Chap. 1 Théorèmes Énergétiques
Chap. 1 Théorèmes Énergétiques
Chap. 1 Théorèmes Énergétiques
En mécanique, on sait que le travail W effectué par une force constante F sur un déplacement
F dans le sens de cette force est égal au produit de cette force par ce déplacement F :
W = F F (1)
Cette formule peut être généralisée en désignant par F la force généralisée (force ponctuelle,
moment ponctuel, etc...) et par F le déplacement généralisé correspondant. Ainsi P sur la
fig. 1, a est le déplacement (généralisé) linéaire correspondant à la force ponctuelle P, alors
que M sur la fig. 1, b représente la rotation, c’est-à-dire le déplacement (généralisé) angulaire
correspondant au moment Me.
Fig. 1.
Si la force généralisée provoquant le déplacement est une force unitaire (force unitaire P = 1
ou moment unitaire Me = 1), on désigne le déplacement généralisé correspondant par F
appelé déplacement généralisé spécifique. Dans ce cas, le déplacement F dû à une force de
valeur F est égal à :
F = FF (2)
Fig. 2.
Donc le déplacement total P du point d’application de P (dans le sens de P) sous l’action des
forces P, Q et M est égal à (fig. 2):
Supposons une force statique P appliquée à un système élastique comme indiqué sur la fig. 3,
a. Dans ce qui suit, on supposera que la loi de Hooke et le principe de superposition des effets
sont vérifiés. Ainsi, sous l’action de P la poutre reçoit un déplacement linéaire (flèche)
égale à:
= P (4)
où,
est un coefficient, fonction des propriétés du matériau, des dimensions de la section
droite et du schéma de l’ouvrage.
Fig. 3.
De la même manière, on trouve pour le travail effectué par un moment ponctuel extérieur Me
statiquement appliqué :
1
We Me . (8)
2
où,
est le déplacement angulaire (la rotation en radian) du point où est appliqué le moment
ponctuel Me (voir fig. 4).
Ainsi, le travail d’une force extérieure généralisée appliquée statiquement sur un système
élastique est égal à la moitié du produit de cette force par le déplacement correspondant.
Fig. 4. Fig. 5.
Si sur un système agit un groupe de forces, par exemple pour le cas du système représenté sur
la fig. 5, on aura pour le travail:
1
We = (P11 + P22 + Me11 - Me22) (9)
2
Le signe « - » devant le dernier terme indique que la rotation de la section se fait dans le sens
contraire du sens de rotation du moment Me2.
De façon générale, on a:
1 1
We = Pii + Meii. (10)
2 2
Pour une charge répartie q, on a:
1
We = q (x ) ydx (11)
2L
Le travail des forces extérieures peut être exprimé à l’aide des forces intérieures, c’est-à-dire à
travers les moments fléchissant et de torsion et les efforts tranchants et normaux. Pour cela,
considérons un élément infiniment petit de longueur dx d’une barre dans la section droite de
laquelle agissent un moment de flexion M, un effort tranchant T et un effort normal N (fig. 6).
Les forces M, T et N sont des forces intérieures pour la barre, mais sont des forces extérieures
pour l’élément considéré. On peut ainsi déterminer le travail effectué par chacun des facteurs
de forces (M, T et N) supposé statiquement appliquer. Immobilisons par un encastrement
l’extrémité gauche de cet élément (fig. 7) et déterminons le déplacement provoqué par chacun
des facteurs de forces. Ainsi, les déplacements x , et y dus aux forces N, M et T sont
déterminés par les expressions suivantes:
Ndx
x = ; (12)
EA
Mdx
;= (13)
EI
Tdx
y = dx = dx (14)
G GA
où,
est un coefficient correcteur tenant compte de la répartition non uniforme des
contraintes tangentielles sur l’aire A de la section droite; il dépend de la forme de la
section et est déterminé par la formule :
A S
= 2 2z dA (15)
Iz A b
On a:
= 1,2 pour les sections rectangulaires;
= 32/27 pour les sections circulaires;
A
= total pour les profilés normalisés.
Aâme
Fig. 6.
Fig. 7.
Les travaux élémentaires dWN , dWM et dWT effectués par les forces N, M et T
respectivement sur les déplacements x , et y sont :
1 1 N 2 dx
dWN = Nx ; (16)
2 2 EA
1 1 M 2 dx
dWM = M ; (17)
2 2 EI
1 1 T 2 dx
dWT = Ty . (18)
2 2 GA
En réalité, le travail effectué par des forces intérieures est toujours négatif, car elles sont
des forces de résistance élastique, donc qui sont toujours opposées aux déplacements dus aux
forces extérieures sur lesquels elles (forces intérieures) effectuent le travail. Ainsi, le travail
élémentaire dW effectué par N, M et T est égal à:
1 N 2 dx 1 M 2 dx 1 T 2 dx
dW = - dWN - dWM - dWT = . (19)
2 EA 2 EI 2 GA
N 2 dx M 2 dx T 2 dx
Wi = . (20)
L 2 EA L 2 EI L 2GA
Quand tous les six facteurs de forces intérieures agissent dans une section d’une barre,
l’expression pour déterminer le travail a la forme suivante:
N 2 dx M z2 dx M y2 dx Ty2 dx Tz2 dx M t2 dx
Wi = y z . (21)
L 2 EA L 2 EI z L 2 EI y L 2GA L 2GA L 2 GI t
1 N 2 dx 1 M z2 dx 1 M y2 dx 1 Ty2 dx 1 Tz2 dx 1 M t2 dx
y . (23)
2 L EA 2 L EI z 2 L EI y 2 L GA 2 L z GA 2 L GI t
Ainsi, l’énergie potentielle de déformation d’un élément est égale à la somme des travaux
indépendants de chacun des six facteurs de forces intérieures, donc la somme de l’énergie de
traction (ou de compression), de flexion, de cisaillement et de torsion.
