Condition Physique en Football
Condition Physique en Football
Condition Physique en Football
Ce numéro constitue la première partie d’un grand dossier sur la préparation physique en
football qui continuera dans le magazine n°34.
Dans la plupart des clubs amateurs , l’entraîneur ou l’éducateur est aussi le préparateur
physique de l’équipe. Et les stages fédéraux ne préparent pas réellement (ce n’est d’ailleurs
pas leur but) aux questions des filières et charges d’entraînements
C’est pourquoi dans ce numéro nous avons fait appel a des spécialistes de ces questions ,
afin de mettre en place des rappels de base de la préparation physique (même si nous
avons déjà publier des articles sur ces sujets qui restent d’actualité) .
Parce qu’en la matière , sans connaissances théoriques minimales , il est difficile de ne pas
se tromper .
Une partie du numéro suivant sera aussi consacré à ces thèmes , sous un angle plus
pratique avec des exercices de Roberto Sassi (Chelsea , juve , milan AC …) Günther De
Smet (Belgique ) entre autre .
Bonne lecture
Et le livre de François Kiefer dont nous avons parler dans le dernier magazine , sortie
qui donnera lieu à un échange de point s de vue dans le magazine 34 dont je profite
pour corriger l’adresse e.mail [email protected]
le travail aérobie
«Pour s’exprimer techniquement, le joueur de football doit être en pleine possession de ses
moyens physiques et athlétiques »
1. Définition
Le système aérobie utilise en présence de l’oxygène : le glycogène musculaire et hépatique et
les lipides c'est-à-dire les graisses.
Glycogène + lipides + oxygène ATP (36 mmol par molécule de glycogène)
+ Eau
+ Dioxyde de carbone
+ Chaleur
+ Énergie mécanique
Les statistiques numériques sur les efforts d’un match de haut niveau nous montre que les
efforts aérobies sont très importants. Il est donc nécessaire voir indispensable d’avoir un fort
potentiel aérobie et un grand pourcentage de fibres lentes.
Pourquoi ?
• On définit cette qualité aérobie comme la capacité du joueur à répéter les efforts dans le
temps. Plus la fin de match approche, plus la fatigue se fait sentir du fait d’une baisse des
réserves énergétiques et plus les joueurs au fort potentiel aérobie sont performants !
• Ce potentiel aérobie permet de retarder au maximum le passage et le recours à la filière
anaérobie lactique donc l’engorgement de l’acide lactique
• Par ailleurs, le système aérobie sera d’autant plus efficace lors des phases de récupération
active, qu’il permet de métaboliser le lactate et qui est le principal mécanisme de son
élimination (rôle du recrutement des fibres lentes du muscle squelettique pour oxyder l’acide
lactique)
Comment ?
- en course continue
- - entre 150 et 170 battements par minute
- - entre 70<->85 % de la vma
Quand?
- A l’intersaison
- Pendant la période de base de la préparation d’avant saison
- - Lors des séances post-match de récupération
Séance capacité aérobie à 70 % de vma en période de préparation pour un joueur
professionnel(FC moyenne : 156 battements par minute)
Pourquoi ?
- pour développer la vma de façon spécifique et efficace
Comment ?
- en faisant varier le profil des temps d’efforts 5/15 5/25 10/10 10/15 10/20 15/15 15/30 30/30
45/15 ………….
- en faisant varier le % de vma (90 % à 125 %)
- - en faisant varier le volume (durée et nombre de bloc)
- - en faisant varier les temps de récupération et la nature de la récupération (passive,
active…)
Quand?
- Pendant la période spécifique de la préparation d’avant saison
- Pendant la période de compétition
Le développement de la puissance aérobie peut être limitée de deux façons :
- à cause des limites cardiovasculaires et de transport de l’oxygène
- - à cause des limitations musculaires périphériques (fatigue locale des muscles)
3. La notion de seuil
Exemple d’une échelle des vitesses et des seuils pour un joueur professionnel
Seuil 1 : Seuil aérobie, c’est le seuil de l’intensité au dessous duquel l’exercice est
exclusivement aérobie. On le situe en moyenne :
- entre 55% <-> 65 % de la vma à environ 11.5 km/h
- environ 2 mmol d’acide lactique
- entre 145 <-> 155 battements par minute
En dessous de ce seuil, il n’y a aucune influence sur l’augmentation des capacités aérobies.
Ces séances sous le seuil peuvent être des séances de récupération.
Seuil 2 : Seuil anaérobie lactique, c’est le seuil de l’intensité d’effort au dessus duquel il y a
augmentation du lactate sanguin (seuil d’accumulation des lactates sanguins)
On le situe en moyenne :
- entre 70 % <-> 85 % de la vma à environ 14 km/h
- - environ 4 mmol d’acide lactique
- - entre 160 <-> 180 battements par minute
VMA : C’est la vitesse maximale aérobie. Elle varie selon le potentiel aérobie de chaque joueur.
Elle se situe :
- à 100 % des capacités maximales
- - entre 8 et 10 mmol d’acide lactique
- - à fréquence maximale (on note une différence entre la FC maximale théorique : 220-
age et la FC maximale de terrain car plusieurs éléments interviennent comme la température
corporelle, la température ambiante, les hormones, le volume sanguin circulant, l’age, la
digestion, la fatigue, l’état de motivation, l’état de forme actuelle…)
Il est très important d’évaluer le potentiel aérobie des joueurs de football pour individualiser
les séances futures, pour placer le joueur à un poste qui corresponde à ses qualités physiques,
pour mesurer la marge de progression et pour mesurer la cohérence des contenus
d’entraînement.
Le VO2 MAX correspond au volume maximal d’oxygène consommé. Il s’exprime en L/min
ou en ml/min/kg.
La VMA correspond à la vitesse maximale aérobie. Elle s’exprime en km/h. En effet, au vo2
max correspond une vitesse finale appelée la vma. Elle mesure l’aptitude du cœur à envoyer
le sang avec une forte puissance, l’aptitude du sang à véhiculer de l’oxygène et enfin
l’aptitude des muscles à extraire le plus d’oxygène possible.
Dans le football, on préfère utiliser le VMA que le VO2 max. On la mesure grâce à un test
indirect de terrain. Il existe différents tests, tous aussi valides les uns que les autres.
(VAMEVAL, TEST DE BRUE, TEST LUC LEGER NAVETTE, CAT TEST, 45/15…)
En comparant les tests de terrain et les tests de laboratoire, on remarque que l’on peut avoir un
gros vo2 max mais être incapable d’utiliser un grand % de celui-ci car le coût énergétique et
l’économie de course interviennent)
- la FC maximale
- - la FC moyenne
- - la FC de repos
- - la FC de récupération 1 minute / 2 minutes / 3 minutes…
- - la dérive cardiaque d’effort
- - la dérive cardiaque de récupération
Méthode de la FC liée à la vitesse de test : Lors du test vma où le joueur a validé 19 km/h,
on trace sur la courbe la droite à 70 % c'est-à-dire à 13.3 km/h. On tombe sur le graphique à
une FC de 156 pulsations.
La FC cible retenue pour l’entraînement serait 156 battements par minute.
Méthode de la FC de réserve selon M. KARVONEN:
FC réserve = FC maximale – FC repos = 200 – 60 = 140
FC cible = % FC réserve + FC repos = (70 % * 140) + 60 = 158
La FC cible retenue pour l’entraînement serait 158 battements par minute.
On constate une différence importante entre les 3 méthodes, ce qui peut avoir des
conséquences physiologiques très ambiguës. La troisième méthode de karvonen semble la
plus utilisée dans le domaine de la préparation physique, même si certains scientifiques
estiment que cette notion n’est valable que jusqu’à 85-90 % du vo2 max car au delà la FC
n’évolue plus de façon linéaire : on assiste à un plafonnement de celle-ci.
