Dictionnaire-Astronomie LSF
Dictionnaire-Astronomie LSF
Dictionnaire-Astronomie LSF
Daniel Abbou
Nasro Chab
Yves Delaporte
Carole Marion
Blandine Proust
Dominique Proust
Nouvelle édition
Dominique Proust, Amelia Ortiz Gil, Beatriz García
2
Design graphique
Silvina Perez Álvarez
Avec l'auspice
3
PROLOGUE
1
Algoud Albert, Le Tournesol illustré, Casterman, 1994.
4
Un dialogue de sourds
Le coup de grâce aux langues des signes est donné d’abord à l’occasion de
l’Exposition Universelle de Paris en 1878, réunissant une phalange
d’enseignants oralistes qui mettent en pièces tout l’acquis pratique et culturel ;
5
Cependant, la langue des signes n’a pas disparu partout, puisque depuis
1817 elle s’est développée dans les pays anglo-saxons, notamment par la
création de l’institut de Hartford par Thomas-Hopkins Gallaudet (1787-1851) et
Laurent Clerc (1785-1869). Progressivement, la France découvre avec quel
succès les sourds sont intégrés aux USA, au Canada, en Grande-Bretagne et en
Suède. Fin 1970, l’expression « langue des signes française » et son sigle
« LSF » sont introduits par le sociologue Bernard Mottez, et en 1973 l’Union
Nationale pour l’Intégration Sociale des Déficients Auditifs agite la classe
politique et obtient enfin des résultats, en particulier la traduction du journal
télévisé. Il faut cependant attendre 1977 pour que, sous les pressions multiples et
les réussites obtenues à l’étranger, le ministère de la Santé abroge l’interdit de la
LSF, et 1991 pour que l’Assemblée Nationale admette l’éducation des enfants
par la LSF (loi Fabius). Dans ce long combat mené pour que la LSF soit
reconnue comme une langue à part entière, il faut cependant signaler qu’en
1998, un regrettable ministre de l’Education Nationale lui refusait encore le droit
d’être étudiée pour son seul objet. De nos jours, la LSF a enfin acquis son statut
de langue à part entière. Elle est enseignée dans toutes les régions (avec des
variantes qui correspondent à autant de patois régionaux), bien que des bastions
oralistes subsistent encore, notamment dans le milieu médical où on trouve des
aficionados de l’implant cochléaire, malgré les traumatismes consécutifs et les
risques post-opératoires importants.
révélateurs : les principales expositions et les conférences sont signées par des
scientifiques sourds hautement compétents.
De nombreux sourds se sont illustrés dans les domaines des lettres, des
arts et des sciences. Parmi les plus célèbres, Pierre de Ronsard (1524-1585)
dédiait ses sonnets à Cassandre, à Marie et à Hélène, mais il aurait été bien en
peine de répondre à leur appel ; Francisco Goya (1746-1828) est l’un des plus
grands peintres, mais il ne risquait pas d’entendre les critiques de ses tableaux.
Enfin Beethoven (1770-1827) n’entendit que dans sa tête l’Ode à la Joie de la
Neuvième Symphonie, ainsi que ses derniers quatuors à corde.
La LSF est une langue complète, parfaitement structurée qui dispose d’un
vocabulaire et d’une grammaire ; elle s’exprime suivant des règles précises
associées à une expression corporelle fondamentale. Comme toutes les langues,
elle est évolutive, et le vocabulaire scientifique et technique s’actualise en
permanence par de nouveaux signes tels que NUMERIQUE, INTERNET, DVD,
MICROPROCESSEUR, etc.
8
est couvert, outre une visite de l’observatoire, une conférence thématique est
donnée, avec un support visuel adapté. Ces soirées, très appréciées par la
communauté sourde, permettent des échanges particulièrement fructueux
dépassant le cadre formel de la science, dont chacun tire profit. Pour
l’animateur, elles sont l’occasion d’un approfondissement du monde et de la
culture des sourds, ainsi que des progrès continus dans la pratique de l’exposé en
langue des signes. L’expérience acquise est à l’origine de ce dictionnaire.
La langue des signes dans le ciel : la constellation du Cygne de l’atlas de Flamsteed (1776).
une galaxie avec son disque. Cette recherche d’équivalents signés a suscité de
longues réflexions lorsque le terme astronomique est lui-même d’apparition
récente et réfère à des objets d’une grande complexité. Un exemple
caractéristique concerne le quasar, ce nom étant une contraction de l’anglais
quasi stellar radiosource. Il a fallu attendre les années 1960 pour comprendre
qu’un quasar n’est pas une étoile, même s’il en a les dimensions apparentes,
mais un objet beaucoup plus lointain dont l’énergie de rayonnement, identique à
celle de toute une galaxie, est confinée dans un noyau de petite taille. Une
description signées proposée par les collaborateurs sourds de ce dictionnaire a
été : « j’observe une petite source brillante dans le ciel ; je l’ouvre pour en voir
l’intérieur ; j’observe avec stupéfaction la région centrale d’une galaxie confinée
dans cet espace avec une énergie considérable ». Finalement, nous proposons le
signe composé : MEME + GALAXIE + ENERGIE + PUISSANT.
Les mots en caractère gras mettent l’accent sur les repères et les idées
essentielles. Les noms techniques, géographiques et étrangers sont en italique.
Les traductions en français des signes de la LSF sont EN PETITES CAPITALES.
Dominique Proust
12
Nasro Chab est sourd, chargé de conférences en LSF au Musée des Arts et
Métiers, ainsi qu’au Palais de la Découverte. Il est spécialisé en communication
scientifique en LSF auprès de la communauté sourde et développe une
pédagogie adaptée. Il participe activement au développement de la langue des
signes à l’étranger où il est fréquemment invité comme expert.
INDEX
Alphabet .................................................................................................................................. 15
Amas (globulaire) ................................................................................................................... 17
Amas (ouvert) ......................................................................................................................... 19
Année ....................................................................................................................................... 21
Année-lumière......................................................................................................................... 23
Astéroïdes ................................................................................................................................ 24
Astrologie ................................................................................................................................ 27
Astronomie - Astrophysique .................................................................................................. 29
Astronomie (histoire) ............................................................................................................. 31
Big Bang .................................................................................................................................. 35
Calendrier ............................................................................................................................... 37
Comète ..................................................................................................................................... 40
Constellation ........................................................................................................................... 43
Coordonnées célestes .............................................................................................................. 46
Degré (température) ............................................................................................................... 47
Diamètre .................................................................................................................................. 48
Distance ................................................................................................................................... 49
Eclipse ...................................................................................................................................... 51
Ecliptique ................................................................................................................................ 54
Eléments (chimiques) ............................................................................................................. 55
Ellipse ...................................................................................................................................... 57
Energie..................................................................................................................................... 58
Equateur .................................................................................................................................. 59
Equinoxe .................................................................................................................................. 60
Etoile (binaire) ........................................................................................................................ 62
Etoile (de Noël) ....................................................................................................................... 64
Etoile (Distance)...................................................................................................................... 66
Etoile (évolution) .................................................................................................................... 68
Etoile (généralités) .................................................................................................................. 70
Etoile (types) ........................................................................................................................... 72
Etoile (variable) ...................................................................................................................... 75
Force ou Interaction ............................................................................................................... 78
Galaxie (amas) ........................................................................................................................ 82
Galaxie (évolution) ................................................................................................................. 85
Galaxie (généralités) ............................................................................................................... 87
Galaxie (structure) ................................................................................................................. 91
Galaxie (types) ........................................................................................................................ 93
Groupe local, Amas local et Superamas local ...................................................................... 97
Horloge astronomique.......................................................................................................... 100
Imagerie................................................................................................................................. 102
Jupiter ................................................................................................................................... 104
Lumière (vitesse) .................................................................................................................. 107
Lune ....................................................................................................................................... 109
Lunette astronomique .......................................................................................................... 112
Magnitude (photométrie) ..................................................................................................... 114
Mars ....................................................................................................................................... 116
Masse ..................................................................................................................................... 119
Mécanique céleste ................................................................................................................. 120
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Alphabet
En LSF, l’astronomie fait appel à deux
alphabets différents mais complémentaires :
l’alphabet manuel et l’alphabet grec.
L’alphabet manuel ou dactylologie a pour
rôle essentiel d’épeler les noms propres pour
lesquels il n’existe pas encore de signe en
LSF. Ainsi, différentes entrées du présent
dictionnaire font-elles appel à un signe suivi
d’un nom propre épelé, par exemple la
ceinture de Kuiper (voir l’entrée
Transneptuniens) ou la comète de Halley
(voir l’entrée Comète).
A B C D E F
G H H I J K L
M N O P Q R S
T U V W X Y Z
L’alphabet manuel.
16
Amas (globulaire)
Les étoiles ne sont par uniformément réparties dans notre Galaxie; on remarque de temps en
temps avec un petit instrument des taches floues circulaires, contrastant avec l'aspect ponctuel
des étoiles. Ces régions, de forme à peu près sphérique, sont des amas globulaires, composés
de plusieurs dizaines de milliers d’étoiles. Plusieurs sont visibles à l’œil nu ou avec une paire
de jumelles, comme l’amas M13 dans la constellation d’Hercule, l’amas ω (Omega) dans la
constellation australe du Centaure, ou encore l’amas 47 dans la constellation du Toucan.
Il y a dix milliards d’années, notre Galaxie était une énorme bulle de gaz qui s’est ensuite
lentement aplatie pour former un disque dans lequel sont nées les dizaines de milliards
d’étoiles que nous observons aujourd’hui. Cependant, des résidus de cette bulle initiale sont
restés autour de la Galaxie : ils constituent les amas globulaires, de véritables petits satellites
dans lesquels les étoiles ont lentement évolué.
Amas (ouvert)
La notion d’amas ouvert se traduit par le
signe ETOILES, suivi d’un mouvement
d’écartement des mains qui représente leur
caractère dispersé. Voir l’entrée Amas
globulaire.
Les étoiles ne sont pas réparties uniformément dans notre Galaxie, pas plus que dans les
autres galaxies. Elles forment des groupes ou des amas plus ou moins concentrés dont font
partie les amas ouverts et les amas globulaires. Les premiers ont une faible concentration
d’étoiles, tandis que celle-ci est importante pour les seconds.
Année
Le signe ANNEE, un poing tournant autour de
l’autre, représente la trajectoire annuelle de la
Terre autour du Soleil. Ce signe est attesté dès
le début du XIXe siècle.
L’année est le temps que met une planète à effectuer une révolution complète autour du Soleil
ou d’une étoile. La Terre tourne autour du Soleil en 365 jours, 6 heures, 9 minutes et 9,5
secondes. Pour les autres planètes du Système solaire et les exoplanètes, elle se compte
souvent en années et jours de la Terre.
ANNEE BISSEXTILE
22
L’année-lumière (voir cette entrée) est une unité utilisée en astronomie pour mesurer les très
grandes distances.
23
Année-lumière
Le concept d’année-lumière se traduit par le
signe ANNEE suivi du signe LUMIERE (voir
cette entrée). Le signe ANNEE reproduit le
mouvement de rotation de la Terre autour du
Soleil ; il était déjà en usage dans les
institutions pour enfants sourds au début du
e
XIX siècle. Pour ne pas rendre fastidieuse la
répétition du signe composé ANNEE-LUMIERE
au cours d’une conférence signée
d’astronomie, on peut adopter l’abréviation
A-L en alphabet manuel.
L’année-lumière est une unité utilisée en astronomie, bien plus pratique que le kilomètre
pour mesurer les très grandes distances. Les photons, particules qui composent la lumière, se
déplacent à une vitesse de 300 000 km/s dans le vide ; l’année-lumière représente donc la
distance parcourue en un an par ces particules.
Puisqu’une année comprend 365 jours, qu’un jour a 24 heures, qu’une heure a 60 minutes et
qu’une minute a 60 secondes, l’année-lumière (AL) vaut donc:
Astéroïdes
Le concept d’astéroïdes se traduit par une succession de trois signes. Le premier signe montre
une vaste zone circulaire autour du Soleil représenté par un poing fermé, remplie d’une
multitude de choses symbolisées par les doigts écartés de l’autre main. Un pointage par
l’index informe ensuite que l’on va apporter des précisions sur le contenu de cette zone. Il est
suivi du signe PIERRE / ROCHE. Pour l’étymologie de ce dernier signe, voir l’entrée
Transneptuniens. Dans le contexte d’une conférence d’astronomie où le concept d’astéroïdes
a été explicité par ces trois signes, le premier d’entre eux suffit par la suite.
1 2
3
Les astéroïdes sont des gros blocs de rochers dont la taille varie entre quelques dizaines de
mètres et quelques dizaines de kilomètres. Contrairement aux comètes, la majorité des
astéroïdes circule sagement dans une région située entre les orbites de Mars et Jupiter,
formant la ceinture des astéroïdes.
25
Dans cette formule, n prend les valeurs -∝ (moins l’infini) pour Mercure, 0 pour Vénus, 1
pour la Terre, 2 pour Mars, etc. Le tableau ci-dessous montre les correspondances entre les
valeurs déduites de la relation de Bode et les distances réelles, la distance de la Terre au
Soleil étant prise pour unité. Ce tableau est étendu aux corps célestes découverts après Bode :
les planètes Uranus et Neptune, ainsi que les astéroïdes.
Astrologie
Le signe ASTROLOGIE est l’ancien signe
ETOILES tel qu’il était réalisé dans les siècles
passés, et tel qu’il se maintient aujourd’hui
dans d’autres pays que la France : il consiste
à pointer avec les index différents endroits de
la voûte céleste. L’apparition de deux autres
signes ETOILE (voir les entrées Etoile-
généralités et Voûte céleste) et l’existence
d’un signe spécifique ASTRONOMIE ont
conduit à conserver cet ancien signe ETOILES
en lui attribuant le sens d’« astrologie ».
C’est bien à tort que l’on confond souvent astronomie et astrologie. Dans l’histoire ancienne,
et jusqu’à la fin du XVIIe siècle, il existait une « science du ciel » consistant à repérer le
mouvement des planètes parmi les douze constellations du zodiaque, à observer les comètes
et les étoiles, à suivre les éclipses de la Lune et du Soleil, à ajuster le calendrier. Ces
phénomènes étaient interprétés comme des signes tangibles envoyés par les divinités. Dans les
palais, les rois, les empereurs et les dignitaires s’entouraient ainsi d’astrologues, ceux-ci
établissant des prédictions et des horoscopes à partir de leurs observations. Cette activité
n’était pas sans risque, et des astrologues furent mis à mort parce que leurs prédictions ne
s’étaient pas réalisées.
Les douze constellations du
zodiaque
Au cours de l’année, le mouvement
apparent du Soleil (en réalité c’est
la Terre qui tourne autour de lui) lui
fait traverser traditionnellement
douze constellations qui constituent
le zodiaque. Voici leurs noms, en
français et en latin : le Verseau
(Aquarius), les Poissons (Pisces), le
Bélier (Aries), le Taureau (Taurus),
les Gémeaux (Gemini), le Cancer
(Cancer), le Lion (Leo), la Vierge
(Virgo), la Balance (Libra), le
Scorpion (Scorpius), le Sagittaire
(Sagittarius) et le Capricorne Le symbolisme des douze constellations du zodiaque (traité
(Capricornus). En réalité, le Soleil anonyme du XVIIe siècle).
passe aussi dans d’autres
constellations, comme Ophiuchus
ou le Corbeau.
28
Comme les planètes sont dans le même plan de révolution que la Terre autour du Soleil, elles
traversent aussi plus ou moins rapidement (suivant leur distance au Soleil) ces douze
constellations. Ptolémée, un astrologue qui vivait à Alexandrie en l’an 140, a rédigé un livre
appelé Tetrabiblos dans lequel il divise le zodiaque en douze régions égales, auxquelles il
donne les noms des douze constellations (comme le cercle complet du zodiaque fait 360°,
chaque région fait donc 30°). Il établit ensuite des relations entre les planètes et le zodiaque,
qui sont censés influencer la vie terrestre selon que telle planète traverse telle ou telle région.
A la suite de Ptolémée et jusqu’à la Renaissance, les astrologues associent ainsi les
observations du ciel et les positions des planètes pour dresser des horoscopes et faire des
prédictions. On s’est rendu progressivement compte que celles-ci ne reposent sur rien de
sérieux, notamment avec la découverte de mouvements particuliers de la Terre comme la
précession des équinoxes.
A partir du XVIIe siècle, les astronomes concluent aisément que l’astrologie ne repose sur
aucune loi sérieuse, et qu’il n’y a aucune influence sur Terre qui provient des planètes, mis à
part les effets du Soleil (chaleur et lumière, flux de particules issues des éruptions) et ceux de
la Lune (notamment les marées). L’astronomie et l’astrologie n’ont donc rien de commun.
De nos jours, on trouve encore des horoscopes dans de nombreux journaux. Ceux-ci n’ont
aucune valeur, mais rapportent beaucoup d’argent à ceux qui les écrivent. Les astronomes ont
largement démontré que l’astrologie n’avait aucune réalité, mais les superstitions sont encore
très tenaces.
29
Astronomie - Astrophysique
Au XIXe siècle, le concept d’astronomie se
traduisait par « SOLEIL, LUNE, ETOILE,
SAVOIR », suivis du signe « placer les deux
mains en tuyau devant l’œil droit » (abbé
Lambert, 1865). Par économie, c’est ce
dernier composant qui est devenu le signe
ASTRONOMIE. Pour le distinguer de LUNETTE
ASTRONOMIQUE, on le fait suivre de SCIENCE,
de même qu’il était précédé de SAVOIR au
e
XIX siècle. Pour l’étymologie de SCIENCE,
voir l’entrée correspondante.
L’astronomie est sans doute la plus ancienne des sciences. Elle est née avec la conscience de
l’homme, dès que celui-ci fut intellectuellement assez évolué pour remarquer la régularité des
phénomènes célestes, le lever et le coucher du Soleil, les phases de la Lune, les mouvements
des planètes sur la voûte céleste, etc. Ces phénomènes sont à l’origine des premières lois
organisant la vie des civilisations suivant les rythmes du ciel. Dans l’histoire, l’importance de
l’astronomie est telle que les rois, les empereurs, les dignitaires, etc., se sont entourés
d’astronomes, ceux-ci ayant essentiellement pour tâche d’effectuer des prédictions à partir des
mouvements des planètes dans les douze constellations du zodiaque. Cette activité, à l’origine
des horoscopes, constitue l’astrologie qui connaît encore de nos jours un certain succès, bien
qu’elle ne repose sur aucune base solide, ainsi que les astronomes modernes l’ont clairement
démontré.
30
Astronomie (histoire)
La notion d’histoire de l’astronomie se
traduit par le signe HISTOIRE suivi du signe
ASTRONOMIE. Dans le premier de ces
composants, une main immobile représente
le moment présent ; l’autre main part vers
l’arrière sur l’axe du temps, c’est-à-dire vers
le passé. Les deux mains ont la forme du H
de l’alphabet manuel, initiale du mot histoire.
Pour l’étymologie de ASTRONOMIE, voir
l’entrée correspondante.
Depuis la plus haute Antiquité, l’univers a toujours fasciné les hommes. La double
interrogation du comment et du pourquoi de son origine et de son évolution justifie à elle
seule les travaux qui ont permis à l’astronomie d’effectuer des progrès considérables au cours
du temps. L’homme est né et vit dans l’univers ; c’est sans doute cette relation intime avec le
milieu environnant qui fait de l’astronomie la plus ancienne des sciences, aussi ancienne que
l’homme lui-même. Jusqu’à la Renaissance, ce dernier ne dispose pas d’instrument et observe
à l’œil nu ; il a cependant l’avantage de ne pas subir de pollution lumineuse et de pouvoir
observer le ciel profond en tous points de la Terre, dans des conditions impensables de nos
jours.
