Mémoires de Jean Law de Laureston
Mémoires de Jean Law de Laureston
Mémoires de Jean Law de Laureston
in 2013
http://archive.org/details/mmoiresurquelqueOOIawj
MÉMOIRE
SUR QUELQUES AFFAIRES
MEMOIRE
SUR QUELQUES AFFAIRES
ALFRED MARTINEAU
GOUVERNEUR DES ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DANS L'iNDE
PARIS
EDOUARD CHAMPION EMILE LAROSE
5, QUAI MALAQUAIS, 5 II, RUE VICTOR-COUSIN, II
APR26 1968
PRSITY OF
r-
INTRODUCTION
biga. bigha.
Balouandsingue. Balwant singh.
Cassembazard, Cassimba- Cossimbazar.
zar.
Cha-Alem. Shah-Alem.
chauderie. chaudri, choultry.
Chenchurat. Chensurah. Chensura.
Chets. Seats.
Chinsura.
choqui. choki.
chot. chote. chauth.
Coja ouazil. Coja wazil.
divan. diwan.
Djanoudjy. Janogi.
Djattes. Djates. Jats.
dorbar, durbar. darbar.
Eleabad. Allahabad. Allahabad.
fodjedar. faujdar.
Gadjepour. Gadjipour. Ghazipur.
Ghazioudinkhan. Ghazi-ud-din-khan.
Gualeor, Gwalior.
Hametcha. Ametcha. Muhammad Shah.
Holkarmollar. Alkarmollar. Malhar Rao Holkar
jaguir.
Jogot Cheit. Juggut
Katek. Catec. jagir. seat.
lakh. lakh, lac.
Laknaors. Laknaor. Lucknow.
Lacknow. Luknow.
Lahors, Lahore. Lahore.
de Leirit — de Leyrit.
Mahametcha. Muhammad Shah.
Marattes. Marates. Marathas.
INTRODUCTION LV
Matura. Muttra.
Mirdjafer. Mirjafer. Mir jafar.
Monghères. Monguir. Monghyr.
Moussaferdjingue.Mouzafer Muzaffar jang.
jing-
Naguepour. Nagpour. Nagpur.
nazer. nazar.
Nazerdjingue. Nazer jing. Nasir jang.
Omichaude. Omichaud.
Orissa. Orixa. Orissa.
Ougly. Hougly. Hooghly.
Oumayoun. Humayun.
Ouquil. Ouaquil. Vakil.
Pourania. Pournia. Purnea.
Pyr. Pir.
Quiladar. Keledar. Kiladar.
Radoudjy. Ragogy.
Rajemolle. Rajmahal.
Rajepoutes. Rajpoutes.
Salabetdjingue. — Salabet Salabat jang.
jing.
Saokotjingue. Saokot jang.
Soudjaotdola. Soudjatdola. Shuja ud doulah
Soudjadoula.
Souradjodola. Souradjotla. Siraj-ud-doula.
Souradj oud doula.
Souradja doula.
Sourdj emolle. Surajmal.
Tchenargor. Chunargarh.
Teymourlang. Tiinourlan. Timur lang.
zémindar. zamindar.
LVI INTRODUCTION
DIVISION DE L'EMPIRE
DEHLY OU DJEHNABAD
Soubah de Lahore.
Soubah de Guzerate.
Soubah du Dekan.
Soubah de Laknaor.
Soubah d'Oud.
Soubah de Béhar.
Soubah fîOrissa.
1. Les faits auxquels il est fait ici allusion sont toute Vhistoire
du Carnatic et du Dêcan de 1749 à 1751. En juillet 1749, Ana-
verdi khan, nabab du Carnatic, fui battu et tué à la bataille
d'Ambour par les forces combinées de Musaffer jing, préten-
dant à la soubabie du Décan et Chanda Sahib, prétendant à la
nababie du Carnatic. Musaffer jing et Chanda Sahib étaient
appuyés par les Français ; c'est la première fois que les Français
intervenaient dans les querelles des princes indiens.
A la suite de cette bataille, Chanda Sahib crut pouvoir régner
tranquillement dans le Carnatic ; mais Naser jing, soubab légi-
time du Décan, prit ombrage de ce pouvoir naissant et envahit ses
états. Après des alternatives de succès et de revers, il fut trahi par
les nababs de Cudappa, de Carnoul et de Savanour et tué par eux
en décembre 1750 non loin de Gingy. Son neveu Musaffer jing
le remplaça, mais n ayant pu satisfaire aux exigences des nababs
auxquels il devait son élévation, il fut massacré par eux un
mois plus tard. Bussy, qui assista impuissant à cet événement,
eut du moins la présence d'esprit de faire à V instant même pro-
clamer et reconnaître soubab du Décan Salabet jing, frère de
Naser jing et oncle de Musaffer. C'est de ce jour que date réelle-
ment Vinfluence de Bussy et des Français dans le Décan.
Année 1756] MÉMOIRE SUR L'EMPIRE MOGOL 59
1. Tout cela fut fait en bien peu de tems sous les ordres du
colonel Clive, lorsque les Anglois reprirent leurs étabiissemens.
On voit encore ce fort qu'on ne conserve sans doute qu'en
attendant que le nouveau soit achevé.
2. On m'a assuré que le Commandant du secours envoyé
de Pourania avait ordre de se tourner contre Souradjotdola,
5.
70 LAW DE LAURISÏON [Année 1756
Vexations de Souratjotdola.
Mort de Saokotdjingue.
Année 1757.
7.
102 LAW DE LAURISTON [Année 1757
1. [Je ne voudrois pas jurer que cette lettre n'ait été contre-
faite par quelqu'un des secrétaires du nabab, gagné par les
Anglois.]
164 LAW DE LAURISTON [Année 1757
Mirdjafer Alikhan.
7 july 1757.
« Codawund Nehamut.
13 july 1757.
« I hâve received your letter. You must undoubtedly know
that I hâve entered into a treaty with the English, whereby
their enemies are mine and mine theirs. By the custom of your
own nation you will know that it becomes Princes to be firm
to their agreement. I shall be so to mine. I advise you to corne
to terms with the English. They will return ail your own
and your officers' private efîects that are at Sidabad, but if
you will war with them, I shall act according to my agreement
with them. »
(Orme mss. India XI, p. 2826.)
Année 1757] MÉMOIRE SUR L'EMPIRE MOGOL 175
ses ordres avoient préparés sur ma route. Je me
contentai de répondre à M. Clive et continuai
mon chemin.
La lettre de Mirdjafer ne devoit pas me sur-
prendre, mais j'avois idée qu'il auroit pu m'en
écrire une d'un autre stile à l'insçu des Anglois.
Je connoissois ce nouveau soubahdar que j'avois
été voir dès le tems que je sollicitois des secours
pour faire lever le siège de Chandernagor. Mird-
jafer qui n'avoit pas encore l'idée de se faire sou-
bahdar, m'avoit paru très sensé, assés porté, à
nous rendre service et nous plaignoit beaucoup
d'avoir à faire à un homme aussi lâche aussi
indécis que l'étoit Souradjotdola. Sur cela, aussitôt
la nouvelle de son avènement au soubah, j'avois
cru à propos de lui écrire. Je lui donnois à entendre
que si j'étois descendu au secours du défunt nabab,
c'étoit uniquement comme serviteur du soubahdar
et non d'un homme qui par sa lâcheté étoit cause
de notre perte ; que mon intention dans tout ce
que j'avois fait avoit été d'empêcher les provinces
de tomber entre les mains des Anglois, qu'enfin
c'étoit à lui de juger si nous étions en état de lui
rendre quelques services. Cette lettre étoit asses
propre pour exciter des sentiments favorables pour
nous. Mais si elle fit quelqu'efïet, Mirdjafer n'en
fît rien paroître. La révolution étoit trop récente,
le crédit des Anglois trop grand, pour risquer la
moindre correspondance avec moi.
Sortant du Bengale, pour parcourir l'ïndoustan,
176 LAW DE LAURISTON [Aunes 1757
Caractère du vizir.
Caractère de Soujaoldola.
V Etat-Major.
Messieurs :
Volontaires,
Messieurs :
Arrivée à Eléabad.
Voyage à Luknaor.
Fourberie de Zoulferalikhan.
1. Scraftons Reflections, p. 5.
240 LAW DE LAURISTON [Année 1758
1. Scrafton's Reflections, p. 6.
2. Les 4 principales castes d'où dérivent toutes les autres,
sont :
lere Les Brames qui viennent de la tête de Bramah (Sagesse
de Dieu).
2de Les Kettry ou Kaytry, ou Sitry (Militaires, Potentats
viennent du cœur de Bramah).
3e Les Beyses ou Byses (laboureurs, négociants, mar-
chands, banquiers, viennent du ventre de Bramah).
4e Soudder, Choutres, ou Caetes viennent du pied de Bra-
mah ; ce sont les artisans, ouvriers, domestiques, servi-
teurs.
Année 1758] MÉMOIRE SUR L'EMPIRE MOGOL 241
« peuvent avoir. Quelques uns de ceux avec qui
« j'ai eu occasion de m' entretenir x, avouent leurs
« erreurs introduites dans leur religion, recou-
rt noissent un être suprême, tournent en ridicule la
« superstition et l'idolâtrie de la multitude, mais
« en même tems soutiennent que c'est une néces-
« site de s'accommoder à la fo[i] blesse du peuple et
« ne veulent admettre aucun doute sur le prétendu
« divin caractère de leur législateur. Parlez leur
« de la vérité de la religion chrétienne, ils répon-
« dent que le tout peut être vrai, mais que Dieu a
« donné à chaque nation des loix particulières, une
« forme de culte différente des autres, qu'il leur a
« prescrit la leur, suivie par leurs ancêtres depuis
« plusieurs milliers d'années, et qu'ils n'ont aucune
« raison de douter qu'elle lui soit agréable. Cette
« façon de penser les porte à ne point s'embarasser
« de faire des prosélites, et fait qu'on ne peut
« guères les convertir. » Les brames descendent
probablement des Brachmanes, dont l'antiquité
parle avec tant de vénération, philosophes renom-
més dans le monde entier pour leurs sciences, et
qui excelloient en astronomie ; mais en ce cas on
peut dire que leurs descendants ont bien dégénéré,
soit en qualité de philosophes, soit à titre de
savans. Ils n'ont conservé que l'empire usurpé sur
les consciences. Un petit nombre d'entre eux qui,
1. Scraftons Reflectiom, p, 7.
248 LAW DE LAURISTON [Année 1758
Départ d'Elêabad.
