Lecocq 63931900 2021
Lecocq 63931900 2021
Lecocq 63931900 2021
Lecocq, Ludivine
ABSTRACT
À travers cette recherche, nous souhaitons comprendre les relations qu’entretiennent la fidélisation et les
étapes de carrière ainsi qu’analyser si ces relations ont un impact sur la satisfaction et sur l’implication des
travailleurs et de ce fait, sur l’intention de quitter l’entreprise. La question de recherche de ce mémoire est
la suivante : « Comment fidéliser les travailleurs de chez Facozinc en fonction des étapes de carrière afin
de diminuer leur intention de quitter l’entreprise ? ». Afin de répondre à cette question de recherche, nous
avons décliner ce mémoire en quatre parties. La première partie est constituée d’une revue de la littérature
concernant la fidélisation, la satisfaction, l’implication et les étapes de carrière. Quatre hypothèses ont
été construites sur base de la revue cette littérature. La seconde partie concernera la méthodologie qui
a guidé notre recherche. Nous avons récolté les données au sein de l’entreprise Facozinc grâce à neuf
entretiens semi-directifs. La troisième partie de ce mémoire expose les résultats de notre recherche. Il en
ressort que les pratiques de fidélisation doivent être adaptées à chaque étape de carrière. Les travailleurs
qui proviennent d’étapes de carrière différentes n’ont pas les mêmes attentes ni les mêmes besoins. Les
répondants faisant partie de la première étape de carrière prônent le développement de leur carrière ainsi
qu’une bonne rémunération. Les travailleurs étant dans la deuxième étape de carrière se sentent satisfaits
grâce ...
Lecocq, Ludivine. La fidélisation des travailleurs : une approche par l'étape de carrière. Faculté des sciences
économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. :
Coster, Stéphanie. http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:29149
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droit à la paternité. La politique complète de droit
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policy
Tout d’abord, je tiens à remercier ma promotrice, Madame Stéphanie Coster, pour ses
nombreux conseils, son suivi tout au long de ce travail, sa disponibilité et sa confiance.
Je remercie également mes collègues et mon maitre de stage de chez Facozinc avec qui j’ai
travaillé : Nicolas et Françoise. Ils m’ont permis de vivre une expérience très enrichissante et
remplie d’apprentissages professionnels et personnels.
J’aimerais également remercier les personnes qui m’ont permis de réaliser ce mémoire. Merci
aux travailleurs de chez Facozinc que j’ai pu interroger pour réaliser mes entretiens et qui
m’ont accordé leur temps et leurs avis enrichissants.
Finalement, je tiens à remercier mes proches, mes amis, ma famille qui m’ont épaulée et
soutenue dans l’écriture de ce mémoire.
V.
INTRODUCTION 8
1. CONCEPTS-CLES 10
1.1 TURNOVER 10
1.3 RETENTION 12
1.5 LA SATISFACTION 19
1.6 L’IMPLICATION 22
3.1 LE LEADERSHIP 27
3.2 LE SALAIRE 27
3.3 LA FORMATION 29
3.5 LA RECONNAISSANCE 33
1. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 51
2. RESULTATS 59
2.7 LA SATISFACTION 71
2.8.2 TELETRAVAIL 74
RECOMMANDATIONS 78
DISCUSSION ET LIMITES 80
CONCLUSION 81
BIBLIOGRAPHIE 82
VII.
ANNEXES 88
INTRODUCTION
La thématique abordée dans ce mémoire est issue de discussions et d’échanges avec mes
accompagnateurs de stage. En arrivant dans l’entreprise au début de mon stage, j’ai pu
remarquer que le taux de roulement du personnel de l’entreprise était un sujet sensible. En effet,
énormément de travailleurs avaient quitté l’entreprise ces dernières années. Depuis l’arrivée de
mon maître de stage, trois ans auparavant, le taux de turnover s’améliorait car il s’était
concentré sur le problème. J’en ai conclu que la fidélisation des travailleurs au sein de cette
entreprise était très importante et j’ai donc décidé de travailler sur ce thème. Je suis tout de
même allée plus loin dans ma démarche en analysant la fidélisation des travailleurs en fonction
de l’étape de carrière dans laquelle se trouvaient les travailleurs.
Actuellement, l’un des plus grands défis des entreprises est de retenir leurs talents. La
concurrence accrue n’aide pas les organisations. De nos jours, les salariés veulent de plus en
plus que leurs attentes personnelles soient prises en compte et surtout satisfaites par leur
entreprise. Face à ce besoin grandissant des travailleurs de vouloir individualiser les pratiques
des ressources humaines que l’entreprise va mettre en place, les gestionnaires des ressources
humaines doivent essayer d’individualiser et de combiner les besoins de l’entreprise avec les
attentes des salariés. Si les gestionnaires des ressources humaines arrivent à concilier leurs
désirs, les deux parties seront davantage satisfaites. Mais la tâche la plus difficile pour la plupart
des organisations aujourd'hui est la rétention des employés et leur satisfaction. La fidélisation
du personnel semble être une des missions les plus importantes du service de gestion des
ressources humaines.
Ce présent mémoire est mis en place afin de répondre à une problématique dont Facozinc
souffre, à savoir le taux de roulement de son personnel qui est fort élevé. Pour répondre à cette
problématique, une question de recherche a été élaborée :
Pour répondre à cette question, il s’agira dans un premier temps de se pencher sur la
documentation scientifique relative à nos deux thèmes principaux : la fidélisation et l’étape de
carrière. La première partie sera composée de deux chapitres. Nous commencerons le premier
chapitre par une partie théorique qui abordera les concepts clés de la fidélisation du personnel :
turnover, intention de quitter l’entreprise, rétention, fidélité, satisfaction et implication. Pour
ensuite parler des enjeux et des déterminants de la fidélisation. Dans le second chapitre, nous
réaliserons une approche par l’étape de carrière. Nous terminerons la première partie par un
cadre d’analyse.
Dans la seconde partie de ce mémoire, toute la partie empirique sera présentée et comprendra
la méthodologie utilisée. Grâce à des entretiens semi-directifs et une analyse thématique de leur
retranscription, nous pourrons établir les attentes et les besoins des travailleurs de chez
Facozinc. Enfin, nous mettrons en relation les données récoltées lors des entretiens avec la
littérature scientifique. Ce mémoire se terminera enfin par des recommandations générales et
les limites rencontrées tout au long de ce travail.
10.
Dans cette première partie, nous allons nous plonger dans les éléments de la littérature qui
touchent à la fidélisation du personnel dans une entreprise. Cette première partie sera composée
de deux chapitres. Tout d’abord, il s’agira de réaliser une revue de la littérature scientifique
disponible sur la fidélisation du personnel, et des définitions qui l’entourent. Nous aborderons
également les enjeux et les déterminants de la fidélisation. Le deuxième chapitre concernera les
étapes de carrière.
Après avoir présenté différentes définitions de la fidélisation, nous établirons une clarification
des termes qui lui sont liés : turnover, intention de rester dans l’entreprise, intention de quitter
l’entreprise et rétention. Par la suite, nous établirons une distinction entre la fidélisation et la
fidélité en définissant les deux termes, en exposant les deux types de fidélité et en parcourant
les déterminants de la fidélité. Nous terminerons par définir la satisfaction et l’implication.
Ensuite, nous approfondirons les enjeux et les déterminants de la fidélisation grâce à différents
auteurs s’étant penchés sur le sujet. Nous clôturerons cette première partie par un état de la
littérature concernant les étapes de carrière.
1. CONCEPTS-CLES
1.1 TURNOVER
Selon Peretti (2011, p.240), le taux de rotation ou le taux de turnover est « le rapport entre
l’ensemble des mouvements du personnel, recrutements et départs d’une période, et l’effectif
moyen de l’entreprise pour la période ». (cité dans Giraud, 2015).
Le taux de rotation ou le taux de turnover est également défini par Abbasi et Hollman (2000,
p.334). Pour eux, ce sont « les mouvements d’entrée et de sortie du personnel d’une
organisation au cours d’une période donnée ». (cité dans Heppell, 2011)
11.
Le turnover involontaire est le résultat d’un départ qui est décidé par l’entreprise. C’est
l’entreprise qui veut se séparer d’un de ses collaborateurs car il n’a pas les compétences
optimales pour réaliser un travail correct ou car l’entreprise change tout simplement de
stratégie. Le turnover involontaire est un licenciement. (Leduc, 2010).
Le taux de turnover varie de 0 à 1. Le turnover qui est égal à 0 signifie qu’aucun mouvement
n’a été réalisé dans l’année qui précède. Par contre, un turnover qui est égal à 1 signifie que
tous les recrutements ont été compensés par un départ. (Leduc, 2010).
Selon Chatzoglou et al., 2011 ; Ali et Baloch, (2008, p.692), l’intention de quitter l’entreprise
reflète, quant à elle, l’intention de quitter volontairement une organisation. (cité dans Adibah
& Daud, 2015)
Giraud (2015, p.60) définit cette notion de la même manière, il précise que l’intention de quitter
signifie « qu’un employé veut volontairement quitter son entreprise ». (cité dans Giraud, 2015).
Colle (2006, p.44) précise cette définition en disant que « l’intention de départ volontaire pour
un salarié de son entreprise est une attitude qui conduit à une rupture de l’appartenance à un
système social à l’initiative exclusive du salarié ». (cité dans Colle, 2010)
Certains auteurs nous parlent de variables qui auraient tendance à influencer l’intention de
quitter l’entreprise.
fidélité à l’entreprise. (Giraud, 2015). Pour finir, Colle (2006, p.84) explique également que
selon la quasi-totalité des écrits, « le principal déterminant de l’intention de quitter est
l’insatisfaction au travail ». (cité dans Colle, 2010)
Donc, il existe une relation entre l’intention de rotation et la satisfaction au travail. En effet, le
taux de rotation est élevé quand la satisfaction est faible. Mais cette relation n’est pas observée
en toutes circonstances. Beaucoup d’individus restent dans leur entreprise malgré le fait qu’ils
ne sont pas satisfaits. Cette situation est particulièrement observée lorsque le taux de chômage
est élevé et donc que les possibilités d’emploi sont limitées. (Adibah & Daud, 2015)
D’autres variables peuvent avoir un impact sur l’intention de quitter l’entreprise. Colle (2006)
revient sur différentes variables qui peuvent influencer le départ volontaire :
1.3 RETENTION
Nous pourrions croire que retenir ses employés et les fidéliser signifie la même chose mais la
rétention n’a pas la même signification que la fidélisation. En effet, retenir et fidéliser les
employés répondent à des objectifs très différents et ne s’appliquent pas au même moment dans
le processus. La fidélisation doit être mise en place avant que le travailleur ait l’intention de
quitter l’entreprise tandis que le processus de rétention est mis en place quand le travailleur à
déjà l’intention de quitter l’entreprise. (Paillé, 2011)
Nous avons vu ci-dessus que la fidélisation était le fait de mettre certaines pratiques en œuvre
dans le but de maintenir son personnel dans l’entreprise. (Chaminade, 2003 & Paillé, 2011). La
13.
fidélisation est préventive, proactive et anticipative. C’est ce que Kwedi (2011) disait, qu’il faut
que les actions de fidélisation soient mises en place avant que l’employé n’ait l’intention de
quitter l’entreprise. C’est un processus qui se réalise sur le long terme. Dans le cas de la
fidélisation, c’est un choix de la part du travailleur de rester dans l’entreprise.
La rétention, par opposition, est un processus réactif qui est réalisé sur le court terme.
L’entreprise va mettre certaines mesures en place pour retenir ses employés lorsque celle-ci
subit un départ d’un employé. Dans le cas de la rétention, le salarié se voit obligé de rester dans
l’entreprise par peur de perdre des avantages qu’il ne pourrait retrouver ailleurs (Paillé, 2011).
Ces deux concepts ont tout de même un point commun. Dans les deux cas, les salariés resteront
dans l’organisation. Donc, ils veulent tous les deux sauvegarder la relation d’emploi (Ndayirata,
2017). Par contre, les effets de ces deux politiques seront différents. (Paillé, 2011). Ce sera plus
bénéfique pour l’entreprise de mettre en place une politique de fidélisation qui permettra
d’identifier les attentes des talents et d’y répondre que de mettre en place une politique de
rétention qui va essayer de garder ses employés à tout prix. (Paillé, 2011).
Paillé (2004) établit une distinction entre la fidélisation et la fidélité qui, elle, fait référence aux
conséquences de la fidélisation. Il exprime que « la fidélité insiste sur les conduites
individuelles en situation professionnelle tandis que la fidélisation amène l’entreprise à
mobiliser des dispositifs de management pour obtenir la fidélité de ses salariés » (Paillé, 2004,
p.5). La fidélité va être une conséquence de pratiques de fidélisation mises en place. De plus,
Giraud et al. (2012) distingue les termes en précisant que c’est « la fidélité du salarié » et « la
fidélisation par l’entreprise ».
14.
• La fidélisation
La fidélisation des employés en gestion des ressources est un enjeu très important. Cette notion
devient une préoccupation majeure des gestionnaires des ressources humaines dans les
organisations. En effet, les conséquences peuvent être lourdes pour les entreprises dont le taux
de turnover est non maitrisé. Les entreprises ont désormais conscience qu’elles doivent mettre
en place un ensemble de mesures permettant de réduire le départ de ses salariés. Mettre en place
des mesures de fidélisation dans les entreprises peut être judicieux lorsque la concurrence est
rude, que les compétences des employés sont élevées ou que les offres d’emploi extérieures
sont nombreuses. C’est pour cela que plusieurs auteurs se sont attardés sur la définition de la
notion de fidélisation. (Giraud, Roger, & Thomines, 2012).
Selon Chaminade (2003, p.1), la fidélisation signifie, “ne retenir que ceux qui souhaitent rester
(les plus engagés)” (cité dans Vandenberghe, 2004). Pour Chaminade (2003), les mesures qui
permettent de réduire les départs volontaires ne sont prévues que pour les employés qui sont les
plus engagés. Il fait une distinction dans son personnel. (Vanderberghe, 2004, p.1).
Chaminade (2003, p.53) voit la fidélisation de plusieurs points de vue. Il ajoute que, pour lui,
la fidélisation est « l’action volontaire d’une organisation de mettre en place un environnement
qui maintienne durablement l’attachement de ses collaborateurs à elle-même ».
Chaminade (2003) voit la fidélisation comme une sorte d’attachement entre ses collaborateurs
et l’organisation. Il dit que si les employés sont attachés à l’organisation, ça les fidélisera. Il
ajoute que l’environnement dans lequel les individus sont contraints de travailler va influencer
cet attachement.
Paillé (2011, p.119) a également une définition de la fidélisation des ressources humaines. Pour
lui, c’est « l’ensemble des pratiques de gestion déployées par une organisation dans le but
d’établir et de maintenir une relation durable avec son personnel ». (Paillé, 2011). Il n’insiste
pas sur le bon environnement qui doit avoir lieu pour fidéliser son personnel comme le fait
Chaminade (2003). En effet, Paillé (2011) insiste sur les pratiques de gestion que l’entreprise
doit déployer pour fidéliser son personnel.
Chaminade (2003) rejoint Paillé (2011) sur le fait qu’il ne faut pas simplement répondre aux
attentes déjà existantes des employés. Il faut les détecter et les contenter avant que leurs attentes
ne surviennent. Il ne faut pas mettre en place des mesures de fidélisation quand son employé a
15.
l’intention de quitter l’entreprise, il faut les mettre en place avant que son employé n’ait cette
intention. L’entreprise doit identifier et répondre aux attentes des talents de l’entreprise.
(Kwedi, 2011).
Pour Peretti (2005, p.44), la fidélisation des ressources humaines est « l’ensemble des mesures
permettant de réduire le départ volontaire des salariés ». (cité dans Peretti, 2005) Cette
définition se rapproche de celle de Paillé (2011). Ils pensent qu’en mettant en place certaines
pratiques ou mesures dans l’entreprise, cela réduira la possibilité de départs volontaires.
Toutes ces définitions montrent que l’optique de la fidélisation des ressources humaines est de
conserver ses employés en identifiant les attentes des employés et d’essayer d’y répondre avant
que ceux-ci n’aient l’idée de quitter leur entreprise. Cette approche sera profitable pour les
entreprises, elle permettra aux organisations de garder leurs talents. Le but est d’éviter que les
employés ne quittent l’entreprise car leurs attentes ne sont pas rencontrées. De ce fait, si les
attentes des salariés sont résolues, le travailleur se sentira bien et épanoui dans sa relation de
travail au sein de l’entreprise, et il aura envie de rester dans son organisation. (Chaminade,
2010).
Mais, dans certains cas, les organisations ne recherchent pas à mettre en place des mesures qui
permettent de fidéliser leurs employés. Cela s’explique par le fait que certains départs
volontaires d’employés arrangent l’entreprise. Certains qui la quittent ne sont pas toujours très
performants. Le fait que les employés quittent d’eux-mêmes l’entreprise évite des coûts à
l’organisation. En effet, le départ d’un employé a comme conséquences des coûts très élevés.
Cette démarche permet également de renouveler le personnel au sein d’une entreprise et
d’obtenir de nouvelles compétences ainsi que d’autres profils qui pourraient apporter une plus-
value à l’entreprise. (Giraud, Roger, Thomines, 2012)
16.
• Fidélité
o Définitions
La fidélité est complexe à analyser, étant difficilement mesurable car elle touche à l’affect.
Certains auteurs voient la fidélité comme une attitude et d’autre un comportement. Selon
Cézanne et Guillon (2013), il n’existerait pas de consensus dans la littérature sur la définition-
même de fidélité.
Renaud, (2011), Paillé (2004), Dutot (2004), Colle (2006), Peretti et Swalhi (2007) et Cézanne
et Guillon (2013) se sont intéressés à la définition de la fidélité.
Selon Renaud (2011, p.106), « la fidélité organisationnelle est caractérisée par un rejet des
alternatives envisageables à l’intérieur d’un comportement cohérent, sur une période
relativement longue et quantifiable ». Dutot (2004, p.12), quant à lui, considère que « la fidélité
du salarié à l’entreprise correspondrait à la relation de confiance qui unit le salarié à son
organisation et qui s’exprime par sa résistance à l’adoption d’un comportement opportuniste
face à une offre d’emploi externe ». Alors que Dutot (2004) lie la fidélité organisationnelle à
une approche comportementale, Renaud (2011, p.108) insiste sur le fait que « la fidélité
organisationnelle est avant tout une attitude comprenant des éléments d’ordre affectif et des
valeurs ». La définition de Perreti et Swalhi (2007, p.2) va dans le même sens. Selon ces auteurs,
la fidélité est « une faible propension à rechercher un travail, un attachement affectif et une
efficacité dans l’exécution des activités qui contribuent au noyau technique de l’organisation
(la performance dans la tâche), et une contribution à l’entretien et à l’enrichissement du contexte
social et psychologique de l’organisation ». La fidélité est avant tout « une attitude dans laquelle
se trouve une personne ayant un sentiment d’appartenance fort et une très faible propension à
rechercher et à examiner les offres d’emploi externes ». (Colle, 2006, p.38)
Paillé (2005), lui, concilie les deux approches. En effet, pour lui un salarié est fidèle à son
organisation lorsqu’il justifie une ancienneté significative et d’un désintérêt pour les
opportunités professionnelles externes, mais également lorsqu’il adopte dans le cadre de son
travail, une ligne de conduite qui privilégie les efforts continus et évite tout acte de nature à
perturber volontairement le fonctionnement de son organisation.
17.
En résumé, nous remarquons que toutes ces définitions reviennent sur quatre éléments qui
caractérisent la fidélité. La définition proposée par Perreti et Swalhi (2007, p.2) nous semble la
plus complète car ils prennent en compte les quatre éléments caractéristiques de la définition.
Pour eux, la fidélité organisationnelle est « une faible propension à rechercher un travail
ailleurs, un attachement affectif, une efficacité dans l’exécution des activités qui contribuent
au noyau technique de l’organisation (performance dans la tâche) et une contribution à
l’entretien et à l’enrichissement du contexte social et psychologique de l’organisation
(performance contextuelle) » En effet, ils voient la fidélisation de manière globale et vont au-
delà de la fidélisation liée au départ volontaire et à l’attachement à l’organisation. Leur vision
d’un travailleur fidèle est un salarié qui est fortement attaché à son organisation et qui a une
faible intention de quitter son entreprise (Peretti, 2003, p.110), un salarié qui maintient ses
efforts au travail pour performer individuellement (Paillé, 2011, p.124), un salarié qui va
donner de l’énergie et de l’engagement à son organisation (McCusker et Wolfman, 1998, p.12),
un salarié qui fait continuellement des efforts et évite tout acte de nature à perturber
volontairement le fonctionnement de son organisation (Paillé, 2005, p.296).
Pour que la définition de ce terme soit complète, il faut retenir que le salarié reste dans
l’entreprise, qu’il éprouve un attachement affectif à son égard et qu’il soit efficace dans son
travail et participe à l’enrichissement du contexte social et psychologique. Peretti et Swalhi
(2007, p.2) excluent « le choix du salarié de rester et de ne pas produire ».
Grâce à ces définitions retenues, nous allons pouvoir analyser quelles sont les pratiques de
gestion des ressources humaines qui peuvent influencer les quatre dimensions clés de la fidélité
organisationnelle.
Un salarié fidèle va performer dans les tâches qui lui sont attribuées et va donc répondre aux
exigences de la place qu’il a dans l’entreprise. De plus, il va aller plus loin que la description
de ses tâches. (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018). Si le travailleur est fidèle, il ne voudra
pas quitter son organisation, et voudra à tout prix y rester. Pour pouvoir garder sa place, il va
donc mettre en place des comportements constructifs en répondant aux exigences de sa fonction
et en allant au-delà de ce qui est formel. (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018). L’employé
aura tendance à être fidèle à son entreprise s’il a une implication organisationnelle forte ainsi
qu’une faible intention de quitter l’entreprise. (Colle, 2006).
18.
Selon ces auteurs, trois approches de la fidélité peuvent être identifiées. Cézanne et Guillon
(2013, p.130) ont synthétisé les approches de la définition de ce terme. En effet, la fidélité, pour
Cézanne et Guillon (2013) peut être attitudinale, comportementale ou mixte.
La première approche est l’approche attitudinale. En effet, selon Cézanne et Guillon (2013,
p.130) la fidélité dans cette approche est « une disposition psychologique, un « ressenti » du
travailleur vis-à-vis de son organisation ». (cité dans Cézanne et Guillon, 2013). Cette vision se
réfère à des attitudes mentales « un sentiment d’appartenance fort, une faible propension à
rechercher un travail ». (Peretti, 2005, p.110 cité dans Cézanne et Guillon, 2013)
La deuxième approche est l’approche comportementale. Dans celle-ci, la fidélité est définie
comme étant « un phénomène observable qui se manifeste dans sa relation avec
l’organisation ». (Cézanne et Guillon, 2013, p.129). Peretti et Swalhi (2007) ont la même vision
des choses car ils considèrent que la fidélité d’un employé se manifeste à travers la performance
dans la tâche et que la performance contextuelle peut se manifester par exemple par des
comportements de citoyenneté organisationnelle. Cette deuxième vision se réfère à des
comportements effectifs de l’individu dans sa relation à l’emploi « une efficacité dans
l’exécution des activités qui contribuent au noyau technique de l’organisation et une
contribution à l’entretien et à l’enrichissement du contexte social et psychologique de
l’organisation ». Cette composante comportementale montre que la fidélité n’est pas toujours
liée à l’attachement affectif. Un salarié peut, en éprouvant un sentiment affectif envers son
organisation, vouloir la quitter. En effet, pour Renaud (2011, p.30), la fidélité organisationnelle
est « un ensemble d’attitudes et un comportement ». (cité dans Ndayirata, 2018)
La définition dictée par Peretti et Swalhi (2007) s’inscrit dans une approche mixte. Selon
Cézanne et Guillon (2013, p.130), la fidélité est vue comme « une combinaison d’attitudes et
de comportements ». Pour mixer ces deux approches, la fidélité peut correspondre à « une
relation de confiance provoquant une résistance à l’adoption d’un comportement opportuniste
face à une offre d’emploi externe » (Dutot, 2004, p.12) ou « à une ancienneté significative dans
l’entreprise, une très faible propension à rechercher et examiner les offres d’emploi externes et
un sentiment d’appartenance fort » (Peretti, 2005, p.110) (cité dans Cézanne et Guillon, 2013).
De ce fait, cette vision mixte réunit les deux approches attitudinales et comportementales car
elle décrit la fidélité comme « une attitude positive et une persistance comportementale envers
l’organisation ». (Swalhi, 2007, p.81).
19.
Giraud, Roger et Thomines, (2012) nous font part qu’il existe différents types de fidélité d’un
salarié. Deux types de fidélité existent : la fidélité réelle et de façade. La fidélité réelle comprend
les comportements constructifs et actifs qui créent de la valeur à l’entreprise. Des
comportements constructifs sont mis en place par les salariés qui souhaitent rester au sein de
leur entreprise. Contrairement à la fidélité réelle, il existe également la fidélité de façade. Celle-
ci se passe dans le cas où le salarié va seulement mettre en place des comportements
contreproductifs, et ne va plus prendre de bonnes alternatives en prenant de la distance par
rapport à l’entreprise. (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018)
Par conséquent, la mise en place de bonnes pratiques de fidélisation est utile et d’autant plus
importante lorsque la concurrence est accrue. La concurrence est accrue lorsque le travailleur
pourrait facilement obtenir un autre emploi dans un domaine similaire. Mais il faut tout de
même garder à l’esprit que la mise en place de pratiques de fidélisation est importante, même
s’il n’y a pas énormément de concurrence car les offres d’emplois ne sont pas nombreuses sur
le marché de l’emploi. (Giraud, Roger, Thomines, 2012)
1.5 LA SATISFACTION
Giraud, Roger et Thomines (2012) relatent qu’il existe deux variables explicatives de la fidélité
des travailleurs dans une entreprise : la satisfaction et l’implication des salariés. (Giraud, Roger,
Thomines, 2012). Ce sont des vecteurs de la fidélisation. Dès lors, ce qui m’intéresse est de
comprendre quels sont les facteurs et les politiques à mettre en place au niveau de l’entreprise
pour fidéliser les travailleurs et augmenter leur satisfaction. Comme nous le savons tous, les
employés sont l'atout le plus précieux de l'organisation, le succès et l'échec dépendent du degré
de satisfaction qu'ils ont de leur travail et de l'organisation. La satisfaction du travailleur
individuel est la tâche la plus difficile à laquelle sont confrontées la plupart des organisations
aujourd'hui. En outre, de nombreuses opportunités sont disponibles pour les ressources
humaines qualifiées dans l'industrie, ce qui oblige les employeurs à satisfaire chaque employé
de l'organisation en raison des différentes personnalités, demandes et attentes des employés.
(Azeez, 2017)
20.
Voici un tableau récapitulatif reprenant différentes définitions de plusieurs auteurs sur le thème
de la satisfaction.
1.6 L’IMPLICATION
Selon Meyer et Herscovitch (2001, p.301), l’implication est « un lien qui attache l’individu à
une entité, à une notion ou à un comportement ». L’implication organisationnelle, quant à elle
se définit de la manière suivante, comme « l’attachement psychologique ressenti par la
personne pour l’organisation (O’Reilly & Chatman, 1986, p.61) » (Ruiller, 2008, p.115, cité
dans Giraud, 2015) . L’implication organisationnelle, pour Allen et Meyer (1996, p.252) est
« un ensemble de prédispositions mentales ou un état psychologique (sentiments et/ou
croyances) concernant la relation d’un employé avec l’organisation ».
La satisfaction et l’implication sont deux éléments qui sont considérés comme des facteurs de
fidélisation. Ce sont des variables qui influencent énormément l’intention de quitter l’entreprise
ou pas. (Giraud, 2015)
Selon une étude de 2011 qui a été réalisée sur des salariés français d’une entreprise franco-
américaine et de deux entreprises françaises, (Giraud, 2015), il en ressort que les satisfactions
23.
extrinsèques ont un impact direct sur l’intention de quitter l’entreprise. Le salaire est la première
motivation de l’individu pour rester dans l’entreprise. Si les deux sortes de satisfactions sont
satisfaites chez les travailleurs, elles auront un impact positif sur l’implication organisationnelle
affective. (Giraud, 2015)
Si les pratiques de fidélisation ne sont pas mises en place dans l’entreprise, le turnover risque
d’être élevé. Peretti (2001, p.1) nous dit que « un taux de turnover non maîtrisé peut avoir de
lourdes conséquences pour les entreprises. Lorsqu’elles en ont conscience, elles mettent en
place un ensemble de mesures permettant de réduire le départ volontaire des salariés ». Les
entreprises ont tout intérêt à fidéliser leurs travailleurs pour réduire le départ volontaire des
salariés et ainsi diminuer leur taux de turnover.
La littérature nous apprend, donc, que la fidélisation a plusieurs enjeux : un enjeu économique,
la réduction de dysfonctionnements internes, l’amélioration de la mobilisation des salariés, et
la réduction du turnover même dans un contexte de crise économique. (Peretti, 2001)
Premièrement, selon Vandenberghe (2004) les entreprises ont un enjeu économique à fidéliser
leurs employés dans l’entreprise. « Le départ des salariés performants, compétitifs et
compétents engendre pour toute organisation des coûts élevés ». (Paillé, 2004, p.17).
Il y a plusieurs types de coûts liés au roulement du personnel. Il y a des coûts liés à la séparation
du personnel, des coûts de remplacement, des coûts liés au recrutement et des coûts liés à la
formation du nouveau personnel. (Vandenberghe, 2004)
24.
➢ Les coûts de séparation du personnel reprennent : les coûts des entrevues de départ, les
tâches administratives réalisées pour mettre fin à l’emploi et les indemnités de départ.
(Vandenberghe, 2004)
➢ Les coûts de remplacement sont nombreux également. En effet, pour effectuer le travail
de l’ancien employé, l’entreprise devra faire travailler davantage ses employés en
heures supplémentaires ou trouver des employés intérimaires qui vont exécuter ses
tâches. Ces coûts vont être associés à la rémunération de ses travailleurs. Les coûts de
remplacement prennent également en compte les coûts qui vont être engendrés par la
diffusion d’annonces d’un poste vacant, par les entretiens d’embauche, par les tâches
administratives relatives à l’embauche, par l’accueil et l’intégration du nouvel engagé,
etc. (Vandenberghe, 2004). Ces coûts de remplacement d’un salarié peuvent être
estimés entre 6 mois et 2 ans de salaire. (Giraud, Roger et Thomines, 2012).
➢ Les coûts de formation : les coûts de la formation elle-même, qu’elle soit individuelle
ou collective. (Vandenberghe, 2004)
➢ Il faut également ajouter à ses différents coûts, les coûts liés à la productivité moindre
du nouvel engagé. Il y aura une différence de productivité entre l’ancien employé et le
nouveau. (Vandenberghe, 2004)
➢ Des coûts « cachés » qui peuvent être par exemple, l’impact d’un départ qui peut être
déstabilisant pour une équipe de travail, sont eux estimés entre 9000 euros et 45000
euros par personne et par an. (Savall et Zardet, 2006 dans Giraud, Roger et Thomines,
2012).
à une frustration qui sera source de dysfonctionnements sociaux qui risquent de perturber le
fonctionnement de l’entreprise. (Fisher & Locke, 1992 ; Gupta & Jenkins, 1983 ; Martory &
Crozet, 1988 dans Giraud, Roger et Thomines (2012). De ce fait, fidéliser ses salariés va
permettre d’échapper à ce type de frustration et de réduire les dysfonctionnements qui peuvent
apparaitre.
De plus, selon Giraud, Roger et Thomines (2012), il semble judicieux de fidéliser son personnel
même dans un contexte de crise économique. En effet, les pratiques de fidélisation offrent à
l’entreprise l’opportunité de développer une vision à long terme car dans certaines activités, les
compétences sont « une source capitale davantage concurrentielle ». (Giraud, Roger et
Thomines, 2012, p.20). Même si l’entreprise doit essayer de réduire ces coûts, elle doit s’assurer
de garder des experts pour permettre de mener à bien certains projets décisifs. Fidéliser son
personnel va permettre de garder de bonnes compétences dans l’entreprise et de faire la
différence avec la concurrence. (Giraud, Roger et Thomines, 2012).
Selon Azeez (2017), il existe différents déterminants qui permettent de fidéliser les employés
au sein de l’entreprise. En effet, dans son étude, il ressort les facteurs affectant la rétention des
employés. Azeez (2017) résume les déterminants potentiels de la fidélité organisationnelle.
