ITEM-R2C 58 (Ex-56) - SEXUALITÉ NORMALE ET SES TROUBLES
ITEM-R2C 58 (Ex-56) - SEXUALITÉ NORMALE ET SES TROUBLES
ITEM-R2C 58 (Ex-56) - SEXUALITÉ NORMALE ET SES TROUBLES
- Résulte de stimulations cérébrales (visuelles, auditives, phantasmatiques) et/ou périphériques, notamment périnéales
- Réponse sexuelle pelvi-périnéale : nécessite l’intégrité des composantes sympathique spinale thoraco-lombaire (T12-
L2) et parasympathique spinale sacrée (S1-S3) et somatique sacrée (S2-S4)
Phase de plateau : réalisation du coït ou poursuite de la stimulation
Phase d’orgasme : sensation de plaisir intense, avec contraction rythmique de la musculature striée périnéale
- Signes généraux : tension musculaire, polypnée, tachycardie, pression artérielle
- Chez l’homme : éjaculation et expulsion saccadée du sperme l’éjaculation n’est pas un prérequis pour l’orgasme
Phase de résolution : diminution des phénomènes de la phase d’excitation
- Chez la femme : plusieurs orgasmes possibles si la stimulation sexuelle ne s’interrompt pas et la phase de résolution ne
survient alors qu’après le dernier orgasme
- Chez l’homme : suivi d’une période réfractaire durant laquelle la stimulation sexuelle est inefficace, dont la durée
augmente avec l’âge interdisant le plus souvent la répétition rapprochée du rapport sexuel chez l’homme vieillissant
Interrogatoire :
- Age du patient et du partenaire
- ATCD médicaux, chirurgicaux et psy
- Traitement au long cours
- Intoxication : tabac, alcool, stupéfiants
Examen Clinique
= Ejaculation qui survient toujours ou presque toujours en 1 minute ou moins après la pénétration
vaginale depuis le 1er rapport sexuel (éjaculation prématurée primaire) ; ou une diminution cliniquement
significative du délai pour éjaculer, souvent proche de 3 minutes ou moins (éjaculation prématurée
secondaire) ; et une incapacité à retarder l’éjaculation lors de toutes ou de presque toutes les
pénétrations vaginales (absence de contrôle) et générant des conséquences personnelles négatives :
souffrance, gêne, évitement de l’intimité sexuelle, frustration
Ejaculation - Généralement d’origine comportementale / prévalence non affectée par l’âge
prématurée Eliminer une pathologie génito-sexuelle ou une dysfonction érectile associée
pas d’examen complémentaire
Troubles de l'éjaculation
˗ Orgasme retardé = la stimulation et l'excitation sont jugées excessives par la femme, une iatrogénie
médicamenteuse (ISRS, neuroleptiques) doit être recherchée.
= contraction musculaire prolongée ou récidivante des muscles du plancher pelvien qui circonscrivent la
vulve et le vagin interdisant la pénétration vaginale
Le vaginisme primaire est souvent d'origine psychologique. Il peut avoir comme cause :
˗ Le rigorisme religieux, le conformisme social (culpabilisation des plaisirs du corps)
˗ Un antécédent d'abus sexuel
˗ Une tendance homosexuelle latente
˗ Le rejet du partenaire (symbolise le refus d'une relation vécue comme un état d'infériorité avec un
homme que l'on méprise)
Le vaginisme secondaire doit faire rechercher une cause organique par un examen gynécologique
complet :
Vaginisme ˗ Traumatisme gynécologique : vaginite mycosique, vaginite à Trichomonas, vaginite atrophique de la
ménopause
˗ Traumatisme obstétrical : déchirure, épisiotomie mal réparée.
˗ Traumatisme iatrogène: cobalthérapie.
= Elle correspond à des douleurs déclenchées par les relations sexuelles (pénétration)
- ≠ des douleurs génitales qui sont provoquées par une stimulation non coïtale
- On distingue trois types de dyspareunie en fonction du site douloureux :
- Le traitement des dyspareunies profondes nécessite souvent une coelioscopie pour faire le diagnostic
de la cause, et en particulier rechercher et traiter l'endométriose
- Une thérapie cognitivo-comportementale peut être proposée
- Les complications sont émaillées par le vaginisme, l'anaphrodisie, l'anorgasmie ou une conjugopathie.
- Les dyspareunies ont un bon pronostic quand la cause est traitée suffisamment tôt
= Pratiques sexuelles qui diffèrent des actes traditionnellement considérés comme normaux
Communément, la paraphilie est une sexualité atypique ou marginale.
Selon le DSM-V : impulsions sexuelles répétées et intenses, et fantasmes sexuellement excitants ou comportements
impliquant :
˗ Des objets inanimés (fétichisme),
˗ L'humiliation ou la souffrance (non simulée) du sujet lui-même ou de son partenaire (sadomasochisme),
˗ Des enfants ou individus non consentants (pédophilie, exhibitionnisme, voyeurisme, frotteurisme, sadisme,
nécrophilie),
˗ Se prolongeant au moins 6 mois, causant du désarroi ou une détérioration du fonctionnement social, occupationnel
ou autre domaine important
20 hommes/1 femme, en effet, en dehors du masochisme, peu de femmes souffrent de paraphilie
- Le diagnostic se pose seulement lorsque l'individu agit sous l'emprise de ses impulsions ou est
fortement perturbé par celles-ci.
- Les paraphilies interfèrent à divers degrés avec la capacité du sujet à avoir une activité sexuelle
empreinte d'affection et de réciprocité.
Diagnostic - Classification de la sévérité des paraphilies :
Paraphilies
Endocrino (adénome hypophysaire, AVC, diabète non équilibré, HTA sévère ... ), sachant
qu'après castration ce traitement sera indispensable et définitif
- Traitement hormonal :
. Homme : antiandrogènes (effets réversibles) puis œstrogènes (irréversibles ou
partiellement réversibles)
. Femme : progestatifs (effets réversibles) puis testostérone (irréversibles ou
partiellement réversibles)
- En France, ces patients sont pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale
- Expérience en vie réelle d'une durée de 1 an :
Prise en . Le sujet se présente comme un sujet de l'autre sexe
Médico-sociale
charge . Il ne se limite pas au travestissement
. Rédaction d'un certificat médical attestant que « le sujet se présente sous une
apparence féminine (ou masculine) pour des raisons exclusivement médicales »
- Test de niveau (Binais-Pichot) et de personnalité (Rorschach et MMPI)
Psychologique - Comparaison de l'indice d'anxiété et l'échelle de masculinité-féminité à des profils
types masculins ou féminins
- Rechercher des anomalies physiques susceptibles de gêner une éventuelle
intervention ultérieure (obésité morbide par exemple)
- Eliminer une CI opératoire (troubles de l'hémostase, décompensation d'une
séropositivité ... )
- Information éclairée du patient, souvent mal renseigné
Transformation chirurgicale :
Homme: castration bilatérale (ablation des testicules, des corps caverneux et
Chirurgicale spongieux) suivie de la création d'un néo vagin tapissé par la peau pénienne
retournée en doigt de gant et de grandes lèvres à partir du scrotum. Il est réalisé un
néo clitoris grâce à un lambeau en flot neurovasculaire taillé au niveau du gland et
une urétrostomie périnéale.
Femme : mammectomie et hystéro-ovariectomie non conservatrice. Elle est
éventuellement complétée par une phalloplastie. Les résultats sont plus satisfaisants
sur le plan morphologique que sur le plan fonctionnel. Il est à noter que la
phalloplastie n'est pas exigée pour obtenir le changement d'état civil.