L’énergie potentielle de déformation est une grandeur toujours positive, car elle est une
fonction quadratique des efforts internes.
Exemple. Déterminer l’énergie potentielle U accumulée dans la poutre représentée sur la fig.
8, a pendant sa déformation sous l’action de la force P.
Fig. 8.
M2 T2
Solution : L’énergie potentielle de déformation U est égale à : U = dx dx .
l
2 EI l
2GA
b a
On a pour les réactions d’appui (voir fig. b) : VA = P ; VB = P
l l
Les expressions des moments de flexion sont telles que :
N.B. Tant que le système accomplit le déplacement virtuel, la valeur et la direction des forces
extérieures et intérieures restent constantes, raison pour laquelle pour le calcul des travaux
virtuels effectués sur les déplacements virtuels, il faut prendre non pas la moitié du produit,
mais plutôt la valeur totale du produit des forces par les déplacements correspondants.
Ainsi, le travail virtuel Wab accompli par les forces Pa de l’état « a » sur les déplacements de
l’état « b » est égal à:
Wab = Pa ab (25)
De même, le travail virtuel Wba accompli par les forces Pb de l’état « b » sur les déplacements
de l’état « a » est égal à:
Wba = Pb ba (26)
Ici,
ab - sont les déplacements dus aux forces de l’état « b » et ba - sont les déplacements
dus aux forces de l’état « a ».
Le travail des forces intérieures de l’état « a » sur les déplacements dus aux forces de l’état
« b » est égal à:
M M dx N N dx T T dx
Wab = a b a b a b . (27)
L EI L EA L GA
Paab =
Ma Mb dx N N dx T T dx
a b a b 0. (28)
L EI L EA L GA
Si en qualité de déplacements virtuels on prend les déplacements a provoqués par les forces
données Pa, on obtient pour l’expression générale du principe des déplacements virtuels la
forme suivante:
Ma2 dx N a2 dx T 2 dx
Paab a = 0. (29)
L EI L EA L GA
Cette expression peut être écrite sous la forme :
Ma2 dx N a2 dx Ta2 dx
Paab =
1 1
0. (30)
2 2 L EI L EA L GA
ou encore
We + Wi = 0 (31)
1
avec, We =Paab (32)
2
Ma2 dx N a2 dx T 2 dx
Wi =
1
et a (33)
2 L EI L EA L GA
où,
We et Wi représente respectivement les travaux des forces extérieures et des forces
intérieures.
Ainsi, on remarquera que selon le principe des déplacements virtuels, les valeurs effectives du
travail des forces extérieures et intérieures sont numériquement égales et de signes opposés.
Sous l’action des forces F et P (fig. 9, c), la poutre reçoit des déplacements supplémentaires :
soit FP - le déplacement du point d’application de F dans la direction de celle-ci sous l’action
de la force P et PP - le déplacement du point d’application de P dans la direction de celle-ci
sous l’action de P.
Cette dernière formule exprime le théorème de Castigliano qui s’énonce comme suit: « le
déplacement F du point d’application d’une force généralisée F dans la direction de cette
dernière est égal à la dérivée partielle de l’énergie potentielle U par rapport à cette force ».
Pour un système plan de barres (portiques plans, par exemple), l’énergie potentielle U de
déformation est égale à :
M 2 dx N 2 dx T 2 dx
U =
. (41)
L 2 EI L 2 EA L 2GA
Dans le cas général où il y a les six facteurs de forces intérieures, on obtient pour l’expression
générale du déplacement F du point d’application d’une force généralisée F:
Solution : Selon le théorème de Castigliano, le déplacement linéaire vertical (flèche yB) dans
le sens de la force P est égal :
U Mdx M
yB = = .
P l EI P
Le moment fléchissant M dans une section s-s d’abscisse x est égal à : M = - Px ;
M ( Px )
l l
P P l3
donc = - x. On aura dans ce cas : yB = ( x)dx = x 2
dx = .
P 0
EI EI 0
EI 3
Pl 3
Ainsi, on a pour la flèche au point B : yB = .
3EI
Cours de Calcul de structures, par H.A. DICKO, Ph.D 9
-2014-
Le potentiel interne et les théorèmes énergétiques
0 EI
(1)dx =
l
1 1 l3
EI 0
( 0,5qx 2
M ef ) dx = q M ef l ;
EI 6
Fig. 12. ql 3
comme Mef = 0, on obtient : θB = .
6 EI
Pour déterminer la flèche au point B, appliquons en ce point une force ponctuelle fictive Pf et
prenons la dérivée partielle de l’expression de l’énergie potentielle de déformation U par
rapport à Pf (voir fig. 12, c) :
U Mdx M
yB = = .