Fourberies de Zoulferalikhan.
Arrivée à Delhy.
Description du Bundelkante.
La discipline du camp.
1759
Année 1760.
1. A la fin de juin.
2. [Alemguir Sani fut assassiné sur la fin de 1759, quelques-
uns prétendent que ce ne fut qu'en janvier 1760.]
442 LAW DE LAURISTON [Année 1760
Année 1761.
Retour en France.
1757
Report. . . 16 1/2
Soubabie entre les mains du dernier. Nous
fumes camper à très peu de distance du Gange
dans un endroit couvert d'arbres qu'on nomme
Aurangabad ♦. 7
23. — Séjour.
2é. — Nous nous rendimes à Danapour, vil-
lage sur le Gange, chemin assez beau 4 1/2
26. — Beau chemin, campé à Bragahel-
bague, aidée considérable à une cosse au des-
sus d'Odouanala, petit fort bâti par Sourad-
jotdola dans le tems des troubles occasionnés
par le nabab de Pournia. Ce fort, quoique neuf,
paroit en mauvais état. Il a 4 tours ou bastions
en terre et briques. Il est près du Gange, et
comme entouré d'un Nalas qui lui sert de
fossé. Nous campâmes sous une belle tope.,. 7
27. — Le matin, fait une cosse 1 /2 ; passé
Rajemolle, ce qui fait une cosse à peu près, et
campé une demi-cosse au dessus dans un en-
droit où il y a quelques arbres, presque vis à
vis une assez jolie maison qui apartient aux
Chets. Rajemolle est une ville à peu près com-
me Ougly. Je l'estime un peu plus grande et
plus peuplée. Il y a un fort en très mauvais
état sur le bord du Gange. On y voit de vieux
portiques à moitié tombés, des palais ruinés.
Il y réside un fodjedar qui a toujours avec lui
2 ou 300 cavaliers et beaucoup de fusiliers.
L'après midi nous fîmes 7 cosses en nous éloi-
gnant un peu du Gange. A la sortie de Raje-
molle, on aperçoit les montagnes qui ne sont
pas bien hautes. A 4 cosses on trouve un petit
village nommé Garinpour, où à peine trouve-
A reporter. . . 35
4& CAHIER DES ROUTES
Report. . . 35
t-on de quoi nourrir les animaux. Nous mar-
châmes jusqu'à une demi-cosse de Sacregaly
[Sikrigali], ou trouvant un puits d'assez bonne
eau, nous y passâmes la nuit ; beau chemin. . 10
28. — Le chemin qui prend par Sacregaly
même, étant fort mauvais, nous primes un peu
dans l'ouest pour faire le tour, laissant Sacre-
galy à droite. Sacregaly est un petit endroit
de rien, ayant un fort très mal construit. Le
chemin le plus fréquenté est celui qui passe
par ce village, au bout duquel on trouve une
barrière. On force même ordinairement les
voyageurs de prendre cette route, et ce ne fut
que par grâce qu'on me permit de prendre
l'autre ; du moins, le commandant eut grand
soin de me le faire comprendre. En consé-
quence jem'attendois à trouver l'autre che-
min fermé, ou défendu par quelque ouvrage.
Cependant, nous le trouvâmes partout libre,
ouvert ; nous ne vimcs qu'un vieux mur de
terre tombé, qui avoit servi autrefois à boucher
une partie du passage. Le chemin est un peu
rude par les hauts et bas qu'on rencontre. Du
reste, il n'y a que les gros équipages qui en
souffrent un peu. En se jettant dans les brous-
sailles sur la gauche, une armée peut passer
facilement. Les montagnes restent sur la gau-
che à plus d'une cosse de distance. Tournant
ensuite sur la droite, et nous raprochant du
Gange, nous arrivâmes à Gangaporchat [Gan~
gaparsad] à 4 cosses au dessus de Sacregaly, où
nous campâmes. L'endoit est peu de chose sur
le bord du Gange ; il y a de belles topes.
A reporter. . . 45
CAHIER DES ROUTES 485
Report. . . 45
Il y a sur les montagnes trois ou 4 rajas indé-
pendants. Les peuples sont sauvages ; ils man-
gent de tout ; ils ont une religion qui leur est
particulière ; leur arme ordinaire est la hache
et la flèche : on trouve de ces côtés là des pou-
les sauvages, beaucoup de buffles, tigres, paons.
Il y a une espèce de prunes, on y trouve aussi
des vignes sauvages 5
Il ne faut pas confondre Ganga Porchat avec
Gingiporchat, village qui est bien marqué sur
la carte de M. Danville au dessus de Teria-
galy [Teliagarhi].
29. — Nous passâmes le défilé de Teriagaly
qui a la largeur de cinq hommes de front.
A gauche sont les montagnes très escarpées,
sur l'une desquelles est un vieux bâtiment qui
pourrait servir de redoute en cas de besoin.
A droite est le Gange qui paroit profond. Le
défilé peut avoir près d'une cosse de longueur,
et se trouve fermé par un fort auquel Sourad-
jotdola faisoit travailler. Devant le fort est une
jettée de grosses pierres pour rompre le courant
du fleuve qui est très violent dans le tems des
débordemens. La jettée a aussi cette utilité
qu'elle oblige tous les batteaux, telle grandeur
que ce soit, de passer à une certaine distance
nécessaire pour le feu du canon du fort. Le
Gange, dans cet endroit, n'a pas beaucoup de
largeur. Le passage du défdé n'est pas prati-
cable dans le tems des débordemens, mais il y
en a un autre entre les montagnes qui est plus
facile et qui aboutit aussi au fort de Teriagaly
par où il faut nécessairement passer, à moins
A reporter. . . 50
31.
486 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 50
que de prendre une route détournée qui pren-
drait beaucoup de tems. Le pays vis à vis de
l'autre côté du Gange est plat et entrecoupé de
ruisseaux. Il dépend de Pournia. Passé Teria-
galy, nous nous rendimes à Shahabad, endroit
considérable, un peu au dessus de Gingy-por-
chat [Ganparsad], marqué sur la carte, et plus
éloigné du Gange. On y trouve des puits et des
vivres abondamment. Il y a des caravan-
seras 5
30. — Nous fumes camper à Caliga [Colgong],
petit endroit où il y a beaucoup de roches qui
traversent le Gange, et paroissent au dessus
de l'eau en plusieurs endroits 7
Ier Mai. — Séjour.
2. — Nous arrivâmes à Baguelpour, ville et
petit fort sur le bord du Gange ; il y réside
un fodjedar 8
3. — Nous passâmes Champanagor, petite
aidée où il y a beaucoup de tisserans. On y
fabrique des guingams de toutes espèces. Nous
campâmes près du Gange sous une petite
tope
4. — Séjour.
5. — Séjour : j'envoyé M. Sinfray à Cas-
se mbazard.
6. — Ayant reçu l'ordre du nabab de ne pas
descendre, nous arrivâmes à Jacquira [Jahan-
gira] petit village sur le Gange ; il y a un her-
mitage ; c'est une roche fort haute qui s'élève
à une portée de fusil de terre, au haut de la-
quelle est une cellule de faquir. Cette roche
commande les environs, et paroit assez grande
A reporter. . . 71
CAHIER DES ROUTES 487
Report. . . 71
pour y construire un petit fort, mais le Gange
est large en cet endroit 8
7. — Nous finies neuf cosses qui en valoient
bien dix par le tour que nous fumes obligés
de prendre à cause des montagnes. Prenant sur
la gauche, nous nous élevâmes au dessus de
Mongheres ; de là, coupant net au Gange, nous
fumes camper sous une grande tope qui est à
trois portées de fusils de la forteresse.
Mongheres est une grande forteresse très
irrégulière, bâtie sur roc par Aurangzeib ; elle
tombe en ruine. J'y ai remarqué en 1751 des
restes de beaux bâtimens qu'on a achevé de
démolir pour transporter les pierres à Mors-
houdabad. On y voit un souterrein bien voûté
qui communique au Gange, de sorte que dans
le tems des débordemens, quelques bazaras ou
batteaux peuvent entrer et se mettre à cou-
vert dans la forteresse. Le dedans n'est presque
point habité. Il y a beaucoup d'endroits aban-
donnés et couverts de bois où l'on trouve du
cerf, du tigre.
Dans les terres, à la distance de deux lieues
de Mongheres est un endroit nommé Ataco-
gues, où l'on voit, aux pieds des montagnes, un
petit étang quarré d'eau minérale. Y ayant été
en avril 1754, j'avois trouvé l'eau d'une cha-
leur que la main ne pouvoit pas suporter long-
tems. On dit que cette eau bouille à gros bouil-
lons en décembre et janvier, le fort de l'hyver,
et qu'elle n'est que tiède en juin et juillet. A
quatre ou cinq pas autour de cette eau chaude
sont quatre étangs ou réservoirs plus petits,
A reporter. . . 79
488 CATIIER DES ROUTES
Report. . . 79
dont l'eau est froide comme celle des étangs
ordinaires. Cette eau froide sans doute prend
sa source bien plus loin, on la fait venir par des
canaux souterrains pour exciter la surprise
des allans et venans, qui ne manquent pas de
donner quelque chose aux faquirs et brames
qui y sont établis, et qui, malgré cela, n'ont
pas soin de tenir ce lieu aussi propre qu'il de-
vroit l'être. Il y a deux ou trois mauvais bains.