Grâce à ces facteurs mis en place dans les entreprises, le taux d’absentéisme sera réduit, la
rétention du personnel également et la qualité du travail sera améliorée. Les pratiques qui
ressortent de cette étude sont la compensation et les récompenses, la sécurité de l’emploi, la
formation et le développement, la culture de soutien du superviseur, l’environnement de travail
et la justice de l’organisation. Si l’employé est satisfait dans son entreprise grâce à certains
déterminants, il aura davantage tendance à rester au sein de son entreprise, ce qui est un
avantage énorme pour l’entreprise. Selon Boundrias et al. (2009), le facteur causal de la
rétention des employés au sein de l’entreprise est le manque d’autonomie laissée aux
travailleurs. Hatton et Emerson (1998) mentionnent que le faible soutien du supérieur dans une
entreprise peut conduire à un gros roulement du personnel. De ce fait, les pratiques des
ressources humaines ont un lien avec le roulement du personnel. En effet, les opportunités de
développement de carrière, le soutien du supérieur, l’environnement de travail, les récompenses
26.
et les politiques de vie professionnelle et de vie privée ont un impact sur les employés s’ils sont
correctement mis en place dans l’entreprise. Améliorer certaines pratiques des ressources
humaines permettrait d’améliorer le maintien en poste du personnel. Borkowski et al. (2007)
ont réalisé une étude en collaboration avec des infirmières qui concernait les raisons pour
lesquelles elles auraient tendance à abandonner leur profession. Les réponses obtenues ont été :
les conditions de travail, le salaire, les politiques des ressources humaines, le manque de
reconnaissance. (Paillé, 2010)
Grâce à Azeez (2017), Boundias et al. (2009), Hatton et Emerson (1998) et Borkowski et al.
(2007), nous pouvons ressortir les facteurs clés qui permettent d’améliorer le turnover au sein
d’une entreprise. Les déterminants principaux sont le leadership, les récompenses, le salaire,
les avantages, les formations, les possibilités d’évolution, la reconnaissance, l’autonomie
laissée aux employés, le soutien du supérieur, les opportunités de développement,
l’environnement de travail, la conciliation vie professionnelle et vie privée, les conditions de
travail, et les politiques des ressources humaines. Ces différents déterminants vont être
explicités en détails ci-dessous.
D’autres auteurs, Fabi, Lacoursière, Raymond et Morin (2009) ont fait un classement des
pratiques de GRH qu’ils considèrent comme « plus efficaces que d’autres pour favoriser la
fidélisation des employés » (Fabi et al., 2009, p.22). Ces auteurs ont regroupé les pratiques de
GRH en dix thématiques : conciliation vie privé- vie professionnelle, leadership, évaluation de
la performance, sélection, accueil et intégration, formation et développement, rémunération,
avantages sociaux et organisation du travail. Ces pratiques sont « susceptibles d’influer
positivement sur la satisfaction au travail, sur l’engagement envers l’organisation et sur la
fidélisation des employés ». (Fabi et al., 2009, p.22). Grâce à la mise en place de ces pratiques
dans l’entreprise, les employés peuvent sentir que leur employeur se soucie de leur bien-être et
les respecte. De ce fait, les employés seront enclins à adopter des comportements positifs. (Fabi
et al., 2014).
Nous allons réaliser une revue de la littérature concernant plusieurs pratiques de fidélisation :
le leadership, le salaire, la formation, les possibilités d’évolution, la reconnaissance, le soutien
organisationnel perçu, les conditions de travail, les relations avec les collègues et les supérieurs
ainsi que la marque employeur.
27.
3.1 LE LEADERSHIP
Le leadership est une des pratiques les plus importantes qui détermine si l’employé restera dans
l’entreprise ou aura l’intention de la quitter. En effet, les différents styles de management
influencent énormément les décisions des employés de rester ou de quitter leur entreprise. Dans
ce cas-ci, l’employé ne quittera pas son entreprise mais il quittera son manager. Pour que
l’employé veuille rester au sein de son entreprise et pour améliorer la performance des
travailleurs, il faut que le style de leadership soit en lien avec la stratégie de l’entreprise, la
motivation et le moral des employés. (Azeez, 2017)
3.2 LE SALAIRE
Le salaire est également une pratique clé qui influence la fidélisation des employés. Les
travailleurs travaillent pour de l’argent. Si les organisations sont en mesure d’offrir une bonne
rémunération en termes de salaires et d’autres incitants à leurs employés, ces derniers auront le
sentiment que leur travail est apprécié par les organisations. L’intention des employés de rester
dans l’organisation sera donc plus élevée. Les employés sont de plus en plus à la recherche
d’une individualisation des salaires ou d’un plan cafétéria. Le plan cafétéria consiste à choisir
ses modalités de rémunération. (Petit, 2012)
28.
La faible rémunération est considérée comme un des principaux facteurs de départ d’une
entreprise. Les employés peuvent penser que pour les études qu’ils ont faites, les tâches qu’ils
réalisent ou encore pour les avantages qu’ils ont, le salaire est bien trop bas. (Baret & Dumas
& Mairesse & Randon, 2013). Dès lors, la rémunération est un des éléments qui va définir la
satisfaction des employés. Les employés vont être motivés et donc satisfaits s’ils obtiennent
une rémunération qu’ils estiment correcte.
Mais les employés peuvent être motivés de deux manières différentes. Premièrement, il existe
la motivation extrinsèque qui signifie que l’employé agira pour des raisons instrumentales.
Deuxièmement, il existe la motivation intrinsèque, et dans ce cas-ci, l’employé agira pour le
plaisir de travailler. (Soyer & Roussel & Charbonnier- Voirin & Balkin & Bentein, 2017). La
rémunération fixe d’un employé va permettre d’augmenter sa motivation dans l’entreprise,
d’améliorer son engagement et de favoriser la satisfaction au travail. Grâce à la rémunération
fixe, le salarié va être plus performant sur le long terme. De plus, le salaire fixe aurait plus
d’impact sur un salarié que des primes occasionnelles lui étant octroyées. En effet, si
l’entreprise accorde un salaire plus élevé à son employé, cela signifie que l’employé est lui-
même : ses compétences, son autonomie ainsi que les formations qu’il a suivies, etc. Par contre,
si le salaire de base est élevé, cela signifie que l’entreprise a confiance dans les qualités de son
employé. Les primes signifient simplement que l’année dernière, l’employé a bien travaillé.
Les primes ne reflètent pas les qualités de l’employé tel qu’il est lui-même. Si le salaire accordé
à l’employé est plus élevé, il ressentira davantage de motivation pour son travail. (Soyer &
Roussel & Charbonnier- Voirin & Balkin & Bentein, 2017)
Mais selon Ryan & Deci (2000), il existe non plus des sortes de motivation mais deux types de
force motivationnelle sur base de la théorie de l’autodétermination. D’un côté, l’employé agira
grâce aux récompenses et aux sanctions qu’il va anticiper. L’employé sera donc motivé par la
pression et l’absence d’autonomie. De l’autre côté, l’employé sera motivé et agira par plaisir
de son travail. (Ryan & Deci, 2000)
Des recherches sur la théorie de l’autodétermination ont permis de découvrir que seule la
motivation autonome permet de favoriser l’engagement du collaborateur. La motivation
autonome est définie comme « la motivation autorégulée de réaliser une activité, par plaisir et/
ou par conviction. » Il existe trois types de régulation. La première correspond à un individu
qui va agir car l’activité qu’il réalise est très importante à ses yeux. L’activité peut être
intéressante pour lui car l’activité correspond aux objectifs qu’il s’était fixé ou encore à son
identité, etc. Le deuxième type de régulation se met en place quand un individu agit, réalise une
29.
activité car il partage les mêmes valeurs que son entreprise. Le troisième type de régulation se
mettra en place quand l’individu agira par plaisir, réalisera des tâches car cela le passionne.
La rémunération fixe a un effet positif sur cette motivation autonome si et seulement si
l’autonomie et les compétences de l’individu sont valorisées par l’entreprise. S’il est
récompensé pour ses bonnes compétences et son autonomie, il aura tendance à reproduire plus
facilement les comportements pour lesquels il a été reconnu. (Soyer & Roussel & Charbonnier-
Voirin & Balkin & Bentein, 2017)
Pour pouvoir motiver ses employés, qu’ils soient engagés et qu’ils soient satisfaits, l’entreprise
doit mettre à jour ses pratiques managériales. En effet, elles vont influencer la satisfaction et
augmenter la motivation des employés. Pour cela, l’organisation doit appuyer ses pratiques
managériales sur l’autonomie des collaborateurs, sur les perspectives de développement et
d’évolution ainsi que de formations. (Soyer & Roussel & Charbonnier- Voirin & Balkin &
Bentein, 2017)
Si les employés sont attachés à un système de récompense attractif, ils resteront plus longtemps
à leur place. Certains employés sont également récompensés à la performance, ce qui est un
avantage pour l’entreprise d’offrir ce type de récompense car leurs employés seront plus fidèles
à leur organisation. (Azeez, 2017)
3.3 LA FORMATION
vont permettre aux employés d’être plus productifs et cela sera un point positif pour l’entreprise
de les former même si les formations ont un coût. (Azeez, 2017)
Les formations réduiraient les mauvaises performances ainsi que les conflits interpersonnels
entre différents niveaux d’employés. (Lam, Lo et Chan, 2002 ; Yang, 2010 cité dans Ashton,
2018). En effet, Davies et coll. (2001) ont constaté que la formation du personnel améliorerait
la productivité sur le lieu de travail. (Davies et coll., 2001, cité dans Ashton, 2018). Il est
également important que les employeurs prennent en compte les demandes de formation de
leurs employés. Des plans de formations appropriées pourraient répondre à leurs demandes.
Les programmes de formation mis en place doivent être mis en place de manière cohérente car
si le personnel n’est pas formé, cela risque de créer une pénurie de compétences. La formation
est liée à la satisfaction au travail. Au plus les employés seront formés dans leur entreprise, au
plus leur satisfaction augmentera également. (Ashton, 2018)
Le développement de carrière est également une pratique clé de la gestion des ressources
humaines. L’intention des employés de quitter les organisations est réduite en fonction des
possibilités d’emploi offertes par les organisations. Le manque de développement des
employés, le manque de formation et de possibilités de promotion sont les principales raisons
pour lesquelles les personnes très performantes quittent l’organisation. (Monso, 2006)
Les employés peuvent bénéficier de plusieurs opportunités de carrière pendant leur carrière. La
mobilité, pour un salarié, désigne un changement de profession qui entraine un changement de
groupe socioprofessionnel. Il existe trois types de mobilité quand l’individu change de groupe
socioprofessionnel. Premièrement, la mobilité ascendante, qui permet aux employés d’accéder
à un groupe plus élevé dans la hiérarchie sociale. Un employé pourrait devenir cadre dans ce
31.
cas-ci. Deuxièmement, la mobilité descendante, l’employé passe dans un groupe moins élevé.
Il passerait d’un cadre à un employé. Troisièmement, la mobilité horizontale, garde l’employé
dans le même groupe qu’auparavant. (Monso, 2006)
Les perspectives d’évolution ou les opportunités de carrière ne sont pas que liées à l’entreprise.
Plusieurs groupes de variables sont utilisés pour expliquer la rotation des salariés. (Leduc, 2010)
Le premier groupe reprend toutes les variables propres aux salariés. Il prend en compte les
variables sociodémographiques c’est à dire l’âge, le sexe, etc. Il prend également en compte
l’ancienneté du poste actuel, les attentes et les évolutions qu’ils espèrent dans celui-ci.
similaire ailleurs et changeront plus vite d’entreprise surtout s’ils pensent qu’ils trouveront
mieux ailleurs. (Leduc, 2010)
Le deuxième groupe reprend les variables qui sont extérieures à l’entreprise. On y retrouve par
exemple le syndicat présent dans l’entreprise, le taux de chômage sur le marché du travail, le
niveau de concurrence, etc. En effet, si le taux de chômage est élevé, qu’il n’y a donc pas
énormément d’offres d’emploi dans le même secteur qui pourraient s’offrir au salarié, celui-ci
sera moins enclin à vouloir quitter l’entreprise car il sait qu’il aura plus de difficultés à retrouver
un nouveau travail. De plus, si la concurrence est élevée et que l’entreprise perd certaines parts
de marché, le personnel ne se sentira plus en sécurité et préférera un travail qui lui permettra
un sentiment de certitude. Le turnover dans ce cas grandira. (Leduc, 2010)
Dans le troisième groupe, des variables qui répondent au mode de gestion de la main d’œuvre
s’y retrouvent. Dans ce groupe, le salaire ou encore les conditions de travail sont repris comme
des éléments qui influencent la mobilité des individus. Les individus recherchent également de
la reconnaissance de la part de leurs collègues ainsi que de la hiérarchie. Le salaire d’un
employé doit refléter sa place au sein de l’entreprise ainsi que sa valeur par rapport à ses
collègues. Si le salaire est suffisant pour que l’employé se sente important dans l’entreprise, il
aura moins tendance à vouloir quitter celle-ci. Même si l’individu possède tous les avantages
qu’il souhaite, s’il ne reçoit pas un certain niveau de motivation de la part de l’entreprise, il
peut envisager de changer d’entreprise. En effet, il existe des techniques de motivation et donc
de fidélisation qui sont par exemple de mettre en place un plan de formation pour les salariés,
d’aménager des postes de travail pour que le personnel se sente bien, d’offrir des primes si le
travail est bien fait, etc. La mise en place de plans de formation pour les employés est coûteux
mais va permettre à ceux-ci d’être plus performants et plus productifs ce qui va jouer en la
faveur de l’entreprise. (Leduc, 2010)
En résumé, les employés seraient moins enclins à vouloir quitter leur entreprise si l’entreprise
mettait en place certains aménagements en leur faveur. En effet, si l’entreprise permet à son
personnel de travailler avec des horaires flexibles, en temps partiel ou leur propose un plan de
formation complet dès leur engagement, ils n’auront pas l’intention de quitter l’entreprise. Si
le salaire qu’ils ont dans une entreprise est meilleur qu’à la concurrence, ce sera aussi un bon
33.
élément qui permettra à l’employé de rester dans son organisation. En effet, si les travailleurs
ont un bon salaire, ils seront davantage satisfaits. (Leduc, 2010)
3.5 LA RECONNAISSANCE
La reconnaissance pour les employés consiste à reconnaitre les performances d’un employé
individuel. La reconnaissance des compétences liées aux réalisations professionnelles
individuelles est une stratégie efficace de fidélisation des employés à tout âge. En outre,
certaines études indiquent un impact positif sur le maintien des employés dans l’organisation
en reconnaissant les réalisations individuelles liées à l’emploi et à l’organisation. La
reconnaissance des performances des employés permettrait d’augmenter la satisfaction des
travailleurs. (Azeez, 2017)
Selon Eisenberger et al. (1986), le soutien organisationnel perçu est défini comme la perception
qu’ont les salariés du degré auquel l’organisation valorise leurs contributions et se préoccupe
de leur bien-être. Le soutien organisationnel perçu influencerait, pour Rich et ses collègues
(2010) la satisfaction au travail, l’engagement ainsi que la motivation au travail. L’engagement
est « un investissement émotionnel, cognitif, physique (Kahn, 1990 ; Schaufeli, 2002, p.6) qui
provient de la motivation à l’effort et qui a pour résultantes des états émotionnels plaisants
comme la satisfaction (Warr & Inceoglu, 2012, p.6) ». (cié dans Soyer, Roussel, Charbonnier-
Voirin, Bentein & Balkin, 2017)
Au plus ce soutien est élevé, au plus l’employé se sentira bien au travail, trouvera que son
environnement est meilleur qu’avant et sentira que son travail est apprécié. De ce fait, son
travail est plus valorisant pour lui. (Soyer & Roussel & Charbonnier- Voirin & Balkin &
Bentein, 2017). Par conséquent, le soutien organisationnel perçu a comme conséquence la
satisfaction des employés.
34.
L’objectif de cet axe est l’attractivité du travail pour le jeune travailleur. L’entreprise peut
améliorer les conditions de travail en se concentrant sur les horaires flexibles des travailleurs,
en laissant travailler le jeune en autonomie, et en régissant des normes et des procédures. (Petit,
2012)
L’environnement au travail, qui est considéré comme l’espace de travail peut apporter du bien-
être aux employés ou au contraire être un facteur d’insatisfaction ou de stress. (Fleury-Bahi &
Deledalle, 2011). Selon Fleury-Bahi & Deledalle (2011, p.377), les environnements de travail
sont définis comme « des espaces instrumentaux qui répondent à une fonctionnalité propre. Ils
peuvent être vus comme des territoires individuels et sociaux. Les employés peuvent
s’approprier leur lieu de travail, le contrôler et y éprouver du bien-être, d’y développer des
relations sociales ». (Fleury-Bahi & Deledalle, 2011). Un environnement désigne les éléments
matériels et humains qui sont susceptibles d’influencer un travailleur dans ses tâches
quotidiennes ainsi que les conditions de sécurité et d’hygiène des locaux. Par exemple, les
infrastructures doivent être adaptées pour qu’une personne ayant un handicap puisse venir
travailler dans l’entreprise, et pour diminuer l’impact de nuisances sonores par le port d’un
casque. Le bien-être d’un travailleur réside dans un bon environnement de travail. Étant donné
que les travailleurs passent la plupart de leur temps au travail, ils aiment avoir un environnement
de travail de qualité. Si leur environnement de travail est de qualité et leur permette de
s’épanouir dans leur travail, les travailleurs seront d’autant plus motivés à réaliser leurs tâches
de manière optimale. Cet environnement de travail leur permettra une plus grande productivité
et une plus grande appartenance à l’entreprise. (Fleury-Bahi & Marcouyeux, 2017).
salarié. Certains critères agissent plus fort que d’autres. Mais ils amènent tous à de la
satisfaction. (Fleury-Bahi & Marcouyeux, 2017)
Premièrement, l’entreprise peut aménager des espaces qui sont agréables pour les employés.
En effet, ils peuvent créer une salle de détente avec des fauteuils pour les personnes qui aiment
être seules après leur repas ou encore pendant leur pause de 16h. Ils peuvent également
construire une salle de sport, ce qui permettra d’allier le travail au sport durant leurs pauses,
avant ou après le travail. L’ergonomie fait aussi partie de l’environnement de travail.
L’entreprise doit prévoir des emplacements de travail confortables et qui permettent d’avoir
une posture idéale pendant la réalisation de leur tâche.
Deuxièmement, l’entreprise peut mettre en place des éléments qui favorisent la santé et le bien-
être au travail. L’entreprise peut faire parvenir un panier de fruits à chaque service tous les
lundis ou encore proposer des plats de midi très sains dans le but que leurs employés restent en
bonne santé et mangent sainement. Le fait de manger sainement permet aux employés d’être
plus concentrés dans les tâches qu’ils réalisent et par conséquent d’être plus efficaces
également. Enfin, l’entreprise doit essayer d’établir un environnement sain c’est à dire que les
collègues doivent avoir des temps de pause pendant leur journée de travail, que les responsables
doivent reconnaitre le travail fourni par les employés et que ces mêmes responsables doivent
essayer d’obtenir une bonne communication et une cohésion entre les équipes. (Fleury-Bahi &
Marcouyeux, 2017)
Avoir un bon environnement de travail aura plusieurs conséquences positives. En effet, grâce
à l’environnement agréable, les employés seront plus efficaces, plus performants et plus
satisfaits. Grâce à la reconnaissance apportée en installant des beaux espaces de travail et en
incluant les employés dans les décisions de l’entreprise, cela permettra aux employés
d’apprécier leur entreprise. Par conséquent, ils auront moins tendance à se tourner vers la
concurrence. (Fleury-Bahi & Marcouyeux, 2017)
36.
La convivialité comprend la nature des relations c’est à dire l’ambiance, le degré de convivialité
entre le nouvel engagé et les personnes qu’il est amené à côtoyer, les dispositifs mis en place
dans l’entreprise comme par exemple installer des panneaux d’affichage, organiser des réunions
pour pouvoir avoir les informations nécessaires à l’accomplissement de leur travail.
L’employeur doit porter une attention particulière à l’intégration et à l’accueil du nouvel arrivé.
(Petit, 2012)
Le fait de fidéliser son personnel grâce à la perception d’être soutenu par son supérieur n’est
pas le seul avantage qu’il procure. En effet, si l’employé se sent soutenu dans son travail, cela
va favoriser sa créativité lors de la réalisation de son travail, cela va également améliorer la
communication de certaines informations importantes dans l’entreprise et permettre d’être plus
engagé dans son travail et par conséquent d’être plus satisfait. (Paillé, 2010). Le soutien perçu
par son employeur va améliorer la fidélisation et diminuer la rétention des employés car le
personnel verra son intention de rester dans l’entreprise augmenter. Le supérieur est très
important pour le personnel car il incarne l’entreprise en lui-même. Le supérieur va gérer
37.
plusieurs aspects et moments de la carrière du salarié. C’est le repère de l’employé qui incarne
l’organisation à lui seul. (Paillé, 2010)
Mais une différence est à remarquer. Le soutien du supérieur et le soutien perçu du supérieur
ne sont pas deux termes équivalents. En effet, ces deux soutiens n’aboutissent pas aux mêmes
conclusions concernant la fidélisation des employés. Le soutien perçu du supérieur va
influencer directement l’intention de quitter la profession tandis que le soutien du supérieur va
influencer indirectement l’intention de quitter l’employeur. (Paillé, 2010)
Si l’employeur félicite et reconnait les efforts que l’employé a réalisés au travail et qu’il se
préoccupe de la santé et du bien-être de son personnel, le salarié aura davantage tendance à
rester au sein de son entreprise et à ne pas vouloir quitter son poste de travail. Ce qui devrait
être mis en place dans l’entreprise est un plan de formation pour les supérieurs afin de les former
sur la reconnaissance ainsi que sur le bien-être au travail. Les supérieurs auront plus de facilités
et sauront comment s’y prendre pour pouvoir fidéliser leur personnel grâce à ses formations.
(Paillé, 2010)
La marque employeur est considérée comme un outil de fidélisation très efficace si celle-ci est
bien mise en place. (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018). Plusieurs définitions sont
ressorties de la littérature. Selon Charbonnier-Voirin et Lissillour (2018, p.2), la marque
employeur est définie comme « l’ensemble des avantages fournis par une organisation dans son
rôle d’employeur, sur les cinq dimensions de la fidélité selon l’approche EVLN (Exit, Voice,
Loyalty, Neglect), à savoir : la faible propension à chercher un nouvel emploi, l’engagement
affectif, la performance dans la tâche et la performance contextuelle (altruisme et conscience
professionnelle) ». Le modèle ELVN permettrait d’évaluer les manifestations des attitudes, et
des comportements de la fidélité organisationnelle. Ambler et Barrow (1996, p.100) & Berthon
et al. (2005, p.100) semblent se mettre d’accord que la marque employeur est « l’ensemble des
avantages fonctionnels, économiques et psychologiques fournis par l’employeur et identifiés à
celui-ci ». (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018). Franca et Pahor (2012) ; Soulez et Guillot-
38.
Soulez (2011) ; Srivastava et Bhatnagar (2010, p.101), amènent l’idée que la marque emloyeur
est la « proposition de valeur et les promesses communiquées par l’organisation dans son rôle
d’employeur aux candidats et aux collaborateurs ». (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018).
Une autre définition de la marque employeur est proposée par Miles et Mangold (2004, p.4).
Ils définissent la marque employeur comme « un ensemble de croyances subjectives concernant
un échange d’accord entre un individu et l’organisation ».
Les conséquences d’une bonne marque employeur sont positives. Les employés seront plus
impliqués dans leur travail, plus performants et cela réduirait le taux de turnover au sein de
l’entreprise. (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018). Si l’entreprise met en place des pratiques
concernant la marque employeur en élaborant des techniques de communication pour faire
connaitre ses valeurs et ses opinions, cela permettra d’attirer les candidats dans l’entreprise et
39.
de fidéliser ceux déjà présents au sein de l’organisation. Mais l’entreprise doit être attentive de
ne pas dévoiler certaines informations qui seraient erronées. En effet, les valeurs et les opinions
que l’entreprise communique aux individus doivent être en corrélation avec ce que les
collaborateurs vivent réellement dans l’entreprise. S’il y a un écart trop grand entre ce que
l’entreprise prône (la marque employeur externe) pendant le processus de recrutement et la
réalité (marque employeur interne) après le recrutement, les nouveaux collaborateurs auront
tendance à moins s’impliquer et à vouloir quitter l’entreprise. Le but de communiquer aux
collaborateurs cette marque employeur est d’attirer et de retenir les employés compétents.
(Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018). La marque employeur a une influence sur la fidélité
organisationnelle. En effet, le but de communiquer sa vision, ses valeurs et sa mission pour
l’entreprise est de garder ses bons éléments et d’attirer de nouveaux collaborateurs en leur
montrant que travailler dans cette entreprise est une bonne chose et donc que la vision des
collaborateurs soit la même que l’entreprise. Par contre, si la marque employeur fait part d’un
manque de flexibilité et d’un manque de variété dans le travail ainsi que d’opportunités liées à
la rémunération, les employés ont plus tendance à vouloir quitter l’entreprise pour pouvoir
trouver mieux ailleurs. (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018)
La marque employeur comprend cinq mesures applicables aux employés : la valeur d’intérêt,
la valeur sociale, la valeur économique, la valeur de développement et la valeur de l’application.
(Adibah & Daud, 2015)
La marque employeur peut être considérée comme une méthode de rétention du personnel.
L’entreprise utilise la marque employeur dans son entreprise pour inciter les employés à rester
au sein de l’organisation. La marque employeur peut avoir un énorme impact sur le choix des
employés de quitter ou de rester dans l’entreprise et sur leur satisfaction. (Adibah & Daud,
2015)
41.
Laurent Giraud (2015) s’est intéressé de plus près à l’intention de quitter l’entreprise en faisant
une approche par l’étape de carrière. Comment fidéliser son personnel grâce à l’étape de
carrière ? Telle est la question. La recherche sur les étapes de carrière passe par l’hypothèse que
les individus traversent des étapes professionnelles au cours de leur carrière organisationnelle.
Chaque étape est caractérisée par des différences dans les attitudes, les comportements, les
types de relations et les aspects du travail qui sont valorisés. (Aryee, Chay & Chew, 1994,
Slocum.JR & Cron, 1985 cité dans Pettit, Donohue & De Cieri, 2004). Herriot (1992, p.166) le
souligne, « les personnes et leurs situations changent ; leurs priorités évoluent ». Le modèle de
Hall (1976) fait également référence aux besoins des travailleurs qui varient le long des étapes
de carrière. (cité dans Giraud, 2015) Certains auteurs (T.-Y. Chen et al., 2004; Sturges et al.,
2002 & Baruch, 2003) pensent que pour fidéliser son personnel, il faut que la progression de
carrière des salariés soit prise en compte ou qu’il faut leur proposer des programmes de
développement adaptés et individuels. Certaines entreprises mettent en place des programmes
de développement sans se soucier des étapes de carrière, ce qui peut les rendre inefficaces car
ils peuvent ne pas correspondre à certaines attentes des membres des groupes. Les étapes de
carrière sont extrêmement importantes car elles prennent en compte les caractéristiques
personnelles ainsi que les attitudes au travail, ce qui peut créer un meilleur indicateur de
l’intention de quitter l’entreprise que de ne prendre en compte que les attitudes au travail.
Dans cette section, nous reviendrons dans un premier temps sur la notion d’étape de carrière en
y parcourant plusieurs définitions. Ensuite, nous aborderons les quatre étapes de carrière. Pour
finir, nous terminerons par les limites de l’étape de carrière.
Hall (1976, p.14) va plus loin dans la définition de la carrière. Il décrit celle-ci comme « la
perception individuelle d’une succession d’attitudes et de comportements associés à des
expériences et à des activités reliées au travail tout au long de la vie de la personne ». (Hall,
42.
1976 cité dans Giraud & Roger, 2011). Cette progression de carrière doit être mise en relation
avec la fidélisation pour essayer de conserver son personnel au sein de l’entreprise en
connaissant leur besoin réel. Les entreprises qui mettent en place des systèmes de fidélisation
sans prendre en compte l’étape des carrières peut s’avérer inefficace par la suite. (Giraud, 2015).
Cette notion d’étape de carrière s’approche de la théorie des cycles de vie développée par Ando
Modigliani (1963) et Modigliani-Brumberg (1954).(cité dans Villieu, 2008) En effet, chaque
être humain suit un schéma type de développement classique ; ce qui est un cycle de vie. Nous
pourrions comparer ces étapes au cycle de vie d’un enfant. L’enfant au fur et à mesure de sa
vie dans son travail, dans sa famille ou encore dans la société, va passer par une série d’étapes
qui vont forger sa personnalité, son intelligence, et sa maturité, etc. Hall (1976) et Levinson
(1978) lient donc l’âge aux étapes de carrière. (Hall, 1976 & Levinson, 1978 cité dans Giraud,
2015). L’étape de carrière est une phase particulière qu’un employé traverse lors de son
parcours professionnel car les expériences, les besoins, les valeurs et les situations des individus
changent au fur et à mesure que les individus évoluent. Nous pouvons donc concevoir la carrière
comme une série d’étapes. (Giraud, 2015). Trois groupes d’auteurs se sont intéressés à l’étape
de carrière : Erikson (1963), Kets de Vries et Miller (1984) ainsi que Hall et Goodale (1986).
(cité dans Giraud, 2015). Mais la théorie des étapes de carrière a été développée par Super
(1957). (cité dans Pettit, Donohue, De cieri, 2004). De leurs études, il ressort 4 grandes étapes
de carrière : l’exploration, l’établissement, la maintenance, et le désengagement.
La première étape de carrière est l’exploration. L’identité de l’individu doit être définie dans
cette étape. Lors de cette première étape, l’individu va devoir faire face aux changements car il
devra s’intégrer dans un nouvel environnement. Pour cela, il va devoir trouver de nouveaux
repères. Pour revenir au fait que les étapes de carrière ont un lien étroit avec l’âge des individus,
nous pourrions définir cette étape d’exploration comme l’étape de l’adolescence chez un
individu. Cette étape se passe entre 15 et 25 ans. À cet âge-là, les jeunes doivent se créer une
place dans la société et en même temps faire face à toutes leurs transformations physiques. Pour
Kets De Vries et Miller (1984), la période d’exploration se situe entre 20 et 26 ans et peut durer
jusque l’âge de 38 ans. C’est le moment où le jeune est confronté à la vie réelle. Le jeune va
devoir faire face au monde du travail pour la première fois, il va devoir faire des choix et
constituer certains projets lors de cette phase. (Giraud,2015). Durant celle-ci, les individus ont
tendance à être moins confiants et ont tendance à faire des choix dans leurs carrières qui ne leur
correspondent pas comme par exemple accepter la première offre d’emploi qui s’offre à eux.
43.
Dans ce cas-là, les individus seront moins satisfaits au travail. En effet, si les individus ne
ressentent pas une connexion entre eux et leur travail, ils auront tendance à adopter des
comportements négatifs au travail. Il faut qu’il y ait une cohérence entre la personnalité du
salarié et son environnement de travail car cela prouve qu’il aura une meilleure stabilité dans
son emploi. Inversement, si l’individu est incompatible avec son travail, il aura davantage
tendance à vouloir changer de carrière. Lors de cette phase, les individus se retrouvent en
conflits de rôle dû au fait qu’ils doivent assimiler une culture d’entreprise, des tâches à réaliser,
s’intégrer dans un nouvel environnement, et ces éléments mènent à une insatisfaction au travail.
Beaucoup de stress est présent lors de cette étape, ce qui pourrait être un élément qui mènerait
à une insatisfaction au travail. Les individus passent énormément de temps au travail lors de
cette période de formation et espère énormément de récompenses par la suite. L’ajustement
professionnel dans cette étape n’est pas encore fait, ce qui est la conséquence d’une
insatisfaction dans leur emploi. (Giraud, 2015). Après avoir réalisé une étude, Giraud (2015) a
mis en évidence l’existence d’une insatisfaction durant l’étape d’exploration. Cette
insatisfaction est peut-être la cause d’une inadéquation entre l’individu et son emploi ou son
entreprise. Une incompatibilité entre l’individu et son travail engendrera une insatisfaction, ce
qui, mènera davantage l’individu à vouloir quitter l’entreprise. Les individus, à ce moment, ont
énormément de besoins de reconnaissance et l’entreprise devrait donc mettre en place des
récompenses extrinsèques qui satisferaient les individus comme des promotions, un salaire plus
élevé, etc. (Giraud, 2015)
La deuxième étape de carrière est l’établissement. Lors de cette phase, l’individu deviendra
adulte, il va établir des liens avec l’environnement qui l’entoure et cette étape peut se dérouler
jusqu’à l’âge de 35 ans. L’individu va établir des liens avec l’environnement qui l’entoure, et
établit des liens avec son travail ou même avec son entreprise. Cette étape, que Hall (1976)
appelle l’étape de « progression » ou l’étape de « socialisation et de croissance ». Cette étape
est caractérisée par les promotions, l’obtention de statut élevé dans la hiérarchie, la formation,
l’évolution des compétences ainsi que la création d’un équilibre entre la vie privée et la vie
professionnelle. L’individu aura de plus en plus confiance en lui. En résumé, lors de cette phase
l’individu va s’affirmer dans un statut socioprofessionnel en adéquation avec lui-même, va
progresser le plus possible dans son travail et va se consolider et avancer dans son emploi.
