clairement l’emporter sur les
inconvénients. Considérant le fait que la valorisation la plus intéressante de l’énergie est
définitivement pour la production de vapeur et le chauffage, il faut absolument acheminer une
ligne de vapeur vers l’hôpital et la production localisée sur le site est la seule option vraiment
viable. À partir du moment où la ligne de vapeur est déjà à construire, aussi bien la maximiser et
acheminer toute l’énergie jusqu’à l’hôpital, ce qui réduit les coûts de construction et les frais de
puissance motrice pour faire voyager l’énergie. Cela engagera également la Ville de Québec à
réduire les pertes de chaleur reliées au transport de la vapeur.
Au final, le seul équipement de trigénération qui pourrait se situer près de l’incinérateur serait la
production électrique résiduelle lorsque les besoins thermiques de l’hôpital sont comblés. En
effet, s’il reste de l’énergie disponible à l’incinérateur après avoir desservi l’hôpital, il pourrait être
envisagé d’avoir une turbine ORC (ou à condensation) près de l’incinérateur pour valoriser la
vapeur non utilisée. Comme cet équipement est très volumineux et nécessite des condenseurs
pour éliminer les rejets thermiques, l’endroit logique pour l’installer serait près de l’incinérateur ou
à tout le moins, en zone industrielle.
Cette option devrait être étudiée par l’incinérateur afin de valoriser la vapeur qui ne pourrait pas
être achetée ou valorisée par l’HEJ. Cette turbine fonctionnerait principalement l’été et devrait
pouvoir utiliser un débit de vapeur variable durant l’année.
Il serait aussi possible de livrer tous les surplus de vapeur à l’HEJ et de la turbiner avec une
turbine de plus grande capacité. L’HEJ utiliserait alors la vapeur à 110 psig dont elle a besoin
alors que le reste serait rejeté à l’atmosphère ou condensé puis ajouté au retour de condensat.
Le scénario 3C abordera cette option (voir section 9.3).
Les avantages d’avoir les équipements de trigénération près de l’hôpital dépassent clairement
la possibilité de la situer près de l’incinérateur, autant au niveau fonctionnel qu’au niveau
économique. Il est recommandé que cette option soit retenue pour la suite de l’étude.
L’ensemble des faits, calculs et considérations exposés dans le présent rapport nous ont amenés à
élaborer les différents scénarios suivants. À la suite de discussions avec le CHU et la Ville de Québec, il
a été convenu que les scénarios 3A, 3B et 3C seront étudiés plus en profondeur. Tel que présenté plus
loin, ces deux scénarios ont été développés plus en détail pour le choix préliminaire des équipements
(quantité, capacité et configuration). Ultimement, un scénario se démarquera des autres et constituera la
recommandation finale de cette étude. Voici donc les scénarios développés, les idées 3A, 3B et 3C étant
retenues à ce jour pour un développement plus détaillé.
Le premier scénario qui sera étudié est le plus simple, mais celui aussi qui générera les économies les
plus faciles. Il consiste à utiliser la vapeur de l’incinérateur seulement pour la production de vapeur
d’usine de l’hôpital (procédés) et pour le chauffage des locaux. Le schéma « Option 1 » le représente
graphiquement (voir à la fin de la présente section).
Le choix de la pression de vapeur vers l’hôpital est fonction des schémas de la centrale thermique
actuellement prévue du côté du NCH. Cette pression a été confirmée par les professionnels en charge
de la conception du NCH.
Toujours à partir du collecteur de vapeur moyenne pression (110 psig), deux lignes alimenteront les
échangeurs de chaleur à moyenne température (ECMT à 80 °C) qui serviront à alimenter les réseaux de
chauffage de l’hôpital. Le réseau ECMT du NCH est également conçu pour alimenter au besoin le
réseau de chauffage d’eau chaude basse température (ECBT). Ces échangeurs vapeur/eau seraient
surdimensionnés afin de ne pas générer de pertes de chaleur par revaporisation (« flash »). Ils
condenseraient la vapeur puis la refroidiraient sous son point d'ébullition à la pression atmosphérique.
Réduction des émissions de GES équivalente aux autres scénarios avec moins
d’investissement initiaux;
Le second scénario est la production d’électricité, de chauffage et de vapeur. En plus des équipements
liés au chauffage et à la production de vapeur, il consiste à utiliser une turbine à contre-pression pour
produire de l’électricité tout en réduisant la pression à 110 psig. Le schéma « Option 2 » le représente
graphiquement (voir à la fin de la présente section). La turbine serait reliée à un alternateur permettant
de produire à une tension de 600 V.
Comme la turbine à contre-pression suit le besoin de chauffage/vapeur, il n’y aura pas d’ajout de tours
de refroidissement ou d’autres moyens pour rejeter la chaleur à l’hôpital. Une fois détendue, toute la
vapeur achetée serait injectée dans le réseau de vapeur de procédés de l’hôpital ou dans les
échangeurs de chauffage.
Espace requis un peu plus élevé par rapport au scénario 1, mais tout de même
relativement faible pour la centrale de trigénération;
Valorisation un peu plus élevée que le scénario 1, mais tout de même faible en saison
estivale : beaucoup d’énergie de l’incinérateur ne sera pas utilisée et la Ville de Québec
demeure avec le problème de s’en servir autrement (ou de la rejeter à l’atmosphère);
Ajout d’une technologie moins connue par les opérateurs de l’hôpital, soit une turbine à
contre-pression. Par contre, ce n’est pas un grand inconvénient, la technologie étant
simple et connue de longue date.
Pour chaque alternative, on tentera de maximiser les économies afin de rentabiliser le projet. Tel qu’il
sera démontré, le scénario 3C serait le plus rentable et celui avec la plus courte période de retour sur
l’investissement. Le 3B serait proche deuxième.
CHU - ÉTUDE DE
TRIGÉNÉRATION
TITRE DU DESSIN
OPTION 1
CHAUFFAGE ET INJECTION
DIRECTE DE VAPEUR
6017-010
ÉCHELLE
OPTION 1
AUCUNE
Imprimé par Arbour, Gisèle le 2018-04-30 à 1:22
0 50 75 100 150 FICHIER: 6017-010-M3-1-0-00-00.DWG
A B C D
CHU - ÉTUDE DE
TRIGÉNÉRATION
TITRE DU DESSIN
OPTION 2
ÉLECTRICITÉ, CHAUFFAGE ET
INJECTION DIRECTE
6017-010
ÉCHELLE
OPTION 2
AUCUNE
Imprimé par Arbour, Gisèle le 2018-04-30 à 1:23
0 50 75 100 150 FICHIER: 6017-010-M3-1-0-00-00.DWG
A B C D
CHU - ÉTUDE DE
TRIGÉNÉRATION
TITRE DU DESSIN
OPTION 3
GÉNÉRATION D'ÉLECTRICITÉ,
DE CHAUFFAGE, DE FROID, ET
INJECTION DIRECTE DE VAPEUR
3
6017-010
ÉCHELLE
OPTION 3
AUCUNE
Imprimé par Arbour, Gisèle le 2018-04-30 à 1:24
0 50 75 100 150 FICHIER: 6017-010-M3-1-0-00-00.DWG
8.4 Autres scénarios non retenus
L’ensemble du présent rapport présente des options non retenues et nous ne répéterons pas ici les
informations déjà exposées.
Par contre, un autre scénario a été envisagé et rejeté, soit celui de l’utilisation de générateurs de vapeur.
Cette option permet d’éviter l’interconnexion des réseaux de l’incinérateur et de l’hôpital. Comme
certains secteurs de l’hôpital existant utilisent encore de la vapeur d’usine pour l’humidification et comme
le fait de mélanger les réseaux compliquerait l’entretien, il aurait pu être pertinent d’installer des
générateurs de vapeur. Il faut se rappeler que l’HEJ doit contrôler la qualité de sa vapeur considérant le
contexte hospitalier du projet. Cependant, selon des informations obtenues le 8 septembre 2017, le CHU
a choisi d’opter pour de l’injection directe de vapeur sans l’usage d’échangeurs vapeur-vapeur
intermédiaires. Nous recommandons aussi cette avenue. Il a été conclu que la vapeur de l’incinérateur
est assez pure pour alimenter le réseau du NCH. De plus, la qualité de la vapeur provenant de
l’incinérateur sera testée quotidiennement.
Tel que décrit plus tôt, il est techniquement possible d’utiliser directement la vapeur de l’incinérateur
pour l’injecter dans le réseau de vapeur de l’hôpital. Cela a quelques avantages notables :
Le scénario 3B utilisant des générateurs de vapeur est présenté dans l’annexe B pour référence. On y
présente le diagramme d’écoulement, le bâtiment requis et l’estimation budgétaire. Les scénarios 2, 3A
et 3C auraient aussi pu utiliser des générateurs de vapeur.
La centrale de trigénération peut remplir différents usages et fournir différentes capacités, tel que décrit
dans ce rapport. Le CHU souhaite aller de l’avant avec le scénario 3, qui fournit de l’électricité, de la
vapeur, du chauffage et du refroidissement. Cette section décrit donc les scénarios 3A, 3B et 3C. La
conception de ces options se base sur des discussions avec le CHU et avec divers manufacturiers. Les
scénarios 3B et 3C sont actuellement les préférés du CHU et de la Ville de Québec puisqu’ils permettent
de valoriser plus d’énergie de l’incinérateur. C’est donc pourquoi les diagrammes d’écoulement, le
bâtiment logeant la centrale et les budgets détaillés ont été développés pour ces scénarios (voir
chapitres suivants).
De façon générale, le scénario 3 fera en sorte que la centrale comblera les besoins de vapeur et de
chauffage selon l’offre de vapeur avec un réseau d’injection directe de vapeur et deux échangeurs de
chauffage de 20 000 MBH (21 GJ/h) chacun. Le réseau d’ECMT alimenté par les échangeurs pourra
ensuite transférer au besoin de l’énergie à la boucle de chauffage d’ECBT dans la future centrale du
NCH (déjà prévu). La trigénération comblera également une part du refroidissement, cette dernière
variant entre les scénarios 3A, 3B et 3C. Les refroidisseurs à absorption pourront rejeter leur chaleur à
110 °F vers les tours d’eau, ce qui permettra de combler une part importante du chauffage ECBT
(récupération). Le réseau d’ECBT y puisera de l’énergie grâce à deux échangeurs de 20 000 MBH.
La vapeur de l’incinérateur traversera préalablement une turbine d’un débit nominal de 30 000 lb/h (3A
et 3B) ou 45 000 lb/h (3C), ce qui génèrerait au maximum 600 ou 900 kW d’électricité respectivement.
Une station de réduction de la pression (Pressure Reducing Valve - PRV) placée en parallèle de la
turbine permettra aussi d’accommoder un débit supplémentaire et même l’entièreté du débit requis en
cas d’arrêt de la turbine. Le tableau suivant résume les variantes du scénario 3.
Scénario 3A 3B 3C
# refroidisseurs 2 4 4
# tours d’eau 4 4 4
Turbine (lb/h) 30 000 30 000 45 000
Refroidissement
Refroidisseurs Chauffage ECBT puis
correspondant aux Chauffage ECBT puis charge
servent à charge de climatisation
charges de chauffage de climatisation restante
combler… restante
ECBT
Selon la vapeur disponible
Débit de vapeur Selon les usages Selon les usages
et la capacité de rejet
turbiné subséquents subséquents
thermique
Système plus simple Maximisation des
Importantes économies sans
Avantages sans recours aux tours économies et de
usage accru des tours d’eau
d’eau l’utilisation de vapeur
Économies modérées Utilisation accrue des
4 refroidisseurs requis et de
Inconvénients (récupération tours d’eau et opération
la vapeur n’est pas turbinée
uniquement) plus complexe
Ce scénario propose d’acheter de la vapeur de l’incinérateur pour combler les besoins de vapeur et de
chauffage, mais sans acheter de vapeur uniquement pour générer du refroidissement et de l’électricité.
On effectue du coup du refroidissement par absorption en s’assurant que le rejet thermique est
équivalent au besoin de chauffage basse température.
C’est donc un système de refroidisseurs récupératifs qui s’assure que l’achat de vapeur est toujours
rentable. De cette manière, on limite aussi le rejet thermique des refroidisseurs à absorption vers les
tours d’eau, qui est plus important qu’avec des refroidisseurs mécaniques pour la même production de
froid. Ce scénario permet cependant de valoriser moins de vapeur que les 3B et 3C, notamment durant
l’été. De plus, les refroidisseurs à absorption fonctionnent moins souvent dans le cadre du 3A par
rapport aux 3B et 3C puisque les charges de refroidissement et de chauffage doivent coïncider.
Au niveau technique, le scénario 3A utiliserait 2 refroidisseurs à absorption à double effet de 880 tonnes
chacun pour un total de 1 760 tonnes (22 GJ/h). Ces derniers ont un COP de 1,17. À pleine capacité, ils
rejetteraient 41 GJ/h (39 MMBH). La figure suivante présente les charges de refroidissement qui
seraient comblées annuellement par l’absorption et par des refroidisseurs électriques. On note la
capacité maximale des deux refroidisseurs à absorption. On note aussi que les refroidisseurs électriques
comblent presque toute la charge durant l’été.
1. La vapeur passe dans la turbine, qui extrait une partie de l'énergie pour produire de
l’électricité.
2. On comble le besoin de vapeur de procédés de l’hôpital avec de la vapeur de
l'incinérateur, via un système d’injection directe. S’il manque de vapeur, on comble avec
une source conventionnelle (gaz dans la future centrale du NCH).
3. On comble le chauffage moyenne température (ECMT) en alimentant les échangeurs de
chauffage avec de la vapeur de l’incinérateur. S’il manque de vapeur, on comble avec
une source conventionnelle.
4. On alimente le refroidisseur à absorption en fonction du besoin de climatisation afin que
le rejet thermique soit inférieur ou égal au besoin de chauffage basse température.
5. Si le rejet est supérieur au besoin de chauffage basse température, on limite l'utilisation
du refroidisseur pour que le rejet soit égal au besoin de chauffage. On comble le
refroidissement avec une source conventionnelle (refroidisseurs électriques).
6. On comble le chauffage basse température avec de la vapeur de l'incinérateur à travers
le réseau d’ECMT. S’il manque de vapeur, on comble avec une source conventionnelle.
Le graphique suivant présente le débit de vapeur achetée durant l’année pour le scénario 3A. À
noter que 1 GJ/h de vapeur de l’incinérateur équivaut à 735 lb/h.
Annuellement, cette option permettrait de combler 100% des besoins de vapeur, 94% des
besoins de chauffage et 24% des besoins de climatisation. Augmenter l’offre de vapeur de
l’incinérateur de 60 à 70 GJ/h durant l’hiver (Décembre-Avril) permettrait de combler 100% des
besoins de vapeur, 98% des besoins de chauffage et 25% des besoins de climatisation.
Le but de ce scénario est d’utiliser la vapeur de l’incinérateur pour combler les besoins de
refroidissement tant qu’il y a de la vapeur disponible, les charges de vapeur et de chauffage étant
toujours comblées en priorité. Le chauffage basse température est encore partiellement comblé par le
rejet des refroidisseurs comme avec le scénario 3A.
Cette stratégie permet de valoriser plus de vapeur que le scénario 3A, notamment durant l’été, et de
combler une plus grande part des besoins de refroidissement. En contrepartie, elle nécessite
l’installation de plus de refroidisseurs dont certains ne démarreront qu’occasionnellement. Elle valorise
également moins de vapeur que l’option 3C.
Au niveau technique, ce scénario utiliserait 4 refroidisseurs de 880 tonnes pour un total de 3 520 tonnes
(45 GJ/h). À pleine capacité, ils rejetteraient 81 GJ/h (77 MMBH) de chaleur aux tours d’eau. Cette
capacité permettrait de combler 92% des besoins de refroidissement durant l’année. Tenter de combler
tous les besoins de refroidissement avec de l’absorption n’est pas intéressant puisque cela nécessiterait
trop de refroidisseurs coûteux qui fonctionneraient rarement. De plus, combler la pointe de
refroidissement avec de l’absorption engendrerait un rejet thermique momentané très important qui
requerrait l’ajout de tours d’eau. La figure suivante présente les charges de refroidissement qui seraient
comblées annuellement par l’absorption et par des refroidisseurs électriques. On note la capacité
maximale des quatre refroidisseurs à absorption. On note aussi que les refroidisseurs électriques sont
souvent à l’arrêt. Ils démarrent occasionnellement en hiver, l’offre de vapeur étant parfois trop faible et la
vapeur de procédés étant priorisée. Une pointe d’utilisation des refroidisseurs électriques est également
observable en septembre, lors de l’arrêt de l’incinérateur.
À la suite de discussions avec le CHU, il a été convenu que le rejet de chaleur de la centrale de
trigénération se fera vers les tours d’eau dont l’installation est actuellement prévue dans le cadre
du projet du NCH, soit quatre tours de 29,7 GJ/h pour un total de 119 GJ/h. Ce 119 GJ/h est tiré
du devis des tours d’eau (113 MMBH). Il faut se rappeler que les refroidisseurs à absorption
rejettent plus de chaleur que les refroidisseurs électriques pour une même production de froid.
L’ajout d’une tour d’eau supplémentaire a du coup été étudié. Cependant, cela ne serait pas
pertinent puisque les tours actuellement prévues permettraient de rejeter la chaleur des
refroidisseurs en tout temps. Les tours d’eau permettent de rejeter plus de chaleur que ce que la
pointe estivale requiert lorsque des refroidisseurs électriques sont uniquement utilisés. La
capacité de rejet résiduelle permettrait donc l’usage des quatre refroidisseurs à absorption durant
la pointe de climatisation. Pour combler la pointe uniquement avec de l’absorption, il faudrait
ajouter une tour d’eau, ce qui nécessiterait son achat et son raccordement, en plus de
bouleverser la construction de la future centrale du NCH.
Si la charge augmentait dans le futur et que les tours d’eau ne pouvaient plus rejeter la chaleur,
on délesterait de la charge sur l’absorption pour combler une part plus importante des besoins
avec les refroidisseurs électriques. Les refroidisseurs à absorption seraient bien entendu utilisés
en priorité tant que leur rejet thermique pourrait être effectué par les tours d’eau. Le délestage
augmenterait momentanément la demande électrique du NCH et, conséquemment, la prime de
À noter que les refroidisseurs à absorption à l’étude ont été sélectionnés pour rejeter leur chaleur
à 112 °F (44 °C), ce qui est supérieur aux refroidisseurs électriques. Les tours d’eau auront donc
plus de faciliter à rejeter cette chaleur, ce qui peut potentiellement augmenter leur capacité.
1. La vapeur passe dans la turbine, qui extrait une partie de l'énergie pour produire de
l’électricité.
2. On comble le besoin de vapeur de procédés de l’hôpital avec de la vapeur de
l'incinérateur, via un système d’injection directe. S’il manque de vapeur, on comble avec
une source conventionnelle (gaz dans la future centrale du NCH).
3. On comble le chauffage moyenne température (ECMT) en alimentant les échangeurs de
chauffage avec de la vapeur de l’incinérateur. S’il manque de vapeur, on comble avec
une source conventionnelle.
4. On alimente tout d’abord le refroidisseur à absorption en fonction du besoin de
climatisation afin que le rejet thermique soit inférieur ou égal au besoin de chauffage
basse température.
5. Si le rejet est supérieur au besoin de chauffage basse température, on limite pour le
moment l'utilisation du refroidisseur pour que le rejet soit égal au besoin de chauffage
(ECBT).
6. Si le rejet de l’absorption ne suffit pas, on comble le chauffage basse température avec
de la vapeur de l'incinérateur à travers le réseau d’ECMT. S’il manque de vapeur, on
comble avec une source conventionnelle.
7. On comble le refroidissement avec les refroidisseurs à absorption avec un rejet
thermique vers l’atmosphère (tours d’eau). S’il manque de vapeur ou de capacité
d’absorption, on comble avec une source conventionnelle (refroidisseurs électriques). Si
le rejet thermique des refroidisseurs à absorption vers les tours d’eau dépasse la
capacité de ces dernières, ces refroidisseurs sont délestés et remplacés partiellement
par des refroidisseurs électriques (ne devrait pas se produire).
Le graphique suivant présente le débit de vapeur achetée durant l’année pour le scénario 3B. À
noter que 1 GJ/h de vapeur de l’incinérateur équivaut à 735 lb/h.
Note : La courbe en rouge représente l’offre de vapeur de l’incinérateur. Les points en bleu
représentent la vapeur qui serait achetée pour combler les besoins de l’hôpital selon le scénario
3B (vapeur, chauffage et refroidissement produit par des machines à absorption jusqu’à
concurrence de 3 520 tonnes de refroidissement).
Annuellement, cette option permettrait de combler 100% des besoins de vapeur, 94% des
besoins de chauffage et 92% des besoins de climatisation. Augmenter l’offre de vapeur de
l’incinérateur de 60 à 70 GJ/h durant l’hiver (Décembre-Avril) permettrait de combler 100% des
besoins de vapeur, 98% des besoins de chauffage et 95% des besoins de climatisation.
Le scénario 3B, comme le 3A, utiliserait une turbine avec un débit nominal de 30 000 lb/h. Bien
que le débit de vapeur soit fréquemment plus élevé que cela, on produit plus d’électricité avec
une turbine qui fonctionne à pleine capacité plus souvent. Cela est dû à la baisse de rendement
importante lorsqu’une turbine reçoit moins de vapeur que son débit nominal. Le débit
supplémentaire ne pouvant pas être turbiné passe alors dans une station de réduction de
pression (PRV) placée en parallèle.