Je me souviens d'avoir pris 4 bouteilles de
cette eau minérale pour porter avec moi à
Chandernagor. Cinq ou six jours après, ayant
voulu la goûter, je la trouvai puante, tout à
fait corrompue ; mais elle se refait. Elle a un
petit goût de soufre. Prise sur les lieux, elle est
très bonne, dit-on, contre les douleurs d'esto-
mach, de nerfs. J'en bus à Chandernagor, mais
je me portois trop bien aparamment pour en
appercevoir les effets.
A Chatigan [Satgâon], il y a, dit-on, une
source d'eau minérale beaucoup plus curieuse.
Cette source creusée forme un petit bassin ou
réservoir, autour duquel on a élevé un dôme
qui le couvre. On y entre par une petite porte.
L'eau est froide, mais du centre de l'eau s'élève
à quelques pieds une flâme bleuâtre qui a les
propriétés du feu. Un chef anglois, voulant
examiner ce phénomène, qu'il soupçonnoii
n'exister que par quelques fourberies des
brames, fit abattre le dôme. La flâme devint
invisible, mais n'en existoit pas moins. Le
dôme fut rétabli, et la flamme reparut telle
qu'elle étoit auparavant 10
A reporter. . . 89
CAHIER DES ROUTES 489
Report. . . 89
8. — Séjour jusqu'au 26.
26. — Nous fumes à Souradjogera [Suraj-
garh.a], aidée près du Gange. On y fabrique de
grosses toiles, quelques toques, soucys 9
27. — Campé à Baray [Burhia], petite aidée. 8
28. — Campé à Deriapour, grand village. . 3
29. — Campé en plaine au dessus de Pona-
rek, petite aidée près du Gange 8
30. — Nous fumes camper à Mensourgonge
[Musramganj], près du Gange 3
31. — Nous campanes à Champapour, aidée
près de Bahar, village très grand où réside un
fodjedar. Tout le pays depuis Monghere est le
plus beau qu'on puisse voir, surtout les envi-
rons de Mensourgonge et de Champapour. ... 6
1er Juin. — Nous passâmes Bokoutpour
[Backanthpur], ou il y a une fameuse pagode,
ensuite Fatoua [Fatwa], village où les Hollan-
dois ont une loge près de la petite rivière Pon-
neponna qu'on passe sur un pont. Nous fumes
plus loin camper au jardin de Jafferkam [Jafar
Khan), sur le Gange, à une petite cosse de
Patna 12
2. — Séjour.
3. — Nous primes par les dehors de Patna,
et fumes camper à Banguipour [Bankipur] à
une cosse au dessus 3
Cosses 141
Report. . . 16
nom, de la passe assez près de Gorekpour [Go-
rakpur], ville, et se rend dans le Gange au
dessus de Cliopra. Le confluent forme un banc
de sable qu'on nomme Dadery, à la pointe du-
quel les Gentils vont se baigner par dévotion,
comme ils font au confluent du Gandak et à
celui du Gemna. Cette rivière de Cagra sert de
bornes aux dépendances de Patna de ce côté là.
Un peu au dessus de l'embouchure du Ca-
gra, du même côté, on trouve Teilpa [Telpahi],
village.
De l'autre côté du Gange, c'est à dire à la
droite on trouve Kailon, Aragan [Kœlwar
Said Khan, Arrah], villages, le dernier distant
de Chopra 12
Ramsagor, autre village, distant du dernier. 7
Tout auprès, un peu dans les terres, on
voit Doungra [Domraon], où se tient ordinaire-
ment le raja Chaterdary, qui est le vrai raja de
Bojepour.
Ensuite, toujours du même côté droit du
Gange, on trouve la ville de Bojipour [Bhoj-
pur], peu éloignée de ce fleuve ; distante de
Pamsagor 5
Plus haut, du même côté Bakser [Buxar],
village 7
Plus haut, du même côté Tchaousa [Chausa],
village 3
Plus haut, du même côté est l'embouchure
du Dergooty [Darguti], petite rivière qui se
jette dans le Gange 1
A 4 cosses de là est l'embouchure du Ca-
ramnassa [Karamnâsâ], autre petite rivière
A reporter. . . 51
CAHIER DES ROUTES 493
Report. . . 51
assez profonde. Cette rivière sert de bornes à la
province de Bojepour et aux dépendances de
Patna de ce côté là. Passé le Carumnassa, le
pays dépend du soubau d'Aoud 4
Sur la gauche du Gange, à 4 cosses environ
plus haut que l'embouchure du Carumnassa,
qui est à droite, est Gadjipour [Ghazipur],
premier endroit considérable de la soubabie
d'Aoud ; il y a une petite forteresse 4
Plus haut du même côté est Saodjepour
[Saidpur], village ou aidée 12
Trois cosses plus haut du même côté est un
petit fort de terre nommé Kaety [Kytee], qui
défend l'entrée de Gomty [Gumti], rivière qui
prend sa source d'un étang qu'on nomme
Poulot talab, à 75 cosses de Laknaor, dans le
N. N. 0. Elle passe à Laknaor et se jette dans
le Gange 70 cosses plus bas auprès du petit
fort dont j'ai parlé ,3
2 Août. — Plus haut du même côté est la
ville de Bénarès à huit cosses de l'embouchure
de Gomty * 8
Bénarès est gouverné par un raja nommé
Bolouandsingue, dépendant de Soudjaotdola,
soubahdar de Laknaor, Aoud, etc. Celui-ci y
entretient un fodjedar particulier. Bénarès est
censé de la province d'Aoud (Mémoire page
291 ; voyez aussi le mot Bénarès au cahier
d'explications)
De l'autre côté du Gange à une demi-cosse
A reporter. . . 82
Report. . . 82
plus haut est Ramnagor, fort bâti nouvelle- 1/2
ment, où se tient ordinairement le raja
Un peu plus haut est le petit Mirsapour [Mir~
zapur], village
1/2
19. — A dix cosses de là, les montagnes vien-
nent se joindre au Gange. Là est la forteresse
Tchenargor [Chunargarh] à, triple enceinte et
en forme d'amphithéâtre. Cette place est très
forte par sa situation et défend bien le passage
du Gange qui est étroit vis à vis. Du reste, les
murailles et tours ne m'ont pas paru en bon
état, quoiqu'il y ait beaucoup de djaguirs
annexés pour l'entretien de cette place. La
cour de Dehly y place un gouverneur qui
devroit être indépendant du soubahdar de la
province, mais comme l'autorité des empe-
reurs est tout à fait tombée, ce gouverneur est
obligé d'en passer par tout ce que le soubahdar 10
veut
Dans le tems de pluies, il y a un grand tor-
rent qui passe à l'est de la forteresse, et se
jette dans le Gange.
Cette place n'est pas marquée dans la carte
de Mr Danville ; elle doit être posée à peu près
vis à vis le village Babu ki serai [Bâbû ki
Saral], qui est marqué de l'autre côté du
Gange.
12 cosses plus haut, du même côté, est le
grand Mirsapour [Mirzapur\ grand bourg
appartenant au raja Biguermagid [Bikra-
majit], dépendant d'Elléabad. Ce raja en a été 12
chassé
Même côté plus haut est Bendaboson [Kan-
A reporter. . . 105
CAHIER DES ROUTES 495
Report. . . 105
tit Bindachun?], village 2
19 Août. — Ankoury [Akauri], village 2
Ramnagor [Ramnagar], village 10
L'embouchure de la rivière Taonse [Tonos]
ou Tangousa 1
3 Septembre. — Aurel [Arail], petit village. 10
Tout auprès est l'embouchure du Gemna,
et la ville d'Eleabad de l'autre côté du Gemna
sur la pointe que forme le confluent
Distance de Patna. Cosses. 130
K
Report. . .
Sobendy [Solendi], village.. 5
Bidjenar [Bijnor] où il y a deux forts aban-
donnés 4
Laknaor 4
58
1758
Report. . . 20
Karher [Kurrah], De là nous nous rendîmes à
Shobeserai qui n'est qu'un gonge [ganj] ou
marché pour la graine, chemin beau 10
26. — Campé à un petit village nommé Atte-
gan [Hatgaon] 3
27. — Campé à Belinda. Les chemins sont
assez beaux, excepté dans quelques endroits où
il y a plusieurs canaux ou saignées par lesquels
on fait couler l'eau d'un grand étang qu'on
trouve à main droite. Belinda a été autrefois
une assez jolie ville. On y voit des restes de
beaux bâtimens ; elle étoit très peuplée ; au-
jourd'hui elle est déserte et tombe en ruine.
En général tous les endroits depuis Chazad-
pour sont abandonnés depuis que les Marates
en ont possession ; on ne voit que jongols
[jungles] et très peu de terres cultivées 7
28. — Le manque de vivre nous fit faire
trois cosses pour nous rendre au delà de Faté-
pour [Fatehpur], où l'on trouve des vivres en
abondance. Abounagor [Abûnagar], autre
petit endroit, est joint à Fatépour ; le tout fait
une assez grande ville. Il y a des Patanes qui
commandent, ainsi que des Marates, ou plutôt
Abounagor est aux Patanes, et Fatépour aux
Marates 3
1er Mars. — Séjour.