VMA 65 % 70 % 75 % 80 %
15 km/h 36’’ 34’’ 32’’ 30’’
16 km/h 34’’ 32’’ 30’’ 28’’
17 km/h 32’’ 30’’ 28’’ 26’’
18 km/h 30 ’’ 28’’ 26’’ 24’’
Temps de passage au 100 Mètres en fonction de la VMA
VMA 65 % 70 % 75 % 80 %
15 km/h 1’13’’ 1’08’’ 1’04’’ 1’
16 km/h 1’09’’ 1’04’’ 1’ 56’’
17 km/h 1’ 05’’ 1’ 56’’ 52’’
18 km/h 1’01’’ 57’’ 53’’ 50’’
VMA 65 % 70 % 75 % 80 %
15 km/h 2’27’’ 2’17’’ 2’08’’ 2’
16 km/h 2’18’’ 2’08’’ 2’ 1’52’’
17 km/h 2’10’’ 2’01’’ 1’52’’ 1’45’’
18 km/h 2’03’’ 1’54’’ 1’46’’ 1’39’’
La raison qui m'a poussée à écrire cet article est dû au fait qu’il n'est pas simple
d’entraîner les amateurs lorsque, le soir, le technicien se retrouve avec des personnes
qui ont étudié et travaillé toute la journée. Une erreur à ne pas commettre est celui de
surcharger ses joueurs sans leur donner les justes motivations. Il est très important pour un
entraîneur, d’éviter que les entraînements soient monotones, et dans cette optique les
exercices de conditionnement athlétique peuvent même être proposés avec le secours
de la balle sous forme d'exercices de technique de football. En effets si nous
réfléchissons bien, lorsque nous jouons au football le corps « se conditionne »
athlétiquement. Naturellement les travaux à « sec » ne doivent pas être omis mais il
est au contraire nécessaire de faire un mélange de travail at hlétique et technique,
dans lequel soit rappelée l'attention de chaque joueur.
Avec une bonne organisation on peut rejoindre les objectifs de conditionnement de
manière très efficace, à travers les exercices technique de football et cela nous permet de
travailler simultanément sur la technique et sur la condition athlétique. Le procès de
conditionnement athlétique a besoin d'une structure rationnelle, donc à l'intérieur de mes
séances de « résistance » que nous verrons ensuite, j'utilise diverses formes d'activité de
conditionnement.
Formes d'exercices pour l'entraînement de la résistance.
Si nous observons une partie de football, nous verrons que les efforts réalisés d'un joueur
se présentent en fonction de différents aspects. Il s'observera donc que le joueur court
librement seulement pendant quelques instants, pendant que dans tous les autres cas, est
conditionné de la présence en terrain de divers variables ; comme le ballon, les adversaires
et même les partenaires de jeu. La résistance même du joueur sera influencée de
l'attention continue qui est demandée par ces différentes situations de jeu, en
provoquant ainsi une fatigue que j'appelle « psycho-physique », c'est-à-dire une
augmentation de la fatigue dû à la tension nerveuse.
C’est un travail qui se déroule à rythme très léger, qui permet de rester en dessous du
« seuil anaérobie ». Avec des garçons qui viennent d'une période d'inactivité, ou
d'autres situations comme par exemple un accident ou une maladie, la vitesse
d' exécution des exercices devra être tel à élever les pulsations cardiaques à une fréquence
de 120-130 au minuscule. Avec des garçons entraînés le seuil anaérobie il peut s'élever
jusqu'à 150-160 pulsations par minute.
Évidemment chaque athlète a un seuil anaérobie différent et une VO2 max différente
mais, à mon avis, en considérant la corrélation avec la fréquence cardiaque, il est de bonne
approximation de définir pour le groupe de joueurs la zone 135-165 pulsations comme
zone de l'entraînement aérobie, et la zone 165-180 pulsations comme zone de
l'entraînement anaérobie. Évidemment une semblable distinction est purement théorique,
puisqu'en fait les mécanismes souvent s'alternent et s’interpénètrent, mais elle peut être
très indicative et utile pour le travail sur le terrain.
Dans ce cas nous déroulons une activité prolongée, d’une durée d'inférieur mais à
intensité supérieure à celles que nous avons vu auparavant, avec la conséquence d'une
légère production d'acide lactique, qui se cumule dans l'organisme puisque son élimination
complète est empêchée par la continuation de force élevé.
Et la motivation sur la durée de ce type d’effort sera plus bref, avec un rapport de parité
(1 : 1). en ce qui concerne le travail/récupération
Dans la séance d'entraînement ce travail avec intensité moyenne haute peut être placé dans
la première partie de la séance, après l'échauffement. Si par contre l'intensité est élevée,
le meilleur emplacement est dans la partie finale de l'entraînement, pour éviter une
influence négative de la fatigue sur l'exécution de l'exercice et surtout pour diminuer
l'apparition d'incidents sportifs.
Durée : 4 à 6mn
Répétition : 3-4
Récupération 4-6 mn (1 :1)
Pulsations 150/160
Donc dans les exercices nous augmenterons les distances d'exécution par rapport aux
exercices continu-extensif. D’autres formes d'exercices peuvent être mises en place
style petite opposition en espaces réduits.
Les effets conditionnant de ce type de travail reflètent en synthèse ceux du travail continu-
extensif avec ajoutée d'une meilleure intensité par rapport au précédent et des efforts à la
limite de l'effet d'acidification des muscles.
Cette forme d'entraînement qui est semblable à un travail intermittent, est classifiée dans
le domaine de la résistance spécifique et prévoit des répétitions de travail à intensité
généralement élevée. La durée de telles répétitions varie selon les objectifs
poursuivis. La pause elle doit permettre une récupération complète, donc sa longueur
dépend de l'entité de force.
Le rythme cardiaque du joueur doit de toute façon revenir à un niveau relativement bas
avant de pouvoir reprendre le travail suivant. Dans la séance d'entraînement ce type de
travail est placé après l'échauffement général.
Durée : de 30’’ à 45’’ (avec une durée de 45à 60/80 secondes , la récupération
est augmentée de 3mn)
Intensité Haute
Récupération 2’
Répétition 4-6
Séries : 2-3
Durée : 6-8’
Intensité haute à maximale
Récupération 2-3’
Série 4-6
Dans cet article j’analyserai les modalités avec lesquelles il est possible
d’effectuer des exercices avec la méthode interval-intensive, donc relatives à la résistance
spécifique.
Pour l'entraînement avec la méthode interval-intensive sont à proposer un « circuit » de 8
stations qui a l'objectif d'entraîner l'organisme à agir sans baisses de rendement même
en présence d'acide lactique en quantité considérable et donc à augmenter la capacité
elevée de support des concentrations d'acide lactique. Un tel circuit est déroulé dans le
microcycle hebdomadaire, preferablement le mercredi, pour faire de sorte que le
sujet réussisse à écouler d'acide lactique cumulé dans les jours suivants
l'entraînement, avant un match de championnat.
L' équipe est subdivisée en groupes de 3 joueurs qui t ravaillent en même temps à
haute intensité (des stations 1-3-5-7) pour un temps qui va de 30 à 45 secondes. Le
temps de récupération active est de 2-3 minutes, et est déroulées à intensité modérée en
soignant l'exercise technique (gares 2-4-6-8).
Pour faire dérouler à ses joueurs le « circuit » dans un mode fluide, sans pauses et
surtout de manière organisée, je suggère de préparer au début de séance deux espaces
(fig.1).
L'espace (1) dans lequel des athlètes sont appelés à exécuter des exercices conditionnels à
intensité élevée est tracé avec des plots coloriés qui i mettent en évidence les diverses
stations. Viceversa l'espace 2, où se dérouleront les exercices de récupération, sera
laissé vide.
Par ordre chronologique à la station 1 suivra la 2, ensuite la 3, ensuite la 4, et ainsi en
alternant des exercices à vitesse soutenue avec d’autres de récupération active. Après
chaque exercise à haute intensité, on fera enlever à chaque groupe de joueurs les
plots coloriés qui ne serviront plus, de sort e que ne rest ent dans l'espace
préparé po ur l' exécut io n t echnique seulement ceux qui serviront po ur po rt er à
t erme l' exercise.