Tycho Brahé (1546-1610) élabore des catalogues d’étoiles, observe les mouvements des
planètes et conclut que les comètes sont des corps lointains. Ses observations du mouvement
de la planète Mars sont reprises par Johannes Kepler (1571-1630) qui découvre les trois lois
de la mécanique céleste qui portent aujourd’hui son nom, dont celle qui attribue aux orbites
planétaires une forme en ellipse. Galileo Galilei (1564-1642) est le premier à diriger vers le
ciel la lunette inventée quelques années plus tôt par des opticiens hollandais. Il observe les
cratères de la Lune, découvre les quatre principaux satellites de Jupiter et, comme Kepler,
défend le modèle héliocentrique. En Hollande, Christiaan Huygens (1629-1695) découvre les
anneaux de Saturne ainsi que son satellite Titan, et observe la rotation de Mars. Jean
Dominique Cassini (1625-1712) fonde l’observatoire de Paris, mesure la distance de la Terre
au Soleil et découvre quatre nouveaux satellites de Saturne, tandis qu’Olaus Römer (1644-
1710) mesure la vitesse de la lumière dans le même observatoire. En Angleterre, Isaac
33
Le XVIIIe siècle marque une avancée considérable en astronomie. Les télescopes permettent
d’observer les étoiles, de découvrir que leur éclat varie (voir l’entrée Etoile variable) et que
certaines sont multiples (voir l’entrée Etoile double). William Herschel (1738-1822) découvre
Uranus, ainsi que de nombreuses galaxies. Pierre Simon de Laplace (1749-1827) étudie la
formation du Système solaire. Au XIXe siècle, Urbain Le Verrier (1811-1877) découvre
Neptune par le calcul, en analysant les perturbations que cette planète jusqu’alors
hypothétique provoque sur l’orbite d’Uranus. Les progrès techniques permettent d’obtenir les
premières images photographiques du ciel à partir de 1845, et de grands observatoires sont
construits à travers le monde.
Si l’univers a longtemps été considéré
comme infini et éternel, les travaux
théoriques d’Albert Einstein (1879-1955)
bouleversent les anciennes conceptions, par
la relativité restreinte (1905) puis la relativité
générale (1916) : l’univers observable a
commencé par un Big Bang. Il se dilate dans
un mouvement global d’expansion, ce que
confirment les observations d’Edwin Hubble
(1889-1953) à partir de l’analyse
spectroscopique des galaxies. En parallèle, la
radioastronomie se développe, permettant de
recevoir les émissions des composantes de
l’espace dans le domaine des ondes radio. La
découverte du rayonnement du fond du ciel à
3K confirme ce modèle cosmologique.
Edwin Hubble
34
Dans la période contemporaine, l’univers est étudié sur des distances de plusieurs milliards
d’années-lumière, permettant ainsi de remonter très loin dans le passé. Avec le
développement des instruments au sol et dans l’espace, on peut analyser en détail la structure
des planètes, des comètes, des étoiles et des galaxies. Des recherches fondamentales sont
maintenant possibles, concernant aussi bien les débuts de l’univers que la recherche de la vie
extraterrestre. Il n’est pas possible ici de détailler la liste prodigieuse des découvertes et des
progrès accomplis en astronomie depuis la seconde moitié du XXe siècle : de plus en plus,
l’astronomie permet à l’homme de retrouver aussi bien dans l’univers ses propres origines que
de connaître l’immense espace dans lequel il évolue.
Big Bang
Le Big Bang se représente par le signe
UNIVERS (voir cette entrée), suivi du signe
EXPLOSION. Les poings qui s’ouvrent en
s’écartant largement symbolisent une
explosion suivie d’une rapide expansion ;
ce signe, qui diffère du signe standard
EXPLOSION par l’écartement des mains, est
également constitutif de SUPERNOVA.
La cosmologie physique a pour but d’analyser les états de la matière dans l’univers en
remontant dans le passé jusqu’à un « début », origine du temps et de l’espace, appelé Big
bang. Les galaxies observées sont d’autant plus jeunes qu’elles sont éloignées de nous. Dans
le passé, l’univers était plus petit et plus chaud : les galaxies étaient donc plus proches les
unes des autres (voir l’entrée Univers-expansion). Le Big Bang correspond aux conditions
initiales extrêmes de température et de densité, où la matière se serait libérée sous forme
d’une expansion brutale.
Les télescopes optiques permettent de voir
les galaxies lointaines et, par conséquent,
de remonter le temps. L’instrumentation
utilisée au sol et dans l’espace fournit
maintenant les véritables preuves d’un
espace à l’origine chaud et dense, dont le
début est marqué par un violent
cataclysme. Le rayonnement
cosmologique et la récession des galaxies
(voir l’entrée Univers-expansion) sont des
arguments majeurs en faveur du Big Bang.
De plus, les astrophysiciens ont montré que
l’abondance des éléments chimiques
formés au début de l’univers, comme
l’hélium, le deutérium et le lithium, sont
remarquablement constants dans toutes les
directions du ciel, conduisant à la L’expansion de l’univers à partir du Big Bang.
conclusion que les noyaux de ces atomes
se sont formés à la même époque.
36
A l’aide des solutions des équations de la relativité et des résultats provenant des
observations, les astronomes sont parvenus à retracer l’histoire de l’univers depuis 13,7
milliards d’années, commençant par le Big Bang, ce mystérieux cataclysme dont les
caractéristiques physiques sont encore inconnues (voir l’entrée Univers-histoire).
37
Calendrier
Le signe CALENDRIER est composé d’un rectangle tracé dans l’espace qui reproduit la forme
de l’objet, suivi du signe MOIS dont l’étymologie est livrée à la fin du XVIIIe siècle par l’abbé
Ferrand : « On trace sur la main gauche des lignes de haut en bas, pour représenter les mois
comme ils le sont sur les almanachs ».
Mots et expression associées: Année - Année bissextile - Equinoxe - Etoile - Etoile (Noël) -
Jupiter - Lune (pleine) - Mars - Mercure - Révolution - Saturne - Soleil - Système solaire -
Terre - Vénus.
Le calendrier permet de compter les jours, calculer les cycles naturels (Lune, saisons, etc.) et
marquer les dates liées aux différentes activités humaines. Depuis des millénaires, il règle le
cours de la vie civile dans tous les domaines, permettant aussi bien de fixer des rendez-vous
que de se souhaiter la bonne année.
Les premiers calendriers ont été établis à
partir de l’observation des phénomènes
naturels : succession des jours et des nuits,
mouvements du Soleil, de la Lune et des
étoiles. Le cycle de la Lune en 28 jours est à
l’origine de la division de l’année en 12
mois. Le plus ancien calendrier remonte aux
Egyptiens ; il est divisé en 12 mois de 30
jours et complété par 5 jours. Par la suite, les
nombreuses civilisations adoptent des valeurs
différentes, notamment les Grecs qui utilisent
l’année lunaire, en intercalant 11 jours et 6 Fragments du calendrier gaulois de Coligny.
© Wikipedia common
heures chaque année. Avec son année
38
Comète
Dans le signe COMETE, un poing fermé
représente le noyau, tandis qu’avec ses quatre
doigts écartés l’autre main représente la
queue. Les deux mains se déplacent de
concert pour figurer le mouvement de la
comète dans le ciel.
Le mot comète provient d’un mot grec signifiant « avec des cheveux ». Depuis toujours, on
en observe de temps en temps dans le ciel, comme un point brillant suivi d’une longue traînée
lumineuse. Au cours de l’histoire de l’humanité, de nombreuses comètes ont été signalées.
Pour les Anciens, leur apparition était l’annonce d’une famine, d’une guerre ou d’autres
catastrophes. De nos jours, elles intéressent particulièrement les astronomes : puisqu’elles ont
l’âge du Système solaire, leur analyse permet de comprendre comment ce dernier s’est formé
et a évolué, notamment grâce aux sondes spatiales qui rapportent sur la Terre des échantillons
de matière et de gaz.
La comète de Halley
Pour nommer la comète de Halley en LSF, on fait suivre le signe COMETE de l’épellation
manuelle du nom « Halley ». On peut ensuite simplifier en réduisant Halley à son initiale:
COMETE + H.
42
De toutes les comètes, celle de Halley est la plus célèbre. Son nom est un symbole de cette
famille d’objets. Elle est visible depuis la Terre tous les 76 ans, lorsqu’elle passe au plus près
du Soleil, à 0,58 unités astronomiques (UA), avant de repartir au-delà de la planète Neptune à
35,3 UA sur une longue orbite en ellipse. Au cours de l’histoire, elle a été observée à chacun
de ses passages à proximité de la Terre. C’est l’astronome anglais Edmund Halley (1656-
1742) qui découvrit que c’était en fait la même comète qui réapparaissait tout les 76 ans : on
dit que la comète de Halley a une période de 76 ans.
La comète de Halley a été observée par les Chinois en 240 avant J.-C. Ce ne peut être l’astre
qui est signalé dans l’évangile de Mathieu et qui a été vu par les mages à la nativité de Jésus :
elle est passée près de la Terre plusieurs années auparavant. Visible en 1066, elle figure sur la
tapisserie de Bayeux (1). Elle est dessinée en 1531 (2) par l’astronome saxon Peter Apian
(1495-1552). Elle est photographiée en 1910 (3); en 1986, la sonde spatiale Giotto s’approche
à 600 km du noyau (4): celui-ci mesure 15 km de long et 8 km de large. La comète de Halley
reviendra près de la Terre en 2061.
Constellation
Le concept de constellation se traduit par le
signe ETOILE qui symbolise des rayons
lumineux entrecroisés (voir l’entrée Voûte
céleste), suivi d’un second signe ETOILE,
synonyme du précédent et habituellement
placé sur la tempe (voir l’entrée Etoile-
généralités), mais qui la quitte ici pour
dessiner dans l’espace les traits imaginaires
reliant entre elles les étoiles d’une même
constellation.
Depuis l’aube de l’humanité, les hommes ont cherché à se repérer dans le ciel nocturne. Ils
ont remarqué que les étoiles semblent former des figures qui, avec une bonne dose
d’imagination, peuvent évoquer des animaux, des objets ou même des personnages : ce sont
les constellations. Naturellement, chaque civilisation s’est inspirée de son histoire et de ses
traditions pour découper dans le ciel et nommer ses propres constellations. Ainsi les
aborigènes d’Australie plaçaient dans le ciel leurs animaux familiers, tels le kangourou ou
l’émeu, tandis que les Grecs y plaçaient les héros de leur mythologie, tels Hercule ou Orion.
Au cours de l’histoire, les constellations ont
pris des formes et des noms variés ;
aujourd’hui le découpage du ciel en
constellations est défini une fois pour toutes
par les astronomes. La grande majorité
d’entre elles remonte à la Grèce antique,
mais d’autres sont plus récentes, notamment
dans l’hémisphère austral. Johann Bayer
(1572-1625) est un astronome allemand,
auteur en 1604 d’un atlas céleste où figurent
de nouvelles constellations ; pour la première
fois, les étoiles sont repérées par des lettres
grecques. Johannes Hevelius (1611-1687) est
un astronome polonais qui crée douze
constellations, comme le Lynx ou le Petit La constellation de la Grande Ourse, extraite de
Renard. L’abbé Nicolas Louis de Lacaille l’Uranographie d’Hévélius (1690).
(1713-1762) est un astronome et géodésien
français qui définit quatorze constellations
australes, pendant un long séjour en Afrique
du Sud.
44
De nos jours, le ciel est divisé en 88 constellations, situées dans trois régions bien précises:
l’hémisphère boréal (nord), l’hémisphère austral (sud) et la région du zodiaque comprenant
douze constellations traversées par les orbites des différentes planètes du Système solaire.
Les deux cartes célestes présentées ci-dessous sont extraites de l’atlas de John Flamsteed
(1646-1719). Elles montrent l’association entre les principales étoiles de chaque constellation
et le nom qui lui a été attribué : les étoiles les plus brillantes de la Grande Ourse forment
l’arrière-train de l’animal, etc.
La liste de toutes les constellations, les signes qui ont été attribués à chacune d’elles en
LSF, ainsi que leurs principales étoiles et curiosités, sont indiqués dans l’Atlas du ciel
placé à la fin de ce dictionnaire.
Avec cet Atlas, on pourra facilement repérer constellations et étoiles à l’œil nu ou avec une
paire de jumelles, et connaître les principales caractéristiques des astres (nom, température,
distance et éventuellement variabilité ou binarité). Il s’agit avant tout d’une introduction : nos
lecteurs sont vivement encouragés à passer au stade supérieur, l’observation à l’aide d’une
lunette ou d’un télescope.
Coordonnées célestes
Les coordonnées célestes se représentent en LSF en formant une croix avec les avant-bras.
L’avant-bras qui représente l’ascension droite est placé horizontalement, celui qui représente
la déclinaison est placé verticalement.
L’ascension droite d’un astre se mesure en heures, minutes et secondes de temps ; le cercle
entier correspond à 24 heures, et l’ascension droite aura une valeur comprise entre 00 heure
00 minute 00 seconde et 23 heures 59 minutes 59 secondes.
La déclinaison se mesure par rapport à l’équateur céleste qui est à 0° ; elle est positive au nord
et négative au sud. Elle se mesure en degrés, minutes et secondes d’arc, de +90° 00’ 00" à
-90° 00' 00".
La déclinaison de l’étoile polaire est +90° (au pôle nord, elle est au zénith), un astre passant à
la verticale de Paris a une déclinaison identique à la latitude de la ville, soit +48° 49', tandis
qu’une étoile passant au zénith de Santiago du Chili a une déclinaison négative de -29°. Il faut
prendre garde à ne pas confondre les unités d’ascension droite et de déclinaison : un cercle de
24 heures de temps (ascension droite) correspond à 360 degrés (déclinaison). Une heure de
temps vaut donc quinze degrés d’angle.
Les lunettes et les télescopes sont ainsi équipés de deux cercles gradués sur chacun de leurs
deux axes, correspondant à l'ascension droite et à la déclinaison, permettant ainsi de repérer
rapidement la position d'un corps sur la voûte céleste.
47
Degré (température)
Le signe DEGRE stylise la forme d’un
thermomètre à mercure : l’index d’une main
représente le tube, tandis que l’autre main en
petite griffe représente le réservoir sphérique.
L’ajout des lettres manuelles C ou K permet
de préciser si l’on se réfère aux degrés
Celsius ou aux degrés kelvin.
En physique, la température se mesure soit en degrés Celsius que l’on note « °C », soit en
degrés kelvin que l’on note simplement de la lettre non majuscule « k ». Les travaux
d’astronomie montrent que la température de l’univers dans son ensemble est aujourd’hui de
3k, ce qui correspond à -270°C. L’existence de ces deux échelles s’explique par l’histoire de
la notion de température.
Anders Celsius (1701-1744) était professeur d’astronomie à l’université d’Uppsala en Suède.
Il définit son échelle entre 0°C qui correspond à la température où l’eau se change en glace, et
100°C qui correspond à celle où l’eau se met à bouillir pour se transformer en vapeur.
Attention : cette échelle est définie pour la pression atmosphérique de la Terre au niveau de la
mer. Au sommet du Mont Blanc dans les Alpes (4 807 mètres), la pression atmosphérique
n’est plus que la moitié de ce qu’elle est à Dieppe ou à Biarritz, et l’eau bout déjà à 85°C.
Lord Kelvin (1824-1907), de son vrai nom William Thomson, était un physicien britannique.
Il découvre que lorsque les molécules d’un gaz sont refroidies à -273,15°C, elles perdent leur
agitation et deviennent immobiles : cette température extrême s’appelle le zéro absolu.
N’ayant plus aucune pression, le gaz ne peut se refroidir davantage.
Pour passer d’une échelle à l’autre, il suffit donc d’ajouter ou de soustraire 273,15. Ainsi, une
température de 20°C correspond à 293,15k.
48
Diamètre
Le signe DIAMETRE se fait avec une main
arrondie qui représente un cercle, et l’index
de l’autre main qui en représente le diamètre.
Le diamètre d’un cercle est la longueur de la corde qui passe par son centre. En astronomie,
c’est une quantité importante. On l’utilise pour mesurer les détails à la surface de la Lune
(montagnes, cratères, etc.), les caractéristiques des planètes, ainsi que les dimensions des
étoiles et des galaxies.
Le diamètre apparent est le diamètre d’un corps vu depuis la Terre ; par exemple, la Lune
qui a un diamètre de 3 470 km et qui se trouve à 384 400 km de la Terre, a un diamètre
apparent de 30 minutes d’arc (ou 1/2 degré) : on peut cacher son disque en tenant une pièce
d’un centime à bout de bras. En utilisant les grands télescopes, les astronomes parviennent à
mesurer des diamètres apparents aussi petits que 0,00012 seconde d’arc, soit le diamètre d’un
petit pois vu à 50 km de distance. Lorsqu’on connaît le diamètre apparent d’un objet et la
distance à laquelle il se trouve, les lois de la géométrie permettent de calculer facilement ses
dimensions.
49
Distance
Le signe pouvant être traduit, en fonction du
contexte, par loin, éloignement ou distance,
est attesté dès le XIXe siècle.
Etymologiquement, il montre deux personnes
représentées par les pouces, dont l’une
s’éloigne de l’autre.
Les distances sont immenses en astronomie ; la Lune, l’astre le plus proche de nous, se trouve
déjà à 385 000 km de la Terre. C’est pourquoi il est plus facile, lorsqu’on arpente le Système
solaire, d’utiliser l’unité astronomique (UA) qui évite d’avoir à manier des nombres trop
importants. Les immenses distances entre les étoiles et les galaxies sont exprimées en années-
lumière (A.L.), ainsi qu’en parsecs (pc).
Pour mesurer les distances des étoiles, les astronomes utilisent une méthode astucieuse
appelée parallaxe dont la base d’observation est la position de la Terre sur sa trajectoire
autour du Soleil à six mois d’intervalle, par exemple en juin et décembre. Comme la Terre est
à 150 millions de km du Soleil, cette base a une longueur double, soit 300 millions de km.
Observée successivement de chacun de ces deux points, une étoile proche semblera s’être
légèrement déplacée par rapport aux étoiles plus lointaines, avant de revenir à la même place.
Grâce à des relations géométriques élémentaires, on peut ainsi mesurer, au sol et à l’aide de
satellites en orbite, les distances de milliers étoiles.
50
Principe de la parallaxe : l’étoile la plus proche (ici, la plus brillante) a bougé entre juin (JUN) et décembre
(DEC), par rapport aux étoiles plus lointaines.
La distance des étoiles et des galaxies est une des données les plus importantes de
l’astronomie. En mettant en relation leur distance avec leur luminosité apparente, elle permet
de connaître en particulier leur luminosité réelle et leurs dimensions.
51
Eclipse
Les mains en petits croissants stylisent les
disques de deux objets célestes. Leur
superposition représente le moment de
l’éclipse. L’ajout du signe SOLEIL ou du signe
LUNE permet de préciser qu’il s’agit d’une
éclipse de Soleil ou bien d’une éclipse de
Lune.
Vus de la Terre, les diamètres du Soleil et de la Lune sont identiques, soit environ 30 minutes
d’arc (un demi degré) : on peut cacher exactement leur disque en tenant une pièce d’un
centime à bout de bras. C’est un hasard, dû au fait que le Soleil est énorme (diamètre de
1 390 000 km) mais éloigné (149 597 871 km), tandis que le Lune est petite (diamètre de
3 473 km) mais proche de nous (384 400 km). Cette coïncidence nous permet d’observer de
temps à autre des éclipses de Soleil et de Lune. Lorsque la Lune passe entre la Terre et le
Soleil, il y a éclipse de Soleil. Lorsque la Terre passe entre le Soleil et la Lune, il y a éclipse
de Lune. Si l’alignement du Soleil, de la Terre et de la Lune est parfait, il y a éclipse totale ;
sinon il y a éclipse partielle. Le mécanisme des éclipses est détaillé ci-dessous.
Eclipse de Soleil
Principe d’une éclipse de Soleil. La dimension et la distance du Soleil ne sont pas respectées ; le Soleil devrait
être ici 400 fois plus gros et 400 fois plus distant. © Patrick Rocher- IMCCE
52
Lorsque la Lune se trouve exactement entre la Terre et le Soleil, celui-ci disparaît et une
ombre est projetée sur la Terre. Comme la Lune se déplace, cette ombre se déplace également
sur le sol terrestre. Ainsi, l’éclipse totale de Soleil du 11 août 1999 était observable depuis le
Canada jusqu’en Inde, en passant par le nord de la France. Le phénomène est extrêmement
spectaculaire : la nuit survient au milieu du jour, et des étoiles apparaissent dans le ciel.
L’observation d’une éclipse de Soleil est un phénomène inoubliable, pour lequel il est
indispensable de prendre des précautions. En raison de l’intensité de la lumière solaire, il
faut se protéger les yeux en utilisant un filtre suffisant, sinon on risque la cécité.
Une éclipse totale de Soleil: celui-ci est masqué par la L’ombre projetée sur la Terre de l’éclipse de Soleil
Lune. © NASA/JPL du 11 août 1999, photographiée par des astronautes.
