Mémoire MSTCF - Voloriration D'une Banque

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Rpublique de Cte dIvoire

Union Discipline Travail

AFRICA LINK CAPITAL

Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

Matrise des Sciences et Techniques Comptables et Financires

Mmoire de Matrise des Sciences et Techniques Comptables et Financires

LA VALORISATION DUNE BANQUE DANS LE CADRE DUNE OUVERTURE DU CAPITAL A DE NOUVEAUX ACTIONNAIRES
Prsent par GUI Olivier-Martial 20me promotion 2005-2007

MAITRE DE STAGE : M. DIOP Serge Managing Director de Africa Link Capital

DIRECTEUR DE MEMOIRE : Dr AHOUNOUD Bni Enseignant Chercheur lUniversit de Cocody

Rpublique de Cte dIvoire


Union Discipline Travail

AFRICA LINK CAPITAL

Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

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Mmoire de Matrise des Sciences et Techniques Comptables et Financires

LA VALORISATION DUNE BANQUE DANS LE CADRE DUNE OUVERTURE DU CAPITAL A DE NOUVEAUX ACTIONNAIRES
Prsent par GUI Olivier-Martial 20me promotion 2005-2007

MAITRE DE STAGE : M. DIOP Serge Managing Director de Africa Link Capital

DIRECTEUR DE MEMOIRE : Dr AHOUNOUD Bni Enseignant Chercheur lUniversit de Cocody

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GUI Olivier-Martial

REMERCIEMENTS
Nous tenons exprimer notre reconnaissance toutes les personnes qui, par leur concours, ont contribu la ralisation de ce mmoire. Ainsi, nous voudrions remercier : notre Directeur de filire, le Docteur ADOUKO Bernadin ; notre Directeur de mmoire, le Docteur AHOUNOUD Bni, qui, malgr ses nombreuses charges, a fait preuve dune disponibilit et dune patience exceptionnelles pour lencadrement pdagogique de ce mmoire ; Monsieur Serge Tidiane DIOP, Managing Director de Africa Link Capital, pour avoir autoris notre stage dans le Cabinet ; Monsieur Claude Isaac DE et Madame Marila ADIGO, Managers Africa Link Capital, pour leur encadrement durant la rdaction de ce mmoire ; tout le personnel de Africa Link Capital pour leur accueil et leur collaboration ; mon pouse, Marcy Karen et mes enfants Marie-Odlia Karen, Olivier MarcEmmanuel et Marie-Olivia Kristy ; tous les enseignants rencontrs durant notre parcours scolaire et universitaire, plus particulirement ceux de la MSTCF ; et tous nos amis de la 20ime promotion MSTCF.

Le chemin aura t long, parfois difficile et pourtant si souvent exaltant, les mots ne suffiraient pas tmoigner de ma reconnaissance envers vous qui nous avez accompagn et soutenu durant ces annes. Nous souhaitons pourtant vous dire ici combien votre apport a t dterminant. Que Dieu vous le rende au centuple.

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REMERCIEMENTS ............................................................................................................ I TABLEAUX ......................................................................................................................... 2 SIGLES ET ABBREVIATIONS ........................................................................................ 3 AVANT-PROPOS............................................................................................................... 4 RESUME .............................................................................................................................. 5 INTRODUCTION .............................................................................................................. 6 PARTIE 1 : APPROCHE DES DIFFERENTES METHODES DE VALORISATION DES ENTREPRISES DU SECTEUR BANCAIRE ........................................................... 8
CHAPITRE 1. CHAPITRE 2. CHAPITRE 3. APPROCHE ACTUARIELLE .................................................................................................. 9 APPROCHE ANALOGIQUE ................................................................................................ 13 APPROCHE PATRIMONIALE ............................................................................................. 16

PARTIE 2 : PROPOSITION DUNE METHODE DE VALORISATION DE LA BANQUE ABC .................................................................................................................. 18


CHAPITRE 1. CHAPITRE 2. PRESENTATION DE LA METHODE DE VALORISATION PROPOSEE ................................. 19 MISE EN UVRE DE LA METHODE PROPOSEE ................................................................ 21

CONCLUSION GENERALE ........................................................................................... 27 ANNEXES .......................................................................................................................... 28 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................. 31 TABLE DES MATIERES ................................................................................................. 32

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TABLEAUX

Tableau 1 : Tableau 2 : Tableau 3 : Tableau 4 :

Dtermination des Cash Flow to Equity ......................................................................... 10 Bilan de la banque XYZ .................................................................................................. 12 Performances prvisionnelles 2010-2018 de la banque ABC..................................... 22 Dtermination du Beta du secteur bancaire ................................................................ 23