En prenant comme référence la perspective qui concerne la méthode interval-intensive
nous entamerons à travailler avec une durée de 30 sec. pendant que la récupération
active sera de 2 minutes. Avec gradualité on pourra augmenter la durée jusqu'à 45
secondes avec une récupération active qui arrivera aux 3 minutes. Même les séries
augmenteront graduellement (commencer avec 1 série) puisque nous devrons tenir
compte de la préparation générale du groupe de joueurs qui s'entraîne.
Comme il peut se remarquer les stations à haute intensité représentent dans les
schematisation les répétitions (dans ce cas 4 stations correspondent à 4 répétitions),
pendant que celles concernant la récupération active (le repos) qui va de 2 à 3 minutes
doit correspondre à la durée de l'exercise).
STATION 2 : Les trois joueurs effectuent la récupération active avec continuité pour le
temps pré-établi (2 ou 3 minutes en relation à la durée des exercices dans les stations à
haute intensité).
À l'intérieur d'un espace carré ou rectangulaire le joueur A mène la balle ans l'angle
libre pour ensuite donner au joueur B, qui poursuivra à son tour l'exercise en menant vers
l'angle libre pour ensuite jouer la balle sur C (fig.6). En étant un exercise qui a l'objectif
de récupérer les forces dépensées dans les autres stations à haute intensité, je rappelle que
dans ces exercices il faut soigner en particulier la technique de passe et de réception (à
une allure modérée).
STATION 4 : Cet exercise sert surtout à faire comprendre qu'après une passe il faut
chercher le démarquage en appui du partenaire qui reçoit la balle. Le joueur A passe à ras
de terre son ballon à B qui après l'avoir contrôlé le lance à C en attaquant l'espace libre
à l'intérieur du carré. C rendra la à balle B, pour ensuite passer son ballon à A qui
lancera en diagonal à B pour attaquer l'espace libre (fig. 7). Comme on peut le remarquer,
à l'intérieur de l'espace de jeu il y a deux ballons, donc l'attention devra être majeure.
STATION 6 : Le joueur A échange sa place avec B en lui cédant le ballon. À son tour B
joue la balle pour C en suivant la passe, (fig. 8). Il est possible d’utiliser plusieuyrs
variétés technique de passe : ras de terre ou en parabole, de l'intérieur ou de l’extérieur,
avec ou sans contrôle etc.. les joueurs suivent la passe en échangeant de position avec
celui qui est de front (A pour B, B pour C, C pour A).
STATION 8 : On peut exécuter la récupération active en exécutant les exercices même
avec des groupes. Il est possible, par exemple, de regrouper deux groupes adjacents afin
d’effectuer un exercise à 6 joueurs.
J’utilise normalement des casaques numérotées qui me servent même pour d’autres
travaux technico-tactiques. Dans ce cas nous en utilisons seulement 6, avec lequel il sera
possible identifier les divers joueurs. Nous disposons les joueurs de façon à former une
lettre « V ». À l'intérieur de l'exercise il sera entraîné non seulement la passe, mais ausii
l'échange une-deux avec le partenaire central, sera soigné en outre le marquage des
joueurs en rotation. J'utilise deux ballons, qui seront frappés en alternance imposant
une attention majeure.
La numération (de 1 à 6) sert puisque, après un certain temps, les deux joueurs centraux
changeront de position de sorte que tous les garçons alternent dans ce rôle dans la position
au sommet de la lettre « V » et dans l'échange une-deux (central) avec les deux joueurs
extérieurs de droite et de gauche. La distance entre les joueurs est de 10-15 mètres.
Voilà, à suivre, quelques exemples de déroulement en progression :
aérobie au soccer : Vers le but (ou presque) !
Said Mekary
Étudiant en kinésiologie Département de kinésiologie, Université de Montréal
Introduction
Le plus haut V02 max moyen valide évalué pour une équipe est de 67 ml/kg/min 2(Winsloff and al.
1998) en NORVÈGE
En moyenne, une équipe a un V02 max d'environ 6 ml/kg/min inférieur (environ 61
ml/kg/min)
En comparant la distance parcourue et l'intensité des joueurs, une différence de 6 ml/kg/min
(environ 2 paliers au test navette) se traduit par une capacité de travail équivalente à jouer
à 12 ! ! ! !
Comment quantifier ?
Vitesse = distance/temps
Surface de réparation
Ces distances sont les mêmes partout au monde !!!
• FC : Indicateur d'intensité
-Mesurée avec CFM ou manuellement sur 10 secondes
•Cote d'effort
- Indice subjectif de la difficulté «perçue» de l'entraînement
15’’ : 15’’ Paliers 8 et 9 (66 m)
FC : 4 v 4
Avantages
- Spécifique au soccer, optimisation
- Intensité équivalente à environ 100% VAM
- Amélioration VO2max semblable à course
- 16 athlètes + 2 gardiens impliqués
Possibilité de jumeler avec «thèmes tactiques»
Consignes
Il doit TOUJOURS y avoir un ballon en jeu, jeu rapide, repos lorsque sur le côté
- Espace plus grand qu'un 4 v 4 habituel
- Buts pleine grandeur si possible
- Consignes de correction brèves
Intervalles 2' : 2' sous forme de 4 v 4
6x2', 2'r
Avantages
- Spécifique au soccer (défensive 1 v 1, feintes, etc..)
- Possibilité d'avoir l'info
- Intensité équivalente à environ 100-110% VAM
- Combativité/désire de gagner
- 20 athlètes
Consignes
- Tournoi 1 v 1, gagnant avance, perdant recule
- 1 ' de jeu si pas de gagnant continuer à jouer dans le
repos
- Espace 10 verges x 10 verges
- Buts cônes dans le milieu
10x1',1'r
• Objectifs
- Endurance aérobie, musculaire
- Possibilité de rajouter agilité/coordination/soccer
- Efficacité en temps
(6 exercices musculaires, 22'30’’ en cardio à environ 100% VAM, 13'30’’
technique après effort)
- Jumeler les athlètes avec des coéquipiers de même niveau
- Variété
- Espace et matériel restreint possible
Contenu séance
Contenu d'une séance type Échauffement (15 minutes)
Activation (5 minutes)
Étirements activo-dynamiques (5 minutes)
Technique de course (5 minutes) Entraînement prévu (30-45 minutes)
Muscles stabilisateurs + proprioception (10 minutes)
Retour au calme et flexibilité (5 minutes)
Conseils
FORCE ET FOOTBALL
1) Le football nécessite :
- Un développement musculaire équilibré pour résister aux agressions liées essentiellement
à la grande répétitivité des actions courantes de cette activité sportive ainsi qu'aux
différents chocs.
- Une qualité de puissance explosive pour une mobilisation très rapide du corps dans un
espace restreint (horizontal ou vertical), ou pour une frappe violente dans le ballon.
- L'aptitude à conserver un haut rendement de puissance pendant toute la durée du match.
On distinguera alors :
- Une musculation générale ou " complémentaire " réalisée dans un but de prévention, de
protection du footballeur.
- Une musculation spécifique répondant d'une part aux besoins de puissance du train porteur,
et d'autre part à la nécessité de rendement ci-dessus exprimé.
Contrairement à certaines idées reçues, nous affirmons que : ce n'est pas la musculation qui
blesse le joueur de football, mais une musculation mal faite… … ou pas de musculation du
tout, idée développée par ceux qui pensent que le football pratiqué à haute dose génère sa
propre préparation physique, générale et spécifique, et se suffit à lui même… La musculation
fait parfois mal, car en réveillant la douleur, elle révèle le problème existant ; en musculation
on ne triche pas, on ne s'économise pas… Ainsi le travail en flexion fait mal au genou d'un
joueur atteint de condropathie rotulienne. Faut-il pour autant abandonner la musculation de sa
cuisse et le laisser de plus en plus courir sur une seule jambe (drôle de technique !) et utiliser
la jambe valide (qui ne le restera pas longtemps !)... ?