© NASA/JPL
Eclipse de Lune
53
Lorsque la Terre se trouve exactement entre le Soleil et la Lune, l’ombre de la Terre est
projetée sur la Lune, offrant un spectacle magnifique qui donne une idée de la dimension de la
Terre vue de la Lune : l’ombre du disque terrestre est environ trois fois et demie plus grand
que le disque de notre satellite. Contrairement à une éclipse de Soleil, une éclipse de Lune
s’observe partout sur la Terre.
L’observation d’une éclipse de Lune ne présente aucun danger et peut être faite à l’œil nu.
Ecliptique
Pour représenter l’écliptique en LSF, on commence par réaliser le signe SYSTEME SOLAIRE
(voir cette entrée). La main arrondie qui vient de montrer la succession des planètes depuis le
Soleil prend ensuite une forme plate et dessine un large cercle dans le même plan horizontal.
Eléments (chimiques)
La notion d’éléments chimiques (au pluriel) se traduit par le signe ELEMENTS suivi du signe
CHIMIE. Si l’on souhaite évoquer un élément particulier, on pointe ensuite un index vers
l’espace situé devant soi (ce qui indique que l’on va parler d’une chose déterminée), puis on
précise le symbole chimique de l’élément en question, par exemple le C manuel pour le
carbone. Le signe ELEMENTS est emprunté au lexique usuel, où, selon le contexte, il signifie
aussi bien « divers » que « etc. » Il se faisait au XIXe siècle en répétant trois fois le signe
DIFFERENT, formé par les deux index s’écartant vivement l’un de l’autre. L’économie
gestuelle a réduit ce signe composé à un signe unique, l’oscillation des index étant la trace de
l’ancien triplet. Le signe CHIMIE représente les produits que l’on verse dans des éprouvettes.
ELEMENTS CHIMIE
Mots et expressions associés: Big Bang - Electron - Etoile - Neutron - Proton - Nucléaire -
Soleil - Univers - Terre - Vie.
Dans l’Antiquité, les Grecs avaient constaté que la nature, que ce soit le bois, le métal, les
roches, le cuir, l’eau ou l’air qu’on respire, est formée d’une multitude de composantes. Dans
leurs hypothèses sur la structure des matériaux, ces derniers résultaient de la combinaison de
quatre éléments de base : la terre, l’eau, l’air et le feu. Un cinquième élément, la
quintessence, remplissait l’univers mais on ne pouvait ni le percevoir, ni en ressentir les
effets. Au cours de l’histoire, les progrès de la chimie vont augmenter le nombre des éléments
connus jusqu’à atteindre 118. Les progrès de la physique et de l’astronomie vont permettre de
comprendre que chacun de ces éléments est apparu au cours de l’évolution de l’univers,
pendant les 13,7 milliards qui ont suivi le Big Bang, grâce aux réactions nucléaires qui se
produisent au cœur du Soleil et des étoiles.
56
La palette des éléments chimiques est riche de 118 éléments, dont 110 sont classés en ordre
croissant dans un tableau célèbre de sept lignes et dix-huit colonnes. Les lignes et les colonnes
sont organisées de manière à regrouper les éléments possédant des caractéristiques
communes, également représentées par les différentes couleurs : c’est le tableau périodique
des éléments dû au chimiste Dimitri Mendeleïev (1834-1907). On a de bonnes raisons de
penser qu’il n’y a pas plus de 118 éléments dans l’univers, dont les huit derniers sont
instables. Seuls subsistent sur la Terre les quelque 90 éléments qui ont résisté à 4,5 milliards
d’années d’évolution, comme l’or (Au) et l’argent (Ag). Dans ce tableau, le chiffre
accompagnant chaque élément indique son numéro atomique : c’est le nombre de protons de
chacun des noyaux. Plus ce numéro est élevé, plus l’élément est « lourd » : le mercure (Hg)
est beaucoup plus pesant que l’aluminium (Al) pour un volume identique. Il ne faut pas
confondre le numéro atomique avec la masse atomique, qui représente le nombre total des
protons et des neutrons d’un élément. Le noyau de carbone comprend 6 protons et 6 neutrons :
sa masse atomique est donc de 12.
Ellipse
Le signe ELLIPSE montre un cercle que
l’on étire.
Pendant bien des siècles, jusqu’aux travaux de Nicolas Copernic (1473-1543), les astronomes
ont pensé que les planètes se déplaçaient autour de la Terre en suivant des trajectoires
circulaires. Lorsque le modèle héliocentrique (Soleil au centre du Système solaire) est
reconnu, Johannes Kepler (1571-1630) découvre que les trajectoires des planètes autour du
Soleil ne sont pas des cercles mais des ellipses.
La Terre tourne autour du Soleil en décrivant une ellipse dont l’excentricité est : e = 0,0167.
58
Energie
Le signe ENERGIE est une métaphore de la
force physique : un index dessine le contour
d’un biceps. Le signe s’applique aussi bien
aux organismes vivants qu’à toutes les
machines effectuant un travail.
L’unité d’énergie est le joule (J) : c’est l’énergie nécessaire pour déplacer une force
d’un newton (voir l’entrée Force) sur un mètre dans la direction de cette force.
Exemple : un poids d’1 kg qui tombe en chute libre d’1 mètre a une énergie d’1 J.
Pour des raisons historiques, les astronomes utilisent souvent une autre unité d’énergie
appelée erg. On a : 1 erg = 10-7 joule. Autrement dit, il faut dix millions d’ergs pour avoir
un joule.
En physique, l’énergie cinétique Ec d’un corps qui a une masse m et une vitesse v se calcule
par :
Ec = ½ mv2
Les astronomes utilisent souvent la célèbre formule d’Albert Einstein (1879-1955) liant une
masse m et une énergie E :
E = mc2
Le terme c représente la vitesse de la lumière (300 000 km/s). Cette formule explique
pourquoi une petite masse peut donner une énorme quantité d’énergie.
59
Equateur
Pour faire le signe EQUATEUR, les deux mains
montrent d’abord la forme sphérique d’une
planète. La main en position basse demeurant
en place, l’autre main prend la forme d’une
pince, symbole de finesse, pour tracer le
grand cercle qui fait le tour de la planète.
Equinoxe
Les signes JOUR et NUIT sont fondés sur la
même métaphores que les expressions
françaises « lever du jour » et « tombée de la
nuit » (voir l’entrée Solstice) : les mains se
lèvent en s’écartant (JOUR) ou retombent en
se refermant (NUIT). Le signe EQUINOXE
montre une nuit et un jour qui sont d’égales
longueurs. Pour préciser duquel des deux
équinoxes on parle, on ajoute ensuite le
signe PRINTEMPS ou le signe AUTOMNE.
Comme l’axe de rotation de la Terre est incliné d’un angle de 23° 27’, la durée du jour et de la
nuit changent tout au long de l’année. Cette variation est la cause essentielle des quatre
saisons, printemps, été, automne et hiver, qui n’existeraient pas si l’axe terrestre était
perpendiculaire au plan décrit par l’orbite terrestre autour du Soleil. En France, le jour
s’allonge dès le solstice (voir cette entrée) d’hiver, jusqu’au solstice d’été, avant de diminuer
à nouveau jusqu’à l’hiver suivant. Entre les solstices, il y a donc deux dates où le jour et la
nuits sont égaux : ce sont les équinoxes.
Dans l’hémisphère austral, les solstices et les équinoxes sont inversés par rapport à
l’hémisphère boréal. Ainsi, au Chili, l’été commence au mois de décembre, et l’hiver en juin.
L’équinoxe de printemps a lieu au mois de septembre, et l’équinoxe d’automne au mois de
mars.
62
Etoile (binaire)
Pour traduire la notion d’étoile double, on
réalise le signe ETOILE puis les mains en
forme de pince, représentant deux petits
objets de forme ronde, viennent se placer
l’une à côté de l’autre. Pour l’étymologie du
signe ETOILE, voir l’entrée Etoile-généralités.
Lorsqu’on regarde à l’œil nu le chariot de la Grande Ourse loin des lumières des villes, on
remarque facilement que l’avant-dernière étoile du chariot, ζ UMa appelée aussi Mizar, est
accompagnée d’une petite étoile proche, dont le nom est Alcor : ce couple est d’ailleurs un
excellent test visuel. Des dizaines de milliers d’étoiles vivent ainsi en couples ; certains
d’entre eux ne sont que visuels, lorsqu’il s’agit de deux étoiles de distances très différentes
qui se trouvent presque alignées avec la Terre, mais beaucoup sont des couples physiques,
autrement dit deux étoiles dont l’une est en révolution autour de l’autre, de la même manière
qu’une planète tourne autour du Soleil.
On trouvera dans l’Atlas du ciel à la fin du Le système double serré de Mizar. © NASA
dictionnaire quelques étoiles doubles
classiques faciles à observer.
La Bible fait mention de l’apparition d’un astre dans le ciel lors de la naissance de Jésus.
Selon la tradition, une étoile ou une comète aurait incité des mages à suivre la route de
Bethléem en Judée. Quel phénomène auraient-ils pu observer à cette époque et quelle pourrait
être la date de la nativité?
Une conjonction se représente aisément en LSF en plaçant les mains en deux endroits de
l’espace, puis en les rapprochant l’une de l’autre jusqu’à ce qu’elles soient presque alignées
avec l’œil.
66
Etoile (Distance)
La notion de distance d’une étoile se traduit par le signe ETOILE suivi du signe DISTANCE. Pour
l’étymologie de ces deux signes, voir les entrées Etoile-généralités et Distance.
ETOILE DISTANCE
Les distances des étoiles sont très grandes. Une étoile est en effet un soleil lointain dont la
lumière met des années, souvent des dizaines d’années, à nous parvenir à la vitesse de
300 000 km par seconde. C’est pourquoi les astronomes mesurent les distances des étoiles en
années-lumière (A.L) et en parsecs (pc), qui sont des unités beaucoup mieux adaptées que le
kilomètre pour de si grands nombres. Mis à part le Soleil, l’étoile la plus proche visible à l’œil
nu s’appelle Rigil Kent ; c’est l’étoile α (alpha) de la constellation du Centaure, distante de 4,2
années-lumière.
ε γ β
500 A.L 100 A.L 46 A.L
δ α
76 A.L 160 A.L
Parmi les étoiles les plus brillantes, Sirius (α Grand Chien) est à 8,64 A.L, Vega (α Lyre) à
26,42 A.L, Arcturus (α Bouvier) à 35,88 A.L, Canopus (α Carène) à 195,7 A.L, Rigel (β
Orion) à 815,5 A.L, etc. Autrement dit, la lumière qui nous parvient de Canopus a quitté cette
étoile lors de la fin du règne de Napoléon 1er, il y a 195,7 ans, et celle de Rigel à l’époque de
la construction des cathédrales gothiques. Chaque étoile nous envoie sa lumière depuis un
passé d’autant plus lointain que l’étoile est distante ! On trouvera dans l’Atlas du ciel, à la
fin de ce dictionnaire, la description des principales étoiles visibles à l’œil nu, regroupées en
constellations, avec leur éclat (magnitude), leur type spectral, leur classe et leur distance.
Les étoiles les plus proches du Soleil (Sun en anglais), situées à moins de dix années-lumière (10 light-years).
© ESO
68
Etoile (évolution)
L’évolution des étoiles se représente par le
signe ETOILE suivi du signe EVOLUTION. Ce
second composant est une métaphore
gestuelle : les mains inversent leurs
orientations au cours d’un mouvement lent et
continu se déployant vers l’avant sur l’axe du
temps. Pour l’étymologie de ETOILE, voir
l’entrée Etoile-généralités.
Les étoiles naissent, vivent et meurent. Au cours de leur existence, elles fabriquent la plupart
des éléments de la nature, des plus « légers » comme le carbone, l’azote ou l’oxygène, aux
plus « lourds » comme le plomb, le mercure ou l’uranium. Le Système solaire et la Terre se
sont formés il y a 4,6 milliards d’années dans un nuage de gaz et de poussières, riches de tous
ces éléments (voir l’entrée Système solaire), provenant de millions d’étoiles dont la matière
s’est dispersée après leur mort. On peut donc considérer que les humains sont faits avec les
poussières des étoiles.
Nous décrivons ci-dessous l’évolution d’une étoile de type solaire. Pour les étoiles
massives, voir les entrées Nova et Supernova.
Les étoiles naissent dans les bras des galaxies
riches en gaz. A l’intérieur de ces nuages, le
gaz est suffisamment chaud et dense pour
que de grosses bulles, les protoétoiles (des
« bébés étoiles »), puissent se former.
Lorsque la température centrale est
suffisamment élevée (environ quinze
millions de degrés), les réactions nucléaires
démarrent, transformant l’hydrogène en
hélium : l’étoile débute son existence et se
détache de son nuage. Comme le montre le
diagramme des étoiles de l’entrée Etoile-
types, elle devient un point de la Séquence
principale sur laquelle elle va demeurer Une pouponnière d’étoiles dans un nuage
pendant la plus grande partie de sa vie. moléculaire. © NASA/Hubble Telescope.
69
Mais la matière que l’étoile a éjectée avant de s’éteindre n’est pas perdue. Elle est riche de
tous les éléments qu’elle a fabriqués au cours de sa vie. Cette matière enrichie sert à la
fabrication de nouvelles étoiles et de nouvelles planètes, sur lesquelles le vivant pourra peut-
être apparaître et se développer : l’évolution des étoiles est un cycle écologique.
70
Etoile (généralités)
Dans le signe ETOILE, la main en forme de
pince symbolise un objet de forme arrondie
et de faibles dimensions apparentes. Le
mouvement d’oscillation du poignet imite le
scintillement des étoiles. L’emplacement sur
la tempe réfère à un objet situé en hauteur.
Le ciel que nous observons est peu différent de celui des Anciens : les étoiles semblent
immuablement fixées sur la voûte céleste. Il y a cent ans encore, il était difficile de connaître
la distance ou la dimension des étoiles ; il était encore plus problématique d’expliquer la cause
de leur rayonnement : pourquoi les étoiles brillent-elles ? Quelle est leur évolution ? Il a fallu
attendre le XXe siècle avec les télescopes modernes et les progrès en physique nucléaire pour
comprendre que les étoiles naissent, vivent et meurent comme les humains et qu’elles sont en
évolution permanente.
L’expression « Voûte céleste » désigne le ciel nocturne dans son ensemble (voir cette entrée).
L’étude de l’évolution des étoiles est un long travail de patience, car la vie d’un humain par
rapport à celle d’une étoile correspond approximativement à deux secondes de notre propre
existence ! L’astronome doit recueillir un maximum d’informations pour reconstituer
l’histoire d’une étoile, dont la vie peut atteindre plusieurs milliards d’années : le Soleil est né
avec le Système solaire il y a environ 4,6 milliards d’années pour arriver de nos jours à la
moitié de son existence. Grâce à l’astrophysique, il est maintenant possible d’associer
l’homme aux étoiles, car nous sommes nous-mêmes constitués d’atomes qui ont été fabriqués
par les étoiles, depuis les débuts de l’univers. Connaître la vie des étoiles, c’est aussi
connaître l’homme.
72
Etoile (types)
Les étoiles se répartissent en différents types spectraux, en fonction de leur température. Le
type spectral d’une étoile faisant appel à l’une des lettres O, B, A, F, G, K, M, on l’indique en
LSF au moyen de la lettre manuelle correspondante. Les trois classes, naines, géantes,
supergéantes (encore plus gandes que les géantes), liées à leur diamètre, sont également
désignées par les signes correspondants.
TEMPERATURE DIAMETRE
Les étoiles brillent grâce aux réactions nucléaires qui se produisent dans leurs régions
centrales, là où la température atteint quinze millions de degrés. Cependant, si cette
température centrale est pratiquement identique d’une étoile à l’autre, les températures de
surface varient beaucoup.
Le Soleil a une température de surface de 5 800° qui correspond à sa couleur jaune, mais il
existe des milliers d’étoiles plus chaudes (de couleur bleue) ou plus froides (de couleur
rouge). La couleur d’une étoile est donc un indicateur de sa température. L’analyse de la
lumière des étoiles se fait par la spectroscopie. C’est à partir du spectre des étoiles que les
astronomes peuvent les classer en fonction de leurs caractéristiques physiques.
73
Type
Température Couleur Exemples
spectral
O 25 000° à 45 000° bleue Mintake (δ Orion), Naos (ζ Poupe)
B 9 500° à 25 000° bleue - blanche Rigel (β Orion), Achernar (α Eridan)
A 7 100° à 9 500° blanche Sirius (α Grand Chien), Véga (α Lyre)
F 5 800° à 7 100° blanche - jaune Procyon (α Petit Chien)
G 4 600° à 5 800° jaune Capella (α Cocher), Le Soleil
K 3 200° à 4 600° jaune - orange Arcturus (α Bouvier)
M 1 800° à 3 200° rouge Antarès (α Scorpion)
Pour les étoiles extrêmement froides, on a aussi créé des classes R, N et S. Chaque étoile se
définit par sa magnitude, autrement dit par la quantité de lumière qu’elle nous envoie, et par la
nature même de cette lumière, correspondant à la classe à laquelle l’étoile appartient.
Etoile (variable)
La notion d’étoile variable se traduit par le
signe ETOILE, suivi d’un signe qui évoque
tout aussi bien l’augmentation et la
diminution de l’éclat apparent de toutes les
variables, que le mouvement réel de
dilatation et de contraction des plus
importantes d’entre elles, les céphéides. Pour
l’étymologie de ETOILE, voir l’entrée Etoile-
généralités.
Pour désigner plus précisément une étoile
variable du type « binaire à éclipse », on
recourt au signe ECLIPSE (voir l’entrée
correspondante).
Dans l’Antiquité, on pensait que les étoiles demeuraient éternellement identiques à elles-
mêmes. Pourtant, de nouvelles étoiles sont apparues de temps en temps au cours de l’histoire,
tandis que d’autres disparaissaient avant de redevenir visibles quelques semaines ou quelques
mois plus tard. Ce sont là deux familles d’étoiles très différentes. Celles qui apparaissent
soudainement dans le ciel avant de décliner constituent la famille des « novae » (pluriel du
latin nova ) et des « supernovae » (pluriel du latin supernova). Celles dont l’éclat change plus
ou moins régulièrement forment la famille des étoiles variables. On en connaît des dizaines
de milliers, qui se répartissent en plusieurs catégories. Ce sont de véritables phares dans le ciel
qui se distinguent par leur jeunesse ou leur maturité. Qu’il s’agisse d’une jeune céphéide,
d’une mira âgée ou d’une binaire à éclipse, les étoiles variables montrent la vitalité des
astres qui nous entourent. On trouvera la description des plus caractéristiques d’entre elles
dans l’Atlas du ciel à la fin de ce dictionnaire.
Il existe d’autres familles d’étoiles variables. En 1669, l’astronome Montanari découvre les
variations régulières de l’étoile Algol (β Persée, dont le nom arabe signifie « le porteur de la
tête du démon »). John Goodricke note que cette étoile a un cycle de 2 jours, 20 heures et 48
minutes. Algol fait partie des étoiles variables binaires à éclipses, dont la variation d’éclat est
due au passage régulier d’une étoile moins brillante que sa compagne, et en révolution autour
d’elle (voir l’entrée Etoile-binaire).
Force ou Interaction
Le signe FORCE (également traduisible, en
fonction du contexte, par FORT) reproduit
l’attitude de quelqu’un qui montre sa force en
contractant les deux poings. En astronomie,
ce signe peut être complété par d’autres qui
représentent l’une des quatre forces (ou
interactions) de la nature : gravitationnelle,
électromagnétique, nucléaire forte, nucléaire
faible.
L’interaction gravitationnelle
Le concept de force ou d’interaction
gravitationnelle se traduit par le signe FORCE
suivi du signe ATTRACTION. Ce signe est
réalisé ici de haut en bas, en référence à la
pesanteur.
C’est la force la plus directement
perceptible : sur Terre comme sur les autres
planètes, la chute verticale d’un objet est
soumise à l’accélération de la pesanteur qui
crée l’interaction gravitationnelle.
Cette attraction explique pourquoi nous
avons les pieds collés au sol, quel que soit
l’endroit du globe terrestre où nous nous
trouvons. Cependant, l’accélération de la
pesanteur change d’une planète à l’autre.
En physique, les unités de vitesse sont des
m/s ou km/s; l’unité d’accélération est le
m/s2. La force est égale au produit de la
masse (m) par l’accélération de la pesanteur
(g):
F = mg
L’unité de force est le newton (n): ATTRACTION
1 n = 1 kg × 1 m/s2.