2. — Campé à Cajoua [Kajwa], Entre Faté-
pour et Cajoua il y a beaucoup de villages et
caravanseras. On trouve à Cajoua des vivres
abondamment. L'endroit n'est pas grand. On
y voit un très beau jardin et un caravansera
construit par l'empereur Aurengzeib. Du
A reporter. . . 43
500 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 43
jardin la rue s'étend dans le tems des pluyes
sur une nape d'eau très étendue. On voit aussi
à une cosse de là, une grande plaine où se
donna une fameuse bataille entre les fils d'Au-
rengzeib 10
3. — Le grand chemin de Dehly conduit à
Corredjahanabad [Korah Jahânâbâd], Agra,
etc., mais comme j'avois des raisons pour
éviter tout le pays des Djates qui prend de-
puis Etaya [Etawa] jusqu'à Dehly, nous pri-
mes sur la droite à une cosse 1/2 de Cajoua,
par la route qui va à Ferokabad [Farukâbâd],
ville qui dépend d'Amotkam [Ahmad Khân]-
Korassy, alors bockchi ou généralissime des
troupes de l'empereur. Cette route va dans le
nord, en s'aprochant du Gange, mais elle ser-
pente beaucoup. Nous fîmes onze cosses che-
min assez beau, et fumes camper à un village
nommé Naudjawan [Naugawari], appartenant,
ainsi que plusieurs autres, au raja Gansiram
[Ghâsi Râm] dépendant des Marates. A peine
trouve-t-on dans ce village de quoi nourrir
les animaux. Nous fumes obligés de tirer des
vivres de Ramaipour, village au dessus ; topes,
étangs 11
4. — Séjour.
o. — Nous passâmes Ramaipour à 1 cosse
de Naudjawan. C'est où réside le raja Gansi-
ram qui rn'étoit venu voir la veille et que je
trouvai encore au passage. Il paroit faire un
très honnête homme. Nous nous rendimes à
Cachendy [Shashendi], petite ville, 6 cosses
plus haut que la dépendance des Marates, où
A reporter. . . 64
CAHIER DES ROUTES 501
Report. . . 64
réside un fodjedar ; chemin assez beau, topes,
eau en abondance 7
6. — Nous finies 8 cosses qui n'en valent que
6 en droiture ; chemin assez beau. Nous arri-
vâmes àNediasouly, petite ville abandonnée ;
on y trouve cependant des fourages, vivres ;
mauvais campement 6
7. — Campé à Nœdia [NUwada], village,
bonne eau 4
8. — Nous aurions pu prendre la route qui
conduit à Billors [Billur], ville marate près du
Gange, à 7 cosses de Nœdia ; mais nous. préfé-
râmes celle qui passe par Mokantpur, sur ce
qu'on nous dit que les chemins étoient plus
beaux. Nous les trouvâmes, cependant, assez
difficiles à cause des nalas (torrents). Nous
passâmes Mokontpur, et tout auprès une
petite rivière qu'on nomme Iseny [Isan], qui
se jette dans le Gange. Nous campâmes un peu
au delà sous une tope 7
Mokontpour [Makanpur] est une petite ville
qui paroit avoir été jolie. Les environs sont
charmans, bien boisés. Aujourd'hui elle tombe
en ruines. Il y a dans cet endroit un des prin-
cipaux dergas mahométans où est enterré un
de leurs Pyrs, nommé Chamadar [Shah Ma-
dâr] (Mémoire page 352). Il n'y a que deux
dergas aussi renommés que celui ci ; l'un est
à Dehly, l'autre à Adjenneor [Ajmer].
9. — Campé dans une grande et belle tope à
Kennaudje [Kanauj], dernière ville de la dé-
pendance des Marates de ces côtés là, chemin
assez beau 6
A reporter. . . 94
502 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 94
Kennaudje paroit bien avoir fait autrefois
une ville immense. Elle étoit la capitale de
Tlnde, d'autres disent simplement du pays
qu'on nomme Antrebed qui est compris entre
le Gemna et le Gange depuis Agra. Aujour-
dhui cette ville n'est rien ; ses bâtimens tom-
bent en ruines. Elle est à plus d'une cosse du
Gange, mais je crois qu'anciennement elle
alloit jusqu'à ses bords. On y fait des chites ;
il y a beaucoup d'indigo dans cet espace qu'on
nomme Antrebed, et beaucoup de mines de
sel qui a un goût âpre.
10. — Séjour.
11. — Chemins assez beaux. Campé sous
une belle tope à droite d'un village qu'on
nomme Ibrahimabadseray [Ibrahimâbâd Sa-
rai], qui est ruiné ; on y trouve du fourrage,
c'est tout ,. 6
12. — Fait 4 cosses, chemins assez beaux, au
bout desquelles nous passâmes en batteaux
une rivière assez profonde mais étroite, nom-
mée Kaly [Kali], ou Kalinas. Elle sépare dans
cet endroit les terres des Marates de celles
d'Amotkam, généralissime du Mogol. C'est la
rivière marquée Kaliny sur la carte de M. Dan-
ville. Nous la passâmes à cinq cosses à peu près
de son embouchure, où est une petite ville
qu'on nomme Samden. C'est apparamment
ce qui est marqué Sambal sur la carte. Nous
campâmes sous une assez belle tope à Koda-
gonge [Khodaganj] près de la petite rivière. . 4
13. — Trois cosses au dessus de la rivière
Kaliny, nous passâmes un nalas où il y avoit
A reporter. . . 104
CAHIER DES ROUTES 503
Report. . . 104
peu d'eau. Six cosses plus haut, chemin assez
beau, nous arrivâmes à Ferokabad, capitale
du pays d'Amotkam, Patane, et campâmes au
delà sous une tope. Il y a à peu près 45 ans que
Ferokabad est bâtie ; il y en a 5 ou 6 qu'elle a
été pillée par les Ma'rates. Les rues sont larges,
bien alignées, mais il n'y a jamais eu de belles
maisons ; il y en a peu même qui soyent en
pierres ou briques. Cette ville est à deux pe-
tites cosses du Gange 10
14. — Séjour.
15. - — Nous fumes camper sous une petite
tope à Ataypour, petite aidée, où à peine trou-
ve-t-on du fourage 10
16. — Fait 8 cosses, beau chemin, campé
sous une belle tope à Alygonge [Aliganj],
grande aidée aux Patanes où l'on trouve de
tout abondamment 8
17. — Fait 8 cosses, beau chemin, arrivé à
Patary [Patiali\ ville aux Patanes. Campé
dans un assez mauvais endroit, où il y a quel-
ques arbres ; il y a de ces côtés là beaucoup de
voleurs 8
18. — Séjour.
19. — Arrivé à Sawaar [Sahawar], petit
endroit aux Patanes. Campé sous un tope.. 8
20. — Fait huit cosses, beau chemin, sur
pays marate. Arrivé à Cassegonge [Khâsganj]
dont on nous ferme les portes. A la fin cepen-
dant, on nous laisse passer. Le fodjedar du lieu
eut même la politesse de nous donner un guide
pour traverser le pays des Djates 8
21. — Fait dix cosses, chemin assez beau,
A reporter. . . 156
:.«»', CAHIER DES ROUTES
Report . . 156
excepté quelques nalas qu'il a fallu passer.
Arrivé à Dhensary [Dhansarai], petit endroit
appartenant aux Djates à deux portées de
fusil du village. Il y a un grand fort en terre
assez bien entretenu, où réside le fodjedar
Raedaudjonsingue, [Raidaudjansingh], parent
de Sourdjemolle [Sûrajmal], chef de tous les
Djates. Nous campâmes sous une belle tope
vis à vis la porte du fort. On n'y trouve presque
point de vivres ; le pays est cependant bien
cultivé. Il est défendu de tuer soit bœuf,
vache, pigeon ou moineau 10
22. — Séjour.
23. — Fait sept cosses, chemin assez beau.
Passé la ville d'Atteroly [Datouli ?] aux
Djates. Elle tombe en ruines ; elle étoit autre-
fois de quelque importance. On voit encore les
débris de beaucoup de maisons qui prouvent
son ancienne grandeur. Nous fimes encore une
cosse et passâmes une seconde fois, mais à gué,
la rivière Kaliny. Campé en plaine à portée du
mousquet de la rivière 8
24. — Depuis 3 heures du matin jusqu'à
5 heures du soir, nous fîmes environ 15 cosses
qui en valoient bien 20 par les tours et détours
que nous fumes obligés de prendre le long de la
petite rivière Kaliny, que nous eûmes soin
de conserver à cause des Djates qui nous atta-
quèrent et poursuivirent pendant presque
toute la route. A trois cosses environ du dernier
Report. . . 174
dre à droite à travers les champs pour éviter de
passer par de petites aidées, d'où on auroit pu
nous incommoder beaucoup. Les Djates s'é-
tant retirés sur les cinq heures du soir, nous
fîmes encore environ deux cosses, et cam-
pâmes en plaine au dessous d'Atemabad
[Hatimabad] 17
25. — Nous gagnâmes Atemabad, petit en-
droit aux Marates 2
26. — Fait huit cosses, beau chemin. Campé
à Sicandra [Sikandrabad], petite ville assez
jolie, appartenant au vizir, mais gouvernée
par les Marates 8
On compte 18 cosses de Sicandra à Dehly.
Quoique la route que nous avons faite de-
puis Cajoua ne soit pas marquée sur la carte
de M. Danville, je me suis trouvé assez juste,
tant par raport aux distances qu'à l'égard du
cours de la rivière Kaliny. En suivant les cos-
ses que j'ai indiquées, mesure de Dehly, on
peut facilement pointer cette route, et poser
les principaux endroits par où nous avons
passés. S'il y a quelque différence, elle ne vient
que des tours et détours que nous avons été
obligés de faire. Lorsque nous passâmes la
rivière Kaliny la première fois, nous nous
faisions à cinq cosses de son embouchure. En
pointant la route que nous avons faitte depuis
sur la carte de Mr Danville, il faut que nous
ayons repassé cette rivière à peu près dans
l'endroit qui, sur cette carte, est à 30 cosses
de Dehly en droiture.
C'est à Sicandra que nous joignimes le
A reporter. . . 201
506 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 201
chazada Aligohor, fils aîné de l'empereur
mogol, reconnu pour son héritier présomptif
malgré le vizir Gazioudinkham.
Report. . . 224
per dans la plaine de Banguel où la chaleur
nous fit souffrir beaucoup. Je fus sur le point
d'y laisser mes os 3
A cinq cosses de là dans le sud-est, est le
petit fort de Gouzerte que nous primes.
M. Canyon, chargé en chef s'y distingua par-
ticulièrement, ainsi que M. Jobard et tous les
officiers et soldats. Nous restâmes jusqu'au 22
dans cette plaine, envoyant des détachemens
de côtés et d'autres.