Pf l
EI Pf
Le moment fléchissant M dans une section s-s d’abscisse x (0 ≤ x ≤ l) est égal à :
x2 M
M= -q – Pf.x ; donc, = - x.
2 Pf
l
(0,5qx 2 Pf x) 1
l
On aura dans ce cas : yB =
0
EI
( x)dx =
EI 0
(0,5qx3 Pf x 2 )dx =
1 1 4 1 3 ql 4
ql Pf l ; comme Pf = 0, on obtient : yB = .
EI 8 3 8 EI
La rotation et la flèche sont montrées sur la fig. 12, d.
Exemple 4. Déterminer le déplacement vertical du point C (voir fig. 13, a) par la méthode de
Castigliano.
Solution : Pour cela, appliquons au point C une force
verticale fictive Pf et prenons la dérivée partielle de
l’énergie potentielle par rapport à cette force fictive Pf
(fig. 13, b) :
U
yC =
Pf
Comme Pf = 0, on obtient :
1 xI2 1 q( 2 a 2 axII
a
xII2
EI 0 EI 0
yC = q x x
II q dxII
2
I
2 2
=
1 a 4 1 a 2
q
EI 8 EI 24
q
4a 2
qa 3 2
En définitive, on trouve : yC [a ( 4a 2 )]
8EI 3
En effet, le déplacement i dans le sens d’une force généralisée Fi peut être exprimé par la
formule :
i = kFi (46)
Cours de Calcul de structures, par H.A. DICKO, Ph.D 12
-2014-
Le potentiel interne et les théorèmes énergétiques
où,
k est un coefficient, fonction des caractéristiques géométriques de la section droite, des
propriétés du matériau et du système de liaisons.
U Ei Ai cos 2 i
Selon le théorème de Lagrange, on a : P
P
2 P
2
.
i
Ei Ai cos 2 i
En définitive, on a la valeur suivante pour la force P : P P .
i
Examinons le système élastique en ses différents états comme indiqués sur la fig. 15. Sous
l’action de P1 seulement (état 1), on a les déplacements suivants 11 et 21. Sous l’action de
la seule force P2 (état 2), on a les déplacements suivants : 12 et 22. Sous l’action simultanée
des forces P1 et P2 (état 3), on obtient pour les déplacements totaux des points « 1 » et « 2 »
(points d’application de P1 et P2) les expressions suivantes :
1 = 11 + 12 (51)
2 = 21 + 22 (52)
A l’état 1, le travail effectué par P1 est :
1
W11 = P111 (53)
2
A l’état 2, le travail effectué par P2 est :
1
W22 = P222 (54)
2
Appliquons successivement maintenant
P1, puis P2 (état 3). Durant l’application
de P2 la force P1 est restée constante et
s’est déplacée d’une grandeur 12 vers le
Fig. 15. bas en effectuant ainsi un travail de
valeur :
Ainsi, le travail total effectué en appliquant successivement les forces P1 et P2 est égal à:
W = W11 + W22 + W12 (56)
ou encore
1 1
W = P111 + P222 + P112 (57)
2 2
D’autre part, le travail effectué par les forces P1 et P2 peut être déterminé comme la demi-
somme des produits de chacune des forces sur le déplacement total lui correspondant et
provoqué par les deux forces:
1 1
W = P11 + P22 (58)
2 2
En remplaçant 1 et 2 par leurs valeurs des expressions (51) et (52), on obtient :
1 1 1 1 1 1
W = P1 (11 + 12) + P2 (21 + 22) = P111 + P112 + P221 + P222 (59)
2 2 2 2 2 2
En posant l’égalité entre ces deux expressions du travail W (expressions (57) et (59)), on
obtient :
1 1 1 1 1 1
P111 + P222 + P112 = P111 + P112 + P221 + P222 (60)
2 2 2 2 2 2
ou encore, en simplifiant:
P1 12 = P2 21 (61)
On obtient la même égalité en appliquant successivement P2 puis P1; le travail sera dans ce
cas:
1 1
W = P222 + P111 + P221 (62)
2 2
En posant l’égalité entre les deux expressions de W (expressions (59) et (62), on obtient:
1 1 1 1 1 1
P111 + P112 + P221 + P222 = P222 + P111 + P221 (63)
2 2 2 2 2 2
ou encore en simplifiant:
P2 21 = P1 12 (64)
Ici, le produit P112 est le travail W12 effectué par la force P1 sur le déplacement 12 du
point d’application de P1 et provoqué par la force P2 ; le produit P2 21 est le travail W21
effectué par la force P2 sur le déplacement 21 du point d’application de P2 et provoqué par
la force P1 . On peut donc écrire que :
W12 = W21 (65)
On aura le même résultat si l’on applique au système un nombre quelconque de forces ou de
moments. Cette dernière formule (65) exprime le théorème de réciprocité des travaux ou
théorème de Betti qui s’énonce comme suit: « le travail des forces d’un premier état sur
les déplacements dus aux forces d’un deuxième état est égal au travail des forces du
deuxième état sur les déplacements dus aux forces du premier état. ».
Soit un système hyperstatique comme la poutre continue sur la fig. 16, a ci-après. Dans ce
système, on a une surabondance de liaisons (5 liaisons au lieu de trois pour sa résolution par
l’application des équations d’équilibre de la statique), donc c’est un système hyperstatique.
