Cours Global de L'ingénierie Financière - VF
Cours Global de L'ingénierie Financière - VF
Cours Global de L'ingénierie Financière - VF
I- Approche Patrimoniale
I- APPROCHES PATRIMONIALES
I- INGENIERIE FINANCIERE :
APPROCHES PATRIMONIALES
PLAN GENERAL DU COURS
I- APPROCHES PATRIMONIALES
Si l'on soustrait du montant total de l'actif du bilan d'une entreprise, la partie qui
sert à « couvrir » les dettes figurant au passif, le solde est le patrimoine qui reste à
l'actionnaire. On l'appelle l'« actif net comptable » ou situation nette.
A.N.C ou
Valeur mathématique comptable
= total actif –
Bas du
(passif exigible + dividendes) bilan
La valeur mathématique comptable est exclusivement fondée sur les données tirées
de la comptabilité
Exemple:
Considérons le bilan de fin d’exercice une S.A ‘’M’’, affichant un capital social
de 2.500 KDH entièrement libéré divisé en 12.500 actions de valeur unitaire de
200 DH. Les autres composantes de fonds propres sont constituées de réserves
pour 375 KDH, d’un report à nouveau positif de 113,5 KDH et d’un résultat net
bénéficiaire de 338 KDH. Les autres composantes du passifs sont: les provisions
pour risques pour 165KDH et les dettes à court terme pour 2.567,9KDH. Le total
net de l’actif est de 6.059,4KDH.
1- Actif Fictif (3 – 1)
3- Capitaux
Actif Net propres
TOTAL TOTAL
Comptable
ACTIF 2- Actif Réel PASSIF
(2 – 4) 4- Dettes
A.N.C
Valeur mathématique comptable ou
La valeur mathématique comptable est exclusivement fondée sur les données tirées
de la comptabilité
Exemple: (Suite)
Considérons le bilan de fin d’exercice une S.A ‘’M’’, affichant un capital social
de 2.500 KDH entièrement libéré divisé en 12.500 actions de valeur unitaire de
200 DH. Les autres composantes de fonds propres sont constituées de réserves
pour 375 KDH, d’un report à nouveau positif de 113,5 KDH et d’un résultat net
bénéficiaire de 338 KDH. Les autres composantes du passifs sont: les provisions
pour risques pour 165KDH et les dettes à court terme pour 2.567,9KDH. Le total
net de l’actif est de 6.059,4KDH (dont les frais d’établissement s’élèvent à 100
KDH).
(*): calcul du Total Actif Réel = Total Actif – Actif Fictif = 6.059,4 – 100 = 5.959,4
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 11
I- EVALUATION DE L’ENTREPRISE PAR LES
APPROCHES PATRIMONIALES
CORRECTIONS REEVALUATIONS
Eléments
VALEUR DE ACTIF NET Corrections Incorporels
= +
L’ENTREPRISE COMPTABLE + +
(ANC) Corporelles
Eléments hors
exploitation
• Redressements et/ou
neutralisation des
éléments d’actif et passif.
• Plus ou Moins values.
L’actif net est défini comme étant l’excédent du total des biens et droits de
l’entreprise (actif) sur le total de ses dettes envers les tiers (passif exigible).
Par suite: Actif net réévalué = Actifs réévalué – Passif exigible
MODE OPÉRATOIRE :
Les plus ou moins values latentes résultant d’un audit comptable et financier
(obligatoire à faire).
Exemples courants : au niveau de l’actif circulant, apprécier au travers de l’audit :
• stocks obsolètes : moins values latentes,
• clients douteux : insuffisamment provisionnés, moins values latentes.
• Non-valeurs telles que : les frais d’établissement et charges à répartir.
Par exemple :
• Des provisions pour charges suite à des contrôles fiscaux ou sociaux,
• Des litiges salariés (prud’hommes ...),
• Généralement, il s’agit de Passif social lié à des engagements sans obligation
actuelle de comptabilisation...