(Giraud, 2015). Lors de cette deuxième phase, l’individu est membre d’une organisation et crée
des liens durables professionnels. La qualité des relations lors de cette étape est très importante.
44.
Les individus sont moins stressés, ils sont davantage impliqués, motivés et engagés et restent
dans l’organisation. Ils ont des attitudes plus positives envers leur travail et se sentent bien.
L’individu performera mieux dans son travail car il le connait et donc il se sent performant et
grâce à cette performance ressentie, il a moins envie de quitter son organisation ou son emploi.
(Giraud, 2015)
La troisième étape de carrière est la maintenance. Erikson (1963) limite la période de l’adulte
de 35 ans à 65 ans. (Erikson, 1963 cité dans Giraud, 2015). Cette étape est la plus longue.
L’individu, dans cette étape de carrière, a besoin de se sentir utile. L’individu peut également
arriver à de grandes réussites ou à un plafonnement de carrière pendant ces années. Deux tâches
principales sont effectuées lors de cette phase. La première est la réévaluation de ses réussites
face aux ambitions qu’il avait et l’importance de son travail dans sa vie. La deuxième est le
besoin qu’ont les individus de se former. L’individu doit continuellement rester productif dans
son travail, les formations sont donc importantes pour lui. L’étape de maintenance va permettre
à l’individu de s’adapter aux évolutions continuelles de son travail, aux changements soudains
et de maintenir son niveau de compétences professionnelles pour pouvoir être à la pointe de la
nouveauté et peut-être pouvoir réaliser de nouvelles tâches. Donc, chercher à maintenir
l’individu prend en compte des objectifs de maintien mais également de mise à jour des
compétences et d’innovation dans son emploi. (Erikson, 1963 cité dans Giraud, 2015). Selon
Giraud (2015), le fait de former ses employés pour qu’ils obtiennent de nouvelles compétences
ou le fait d’innover dans le travail des employés permettrait aux individus d’être plus impliqués
dans leur travail. Ils se développent et apprécient cela énormément. Grâce à l’intimité qu’il a
créée avec l’organisation dans la deuxième phase, l’adéquation entre l’individu et son
organisation serait plus grande. Ils ont donc renforcé « la fixation dans l’emploi » ce qui signifie
que les individus seraient plus impliqués, ils sont à l’apogée de leur carrière donc ils ont des
attitudes positives envers leur emploi. (Giraud, 2015). L’étude de Smart (1998) confirme que
la motivation pour l’avancement et la promotion diminuait au stade de la maintenance et que
ces employés sont moins disposés à quitter leur employeur actuel que leurs collègues plus
jeunes. (Pettit, Donohue & De Cieri, 2004).
Le désengagement est la dernière étape de carrière. Cette étape commencera aux alentours de
65 ans. Celle-ci est la fin du cycle de vie. L’individu s’intéresse de moins en moins à son travail
et est davantage préoccupé par d’autres activités de sa vie. Cette étape est proche de la retraite,
45.
c’est la phase de départ. L’individu est moins impliqué dans sa vie professionnelle et recherche
d’autres préoccupations non professionnelles. La quatrième phase illustre des attitudes plus
négatives de la part des individus envers leur travail. C’est une étape où l’individu arrive à un
plafonnement de carrière ce qui veut dire que la probabilité d’obtenir plus que ce qu’il n’a déjà,
est très faible. Les individus ne pourront plus obtenir d’augmentations de rémunérations, auront
moins d’autorité et obtiendront moins de reconnaissance. La satisfaction au travail est réduite
lors de ce plafonnement de carrière. Les individus sont moins impliqués dans la vie
professionnelle car ils sont à la recherche d’autres activités. Ils se retirent petit à petit de la
sphère professionnelle. Les individus qui ne connaissent pas ce fameux plafonnement de
carrière auraient une implication plus grande que ceux qui le connaissent. Selon l’étude de
Giraud (2015), aucun lien n’existe entre l’étape de désengagement et la baisse d’implication.
Par contre, les employés qui connaissent le plafonnement de carrière sont moins satisfaits au
travail. Ils sont moins satisfaits car ils ont moins d’influence dans leur équipe, moins de
reconnaissance, etc. Chacune de ces étapes de carrière peut être connue à tout âge. Le lien entre
l’âge ou encore l’ancienneté n’est pas systématique avec les étapes de carrière. (Giraud, 2015)
Toutes les carrières ne sont pas universelles, elles diffèrent. Certaines sont plus originales ou
moins régulières que d’autres. La progression de la carrière peut être interrompue ou changée
en fonction d’évènements imprévus de la vie. Ce modèle des étapes est prévu pour un salarié
qui réaliserait sa carrière dans une seule et même entreprise. Pourtant, à notre époque, de plus
en plus de personnes changent de domaine d’activité ou d’entreprises au long de leur carrière.
Si une personne décide de changer d’entreprise, elle reviendra à la première étape du modèle,
« l’exploration », car elle devra prendre ses marques dans cette nouvelle organisation. Chaque
employé peut passer par toutes les étapes du modèle plusieurs fois. (Giraud & Roger, 2011).
Super et al. (1988) ont créé une échelle, l’Adult Career Concerns Inventory (ACCI) qui permet
de mesurer l’étape de carrière. Mais cette échelle ne prend en compte les étapes du modèle
qu’en fonction de l’âge. (Super et al.1988 cité dans Giraud & Roger, 2011). Alors que nous
avons vu ci-dessus, qu’il ne fallait pas se limiter à l’âge dans les étapes du modèle. (Giraud &
Roger, 2011). Certains auteurs (Smart and Peterson (1997) et Bejian and Salomone (1995))
ajoutent une cinquième étape aux quatre étapes déjà existantes. Ils proposent de nommer cette
étape « le renouveau de carrière ». (Giraud & Roger, 2011)
46.
Pour finir, il s’avère encore pertinent de parler d’étapes de carrière. En effet, les différentes
étapes de carrière peuvent être vécues à tous les âges. En effet, vu l’apparition des nouvelles
carrières, nous voyons apparaitre une absence de linéarité des carrières. Les cycles de vie
deviennent plus complexes car des travailleurs pensent se retrouver en exploration à un âge
avancé. (Giraud, Dany, Alain, 2012)
47.
En conclusion de la partie théorique, suite à la revue des différents articles scientifiques vus ci-
dessus dans les chapitres précédents, nous savons ce que signifie la fidélisation ainsi que tous
les termes qui les entourent : turnover, intention de quitter, rétention, fidélité, satisfaction et
implication. Nous avons également énuméré les enjeux de la fidélisation ainsi que les différents
déterminants qui permettent de fidéliser les employés. Les déterminants repris dans cet écrit
sont : le leadership, le salaire, la formation, les possibilités d’évolution, la reconnaissance, le
soutien organisationnel perçu, les conditions de travail, les relations entre collègues et avec le
supérieur ainsi que la marque employeur. D’autres déterminants de la fidélisation existent mais
nous avons essayé d’englober et d’expliquer les principaux. Enfin, nous avons terminé par
expliquer les quatre étapes de carrière que subissent les individus dans leur vie professionnelle.
Ces étapes de carrière ont un lien avec la satisfaction des employés et donc, par conséquent sur
la fidélisation de ceux-ci dans l’organisation.
Nous avons également élaboré un cadre d’analyse. Tout d’abord, revenons sur ce que nous
avons recherché, sur notre thématique. Notre question de recherche était la suivante :
« Comment fidéliser les travailleurs de chez Facozinc en fonction des étapes de carrière afin
de diminuer leur intention de quitter l’entreprise ?» Nous avons vu, ci-dessus, que de
nombreuses pratiques de fidélisation permettent d’augmenter la satisfaction ainsi que
l’implication des travailleurs. Ces différentes pratiques permettent de diminuer l’intention de
quitter l’entreprise de la part des travailleurs. En introduisant la notion d’étape de carrière, nous
avons pu mettre en évidence les pratiques de fidélisation que les individus recherchent dans
chaque étape de carrière pour les rendre satisfaits.
Nous pouvons schématiser comme suit notre questionnement. En effet, nous nous intéressons
de manière plus précise aux étapes de carrière. Selon l’étape de carrière dans laquelle l’individu
se trouve, certaines pratiques de fidélisation qui sont mises en place vont avoir un impact sur la
satisfaction. Si les travailleurs sont satisfaits, ils vont être davantage impliqués au travail et cela
diminuera leur intention de quitter l’entreprise.
48.
Etapes de carrière
Pratiques de fidélisation:
- Style de management
Grâce à cette revue de la littérature, nous pouvons élaborer nos hypothèses de recherche. Nous
avons fait le choix d’étudier les différentes étapes de carrière et les conséquences qu’elles ont
sur la fidélisation des travailleurs.
La littérature disait que lors de la première étape de carrière, l’accent était mis sur la
reconnaissance, la formation ou encore les récompenses accordées (Giraud, 2015). Dès lors,
nous pouvons formuler l’hypothèse suivante : « Lors de la première étape de carrière, à savoir
« l’exploration », les travailleurs seront davantage satisfaits s’ils obtiennent des récompenses
extrinsèques ». En effet, la promotion, le salaire et la reconnaissance permettent d’augmenter
la satisfaction des travailleurs. Selon Soyer et Roussel et Charbonnier- Voirin et Balkin et
Bentein (2017), la rémunération est un des éléments qui va définir la satisfaction des employés.
La reconnaissance est également, pour Azeez (2017), une stratégie efficace de fidélisation des
employés. Pour finir, pour Ashton (2018), si les possibilités d’évolution sont élevées, la
satisfaction est élevée.
La littérature a montré que lors de la deuxième étape de carrière, les individus faisaient
davantage attention aux promotions octroyées, à l’obtention d’un statut élevé dans la hiérarchie,
49.
à la formation, à l’évolution des compétences ainsi qu’à l’équilibre vie privée et vie
professionnelle (Giraud, 2015). Nous pouvons donc émettre l’hypothèse suivante : « Lors de la
deuxième étape de carrière « l’établissement », les travailleurs sont davantage orientés vers
les promotions. Dès lors, mettre en avant les pratiques de fidélisation tels que le
développement de carrières et la rémunération rendront les travailleurs plus satisfaits ». La
rémunération est un des éléments qui va définir la satisfaction des employés. Les employés vont
être motivés et donc satisfaits s’ils obtiennent une rémunération qu’ils estiment correcte. (Soyer
& Roussel & Charbonnier- Voirin & Balkin & Bentein, 2017). Le développement de carrière
va également avoir des conséquences positives sur la fidélisation du personnel. Selon Monso
(2006), L’intention des employés de quitter les organisations est réduite en fonction des
possibilités d’emploi offertes par les organisations. De ce fait, si les possibilités de promotion
sont élevées, la satisfaction au travail est élevée. (Ashton, 2018).
La littérature nous apprend également que lors de la « maintenance » (la troisième étape de
carrière), les individus ont un besoin de se former car ils veulent rester productifs dans leur
travail et donc les formations sont importantes pour eux. (Giraud, 2015). En effet, selon Giraud
(2015), le fait de former ses employés pour qu’ils obtiennent de nouvelles compétences ou le
fait d’innover dans le travail des employés permettrait aux individus d’être plus impliqués dans
leur travail. Par conséquent, nous pouvons définir l’hypothèse suivante : « Lors de la troisième
étape de carrière « la maintenance » les individus veulent maintenir leur niveau de
compétences professionnelles et innover dans leurs tâches et donc la formation devient très
importante pour les fidéliser car elle permettra aux travailleurs de maintenir leurs
compétences à jour et de réaliser d’autres tâches ». Selon Azeez (2017), la formation serait
un déterminant important de la rétention des employés, elle est importante pour fidéliser le
personnel de l’entreprise. Elles permettraient aux employés d’être davantage productifs (Azeez,
2017), de réduire les mauvaises performances ainsi que les conflits interpersonnels entre les
employés (Lam, Lo et Chan, 2002 ; Yang, 2010 cité dans Ashton, 2018) et d’améliorer la
productivité sur le lieu de travail (Davies et coll., 2001).
Pour finir, Azeez (2017) nous apprend qu’il existe beaucoup de pratiques de fidélisation. Il
ressort les facteurs qui affectent la rétention des employés : la compensation et les
récompenses, la sécurité de l’emploi, la formation et le développement, la culture de soutien du
supérieur, l’environnement de travail, la justice dans l’organisation, l’autonomie (Boundrias et
50.
al., 2009), les politiques de vie professionnelle et de vie privée (Hatton et Emerson, 1998), le
manque de reconnaissance (Paillé, 2010) et les politiques des ressources humaines (Paillé,
2010). En plus des pratiques cibles que nous avons citées précédemment (développement des
travailleurs, rémunération, conditions de travail et style de management), d’autres facteurs
doivent être mis en place comme la marque employeur, la reconnaissance, le soutien
organisationnel perçu, etc. La marque employeur est également considérée comme un outil de
fidélisation très efficace si celle-ci est bien mise en place (Charbonnier-Voirin & Lissillour,
2018). En effet, les conséquences d’une bonne marque employeur seront positives : les
employés seront plus impliqués dans leur travail, plus performants et cela réduirait le taux de
turnover au sein de l’entreprise (Charbonnier-Voirin & Lissillour, 2018). La reconnaissance est
également considérée comme une pratique de fidélisation importante. Selon Azeez (2017), la
reconnaissance des réalisations individuelles liées à l’emploi et à l’organisation aurait un impact
positif sur le maintien des employés dans l’organisation (Azeez, 2017). De ce fait, nous avons
émis l’hypothèse suivante : « Les pratiques de fidélisation sont liées, les travailleurs ne seront
pas satisfaits si elles sont mises en place individuellement ». Chaque étape de carrière met
l’accent sur l’une ou l’autre pratique de fidélisation mais à côté de cela, d’autres aspects doivent
être pris en compte, il y a plusieurs facteurs de fidélisation qui doivent être développés en même
temps pour conserver son personnel. Il faut agir sur plusieurs leviers. Il faut être conscient de
l’étape dans laquelle s’insère l’employé mais qu’à côté de cela, il y a certaines pratiques de
fidélisation qui peuvent s’appliquer à l’ensemble des employés.
51.
Dans cette deuxième partie, nous allons exposer tous les choix qui sont en lien avec notre
recherche. Premièrement, nous commencerons par présenter la méthodologie sur laquelle nous
nous sommes basés pour effectuer notre recherche qualitative. Dans cette méthodologie, nous
expliquerons également comment nous avons collecter nos données, l’échantillon choisi pour
récolter ces données et nous analyserons l’ensemble des données recueillies. Ensuite, nous
détaillerons l’organisation dans laquelle j’ai pu réaliser cette étude et nous expliquerons
l’analyse thématique que nous avons réalisée. Pour finir, j’exposerai les résultats obtenus lors
de mon étude avant de réaliser la confrontation des données recueillies avec les apports
théoriques présentés auparavant dans ce mémoire. Nous clôturerons cette dernière partie par les
limites et les recommandations.
1. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Grâce à l’apport de la revue de la littérature, nous avons pu formuler une question de recherche
qui était : « Comment fidéliser les travailleurs de chez Facozinc en fonction des étapes de
carrière afin de diminuer leur intention de quitter l’entreprise ? ».
Pour y répondre, nous avons réalisé une étude qualitative en réalisant des entretiens dans
l’entreprise dans laquelle j’ai fait mon stage. En plus de ces entretiens, j’ai eu la chance
d’obtenir des documents et des informations venant tout droit de mon lieu de stage. Ces
documents concernaient le taux de turnover dans l’entreprise.
La démarche qualitative nous semblait la plus appropriée dans cette situation. Selon Mays et
Pope (1995), « le but de la recherche qualitative est de développer des concepts qui nous aident
à comprendre des phénomènes sociaux dans des contextes naturels, en mettant l’accent sur les
significations, les expériences et les points de vue de tous les participants ». Nous avons choisi
52.
de réaliser une démarche qualitative avec comme technique les entretiens semi-directifs et
l’analyse de documents d’entreprise. Des entretiens permettent de récolter des données verbales
qui sont récoltées grâce à des questions. Les entretiens semi-directifs sont les entretiens idéaux
pour ce type de recherche. En effet, l’entretien semi-directif permet d’interroger certaines
personnes en préparant des questions qui lui permettraient de vérifier ses hypothèses.
(A.Bonbled, présentation du cours de Méthodologie des Sciences Humaines, novembre 2017).
La situation sanitaire m’a empêché de recueillir ces données et d’effectuer ces entretiens en
face à face. De ce fait, des entretiens individuels par téléphone nous semblaient le plus adapté
pour récolter des données qualitatives. Malheureusement, ces entretiens devaient être réduits
en temps car mon maître de stage trouvait que la situation ne permettait pas de faire durer
l’entretien 1h au téléphone. La durée de mes entretiens était, en moyenne, de 30 minutes.
Nous avons réalisé un guide d’entretien qui reprend des questions concernant les thèmes
abordés dans ma littérature : fidélisation, déterminants de la fidélisation, satisfaction,
implication et étapes de carrière. Vous trouverez notre guide d’entretien en annexe. (ANNEXE
1). Nous avons interrogé des employés. Je les ai interrogés sur base de mon guide d’entretien
qui était réalisé avec des questions préétablies qui me permettaient d’obtenir des informations
sur la problématique de ce mémoire qui est la fidélisation du personnel avec comme approche
l’étape des carrières.
Lors de mon insertion dans l’entreprise Facozinc à Gilly en août dernier, il nous est apparu que
le taux de turnover au sein de l’entreprise était important. En effet, avant l’arrivée de mon maitre
de stage trois ans auparavant, ce taux de turnover ne cessait de grandir. Il a donc dû mettre
certaines pratiques en place pour essayer de le réduire au maximum. Après quelques recherches
réalisées sur le sujet, j’ai décidé de travailler sur la fidélisation du personnel dans l’entreprise
avec une approche qui passe par l’étape des carrières. En effet, si l’entreprise fidélisait
davantage ses employés par rapport aux étapes de carrière dans lesquelles ils se trouvent, le
taux de turnover ne serait pas aussi élevé. Mais la question est de savoir sur quelles pratiques
53.
De l’autre côté, nous avons voulu avoir le point de vue des travailleurs. Cela nous a permis
d’obtenir des informations concernant l’importance que ces travailleurs accordaient à ces
différents facteurs de fidélisation en fonction de leur état d’avancement dans la vie
professionnelle. Nous avons interrogé deux, trois personnes par étape de carrière. Sur base de
la discussion que nous avons eue, la dernière étape de carrière n’est pas l’étape cruciale pour la
fidélisation des travailleurs, mais néanmoins, dans notre échantillon, une personne qui est en
fin de parcours ou de vie professionnelle sera interrogée. Dans ce dernier cas, nous veillerons
à poser des questions de rétrospection. Nous allons exploiter les réponses au maximum et
revenir sur des faits de manière rétrospective.
Tous ces entretiens m’ont permis de préciser la thématique abordée. Grâce à ceux-ci, j’ai pu
réaliser un lien vers la documentation scientifique recueillie auparavant dans cet écrit et de
définir la problématique. Grâce à ces entretiens, nous allions pouvoir connaitre le point de vue
des interviewés sur la problématique.
Par la suite, nous avons défini nos hypothèses de recherche grâce aux concepts théoriques.
L’étape suivante était de récolter les informations grâce aux entretiens. Après la retranscription
de ces entretiens, nous avons pu comparer les informations scientifiques recueillies dans les
textes scientifiques avec les hypothèses définies. Pour terminer, nous avons émis des
conclusions de la recherche pour ensuite les confronter à la revue de la littérature.
54.
Entretiens exploratoires
Durée de
Interviewé(e) Fonction Ancienneté Genre
l’entretien
2 ans et
Employé Comptable Masculin 38 minutes
demi
Responsable commande/
Employé 8 ans Féminin 13min43’
guichet
Nous avons réalisé neuf entretiens dans le but de connaitre les attentes et les préférences des
individus dans l’entreprise et si celle-ci devait adapter sa méthode de fidélisation aux différentes
étapes de carrière que rencontrent les employés.
55.
Pour fidéliser son personnel, l’entreprise doit être attentive à tous les types de statuts présents
dans l’organisation et également à l’étape dans laquelle se trouve l’individu, car leurs attentes
diffèrent.
J’ai eu la chance de réaliser mes entretiens dans l’entreprise Facozinc. Facozinc est une
entreprise belge qui existe depuis 1988. Elle est spécialisée dans les matériaux de toiture, le
façonnage métallique, la tôlerie fine, l’isolation et la zinguerie.
L’entreprise a démarré car un des trois patrons était couvreur-zingueur. Grâce à son côté
entrepreneurial, il décide de lui-même créer des pièces en zinc et en cuivre car à l’époque, la
fabrication était en pénurie. Après quelques années de travail sans relâche, il décide de
demander à son beau-frère et à son frère de rejoindre l’entreprise. Sept ans après l’ouverture de
l’entreprise, la nièce du patron vient renforcer l’équipe car l’entreprise ne cesse d’évoluer. C’est
seulement 10 ans plus tard que Facozinc va ouvrir ses portes dans d’autres villes que Gilly (là
où tout avait commencé). C’est en 2005 que les camions vont apparaitre pour permettre aux
conducteurs d’aller livrer les clients directement sur les chantiers. Jusqu’à 2018, Facozinc n’a
fait qu’ouvrir de plus en plus d’infrastructures pour proposer ses services dans toute la Belgique
et un peu en France. Malgré l’engagement de nombreuses personnes qui sont hors de la famille
des patrons, l’entreprise reste familiale. Cette année, en 2021, ils prévoient également d’ouvrir
un nouveau site. Facozinc ne cesse d’évoluer et continue son expansion. Ils restent à la pointe
de l’évolution car ils digitalisent les procédures en modifiant leur site internet et en créant une
application permettant de commander les produits directement via cette application en magasin.
Certaines formations sont offertes au personnel, grâce à celles-ci, les différents employés
réussissent à donner des conseils de qualité à leurs clients.
Comme nous avons pu le voir ci-dessus, au fur et à mesure des années, Facozinc a vécu une
grande expansion. Ils engagent énormément de personne chaque année. L’entreprise ne cesse
de s’agrandir. Malheureusement, toutes les personnes engagées tout au long de ces années ne
sont pas restées au sein de l’entreprise. En effet, certaines fonctions sont des fonctions qui sont
en pénurie. De ce fait, les ouvriers changent régulièrement d’entreprise car ils pensent que leurs
conditions de travail seront meilleures ailleurs.
C’est donc par ce biais, que je me suis rendue compte lors de mon stage de deuxième année de
Master chez Facozinc, qu’il y avait des taux de turnover très élevés. Les taux étaient, en 2018,
de 28,68% et en 2019 de 22,76%.
Des taux de turnover très hauts pourraient être le résultat d’une mauvaise politique de
fidélisation et cette situation inquiétait le DRH qui soupçonnait une politique de fidélisation
peu efficace.
Mais Facozinc met déjà en place quelques éléments qui permettent de fidéliser son personnel
au sein de son entreprise :
57.
➢ Team Building : Facozinc organise, une fois par an, un team building qui réunit
l’ensemble du personnel de chez Facozinc. Cela permet de passer une après-midi dans
une bonne ambiance, de faire connaissance avec des collègues d’autres sites et de passer
des bons moments avec ses collègues directs. Ils permettent également de renforcer la
cohésion de groupe, de développer un esprit d’équipe, d’accompagner les nouveaux
collaborateurs, et de créer des relations de confiance, etc. Les « teambuilding » sont très
importants et permettent de nouer des liens entre les collègues. Facozinc aime être
proche de ses employés et veut garder un contact direct avec eux car ils veulent
conserver le côté familial de l’entreprise malgré le fait qu’elle ne cesse de grandir. Le
directeur des ressources humaines nous le confirme : « ce qu’on a vraiment accentué
c’est tout ce qui est activités d’entreprise au sens large. On a réservé pour le personnel
des terrains de tennis, on a réservé des terrains de paddle à l’année, on a organisé des
matchs de foot, des « teambuilding ». On a organisé un tas d’évènements qui
rassemblent les gens, qui les font se connaitre et se sentir bien dans l’entreprise et ça
aussi ça a eu un impact positif » (RH2)
➢ Flexibilité au niveau des horaires. Le directeur des ressources humaines nous fait part
de la situation dans l’entreprise : « la première chose qu’on a apporté, c’est plus de
flexibilité au niveau des horaires, par exemple, on a des heures d’arrivées qui sont plus
flexibles, des heures de départs qui sont plus flexibles, on a vraiment flexibilisé à ce
niveau-là » (RH2)
➢ Implication des employés dans les décisions de l’entreprise : « un autre point important,
peut-être même le plus important, c’est qu’on a essayé et on l’a fait surtout pendant les
évènements covid d’impliquer le personnel aussi bien au niveau des instances
syndicales mais en général dans les décisions prises par l’entreprise ; quand on se sent
impliqués dans une équipe et dans une organisation, on est d’autant plus performant et
fidèle je vais dire » (RH2)
des personnes qui sont peu ou pas diplômées, d’évoluer vers des postes à responsabilité.
Et ça c’est vraiment aussi un point essentiel pour pouvoir retenir son bon personnel »
(RH2)
De ce fait, pour répondre à la problématique du taux de roulement du personnel élevé chez les
membres du personnel de chez Facozinc, nous avons décidé en accord avec l’organisation de
récolter des données grâce à des entretiens exploratoires.
Nous avons procédé à une analyse thématique de nos données. En effet, nous avons identifié
les thèmes les plus importants, à savoir : les pratiques de fidélisation, le développement de
carrière, la rémunération, les conditions de travail, le style de management, la marque
employeur et la satisfaction. De nouveaux thèmes ont également émergé pendant l’analyse de
nos entretiens : le trajet domicile-travail ainsi que le télétravail. Dans ce type d’analyse,
« l’analyste va, en effet, faire appel pour résumer et traiter son corpus, à des dénominations
que l’on appelle les thèmes ». (Paillé et Muchielli, 2012, p.231). « Avec l’analyse thématique,
la thématisation constitue l’opération centrale de la méthode, à savoir la transposition d’un
corpus donné en un certain nombre de thèmes représentatifs du contenu analysé et ce, en
rapport avec l’orientation de recherche (la problématique). L’analyse thématique consiste,
dans ce sens, à procéder systématiquement au repérage, au regroupement et, subsidiairement,
à l’examen discursif des thèmes abordés dans un corpus, qu’il s’agisse d’une transcription
d’entretiens, d’un document organisationnel ou de notes d’observation ». (Paillé et Muchielli,
p.233).
59.
2. RESULTATS
Dans un premier temps, nous nous attarderons aux différentes pratiques mises en place au sein
de l’organisation indépendamment de l’étape de carrière dans laquelle se situe les personnes
interrogées. Ensuite, nous reviendrons sur les pratiques clés mentionnées par les interlocuteurs,
à savoir : le développement des travailleurs, la rémunération, les conditions de travail et le style
de management avant de présenter les conclusions générales. Les conclusions se verront
confrontées aux apports théoriques exposés lors de notre revue de littérature.
Lorsque nous abordons les trois pratiques de fidélisation qu’ils estiment primordiales avec les
collaborateurs, deux répondants énoncent comme le plus important pour eux, les conditions de
travail. (E5 et RH1). « Les conditions de travail et les congés, c’est très important » (E5), « Par
contre, l’environnement, les conditions de travail et l’ambiance sont extrêmement importants
pour moi » (RH1)
L’ambiance de travail et les relations entre collègues sont également importantes pour
plusieurs collaborateurs. (E3, E6, RH1, RH2)). « Je pense que le bien-être, l’entente au travail
est le premier facteur qui est très important ». (E3). « Une des facteurs primordiaux dans une
boîte c’est l’ambiance de travail... » (E6). « Par contre, l’environnement, les conditions de
travail et l’ambiance sont extrêmement importants pour moi » (RH1). Après, l’ambiance et le
fait de venir et d’être heureux de voir ses collègues au matin, ça passe quand même au-dessus
de tout ». (RH2)
La rémunération est aussi citée par sept fois dans leurs trois facteurs favoris : « la
rémunération, les compétences et les conditions de travail » (E1), « la rémunération, les
conditions de travail et les évolutions de carrière » (E2), « L’argent aussi, il ne faut pas se
voiler la face. Je mettrais la rémunération en troisième lieu car c’est bien, ça fait vivre mais
voilà » (E3), « Le développement, le salaire, l’environnement puis le style de management »
60.
L’évolution de carrière prend également une place importante. (E2, E4, E5, E7, RH2). « La
rémunération, les conditions de travail et l’évolution de carrière » (E2), « Le développement,
le salaire, l’environnement et le style de management » (E4), « Les conditions de travail, la
rémunération et l’évolution » (E5), « L’évolution, le salaire, les styles de management et les
conditions de travail » (E7), « Le développement de carrière est un point essentiel » (RH2)
Par contre, le style de management n’est que très rarement cité. (E7 et RH1). « L’évolution, le
salaire, le style de management et les conditions de travail ». (E7) « Et la manière dont le
responsable gère l’équipe et les relations qu’on a sont très importantes ». (RH1)
Les répondants étant dans la deuxième étape de carrière prônent d’autres facteurs de
fidélisation. En effet, le premier répondant prône les conditions de travail et la rémunération.
« Un des facteurs primordiaux dans une boîte, c’est l’ambiance... ; À côté de cela, il y a la
partie financière qui est un peu limite ; un troisième, j’aurais tendance à dire les jours de
congés et j’aimerais avoir un minimum de reconnaissance. » (E6). Le deuxième répondant a
tendance à mettre en avant le développement de carrière ainsi que le salaire. « J’essaye dès
que le temps me le permet de m’inscrire à des formations ; c’est aussi un point essentiel la
rémunération ». (RH2)
61.
En ce qui concerne la dernière étape de carrière, les attentes diffèrent des autres étapes de
carrière. En effet, « je n’accorde pas beaucoup d’importance à la formation ni à l’évolution
car c’est fini pour moi. Je suis formé à fond et j’ai évolué, je ne saurais plus évoluer. La
rémunération n’est plus importante non plus, car je n’aurai plus d’évolution à mon stade de
carrière. Par contre, l’environnement, les conditions de travail et l’ambiance sont extrêmement
importants pour moi. Et la manière dont le responsable gère l’équipe et les relations qu’on a
sont très importantes ». (RH1)
Dans cette section, il y avait vraiment des précisions à mentionner par rapport à l’étape de
carrière des travailleurs. Par rapport à ce facteur de développement des travailleurs, il ressort
de nos interviews que des spécificités ont été mises en avant par rapport aux différentes étapes
de carrière dans l’organisation comme des degrés divers d’investissements dans les formations.
Tout d’abord, nous mettrons en avant les points généraux qui ressortent de tous les entretiens
et ensuite, nous passerons en revue les spécificités des différentes étapes de carrière.
connaissances que j’avais étaient suffisantes pour rentrer dans la société » (E4) « Je n’ai
jamais eu de formations depuis 3 ans ; ça a été un peu sur le tas, j’ai regardé comment j’allais
travailler, ce n’était pas vraiment une formation où on m’a mis dans une pièce et on m’a montré
ce que je devais faire quoi » (E7), « Moi, pour l’instant, je n’ai eu aucune formation » (E1),
« J’ai été balancé un peu dans le bain ; j’ai dû apprendre par moi-même en très grosse partie ;
d’ailleurs la première formation que j’ai eue c’était lundi passé » (E6). Ces extraits en sont
également la preuve : « Je n’ai pas eu de formations car à la base, quand je suis arrivée, c’était
uniquement pour répondre au téléphone et accueillir les clients » (E5), « il n’y a pas vraiment
besoin d’une grande formation et je n’en ai pas eue » (E7).
Par contre, certains en ont tout de même eu quelques-unes : « à part une petite formation en
néerlandais et une autre fois en début de carrière une présentation/ formation sur les détails
TVA mais à part ça, je n’ai pas eu de grosse formation » (E7), « j’ai participé à certaines
formations pour vendre certains produits ; j’ai eu une formation pour mieux vendre » (E3).
Nous pouvons voir que Facozinc ne mettait pas énormément de formations en place. Pourtant,
lors de l’interview avec le directeur des ressources humaines, il insiste sur l’importance de
mettre en place des formations : « on a un gros plan de formations, on a vraiment augmenté,
doublé ou même triplé notre budget formation qu’on va encore doubler l’année prochaine.