Il faut cependant noter que les tours d’eau de la centrale du NCH seraient plus sollicitées avec le
scénario 3B qu’avec le scénario de référence. Le scénario de référence rejetterait environ
151 000 GJ par année vers les tours d’eau. Le scénario 3B rejetterait quant à lui environ 279 000
GJ vers les tours d’eau (refroidisseurs à absorption et électriques). Une tour d’eau nécessite
environ 0,03 gpm d’eau neuve par tonne de rejet thermique7 (540 litre/h par GJ/h de rejet). Cela
équivaut à 0,02 gpm/tonne pour remplacer l’eau évaporée et 0,01 gpm/tonne de purge par le
système de traitement de l’eau. Le rejet supplémentaire du scénario 3B augmenterait donc la
consommation d’eau du NCH de 69 000 m3 par année. Une économie d’eau nette de 70 000 m3
d’eau serait donc envisageable.
Le scénario 3C est identique au 3B sauf pour le fait qu’il tente de maximiser encore plus l’utilisation de
vapeur. Le but est donc de turbiner de la vapeur afin de produire de l’électricité même si cette vapeur n’a
pas d’usage subséquent en chauffage ou refroidissement. On rentabilise donc la turbine tant qu’il y a de
la vapeur disponible et tant qu’on peut rejeter la chaleur à la sortie de la turbine.
Ce rejet s’effectuerait par les tours d’eau ou par un évent, comme à l’incinérateur. La vapeur sortant de
la turbine et n’ayant pas d’autre utilité devrait donc être rejetée vers l’atmosphère.
Cette stratégie est celle valorisant le plus de vapeur et générant le plus d’électricité. Elle comblerait
cependant les mêmes besoins d’eau refroidie, de vapeur et de chauffage que le scénario 3B. En
contrepartie, elle engendrerait un fonctionnement très fréquent des tours d’eau, notamment hors des
pointes de climatisation et de chauffage et la nuit. Cela est un risque important à considérer
(augmentation des inconvénients liés aux tours d’eau), surtout considérant que la centrale est située
dans un quartier résidentiel.
Au niveau technique, ce scénario utilise quatre refroidisseurs comme le scénario 3B. La figure suivante,
identique à celle du scénario 3B, présente les charges de refroidissement qui seraient comblées
7
Tiré de (13 octobre 2017) : http://www.ctdepotinc.com/content/free-tools/water-usage-calculator
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Heure de l'année
Figure 9-5 : Estimation des charges de refroidissement et de la manière dont elles seraient comblées (Scénario 3C)
Le scénario 3C utiliserait aussi les quatre tours d’eau prévues pour les mêmes raisons que le
scénario 3B. La capacité de rejet serait donc de 119 GJ/h. Comme avec le scénario 3B, il ne
devrait pas y avoir de délestage sur l’absorption. La seule différence serait qu’à tout moment, s’il
reste de la capacité de rejet thermique et que de la vapeur inutilisée peut être turbinée, le rejet
total vers les tours serait augmenté.
Cependant, le problème principal du scénario 3C concerne justement le rejet thermique. Une part
importante de la vapeur sortant de la turbine n’aurait pas d’utilité subséquente. Il faudrait donc
s’en débarrasser. La manière la plus simple et économique consiste à la rejeter directement dans
l’atmosphère à l’aide d’un évent comme le fait l’incinérateur. Cependant, cela engendrerait un
panache important et très visible des voisins. À noter qu’une livre de vapeur à pression
atmosphérique occupe 760 litres (27 pi3). Ce panache serait simplement constitué d’eau, mais il
demeure que du point de vue visibilité, il susciterait probablement énormément d’interrogations et
de craintes de la part du voisinage. Il y aurait de l’éducation à faire pour faire comprendre aux
gens que ce panache n’est pas constitué d’émissions polluantes.
L’autre option consiste à condenser la vapeur en rejetant son énergie vers les tours d’eau. Les
tours d’eau ne pouvant pas recevoir directement de vapeur, il faut trouver une manière de
transférer l’énergie contenue dans la vapeur. Pour ce faire, le surplus de vapeur alimenterait
artificiellement un ou deux échangeurs de chauffage du réseau d’ECMT. On isolerait alors
l’échangeur en question du réseau d’ECMT (avec des valves motorisées) afin d’y faire circuler de
l’eau en direction des tours d’eau. Cette eau de refroidissement absorberait donc le surplus de
chaleur provenant de l’échangeur et irait le rejeter dans les tours. Permettre ce rejet thermique
nécessiterait seulement l’installation de quelques tuyaux et valves. Il engendrerait cependant des
inconvénients au niveau du fonctionnement des tours.
Certaines tours actuellement prévues seraient hivérisées. Elles pourraient donc fonctionner
l’hiver et permettraient un rejet de chaleur suffisant en termes de capacité. Cependant, en temps
normal, elles fonctionneraient rarement en hiver. Leur fonctionnement prolongé en hiver pourrait
produire des problèmes de glace et nécessiterait beaucoup d’entretien, tout en augmentant les
bris potentiels. Il n’est donc pas souhaitable de maximiser leur utilisation en hiver.
Que le rejet thermique soit réalisé par un évent ou par les tours d’eau, un panache blanc serait
observable, principalement en hiver. Il est possible de le réduire en mélangeant ledit panache (air
saturé d’eau) avec de l’air chaud. Si on ajoute suffisamment d’air chaud, cet air peut absorber
l’eau sans se saturer. Dans le cas du scénario 3C, une partie du surplus d’énergie pourrait servir
à chauffer l’air nécessaire à la dilution du panache. Avec un évent, il faudrait concevoir un
système qui permet de chauffer et d’injecter un énorme débit d’air dans la cheminée de l’évent.
Sinon, il existe des tours dites « anti-panaches » qui soufflent de l’air préchauffé. Ces dernières
sont cependant plus chères, plus grosses et plus lourdes. Cela bouleverserait la construction de
la future centrale du NCH s’il fallait changer le type de tours.
1. La vapeur passe dans la turbine, qui extrait une partie de l'énergie pour produire de
l’électricité.
2. On comble le besoin de vapeur de procédés de l’hôpital avec de la vapeur de
l'incinérateur, via un système d’injection directe. S’il manque de vapeur, on comble avec
une source conventionnelle (gaz dans la future centrale du NCH).
3. On comble le chauffage moyenne température (ECMT) en alimentant les échangeurs de
chauffage avec de la vapeur de l’incinérateur. S’il manque de vapeur, on comble avec
une source conventionnelle.
4. On alimente tout d’abord le refroidisseur à absorption en fonction du besoin de
climatisation afin que le rejet thermique soit inférieur ou égal au besoin de chauffage
basse température.
5. Si le rejet est supérieur au besoin de chauffage basse température, on limite pour le
moment l'utilisation du refroidisseur pour que le rejet soit égal au besoin de chauffage
(ECBT).
6. Si le rejet de l’absorption ne suffit pas, on comble le chauffage basse température avec
de la vapeur de l'incinérateur à travers le réseau d’ECMT. S’il manque de vapeur, on
comble avec une source conventionnelle.
7. On comble le refroidissement avec les refroidisseurs à absorption avec un rejet
thermique vers l’atmosphère (tours d’eau). S’il manque de vapeur ou de capacité
d’absorption, on comble avec une source conventionnelle (refroidisseurs électriques). Si
le rejet thermique des refroidisseurs à absorption vers les tours d’eau dépasse la
capacité de ces dernières, ces refroidisseurs sont délestés et remplacés partiellement
par des refroidisseurs électriques (ne devrait pas se produire).
8. S’il reste de la vapeur disponible, que les tours d’eau peuvent encore rejeter de la
chaleur et que la turbine ne fonctionne pas à plein régime, on augmente le débit de
vapeur alimenté à la turbine, ce qui génère plus d’électricité.
9. On condense la vapeur résiduelle dans les échangeurs d’ECMT, qui transfèrent l’énergie
vers les tours d’eau afin de la rejeter.
Le graphique suivant présente le débit de vapeur achetée durant l’année pour le scénario 3C. Un
dimensionnement adéquat des diverses composantes permet de stabiliser la consommation
annuelle par rapport au scénario 3B. À noter que 1 GJ/h de vapeur de l’incinérateur équivaut à
735 lb/h.
Note : La courbe en rouge représente l’offre de vapeur de l’incinérateur. Les points en bleu
représentent la vapeur qui serait achetée pour combler les besoins de l’hôpital selon le scénario
3C (vapeur, chauffage et refroidissement produit par des machines à absorption jusqu’à
concurrence de 3 520 tonnes de refroidissement, production d’électricité maximale selon la
capacité de rejet).
Annuellement, cette option permettrait de combler 100% des besoins de vapeur, 94% des
besoins de chauffage et 92% des besoins de climatisation, comme avec le scénario 3B.
Augmenter l’offre de vapeur de l’incinérateur de 60 à 70 GJ/h durant l’hiver (Décembre-Avril)
permettrait de combler 100% des besoins de vapeur, 98% des besoins de chauffage et 95% des
besoins de climatisation.
Le scénario 3C utiliserait une turbine de 45 000 lb/h, ce qui correspond à la vapeur disponible en
hiver. Baser le scénario 3C sur ce débit stabiliserait donc la consommation de vapeur annuelle.
Une turbine ayant un plus grand débit nominal permettrait une plus grande production en été
mais aurait un faible rendement en hiver. Sa production électrique varierait aussi grandement, ce
qui poserait divers défis au réseau électrique. Si plus de vapeur était disponible en hiver, on
pourrait augmenter la capacité de la turbine. Finalement, considérant la différence entre la
disponibilité de vapeur en été et en hiver, il serait possible d’installer une seconde turbine. Cette
dernière fonctionnerait en été et permettrait de turbiner la vapeur supplémentaire. Elle aurait une
Il faut cependant noter que les tours d’eau de la centrale du NCH seraient plus sollicitées avec le
scénario 3C qu’avec le scénario de référence. Le scénario de référence rejetterait environ
151 000 GJ par année vers les tours d’eau. Le scénario 3C rejetterait quant à lui environ 388 000
GJ vers les tours d’eau (refroidisseurs à absorption et électriques et production électrique
supplémentaire). Le rejet supplémentaire du scénario 3C augmenterait donc la consommation
d’eau du NCH de 128 000 m3 par année par rapport à la référence. Une économie d’eau nette de
56 000 m3 d’eau serait donc envisageable.
9.4.1 Après analyse des résultats ci-dessus, il apparaît clair pour le CHU que le scénario 3A
n’est pas une option intéressante. Ce choix se base principalement sur le fait que ce
scénario permet peu de valorisation de la vapeur en saison estivale et beaucoup moins
de génération électrique, du même coup.
9.4.2 Il a donc été entendu que ce scénario ne serait pas développé plus en profondeur. Les
prochains chapitres du rapport présenteront plus en détails les différences entre les
options 3B et 3C.
Tel que décrit plus tôt, le scénario 3B a été préalablement retenu par le CHU pour un développement
plus détaillé (avec le 3C). Son analyse exhaustive est présentée dans cette section. Un scénario de
référence est développé afin de comparer les scénarios de trigénération avec ce qui arriverait si l’HEJ et
le NCH étaient desservis en énergie par la centrale thermique actuellement prévue. Une analyse
semblable sera présentée pour le scénario 3C au chapitre suivant. Les deux scénarios nécessitent les
mêmes installations et comblent les mêmes besoins de vapeur, de chauffage et de refroidissement. La
différence est que le scénario 3B requiert une turbine de 30 000 lb/h et produit moins d’électricité. Les
scénarios 3A et 2 seront également abordés plus loin.
L’ajout d’une centrale de trigénération nécessiterait la construction d’une nouvelle centrale thermique
adjacente à la future centrale du NCH8. Un concept de bâtiment a donc été développé afin de loger les
équipements présentés dans le diagramme d’écoulement. Le bâtiment aurait 2 étages pour une
superficie totale de 1 410 m2 (2 x 80 x 95 pi2). Le rez-de-chaussée (RDC) aurait une hauteur de 6,7 m
(22 pi) alors que l’étage aurait une hauteur de 6,1 m (20 pi). Un tel bâtiment serait requis puisqu’il
logerait de nombreux équipements volumineux ainsi que de la tuyauterie de fort diamètre. Par exemple,
les 4 refroidisseurs à absorption considérés occupent chacun un espace de 10 m x 4 m pour une
hauteur de 4 m. De l’espace permettant l’entretien et le remplacement des équipements est aussi à
prévoir.
Le concept vise à placer les équipements les plus lourds au RDC, ces derniers étant les refroidisseurs à
absorption. Ensuite, le but était d’installer les équipements selon leurs interactions afin de minimiser les
longueurs de tuyauterie requises. En plus de l’espace mécanique, des espaces pour les ouvriers et
d’autres fonctions de base du bâtiment ont été projetées. Le bâtiment possèderait également des
fenêtres fixes placées de manière à permettre le remplacement complet des divers équipements sans
devoir démolir de mur dans le futur. Ces ouvertures amovibles permettraient aussi aux travailleurs de se
placer à l’extérieur du bâtiment pour réparer les refroidisseurs à absorption le cas échéant
(remplacement de tubes). Il suffirait d’enlever ces fenêtres au besoin (peu fréquent).
8
La future centrale thermique du NCH aurait pu être adaptée pour accueillir les divers équipements de trigénération. Cela
aurait été plus simple et moins coûteux. Cependant, l’étude de trigénération a été menée alors que la conception de la
centrale thermique était bien avancée. Il aurait été difficile d’intégrer les changements requis à temps pour le début de la
construction.
Une passerelle serait aussi installée au rez-de-chaussée pour permettre l’accès aux divers tuyaux et
collecteurs placés en hauteur. Les deux pages suivantes présentent une esquisse de chaque étage du
bâtiment proposé.
À noter que les scénarios avec générateurs de vapeur auraient nécessité une plus grande centrale, ainsi
qu’un récupérateur de flash, de la tuyauterie et de nombreux accessoires supplémentaires.
PLAN CLÉ
CLIENT
ARCHITECTE
HAUTEUR LIBRE
REZ-DE-CHAUSSÉE
22'-0"
TITRE DU DESSIN
MÉCANIQUE
SALLE MÉCANIQUE
4 SCÉNARIOS 3B ET 3C
REZ-DE-CHAUSSÉE
6017-010
ÉCHELLE
1:100
M-3RC
Imprimé par Arbour, Gisèle le 2017-10-18 à 5:05
FICHIER: 6017-010-M3-1-0-00-02.DWG
0 50 75 100 150
A B C D
PLAN CLÉ
CLIENT
ARCHITECTE
HAUTEUR LIBRE
ÉTAGE
20'-0" CES DOCUMENTS NE DOIVENT PAS
ÊTRE UTILISÉS À DES FINS DE
CONSTRUCTION.
3
TITRE DU DESSIN
MÉCANIQUE
SALLE MÉCANIQUE
4 SCÉNARIOS 3B ET 3C
ÉTAGE
6017-010
ÉCHELLE
1:100
M-301
Imprimé par Arbour, Gisèle le 2017-10-19 à 10:08
FICHIER: 6017-010-M3-1-0-00-02.DWG
0 50 75 100 150
10.2 Concept mécanique et diagramme d’écoulement
La section 9.2 détaille le scénario 3B ainsi que son fonctionnement. Le diagramme suivant présente les
équipements requis par la centrale de trigénération du scénario 3B, ainsi que leur configuration, leur
capacité et leurs interactions. Le diagramme du scénario 3A serait similaire au 3B sauf pour le fait qu’il
comporterait seulement deux refroidisseurs. À noter que plusieurs valves de sûreté assurent la
protection des équipements et des occupants.
Note : Un raccordement a été ajouté entre un échangeur d’ECMT et le réseau des tours d’eau. Ce
raccordement permet l’évacuation de l’énergie contenue dans la vapeur qui serait turbinée sans usage
subséquent dans le scénario 3C. Cet ajout simple et peu coûteux permettrait un fonctionnement
intermédiaire entre les scénario 3B et 3C. On pourrait alors produire plus d’électricité à certains
moments prédéterminés afin de réduire les désagréments du scénario 3C. L’analyse du scénario 3B ne
considère cependant pas de production électrique supplémentaire.
PLAN CLÉ
CLIENT
ARCHITECTE
Centrale de Trigénération
Centre Hospitalier Universitaire
de Québec
TITRE DU DESSIN
4
MÉCANIQUE
DIAGRAMME D'ÉCOULEMENT
CENTRALE DE TRIGÉNÉRATION
SCÉNARIO 3B
6017-010
ÉCHELLE
AUCUNE
M-100-B
Imprimé par Arbour, Gisèle le 2017-10-18 à 3:01
FICHIER: 6017-010-M1-1-0-00-01.DWG
0 50 100 150
10.3 Modèle d’affaires entre le CHU et la Ville de Québec
Le modèle d’affaires initial consistait à ce que le CHU achète la vapeur à l’incinérateur et que les deux
parties remboursent leurs propres investissements. Le prix de la vapeur est alors très important puisqu’il
influence les revenus et les dépenses de chacun, affectant du coup la rentabilité du projet.
Cependant, un autre modèle d’affaires est désormais préconisé par le CHU. Dans le cadre de ce
dernier, une seule entité investirait pour l’entièreté du projet, soit la centrale de trigénération et les
conduits de vapeur et de condensé les reliant à l’incinérateur. Pour la suite de l’analyse, on considèrera
que cet investisseur est la VdQ tel que proposé par le CHU, mais ce pourrait être une entité commune
CHU-VdQ. Pour cet investisseur, l’approvisionnement en vapeur serait garanti et sans frais (vapeur
gratuite). En contrepartie, il se rembourserait sur les économies monétaires générées sur la facture
énergétique du CHU. Éventuellement, lorsque l’investissement serait repayé entièrement, une formule
de partage des bénéfices serait entendue (dès le départ).
Les analyses suivantes présentent donc les économies énergétiques du scénario 3B par rapport au
scénario de référence. C’est donc la valeur globale qui est créée par le projet de trigénération. Cette
valeur ne dépend ainsi pas du tarif auquel la vapeur serait vendu, mais plutôt des économies réalisées
au CHU en considérant une vapeur gratuite.
Les économies énergétiques du scénario 3B incluent les coûts évités du gaz naturel pour produire de la
vapeur de procédés et du chauffage et de l'électricité requise pour alimenter les refroidisseurs
(conventionnels et récupératifs). Le coût de l'électricité consommée par la centrale de trigénération
(pompes supplémentaires, ventilation, éclairage) est soustrait pour réduire les économies. L'électricité
produite par la turbine est ajoutée aux économies.
Dans tous les cas, l’électricité inclut le coût de l’énergie et de la puissance, les économies de puissance
étant considérées un mois sur deux. Cette hypothèse conservatrice a été posée en supposant qu’il est
possible qu’il y ait des interruptions de production de vapeur qui, même pour une courte période,
annuleront potentiellement une part des économies liées au tarif sur la puissance.
Consommation
Consommation Achat de vapeur Pointe de vapeur Production Coûts
Référence Consommation d'électricité de la Émissions
d'électricité des de l'incinérateur de l'incinérateur d'électricité énergétiques Économies ($)
(Centrale NCH) de gaz (m3) centrale de (Téq CO2)
refroidisseurs (kWh) (GJ) (GJ/h) (kWh) ($)
trigénération (kWh)
Le tableau suivant résume la consommation et les coûts énergétiques du scénario 3B. À noter qu’on
considère un coût de 0 $/GJ pour la vapeur de l’incinérateur. Les économies sont basées sur le scénario
de référence. On considère l’électricité consommée par les refroidisseurs électriques dans la centrale du
NCH. Cependant, comme avec le scénario de référence, le reste de l’électricité requise par le NCH n’est
pas considérée dans cette analyse puisqu’elle est identique peu importe la solution choisie.
Le scénario 3B permettrait alors d’économiser 2 117 000 $ par année en coûts énergétiques par rapport
au scénario de référence. Cela représente 90% d’économies. Ce scénario est particulièrement rentable
durant les mois d’hiver grâce aux économies en gaz naturel. On note même que la turbine génère plus
de valeur que les coûts énergétiques lors de certains mois. Ce n’est pas une inquiétude puisque les
charges électriques (hors chauffage et climatisation) seront amplement en mesure d’absorber la
production.
La valeur de ces économies, soit 2,12 millions $, moins les coûts d’entretien, serait donc distribuée entre
la Ville et le CHU selon le modèle d’affaires à établir.
Consommation
Consommation Achat de vapeur Pointe de vapeur Production Coûts
Consommation d'électricité de la Émissions
Scénario 3B d'électricité des de l'incinérateur de l'incinérateur d'électricité énergétiques Économies ($)
de gaz (m3) centrale de (Téq CO2)
refroidisseurs (kWh) (GJ) (GJ/h) (kWh) ($)
trigénération (kWh)
Janvier 92 000 81 600 39 000 60 100 000 444 000 154 27 000 252 000
Février 86 300 75 900 34 600 60 87 000 401 000 143 21 000 228 000
Mars 103 400 39 600 35 700 60 102 000 434 000 75 18 000 227 000
Avril 67 300 5 800 29 700 60 104 000 334 000 11 12 000 164 000
Mai 8 100 0 32 600 95 180 000 337 000 0 34 000 130 000
Juin 42 400 0 36 400 93 257 000 386 000 0 11 000 145 000
Juillet 112 500 0 39 800 92 304 000 428 000 0 41 000 121 000
Août 111 500 0 40 300 93 307 000 428 000 0 19 000 152 000
Septembre 80 200 20 200 31 100 92 205 000 328 000 38 34 000 116 000
Octobre 100 0 30 900 91 146 000 323 000 0 -1 000 161 000
Décembre 84 800 54 500 35 900 60 93 000 434 000 103 16 000 232 000
Total 788 000 277 500 417 000 95 1 992 000 4 622 000 520 226 000 2 117 000
Note : Un coût énergétique négatif signifie que la turbine a produit plus de valeur que la consommation liée au chauffage et au
refroidissement du CHU. C’est donc une économie additionnelle puisque la facture liée aux autres postes de consommation s’en
trouvera réduite.