On peut ainsi conclure que : « dans les systèmes hyperstatiques, les forces réactives
inconnues (inconnues superflues) prennent de telles valeurs pour lesquelles l’énergie
potentielle de déformation a une valeur minimale » ; c’est le théorème de Menabréa ou
théorème sur le minimum de l’énergie potentielle ou encore théorème sur le travail
minimum (car on sait que U = W).
V x 2 qx 3 / 2 dx =
L
1 1 1 1 1 4
VB L qL = 0
3
= B
EI 0
EI 3 24
4
VB 3 qL 3qL
ou encore L , donc VB = .
3 8 8
On peut obtenir des formules générales pour déterminer les déplacements (linéaires et
angulaires) dans un système élastique quelconque soumis à des charges quelconques en
considérant pour cela deux états différents du système (voir fig. 18) :
un premier état où le système est soumis à l’action des charges extérieures données;
c’est l’état réel du système ;
un second état où le système est soumis à l’action d’une force unitaire généralisée
P2 ( P2 = 1) appliquée au point où l’on veut déterminer le déplacement; cet état est
appelé état unitaire du système.
Fig. 18.
Le travail virtuel W21 effectué par la force unitaire P2 = 1 sur le déplacement 21 dû à l’action
des forces du premier état (c’est-à-dire les forces extérieures données), a pour valeur (voir fig.
18):
W21 = P2 21 = 1. 21 = 21 (71)
Ainsi, on a:
W21 = 21 (72)
Dans le cas général, quand tous les six facteurs des forces intérieures sont présents, on a :
M M M yi M yF M M NN Tyi TyF
iF = zi zF dx dx ti tF dx i F dx y dx +
EI z EI y GI t EA GA
TT
+ z zi zF dx (74)
GA
Cette méthode de détermination des déplacements est appelée méthode de Mohr ou méthode
de multiplication des épures ; l’intégrale est appelée intégrale de Mohr.
Pour les poutres, les portiques et les arcs, on peut, dans la majorité des cas, négliger
l’influence des efforts normaux et tranchants sur les déplacements et ne tenir compte que des
déplacements dus aux efforts de flexion, c’est-à-dire des déplacements dus à la flexion. Dans
ce cas, on aura:
M M M yi M yF M M
iF = zi zF ds ds ti tF ds (75)
s EI z s EI y s GI t
où, s décrit la ligne géométrique de la barre.
M zi M zF M yi M yF
iF = ds ds (76)
s EI z s EI y
En cas de flexion simple, on a:
M zi M zF
iF = EI z
ds (77)
s
Pour les fermes articulées, constituées de barres droites, où il n’y a que des efforts normaux
qui apparaissent, on a :
Ni N F
iF = EA
L (78)
où,
N i est l’effort normal dans la barre i (avec i = 1, 2, … n, où, n – le nombre de barre
constituant la fertme) sous l’action de la force unitaire appliquée au point (généralement
en milieu de travée) où l’on désire déterminer le déplacement de la ferme ; NF est l’effort
dans la même barre i sous l’action des forces extérieures ; L – la longueur de la barre i ;
EA – la rigidité de la section droite de la barre.
(1)( Px )
l l
P Pl 2
Fig. 19. 0 EI
θB = dx =
EI 0
xdx =
2 EI
.
Constatons que ces expressions de yB et θB sont identiques à celles trouvées précédemment par
la méthode de Castigliano.
Fig. 20.
PR 3 PR 3 PR 2
En définitive, on a pour les déplacements : vB = ; θB = ; .hB = -
4 EI 2 EI EI
Remarque : Le signe devant l’expression de hB montre que le déplacement hB se fait dans le
sens opposé à P2 = 1.
PR 3 2
Le déplacement linéaire total fB est égal à : fB = 1 ;
vB2 hB2 =
2 EI 4
PR 2
la rotation θB est déterminée par la formule ci-haut : θB = .
EI
Pour expliquer ce
procédé, adoptons tout
d’abord les notations
suivantes (voir fig. 21).
F - aire du diagramme de
MF ;
C - le centre de gravité de
l’épure de MF ;
yC - ordonnée de l’épure
de M i située en
dessous du centre de
gravité C de F.
M i = (a + x)tg (79)
avec,
dF = MF dx - la différentielle de l’aire de l’épure de MF.
On peut remarquer que l’intégrale (a x)dF est le moment statique de l’aire F par
F
M i M F dx = F y C (85)
L
Cette expression est appelée formule de Véréchaguine ; elle montre que la multiplication
des deux épures est égale au produit de l’aire F de la première épure par l’ordonnée yC
de la deuxième épure (épure rectiligne), prise sous le centre de gravité de l’aire de la
première épure.
Pour déterminer le déplacement, il ne faut pas oublier que le produit obtenu doit être divisé
par la rigidité de la section droite EI en flexion. Ainsi, la formule générale pour déterminer
les déplacements prend la forme suivante:
MiM F F yC
iF = EI
dx = EI
(86)
L
Le calcul s’effectue pour chaque tronçon où l’épure linéaire ne comporte pas de brisures.
Fig. 24.