22. — Nous passâmes la petite rivière Hin-
den et campâmes sur l'autre bord. Nous nous
faisions à 2 cosses du Gemna et à huit de Dehly.
23. — Fait deux cosses. Campé sur les bords
du Gemna, dont la proximité nous aide à
suporter les chaleurs excessives.. 2
24. — Passé le Gemna à gué. C'étoit le com-
mencement des débordemens ; nos soldats
et sipayes a voient de l'eau jusqu'aux oreilles.
Campé sur l'autre bord dans un endroit très
élevé, après avoir fait en tout la valeur de
trois cosses. Nous nous faisions à 5 cosses de
Dehly 3
25. — Séjour.
26. — Nous nous éloignâmes de Gemna,
comme pour gagner le grand chemin, fait en-
viron 1 cosse, et campé en plaine dans un
endroit où il y a une petite maison de douanne
ou choqui 1
Presque tout le long du Gemna à droite et à
gauche, on ne voit dans l'espace d'une cosse
que terres incultes ; ces lisières ne sont rem-
plies que de salines.
A reporter. . . 233
508 CAHIER DES ROUTES
Report . . 233
27. — Fait environ 4 cosses en traversant un
pays aride, plein de hauts et de bas. Nous
traversâmes Kotobderga, et fumes camper
au delà. Nous nous faisions à trois cosses de
Dehly 4
Cosses 237
1. C'est ce qu'on m'a dit dans le pays, mais je crois qu'on s'est
trompé. Kotobderga est à plus d'une lieue de Dehly, qui, dit-on,
renferme les trois Dehly des Gentils, des Patanes et des Mogols.
CAHIER DES ROUTES 500
Report. . . 34
à Agra, il est sur qu'ils sont plus mauvais que
bons. Je crois même que dans les tems des
pluyes, les voitures ont de la peine à y passer.
Je n'ai point vu ces allées d'arbres, ni aucune
marque qu'il y en ait eus ; j'ai remarqué seule-
ment des colonnes élevées de deux cosses en
deux cosses jusqu'à Agra 9
5. — Nous traversâmes Matura et fumes
camper au dessous sur les bords du Gemna.
Matura est une grande et belle ville apparte-
nant aux Djates, et consacrée à Vishnou, qui
y a une pagode très célèbre. On y voit le long
du Gemna un très beau quay en pierres de
taille. On voit aussi dans la ville une belle mos-
quée ornée en mosaique. Cette ville étoit rem-
plie de marchands, et surtout de saokars qui
regardoient l'endroit comme un azile sacré,
mais Abdaly, chef des Patanes ne l'a point
respectée ; la ville fut pillée en 1757, lorsque
cet Abdaly vint mettre le feu devant Dehly
et de là à Agra ; il paroit que toutes les villes
de ces côtés ci se ressentiront longtems de
cette incursion 10
A trois cosses environ de Matura, du côté de
Dehly, est Bindrabonne, où est l'étang sur le
bord duquel est le fameux arbre, sur lequel
Vishnou, à ce que disent les Gentils, trans-
porta les vêtemens de plusieurs femmes qui se
baignoient et qu'il ne rendit qu'après que hors
de l'eau, elles eurent fait le salut auquel on
doit l'institution de celui qu'on fait aux Bra-
mes. Cet endroit est aussi respectable pour les
Gentils que la Mecque pour les Mahométans.
A reporter. . . 53
512 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 53
6'. — Séjour.
7. — Après avoir passé quelques nalas nous
fumes camper à Gangat, petit endroit sur le
Gemna 12
8. — Nous entrâmes dans la ville d'Agra, ou
Akbarabad. Le commandant ayant refusé
d'ouvrir la porte par laquelle il falloit sortir,
nous fumes obligés de rebrousser chemin, et
de passer dans les fossés. Campé de l'autre côté
dans un endroit autrefois fermé où il y a un
tombeau 7
Sur la gauche du chemin de Gangat à Agra,
à deux petites cosses du fort, on voit Sicandra,
lieu renommé par le magnifique mausolée que
fit faire Akbar, morceau d'architecture qui
doit avoir coûté des sommes immenses, et qui,
je crois, feroit honneur au plus habile Euro-
péen. A une cosse d'Agra vers l'est dans un
endroit qu'on nomme Tadjegonge [Taj Ganj]
est le mauzolée de l'Impératrice Tadjemolle
[Taj Mahal], femme de Schawgehan [Shah
Jahân], qui est un bâtiment couronné de cinq
dômes, tout en marbre, tant en dehors qu'en
dedans, orné en mosaïque. Ce morceau passe
pour être plus parfait que le tombeau d' Ak-
bar.
Agra étoit une grande et belle ville bâtie,
ou du moins augmentée et embellie par l'em-
pereur Akbar. En comprenant les fauxbourgs
qui s'étendent jusqu'à Sicandra, elle doit avoir
au moins 3 cosses de long. Sa forteresse est à
double enceinte, fort élevée et beaucoup mieux
construite que celle de Dehly. Le commandant
A reporter. . . 72
CAHIER DES ROUTES 513
Report . . 72
dépend directement du vizir, mais la ville est
gouvernée par les Djates. Agra m'a paru bien
peuplé et devoit l'être bien plus avant l'incur-
sion d'Abdaly dont il a beaucoup souffert. Il
y a à Agra des marchands de toute espèce. On
y fabrique de plusieurs sortes d'étoffes, et
même de velours ; les Hollandois y avoient
autrefois une loge.
9-10. — Séjour.
11. — Nous partîmes d'Agra et fumes cam-
per dans un petit endroit nommé Djadjou
[Jajau] aux Djates 10
1%. — Passé Dolpoura[ Dholpur], et à gué la
rivière Chambel. Campé sur l'autre bord, mau-
vais chemin. Doulpoura est un petit endroit
aux Djates ; il est sur la gauche de la rivière. . 10
13. — Fait quatorze cosses. Arrivé à Nou-
rabad, petit endroit aux Marates de Gualeor.
Avant d'y arriver, nous avions passé, sur un
pont assez bien construit, la petite rivière
Kary qui se joint au Chambel. Toute la route
depuis Agra jusqu'à Gualeor, est généralement
mauvaise, entrecoupée de lits de torrents. ... 14
lé. — Arrivée à Gualeor, grande forteresse,
qui n'a qu'une enceinte, située sur une mon-
tagne escarpée de tous côtés, excepté dans un
endroit qui paroit étroit. Cette forteresse doit
être imprenable par les gens du pays ; il n'y a
que la faim qui puisse la réduire 6
112
Î3J
51-ï CAHIER DES ROUTES
Report. . . 45
3. — Campé à Gonor, aidée d'Indoupot.. . 4
4. — Campé à Ekoua [Akhtawa], aidée
d'Indoupot 4
5. — Nous fumes à Karera, aidée qui appar-
tient àPaharsingue, parent d'Indoupot. Entre
Karera et Ekoua nous passâmes une rivière
nommée Berouin qui se jette dans le Gemna. . 5
6. — Campé à Sirinagor [Srinagar], ville
d'Indoupot, cédée aux Marates, il y a une
petite forteresse 5
7-8. — Séjour.
9. — A deux portées de fusil de Sirinagor,
nous passâmes à gué la petite rivière Ourmel
[Urmel Nadi] qui se rend sous le Keene [Kari],
et de là dans le Gemna. Nous fumes camper à
Garimabara [Bari ?] où il y a deux villages et
un grand étang 6
10. — Nous passâmes une très petite rivière
qu'on nomme Singary, ce n'est qu'un ruisseau,
et nous arrivâmes à Choterpour 5
1759
Report 21
où l'on trouve du fourage ; étang 7
15. — Mauvais chemins, beaucoup de nalas.
Campé à Seiounra [Seondah], grand bourg où
Ton trouve le nécessaire ; étangs, puits 5
Une cosse avant Seiounra nous passâmes à
gué la rivière Keene qui se jette dans le Gemna.
Cette rivière est large dans le tems des débor-
demens, et fait un passage très difficile dans
les tems secs à cause des rochers
16. — Séjour.
17. — Beau chemin ; laissé cinq ou six petits
villages. Arrivé à Attara, grande aidée dépen-
dante de Comarsingue, parent d'Indoupot.
Campé près d'un étang ; puits, topes 8
18. — Passé Torra, Badoza [Tûra, Bhadosa],
petits villages ; auprès du dernier est la rivière
Baga [Baghin Nadi], où il y a peu d'eau ; la
descente est rude. Passé ensuite Calianpour
[Kalianpur], village et arrivé à Gonra [Gonda],
aidée où l'on trouve le nécessaire pour les ani-
maux, chemin très beau jusqu'à Badoza,
ensuite très mauvais, beaucoup de nalas ;
campé sous une tope, puits. Cet endroit appar-
tient àRehim Kham, Patane au service d'In-
doupot 6
19. — Passé Baherseope, Tchaterconte, vil-
lages, chemin très mauvais, beaucoup de nalas
secs, passé à gué la rivière Paesonny [Pysunni
Nadi] qui est auprès de Terban [Tirhauan],
grand bourg à Rehim Kham, Patane. Campé
entre la rivière et le bourg 6
20. — Séjour.
21. — Passé Kola. Koa, Bahoury, Ba-
A reporter 53
CAHIER DES ROUTES 521
Report. . . 53
grury [Bhauri, Bhagrui], villages, chemin très
mauvais, beaucoup de nalas. Passé auprès de
Bagrery une petite rivière où il y a peu d'eau,
mais dont les bords sont escarpés. Campé tout
auprès dans un endroit où il y a quelques
arbres 6
22. — Séjour.
23. — A la sortie du camp on passe par un
endroit élevé et très pierreux ; passé Or-
pourra, Bandy, Pahary, Ramnagor, villages.