LA MUSCULATION COMPLEMENTAIRE
1) Le football est un sport agressif… C'est un sport :
- de contact violent avec le ballon (frappes répétées…)
- de contact avec le sol (réceptions après sauts, roulades, grand nombre de foulées,
plongeons, tacles…)
- de contact avec l'adversaire ( tacles, duels…)
- asymétrique (jambe d'appui, jambe de frappe)
- de rotation (" armé ", frappe…)
CUISSES
Les extenseurs (les vastes) Extensions alternatives à la machine à quadriceps (type CYBEX)
en travaillant sur l'angle terminal, pieds en flexion et en rotation interne ou externe. Flexions
complètes alternatives en excentrique. Les fléchisseurs (Ischios jambiers) Flexions
alternatives à la machine à ischios. Travail dynamique aux sandows.
TRONC
Les abdominaux Les muscles du mouvement (portions hautes et basses des abdos) Travail des
muscles toniques (gainage) Les dorsaux lombaires Extensions du tronc sur jambes fixes,
mobilisations alternatives des jambes sur tronc fixe
POUR TOUS LES JOUEURS ET LES GARDIENS EN PARTICULIERS :
BRAS
Les fléchisseurs Travail de flexion Les rotateurs Travail avec sandows (surtout externes) Les
élévateurs Développés assis. Soulevés écartés. Les abaisseurs Tirage " nuque ". tirage vers le
bas à la poulie.
EPAULES
Elévateurs Soulevés d'épaules Abaisseurs Tirages vers le bas (grand dorsal) Fléchisseurs
Suffisamment travaillés dans la musculation (pectoral) Extenseurs Tirages à plat ventre ou
inclinés (" devant "). Rowing (les " scapulaires ")Travail très important pour le gardien de but.
LA MUSCULATION SPECIFIQUE
1) Le football est un sport de force-vitesse qui réclame :
- Une grande vitesse de déplacement horizontal.
- Une mise en action courte dans toutes les directions à partir de positions variées.
- Des changements de directions dynamiques.
- Une grande puissance de saut : Sauts sans élan, en réaction, avec élan latéral et duel.
- Une grande puissance de frappe.
2) Cela nécessite
- une grande puissance et une parfaite coordination des muscles extenseurs et fléchisseurs des
différents leviers du train porteur :
- pieds-jambes - jambes-cuisses - cuisses-bassin.
- Une grande puissance des muscles de l'armé et de la jambe de frappe.
- Et aussi : Un gainage du tronc (rôle important des abdominaux…) qui, en permettant un
meilleur rendement des forces mises en jeu (chaîne d'impulsion efficace pour une
transmission des forces du haut du corps vers le bas, point d'appui pour la jambe de frappe…),
favorise :
11 à 13 ans : Renforcer les notions techniques pour chaque exercice de base ; augmenter très
progressivement les charges ; tout exercice nouveau doit être exécutée sans charge ou à
charge faible.
14 à 15 ans : Augmenter les charges et la quantité d'entraînement, insister toujours sur les
aspects techniques, introduire des gestes spécifiques à l'activité sportive pratiquée. 16 ans et
plus : Lorsque les notions précédentes sont parfaitement maîtrisées, on peut se diriger vers les
programmes de type adulte. Note : Lorsqu'un enfant commence un programme de
musculation sans expérience préalable, il doit débuter au niveau le plus bas, quel que soit son
âge. L'entraînement doit tenir compte de sa progression personnelle.
L'IMPORTANCE DU GAINAGE
A tous les âges, mais encore plus chez les enfants, il est primordial d'insister sur le travail du
renforcement de la sangle abdominale par des exercices de gainages. Ce genre de travail tient
une place très importante dans les programmes de musculation chez les jeunes joueurs.
Gilles Cometti 1
figure 1 : classification des types d'effort en fonction de l'effet sur la fatigue musculaire locale
1
Gilles Cometti est décédé en juillet de cette année (voir notre hommage sur la page d’accueil du
site).
figure 2 : un exemple de travail intermittent avec alternance course-bondissements (durée totale 7
à 10 mn)
Les récupérations :
Elles peuvent être passive (marche) ce qui permet une meilleure récupération neuromusculaire
favorable à la qualité des efforts produits, ou active (course lente) ce qui oblige les joueurs à
rester concentré sur l'effort à fournir.
Quantité
figure 3 : la durée des efforts, l'effort doit être maximal (en général du sprint)
qualité
figure 4 : la durée des récupérations (plus la récupération est longue plus la qualité du travail sera
élevée)
Durée totale de l'enchaînement : L'enchaînement doit durer au moins 7 mn et jusqu'à 10 mn.
figure 6 : intermittent "force", exemple de variation des efforts (charges, bondissements, foulées
bondissantes, course)
II s'agit ici de construire un intermittent 10-20 (fig. 9) avec des séquences de 2 mn avec des
exercices de force et des séquences de 2 mn avec de la course à VMA. (au total 8 mn) L'avantage
de cette forme de travail réside dans l'alternance de séquences "course" qui insiste sur les facteurs
aérobies et "économisent" la périphérie, et des séquences "musculation" qui fatiguent localement
les muscles et sollicitent les facteurs nerveux de la force.
Conclusion : les séances
Le travail " intermittent-force " constitue la solution la plus intéressante pour améliorer la
puissance maximale aérobie du joueur de football. La variété de situation qu'il propose permet de
bien orienté le travail sur les 2 objectifs principaux que sont :
- la résistance musculaire locale à la fatigue
- les facteurs cardiovasculaire
Pour compléter la figure 10 qui donne les règles de construction d'une séance disons que la
séance doit alterner un iintermittent-force (7 mn environ), puis 7 mn de récupération, un
intermittent course (7 mn), puis 7 mn de récupération et un intermittent force (7 mn). Trois
séquence constituent un bon travail pour un joueur professionnel
Benoît Perche
Cet article est une partie de son Mémoire sur la vitesse en football 2ème année de STAPS. :
l’importance de la vitesse en football Nous le remercions vivement de nous autoriser à la
publier
Dans son livre « La préparation physique », M. Pradet explique que la vitesse correspond à la
faculté que possède un athlète de parcourir ou de faire parcourir à l’ensemble ou à une partie
de son corps la plus grande distance possible dans le temps le plus bref et n’ayant à lutter que
contre sa propre masse. Habituellement la vitesse est perçue comme un paramètre figé qui
serait héréditaire, et qui de ce fait ne mérite pas d’être travaillée passé un certain âge.
Mais les pensées sont en train d’évoluer à ce sujet. De nombreuses études, et notamment
celle de Carlo Vittori, grande figure de l’athlétisme italien, montre que grâce à l’entraînement,
l’amélioration des performances en vitesse est possible. C’est pour cela que la vitesse prend
de plus en plus d’importance dans l’entraînement des sportifs.
La lecture de telles études n’a fait que confirmer mon sentiment. La vitesse est une qualité
physique à part entière et qui mérite une grande place dans la préparation physique des
sportifs et notamment des footballeurs.
Ce thème s’est révélé d’autant plus intéressant à développer que mes joueurs ne sont
pas rapides. Aussi, j’ai pu, tout au long de mon stage, voir l’importance de cette qualité
physique, les possibilités de faire un travail approfondi dans ce domaine, et l’impact positif
sur les résultats qu’engendre son amélioration.
Dans cette réflexion, je commencerai par analyser les données d’un match de football.
En effet, en m’appuyant sur les travaux de chercheurs sportifs reconnus (Dufour, N. Dyon, E.
Mombearts), cette étude me permettra de corroborer le côté déterminant de la vitesse dans ce
sport ; et donc de prouver qu’il est nécessaire de la développer.