Règle 4 : Quand les deux épures ont la forme d’un trapèze, il est préférable de diviser chaque
trapèze en deux triangles et multiplier l’aire de chacun par l’ordonnée sous son centre de
gravité prise sur l’autre épure. Ainsi, pour les cas de la fig. 25, on obtient:
F yC = a ya + b yb (89)
avec,
1
a =aL ; (90)
2
1
b = bL ; (91)
2
2 1
ya = c + d ; (92)
3 3
1 2
et yb = c + d (93)
3 3
Fig. 25.
En plaçant ces valeurs dans la formule
de départ, on obtient:
L
F yC = a ya + b yb = (2ac + 2bd + ad + bc) (94)
6
Dans cette formule, on remarque qu’entre parenthèses, les produits ac et bd, c’est-à-dire les
produits des ordonnées situées du même côté (à gauche ou à droite) sont avec le coefficient 2
et que les produits ad et bc des ordonnées situées de côtés opposés sont avec un coefficient 1.
Les produits des hauteurs des côtés sont pris avec le signe « + » si les deux ordonnées ont
même signe (c’est-à-dire sont du même côté par rapport l’axe des abscisses x) et avec le signe
« - » si elles sont de signes contraires, c’est-à-dire ne sont pas du même côté par rapport à
l’axe des abscisses. Ainsi, on aura successivement pour les cas suivants (voir fig. 26):
- pour le cas de la fig. 26, a :
L
F yC = (2ac - 2bd + ad - bc) (95)
6
- pour le cas de la fig. 26, b :
L
F yC = ( - 2ac - 2bd + ad + bc) (96)
6
La formule est applicable même quand une des épures est triangulaire ; dans ce cas, on prend
l’ordonnée égale à zéro (voir fig. 26, c):
L
F yC = (2ac + ad) (97)
6
Fig. 26.
Fig. 28
Règle 7 : Quand une des épures est parabolique (action d’une charge uniformément répartie
q), pour la multiplier avec l’autre, on la considère comme la somme ou la différence, selon les
cas, (voir fig. 29) d’une épure trapézoïdale et d’une parabole ; on aura ainsi :
L 2
F yC = (2ac + 2bd + ad + bc) eLg (98)
6 3
ou encore, dans les deux cas :
L
F yC = ( ac + 4fg + bd ) (99)
6
avec :
- pour le cas de la fig. 29, a :
a b 1 cd
f = + e ; e = qL2 ; g = (100)
2 8 2
- pour le cas de la fig. 29, b :
a b 1 cd
f = - e ; e = qL2 ; g = (101)
2 8 2
Fig. 29.
Les aires et les positions des centres de gravité de quelques figures très répandues sont
données dans le tableau 1.
Solution : Les épures des moments MF, M 1 et M 2 sont représentées sur les fig. b, c et d ; on
a ainsi :
1 1
l’aire de l’épure de MF : ΩF = .Pl.l = Pl 2 ;
2 2
l’ordonnée sous le centre de gravité de ΩF prise sur l’épure de M 1 est égale à :
2
y1 l ;
3
l’ordonnée sous le centre de gravité de ΩF prise sur l’épure de M 2 est égale à :
y2 1.
Donc, on obtient :
Rectangle hL 1
L
2
Triangle 1
hL L
rectangle 2
Trapèze 1 h1 2h2
(h1 + h2 )L L
2 3( h1 h2 )
Triangle 1 1
hL (a + L)
quelconque 2 3
Parabole 1 3
hL L
quadratique 3 4
Parabole 1 4 L
hL 5
cubique 4
Parabole 2 1
hL L
quadratique 3 2
Moitié d’une 2 5
hL L
parabole 3 8
quadratique
Parabole de 1 n 1
hL L
n - degré n 1 n2
pour la flèche :
.y 1 1 2 2 Pl 3
yB = F 1 = . Pl . l = ;
EI EI 2 3 3EI
pour la rotation :
F . y2 1 1 2 Pl 2
θB = = . Pl .1 = .
EI EI 2 2 EI
2 2 3 3 2 3
avec, Ω1 = . .q =q ; Ω2 = . .q =q ;
3 2 8 24 2 2 8 24
5 5 5 5
y1 . ; y2 .
8 4 32 8 4 32
On trouve ainsi :
3 5 3 5 5
EIyC q . q . q 4
24 32 24 32 384
Fig. 31. 5 q 4
L’expression de la flèche sera donc : yC .
384 EI
Exemple 3. Déterminer par le procédé de multiplication des diagrammes les flèches aux
points B et C de la console représentée sur la fig. 32, a.
2
TC q. ; M C q. . . q
2 2 4 8
On obtient ainsi une nouvelle console de
longueur réduite, sollicitée par les forces q,
TC et MC (fig. 32, e). Le diagramme des
moments fléchissant MF est représenté sur la
fig. 32, f. Cette épure peut être divisée en
trois figures simples :
Fig. 32. Ω1 – l’aire de l’épure due à MC ; Ω2 – l’aire
de l’épure due à TC et Ω3 – l’aire de l’épure
due à q. Ainsi, on a :
2 3 1 1 2 3 2
1 q . q ; y1 . ; 2 . .q q ; y2 . ;
8 2 16 2 4 2 2 4 16 3 2 3
1 3 3 3 3
3 . .q q ; y3 . .
3 2 8 48 4 2 8
M F Mds
Dans ce cas, on a : yC 1 F y.
s
EI
Calculons les aires et les ordonnées sous les centres de gravité (voir fig. 34, a, c) :
1 a 1 1 a a 1 2 a a 2 a a
1 .a.P Pa 2 ; 2 .a.P P Pa 2 ; y1 . ; y2 . .