C’est vraiment pour dire l’importance que je mets sur le sujet ». (RH2). Il y a un discours
différent de la part des employés et de la part du RH. D’un côté, on a une personne des
ressources humaines qui met en évidence qu’il y a quand même beaucoup de choses qui sont
faites et de l’autre côté les travailleurs interrogés ne le ressentent pas.
Pourtant, le développement est une dynamique qui parait très importante pour nos interviewés.
« Au fur et à mesure du temps, je me rends compte que c’est quelque chose que je trouve de
plus en plus intéressant, pour l’évolution car si on ne fait pas un minimum de formations pour
voir plus loin que ce qu’on connait déjà, ça réduit fortement les perspectives d’évolution » (E4),
« Oui, c’est important, car chez nous personne ne parle néerlandais ou sur les produits » (E7),
« Si je repasse du côté contrôleur, là oui, les formations sont importantes, par exemple pour
excel, etc, ça m’intéresserait » (E1), « le développement de carrière est un point essentiel, tout
ce qui est formation en langues ou en législation sociale, ou en utilisation d’outils
informatiques ; en tant que travailleur c’est un point essentiel et en tant que décideur, ça l’est
d’autant plus » (RH2), « elles sont importantes pour moi pour fournir des outils adéquats par
rapport à l’ère actuelle dans laquelle on évolue au niveau informatique » (E6). Et ils trouvent
63.
les formations également indispensables « dans le milieu de l’IT ça change tout le temps, on est
obligé de se former continuellement et apprendre mais le fait que la direction ait peur de nous
payer une formation de peur qu’on s’en aille est plus préjudiciable qu’autre chose », « on a un
gros plan formation, on a triplé notre budget formation, c’est vraiment pour dire l’importance
que je mets sur le sujet ». (RH2)
L’ensemble des personnes interrogées s’accordent sur le fait qu’il y a peu de formations dans
l’organisation. Néanmoins, on remarque que par rapport aux besoins et aux attentes des
personnes interrogées, en fonction de leur parcours dans l’entreprise et de l’étape dans laquelle
ils se situent, on va avoir différentes attentes et différents besoins. Des distinctions sont
remarquées quand nous parlons de l’importance qu’octroient les travailleurs au développement
de carrière. En effet, les travailleurs se situant dans la première étape de carrière accordent une
importance particulière aux évolutions possibles dans l’entreprise.
que les formations c’est très très important, c’est un gain de temps énorme » (E5). Je pense que
cette personne trouve que les formations sont importantes car elle n’a pas eu la chance de finir
ses études et qu’elle aurait aimé avoir un diplôme. En effet, elle mentionne que « j’aurais bien
voulu avoir des bases moi, il me restait une dernière année à faire en 6 ème avant d’avoir mon
diplôme et je ne l’ai pas terminée car je voulais travailler et ça ça restera toujours un regret
car pour une seule année j’aurais pu avoir mon diplôme et avoir beaucoup plus d’autres
choix ». (E5). Leur but premier n’est pas d’évoluer dans l’entreprise. Beaucoup d’entre eux ont
déjà évolué et trouve que leur place est suffisante. À cette étape de carrière, les employés ont
pu déjà expérimenter la promotion, l’évolution et la mobilité : « c’était un but pour moi
d’arriver à sa place » (E2), « ça a été une évolution rapide ; l’évolution a pris quelques
années ; j’ai repris ses tâches » (E5), « j’ai déjà évolué car je suis passée commerciale » (E3)
À la fin de leur vie professionnelle et de leur parcours professionnel, les employés n’accordent
plus d’importance à la formation ni à l’évolution dans l’entreprise : « Je n’accorde pas
beaucoup d’importance à la formation ni à l’évolution car c’est fini pour moi ; je suis formée
à fond et j’ai évolué, je ne saurai plus évoluer » (RH1). Ces employés ont d’autres
préoccupations et ne veulent plus se former : « par contre l’environnement, les conditions de
travail et l’ambiance sont extrêmement importants pour moi » (RH1)
Par conséquent, les personnes qui sont en début de carrière ont tendance à apprécier davantage
les formations que quand ils ont atteint un certain stade d’ancienneté. Les travailleurs insistent
également sur le fait que quand ils démarrent leur vie professionnelle, ils ont comme objectif
premier d’évoluer, ce qui n’est plus le cas quand les travailleurs ont atteint un certain stade de
carrière car ils ont déjà pu expérimenter ce genre de promotions lors des années précédentes.
Le retour des répondants sur la reconnaissance est mitigé. En effet, pour la plupart répondants,
la reconnaissance orale est très importante et l’est même tout autant que la reconnaissance
salariale : « au niveau de la reconnaissance orale du travail, c’est vrai que j’y accorde
beaucoup d’importance ; la reconnaissance salariale est importante aussi mais ce n’est pas la
priorité » (E1), « c’est très important la reconnaissance orale ; je privilégie plus le fait que ça
soit oral que financier ; si on peut combiner les deux c’est encore mieux » (E4), « pour moi, les
65.
deux sont relativement importantes ; les deux types de reconnaissance sont importantes » (E6),
« pour moi, les deux sont super importantes » (E2), « Pour moi, la reconnaissance orale et la
reconnaissance salariale sont très importantes » (E3).
Mais pour certains, la reconnaissance orale n’a pas vraiment d’importance et la reconnaissance
salariale est un élément qui leur tient davantage à cœur : « la reconnaissance orale, si on me
dit merci c’est bien mais ça ne m’intéresse pas plus que ça. Mais la reconnaissance salariale
ça elle m’intéresse quand même pas mal. Pour moi, c’est ce qu’il y a de plus important ». (E7).
« C’est aussi un point essentiel la rémunération » (RH2)
De plus, ils se mettent tous d’accord sur le fait que les avantages extra-légaux sont importants
et qu’ils sont une sorte de reconnaissance du travail fourni par l’entreprise. Si ces avantages ne
sont pas mis à la disposition de certains employés, ils risqueraient de se lasser et de trouver
mieux ailleurs. Ces extraits en témoignent : « ça me semble gratifiant d’avoir ces avantages »
(E4), « c’est important mais ça dépend desquels ; il y en a d’autres qui sont importants : les
chèques-repas, les éco-chèques, etc ». (E7), « c’est vrai que moi j’accorde beaucoup
d’importance aux avantages extra-légaux car je vois cela comme un entre-deux » (E1), « ça
fait partie de la reconnaissance qu’on peut avoir ; ça fait partie de la reconnaissance donc
pour moi c’est très important ; je trouve ça important, c’est un geste » (E3), « pour moi, c’est
important, si on me les enlevait je ne serais pas contente ; c’est une reconnaissance de la part
de la société de nous fournir ces avantages » (E5), « les avantages sont très importants, je
t’avoue que sans cette voiture, je ne dis pas que je ne serais plus là mais sans avantage en
contrepartie ça aurait posé problème ; c’est quelque chose qui joue énormément, c’est une
façon de reconnaitre ». (E2). Certains portent même plus d’importance à ces avantages qu’à la
rémunération : « je porte plus d’importance à l’avantage moi en tout cas » (E4).
Nous avons donc remarqué que chaque répondant accorde une importance particulière à la
rémunération ainsi qu’aux avantages extra-légaux. Que ce soit pour les personnes en début de
carrière ou à la moitié de leur carrière, l’importance accordée nous parait tout aussi grande. Par
contre, la personne interrogée qui est en fin de carrière professionnelle n’accorde plus
d’importance à la rémunération ni aux avantages, c’était, pour elle, important auparavant. Elle
66.
nous mentionne que « je crois que j’accordais plus d’importance au début de ma carrière à la
rémunération, à la reconnaissance et à la valorisation ». (RH1)
Pratiquement tous les travailleurs répondent ressentir une bonne ambiance au sein de
l’entreprise et d’avoir de bonnes relations avec leurs collègues : « honnêtement, pour être
clair, c’est parfait ; on s’entend tous très bien avec le reste de l’équipe ; chez Facozinc,
l’’ambiance est très positive ; on pourrait dire que c’est une trop bonne ambiance » (E1),
« l’ambiance est vraiment très bonne, c’est génial chez Facozinc, c’est un gros point positif »
(E7), « c’est une des principales choses qui m’a fait me plaire au sein de l’entreprise, c’est
l’ambiance générale dans les bureaux » (E4), « une ambiance familiale où les administrateurs
ne considèrent pas les gens comme des numéros où on se sent impliqué, valorisé et reconnu »
(RH2) « pour moi, il y a une chouette ambiance » (E5), « je trouve que l’ambiance au travail
est très bonne » (E3).
Certains précisent que leurs collègues sont devenus plus que des collègues et qu’ils aiment se
voir en dehors des périodes de travail : « il y a vraiment une super ambiance et c’est une grosse
qualité ; ambiance assez jeune ; c’est devenu une bande de copains qui sont au boulot ». (E2),
« il y a également beaucoup de gens qui se voient en dehors de l’entreprise pour faire du sport,
etc ». (E2), « on est vraiment dans un groupe qui s’apparente plus à des amis qu’à des
collègues ; c’est déjà arrivé que les veilles de fêtes, on restait ensemble et on buvait un verre »
(E4). Seul un travailleur, explique que l’ambiance s’est détériorée au sein de son service :
« L’ambiance au sein du département s’est détériorée suite à un départ d’un informaticien qui
n’a pas supporté le manque de reconnaissance et de salaire ». Mais il précise que l’ambiance
au sein de l’entreprise générale est quand même bonne : « au sein de l’entreprise en général,
oui l’ambiance est bonne ». (E6). De plus, un autre travailleur précise qu’il y avait certains
moments dans sa carrière où l’ambiance était meilleure « il y a eu des moments où c’était moins
bien et des moments un peu meilleurs ». (E2)
Globalement, les travailleurs pensent tous que l’ambiance au sein de l’entreprise Facozinc est
excellente. Peu importe l’ancienneté qu’ils ont et l’étape de carrière dans laquelle ils se
trouvent, ils se sentent bien au sein de leur service, s’entendent très bien avec leurs collègues et
trouvent que c’est un très gros point positif de cette organisation.
67.
Par contre, en ce qui concerne les jours de congés et le fait de pouvoir concilier leur vie privée
et leur vie professionnelle, les travailleurs se trouvant dans les deuxième, troisième et
quatrième étape de carrière trouvent qu’ils n’en ont pas assez et que cela ne leur permet pas de
profiter suffisamment de leur vie en dehors des heures de travail. Voilà le ressenti de ces
travailleurs « c’est vraiment le point que j’ai hésité de changer de boulot ; le nombre de congés
est quand même très important moi qui aime bien voyager, profiter, etc » (RH2), « c’est un peu
court pour pouvoir avoir une vie de famille correcte » (E6), « c’est un gros point noir de la
société, c’est les jour de congés ; c’est les 20 jours légaux qui sont un peu trop peu » (E2),
« sérieusement, 20 c’est pas assez ; je trouve qu’avec 20 jours nous n’avons pas moyen de voir
notre famille assez, de profiter en dehors » (E5), « j’ai 20 jours de congé et je trouve que ce
n’est pas assez » (E3).
Mais ils soulignent que Facozinc travaille là-dessus et augmente le nombre de jours de congés
à partir d’un certain stade d’ancienneté : « ils ont instauré le fait que l’ancienneté nous donne
plus de jours de congés, quand on a 10 ans d’ancienneté, ils nous rajoutent un jour de congé.
Et tous les 5 ans en plus, on a droit à un jour en plus » (E5), « mais maintenant à partir de 10
ans de carrière, tu as un jour en plus et un jour en plus tous les 5 ans » (E2).
Ce besoin de conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle se remarque surtout pour
les personnes appartenant aux deuxième et troisième étapes de carrière.
Les travailleurs qui se trouvent dans la première étape de leur carrière ont davantage tendance
à dire que le nombre de jours de congés qui leur est attribué leur suffisent car ils sont en début
de carrière, ils ne sont pas spécialement fatigués et ils sont totalement investis dans leur travail.
Certains le confirment dans leurs entretiens : « honnêtement, en étant jeune comme cela, oui
car j’estime ne pas avoir besoin de congés ; peut-être que si tu me reposes la question dans
quelques années je dirai que j’en ai besoin, mais pour l’instant non » (E1), « j’arrive clairement
à concilier ma vie privée et ma vie professionnelle ; actuellement, j’en ai même de trop » (E7),
« moi, de base, j’ai assez de jours de congés ; on arrive toujours à concilier le travail et la vie
privée et je pense qu’avec 20 jours de congés, on peut s’arranger ; je trouve que pour moi,
c’est plus qu’assez » (E4). Par la suite, les attentes ont tendance à augmenter.
Tout dépend des caractéristiques personnelles des individus. En effet, si les travailleurs ont une
vie de famille, des enfants, ils auront plus tendance à vouloir profiter de leur famille qu’un jeune
68.
qui habite toujours chez ses parents. En effet, certains nous disent que « je vis chez ma maman,
je n’ai pas besoin de congés pour m’occuper de ma maison, faire des démarches légales ou ce
genre de choses » (E7), « Je trouve que c’est important d’en avoir plus pour pouvoir de temps
en temps souffler ou parce qu’il faut garder un des enfants, c’est trop peu, la conciliation vie
privée, vie professionnelle est très importante ». (E3)
En ce qui concerne les horaires imposés dans l’entreprise, les travailleurs qui sont dans la
première étape de carrière voudraient des horaires plus flexibles. En effet, les travailleurs qui
sortent de l’école et qui viennent de rentrer dans le monde du travail recherchent une flexibilité,
pour pouvoir concilier des aspects de la vie privée avec leur vie de travail : « avoir des horaires
flexibles, ça permet de faire la grass mat, de travailler à son rythme, c’est beaucoup mieux je
trouve » (E7), « par exemple, les filles elles prennent 30 minutes de pause et peuvent partir à
17h, ça je trouve ça bien ; mais chez Facozinc c’est encore un peu l’ancienne façon de voir ;
ce que j’aimerais c’est une marge d’arrivée et une marge de retour » (E1), « j’avais déjà pensé
à un modèle un peu plus jeune, dans le sens où on peut arriver entre 8h et 9h , on fait nos 8
heures par jour en prenant une pause à 12h et ne prendre que 30 minutes de temps de table et
repartir entre 17h et 18h ». (E4). Ces avis ne concernent pas que les travailleurs de la première
étape de carrière. En effet, certains travailleurs qui sont plus engagés dans leur carrière
préfèreraient également avoir des horaires plus flexibles. Certains travailleurs en font part lors
de nos entretiens : « les horaires sont aussi le point noir. Ils devraient être plus flexibles à
l’heure actuelle niveau horaire » (E2)
Mais comme pour les congés, cela dépend également des caractéristiques personnelles et de la
vie familiale du travailleur. Pour certains qui n’ont pas d’enfants, les horaires sont excellents :
« mes horaires me correspondent, je n’ai pas d’enfants à aller chercher à l’école ou quoi que
ce soit » (E7), « Pour l’instant, moi ça va. Mais maintenant, il faut savoir que vis à vis d’autres
personnes, je n’ai pas d’enfants, j’ai pas de mari, je suis chez ma maman, je suis bien pour
l’instant donc cet horaire-là me convient » (E5). Mais les horaires sont moins appréciés pour
les travailleurs qui ont des enfants : « 17h30 c’est tard quand il faut aller rechercher nos enfants
à l’école ce n’est pas évident ou quand il faut prendre rendez-vous nous devons imposer des
heures de congé car tout est fermé après 17h30 » ou pour les travailleurs qui pensent avoir des
enfants un jour : « maintenant, si je suis amené à me marier et à avoir des enfants, je voudrais
des horaires plus flexibles et un peu plus court » (E5).
69.
Les réponses des travailleurs ne vont pas toujours dans ce sens-là, les avis sont mitigés. En
effet, certains d’entre eux trouvent que leurs horaires sont plutôt bien faits : « moi, j’apprécie
les horaires, ils sont relativement cools à ce niveau-là ». (E6). Pour ce travailleur, le fait d’avoir
retiré le pointage est révolutionnaire « ils ont arrêtés les pointages ; au niveau des horaires on
est plus souple ; si on demande de commencer plus tôt et de finir plus tôt, il n’y a aucun
problème avec cela ». (E6). Un autre travailleur rejoint son point de vue : « ils ne sont pas
contre si tu as besoin de partir plus tôt » (E2).
Tous les travailleurs s’accordent sur le fait qu’ils ont une très bonne relation avec leurs
managers et que leur dialogue est très bon : « mes supérieurs sont très simples. On se fait des
vannes, on rigole, on se fout de la gueule de l’autre, c’est bon enfant ; j’ai de très bons
dialogues avec eux » (E7) « au niveau entente, il n’y a aucun souci ; le dialogue est très bon,
si j’ai le moindre souci il va m’aider » (E1), « J’ai un très bon relationnel avec eux » (E6), « il
y a un bon dialogue et il est toujours disponible quand nous avons besoin d’aide » (E2), « j’ai
un très bon dialogue avec les responsables ; ils sont très à l’écoute » (E5), « la bonne relation
aide, si j’ai besoin d’aide ou quoi, ils sont toujours disponibles » (E3).
Les managers sont également attentifs aux problèmes de leurs collaborateurs et sont toujours à
l’écoute : « dès que j’ai un problème, que ça soit personnel ou professionnel, ils sont attentifs
aux problèmes et vont essayer de t’aider comme ils peuvent » (E7), « très bon dialogue ; il est
fort à l’écoute » (E4), « mais la big boss quand tu as des soucis privés c’est vraiment la
personne qui t’écoute, qui est toujours disponible » (E2)
Un travailleur ajoute même que ce sont devenus des amis : « c’est presque devenu des amis en
plus des collègues de travail ». (E6)
Les managers gèrent très bien leurs équipes, ils leur laissent de l’autonomie et ne leur mettent
pas trop de pression. En effet, comme le relatent certains : « au niveau du manager pur, on est
très libre, au niveau de ce que l’on fait et au niveau de nos décisions ; je n’ai encore jamais eu
le cas où mon supérieur vienne me voir et me demande ce que je fais ; on est libre à ce niveau-
70.
là ; il nous laisse faire beaucoup, ne met pas énormément de pression ni d’exigences » (E1),
« avec notre responsable, lui, il a toujours dit qu’il voulait nous laisser le plus d’autonomie
possible ; on est beaucoup autonome, il nous laisse faire notre propre management interne »
(E4). Un employé souligne quand même qu’il y a une certaine pression mais qu’elle n’est pas
exagérée : « il sait mettre la pression, il va dire les choses comme il se doit » (E2)
Les managers feront davantage le point si les chiffres et le travail ne suivent pas, sinon ils
laissent la liberté totale à leurs employés. De fait, certains employés précisent de leur employeur
« lui, ce qui l’attend surtout, ce sont les résultats ; tant qu’il voit qu’à la fin ses chiffres ça
tourne, il nous laisse faire » (E1).
La culture et les valeurs sont également cités comme des éléments importants quand nous
avons abordé le style de management : « ça va plus loin que le style de management, vraiment
la mentalité d’entreprise et les valeurs d’entreprise, c’est vraiment à la base que ça va se
chercher ». (RH2)
Grâce aux réponses des travailleurs, nous comprenons que même si l’étape de carrière diffèrent
chez les répondants, leurs réponses sont toutes similaires.
La marque employeur est également ressortie comme l’un des facteurs qui peut fidéliser son
personnel et qui peut attirer de nouveaux talents. En effet, lors de certains entretiens, les
gestionnaires des ressources humaines insistent qu’ils travaillent énormément là-dessus et
expliquent comment ils font pour la mettre en avant : « on y travaille énormément, on met un
gros focus là-dessus ; pour moi, le moyen le plus simple de travailler sur la marque employeur
est que les gens qui travaillent pour nous, ils soient fiers de travailler pour nous ; c’est en ayant
du personnel qui est fier de travailler pour nous et qui le fait savoir » (RH2), « je pense que la
marque employeur est extrêmement importante. Nous travaillons beaucoup là-dessus » (RH1).
Ils expliquent également qu’ils mettent en place des évènements pour se créer un nom et une
bonne image : « pour les 30 ans de Facozinc, nous avons fait une énorme soirée où nous avions
71.
invité 1000 personnes, tous les clients étaient invités ; nous avions également invité un
journaliste ; je crois que le fait d’avoir une bonne marque employeur permet d’attirer les gens
dans l’entreprise » (RH1)
2.7 LA SATISFACTION
o « clairement pour moi, c’est l’évolution, le fait de me former, etc et le salaire, ce sont
deux facteurs super importants » (E7),
o « je pense que l’un va avec l’autre au niveau du développement des compétences puis
après joue au niveau du développement salarial ; par dépit je mettrais les conditions en
troisième lieu » (E1),
o « l’évolution dans un premier temps et tout ce qui est facteur de reconnaissance orale
et salariale ou avantages » (E4).
Le salaire est également toujours cité comme un des éléments de satisfaction les plus importants
chez les travailleurs de la première étape de carrière.
Les travailleurs faisant partie de la deuxième étape de carrière, « l’établissement », ont d’autre
priorités que le développement de carrière. En effet, pour eux, le salaire est la source première
de satisfaction :
o « je n’ai pas envie d’aller voir ailleurs pour l’instant mais les choses qui pourraient me
faire changer d’avis est la rémunération qui stagne et peut-être les congés et les
horaires pour améliorer les positions de travail et de savoir concilier sa vie privée et
sa vie professionnelle ; l’environnement et les conditions de travail sont des éléments
très importants également » (E2),
o « les conditions de travail (les congés), c’est très très important ; je dirais après le
salaire » (E5).
Un autre répondant nous dit que la reconnaissance est tout aussi importante :
Mais pour la plupart des répondants, la satisfaction n’est pas due à un facteur. En effet, les
différents facteurs de fidélisation doivent être mis en place simultanément pour satisfaire
les travailleurs. Ces extraits le mentionnent : « ce qui me permettrait d’être satisfait dans mon
travail, c’est qu’il faut qu’il y ait tout. De mon point de vue, il y a un mixte de tout, il faut qu’il
y ait tout. Il n’y a pas un point qui peut-être à 0 même si les autres sont à 10/10 ça n’ira pas »
(RH2), « je préfère gagner 100 ou 200 euros en moins, avec une bonne ambiance où je me
développe moi-même, je préfère 100 fois ça que de n’avoir qu’une bonne rémunération » (E1),
« la boite dans laquelle j’aurais envie de rester réellement, il faut que les facteurs humains et
l’ambiance et la reconnaissance soient loyaux et bons » (E6), « je préfère rester là pour 500
73.
euros en plus car il y a une saineté financière et ce bien-être au travail qui est quand même fort
présent chez Facozinc » (E2), « il faut un mixte de tout, ça dépend de la situation des personnes,
je crois qu’une personne comme moi qui a des enfants, je crois que le salaire est le plus
important » (E5).
Deux travailleurs disent quand même qu’un facteur de fidélisation suffirait pour améliorer
leur satisfaction, cela ne marche que quand le salaire est élevé et compense le reste : « je crois
que si le salaire compense la mauvaise ambiance, je resterais dans l’entreprise, je n’aurais pas
besoin d’un mixte de tous les facteurs, le salaire est très important pour moi » (E7), « si tu me
payes 1 million d’euro par mois, je mordrai sur ma chique. Le salaire fait beaucoup, c’est sur
» (E4).
Beaucoup de travailleurs insistent sur le fait qu’ils font énormément attention à la distance
qu’ils parcourent pour atteindre leur lieu de travail. En effet, la plupart des travailleurs préfèrent
être dans une entreprise proche de chez eux, cela leur permet de concilier leur vie de famille et
leur vie au travail : « je ne me plains pas car j’habite très près de mon travail. C’est notamment
pour cela que j’ai accepté le boulot car j’ai 10/15 minutes de route » (E7), « j’aurais pu me
dire que j’allais donner mes CV à Bruxelles, etc, mais c’est loin de chez moi ». (E4), « là ici, je
ne fais que 25, 30 minutes de route, c’est quedal, je sais qu’il y a un certain confort à ce niveau-
là » (E6), « Après, la distance travail domicile est aussi importante. Avant, j’habitais à
Charleroi et je travaillais à Bruxelles, et c’était compliqué. Maintenant, j’habite à Charleroi et
je travaille à Charleroi, c’est important » (RH2), « la distance aussi, ce n’est pas trop loin de
chez moi. Travailler à Bruxelles, s’il y a moyen d’éviter, j’évite. C’est quand même un gros
facteur de positif » (E2), « je trouve que c’est très bien car j’habite tout près donc ça me
convient. La distance entre le domicile et le travail fait beaucoup » (E3). Peu importe l’étape
de carrière dans laquelle se trouve le travailleur, il aura toujours tendance à être attentif à la
distance qu’il doit parcourir pour aller travailler.
74.
2.8.2 TELETRAVAIL
Facozinc ne prévoyait aucun jour de télétravail auparavant. Depuis la période du covid, ils ont
été dans l’obligation de prévoir certains jours de télétravail pour les travailleurs. Un des
répondants nous dit qu’il est satisfait d’avoir certains jours de télétravail mais qu’il faut quand
même retourner au travail quelques jours pour voir ses collègues : « Le télétravail, ce n’est pas
quelque chose que j’ai envie après le covid mais maintenant qu’il est là, difficile de revenir full
time en présentiel. 2 jours de télétravail c’est bien. Ça me permet de voir ma fille, etc. C’est un
sacré avantage » (E2)
Dans cette partie, nous revenons sur les différentes hypothèses posées dans notre cadre
d’analyse dans le but de faire le lien entre la théorie et les données empiriques collectées.
La première hypothèse émise est que « lors de la première étape de carrière, à savoir
« l’exploration », les travailleurs seront davantage satisfaits s’ils obtiennent des récompenses
extrinsèques. » La théorie nous amène à penser que les travailleurs faisant partie de cette étape
de carrière avaient davantage besoin de reconnaissance pour être satisfaits. En effet, selon
Giraud (2015), les travailleurs qui sont dans cette étape de carrière sont plus stressés car ils
doivent s’adapter aux changements et s’intégrer dans un nouvel environnement. Ce nouvel
environnement, cette nouvelle culture d’entreprise, les tâches à réaliser, tous ces éléments sont
des éléments qui peuvent amener à de l’insatisfaction. Vu que les individus passent énormément
de temps au travail pour être formé, ils vont avoir envie de récompenses. Giraud (2015) estime
que c’est à ce moment-là que les travailleurs ont davantage besoin de reconnaissance et ont
besoin de récompenses extrinsèques comme des promotions, un salaire plus élevé, etc. Nos
entretiens rejoignent les propos présentés par Giraud (2015). En effet, les répondants faisant
partie de la première étape de carrière prônent énormément la reconnaissance salariale ainsi que
le besoin d’obtenir une promotion (gagner en responsabilité, monter en grade, obtenir une carte
essence, etc). Néanmoins, à côté de ces récompenses extrinsèques, ils prônent également
d’autres facteurs à savoir les perspectives d’évolution et la formation. Les attentes confirment
75.
en effet que les récompenses extrinsèques sont importantes. Cependant, nos entretiens ont mis
en évidence que le besoin de développement des compétences était primordial.
Je pense que les travailleurs de la première étape de carrière seront davantage satisfaits s’ils
reçoivent des récompenses extrinsèques mais que ça ne leur suffirait pas. En effet, nous avons
pu voir, grâce à nos entretiens, que les formations et le développement de carrière étaient toute
aussi importants que ces récompenses. Nous pouvons confirmer l’hypothèse selon laquelle les
travailleurs qui sont dans la première étape de leur carrière sont plus satisfaits s’ils reçoivent
des récompenses extrinsèques mais nous ajouterons que ces travailleurs ne sont pas totalement
satisfaits avec ces récompenses. Pour eux, les formations doivent être poussées car ils aspirent
à apprendre pour pouvoir évoluer. Les récompenses augmenteront leur satisfaction mais les
formations et les perspectives d’évolution les satisferont davantage.
Par contre, certains mentionnent que le développement de carrière est très important et
augmente leur satisfaction tandis que d’autres signalent son importance mais qu’elle
n’augmenterait pas leur satisfaction. Cette hypothèse est, de ce fait, partiellement confirmée.
En effet, les travailleurs de la deuxième étape de carrière sont orientés vers les promotions et
ces promotions leur permettent d’être plus satisfaits. Mais, en ce qui concerne le développement
de carrière, tous les travailleurs qui font partie de cette étape de carrière ne nous font pas part
que leur développement leur permettrait d’être davantage satisfaits.
76.
La troisième hypothèse était formulée comme suit : « Lors de la troisième étape de carrière
« la maintenance » les individus veulent maintenir leur niveau de compétences
professionnelles et innover dans leurs tâches et donc la formation devient très importante
pour les fidéliser car elle permettra aux travailleurs de maintenir leurs compétences à jour
et de réaliser d’autres tâches ». Selon Erikson (1963), lors de cette étape, les individus ont un
besoin de se former car ils veulent rester productifs dans leur travail et donc les formations sont
très importantes à leurs yeux. Cette étape permettrait de s’adapter aux évolutions de leur travail
et de maintenir un certain niveau de compétences. Néanmoins, ce n’est pas ce que relatent nos
entretiens. En effet, les travailleurs interrogés n’ont pas l’air de dire la même chose. Les
répondants qui font partie de cette étape de carrière ne sont pas à rechercher les formations. Ils
évoquent que leur travail s’acquiert, qu’ils apprennent sur le tas, qu’ils n’ont pas vraiment
besoin de formations à part des formations sur des programmes informatiques pour certains.
Seulement un répondant de cette étape de carrière dit que la formation est utile et importante.
Cette hypothèse est donc infirmée car les travailleurs interrogés ne semblent pas porter une
attention particulière ni être plus satisfaits si des formations avaient lieu dans l’entreprise.
La dernière hypothèse que nous avions émise était que « les pratiques de fidélisation sont liées,
les travailleurs ne seront pas satisfaits si elles sont mises en place individuellement ».
Selon la firme Perrin Towers service RH (2004), plusieurs facteurs contribuent au maintien du
service de l’employé. Pour ces auteurs, le salaire, les avantages sociaux, les possibilités
d’évolution, la qualité des relations avec les collègues et avec les supérieurs sont des éléments
qui vont permettre à l’employé de ne pas quitter son poste de travail. De plus, Morin (2007),
relève que la satisfaction provient de plusieurs éléments : contenu du travail, sécurité de
l’emploi, relations avec les collègues et les supérieurs, les conditions de travail, les opportunités
de carrière, etc. L’intention qu’ont les travailleurs de quitter l’entreprise sera réduite si les
différentes dimensions sont satisfaites. Quelques-uns de nos entretiens le confirment. Quelques
travailleurs nous disent que si on leur offrait une bonne rémunération mais pas d’autres facteurs
de fidélisation, cela n’augmenterait pas leur satisfaction. Par exemple, ils préfèreraient gagner
moins mais ne pas devoir faire de long trajet entre leur domicile et le travail, ou gagner moins
et avoir une bonne ambiance dans l’entreprise ou encore gagner moins mais travailler dans une
entreprise où ils se développent. Ils insistent sur le fait que leur satisfaction augmenterait s’ils
avaient un mixte de tous les facteurs. Ils disent qu’il ne faut pas qu’il y ait un facteur qui est à
77.
10/10 et d’autres à 0/10. Ils veulent que la plupart des facteurs de fidélisation soient équilibrés.
Seulement un travailleur interrogé pense que le salaire pourrait compenser le manque des autres
facteurs. Ce travailleur précise que le salaire pourrait compenser la mauvaise ambiance.
D’autres sont mitigés et nous disent que cela dépend du salaire octroyé par l’entreprise. Certains
travailleurs pensent qu’une augmentation extrême du salaire peut compenser les autres facteurs
de fidélisation comme l’environnement de travail. Certains répondants disent également que
cela dépend de la durée pour laquelle ils travaillent dans l’entreprise, ils pourraient travailler
dans une entreprise qui paye bien pendant une période limitée même si l’ambiance n’est pas
bonne.
Nous pouvons partiellement confirmer l’hypothèse selon laquelle les travailleurs ne seront pas
satisfaits si les pratiques de fidélisation sont mises en place individuellement. En effet, quelques
travailleurs expriment leurs besoins de combiner différents facteurs de fidélisation mais à côté
de cela, d’autres pensent qu’un bon salaire pourrait compenser l’absence d’autres facteurs mais
à certaines conditions.
Pour terminer cette analyse, nous devons insister sur le fait que peu d’éléments sont ressortis
de nos entretiens en lien direct avec l’implication des travailleurs.
78.
RECOMMANDATIONS
Si nous nous en tenons à la littératures scientifique, nous pourrions être amené à croire qu’il
n’y a pas de solutions miracles pour fidéliser son personnel en entreprise. En effet, les employés
ont des attentes différentes. Ces attentes et ces besoins varient en fonction de l’étape de carrière
dans laquelle ils se trouvent et varient en fonction des caractéristiques personnelles de chacun.