• Les résultats de l'entreprise seront revisités en fonction des avantages
"cachés" et des coûts estimés (dividendes).
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 16
I- EVALUATION DE L’ENTREPRISE PAR LES
APPROCHES PATRIMONIALES
2) Méthode de l’Actif Net Comptable Corrigé
Chaque poste de l'Actif et du Passif du Bilan (hors capitaux propres) sera corrigé par les
plus-values et les moins-values estimées. La différence entre l'Actif corrigé et le Passif
corrigé correspondra à l'Actif Net Corrigé. Certains éléments dont la valeur a subi une
réévaluation ou une suppression seront soumis à l’IS (impôt sur les sociétés).
Le Goodwill ?
Le Goodwill ?
Vg = ANCC + GW
GW = Vg - ANCC
Exemple:
Si nous utilisons un taux de capitalisation de 12% et si nous reprenons les
données de la société ‘’M’’ :
Exemple:
Si nous utilisons un taux de capitalisation de 12% et si nous reprenons les données
de la société ‘’M’’ :
Vg = GW + ANCC
Exemple:
Exemple:
Si, le taux de rémunération du marché est de 9%, le calcul du GW de la société
‘’M’’ selon la méthode directe serait ainsi :
ANCC: 3.801,2 KDH
Résultat d’exploitation : 1.583,2 KDH
Taux actuariel : 12%
GW = (RE – ANCC x i)/t = (1.583,2 – 3.801,2x9%)/12% = 10.342,43 KDH
Donc : Vg = ANCC + GW = 3.801,2 + 10.342,43 = 14.143,63 KDH
Valeur de l’action = 14.143,63KDH/12.500= 1.131,5 DH
Vs = + ANCC
+ passif exigible
+ éléments exploités sans en être propriétaire (Crédit-Bail)
– coûts de réparation et de remise en état
GW = ∑ (RE – i*CPNE)/(1+t)n
GW = ∑ (RE – i*CPNE)/(1+t)n
GW = ∑ (RE – i*CPNE)/(1+t)n
Vcpne = ANCC + ∑ (RE – i*CPNE)/(1+t)n
Avec une CAF de 484,7 KDH Vpct = CAF/12% = 484,7 /12% = 4.039,2 KDH
Valeur de l’action = 4.039,2 KDH/12.500 = 323,1 DH
166,7 200 238,12 304,1 323,1 386,4 543,5 567,2 679,78 1.055,5 1.131,5
ACHETEUR
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ VENDEUR 43
PREMIEREI- EVALUATION
PARTIE: DE L’ENTREPRISE
METHODES D’EVALUATION PAR LES
A. APPROCHES PATRIMONIALES
Approches Patrimoniales
Principes
Cours = ∑ Dt = ∑ Dt (1+k)-n
t=1
t=1
(1+k)n
D1 = 25.000.000
D2 = 30.000.000
D3 = 27.000.000
D4 = 56.000.000
D5 = 72.000.000
Cours = ∑ Dt
(1+k)n
Cours = D1 + D2 + D3 + D4 + D5
(1+k)1 (1+k)2 (1+k)3 (1+k)4 (1+k)5
∞
Cours = ∑ Dt (1+g)t
t=1 (1+k)t
Lorsque : t ∞
Cours = Dt
k-g
Ce modèle, dit aussi de "croissance perpétuelle", ne tient pas compte des plus values. En effet,
il considère que lorsque le flux de dividendes est perpétuel (c'est à dire qu'il tend vers l'infini),
la plus value n'a pas d'incidence sur l'évaluation de l'action.
D’où : Cours = Dt
k-g
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 54
II- EVALUATION
PREMIERE DE D’EVALUATION
PARTIE: METHODES L’ENTREPRISE PAR L’APPROCHES
1) DYNAMIQUES
Les modèles d’évaluation DU MARCHÉ
par les dividendes
Globalement, le taux de croissance de dividende est basé sur les deux hypothèses
fondamentales suivantes :
Une batterie de données et d’informations historiques relatives à l’action ;
Les perspectives prévisionnelles des futurs dividendes espérées par les analystes
financiers et investisseurs.