2 2 4 2 2 2 4 3 2 3 3 2 3
3
1 a Pa
Donc, on aura : EIyC1 1 y1 2 y2 2. Pa 2 . ; d’où yC1
4 3 6 EI
Dans ce cas, en plus des efforts de flexion, on doit tenir compte de l’influence de
l’effort normal N. les épures de NF et de N1 sont représentées sur les fig. 34, b, d ; on
aura ainsi :
M M ds N N ds
yC2 = F 1 F 1
M
F yM
N
F
s
EI s
EA EI EA
ou encore
yC2 =
1
1 y1 2 y2 1 3 y3 yC1 1 3 y3
EI EA EA
1 Pa 3 1 h 1 1 Pa 3 1 Ph
donc, yC2 = P
6 EI EA 2 2 6 EI 4 EA
Fig. 34.
1 a2 1 3 a2 Fig. 35.
1 aq qa ; 2 q .2a qa 3
3 2 6 2
1 a2 3 1 5 15 1 1
3 q 3a qa 3 ; 4 .3a. qa 2 qa 3 ; 5 a.Pa Pa 2
2 2 4 2 2 4 2 2
6 Pa.3a 3Pa .
2
Fig. 36.
Sur le diagramme de M 1 , les valeurs des ordonnées y i ,1 sous les centres de gravité des aires
Ωi seront les suivantes :
3 2 2 4 a
y1,1 = a ; y 2,1 = a ; y 3,1 = a a 0 ; y 4,1 = a a ;
4 3 3 3 3
a a
y 5,1 = a ; y 6,1 = a .
2 2
Sur le diagramme de M 2 , les valeurs des ordonnées y i , 2 sous les centres de gravité des aires
Ωi seront les suivantes :
5a
y1, 2 = 0 ; y 2, 2 = a ; y 3, 2 = 2a ; y 4, 2 = - 2a ; y 5, 2 = ; y 6 , 2 = 2a .
3
Sur le diagramme de M 3 , les valeurs des ordonnées y i ,3 sous les centres de gravité des aires
Ωi seront les suivantes :
y1,3 = + 1 ; y 2,3 = + 1; y 3,3 = + 1 ; y 4,3 = - 1; y 5,3 = + 1 ; y 6,3 = + 1.
Les déplacements auront donc pour valeurs :
Déplacement horizontal :
EIh B M F M 1ds 1 y1,1 2 y 2,1 3 y3,1 4 y 4,1 5 y5,1 6 y6,1 =
s
1 3 3 15 1 a 39 4
= qa 3 . a qa 3 .a qa 3 .0 qa 3 .a Pa 2 .a 3Pa 2 . qa Pa 3 ,
6 4 4 4 2 2 8
1 39 4
d’où hB ( qa pa 3 )
EI 8
Déplacement vertical :
EIv B M F M 2 ds 1 y1, 2 2 y 2, 2 3 y3,1 4 y4,2 5 y5,2 6 y6,2
s
1 3 3 15 1 5a 41
= qa .0 qa 3 .a qa 3 .2a qa 3 .2a Pa 2 . 3Pa 2 .2a 5qa 4 Pa 3
6 4 4 2 3 6
1 41
d’où vB ( 5qa 4 Pa 3 )
EI 6
Rotation :
EI B M F M 3ds 1 y1,3 2 y 2,3 3 y3,3 4 y 4,1 5 y5,3 6 y6,3 =
s
1 3 15 1 11 7
= qa 3 .1 qa 3 .1 qa 3 .1 qa 3 .1 Pa 2 .1 3Pa 2 .1 qa 3 Pa 2
6 4 4 2 6 2
1 11 7
d’où B ( qa 3 Pa 2 ).
EI 6 2
Exemple 12. En ne tenant compte que des efforts de flexion, déterminer le travail des forces
extérieures agissant sur le système représenté sur la fig. 37, a à partir :
a) des sollicitations qu’elles provoquent (efforts intérieurs),
b) des forces extérieures elles-mêmes et de leurs déplacements correspondants
Solution :
a) Le travail des forces extérieures exprimé à l’aide des efforts intérieurs est égal à :
M F2 dx M M .dx 1
W U F F
2 EI
M F M F dx.
2 EI
2 EI
On va calculer l’intégrale de Mohr M F M F dx par la méthode de Véréchaguine ; on a :
M
F M F dx 1 y1F 2 y 2F 3 y3F
1
1 .20.2 20 ;
2
2 15.3 45 ;
2
3 .3.(45 15) 45 ;
3
2 40
y1F .20 ;
3 3
1
y 2F 15 .30 30 ;
2
2
y3F 15 .30 35 .
3
40
M
F M F dx 20.
3
45.30 45.35 9575 3
1 9575
d’où W
2 EI s
M F M F dx
6EI
.
b) Le travail des forces extérieures exprimé à l’aide de ces mêmes forces et des déplacements
correspondants est égal à :
1 1
W P. P M e M
2 2
Les forces extérieures P et Me étant connues, il faut maintenant déterminer les déplacements
correspondant ∆P et ϴΜ, et cela par la méthode de Véréchaguine toujours. Les diagrammes
unitaire M 1 et M 2 sont représentées sur les fig. 33, c, d.