Ensuite, j’expliquerai comment la vitesse doit être travaillée en football en me basant sur des
études menées par des spécialistes (N. Locussol, G. Cometti) tout en faisant le parallèle avec
mon travail réalisé avec mes 15 ans. De plus, en annexe de ce dossier, je joints un montage
vidéo sur CD où l’on retrouve des images de professionnels du football montrant l’importance
de la vitesse, ainsi que les ateliers mis en place avec mon équipe. Pour finir, je ferai la
synthèse de mon activité faite tout au long de la saison.
Dans les différentes études menées dans le but d’analyser les efforts du footballeur, j’ai retenu
celle de Dufour. En effet, il a permis de mettre en place le schéma suivant :
Match 90’
Marche Course
3 km 7km
Il a également montré que le nombre de sprints sur de courtes distances ne cesse d’augmenter
au fil de l’évolution du football. Selon ses travaux, on décomptait environ 70 sprints par
match en 1947, pour 195 en 1989. Ces chiffres ont été confirmés en 1992 par les études de E.
Mombearts (entraîneur et formateur) et par celle de N. Dyon. De plus , ces analyses sont plus
complètes. En effet elles concernent les actions de très grandes intensités, qui sont divisées en
différentes actions, dont les sprints font partie. Dans les actions très intenses, N. Dyon recense
également les tacles (2 à 8 par match), les sauts (25 à 40) et les duels (50à 55).
Mombearts va encore plus loin dans son analyse et différencie les luttes avec et sans ballon.
De plus, il met également en valeur les changements de direction (entre 40 et 70 sur une
centaine de sprints par match), ce qui en fait une donnée non négligeable.
Le fait d’effectuer cette diversification des observations permet de mieux analyser l’effort du
footballeur. En effet, selon Mombearts, plus de la moitié des phases de jeu ont une durée
inférieure à 15s. D’après lui, il existe deux schémas d’alternance jeu/repos :
Une alternance 15s de jeu/15s de repos pour 30% des séquences de jeu
et
Une alternance 7s de jeu/15s de repos pour 25% des séquences de jeu
Quant à N. Dyon, lors de ses études menées sur des matchs de Ligue 2, il a répertorié environ
120 « actions intenses » ou sprints qui durent entre 1 et 6s.
Lorsqu’on résume ces différentes recherches, on constate que les joueurs doivent réaliser une
centaine de sprints par match et que ce chiffre peut même atteindre 200 pour les matchs
internationaux. Les phases d’accélération sont de plus en plus courtes entre 1 et 15 s
maximum selon le poste occupé (82% des efforts sont inférieurs à 7,5s). De même, les
distances d’efforts sont très réduites et varient entre 3 et 60m. Les attaquants, les défenseurs
latéraux et les milieux sont les joueurs les plus sollicités par les courses intenses. En revanche,
les défenseurs centraux sont moins soumis à ce type de course, ou lorsqu’ils le sont ce sera
sur des distances plus courtes. Ces variations de distances de course peuvent s’expliquer par le
placement des défenseurs centraux. En effet, s’ils sont bien placés sur le terrain, ils vont à la
fois pouvoir diminuer leur propre distance de course et ainsi limiter leur effort mais également
interrompre l’action d’un attaquant et freiner voire stopper sa course.
Dufour montre que les efforts entre 10 et 20m sont ceux que l’on retrouve le plus lors des
matchs.
Afin d’effectuer une comparaison entre les sprints au niveau national et au niveau
départemental (celui où évolue mon club), j’ai moi-même mis en place des paramètres
d’observation afin d’étudier les phases d’accélération lors des matchs. C’est une méthode
d’analyse qui ne se veut pas précise mais simplement indicative. Elle me permet d’avoir un
ordre d’idée des écarts qu’il peut y avoir entre ces deux niveaux. Sur différents matchs de mes
15 ans ou de l’équipe A du SRC Foot, j’ai pris en compte et examiné plusieurs paramètres du
sprints :
La différence par postes : sur deux matchs, j’ai suivi six joueurs dont deux attaquants ;
deux milieux, un défenseur central et un défenseur latéral.
Le nombre de sprints en un quart d’heure.
Le type d’actions : appel, replacement, défensif.
La distance parcourue.
Sprint avec ou sans ballon.
La zone de l’action.
Pour se faire, j’ai réalisé des schémas de terrains de football sur feuille. Ainsi j’utilisais un
terrain par joueur observé, terrain sur lequel je dessinais une flèche dans le sens de l’action et
à l’endroit où se déroulait le sprint en précisant à côté la distance, le motif (appel,…) et avec
ou sans ballon. Je menais ces observations sur un quart d’heure, et je faisais une proportion
sur 90 minutes pour avoir une appréciation du nombre de sprints lors d’un match complet.
Cela reste un chiffre très approximatif mais néanmoins intéressant à étudier puisque l’on peut
juger de sa véracité en se fondant sur des études précises.
J’ai donc pu voir que les sprints sans ballon sont largement supérieurs (87% des sprints) aux
sprints avec ballon. Globalement ce sont souvent des appels de balle chez les attaquants et des
replacements chez les défenseurs. Les milieux sont entre les deux. Les trois postes différents
sont aussi soumis à tous les sprints que j’appelle « défensifs » (c'est-à-dire ceux destinés à
gêner l’adversaire), ils débouchent généralement sur un tacle ou un duel. Ce sont aussi des
actions de très grande intensité.
J’ai pu noté que les sprints des attaquants et des défenseurs latéraux se déroulent sur une plus
grande distance (de 3 à 20m environ) que ceux des défenseurs centraux (de 2 à 5m environ).
De plus, les joueurs de niveau départemental effectuent en moyenne 40 sprints par match. En
effet, on va d’une trentaine de sprints pour les défenseurs à une cinquantaine pour les
attaquants. Il y a donc moins de sprints qu’à haut niveau, ce qui paraît cohérent puisqu’au
niveau départemental le temps de jeu effectif par joueur est moindre et la qualité de jeu
également. Ce dernier paramètre montre bien que les sprints (donc la vitesse) est une qualité
in contournable en football et qu’elle est souvent décisive dans le gain d’un match.
Pour finir, cette analyse des matchs me permet de décrire l’effort type du footballeur par
rapport aux paramètres de vitesse. Il est facile de constater que l’effort du footballeur n’est
pas un effort continu, mais un effort intermittent. Il est constitué de nombreuses phases
explosives qui se répètent à un rythme rapide tout au long d’une rencontre.
Au travers de cette analyse apparaît bien le caractère incontournable de la vitesse en
football. On comprend bien que la vitesse est décisive. Le gain d’une rencontre entre deux
équipes de niveau égal reviendra à celle dont les joueurs seront les plus rapides et cela sur
toute la durée du match. Je vais donc poursuivre mon étude en démontrant pourquoi il est
primordial de la travailler, que se soit pour des raisons techniques, tactiques ou
physiologiques.
Le football est donc une discipline où s’enchaîne des efforts courts, intenses et répétés
et cela sur une longue durée. Le temps de récupération entre deux actions est généralement
très court. Il s’agit des efforts dits anaérobie alactique (durée inférieure à 7s). Ils concernent
seulement 14% du temps de jeu effectif (Cf. schéma de Dufour). Cela semble peu et donc
presque négligeable si l’on ne fait qu’observer les chiffres.
Cependant notre analyse des matchs a prouvé que ce type d’effort est en relation direct
avec chaque action décisive. En effet, en attaque ou en défense, tous les moments clés d’un
match se produisent lors de ces efforts intenses et rapides. Si l’on prend un exemple tactique
lors des matchs, on voit qu’actuellement de plus en plus d’entraîneurs, pour ne pas prendre de
risque, vont avoir tendance à resserrer leur défense. La solution adaptée pour répondre à ce
cas de figure me paraît être de prendre la défense de vitesse. Cela passe par les débordements
des milieux de couloir avant de centrer, par les appels en profondeur des avants centres, ou
encore par un duel un contre un avec le défenseur qu’on va essayer de dribbler et de dépasser.
Prenons un exemple concret, lors de la finale de l’Euro 2000, sur le but de D. Trezeguet. Il
marque suite à un débordement (sprint avec ballon) de R. Pirès sur le côté gauche. Pensons
également à Ronaldinho qui est un expert dans l’art du dribble. Chacun de ses dribbles est
effectué à pleine vitesse ou suivi d’une accélération.