Note : Cette figure diffère de l’usage typique d’un bâtiment québécois, pour lequel le chauffage requiert
plus d’énergie que la climatisation. Avec l’absorption, une part importante de la vapeur sert à alimenter
les refroidisseurs. Il faut alors fournir environ 5 fois plus d’énergie aux refroidisseurs à absorption pour
obtenir une certaine puissance de climatisation qu’il n’en faut avec des refroidisseurs électriques. C’est
donc ce qui explique pourquoi plus de vapeur est utilisée pour du refroidissement que pour du
chauffage.
La figure suivante présente ce que la centrale de trigénération fournirait à la future centrale thermique du
NCH (vapeur de procédés, ECMT, ECBT et eau refroidie). Cela permet de suivre la production d’énergie
en fonction des mois de l’année. À noter que la production d’électricité représenterait environ 6% de la
consommation électrique future du NCH (scénario 3B). Ces résultats sont les mêmes avec le scénario
3C, sauf pour la production électrique, qui serait alors de 8 074 000 kWh annuellement.
Les besoins de chaleur et de froid du NCH, présentés à la section 3, sont donc presque entièrement
comblés, surtout pour la vapeur et le chauffage. Le reste des charges seraient comblées par la centrale
du NCH. La ligne verte avec des cercles sur la figure présente la faible part du refroidissement qui doit
être comblée par la centrale du NCH. À noter que les données constituent des totaux mensuels. On n’y
observe donc pas directement les variations ponctuelles, comme l’arrêt de l’incinérateur en septembre
par exemple. Le tableau suivant présente les données derrière la figure.
(-) GJ GJ GJ GJ GJ GJ
Janvier 16 300 6 780 2 250 12 600 7 650 2 110
Février 15 200 5 910 1 340 11 100 6 780 1 950
Mars 14 500 6 650 260 12 200 8 850 2 350
Avril 11 200 3 700 - 7 700 10 820 1 440
Mai 9 100 2 010 - 4 600 18 380 160
Juin 7 800 1 370 - 3 500 24 490 810
Juillet 7 600 1 180 - 3 100 28 220 2 390
Août 7 800 1 350 - 3 300 28 400 2 370
Septembre 6 900 1 830 - 3 800 19 680 1 790
Octobre 9 200 2 930 - 5 500 15 470 -
Novembre 10 900 4 860 - 9 300 11 170 -
Décembre 14 200 6 990 940 13 000 8 280 1 910
Total 130 700 45 560 4 800 89 700 188 200 17 280
Réseaux et ventilation
D 3040 Réseau primaire Eau glacée 529 000 $
D 3040 Réseau primaire Tours d’eau et ECBT 1 266 000 $
D 3040 Réseau primaire ECMT 627 000 $
D 3040 Distribution de CVAC (ventilation+chauffage) 213 000 $
Le scénario 3B coûterait donc 19 738 000 $ (avant taxes). Cela inclut le bâtiment, les équipements, les
contrôles et la mise en marche des systèmes. Les honoraires d’ingénierie et d’architecture, les frais
d’entrepreneur général et une contingence de 15% sont inclus dans cette estimation.
Au niveau des MMF, la future centrale thermique du NCH, dont la construction est déjà planifiée, sera en
surveillance continue. Cela a été confirmé par son équipe de conception. Il serait possible de placer les
équipements critiques de la centrale de trigénération à moins de 60 m des autres équipements critiques
de la centrale du NCH et d’installer le nécessaire afin d’effectuer une surveillance à distance des
machines. Cette surveillance peut se faire avec divers capteurs et contrôleurs. Cela est permis par la loi
des MMF. On considère donc que la centrale de trigénération ne nécessiterait pas de surveillance de
MMF supplémentaire. C’est particulièrement vrai considérant qu’il n’y a plus d’échangeurs vapeur /
vapeur dans le concept et que les refroidisseurs à absorption ne sont pas des équipements touchés par
le règlement.
Ensuite, les équipements de vapeur, la turbine et les refroidisseurs à absorption sont des appareils qui
nécessitent un entretien particulier. La plupart des tâches pourraient être effectuées par un opérateur du
NCH. Il serait cependant pertinent de souscrire à des contrats d’entretien annuels avec les fournisseurs
de ces équipements afin d’assurer leur bon fonctionnement à long terme. Des discussions avec des
manufacturiers ont permis d’obtenir les prix préliminaires suivants :
Audit et mise au point du réseau de vapeur et inspection des équipements – 20 000 $/an
(Spirax-Sarco)
Finalement, un système d’injection d’amines serait installé à la sortie de la turbine afin d’éviter la
corrosion du réseau de vapeur de la centrale de trigénération et du NCH. Le condensat renvoyé à
l’incinérateur contiendrait du coup des amines. Cependant, l’incinérateur retire déjà des amines du
condensat qui lui est retourné par l’entreprise Papiers White Birch. Les systèmes de l'incinérateur sont
donc conçus pour traiter et retirer ces amines du condensat avant de le renvoyer vers leurs fours.
La somme de ces coûts engendrerait un total de 106 000 $/année en frais d’entretien et d’exploitation
pour le scénario 3B.
Ce scénario est intéressant puisqu’il permettrait de valoriser plus de vapeur grâce à une plus grosse
turbine. En contrepartie, il engendrerait des rejets thermiques importants et potentiellement
problématiques. Son analyse exhaustive est présentée dans cette section. Le scénario de référence
développé plus tôt sera encore utilisé afin d’évaluer les économies potentielles.
La centrale thermique de trigénération serait identique à celle du scénario 3B. Les mêmes équipements
s’y retrouveraient et seraient disposés de la même manière. Il y aurait cependant une turbine de 45 000
lb/h au lieu de 30 000 lb/h.
La section 9.3 détaille le scénario 3C ainsi que son fonctionnement. Le diagramme suivant présente les
équipements requis par la centrale de trigénération du scénario 3C, ainsi que leur configuration, leur
capacité et leurs interactions. La seule différence notable est que les deux échangeurs d’ECMT
pourraient transférer de l’énergie au réseau des tours d’eau. Ce transfert d’énergie plus important serait
requis pour faire fonctionner la turbine avec de la vapeur qui n’aurait pas d’usage subséquent. À noter
que plusieurs valves de sûreté assurent la protection des équipements et des occupants.
PLAN CLÉ
CLIENT
ARCHITECTE
Centrale de Trigénération
Centre Hospitalier Universitaire
de Québec
TITRE DU DESSIN
4
MÉCANIQUE
DIAGRAMME D'ÉCOULEMENT
CENTRALE DE TRIGÉNÉRATION
SCÉNARIO 3C
6017-010
ÉCHELLE
AUCUNE
M-100-C
Imprimé par Arbour, Gisèle le 2017-10-18 à 3:02
FICHIER: 6017-010-M1-1-0-00-01.DWG
0 50 100 150
11.3 Consommations énergétiques du scénario 3C par rapport à la référence
Le tableau suivant résume la consommation et les coûts énergétiques du scénario 3C. À noter qu’on
considère un coût de 0 $/GJ pour la vapeur de l’incinérateur. Les économies sont basées sur le scénario
de référence. On considère l’électricité consommée par les refroidisseurs électriques dans la centrale du
NCH. Cependant, comme avec le scénario de référence, le reste de l’électricité requise par le NCH n’est
pas considérée dans cette analyse puisqu’elle est identique peu importe la solution choisie.
Le scénario 3C permettrait alors d’économiser 2 263 000 $ par année en coûts énergétiques par rapport
au scénario de référence. Cela représente 97% d’économies. Ce scénario est particulièrement rentable
durant les mois d’hiver grâce aux économies en gaz naturel. On note même que la turbine génère plus
de valeur que les coûts énergétiques lors de certains mois, et ce, à plus grande échelle qu’avec le
scénario 3B.
La valeur de ces économies, soit 2,26 millions $, moins les coûts d’entretien, serait donc distribuée entre
la Ville et le CHU selon le modèle d’affaires à établir.
Consommation
Consommation Achat de vapeur Pointe de vapeur Production Coûts
Consommation d'électricité de la Émissions
Scénario 3C d'électricité des de l'incinérateur de l'incinérateur d'électricité énergétiques Économies ($)
de gaz (m3) centrale de (Téq CO2)
refroidisseurs (kWh) (GJ) (GJ/h) (kWh) ($)
trigénération (kWh)
Janvier 92 000 81 600 44 600 60 102 000 675 000 154 23 000 257 000
Février 86 300 75 900 40 300 60 89 000 610 000 143 11 000 238 000
Mars 103 400 39 600 44 600 60 106 000 675 000 75 12 000 233 000
Avril 67 300 5 800 43 200 60 110 000 654 000 11 -8 000 184 000
Mai 8 100 0 49 000 97 190 000 699 000 0 22 000 142 000
Juin 42 400 0 48 000 94 262 000 677 000 0 -8 000 164 000
Juillet 112 500 0 49 400 93 308 000 699 000 0 32 000 130 000
Août 111 500 0 49 500 94 310 000 699 000 0 2 000 168 000
Septembre 80 200 20 200 44 500 94 212 000 632 000 38 32 000 117 000
Octobre 100 0 48 400 92 158 000 699 000 0 -23 000 184 000
Novembre 0 0 46 700 83 118 000 677 000 0 -16 000 201 000
Décembre 84 800 54 500 44 600 60 97 000 675 000 103 3 000 245 000
Total 788 000 277 500 553 000 97 2 062 000 8 074 000 520 80 000 2 263 000
Note : Un coût énergétique négatif signifie que la turbine a produit plus de valeur que la consommation liée au chauffage et au
refroidissement du CHU. C’est donc une économie additionnelle puisque la facture liée aux autres postes de consommation s’en
trouvera réduite.
Note : Cette figure diffère de l’usage typique d’un bâtiment québécois, pour lequel le chauffage requiert
plus d’énergie que la climatisation. Avec l’absorption, une part importante de la vapeur sert à alimenter
les refroidisseurs. Il faut alors fournir environ 5 fois plus d’énergie aux refroidisseurs à absorption pour
obtenir une certaine puissance de climatisation qu’il n’en faut avec des refroidisseurs électriques. C’est
donc ce qui explique pourquoi plus de vapeur est utilisée pour du refroidissement que pour du
chauffage.
Le scénario 3C fournirait la même énergie au NCH que le 3B (voir chapitre 10). La différence réside
dans l’électricité qui serait fournie au NCH, soit 8,1 versus 4,6 millions de kWh. La production
d’électricité représenterait alors environ 11% de la consommation électrique future du NCH.
Réseaux et ventilation
D 3040 Réseau primaire Eau glacée 529 000 $
D 3040 Réseau primaire ECBT 1 366 000 $
D 3040 Réseau primaire ECMT 627 000 $
D 3040 Distribution de CVAC (ventilation+chauffage) 213 000 $
Le scénario 3C coûterait donc 19 917 000 $ (avant taxes). Cela inclut le bâtiment, les équipements, les
contrôles et la mise en marche des systèmes. Les honoraires d’ingénierie et d’architecture, les frais
d’entrepreneur général et une contingence de 15% sont inclus dans cette estimation.
La faible différence avec le 3B s’explique par une plus grosse turbine et les raccordements assurant le
rejet thermique.
Ces coûts annuels seraient semblables à ceux du scénario 3B. Il y aurait cependant une différence
quant à l’injection d’amines puisque plus de vapeur de l’incinérateur serait utilisée. 553 000 GJ de
vapeur seraient acheminés annuellement (406 millions de lb). L’alimentation du système d’injection
d’amines coûterait donc 81 000 $ par an.
La somme de ces coûts engendrerait un total de 126 000 $/année en frais d’entretien et d’exploitation
pour le scénario 3C.
Le concept finalement choisi par le CHU est un scénario hydride entre les scénarios 3B et 3C. Au niveau
des équipements et des installations, il est identique au scénario 3C. On peut donc considérer le
diagramme d’écoulement, la salle mécanique et le budget du scénario 3C présentés au chapitre
précédent.
12.1 Fonctionnement
La température extérieure est supérieure à 20 °C durant la nuit (19 à 7h) afin d’éviter de générer
du bruit audible par le voisinage dont les fenêtres seraient ouvertes.
Ces trois conditions font en sorte qu’un rejet supplémentaire serait permis environ 5 000 heures par
année.
Le scénario final utiliserait une turbine de 45 000 lb/h comme pour le 3C. Une turbine de 40 000 lb/h
engendrerait des économies similaires (environ 5 000 $ de moins par année). Si le CHU souhaite
réduire le recours aux tours d’eau par rapport aux hypothèses précédentes, une turbine de 40 000 lb/h
serait plus rentable.
Le graphique suivant présente le débit de vapeur achetée durant l’année pour le scénario final. La
dispersion des points se situe entre les scénarios 3B et 3C. À noter que 1 GJ/h de vapeur de
l’incinérateur équivaut à 735 lb/h.
Note : La courbe en rouge représente l’offre de vapeur de l’incinérateur. Les points en bleu représentent
la vapeur qui serait achetée pour combler les besoins de l’hôpital selon le scénario final (vapeur,
chauffage et refroidissement produit par des machines à absorption jusqu’à concurrence de 3 520
tonnes de refroidissement, production d’électricité maximale selon les hypothèses de rejet).
Annuellement, cette option permettrait de combler 100% des besoins de vapeur, 94% des besoins de
chauffage et 92% des besoins de climatisation. Augmenter l’offre de vapeur de l’incinérateur de 60 à 70
GJ/h durant l’hiver (Décembre-Avril) permettrait de combler 100% des besoins de vapeur, 98% des
besoins de chauffage et 95% des besoins de climatisation.
Annuellement, le scénario final consommerait 507 000 GJ de vapeur de l’incinérateur, ce qui représente
373 millions de livres de vapeur. Ce sont donc 169 000 m3 d’eau qui ne seraient pas envoyés à
Il faut cependant noter que les tours d’eau de la centrale du NCH seraient plus sollicitées avec le
scénario final qu’avec le scénario de référence. Le scénario de référence rejetterait environ 151 000 GJ
par année vers les tours d’eau. Le scénario final rejetterait quant à lui environ 352 000 GJ vers les tours
d’eau (refroidisseurs à absorption et électriques et production électrique supplémentaire). Tel que décrit
plus tôt, on considère qu’il faut ajouter 540 litre d’eau/h par GJ/h de rejet. Le rejet supplémentaire du
scénario final augmenterait donc la consommation d’eau du NCH de 109 000 m3 par année par rapport à
la référence. Une économie d’eau nette de 60 000 m3 d’eau serait donc envisageable.
La centrale de trigénération requise serait identique à celle du scénario 3C. Une turbine de 45 000 lb/h
est proposée.
Le diagramme d’écoulement du scénario final serait identique à celui du 3C. Son fonctionnement serait
également identique. Seul le rejet thermique serait différent et balisé selon les hypothèses déjà
présentées.
Le tableau suivant résume la consommation et les coûts énergétiques du scénario final. À noter qu’on
considère un coût de 0 $/GJ pour la vapeur de l’incinérateur. Les économies sont basées sur le scénario
de référence. On considère l’électricité consommée par les refroidisseurs électriques dans la centrale du
NCH. Cependant, comme avec le scénario de référence, le reste de l’électricité requise par le NCH n’est
pas considérée dans cette analyse puisqu’elle est identique peu importe la solution choisie.
Le scénario final permettrait alors d’économiser 2 166 000 $ par année en coûts énergétiques par
rapport au scénario de référence. Cela représente 92% d’économies. Ce scénario est particulièrement
rentable durant les mois d’hiver grâce aux économies en gaz naturel. On note même que la turbine
génère plus de valeur que les coûts énergétiques lors de certains mois. Ce n’est pas une inquiétude
puisque les charges électriques (hors chauffage et climatisation) seront amplement en mesure
d’absorber la production.
La valeur de ces économies, soit 2,17 millions $, moins les coûts d’entretien, serait donc distribuée entre
la Ville et le CHU selon le modèle d’affaires à établir.
Consommation
Consommation Achat de vapeur Pointe de vapeur Production Coûts
Consommation d'électricité de la Émissions
Scénario final d'électricité des de l'incinérateur de l'incinérateur d'électricité énergétiques Économies ($)
de gaz (m3) centrale de (Téq CO2)
refroidisseurs (kWh) (GJ) (GJ/h) (kWh) ($)
trigénération (kWh)
Janvier 92 000 81 600 39 600 60 99 000 526 000 154 28 000 252 000
Février 86 300 75 900 35 000 60 86 000 451 000 143 25 000 224 000
Mars 103 400 39 600 36 400 60 101 000 432 000 75 20 000 225 000
Avril 67 300 5 800 37 900 60 107 000 507 000 11 7 000 169 000
Mai 8 100 0 48 600 97 190 000 691 000 0 22 000 142 000
Juin 42 400 0 47 800 94 262 000 672 000 0 -1 000 157 000
Juillet 112 500 0 48 800 93 308 000 683 000 0 32 000 130 000
Août 111 500 0 48 800 94 310 000 680 000 0 10 000 160 000
Septembre 80 200 20 200 44 500 94 212 000 632 000 38 32 000 117 000
Octobre 100 0 46 900 92 157 000 661 000 0 -11 000 172 000
Décembre 84 800 54 500 36 300 60 92 000 429 000 103 20 000 228 000
Total 788 000 277 500 507 000 97 2 034 000 6 783 000 520 178 000 2 166 000
Note : Un coût énergétique négatif signifie que la turbine a produit plus de valeur que la consommation liée au chauffage et au
refroidissement du CHU. C’est donc une économie additionnelle puisque la facture liée aux autres postes de consommation s’en
trouvera réduite.
Note : Cette figure diffère de l’usage typique d’un bâtiment québécois, pour lequel le chauffage requiert
plus d’énergie que la climatisation. Avec l’absorption, une part importante de la vapeur sert à alimenter
les refroidisseurs. Il faut alors fournir environ 5 fois plus d’énergie aux refroidisseurs à absorption pour
obtenir une certaine puissance de climatisation qu’il n’en faut avec des refroidisseurs électriques. C’est
donc ce qui explique pourquoi plus de vapeur est utilisée pour du refroidissement que pour du
chauffage.
Le scénario final fournirait la même énergie au NCH que le 3B et le 3C (voir chapitre 10). La différence
réside dans l’électricité qui serait fournie au NCH, soit 6,8 versus 4,6 millions de kWh. La production
d’électricité représenterait alors environ 9% de la consommation électrique future du NCH.
L’estimation budgétaire du scénario final est identique à celle du scénario 3C car les mêmes
équipements sont requis.
Le scénario final coûterait donc 19 917 000 $ (avant taxes). Cela inclut le bâtiment, les équipements, les
contrôles et la mise en marche des systèmes. Les honoraires d’ingénierie et d’architecture, les frais
d’entrepreneur général et une contingence de 15% sont inclus dans cette estimation. Ce montant n’inclut
pas les conduites reliant la centrale à l’incinérateur (20,6 M$).
Ces coûts annuels seraient semblables à ceux des scénarios 3B et 3C. Il y aurait cependant une
différence quant à l’injection d’amines puisque plus de vapeur de l’incinérateur serait utilisée. 507 000
GJ de vapeur seraient acheminés annuellement (373 millions de lb). L’alimentation du système
d’injection d’amines coûterait donc 75 000 $ par an.
La somme de ces coûts engendrerait un total de 120 000 $/année en frais d’entretien et d’exploitation
pour le scénario final.
Du côté d’Énergir (Gaz Métro), le projet n’obtiendrait pas de subvention pour des raisons évidentes. Le
projet en serait plus un de substitution au gaz naturel plutôt que de réduction de la consommation. La
consommation de gaz serait réduite d’environ 95%. Énergir n’a donc pas d’intérêt commercial à ce que
le projet se réalise. Cependant, il se pourrait également que l’entreprise souhaite obtenir de la visibilité à
travers ce projet en s’y associant. Énergir n’a pas été contacté afin d’éviter le bouleversement, voir
l’abandon des demandes de subventions actuellement en cours pour les divers projets du NCH. Selon
Bouthillette Parizeau, les demandes de subventions en cours représentent entre 0,75 et 1 M$.
Dans les analyses économiques présentées plus loin, on considère trois scénarios d’aide financière :
La description des diverses aides financières est tirée des sites internet des organismes respectifs.
Ce programme9 vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation énergétique des
entreprises ou des institutions par le financement de projets ou de mesures liés à la consommation et à
la production d’énergie, de même qu’à l’amélioration des procédés. Le programme est séparé en trois
aides financières distinctes, la troisième étant la plus pertinente pour le projet de valorisation de la
vapeur en cours (Volet Implantation). Il est à noter que le programme a récemment été prolongé
jusqu’en mars 2021.
Un conseiller en bâtiment du CHU a initié les démarches afin d’obtenir cette aide financière pour
l’étude de faisabilité en cours.
Ce volet11 a pour objectif de soutenir financièrement les organisations souhaitant mettre en place
un système de gestion de l’énergie afin d’améliorer leur efficacité énergétique et de réduire leurs
émissions de GES. On parle ici d’analyse de la consommation d’énergie et de la conformité des
opérations, ainsi que de sensibilisation auprès du personnel de l’organisation.
L’aide financière représente 50% des dépenses admissibles, jusqu’à concurrence de 310 000 $
par site. Le projet doit notamment mettre en œuvre l’adoption d’une politique de la haute direction
pour une utilisation plus efficace de l’énergie et une réduction des émissions de GES ainsi que la
désignation d’un responsable de la gestion de l’énergie. Cette aide financière permet la mise en
œuvre d’un tel système. L’instauration d’un système de gestion de l’énergie pourra être
envisagée, mais ne concerne pas le projet de trigénération et devra être étudié en parallèle.