Sur le diagramme de M 1 , on a :
2 4 3 2
y1P .2 ; y 2P 2 3,5 ; y 3P 2 .3 4.
3 3 2 3
Sur l’épure de M 2 , on a :
y1M 0 ; y 2M 1 ; y3M 1.
Donc, on obtient pour les déplacements :
4 1092,5
EI P 1 y1P 2 y3P 3 y3P 20. 45.3,5 45.4
3 3
1092,5
d’où P .
3EI
EI M 1 y1M 2 y2M 3 y3M 20.0 45.1 45.1 90
90
d’où M .
EI
Le travail W sera donc égal à :
1 1 1 1092,5 1 90 1 1092,5 1350 9575
W = P P M M .10. .5. = .
2 2 2 3EI 2 EI EI 6 6EI
Ainsi, les deux valeurs trouvées pour le travail W des forces extérieures par les deux méthodes
sont les mêmes. De même, on remarquera qu’en calculant directement l’intégrale, on obtient
la même valeur ; en effet :
2 5
M F2 dx 1 1
W = U =
2 EI
2 EI 0
( Px ) 2 dx
2 EI 2
( M e Px ) 2 dx
2 x3 2
1 5 x2 5 2 x
3
= ( P . ) 2 ( M 2
e . x ) ( 2 M e P ) 2 ( P . ) 52
2 EI 3 2 2 3
1 8 100 1 9575 9575
100. 25(5 2) 5.10(25 4) (125 8) . .
2 EI 3 3 2 EI 3 6EI
représentés sur les fig. 39, a, b, c, d, e, f. On obtient ainsi pour les aires simples les valeurs
suivantes :
1 1 9
1 .2a.P.2a 2 Pa 2 ; 2 a.P.2a 2Pa 2 ; 3 .P.3a.3a Pa 2 ; 4 P.2a.3a 6Pa 2 .
2 2 2
Fig. 39.
Sur le diagramme de M 1 , on a :
2 4a 2
y1,1 .2a ; y 2,1 2a ; y 3,1 .3a 2a.
3 3 3
Cours de Calcul de structures, par H.A. DICKO, Ph.D 35
-2014-
Le potentiel interne et les théorèmes énergétiques
Fig. 40.
/2 /2
1 R R 1 R R
∆C =
EI
0
P (1 cos 1 ). (1 cos 1 ) Rd1 +
2 2 EI
0
P
2
(1 cos 2 ). (1 cos 2 ) Rd 2 .
2
PR 3
3
En calculant, on trouve : ∆C = 2 . +
EI 4
b) déterminer les
déplacements au point
C par la méthode de
Mohr : le déplacement
vertical vC, le
déplacement horizontal
Solution : a) Avant de tracer les diagrammes des sollicitations, déterminons d’abord les
réactions d’appuis.
∑X = - HA + 80 = 0, d’où HA = 80 kN ;
∑MA = - VB.8 + q.8.4 + P.6 – q.3.1,5 = 0, d’où VB = 163,125 kN ;
∑MB = - VA.8 – HA.6 + q.8.4 + q.3.9,5 = 0, d’où VA = 166,875 kN.
Vérification :
∑Y = - q.8 – q.3 + VA + VB = - 30.8 – 30.3 + 166,875 + 163,125 = - 330 + 330 = 0.
Donc, on a pour les réactions d’appuis : HA = 80 kN ; VA = 166,875 kN ; VA = 166,875 kN.
T = - VB + qx =
-163,125 +30x ;
M = VB.x -qx2/2= 163,125 -
si x = 0 T =
15x2 ;
- 163,125 kN ;
si x = 0 M = 0 ;
si = 8 m T =
BE si = 8 m M = 163,125.8 -
- 163,125 +30.8 = N=0
0≤ x ≤ 8 m 15.64 = 345 kN.m ;
+76,875 kN ;
Mmax = M(x=5,4375m)
si T =
=163,125.(5,4375) –
2 -163,125 +30x = 0 x
15.(5,4375) = 443,5 kN.m
= 163,125/30 = 5,4375
m
Pour cela, décomposons l’épure des moments de flexion M (on ne tiendra compte que des
efforts de flexion) en figures simples (voir fig. 43, a) ; ainsi, on a :
1 1
Ω1 = .135.3 = 135 ; Ω2 = .240.3 = 360 ; Ω3’ =105.3 = 315 ;
3 2
1 1 1
Ω3’’ = .3 (345-105) = 360 ; Ω4’ = .960.8 = 2560 ; Ω4’’ = .1305.8 = 5220.
2 3 2
Tracé des diagrammes des moments de flexion dus aux charges unitaires :
Pour déterminer le déplacement vertical vC du point C, appliquons une charge unitaire
verticale Pv = 1 au point C et traçons les épures des moments de flexion M v dus à cette
charge unitaire (voir fig. 43, b) :
∑X = H A = 0 ; ∑MB = - VA .8 + Pv .11 = 0 VA = 11/8 ;
∑MA = - VB .8 + Pv .3 = 0 VB = 3/8.
Vérification : ∑Y = 11/8 – 1 – 3/8 = 1 – 1 = 0. L’épure de M v est tracée sur la fig. 43, b.