Une autre étude vient appuyer mes propos, celle de la DTN (Direction Technique
Nationale). En effet la DTN a analysé les matchs de la coupe du monde 1998. Elle a voulu
faire une comparaison entre le nombre de touches de balle par joueur et le nombre de buts
marqués. Il en ressort que sur 100 buts marqués 87 sont marqués avec 3 touches de balle au
plus. Toujours sur ces 100 buts, 47 ont été marqués sur du jeu à une touche de balle. Cela
prouve bien qu’en zone de finition, on doit produire un jeu rapide si l’on veut réussir à
marquer. Une finition réussie exige donc de la part des joueurs un mélange de vitesse et de
précision. Ces explications d’ordre tactique nous montre qu’il est primordial de développer la
vitesse en football.
5%
40% lent
35%
moyen
repos
explosif
20%
Contrairement à Dufour, Cometti introduit les temps de repos dans son graphique. On
n’obtient donc pas les mêmes données.
Les entraîneurs se sont toujours centrés sur les 95% de jeu où l’effort est « faible ». Ils ont
donc mis en place des entraînements basés sur l’endurance. Cometti, lui, a mis en relation la
conception des entraîneurs et les statistiques des matchs. Ceci lui a permis de mettre en
évidence la contradiction suivante : « pour préparer à des efforts brefs, explosifs et de grande
qualité, on effectue des exercices lents en grosse quantité ». C’est à partir de là que le
raisonnement de Cometti trouve toute sa logique. Il a montré que ce sont ces 5% de phases de
jeu explosifs et intenses qui sont importantes pour gagner. Ce sont donc celles-ci qu’il
convient de travailler en priorité. Même si le travail d’endurance est naturellement nécessaire
au vu de la durée des matchs, la différence sur le terrain se fait lors des efforts rapides. Il
affirme que le football nécessite un recrutement de fibres rapides qui sont e socle de l’effort
explosif, et que c’est le type d’effort qui prédomine en football. L’erreur des entraîneurs se
situe à ce niveau, car en privilégiant l’endurance, ils développent des fibres lentes qui ne
seront pas utiles lors des phases décisives du jeu puisque le joueur aura besoin d’explosivité.
De mon point de vue, la thèse de Cometti me semble la meilleure. Pour étayer sa conception,
il s’appuie sur le schéma de transformation des fibres d’Hoswald :
c a b
→ → →
Lentes Rapides
Ce schéma explique que l’on peut transformer des fibres rapides assez facilement en fibres
lentes mais que l’inverse est très difficile. C’est pourquoi il est fondamental de développer les
fibres rapides le plus tôt possibles et de continuer les exercices permettant de conserver ce
capital. L’entraînement de la vitesse, qui nécessite coordination, bondissements et force (et
vitesse pure) est un excellent moyen de recruter des fibres rapides ; ce qui va améliorer
l’efficacité du footballeur.
Dans cette partie je vais donc exposer les divers principes et conditions à respecter
afin de développer au mieux la vitesse en football, cela tout en citant des exemples concrets.
Tout d’abord il y a deux conditions fondamentales lors d’une préparation physique.
La première est de respecter la santé de l’athlète. En effet, La préparation physique n’est pas
une fin en soi, elle permet seulement de préparer les entraînements et les matchs pour parvenir
à de meilleures performances. Mais en aucun cas elle ne doit léser ou altérer l’intégrité
physique du pratiquant ; ce qui l’empêcherait d’arriver aux résultats escomptés. Elle doit être
un complément qui favorise l’accès à des buts tactiques et techniques. La préparation
physique n’aura pas l’effet escompté sur un sujet présentant des pathologies importantes. La
deuxième concerne la place de la préparation physique. Elle est là pour permettre aux joueurs
de soutenir les exercices technico-tactiques. D’où l’importance de définir la place de la
préparation physique afin qu’elle ne diminue pas ces qualités chez les joueurs.
Après avoir pris connaissance des diverses conditions à respecter, on peut dès lors
s’intéresser aux méthodes de travail pour améliorer la vitesse.
Les bondissements doivent se faire avec des flexions de genoux plus ou moins
prononcées ou en pied (pour le travail des chevilles et mollets), ceux-ci permettent un
rappel de force.
Mais ces deux méthodes ne suffisent pas, il faut y ajouter un travail plus spécifique
adapté au football. En effet, le football est un sport qui demande aux joueurs, en plus des
grandes phases d’accélérations répétées, de faire de nombreux changements de direction.
On les retrouve tout au long des matchs lors des appels d’un côté, puis centre, appels de
l’autre, afin de perturber les défenseurs, et aussi lors des dribbles. On doit donc également
s’intéresser à la vitesse de réaction. Comme je l’ai expliqué dans la première partie, les
sprints en football se font généralement sur des distances allant en moyenne de 3 à 20m,
ce qui montre le besoin d’améliorer la vitesse de démarrage. La qualité d’accélération est
fondamentale en football. On va la travailler par des techniques de démarrage diverses :
en déséquilibre, sur un pied, après un saut, assis, etc. Simple à mettre en place, je les ai
souvent utilisées. Les démarrages peuvent être couplés avec la vitesse de réaction. En
effet, on peut ajouter des signaux visuels, auditifs ou tactiles auxquels les joueurs doivent
répondre.
Pour finir, dans le travail des sprints, on peut aussi jouer sur la décélération. Je n’ai
jamais mis en place ce type de travail chez mes joueurs. En effet, il y avait déjà trop à
faire au niveau de l’amélioration de leur vitesse pure. Je n’ai donc pas eu l’occasion
d’aborder ce point. En revanche je pense qu’avec des joueurs plus rapides, je l’aurais mis
en place. Il est important d’examiner cette faculté à décélérer pour arriver au bon moment
au bon endroit. En match c’est la coordination passe-appel. Cette qualité de décélération
serait donc utile pour éviter de se faire piéger au « hors-jeu ».
Je vais rajouter un point que N. Locussol n’a pas définit mais qui me semble judicieux. Il
s’agit du sprint avec ballon. En effet, il est primordial de bien savoir le réaliser si on veut
gagner un duel ou déborder dur un côté. J’ai de nombreuses fois fait travailler ce
paramètre en mettant en place un duel après un sprint ou bien lors de relais (Cf. montage
vidéo en annexe).
Etape 4 : le travail avec charge, la musculation. La force constitue l’un des paramètres du
sprint, il est donc indispensable de la développer afin d’augmenter ses performances.
Cependant il ne faut pas se focaliser sur cette dernière. En effet, comme je viens de le
souligner, elle n’est qu’un des paramètres à prendre en compte et ne doit en aucun cas
prédominer. Lors de ce travail de force, on ne doit pas chercher la prise de masse
musculaire mais une amélioration de la puissance, notamment pour les démarrages ou
pour les sauts. C’est pourquoi il faut également travailler avec charge. Couplé à des
bondissements, cela permettra de recruter un maximum de fibres rapides. Une autre
erreur à ne pas commettre serait de se focaliser uniquement sur les muscles du bas du
corps. En effet, les muscles des cuisses (quadriceps et ischiojambiers), des mollets
(triceps sural), ou les fessiers jouent un rôle déterminant lors du sprint. Cependant il faut
aussi solliciter le haut du corps car d’une part les segments libres que sont les bras ont
un rôle moteur lors de la course, d’autre part les muscles du tronc joue eux un rôle
stabilisateur. Avec les 15 ans, on peut commencer à utiliser la musculation sans charge
dans un souci d’initiation technique et aussi pour préserver leur croissance. Ces
prémices sans charge les prépareront également pour l’avenir à un travail avec charge
auquel leur corps aura été préparé. Ici on jouera sur les placements. J’ai essayé de
mettre en place quelques exercices de musculation tels que les squats sans charge, les
extensions de chevilles, la « chaise ». Le manque de temps sur cette phase ne m’a pas
permis de conclure sur des résultats. Mes joueurs ont effectué ces exercices trop peu
souvent pour avoir des résultats concrets, je les ai apporté dans mes entraînements à titre
de complément et d’initiation couplé à un travail de bondissements.