9
Tiré de (9 mai 2018) : http://www.transitionenergetique.gouv.qc.ca/en/business-clientele/ecoperformance/#.Wd-X0-
SWyUk
10
Tiré de (9 mai 2018) : http://www.transitionenergetique.gouv.qc.ca/clientele-affaires/ecoperformance/aide-
financiere/#.Wd-ZX-SWyUk
11
Tiré de (9 mai 2018) : http://www.transitionenergetique.gouv.qc.ca/clientele-affaires/ecoperformance/aide-
financiere/#.Wd-ZX-SWyUk
La subvention équivaut à 40 $ par tonne de CO2 équivalent dont l’émission est évitée grâce au
projet sur une période de 10 ans. L’aide était de 50 $ par tonne jusqu’à tout récemment. L’aide
financière ne peut cependant pas excéder 75% des dépenses admissibles. Pour être admissible,
le projet du CHU (consommateur institutionnel) doit notamment avoir une période de retour sur
l’investissement (PRI) simple de 5 à 15 ans. La PRI simple incluant l’aide financière ne peut
toutefois pas être inférieure à 3 ans, ce qui peut limiter les montants à recevoir.
Les scénarios de trigénération éviteraient donc l’émission d’environ 10 000 tonnes de CO2 par
rapport au scénario de référence.
12
Tiré de (9 mai 2018) : http://www.transitionenergetique.gouv.qc.ca/clientele-affaires/ecoperformance/aide-
financiere/#.Wd-ZX-SWyUk
Coûts de mesurage, après l’installation des équipements, incluant les coûts liés à la
quantification des GES.
La centrale de trigénération serait un nouveau bâtiment qui constitue un surcoût total. Elle
appuierait la centrale thermique du NCH, cette dernière étant identique avec ou sans
trigénération. Basé sur cela, 75% des coûts de construction, d’ingénierie et des équipements de
la nouvelle centrale de trigénération constitueraient des dépenses admissibles.
Il serait pertinent de déposer à TÉQ une demande en analyse dès que possible afin de confirmer
le montant qui pourrait être obtenu. Selon le responsable du programme contacté, le calcul de
cette aide comporte plusieurs subtilités qui peuvent réduire l’aide financière envisagée.
Ce programme d’aide13 vise à appuyer ceux qui cherchent à développer, adapter, utiliser ou
commercialiser une nouvelle technologie ou un procédé innovateur en efficacité énergétique, en énergie
émergente ou en réduction des émissions de GES.
L’aide financière représente 50% du coût total admissible du projet, jusqu’à concurrence de 3 M$.
Cependant, il faut savoir qu’un requérant ne peut pas faire une demande aux programmes
ÉcoPerformance et Technoclimat pour le même projet. Considérant qu’ÉcoPerformance est un
programme plus généreux dans le cadre de ce projet, Technoclimat sera mis de côté.
13
Tiré de (9 mai 2018) : http://www.transitionenergetique.gouv.qc.ca/clientele-affaires/technoclimat/#.Wd-an-SWyUk
Ce programme14 appuie les projets de démonstration technologique qui répondent aux critères suivants:
L’aide financière représente 50% du coût total admissible du projet, jusqu’à concurrence de 300 000 $.
Cependant, un représentant d’Hydro-Québec a mentionné que ce projet se qualifierait difficilement
puisqu’il n’aide pas ou peu à réduire la pointe de puissance hivernale. La réduction de la pointe
hivernale est actuellement l’objectif principal de la société d’État.
De manière générale, le programme ne supporte pas les projets d’autoproduction, sauf s’ils concernent
un réseau autonome. La turbine à vapeur n’aiderait donc pas le projet à se qualifier.
De plus, Hydro-Québec encourage les industries à réduire leurs dépenses énergétiques dans le but
avoué d’améliorer leur compétitivité. Cela fait en sorte que les entreprises ont plus facilement accès à
des subventions ou à des tarifs particuliers. Les clients institutionnels sont moins favorisés de ce côté.
Le Fonds municipal vert15 de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) pourrait fournir une
subvention et un prêt au projet. Selon Rachel Deslauriers, conseillère principale aux programmes du
FCM, la réduction potentielle de la consommation d’électricité et de gaz naturel du NCH rendrait le projet
admissible dans la catégorie Nouvelle boucle de chaleur.
14
Tiré de (12 octobre 2017) : http://www.hydroquebec.com/affaires/efficacite-energetique/programmes/demonstration-
technologique-commerciale/admission/
15
Tiré de (5 décembre 2017) : https://fcm.ca/accueil/programmes/fonds-municipal-vert/ce-que-nous-
finançons/admissibilité/financement---énergie.htm
Ce programme d’aide financière est relié au récent Fonds pour une économie à faibles émissions de
carbone16. L’aide financière peut atteindre 50% des coûts du projet, pour un maximum de 50 M$. Le
projet pourrait se qualifier dans les catégories Systèmes de chauffage urbain ou Chaleur et énergie
combinées pour son propre usage (Volet des Champions). Une déclaration d’intérêt devait être soumise
avant le 14 mai 2018; par contre, il n’est pas dit qu’il n’y aura pas d’autres périodes dans le futur pour
présenter d’autres demandes. Si le projet était retenu, une demande officielle devrait ensuite être
remplie.
Il est important de noter que ce programme financera les meilleurs projets et les projets les plus
rentables qui permettent de réduire la plus grande quantité de gaz à effet de serre possible. Les projets
ayant le coût par tonne évitée le plus bas seront favorisés. Le projet de trigénération a le potentiel
d’éviter l’émission de 10 000 tonnes de CO2 par année pendant 25 ans, peut-être plus. Cela totaliserait
250 000 tonnes.
16
Tiré de (29 avril 2018) : https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/changements-
climatiques/fonds-economie-faibles-emissions-carbone/defi.html
14.1 Potentiel
Le tableau suivant présente une estimation de la consommation électrique du NCH selon les différents
scénarios ainsi que l’électricité qui serait produite le cas échéant. Le scénario final réduirait la
consommation électrique de 18% par rapport à la référence et permettrait de combler 9% de la
consommation électrique du site grâce à la turbine. La réduction de la consommation provient de
l’utilisation de la turbine et des refroidisseurs à absorption.
14.2 Problématique
La turbine fournirait nominalement une puissance de 900 kW à 600 V alors que le réseau entre les
bâtiments est à 25 000 V. La production électrique de la turbine oscillerait en fonction du débit de vapeur
de l’incinérateur requis pour la trigénération. Du côté des besoins, les différents postes de
consommation électrique du NCH varient également mais totalisent toujours plusieurs MW.
Les besoins futurs des bâtiments du NCH et de la centrale de trigénération seraient donc amplement
suffisants pour absorber la production totale de la turbine. Le défi réside néanmoins dans la manière de
distribuer l’électricité produite afin de la valoriser. L'idéal serait d'alimenter seulement la centrale
thermique du NCH et la centrale de trigénération à 600V. Leur consommation d'électricité ne serait
cependant pas suffisante ou constante. Il en va de même pour les distributions électriques à proximité,
soit les distributions des bâtiments CIC, CR ou bien S1 (stationnement sous-terrain).
La production de vapeur à l'incinérateur de Québec n'est pas sur un réseau électrique d'urgence.
Lors d’une panne de courant, l’incinérateur continue de produire une faible quantité de vapeur
pour combler ses propres besoins pendant environ 30 minutes. Le NCH est relativement près de
l’incinérateur. Une panne majeure dans le secteur couperait vraisemblablement l’alimentation des
deux endroits. Considérant la criticité d’un hôpital versus un incinérateur, il est peu probable que
l’incinérateur ait du courant et puisse fournir de la vapeur lors d’une panne alors que le NCH est
privé d’électricité. L'utilisation de la turbine durant une panne de courant au NCH n’est donc pas
envisageable. Ce serait techniquement faisable bien que coûteux et rarement utilisable.
Utilisation d’un poste principal avec disjoncteur à ouverture dans l’air à la centrale de
trigénération, au lieu d’un panneau de distribution (~ 12 m2);
14.4.1 Principe
Si les inverseurs d’îlotage de charges sont localisés dans la centrale de trigénération, les
artères entre les bâtiments seront doublées et ainsi augmentées pour combattre les
chutes de tension majorées par le cheminement via la centrale de trigénération.
Par contre, si les inverseurs sont installés dans chacun des bâtiments, une seule artère
est requise entre chacun des inverseurs et le poste de distribution alimenté par le groupe
turbine-alternateur de la centrale de trigénération. Cependant, chacun des bâtiments
alimentés devra ainsi prévoir un espace supplémentaire dans sa salle électrique pour
accueillir un inverseur. Selon leur capacité, ces espaces occuperaient environ 2 à 6 m 2.
Afin d’intégrer la production de la turbine aux différents bâtiments, divers équipements doivent
être ajoutés, soit :
Utilisation d’un poste principal avec disjoncteur à ouverture dans l’air à la centrale de
trigénération, au lieu d’un panneau de distribution;
L’estimation budgétaire de l’intégration de la production par îlotage aux réseaux électriques des
bâtiments à proximité de la centrale de trigénération avec inverseurs installés dans les divers
bâtiments est estimée à 820 000 $. Pour l’option avec les inverseurs à la centrale de
trigénération seulement, il faut ajouter 150 000 $, pour un total de 970 000 $. Cet ajout
représente les artères supplémentaires.
Pour des raisons de facilité d’utilisation, de coûts et d’espace dans les bâtiments, nous recommandons
grandement l’implantation de la production en parallèle avec Hydro-Québec (compagnonnage). Les
budgets considèreront donc cette solution sans alimentation d’urgence. L’îlotage serait quant à lui plus
coûteux, moins flexible et plus complexe à instaurer.
Cette section se veut un résumé de l’ensemble des données présentées précédemment. Elle permet de
mettre en perspective les différents scénarios en les comparant sur une base économique. Pour ce faire,
les concepts de PRI, de VAN et de TRI sont présentés. Ces analyses visent à alimenter les discussions
avec les décideurs à propos du projet de trigénération. Elles permettent de mettre en évidence certaines
conclusions évidentes suite aux études effectuées à ce jour.
Le tableau suivant présente la rentabilité et le retour sur l’investissement du scénario final par rapport au
scénario de référence. Le sommaire des scénarios 3A, 3B, 3C et 2 est également présenté. Le détail du
scénario 3A est présenté en annexe. On présente pour tous les cas la période de retour sur
l’investissement (PRI) simple avec et sans subvention. On considère les trois scénarios d’aide
financière suivants.
Tous les scénarios de trigénération engendrent une réduction des émissions de CO2 similaire, ce qui
permettrait l’obtention d’une subvention semblable.
Coût de la Coût total Économies Entretien Économies PRI simple PRI simple
Scénario PRI simple
centrale (+ tuyaux)1 d’énergie2 supplémentaire nettes (subv. 4 M$)3 (subv. 10 M$)3
Final 19 917 000 40 517 000 2 166 000 120 000 2 046 000 19,8 17,8 14,9
3C 19 917 000 40 517 000 2 263 000 126 000 2 137 000 19,0 17,1 14,3
3B 19 738 000 40 33 8000 2 117 000 102 000 2 015 000 20,0 18,0 15,1
3A 15 635 000 36 235 000 1 836 000 74 000 1 762 000 20,6 18,3 14,9
2 8 513 000 29 113 000 1 708 000 57 000 1 651 000 17,6 15,2 11,6
Note 1 : Considérant un investissement de 20,6 M$ pour les conduits de vapeur et de condensat entre l’incinérateur et le CHU. Cette
estimation provient de Tetra Tech et a été obtenue le 11 mai 2018.
Note 2 : Considérant un modèle d’affaire où la vapeur est sans frais et que l’investisseur se remboursera sur les économies d’énergie du
CHU.
Note 3 : Pour obtenir la PRI en considérant une subvention différente, il suffit de soustraire la subvention au coût total puis de diviser le tout
par les économies nettes.
On constate que tous les scénarios présentent une PRI simple d’environ 20 ans sans aide financière.
Elle est d’environ 15 ans avec une subvention de 10 M$. Le scénario 3C engendre la plus grande
création de valeur, soit 2,14 M$ par année. Cette valeur serait partagée entre le CHU, la Ville et l’entité
ayant payé les investissements.
Le scénario 3B permet des économies de 2,02 M$ pour une PRI légèrement plus longue qu’avec le 3C.
Cette différence est due à la plus grande production d’électricité du scénario 3C, qui augmente les
économies d’énergie. Le scénario final se situe entre le 3B et le 3C. Des économies de 2,05 M$ sont
ainsi envisageables.
De façon indicative, nous avons aussi présenté les résultats estimatifs du scénario 2, c’est-à-dire un
scénario où la vapeur serait utilisée seulement pour produire de l’électricité, de la vapeur de procédés et
du chauffage. Ce scénario nécessiterait le moins d’investissement, mais génèrerait aussi les économies
les plus faibles. Il en résulte la plus courte PRI avec les mêmes émissions de CO2. On constate
également que l’intégration des refroidisseurs à absorption coûte cher (refroidisseurs, pompes, réseaux
d’eau glacée et d’ECBT, contrôles et espace requis). Ce sont ces coûts qui réduisent notamment la
rentabilité des scénarios final et 3A, B et C.
La valeur actualisée nette (VAN) d’un projet est une mesure de sa rentabilité selon les investissements
requis et les revenus dans le temps. Elle considère l’actualisation des économies ainsi que l’influence de
l’inflation. Le scénario ayant la VAN la plus élevée serait le plus rentable à travers le temps. Un projet
dont la VAN est négative n’est pas rentable. Le calcul d’une VAN est influencé par les paramètres
financiers choisis. Le CHU a fourni les paramètres suivants :
Taux d’intérêt sur l’emprunt (3 cas) : 3,5% (optimiste), 4,5% (réaliste) et 6,5% (pessimiste)
Pour pousser l’analyse, le taux de rentabilité interne (TRI) est également calculé. Le TRI est un outil de
décision à l'investissement. Il sert à déterminer si un projet est rentable ou non. Un projet est rentable si
le TRI est supérieur au taux d’actualisation. Le TRI représente également le taux d’actualisation qui
engendrerait une VAN nulle. Un TRI peut être positif ou négatif. Il ne peut cependant pas être calculé si
les flux de trésorerie sont toujours positifs ou négatifs, ce qui est le cas pour certains scénarios. La VAN
ne peut alors jamais être nulle. « S.O. » est alors inscrit dans les résultats.
Les tableaux suivants présentent les VAN et les TRI pour les divers scénarios et subventions
envisageables. Trois tableaux sont présentés pour les trois taux d’intérêt sur l’emprunt17. Les VAN et les
TRI sont basés sur les flux de trésorerie annuels (« cash-flow »). Les flux de trésorerie constituent la
différence entre les économies nettes du projet et les coûts de remboursement de l’emprunt. Un fichier
de calculs Excel a été soumis conjointement au rapport. Ce dernier permettra de recalculer les PRI, VAN
et TRI avec d’autres paramètres.
17
À la demande du CHU, les VAN et TRI sont calculés en considérant le financement de l’investissement.
L’investissement est remboursé sur 25 ans avec des versements annuels égaux.
Final 40 517 000 2 046 000 35 000 3 179 000 7 908 000 6,6 25,4 S.O.
3C 40 517 000 2 137 000 126 000 3 270 000 7 999 000 7,0 28,9 S.O.
3B 40 338 000 2 015 000 147 000 3 291 000 8 020 000 7,0 26,1 S.O.
3A 36 235 000 1 762 000 3 116 000 6 273 000 11 001 000 21,0 91,5 S.O.
2 29 113 000 1 651 000 8 741 000 11 885 000 16 613 000 8 036 S.O. S.O.
Final 40 517 000 2 046 000 -3 524 000 -30 000 5 232 000 -4,1 6,4 343
3C 40 517 000 2 137 000 -3 433 000 61 000 5 323 000 -4,0 6,7 S.O.
3B 40 338 000 2 015 000 -3 399 000 95 000 5 357 000 -3,7 6,8 200
3A 36 235 000 1 762 000 -67 000 3 441 000 8 702 000 6,3 23,6 4 555
2 29 113 000 1 651 000 6 182 000 9 676 000 14 938 000 86,3 S.O. S.O.
Final 40 517 000 2 046 000 -11 189 000 -6 928 000 -536 000 S.O. S.O. 4,7
3C 40 517 000 2 137 000 -11 098 000 -6 837 000 -445 000 S.O. S.O. 4,9
3B 40 338 000 2 015 000 -11 025 000 -6 764 000 -372 000 S.O. S.O. 5.2
3A 36 235 000 1 762 000 -6 913 000 -2 652 000 3 740 000 -14,4 -1,2 26,3
2 29 113 000 1 651 000 674 000 4 935 000 11 326 000 8,8 43,3 S.O.
On note que le scénario final est rentable si une aide financière est obtenue. Le projet serait donc viable
avec une aide extérieure. Il est cependant important de noter que les scénarios final, 3B et 3C
n’engendrent pas une VAN supérieure à la subvention reçue. Le scénario 2 est quant à lui toujours
rentable, peu importe la subvention et la taux d’intérêt. Cela est dû au fait qu’il nécessite un plus faible
investissement. Bien que le scénario 2 engendre moins d’économies, il demeure plus rentable que les
autres puisque les économies ont moins d’importance une fois actualisée.
L’ajout d’une centrale de trigénération au site de l’HEJ présente de nombreux avantages économiques
et environnementaux. Cependant, cela affectera la relation commerciale avec Énergir (Gaz Métro), le
projet ayant le potentiel de réduire grandement la consommation de gaz naturel. L’utilisation de
refroidisseurs à absorption réduira aussi la pointe électrique estivale, ce qui pourrait affecter les tarifs
d’électricité.
Lors de la construction d’un nouveau bâtiment ou la réalisation d’un nouveau projet muni d’une entrée
de gaz naturel, Énergir finance le raccordement du nouveau bâtiment à son réseau, incluant les
modifications à son infrastructure pour l’adapter aux volumes de gaz naturel qui devront être livrés au
nouveau bâtiment, aux clients existants du secteur et aux clients futurs qui font partie de son plan de
développement. Le propriétaire du bâtiment à raccorder ne contribue pas financièrement, de manière
générale, aux investissements requis pour ces travaux, puisqu’Énergir estime qu’il pourra les financer à
même le gaz naturel livré une fois le projet réalisé.
Or, advenant l’implantation du projet de trigénération à l’HEJ, les volumes de gaz naturel qu’Énergir aura
à fournir seront minimaux, bien que l’entrée de gaz naturel devra permettre d’assurer ponctuellement
l’ensemble des besoins de chauffage du NCH pour garantir la redondance en chauffage lors des arrêts
de service de l’incinérateur. Les investissements d’Énergir pour relier l’HEJ à son réseau seront donc
majeurs, sans que cela permette de vendre des volumes de gaz qui justifieront ces investissements une
fois le projet de valorisation de la vapeur de l’incinérateur complété. Il est donc probable qu’Énergir
exigera que l’HEJ fournisse les capitaux requis, en tout ou en partie, pour le branchement du NCH à son
réseau.
Les investissements requis sont difficiles à quantifier pour l’instant, sans la collaboration d’Énergir. Par
ailleurs, aucune discussion n’a été entamée avec Énergir à ce sujet, afin d’éviter de mettre en péril
l’obtention de subventions potentielles, comme présenté ci-dessous.
Considérant que la consommation de gaz naturel de l’HEJ sera très ponctuelle et variable si le projet de
trigénération est implanté, le gaz naturel devra très probablement être facturé au tarif D1 d’Énergir, pour
lequel il n’existe aucune obligation de consommer. Ce tarif est moins avantageux pour l’HEJ que le tarif
interruptible D5 dont il pourrait bénéficier autrement. Dans tous les cas, considérant les volumes
inférieurs livrés à l’HEJ, le coût de gaz naturel équivalent serait moins avantageux, puisque le tarif de
distribution diminue par tranche lorsque la consommation augmente. Cette possibilité n’a pas été
Afin de soumettre des demandes d’aide financière dans le cadre du programme de Nouvelle
construction efficace d’Énergir, le projet du NCH a été subdivisé en plusieurs sous-projets, afin d’en
maximiser le potentiel de subvention en fonction des modalités du programme. De façon conservatrice,
nous estimons que l’appui financier total du projet de la part d’Énergir pourrait s’élever à plus de 750 000
$. Si toutefois la consommation de gaz naturel du complexe hospitalier était largement amputée par la
mise en service du système de trigénération, Énergir risque de considérer le projet comme une
substitution d’énergie. Énergir pourrait ainsi ne pas verser les fonds attendus en appui financier, ou
encore exiger leur remboursement. Il est donc recommandé de considérer ces sommes comme des
opportunités non-réalisées dans le contexte de l’évaluation financière du projet de trigénération. Cela n’a
cependant pas été fait dans cette étude.
Les calculs effectués jusqu’à présent permettent de conclure que le turbinage de la vapeur provenant de
l’incinérateur pour produire de l’électricité in situ ne met pas en péril l’obtention du tarif LG pour l’HEJ. En
effet, la puissance maximale appelée résiduelle sera suffisante pour respecter les modalités d’Hydro-
Québec pour l’obtention du tarif, surtout une fois que l’ensemble des nouveaux bâtiments du NCH seront
fonctionnels.
Il faut toutefois demeurer prudent dans l’évaluation des économies de puissance du projet de
trigénération. En effet, il suffira d’un seul arrêt de service de la turbine ou d’une seule interruption de
l’approvisionnement en vapeur provenant de l’incinérateur au cours d’un mois pour faire table rase des
économies de puissance, puisque l’ensemble de la puissance appelée devra alors être fournie par
Hydro-Québec et sera facturée.