En règle générale, pour que le modèle « Gordon & Shapiro » soit réalisable il faut
que le taux de croissance des dividendes soit inférieur au taux de rendement attendu
par les actionnaire. Donc, cette méthode réside sur l’hypothèse que le K doit
dépasser obligatoirement le G.
Les analystes prévoient une multiplication par 3 fois des dividendes de cette
société sur les 5 prochaines années.
On a : D5 = 3 D0
Avec : D5 = D0 (1+g)5
Donc : D0 (1+g)5 = 3 D0
On a : Cours = Dt
k-g
Dans les faits, si cette formule est très connue, elle est peu utilisée par les
professionnels en raison des hypothèses trop simplificatrice introduites :
1. D’abord, pour être applicable, elle suppose que le taux de rentabilité exigée par
les actionnaires soit supérieur au taux de croissance des dividendes (k > g), ce
qui n’est pas forcément le cas dans la réalité.
2. Par ailleurs, dans un environnement économique en perpétuel évolution, le
dividende par action varie régulièrement (effet dilutif d’une augmentation de
capital par exemple) et le pay-out ratio est également rarement identique : On ne
distribue pas des dividende avec une augmentation constante.
Ces hypothèses font que le modèle de Gordon-Shapiro est en réalité peu utilisé, ou
il est tout au moins complété par d’autres modèles d’évaluation.
• Le rapport Cours/BPA, dit Price Earning Ratio (PER), indique combien de fois
on capitalise un revenu pour un titre donné, ou bien combien de fois le
marché accepte de payer un titre en bénéfice.
DYNAMIQUES DU MARCHÉ
1) Les modèles d’évaluation par les
dividendes
1-c) Le rôle central du P.E.R (Price Earning Ratio ) : Etude de Cas
Valeurs Cours Cours Variation Variation Demande Offre B.P.A P.E.R
traité précédent (%) Ann. %
SOCIETES FINANCIERES
ATTIJARIWAFA BK 2 050,00 2 050,00 65,46% 2 050,00 2 060,00 84,98 24,12
BCP 1 210,00 1 205,00 0,41% 60,05% 1 210,00 1 220,00 71,16 17,00
BMCE 1 088,00 1 090,00 -0,18% 45,07% 1 087,00 1 088,00 39,96 27,23
BMCI 965,00 960,00 0,52% 26,14% 960,00 965,00 59,44 16,24
CDM 760,00 78,82% 720,00 780,00 32,75 23,20
CIH 620,00 628,00 -1,27% 726,67% 620,00 625,00 -0,001 -425157,87430
AGMA 3 300,00 9,27% 3 167,00 3 300,00 221,50 14,90
LA MAROCAINE VIE 310,00 311,00 -0,32% -20,72% 310,00 320,00 10,71 28,93
WAFA ASSURANCE 1 065,00 1 062,00 0,28% 57,78% 1 065,00 1 100,00 52,30 20,37
ONA 1 420,00 1 420,00 32,83% 1 420,00 1 476,00 44,32 32,04
SNI 1 310,00 32,32% 1 310,00 1 350,00 50,64 25,87
ZELLIDJA 710,00 700,00 1,43% 6,93% 710,00 720,00 16,04 44,28
BALIMA 963,00 14,78% 43,90 46,68
ACRED 607,00 73,43% 41,36 14,68
EQDOM CREDIT 1 680,00 1 700,00 -1,18% 26,32% 1 680,00 1 699,00 93,84 17,90
DIAC SALAF 171,00 172,00 -0,58% -15,78% 165,05 171,00 0,52 328,30
MAGHREBAIL 542,00 26,05% 542,00 560,00 37,16 14,59
MAROC LEASING 388,00 383,00 1,31% -5,37% 388,00 398,00 18,81 20,63
SOFAC CREDIT 528,00 32,78% 525,00 559,00 23,55 22,42
TASLIF 260,00 15,04% 260,00 270,00 11,98 21,70
TECHNOLOGIE DE L'INFORMATION
DISTRISOFT 680,00 669,00 1,64% 14,29% 670,00 680,00 30,06 22,62
IB MAROC 193,00 197,00 -2,03% 1,58% 191,00 197,00 17,02 11,34
INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