Cette méthode rejoint beaucoup celle préconisée par Gilles Cometti qui lui aussi
travaille selon quatre étapes. Ces étapes sont dans l’ordre : le travail de sprint, le travail de
bondissements horizontaux, le travail de bondissements verticaux et enfin le travail avec
charge. N. Locussol ayant été formé à Dijon, il est donc normal de retrouver de grandes
similitudes entre ces deux contenus.
Pour terminer, je vais procéder à un bilan des travaux réalisés avec mon équipe. Ce
bilan ne se veut pas exhaustif puisque l’ensemble détaillé de mes séances de la saison figure
dans mon rapport. Il va simplement me permettre de faire une synthèse de mon activité et de
ce qui m’a semblé important ou pertinent.
Tout d’abord, lors de la préparation physique d’avant saison, j’avais prévu plus de
séances de vitesse spécifique football, mais les résultats ne furent pas au rendez-vous. En
effet, mes joueurs ne réalisent pas les exercices à intensité maximale. Ma mise en place n’a
pas entraîné suffisamment d’implication de la part de mes joueurs. Lors de la première partie
de saison, j’ai donc accordé moins d’importance à la vitesse et au travail physique pensant
que des entraînements technico-tactiques se suffiraient à eux-mêmes. Ce fut là ma première
erreur. Mes joueurs n’avaient pas une assez bonne condition physique, ils ne tenaient pas un
match entier. On souffrait énormément à la fin des matchs. A partir de là, j’ai donc approfondi
mes connaissances et je me suis documenté d’avantage. Ainsi début janvier, j’ai proposé une
nouvelle préparation physique accordant beaucoup plus d’importance à la vitesse. Bien
entendu c’est également cette réflexion personnelle qui m’a incité à me pencher plus avant sur
ce sujet. J’ai donc changé mes méthodes et mes conceptions en mettant en place des situations
basées sur le duel, la compétition et le ludique. Dès lors les joueurs se sont plus impliqués. De
plus j’ai essayé d’intégrer au maximum mes exercices de vitesse au sein même de mon
activité pour toujours garder un lien et rendre son application la plus concrète possible. Lors
de la deuxième partie de saison, pratiquement tout le physique a été relié au football.
Quant à ma méthode, et même si elles sont très proches l’une de ‘autre, j’ai opté pour un
mélange de Locussol et de Cometti. J’ai procédé en deux étapes.
Pour commencer j’ai mis en place le travail de sprints ; c’est à mon sens le plus facile
à réaliser car il ne nécessite que peu de matériel et qu’il est simple de trouver un lien perpétuel
avec le football au travers des exercices. J’ai insisté sur la technique de course, le démarrage,
la vitesse de réaction et les changements de direction. La vitesse m’a amené à également
beaucoup travailler le dribble.
Ensuite, j’ai regroupé les trois autres étapes de N. Locussol : la coordination, les
bondissements et le renforcement musculaire. Ils ont fait l’objet d’une seule étape car les trois
peuvent se regrouper et être travailler ensemble aisément. Seul changement notable, le travail
avec charge a été remplacé soit par du travail sans charge, soit par de la pliométrie. Pour le
renforcement musculaire, j’ai mis un point d’honneur à insister sur les placements pour
préserver mes joueurs et leur donner de bonnes postures, même si leur faire adopter le bon
placement ne s’est pas toujours révélé facile. En effet, il manque de proprioception et
découvre la musculation, il a donc fallu être vigilant et apporter de nombreuses corrections.
En conclusion, cette réflexion personnelle m’a beaucoup apporté tant au niveau de mes
connaissances que sur ma vision de l’entraînement sportif.
J’ai pu constaté tout au long de mon étude que le travail de la vitesse n’est pas quelque chose
de figé. Et à mon avis, son apprentissage va encore beaucoup évoluer dans les années à venir.
C’est une donnée qui réclame qu’on s’y arrête et qu’on lui garde une place importante dans le
football. Comme on a pu le voir, elle dépend de nombreux paramètres. Il est donc important
de la travailler dès le plus jeune âge, puisque sa progression reste lente et difficile si l’on ne
possède pas un bon capital de départ. D’autant plus que l’on s’aperçoit aisément qu’elle est la
principale qualité physique qui distingue un bon joueur d’un excellent joueur.
En ce qui concerne mon rôle d’entraîneur, m’intéresser à une qualité physique de manière
approfondi m’a permis de constater qu’il est important de bien connaître son sujet sur le plan
théorique pour mieux le faire comprendre sur le plan pratique. Ce n’est qu’une fois toutes les
variables en main et tous les objectifs en tête que l’on peut avancer en mettant tout en relation.
La vitesse est interdépendante des autres qualités physiques. Et il est certain que chacune
mériterait qu’on lui accorde la même attention.
Cette étude m’a permis de me remettre en question et de faire évoluer mes séances. J’ai ainsi
selon moi atteint un des buts que je m’étais fixé, à savoir parfaire mes connaissances dans mes
deux passions : Le football et La préparation physique.
La pubalgie du footballeur
Par le Dr Dominique Garcia
qu'est ce que la pubalgie ? C'est une affection douloureuse du pubis (symphyse pubienne) et
des muscles ou tendons avoisinant. Elle se développe lorsqu' il y a un surmenage sportif entraînant
des microtraumatismes répétées ou des contraintes trop importantes au niveau des différents muscles
impliqués : les muscles abdominaux et les adducteurs .C'est un syndrome douloureux du carrefour
pubien qui recouvre plusieurs affections :
l'ostéo-arthropathie pubienne
les tendinites d'insertion des adducteurs.
- la pathologie pariétale abdominale .
Les muscles adducteurs forment un triangle à la face interne de la cuisse et sont composés de 3
couches.
la couche supérieure : avec le muscle pectiné, le moyen adducteur et le droit interne.
- la couche moyenne : constituée par le petit adducteur qui naît de la branche supérieure du pubis
pour se terminer sur la ligne âpre du fémur.
- la couche profonde: constituée par le grand adducteur naissant de la branche ischio-pubienne
et de la tubérosité ischiatique pour se terminer sur la ligne âpre et sur le condyle interne du
fémur.
Les muscles abdominaux
- grand droit
- les larges comprenant :
le grand oblique
le petit oblique
le transverse avec le tendon conjoint
le fascia transversallis
Le canal inguinal est oblique avec un trajet en chicane. La paroi antérieure est épaisse en dehors,
constituée par les muscles larges. L'orifice superficiel ou anneau inguinal est compris entre les deux
faisceaux du grand oblique, la paroie inférieure est formée par l'arcade crurale et la paroie supérieure
est constituée par les faisceaux inférieurs du petit oblique et du transverse. La paroie postérieure est
complexe et est formée d'avant en arrière et de dehors en dedans par le pilier postérieur, le tendon
conjoint, le ligament de Henlé et le fascia transversalis.
Les grands droits sont des fléchisseurs du tronc, et inversement contrôlent la bascule du bassin.
Leur manque de tonicité favorise l'hyperlordose et crée un conflit de synergie avec les adducteurs sur
le point d'appui pubien responsable de tractions excessives et de cisaillement articulaire.
Physiologie :
Figure 1 :
différentes lignes de force s'exerçant au niveau du carrefour pubien
figure 2 :
facteurs de conflits pelviens
arthropathie pubienne
- tendinite des adducteurs
- traction des muscles abdominaux et du tenseur du fascia lata
Les facteurs extrinsèques sont liés à la pratique sportive soit par geste nocif, soit par défaut
d'entraînement, soit en raison de la qualité du sol, ces différents éléments étant souvent réunis dans
le football. Le sport le plus souvent à l'origine d'une pubalgie est le football : frappe de balle par
intérieur du pied, tackle. Mais on peut la rencontrer aussi dans le tennis, le handball, la danse, l'
équitation et l' escrime ainsi que dans l' athlétisme.