Un élément qui ressort de ce travail est que les formations sont une pratique de fidélisation qui
semble importante pour les travailleurs qui se trouvent dans la première étape de carrière. En
effet, les personnes en début de carrière ont la soif d’apprendre. C’est donc peut-être pour moi,
un élément qui pourrait retenir et fidéliser les employés dans l’entreprise.
Proposer des formations à son personnel peut représenter un coût très élevé. Mais cela est aussi
un investissement qui sera rentable pour l’entreprise à long terme. Offrir des formations à son
personnel est bénéfique pour le travailleur comme pour l’entreprise.
La formation n’est pas le seul point sur lequel il faudrait travailler chez Facozinc. En effet, lors
de mes entretiens et de mon stage, j’ai souvent entendu dire qu’il était compliqué d’instaurer
des pratiques tels que le télétravail, la flexibilité dans les horaires, etc. Ayant réalisé mon stage
dans cette entreprise et ayant vu comment se passait le télétravail pendant le covid, je pense que
les collaborateurs peuvent réaliser certaines tâches à leur domicile. De plus, la liberté dans leur
journée, dans les horaires, dans leur emplacement de travail semble être également importante
pour les collaborateurs.
La première proposition à laquelle j’avais pensé quand j’étais en stage est de laisser les
employés avoir plus de liberté, qu’ils puissent réaliser les horaires qui leur plaisent dans des
créneaux horaires définis, qu’ils puissent prendre le temps de midi qu’ils veulent tant que leurs
heures de travail sont réalisées, et travailler d’où ils le souhaitent. Même si les employés de
bureau doivent être dans les locaux la plupart du temps pour avoir des horaires similaires à ceux
79.
des ouvriers, ils pourraient s’arranger pour faire des tournantes et que chacun puisse profiter
d’une journée de télétravail et d’une journée d’horaires libres pendant la semaine.
Une deuxième proposition à laquelle j’avais pensé, est de développer les formations. Lors de la
réalisation de ce travail, j’ai pu remarquer que les travailleurs n’ont pas énormément de
formations prévues par l’organisation. Pourtant, certains aimeraient se former et apprendre
davantage et la plupart des travailleurs nous disent que c’est important pour eux. Les formations
peuvent être réalisées en interne comme en externe ou peuvent être réalisées par vidéos à
visionner. En effet, les travailleurs disent que les formations qu’ils ont pu visionner en ligne
sans avoir de délais ou sans être obligé de les visionner leur semblait intéressante.
La liberté et la formation sont deux éléments sur lesquels les employés sont très attentifs.
La dernière proposition, qui est la plus importante, se porte sur les étapes de carrière. Ayant
réalisé ce mémoire sur les étapes de carrière, j’ai pu en conclure qu’il était primordial de
fidéliser son personnel différemment en fonction de l’étape de carrière dans laquelle il se
trouvait. De plus, les caractéristiques personnelles des employés sont également à prendre en
compte. Les responsables doivent essayer de connaitre leurs employés et de savoir quels sont
leurs attentes et leurs besoins dans l’entreprise.
80.
DISCUSSION ET LIMITES
Lors de mon arrivée sur mon lieu de stage, j’ai eu la possibilité de choisir un thème qui me
permettrait de réaliser ce mémoire. Le thème n’a pas été compliqué à trouver car très
rapidement, je me suis rendue compte qu’il fallait essayer d’améliorer le taux de roulement du
personnel.
Pour pouvoir réaliser ce mémoire, j’ai réalisé moi-même des entretiens téléphoniques avec les
travailleurs de chez Facozinc. Les entretiens téléphoniques m’ont semblé être la meilleure
option au vu de la crise sanitaire. D’autres alternatives auraient pu être prises comme par
exemple interroger les anciens travailleurs ayant décidé de quitter l’entreprise.
Malheureusement, la situation sanitaire ne permettait pas d’interroger qui nous voulions.
Une autre limite que j’ai rencontrée lors de ce mémoire a été la recherche de la littérature
concernant les étapes de carrière. En effet, ce thème n’a pas été abordé par énormément
d’auteurs. J’ai donc dû me baser sur le peu de sources que j’ai trouvées concernant ces
différentes étapes de carrière.
J’ai également dû restreindre les éléments de littérature que j’aurais pu développer en lien avec
ma problématique. En effet, quand on parle de fidélisation, c’est un terme très vaste et nous
pouvons l’approfondir sous différents angles.
81.
CONCLUSION
Grâce à cette recherche, nous avons pu répondre à ma question de recherche qui était la suivante
: « Comment fidéliser les travailleurs de chez Facozinc en fonction des étapes de carrière
afin de diminuer leur intention de quitter l’entreprise ? ».
Nous avons pu remarquer que les pratiques de fidélisation doivent être adaptées à chaque étape
de carrière. Le gestionnaire des ressources humaines nous le confirme. Il nous dit que les
personnes ayant trois ans d’ancienneté ou quinze ans d’ancienneté ne se fidélisent pas de la
même manière. Un travailleur qui a plus d’ancienneté aura d’autres attentes qu’un jeune
travailleur. Mais il précise que cela dépend aussi de chaque personne. En effet, le package doit
être individualisé, chaque personne dans chaque étape de carrière n’a pas les mêmes attentes,
cela peut dépendre des caractéristiques personnelles et de la vie familiale des travailleurs.
Comme il en est ressorti des entretiens, les pratiques de fidélisation que les travailleurs prônent,
diffèrent en fonction de l’étape de carrière dans laquelle le travailleur se trouve. En effet, les
répondants faisant partie de la première étape de carrière préfèrent le développement de leur
carrière ainsi qu’une bonne rémunération. Les travailleurs étant dans la deuxième étape de
carrière prônent les promotions et les travailleurs qui sont dans l’étape suivante veulent un
mixte car ils aiment la rémunération ainsi que les conditions de travail. La reconnaissance et le
style de management sont préférés par les personnes qui sont en fin de carrière professionnelle.
De plus, certains auteurs (T.-Y. Chen et al., 2004; Sturges et al., 2002 & Baruch, 2003) nous
disent que pour fidéliser son personnel, il faut que la progression de carrière des salariés soit
prise en compte ou il faut leur proposer des programmes de développement adaptés et
individuels. Pour eux, il faut porter une attention particulière aux caractéristiques individuelles
d’un individu ainsi qu’à l’étape de carrière professionnelle dans laquelle il se trouve. Les
entreprises doivent donc être très attentives à leur politique de fidélisation et doivent essayer de
l’adapter en fonction de la personnalité des travailleurs et de l’étape professionnelle dans
laquelle ils se trouvent.
En résumé, pour fidéliser les travailleurs de chez Facozinc afin de diminuer leur intention de
quitter l’entreprise, il est nécessaire d’individualiser les pratiques de fidélisation qu’elle met en
place et ce, en fonction de l’étape de carrière dans laquelle ils se trouvent et des caractéristiques
personnelles de ceux-ci.
82.
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88.
ANNEXES
Introduction :
1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre fonction, votre rôle au sein de
l’entreprise ? ainsi que votre parcours ? Depuis combien de temps travaillez-vous chez
Facozinc ?
2. Si pas de réponse à la première question : Où en êtes-vous dans votre carrière ?
Déterminants de la fidélisation :
1. Que pouvez-vous nous dire des formations au sein de votre organisation ? Avez-vous
participé a beaucoup de formation chez Facozinc ? Comment cela se passe t’il ? (Qui
décide, fréquence et sur quoi porterait ces formations ?
2. Pourquoi les formations sont-elles importantes pour vous ? (Maintenir compétences,
réaliser d’autres tâches, apprendre davantage ?)
3. Avez-vous la même fonction et le même poste depuis le début de votre carrière ?
Pensez-vous pouvoir évoluer rapidement ? Comment cela se passe t’il chez Facozinc ?
Votre but est-il d’évoluer ?
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par le développement (si
elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
90.
Thème 2 : Rémunération
1. Quelles sont les relations que vous avez avec vos collègues ? Comment trouvez-vous
l’ambiance de travail ?
2. Combien de jours de congés avez-vous par an ? Trouvez-vous cela suffisant ? Avez-
vous plus de jours de congés si vous avez de l’ancienneté ? Comment se passe
l’augmentation de ces jours ?
3. Quels sont vos horaires de travail ? Les appréciez-vous ? Si non, que préfériez-vous ?
Pensez-vous que ces horaires de travail vous permettent de concilier votre travail avec
votre vie privée ? Expliquer.
4. Que pensez-vous de la gestion des ressources humaines ? Que gèrent-ils pour vous ?
Comment les gestionnaires des ressources humaines vous aident-t-ils ?
5. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés les conditions de travail
(si elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
91.
1. Quels sont vos relations avec vos supérieurs ? Comment gère t’ils leurs équipes ?
2. Comment se passe le dialogue entre vous deux ? Si vous avez un problème, comment
va-t-il réagir ou vous aider ? Donnez-moi un exemple.
3. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés le soutien, le leadership,
etc (si elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
➔ Quels sont les facteurs qui permettent d’améliorer votre satisfaction ? Quels sont les
facteurs qui vous rendent plus impliqués et pourquoi ?
➔ Questions de relance :
- Est-ce que le fait d’avoir des possibilités de se développer et d’accéder à des postes
supérieurs va permettre d’améliorer votre satisfaction ?
- Est-ce que le fait d’avoir de bonnes conditions de travail, une bonne ambiance dans
l’entreprise et entre collègues permet de vous rendre plus impliqués dans votre
travail ?
- Est-ce que le fait que votre travail soit valorisé financièrement, ou d’avantages extra-
légaux répond à vos attentes ? Est-ce que le fait d’être reconnu (travail reconnu et
félicité) va vous permettre d’être plus satisfait ?
- Est-ce que le fait d’avoir des possibilités de se développer et d’accéder à des postes
supérieurs permet de vous rendre plus satisfait ?
92.
La motivation au travail :
Questions à poser RH :
J’ai réalisé un entretien spécialement pour les gestionnaires des ressources humaines. En effet,
je vais vous demander d’avoir deux casquettes aujourd’hui. Premièrement, nous allons
commencer avec la casquette d’un RH. Deuxièmement, je vous poserai des questions qui
devront être répondues avec votre casquette de travailleur. Dans le cadre de ce mémoire, on
s’intéresse aux différentes étapes de carrière, c’est à dire que les individus ont des attentes
différentes en termes de satisfaction par rapport à leur développement dans leur vie
professionnelle.
- Casquette RH
1. Quelle est la situation actuelle en termes de turnover, d’intention de quitter, quelle est
l’ambiance, que se passe t’il ?
93.
2. Quelles sont les pratiques de fidélisation déjà mises en place ? (promotion, etc)
3. Relancer avec différents facteurs : et la marque employeur, que pouvez-vous me dire
là-dessus ?
4. Parmi toutes les pratiques que vous m’avez cités, y-a-t-il des distinctions par rapport
aux étapes de carrière que connait un travailleur dans l’organisation ? Est-ce que
certaines pratiques sont davantage adaptées pour fidéliser dans une étape en particulier ?
5. Ceux qui commencent, sur quoi mettez-vous l’accent pour être sûre que pendant les
trois premières années ils ne quittent pas ? Les personnes au milieu de leur carrière, qui
stagnent un peu, est-ce qu’il y a certaines choses qu’on pourrait favoriser ?
6. Quel est le pourcentage de personnes qui a quitté l’organisation ?
7. Quel est le taux de turnover de ces différentes années ?
8. Que mettez-vous en place pour fidéliser vos employés ?
9. Quels sont selon vous les besoins des collaborateurs ? Quels sont les éléments qui leur
donne envie de rester dans l’entreprise ?
- Casquette travailleur :
1. En tant que travailleur, quels sont les différents aspects auxquels vous accordez
beaucoup d’importance à ce stade de votre carrière ? (cités différents déterminants :
développement (formation, évolution carrière / rémunération / conditions de travail,
environnement, ambiance/ style de management).
2. Est-ce que ces facteurs vous permettent d’être plus satisfait ? D’être plus impliqué dans
votre travail ?
3. Est-ce que vous pensez qu’a différentes étapes de votre parcours professionnel il y a des
moments où vous accordiez plus d’importance à tel ou tel pratique ?
4. Qu’est-ce qui vous aurait permis de rester au départ ?
94.
Introduction :
1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre fonction, votre rôle au sein de
l’entreprise ? ainsi que votre parcours ? Depuis combien de temps travaillez-vous chez
Facozinc ?
ans, j’espère être au moins à 50% si pas plus de contrôle de gestion par rapport à la
comptabilité. Moi au niveau de la comptabilité, j’ai les tâches importantes de tout ce
qui est les TVA, Mastercard, etc. Et si je commence à accorder plus de temps au contrôle
de gestion, il va falloir à un moment trouver quelqu’un pour récupérer les tâches que
moi je fais en comptabilité. Donc, ça ça ne dépend pas non plus entièrement de moi de
libérer mes tâches de comptabilité pour le contrôle de gestion. Ça dépend aussi de la
société pour que le département puisse continuer de tourner correctement. Je ne sais
pas à quel moment on va décider cela. Mais moi personnellement, pour mon
développement, j’aurais envie que cela se déroule d’ici, enfin je n’ai pas d’objectif
particulier. Mais que je puisse sentir qu’à chaque période de ¾ mois je sente que cela
évolue. Ce qui est le cas pour l’instant, très honnêtement, c’est même plus rapide que
ce que je n’imaginais.
Je suis au tout début de ma carrière, c’est mon premier emploi et mon premier CDI. Avant
c’était des jobs d’étudiant, donc ce job est mon premier emploi taxé je vais dire.
Déterminants de la fidélisation :
1. Que pouvez-vous nous dire des formations au sein de votre organisation ? Avez-vous
participé a beaucoup de formation chez Facozinc ? Comment cela se passe t’il ? (Qui décide,
fréquence et sur quoi porterait ces formations ?
Moi, pour l’instant, je n’ai eu aucune formation. En tout cas, au niveau de ma fonction. Après
je sais que dans l’entreprise, il y a des formations pour d’autres postes. Mais en tout cas, à ma
fonction, moi personnelle, non je n’ai pas encore eu de formation. Après je sais, que par
exemple, on va bientôt mettre un nouveau système en place au niveau de l’encodage des
96.
factures, donc là il va y avoir un besoin de formation à ce niveau-là. Mais en tout cas te dire
que notre directeur va nous dire que dans quelques mois on va faire des formations sur les
comptes fiscaux en Belgique ça je n’ai pas encore eu. Par contre, je sais que de l’autre côté,
au niveau du crédit de contrôle, eux, ont eu une formation récemment sur le cash en général.
Mais en tout cas, moi personnellement, non je n’ai pas encore eu de formation. C’est mon
directeur financier qui décide des formations. Notamment s’il entend parler de formations et
qu’il juge qu’elles sont intéressantes. Ou notamment, cela peut aussi arriver et c’est souvent le
cas, que l’administratrice déléguée, entende parler d’une formation qu’elle jugerait
intéressante et du coup elle va en parler au directeur du département qui va juger ça intéressant
ou non pour le département. À ce moment-là, du coup il nous en parlerait si on juge ça
intéressant pour notre fonction. Je pense que cela se déroulerait comme cela.
2. Pourquoi les formations sont-elles importantes pour vous ? (Maintenir compétences, réaliser
d’autres tâches, apprendre davantage ?)
Moi ici, si j’avais la nécessité d’une formation, ce serait plus pour apprendre de nouvelles
choses qui me seraient utiles pour la fonction. Après, je sais que dans mon cas, au niveau de la
comptabilité, je ne sais pas si j’ai réellement besoin d’une formation car c’est fort spécifique à
Facozinc ma fonction. D’autres auraient plus besoin de formations sur les comptes, la fiscalité,
etc car il y a des responsables du département. Sauf que moi, c’est plus spécifique à
l’entreprise. Mais après, si je repasse du côté contrôleur de gestion, là oui, les formations sont
97.
importantes, par exemple pour excel, etc, ça oui, ça m’intéresserait. Par exemple, ici, quand
j’ai besoin de quelque chose, je me renseigne moi-même à droite à gauche, ou alors le directeur
m’apprend un truc mais c’est vrai que des formations là-dessus seraient intéressantes.
3. Avez-vous la même fonction et le même poste depuis le début de votre carrière ? Pensez-
vous pouvoir évoluer rapidement ? Comment cela se passe t’il chez Facozinc ? Votre but est-il
d’évoluer ?
Oui, j’ai la même fonction et le même poste depuis le début. Ça dépend ce que tu appelles
évoluer rapidement. Pour l’instant, j’ai toujours la même fonction sur mon contrat mais moi ce
que j’appelle évoluer c’est de changer mon contrat pour une nouvelle fonction. Parce que
j’estime qu’être toujours comptable sur mon contrat mais faire plus de 50% de contrôle de
gestion, je ne sais pas si je peux appeler ça évoluer car au final, dans mon CV ca reste la même
chose. J’espère dans un horizon de 2 ans, avoir changer de fonction et j’espère m’en donner
les capacités pour changer ça officiellement. Parce que encore une fois, dans Facozinc, c’est
particulier, l’entreprise est familiale, c’est une PME, etc la hiérarchie, l’organisation n’est pas
stricte comme t’aurais dans une plus grosse boite ou tu aurais vraiment X fonction qui fait X
trucs. Ici, chez Facozinc, on est obligé d’être couteau suisse et être multifonctions. Ce sera plus
un changement de fonction. Mon but est quand même d’évoluer par la suite.
Fondamentalement, j’ai accepté ce poste là en sachant que j’intégrais une fonction pour
laquelle j’étais sur diplômée. Et forcément mon but est de ne pas rester dans cette fonction là
car en matière de compétences et de rémunération, je n’y vois pas l’intérêt. Mon but est de
rentrer dans l’entreprise par cette porte-là, d’avoir énormément d’informations notamment de
par cette fonction là et après utiliser tout ce que j’ai appris dans cette fonction-là pour après
évoluer vers autre chose. Dès le départ, mon directeur m’avait expliqué que le fait de passer
par là permettait d’avoir un autre angle de vue que lui qui n’avait pas spécialement avec son
poste avant. Lui était rentré comme contrôleur et n’avait pas eu le côté comptable par lequel
je passe maintenant.
98.
En ce qui concerne l’évolution, cela concerne tout le monde, c’est propre à chaque fonction ?
Honnêtement, je n’en ai aucune idée. Je pense que c’est propre à chacun et qu’ils essayent de
suivre une logique entre les différents postes. Je vais donner un exemple typique, par exemple
moi je sais qu’à la base je devais faire 6 mois d’intérim avant de signer mon CDI mais j’ai
signé après un mois d’intérim car notamment deux personnes de l’équipe avait aussi fait un
mois d’intérim et vu que quelqu’un d’autre de l’équipe l’avait déjà fait, je pouvais le faire aussi.
Pour garder une logique à ce niveau-là. Je pense aussi que chacun c’est à chaque niveau. Si
par exemple, un tel a droit à une carte essence après un an, je supposerais que moi aussi, après
un an, j’ai droit au même traitement de faveur. Je pense qu’il y a une certaine logique. Je sais
aussi que j’ai entendu parler récemment que le directeur allait faire des évaluations dans les
semaines à venir. Donc je suppose que ça joue aussi pour une évolution. Je ne pense pas que
tous les 6 mois ils fassent une évaluation pour évoluer. Je pense que c’est plus au cas par cas
en suivant une certaine logique.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par le développement (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
Thème 2 : Rémunération
Au niveau de la reconnaissance du travail, c’est vrai que j’y accorde beaucoup d’importance
car j’estime que ce que je fais à de l’importance. Notamment pour cela que moi j’ai choisi cette
fonction parce que je savais que typiquement quand t’envoies un rapport à quelqu’un,
normalement tu as un retour direct là-dessus. Moi c’est ça que je cherche aussi. Je ne pense
pas pouvoir rester dans une fonction où tu es « enterré » et que tu n’as jamais de retour sur ce
99.
que tu fais. Je sais que cela permettrait de te remettre en question. J’accorde quand même pas
mal d’importance au retour oral et je sais que, j’attends les évaluations car j’ai besoin de
savoir où j’en suis. Tu peux avancer 6 mois dans un chemin et que tu penses que c’est bon et
qu’au final ton responsable te dise que non, qu’il faut recadrer cela. J’ai besoin de ce retour-
là dans la société. La reconnaissance salariale est importante aussi, car je sais qu’à partir du
moment où je vais changer de fonction, dans mon contrat, c’est parce que j’attends un
changement au niveau salarial. Entre temps, je sais que mon objectif final c’est ça mais je sais
qu’entre temps j’attends un retour par exemple en ayant une carte essence, d’une voiture de
société. J’attends quand même quelques étapes entre. Je sais qu’à la base, je suis rentré chez
Facozinc en temps que comptable et que je ne gagne pas autant que contrôleur de gestion. Je
suis rentré en tout état de cause et donc je sais que je veux donner, savoir que mon travail est
reconnu et si je sais qu’il est reconnu, je m’attends dans les mois à venir à une contrepartie.
La reconnaissance salariale est importante mais ce n’est pas la priorité dans le sens où c’est
mon objectif final. Je suis quelqu’un de raisonnable. Et cela dépend aussi des sociétés. Je sais
aussi que chez Facozinc, ça se joue beaucoup au mérite et au cas par cas.
C’est vrai que moi j’accorde beaucoup d’importance aux avantages extra-légaux car je vois
cela comme un entre deux. Je sais bien que pour une entreprise, entre le fait de changer de
contrat et t’accorder des avantages, c’est beaucoup plus simple d’accorder des avantages que
de changer de contrat notamment pour la fiscalité. Mais oui, j’accorde beaucoup d’importance
à ce niveau-là notamment pour la carte essence, le téléphone, la voiture. Ça te permet de te
motiver pour arriver à l’objectif final qui est de changer de fonction. On est plus ou moins au
même stade car par exemple, je sais que dans le département, ils ont tous ou presque une carte
essence. Le responsable du département l’a eu presque en premier car il avait une autre
« fonction » et d’autres « responsabilités », c’était plus logique qu’il l’ait. Après je sais que
d’autres l’ont eues et il était question que celle qui ne l’avait pas l’ait car il était temps qu’elle
l’ait notamment par rapport aux autres. Je pense qu’il y a une logique à ce niveau-là, en tout
cas dans les premiers avantages. Moi j’imagine les premiers avantages comme la carte essence,
le téléphone, la voiture de société, etc. On ne l’a pas tous après genre un an. Je pense que c’est
dans ses environs et qu’il y a une certaine logique mais que ce n’est pas fixe. C’est plus montré
ce que tu vaux, peut-être aussi le demander, car si tu ne le demandes pas, il ne te le donne pas.
Chez Facozinc, ils suivent une logique pour ne pas que quelqu’un qui soit là depuis deux mois
et qui fassent la même chose que quelqu’un qui est là depuis un an ait les mêmes avantages
mais je pense que cela se joue aussi au mérite. Moi c’est ce que je cherche aussi, d’avoir des
avantages qui arrivent à intervalles réguliers, au fur et à mesure que j’apprends dans
l’entreprise. Je suis quelqu’un de raisonnable et je sais que je ne demanderais pas avant de
savoir que je ne le mérite pas. La ça fait 6 mois que je suis dans l’entreprise, je ne vais pas
aller demander une augmentation pour devenir contrôleur de gestion car je sais que ce n’est
pas logique de le faire maintenant. D’ici 5/6 mois, cela fera un an que je serai dans l’entreprise
donc j’irai négocier pour essayer d’avoir un avantage car ça fait déjà un an que je suis dans
la boîte, etc.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par la rémunération (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
101.
1. Quelles sont les relations que vous avez avec vos collègues ? Comment trouvez-vous
l’ambiance de travail ?
Honnêtement, je vais être clair, pour moi, c’est parfait. Mais c’est biaisé car je connaissais
déjà quelqu’un qui travaille dans le même département et que c’est grâce à lui et pour cela que
je suis chez Facozinc. Au-delà de ça, on s’entend tous très bien avec le reste de l’équipe. Nous
avons un nouveau qui vient d’arriver au crédit de contrôle l’intégration s’est très bien faite, on
s’entend déjà très bien, on rigole tous ensemble. Au niveau de notre département, on s’entend
bien. Au niveau des autres personnes aussi mais forcément c’est plus cordial, amical. Chez
Facozinc, l’ambiance très positive. Je pense que si ça ne va pas, ça se ressent très vite.
Notamment, avec une du département ça n’allait pas, elle n’avait pas le même « mindset » que
ce que Facozinc attend. Ça se ressent très vite au niveau du travail, si tu n’es pas dans ce mood
là, et au quotidien ça pèse quand même. Moi je trouve ça nickel. Je vais dire que parfois, c’est
trop ! J’aime bien le fait d’être en openspace car ça permet de travailler, mais à l’inverse
parfois je prends l’exemple du vendredi où on finit à 15h30, parfois j’aurais envie de travailler
plus mais forcément comme il y a une bonne ambiance, c’est plus compliqué de travaille et
d’être à 100% productif. Il faut un peu doser mais des fois on pourrait dire que c’est trop bonne
ambiance.
Au niveau de l’ancienneté, je n’en sais rien du tout, j’ai justement été parler à Françoise pour
savoir quoi pour mes congés car j’ai commencé à travailler en milieu d’année passée donc je
me demandais comment ça se passait au niveau des congés de cette année. Je pense que c’est
les 20 jours légaux communs à toutes les entreprises plus les jours fériés. Mais après au niveau
de l’ancienneté, je ne sais pas du tout comment cela se passe.
102.
Honnêtement, en étant jeune comme cela, oui car je n’estime pas avoir besoin de congés, je ne
suis pas en burnout ni rien. Pour l’instant, je te dis oui. Après, tu me reposes la question dans
1,2,3 ou 5 ans, peut-être que ma réponse aura changée. Par contre, je sais que chez Facozinc,
on retourne dans l’esprit familial, etc mais je sais qu’on sait s’arranger au niveau des congés.
Par exemple, l’année passée, si t’as des congés que tu n’as pas pris au niveau des récupérations
etc, ils te le remettent dans la balance de l’année d’après et tu les récupères comme tu veux. Je
sais bien qu’ils ne sont pas en mode « le 31 décembre si tu n’en as pas pris, c’est perdu ». Ca je
sais qu’on peut aussi « jouer » là-dessus, ça aussi c’est une bonne chose. Moi je suis peut-être
le mauvais exemple car je ne cours pas après les congés. Pour l’instant, je n’estime pas en avoir
besoin, c’est pas que je meurs d’envie d’être en congé. Est-ce que c’est du fait que je viens de
commencer à travailler, etc. Si tu me reposes la question dans quelques années, peut-être que
je dirai que j’ai besoin de congé, mais pour l’instant non.
3. Quels sont vos horaires de travail ? Les appréciez-vous ? Si non, que préfériez-vous ? Pensez-
vous que ces horaires de travail vous permettent de concilier votre travail avec votre vie privée ?
Expliquer.
Mes horaires c’est 8h30 jusque 17h30 tous les jours sauf le vendredi jusque 15h30 avec une
heure de temps de midi. Je pense que les horaires me permettent de concilier ma vie privée et
ma vie professionnelle. Je pense que les horaires ça va, je ne me plains pas notamment car
j’habite très près de mon travail. C’est notamment pour cela que j’ai accepté le boulot car j’ai
10/15 minutes de route. Si je pars à 17h30 ce n’est pas grave. Mais par exemple, le vendredi je
ne pars jamais à 15h30 car on discute etc, je continue à travailler car j’ai envie de finir ce je
fais. Moi le 15h30 je ne le prend jamais car je finis toujours 30 minutes ou 1h plus tard. Ca on
se le disait, pendant le temps de midi on a 1h et 1h c’est quand même beaucoup sauf si tu veux
aller chercher à manger mais sinon 30 minutes c’est largement suffisant. Par exemple, les filles
elles prennent 30min de pause et peuvent partir à 17h, ça je trouve ça bien. Mais, la discussion
chez Facozinc, c’est tendu de partir plus tôt, etc. C’est encore un peu l’ancienne façon de voir.
T’es un peu mal vu si tu finis à 17h30 et que tu pars à 17h25 c’est moins bien que de partir à
103.
17h35. Par exemple, ce que j’aimerais c’est avoir une marge d’arrivée et une marge de retour.
Par exemple, j’arrive toujours le premier au bureau. Ce n’est pas parce que j’arrive à 8h10
que je vais partir à 17h10. Mais quand les gens ont plus d’ancienneté ou plus d’expériences,
ils se permettent de faire leurs heures et de repartir plus tôt. J’aimerais que chez Facozinc, si
tu arrives entre 8h et 9h, tu puisses faire tes 8h et repartir après. Même si c’est plus tôt ou plus
tard que 17h30. Par contre, le jugement on ne saurait pas juger, c’est plus dans la culture
d’entreprise et ça prend quelques mois à mettre en place mais je pense que ça commence à se
mettre en place notamment car on a des gens à la direction qui eux sont jeunes et essayent
d’inculquer cela. Moi c’est ça, je trouve que le temps de midi une heure c’est quand même long,
je ne m’en plains pas mais si tu prends du recul, si tu prends 30 minutes ça irait aussi et ça te
fait gagner 2h30 par semaine quand même. 2h30 ca te fait 17h tous les jours et ca te permet
d’après de faire du sport, tes courses. Moi ca serait ca que j’aimerais bien : pouvoir avoir des
horaires flexibles et de ne pas nous obliger à prendre 1h de temps de midi mais qu’on puisse
prendre 30min. C’est compliqué de gérer cela car c’est du cas par cas. Après je pense qu’il y
a moyen de séparer employés et ouvriers mais vu qu’on ne pointe pas, c’est plus à la confiance.
En exagérant, nous on se dit qu’on arrive jamais en retard si on n’arrive pas avant notre
directeur qui arrive à 9h. Si on arrive à 8h55 et que lui arrive à 9h, fondamentalement personne
ne sait que tu arrives à 8h55. On ne le fait pas mais il y en a qui pourrait abuser de la confiance.
La confiance joue dans les deux sens, ca va à notre désavantage comme à notre avantage.
4. Que pensez-vous de la gestion des ressources humaines ? Que gèrent-ils pour vous ?
Comment les gestionnaires des ressources humaines vous aident-t-ils ?
Moi pour l’instant, je n’ai pas de soucis mais je n’ai pas eu non plus énormément de demandes.
Mais je t’avouerais qu’au niveau de la gestion des ressources humaines, je me réfère plus à
l’assistante administrative car c’est plus simple. Mais cela va faire 8 mois que je suis dans
l’entreprise et je ne sais pas ce que gère concrètement le directeur des ressources humaines ni
son assistante au niveau des RH. Je sais bien que le directeur des ressources humaines a un
million de trucs à faire et je sais bien que je peux aller voir Françoise si j’ai une question
concernant mes congés, etc. Elle m’aide énormément pour mes petites questions. Un exemple,
au niveau de mes congés, on ne m’a jamais expliqué. Je ne sais pas encore trop comment cela
104.
se passe. Et par exemple, nous avons un portail RH, on m’a envoyé un lien une fois, et on m’a
dit mon identifiant et on ne m’a pas dit le mot de passe, j’ai essayé 1,2,3,4 et c’était ça. Mais
au final, n’importe qui peut aller sur mon truc et taper mon mot de passe et a accès à toutes
mes données. Ce n’est pas qu’on m’a dit « ah voilà ton mot de passe, tu peux le changer, etc ».
Ca c’était un peu plus en freestyle, j’aurais aimé qu’on m’explique plus les choses. Après, si je
vais voir un des deux pour mes congés, ils m’expliquent, me font des calculs, etc donc ça
franchement je n’ai rien à dire à ce niveau-là. Dès que j’ai besoin de quelque chose, j’ai ma
réponse.
5. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés les conditions de travail (si elle
cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
1. Quels sont vos relations avec vos supérieurs ? Comment gère t’ils leurs équipes ?
Au niveau du manager pur, je dirais qu’on est assez, très libre au niveau de ce qu’on fait
et au niveau de nos décisions. Je n’ai encore jamais eu le cas où mon supérieur vienne me
voir et me demande ce que je fais, ce que je fais de ma journée et ce que j’ai fait de ma
semaine. On est très libre à ce niveau-là. Lui ce qui l’attend surtout, ce sont les résultats.
