Droit de L'environnement
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Droit de L'environnement
DROIT DE L’ENVIRONNEMENT
Présenté par :
Conclusion
Introduction
L'eau, essentielle à la vie, a besoin d'être protégée, traitée et économisée. Ressource naturelle rare et
précieuse, sa qualité est fragile et son cycle naturel très long. L'eau captée ne répond pas souvent aux
normes de potabilité : elle peut contenir des produits indésirables ou en trop grande quantité. Ainsi,
pour pouvoir être consommée sans danger, l'eau doit être correctement traitée.
De ce fait, quelles sont les études d’impacts et de la gestion de cette eau ? Et quelles sont les différentes
dispositions prises par l’état qui permettent de distribuer de l'eau adaptée à la consommation humaine
au niveau du Gabon ?
On peut admettre que la gestion de l’eau intègre la maîtrise de l'ensemble de cours d'eau et des
étendues d'eau marine pour favoriser les activités techniques citées ci-dessus. Toutefois, il ne paraît pas
opportun de traiter en totalité l’ensemble des activités liées à l’eau dans cette communication. Il
convient donc de mettre un accent tout particulier sur la distribution de l'eau potable au Gabon qui
constitue un problème assez récurant dans la gestion de l'eau et, auquel font face tous les pays, en
Afrique comme ailleurs. Ce secteur constitue une industrie lourde dont les implantations techniques
doivent faire l'objet de la réalisation des études d'impacts sur l'environnement. Ce qui n'a pas été le cas
pour la plupart des structures industrielles installées au Gabon.
On ne peut aborder les aspects de gestion de l'eau sans analyser les travaux relatifs à la réalisation des
études d'impacts sur l'environnement ou sur les évaluations environnementales d'une manière
générale. En effet, ce sont des outils indispensables à la gestion durable de cette ressource naturelle. Au
Gabon, les préoccupations environnementales en la matière sont récentes. Pendant longtemps, elles
n’ont pas constitué un enjeu majeur. En effet, les avantages dus à la réalisation des études d'impacts sur
l'environnement pour la réalisation des projets de l'industrie de production de l'eau potable ne sont
directement perceptibles. C'est pourquoi très peu des projets d'infrastructures techniques pour la
production et la distribution de l'eau potable ont fait l'objet des évaluations environnementales.
Cependant, à quel niveau peut-on parler des études d'impacts sur l'environnement, des audits
environnementaux et des évaluations environnementales stratégiques dans la gestion de l'eau au
Gabon ?
C'est un service public qui est organisé par des textes de lois. Mais la loi est-elle suffisante pour mieux
organiser et pour prendre en compte l'ensemble de problèmes y afférents, notamment tous ceux qui
ont des incidences majeures sur l'environnement ? Pour répondre à cette question, il faut dire que la
politique nationale de distribution de l'eau potable au Gabon doit faire l'objet d'une évaluation
environnementale stratégique. Cet important exercice stratégique doit permettre de mettre en
évidence non seulement les enjeux majeurs dans chaque zone du territoire national, mais également les
difficultés que l'on peut rencontrer dans les neuf provinces administratives du Gabon, à moyen comme
à long terme. Ce qui permet de capitaliser une quantité non négligeable d'informations, de favoriser la
prise des bonnes décisions par les services administratifs compétents ou par les unités techniques de
l'entreprise privée ayant le monopole de la production et de la distribution de l'eau potable. Cette
évaluation environnementale est nécessaire si on veut éviter les problèmes environnementaux que l'on
rencontre déjà au sein du complexe de traitement des eaux à N'Toum. Il s'agit des rejets de boues
mélangés aux produits chimiques (chlore, arsenic, soude, acide sulfurique, etc.) ; la non application des
normes de rejet qui permettent de mesurer le seuil de tolérance de l'écosystème aquatique de la rivière
N'Zémé, aval du principal bassin de rétention et de prélèvement d'eau ; de l'augmentation de la
population de la ville de N'Toum , localité autour de laquelle sont situés les principaux points de captage
et les canalisations d'eau.
Il faut rappeler que la production et la distribution de l'eau potable dans les localités est une industrie
lourde à part entière. Mais très peu de projets d'installations techniques implantées sur l'ensemble du
pays ont fait l'objet d'une réalisation d'études d'impacts sur l'environnement. Il faut considérer que
l'exemple de la grande station de N'Toum constitue une expérience, riche en renseignements. La
station de N'Toum est un site pilote qui a permis de planifié les besoins en consommation en eau
potable pour la grande agglomération urbaine de Libreville et ses environs immédiats ; soit une
population totale évaluée à environ 600.000 personnes. On est estime que la station de N'Toum pourra
couvrir la demande en eau potable durant une période de quinze ans. Cependant, c'est un mauvais site
du point de vue des considérations socio-spatiales et politico-administratives; voire économiques. En
effet, N'Toum est une ville en expansion démographique constante. Actuellement, elle tend accueillir le
surplus de la population de Libreville. Dans deux décennies, la ville de N'Toum pourrait être confrontée
à l'épineux problème de conflit terrien dû à l'urbanisation anarchique, du manque d'assainissement et
de la pollution des petits cours d'eau qui drainent ce secteur. Si la certification des équipements
techniques pour une technologie dite "propre" selon les normes ISO 14.000 est une contrainte utile et
indispensable à laquelle se soumet la SEEG, les problèmes environnementaux actuels dans quelques
sites industriels restent n’ont pas encore été résolus. Il est déplorable que les pouvoirs publics ne
prennent pas conscience de cette réalité qui à long terme risque de devenir sérieusement handicapant.