Pour cette raison, il serait prudent de ne considérer que 75% ou moins des économies de puissance
potentielles du projet. Ce facteur, bien qu’arbitraire, permet de tenir compte de façon réaliste d’une part
du risque associé aux arrêts de service, sans toutefois omettre complètement le potentiel de la
trigénération de réduire l’appel de puissance de l’HEJ.
Dans cette optique, l’ « Option d’électricité additionnelle pour la clientèle de grande puissance » serait
avantageuse (Tarif d’électricité 2017: p.110, section 3). Elle consiste à demander une puissance plus
élevée à Hydro-Québec 5 jours d’avance afin de profiter d’un tarif avantageux pour cette électricité
supplémentaire. Cette mesure serait envisageable puisque la majorité des interruptions de vapeur sont
planifiées.
Considérant que cette option comporte plusieurs subtilités, le responsable technique de l’HEJ devrait
discuter avec le délégué commercial de l’HEJ chez Hydro-Québec afin d’évaluer les modalités du
programme et son potentiel.
L’intégration du projet de trigénération à l’actuel projet du NCH pose plusieurs défis, autant quant à
l’emplacement de la nouvelle centrale que du passage des conduites de l’incinérateur, des
raccordements aux systèmes de la centrale thermique et du phasage des travaux. Le croquis suivant
démontre une proposition d’emplacement avantageuse pour la centrale de trigénération (rectangle bleu
#1), ainsi que le passage des diverses conduites (flèches orange).
Tel que décrit au chapitre 7, l’emplacement souhaité de la centrale de trigénération se trouve à proximité
de la centrale thermique prévue dans le cadre du projet NCH. Le choix de cet emplacement maximise
les possibilités de trigénération et permet d’engendrer une économie des coûts de cheminement des
réseaux de vapeur, de chauffage, de refroidissement et d’alimentation électrique. Également,
considérant la synergie que la centrale de trigénération aurait avec la nouvelle centrale thermique du
NCH, le fait qu’elles soient à proximité est logique et faciliterait les opérations.
Toutefois, deux défis importants devront être solutionnés si cet emplacement est retenu. Le premier
concerne le chemin d’accès à la centrale thermique du NCH qui devra être modifié ou intégré à la
solution de trigénération. Ce dernier joue plusieurs rôles importants dans le cadre du projet NCH, dont
celui de quai de livraison de fournitures du centre hospitalier et des réserves d’oxygène liquide, ainsi que
d’espace de manutention pour les équipements principaux de la centrale thermique. Il faudra s’assurer
que ces accès puissent être relocalisés au besoin.
Le second élément consiste en la perte de cases de stationnement à ciel ouvert prévues pour le Centre
Intégré de Cancérologie. En effet, un certain nombre de cases de stationnement seraient probablement
perdues pour permettre la construction de la nouvelle centrale. Une coordination devra être faite avec le
CHU et l’équipe du NCH pour déterminer si ces cases doivent être relocalisées, ainsi que l’endroit où
elles le seront, le cas échéant. À noter que la centrale de trigénération occuperait vraisemblablement
deux étages considérant les dimensions importantes des équipements requis pour les scénarios 3. La
centrale pourrait également avoir un étage souterrain au lieu d’un 2e étage si la hauteur est un problème.
Le scénario 2 pourrait potentiellement nécessiter un seul étage. Le scénario 3 aussi si le NCH accepte
de perdre des places de stationnement supplémentaires. Un stationnement pourrait alors être ajouté sur
le toit de la centrale, bien que cette option soit difficilement envisageable.
Le concept actuellement proposé consiste à enfouir les conduites de vapeur et de retour de condensat
de l’incinérateur sous la portion ouest du boulevard Henri-Bourassa. Ce cheminement est présentement
favorisé puisqu’il s’agit de l’endroit qui comporte le moins d’interférence avec le projet du NCH et les
lignes à haute tension d’Hydro-Québec cheminant également dans ce secteur. À confirmer par Tetra
Tech.
Les raccordements de services à la centrale thermique devront faire l’objet d’une attention particulière.
Tout d’abord, le lien entre la centrale thermique et la centrale de trigénération devra être développé en
fonction de l’emplacement désigné pour la centrale de trigénération. Advenant que les deux centrales ne
partagent pas un mur mitoyen, un tunnel de service devra être prévu pour les relier. Également, le point
précis du raccordement aux réseaux de chauffage, de vapeur, de refroidissement et d’alimentation
électrique devra être étudié, le tout selon les diagrammes finaux de construction de la centrale
thermique. En effet, il sera requis de confirmer la faisabilité de ces raccordements, autant du point de
vue de l’espace physique requis, des pressions des systèmes et des températures de ceux-ci. Des
discussions avec un responsable de la conception de la centrale thermique (Jonathan Vigneault) ont
permis de noter les points de raccordement préférables. Les diagrammes des réseaux de la centrale
thermique sont présentés en annexe. Des annotations indiquent les raccordements à réaliser.
Considérant que le concept de redondance a été étudié dans le cadre du projet du NCH, il sera opportun
de valider avec les équipes de conception du NCH et du CHU comment serait traitée l’éventuelle
centrale de trigénération et si elle influencera la redondance du site. Nous prenons pour l’instant comme
hypothèse que le CHU ne diminuera pas le niveau de redondance de la centrale thermique dans le cas
où le projet de trigénération allait de l’avant. C’est ce qui est prévu selon les plans de la centrale
thermique. Finalement, le dernier impact à prévoir à la centrale thermique porte sur le mode de
surveillance des mécaniciens de machines fixes. Cet item fait l’objet d’un chapitre distinct et est traité de
façon préliminaire dans le présent rapport (Annexe D).
Pour que la centrale thermique puisse fournir de l’eau chaude ou de la vapeur au besoin, des
chaudières doivent pouvoir démarrer rapidement. Or, une chaudière à l’arrêt ne peut pas être
opérationnelle en quelques minutes. Selon les manufacturiers, il n’est pas recommandé d’augmenter la
température d’une chaudière de plus de 100 °F/h (56 °C/h). On peut aller à 200 °F/h (111 °C/h) si les
tubes sont soudés (Source : Cleaver Brooks). Pour accélérer la mise en marche, il est primordial de
maintenir la chaudière chaude. Cela se fait en faisant fonctionner la chaudière à faible régime ou en
ajoutant un petit brûleur auxiliaire. Ceci constitue le mode « veille » d’une chaudière (standby mode).
Il existe trois modes « veille », soit la veille froide, tiède et chaude. La veille froide consiste à maintenir la
chaudière vide ou pleine d’eau à température ambiante. Cela n’engendre pas de consommation de gaz.
La veille tiède consiste à maintenir la chaudière à environ 100 °F (56 °C/h) ou moins sous la température
de fonctionnement. La veille chaude consiste à maintenir la chaudière à sa température de
fonctionnement. La veille tiède ou chaude engendre une consommation de gaz équivalente à environ
5% de la puissance nominale de la chaudière. C’est l’estimation communément fournie par les
manufacturiers. Cette puissance consommée sert à compenser les pertes par rayonnement et les pertes
dans le réseau.
Dans un contexte hospitalier, le choix du mode de veille dépend du temps de réaction requis. En veille
chaude, une chaudière à vapeur « tubes à eau » prend environ 5 minutes pour être opérationnelle à
plein régime. En veille tiède, environ 30 minutes sont nécessaires. En veille froide, cela peut prendre
jusqu’à 2 ou 3 heures. Les chaudières à vapeur de la nouvelle centrale thermique du NCH seront de
type « tubes à fumée », ce qui nécessite plus de temps à démarrer. On parle alors d’environ 1 heure à
partir d’une veille tiède selon l’équipe de MMF et de contrôle de l’HEJ. Ces derniers mentionnent
également qu’une pression de 50 psig (345 kPa) devrait être maintenue dans la chaudière à vapeur en
veille.
Le maintien à chaud de ces chaudières engendrerait une consommation de gaz supplémentaire de 302
000 m3 par année. Cela génèrerait annuellement 570 tonnes de CO2, dont 72% seraient imputables à la
chaudière à vapeur. On peut donc ajouter cette consommation et ces émissions à tous les scénarios si
on souhaite considérer les chaudières en veille.
Afin de réduire la consommation de gaz naturel, il serait possible d’assurer la veille des chaudières en
utilisant de la vapeur de l’incinérateur, cette dernière étant déjà acheminée dans la centrale thermique.
Pour les chaudières à vapeur, il suffirait d’intégrer un échangeur dans la section inférieure de la
chaudière afin de la réchauffer. Cependant, la faisabilité de cette technique dépend des chaudières qui
seront installées dans la centrale et sera à valider. Un manufacturier contacté à ce sujet (Cleaver
Brooks) a mentionné que cette technique est commune pour des grosses chaudières à vapeur de 2 000
BHP mais moins pour des 600 BHP.
Afin de permettre l’entretien et une rotation de l’opération des chaudières, il faudrait prévoir que les
quatre chaudières à vapeur (2 de 600 BHP et 2 de 300 BHP) soient équipées d’un échangeur de chaleur
alimenté par la vapeur de l’incinérateur. Cela augmenterait évidemment les coûts d’implantation de cette
mesure.
Pour ce qui est des chaudières à eau chaude (4 chaudières de type « tubes à eau » de 400 BHP
chacune), il serait possible de faire circuler l’eau chauffée par les échangeurs de la centrale de
trigénération dans ces chaudières pour les maintenir chaudes. Des valves, des contrôles et des
raccordements supplémentaires seraient nécessaires. Il faudrait également valider si la future centrale
thermique peut être modifiée pour accueillir ces changements.
La trigénération permettrait de réduire les émissions de GES du NCH d’environ 10 000 tonnes de CO2
par année. Cela représente une baisse de 95% en négligeant les chaudières en veille. Cela représente
une baisse de 90% si on considère les chaudières en veille.
Les diverses émissions polluantes (NOx, CO, etc.) sont proportionnelles à la quantité de gaz naturel
consommé annuellement. La réduction relative de ces émissions est donc similaire à celles de CO 2. Les
émissions absolues (ppm) dépendront des chaudières choisies. Il est important de noter que les
scénarios de trigénération sont conservateurs au niveau de la pollution. Le scénario de référence
considère que tous les besoins sont comblés par du gaz naturel et ne considère pas l’utilisation d’huile.
La combustion de l’huile est plus polluante et émet plus de produits toxiques que celle du gaz naturel.
Le projet du NCH étant déjà en cours, l’arrimage du phasage des travaux du projet du NCH
conjointement aux travaux de la trigénération fait l’objet d’une planification au sein de la présente étude.
En effet, les travaux de la centrale thermique du NCH ont débuté à la fin de l’année 2017. La présente
étude a donc validé que la solution mise de l’avant pour le projet de trigénération tient compte de
l’échéancier de la centrale thermique. De plus, advenant que des travaux préparatoires puissent être
réalisés sans coût additionnel substantiel dans le projet du NCH (par exemple pour l’installation des
points de raccordement futurs), ceux-ci devraient faire l’objet d’une coordination avec l’équipe de
conception du NCH.
Plusieurs subventions ont été demandées pour les différents bâtiments du NCH. L’ajout de la centrale
de trigénération réduirait la consommation de gaz naturel et ferait potentiellement perdre les subventions
d’Énergir (0,75-1 M$). Si tel est réellement le cas, il faudrait considérer cette perte comme un manque à
gagner du projet de trigénération. Cependant, la taille de ces subventions ainsi que la possibilité de les
avoir ou non restent hypothétiques pour l'instant. C’est pourquoi aucun manque à gagner n’a été ajouté
dans les budgets et dans les calculs de la PRI et de la VAN. Le CHU et la SQI doivent tout de même
garder cet aspect en tête.
La trigénération est une opportunité unique de valoriser une énergie qui est actuellement rejetée à
l’atmosphère. C’est d’ailleurs un projet qui permettrait d’éviter l’émission d’environ 10 000 tonnes de CO2
par an au CHU. Par contre, il nous apparaît important de souligner certains risques et d’avancer des
stratégies de mitigation.
Tel que mentionné précédemment, considérant les autres clients de l’incinérateur et le futur projet de
biométhanisation, il y a un risque réel que la quantité de vapeur disponible pour le CHU soit insuffisante
pour que les économies avancées dans le présent rapport se réalisent. Tous les scénarios ont été
développés en fonction d’une disponibilité prévisionnelle fournie par la Ville de Québec, mais la somme
des contrats actuels et de l’usage interne de l’incinérateur ne démontre pas hors de tout doute une
disponibilité aussi importante.
La concurrence du projet de biométhanisation, qui aura pour effet de retirer une part des déchets et
donc, de la production de vapeur, est un autre risque. La réduction attendue n’a pas été étudiée avec
précision par la Ville de Québec.
Enfin, il y a toujours un risque qu’à moyen terme, l’incinérateur soit simplement fermé pour des
considérations politiques et environnementales des citoyens du secteur. Rappelons qu’il a déjà été
promis par le passé que l’incinérateur fermerait ses portes au maximum en 2024. Est-ce que le fait de
valoriser l’énergie de meilleure façon sera un argument suffisant pour changer la vision négative de
certains groupes de citoyens du secteur? Rien ne l’assure. À noter que Régis Labeaume, le maire de
Québec nouvellement réélu a effectué une sortie publique pour réitérer que l’incinérateur est là pour
rester (2 novembre 2017).
Une étude plus précise devrait être effectuée sur l’impact du projet de biométhanisation
sur la production de vapeur.
Pour un centre hospitalier, la plupart des équipements mentionnés dans les solutions avancées dans ce
rapport sont relativement communs : échangeurs, pompes, tuyauterie… les opérateurs sont en mesure
d’entretenir et d’opérer ces équipements, ils le font à tous les jours.
Des contrats d’entretien spécialisés précis devraient être accordés pour assurer
l’entretien des équipements critiques de trigénération, leur durabilité à long terme et leur
disponibilité constante pour la production d’énergie.
Dépendamment du scénario retenu, la centrale de trigénération peut causer certains désagréments pour
le voisinage immédiat.
Pour les scénarios no 1, 2 et 3A, nous jugeons qu’il n’y a pas de désagrément notable. Les équipements
ne génèreraient pas de rejets thermiques additionnels à l’extérieur, aucune présence potentielle de
panache dû aux évents ou au rejet des tours de refroidissement et pas de bruit perceptible à l’extérieur
de la centrale.
Pour le scénario 3C, l’objectif de produire un maximum d’électricité signifie automatiquement l’obligation
de rejeter les surplus thermiques à l’extérieur d’une façon ou d’une autre (évent ou tours de
refroidissement). En saison hivernale, il y aura dans certaines conditions météorologiques, un panache
qui sera visible au-dessus des tours d’eau ou des évents pour rejeter la chaleur à l’extérieur. Il y aura
aussi une augmentation du bruit généré par le rejet thermique, ce qui pourrait être particulièrement
problématique durant la nuit. Il ne faut pas oublier que le CHU est en plein secteur résidentiel. Le
scénario final tente de réduire ces désagréments.
Des technologies peuvent être mises en place pour réduire le bruit et limiter la présence
d’un panache de vapeur au-dessus de la centrale.
19.1 La construction d’une telle centrale de trigénération est un projet majeur. La centrale, les
raccordements, ainsi que les conduites reliant l’incinérateur sont des ouvrages complexes qui
nécessitent une bonne planification. Le tableau suivant présente un échéancier potentiel visant la
mise en œuvre du projet de centrale de trigénération. La mise en marche de la trigénération
pourrait avoir lieu en décembre 2021. Des délais d’analyses et d’autorisations gouvernementales
propres à ce type de projet sont pris en compte. La construction des conduites de l’incinérateur
devrait suivre un échéancier similaire.
Autorisation ministérielle et de la
Octobre à décembre 2018 Ministère / Ville de Québec
Ville de Québec d’aller de l’avant
Professionnels sélectionnés /
Plans et devis Mars 2019 à mars 2020
Représentants du client
Note : La présente recommandation est basée sur de nombreuses discussions avec les représentants
du CHU et représente l’opinion finale de BPA face au projet.
L’analyse des solutions étudiées à ce jour démontre qu’il y a un intérêt certain pour la trigénération.
Dans un contexte où le gouvernement s’engage à réduire ses émissions de GES, ce projet permet de
valoriser une énergie déjà disponible et rejetée à l’atmosphère. Le projet est novateur et amènerait aussi
une visibilité appréciable, notamment grâce aux 10 000 tonnes de CO2 par an dont l’émission serait
évitée.
Le choix de l’option à préconiser dépend du critère qui est priorisé par le CHU. D’un point de vue
uniquement économique, nous aurions tendance à recommander plutôt le scénario no 2. En effet, le
scénario no 2 représente une économie d’investissement très appréciable. Sa PRI est la plus faible. Il
permet les mêmes réductions d’émissions de GES que les scénarios no 3 et limite la taille de la centrale
de trigénération. Ce scénario est aussi très simple au niveau de l’opération. Par contre, le scénario no 2
ne valorise pas énormément de vapeur en saison estivale, ce qui est son désavantage.
Pour passer aux scénarios final, 3B ou 3C qui maximisent les économies d’énergie et la valorisation de
vapeur de la Ville de Québec, il faut un investissement supplémentaire de plus de 11 M$. Cet
investissement supplémentaire permet de générer plus de froid et plus d’électricité pour les besoins de
l’hôpital, mais génère seulement une valeur supplémentaire de 360 000 à 490 000$ par année. Le retour
sur investissement simple de ces scénarios est ainsi de 20 ans. Cette partie du projet ne permet pas de
réduction d’émissions de GES additionnelles et ne permet pas non plus de subventions additionnelles.
Si par contre l’objectif préconisé est de valoriser au maximum l’énergie de l’incinérateur, le scénario
final, soit un hybride entre les scénarios 3B et 3C, est très pertinent. D’un point de vue potentiel, le
scénario final maximise la génération de valeur et la valorisation énergétique tout en limitant les
inconvénients liés au rejet de chaleur. Le scénario C, bien que plus rentable, présente des inconvénients
qui ne sont pas à négliger selon nous : présence d’un panache de vapeur dans certaines conditions
hivernales, augmentation du bruit lié aux tours de refroidissement, complexité additionnelle d’opération.
Le scénario 3B limite ces inconvénients et nous semble moins risqué. Il réduit cependant la quantité de
vapeur valorisée, d’où la pertinence du scénario final.
Le tableau suivant résume la consommation et les coûts énergétiques du scénario 3A. À noter qu’on
considère un coût de 0 $/GJ pour la vapeur de l’incinérateur. Les économies sont basées sur le scénario
de référence. On considère l’électricité consommée par les refroidisseurs électriques dans la centrale du
NCH. Cependant, comme avec le scénario de référence, le reste de l’électricité requise par le NCH n’est
pas considérée dans cette analyse puisqu’elle est identique peu importe la solution choisie.
Le scénario 3A permettrait d’économiser 1 836 000 $ par année en coûts énergétiques par rapport au
scénario de référence. Cela représente 78% d’économies.
Consommation
Consommation Achat de vapeur Pointe de vapeur Production Coûts
Consommation d'électricité de la Émissions
Scénario 3A d'électricité des de l'incinérateur de l'incinérateur d'électricité énergétiques Économies ($)
de gaz (m3) centrale de (Téq CO2)
refroidisseurs (kWh) (GJ) (GJ/h) (kWh) ($)
trigénération (kWh)
Janvier 134 000 81 600 38 100 60 104 000 438 000 154 29 000 251 000
Février 129 000 75 900 33 800 60 93 000 396 000 143 23 000 226 000
Mars 224 000 39 600 33 300 60 101 000 413 000 75 22 000 222 000
Avril 365 000 5 800 22 700 60 56 000 216 000 11 23 000 153 000
Mai 684 000 0 16 400 58 28 000 114 000 0 55 000 109 000
Octobre 531 000 0 18 200 57 31 000 136 000 0 38 000 123 000
Novembre 287 000 0 24 600 73 74 000 249 000 0 17 000 167 000
Décembre 155 000 54 500 34 600 60 97 000 423 000 103 18 000 230 000
Total 6 794 000 277 500 274 000 73 687 000 2 713 000 520 508 000 1 836 000
Note : Un coût énergétique négatif signifie que la turbine a produit plus de valeur que la consommation liée au chauffage et au
refroidissement du CHU. C’est donc une économie additionnelle puisque la facture liée aux autres postes de consommation s’en
trouvera réduite.
La figure suivante présente l’énergie qui serait fournie par le scénario 3A. On constate que moins de
refroidissement serait comblé par absorption par rapport aux scénarios 3B et 3C. Les refroidisseurs
électriques doivent combler une plus grande part des besoins.
Réseaux et ventilation
D 3040 Réseau primaire Eau glacée 400 000 $
D 3040 Réseau primaire ECBT 1 062 000 $
D 3040 Réseau primaire ECMT 627 000 $
D 3040 Distribution de CVAC (ventilation+chauffage) 205 000 $
Un concept de bâtiment avait aussi été développé afin de loger les équipements présentés dans le
diagramme d’écoulement. Le bâtiment aurait 2 étages pour une superficie totale de 1 460 m 2. Chaque étage,
présenté dans les figures suivantes, aurait une hauteur de 6,7 m (22 pi). Le bâtiment aurait été similaire à
celui présenté pour les scénarios sans générateurs, bien que plus grand considérant la taille des
générateurs.
PLAN CLÉ
CLIENT
ARCHITECTE
Centrale de Trigénération
Centre Hospitalier Universitaire
de Québec
TITRE DU DESSIN
4
MÉCANIQUE
DIAGRAMME D'ÉCOULEMENT
CENTRALE DE TRIGÉNÉRATION
SCÉNARIO 3B AVEC
GÉNÉRATEURS
DESSIN CONCEPTION VÉRIFICATION
J.PICHETTE E.CLOUTIER
PROJET No DESSIN No
6017-010
ÉCHELLE
AUCUNE
M-100
Imprimé par Arbour, Gisèle le 2017-10-19 à 4:30
FICHIER: 6017-010-M1-1-0-00-01.DWG
0 50 100 150
HAUTEUR LIBRE DES DEUX
XX LBS = POIDS DE
NIVEAU RDC
NIVEAU 2
Le tableau suivant présente l’estimation budgétaire du scénario 3B avec deux générateurs de vapeur.