Arrivé à Attona, aidée ; campé tout auprès,
chemin très mauvais 7
24. — Passé un grand nalas ; laissé Sura-
honde, Ahery [Akroura], villages ; arrivé à
Mahou [Mohewa ?] grand village sur le Gemna
dépendant d'Indoupot, chemins assez beaux. 4
25 et 26. — Employés à passer le Gemna en
batteaux. Cette rivière est large et pleine de
roches en cet endroit. Il y a aussi beaucoup
de sables sur les bords. Nous campâmes sous
une tope près d'un village nommé Maysa . .
27. — Traversé beaucoup de jongols ou
terres incultes ; laissé Canaille, village aux
Marates ; passé une petite rivière desséchée ;
laissé Campa Tchittepour [Chitarpur], Akel-
kiseray [Suraje-Akil], Baouguera, Bagran-
pour, villages dépendant d'Eléabad ; arrivé
à Amelia, village ; campé sous une tope près
d'un petit étang 9
28. — Laissé Ketia, Chobada, Rajeora, Rai-
mabad [Rahimabad] ; passé une petite rivière
desséchée qu'on nomme Sasourkadry ; tra-
versé laville neuve d'Eléabad et campé au delà
A reporter 79
522 CATÏÏftR DES ROUTES
Report. . . 79
sous une belle tope à gauche, à 1 cosse du
Gange, et 1/2 cosse du Gemna auprès de
l'étang Nealray 10
Mars. — Les 1er, 2, 3, 4 furent employés à
passer le Gange qui, dans cet endroit est très
large, très sabloneux.
5. — Nous fîmes une cosse et campâmes au
dessous de Djousy [Jhusi], village 1
6. — Fait 7 cosses, chemins très beaux,
laissé Anakt kiserai, Datkiserai [Dhanki Sa-
rai ?], passé Seydabad [Saidâbâd], grand vil-
lage, et campé au delà sous une tope près d'un
étang 7
Passé Biramolkiserai, Heuria [Baramal ki
Sarai, Handià], aidées, Miagonge, Barade
[Baraut], Djagdikiserai [Sarai Jagdis] et Go-
pigonge [Gopiganj], aidées, chemins assez
beaux ; campé au delà du dernier endroit sous
une petite tope. Cet endroit dépend de Béna-
rès 10
Passé Lalkinkiserai, Aoumotkiserai [Ahu-
mal ki Sarai], Saedkinskiserai, Tioury, Babou-
kiserai [Tiouri, Sarai Bâbû], aidées ; arrivé à
Tamachabad, petit village ; campé auprès
d'un bel étang, sous une tope 9
9. — Passé par Mizra Morad kiserai, Saha-
habad [Shahabad], Mirouady [Marûa Dih],
villages ; passé par le dehors de Benarès et
campé au delà le long du Gange ; beau
chemin 11
10, 11, 12. — Employés à passer le Gange. .
13. — Passé le village Baterpour [Bahadar-
pur] et campé sous une tope le long du Gange. 1
A reporter 128
CAHIER DES ROUTES 523
Report, . . 128
Séjour forcé jusqu'au 24.
2â. — Passé Deleypour, Mogolkiserai [Mo-
gui Sarai], Djagdis, Tchandel [Chandauli],
petits villages, et arrivé à Seydraya [Surinha],
grand bourg. Campé sous une tope près d'un
étang 9
25. — Passé Marinagor [Mandrajpur ?], en-
suite la rivière Carumnassa ; passé Cajoura
[Khajura], aidée ; beaucoup de landes ; passé
la petite rivière Dergaoty [Dugainti], et arrivé
à Saonte [Sawant], petite aidée, chemins mau-
vais 7
Le Carumnassa^ sépare les terres de Bénarès
des dépendances de Patna, c'est à dire de Bo-
jepour, pays qui paroit mauvais du côté où
nous sommes vers les montagnes, mais en
aprochant du Gange, il devient beau et très
fertile ; il produit toutes sortes de grains. Le
Bodjepour appartient au raja Tchaterdary dé-
pendant de celui de Patna. Sous lui sont plu-
sieurs zemindars, entr'autres Palouandsingue
qui prend la qualité de raja, et qui paroit avoir
le plus de pouvoir. Les montagnes nous res-
tent à4 cosses sur la droite.
26. — Laissé Mountha, Mohony, Phakera-
bad, aidées. Campé près d'Arbertha [Umir-
tha ?], petit village sous une tope assez près de
Dergaoty que nous avons prolongé ; les mon-
tagnes restent à 3 cosses 9
27. 28. — Séjour forcé pour les équipages.
29. — Passé par Djehanabad [Jahânâbâd],
ville ruinée, Sankary, Badshanagor, Oursir-
gondje, petites aidées ; laissé à gauche l'aidée
A reporter 153
524 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 153
Kourmotte ; passé une petite rivière qu'on
nomme Gouderorson, où il n'y a presque point
d'eau. Laissé Bambaor [Baînhûr] ; passé par
Polouangonge,Kampour, Fatekiserai, et arrivé
à Sasteran [Sasaram], petite ville qui ne paroit
pas peuplée. Il y a deux étangs, au milieu de
l'un desquels est le tombeau de Cher Shah
[Sher Shah], empereur mogol. Cette ville est
presque au pied des montagnes qui, à deux
cosses de là, s'éloignent dans le bord ; campé
sous une tope 9
30. — Passé plusieurs petits villages. Arrivé
à Ambraor, village sur le bord du Saône. Cam-
pé sous une tope, chemin assez beau dans
l'est 10
31. — Passé le Saône à gué. Cette rivière a
dans cet endroit près d'une cosse de largeur ; elle
est très difficile pour les voitures à cause des
sables. A peu de distance de son embouchure,
elle n'est pas si large à beaucoup près. Passé
Daoudnagor et campé à Samsernagor [Sham-
shernagor] sous une tope. Cet endroit est un
des parganas dépendants de Patna, et qui
appartient à un nommé Amotkham [Ahmad
khân] Patane. Daoudnagor est un endroit con-
sidérable pour le commerce. Presque tous les
marchands qui partent de Bengale pour le
haut pays passent par là 5
1er Avril. — Séjour.
2. — Laissé à droite Palida [Pelasi ?], passé
par Harewell [Arwal], grande aidée ; arrivé à
Mohobelipour [Mohobulpur], grande aidée ;
campé au delà sous une tope, beau chemin. . 10
^4. reporter 187
CAHIER DES ROUTES 525
Report. . . 187
3. — Laissé Kainkiserai, Danapour ; passé
par Seydabad, Norospour, petite aidée ; campé
à Phoulwary [Pulwari], beau pays, mais ruiné. 14
4. — Arrivé sur les 9 heures du matin à Pat-
na 4
Distance de Choterpour à Patna par cette
route - . . cosses 205
Report. . . 88
entretenu. J'ai vu dans les cours de ce derga
des tables de pierres grises d'une longueur et
d'une largeur extraordinaires.
23. — Nous passâmes le défilé au bas de
la forteresse, ensuite Barmnagondje, aidée,
et fumes camper à Somotspour [Shamspur ?],
petite aidée sur le Gange, où il y a beaucoup
de voleurs 2
24. — Séjour.
25. — Campé à Sindonia [Sindhaura], pe-
tite aidée 2
26. — Passé par des chemins très mauvais ;
campé à 1 cosse du grand Mirzapour 6
27. — Arrivé au grand Mirzapour sur le
bord du Gange, ville considérable par les con-
vois de marchandises qui y passent 1
28. 29, 30 ; 1er, 2, 3, 4, 5 Mai. — Séjour.
6. — Après avoir expédié M. Dangereux,
nous partimes de Mirzapour, en nous appro-
chant des montagnes. Nous laissâmes sur la
droite Bondebarsone [Kantit Bindachun ?],
où il y a une maison du raja, Bikermadjitte
[Bikramajit], et une pagode célèbre. Nous
fumes camper à Sirpour, village ; chemins très
mauvais 3
Laissé plusieurs petites aidées et Bidjepour
[Bijapur] sur la gauche, ville considérable où
il y a un fort au raja ci-dessus nommé ; campé
à Bassaura [Baisra], petit village ; beau che-
min 5
8. — Passé par Houssengonge [Hasanganj] ;
laissé à gauche Boumnin [Buhmni], et campé
à Ounchadé [Unchadi], grande aidée ; chemin
A reporter 107
CAHIER DES ROUTES 527
Report. 107
assez beau 7
9. — Séjour.
10. — Passé Lotia, Carragor, Batoly [Bah-
toli], Mamoly, petites aidées ; passé le Taonse,
rivière qui a peu d'eau et beaucoup de vases ;
campé au delà près d'un village nommé Bae-
querour ; chemin assez mauvais 5
11. — Passé Cacaroma, Mahy, Comoury, où
il y a un petit fort de terre ; campé à Kaœty ;
chemin assez beau ^ 6
12. — Passé Brakaran [Bahrawan], Kotia,
Kanty [Kanti], Barha [Barak], ïekeria, pe-
tites aidées ; campé sur une tope à Gadja-
pour près d'un étang 6
13. — Passé Sonaon, Oatinguy [Utanghi],
aidées ; arrivé à Gorarepour [Seorajpur], grand
bourg très peuplé. Le pays est extrêmement
couvert ; beau chemin 3
14. — Passé Baripour, aidée, campé à Le-
dowa [Ledur ?], autre aidée dans les mon-
tagnes. . . 4
En sortant de Gorarepour, nous passâmes
trois nalas, et le gâte qui n'est pas haut, mais
très pierreux. C'est le passage de la montagne
qui est peu de chose ; lorsqu'on est en haut,
on trouve le chemin assez beau, mais on a
de la peine à trouver de l'eau. De Gorarepour,
il y a un autre passage du côté de Partapour
[Partabpur], fort sur le Gemna que nous ju-
geâmes àpropos de laisser sur la droite ; ce
pays est du Baguelkante.
15. — Passé par Morka [Murka], Gadawa,
villages ; chemins difficiles à travers des ro-
A reporter. ...... 138
528 CAHIER DES ROUTES
Report 138
ches, mais qui descend insensiblement jusqu'à
Pataya, village du Bondelkonte sur le Gemna,
où nous campâmes. Cet endroit est de la
dépendance d'ïndoupot 4
16. — Séjour.