SOTHEMA 710,00 -2,07% 715,00 731,00 49,91 14,23
LOISIRS ET HOTELS
RISMA 425,00 413,00 2,91% 77,08% 425,00 426,00 -3,39 -125,21
BAT & MAT CONSTRUCTION
Mediaco 620,00 620,00 25,25% 615,00 620,00 22,96 27,00
Evolution des valeurs liquidatives des OPCVM gérés par l'EGAC
Valeurs Liquidatives Variation
Catégorie Intitulé COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’
Au 17/11/06 Au 10/11/06 3 mois Depuis le début 2006
62
II- EVALUATION
PREMIERE DE D’EVALUATION
PARTIE: METHODES L’ENTREPRISE PAR L’APPROCHES
1) DYNAMIQUES
Les modèles d’évaluation DUapproches
par les dividendes: MARCHÉ boursières
En conséquence, le modèle conduit à montrer que le PER, mesuré par le ratio Cous/BPA, est égal à
l’inverse du taux de rentabilité exigée par l’actionnaire ou l’investisseur. Ainsi, un PER élevé signifie
que l’entreprise distribue un dividende assez médiocre par rapport au cours.
La PER permet donc d’expliquer, à posteriori, la formation du cours de l’action par la relation suivante :
Cours = BPA x PER
Cette relation tend à montrer que plus le coefficient boursier (PER) est élevé et plus, pour un même
BPA, la valeur de l’action est élevée.
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 63
II- EVALUATION
PREMIERE DE D’EVALUATION
PARTIE: METHODES L’ENTREPRISEPAR L’APPROCHES
DYNAMIQUES DU MARCHÉ
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes
1-d) Le modèles de Bates
1-d-1) Définition du Modèle de « Bates »
• La méthode de Bates bénéficie ainsi d’un aspect plus réaliste puisqu’il est
possible –conformément à la réalité du marché – de modifier les
paramètres de la formule
Des tables établies par G.E.Bates (Méthodes d’évaluation des actions, Ed. Analyse
Financière, 1970) donnent le taux de rentabilité exigée (en lignes) par rapport
au taux de croissance annuelle des BPA (en colonnes), pour différentes durées
de croissance ‘n’ (1,2,3,4,5 ou 10 ans).
Exemple :
Soit, le PER actuel est de 45, la rentabilité exigée par l’investisseur est
de 20% et le taux de croissance attendu des BPA pendant les cinq ans est
de 25% alors que le taux de distribution (pay out) des bénéfices est de
40%. Le nombre d’action de cette société s’élève à 50 000 titres et son
bénéfice encours représente 1 200 000 DH.
Travail à faire :
1. Quel est le PER dans cinq ans qui permet d’atteindre la rentabilité
souhaitée ?
2. Quelle est la valeur de cette entreprise ?
Ainsi, on a :
PERn = 0,82*45 – (10* 0,4*0,43)
D’où : PERn = 35,18
• Le PER est au cœur même des modèles actuariels. En permettant de relier la valeur de
l’entreprise à ses performances, le PER est un indicateur de la qualité de l’entreprise
et un facteur de comparabilité avec des entreprises de même type.
• Toutefois, comme tous les facteurs boursiers, il est soumis à une certaine volatilité, et
si la moyenne des cours boursiers qui sert à le calculer n’est pas établie sur une
période suffisamment longue, les entreprises peuvent le manipuler en annonçant à
l’avance des dividendes importants, des contrats favorables, des nouveaux produits
sans concurrence et en amorçant ainsi une dynamique de croissance boursière.