Sur Terre, l’accélération de la pesanteur est de 9,81 m/s2, mais sur la Lune elle n’est plus que
de 1,63 m/s2 ; inversement, sur Jupiter, elle atteint 23,15 m/s2. Une personne qui pèse 75 kg
sur la Terre pèserait 12,4 kg sur la Lune, 177 kg sur Jupiter et atteindrait 19 tonnes sur le
Soleil !
Cette force de gravitation agit sur le Système solaire pour maintenir les planètes autour du
Soleil, sur les étoiles pour les faire tourner dans la Galaxie, et sur les galaxies pour les faire
tourner entre elles. Elle est 1039 fois plus faible que l’interaction forte: c’est la plus faible de
toutes les interactions, mais elle agit partout où il y a de la matière.
80
L’interaction électromagnétique
Le concept de force ou d’interaction
électromagnétique se traduit par le signe
FORCE suivi du signe ELECTRICITE. Ce
dernier représente deux fils électriques que
l’on met en contact pour produire une
décharge.
ELECTRICITE
NUCLEAIRE FORT
81
Cette force rassemble les particules qui composent les noyaux des atomes; elle est
extrêmement intense : par exemple la brisure des noyaux d’hydrogène produit une bombe
atomique capable de tout dévaster. C’est la force la plus intense, mais elle n’agit qu’à
l’intérieur des atomes, à une distance maximum de 10-15 mètre.
NUCLEAIRE FAIBLE
Galaxie (amas)
Le concept d’amas de galaxies se traduit par le signe GALAXIE suivi du signe AMAS (dans le
contexte des amas globulaires). Pour l’étymologie de ces deux signes, voir les entrées Galaxie
et Amas globulaires.
GALAXIE AMAS
Mots et expressions associés: Amas local - Année-lumière - Big Bang - Cosmologie - Force
(gravitation) - Galaxie - Galaxie (type) - Groupe local - Lumière - Masse - Rayon X -
Superamas local - Télescope - Univers (expansion) - Vitesse.
En 1784, l’astronome William Herschel (1738-1822) constate que les galaxies visibles dans
son télescope sont rassemblées en de vastes groupes, tel celui qu’il observe dans la
constellation de la Vierge. Par la suite, les observations d’Edwin Hubble (1889-1953)
montrent à la fois l’extraordinaire prolifération des galaxies et leur répartition irrégulière :
elles se rassemblent en groupes et en amas, tandis que de vastes régions de l’univers
semblent vides de matière.
83
Galaxie (évolution)
L’évolution des galaxies se représente par le signe GALAXIE suivi du signe EVOLUTION. Pour
l’étymologie de GALAXIE, voir Galaxie-généralités. Pour celle d’EVOLUTION, voir Etoile-
évolution.
EVOLUTION
GALAXIE
Les galaxies ne restent pas identiques à elles-mêmes au cours du temps ; comme les étoiles,
elles évoluent depuis leur formation, aussi bien individuellement que par rapport à leur
environnement. Elles sont regroupées en vastes structures, les amas de galaxies (voir cette
entrée), à l’intérieur desquelles elles subissent des collisions et des interactions de toute
nature.
86
Galaxie (généralités)
Le signe GALAXIE stylise d’abord un noyau
sphérique, puis les bras qui l’entourent dans
un plan horizontal. Les doigts écartés et
oscillants symbolisent les innombrables
étoiles qui composent le bras d’une galaxie ;
ils permettent d’éviter toute confusion avec
un objet entouré d’un disque, tel Saturne.
Les galaxies sont d’immenses objets aplatis où naissent, vivent et meurent les étoiles
immergées dans de vastes nuages de gaz et de poussières. La plus connue est celle dans
laquelle se trouvent le Soleil et le Système solaire : c’est la Voie lactée, que l’on peut
facilement admirer par une belle nuit étoilée.
88
Il faut attendre les années 1920 pour avoir la certitude que certaines de ces « nébuleuses »
sont des galaxies (du mot grec gala « lait »), immenses disques composés d’étoiles baignant
dans du gaz et de la poussière, en lent mouvement de rotation et situées très loin de notre Voie
lactée. Leur nature réelle avait été soupçonnée au XIXe siècle, notamment depuis la
découverte, dans les années 1850, de la structure en spirale de nombre d’entre elles.
L’expression « univers-îles » rend bien compte de leurs grandes dimensions et des immenses
distances qui les séparent.
89
Distance – Les galaxies parsèment La galaxie M51 dans la constellation des Chiens de
Chasse. © NASA/HST
l’espace à des distances immenses. Les
Nuages de Magellan sont nos voisines à
169 000 A.L., tandis que M31 est située
2 800 000 A.L. Les galaxies qui forment
le Groupe local se situent à quelques
dizaines de millions d’A.L, mais les
grands télescopes sont capables d’en
détecter jusqu’à huit milliards d’A.L !
Galaxie (structure)
A partir du signe GALAXIE (voir l’entrée
Galaxie-généralités), on peut décrire la
structure de ces objets : par exemple
préciser qu’elles sont en rotation avec une
vitesse exprimée en km/s, ou indiquer leur
masse qui se mesure en fonction de celle du
Soleil choisie comme unité : de quelques
millions à plusieurs milliers de milliards de
fois sa masse.
Les galaxies se sont formées il y a plusieurs milliards d’années et n’ont cessé d’évoluer
jusqu’à notre époque (voir l’entrée Galaxie-évolution). Elles sont composées d’un mélange
d’étoiles, de gaz et de poussière, le tout étant animé d’un lent mouvement de rotation. Elles
appartiennent à trois familles distinctes : les elliptiques (E), les spirales (S) et les irrégulières
(voir l’entrée Galaxie-type).
Masse - Il est extrêmement difficile de connaître avec précision la masse des galaxies, ne
serait-ce qu’en raison de l’incertitude qui porte sur leurs dimensions, sur celles du halo, et sur
la quantité de matière sombre. L’incertitude augmente avec les plus grands objets, mais les
13
galaxies elliptiques géantes doivent avoir des masses supérieures à 10 fois celle du Soleil.
Les masses les plus couramment adoptées sont les suivantes (toujours exprimées en masses
13 11
solaires): galaxies elliptiques géantes: 10 ; grandes spirales: 3 × 10 ; notre Galaxie: 1,5 ×
11 10 6
10 ; petites spirales et irégulières: 10 ; petites elliptiques: 10 .
Les galaxies représentent l’étape intermédiaire entre les étoiles et l’univers. Elles contiennent
les premières sans lesquelles la vie n’existerait pas, et sont contenues dans le second, sans
lequel rien n’existerait.
93
Galaxie (types)
La notion de « type » de galaxie se rend par
le signe GROUPE, éventuellement suivi du
signe GALAXIE.
Dans les années 1920, les observations de l’astronome Edwin Hubble (1889-1953) à l’aide de
grands télescopes établissent définitivement les immenses distances qui séparent les galaxies
(M31, la grande galaxie la plus proche de la nôtre, est située à 2 800 000 années-lumière)
ainsi que leur structure. En fonction de leur morphologie, les astronomes distinguent trois
classes fondamentales d’objets : les galaxies spirales, les galaxies elliptiques et les galaxies
irrégulières. La première catégorie comporte deux sous-classes de spirales, l’une dite
spirales normales et l’autre appelée spirales barrées ; la seconde catégorie comprend les
galaxies lenticulaires. Les galaxies irrégulières sont dépourvues de toute symétrie.
Les galaxies elliptiques (E) n’ont pas de bras spiraux, mais un vaste bulbe. Elles sont classées
en plusieurs groupes E1, E2, etc., selon la structure plus ou moins sphérique du bulbe. Leur
faible aplatissement est dû à une rotation particulièrement lente. Certaines d’entre elles ont un
petit disque environnant : ce sont les galaxies lenticulaires, dont le type est S0.
En LSF, une galaxie elliptique est désignée par un gros bulbe en forme d’ellipse (voir cette
entrée).
La galaxie spirale NGC1232. © ESO La galaxie spirale barrée NGC 1365. © ESO
GALAXIE IRREGULIERE
Le diapason de Hubble
Dans les années 1930, Hubble propose une classification de toutes les galaxies selon leur
morphologie ; cette classification est dite « en diapason », en raison de la forme du schéma de
Hubble. Les barres sont un des moteurs essentiels de l’évolution des galaxies ; elles existent
dans 2/3 des galaxies spirales.
GROUPE LOCAL
L’organisation de l’univers ressemble aux poupées russes qui s’emboîtent les unes dans les
autres par ordre de taille : le Système solaire fait partie de notre Galaxie (la Voie lactée), qui
elle-même fait partie du Groupe local de galaxies. Celui-ci se trouve en périphérie d’une plus
grande structure, l’amas de galaxies de la Vierge, situé dans la direction de la constellation
de la Vierge, avec lequel il constitue l’Amas local de galaxies (voir l’entrée Amas de
galaxies). Cet amas local fait partie d’une structure encore plus vaste, le Superamas local.
98
La « matriochka » de l’univers.
Horloge astronomique
L’horloge astronomique se représente par
le signe HORLOGE, reproduction d’un
balancier, suivi du signe ASTRONOMIE
(voir cette entrée).
HORLOGE
L’horloge astronomique donne aussi bien la mesure du temps que la position des planètes et
des étoiles dans le ciel. Depuis l’apparition des premiers calendriers, établis à partir des
mouvements du Soleil et de la Lune dans le ciel, les hommes ont mis au point des horloges de
plus en plus perfectionnées pour mesurer le temps. Ces horloges pouvaient indiquer non
seulement le jour et l’heure, mais aussi les phases de la Lune, les positions des planètes dans
le zodiaque, le lever et le coucher de la Lune et du Soleil, les solstices et les équinoxes, les
éclipses, etc. Ces horloges indiquaient également les dates des fêtes religieuses mobiles,
comme celle de Pâques. Elles étaient des sources d’informations très utiles pour toute la
population ; c’est pourquoi elles étaient généralement installées dans des lieux publics, églises
ou mairies.
101
Entre 1939 et 1950, J-B Delle-Vedove, ébéniste sourd à Tarbes, construit une horloge
astronomique en bois, indiquant les levers et couchers du Soleil, les phases de la Lune, les
saisons, l’année, la date du jour, ainsi que les principales dates des fêtes. L’horloge pèse 280
kg, elle a 2 mètres de haut et comporte 92 roues dentées de toutes dimensions.
102
Imagerie
L’imagerie astronomique est désignée par le
signe IMAGE, que l’on peut faire suivre du
signe ASTRONOMIE (voir cette entrée). On
peut également préciser la couleur au moyen
des signes BLEU, ROUGE, etc., selon les filtres
utilisés. Au XIXe siècle, le signe IMAGE, qui
référait aux planches illustrées des livres
scolaires, était un carré tracé dans l’espace
par les deux mains ouvertes. Sous la pression
de l’économie gestuelle, il a ensuite évolué
jusqu’au signe actuel.
L’étude des composantes de l’univers, planètes, comètes, étoiles, galaxies, etc., s’effectue à
l’aide des télescopes. Depuis l’apparition des techniques photographiques, les astronomes ont
adapté et amélioré cette méthode afin de disposer d’images constituant des documents
indispensables pour comprendre la structure et l’évolution de ces objets.
Images de la constellation d’Orion dans trois longueurs d’ondes différentes : visible, rouge et infrarouge.
©ESA/ISO
La lumière est recueillie soit telle qu’elle est vue, soit en interposant des filtres, ce qui permet
de mesurer son intensité dans d’autres longueurs d’onde. On obtient ainsi des magnitudes
caractéristiques dans les courtes (B ou « bleues ») ou les grandes (R ou « rouge ») longueurs
d’onde. Ces magnitudes ont des applications directes pour étudier l’évolution des étoiles et de
leur environnement. Ainsi, le domaine infrarouge permet d’étudier le gaz et les poussières de
notre Galaxie, comme le montrent ces images de la constellation d’Orion.
Jupiter
Dans le signe JUPITER, une main ouverte
représente la surface de la planète, tandis que
l’autre main en forme de pince arrondie
représente la célèbre tache.
De même que le dieu Jupiter dominait les autres dieux de l’Antiquité et utilisait la foudre et le
tonnerre pour affirmer sa puissance, la planète Jupiter est la plus grosse du Système solaire.
Elle est très brillante dans le ciel et une paire de jumelles suffit pour l’observer comme un
petit disque accompagné de ses quatre principaux satellites.
Lumière (vitesse)
La vitesse de la lumière se représente par le signe LUMIERE, main projetée vers soi en
s’ouvrant, de même qu’une source lumineuse projette ses rayons. Il est suivi du signe VITESSE,
qui stylise un objet lancé à grande vitesse.
LUMIERE VITESSE
Mots et expressions associés: Amas de galaxies - Etoile - Galaxie - Longueur d’onde - Onde -
Planète - Relativité - Soleil - Spectre électromagnétique - Univers.
La lumière se définit comme l’ensemble des ondes du spectre électromagnétique (voir cette
entrée) que l’œil est capable de voir, dans un domaine de longueurs d’ondes allant de 400 à
800 nanomètres (un nanomètre = 10-9 mètre, soit 0,000000001 mètre). Isaac Newton (1642-
1727) donne en 1669 une théorie sur la nature de la lumière blanche, qu’il pense être un
assemblage de particules. Cette idée aboutit au XXe siècle, lorsque les physiciens démontrent
que l’aspect ondulatoire de la lumière reflète le comportement collectif de particules appelées
photons qui se déplacent à la vitesse de la lumière. Ainsi, la lumière que nous recevons du
Soleil est constituée de photons qui ont quitté celui-ci huit minutes plus tôt.
108
La lumière a des propriétés étonnantes qui ont été mises en évidence par de nombreux
physiciens, notamment Albert Einstein (1876-1955). Par exemple, si un voyageur pouvait se
déplacer à une vitesse proche de celle de la lumière à coté d’un rayon lumineux, il constaterait
que la vitesse de ce rayon est la même que si elle était mesurée depuis le sol (voir l’entrée
Relativité). On ne peut donc pas additionner ou retrancher sa propre vitesse à celle de la
lumière: celle-ci est constante.
Une autre propriété démontrée par Albert Einstein est que si les rayons lumineux se déplacent
en ligne droite dans le vide, ils sont courbés par l’attraction gravitationnelle lorsqu’ils passent
à proximité d’un corps massif, étoile ou galaxie. C’est ainsi que des rayons lumineux
provenant d’une galaxie très lointaine, et devant traverser pour nous parvenir un amas de
galaxies (voir cette entrée), produisent un arc gravitationnel. L’analyse de la lumière de cet
arc au moyen de la spectroscopie fournira alors des informations qui permettront de connaître
la distance de la lointaine galaxie.
C’est parce que toutes les composantes de l’univers émettent de la lumière qu’il est possible
de connaître le passé et l’évolution des corps qui le constituent.
Lune
Conformément à l’iconographie populaire
qui attribue à la Lune des traits humains, le
visage est utilisé pour figurer le disque
lunaire. Au XIXe siècle, une main plate
partageait en deux le visage, représentant la
Lune en quartier. Dans le signe actuel, les
deux mains en cornes le prolongent pour
représenter le croissant lunaire.
La Lune offre un spectacle dont on ne se lasse jamais. Avec une petite lunette ou un petit
télescope, on peut observer les cratères, les plaines, les failles et les montagnes dont
l’éclairement change avec la phase. La Lune est le satellite naturel de la Terre ; c’est le seul
autre monde sur lequel l’homme soit allé. Elle a toujours fasciné les hommes, inspiré de
nombreux poètes, et beaucoup de calendriers sont établis à partir de son cycle. Le croissant de
Lune est un des symboles de l’islam.
La Lune joue un rôle majeur dans l’évolution de la Terre par l’action gravitationnelle qu’elle
exerce sur notre planète. Bien que cette action soit moindre que celle que la Terre exerce sur
la Lune, elle est à l’origine des marées océaniques et d’une partie de l’activité sismique ; elle
contribue également à la circulation atmosphérique terrestre. Comme la durée de sa rotation
sur elle-même est identique à la durée de sa révolution autour de la Terre, la Lune présente
toujours la même face orientée vers nous.
110
Suivant sa position par rapport à la Terre et au Soleil, nous voyons la Lune éclairée en partie
ou totalement : après la nouvelle Lune (où celle-ci n’est pas éclairée), les principales phases
sont le premier quartier, la pleine Lune (le disque est circulaire) et le dernier quartier. Le
cycle de ces quatre phases, appelé cycle synodique, s’effectue en 29 jours 12 heures 44
minutes et 2,8 secondes. Pour se souvenir de l’aspect des quartiers de la Lune, il suffit de
remarquer que le premier quartier a la forme du haut de la lettre « P » (comme premier),
tandis que le dernier quartier a la forme de la lettre « D » (comme dernier).
Le relief de la Lune
La Lune est née il y a cinq milliards d’années, lorsque la Terre est entrée en collision avec une
planète de la taille de Mars. Ceci explique que l’on trouve les mêmes matériaux sur la Lune et
sur Terre, bien que dans des proportions différentes. Il y a plus de 4,5 milliards d’années, la
surface de la Lune était recouverte d’un magma liquide qui s’est refroidi pour former une
croûte de quarante kilomètres d’épaisseur en moyenne. Cette croûte est recouverte d’une
couche de poussière appelée régolithe, dont l’épaisseur moyenne est de quatre mètres dans les
« mers », mais peut atteindre quinze mètres sur les plateaux.
Les éclipses
Lorsque la Lune passe exactement entre le Soleil et la Terre, il y a éclipse de Soleil; lorsque la
Terre est alignée entre la Lune et le Soleil, il y a éclipse de Lune. Dans les deux cas, ce sont
des phénomènes spectaculaires (voir l’entrée Eclipse).
Lunette astronomique
Le signe LUNETTE ASTRONOMIQUE stylise la
forme d’un instrument d’optique que l’on
dirige vers le ciel.
La lunette astronomique est le premier instrument qui a permis de rapprocher les objets du
ciel grâce à son grossissement. On ignore exactement qui l’a inventée, mais c’est sans doute
vers 1585 qu’un astucieux opticien, probablement aux Pays-Bas, aurait découvert qu’en
utilisant deux lentilles, il était possible de « voir plus près ». En la pointant vers le ciel,
Galilée (1564-1642) découvre les cratères de la Lune, les phases de Vénus et les quatre plus
gros satellites de Jupiter.
La différence entre une lunette et un télescope est l’absence de miroir pour une lunette. La
lumière traverse des lentilles de verre pour donner des images agrandies, tandis que les
télescopes réfléchissent la lumière sur des miroirs.
Magnitude (photométrie)
Le concept de « magnitude », associé à la
mesure de l’éclat d’un astre, se traduit par le
signe LUMIERE, éventuellement suivi de la
lettre manuelle M (initiale du mot
magnitude) et d’une valeur numérique.
LUMIERE
La magnitude visuelle d’une étoile, d’une planète ou de n’importe quel autre objet lumineux
de l’univers mesure la quantité de lumière reçue sur la Terre. Cette quantité est plus ou moins
intense, de la même façon qu’une ampoule de 100 watts émet plus de lumière qu’une ampoule
de 40 watts.
L’astronome Hipparque, qui vivait au IIe siècle avant notre ère, a établi un catalogue de 1 024
étoiles visibles à l’œil nu. En fonction de la « grandeur » de leur éclat, il les classa en six
catégories, de la plus brillante (1ere grandeur) à la plus faible (6e grandeur). De nos jours, le
terme de magnitude visuelle remplace celui de grandeur, mais le principe reste le même. Dans
cette échelle, une étoile de magnitude n est 2,5 fois plus brillante qu’une étoile de magnitude
n+1 ; ce rapport s’appelle en mathématique une échelle logarithmique, comme le montre la
figure ci-dessous :
Ainsi, une étoile de magnitude 1 est 2,5 fois plus brillante qu’une étoile de magnitude 2 ; elle
est 2,5 × 2,5 (= 6,25) fois plus brillante qu’une étoile de magnitude 3, et ainsi de suite. Une
étoile de magnitude n est donc cent fois plus brillante qu’une étoile de magnitude n + 5. Les
astronomes ont attribué à l’étoile Véga de la constellation de la Lyre la magnitude 0 (zéro), si
bien que les astres plus brillants que Véga ont des magnitudes négatives. Le tableau suivant
donne les magnitudes de quelques corps du Système solaire et des vingt étoiles les plus
brillantes avec le nom de leur constellation:
115
Dans le Système solaire, la magnitude d’une planète ou d’une comète est de plus en plus
faible au fur et à mesure qu’on s’en éloigne. Les étoiles, dont la distance à la Terre peut être
considérée comme à peu près invariable à l’échelle de nos instruments de mesure, conservent
approximativement la même magnitude.