Pour déterminer le déplacement horizontal hC du point C, appliquons une charge unitaire
horizontale Ph = 1 au point C et traçons les épures des moments de flexion M h dus à cette
charge unitaire (voir fig. , c) :
∑X = Ph - H A = 0 H A = Ph = 1 ; ∑MB = - VA .8 + H A .6 – Ph .3 = 0 VA = 3/8 ;
∑MA = - VB .8 + Ph .3 = 0 VB = 3/8.
Vérification : ∑Y = 3/8 – 3/8 = 0.
L’épure de M h est tracée sur la fig. 43, c.
Pour déterminer le déplacement angulaire (rotation) du point C, appliquons un couple
unitaire m = 1 au point C et traçons les épures des moments de flexion M dus à ce couple
unitaire (voir fig. 43, d) :
Fig. 42.
∑X = H A = 0 ; ∑MB = - VA .8 + m = - VA .8 + 1 = 0 VA = 1/8 ;
∑MA =- VB .8 + m = - VB .8 + 1 = 0 VB = 1/8.
Vérification : ∑Y = 1/8 – 1/8 = 0. L’épure de M est tracée sur la fig. 43, d.
Les ordonnées sur les épures unitaires (épures des moments de flexion dus aux charges
unitaires) prises sous les centres de gravité des figures simples (épures de moments de flexion
dus aux charges extérieures) sont données dans le tableau ci-après.
Valeurs des ordonnées y sur les épures des moments de flexion dus aux
Aires des figures charges unitaires
simples
Mv Mh M
Ω1 = 135 (3/4).3 = 9/4 0 1
Ω2 = 360 0 (2/3).3 = 2 0
Ω3’ =315 3 3 1
Ω3’’ = 360 3 3 1
Ω4’ = 2560 (3/4).3 = 9/4 (3/4).3 = 9/4 (3/4).1 = 3/4
Ω4’’ = 5220 (2/3).3 = 2 (2/3).3 = 2 (2/3).1 = 2/3
Fig. 43.
1 1 1 1 1 3 1 2
θC = .135.1 + 360.0. - .315.1 - .360.1 + .2560. - .5220. =
EI EI EI EI 2 EI 4 2 EI 3
1 1320
(135 – 315 – 360 + 960 - 1740) = -
EI EI
Le signe « - » indique que la rotation se fait dans le sens
contraire à la force unitaire, c’est-à-dire qu’elle se fait
dans le sens des aiguilles d’une montre.
Solution : a) Avant de tracer les diagrammes des sollicitations, déterminons d’abord les
réactions d’appuis.
∑X = - HA + P1 = 0, d’où HA = P1 = 100 kN ;
∑MA = - VB.6 + q.2.7 + P2.3 + P1.4 = 0, d’où VB = 110 kN ;
∑MB = - VA.6 + P1.4 - P2.3 + q.2.1 = 0, d’où VA = 50 kN.
Vérification : ∑Y - VA + VB - P2 – q.2 = - 50 + 110 – 40 – 10.2 = - 110 + 110 = 0.
Donc, on a pour les réactions d’appuis : HA = 100 kN ; VA = 50 kN ; VA = 110 kN.
Traçons les diagrammes des sollicitations : moments de flexion M ; efforts tranchants T et
efforts normaux N. Les calculs des valeurs des sollicitations se font par tronçons et cela est
donné sous forme de tableau (voir tableau ci-après). Les diagrammes des sollicitations sont
données sur les fig. 46, a, c et d.
T = qx = 10x ;
M = - qx2/2 = -(10/2)x2 = -5x2 ;
kE si x = 0 T = 0 ;
si x = 0 M = 0 ; N =0
0≤ x ≤ 2 m si = 2 m T = 10.2 = 20
si = 2 m M = - 20 kN.m
kN
BE
M=0; T=0 N = - VB = -110 kN
0≤ x ≤ 4 m
M = - q.2.(1+x) + VB.x =
-20(1+x) + 110x = -20 +90x ;
ED T = q.2 – VB = - 20 – 110
si x = 0 M = -20 kN.m; N=0
0≤ x ≤ 3 m = - 90 kN
si = 3 m M = - 20 + 90.3 = -
20+270 = 250 kN.m
Fig. 46.
Pour cela, décomposons l’épure des moments de flexion M (on ne tiendra compte que des
efforts de flexion) en figures simples (voir fig. 47, a) ; ainsi, on a :
1 1
Ω1 = .4.400 = 800 ; Ω2’ =250.3 = 750 ; Ω2’’ = .150.3 = 225 ;
2 2
1 1 1 40
Ω3’ = .3.20 = 30 ; Ω3’’ = .3.250 = 375 ; Ω4 = .2.20 = .
2 2 3 3
Tracé des diagrammes des moments de flexion dus aux charges unitaires :
Pour déterminer le déplacement vertical vk du point k, appliquons une charge unitaire
verticale Pv = 1 au point k et traçons les épures des moments de flexion M v dus à cette
charge unitaire (voir fig. 47, b) :
∑MA = Pv .8 - VB .6 += 0 VB = 4/3 ; ∑MB = + Pv .2 - VA .6 = 0 VA = 1/3.
Fig. 47.
Les ordonnées sur les épures unitaires (épures des moments de flexion dus aux charges
unitaires) prises sous les centres de gravité des figures simples (épures de moments de flexion
dus aux charges extérieures) sont données dans le tableau ci-après.