• En outre, il présente deux défauts: en premier lieu, il est statique (figé dans le
temps), en second lieu il ne prend pas en compte l’environnement économique
(dettes, taux d’intérêt, inflation, évolutions monétaires, impôts…) qui sont des facteurs
essentiels qui expliquent les mouvements boursiers et le marché globalement.
Où :
n
Définition : GW = ∑ CFt (1+a)-t - PA
t=1
Travail à faire :
En sachant que sur la base de son analyse financière l’entreprise « M » a su que l’Augmentation du
FR représente 100 KDH et que t = 12%, Calculez sur une période de 7 ans :
2. Est-ce que l’entreprise « M » réalisera une GW de en partant du principe qu’elle a reçu une
proposition d’achat de 4 800 KDH et ayant réalisé des CF constant sur toute la période.
n CFi VT
VE = Σ +
i=1 (1 + CMPC)i (1 + CMPC)n
et
n CFi VT
VFP = Σ + – VD
i n
i=1 (1 + CMPC) (1 + CMPC)
avec :
VE : la valeur d’entreprise
VFP : la valeur des fonds propres
CF : le flux de trésorerie (free cash flow) généré par l’exploitation
CMPC : le coût moyen pondéré du capital (rentabilité exigée par les investisseurs)
VT : la valeur terminale
VD : la valeur de l’endettement financier net.
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 79
II- EVALUATION
PREMIERE DE D’EVALUATION
PARTIE: METHODES L’ENTREPRISE
PAR L’APPROCHES
DYNAMIQUES DU MARCHÉ
2) Méthode D.C.F (discouted cash flow)
2-c) Méthode des Cash-flows actualisés « Théorique »
Les 4 étapes du modèle
• Le calcul du flux normatif se base en général sur le dernier cash flow des prévisions,
corrigé, dans le cas d’une société industrielle, des éléments suivants :
la croissance du chiffre d’affaires doit être égale à la croissance qu’il est possible de maintenir
à long terme. Souvent, on retiendra le même rythme que l’économie, soit environ 2 à 3 % selon le
secteur;
le taux de marge doit tenir compte des éléments du diagnostic stratégique (arrivée éventuelle
d’un concurrent, dérégulation...) ;
la variation du BFR doit être calculée en tenant compte du taux de croissance à long terme;
les investissements doivent être calculés afin de maintenir le ratio d’intensité capitalistique
(actif immobilisé/chiffre d’affaires) à un niveau cohérent avec celui constaté lors du diagnostic
financier ou sur les principaux concurrents;
les amortissements sont fixés comme étant égaux aux investissements, afin de permettre le
calcul de l’impôt sur les sociétés normatif;
les différents retraitements peuvent conde à un cash flow normatif sensiblement différent du
dernier cash flow, notamment lorsque le dernier cash flow a été déterminé en tenant compte
d’une croissance forte et d’investissements importants.
Moyenne 550 K€
b. Les FTD au delà :
• On considère que l’entreprise dégagera à compter de la sixième année un flux
minimum normatif de 550 K€ (moyenne des trois dernières années). Cette
pondération s’explique par la nécessité d’investir régulièrement dans les machines
pour bénéficier des évolutions technologiques afin de rester concurrentiel.
• Ce flux est capitalisé au CMPC. Il inclut aucun taux de croissance anticipé, pour
fournir la valeur résiduelle.