Réseaux et ventilation
D 3040 Réseau primaire Eau glacée 529 000 $
D 3040 Réseau primaire ECBT 1 266 000 $
D 3040 Réseau primaire ECMT 627 000 $
D 3040 Distribution de CVAC (ventilation+chauffage) 215 000 $
Le scénario 3B avec générateurs de vapeur coûterait 21 009 000 $ (sans taxes). Cela inclut le bâtiment, les
équipements, les contrôles et la mise en marche des systèmes. Les honoraires d’ingénierie et d’architecture,
les frais d’entrepreneur général et une contingence de 15% sont inclus dans cette estimation.
Les générateurs de vapeur augmenteraient le contrat d’entretien d’environ 10 000 $ par année. Ils pourraient
aussi augmenter les requis en surveillance MMF. Un générateur d’une puissance de moins de 10 000 kW
requiert une surveillance conditionnelle alors qu’une puissance inférieure à 6 000 kW requiert une
surveillance périodique.
1 2 3 4
PLAN CLÉ
23e Rue
NOTES GÉNÉRALES
Ave. de Vitré
24e Rue
2. LES VUES 3D PRÉSENTÉES SUR LES PLANS SONT MONTRÉES À TITRE
D'INFORMATION ET À DES FINS DE COMPRÉHENSION SEULEMENT.
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
TE 300ø TE 300ø TE 300ø TE 300ø TE 300ø
TE 300ø TE 300ø TE 300ø 3. LES ROBINETS REQUIS NE SONT PAS TOUS MONTRÉS AUX VUES EN PLAN. QA QB QC
A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT PAR EXEMPLE, LES ROBINETS DE PURGE ET LES ROBINETS D'ISOLEMENT
A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
POUR MANOMÈTRES NE SONT PAS MONTRÉS. SE RÉFÉRER AU DEVIS ET CT TUNNEL A
(CT-TE-01)CTT-TE-08 (CT-TE-01)CTT-TE-07 (CT-TE-01)CTT-TE-06 (CT-TE-01)CTT-TE-05 (CT-TE-01)CTT-TE-04 (CT-TE-01)CTT-TE-03 (CT-TE-01)CTT-TE-02 (CT-TE-01)CTT-TE-01 AUX DIAGRAMMES POUR LES BESOINS COMPLETS EN ROBINETS.
N
L'ENTREPRENEUR DOIT EN PRENDRE CONNAISSANCE ET FOURNIR ET
(CT-TE-01)CT1-SC-30
INSTALLER LES ÉLÉMENTS DE SUSPENSION MANQUANT.
(CT-TE-01)CT1-SC-28
(CT-TE-01)CT1-SC-32
5. L'ENTREPRENEUR EST RESPONSABLE DE L'INSTALLATION SUR LES
RÉSEAUX DE TUYAUTERIE DE TOUS LES COMPOSANTES DE RÉGULATION Conseillers professionnels
ÉTAT ÉTAT ÉTAT ÉTAT ÉTAT ÉTAT ÉTAT ÉTAT AUTOMATIQUE FOURNIES PAR LA DIVISION 25 :
A TOIT A. INSTALLER LES PUITS THERMOMÉTRIQUES DES COMPOSANTES
FOURNIES PAR LA DIVISION 25 DANS LES RÉSEAUX DE TUYAUTERIE :
Architecture: A
a. LORSQUE LE DIAMÈTRE DE LA CANALISATION EST INFÉRIEUR À
(CT-TE-01)CT1-SC-33
TE 300ø TE 300ø (CT-TE-01)CT1-SC-08A (CT-TE-01)CT1-SC-07A (CT-TE-01)CT1-SC-06A TE 300ø TE 300ø (CT-TE-01)CT1-SC-05A LA LONGUEUR PLONGEANTE DU PUITS, MONTER CE DERNIER
DANS UN COUDE;
(CT-TE-01)CT1-SC-27
(CT-TE-01)CT1-SC-34
TE 300ø TE 300ø
(CT-TE-01)CT1-SC-14 b. L'OBSTACLE CRÉÉ PAR LE PUITS NE DOIT PAS FAIRE TOMBER
(CT-TE-01)CT1-SC-29
(CT-TE-01)CT1-SC-13 LA CAPACITÉ DE DÉBIT DE LA CANALISATION À MOINS DE 30%;
(CT-TE-01)CT1-SC-31
(CT-TE-01)CT1-SC-12 TE 300ø (CT-TE-01)CT1-SC-11 (CT-TE-01)CT1-SC-10 (CT-TE-01)CT1-SC-09
TE 300ø c. LA FOURNITURE ET L'INSTALLATION DES PUITS NÉCESSAIRES
(CT-TE-01)CT1-SC-07B (CT-TE-01)CT1-SC-06B
AUX THERMOMÈTRES STANDARDS DEMEURENT DE LA No. Projet AES: 264090
TE 80ø TE 300ø TE 50ø RESPONSABILITÉ DE L'ENTREPRENEUR.
TE 80ø (CT-TE-01)CT1-SC-08B TE 250ø (CT-TE-01)CT1-SC-05B
TE 50ø TE 300ø TE 250ø TE 250ø B. INSTALLER LES SOUPAPES DE CONTRÔLE SUR LES RÉSEAUX DE Structure / Civil:
TE 300ø TE 80ø
TE 80ø TE 250ø TUYAUTERIE.
TE 300ø TE 50ø C. INSTALLER LES DÉBITMÈTRES ET LE DÉTECTEURS DE DÉBIT SUR LES
TE 50ø TE 300ø
TE 50ø
TE 300ø TE 300ø
TE 300ø TE 50ø TE 300ø TE 50ø TE 300ø TE 50ø
RÉSEAUX DE TUYAUTERIE.
D. INSTALLER LES RACCORDS À LA TUYAUTERIE AVEC ROBINET
CONSORTIUM
(CT-TE-01)
D'ISOLEMENT POUR LES PRESSOSTATS, TRANSMETTEURS DE
PRESSION ET CAPTEURS.
TE 50ø
(CT-TE-01)CT1-SC-36
TE 400ø TE 400ø TE 400ø TE 400ø TE 400ø (CT-TE-01) TE 400ø (CT-TE-01) TE 400ø No. Projet structure: Q152085A / 157100346
(CT-TE-01)
Mécanique / Électricité:
PULSE
DÉBIT
600V 600V
(CT-TE-01)
TE 100ø
EVTE 350ø TE 400ø
EAU TE 400ø
D'APPOINT D AMP A/D A/D AMP
(CT-EREC-01)CT1-SC-03
(CT-TE-01)CT1-DB-01 (CT-TE-01)CT1-SC-04
0-690 kPa
0-690 kPa
(CT-TE-01) RETOUR RÉSEAU VERS RÉSEAU DE
(CT-EREC-01)CT1-PO-03
(CT-EREC-01)CT1-PO-04
DE CHAUFFAGE CHAUFFAGE
TE 250ø VOIR CT CR9603 VOIR CT CR9603
(CT-EREC-01)CT1-SC-01
EREC 350ø EREC 350ø
(CT-EREC-01)CT1-PO-01
(CT-EREC-01)CT1-PO-02
TE 350ø (CT-TE-01)CT1-DB-04 0-690 kPa
B TE 250ø B
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
N TE 250ø EREC 250ø EREC 200ø
D
TE 50ø
TE 750ø
0-690 kPa
TE 300ø TE 200ø N
TE 300ø
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
TE 350ø
TE 50ø
Raccord Eau de
PUISSANCE
PUISSANCE
PUISSANCE
PUISSANCE
PUISSANCE
PUISSANCE
tours (réservoir)
(CT-TE-01)CT1-PO-08 (CT-EREC-01)CT1-EC-02
PUISSANCE
PUISSANCE
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
-18 À 70ºC -18 À 70ºC PAJUSTEMENT : A/D ÉTAT A/D ÉTAT
-18 À 70ºC -18 À 70ºC A/D ÉTAT A/D ÉTAT
(CT-TE-01)CT1-SC-26B
0-690 kPa 0-690 kPa (CT-TE-01)CT1-PO-05 1035 kPa
0-690 kPa 0-690 kPa
(CT-TE-01)CT1-DB-03
TE 300ø
-18 À 70ºC
600V 0-690 kPa
A/D AMP
PC PC PC PC
-18 À 70ºC
0-690 kPa
EREC 250ø PC PC
D
PC PC
0-690 kPa
-18 À 38ºC
-18 À 38ºC
AMP A/D TE 300ø
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
-18 À 38ºC
-18 À 38ºC
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
(CT-TE-01)CT1-RET-01
TE 250ø TE 250ø
0-1380 kPa
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
-18 À 38ºC
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
-18 À 38ºC
600V (CT-TE-01)CT1-PO-06
0-1380 kPa
0-1380 kPa
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
(CT-TE-01)CT1-PO-03
0-1380 kPa
0-1380 kPa
0-1380 kPa
(CT-TE-01)CT1-SC-26A (CT-EREC-01)CT1-EC-01
-18 À 38ºC
-18 À 38ºC
0-1380 kPa
ER 200ø ER 200ø
-18 À 38ºC
TE 200ø
0-1380 kPa
0-1380 kPa
0-1380 kPa
(CT-ER-01)CT1-DB-03 (CT-ER-01)CT1-DB-04
D
A/D AMP 0-690 kPa
D
A (CT-ER-01)CT1-DB-01 (CT-ER-01)CT1-DB-02
(CT-ER-01)CT1-DB-04
(CT-ER-01)CT1-DB-06
(CT-ER-01)CT1-DB-07
ER 300ø
ER 300ø (CT-TE-01)CT1-PO-07
ER 300ø TE 200ø (CT-TE-01)CT1-PO-04
TE 50ø 600V
TE 200ø
600V
ER 200ø ER 200ø
0-690 kPa B ER 200ø ER 200ø
(CT-TE-01)CT00-PO-10
D
(CT-ER-01)CT1-PO-01
(CT-ER-01)CT1-PO-02
D A/D
AMP
AMP A/D E 2017.10.27 0 ÉMIS POUR APPEL D'OFFRES - LOT P.L.
CIC-22.02
(CT-ER-01)CT1-PO-03
(CT-ER-01)CT1-PO-13
EAU NON POTABLE 600V A M J
COUPONS DE CORROSION Rev. Modification Par
POUR LAVAGE Date
TE 50ø
CONTRE-PRESSION
(CT-ER-01)CT1-PO-05
(CT-ER-01)CT1-PO-04
(CT-ER-01)CT1-PO-06
(CT-ER-01)CT1-PO-07
(CT-ER-01)CT1-REX-02
(CT-ER-01)CT1-REX-01
C - Numéro de la feuille oû apparaît le détail
TE 50ø 600V
(CT-ER-01)CT1-SC-05 PAR MANUFACTURIER DU
0-1380 kPa Gestionnaire de projet:
SYSTÈME DE FILTRATION A/D A/D
C AMP AMP C
PULSE
600V 600V 600V 600V
DÉBIT
(CT-ER-01)CT1-SC-03
(CT-ER-01)CT1-SC-04
0-1380 kPa 0-1380 kPa 0-1380 kPa A/D A/D
AMP AMP
(CT-ER-01)CT1-SC-06
D
ALARME
ER 300ø A F (CT-ER-01)
ER 150ø
0-1380 kPa 0-690 kPa
ER 350ø ER 350ø E.F.V. E.F.V. E.F.V. E.F.V. E.F.V. TRAITEMENT CHIMIQUE
Nouveau complexe hospitalier sur le site de
-18 À 70ºC
(ÉQUIPEMENT PRÉMONTÉ)
-18 À 70ºC
(CT-ER-01) (CT-ER-01)CT1-SC-01B
Raccord Eau
(CT-ER-01)CT1-SC-01A
(CT-ER-01) l’Hôpital de l’Enfant-Jésus
(CT-TE-01)CT1-SC-35B
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
refroidie
(CT-ER-01)CT1-PO-15
(CT-ER-01)CT1-PO-14
TEMPORAIRE
-18 À 70ºC
-18 À 70ºC
A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT (CT-TE-01)CT1-SC-35A Sceau:
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
(CT-TE-01)CT1-PO-01
DE RÉCUPÉRATEUR À TE 200ø
ER 750ø CONDENSATION ET 0-1380 kPa
DISTRIBUTION CT. VOIR 0-1380 kPa 0-1380 kPa 0-1380 kPa
DESSIN CT CR9603. PAJUSTEMENT :
(CT-TEM-01)CT1-EC-03 E.F.V.
ER 200ø E.F.V. E.F.V. 585 kPa ER 25ø
(CT-ER-01)CT1-PO-08
(CT-ER-01)CT1-PO-09
(CT-ER-01)CT1-PO-12
(CT-ER-01)CT1-PO-10
(CT-ER-01)CT1-PO-11
ER 750ø
PAJUSTEMENT : F EAU D'APPOINT
BACNET
415 kPa
BACNET
BACNET
TEM 200ø
(CT-TEM-01)CT1-REX-01
(CT-TEM-01)CT1-REX-02
TEM 200ø A/D AMP ÉTAT
MODULAIRE
A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT
MODULAIRE
MODULAIRE
0-1380 kPa
(CT-TEM-01)
(CT-TEM-01) TRAITEMENT CHIMIQUE
0-1380 kPa 0-1380 kPa 0-1380 kPa 0-1380 kPa
(ÉQUIPEMENT PRÉMONTÉ)
-18 À 38ºC
-18 À 70ºC
PULSE
DÉBIT
Adresse:
BACNET
1401, 18e Rue, Québec (Québec)
0-1100 kPa
-18 À 38ºC
-18 À 70ºC
A/D AMP ÉTAT G1J 1Z4
MODULAIRE
0-1100 kPa
22.08 L/s PAJUSTEMENT :
380 kPa TEM 25ø
(CT-ER-01)CT1-FP-01 Bâtiment ou Site Général ou Tunnel:
ER 300ø ER 300ø ER 300ø ER 300ø ER 300ø
(CT-TEM-01)CT1-SC-02
D EAU D'APPOINT
ER 450ø 0-1380 kPa (CT-TEM-01)CT1-EC-02 0-1380 kPa TEM 80ø
CENTRALE THERMIQUE
ER 400ø (CT-TEM-01)CT1-PO-01
-18 À 38ºC
D'EAU MITIGÉE.
(CT-ER-01)CT1-FP-02
-18 À 38ºC
BACNET
GLYCOL (CHG)
(CT-ER-01) GLYCOL (GLY) Concu par: Dessiné par: Vérifié par:
EAU DE CHAUFFAGE BASSE
A/D AMP ÉTAT TEMPÉRATURE (CHBT) PURGE DE FOND (PF) C.STANCU, ing. D.BÉRUBÉ P.LAVOIE, ing.
MODULAIRE
EAU DE RÉCUPÉRATION (EREC) PURGE DE SURFACE (PS)
1 2 3 4
0 5 100 200 300
0
1 2 3 4
PLAN CLÉ
23e Rue
NOTES GÉNÉRALES
Ave. de Vitré
24e Rue
2. LES VUES 3D PRÉSENTÉES SUR LES PLANS SONT MONTRÉES À TITRE
D'INFORMATION ET À DES FINS DE COMPRÉHENSION SEULEMENT.
3. LES ROBINETS REQUIS NE SONT PAS TOUS MONTRÉS AUX VUES EN PLAN. QA QB QC
PAR EXEMPLE, LES ROBINETS DE PURGE ET LES ROBINETS D'ISOLEMENT
POUR MANOMÈTRES NE SONT PAS MONTRÉS. SE RÉFÉRER AU DEVIS ET CT TUNNEL A
AUX DIAGRAMMES POUR LES BESOINS COMPLETS EN ROBINETS.
N
L'ENTREPRENEUR DOIT EN PRENDRE CONNAISSANCE ET FOURNIR ET
INSTALLER LES ÉLÉMENTS DE SUSPENSION MANQUANT.
S
C-690 20ø C
EVV 100ø EVV 100ø EVV 100ø (CT-V690-01)CT00-SEVV-01 D'ISOLEMENT POUR LES PRESSOSTATS, TRANSMETTEURS DE
EVV 100ø EVV 100ø EVV 100ø
A EVV 100ø EVV 100ø PRESSION ET CAPTEURS.
(CT-V690-01)
V-690 200ø V-690 200ø
V-690 200ø V-690 200ø
No. Projet structure: Q152085A / 157100346
DISTRIBUTION DANS
VERS RÉSEAU DE
LES TUNNELS
SNC-Lavalin
(CT-V690-01)CT00-DB-03
V-690 200ø
D Bouthillette Parizeau
V-690 150ø D
(CT-V690-01)CT00-DB-02
Tetra Tech
No. Projet SBT: 635111 / 6015-040 / 29677TT
C-690 40ø
V-690 200ø EVV 100ø (CT-V690-01) C-690 40ø
(CT-V690-01) D
EVV 100ø V-690 150ø CP 100ø
C-690 20ø (CT-V690-01) V-690 150ø
V-690 150ø
EXTÉRIEUR
V-690 200ø
VERS
V-690 200ø
PS 20ø
AET 20ø AET 65ø
PS 20ø
AET 80ø AET 80ø
(CT-CP-01)
Raccord AET 80ø
CHAUDIÈRE ÉLECTRIQUE
À VAPEUR
3000 kW
B CH 200ø B
CH 200ø
AET 50ø
(CT-V690-01)CT00-CH-05 (CT-V690-01)CT00-CH-04 (CT-V690-01)CT00-CH-03 (CT-V690-01)CT00-CH-02 PS 25ø
(CT-CH-01)CT00-EC-01
VERS RÉSEAU C-690 40ø
(CT-V860-01)CT00-CH-01 EAU CHAUDE À
70ºC (160ºF). VOIR
PLAN CT CR9603. V-690 50ø V-690 500ø
V-690 80ø
BACNET
BACNET
PS 25ø BACNET
BACNET
PS 25ø
A/D ÉTAT KW
KW PERMIS
A/D ÉTAT A/D ÉTAT
POURCENTAGE
POURCENTAGE
POURCENTAGE
POURCENTAGE
GLY 125ø
PS 25ø GLY 125ø
V-690 80ø
PS 25ø GLY 125ø V-690 25ø V-690 25ø
C-690 25ø
C-690 40ø C-690 25ø C-690 25ø
VERS RÉSEAU EAU
GLYCOLÉE CHAUFFAGE C
(CT-GLY-01)CT00-EC-01
CENTRALE THERMIQUE.
PF 50ø B
VOIR DESSIN CT R9603.
V-690 150ø
(CT-TC-01)
TC 20ø (CT-TC-01) SOUPAPE DE RÉGULATION
TC 20ø V-690 80ø
(CT-TC-01) FOURNIE AVEC LE
TC 20ø DÉGAZEUR
(CT-TC-01)
TC 20ø
TC 20ø
AET 20ø 2017.10.27 0 ÉMIS POUR APPEL D'OFFRES - LOT P.L.
TC 20ø CIC-22.02
PS 20ø
PS 20ø A M J
PS 20ø C-690 40ø Rev. Modification Par
Date
PS 20ø ÉQUIPEMENT V-35 150ø
A
PS 20ø PRÉMONTÉ V-35 150ø FOURNIR AVEC LE
A A - Numéro de détail
RÉSERVOIR DE
FOURNIR AVEC LE B - Numéro de la demandant le détail
PS 25ø TRANSFERT
DÉGAZEUR B C
PS 25ø EVV 100ø C - Numéro de la feuille oû apparaît le détail
PS 25ø
PS 25ø
PS 25ø Gestionnaire de projet:
C (CT-AET-01) C
AET 50ø
V-35 150ø
TOIT N.F.
TOIT
TC 20ø TC 20ø TC 20ø TC 20ø
RÉCUPÉRATEUR
C-35 20ø
C-35 50ø
C-35 50ø
Nouveau complexe hospitalier sur le site de
l’Hôpital de l’Enfant-Jésus
C-690 100ø
No. Projet: 264090
(CT-V690-01)CT00-RECU-01 Sceau:
N.F. AET 80ø
0-1100 kPa
0-1100 kPa 0-1100 kPa
EAD 15ø
EAD 15ø
VERS RÉCUPÉRATEUR CONTACT
DIRECT, VOIR DESSIN CT CR9603
EA 50ø
(CT-EREC-02)CT00-EC-02
VOIR DESSIN PC PC
A/D AET 80ø A/D
CT CR9603
BACNET BACNET
TC 20ø
Raccord Adresse:
(CT-PS-01)CT00-ECH-01
(CT-PS-01)CT00-ECH-02
(CT-PS-01)CT00-ECH-03
(CT-PS-01)CT00-ECH-04
(CT-PS-01)CT00-ECH-05
(CT-PS-01)CT00-ECH-06
Condensat
PF 50ø
PF 150ø 1401, 18e Rue, Québec (Québec)
G1J 1Z4
ÉCHANTILLONNAGE
TRAITEMENT CHIMIQUE
(CT-V690-01)CT00-RVC-01 (CT-CP-01)CT00-RVTP-01 COULEURS Titre du dessin:
(CT-TC-01)CT00-UTE-01
D CHEMINÉE (CHEM) EAU TRAITÉE POUR DIAGRAMME D
CHAUDIÈRES (AET)
CONDENSAT POMPÉ (CP) VAPEUR ET CONDENSAT
ÉVENT SUR RÉSEAU DE
EAU ADOUCIE (EAD) RÉFRIGÉRANT (EVR)
1 2 3 4
0 5 100 200 300
0
1 2 3 4
PLAN CLÉ
23e Rue
NOTES GÉNÉRALES
Ave. de Vitré
24e Rue
(CT-CH-01) CH 250ø
2. LES VUES 3D PRÉSENTÉES SUR LES PLANS SONT MONTRÉES À TITRE
D'INFORMATION ET À DES FINS DE COMPRÉHENSION SEULEMENT.