Les astronomes utilisent aussi la magnitude absolue, qui correspond à l’éclat d’une étoile
située à 10 parsecs. Le parsec est la distance à laquelle les quelque 150 millions de kilomètres
qui séparent la Terre du Soleil (unité astronomique) sont vus sous un angle de 1 seconde
d’arc. A la distance de 10 parsecs, le Soleil serait tout juste perceptible à l’œil nu avec une
magnitude apparente de 5,3.
La photométrie
Toutes les composantes de l’univers
émettent un rayonnement dans tous les
domaines de longueur d’onde, de
l’ultraviolet à l’infrarouge en passant par le
visible. On mesure les intensités
lumineuses d’un astre à travers différents
filtres ; on peut ainsi en déduire la couleur,
la température, le type spectral (pour une
étoile) et bien d’autres caractéristiques.
Cette méthode porte le nom de
photométrie, outil précieux complétant les
informations fournies par la spectroscopie
pour connaître la structure et l’évolution
d’une étoile ou d’une galaxie.
La nébuleuse M42 d’Orion, véritable pouponnière
d’étoiles naissantes, située à 1 500 années-lumière et
visible à l’œil nu. Sa magnitude visuelle est de +5.
© ESO
116
Mars
Le nom de Mars en LSF calque sa
dénomination populaire : PLANETE suivi de
ROUGE. Ce dernier composant renvoie à la
couleur des lèvres. Pour l’étymologie de
PLANETE, voir l’entrée Terre.
On notera que le signe utilisé pour le mois de
mars est tout différent : il ne réfère pas à la
planète, mais à l’abstinence pendant la
période de carême.
La planète Mars est une des cinq planètes visibles à l’œil nu. De nombreuses civilisations ont
associé sa couleur rouge (la couleur du sang) au thème de la guerre. C’est pour cette raison
qu’elle porte le nom du dieu romain de la guerre : Mars. Son mouvement apparent dans le ciel
fut l’objet de longues et minutieuses observations de l’astronome danois Tycho Brahé (1546-
1601). En analysant les mesures de Brahé, l’astronome allemand Johannes Kepler (1571-
1630) constata que le mouvement de Mars autour du Soleil n’est pas un cercle, mais une
ellipse. Il en va de même de tous les corps qui accomplissent une révolution autour d’un astre
plus massif qu’eux, planètes, satellites ou étoiles doubles.
Atmosphère : Mars est entourée d’une atmosphère très fine, environ 150 fois moins dense
que celle de la Terre. Elle est essentiellement composée de gaz carbonique (dioxyde de
carbone, CO2) à 95 % et d’azote (N2) à 3 % : il n’est donc pas possible de respirer à sa surface
sans un scaphandre. Le vent souffle pourtant, en soulevant de grands nuages de poussière.
Les ressemblances entre la Terre et Mars sont nombreuses. C’est pourquoi les astronomes ont
longtemps pensé que les deux planètes étaient identiques, et supposaient que les « Martiens »
pouvaient exister. Des observations faites à la lunette au XIXe siècle semblaient montrer des
lignes droites et sombres, qui prirent le nom de canaux. Pour ces différentes raisons, la
planète Mars a particulièrement intéressé les hommes. L’exploration spatiale a montré que ces
canaux n’existaient pas ; ils n’étaient que des illusions d’optique dues à l’imperfection des
instruments anciens.
Le sol est de couleur rouge en raison de l’oxyde de fer (Fe2O3) qui se trouve à sa surface.
Avec les sondes spatiales lancées depuis la Terre et les véhicules qui ont été posés sur son sol,
nous avons maintenant une bonne connaissance du relief martien. Il est divisé en deux
régions très différentes. L’hémisphère nord est assez plat, couvert d’oxyde de silicium (sable
oxydé) et de roches volcaniques. Inversement, l’hémisphère sud est formé de hauts plateaux
avec beaucoup de cratères. Dans le passé, il y a eu de l’eau à la surface de Mars, peut-être
même un océan recouvrant l’hémisphère nord. Il y a également d’anciens lits de rivières et
de torrents asséchés, descendant des collines.
Une des deux calottes polaires de couleur blanche est bien visible en bas de l’illustration ci-
dessus. Chaque calotte polaire est constituée de glace d’eau en grande majorité, ainsi que de
gaz carbonique gelé. La glace est épaisse d’environ dix mètres.
La surface de Mars, avec les traces de roues du D’anciens torrents asséchés sur Mars. © NASA/JPL
véhicule robot. © NASA/JPL
118
La planète Mars est accompagnée de deux très petits satellites qui sont peut-être des
astéroïdes que la planète aurait capturés. Les noms qu’ils portent, Phobos et Deimos, sont
ceux des chevaux attelés au char de Mars, le dieu de la guerre. Ils ont les caractéristiques
suivantes:
Masse
La notion de masse est associée à celle de
poids. On représente donc en LSF la masse
par le signe PESER, en précisant
éventuellement si l’on a affaire à un corps
« léger » ou « lourd ».
La masse est une propriété spécifique d’un corps, liée à la fois à sa quantité de matière et à la
nature de celle-ci. Si un kilo de plumes et un kilo de plomb ont le même poids, il faut
cependant une bien plus grande quantité de plumes que de plomb pour parvenir à un tel
équilibre. Cela est lié à la nature de la plume, composée de beaucoup de carbone dont la
masse atomique est 12 (6 protons et 6 neutrons, voir l’entrée Eléments) ainsi que d’autres
éléments légers, tandis que celle du plomb est 207.
La masse d’un corps permet de connaître la force d’attraction qu’il exerce, et par conséquent
son poids, en multipliant cette masse par l’accélération de la pesanteur en un lieu donné (voir
l’entrée Force). Il ne faut donc pas confondre la masse, qui a une valeur absolue, avec le
poids qui n’a une valeur que relative, variant selon le lieu.
Une masse se mesure en la comparant à une autre qui sert d’étalon. On mesure la masse des
planètes par rapport à celle de la Terre : la masse de Jupiter vaut 318 fois celle de la Terre. On
mesure la masse des étoiles et des galaxies par rapport à celle du Soleil : la masse de M31 (la
galaxie d’Andromède) vaut 300 milliards de fois celle du Soleil.
120
Mécanique céleste
La notion de mécanique céleste se traduit par
le signe MECANIQUE, qui stylise un
engrenage de deux roues dentées, suivi du
signe VOUTE CELESTE (voir l’entrée
correspondante).
MECANIQUE
La mécanique céleste est l’ensemble des lois physiques et mathématiques qui permettent de
décrire le mouvement des composantes de l’univers, telles que les planètes et les étoiles.
Aujourd’hui, la mécanique céleste permet de calculer les éphémérides, c’est-à-dire
l’ensemble des phénomènes célestes classiques : orbites et positions des planètes et des
comètes, dates des éclipses, etc. C’est également la mécanique céleste qui permet de régler les
différents évènements des calendriers, tels que les dates des fêtes religieuses ou l’ajustement
de l’heure sur la Terre. En France, l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des
Ephémérides (IMCCE) de l’observatoire de Paris a une mission de recherche dans les
domaines de la mécanique céleste, et une mission de service consacrée à l’élaboration des
éphémérides.
121
Mercure
Le signe MERCURE montre une planète
(représentée ici par un poing fermé)
illuminée par la lumière que projette sur elle
le Soleil, représenté par l’autre poing qui
s’ouvre largement.
De toutes les planètes, Mercure est la plus proche du Soleil ; elle n’est donc visible que le
matin peu avant le lever du Soleil, ou le soir peu après son coucher. Noyée dans la lumière de
cet astre, elle est difficile à repérer. En raison de la rapidité de son déplacement dans le ciel,
les anciens Grecs lui ont donné le nom de Mercure, dieu des voyageurs et des messagers.
Puisque Mercure est plus proche du Soleil que la Terre, elle passe parfois entre ces deux
astres. Il est alors possible de l’observer comme une petite tache noire se déplaçant sur le
disque solaire, en n’oubliant pas de se protéger les yeux de la lumière du Soleil. Le
prochain passage de Mercure devant le Soleil se produira le 9 mai 2016.
Selon que Mercure est éclairée de face ou de côté, elle présente des phases comme Vénus et
la Lune, avec des quartiers et des croissants (voir les entrées Vénus et Lune), observables
avec un petit télescope.
Météorites (Météores)
Le signe METEORITE montre un objet dur et
de forme plus ou moins arrondie, représenté
par un poing fermé, qui entre en collision
avec la Terre représentée par l’autre main
ouverte.
La formation du Système solaire s’est achevée il y a environ 4,5 milliards d’années. Les
différentes planètes se sont solidifiées en agglomérant des planétésimaux et de la poussière
(voir l’entrée Système solaire). Mais, comme dans toute construction, il est resté des débris
sous forme de rochers, de cailloux et de poussière qui sont également en orbite autour du
Soleil, et que la Terre rencontre au cours de son mouvement de révolution.
Au cours de sa révolution autour du Soleil, la Terre traverse tous les ans les mêmes nuages de
débris et de poussières ; certains d’entre eux sont des restes de comètes dont la trajectoire
croisait l’orbite de notre planète. Les pluies d’étoiles filantes les plus remarquables, qui
reviennent chaque année aux mêmes dates, ont reçu des noms : les perséides (aux alentours
du 12 août) nous parviennent depuis un point situé dans la constellation de Persée. De même,
les quadrantides (aux alentours du 3 janvier) paraissent provenir du Bouvier, les léonides
(17 novembre) du Lion, les géminides (14 décembre) des Gémeaux, etc.
Les météorites se répartissent en différents types. Les plus courantes appartiennent à deux
familles principales :
Les chondrites sont constituées d’un mélange de silicates, de fer et de nickel. Elles ont l’âge
du Système solaire. La météorite d’Allende est riche en carbone : c’est une chondrite
carbonée.
Les sidérites sont essentiellement constituées de fer et de nickel. Elles sont particulièrement
denses et se seraient échappées des planètes lors de leur formation.
126
Nébuleuse planétaire
La notion de nébuleuse planétaire se traduit par le signe composé NEBULEUSE GAZEUSE, suivi
du signe PLANETE. Le signe NEBULEUSE représente la matière en mouvement qui s’échappe de
la surface d’une étoile ; il est suivi du signe GAZ. Ce second composant est formé par la lettre
manuelle G pourvue du mouvement de la lettre Z, respectivement initiale et finale du mot gaz.
Pour l’étymologie du signe PLANETE, voir l’entrée Terre.
NEBULEUSE PLANETE
Il arrive fréquemment que des étoiles soient entourées d’un anneau ou d’une bulle de matière.
Dans une lunette ou un petit télescope, elles se présentent souvent sous l’apparence d’un petit
disque ressemblant à une planète. Depuis William Herschel (1738-1822), cela a conduit à les
appeler des nébuleuses planétaires. Ce nom a été maintenu par commodité, bien que l’on
sache aujourd’hui que ces objets n’ont en réalité aucun rapport avec des planètes.
127
Neptune
Neptune se représente par le signe
PLANETE, suivi du tracé d’un anneau fin
et incliné. Dans la seconde partie du
signe, la main prend la forme en pince
qui, en LSF, est un symbole de
minceur.
Neptune est la plus lointaine des planètes du Système solaire, Pluton ayant été déclassée en
2006 pour devenir la première des « petites planètes ». Neptune a été observée pour la
première fois par l’allemand Johann Gottfried Galle, le 23 septembre 1846, à partir des
calculs se fondant sur les perturbations de l’orbite d’Uranus, effectués sous la direction
d’Urbain Le Verrier (1811-1877) à l’observatoire de Paris. Neptune peut être observée avec
un petit télescope.
Atmosphère : l’atmosphère de Neptune, épaisse de plus de 8 000 km, est assez identique à
celle d’Uranus. Elle est essentiellement composée d’hydrogène (H2) à plus de 84 %, d’hélium
(He) à plus de 12 %, de méthane (CH4) à 2 %, d’ammoniac (NH3) et d’éthane (C2H6). Des
nuages forment des bandes dans les régions proches de l’équateur. Des vents peuvent
atteindre 2 000 km/h, et on observe de gigantesques orages.
Anneaux : Neptune est entourée de très fins anneaux sombres, difficilement observables. Ils
ont été découverts en 1984 ; leur nature est encore mystérieuse.
Satellites : Neptune est accompagnée d’au moins treize satellites. Triton a une orbite
rétrograde : elle tourne en sens inverse de la direction de révolution de tous les satellites des
autres planètes. Les deux plus gros satellites ont les caractéristiques suivantes:
Nova
Une nova, étoile apparaissant soudainement
dans le ciel, se représente par le signe ETOILE
suivi du signe NOUVELLE. Au XIXe siècle, le
second composant, « faire comme jaillir les
doigts de la main droite de dedans la main
gauche » (abbé Lambert, 1865), a le sens de
« printemps » : il symbolise la croissance de
la végétation. Son sens s’est ensuite étendu à
tout phénomène présentant un caractère de
nouveauté. Pour l’étymologie de ETOILE, voir
l’entrée Etoile-généralités.
Le mot nova (pluriel novae) est une abréviation du latin nova stella, « étoile nouvelle ». Il
désigne des étoiles qui apparaissent soudainement dans le ciel. Dans un passé lointain, les
astronomes supposaient qu’une nova était une étoile qui naissait. De nombreuses novae ont
été observées au cours de l’histoire. Par exemple, une étoile est apparue dans la constellation
de l’Aigle le 8 juin 1918 ; ce fut « l’étoile de la victoire » des combattants de la Grande
Guerre. Bien que distante de 1 500 années-lumière (si bien que le phénomène se produisit en
réalité à l’époque carolingienne), elle devint aussi brillante que l’étoile Sirius. Aujourd’hui,
c’est une faible étoile de magnitude 11 qui porte le nom de V603 Aql. Plus récemment, une
nova fut observée dans la constellation du Cygne. Elle atteignit la magnitude 1,7 le 31 août
1975, devenant quatre millions de fois plus brillante que son éclat initial. Fin décembre 1975,
son éclat était retombé à la magnitude 10 (voir l’illustration qui montre sa courbe de
lumière) ; elle porte le nom de V1500 Cyg. De nos jours, plusieurs dizaines de novae sont
découvertes chaque année.
Certaines novae ont la particularité de
réapparaître de temps en temps ; c’est le cas
de RS Oph, dans la constellation
d’Ophiuchus, qui fut découverte en 1901
mais réapparut en 1933, 1958, 1967 et 1985 :
on appelle ce type d’objet une nova
récurrente.
Les télescopes actuels permettent de
comprendre le phénomène qui est à l’origine
des novae. Une nova n’est pas une étoile
nouvelle, mais une étoile binaire composée Apparition de la nova RS Oph, dans la constellation
d’une géante rouge accompagnée d’une naine d’Ophiuchus.
blanche (voir l’entrée Etoile-type) riche en
carbone et en oxygène. Un flux important
131
Anneau de matière échappé d’une nova. La nova récurrente Z Cam dans la constellation de la
© NASA/HST Girafe. © NASA/HST
132
Nuages de Magellan
Les Nuages de Magellan se représentent par
le signe NUAGE, réalisé avec une oscillation
des doigts en référence à la multitude des
étoiles qui les composent. On le fait suivre
éventuellement de l’un des signes GRAND ou
PETIT. Pour lever toute ambiguïté, on peut en
outre épeler le nom « Magellan » ou le réduire
à sa seule lettre initiale M.
Nucléaire (réactions)
Le signe polysémique ATOMIQUE/ NUCLEAIRE
associe plusieurs images : l’intensité du
mouvement vers le bas évoque la chute d’une
bombe atomique ; la main ouverte qui
remonte représente le nuage qu’elle provoque
tandis que la main en forme de pince stylise
la petite taille d’un atome.
La physique nucléaire décrit les réactions des atomes dans le cœur des étoiles, là où la
température atteint quinze millions de degrés et où la densité est très forte. Les étoiles sont
essentiellement constituées d’hydrogène (H) (voir l’entrée Etoile-évolution). Dans les régions
centrales, l’hydrogène se transforme en hélium (He): c’est une réaction nucléaire qui dégage
une énorme quantité de chaleur et d’énergie, comme une gigantesque bombe atomique dont
l’explosion serait entretenue. Ainsi une étoile comme le Soleil peut briller et disperser son
énergie dans l’espace pendant plusieurs milliards d’années.
La quantité d’énergie E obtenue se calcule avec la célèbre formule d’Albert Einstein (1879-
1955), en multipliant la masse m de matière par le carré de la vitesse de la lumière (c) :
E = mc2
Cette formule très simple explique comment une bombe atomique peut tout détruire sur une
grande surface avec une petite quantité d’hydrogène. Le Soleil est ainsi un énorme réacteur
nucléaire utilisant l’hydrogène pour fabriquer l’énergie dont il a besoin.
Les différents éléments chimiques n’existent que grâce aux étoiles qui les fabriquent. Sur la
Terre, ils proviennent de la formation du Système solaire il y a 4,6 milliards d’années, à partir
d’un immense disque de gaz et de poussière. Sans leur présence sur notre planète, la vie ne
s’y serait sans doute pas développée.
La réaction nucléaire la plus simple, celle qui transforme l’hydrogène en hélium, passe par la
formation d’une particule, le neutron, sans charge électrique (les charges électriques
opposées du proton et de l’électron s’annulent). Pour expliquer cette réaction nucléaire en
LSF, on précise d’abord la nature de l’atome d’hydrogène, puis on indique pourquoi il en
faut quatre pour obtenir un atome d’hélium.
Si e est un électron, p un proton et n un neutron, on peut clarifier ainsi l’explication:
quatre atomes d’hydrogène réagissent : p - e, p - e, p - e, p - e
deux neutrons se forment : p + e = n, p + e = n, il reste p - e, p - e
Il se forme un atome d’hélium : e - pnpn - e
136
Observatoire
Un observatoire se représente par le signe
LUNETTE, suivi du signe COUPOLE.
LUNETTE
Depuis les civilisations les plus anciennes jusqu’à nos jours, les hommes ont observé le ciel,
afin de comprendre où se trouve la Terre dans l’univers, quelle est la nature des planètes et
des étoiles qui nous environnent, et enfin quelles sont leurs propres origines. Pour cela, ils se
sont installés dans des endroits privilégiés pour observer le ciel et y ont construit des
bâtiments spécialement adaptés : ce sont les observatoires.
Partout sur la Terre, les différentes civilisations ont eu leurs observatoires et leurs astronomes
désireux de connaître les secrets de l’univers et les origines de l’homme. Les
perfectionnements des instruments aboutissent progressivement à la construction de lieux
spécifiquement destinés à l’observation, comme l’observatoire de l’astronome Tycho-Brahé
(1541-1601) au Danemark.
137
La coupole contenant la grande lunette de L’Observatoire du Pic du Midi dans les Pyrénées en
l’observatoire de Meudon, construit près de Paris au 1937. © IMCCE
e
XIX siècle sur un ancien château. © Observatoire de
Paris.
Peu à peu, les observatoires grandissent et se rapprochent des villes, comme celui de Meudon
près de Paris, jusqu’à ce que l’éclairage public, le développement industriel et la pollution
obligent les astronomes à travailler dans les endroits les plus isolés de la Terre, là où le ciel est
le plus pur. Les observatoires sont alors construits sur de hautes montagnes, comme au Pic du
Midi, dans les Pyrénées.
Vue aérienne des coupoles de l’Observatoire Les quatre coupoles du Very Large Telescope de
Européen Austral (ESO) de La Silla, dans les Andes l’Observatoire Européen Austral (ESO), installé à
chiliennes. © ESO Paranal au Chili. Chaque coupole contient un télescope
de 8,20 m de diamètre. © DP
138
Parsec
Aucun signe spécifique n’est attribué à la notion de parsec : les lettres manuelles P-C,
transcription de l’abréviation courante pc, suffisent. Elles sont précédées de la lettre manuelle
K pour kiloparsec (kpc) ou M pour mégaparsec (Mpc).
Pour mesurer les distances des galaxies, on utilise le kiloparsec (kpc) qui vaut 1 000 parsecs,
et le mégaparsec (Mpc) qui vaut 1 000 000 parsecs.