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 84
II- EVALUATION
PREMIERE DE D’EVALUATION
PARTIE: METHODES L’ENTREPRISE
PAR L’APPROCHES
DYNAMIQUES DU MARCHÉ
2) Méthode D.C.F (discouted cash flow)
2-c) Méthode des Cash-flows actualisés « Théorique »
Taux Coût moyen pondéré du capital (CMPC) Coût des fonds propres (Kcp)
Avec :
II- EVALUATION
PREMIERE DEdeD’EVALUATION
PARTIE: METHODES
Cash flows
Flux L’ENTREPRISE
trésorerie avant intérêts et PAR L’APPROCHES
Flux de trésorerie après
intérêts et remboursement de
remboursement de dette
Rémunération
DYNAMIQUES DU
Actionnaires et créanciers
MARCHÉ dette
Actionnaires
2)Taux
Méthode D.C.F (discouted
Coût moyen cash
pondéré du capital flow)
(CMPC) Coût des fonds propres (Kcp)
Avec :
Estimation du coût des fonds propres (KCP). Le coût des fonds propres est
une question qui fait l’objet de nombreux débats. Ce modèle permet
d’estimer la rentabilité exigée par un actionnaire selon la formule
suivante :
Kcp = Rf + (Rm – Rf) x ßcp
Rm : le risque de marché
Rf : le taux sans risque
ß: le coefficient de sensibilité au risque
Pour les sociétés non cotées, il est possible de procéder par analogie avec
le ß mesuré sur des sociétés cotées. Toutefois, cette approche n’est pas
nécessairement adaptée aux sociétés non cotées, en raison de leur faible
diversification, de leur dépendance par rapport à quelques clients et
hommes-clés, de la difficulté de négocier les titres de ces sociétés
(liquidité), etc.
Avec :
Cash-flow Disponible (CFD) = Flux de Trésorerie Disponible (FTD) – Investissements
Et :
Flux de Trésorerie Disponible (FTD) = CAF – Variation du BFR
Donc :
Où
CFD = CAF – ∆ BFR – I°
Ainsi :
Valeur Entreprise (VE) = CFD × CM
Réponses
La valeur de l’entreprise « M » est la suivante :
1
CFD × = Valeur Entreprise (VE)
t + 1
s
Réponses
La valeur de l’entreprise « M » est la suivante :
1
CFD × = Valeur Entreprise (VE)
t + 1
s
Avec :
1 100
VE = 100 × = = 348,31 DH
t + 1 0,12 + 1
(1+i)n – 1 (1,09)5 – 1
i 0,09
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 95
PLAN GENERAL DU COURS
I- APPROCHES PATRIMONIALES
• Actif net comptable
• Actif net corrigé
• Goodwill (direct, indirect et abrégé, méthode des expert-comptables)
• Valeurs fonctionnelles et valeurs économiques: CPNE, VSB, VRd, VRt…
1-a) Historique :
Le rachat de l’entreprise par effet de levier s’est développé aux Etats-Unis avant
d’apparaître en Europe.
Aux Etats-Unis :
Le développement du buy-out aux États-Unis a connu trois grandes périodes. Cette
technique, apparue dans les années 1960, n’a connu un développement significatif que
dans les années 1980.
L’expansion de ce marché au début des années 80 s’est appuyée sur la modification du
comportement des conglomérats nés dans les années 60 et 70 (effets du recentrage sur
le cœur d’activité).
Progressivement, l’essor du buy-out a été l’un des éléments d’une évolution plus globale
de la gestion des entreprises américaines, fondée sur l’accroissement de la place des
institutions financières dans l’actionnariat des entreprises.
En Europe : Le marché européen du buy-out est né au Royaume-Uni dans les années 1980
avant de connaître une forte expansion à partir de la décennie 1990. Le Royaume-Uni pèse,
à lui seul, près de la moitié (49%) du montant des fonds investis en Europe et domine
toujours le marché.
Le LBO n’est pas un mode « particulier » d’acquisition d’une société. En réalité, toute
opération par laquelle un repreneur cherche à prendre le contrôle d’une société repose
sur un montage de ce type…
Opération par laquelle une ou plusieurs personnes prennent, par l’intermédiaire d’une
ou de plusieurs holdings, le contrôle d’une société ayant une activité industrielle ou
commerciale (la « cible »), en finançant la plus grande partie de cette acquisition par
un emprunt, lequel est ensuite remboursé grâce aux remontées de trésorerie provenant
de la cible.