Tant qu’il voit qu’à la fin, ses chiffres, ça tourne, je pense qu’il nous laisse faire. Il nous
laisse faire beaucoup, ne met pas énormément de pression ni d’exigences, c’est plus après
coup qu’on a des retours. Par exemple, quand il est trop tard, on a des retours. Par exemple,
on va devoir prendre congé,
Notre responsable nous laisse beaucoup faire, tant que ce tourne ca va. Si il voit que ca
commence à ne plus aller, il va demander ce qu’il se passe, ce qui ne va pas, etc. Il va
commencer à imposer ses choix pour que ca tourne mais sinon on est assez libre dans ce
qu’on fait, on s’organise dans l’équipe comme on veut, surtout cela. Parfois, c’est un peu,
des décisions sont prises trop tard, quand le mal est déjà fait. Par exemple, au niveau des
105.
congés, comme on doit prendre des congés pour l’instant, on n’en parle pas de l’année et
la il faut les prendre rapidement. Je peux comprendre car il est jeune et ca ne doit pas être
facile de gérer une équipe mais sinon au niveau managérial ca se passe bien, c’est libre.
Peut-être parfois un peu trop. Il y a une bonne ambiance entre nous. Franchement, quand
j’ai besoin d’un truc, il est toujours là. Quand je viens vers lui lui demander des choses, il
va me répondre. Si je ne lui demande rien, ce sera de ma faute, ce n’est pas lui qui va me
bombarder de travail. Lui au final il s’en fou si je n’avance pas, c’est mon problème. Mais
à l’inverse, tous les mois je dois faire des reporting au niveau commercial, ca il me les a
remis et expliqué entièrement comment faire et dès que j’ai une question là-dessus, il est
directement présent, on discute, etc. Au niveau entente, il n’y a aucun souci, il est très
présent et il est là pour nous. Que ça soit au niveau managérial, au niveau de la fonction,
aucun souci.
2. Comment se passe le dialogue entre vous deux ? Si vous avez un problème, comment va-t-il
réagir ou vous aider ? Donnez-moi un exemple.
Le dialogue est très bon, si j’ai le moindre souci il va m’aider. Ça c’est un truc que j’aime
bien, c’est le fait que tu puisses discuter. Je sais bien que dans certaines entreprises, tu as
l’image du responsable ou qui parait inaccessible, etc. Ce qui est bien c’est qu’ici la
direction est plus jeune et donc ils sont plus accessibles et c’est plus simple d’aller leur
parler. A l’inverse, notre responsable direct, ce serait plus compliqué d’aller demander
quelque chose ou de discuter. Tandis qu’ici c’est plus accessible, c’est plus jeune et donc
c’est plus simple de discuter avec eux. Moi je jugeais ca important et je le retrouve dans
Facozinc.
3. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés le soutien, le leadership, etc (si
elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
➔ Quels sont les facteurs qui permettent d’améliorer votre satisfaction ? Quels sont les
facteurs qui vous rendent plus impliqués et pourquoi ?
106.
Si je devais les noter, je mettrais le management en dernier. Honnêtement, je ne pense pas que
ça soit ça qui jouerait sur ma satisfaction. Ça tu t’y adaptes et tu te façonnes par rapport au
management de l’entreprise. Après, je pense que l’un va avec l’autre au niveau du
développement des compétences puis après joue au niveau du développement salarial. Par
exemple, je sais que je veux augmenter le niveau salarial, je sais que je dois augmenter le
niveau de mes compétences. A l’inverse, si je sens qu’au niveau de mes compétences et de mes
tâches, je fais beaucoup plus qu’il y a 6 mois, mais que je sens que je reste au même niveau,
donc que je sais que ma rémunération reste exactement la même (rémunération inclus
avantages, contrats, etc). Les compétences et la rémunération pour moi sont liées. Par dépit,
je mettrais conditions en troisième même si ca joue beaucoup aussi et c’est aussi pour ca que
j’ai été chez Facozinc car moi je savais que je gagnais moins, mais à l’inverse, c’était plus
proche de chez moi, j’entrais dans un environnement facile car je connaissais déjà quelqu’un
donc j’avais déjà un pied dans l’entreprise que je le veule ou non. Comme je connais la
personne, je me dis que si lui ca va, je me dis que il n’y a pas de raison que moi ca n’aille pas.
Donc ca, les conditions jouent forcément. Les conditions de travail, tu les acceptes et tu ne sais
pas les changer. Tandis qu’après, les compétences et le niveau salarial dépend vraiment de toi.
Et moi c’est pour ca que je les mets plus haut de la liste car ca dépend de moi et de ma manière
à moi de faire. Je préfère dépendre de moi-même.
La motivation au travail :
- Rému/ compétences
- Conditions
2. Selon vous, les pratiques de fidélisation que je vous ai citées doivent-elles être mises en place
individuellement et fortement (par exemple : augmenter le salaire sans environnement de
107.
travail, sans ambiance, etc) pour vous rendre satisfait ou un mixte de ces pratiques
augmenteraient davantage votre satisfaction (avoir une bonne rémunération (pas extrême) mais
un bon environnement de travail et une bonne ambiance) ?
Pour moi, l’exemple que je reprends tout le temps c’est que aller gagner 2000 euros
avec les avantages à Bruxelles, si c’est pour me taper la route tous les jours, être en big
four et que tu as la pression, etc ca ne m’intéresse pas. Je préfère gagner 100 ou 200
euros en moins, ne pas faire le chemin, avec une bonne ambiance où je me développe
moi-même, je préfère 100 fois ca que de n’avoir que une bonne rémunération. Il faut
arriver à l’équilibre où je me dis « pour ce que je fais, je gagne bien pour l’évolution
que j’ai c’est correct et à côté quand je vais au travail tous les jours, je suis content ».
Si j’arrive à avoir cet équilibre-là, je suis satisfait.
Introduction :
1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre fonction, votre rôle au sein de
l’entreprise ? ainsi que votre parcours ? Depuis combien de temps travaillez-vous chez
Facozinc ?
Moi je suis rentré en aout 2005 au service comptabilité. On n’était pas beaucoup à la
comptabilité, on était deux et demi car une d’entre nous était en mi-temps. Je
m’occupais de l’encodage, factures fournisseurs, et des tva. Je faisais plus de
l’encodage on va dire. Au fur et à mesure du temps, l’entreprise a grandi et le nombre
d’employé à la comptabilité aussi. Au fur et à mesure, j’ai fait un peu de tout on va dire
, j’ai fait de la comptabilité générale mais je me suis plus dirigé vers la comptabilité
client et donc m’occuper de tout ce qui était client. Du crédit control qu’on appelle ça,
tout ce qui est gestion portefeuille client, gestion des relances, et tout ce qui était infos
concernant les clients, acceptation ou pas de limite de crédits, c’était ça le service
108.
Déterminants de la fidélisation :
1. Que pouvez-vous nous dire des formations au sein de votre organisation ? Avez-vous
participé a beaucoup de formation chez Facozinc ? Comment cela se passe t’il ? (Qui décide,
fréquence et sur quoi porterait ces formations ?
Niveau comptabilité c’est peut-être différent. Il n’y a pas vraiment besoin d’une grande
formation et je n’en ai pas eue. Appart une petite formation en néerlandais et une autre
fois en début de carrière une présentation/ formation sur des détails TVA mais appart
ca je n’ai pas eu de grosse formation.
2. Pourquoi les formations sont-elles importantes pour vous ? (Maintenir compétences, réaliser
d’autres tâches, apprendre davantage ?)
C’est peut être quelque chose qui n’est pas assez mis en avant chez Facozinc après ce
n’est pas des potes comme le service commercial ou ce qui est façonnage un peu plus
pointu où il y a besoin de formations. Nous on n’a pas appart sur Excel, on a pas
quelque chose qui peut changer, ça s’acquiert. La comptabilité c’est de la comptabilité
109.
quoi, on va dire ca comme ca. Après au niveau fiscalité, on a un fiscaliste externe qui
est là pour ca, donc on va dire données propres il n’y a pas non plus cet intérêt vraiment
important, urgent de faire des formations.
3. Avez-vous la même fonction et le même poste depuis le début de votre carrière ? Pensez-
vous pouvoir évoluer rapidement ? Comment cela se passe t’il chez Facozinc ? Votre but est-il
d’évoluer ?
Non, j’ai fait un peu de tout car on était pas beaucoup à la comptabilité donc quand je
suis arrivé je faisais vraiment un peu de tout. Je m’occupais des fournisseurs, des clients
et un peu de la comptabilité générale. Ici, comme la quantité a fort augmenté, j’ai été
vers le service client naturellement car j’aimais bien le contact avec les clients. Avant,
effectivement je faisais un peu de tout, mais la quantité n’était pas aussi importante. On
pouvait faire un peu de tout mais maintenant c’est impossible.
Je t’avoue que c’était quand même un but surtout qu’il y avait un employé qui était là
et je savais bien qu’il allait partir. Après, avant que celui-ci n’arrive, il n’y avait pas
vraiment cette cellule de credit control c’est un peu lui qui l’a mis en place. Et puis je
voyais que les années passaient pour lui et je me voyais mal que quelqu’un d’autre soit
mis à sa place alors que j’avais quand même une connaissance depuis 15 ans des clients
et du job. Donc, c’était un but pour moi d’arriver à sa place.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par le développement (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
110.
Thème 2 : Rémunération
C’est peut-être un problème chez Facozinc, c’est qu’il n’y a pas de reconnaissance
salariale, on va vers une évolution mais il n’y a pas cette reconnaissance salariale. Je
parle pour moi mais il n’y a pas longtemps j’ai eu une voiture de société. Je me dis
parfois que je suis content parce que je l’ai eu mais je ne sais pas si c’est lié vraiment
à mon évolution, au poste de responsable. Et d’un autre côté, je me dis que cette voiture
je la méritais quand j’ai eu les 15 ans car je n’ai pas eu d’augmentation les derniers
temps.
Sont-ils plus dans la reconnaissance orale ? Vont-ils te féliciter de ton travail etc ?
Oui, pour moi, les deux sont super importantes. C’est vrai que j’aimerais bien que de
temps en temps les directions viennent dire qu’ils sont contents de notre travail. Mais
encore une fois, il y a certaine personne des ressources humaines ou notre responsable
direct qui sont plus là-dedans mais la direction qui est en place moins, peut-être parce
qu’ils n’ont pas le temps ou que ce n’est pas vraiment leur dada mais c’est vrai qu’ils
sont moins là-dedans ou ils ne vont pas féliciter quelqu’un car il a fait du bon boulot
quoi. Après, il y a des évaluations où on sait comment les autres trouvent notre boulot.
Mais avec le nouveau directeur, c’est la première fois que j’avais une évaluation en 15
ans quoi. Je n’ai jamais eu d’évaluation avant. Après, c’est bien ou c’est pas bien, au
choix mais effectivement, je vois que ca change. Je pense que le directeur des ressources
111.
humaines y est aussi pour ces changements. Ils sont super à l’écoute mais ce ne sont
pas des gens qui vont féliciter comme ça quoi. Je n’ai pas à me plaindre.
Je pense aussi que dans la boite il y a un manque de cohérence et dans les services. J’ai
eu pas mal, enfin plusieurs ont eu la carte essence qui était plus lié au mérite. Mais je
ne suis pas convaincu que ca soit dans tous les services comme ca. Encore une fois, ca
tente à changer mais si tu ne demandes pas à Facozinc, c’est pas eu qui vont venir
naturellement te proposer une augmentation.
Les avantages sont très importants. Je t’avoue que sans cette voiture, je ne dis pas que
je ne serais plus là ou que j’avais eu ce poste mais sans avantages en contrepartie
effectivement ca aurait posé problème, ca me tenait vraiment à coeur depuis quand
même quelques années, ils le savaient bien, d’avoir au moins une voiture quoi. C’est
quelque chose qui joue énormément, c’est une façon de reconnaitre.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par la rémunération (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
112.
1. Quelles sont les relations que vous avez avec vos collègues ? Comment trouvez-vous
l’ambiance de travail ?
Ben écoute, il n’y avait rien du tout et depuis 1 an, je ne sais pas si c’est à notre directeur
des ressources humaines qu’on doit cela ou il y a eu quelque chose mais maintenant à
partir de 10 ans de carrière, tu as un jour en plus et un jour en plus tous les 5 ans. C’est
un gros point noir de la société, c’est le nombre des jours de congés. Effectivement,
c’est les 20 jours légaux qui sont un peu trop peu. Ca je pense que je ne suis pas le seul
à le penser, c’est le ressenti général de mes autres collègues. C’est un peu peu quand
je parle à d’autres personnes qui ont 30, 40 et toi tu es avec tes 20 jours de congés.
113.
3. Quels sont vos horaires de travail ? Les appréciez-vous ? Si non, que préfériez-vous ? Pensez-
vous que ces horaires de travail vous permettent de concilier votre travail avec votre vie privée ?
Expliquer.
Les horaires sont aussi le point noir. Ils devraient être plus flexible a l’heure actuelle
niveau horaire. Après ils ne sont pas contre si tu as besoin de partir plus tôt. En tout
cas pour moi et pour mes collègues, notre directeur ne regarde aller du tout là-dessus.
Tu peux partir deux heures plus tôt ils ne vont pas te casser les pieds. Tant que tu prestes
et que tu fais ton boulot. Maintenant, encore une fois c’est un problème, c’est ce que
j’entends on ne voit plus l’utilité d’avoir des horaires aussi stricts. Tout le monde
demande d’avoir un peu plus de flexibilité dans nos horaires. Je ne comprends pas
pourquoi ils sont contre à ce niveau-là. Surtout la directrice générale qui est à 100 %
contre. Mais je n’ai jamais compris pourquoi, avant je pouvais comprendre parce que
on était une petite structure mais maintenant je ne vois pas pourquoi car on pourrait
s’arranger entre nous. Pour eux, ce n’est pas à l’ordre du jour. Surtout qu’il y a de
moins en moins de personnes qui pointent. Je ne comprends pas l’intérêt d’avoir une
heure de temps du midi et de finir à 17h30. Je comprendrais davantage si on ouvrait 30
minutes plutôt car le hangar ouvre plus tôt. 17h30 c’est tard car quand il faut aller
rechercher nos enfants à l’école ce n’est pas évident ou quand il faut prendre en rendez-
vous nous devons imposer des heures de congé carte tout est fermé après 17h30.
4. Que pensez-vous de la gestion des ressources humaines ? Que gèrent-ils pour vous ?
Comment les gestionnaires des ressources humaines vous aident-t-ils ?
Honnêtement, je trouve qu’ils font un bon duo à l’heure actuelle, ils ne sont pas du tout
dans le même trip mais pour moi le directeur des ressources humaines a amené
beaucoup de choses. Il y a déjà qqch qu’il faut dire, car les ressources humaines sont
un peu le paiement du salaire on va dire et il n’y a pas une seule fois où ils sont en
retard. Ils sont tjrs disponibles, toujours précis et à l’heure, etc. Il n’y a pas de retard
dans les paiements. Si tu as besoin d’un paiement, ils vont le faire. C’est une bonne
structure et ils ont amené une certaine cohésion.
5. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés les conditions de travail (si elle
cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
114.
1. Quels sont vos relations avec vos supérieurs ? Comment gère t’ils leurs équipes ?
J’ai un peu moins de contact avec le big boss. Ça reste des personnes qui sont super
humaines mais parfois trop vu la structure actuelle. Mais la big boss quand tu as des
soucis privés c’est vraiment la personne qui t’écoute, qui est toujours disponible. Mais
parfois, pour moi ils ont des problèmes de management. Il manque cette réunion
annuelle où ils mettraient les objectifs. J’ai l’impression qu’ils ont peur d’avoir le rôle
du méchant et ils ne disent pas grand-chose, pas les choix comme ils se doit et passent
par l’intermédiaire. Avec mon N+1 ça se passe très bien. C’est un autre management
que les big boss mais c’est quelqu’un qui reste très disponible, qui est assez jeune dans
sa tête et qui ne met pas une hiérarchie qui se ressent. Il met la pression mais il est
quand même copain/copain. Il n’a pas ce rôle d’homme qu’il faut vouvoyez.
2. Comment se passe le dialogue entre vous deux ? Si vous avez un problème, comment va-t-il
réagir ou vous aider ? Donnez-moi un exemple.
Il y a un bon dialogue. Il est toujours disponible quand nous avons besoin d’aide. Mais
il sait mettre la pression, il va dire les choses comme il se doit. Il essaye de motiver ses
troupes et met le bien être en priorité. Il est plus là-dedans, on doit se sentir bien, il ne
va pas regarder à l’horaire mais le travail doit être bien fait.
3. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés le soutien, le leadership, etc (si
elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
➔ Quels sont les facteurs qui permettent d’améliorer votre satisfaction ? Quels sont les
facteurs qui vous rendent plus impliqués et pourquoi ?
Ça fait 15 ans que je suis là donc c’est que je suis satisfait. Je n’ai pas envie d’aller
voir ailleurs pour l’instant mais les choses qui pourraient me faire changer d’avis est
la rémunération qui stagne et peut-être les congés/ les horaires pour améliorer les
positions de travail et de savoir concilier sa vie privée et sa vie professionnelle. Je
115.
trouve que l’environnement et les conditions de travail sont des éléments très importants
également. En effet, les bureaux commencent à être petits, nous commençons à être à
l’étroit. Je ne suis pas quelqu’un qui va changer de boite, je n’aime pas ça. C’est quand
même une boite qui est saine financièrement et c’est quand même important à l’heure
actuelle, ça fait partie d’un des facteurs pour lesquels je suis là depuis 15 ans, on ne va
pas se la cacher aussi. La distance aussi, ce n’est pas trop loin de chez moi. Travailler
à Bruxelles, s’il y a moyen d’éviter, j’évite. C’est quand même un gros facteur de positif.
La motivation au travail :
- La rémunération
- Les conditions de travail
- Évolution de carrière
2. Selon vous, les pratiques de fidélisation que je vous ai citées doivent-elles être mises en place
individuellement et fortement (par exemple : augmenter le salaire sans environnement de
travail, sans ambiance, etc) pour vous rendre satisfait ou un mixte de ces pratiques
augmenteraient davantage votre satisfaction (avoir une bonne rémunération (pas extrême) mais
un bon environnement de travail et une bonne ambiance) ?
Le salaire ne fait pas tout, maintenant cela dépend du montant. Pour 500 euros en plus,
je pense que je reste ici chez Facozinc. Après si on parle de 1000 euros en plus, je
commencerais à réfléchir en me disant que pour mon bien-être, pour mon futur et pour
ma famille, je réfléchirais. Je préfère rester là pour 500 euros en plus car il y a une
saineté financière et ce bien-être au travail qui est quand même fort présent à Facozinc.
C’est quand même quelque chose qui m’a fait peur, que la société à évoluer et ca a
116.
changé pas mal niveau ambiance, etc. J’ai eu peur que cette notion disparaisse mais il
y a toujours ce côté bonne entente entre tout le monde qui est toujours là. Le télétravail,
ce n’est pas qqch que j’ai envie après le covid mais maintenant qu’il est la difficile de
revenir full time en présentiel. 2 jours de télétravail c’est bien. Ça me permet de voir
ma fille, etc. C’est un sacré avantage. Même si je ne suis pas convaincu qu’on travaille
autant, qu’on travaille de la même manière.
Introduction :
1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre fonction, votre rôle au sein de
l’entreprise ? ainsi que votre parcours ? Depuis combien de temps travaillez-vous chez
Facozinc ?
Ici je suis commerciale interne depuis presque 8 ans, j’ai commencé à l’accueil pour
donner un coup de main à celle qui y est pour l’instant, et de fil en aiguille, j’ai demandé
pour pouvoir avoir un poste pour les commerciaux car il n’y avait personne qui était là
pour eux, qui était leur tampon, et donc de fil en aiguille j’en suis arrivé à ça. J’ai
travaillé autre part avant Facozinc, j’ai été employé dans un magasin d’alimentation
que j’ai repris à mon compte et en me mettant indépendante.
Déterminants de la fidélisation :
1. Que pouvez-vous nous dire des formations au sein de votre organisation ? Avez-vous
participé a beaucoup de formation chez Facozinc ? Comment cela se passe t’il ? (Qui décide,
fréquence et sur quoi porterait ces formations ?
Oui, j’ai participé à certaines formations pour vendre certains produits : outillage par
exemple, donc je n’ai rien compris. Parce que je ne suis pas une femme qui vend de
l’outil donc ça j’ai toujours eu un peu de mal. J’ai aussi eu des formations pour mieux
vendre, avec des jeux de rôle et tout et ça ça a apporté pas mal. Mais au final je crois
qu’on travaille quand même au cas par cas au niveau de la clientèle donc on a beau
avoir une base, maintenant je suis commerçante donc la base commerçante on l’a.
Pouvoir connaitre un produit pour le vendre, c’est bien, mais je pense que ça reste
quand même plus du domaine masculin que féminin.
Oui, j’en ai eu quelques-unes mais pas énormément. Je vais dire que je n’ai pas eu 50
formations quoi.
2. Pourquoi les formations sont-elles importantes pour vous ? (Maintenir compétences, réaliser
d’autres tâches, apprendre davantage ?)
Pour moi, les formations ne sont pas importantes car le fait que les clients viennent
avec leurs nouvelles idées et ce qu’ils ont, on apprend sur le tas. Après, on fait des
recherches mais je vais dire qu’on apprend sur le tas. Maintenant, connaitre un produit
c’est bien, pouvoir le vendre c’est tout aussi bien mais on a encore des gens de la vieille
école.
3. Avez-vous la même fonction et le même poste depuis le début de votre carrière ? Pensez-
vous pouvoir évoluer rapidement ? Comment cela se passe t’il chez Facozinc ? Votre but est-il
d’évoluer ?
J’ai commencé à l’accueil et je suis rapidement passée commerciale. J’ai déjà évolué
car je suis passé commerciale. C’était très important pour moi parce que l’accueil
c’était très bien mais j’ai un besoin de pouvoir faire mille choses en même temps pour
pouvoir être une polyvalente dans beaucoup de domaines.
118.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de
votre carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par le
développement (si elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
Thème 2 : Rémunération
C’est quelque chose qui me tient à coeur et je pense que nous n’en avons pas assez de
tout le monde. Mais ce n’est pas toujours facile. Pour beaucoup, ce n’est pas méchant,
mais c’est notre travail. C’est comme ca, on a la chance que ca soit famille, donc ca
aide, il faut quand même dire ce qui est. Mais on est pas que des numéros ca c’est sur
et certain mais c’est vrai que ca valorise et ca motive. Pour moi, la reconnaissance
orale et la reconnaissance salariale sont très importantes. Etre payé pour ce que l’on
fait, c’est bien, il ne faut pas non plus travailler pour rien. Mais je me dis que au plus
on demande aussi, au plus on va attendre de nous et il faut savoir ses limites aussi.
Oui, je sais ce que c’est. J’ai eu la possibilité d’avoir une promotion verticale en passant
commerciale. Ça m’intéressait énormément comme j’ai dit au-dessus car mon but était
de faire mille choses à la fois et que j’étais déjà commerçante auparavant dans ma
carrière. L’évolution est importante.
119.
Ça fait partie de la reconnaissance qu’on peut avoir ou d’une demande que l’on fait
parce que c’est nécessaire, parce que on en a un peu besoin, parce que ca nous aide.
Maintenant, c’est pas déontologique mais peut-être que certain n’en mérite pas mais
les ont quand même. Après, c’est un avis personnel, ce n’est pas un avis de travail. Ca
fait partie de la reconnaissance donc pour moi c’est très important. Je trouve ca
important, c’est un geste.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par la rémunération (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
1. Quelles sont les relations que vous avez avec vos collègues ? Comment trouvez-vous
l’ambiance de travail ?
Oui, je trouve que l’ambiance au travail est très bonne. Maintenant, on est fort scindé
équipe donc c’est vrai que le comptoir, c’est le comptoir, le bureau vente c’est le bureau
vente, on crée des liens quand on travaille. On se voit plus que notre famille donc on
est une famille rien qu’à nous on est déjà une famille. Mais le rapport se passe très bien
avec tout le monde. Après, dans une des formations, j’ai toujours retenu que on est pas
payé pour aimer les gens avec qui on travaille mais on est payé pour respecter les gens
avec qui on travaille. Et ca je l’ai retenu, même si ca fait des années que j’ai eu cette
formation mais c’est vrai que c’est quelque chose. Mais après voila, que tu ais des
sentiments ou pas on s’en fou mais tu es la pour respecter les gens.
120.
J’ai 20 jours de congé par an et je trouve que ce n’est pas assez. Je trouve que c’est
important d’en avoir plus pour pouvoir de temps en temps souffler ou parce qu’il faut
garder un des enfants. C’est trop peu. La conciliation vie privée, vie professionnelle est
très importante.
3. Quels sont vos horaires de travail ? Les appréciez-vous ? Si non, que préfériez-vous ? Pensez-
vous que ces horaires de travail vous permettent de concilier votre travail avec votre vie privée ?
Expliquer.
4. Que pensez-vous de la gestion des ressources humaines ? Que gèrent-ils pour vous ?
Comment les gestionnaires des ressources humaines vous aident-t-ils ?
Ils m’aident souvent pour l’administratif quand je reçois quelque chose que je ne
comprends pas, que j’ai un petit souci d’entente ou un petit coup de mou. Même si c’est
autour de la machine à café, on peut vite vite pendant 5 minutes dire ce qu’il ne va pas
et ce qui va bien. Et je pense qu’après, le suivi est fait. Je pense qu’on est écouté, c’est
très important, ils sont très humains.
5. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés les conditions de travail (si elle
cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
1. Quels sont vos relations avec vos supérieurs ? Comment gère t’ils leurs équipes ?
121.
La hiérarchie ne se sent pas du tout, on sait qui est chef et qui ne l’est pas mais
maintenant il y a le respect du car ils sont nos responsables et voilà. Mais il n’y a pas
le « je suis le chef donc tu te tais ».
2. Comment se passe le dialogue entre vous deux ? Si vous avez un problème, comment va-t-il
réagir ou vous aider ? Donnez-moi un exemple.
Oui, la bonne relation aide. De temps en temps on part au clash mais c’est toujours
après remis à plat et il y a toujours ce respect de se dire qu’il est quand même au-
dessus. Il ne faut quand même pas exagérer quoi. Si j’ai besoin d’aide ou quoi, ils sont
toujours disponibles.
3. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés le soutien, le leadership, etc (si
elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
➔ Quels sont les facteurs qui permettent d’améliorer votre satisfaction ? Quels sont les
facteurs qui vous rendent plus impliqués et pourquoi ?
Je crois que ce qui influencerait ma satisfaction au sein de l’entreprise est la
reconnaissance tout simplement.
La motivation au travail :
La reconnaissance passe avant tout. Je pense que c’est d’abord le côté humain qui
m’importe. L’argent aussi il ne faut pas se voiler la face mais avant si on ne se plait pas
ou on ne s’entend pas, ca ne marche pas. Je pense que le bien-être, l’entente au travail
122.
est le premier facteur qui est très important. Je mettrais la rémunération en troisième
lieu car c’est bien, ca fait vivre mais voila.
2. Selon vous, les pratiques de fidélisation que je vous ai citées doivent-elles être mises en place
individuellement et fortement (par exemple : augmenter le salaire sans environnement de
travail, sans ambiance, etc) pour vous rendre satisfait ou un mixte de ces pratiques
augmenteraient davantage votre satisfaction (avoir une bonne rémunération (pas extrême) mais
un bon environnement de travail et une bonne ambiance) ?
Je crois clairement qu’il faut que tous les facteurs de fidélisation soient présents. Si
j’avais une grosse rémunération, sans un bon environnement de travail, ça ne
m’intéresserait pas de travailler là. Venir travailler avec des pieds de plombs ce n’est
pas marrant.
Introduction :
1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre fonction, votre rôle au sein de
l’entreprise ? ainsi que votre parcours ? Depuis combien de temps travaillez-vous chez
Facozinc ?
J’ai 25 ans, je suis rentré comme comptable il y a 2 ans et demi dans la société Facozinc.
Après mon bachelier en sciences économique de gestion, j’ai travaillé comme
indépendant avec un de mes frères en tenant un snack friterie. Après 2 ans après avoir
travaillé là-dedans, j’ai décidé de totalement changé d’univers et une des premières
portes qui s’est ouvert à moi, c’est Facozinc, et j’ai directement décidé de rentrer là-
bas. C’est mon premier vrai métier, ma première réelle expérience avec le vrai monde
du travail. Avec des vraies règles, un vrai cadre.
Déterminants de la fidélisation :
1. Que pouvez-vous nous dire des formations au sein de votre organisation ? Avez-vous
participé a beaucoup de formation chez Facozinc ? Comment cela se passe t’il ? (Qui décide,
fréquence et sur quoi porterait ces formations ?
Je n’ai pas dû passer de formations car les connaissances que j’avais étaient suffisantes
pour rentrer dans la société et c’est ce que je fais aujourd’hui mais j’ai quand même
pas mal appris sur le fonctionnement de l’entreprise avec mes collègues et mon
responsable. Si j’avais quelques doutes, ou si j’avais vraiment envie d’évoluer dans un
domaine bien particulier, il m’a toujours dit de le contacter et de lui dire et à ce moment-
là, je prends une formation en ligne ou un séminaire, etc. Il m’a toujours dit qu’il
pousserait toujours pour que ce soit la société qui prenne à sa charge cette formation-
là. Ce serait bénéfique pour eux et en même temps pour moi, pour mon évolution. Pour
le moment, mes connaissances sont suffisantes et je pense qu’elles le seront toujours
mais si je peux leur apporter quelque chose. Par exemple, moi un des aspects qui me
plait c’est la fiscalité. J’en ai déjà parlé avec mon responsable en disant qu’un jour
j’aimerais bien, peut-être regarder si ca existe une formation en ligne ou quelque chose
en lien avec la fiscalité. Il m’a dit « si tu vois, fonce et facozinc payera car c’est pour
toi mais en même temps au-delà de ça, ca pourra faire du bien à la société. Ils ne m’ont
jamais rien forcé. D’ailleurs, ils ont proposé il y a plus d’un an des formations en
langues mises a disposition de tous les employés de Facozinc. Il n’y avait pas
d’obligation d’y aller, si tu n’y allais pas tu ne devais pas te justifier, etc. C’etait mis à
disposition mais on ne me forçait pas quoi. Maintenant, si je fais une formation
secourisme, ils vont me dire que c’est bien mais il n’y a pas de valeur ajoutée à mon
boulot si je suis une formation secourisme.
2. Pourquoi les formations sont-elles importantes pour vous ? (Maintenir compétences, réaliser
d’autres tâches, apprendre davantage ?)
124.
Au départ, je me disais que les formations c’était pour ceux qui avaient du temps à
perdre, ceux qui ne veulent pas rester chez eux ou quoi. Au fur et à mesure du temps qui
avance, je me rend compte que c’est quelque chose que je trouve de plus en plus
intéressant, pour l’évolution dans le boulot il n’y a rien à faire, si on ne fait pas un
minimum de formation pour voir plus loin que ce qu’on connait déjà, ca réduit fortement
les perspectives d’évolution. Ca dépend du caractère des gens, moi j’ai le caractère un
peu plus curieux de toujours en savoir plus, si il y a des formations qui peuvent aller
plus loin dans des choses que je ne sais pas, de plus en plus ca m’intéresse de me dire
que je vais aller creuser là où je n’ai pas encore été creuser.
3. Avez-vous la même fonction et le même poste depuis le début de votre carrière ? Pensez-
vous pouvoir évoluer rapidement ? Comment cela se passe t’il chez Facozinc ? Votre but est-il
d’évoluer ?
J’ai la même fonction depuis le début chez Facozinc. Je ne m’en suis jamais caché, j’ai
un caractère, j’ai comme sentiment que je veux toujours être le meilleur. Il y un an,
notre responsable comptabilité est parti et donc il y avait la possibilité de prendre un
nouveau chef mais à ce moment-là je ne me sentais pas légitime à cette place-là. Mais
depuis qu’il n’y a personne qui reprend ce rôle de responsable de comptabilité, moi j’ai
toujours clamé que si jamais j’ai les compétences et que si tout se passe bien, cette place
là je la veux moi. Officieusement, je prends des décisions comme si j étais le responsable
de la compta. Mais officiellement, ça n’est pas encore fait sur papier. Mais il faut que
les décisions soient prises donc naturellement ca s’est fait, j’ai pris les décisions moi
pour l’équipe. L’équipe me considère comme leur collègue mais ils savent bien que les
morceaux avec le plus de responsabilité c’est moi qui les prend et ca les arrange bien.