140
Pluton
La planète PLUTON est représentée en
référence à sa petite taille et à son
emplacement au-delà des limites du Système
solaire. Une main ouverte figure le Soleil
tandis que l’autre main en forme de O
représente Neptune, la planète la plus
éloignée. Cette même main s’écarte alors
davantage, tout en prenant une forme en
pince qui symbolise un objet de petites
dimensions.
La planète Pluton a été découverte par l’astronome américain Clyde Tombaugh le 18 février
1930. Elle fut considérée comme la plus lointaine planète du Système solaire jusqu’en 2006,
lorsque la découverte d’autres planètes plus grosses et plus distantes qu’elle amena l’Union
Astronomique Internationale à modifier sa classification et à la retirer de la liste des planètes
principales. Pluton est d’ailleurs plus petite que la Lune, plus petite aussi que les quatre
principaux satellites de Jupiter et que Titan, le gros satellite de Saturne. Elle présente d’autres
anomalies par rapport aux planètes : le plan de son orbite est inclinée de 18° par rapport au
plan du Système solaire, et cette orbite a une forte excentricité de 0,2. A la distance de Pluton,
le Soleil n’apparaît plus que comme une étoile brillante.
Satellites: Pluton est accompagné d’un gros satellite, Charon, dont le diamètre est la moitié
de celui de Pluton : on a donc affaire à un système planétaire double. Comme la Lune par
rapport à la Terre, Charon présente toujours la même face tournée vers Pluton. Charon a les
caractéristiques suivantes:
Nom Diamètre (km) Distance à la Durée de la Découverte
planète (km) révolution
Charon 604 19 570 6 j 9 h 17 mn Christy (1978)
Deux autres petits satellites, Nix et Hydra, ont été découverts en 2005 par le Télescope
spatial Hubble. Leurs diamètres ne seraient que de 50 et 62 km.
142
Pollution lumineuse
La pollution lumineuse se représente par le signe LUMIERE (voir cette entrée) suivi du signe
POLLUTION. Ce second composant est un dérivé récent de PUER : c’est pourquoi il part du nez
avec un mouvement de rejet ; la main prend la forme du P de l’alphabet manuel, initiale des
mots puer et pollution.
LUMIERE POLLUTION
Mot et expressions associés: Etoile - Lumière - Planètes - Température - Terre - Voie lactée.
Au cours du temps, toutes les activités humaines, notamment le développement des villes, des
routes et des usines, ont multiplié les sources de lumière se diffusant en direction du ciel, ce
qui représente un gaspillage d’énergie et rend de plus en plus difficile l’observation des
étoiles et des planètes.
Image satellite de la Terre, montrant la pollution lumineuse dans trois zones principales : l’Amérique du nord,
l’Europe et le Japon. © NASA
144
Puissance
En mathématique, le symbole « puissance » s’écrit au-dessus d’un terme ou d’une expression.
En LSF, ce symbole graphique est reproduit dans l’espace. C’est ainsi que 103 se représente
par le signe DIX suivi du signe TROIS placé plus haut. On réalise ensuite le signe CHOSE DE
PETITE EPAISSEUR (index et pouce rapprochés l’un de l’autre) à l’endroit où l’on vient de
placer TROIS.
La puissance d’un nombre ou d’une expression indique combien de fois ce nombre ou cette
expression doivent être multipliés par eux-mêmes. Ainsi la « puissance 2 » de a, que l’on
appelle aussi son carré, est le nombre x tel que a×a = x ou encore a2 = x.
La « puissance 3 » de b que l’on appelle son cube est le nombre y tel que b × b × b = y ou
encore b3 = y.
Pulsar
Le signe PULSAR est formé du signe ETOILE suivi du signe CLIGNOTEMENT. Pour l’étymologie
de ETOILE, voir l’entrée Etoile-généralités.
ETOILE CLIGNOTEMENT
Quasar
En référence à ses petites dimensions et à
sa formidable énergie de rayonnement, un
quasar se représente par le signe NOYAU
suivi du signe PUISSANT réalisé avec une
grande ampleur. Avec les mains en
cornes, le signe PUISSANT réfère aux
défenses d’animaux réputés pour leur
force, sanglier ou éléphant.
On connaît aujourd’hui plusieurs milliers de quasars dont les distances atteignent plusieurs
milliards d’années-lumière : autrement dit, la lumière qui arrive aujourd’hui sur la Terre est
partie avant même que celle-ci ne se soit formée.
Racine
La racine carrée de x est un nombre a tel que la multiplication de a par lui-même vaut x.
Autrement dit, a×a = x ou encore a2 = x. Inversement, √x = a, ou encore: x½ = a.
Il faut remarquer que la racine d’un nombre peut être positive ou négative. Ainsi: √9 = +3,
mais aussi √9 = -3.
La racine cubique de x est le nombre b tel que b × b × b = x. Ainsi la racine cubique de 27 est
3. En mathématique, on utilise aussi des racines quatrième, cinquième, etc.
150
Radiotélescope
Le radiotélescope est représenté par le signe
RADIO qui reproduit le maniement des gros
boutons des anciens postes de radiodiffusion,
suivi d’une stylisation de la forme d’une
antenne parabolique orientable.
Le radiotélescope permet d’observer l’univers dans le domaine des grandes longueurs d’onde.
Les différentes composantes de l’univers, planètes, étoiles, galaxies, etc., émettent dans toutes
les longueurs d’onde (voir l’entrée Spectre), depuis les rayons X que l’atmosphère terrestre
arrête jusqu’aux grandes longueurs d’onde, identiques à celle des émetteurs de radio.
Pour pouvoir étudier la nature et l’évolution des différents éléments du cosmos, les
astronomes utilisent le télescope pour analyser leur lumière ; les observations radio
complètent l’information scientifique nécessaire. C’est pourquoi ils utilisent également des
radiotélescopes.
Le radiotélescope de Nançay
Situé en Sologne près de la ville de
Bourges, le radiotélescope de Nançay est
rattaché à l’Observatoire de Paris. C’est un
des plus grands instruments au monde,
constitué d’une antenne mobile de 200 m de
longueur, pivotant autour d’un axe
horizontal et d’une antenne fixe de 300 m.
Un dispositif de réception est monté sur des
rails pour recevoir les émissions radio de
l’espace, tout en compensant le mouvement
de la Terre.
Le radiotélescope d’Arecibo
Dans l’île de Porto-Rico, les scientifiques
ont installé un radiotélescope en utilisant un
ancien cratère de volcan éteint. C’est le
radiotélescope d’Arecibo, dont le diamètre
est de 305 m.
Relativité
La théorie de la relativité est désignée par un composé : LANGUE suivi de SCIENCE et de
TYPIQUE. Le premier de ces composants est le signe attribué par les sourds à Einstein, en
référence à une célèbre photographie du savant tirant malicieusement la langue. Le signe
idiomatique conventionnellement traduit par TYPIQUE a de multiples sens : « c’est à lui, c’est
tout lui, c’est typique de lui ». Il est issu de l’ancien signe SON / SA, tel qu’il était en usage au
e
XIX siècle. Pour l’étymologie de SCIENCE, voir l’entrée correspondante.
1- EINSTEIN 2- SCIENCE
3- TYPIQUE
153
Einstein a développé ses travaux pour montrer, par la relativité générale, que la géométrie de
l’univers a d’étonnantes propriétés. Il a démontré qu’une des quatre interactions, la force de
gravitation, est capable de modifier localement l’espace en le courbant. Cette étonnante
propriété agit sur les rayons lumineux : alors que dans le vide ceux-ci se déplacent en ligne
droite, au voisinage d’un corps ayant une masse très importante, ils se courbent comme le fait
localement l’espace. La relativité s’applique à l’ensemble de l’univers pour décrire sa
géométrie. Mais sur la Terre, où les vitesses sont très faibles par rapport à celle de la lumière
(homme au pas, voiture, train, avion...), les lois physiques utilisées dans la vie quotidienne
sont des simplifications des lois de la relativité. Si nous reprenons l’exemple du voyageur qui
se déplace dans un train, la relativité nous indique que sa vitesse, mesurée par un observateur
placé au bord des rails, est en réalité très légèrement inférieure à 11 mètres par seconde. Cette
différence est imperceptible à notre échelle.
155
Révolution (orbite)
Le signe REVOLUTION représente deux corps
sphériques, dont l’une tourne autour de
l’autre. De même que le mot révolution, le
signe RÉVOLUTION est ordinairement utilisé au
sens de « troubles sociaux, changements
radicaux ». Contrairement à ce que l’on
pourrait croire, utiliser ce même signe avec le
sens de « trajectoire d’un astre autour de
l’autre » ne relève pas d’une facilité : c’est en
réalité le premier sens de ce signe, tel qu’il
était utilisé au XIXe siècle. La période où la
LSF se cristallise est celle du triomphe de la
mécanique céleste, fondée par Pierre-Simon
de Laplace (1749-1827) dans L’Exposition
du système du monde (1796), et popularisée
par le découverte de la planète Neptune par
Urbain Le Verrier (1811-1877) au moyen du
seul calcul (1846). Le mot et le signe
révolution, avec leur sens astronomique,
étaient alors enseignés dans les institutions
pour enfants sourds.
La révolution d’une planète autour du Soleil, d’un satellite autour d’une planète, d’une
exoplanète autour d’une étoile, ou encore d’une étoile autour d’une autre mesure le temps
nécessaire pour effectuer un tour complet : elle décrit l’orbite d’un corps autour de l’autre.
Ainsi, la révolution de la Terre autour du Soleil, soit une année terrestre, dure 365 jours, 6
heures, 9 minutes et 9,5 secondes, soit 365,25 jours. Une année de la planète Jupiter dure 11
ans et 315 jours, une année de Saturne 29 ans et 165 jours, etc. Il ne faut pas confondre la
révolution avec la rotation qui mesure le temps que met une planète ou une étoile à tourner sur
elle-même, autour de son axe.
156
Rotation
Pour représenter la rotation d’un objet
céleste, les deux mains épousent la forme
d’un objet sphérique qui pivote. Le même
mouvement est répété en trois endroits
différents pour indiquer qu’en même temps
qu’il tourne sur lui-même, l’astre se déplace
dans l’espace.
Tous les objets du ciel, planètes, satellites, étoiles ou galaxies, sont en rotation : ils tournent
sur eux-mêmes autour de leur axe. La journée terrestre est définie par la rotation de la Terre
autour de son axe en 23 h 56 mn et 4 s. La vitesse de rotation des différentes planètes varie ;
la plus rapide est Jupiter qui tourne sur elle-même en 9 h 53 mn, et la plus lente est Vénus
avec 224 j et 17 h. Les autres objets de l’univers sont également en rotation : le Soleil est une
étoile qui tourne sur elle-même en 28 jours tandis que notre propre galaxie, la Voie lactée,
tourne sur elle-même en 240 millions d’années.
157
Les satellites artificiels sont des engins construits par l’homme et lancés dans l’espace pour
les mettre en orbite autour de la Terre, d’une planète ou d’un satellite naturel. Ils se
distinguent des sondes spatiales qui sont lancées dans l’espace pour un voyage sans retour,
comme les sondes Voyager qui ont quitté la Terre en 1977, sont sorties du Système solaire
depuis plusieurs années et se dirigent maintenant vers des étoiles qu’elles atteindront dans
40 000 ans…
Le premier satellite artificiel, Spoutnik 1, fut
lancé par l’URSS en 1957. Depuis cette date,
il a été suivi par plusieurs milliers de
satellites civils et militaires. Beaucoup de
satellites en orbite autour de la Terre sont
maintenant inactifs, mais ils continuent de
tourner et parfois retombent. L’atmosphère
nous protège en les détruisant lors de leur
rentrée ; cependant, il demeure toujours un
risque lié aux gros satellites ou à ceux qui
sont porteurs d’un armement : on ne peut
exclure qu’ils tombent sur un lieu habité, ou
encore que leur chute déclenche leur
armement. Il existe donc une pollution de La sonde spatiale Voyager. ©NASA/JPL
l’espace.
Les satellites qui tournent autour de la Terre ont des orbites très variées. Certains semblent
fixes au-dessus de nous : ce sont les satellites géostationnaires ; d’autres ont des orbites
présentant une grande excentricité. D’autres enfin passent à la verticale des pôles : leur orbite
est polaire.
158
Les usages des satellites sont également très variés : certains sont envoyés dans des buts
scientifiques (observation de la Terre et de l’univers), d’autres sont utilisés pour les
télécommunications (téléphone, internet) ou la télédétection (météorologie, ressources
naturelles, applications militaires).
Saturne
Saturne se représente par une main arrondie
qui figure la planète, tandis que l’autre main
dessine les contours d’un anneau.
La planète Saturne avec son anneau est sans doute la plus célèbre planète du Système
solaire. C’est une véritable merveille, facilement accessible à l’observateur à l’aide d’une
simple paire de jumelles. Son immense anneau fut découvert par l’astronome hollandais
Christiaan Huygens (1629-1695).
Distance : Saturne est à 1 421 179 772
km du Soleil.
Diamètre : 60 270 km ; c’est la
deuxième plus grosse planète du
Système solaire.
Masse : 95 fois plus importante que
celle de la Terre.
Inclinaison : son axe est un peu plus
incliné que celui de la Terre : 26,7°.
Rotation : une journée sur Saturne ne
dure que 10 h 47 mn 6 s : c’est pourquoi
son disque est aplati de 10 % aux deux
pôles.
Révolution : Saturne effectue une
révolution autour du Soleil en 29 ans et Saturne vue au télescope. © ESO.
165 jours.
Température : -130°C en moyenne.
Atmosphère : elle est très épaisse et identique à celle de Jupiter, avec de larges bandes
nuageuses qui s’étirent parallèlement à l’équateur. Elle est essentiellement composée
d’hydrogène (H2) à plus de 93 %, d’hélium (He) à plus de 5 %, de méthane (CH4) à 0,2 %,
d’ammoniac (NH3), d’éthane (C2H6) et de vapeur d’eau.
160
Anneaux : Les neuf anneaux de Saturne s’étendent sur 120 000 km, mais ils n’ont qu’un
kilomètre d’épaisseur en moyenne. Ils sont constitués de cailloux et de roches de toutes les
tailles, ainsi que de blocs de glace. Ils sont séparés par des zones vides, comme la division de
Cassini qui est facilement visible avec un petit télescope.
Satellites : Saturne est accompagnée d’une soixantaine de satellites, dont les principaux ont
été nommés Mimas, Encelade, Téthys, Dioné, Rhéa, Titan, Hypérion, Japet et Phoebé. Le
satellite Titan, plus gros que la Lune, est aussi le plus gros du Système solaire ; il est
facilement visible avec un petit télescope. Ses caractéristiques sont les suivantes:
Science
Le signe SCIENCE représente la cage
thoracique, telle que les enfants sourds
pouvaient la voir dessinée dans leurs livres
de sciences naturelles.
Le mot science provient du latin scientia qui signifie « connaissance ». La science regroupe
toutes les activités qui nous permettent de connaître par l’expérience le monde et l’univers qui
nous entourent, leur passé, leur présent et leur futur.
Au Moyen-âge, les premières universités enseignaient principalement des disciplines liées aux
« sciences humaines » : la grammaire, la dialectique, la rhétorique, etc. Elles ont été
progressivement remplacées par un enseignement hérité des Grecs et des arabes, mettant en
valeur les mathématiques, la géométrie et l’astronomie. Pour les savants, ces disciplines
permettent de décrire la réalité, que ce soit sur la Terre ou dans l’espace en effectuant toutes
sortes de mesures et d’analyses. Aujourd’hui, la compréhension de l’univers qui nous entoure
fait appel à de nombreux domaines de la science. L’astronomie permet l’observation dans les
différentes longueurs d’onde des corps célestes, la physique de comprendre leurs
mouvements, la chimie de connaître leur composition et leur évolution. Des disciplines
comme la biologie nous renseignent sur l’évolution du vivant et la possibilité de vie au-delà
de la Terre.
162
Une région de la Voie lactée composée d’étoiles et de gaz et de poussière, dont l’étude fait appel à différents
domaines de la science. © ESO
163
Soleil
Le Soleil se représente par une main qui
reproduit la forme d’un objet sphérique,
placée en hauteur et animée de petites
oscillations symbolisant la lumière et la
chaleur qu’il émet.
Le Soleil a toujours tenu une place très importante dans les différentes civilisations. Dans
l’Antiquité, il était considéré comme un dieu : Râ pour les Égyptiens, Belenos pour les
Gaulois, Apollon pour les Grecs, Pachacamac pour les Indiens d’Amérique du sud, Rha pour
les Polynésiens. Le roi Louis XIV est le Roi-Soleil tandis que la tradition japonaise fait
descendre la famille impériale d’Amaterasu, la déesse du Soleil. Les travaux sur l’évolution
de la Terre ont montré que sans le Soleil, le vivant n’aurait pas pu apparaître à sa surface.
Le Soleil est une des 200 milliards d’étoiles qui peuplent notre Galaxie. Il est situé à environ
30 000 années-lumière de son centre et à 50 années-lumière de son plan. Il effectue une
révolution autour du centre de la Galaxie en 240 millions d’années, à la vitesse de 220 km/s.
Atmosphère : le Soleil est composé
d’environ 75 % d’hydrogène et de 25 %
d’hélium. On trouve également des traces de
toutes sortes d’éléments : fer, magnésium,
soufre, carbone, etc. Le Soleil brille depuis sa
formation, il y a 4,6 milliards d’années, sa
source d’énergie étant entretenue par le cycle
des réactions nucléaires qui se produisent
dans ses régions centrales. A chaque
seconde, plusieurs millions de tonnes
d’hydrogène sont transformés en hélium en
dégageant une grande quantité d’énergie qui Jets de matière à la surface du Soleil ; une partie
remonte à la surface de Soleil pour être retombe tandis que le reste est éjecté dans l’espace,
apportant chaleur et lumière. © NASA/JPL
projetée sous forme de lumière et de
particules dans toutes les directions. La Terre
bénéficie de cette source d’énergie, qui
apporte la chaleur et la lumière sans
lesquelles la vie serait impossible.
La structure du Soleil comprend trois zones.
Le noyau est la région où se déroulent les
réactions nucléaires ; il a un rayon d’environ
140 000 km, et la température au centre
atteint quinze millions de degrés. La zone
convective a 490 000 km d’épaisseur : la
matière évacue la chaleur vers l’extérieur. La surface du Soleil ou « photosphère ». C’est sur
Enfin, la photosphère est la surface du cette mince couche, visible de la Terre, que se forment
Soleil, d’une épaisseur d’environ 400 km. les taches. © NASA/JPL
C’est elle qui est visible depuis la Terre. Elle
est formée de cellules ressemblant à
d’immenses grains de riz ; c’est aussi là que
se forment les taches solaires.
Les taches solaires ont été observées dès le
e
XVII siècle. De forme variable, elles peuvent
atteindre une taille de 1 500 à 80 000 km et
sont visibles en général pendant plusieurs
jours. Elles se forment à la manière des
cyclones terrestres et sont entretenues par le
puissant champ magnétique solaire ; leur
température est inférieure de 1 500 à 2 000° à
celle qui règne ailleurs à la surface du Soleil.
Les astronomes ont constaté que ces taches
sont plus nombreuses tous les onze ans
environ : c’est le cycle de l’activité solaire,
dont l’origine reste incertaine ; le prochain
Groupe de taches solaires.© Observatoire de Paris maximum aura lieu en 2012.
165
On observe de nombreuses éruptions liées à l’activité du Soleil. Ce sont des jets de particules
à haute énergie qui se propagent à grande vitesse dans toutes les directions. Lorsqu’elles
arrivent près de la Terre, elles sont capturées par le champ magnétique de notre planète et
suivent celui-ci vers le pôle nord, nous protégeant ainsi de leurs effets nocifs. De temps en
temps, elles parviennent à exciter l’hydrogène de la vapeur d’eau atmosphérique, provoquant
de splendides aurores boréales qui illuminent le ciel du Canada et des autres pays nordiques.
L’histoire du Soleil.