En 1999, le Ministère des Mines, du Pétrole, de l'Énergie et des Ressources Hydrauliques avait réalisé
une étude. C'est une simple enquête socio-économique pour déterminer la typologie des populations
demandeuses de l’eau potable, la structure et la nature de la demande, ainsi que les pouvoirs d'achat de
ces populations. Ce travail est en train d'être actualisé. C'est pourquoi la réalisation des études
d'impacts sur l'environnement se justifie pleinement, car ces outils d'aide à la décision prennent en
compte tous les scénarios possibles et orientent les décideurs vers alternatives du développement
durable ; c'est-à-dire la protection de la ressource et les milieux naturels, l'implantation des
infrastructures de production dans les zones isolées, hors des secteurs à forte concentration humaine
et des activités agricoles.
Au Gabon, l'État a préconisé deux principales mesures. La distribution de l'eau pure, potable et sûre, a
été érigée en service public et, dont le monopole a été confié à la Société d'Énergie et d'Eau du Gabon
(SEEG). En outre, il faut souligner la réalisation d'un vaste projet, dénommé Programme d'Hydraulique
Villageoise (PHV) pour les zones rurales situées à l'écart des réseaux de distribution de l’eau plate de la
SEEG.
Le Programme d'Hydraulique Villageoise (PHV) tend à pallier l'insuffisance des équipements techniques
pour le traitement des eaux précaires en milieu rural, situées à l'écart des réseaux de distribution d'eau
plate de la SEEG. Il a pour objectif de fournir une eau de consommation de bonne qualité aux
populations locales, moins nanties et résident dans les zones isolées. Ce programme fait partie de la
politique sociale de l'État. Il entre dans le processus de modernisation de l'espace rural qui consiste à
doter les 2400 villages recensés sur l'ensemble du territoire national des infrastructures routières, des
structures scolaires, des maisons de santé et des équipements pour l'alimentation en eau de
consommation domestique. Techniquement, l'eau est tirée des nappes phréatiques à une profondeur
qui varie de 50 à 70 mètres. Les analyses des échantillons prélevés des eaux du sous-sol sont réalisées
par le Laboratoire des Roches et eaux du Ministère des Mines, de l'Énergie, du Pétrole et des
Ressources Hydrauliques. Certaines opérations techniques sont sous-traitées par les entreprises
privées, l'instar d'ENERDAS-GABON qui a une expertise en la matière. En termes du montant des
investissements, cet important projet suscite d'énormes espoirs pour l'État dans sa politique
d'aménagement du territoire. Toutefois, il faut souligner que le programme est confronté aux
difficultés d'ordre technique et culturel. Sur le plan technique, le Programme d'hydraulique Villageoise
(PHV) semble n'avoir pas été suffisamment pensé par les techniciens et les décideurs administratifs.
Pourquoi ?
En milieu rural, la plupart des villages sont situés à proximité des cours d'eau. C'est une réalité sociale
de l'occupation humaine sur le territoire qui semble n'avoir pas été prise en compte dans la phase de
conception du Programme d'Hydraulique Villageoise. C'est un fait dont les conséquences sont
négatives du point de vue des efforts consentis dans les investissements publics. Les pompes
hydrauliques apparaissent comme un corps étranger dans le tissu de la société rurale malgré les
aspirations à la modernité qu'expriment les groupes lignagers, cellules de base des agglomérations
rurales. En effet, les villageois possèdent des points d'eau aménagés dans les forêts ou dans les
savanes. En somme, sans tenir compte de cette réalité de terrain, techniciens, décideurs administratifs
et hommes politiques ont imposé une technologie nouvelle aux communautés rurales. C'est pourquoi
le Programme d'Hydraulique Villageoise a du mal à apporter des résultats concrets et satisfaisants.
Il convient de souligner ce qui est important du rôle de la SEEG dans la distribution et le traitement de
l'eau plate, consommée par les communautés urbaines, notamment dans les chefs -lieux de provinces
et des départements ; voire dans certaines zones rurales urbanisées. Les dépenses induites par la
distribution de l'eau potable aux collectivités locales sont couvertes par un fonds institué par la Loi
9/93, du 7 avril 1993. Entreprise parapublique, privatisée en 2000, elle assure la distribution de l'énergie
électrique et de l'eau dans 37 localités ayant un important œkoumène. En outre, la SEEG mène plusieurs
actions de terrain qui consistent à rechercher et à délimiter les zones captage de la ressource en eau
potable. Cependant, cette entreprise industrielle est confrontée à plusieurs difficultés.
Il s'agit concrètement de certaines activités humaines qui sont réalisées dans les lieux à préserver. Ce
sont notamment :
La déforestation des bassins versants des zones de protection de la ressource en eau. Ce qui
entraîne l'érosion du sol et augmente le processus d'envasement des ouvrages techniques implantés sur les
cours d'eau ;
voire la pollution par les métaux lourds, tels que le plomb et le mercure contenus dans le sol lessivé ;
La contamination de certains cours dans les zones de protection de la ressource en eau par les
résidus, les déchets chimiques solides et liquides, issus de l'élevage ou de la pisciculture ;
La pollution issue des comportements des villageois qui font la vaisselle et la lessive, qui prennent
leurs bains en amont des bassins de rétention d'eau ;
Conclusion
En définitive, la gestion de l'eau au Gabon est un sérieux problème qui impose une importante réflexion
entre tous les acteurs évaluant dans le secteur économique de la production, de la distribution de l'eau,
de la qualité de cette ressource naturelle et de l'État garant de ce patrimoine national. C'est donc une
préoccupation majeure qui ne doit pas être traitée uniquement sous l'angle de la technique, de la
législation ou de la réglementation. Il faudrait également tenir compte des usages traditionnels relatifs
au droit coutumier de chaque communauté, composante de la société gabonaise.