17. — Passé Betary [Bhitari], Barbouty ;
arrivé à Attawa ; chemin assez beau 5
De là suivant la route que nous avions déjà
faite, nous nous sommes rendus le 28 mai à
Choterpour 66
Distance de Patna à Choterpour par cette
route, cosses communes 213
1760
Report. . . 7
pot, au bas de laquelle est une aidée ; nous y
campâmes sous quelques arbres 5
2. — Nous fîmes 1 cosse dans Test en pro-
longeant lamontagne Monniagar, qu'on laisse
à droite. Arrivé sur le bord de la rivière Keene
qui se jette dans le Genina, et qui, dans cet
endroit, coule au nord-est à deux portées de
fusil du passage sur la droite, est Raepoura
[Raipora], ville dépendante d'Indoupot, aussi
considérable que Choterpour. On passe la ri-
vière àgué. Ce passage est très difficile, tant à
cause de la largeur de la rivière ,que par raport
aux roches et pierres détachées dont ce lit
est semé. Toutes ces pierres sont d'un marbre
jaspé. Je suis bien tenté de croire que cette
rivière Keene est la même que celle qui est
nommée le Shind sur la carte de M. Danville,
mais dont le cours seroit mal posé, car le Keene
se jette dans le Gemna. Qui que ce soit ne m'a
paru connoitre aucune rivière qui fut nommée
Shind. Cette rivière passée, nous fîmes encore
une cosse en la prolongeant dans le n.-e., et
nous fumes camper près d'un étang au delà
d'un petit village nommé Mandera [Murari?].
On y trouve le nécessaire. Ce chemin conduit
à la forteresse Kalindjer 2
3. — Séjour.
4. — Après une petite cosse nous arrivâ-
mes auprès des Gates, ou passages de mon-
tagnes. On pourroit dire que cet endroit est
celui de la fable, où les Géans entassèrent
montagnes sur montagnes ; ce pays n'est que
roches. La nature y offre un spectacle qui
A reporter 14
34
530 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 14
mérite assurément l'attention d'un physicien.
Tout excite la curiosité, mais le plaisir qu'on a
n'est pas sans effroi. C'est dans un autre genre
ce que sont les bois de sondries ? de Bengale.
La première montagne n'est pas difficile ; elle
peut avoir 360 pieds de haut ; après quoi on
fait pour le moins 1 cosse sur des roches plates
de sorte que le chemin est assez beau. D'entre
les roches sortent quantité d'arbres ou bois
taillis. On arrive après bien des détours au pied
de la seconde montagne qui est escarpée, sur-
tout vers le haut. Elle peut avoir 900 pieds
perpendiculaires ; le passage est très rude.
Lorsqu'on est en haut, on voit un pays plat,
très beau, des plaines superbes et dans le loin-
tain des montagnes qui sont surmontées de
plusieurs autres, à ce qu'on prétend. Nous
limes encore 1 cosse assez forte, et fumes
camper auprès d'un étang, où nous séjournâ-
mes le 5 pour donner le tems aux équipages
de joindre. Assez près de cet étang est un vil-
lage nommé Manoarial [Manor] 3
Depuis le pied des montagnes jusqu'aux
sommets, on voit quantité de lits de torrents
creusés dans les roches ; on voit aussi des
précipices affreux où ces torrents se jettent
dans le tems des pluyes. Il y en a de très
larges, ce qui doit former des chûtes d'eau
ou cataractes aussi belles qu'on puisse voir,
surtout dans un endroit que j'ai remarqué, où
le vent et l'eau ayant déraciné les arbres, et
culbuté avec eux une partie des roches ont
formé comme des degrés pour recevoir l'eau
A reporter 17
CAHIER DES ROUTES 531
Report. . . 17
en tombant, ce qui continue pendant plus de
400 pieds de profondeur. Il y a, à ce qu'on
m'assure^ sous ces cascades, de petites cham-
bres taillées dans le roc, où le raja vient quel-
quefois prendre le frais. A l'estime, le terrein
où nous étions campés est plus élevé que Rad-
jeghir d'environ 1.200 pieds. La vue se répand
sur un très beau pays, dont une partie est du
Bondelkante, et l'autre de Baguelkante. Il
renferme Panna, Rivan, Soaol, et plusieurs
autres endroits considérables appartenant à
divers rajas. Il est d'une grande étendue.
Nous avons compté environ 70 cosses en le
traversant, d'un gâte à l'autre, de l'ouest à l'est
mais il s'étend beaucoup plus nord et sud.
Toutes ces montagnes et précipices dont
j'ai parlé sont couverts d'arbres de diverses
espèces qu'on ne trouve pas dans le bas pays,
ce qui donne beaucoup de gomme odoriférante.
Un botaniste trouveroit de quoi s'occuper par
la diversité des plantes, dont ces endroits sont
couverts.
5. — Séjour.
6. — Nous fumes camper à Panna, ville
d'importance à Indoupot, où il y a beaucoup
de marchands. Cet endroit est renommé par la
mine de diamants qui commence à 1/2 cosse
de la ville dans l'est, qui, depuis bien des
années, fournit les diamants qu'on croit à la
côte et dans le Bengale, venir de Golconde.
Panna est au bas d'une petite montagne .... 1
7. — Séjour.
8. — Après avoir passé Djanouara [Jatn-
A reporter 18
532 CAHIER DES ROUTES
Report 18
war], petite aidée, beaucoup de nalas pierreux,
nous arrivâmes à Kankarai, ville d'Indoupot,
aussi grande et aussi marchande que Choter-
pour. Nous campâmes sous quelques arbres
autour d'un étang 4
9. — Passé une petite rivière tout auprès
de Kankarai ; laissé Daouri, Honnata, Donoo-
ria [Daori, Henote, Dewra], Momeria, villages ;
campé à Bilsaon, aidée 4
10. — Laissé Ysaon, Oumery, Gangouria
[Umeri, Gangwera\ petits villages ; passé par
Nagaond, aidée, au bord de laquelle est une
petite rivière, difficile à cause des pierres. Elle
est à 4 cosses de Bilsaon ; c'est où finit le
Bondelkante et commence le Baguelkante. On
trouve ensuite Jeonra, aidée dépendante des
Marates et du raja Pertipal, plus loin Balia,
Calpoura [Lalpur], après quoi nous arrivâmes
à Soaol, ville qui paroit avoir été considérable,
et qui appartient tant aux Marates qu'à Per-
tipal Raja. Tout auprès est la petite rivière
Satinaye qui est profonde ; beau chemin .... 9
11. — Séjour.
12. — Laissé Gagonra, aidée ; passé la ri-
vière Taonse auprès de Sareya [Sarai ?], vil-
lage ;campé à Rampoury, village dépendant
d' Adjetsingue Raja 9
13. — Après avoir passé quelques petites
aidées, nous arrivâmes à Rivan, [Rewah]
grande ville qui a été très peuplée ; aujourd'hui
elle est ruinée. C'est où demeure le raja Adjet-
singue. Auprès de cette ville est la rivière Go-
gra [Gogur], où il y a beaucoup de pierres ; un
A reporter 44
CAHIER DES ROUTES 533
Report 44
peu plus bas le passage est assez aisé 8
14, 15. — Séjour.
16. — Passé quelques petites aidées et cam-
pé dans un endroit nommé Kara, où l'on trou-
ve le nécessaire pour les animaux 7
17. — Campé à Danmani, aidée dépendante
d'Adjetsingue mais entre les mains d'un zémin-
dar révolté 8
Tout le pays appartenant au raja Adjet-
singue paroit très fertile ; cependant ce raja
m'a paru ruiné par la mauvaise conduite des
personnes qui dépendent de lui.
18. — Nous trouvâmes tant sur la droite que
sur la gauche, plusieurs villages, entr'autres
Atoua, Pahary, où il y a un fort. Après quoi
nous passâmes la petite rivière Betechiny, où
il y a peu d'eau ; passé Mounderia, village,
et arrivé à Maugondje [Mauganj], près d'un
bois au milieu duquel est Maho [M au], ville,
où réside Bidjesingue, parent d'Adjetsingue. . . 4
19. — Passé à Sonderpoura, Pankapoura,
Baouty Tchouana [Bouli Chauhanna], à Kat-
kary, [Khatkari] village où l'on trouve des
vivres et fourages en abondance ; campé près
d'un étang, chemin très difficile à cause de
nalas pierreux qu'il faut traverser 5
20. — Passé Berhaha [Burhya], village, en-
suite la rivière Tchamounna [Chani nulla ?],
très difficile à cause des rochers. Campé à
l'étang Bensery, chemin très difficile 7
21. — Fait trois cosses en traversant un che-
min plein de roches, et couvert de bois taillis ;
arrivé au bord de la montagne ou haut du
A reporter 83
534 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 83
gâte, d'où la vue s'étend très loin sur tout le
plat pays. Ce passage qu'on nomme Bady
Gaty peut avoir 1.200 pieds de haut. Il est beau-
coup plus difficile et plus escarpé que celui qui
est entre Chaterpour et Panna. Heureusement,
nous n'avions qu'a descendre. Au bas de la
montagne le pays dépend de Soudjaotdola.. . 3
22. — Séjour.