Histoire du Soleil
Le Soleil est né avec le Système solaire il y a 4,6 milliards d’années, à partir d’un nuage de
gaz qui s’est condensé en augmentant progressivement sa température, jusqu’à ce que celle-ci
atteigne quinze millions de degrés dans les régions centrales, permettant aux réactions
nucléaires de se déclencher. Jusqu’aujourd’hui, et pour encore quatre milliards d’années, le
Soleil n’a cessé de transformer son hydrogène en hélium : à chaque seconde, il dépense
l’équivalent en énergie de 9 × 1016 tonnes de dynamite (9 suivi de seize zéros !). Mais les
réserves d’hydrogène finiront par s’épuiser, si bien que c’est ensuite l’hélium qui brûlera, se
transformant en d’autres éléments, carbone, azote et oxygène. Ces réactions feront monter la
température du noyau et le Soleil commencera à se dilater : il deviendra une géante rouge qui
atteindra les orbites de Mercure, de Vénus puis de la Terre. Ces planètes seront alors détruites.
Environ 250 millions d’années plus tard, le Soleil s’effondrera lentement sur lui-même en
éjectant ses couches supérieures, pour devenir une naine blanche de quelques centaines de
kilomètres de diamètre. D’ici là, les futures générations devront trouver une nouvelle planète
d’accueil.
Sans le Soleil, la vie n’aurait pu se développer sur la Terre. Cependant son rayonnement
peut présenter des dangers réels :
- Il ne faut jamais l’observer directement, pas plus à l’œil nu qu’avec un instrument. Son
rayonnement provoque des lésions irréversibles de la rétine conduisant à la cécité.
- Lors des éclipses de Soleil, il faut prendre beaucoup de précautions, en utilisant des filtres
efficaces afin de se protéger les yeux.
Il est également indispensable de se protéger le corps des rayons du Soleil, car ceux-ci
peuvent être nocifs sous certaines conditions, en particulier en été ; si la mode est au
bronzage, une partie de ses rayons ultraviolets agit comme des « coups de Soleil », en
augmentant les risques de formation de cancers, notamment de la peau et des seins.
166
Solstice
Les signes JOUR et NUIT sont fondés sur les même métaphores que les expressions françaises
« lever du jour » et « tombée de la nuit » : les mains se lèvent en s’écartant (JOUR) ou
retombent en se refermant (NUIT). En modulant l’ampleur du mouvement, on produit les
signes JOUR LONG, JOUR COURT, NUIT LONGUE, NUIT COURTE. La combinaison de ces quatre
composants permet de représenter le solstice d’été, caractérisé par un jour long suivi d’une
nuit courte ; à l’inverse, le solstice d’hiver est représenté une longue nuit suivie d’une courte
journée.
Comme l’axe de rotation de la Terre est incliné d’un angle de 23° 27', la durée du jour et de la
nuit changent tout au long de l’année en tous les points de la Terre. Cette inclinaison est aussi
la cause des quatre saisons qui n’existeraient pas si l’axe terrestre était perpendiculaire au
plan de révolution autour du Soleil. En France, le jour s’allonge en hiver et au printemps de
fin décembre à fin juin, et raccourcit en été et en automne de fin juin à fin décembre. Cet effet
est inversé dans l’hémisphère austral. Il y a donc des dates où le jour est le plus long et la nuit
la plus brève (ou le contraire) : ce sont les solstices. Il y a aussi des dates où la durée du jour
et de la nuit sont égaux : ce sont les équinoxes (voir cette entrée).
Spectre électromagnétique
Spectroscopie
Le signe SPECTROSCOPIE stylise le principe
de la décomposition de la lumière par un
prisme. Une main penchée figure l’une des
faces d’un prisme. L’index de l’autre main
représente un rayon lumineux qui, après
avoir traversé le prisme, est décomposé en
différentes longueurs d’onde symbolisées par
les doigts écartés.
Mots et expressions associés: Astronome -
Electron - Elément chimique - Etoile -
Galaxie - Infrarouge - Longueur d’onde -
Lumière - Nucléaire (réaction) - Onde -
Planète - Radiotélescope - Rayons IR -
Rayons ultraviolets - Rayons X - Soleil -
Télescope - Univers - Univers (expansion) -
Vitesse de la lumière.
Toutes les composantes de l’univers produisent des émissions qui peuvent aussi bien être
observables à l’œil (lumière) que détectables par des instruments spécialisés dans les courtes
(rayons X ou ultraviolet) ou les grandes (émissions infrarouges et radio) longueurs d’onde.
L’ensemble de ces émissions utilise un support appelé onde, qui leur permet de voyager
jusqu’à la Terre, à la vitesse de la lumière. Par contre, l’onde elle-même ne se déplace pas :
lorsqu’on fait vibrer une corde, chaque partie de la corde oscille mais demeure à la même
place.
Par la suite, l’astronome William Herschel (1738-1822) découvre que le Soleil émet aussi un
rayonnement chaud, mais invisible : c’est l’infrarouge (IR). Ce même rayonnement nous
apporte la chaleur d’un feu de cheminée ou d’un radiateur. D’autres rayonnements sont
ensuite découverts, notamment les rayons X (Wilhelm Conrad Röntgen, 1845-1923), capables
de traverser des objets et des tissus vivants, et d’en donner des images de l’intérieur, comme
les radiographies du corps humain. Le spectre électromagnétique comprend donc plusieurs
domaines spécifiques, chacun ayant des propriétés particulières.
Les rayons X et une partie des rayons ultraviolets en provenance des étoiles et des galaxies
sont stoppés par l’atmosphère terrestre ; ils sont étudiés par des satellites en orbite autour de la
Terre. Les télescopes observent le rayonnement émis dans le domaine optique et une partie du
rayonnement infrarouge à l’aide de caméras adaptées. Les radiotélescopes analysent les
émissions correspondant aux longueurs d’onde radio. Ainsi, à chaque domaine du spectre
électromagnétique correspond un instrument spécifique, permettant de comprendre la nature
et l’évolution des différentes composantes de l’univers.
La spectroscopie
La lumière visible et les émissions dans l’ultraviolet, le visible et l’infrarouge proche peuvent
être décomposées à l’aide d’un spectroscope pour en analyser les différentes propriétés.
L’intensité de ces raies spectrales permet de connaître l’abondance des différents éléments
chimiques d’une planète, d’une étoile ou d’une galaxie. Les astronomes ont ainsi montré
qu’une étoile est âgée si elle a peu de fer dans son atmosphère ; inversement, elle est jeune si
ce dernier est abondant. Une autre propriété des raies spectrales permet de connaître la vitesse
de déplacement d’un corps dans l’univers : de même qu’un gendarme mesure avec un radar la
vitesse d’un véhicule dont le déplacement provoque un décalage des ondes sonores appelé
effet Doppler-Fizeau (le klaxon d’une voiture est plus aigu lorsque celle-ci s’approche et
plus grave lorsqu’elle s’éloigne), les astronomes mesurent un décalage des ondes lumineuses
lorsqu’une source est en mouvement. Si la source s’éloigne, les raies spectrales sont décalées
vers les grandes longueurs d’onde, et inversement vers les petites longueurs d’onde lorsque la
source se rapproche. C’est un des tests qui ont permis de mettre en évidence la fuite des
galaxies due à l’expansion de l’univers. Ainsi, grâce à la spectroscopie, les astronomes
peuvent aussi bien connaître les caractéristiques des mouvements d’un corps de l’univers, que
sa composition chimique et son évolution au cours du temps.
171
Supernova
La notion de SUPERNOVA se traduit par le signe NOVA suivi du signe EXPLOSION. Une
supernova est donc représentée en LSF comme « une étoile nouvelle qui explose ». Les
poings qui s’ouvrent en s’écartant largement représentent une explosion suivie de l’éjection
de matières dans l’espace. Pour l’étymologie de NOVA, voir l’entrée correspondante.
NOVA EXPLOSION
La fin d’existence d’une étoile massive (voir l’entrée Etoile-type) est spectaculaire. Une telle
étoile, dont la masse est au moins trente fois supérieure à celle du Soleil, devient une très
brillante supernova (pluriel supernovae) qui éjecte l’essentiel de sa matière dans l’espace,
tandis que le cœur déstabilisé s’effondre sur lui-même et que la matière atteint une densité
énorme de plusieurs dizaines de tonnes par centimètre cube !
172
La supernova du Crabe est apparue dans la constellation du Taureau en juillet 1054 avant de
disparaître en mai 1056 ; elle était visible en plein jour, bien que sa distance soit de 6 520
années-lumière (A.L) ; aujourd’hui elle a atteint un diamètre de 7,5 A.L. D’autres supernovae
ont été observées, notamment en 1572 dans la constellation de Cassiopée et en 1604 dans la
constellation d’Ophiuchus. Plus récemment, en 1987, une supernova est apparue dans le
Grand Nuage de Magellan, à 168 000 années-lumière de la Terre ; elle était visible à l’œil nu.
L’énergie et le rayonnement dégagés par une supernova sont tels que toute vie se trouvant à
moins de quelques centaines d’années-lumière disparaîtrait. Heureusement pour nous, aucune
étoile massive ne se trouve près de la Terre. Comme l’éclat des supernovae augmente
considérablement lors de l’explosion, les astronomes peuvent en observer jusque dans des
galaxies extrêmement lointaines.
173
Système solaire
Un poing qui s’ouvre représente le Soleil, source lumineuse éclairant les planètes. L’autre
main, en forme de O, s’en éloigne avec un petit mouvement d’oscillation pour représenter la
succession des planètes. Il est à remarquer que, dans ce contexte, le signe SOLEIL n’a pas le
même aspect que quand il est réalisé seul (voir l’entrée Soleil).
Le Système Solaire est essentiellement composé du Soleil et de huit planètes. L’ordre des
planètes en partant du Soleil est : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus,
Neptune ; on peut s’en souvenir avec la phrase: « Me Voici Tout(e) Mouillé(e), J’ai Suivi Un
Nuage ».
Le Système solaire fait partie de notre Galaxie, où il s’est formé il y a environ 4,5 milliards
d’années. Bien qu’il soit immense avec un rayon de plusieurs dizaines de milliards de km, ce
n’est pourtant qu’un point minuscule dans la Galaxie. Celle-ci se compose de 200 milliards
d’étoiles formant un gigantesque disque de 50 000 années-lumière de rayon. Le Système
solaire se trouve à peu près à 32 000 années-lumière de son centre, et effectue une révolution
autour du centre de la Galaxie en 240 millions d’années, à la vitesse de 200 km/s.
Les planètes du Système solaires sont toutes différentes. En partant du Soleil, nous trouvons
d’abord quatre planètes de petite taille : Mercure, Vénus, la Terre (avec la Lune), et Mars
(avec deux petits satellites). Ces planètes sont rocheuses, et elles ont une faible gravité ainsi
qu’une atmosphère très mince : 100 km d’épaisseur pour la Terre, 150 km pour Vénus, et
seulement 50 km pour Mars. Il faut ensuite aller au-delà de 5 unités astronomiques pour
trouver les quatre grosses planètes : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Ce sont d’énormes
boules gazeuses très denses, qui sont toutes accompagnées de nombreux satellites, ainsi que
d’un anneau pour les trois premières. La composition chimique de leur atmosphère liquide
est identique, avec de l’hydrogène (H2) et de l’hélium (He) dans les mêmes proportions que le
Soleil. On suppose qu’il y a un noyau rocheux au centre de chaque planète. Les satellites sont
très différents, soit recouverts de couches de glace, soit avec des volcans actifs comme sur Io,
un des satellites de Jupiter, soit avec une atmosphère comme Titan, le plus gros satellite de
Saturne.
Le Système solaire est également constitué de petites planètes, comme Pluton et son satellite
Charon, Quaoar, Sedna etc., de milliers de comètes, de dizaines de milliers d’astéroïdes et de
météorites. Les orbites des planètes autour du Soleil se situent près d’un plan qui est incliné
de 7° seulement par rapport à celui de l’équateur solaire. Toutes les planètes effectuent leur
révolution dans le même sens que la rotation du Soleil, sur des orbites presque circulaires.
Le Système solaire le 1er Janvier 2008. Les noms des planètes sont donnés en anglais ; on note la ceinture des
astéroïdes entre Mars et Jupiter. Les petites flèches correspondent à la position des comètes. © NASA/JPL
175
Télescope
Le télescope se représente par le signe LUNETTE ASTRONOMIQUE qui figure un instrument
d’optique dirigé vers le ciel, suivi du signe MIROIR qui précise la nature de l’instrument.
L’ajout du signe SATELLITE permet de désigner les télescopes en orbite autour de la Terre, tel
le Télescope spatial.
MIROIR
LUNETTE
Mots et expressions associés: Diamètre - Lunette astronomique - Monture azimutale -
Monture équatoriale - Satellite.
Le mot télescope vient du grec voir loin. Il désigne un instrument destiné aux observations en
astronomie. Il a été inventé après la lunette astronomique, en remplaçant la lentille de
l’objectif par un miroir concave. Celui-ci est identique aux petites glaces grossissantes
utilisées dans les salles de bain pour mieux voir des détails du corps.
Les télescopes sont montés sur deux axes principaux leur permettant à la fois de pointer dans
toutes les directions du ciel, et de compenser le mouvement de rotation de la Terre par
l’intermédiaire de moteurs (ce ne sont pas les étoiles et les galaxies qui se déplacent dans le
ciel, mais la Terre qui tourne). Ces axes inclinés portent le nom de monture équatoriale (voir
l’entrée Lunette astronomique). Avec leurs deux axes, vertical et horizontal, qui portent le
nom de monture azimutale, les grands télescopes modernes rattrapent le mouvement de la
Terre
Outre les télescopes terrestres, il existe aussi des télescopes placés en orbite autour de la
Terre, comme le Télescope spatial Hubble avec son miroir de 2,40 m. Ne subissant pas les
perturbations météorologiques, ils peuvent observer en permanence.
Un des quatre télescopes du « Very Large Telescope » Le Télescope spatial Hubble en orbite autour de la
de l’ESO au Chili avec son miroir de 8,20 m de Terre. © NASA/HST
diamètre dont le poids est de 42 tonnes. © ESO
179
Terre
La Terre se représente par le signe PLANETE, les deux mains montrant un objet sphérique qui
tourne sur lui-même tout en se déplaçant dans l’espace, suivi du signe ICI. Ce second
composant consistait autrefois à pointer le sol avec les index pour montrer le lieu où l’on se
trouve ; aujourd’hui, il prend la forme de la lettre manuelle I, initiale du mot ici.
PLANETE
ICI
Mots et expressions associés: Effet de serre - Planète - Soleil - Système solaire - Unité
astronomique - Vie - Volcan.
Histoire de la Terre
La Terre est née il y a environ 4,6 milliards d’années avec les autres planètes (voir l’entrée
Système solaire). Au cours de son évolution, elle a traversé plusieurs périodes importantes.
L’Hadéen est la première période, achevée il y a 3,8 milliards d’années. La croûte terrestre
s’épaissit tandis que se forme une atmosphère riche en eau et en azote, par suite du dégazage
des roches. La température et la pression sont élevées. Les océans se forment avec la vapeur
d’eau lorsque que la température diminue ; l’atmosphère est riche en dioxyde de carbone
(CO2) et en méthane (CH4). Ces deux gaz favorisent le métabolisme des tout premiers
organismes vivants.
L’Archéen succède à l’Hadéen et se termine il y a 2,5 milliards d’années. Au cours de cette
période, les premières formations rocheuses apparaissent, réunies en un continent unique. Le
vivant se développe sous forme d’organismes multicellulaires (les eucaryotes) à l’origine des
plantes, des champignons et des espèces animales.
Le Protérozoïque s’achève il y a 543 millions d’années. Il voit la transformation des
eucaryotes en organismes munis d’un squelette. L’atmosphère terrestre s’enrichit en oxygène.
Les boucliers continentaux croissent jusqu’à atteindre la masse continentale actuelle.
Le Paléozoïque (appelé aussi ère Primaire) s’achève il y a 250 millions d’années. Au cours de
cette période, le continent unique commence à se fragmenter en huit morceaux. Le vivant
évolue sous forme invertébrée et vertébrée. La fin du Paléozoïque est caractérisée par le
Permien (295-250 millions d’années), période au cours de laquelle se produit une extinction
massive des espèces, en raison de phénomènes géologiques importants, peut-être liés aux
181
mouvement continentaux.
Le Mésozoïque (ère Secondaire) succède au Paléozoïque et se termine il y a 65 millions
d’années. De grands groupes d’animaux prolifèrent, tels les dinosaures, les mammifères et les
oiseaux. Le Mésozoïque s’achève par une nouvelle extinction massive des espèces, due
probablement à une violente collision de la Terre avec un astéroïde.
La période contemporaine, le Cénozoïque (ères Tertiaire et Quaternaire), est caractérisée par
le renouvellement et la diversification des espèces vivantes, poissons, mammifères, insectes,
etc. Le dernier maillon reliant le Cénozoïque au présent commence avec notre lointain ancêtre
hominidé, probablement apparu il y a environ 3,5 millions d’années.
Séismes et volcans
Le lent déplacement des plaques tectoniques les unes par rapport aux autres provoque des
phénomènes violents : ce sont les tremblements de Terre dont les conséquences sont
souvent catastrophiques. Certains pays ou certaines régions situées à la rencontre de plaques
sont particulièrement exposés, comme le Japon ou la Californie.
Le sous-sol de la Terre est extrêmement chaud : la température augmente d’environ 1°C tous
les 30 mètres de profondeur. A 600 km sous le sol, la température est déjà de 1 500°C ; à
3 000 km, elle atteint 5 000°C, et en son centre elle est d’environ 6 000°. Les matériaux qui
constituent le manteau sont en fusion, à l’état de lave, et profitent des fissures de la croûte
pour s’échapper par des cheminées : ce sont les volcans qui rejettent à la fois cette lave et de
nombreuses quantités de gaz et de poussière. Les volcans se localisent surtout dans les régions
où sont situées les plaques tectoniques.
Champ magnétique
Comme la température du noyau de la Terre est de 6 000°C environ, le nickel (Ne) et le
fer (Fe) qui le constituent sont à l’état liquide ; ils créent autour de la planète un champ
magnétique qui part actuellement du pôle nord pour arriver au pôle sud. On le met facilement
en évidence à l’aide d’une boussole. Ce champ magnétique est important, car il nous protège
des particules éjectées par le Soleil lors de ses éruptions (voit l’entrée Soleil). Les échantillons
prélevés dans la banquise ont montré que ce champ magnétique change au cours du temps en
intensité et en direction. Il y a 800 000 ans, il était inversé, allant du pôle sud vers le pôle
nord.
Transneptuniens (objets)
Les objets transneptuniens sont situés au-delà de Neptune, la plus lointaine planète du
Système solaire. Ils se représentent par le signe PIERRE suivi du signe TOUT AU BOUT. Le signe
PIERRE dérive de DUR, une main en double crochet frappant le dos de l’autre main comme
pour en éprouver la dureté ; il a ensuite évolué par symétrie, les deux mains prenant la même
forme.
Après la découverte de Pluton en 1930, les astronomes se sont demandés si d’autres planètes
encore plus éloignées pouvaient exister. Il faut attendre 1992 pour observer, grâce aux grands
télescopes, un premier objet qui reçoit le nom de 1992QB1 (baptisé ensuite Radha). Par la
suite, on en détectera plusieurs autres : Orcus, Ixion, Varuna, Quaoar, Sedna, etc. Pour les
distinguer des planètes majeures (de Mercure à Neptune), on convient de les appeler ici
« petites planètes », bien qu’elles ne soient pas considérées par les astronomes comme de
véritables planètes. Le tableau ci-dessous donne les caractéristiques de dix de ces petites
planètes transneptuniennes, tellement distantes du Soleil que celui-ci, vu depuis l’une
d’entre elles, n’apparaîtrait que comme une étoile parmi les autres. Ces petites planètes
rocheuses sont plongées dans une nuit permanente ; en raison d’une température extrêmement
basse, inférieure à -230°C, il peut y avoir de la glace à leur surface.
184
Distance au Durée de la
Diamètre Date de la
Soleil (en Nom révolution
(en km) découverte
millions de km) (en années)
5 901 47171-TC36 550 248 1999
5 910 Ixion 759 248 2001
5 920 Orcus 1 600 248 2004
6 231 24835-SM55 702 269 1995
6 451 Varuna 1 060 283 2000
6 472 19308-TO66 600 284 1996
6 489 Quaoar 1 250 286 2002
6 893 Chaos 347 313 1998
10 123 Eris 2 600 557 2005
75 000 Sedna 1 450 11 374 2003
Tropique
Le signe TROPIQUES se réalise avec une main
en petit croissant qui trace simultanément
deux lignes imaginaires autour de la Terre,
représentée par l’autre main. L’index dessine
le tropique du Cancer, le pouce dessine le
tropique du Capricorne.