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SIGLES ET ABBREVIATIONS
ALC BFE CMPC COFACE DCF DDM FRBG MEDAF MSTCF PBR PER PNB UEMOA UMOA WEV : : : : : : : : : : : : : : : Africa Link Capital Besoin de Financement d'Exploitation Cot Moyen Pondr du Capital Compagnie Franaise dAssurance pour le Commerce Extrieur Discounted Cash Flow Dividend Discounted Model Fonds pour Risques Bancaires Gnraux Modle d'Evaluation Des Actif Financiers Matrise des Sciences et Techniques Comptables et Financires Price to Book Ratio Price Earning Ratio Produit Net Bancaire Union Economique et Montaire Ouest-Africaine Union Montaire Ouest-Africaine Warranted Equity Value

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AVANT-PROPOS
La Matrise des Sciences et Techniques Comptables et Financires (MSTCF) de lUniversit de Cocody-Abidjan est un diplme de second cycle universitaire spcialis en techniques comptables et en contrle de gestion. Cre en 1986, en partenariat avec lUniversit de PARIS XII VAL DE MARNE, la MSTCF est la premire filire professionnalise de lUnit de Formation et de Recherche de Sciences Economiques et de Gestion (UFR-SEG) de lUniversit de Cocody et forme des cadres comptables et financiers. La MSTCF permet dobtenir, par quivalence, des units de valeur du DCG (Diplme de Comptabilit et de Gestion) et du DSCG (Diplme Suprieur de Comptabilit et de Gestion), sous certaines conditions. Le DCG et le DSCG sont des diplmes prparant au Diplme dExpertise Comptable franais (DEC). Les disciplines abordes lors de la formation sont prsentes ci-aprs : la Comptabilit Gnrale et Analytique ; lAudit et le Contrle de Gestion ; les Techniques Comptables Approfondies, et la consolidation et fusion des comptes ; la Rvision et la Certification des Comptes ; lOrganisation et la Gestion des Entreprises ; la Finance dEntreprise et la Finance de March ; le Droit social, le Droit Pnal, le Droit OHADA ; le Marketing et la Communication ; la Comptabilit Publique ; le Droit Fiscal et la Fiscalit des entreprises ; linformatique et les mthodes quantitatives ; lAnglais.

Au terme de la formation, les tudiants sont tenus deffectuer un stage professionnel lissue duquel ils rdigent un mmoire quils soutiennent en vue de lobtention effective du diplme de Matrise des Sciences et Techniques Comptables et Financires. Cest dans ce cadre que nous avons effectu un stage de six (6) mois Africa Link Capital, Cabinet de Conseil financier et Arrangeur.

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RESUME
La banque African Bank of Cte dIvoire (ABC) a dmarr ses activits en janvier 2006. Aprs une priode dactivits, elle amorce une phase de dveloppement, conformment aux orientations de son plan stratgique en vue de suivre le dveloppement global du secteur bancaire. De plus, lvolution de la rglementation, marque notamment par le rehaussement du niveau minimal du capital social, contraint la banque procder une augmentation de capital. Ainsi, la banque ABC prvoit douvrir son capital social de nouveaux actionnaires. Dans ce cadre nous avons t mandats, leffet de dterminer une fourchette de valeurs, en vue dune conduite optimale des discussions avec les investisseurs potentiels. Pour ce faire, nous avons dabord pass en revue les mthodes gnralement utilises dans le cadre de la valorisation des entreprises du secteur bancaire, en vue den choisir une pour mener bien notre mission. Aprs avoir constat linadquation des mthodes "classiques", nous avons ensuite propos une mthode de valorisation de la banque ABC, qui tient compte de lensemble des spcificits de lactivit bancaire. Enfin, nous avons propos la banque ABC, une fourchette de valeurs en vue des ngociations avec les investisseurs potentiels.

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INTRODUCTION
Le secteur bancaire de lUnion Economique et Montaire Ouest-Africaine (UEMOA), en dpit des crises multiformes que connaissent les pays de la zone, enregistre, ces dernires annes, un dveloppement remarquable. Ce dveloppement sillustre notamment travers l'accroissement du nombre dtablissements bancaires et lextension des rseaux dagences. il a conduit une revue de la rglementation du secteur, avec ladoption dune nouvelle loi bancaire, fixant le montant minimum du capital social des banques FCFA 10 milliards (contre FCFA 5 milliards prcdemment). En vue de sadapter lvolution du secteur (amplification de la concurrence et rehaussement de la valeur minimale du capital social), les banques qui ne disposent pas de ressources suffisantes procdent la formation dalliances stratgiques, travers des oprations de fusion ou louverture de leur capital de nouveaux actionnaires. Pour les banques de taille plus importante, lextension du rseau passe non seulement par la cration de filiales au sein de la zone, mais galement par la prise de participation, voire le rachat de banques de taille plus modeste ou ayant une sant financire fragilise. La African Bank of Cte dIvoire (ABC) exerce ses activits dans la zone UEMOA. ABC a besoin de new money, afin daugmenter son capital, en vue de se conformer la nouvelle rglementation, mais galement de dvelopper ses activits et faire face la concurrence. Or, la satisfaction dun tel besoin exige du management de la banque ABC, sa valorisation, en vue des discussions avec les investisseurs potentiels. Cette exigence amne ABC faire face la dtermination de sa valeur financire. Il se pose le problme du choix dune mthode adapte au secteur bancaire. Quelle mthode de valorisation correspond le mieux au caractre spcifique dune banque, dans le contexte dune ouverture du capital social ? Cette question principale se dcompose en deux (2) aspects : quelles sont les mthodes "classiques" de valorisation dune banque et quelles en sont les limites ? Quelle mthode de valorisation correspond, au mieux, la spcificit de lactivit bancaire ?