C’est peut-être aussi ça qui me pousse à m’intéresser aux différentes formations
possibles pour évoluer dans mon métier. D’office vu que je veux prendre la place du
chef, je dois avoir les épaules pour. Et comment avoir les épaules ? C’est en savoir le
plus possible pour pouvoir parer à toutes les éventualités quoi. À la différence des
autres, moi je n’ai pas fait d’étude de comptabilité. J’ai commencé un master en
sciences économique de gestion, je me suis arrêté au bachelier et puis après, je suis
parti faire des frites donc j’ai un parcours atypique. J’ai pas un parcours bien normé
de comptable qui a toujours fait de la comptabilité. Moi depuis que je suis chez Facozinc
ca a été un défi la première année de me remettre à niveau. Vu que je suis parti sur cette
125.
lancée-là, je me suis toujours dit que j’allais évoluer le plus possible pour à ce moment-
là passer chef et apprendre toutes des choses que je n’ai jamais vues. Tous les jours
j’en apprend encore mais mon objectif c’est d’en apprendre le plus possible pour que
je légitime vraiment ma responsabilité et ma place au niveau de la comptabilité. Moi
maintenant je sais bien que la place de responsable c’est mon objectif principal mais si
un jour j’ai cette place-là, il y aura peut-être un autre truc que j’aimerais faire en plus
par forcément au niveau de la place mais au niveau de la responsabilité. Je gère la
comptabilité mais peut-être que je gèrerai plein de petits trucs en plus. Moi c’est le truc
qui me motive, je sais bien que ca ne motive pas tout le monde, mais je sais que j’ai
besoin de ce sentiment de gérer les gens. J’aime bien quand les gens font les choses
comme je le veux moi. Ca vient aussi de mon ancienne profession, c’est que je gérais
une équipe avec beaucoup de contacts avec les gens, là c’est pareil, quand t’es simple
comptable t’as moins de contact que quand tu dois gérer une équipe, voir à ce que tout
le monde se sente bien. La chance que j’ai c’est que pour l’instant, il n’y a personne à
cette place là et que je suis à la bonne place pour reprendre ce flambeau là. Je ne veux
pas non plus me lancer des fleurs ni faire le malin ni quoi que ce soit mais on en a déjà
discuter plusieurs fois et c’est toujours moi qui m’a emballé depuis que je sais que le
poste est à prendre. Quand j’avais un responsable au-dessus de moi je ne me suis jamais
dit que j’allais le faire dégager mais à partir du moment où il était parti, je me suis dit
pourquoi pas. C’est aussi un peu le sujet de ton travail. Moi je me lève le matin et je me
dis que je vais encore tout casser pour montrer que je mérite ma place et que je suis
bien où je suis.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par le développement (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
Thème 2 : Rémunération
parfois, simplement le fait de reconnaitre que notre travail est bien fait, le feedback oral est
possible.
Je valorise même de trop. Je m‘attache de trop aux critiques et aux remarques que l’on
va faire de mon travail. Je vais rendre un rapport qui va être bien, ils vont me dire que
c’est top, je vais être refais pour la journée. Mais alors, je ne vais pas me dire que je
dois me reposer sur mes lauriers mais je vais me dire que vu qu’ils sont contents comme
ca, je vais tout le temps le faire comme ca. Je sais que je suis dans la bonne lignée et à
l’inverse quand ils me disent que c’est pas top ou que ca pourrait être mieux fait, ca va
tellement me piquer, que ca va m’obliger à regarder 15 fois pour ne plus refaire la
même erreur. L’erreur je la ferai une fois mais je ne la referai plus après. Ca va me
piquer dans mon orgueil et je vais travailler 2/3 fois plus dessus pour être sûr de ne
plus refaire la même erreur et que la critique se transforme en bonne critique. C’est
très important la reconnaissance orale. Je privilégie plus le fait que ce soit oral que le
fait que ca soit financier. C’est très bien une promotion etc, mais ce sera une fois mais
3 mois après, les 150 euros je les aurai toujours, donc voilà ma promotion je l’ai et puis
voilà. Le petit mot qui va me dire chaque jour « bien joué », « bien travaillé », , c’est
du journalier, c’est ce qui te pousse tous les jours à faire un peu plus et un peu mieux
mon boulot. Il ne faut pas non plus que ca soit tous les jours, ca deviendrait une routine.
Ce n’est pas vraiment un truc de fou de dire que notre job est bien fait et ca remotive
pourtant toute l’équipe. Une promotion, c’est bien, c’est super et je pense que justement
il ne faut pas déformer ce que je dis, si on ne donne pas de promotion ou d’avantages
aux gens qui travaillent bien, ca peut avoir un effet néfaste sur le boulot à long terme.
Je pense vraiment que la partie orale est encore plus importante. Je sais qu’il y a
certaine personne qui s’en foute qu’on leur dise que c’est bien, eux ce qu’ils veulent
c’est un 0 en plus sur la fiche de paie, une voiture de société, une carte essence, un
téléphone, c’est n’importe quoi. Moi je me suis toujours dit que d’abord on fait bien le
travail, on a les bonnes choses et après seulement on a ce qu’on mérite.
Si on peut combiner les deux, c’est encore mieux. Je pense que dans les entreprises qui
sont bien gérées, et je pense que Facozinc est bien géré à ce niveau-là, l’un amène
toujours l’autre. On montre qu’on est compétent, et donc on a des promotions. On a des
bons responsables. Ce sont des gens qui ne regardent pas à 1 euro, t’as montré que tu
méritais, alors tu as droit. La chance qu’on a c’est que eux viennent vers nous, on ne
doit pas aller vers eux. C’est un peu leur façon de dire merci pour le travail. Si il n’y
127.
Oui, je vais surement d’ailleurs en avoir une dans peu de temps en passant responsable
de la cellule comptabilité. Ca m’intéresse car comme j’ai dit avant, c’est ma
personnalité le leader et de gérer une équipe.
Je sais bien qu’on peut avoir un téléphone de société, un abonnement, une voiture, une
carte essence, Facozinc est assez diversifié au niveau des avantages extra-légaux qu’ils
offrent au personnel. Je pense que dans un premier temps, on valorise plus une carte
essence de 100 euros qu’une augmentation de 100 euros. Je porte plus d’importance à
l’avantage moi en tout cas. Moi, c’est comme ca que je l’ai vu, je me suis dit cool j’ai
une carte essence de 100 euros alors que si j’avais eu 100 euros en plus sur mon salaire,
ben j’aurais été content mais moins. J’ai eu la chance d’avoir un téléphone mais j’avais
un meilleur téléphone avant. J’étais quand même super emballé d’avoir un téléphone
moins bien car juste le fait de me dire que c’est un que la société m’offre. Si tu gagnes
100 ou 150 euros net en plus par mois, tu vas le voir mais vite l’oublier, car ca va vite
paraitre pour un salaire normal. Alors que ta voiture de société et ton téléphone de
société, tu les prends les jours, inconsciemment, c’est un plus que la société me donne.
On me dit souvent que j’ai une vision trop bisounours des sociétés. C’est comme ca que
je vois les choses car je viens d’un endroit où je travaillais pour moi et on avait pas
tous ces avantages, on avait droit à rien du tout appart prendre des boissons dans le
frigo. Ca me semble gratifiant d’avoir ces avantages que de me dire que je vais toucher
sur mon salaire une augmentation et 6 mois après tu n’y penses plus, ca va paraitre
normal.
128.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par la rémunération (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
1. Quelles sont les relations que vous avez avec vos collègues ? Comment trouvez-vous
l’ambiance de travail ?
Ca c’est une des principales choses qui m’a fait me plaire au sein de l’entreprise, c’est
l’ambiance générale dans les bureaux. Quand je suis arrivé, l’ancien responsable m’a
directement pris sous son aile, il m’a expliqué la vie du bureau, il m’a toujours inclus
dans les discussions, pendant les temps de midi, il ne m’a jamais laissé de côté. C’est
vraiment ca qui m’a vraiment motivé à m’investir davantage dans la société. On est
vraiment dans un groupe qui s’apparentent plus à des amis qu’à des collègues. J’ai 25
ans, j’ai des responsabilités de chef de la comptabilité même si je ne le suis pas encore,
je prends des responsabilités. Et moi a 25 ans, je dois demander à des gens plus âgés
de faire des choses pour moi. Dans un autre gros groupe très sévère, je me ferais
bouffer, il se demanderait qu’est-ce que veux le petit jeune alors qu’ici vu qu’on
s’entend tous bien, ils ne le font pas pour le responsable, ils le font pour moi, car je leur
ai demandé, parce que je leur rends des services, parce qu’on s’entend bien et qu’ils ne
veulent pas me mettre dans la merde ou quoi. Ça joue aussi sur nos capacités de travail
car on ne le fait pas pour la responsabilité ni pour le poste mais pour la personne.
Quand on est tous ensemble, entre mecs le vendredi, c’est une ambiance particulière,
mais quand on est entre garçons, on se dit vraiment qu’on est pas au travail, on rigole,
on plaisante, c’est très très amical, bonne enfant. C’est déjà arrivé que les veilles de
fête, on restait ensemble et on buvait un verre, je ne suis pas sûr que dans toutes les
sociétés, ca se passe comme cela. Tu as pu le remarquer aussi, dans les réfectoires à
12h, avant le covid, c’était bondé, on avait même pas de place pour tous s’asseoir
tellement il y avait du monde. Tout le monde parle avec tout le monde, tout le monde
plaisante avec tout le monde et c’était vraiment le moment où tout le monde reprenait
129.
Moi je ne suis peut-être pas le meilleur exemple car dans mon ancien boulot, j’avais 5
jours de congé par an, je viens d’un environnement où j’avais très peu de congé. Je
travaillais le soir jusque 22h. Puis je passe chez Facozinc, où j’ai 20 jours de congé et
je termine tous les jours à 17h30, le vendredi à 15h et pas le samedi. Moi de base, j’ai
assez de jours de congé. De moins en moins de personnes pointent chez Facozinc car il
y a des gens qui veulent tenir leurs comptes à jour pour savoir récupérer le nombre de
jours qu’ils ont réellement prestés. Moi j’aime pas cette forme de pointage, je n’aime
pas les gens qui comptent leurs heures car ca donne une mauvaise image de comment
tu te sens dans la société. Moi j’arrive tous les jours à 8h15 et je repars à 17h45, j’ai
fait 30 min en plus par jour, je leur offre. C’est pas les 3 jours de congé que je vais
récupérer sur 1 an qui vont faire que je me sens mieux. On arrive toujours à concilier
travail et vie privée, le tout c’est de trouver un bon équilibre et je pense qu’avoir 20
jours de congé, on peut s’arranger. Nous on ne travaille pas les week-end, ce n’est pas
comme les ouvriers qui doivent travailler le samedi et qui ont un jour de congé la
semaine et là c’est plus compliqué de s’arranger avec leur femme ou leurs enfants. Je
trouve que pour moi, employé de bureau qui travaille pas les week-end, c’est plus
qu’assez.
3. Quels sont vos horaires de travail ? Les appréciez-vous ? Si non, que préfériez-vous ? Pensez-
vous que ces horaires de travail vous permettent de concilier votre travail avec votre vie privée ?
Expliquer.
Je pense que ce n’est pas la chose la plus facile à créer dans Facozinc même si nous en
avons déjà discuté avec les responsables. J’avais déjà pensé à un modèle un peu plus
jeune, dans le sens où on peut arriver entre 8h et 9h, on fait nos 8h par jour en prenant
130.
une pause à 12h pour être sûrs de pouvoir prendre les appels après aux heures
convenues et que si on commence à 8h on peut finir à 17h et que si on commence à 9h
on peut finir à 18h ou alors on ne prend que 30 minutes de temps de table, ne fusse
qu’arranger un peu comme ça. Mais malheureusement, je peux comprendre le
responsable des ressources humaines qui est un peu réticent car on ne sait pas vérifier
si le travailleur fait bien ses heures, si il ne va pas avoir des abus, si il n’y aura pas un
problème que tout le monde arrive en même temps donc que le bureau est vide trop tôt
dans la journée, etc. L’horaire me convient mais cette possibilité au niveau de l’heure
d’arrivée et du temps de midi serait peut-être un peu mieux.
4. Que pensez-vous de la gestion des ressources humaines ? Que gèrent-ils pour vous ?
Comment les gestionnaires des ressources humaines vous aident-t-ils ?
J’ai peu de rapport avec les ressources humaines. Je sais bien que c’est eux qui gèrent
toutes les demandes de congés, si on ne les avait pas, on ne saurait pas savoir nos jours
de congé. Je ne sais pas calculer moi-même combien j’ai de jours de congés. Meme au
niveau salaire, je sais bien qu’on a une avance et un solde, ils ne sont pas regardant à
faire une avance sur salaire, d’arranger un peu si l’ouvrier ou l’employé doit des sous
à l’entreprise à cause d’une récupération de congés payés, ils ne vont pas te dire de
tout prendre d’un coup et laisser l’employé dans la merde. Ils sont forts humains.
Ils ont un coeur et un cerveau. Ils ne vont pas commencer à tuer les gens à ce niveau-
là. C’est le côté humain qui prime et avant de faire un choix, ils vont toujours voir un
petit peu au niveau du travailleur si ca ne va pas lui peser mentalement ni au niveau
monétaire car ce n’est pas toujours évident quand il y a du chômage covid pour le
salaire, etc. Facozinc a toujours dit d’abord le travailleur et ensuite voir comment on
peut régulariser ça.
5. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de
votre carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés les conditions de
travail (si elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
131.
1. Quels sont vos relations avec vos supérieurs ? Comment gère t’ils leurs équipes ?
Avec notre responsable, lui il a toujours dit qu’il voulait nous laisser le plus
d’autonomie possible. Les congés on fait ce qu’on veut. Il va mettre un cadre, il dit
qu’on est pas à l’école primaire, il veut que les congés soient rentrés pour telle date.
Après, si il y en a une qui veut prendre 3 semaines ou 2 jours, tant qu’on s’arrange
entre nous, lui il ne se mêle pas. Si vraiment il y a des problèmes entre les travailleurs,
il prend la responsabilité de trancher. Sinon, il nous laisse faire notre propre
management interne, on est beaucoup autonome.
2. Comment se passe le dialogue entre vous deux ? Si vous avez un problème, comment va-t-il
réagir ou vous aider ? Donnez-moi un exemple.
Très bon dialogue, il ne veut jamais qu’un problème soit laissé sur le côté car on a peur
de lui demander quoi que ce soit. Il demande souvent comment ca se passe, si la charge
de travail n’est pas trop élevée, si il ne faut pas un autre écran, une autre chaise, etc.
Lundi, j’ai commandé deux chaises de bureau car des chaises étaient cassées, il n’a
même pas hésité une seconde, il m’a dit de commander directement des chaises. Il est
fort à l’écoute et en même temps il reste en retrait car on sait très bien qu’avec un
responsable on ne parle pas, on ne rigole pas de la même façon quand notre
responsable est à côté. Il est super humain et fort à l’écoute. Je pense que de plus en
plus, la société tente de se tourner vers ses eaux là. On a deux cadres jeunes, ils arrivent
avec leur idée jeune. Je pense exactement qu’il faut un peu de tout pour être satisfait
dans une entreprise.
3. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés le soutien, le leadership, etc (si
elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
132.
➔ Quels sont les facteurs qui permettent d’améliorer votre satisfaction ? Quels sont les
facteurs qui vous rendent plus impliqués et pourquoi ?
L’évolution dans un premier temps et tout ce qui est facteurs de reconnaissance orale
et salaire ou avantages. Tous les 2/3 mois on essaye de faire des évaluations avec notre
responsable pour passer en revue pour voir ce qu’on a fait le dernier semestre. Si la
courbe est ascendante, on essaye toujours de voir un peu plus haut, etc. Mon objectif
premier c’est l’évolution, la formation, etc. Pour asseoir ma position de futur
responsable. Mon objectif est d’être en constante évolution et de ne pas m’arrêter. Je
veux toujours en apprendre plus. Si il y a des formations qui me permettent d’évoluer,
des trucs qui me permettent d’apprendre davantage, je le ferai si ca me permet de
devenir chef. Je suis jeune, j’ai 25 ans, j’ai pas d’enfants, pas de prêt pour une maison,
mon objectif de vie c’est la carrière, peut-être qu’après se sera plus vers le salaire.
La motivation au travail :
2. Selon vous, les pratiques de fidélisation que je vous ai citées doivent-elles être mises en place
individuellement et fortement (par exemple : augmenter le salaire sans environnement de
travail, sans ambiance, etc) pour vous rendre satisfait ou un mixte de ces pratiques
augmenteraient davantage votre satisfaction (avoir une bonne rémunération (pas extrême) mais
un bon environnement de travail et une bonne ambiance) ?
133.
Si tu me payes 1 million d’euro par mois, je mordrai sur ma chic. Le salaire fait
beaucoup, c’est sûr. Mais je ne saurais pas me voir travailler dans un environnement
qui ne me plait pas. J’aurais pu me dire que je vais donner mes CV à brucelles etc mais
c’est loin de chez moi, les gens ne font pas partie du même univers que moi, etc. J’ai
tout ce cote la qui m’attire. Il n’y a que les gens qui font ca que pour l’argent moi j’ai
fait le choix de me dire en me levant le matin, je suis content d’aller au travail, il y a
une bonne ambiance, etc.
Introduction :
1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre fonction, votre rôle au sein de
l’entreprise ? ainsi que votre parcours ? Depuis combien de temps travaillez-vous chez
Facozinc ?
Je suis entrée il y a 12, 13 ans chez Facozinc. Je suis arrivé là en commençant avec un
PFI et finalement j’ai eu la chance de signer un CDI après mon contrat.
Au départ, ma fonction c’était uniquement l’accueil et le téléphone et au fur et à mesure
du temps, j’ai repris des tâches d’une des autres employés qui a pris sa retraite. C’est
comme ca qu’au fil du temps mon travail s’est agrandi. Maintenant je fais l’accueil, le
téléphone, le dispach des vêtements des ouvriers sur les sites, le dispach de commandes
sur les sites quand j’ai des demandes spécifiques de fournitures de bureaux, pour la
pharmacie, pour les masques, etc. Je gère également tout ce qui est entretien nettoyage,
je m’occupe aussi de la gestion des distributeurs pour chaque site : boissons, boissons
chaudes, friandises, etc. Je m’occupe des réservations : hôtels, restaurants, voyages,
etc. Là récemment, on m’a attribué un nouveau boulot via l’IT, c’est de trier des fichiers
qui sont dans un dossier erreur même si ca n’a rien avoir avec mon boulot, c’est
toujours un ajout qu’on a fait.
Déterminants de la fidélisation :
1. Que pouvez-vous nous dire des formations au sein de votre organisation ? Avez-vous
participé a beaucoup de formation chez Facozinc ? Comment cela se passe t’il ? (Qui décide,
fréquence et sur quoi porterait ces formations ?
On m’a formée au fur et à mesure, je n’ai pas eu vraiment de formation car à la base,
quand je suis arrivée, c’était uniquement pour répondre au téléphone et accueillir les
clients, ce n’était pas du tout ça la base de mon travail. C’est après qu’on m’a donné
d’autres choses à faire. Au fur et à mesure, on me formait pour les autres tâches quoi.
Je n’ai pas eu de formations spécifiques.
2. Pourquoi les formations sont-elles importantes pour vous ? (Maintenir compétences, réaliser
d’autres tâches, apprendre davantage ?)
Je pense que les formations c’est très très important, c’est un gain de temps énorme. Il
y a certaines choses où quand je devais être formé, j’arrivais là, je n’avais jamais fait
et donc on prend un peu plus de temps. J’ai la chance d’assimiler assez vite mais pour
quelqu’un qui n’a pas cette chance, ca peut être compliqué. Donc, oui, c’est important.
Moi ca va, ce qu’on m’a expliqué n’a jamais été très compliqué donc ca c’est bien passé
dans l’ensemble. J’aurais bien voulu avoir des bases moi. Il me restait une dernière
année à faire en 6ème avant d’avoir mon diplôme et je ne l’ai pas terminée car je voulais
travailler et ca ca restera toujours un regret car pour une seule année j’aurais pu avoir
mon diplôme et avoir beaucoup plus d’autres choix mais j’étais jeune. C’est très très
important et surtout dans les langues, quand tu as les langues franchement tu es bien.
Tu as beaucoup plus de choix.
135.
3. Avez-vous la même fonction et le même poste depuis le début de votre carrière ? Pensez-
vous pouvoir évoluer rapidement ? Comment cela se passe t’il chez Facozinc ? Votre but est-il
d’évoluer ?
Ca a été une évolution assez rapide car c’est vrai que les 6 premiers mois, ce que j’ai
commencé c’était vraiment que du téléphone et de l’accueil. Après, j’ai eu le
classement. Après, j’ai dû aidé l’ancienne employé dans ces tâches. Les jours où elle
tombait malade, j’aimais bien faire ces tâches et j’aimais l’aider dans la réalisation des
tâches également. Tout était bon à prendre pour me faire évoluer. Au fur et à mesure,
j’ai repris ces tâches. J’aimais bien regarder ce qu’elle faisait et apprendre sur le tas.
Oui l’évolution a quand même été rapide mais ca a quand même pris quelques années.
La fonction pour laquelle j’ai été engagé me convenait. Quand j’ai commencé, j’avais
18 ou 19 ans, et j’avais qu’une envie c’était de travailler, peu importe ce que j’allais
faire mais je voulais travailler. La fonction me suffisait, tout était bon à prendre par
après au niveau des autres boulots, si je pouvais gratter par si, par là des autres tâches
pour évoluer. Au début, je ne voulais pas évoluer spécialement mais après si car je me
disais que je ne pouvais pas faire de l’accueil et du classement toute ma vie.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par le développement (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
Thème 2 : Rémunération
La reconnaissance salariale ca a son importance mais je dirais que non. Depuis que je
travaille là, je n’ai jamais demandé d’augmentations pourtant je pourrais avec tout ce
que j’ai repris mais non. L’important pour moi c’est d’être épanoui dans mon travail,
et je le suis totalement. C’est ca qui est très très important, c’est un conseil que je te
donne à toi aussi. Quand tu dois chercher un boulot, cherches dans une branche qui
136.
Oui, j’ai pu avoir une promotion horizontale. En effet, je n’ai pas augmenté de niveau
de hiérarchie mais j’ai pu réaliser d’autres tâches.
Des chèques repas, avoir une assurance DKV, des éco-chèques, c’est un avantage. Pour
moi c’est important car si on me les enlevait je ne serais pas contente. Je m’y suis
habitué donc oui, ca a son importance. C’est une reconnaissance de la part de la société
de nous fournir ses avantages.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par la rémunération (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
137.
1. Quelles sont les relations que vous avez avec vos collègues ? Comment trouvez-vous
l’ambiance de travail ?
Pour moi il y une chouette ambiance. Moi je suis quelqu’un d’assez direct au départ .
Quand j’ai commencé, je n’étais pas épanouie comme maintenant, mais après c’est
normal j’étais toute jeune, j’étais encore un peu fermée dans ma petite bulle, mais il
faut le temps en fait. Là je dirais que c’est top, ca va ca se passe bien, il y a des jours
ou c’est moins bien. Mais ce sera comme ca dans toutes les sociétés. Mais dans
l’ensemble il y a une bonne ambiance, ce sont de bonnes personnes qui sont très
gentilles. Je me plais très bien.
Sincèrement, 20 jours c’est pas assez mais je suis quelqu’un de très patient. Regarde,
Depuis que le nouveau directeur des ressources humaines est arrivé, ils ont instauré le
fait que l’ancienneté nous donne plus de jours de congés. Quand on a 10 ans
d’ancienneté, ils nous rajoutent un jour de congé. Et tous les 5 ans en plus, on a droit à
un jour de plus. Donc maintenant moi j’en ai 21. Je trouve quand meme que c’est pas
assez, quand je cotoye d’autres personnes par exemple dans ma famille qui ne
travaillent pas spécialement dans des sociétés comme Facozinc mais ils nous disent
qu’ils ont 30 jours de congé et moi je suis là avec mes 20 jours de congé. C’est rien du
tout 20 jours, ca va vite hein. Ce serait chouette d’avoir un petit peu plus mais j’ai
toujours fait avec de toute façon. Je trouve qu’avec 20 jours nous n’avons pas moyen
de voir ma famille assez, de profiter en dehors.
138.
3. Quels sont vos horaires de travail ? Les appréciez-vous ? Si non, que préfériez-vous ? Pensez-
vous que ces horaires de travail vous permettent de concilier votre travail avec votre vie privée ?
Expliquer.
Pour l’instant, moi ca va. Mais maintenant, il faut savoir que vis a vis d’autres
personnes, j’ai pas d’enfants, j’ai pas de mari, je suis chez ma maman, je suis bien pour
l’instant donc cet horaire là me convient. Maintenant, si je suis amené à me marier et
a avoir des enfants, je voudrais des horaires plus flexibles et un peu plus court aussi si
c’est possible. Franchement, je trouve qu’on est assez bien à ce niveau-là. Travailler
38h par semaine c’est top.
4. Que pensez-vous de la gestion des ressources humaines ? Que gèrent-ils pour vous ?
Comment les gestionnaires des ressources humaines vous aident-t-ils ?
Avant que Nicolas n’arrive, Françoise était très débordé, mais moi je n’ai jamais eu à
me plaindre. Disons que maintenant qu’ils sont deux, ils sont plus à l’écoute. Je fais
très rarement appel à eux. Quand je demande quelque chose, ils sont à l’écoute et ils
m’aident rapidement.
5. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés les conditions de travail (si elle
cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
1. Quels sont vos relations avec vos supérieurs ? Comment gère t’ils leurs équipes ? Comment
se passe le dialogue entre vous deux ? Si vous avez un problème, comment va-t-il réagir ou
vous aider ? Donnez-moi un exemple.
J’ai un tres tres bon dialogue avec les responsables. Mais ils sont très à l’écoute. J’ai
beaucoup de chance d’avoir des dialogues ainsi avec eux.
139.
2. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés le soutien, le leadership, etc (si
elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
➔ Quels sont les facteurs qui permettent d’améliorer votre satisfaction ? Quels sont les
facteurs qui vous rendent plus impliqués et pourquoi ?
Les conditions de travail (les congés), c’est très très important. Je dirais le salaire après
car l’évolution je l’ai eue et je n’ai pas encore envie d’être plus évoluée et je mettrais
en dernier le style de management. L’évolution n’est plus à l’ordre du jour car moi je
ne le veux pas car je suis bien dans ce que je fais et je n’ai pas envie de me rajouter
davantage de travail par peur de foirer ce que je fais déjà actuellement. Je trouve que
j’ai assez pour le moment.
La motivation au travail :
2. Selon vous, les pratiques de fidélisation que je vous ai citées doivent-elles être mises en place
individuellement et fortement (par exemple : augmenter le salaire sans environnement de
travail, sans ambiance, etc) pour vous rendre satisfait ou un mixte de ces pratiques
augmenteraient davantage votre satisfaction (avoir une bonne rémunération (pas extrême) mais
un bon environnement de travail et une bonne ambiance) ?
Il faut un mixte de tout. Ca dépend de la situation des personnes. Moi je suis seule, je
n’ai pas de famille à gérer. Je crois qu’une personne comme moi qui ont des enfants, je
crois que le salaire est le plus important et qu’elle mettra en avant cet élément. Il y en
140.
a beaucoup qui sont déjà partis de chez Facozinc parce que le salaire n’était pas à la
hauteur du boulot, et ca ca peut –être problématique. Moi en tout cas, je ne le sens pas
comme ça, car je n’ai pas à dépenser pour quelqu’un d’autre. Maintenant, si j’avais
une famille peut-être que je verrais autrement les autres.
Introduction :
1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre fonction, votre rôle au sein de
l’entreprise ? ainsi que votre parcours ? Depuis combien de temps travaillez-vous chez
Facozinc ?
Ici, ça va faire bientôt 4 ans que je suis chez Facozinc. Je suis d’IT manager, je suis
gestionnaire principalement. Je m’occupe de tout ce qui est infrastructure serveur,
infrastructure en général. Au vu de la taille de l’entreprise, il s’avère que je fais aussi
d’autres tâches, je fais aussi du support utilisateur, du développement applicatif, de
gestion d’ERP, de la négociation prix de matériel informatique, c’est ce qui m’a attiré
chez Facozinc car avant je suis passé par Erasme et là les rôles informatiques sont
beaucoup plus cloisonnés. Chez Facozinc, il n’existe pas ses cloisons car nous n’avons
pas une équipe assez grande et donc ca permet d’avoir une amplitude d’action
beaucoup plus importante que dans une autre société. C’est ca qui m’intéresse même si
c’est fatiguant parfois aussi car mon boulot va de devoir créer une application à devoir
changer une cartouche d’encre dans une imprimante, ca peut être parfois frustrant mais
ca fait partie du package. Avant, j’ai été pris dans une mission d’intérim de deux ans
chez Erasme pour la migration de tout le parc informatique. Mon objectif était de
décrocher un poste chez eux. Beaucoup de personnes là-bas abusaient du système dans
le sens où les gens profitaient de leur situation pour poser des congés maladies, etc.
C’est à cause de ces gens que je n’ai pas eu mon poste à Erasme. Voilà pourquoi je suis
reparti sur une structure un peu plus petite et familiale comme Facozinc où là si tu ne
141.
conviens pas au poste on ne va pas te garder juste parce que tu es délégué syndical, on
essayera que le service tourne correctement.
Déterminants de la fidélisation :
1. Que pouvez-vous nous dire des formations au sein de votre organisation ? Avez-vous
participé a beaucoup de formation chez Facozinc ? Comment cela se passe t’il ? (Qui décide,
fréquence et sur quoi porterait ces formations ?
J’ai été balancé un peu dans le bain. Quand je suis arrivé, il y avait deux directeurs. Ils
sont là à temps partagé, ils sont là le mardi et le vendredi. Quand je suis arrivé,
normalement, il y avait un prédécesseur et il a choisi d’arrêter avant que je ne le vois.
Je me suis retrouvé tout seul à devoir gérer l’infrastructure sans avoir réellement de
support sauf les directeurs qui étaient là que le mardi et le vendredi. Un autre employé
était présent mais ne s’occupait pas de la partie infrastructure à l’époque donc il n’avait
pas beaucoup de connaissance dans cette partie-là. J’ai dû apprendre par moi-même
en très grosse partie. D’ailleurs, chez Facozinc, la première formation que j’ai eue
c’était lundi passé. Les directeurs ont peur de payer des formations aux personnes qui
travaillent pour eux, de peur qu’ils ne s’en aillent après. Pour moi, ce n’est pas vraiment
la bonne vision des choses car du coup elle ne met pas en valeur, surtout dans le milieu
de l’IT ca change tout le temps donc on est obligé de se former continuellement et
apprendre, et le fait qu’elle ait peur de nous payer une formation de peur qu’on s’en
aille est plus préjudiciable qu’autre chose. D’ailleurs, un employé est parti il y a peu
entre autres dû au manque de valorisation du service informatique où il y a un décalage
entre ce que la direction pense que ce qu’est un service informatique et ce qu’est
réellement un service informatique. Ca c’est le gros souci qu’on a chez Facozinc pour
l’instant. C’est surement parce que c’était une entreprise familiale qui a grandi et grossi
jusqu’à atteindre la taille qu’elle a aujourd’hui. D’après moi, dans la direction, aucune
142.
2. Pourquoi les formations sont-elles importantes pour vous ? (Maintenir compétences, réaliser
d’autres tâches, apprendre davantage ?)
Oui, elles sont importantes pour moi pour fournir des outils adéquats par rapport à
l’ère actuelle dans laquelle on évolue au niveau informatique. Si je ne suis pas à jour
au niveau des nouvelles technologies, ce sont des choses qu’il faut connaitre à 100%.
Avoir des formations ca pourrait être avantageux pour la société pour que je sache
mettre des outils en place. Après, si moi j’ai envie de postuler ailleurs, avoir eu des
formations ca peut aider mais au sein de Facozinc, avoir des personnes formés en
continu et être créateur de contenu me semble être intéressant aussi. Ne pas former ses
informaticiens voudrait dire que tu veux garder un incompétent au sein de ta boîte. Ce
n’est pas rentable.
3. Avez-vous la même fonction et le même poste depuis le début de votre carrière ? Pensez-
vous pouvoir évoluer rapidement ? Comment cela se passe t’il chez Facozinc ? Votre but est-il
d’évoluer ?
Chez Facozinc, il s’avère que si t’es capable de faire un truc, tu le fais et ce n’est pas
le cas que dans l’informatique. Ce que je fais à évoluer oui, mais ce n’est pas parce
qu’on m’a demandé de faire autre chose ou qu’on m’a proposé de faire autre chose.
C’est parce qu’on m’a donné une tâche que je trouvais désagréable et que j’ai utilisé
mes compétences pour réaliser la tâche différemment. Oui, j’aimerais évoluer au sein
de Facozinc mais on est une petite équipe donc il faut quand même qu’on soit tous les
back up des uns des autres. Mais je ne sais pas encore vers quoi j’aimerais évoluer.
J’aimerais évoluer pour pouvoir gérer une équipe, ca c’est quelque chose que j’aime
assez bien. Dans les différents tests de comportement que j’ai fait et dans mon caractère
143.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par le développement (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
Thème 2 : Rémunération
Pour moi, les deux sont relativement importantes. De nouveau, chez facozinc la
reconnaissance orale on en a eu quand même pas mal pendant tout un temps mais
maintenant, j’ai plus l’impression qu’ils n’ont aucune idée de ce que je fais. Les
directeurs pensent que j’ai n’ai plus grand chose à faire. Ils ne savent pas réellement
les tâches qu’on doit réaliser.