Par conséquent, si l’on estime que l’investissement sera susceptible de générer des flux
de cash (les « cash-flows ») suffisants pour rembourser le coût d’utilisation des fonds
nécessaires à l’acquisition de la cible, alors on est en plein dans une logique dite
d’effet de levier : l’emprunt est utilisé comme un levier pour rentabiliser
l’investissement d’acquisition.
A. Le LMBO
B. Le LMBI
Le LMBI (Leveraged Management Buy-In) est une opération de rachat d’une entreprise dans
laquelle des investisseurs extérieurs procèdent à l’acquisition de la société en
apportant une nouvelle équipe de management. Le cas le plus fréquent en pratique-dans
le mode de la PME- est celui où un repreneur rachète une cible en finançant le prix
d’acquisition à l’aide d’un emprunt et, le cas échéant, d’un apport en fonds propres
d’investisseurs extérieurs.
C. Le BIMBO
Le BIMBO (Buy-In Management Buy-Out) implique une équipe de mangement mixte, composée de
managers extérieurs associés à des managers en place. C’est d’ailleurs souvent le cas lorsqu’un
repreneur souhaite fidéliser les hommes clés en les intégrant à la reprise (participation au tour de
table), Le schéma typique d’un LBO est le suivant :
D. L’OBO
L’OBO (Owner Buy-Out) est une opération purement patrimoniale. Il n’y a pas de repreneur dans ce type
d’opération : le chef d’entreprise se vend à lui-même une partie de ses titres afin de transformer
une fraction de son patrimoine professionnel en patrimoine privé, et ainsi dégager des liquidités.
Il fait donc racheter 100% du capital de son entreprise par une nouvelle société holding constituée à cet
effet, et dans laquelle il va détenir une partie du capital aux côtés d’un capital-investisseur. Il
encaissera par conséquent le prix de cession qui lui sera payé par sa société holding, tandis que
celle-ci remboursera progressivement la dette d’acquisition comme dans un LBO « classique »
(limiter les risques de placement personnel).
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 101
III- METHODES
PREMIERE PARTIE: MONTAGE FINANCIER
D’EVALUATION « L.B.O. »
2) Les trois leviers du LBO
Le levier économique est la condition sans laquelle le LBO ne peut exister. L’effet de
levier peut être défini comme égal à la différence entre la rentabilité des capitaux
propres et la rentabilité économique.
La dette permet de réde le coût des financements de l’actif économique, et ainsi
d’augmenter le rendement des capitaux propres.
En schématisant dès lors que la rentabilité de la société est suffisante (supérieure au
coût de l’endettement), il vaut mieux s’endetter et investir dans l’outil de production
pour générer un rendement supérieur au coût de l’endettement : Cet endettement
permet par conséquent aux actionnaires de percevoir un rendement supérieur.
Une fois le LBO bouclé, plus le temps passe, plus l’ensemble holding + cible prendra de
la valeur du fait de la réduction progressive de l’endettement, d’où la prise de valeur
très rapide des titres acquis par le repreneur et, le cas échéant, les investisseurs
financiers.
Ainsi, en théorie, un repreneur ne disposant que d’un capital de 133 MDH pourra ainsi
acquérir et contrôler une cible ayant une situation nette de 1000 MDH : c’est le levier
juridique.
COURS ‘’INGENIERIE FINANCIERE’’ 104
III- METHODES
PREMIERE PARTIE: MONTAGE FINANCIER
D’EVALUATION « L.B.O. »
2) Les trois leviers du LBO
Le Dans la mesure où la holding va fortement s’endetter pour acquérir la cible, elle sera
systématiquement déficitaire en raison des charges financières liées à l’emprunt
d’acquisition particulièrement lourdes. L’option pour le régime d’intégration fiscale
permettra d’imputer le bénéfice de la cible sur le déficit fiscal de la holding. L’économie
d’impôt résultant de cette imputation constitue ce troisième levier.