23. — Passé quelques nalas secs, ensuite
une petite rivière qu'on nomme Bilome, très
pierreuse. Campé sur l'autre bord à Gagondje,
aidée 4
2d. — Passé Dalgonge [Lalganj ?], grande
aidée, Bamby [Bami], village ; campé en
plaine près d'un étang 6
25. — Fait trois cosses ; passé le second gâte,
ou la seconde descente qui n'est presque rien ;
passé une petite rivière pleine de roches ; fait
ensuite trois cosses et campé au grand Mirza-
pour sur le bord du Gange 6
7 Avril. — Du grand Mirzapour, prenant le
chemin par Tchenargor, Baterpour, etc., nous
sommes arrivés à Sasseram le 7 avril 56
8. — Nous avons côtoyé la montagne pen-
dant une cosse, après quoi, prenant dans le
nord par des terres labourées, nous nous
sommes rendus à Radjepour, [Rajipur] petit
village où étoit Palouandsingue 7
13. — Nous en sommes partis, passé Arriere-
gonge [Hariharganj], endroit assez peuplé sur
les bords du Saône, passé le Saône, et campé
à Daoudnagor 4
De Daoudnagor [[Daudnagar], en suivant la
A reporter 169
CAHIER DES ROUTES 535
Report 169
route que nous avions faite Tannée dernière,
nous sommes arrivés devant Patna le 18 avril
1760... 30
Distance de Choterpour à Patna par cette
route -. cosses 199
1759
Report 28
bois qui commence à Katra et se termine à
Katkary ; demi cosse après Katra un choqui. 14
10. — A Laour fait sept cosses zemindars.
Le chemin de Katkara à Laour n'est impra-
ticable aux voitures que dans un nalas qui se
se trouve 1 cosse après Kalkary, le reste du
chemin passable, difficile cependant, n'étant
pas fréquenté par les voitures ; huit nalas 14
11. — A Raepoura [Raipur], huit cosses ze-
mindars, plat pays, chemin passable, nalas
sans pierres qu'on peut accommoder 16
12. — A Reivan [Rewa], trois cosses zemin-
dars, beau chemin. Reivan est une grande et
riche ville appartenant à un raja sous la dé-
pendance de Soudjaotdola 6
13. — Séjour à Reivan.
14. — A Amorpatan [Amarpat], 8 cosses
zemindars, plat pays ; 4 cosses après Reivan
dans les bois. On trouve plusieurs nalas diffi-
ciles ;cependant on pourroit les passer par le
moyen des beldars (terrassiers) 16
15. — A Badinpour [Badanpour], six cosses
zemindars. Trois cosses après Amorpatam,
une montagne pierreuse qui ne finit qu'à
Badinpour, chemin impraticable aux voitures,
difficile pour les chameaux 12
16. — A Bandjary [Brinjuri] 8 cosses ze-
mindars, pays plat, plusieurs nalas 16
17. — A Moronara [Murwara?] sept cosses
zemindars, presque tous bois, beaucoup de
nalas, cinq très difficiles 14
18. — A Belary [Bilheri] 3 cosses zemin-
dars, pays plat, chemin rude, plusieurs nalas,
A reporter 136
CAHIER DES ROTITES 537
Report. . . 136
trois très difficiles 6
19. — A Kouan [Kuru] cinq cosses zemin-
dars, chemin passable dans les bois ; 2 cosses
après Belary une petite rivière, plusieurs
nalas 10
20. — A Gosselpour 5 cosses zemindars,
pays plat, plusieurs nalas, une rivière 1 cosse
1/2 après Kouan appellée Arine [Hivan], où
Ton trouve des melons excellents 10
21. — A Girare [Gurha ?], grande ville aux
Patanes, six cosses zemindars, pays plat, moi-
tié bois, plusieurs nalas, 1 petite rivière. . . 12
22. — A Chirapauret 5 cosses zemindars ;
une cosse après Girare le Naroada, chemin
dans les montagnes pierreux, très mauvais,
trois choquis 10
23. — A Derima [Dhuma ?] 5 cosses zemin-
dars, chemins dans les montagnes et bois
pierreux fort mauvais, très peu d'eau ; un
choqui à Derima 10
24. — A Laknadone [Lakhnadon], ville pa-
tane, 4 cosses zemindars, chemin pierreux, en
partie dans les montagnes, un choqui 8
25' — A Tchapara [Chupara] 4 cosses zemin-
dars, chemin pierreux dans les montagnes et
bois, quelques nalas, une petite rivière à
1 cosse 1/ 2 de Laknadone 8
26. — A Nazira [Nugjhir ?], 4 cosses zemin-
dars, chemin moitié plat, quelques petites
montagnes, plusieurs nalas 8
27. — A Maregan [Mohghaon], cinq cosses
zemindars, plat pays, plus de nalas 10
28. — A Landaor 4 cosses zemindars, che-
A reporter. , . 228
538 CAHIER DES ROTITES
Report.. . . 228
min dans les bois partie plat, quelques petites
montagnes, un choqui 8
29. — A Domgretal [Dongartal], 3 cosses
zemindars, chemin dans les bois, partie plat,
quelques petites montagnes, un choqui 6
30. — A Kamtek [Kamptec] 4 cosses zemin-
dars, chemin dans les bois, pays plat en partie,
quelques petites montagnes, plusieurs nalas.. . 8
31. — A Naguepour [Nagpur], 9 cosses
ordinaires, pays plat, beau chemin, trois cosses
avant Naguepour une rivière nommée Nague-
naue [Nag nadi]. Cette ville est une des plus
belles de l'Indoustan et très riche. Elles est
capitale des états de Djanoudjy, chef marate.
Roupsader joulat, riche saokar, y réside 9
let Juin. — Séjour à Naguepour.
2. — Id.
3. — Id.
4. — A Béar [Bhawapur ?} 10
5. — A Konaly 10
6. — A Taligan 10
7. — A Karindja 8
8. — A Scondghan [Segaon ?] (*) 11
9. — A Amraly 9
10. — A Panegham, ville maure de la
dépendance de Nizam Aly 2 10
11. — A Mery [Mardi], ville de Nizamaly.. 7
12. — A Bareghan, ville marate de Dja-
noudjy (3) 10
A reporter 344
Report,. . . 344
13. — A Mahor, ville maure de Nizam Aly;
Ramporchat [Râmpursâd], riche saokar y ré-
side 16
14. — Séjour à Mahor [Mahur].
15. — Id.
16. — Id.
17. — A Mamar (à) Salabetjingue 1 7
18. — A Langapour (à) Bazirao (Badgi rao) 2 12
19. — A Jokote (à) Salabetjingue 8
20. — A Kalkally [Karkheli] 10
21. — A Kondelvary, grande ville à Ba-
zirao2; cosses avant Kondelvary, une rivière
nommée Gondaoly [Godavery] 5
22. — A Dibloule (à) Bazirao 12
23. — A Aingan (à) Bazirao 10
Ce jour fait deux cosses de plus, égaré.
2â. — A Balky [Bhalki] , grande ville, au
raja d'Emnabad [Humnabad] ., 14
25. — A Emnabad, grande ville 10
26. — Séjour.
27. — Achomorchery, au raja ci dessus. ... 10
28. — A Mirgonde, grande ville à Sala-
betdjingue, ruinée 7
29. — Séjour.
30. — A Arky (à) Salabetjingue 7
1er Juillet. — A Gourmotgalle [Gulbarga P]
(à) Nizamaly 9
2. — Séjour.
3. — A Ourgour [Utkur] 8
4. — A Arnachita 12
A reporter 501
1. Soubab du Décan.
2. Pechoua ou premier minisire des Murales de Pouna.
540 CAHIER DES ROUTES
Report. . . 501
5. — A Pondour, passé le Krikna [Kistna] . 9
6. — A Kanoulle [Karnoul], grande ville
où il y a des tombeaux superbes, passé une
rivière 16
7. — A Mirchour 8
8. — A Soulmady 8
9. — A Chiroual [Sirvel?] ; deux cosses
après Chiroual, l'Indéal, grande ville 7
10. — A Changelmary [Chyagalamari]. . . 12
11. — A Cyipete 12
12. — A Karpa [Cudappah?] 5 cosses ; le
même jour trois cosses de plus à Bragrapelle
[Bankerapitta ?] province d'Arcate 8
13. — A Rachouty [Rayachoti], ville ma-
rate, (à) Bazirao 12
lé. — Après 10 cosses Saronar Kaupette,
une cosse et demie après Katkara 11 1/2
15. — A Wagrapel [Wadalwalapalli] 10
16. — A Kotelpette [Puiulapattu] 10
17. — A Lallapette 12
18. — A Arcate [Arcot] 3
19. — A Chetoupot [Chitput] 13
20. — A Gingy 6
21. — Séjour.
22. — A Valdaour 12
23. — A Pondichery 6733 1/2
TABLE D'EXPLICATIONS
FODJE. — Armée.
FODJEDAR. — Commandant des troupes.
FIRMAN. — Ordre, patentes du prince.
FAKIR. — Mot indoustan qui veut dire pauvre. Il y a
des fakirs maures ou mahométans et des fakirs gentils.
Parmi ceux-ci, ceux qu'on nomme Senasseyrs sont les
plus nombreux ; ils marchent par troupes de plusieurs
milles. J'en ai vu rassemblés jusqu'à 12.000 au passage
desquels on se crut obligé, pour sûreté, de fermer les portes
de la ville de Patna. Ils sont nuds comme la main, armés
de lances, sabres ; c'est la terreur des maris. Tous les hom-
mes décampent des villages par où les fakirs passent ;
TABLE D'EXPLTCATTONS 567
il n'y a que les femmes plus hardies qui restent pour être
sanctifiées par les actes de piété de ces gueux, qu'on
regarde comme saints. Un est-il entré dans la maison, le
mari sort bien vite ou il est sur d'être étrillé d'importance.
La femme reste pour prier ; le mari ne peut plus rentrer
que lorsqu'il ne voit plus au dehors de la porte le bâton
ou la lance du fakir qui est toujours mise comme signal.
Les prières sont assez longues quelquefois et ont effet.
Dans ceci, on pourroit trouver quelque ressemblance avec
la confrairie des pénitens d'amour, qui, sous le nom de
Galois et Galoises, parut en France au commencement
du xive siècle, sous Philippe V dit le Long.
YSARDAR. — Fermier.
Pages
Introduction i
Des noms indiens et des notes lu
Lettre a M. Bertin 1
L'Empire mogol 9
DS Law, Jean
-moire sur quelques
461
.8
L38
affaires de l1 Empire
mogol