Au niveau de la reconnaissance salariale, c’est un peu complexe dans l’entreprise, c’est
le truc qui de temps en temps me déçoit un petit peu. C’est une des raisons pour laquelle
l’ancien informaticien est parti et que j’ai failli aussi partir de chez Facozinc à un
moment donné. La valorisation salariale parfois ils ne réalisent pas ce qu’est un
développeur, un IT manager et ce que ca fait en fait. Au final, on a l’impression d’être
le même statut qu’un vendeur comptoir, même si je sais qu’eux font plus d’heures que
nous. La situation du salaire brut qui n’est pas élevé mais qu’avec les avantages ca
monte quand même, ca ne me plais pas tant que ca. Par exemple, quand j’ai voulu faire
mon emprunt pour ma maison, j’ai dû me battre avec l’agence pour leur faire
comprendre que mon salaire brut était réellement mon salaire net. Ils ne pensaient pas
que mes frais propres rentraient en compte. Les deux types de reconnaissance sont
importantes, maintenant il y en a une des deux qui te permet de mettre de l’eau dans
144.
ton vin et pouvoir aller de l’avant et parfois c’est un peu compliqué chez Facozinc leur
façon de faire un peu floue et je ne suis pas totalement fan.
Je sais ce que c’est mais je n’ai jamais encore eu de promotion ainsi. J’aimerais bien
pour évoluer mais le service est trop petit pour gérer une équipe.
Un peu particulier car avantages font que j’ai un salaire qui est cohérent avec le marché
et avec mes prestations. Je n’ai pas l’impression d’avoir des avantages extra-légaux
comme des cadeaux en fonction du mérite. Je les vois plus comme étant imbus et non
pas comme un avantage. C’est un petit peu dommage. Je roule en berlingot alors que
je vois d’autres boites chez qui je pourrais postuler, on me filerait peut-être autre chose
qu’une berlingot. De base, je n’avais pas de voiture, j’ai dû négocier car ils voulaient
que j’assure 13 sites avec mon véhicule personnel. Ils avaient peur que mes collègues
leur demande d’avoir également des avantages équivalents. Ils ont peur que les gens
regardent dans la gamelle des autres parfois de manière irrationnel. Tu peux avoir des
personnes qui font des choses différentes et ils ne veulent pas que les gens voient ce
qu’ils ont. Je n’aime pas trop cette partie. Les avantages ne sont pas vraiment des
avantages à proprement parlé, c’est juste quelque chose en fonction de ma fonction qui
me parait normal. Maintenant, j’ai suffisamment car je sais que mes horaires sont
relativement relax, j’en suis conscient car pendant mes stages, je me tapais 45minutes,
1h de route pour aller et pour revenir. La ici, je ne fais que 25, 30 minutes de route,
c’est quedal. Je sais que il y a un certain confort à ce niveau-là. Et dans certaines boîtes
où j’étais en stage, on n’a même pas son mot à dire car la boîte est trop grosse. Des
autres côtés, tu n’as pas vraiment une grande amplitude d’action. Je suis prêt à faire
certaines concessions pour un job. Maintenant, il faut trouver le juste milieu. Quand tu
145.
es consultant par exemple, tes horaires tu ne les as plus, et tu bosses beaucoup plus et
tu es beaucoup plus sollicité avec des horaires beaucoup plus compliqués.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par la rémunération (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
1. Quelles sont les relations que vous avez avec vos collègues ? Comment trouvez-vous
l’ambiance de travail ?
Au sein de l’entreprise en générale, oui. Au tout début, la situation était stable et assez
bonne ambiance. L’ambiance au sein du département s’est détérioré suite à un départ
d’un informaticien qui n’a pas supporté le manque de reconnaissance et de salaire.
Cela a créé un froid même avec le département de la comptabilité. Entre nous ça allait
mais on avait un mal être vis-à-vis de l’entièreté de la boîte. Maintenant, ça va
beaucoup mieux qu’avant. L’ambiance est redevenue bonne, on arrive à re positivé.
Mais avec mes collègues proches, je m’entends très bien. Il y a toujours ce ressenti avec
la direction qui a du mal à savoir ce qu’est l’informatique mais appart ca tout va bien.
20 jours c’est le minimum. Mais vu que je peux faire des heures supplémentaires, je
peux les récupérer. Je finis toujours aux alentours 30jours par an. C’est un peu court
pour pouvoir avoir une vie de famille correcte. Ce que j’aimais bien dans mon ancien
job, c’est qu’on travaillait en 40h semaine et comme ça nous avions un jour par mois
de congé en plus. Ce système-là fait que tes semaines sont un peu plus lourdes mais le
jour de récup par mois, je le trouvais vraiment sympa. Grâce à ce système, tu pouvais
te prévoir un week-end un peu plus long. Je pense comprendre que pour certains postes
146.
ce n’est pas possible car sinon la boite ne tourne pas. Mais autant pour un département
administratif, je comprends moins l’intérêt si les plannings sont bien établis, il ne doit
pas avoir de soucis avec un peu plus de jours de congés. Ils essayent de ne pas faire de
grosses différences entre nous et les ouvriers et les magasiniers, etc. Ils mettent un peu
tout le monde dans un panier trop restreint et il n’y a pas assez de différenciations entre
les différents postes et les différents profils.
3. Quels sont vos horaires de travail ? Les appréciez-vous ? Si non, que préfériez-vous ? Pensez-
vous que ces horaires de travail vous permettent de concilier votre travail avec votre vie privée ?
Expliquer.
Ça a évolué depuis que je suis chez Facozinc. L’informatique avait un horaire qui était
fixé qui était de 8h30-17h30 et le vendredi jusque 15h30. Au bout de deux semaines, on
se barre tous à 15h30 le vendredi mais Facozinc ne ferme pas à 15h30, c’est
l’administratif qui s’en va à 15h30, mais il faut peut-être encore assurer du support.
C’était pour l’entreprise que je le faisais de changer de jour où on terminait à 15h30,
pour leur faire remarquer qu’il y avait un support s’ils avaient un souci. Ça c’était le
premier petit détail. Au début on nous faisait pointer, mais ça n’était pas évident car
quand on va sur des sites, ce n’est pas possible. Donc, ils ont arrêté les pointages. Au
niveau des horaires, on est plus souple. Si on demande demain de commencer plus tôt
et de finir plus tôt, ils n’ont aucun problème avec cela. Mais parfois, ca a posé problème
car les autres services regardaient chez les autres et remarquaient que certains
pouvaient partir plus tôt en prenant 30 minutes de temps de midi au lieu d’une heure.
Parfois, ca faisait polémique car certains avaient des avantages spéciaux. Mais moi je
trouve que tant que ton boulot est fait, c’est le principal. Mais j’apprécie les horaires,
ils sont relativement cools à ce niveau-là.
4. Que pensez-vous de la gestion des ressources humaines ? Que gèrent-ils pour vous ?
Comment les gestionnaires des ressources humaines vous aident-t-ils ?
Je crois qu’ils gèrent très bien les employés. Moi je n’ai pas souvent affaire à eux mais
dès que j’ai une question ou autre, ils sont toujours disponibles, à l’écoute et très
humains.
147.
5. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés les conditions de travail (si elle
cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
1. Quels sont vos relations avec vos supérieurs ? Comment gère t’ils leurs équipes ? Comment
se passe le dialogue entre vous deux ? Si vous avez un problème, comment va-t-il réagir ou
vous aider ? Donnez-moi un exemple.
J’ai un très bon relationnel avec eux. C’est presque devenu des amis en plus des
collègues de travail. Là-dessus, il n’y a rien à redire, cela se passe très bien. Après, je
n’ai jamais eu de société où j’avais des problèmes car je suis d’un naturel relativement
sociable et donc en général ça se passe bien avec la direction. Ici, chez Facozinc, ca se
passe aussi vraiment bien avec mes deux responsables. Il n’y a aucun souci.
2. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés le soutien, le leadership, etc (si
elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
➔ Quels sont les facteurs qui permettent d’améliorer votre satisfaction ? Quels sont les
facteurs qui vous rendent plus impliqués et pourquoi ?
monde a la même chose. Ils ne doivent pas juste se dire que c’est parce qu’il donne des
avantages à l’un qu’il va falloir en donner aux autres.
La motivation au travail :
Un des facteurs primordiaux dans une boite c’est l’ambiance de travail car tu sais que
tu vas passer une bonne journée avec tes collègues et ca va etre sympa, c’est pour moi
un des facteurs les plus importants. Mais ici, chez Facozinc, il n’y a pas de problème à
ce niveau-là. C’est également la reconnaissance mais pas seulement la reconnaissance
au niveau de la direction. C’est surtout une meilleure écoute et meilleure
compréhension. Le département informatique est le seul département à ne pas être
représenté au comité de direction. C’est un énorme problème pour moi car les décisions
qui sont prises dans le comité de direction sont parfois très éloignée du terrain ou de la
réalité. La confiance en notre travail est très importante et ils ne font pas assez
confiance en leur service informatique je trouve.
Un troisième, j’aurais tendance à dire les jours de congés qui devraient être dans un
cadre un peu plus strict. J’aimerais avoir un minimum de reconnaissance. Des
avantages plus attractifs. Par exemple, nous pourrions récupérer nos heures
supplémentaires à 150% et pas à 100%.
2. Selon vous, les pratiques de fidélisation que je vous ai citées doivent-elles être mises en place
individuellement et fortement (par exemple : augmenter le salaire sans environnement de
travail, sans ambiance, etc) pour vous rendre satisfait ou un mixte de ces pratiques
149.
augmenteraient davantage votre satisfaction (avoir une bonne rémunération (pas extrême) mais
un bon environnement de travail et une bonne ambiance) ?
Introduction :
1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre fonction, votre rôle au sein de
l’entreprise ? ainsi que votre parcours ? Depuis combien de temps travaillez-vous chez
Facozinc ?
Déterminants de la fidélisation :
1. Que pouvez-vous nous dire des formations au sein de votre organisation ? Avez-vous
participé a beaucoup de formation chez Facozinc ? Comment cela se passe t’il ? (Qui décide,
fréquence et sur quoi porterait ces formations ?
Ca a été fait un peu sur le tas, j’ai regardé comment j’allais travailler, comment les
autres collègues travaillaient aussi et puis on m’a montré et je me suis lancé. C’est pas
vraiment une formation où on m’a mis dans une pièce et on m’a montré ce que je devais
faire quoi.
2. Pourquoi les formations sont-elles importantes pour vous ? (Maintenir compétences, réaliser
d’autres tâches, apprendre davantage ?)
Je n’ai jamais eu de formations depuis 3 ans. Oui, c’est important car chez nous
personne ne parle néerlandais ou sur les produits. Nous aux achats on sait tout acheter
mais la moitié des produits on ne sait pas à quoi ça sert.
3. Avez-vous la même fonction et le même poste depuis le début de votre carrière ? Pensez-
vous pouvoir évoluer rapidement ? Comment cela se passe t’il chez Facozinc ? Votre but est-il
d’évoluer ?
J’ai la même fonction depuis le début mais les tâches ont évolué. Le but c’est d’évoluer
mais en restant dans la fonction achat c’est évidemment mon but d’évoluer mais en
termes de responsabilités.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par le développement (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
151.
Thème 2 : Rémunération
La reconnaissance orale, si on me dit merci c’est bien mais ca ne m’intéresse pas plus
que ca. Mais la reconnaissance salariale ca elle m’intéresse quand même pas mal. Pur
moi, c’est ce qu’il y a de plus important.
Non, je n’ai pas encore eu de promotion. Je suis au même poste depuis le début.
C’est important mais ca dépend desquels. Je veux dire qu’il y en a comme le téléphone,
si tu as déjà un abonnement à moi, ca me sert pas trop. C’est juste pour le boulot.
Maintenant, il y en a d’autres qui sont importants : les chèques-repas, les éco-chèques,
etc. C’est quand même bien pratique.
4. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés par la rémunération (si elle cite
que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
152.
1. Quelles sont les relations que vous avez avec vos collègues ? Comment trouvez-vous
l’ambiance de travail ?
L’ambiance est vraiment très bonne, c’est génial chez Facozinc. Ca c’est un gros point
positif.
J’ai 20 jours de congé par an. J’arrive à clairement concilier ma vie privée et ma vie
professionnelle car moi, ca va, je vis chez ma maman, j’ai pas besoin de congés pour
m’occuper de ma maison, faire des démarches légales ou ce genre de choses.
Actuellement, j’en ai même de trop.
3. Quels sont vos horaires de travail ? Les appréciez-vous ? Si non, que préfériez-vous ? Pensez-
vous que ces horaires de travail vous permettent de concilier votre travail avec votre vie privée ?
Expliquer.
Moi les horaires me correspondent, je n’ai pas d’enfants à aller chercher à l’école ou
quoi que ce soit. En plus on a des horaires complètement libres. Moi l’horaire me
convient mais c’est vrai qu’avoir des horaires flexibles ca permet de faire la grasse mat,
de travailler à son rythme, c’est beaucoup mieux je trouve.
4. Que pensez-vous de la gestion des ressources humaines ? Que gèrent-ils pour vous ?
Comment les gestionnaires des ressources humaines vous aident-t-ils ?
Mon contrat n’est pas trop compliqué, je fais mes heures, je suis payé et je ne demande
pas d’heures de récup ni quoi que ce soit donc je n’ai pas vraiment beaucoup de
contacts avec eux. Ils n’ont pas spécialement besoin d’intervenir.
153.
5. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés les conditions de travail (si elle
cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
1. Quels sont vos relations avec vos supérieurs ? Comment gère t’ils leurs équipes ?
Mes supérieurs sont très simples. On se fait des vannes, on rigole, on se fou de la gueule
de l’autre, c’est bonne enfant.
2. Comment se passe le dialogue entre vous deux ? Si vous avez un problème, comment va-t-il
réagir ou vous aider ? Donnez-moi un exemple.
J’ai de très bons dialogues avec eux. Dès que j’ai un problème que ca soit personnel ou
professionnel, ils sont attentifs aux problèmes et vont essayer de t’aider comme ils
peuvent.
3. Pour personne en fin de carrière : Il y a 10 ans, vous étiez dans une autre étape de votre
carrière, est-ce que vous pensez que vous auriez été intéressés le soutien, le leadership, etc (si
elle cite que ça ne l’intéresse pas), vous aviez le même avis ?
➔ Quels sont les facteurs qui permettent d’améliorer votre satisfaction ? Quels sont les
facteurs qui vous rendent plus impliqués et pourquoi ?
Clairement, pour moi c’est l’évolution, le fait de me former etc et le salaire. Ce sont
deux facteurs super importants.
La motivation au travail :
154.
- Évolution
- Salaire
- Style de management
- Conditions de travail
2. Selon vous, les pratiques de fidélisation que je vous ai citées doivent-elles être mises en place
individuellement et fortement (par exemple : augmenter le salaire sans environnement de
travail, sans ambiance, etc) pour vous rendre satisfait ou un mixte de ces pratiques
augmenteraient davantage votre satisfaction (avoir une bonne rémunération (pas extrême) mais
un bon environnement de travail et une bonne ambiance) ?
ANNEXE 3 : ENTRETIENS RH
Questions à poser RH :
J’ai réalisé un entretien spécialement pour les gestionnaires des ressources humaines. En effet,
je vais vous demander d’avoir deux casquettes aujourd’hui. Premièrement, nous allons
commencer avec la casquette d’un RH. Deuxièmement, je vous poserai des questions qui
devront être répondues avec votre casquette de travailleur. Dans le cadre de ce mémoire, on
s’intéresse aux différentes étapes de carrière, c’est à dire que les individus ont des attentes
différentes en termes de satisfaction par rapport à leur développement dans leur vie
professionnelle.
- Casquette RH
1. Quelle est la situation actuelle en termes de turnover, d’intention de quitter, quelle est
l’ambiance, que se passe t’il ?
En ce qui concerne l’ambiance, tout dépend des sites, c’est le gérant qui fait la pluie et
le bon temps. Chaque travailleur ne vient pas pour énerver son chef de service. À cause
des gérants qui sont trop sévères, on va recevoir des certificats des travailleurs. Je
pense que c’est le responsable qui va faire que les employés vont rester ou pas dans
l’entreprise. Beaucoup de travailleurs dans les années précédentes ont quittés
l’entreprise. Si tu veux des chiffres, il faudra demander au responsable des ressources
humaines car ce n’est pas moi qui gère cette partie-là.
2. Quelles sont les pratiques de fidélisation déjà mises en place ? (promotion, etc)
On donne des promotions à certains travailleurs. Nicolas revalorise les gens. Il le fait
1 fois par an. Si il y a du changement, si ils sont sur la bonne voie et que tout va bien et
que ils partent d’un mauvais salaire alors il faut valoriser sinon ils vont partir. Soit on
les valorise un peu et on leur dit qu’il y a encore moyen de grimper un peu, mais défonce
156.
toi pour pouvoir l’obtenir. Quand il y a un objectif, si t’y arrives tu l’auras ou pas ta
revalorisation. Si l’objectif n’est pas atteint, soit le travailleur accepte ou il n’accepte
pas et va voir ailleurs. Pour l’instant, dans les magasiniers, il y en a un qui démissionne
car il y a un magasinier qui est parti il y a un an et demi et il a pris contact avec lui et
où il est parti il a un meilleur salaire. Il a demandé pour etre revalorise mais nous on
avait pas l’opportunité de lui donner autre chose et de toute façon il aura un meilleur
salaire car il ne sera pas dans la même commission paritaire et il va faire du black
alors que nous on ne sait pas en faire, donc c’est foutu. C’est un truc qui est venu le
chercher. Si toi demain on te donne 500 euros en plus, il n’y a pas photo, tu iras ailleurs.
On avait eu la blague aussi avec une comptable. Elle avait réalisé un stage dans une
entreprise mais n’avait pas la possibilité de directement l’engagée après. Donc, elle
était venue chez nous, et après son endroit de stage l’a recontactée car il avait une
opportunité d’emploi. On a négocié avec elle, mais non le salaire était plus important
donc elle a dit non directement et est partie. Elle connaissait l’ambiance de là-bas aussi.
Ca fonctionne comme ca partout. Ici, le commercial après 5 minutes, il savait déjà le
salaire d’un autre commercial et donc ici, on a dû le revaloriser car son salaire n’était
pas super bon. Mais après, on lui a donné des objectifs, etc. Mais il connait le salaire
de tout le monde.
4. Parmi toutes les pratiques que vous m’avez cités, y-a-t-il des distinctions par rapport
aux étapes de carrière que connait un travailleur dans l’organisation ? Est-ce que
certaines pratiques sont davantage adaptées pour fidéliser dans une étape en particulier ?
157.
Chaque cas est différent, chaque corps de métier aussi. Si tu as 22/23 ans ou 60 comme
moi, c’est totalement différent. C’est suivant l’âge, suivant la fonction, la profession,
etc. C’est du cas par cas.
5. Ceux qui commencent, sur quoi mettez-vous l’accent pour être sûre que pendant les
trois premières années ils ne quittent pas ? Les personnes au milieu de leur carrière, qui
stagnent un peu, est-ce qu’il y a certaines choses qu’on pourrait favoriser ?
A la base, on insiste sur la formation, car les nouveaux ils n’ont jamais travaillé donc
ici, il a été pris en charge par un autre travailleur et il apprend son métier pour l’instant.
Après dans 2 ans, ça sera une autre chanson. Il faudra le revaloriser, ça c’est sûr. Parce
que lui va dire qu’il réalise parfaitement son métier. Après lui, si on n’est pas prêt à le
revaloriser il va surement aller voir ailleurs.
Quand les personnes sont au milieu de leur carrière, on les fait évoluer. Par exemple,
il y en a un à la comptabilité qui est passé chef de service. On lui offre également des
avantages extra-légaux comme la voiture de société, le téléphone et la carte essence. Je
pense qu’on offre des avantages comme cela car les employés le méritent.
On essaye de les former, de leur offrir des avantages extra-légaux et de jouer sur le bien-être,
l’ambiance et les conditions de travail car le salaire n’est pas très très haut.
9. Quels sont selon vous les besoins des collaborateurs ? Quels sont les éléments qui leur
donne envie de rester dans l’entreprise ?
158.
- Casquette travailleur :
1. En tant que travailleur, quels sont les différents aspects auxquels vous accordez beaucoup
d’importance à ce stade de votre carrière ? (cités différents déterminants : développement
(formation, évolution carrière / rémunération / conditions de travail, environnement, ambiance/
style de management).
2. Est-ce que ces facteurs vous permettent d’être plus satisfait ? D’être plus impliqué dans votre
travail ?
3. Est-ce que vous pensez qu’a différentes étapes de votre parcours professionnel il y a des
moments où vous accordiez plus d’importance à tel ou tel pratique ?
Questions à poser RH :
J’ai réalisé un entretien spécialement pour les gestionnaires des ressources humaines. En effet,
je vais vous demander d’avoir deux casquettes aujourd’hui. Premièrement, nous allons
commencer avec la casquette d’un RH. Deuxièmement, je vous poserai des questions qui
devront être répondues avec votre casquette de travailleur. Dans le cadre de ce mémoire, on
s’intéresse aux différentes étapes de carrière, c’est à dire que les individus ont des attentes
différentes en termes de satisfaction par rapport à leur développement dans leur vie
professionnelle.
- Casquette RH
1. Quelle est la situation actuelle en termes de turnover, d’intention de quitter, quelle est
l’ambiance, que se passe t’il ?
Les indicateurs sont au vert, c’est-à-dire que on a un turnover qui est en baisse depuis
maintenant 3 ans. C’est un indicateur important pour moi. On a un taux d’absentéisme
qui est relativement faible, même très faible. Ça aussi c’est super important pour moi.
160.
Deux indicateurs qui me semblent aussi essentiel c’est les gens qui partent puis qui
demandent à revenir. Ca je garde des rapports sur le sujet et il y en a énormément, donc
pour moi ca c’est aussi un bon indicateur. Un dernier indicateur qui m’importe c’est
les étudiants universitaires surtout dans notre domaine donc ca peut etre des masters
en ingénieur industriel option géomètre, ou des master en ingénieur de gestion, ou des
master en sales management qui postulent chez nous de plus en plus. Donc, on devient
une société non seulement plus attractive mais qui retient de mieux en mieux son
personnel. Après, la situation n’est pas parfaite comme partout mais on peut toujours
faire mieux mais elle est en constante amélioration au fil des années voir des mois.
2. Quelles sont les pratiques de fidélisation déjà mises en place ? (promotion, etc)
Il y a plusieurs choses qui sont importantes, c’est un faisceau de plein de choses. La
première chose qu’on a apporté, c’est plus de flexibilité au niveau des horaires par
exemple, on a des heures d’arrivées qui sont plus flexibles, des heures de départ qui
sont plus flexibles, on a vraiment flexibilisé à ce niveau là. Un autre point important,
peut-être même le plus important, c’est qu’on a essayé et on l’a fait surtout pendant les
évènements covid d’impliquer le personnel aussi bien au niveau des instances
syndicales mais en général dans les décisions prises par l’entreprise. Je travaillais pour
que le personnel soit acteur des changements et des décisions importantes. C’est un état
d’esprit qui a changé pendant le covid. C’es vraiment essentiel car les gens à un moment
ils se sont dit « mais en fait, moi je ne suis pas un numéro ici, ils me demandent mon
avis, ils demandent mon opinion, etc ». Et ca ca a vraiment eu un effet ultra positif.
Ensuite, ca c’est pré-covid, mais ce qu’on a vraiment accentué c’est tout ce qui est
activités d’entreprise au sens large. On a réservé pour le personnel des terrains de
tennis, on a réservé des terrains de paddle à l’année, on a organisé des matchs de foot,
des teambuildings. On a organisé tout un tas d’évènements qui rassemblent les gens,
qui les font se connaitre, se sentir bien dans l’entreprise et ca aussi ca a eu un impact
positif. Enfin, l’essentiel, la philosophie chez nous c’est vraiment de donner des
opportunités d’évolution aux personnes, il y a vraiment des opportunités aussi bien pour
les personnes jeunes d’évoluer (j’en suis le parfait exemple), mais aussi bien pour des
personnes qui sont peu ou pas diplômées, d’évoluer vers des postes à responsabilité. Et
ca c’est vraiment aussi un point essentiel pour pouvoir retenir son bon personnel. Tu
verras les chiffres de turnover 2020 que je t’envoie mais ils sont en chute libre et c’est
161.
grâce à ca, les gens ils se sont sentis impliqués dans les décisions et quand on se sent
impliqués dans une équipe et dans une organisation, on est d’autant plus performant et
fidèle je vais dire.
4. Parmi toutes les pratiques que vous m’avez cités, y-a-t-il des distinctions par rapport
aux étapes de carrière que connait un travailleur dans l’organisation ? Est-ce que
certaines pratiques sont davantage adaptées pour fidéliser dans une étape en particulier ?
Ceux qui commencent, sur quoi mettez-vous l’accent pour être sûre que pendant les
trois premières années ils ne quittent pas ? Les personnes au milieu de leur carrière, qui
stagnent un peu, est-ce qu’il y a certaines choses qu’on pourrait favoriser ?
Je ne pense pas qu’on fidélise de la même manière une personne qui a trois années
d’ancienneté et une personne qui en a 15. Ca ne se travaille pas de la même façon. Un
jeune qui va sortir de l’université ou de haute école et qui va vouloir rentrer chez nous,
il va rentrer chez nous car il y a la package, la marque employeur, car il connait
quelqu’un qui a fait les mêmes études et qui rentre chez nous, car l’ambiance est super,
parce qu’il va etre bien accueilli et bien intégré, car ca va être près de chez lui. C’est
un mixte de tout. Quelqu’un qui est là depuis plus longtemps, qui va avoir d’autres
attendes, ca va plus se travailler en fonction de ce qu’on peut lui donner comme
responsabilité, comment on peut encore le motiver, est-ce qu’il mérite une voiture de
société, il y a aussi la politique de bonifications qui peut rentrer en jeu. On a mis en
place récemment des congés d’ancienneté, ca c’est une façon de dire merci aux plus
anciens. Pour moi, ca fait partie d’un même paquet la fidélisation avec des nuances en
fonction de l’ancienneté. Donc, il y a des nuances qui sont à travailler, qui sont aussi
une part de feeling. Tu sais, après 17 ans, il y en a qui veulent évoluer et changer de
fonction tandis qu’il y en a d’autres qui vont vouloir plus de conciliation vie privée, vie
professionnelle. Ca c’est quand même important de connaitre son personnel et que les
responsables de service connaissent aussi leurs équipes pour pouvoir trouver des
solutions. C’est surtout plus personnalisé avec l’ancienneté. C‘est un même paquet
global mais ca se personnalise avec l’ancienneté. C’est comme un plan cafétaria : c’est
donner à chacun en fonction de ses attentes. C’est un plan cafeteria amélioré qui
s’affine avec l’ancienneté. De mon expérience, ca s’affine avec l’ancienneté et hier par
exemple, pour parler d’un cas très précis et pragmatique. On a notre plus ancien
chauffeur qui est venu nous voir, on croyait qu’il voulait une augmentation de salaire,
plus de jours de congés et en fait pas du tout, ce qu’il a demandé c’est que dans son
travail, il y ait une partie du travail qui soit le fait de parrainé, accompagner tous les
jeunes chauffeurs qui rentrent chez Facozinc. On ne s’attendait pas à cette demande là
tu vois. Et donc, lui sa demande c’est ça. On doit trouver une solution individuelle car
163.
sa demande elle mérite d’être écoutée et discutée. Je trouve que ca devient plus précis
avec l’ancienneté.
Idem
- Casquette travailleur :
Je suis sorti d’un master en gestion des ressources humaines à l’UCL. Je suis rentré
chez Manpower pendant 5 ans où là j’étais consultant pour des grosses structures. Je
m’occupais du payroll, du recrutement, j’avais un boulot assez polyvalent. Puis, je suis
rentré chez Facozinc en février 2018, donc maintenant ca fait plus de 3 ans comme
responsable du département RH, et après un an et demi j’ai été greffé au comité de
direction. Donc mon rôle il est de piloter tout ce qui est stratégie RH au sens large,
recrutement, gestion du FEET et de la stratégie FEET, tout ce qui est négociation avec
les fournisseurs, que ca soit des fournisseurs interims, sous-traitance et autres,
reporting aussi car je dois fournir des rapports pour les administrateurs, des résultats.
J’ai une fonction relativement large et polyvalente. Le fait que je sois au comité de
direction fait que j’ai un pouvoir sur les décisions stratégiques de l’entreprise. Si il y a
une décision qui est d’investir dans un nouveau bâtiment ou dans une nouvelle
entreprise à tel ou tel endroit, je prends part aux décisions et je mets dans les décisions
communes l’être humain au centre de nos décisions. Ce qui n’est pas vraiment le cas
dans toutes les entreprises ou parfois le business va être au centre. Donc, il y a toute
cette partie de stratégie globale qui est importante.
164.
2. En tant que travailleur, quels sont les différents aspects auxquels vous accordez beaucoup
d’importance à ce stade de votre carrière ? (cités différents déterminants : développement
(formation, évolution carrière / rémunération / conditions de travail, environnement, ambiance/
style de management).
Le développement de carrière est un point essentiel, tout ce qui est formation en langues
ou en législation sociale ou en utilisation d’outils informatiques, j’essaye dès que le
temps me le permet, de m’inscrire à des formations. Ca j’étais très content de mon
employeur précédent par rapport aux formations données. Maintenant, chez mon
employeur actuel, c’est moi qui suit en charge du plan de formation. J’ai une place un
peu différente car c’est moi qui décide des formations qu’on va mettre en place que ca
soit au niveau sécurité, langues, produits où là je suis plus en collaboration avec le
commercial. J’ai vraiment deux casquettes différentes. En tant que travailleur, c’est
essentiel et en tant que décideur, ca l’est d’autant plus. Chez Facozinc, on a un gros
plan de formation, on a vraiment augmenté, doublé ou même triplé notre budget
formation qu’on va encore doubler l’année prochaine. C’est vraiment pour dire
l’importance que je mets sur le sujet.
C’est aussi un point essentiel la rémunération. J’ai un point de vue assez bizarre.
Évidemment, le salaire c’est essentiel. Après, ce que je me dis, c’est que in fine que tu
gagnes 2850 ou 3000 euros ça ne va pas changer grand-chose. Ce qu’il me semble
important dans ma rémunération, c’est ce qu’on met derrière, c’est le merci du travail
qui est fourni. Je trouve qu’une rémunération doit être correcte surtout par rapport à
l’investissement et aux résultats fournis par l’entreprise et cohérente vis-à-vis des
collègues. Pour moi, la cohérence, et c’est un point de vue assez bizarre, est plus
importante que le montant en lui-même. Une personne qui fait le même job que toi ne
peux pas avoir un salaire beaucoup plus élevé. La question des salaires ca se négocie
et ca se discute. Il n’y a jamais de cohérence parfaite, ca se discute en fonction du
diplôme, des connaissances en langues, de l’ancienneté, de l’âge, en fonction des armes
qu’on a. Pour moi au-delà du chiffre, la cohérence est essentielle. La deuxième chose
auquel j’accorde énormément d’importance dans mon package salarial c’est le bonus.
Le montant qui est versé en bonification. Ce qui est bien avec mon bonus, ça représente
le travail fourni dans l’année 2020. Si en 2021 je suis meilleure, j’aurai plus. Si en 2021
je suis plus mauvais, j’aurai mieux. C’est assez méritocratique et j’apprécie cet aspect
165.
Entre les deux quelle est le plus important ? Qu’est-ce que tu mettrais en avant ?
3. Est-ce que ces facteurs vous permettent d’être plus satisfait ? D’être plus impliqué dans votre
travail ?
Ce qui me permettrait d’être le plus satisfait dans mon travail, c’est qu’il faut qu’il y
ait tout. De mon point de vue, il y a un mixte de tout, il faut qu’il y ait tout. Il n’y a pas
un point qui peut être à 0 même si les autres sont à 10/10 ça n’ira pas.
166.
4. Est-ce que vous pensez qu’a différentes étapes de votre parcours professionnel il y a des
moments où vous accordiez plus d’importance à tel ou tel pratique ?
Oui, par exemple, il y a 5 ans, j’étais plus à me former, à vouloir apprendre vite les
langues, etc, ça passait très clairement avant l’aspect financier. Maintenant, ça a peu
changé.
Franchement, quand je suis arrivé les premiers jours, parce que j’ai longuement hésité,
le management de l’administratrice, qui était très proche, très ouverte. C’est vraiment
cette proximité managériale et j’en reviens aux valeurs d’entreprise.