3. LES ROBINETS REQUIS NE SONT PAS TOUS MONTRÉS AUX VUES EN PLAN. QA QB QC
PAR EXEMPLE, LES ROBINETS DE PURGE ET LES ROBINETS D'ISOLEMENT
PUISSANCE
POUR MANOMÈTRES NE SONT PAS MONTRÉS. SE RÉFÉRER AU DEVIS ET CT TUNNEL A
AUX DIAGRAMMES POUR LES BESOINS COMPLETS EN ROBINETS.
DÉBIT
CH 250ø 4. LOT DE STRUCTURE CIC-05.02 MONTRE LES ÉLÉMENTS DE STRUCTURE
MIS EN PLACE POUR LA SUSPENSION DE LA TUYAUTERIE.
N
L'ENTREPRENEUR DOIT EN PRENDRE CONNAISSANCE ET FOURNIR ET
CHBT 250ø CHBT 350ø INSTALLER LES ÉLÉMENTS DE SUSPENSION MANQUANT.
PULSE
(CT-CH-01)CT00-DB-04
DÉBIT
D 5. L'ENTREPRENEUR EST RESPONSABLE DE L'INSTALLATION SUR LES
RÉSEAUX DE TUYAUTERIE DE TOUS LES COMPOSANTES DE RÉGULATION Conseillers professionnels
A AUTOMATIQUE FOURNIES PAR LA DIVISION 25 : A
Architecture:
CHBT 250ø CH 250ø A. INSTALLER LES PUITS THERMOMÉTRIQUES DES COMPOSANTES
(CT-CH-01)CT00-DB-06
FOURNIES PAR LA DIVISION 25 DANS LES RÉSEAUX DE TUYAUTERIE :
VERS SECTEUR EXISTANT
-18 À 116ºC
-18 À 116ºC
a. LORSQUE LE DIAMÈTRE DE LA CANALISATION EST INFÉRIEUR À
D DU HEJ (70ºC (160ºF)). VOIR
RÉSEAUX DE TUYAUTERIE.
D. INSTALLER LES RACCORDS À LA TUYAUTERIE AVEC ROBINET
CONSORTIUM
(CT-CH01)CT00-FP-01 D'ISOLEMENT POUR LES PRESSOSTATS, TRANSMETTEURS DE
PRESSION ET CAPTEURS.
(CT-CH-01)CT00-PO-04
(CT-CH-01)CT00-PO-05
(CT-CH-01)CT00-PO-06
(CT-CH-01)CT00-PO-07
No. Projet structure: Q152085A / 157100346
0-1380 kPa
(CT-CH-01)CT00-CH-04
SYSTÈME DE FILTRATION NOTE SPÉCIFIQUE Mécanique / Électricité:
DÉBIT
BACNET
BACNET
BACNET
CH 250ø
A/D AMP
250ø A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
CHBT 250ø
(CT-CH-01)CT00-DB-03
D
CHBT 350ø
CHBT 250ø CHBT 500ø
-18 À 116ºC
-18 À 116ºC
(CT-CH-01) 250ø
PULSE
DÉBIT
0-1380 kPa
(CT-CH-01)CT00-CH-03
CH 350ø
(CT-CHBT-01)CT00-DB-01
D
(CT-CHBT-01) ALIMENTATION CHAUFFAGE
BASSE TEMPÉRATURE. VOIR
DESSIN TUB CR9603.
CH 500ø
600V
PUISSANCE
BACNET
B B
DÉBIT
(CT-CHBT-01)CT00-DB-02
A/D CH 200ø
AMP
PULSE
CHBT 250ø CHBT 250ø
D
(CT-CH-01)CT00-DB-02 (CT-CH-02)CT00-SC-03A DÉBIT
D (CT-CH-02)CT00-SC-03B
-18 À 116ºC
-18 À 116ºC
CH 250ø
(CT-CH-02)CT00-SC-04A
CHBT 500ø
CHBT 350ø CH 600ø (CT-CH-02)CT00-SC-04B
22.08 L/s
CHBT 250ø
(CT-CHBT-01)CT00-PO-01
(CT-CHBT-01)CT00-PO-02
(CT-CHBT-01)CT00-PO-03
(CT-CHBT-01)CT00-PO-04
(CT-CH-01)CT00-PO-02
(CT-CHBT-01)CT00-FP-01
0-1380 kPa
basse température
(ECBT)
CHBT 500ø E.F.V. E.F.V. E.F.V. E.F.V. (CT-CHBT-01)CT00-FP-02
600V
BACNET
BACNET
BACNET
BACNET
PUISSANCE
BACNET
DÉBIT
CH 500ø
CH 250ø A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT A/D AMP ÉTAT SYSTÈME DE FILTRATION
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
MODULAIRE
A/D ÉTAT
POURCENTAGE
A/D AMP
CHBT 250ø
CHBT 250ø
(CT-CH-01)CT00-DB-01 (CT-CHBT-01)
D CHBT 500ø CHBT 350ø
RETOUR CHAUFFAGE
-18 À 116ºC
-18 À 116ºC
BASSE TEMPÉRATURE.
VOIR DESSIN TUB CR9603.
CH 200ø
(CT-CH-01) 2017.10.27 0 ÉMIS POUR APPEL D'OFFRES - LOT P.L.
(CT-CH-01) CHBT 350ø CIC-22.02
ÉVACUATION AU TOIT
A M J
Rev. Modification Par
CHBT 350ø Date
CHBT 350ø
A A - Numéro de détail
DCR VCR B - Numéro de la demandant le détail
PAJUSTEMENT :
585 kPa B C C - Numéro de la feuille oû apparaît le détail
(CT-CH-01)CT00-PO-01
D EAU D'APPOINT
(CT-CHBT-01)
0-1380 kPa (CT-CH-01)CT00-DB-05 (CT-EREC-02)CT00-SC-02 (CT-CHBT-01) Gestionnaire de projet:
C (CT-CH-01)CT00-CH-01
CHEM 25ø
ALIMENTATION C
D'EAU D'APPOINT VERS REFROIDISSEURS DE
RÉCUPÉRATION. VOIR DESSIN
CHBT 200ø CT CR 9601.
CHBT 200ø
PULSE
DÉBIT
PRESSION
PRESSION
DCR
VCR
DCR DCR
IFC
600V VIDANGE Client / Projet:
BACNET
(CT-CH-01)CT00-REX-02
IFC
Nouveau complexe hospitalier sur le site de
VERS RÉSEAU
l’Hôpital de l’Enfant-Jésus
IFC
VCR D'ALIMENTATION
D'EAU POUR No. Projet: 264090
CHBT 200ø (CT-EREC-02)CT00-SC-04 CHAUDIÈRES. VOIR
Sceau:
DESSIN CT CR9602.
PAJUSTEMENT : VCR DCR (CT-EREC-02)CT00-SC-01
620 kPa
PAJUSTEMENT : CHBT 50ø
1035 kPa CHBT 500ø
CHBT 350ø (CT-EREC-02)CT00-EC-02
ALIMENTATION EAU
REFROIDIE
(CT-CH-01)CT00-PO-08
(CT-CH-01) (CT-ER-01)CT01-SC-18
(CT-CH-01)
25ø
(CT-CHBT-01)CT00-PO-07
CHBT 200ø
80ø
(CT-CHBT-01)CT00-SC-01
0-1380 kPa
(CT-EREC-02)CT00-SC-05 (CT-CHBT-01)CT00-SC-02
Adresse:
TROP PLEIN 50ø
(CT-ER-01)CT01-SC-19 1401, 18e Rue, Québec (Québec)
N (CT-EREC-02)CT00-EC-01
600V
G1J 1Z4
E.F.V. CHBT 200ø
RETOUR EAU A/D AMP
(CT-EREC-02)CT00-PO-01 (CT-EREC-02)CT00-PO-02 Bâtiment ou Site Général ou Tunnel:
(CT-EREC-02)CT00-RECU-01 REFROIDIE
VOIR DESSIN
CENTRALE THERMIQUE
BACNET
A/D CT CR9605
AMP
(CT-CH-01)CT00-EC-01 A/D AMP ÉTAT COULEURS Titre du dessin:
MODULAIRE
1 2 3 4
24.
Le règlement définit cinq modes distincts de surveillance. Classés en ordre croissant d’exigence, les
modes se vulgarisent comme suit :
Surveillance non requise : valable pour les appareils frigorifiques fonctionnant par absorption,
les appareils frigorifiques ménagers, les petites unités de climatisation du type « fenêtre » et les
moteurs à combustion interne.
Surveillance conditionnelle : surveillance non requise, sauf si la machine fait partie d’une
installation composée d’autres équipements qui nécessitent une surveillance.
Surveillance périodique : visite quotidienne d’un mécanicien de machines fixes pendant laquelle
il doit inspecter l’installation et remplir un registre des machines en fonction.
Surveillance continue : présence continue d’un mécanicien de machines fixes avec cartes de
compétence appropriée. Ce mécanicien ne peut s’absenter de la centrale et ne peut donc pas
surveiller une autre centrale simultanément.
Le mode de surveillance dépend de l’équipement installé, mais aussi de sa capacité. Par exemple, un
générateur de vapeur de 60 MW requiert une surveillance périodique alors qu’un de plus de 240 MW
requiert une surveillance continue.
Au niveau de la main-d’œuvre :
En mode continu, il s’avère que pour couvrir l’ensemble des quarts de travail et assurer une présence
constante, il est nécessaire d’avoir un minimum de neuf mécaniciens. Comme le mécanicien ne peut
s’absenter sous aucune condition (même pour se restaurer ou pour prendre une pause), il est alors
requis d’avoir deux mécaniciens sur chaque quart. Avec des semaines de travail de 38.75 heures, cela
requiert donc au moins 9 personnes. Comme il y a deux personnes sur le même quart, il est possible de
surveiller des centrales en mode périodique de façon parallèle à la centrale en mode continu.
En mode interrompu, il est nécessaire d’avoir un minimum de cinq mécaniciens pour couvrir tous les
quarts de travail, toujours basé sur des semaines de travail de 38.75 heures. Encore là, comme le
mécanicien peut s’absenter de la centrale une heure sur deux, il est possible de surveiller des centrales
en mode périodique de façon simultanée.
En mode périodique, si les mécaniciens sont des employés internes, il est nécessaire d’avoir au
minimum deux mécaniciens pour couvrir tous les jours de la semaine.
Évidemment, pour tous les modes, dès qu’un mécanicien est non disponible, il est nécessaire d’avoir
des employés pour les remplacer. Il s’avère donc nécessaire d’avoir des mécaniciens additionnels
affectés à d’autres tâches et prêts à faire du remplacement durant les périodes de maladie, vacances,
etc.
Après discussions, il s’avère que chaque mécanicien a un salaire variant de 50 000 $ à 65 000 $ par
année dépendamment de l’expérience, du temps supplémentaire effectué, des primes de soir, de nuit,
de fin de semaine, etc. Il faut de plus ajouter à cela des bénéfices marginaux d’environ 23%. Pour les
fins de l’étude, nous considérerons qu’un mécanicien coûte en moyenne à son employeur 70 725 $ par
année (57 500 $ + 23%).
En mode continu, le premier mécanicien de chaque quart consacrera 100% de son temps à la
surveillance. Le second mécanicien sera en mesure de consacrer 75% de son temps à des
tâches d’entretien ou autres. C’est donc dire que de façon annuelle, 62,5% du temps de chaque
mécanicien sera consacré à la surveillance.
En mode périodique, le mécanicien de quart consacrera une heure et demie (dont une demi-
heure pour les déplacements) pour la surveillance de chaque centrale sous sa charge. Le reste
du temps sera consacré à des tâches d’entretien ou de télégestion. On estime donc qu’environ
20% du temps sera effectivement consacré à la surveillance d’une centrale périodique.
Ces hypothèses seront utilisées pour établir le coût de la surveillance à intégrer au cycle de vie de
chaque option. Ainsi, par exemple :
Une centrale en mode « continu » coûtera environ 398 000$ par année en surveillance (9
employés x 70 725 $/employé x 62,5% du temps).
Une centrale à surveillance interrompue coûtera environ 176 800$ par année (5 employés x
70 725 $/employé x 50%).
Une centrale à surveillance périodique coûtera environ 28 290 $ par année (2 employés x
70 725 $/employé x 20%).
NOTE : Les coûts présentés ici sont basés sur des données recueillies il y a quelques années au niveau
des salaires. De plus, on suppose que la convention collective et les aptitudes des mécaniciens de
machines fixes leur permettront de réaliser des tâches connexes à la surveillance. Si ce n’est pas le cas,
le coût de surveillance serait beaucoup plus élevé.
Turbine à vapeur : nécessite une surveillance périodique pour une installation supérieure à 250
kW, ce qui correspond au cas présent.
Turbine ORC : La catégorie n’existe pas en tant que telle. Toutefois, un tel équipement
comprend une turbine, ce qui qualifierait le système pour la catégorie « turbine à vapeur ».
Toutefois, la turbine n’est pas activée par la vapeur mais par un réfrigérant à haute pression. Par
définition selon le règlement, un appareil frigorifique est un appareil qui utilise une substance
pour produire de la réfrigération, ce qui ne correspond pas au travail accompli par la turbine
ORC. Pour les besoins de l’étude, nous considérons donc cette turbine comme une turbine à
vapeur.
Comme précédemment exposé, la climatisation de l’HEJ pourrait être assurée par des refroidisseurs
mécaniques ou à absorption (valorisation de la vapeur). Une option additionnelle qui a été étudiée
consiste en l’utilisation de la neige stockée pour produire l’eau refroidie nécessaire à la climatisation de
l’HEJ. À ce titre, la neige et la glace constituent des sources de climatisation renouvelables. La chaleur
latente reliée à leur fonte représente un potentiel de climatisation inutilisé jusqu’à présent au Québec.
Les deux objectifs principaux visés par la valorisation du site du dépôt à neige sont les suivants :
Réduire le fonctionnement des tours d’eau localisées sur le site de l’HEJ, afin d’atténuer les
désagréments qu’elles causent.
Le dépôt à neige à l’étude se situe dans la Cité de Limoilou. C’est le dépôt Henri-Bourassa, situé au sud
de l'autoroute Dufferin-Montmorency, avant l'usine de traitement des eaux. Le dépôt est à environ 1.9
km de l’HEJ tel que présenté à la figure suivante.
(Source : Google)
L’implantation coûteuse de deux tuyauteries souterraines entre le dépôt à neige et l’HEJ réduit
le potentiel économique du projet;
L’énergie de pompage nécessaire à l’acheminement de l’eau entre les sites vient amputer une
partie des économies autrement réalisées par l’utilisation d’une ressource disponible
gratuitement;
La nécessité de maintenir à disposition une quantité suffisante de neige pour assurer les
besoins de climatisation tout au long de la saison estivale rend essentielle la mise en place d’un
isolant sur la neige;
Les faibles coûts de l’électricité disponible par l’entremise du réseau d’Hydro-Québec permettent
difficilement de justifier des coûts d’implantation majeurs pour une telle mesure d’économie
d’énergie.
Enfin, il faut également considérer le potentiel de climatisation par absorption lié à la trigénération,
comme présenté précédemment. Les deux technologies sont en concurrence directe et la valorisation
du potentiel du dépôt à neige vient affecter la maximisation du cycle de trigénération.
(Source : Google)
Les concepteurs de ce système ont été des précurseurs, puisqu’il s’agit de l’un des premiers systèmes
de stockage de neige qui recirculent l’eau de fonte et qui utilisent des copeaux de bois comme isolant.
Son fonctionnement, illustré par la figure suivante, est décrit dans la section Extraction de l’énergie ci-
dessous. Des refroidisseurs mécaniques sont également installés pour combler les pointes qui ne
peuvent être complètement assumées par le stockage de neige.
(Source : https://www.lvn.se/v1/In-english1/In-english/Environment-and-energy/Energy-Factor-2/Snow-cooling-in-
Sundsvall/)
Au niveau du climat, Sundsvall se situe à environ 1 800 km plus au nord que Québec. On y observe
annuellement environ 50 degrés-jours en climatisation comparativement à 130 pour Québec19. Les étés
sont ainsi plus chauds à Québec, augmentant les besoins de climatisation et contribuant à la fonte
naturelle de la neige contenue dans le dépôt.
En Occident, l’hôpital de Sundsvall est l’exemple par excellence de climatisation utilisant un stockage de
neige. L’aéroport d’Oslo utilise également de la neige pour se climatiser en partie selon une formule
similaire à celle de Sundsvall.20
18
Source (consulté le 25 mai 2017) : Source : https://www.lvn.se/v1/In-english1/In-english/Environment-and-
energy/Energy-Factor-2/Snow-cooling-in-Sundsvall/)
19
Source : https://energyplus.net/weather
20
Source (consulté le 25 mai 2017) : https://avinor.no/en/corporate/airport/oslo/community-and-
environment/energi/fornybar-energi
L’enthalpie de changement d’état de la neige/glace est de 334 kJ/kg, alors que la capacité thermique de
l’eau est de 4,2 kJ/kg-°C. On peut donc estimer qu’une tonne métrique (1 000 kg) de neige à 0 °C qui se
transforme en eau à 5°C absorbe ainsi 355 MJ (99 kWh) d’énergie. Un dépôt à neige conventionnel,
pour lequel des véhicules sont utilisés sur la neige pour la décharger et la réorganiser, présente une
densité pouvant atteindre 650 kg/m 3. Plusieurs installations choisissent de compacter et/ou d’arroser leur
dépôt à neige durant l’hiver. Cela permet d’en augmenter la densité à plus de 900 kg/m 3, ce qui est
équivalent à la densité de la glace. Cette technique permet de stocker plus d’énergie dans un plus petit
volume, ce qui réduit l’espace nécessaire et les pertes thermiques, qui sont fonction de l’aire de contact
entre le dépôt et son environnement. En revanche, ces opérations font également augmenter les coûts
d’opération de l’installation.
Le tableau suivant présente le volume de neige stockée au dépôt Henri-Bourassa durant les 7 derniers
hivers. Une moyenne de 850 000 m3 y sont stockés, ce qui représente 196 000 GJ de froid (neige à 0 °C
transformée en eau à 5 °C) considérant une densité de 650 kg/m 3.
21
Source : On en parle dans plusieurs articles scientifiques, dont ceux présentant le système de Sundsvall. C’est aussi
abordé dans cet article (difficile à consulter).
https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=l4IvF1CVDtwC&oi=fnd&pg=PR13&dq=1997+kobiyama+air+conditioning+syst
em+by+stored+snow&ots=RrjRMh7SSg&sig=n-
vAIHrVO7KyXc2MkkZIHlMmjhM#v=onepage&q=1997%20kobiyama%20air%20conditioning%20system%20by%20stored
%20snow&f=false
Dépôt Henri-Bourassa
Nombre de
Volume (m3) GJ (0°C » 5°C)
chargements
Saison 2009-2010 19 894 569 393 131 387
En considérant des pertes naturelles d’environ 50% (fonte naturelle de la neige dû à la déperdition à
l’atmosphère et au sol), ce qui constitue une estimation conservatrice en fonction des simulations
effectuées pour le projet de Sundsvall et présentées plus loin, ce dépôt a un potentiel moyen de
climatisation de 98 000 GJ sur une base annuelle. Les besoins de climatisation de l’HEJ sont estimés à
environ 238 000 GJ par année, dont 180 000 GJ d’avril à novembre. Le dépôt ne serait donc pas en
mesure de combler l’ensemble des besoins de climatisation de l’hôpital en période estivale. Pour
augmenter la quantité de neige stockée, plusieurs installations, dont Sundsvall, en fabriquent avec des
canons à neige. Toutefois, cela consomme de l’énergie, de l’eau et requiert de la main-d’œuvre, ce qui
peut nuire à la rentabilité du projet.
Afin de maximiser l’utilisation de la neige stockée, il est primordial de la protéger de la fonte en raison
des facteurs naturels. La neige fond principalement à cause de l’échange thermique avec l’air et du
rayonnement solaire. La pluie et la conduction vers le sol sont également responsables d’une part non
négligeable de la fonte. L’eau qui ruisselle dans le sol constitue également une perte pour les dépôts
dont le fond n’est pas imperméabilisé. Une simulation réalisée pour le projet de Sundsvall a permis de
déterminer qu’en considérant les conditions locales en Suède, un amoncellement de 30 000 m3 aura
complètement fondu naturellement à la mi-juin et que l’ajout d’un isolant thermique est donc essentiel.
Avec une épaisseur de 0,1 ou de 0,2 m de copeaux de bois étendus sur la neige, il reste respectivement
12 000 et 19 000 m3 de neige au 1er septembre, soit respectivement 40% et 63% du volume initial.
Sundsvall a donc opté pour une couverture de 0,2 m de copeaux. L’idée de recouvrir la neige avec de la
sciure ou des copeaux de bois est pertinente, car ils sont isolants et pâles, ce qui leur permet de
réfléchir les rayons du soleil. De plus, le bois absorbe de l’eau des précipitations qui, en s’évaporant,
refroidit la neige.
L’article intitulé « Wood chips as thermal insulation of snow » (Skogsberg et Lundberg, 2005) étudie
expérimentalement l’utilisation de copeaux de bois pour isoler de la neige. Les conclusions suivantes
sont présentées :
Il ne faut pas utiliser d’écorces car elles sont plus foncées et compactes et moins efficaces pour
accomplir l’évaporation.