Lorsque le Soleil est au zénith du tropique du Cancer, c’est le solstice d’été dans
l’hémisphère nord et le solstice d’hiver dans l’hémisphère sud. Entre ces deux extrêmes, le
Soleil passe deux fois à la verticale de l’équateur : cela correspond à l’équinoxe de printemps
et à l’équinoxe d’automne. Ce phénomène est lié à l’inclinaison de l’axe de la Terre.
186
Trou noir
La notion de trou noir se représente par le
signe TROU suivi du signe NOIR. Pour
l’étymologie de NOIR, voir la constellation du
Corbeau dans l’Atlas du ciel.
Tous les corps de l’univers exercent une force d’attraction liée à leur masse ; c’est ainsi que
l’attraction de la Terre maintient la Lune à sa place. Une fusée qui quitte la Terre pour
explorer le Système solaire doit avoir une vitesse minimale de 11 km/s pour ne pas être
satellisée ou retomber sur le sol. Cette vitesse de libération augmente avec la masse de la
planète : sur Jupiter, la vitesse de libération est de 59,5 km/s. Quelles seraient alors les
caractéristiques d’un corps pour lequel la vitesse de libération serait égale à la vitesse de la
lumière (soit 300 000 km/s) ? De cette idée ancienne de l’astronome Pierre Simon de Laplace
(1749-1827) est née la notion de trou noir que les progrès de la physique vont mettre en
évidence.
Les astronomes ont découvert que de nombreux trous noirs existent dans l’univers, avec des
dimensions différentes. Les plus importants se situent au centre des galaxies, tandis que de
petits trous noirs résultent de l’effondrement total d’une étoile massive après son explosion
(voir l’entrée Supernova). Au sein de l’étoile à neutrons, la matière continue son implosion
jusqu’à ce que l’astre n’ait plus qu’un diamètre ne dépassant pas quelques centaines de
mètres.
Objets étranges de l’univers, les trous noirs ont une existence maintenant bien établie, sans
qu’il soit possible des les observer directement puisque aucun rayonnement ne s’en échappe.
Les théories aboutissent à des propriétés dépassant le cadre de la physique classique. Ainsi
« tomber » dans un trou noir pourrait être un raccourci pour « ressortir » à une très grande
distance, quelque part dans l’univers. L’étude des trous noirs touche les limites actuelles de la
physique, mais les progrès de l’astronomie permettront rapidement de mieux comprendre leur
nature.
188
Unité Astronomique
L’unité astronomique (UA) est désignée en LSF par les lettres U et A de l’alphabet manuel
(voir l’entrée Alphabet). Lors d’une conférence en LSF, il est nécessaire de définir d’abord ce
qu’est l’unité astronomique.
Mots et expressions associées: Etoile - Jupiter - Mars - Mercure - Neptune - Planète - Saturne
- Soleil - Système extrasolaire - Système solaire - Terre - Uranus - Vénus.
L’unité astronomique (UA) est la distance moyenne de la Terre au Soleil, soit très
précisément:
On arrondit souvent cette distance à 150 millions de km. Cette unité est pratique pour
exprimer les distances des planètes dans le Système solaire, aussi bien que dans les systèmes
extrasolaires (planètes tournant autour des autres étoiles). Les distances des planètes au
Soleil sont les suivantes :
Mercure : 0,39 UA ; Vénus : 0,72 UA ; Terre : 1 UA ; Mars : 1,52 UA ; Jupiter : 5,21 UA ;
Saturne : 9,52 UA ; Uranus : 19,16 UA ; Neptune : 30,11 UA.
189
Univers (expansion)
On représente l’expansion de
l’univers par le signe UNIVERS (voir
l’entrée Univers-histoire) suivi du
signe DILATATION qui montre un objet
sphérique augmentant de volume.
EXPANSION
La structure de l’univers est un espace-temps. Les planètes, les étoiles et les galaxies
évoluent dans un espace à quatre dimensions. Une ligne droite se définit par une dimension
x, un plan par deux dimensions x, y, un espace par trois dimensions x, y, z. A ces trois
dimensions s’ajoute le temps t qui définit l’espace-temps de l’univers : (x, y, z, t).
En 1929, l’astronome Edwin Hubble (1889-1953) obtient au télescope les premiers spectres
de galaxies, et constate que les raies spectrales des différents éléments chimiques contenus
dans les étoiles et dans le gaz de la galaxie sont déplacées vers les grandes longueurs d’onde
en raison de l’effet Doppler-Fizeau (voir l’entrée Spectroscopie).
190
Cette expansion de l’univers, qui fut longtemps considérée comme une « théorie », est
maintenant communément admise, surtout depuis que d’autres découvertes, comme le fond
cosmologique à 3K (voir l’entrée UNIVERS-RAYONNEMENT) et l’abondance initiale des
éléments légers (les noyaux d’hélium) sont venus étayer le modèle cosmologique issu du Big
Bang (voir l’entrée UNIVERS-HISTOIRE). Dans cette expansion, il existe cependant des effets
particuliers liés localement à la force de gravitation ; c’est ainsi que notre Galaxie et le
Groupe Local (voir cette entrée) s’écartent du mouvement général de l’expansion sous
l’action gravitationnelle d’énormes superamas de galaxies situés dans la direction de la
constellation du Centaure. C’est d’ailleurs pourquoi les astronomes s’interrogent sur l’avenir
de l’univers : cette expansion va-t-elle se poursuivre indéfiniment ou bien, sous l’effet de la
force de gravitation qui attire les corps, l’univers va-t-il cesser son expansion et entamer une
phase de récession ? Actuellement la question n’a pas encore de réponse. Des recherches
entreprises depuis le début du XXIe siècle avec les grands télescopes semblent cependant
indiquer que l’expansion de l’univers serait en accélération.
191
Univers (histoire)
L’univers se représente par les deux mains en U manuel, initiale du mot univers, qui dessinent
les contours d’un objet sphérique. Pour l’étymologie du signe HISTOIRE, voir l’entrée
Astronomie-histoire.
UNIVERS HISTOIRE
Mots et expressions associés: Amas (galaxies) - Astronome - Atome - Big Bang - Degré
kelvin - Electron - Etoile (évolution) - Force - Galaxie - Neutron - Photon - Proton - Relativité
- Superamas (galaxies) - Univers (expansion) - Univers (rayonnement).
De l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle, les hommes ont pensé que l’univers qui nous entoure est
infini et éternel, et souvent associé au divin pour des raisons théologiques issues des grandes
religions révélées. Par la suite, si les astronomes et les philosophes envisagent un « début » de
l’univers, il faut attendre les travaux d’Albert Einstein (1879-1955) sur la relativité et la
découverte de l’expansion de l’univers, du rayonnement du fond cosmique à 3K et de
l’abondance initiale des éléments pour comprendre que l’univers est né d’une sorte
d’explosion appelée Big Bang (voir cette entrée) survenue il y a 13,7 milliards d’années.
Progressivement, les astronomes sont parvenus à rassembler les pièces du puzzle, permettant
de reconstruire peu à peu l’histoire de l’univers.
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Dans les conditions extrêmes du Big Bang, la physique de l’univers ne peut se décrire qu’à
travers des théories dites de Grande Unification où les quatre forces de la nature sont réunies
en une force unique. L’univers primordial est un espace minuscule rempli de photons et de
quarks, ces derniers étant les constituants élémentaires des neutrons et des protons. Très
rapidement, la force de gravitation se différencie des autres forces, précipitant l’univers dans
une phase d’expansion rapide appelée l’inflation. L’univers est alors une soupe bouillante
d’électrons, de positrons (électrons chargés positivement), de protons, de neutrons, de
photons, etc. Immédiatement après le Big Bang, la température était de 1027 degrés (1 suivi de
27 zéros). Une seconde plus tard, elle n’était plus que de dix milliards de degré (1 suivi de 10
zéros). La force électromagnétique et la force nucléaire faible se dissocient également. Les
particules évoluent sous l’effet des réactions nucléaires. Au bout des trois premières minutes,
l’univers s’est refroidi à une température d’un milliard de degrés.
La chimie proprement dite ne naît que lorsque la température devient inférieure à dix mille
degrés, permettant la formation des atomes d’hydrogène, d’hélium et de lithium.
Si le passé de l’univers est accessible par l’observation et l’analyse, les astronomes ne peuvent
encore envisager son avenir avec certitude. Ils ignorent en particulier si l’expansion
continuera ou si, sous l’effet de la force de gravitation, elle s’arrêtera. Dans cette seconde
hypothèse, l’univers entrerait alors en récession et commencerait à s’effondrer sur lui-même.
Les observations les plus récentes (2008) semblent pour l’instant aller dans le sens de la
première hypothèse, celle d’un univers dont la vitesse d’expansion irait en augmentant.
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Le mouvement de fuite des galaxies n’est pas le seul phénomène qui confirme la réalité du
Big Bang et de l’expansion de l’univers. Si les astronomes ont maintenant toutes les raisons
d’admettre que l’univers observable a commencé il y a 13,7 milliards d’années, c’est aussi
parce qu’ils ont détecté les traces de cette « explosion » initiale. Après l’extrême chaleur
produite par le Big Bang, estimée à une température de 1037 degrés K (kelvin), l’univers s’est
lentement refroidi au cours des milliards d’années qui ont suivi, mais il reste aujourd’hui un
rayonnement du fond du ciel de 3 K.
Ce rayonnement fossile est découvert en 1965 par Arno Penzias et Robert Wilson, au moyen
d’un radiotélescope installé dans le New Jersey, à une fréquence de 4 080 mégahertz. Ce
rayonnement, qui arrive du fond de l’espace et du temps, est absolument le même, quelle que
soit la direction de l’observation. Il nous renseigne sur l’état de l’univers à ses débuts,
indiquant que la matière originelle était d’une constitution et d’une température parfaitement
homogènes. Ce rayonnement n’a subi qu’un lent refroidissement au cours du temps, tout en
conservant ses caractéristiques initiales.
Carte du rayonnement de fond du ciel obtenue par le satellite COBE en 1990. © NASA
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Uranus
Le signe URANUS dérive du signe
PLANETE (voir l’entrée Terre) : les mains
épousent la forme d’un objet sphérique
qui tourne sur lui-même tout en se
déplaçant dans l’espace. Dans le cas
d’Uranus, le mouvement de rotation des
poignets se fait dans la même direction
que le déplacement vers l’avant,
conformément à l’une des
caractéristiques de cette planète.
La planète Uranus fut découverte par l’astronome anglais, d’origine allemande, William
Herschel (1738-1822) le 13 mars 1781 avec un petit télescope qu’il avait construit lui-même.
Uranus s’observe facilement avec une paire de jumelles.
Anneaux: comme Saturne, Uranus est entourée d’un système d’anneaux ayant quelques
kilomètres d’épaisseur ; on en a découvert treize en 1977.
Satellites: Uranus est accompagnée d’au moins 27 satellites, dont les plus gros ont été
découverts aux XVIIIe et XIXe siècles. Ils ont les caractéristiques suivantes:
Diamètre Distance à la Durée de la
Nom Découverte
(km) planète (km) révolution
Miranda 200 135 000 1 j 9 h 56 mn Kuiper (1948)
Ariel 900 190 000 2 j 12 h 29 mn Lassel (1851)
Umbriel 700 267 000 4 j 3 h 27 mn Lassel (1851)
Titania 1700 438 000 8 j 16 h 56 mn Herschel (1787)
Obéron 1600 586 000 13 j 11 h 7 mn Herschel (1787)
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Vénus
Le signe VENUS représente le mouvement
des vents violents qui font le tour de la
planète en quatre jours. La forme des mains
en fourche est doublement motivée : c’est
le V manuel, initiale du mot vent, mais
également du mot Vénus.
La planète Vénus est, après le Soleil et la Lune, l’astre le plus brillant du ciel. Comme elle est
plus près du Soleil que la Terre, on la voit toujours à proximité du Soleil, soit à son lever, soit
à son coucher. C’est pourquoi les anciens avaient surnommé Vénus : l’étoile du Berger; car le
berger garde son troupeau et règle sa journée sur le rythme du Soleil. En raison de son éclat
dans le ciel, les Grecs lui ont donné le nom de Vénus, la déesse de la beauté.
Relief : le relief de Vénus a été étudié par les sondes spatiales ; il présente de nombreuses
plaines avec des collines et quelques hauts plateaux de 3 000 à 4 000 mètres d’altitude, ainsi
que des volcans, dont le Mont Maxwell qui a une altitude de 11 800 m. On observe des
coulées de lave anciennes et des cratères de météorites. Dans un monde aussi torride, il n’y a
sans doute pas de vie.
Phases : selon que Vénus est éclairée de face ou de côté, elle présente des phases comme
Mercure et la Lune, avec des quartiers et des croissants (voir l’entrée : Lune). Une paire de
jumelles ou un petit télescope suffisent pour l’observer sous la forme d’un croissant, d’un
quartier ou d’un disque. Elle n’a pas de satellite connu.
Comme Vénus est plus proche du Soleil que la
Terre, on la voit parfois passer devant le Soleil sous
forme d’une petite tache noire. Ce phénomène
spectaculaire peut être facilement observé en se
protégeant les yeux de la lumière du Soleil. Ces
passages ont permis aux Anciens de mesurer la
distance de la Terre au Soleil par des méthodes
géométriques de triangulation, en mesurant au même
moment la position de Vénus sur le Soleil, depuis
deux points de la Terre les plus distants possibles. Le
Passage de Vénus devant le Soleil, le 9 juin prochain passage se produira le 6 juin 2012 ; il
2006. © NASA faudra ensuite attendre l’année 2117.
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VIE
L’univers offre toutes les conditions favorables au développement de la vie. Les lois de la
nature permettent aux étoiles de fabriquer tous les éléments chimiques, à ceux-ci de
s’assembler en molécules, et aux molécules de se répliquer par le truchement des acides
nucléiques en macromolécules, puis en cellules et en organismes vivants. Ainsi s’explique,
après 4,5 milliards d’années d’évolution sur la Terre, la très grande variété des espèces
vivantes. Mais puisque l’univers observable semble présenter en bien des endroits les mêmes
caractéristiques physiques que la Terre et son environnement, il est tout naturel de se
demander si la vie existe ailleurs.
Sur la Terre, des organismes vivent dans les grands fonds marins à plus de 4 000 mètres de
profondeur, là ou la pression peut atteindre plus de 1 000 fois la pression atmosphérique. Dans
ces profondeurs, des remontées de lave sous la croûte terrestre réchauffent l’eau à plus de
70°C. De tels organismes peuvent vivre et se reproduire avec des températures et des
pressions très importantes. Les biologistes ont ainsi découvert des centaines d’espèces
inconnues, capables de s’adapter à ces conditions extrêmes.
201
Les astronomes cherchent donc si la vie peut se développer sur d’autres planètes, même si
celles-ci ont des caractéristiques physiques bien différentes de la Terre. Au XXIe siècle, la
recherche de la vie extraterrestre est devenue une science à part entière, appelée exobiologie.
Celle-ci est intimement liée non seulement à la chimie et à la biologie, mais aussi aux progrès
de l’astronomie et de l’astrophysique. Elle rassemble les disciplines scientifiques les plus
récentes, qui concernent aussi bien l’étude des origines et de l’évolution du vivant, que la
détection de planètes autour des étoiles.
Les astronomes tentent également de détecter des signaux artificiels provenant d’autres
civilisations à l’aide de radiotélescopes géants, comme celui de Nançay, dans le département
du Cher ; inversement, des messages voyageant à la vitesse de la lumière ont été envoyés
depuis la Terre avec les mêmes instruments. La distance constitue un gros obstacle à
d’éventuelles communications : si une civilisation distante de 30 années-lumière reçoit notre
message, elle aura des informations déjà âgées de 30 ans, et la réponse nécessitera autant de
temps pour parvenir jusqu’à nous.
Voie Lactée
Les mains reproduisent la forme de
l’immense arche que la Voie lactée trace au-
dessus de nos têtes. Les doigts écartés
symbolisent la multiplicité des étoiles qui la
composent.
Le Système solaire fait partie d’une immense galaxie qu’une une belle nuit d’été permet
d’observer de l’intérieur, sous la forme d’une large bande d’étoiles diffuse dans le ciel : c’est
la Voie lactée. Traversant les constellations de Persée, Céphée, Cassiopée, la Voie lactée est
particulièrement brillante dans le Cygne, puis se divise en deux branches, descendant vers le
Scorpion et le Sagittaire. Dans l’hémisphère austral, elle traverse le Centaure, la Croix du
Sud, les Voiles et la Carène, pour remonter vers l’hémisphère nord à travers le Grand Chien et
Orion. On constate facilement que la Voie lactée est irrégulière, plus ou moins large, plus ou
moins brillante, mais qu’elle suit à peu près un grand cercle de la sphère céleste. Dans un
instrument modeste, on y observe des milliers d’étoiles.
Histoire
L’origine du nom Voie lactée remonte aux
anciens Grecs qui pensaient y voir les
gouttes de lait qu’Hercule enfant laissa
tomber du sein de Junon. En 1610, Galilée
(1564-1642) conclut qu’elle se compose
d’une myriade d’étoiles. Au XVIIIe siècle,
les astronomes émettent un certain nombre
d’idées sur sa nature. Emmanuel Kant
(1724-1804) fournit en 1755 dans la
Théorie du Ciel, une explication de la Voie
lactée : une disposition systématique
d’étoiles autour d’un plan. En 1785,
William Herschel (1738-1822) dénombre
les étoiles visibles dans son télescope, et Structure de la Voie lactée d’après William Herschel en
conclut que des millions d’étoiles à peu 1785.
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La galaxie M83. © ESO Image simulée de notre Galaxie. Le point jaune indique
l’emplacement du Soleil. © NASA/JPL
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Carte d’identité
Notre Galaxie est un disque plat avec une
structure spirale (voir l’entrée Galaxie).
Diamètre : 100 000 années-lumière.
Epaisseur : 1 800 années-lumière.
Un gros bulbe riche en matière, de 19 000
années-lumière de diamètre et de 3 000
années-lumière d’épaisseur occupe les
régions centrales. Le centre émet un fort
rayonnement X, dans les longueur d’onde
infrarouge et radio. Il est formé d’un noyau
de 1,5 milliard de kilomètres de rayon
seulement, contenant un trou noir. Lorsqu’on
se rapproche du centre, la température atteint
10 000 degrés.
Un disque de gaz dense où se forment les
étoiles est situé à 10 000 années-lumière du
centre.
La Galaxie est en rotation et effectue un
tour sur elle-même en 220 millions d’années,
à une vitesse d’environ 220 kilomètres par
seconde. Le Système solaire tourne à 27 200
années-lumière du centre de la Galaxie.
La Galaxie contient environ 200 milliards
La Voie lactée à l’observatoire de Paranal au Chili. ©
d’étoiles, ainsi que du gaz et de la poussière, ESO
répartis principalement dans les bras spiraux.
Notre Galaxie est accompagnée d’une dizaine de petites galaxies dont les deux Nuages de
Magellan sont les plus brillantes (elles sont visibles à l’œil nu dans l’hémisphère sud). Elle
fait partie du Groupe local (voir cette entrée) qui rassemble une trentaine de galaxies proches.
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Voûte céleste
Le signe VOUTE CELESTE est un dérivé du
signe ETOILES qui stylise les rayons lumineux
des étoiles telles qu’elles sont représentées
dans l’iconographie populaire. Ce signe
diffère de celui qui est utilisé pour parler des
étoiles (voir cette entrée) en tant qu’unités
distinctes. Pour produire VOUTE CELESTE,
ETOILES est animé d’un mouvement qui
épouse la forme courbée d’une voûte.
La voûte céleste est l’ensemble des astres, planètes, étoiles, galaxies, et parfois comètes, que
nous pouvons observer à l’œil nu par une belle nuit claire. Les Anciens pensaient que les
étoiles étaient des clous brillants piqués sur une sphère, ou bien de petits trous percés dans une
sphère opaque qui laissaient passer la lumière située au-delà.
Zénith et Nadir
En conformité avec la définition du mot, le signe ZENITH se fait en pointant l’index vers le
haut, l’autre main ouverte représentant la voûte céleste. Le signe NADIR se fait dans la
direction opposée.
ZENITH NADIR
En astronomie, le zénith est le point du ciel situé à la verticale du lieu où l’on se trouve sur
Terre. Comme celle-ci est ronde, le zénith change d’un endroit à l’autre. Le nadir est le point
du ciel diamétralement opposé au zénith.
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