Les facteurs intrinsèques sont d' ordre anatomique. Les formes pariétales des pubalgies sont dues
à une hypotonie de la paroi abdominale portant sur les obliques et/ou une déhiscence du canal
inguinal. L' hyperlordose entraîne une antéversion du bassin, avec augmentation des contraintes sur
la symphyse lors de la pratique sportive. D'autres facteurs anatomiques peuvent renter en jeu dans la
genèse d' une pubalgie : asymétrie des sacro-iliaques, déséquilibre entre les larges et les abdominaux
et entre les ischio-jambiers et le quadriceps, rétraction du psoas, limitation de la rotation interne de la
hanche, inégalité de longueur supérieure à 1,5 cm. des membres inférieurs. Il faut s' attacher à
rechercher ces anomalies pour pouvoir les corriger. La pubalgie est rarissime chez la femme.
L'insuffisance de ces muscles abdominaux obliques serait une des causes principales de la pubalgie.
Le signe majeur de la pubalgie est la douleur .Cette douleur peut être aussi le signe directement d'une
ostéo-arthropathie de la symphyse pubienne qui correspond à une arthrite due à des micro-
traumatismes répétées au niveau du pubis comme chez le footballeur.
L'examen : la douleur typique siège au niveau du pubis et peut irradier vers les testicules , le
périnée et vers la racine des cuisses. On doit examiner les insertions tendineuses des grands doits de
l'abdomen , des adducteurs des cuisses et il faut examiner la personne debout , à la recherche d' une
bascule du bassin ( membre inférieur plus court d'un côté), à la recherche d'une hyperlordose
lombaire ( rachis lombaire cambrée ) .
IRM : examen de choix puisqu'il permet un bilan lésionnel complet. Permet de préciser une éventuelle
indication opératoire et, dans cette optique, de raccourcir la durée du traitement conservateur
La scintigraphie est d'un grand intérêt car elle confirme la pubalgie chronique par l'
hyperfixation au niveau de la symphyse pubienne. Elle n' a pas de corrélation avec la clinique et
une hyperfixation peut se voir sans aucune souffrance et inversement.
les différents stades radiologiques de la pubalgie vont du stade 1 : avec discret remaniement
osseux en regard de l'insertion des adducteurs, stade 2 : condensation de la branche ischio-
pubienne, stade 3 : condensation et irrégularités des contours de la branche ischio-pubienne, au
stade 4 : avec calcifications sur le trajet des adducteurs et remaniements de la branche ischio-
pubienne.
Maladie des Ostéoarthropathie Pathologie pariétale
adducteurs pubienne abdominale
Siège de la
sous pubien pubien sus-pubien
douleur
douleurs des
- Douleurs à l'insertion
adducteurs
basse des grands droits et
- à la palpation Douleur à la pression de
Particularités des obliques
-à la symphyse pubienne (
cliniques - augmentation de la douleur
l'étirement pubis )
à la toux
- à la contraction
- douleur du canal inguinal
contrariée
Normales ou
modification Lésion en miroir du pubis
Radiographies Normales
de la partie basse (symphyse pubienne)
du pubis
Traitement Médical Médical Médical ou chirurgical
On distingue donc trois causes de pubalgie : ( voir tableau ci-dessus pour les signes et le traitement).
La maladie des adducteurs ou tendinites des adducteurs de la cuisse ( figure 3)
- L'ostéo-arthropathie pubienne qui est une arthrite du pubis .
- La pathologie de la paroi abdominale ( la sangle abdominale ou les fameux abdominaux ).
Il faut prévenir l'apparition de la pubalgie surtout chez le footballeur et le coureur en
équilibrant le corps.
si une jambe est plus courte que l'autre , on portera une semelle orthopédique.
- en dehors de la phase douloureuse , il faudra équilibrer les forces musculaires en présence en ayant
une bonne musculature abdominale ("tablette de chocolat") souvent déficiente par rapport aux
adducteurs des cuisses hypertrophiés chez le footballeur ou le coureur.
il faudra essayer le plus possible de lutter contre l'hyper-lordose lombaire ( colonne lombaire trop
cambrée ) par des séances de natation sur le dos abdominaux contractés le plus souvent et en
musclant les gouttières vertébrales ( muscles situés de part et d'autre de la colonne vertébrale).Les
footings se feront toujours hors des routes goudronnées mais sur des terrains souples (stades) pour
éviter les micro-ondes de chocs sur la symphyse pubienne.
Traiter la pubalgie quand elle est installée : le premier traitement et le plus important : le repos
surtout en phase aigue douloureuse .Votre médecin vous prescrira des anti-inflammatoires ( contre
l'inflammation ) , des antalgiques ( contre la douleur ) et des décontracturants ( contre les contractures
musculaires), un glaçage des adducteurs et des grands droits.
La rééducation : elle doit être indolore et débute au 15° jour de repos sportif complet par un
travail isométrique, puis se poursuit au 40° jour par un travail isotonique, analytique et global de la
paroie abdominale et des adducteurs, complété par des étirements. Elle va associer des étirements
des adducteurs et des psoas et un renforcement des obliques et de la sangle abdominale.
renforcement des obliques pied droit au sol et le pied gauche fait du pédalage
Verrouillage lombaire actif même exercice mais on cherche à porter la tête vers le haut
La chirurgie : elle est proposée en cas d'échec du traitement médical prolongé ou en cas de récidive
après 3 à 6 mois de traitement. Elle ne se propose qu'en cas de problème pariétal isolé ou
prédominant . La technique de Nesovic ou mise en tension des muscles larges de l'abdomen :
rééquilibrage de la symphyse pubienne par la mise en tension des muscles larges de l'abdomen.
Cette intervention est menée symétriquement des deux côtés même si les douleurs sont unilatérales.
En post-opératoire, le patient reste au lit avec un oreiller sous les genoux pendant 48 heures. Le lever
est autorisé au huitième jour. Pas de kinésithérapie en post-op. La reprise de l'entraînement se fait au
3° mois et des matchs entre le 4° et le 6° mois. Il existe une opération dérivée de celle de Nesovic qui
consiste à faire une cure de hernie inguinale.(on renforce la paroi autour du canal inguinal en
abaissant le fascia transversalis et le tendon conjoint sur l'arcade crurale et on plicature le grand
oblique pour le suturer contre la partie externe de l'arcade crurale). 48 heures d'hospitalisation avec
repos de 30 à 45 jours . Rééducation progressive et reprise du sport surtout par la natation en
attendant 2 à 3 mois avant la reprise de l'entraînement. Les résultats seraient bons dans 70 à 85 %
des cas. On peut aussi pratiquer la détente des muscles adducteurs : soit par une ténotomie
percutanée du moyen adducteur, uni ou bilatérale selon la localisation de la symptomatologie, soit par
abord chirurgical excisant à la demande de lésions fibro-cicatricielles siégeant prés de l'insertion
ischiatique des adducteurs. L'IRM est utile pour guider l'exploration chirurgicale.
bibliographie :
-Traumatologie sportive pratique des laboratoires MENARINI
- Les tendinites et autres rhumatismes abarticulaires par le Docteur Patrice Bouchacourt et les
laboratoires Houdé
- Tests et examen clinique en pathologie sportive de J. DE LECLUSE
- L'Atlas de l'arthrose par Michel Lequesne et Charles-Joël Menkès : laboratoire Negma
- Rhumatologie et prescription des incudences radiologiques : Solvay Pharma
- Le rachis dorso-lombaire : urgence et sport : laboratoire Menarini
- Le bassin et la hanche : urgence et sport : laboratoire Menarini
- Atlas topographique de la douleur : tome 1 et tome 2 : Pr. Olivier Meyer : clinique de rhumatologie
CH Bichat claude Bernard
- Les tendinites du membre inférieur : traumatologie sportive en pratique : laboratoire Menarini