L’isolation peut être améliorée en augmentant l’épaisseur de matériel étendu sur la neige.
Les copeaux peuvent être remplacés par de la paille ou d’autres matériaux à valoriser. Le
matériau doit cependant être pâle et permettre l’évaporation d’eau.
L’absorptivité solaire des copeaux augmente lorsqu’ils sont mouillés et foncés. Ils peuvent être
réutilisés mais leur qualité diminue après plusieurs années. Les copeaux inutilisables peuvent
être brûlés ou compostés.
Sundsvall a également testé l’isolation d’une petite partie de son dépôt avec plusieurs toiles de plastique
isolante. Avec le plastique, les bénéfices de l’évaporation sont absents mais la conductivité thermique
est plus faible (0,04-0,1 W/m.K versus 0,3 pour les copeaux). Le matériau choisi peut aussi être plus
réfléchissant que les copeaux. Cependant, il a été difficile de maintenir les toiles en place alors que la
neige fondait et ils ont jugé qu’il était plus pratique d’utiliser des copeaux. Il s’avérait également difficile
de trouver des toiles de dimension suffisante à un prix compétitif.
La technique la plus répandue pour extraire l’énergie d’un dépôt à neige est celle utilisée à Sundsvall.
Elle consiste à pomper l’eau de fonte au bas du dépôt. La pente du fond du dépôt doit être conçue pour
assurer un ruissellement efficace de l’eau. Cette eau est ensuite filtrée et acheminée dans un échangeur
de chaleur qui refroidit la boucle d’eau glacée de l’hôpital. Une pompe est nécessaire de chaque côté de
l’échangeur. L’eau réchauffée qui sort de l’échangeur est injectée sur les côtés du dépôt, ce qui favorise
la fonte de neige et augmente la puissance de refroidissement. Il est possible de varier le débit d’eau
pompée, ce qui permet de moduler la capacité au besoin. Durant l’été, de l’eau réchauffée doit parfois
être pompée à l’extérieur du dépôt afin d’éviter son débordement. Un tel système nécessite la
construction d’un petit bâtiment à côté du dépôt pour loger les pompes, échangeurs et contrôles.
La filtration de l’eau est essentielle puisque la neige contient du gravier, du sel et d’autres contaminants.
Plusieurs étapes de filtration sont requises. Un filtre grossier permet de retirer les gros débris. Un
séparateur d’huile permet de retirer l’huile provenant de la chaussée et des véhicules se retrouvant dans
la neige. Un bassin de sédimentation permet de retenir le gravier et le sel solide. À noter que le sel
dissous dans l’eau peut difficilement être retiré. La tuyauterie, la pompe, l’échangeur et les accessoires
doivent être fabriqués avec des matériaux choisis en conséquence.
Le dépôt à neige Henri-Bourassa forme un bassin (figure suivante) avec une légère pente. L’actuel
dépôt à neige devrait donc peut-être être modifié afin d’y aménager une pente plus importante avec un
point bas pour extraire l’eau de fonte. La tuyauterie de captation et de rejet de l’eau de fonte devrait
aussi être ajoutée. Le dépôt peut être perméable (sable/terre actuel) ou imperméable (asphalte comme
à Sundsvall). Un fond imperméable permet de récolter plus d’eau mais nécessite un investissement
additionnel.
Un système de ce genre est très efficace, son COP étant simplement fonction de l’énergie de pompage
requise. Cependant, le pompage du projet de l’HEJ ne serait pas négligeable, dû à la perte de charge
des deux tuyaux d’au moins 1 900 m.
On pose l’hypothèse que les équipements et les aménagements requis pour valoriser la neige stockée
au dépôt s’inscrivent en complément des équipements de production d’eau glacée localisés à l’HEJ.
D’une part, comme on l’a démontré, la quantité de neige stockée est insuffisante pour assurer
l’ensemble des besoins de climatisation de l’HEJ en saison estivale. D’autre part, il est inacceptable que
la production d’eau glacée soit entièrement délocalisée, puisque l’hôpital serait alors tributaire d’un seul
lien pour la production de refroidissement, avec les risques inhérents liés à la défaillance des
équipements du dépôt à neige, aux bris de conduites et à la présence possible de travaux (chantier) à
proximité des installations, pouvant causer ou exiger des interruptions de services.
Scénario de base : les besoins de refroidissement de l’HEJ sont entièrement assurés par une centrale in
situ, composée de refroidisseurs mécaniques et de tours de refroidissement.
Option 1 : les besoins de refroidissement sont en priorité assurés par la valorisation du potentiel du
dépôt à neige et les charges excédentaires sont comblées par la centrale in situ, identique au scénario
de base.
Option 2 : identique à l’option 1, mais le bassin de dépôt à neige est imperméabilisé pour en réduire les
pertes.
Surcoût
Élément
Option 1 Option 2
Tuyauterie souterraine 3 412 270 $1
Aménagement du site (bâtiment, pente,
accessibilité, mur de soutènement, point de 742 225 $
captation et de rejet d’eau de fonte)
Imperméabilisation du site (asphaltage) - 2 400 840 $
Équipements de traitement d’eau 492 849 $
Équipements de transfert de chaleur et
630 000 $
pompage
Sous-total 1 5 277 344 $ 7 678 184 $
Contingences (25%) 1 319 336 $ 1 919 546 $
Sous-total 2 6 596 680 9 597 730 $
Inflation 2018-2019 (2%) 131 934 $ 191 955 $
TOTAL 6 728 700 $ 9 789 700 $
1
Selon l’estimation préparée par Tetra Tech en date du 16 mai 2017.
Précision de cette estimation : le coût total du projet pourrait varier de -20% à -50% (coté bas) et de +30% à +100% (coté
haut)
Surcoût
Élément
Option 1 Option 2
Main-d’œuvre et machinerie pour l’isolation 0 $/année (pas d’isolation)
Entretien général 100 000 $/année
Entretien asphalte2 - 72 000 $
TOTAL 100 000 $ 182 000 $
2
Considérant 3% du coût d’implantation à affecter annuellement à l’entretien, en moyenne.
Le surcoût de construction lié à la valorisation du dépôt à neige est estimé à 6 728 700 $ pour l’option 1
et à 9 789 700 $ pour l’option 2. Le surcoût d’opération et d’entretien est estimé à 100 000 $ pour
l’option 1 et à 182 000 $ pour l’option 2. Le concept considéré pour l’aménagement du dépôt à neige est
similaire à celui de Sundsvall, tel que décrit plus haut, pour une capacité de production de froid en
continu d’environ 1 300 tonnes pour l’option 1 et de 1 800 tonnes pour l’option 2.
25.8 Rentabilité
Les deux options sont comparées au scénario de base en considérant les hypothèses suivantes :
On suppose que les pompes de circulation de la tuyauterie souterraine ne sont utilisées que
pour cette fonction et que le réseau d’eau glacée de l’hôpital est muni de ses propres pompes.
On ne considère donc pas le pompage de la distribution interne, qui est le même pour toutes les
options.
On installe les mêmes refroidisseurs et tours d’eau pour le scénario de base et les deux options.
Leur achat et leur entretien ne sont donc pas considérés.
On ne considère pas la climatisation de l'HEJ du 1er décembre au 31 mars. Il y a donc 180 000
GJ de climatisation à combler sur les 8 mois restants (5 856 heures). Ceci est de toute façon
majoritairement effectué par un rejet vers le réseau de chauffage à basse température, ce qui
est l’option la plus logique.
On suppose que le dépôt à neige est sollicité en continu durant les 8 mois considérés dans
l’analyse. Les quatre pompes fonctionnent donc en continu (rendement de 60%).
Une différence de température de 11 °C (20 °F) est utilisée des deux côtés de l’échangeur du
dépôt à neige.
On considère que les équipements du dépôt à neige sont desservis par Hydro-Québec par
l’entremise d’une entrée électrique distincte au tarif M. En période estivale, on suppose que le
facteur d’utilisation est de 90%, puisque les équipements fonctionnent en continu. L’appel de
puissance maximal mensuel est estimé à 400 kW. Le coût équivalent de l’électricité devient
donc 19,18$/GJ ou 6,91 ¢/kWh.
Afin de fournir un ordre de grandeur, voici les résultats d’une comparaison préliminaire entre le scénario
de base et les deux options. Aucune subvention n’est considérée.
Un tel système serait unique au Québec. Ce serait donc un projet de démonstration comprenant
son lot de visibilité, mais aussi de problèmes potentiels.
Le dépôt à neige est géré par la ville. C’est donc sa main d’œuvre qui s’en occuperait et non
celle de l’HEJ.
La quantité de neige pouvant être stockée au dépôt peut varier à chaque année.
Notre analyse démontre que les deux objectifs visés par la valorisation du dépôt à neige ne sont pas
atteints. D’une part, l’utilisation du dépôt à neige ne permet pas de générer des économies lorsqu’on
considère les coûts additionnels d’investissement et de maintenance. Le coût équivalent d’un gigajoule de
refroidissement produit par l’une ou l’autre des options d’aménagement du dépôt à neige est d’environ le
double du coût de revient de la production in situ par des refroidisseurs mécaniques. D’autre part, la
quantité de neige stockée au dépôt n’est pas suffisante pour assurer l’ensemble des besoins de
refroidissement ou de rejet de chaleur de l’hôpital en période estivale. Les tours de refroidissement devront
donc fonctionner, ce qui ne permet pas d’atteindre l’autre objectif souhaité.
L’étude d’Avizo conclue également que le dépôt ne peut fournir un débit d’eau assez grand pour rejeter la
chaleur du NCH. La température ne serait pas assez basse non plus pour produire de l’eau refroidie.
24
16
19
5
2 12
6
13
3
18 17
4
SIGNATURE: DATE:
CUSTOMER REF TOYOTA CAMBRIDGE
SSCL ORDER NUMBER 230263
PO NUMBER 151429-059559
INSTRUMENTATION AND ELECTRICAL PRIMARY SIDE SECONDARY SIDE
OPERATING DATA TAG NUMBER SDC-01
REQUIREMENTS INLET OUTLET INLET OUTLET
MODEL NUMBER TAS4645
CONFIGURATION PROGRAM ELE8132-P FLUID NAME STEAM CONDENSATE WATER WATER
PROJECT STEAM DUMP CONDENSER
WIRING DIAGRAM ELE8132 VAPOR FLOW 50,000 LB/HR
PROPRIETARY NOTICE: CUSTOMER ALLTRADE INDUSTRIAL CONTRACTORS
THE INFORMATION CONTAINED CONTROL SIGNAL 4-20 mA LIQUID FLOW 50,000 LB/HR 2,592 USGPM 2592 USGPM
HEREIN IS PROPRIETARY TO
SPIRAX SARCO CANADA LIMITED CONTROL VOLTAGE 24VDC & 120 VAC OPERATING TEMPERATURE 352°F 210F 43°F 83°F SPIRAX SARCO CANADA LIMITED
AND SHALL NOT BE REPRODUCED 383 APPLEWOOD CRESCENT, CONCORD, ON, L4K 4J3
OR DISCLOSED IN WHOLE OR IN SUPPLY VOLTAGE 120 VAC OPERATING PRESSURE 125 PSIG 60 PSIG 50 PSIG TEL: (905) 660-5510
PART, NOR USED FOR ANY REASON 10 PSIG
REGULATED INSTRUMENT AIR SUPPLY 55 PSIG PRESSURE DROP
WHATSOEVER INCLUDING
RESEARCH, DEVELOPMENT, 200 PSIG
DESIGN, AND MANUFACTURE
PLANT AIR SUPPLY PRESSURE 100 PSIG DESIGN PRESSURE 200 PSIG
STEAM DUMP CONDENSER PACKAGE
EXCEPT WHEN SUCH USER DESIGN TEMPERATURE 390°F 390°F
POSSESSES DIRECT, WRITTEN,
AUTHORIZATION FROM SPIRAX ADDITIONAL NOTES: ADDITIONAL NOTES: DRAWN BY APPROVED DATE PAGE DRAWING NO. REV.
SARCO CANADA LIMITED. 1. All piping to be inpendently supported BY OTHERS
Larry.Main AU 17.09.2014 1 OF 2 TAS4645 2
108.00
26.00
60.00
93.19
N4 N11
N10
N9
N1
CONNECTIONS
N7
NUMBER SIZE DESCRIPTION TYPE
112.60 N1 8" STEAM INLET ANSI 300# R.F.
98.00
N2 3" CONDENSATE DISCHARGE ANSI 150# R.F.
78.227 N3 12" WATER INLET ANSI 150# R.F.
N5 N4 12" WATER OUTLET ANSI 150# R.F.
N5 2" MOTIVE STEAM INLET ANSI 150# R.F.
N6 1/2" MOTIVE DRIP DISCHARGE NPT
30.00
N7 3/4" AIR VENT DISCHARGE NPT
N8 N3
N8 1" DRAIN NPT (SUPPLIED PLUGGED)
N9 1/2" AUX. CONNECTION NPT (SUPPLIED PLUGGED)
8.36 N10 3/4" AUX. CONNECTION NPT (SUPPLIED PLUGGED)
N2 N2 N2
N11 3" SAFETY RELIEF DISCHARGE NPT
N6
196.68
10 10
5
1 11
8
6
1 12
9
Increased Height; 300# Components Added;
18 18 3 8/7/2015 AU
19 25 Pressure Transmitter Added
29 20 2 22.07.2015 STEAM INLETS CHANGED TO 300# AU
11 2
22 13 2 1 24.06.2015 SAFETY VALVE CONNECTIONS ADDED AU
17 0 24.04.2015 FOR APPROVAL TL
4
5 REV DATE DESCRIPTION APPROVED
7
8 REVISIONS
7 9
APPROVED FOR CONSTRUCTION WHEN SIGNED AND DATED BY CLIENT OR
AGENT
SIGNATURE: DATE:
CUSTOMER REF
SSCL ORDER NUMBER 230931.00
PO NUMBER
INSTRUMENTATION AND ELECTRICAL PRIMARY SIDE SECONDARY SIDE
OPERATING DATA TAG NUMBER ETS-1 & ETS-2
REQUIREMENTS INLET OUTLET INLET OUTLET
MODEL NUMBER TAS4712
CONFIGURATION PROGRAM N/A FLUID NAME STEAM CONDENSATE WATER WATER
24287 Kg/HR PROJECT BCCW-TACC
WIRING DIAGRAM N/A VAPOR FLOW
PROPRIETARY NOTICE: CUSTOMER FRED WELSH LTD.
THE INFORMATION CONTAINED CONTROL SIGNAL N/A LIQUID FLOW 24287 Kg/HR 129.9 L/S 129.9 L/S
HEREIN IS PROPRIETARY TO
SPIRAX SARCO CANADA LIMITED CONTROL VOLTAGE N/A OPERATING TEMPERATURE 54.4°C 82.2°C SPIRAX SARCO CANADA LIMITED
AND SHALL NOT BE REPRODUCED 383 APPLEWOOD CRESCENT, CONCORD, ON, L4K 4J3
OR DISCLOSED IN WHOLE OR IN SUPPLY VOLTAGE N/A OPERATING PRESSURE 861.8 kPa(g) TEL: (905) 660-5510
PART, NOR USED FOR ANY REASON
REGULATED INSTRUMENT AIR SUPPLY N/A PRESSURE DROP
WHATSOEVER INCLUDING
RESEARCH, DEVELOPMENT, 10.34 bar(g) 10.34 bar(g)
DESIGN, AND MANUFACTURE
PLANT AIR SUPPLY PRESSURE N/A DESIGN PRESSURE
SHELL & TUBE HEAT EXCHANGER PACKAGE
EXCEPT WHEN SUCH USER DESIGN TEMPERATURE 180°C 180°C
POSSESSES DIRECT, WRITTEN,
AUTHORIZATION FROM SPIRAX ADDITIONAL NOTES: ADDITIONAL NOTES: Converter shall also meet requirements of temperature reset operation.(190 L/S, DRAWN BY APPROVED DATE PAGE DRAWING NO. REV.
SARCO CANADA LIMITED. Temperature sensor supplied loose. 48.9°C entering & 65.6°C leaving).
Control panel supplied by CONTROLS CONTRACTOR. All piping to be INDEPENDENTLY supported BY OTHERS. LM TL 4/24/2015 1 OF 2 TAS4712 3
CONNECTIONS
NUMBER SIZE DESCRIPTION TYPE
53.70 [1364]
N1 6" STEAM INLET ANSI 300# R.F.
N2 2" CONDENSATE DISCHARGE ANSI 150# R.F.
N3 14" WATER INLET ANSI 150# R.F.
N4 14" WATER OUTLET ANSI 150# R.F.
N5 2" MOTIVE STEAM INLET ANSI 150# R.F.
N6 1/2" MOTIVE DRIP DISCHARGE NPT
N7 3/4" STEAM SUPPLY DRIP DISCHARGE NPT
N8 3/4" AIR VENT DISCHARGE NPT
N9 1" DRAIN NPT (SUPPLIED PLUGGED)
N10 3" SAFETY VALVE CONNECTION ANSI 300# R.F.
98.00 [2489]
10.53 [267]
153.19 [3891]
157.69 [4005]
SHIPPED LOOSE
N1
N1
N10 N10
SHIPPED LOOSE
N7
N1
N1
PLEASE NOTE:
ALL PIPING TO BE INDEPENDENTLY SUPPORTED
N4 BY OTHERS.
3
N7
213.47 [5422]
3
3
181.78 [4617] 3
3 SHIPPED SEPARATE
129.10 [3279]
132.41 [3363] N5
N5
N3
N6 N8 N8
N6
N2
N9 N2
N9
168.46 [4279]
SHELL & TUBE HEAT EXCHANGER PACKAGE
DRAWN BY APPROVED DATE PAGE DRAWING NO. REV.
LM TL 4/24/2015 2 OF 2 TAS4712 3
BILL OF MATERIAL
BILL OF MATERIAL Item No. Description Size/Connection Type Series / Material
Item No. Description Size/Connection Type Series / Material 1 Steam to Steam Generator H670USG16120 H670USG16120 / SS Tank & Tubes; CS Coil Head
3
5.1 Isolation Valves 4" NPT M10S4 RB / Stainless Steel 2a Pressure Gauge (Range: 0 - 200PSIG) 1
4" NPT 4" Dial / Stainless Steel
5.1 5.6 5.2 Strainer
3
4" NPT FIG16L / Stainless Steel 2b Pressure Gauge (Range: VAC - 150PSIG) 1
4" NPT 4" Dial / Stainless Steel
3
5.3 Stop Valve 4" NPT Velan S04-2074T-13MS / SS
3 6 3 Pressure Relief Valve set @ 35# 6" ANSI 300# x 8" ANSI 150# Kunkle 300-L-Q-P-A-S-0035 / Stainless Steel Trim
5.4 Sensor Chamber 1" NPT Stainless Steel 4 Make-Up Water Control 1" NPT See Sub-Assembly Drawing
Surface Blowdown Solenoid Valve 3 Type 5282 / Stainless Steel
5.5 4" NPT 5 Surface Blowdown Control 3
4" NPT See Sub-Assembly Drawing
Check Valve 3 DCV41 / Stainless Steel STS02111204 / Stainless Steel
5.6 4" NPT 6 Level Float Control 1
2" NPT
1
5.1 5.2 5.4 5.5 5.1 5.3 7 Differential Pressure Sensor 2" NPT FCX / Stainless Steel
Item 5: Surface Blowdown Control 5 8 Pressure Transmitter 1
4" NPT EL2600
2a 9 Bottom Blowdown Solenoid Valve 2" NPT Type 5282 / Stainless Steel
Gauge Glass 1
10 2" NPT Apollo 23-401-00
Slow Opening Manual Bottom Blowdown Globe Valve 1 Sharpe / Stainless Steel
11 1 2" NPT
24 1 12 Fast Opening Manual Bottom Blowdown Ball Valve 11 2" NPT M10S4 Reduced Ball / Stainless Steel
1
13 Air Vent 2" NPT AVC32CV / Carbon Steel
14 Condensate Line Isolation Valves 2" NPT M10S2 Reduced Ball / Carbon Steel
15 Main Steam Trap 2" NPT FT14-10 / SG Iron
16 Check Valve 2" ANSI 150# DCV4 / Stainless Steel
22 2b 4 17 Steam Inlet Isolation Valve 6" ANSI 150# M40S2 / Carbon Steel
18 Steam Inlet Strainer 6" ANSI 150# Fig. 34 / Cast Steel
21 19 Steam Inlet Piping 6" ANSI 150# SKS3070 R1 / Carbon Steel
4.1 4.4 4.5 23 20 Modulating Ball Valve & Positioner 4" ANSI 150# M45ISO & SP500-1 / Carbon Steel (M45ISO)
4.2 4.3
20 21 Steam Control Valve, Actuator & Positioner 4" ANSI 150#
1
LEA43, PN9336E & SP500 / Carbon Steel (LEA43)
8 22 Vacuum Breaker
1
2" NPT VB21 / Stainless Steel
BILL OF MATERIAL 23 Isolation Valve 2" NPT M10S2 Reduced Ball / Carbon Steel
Item No. Description Size/Connection Type Series / Material 24 Control Panel 24" x 36" 5100 ES302406 / NEMA 1
4.1 Check Valve 1" NPT DCV41 / Stainless Steel 19 7
Temp. Gauge 1
4.2 2" NPT AA475R / Stainless Steel
4.3 Linear Control Valve 1" ANSI 150# LLA63, PN9123E, SP500 / Stainless Steel 18 10
4.4 Electric Actuated Ball Valve 1" NPT M10S4 RB, GCA121.1U / Stainless Steel
4.5 Isolation Valve 1" NPT M10S4 RB / Stainless Steel 12
Item 4: Make-Up Water Control
11 HEAT EXCHANGER OPERATING CONDITIONS
13 PRIMARY SIDE (Source Steam)
129.53