Pour rpondre ces questions, les objectifs poursuivis sont dune part lanalyse des diffrentes mthodes de valorisation des entreprises du secteur bancaire, et dautre part, la proposition dune mthode optimale de valorisation dune banque. Africa Link Capital, Cabinet de Conseil Financier et Arrangeur, a t mandat par ABC, leffet, notamment, de procder la dtermination dune fourchette de valeurs de la banque, en vue des ngociations avec les investisseurs potentiels. Nous avons fait partie de lquipe de ALC ddie la mission. Pour mener bien celle-ci, nous avons effectu : une revue de la rglementation de lactivit bancaire ;

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une revue des tats et rapports de ABC (tats financiers historiques, rapports de commissaires aux comptes, rapports daudit interne, rapports de la commission bancaire, etc.) ;

des sances de travail avec la Direction Gnrale et la Direction Administrative et Financire de ABC.

Le plan de ce mmoire comporte deux grandes parties. Premire partie : Approche des diffrentes mthodes de valorisation des entreprises du secteur bancaire. Deuxime partie : Proposition dune mthode de valorisation de la banque ABC.

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PARTIE

1:

APPROCHE DES DIFFERENTES METHODES DE VALORISATION DES ENTREPRISES DU SECTEUR BANCAIRE

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Trois (3) approches sont gnralement utilises dans le cadre de la valorisation dune banque, savoir : une approche actuarielle qui se dcline en actualisation de flux de trsorerie ; une approche analogique ou pragmatique fonde sur la comparaison de la banque avec des banques de mme nature ; une approche patrimoniale qui consiste valuer lentreprise comme une somme dactifs sous dduction de lendettement net.

Ces approches font lobjet de la premire partie de notre mmoire.

Chapitre 1. APPROCHE ACTUARIELLE


La valorisation dune socit selon lapproche actuarielle est base sur une estimation des flux de revenus futurs gnrs, compte tenu du risque de lactif conomique. Ainsi, les flux de trsorerie futurs font lobjet dune actualisation un taux, appel taux dactualisation, qui reflte le risque de lentreprise. Le principe de cette approche repose sur lide selon laquelle lacqureur nachte pas lentreprise pour ses performances historiques, mais au contraire pour son potentiel de dveloppement. La mthode des flux de trsorerie actualiss (ou Discounted Cash Flow DCF) est la principale mthode de lapproche actuarielle de valorisation des banques.

Section 1. Prsentation de la mthode


La mthode DCF correspond une actualisation directe des fonds propres de la banque. Pour une entreprise industrielle ou commerciale, la valeur des fonds propres est gale la valeur dentreprise moins la valeur de lendettement net financier. La valeur dentreprise est gale la somme : des cash flow dexploitation sur lhorizon de prvisions actualiss au Cot Moyen Pondr du Capital (CMPC), permettant de rmunrer les actionnaires et les cranciers en fonction de leur niveau de risque respectif ; de la Valeur Terminale lissue de lhorizon de prvision, calcule sur la base de lactualisation linfini dun cash flow dexploitation1 considr comme normatif suppos crotre un taux de croissance stable ou sur la base dun multiple appliqu un agrgat normatif.

Dans une banque, les emprunts et les prts ne constituent pas uniquement un moyen de financement mais le cur de lactivit, puisquils reprsentent les ressources collectes et prtes aux clients et qui gnrent le Produit Net Bancaire2 dans le cadre de lactivit dintermdiation. Dans ce contexte, calculer le cash flow dexploitation sur la base dun flux hors frais financiers naurait pas de sens. Ds lors, on actualise des flux disponibles pour les actionnaires qui permettent de valoriser directement les fonds propres.

Le cash flow dexploitation est gal au rsultat dexploitation aprs impt, major de la charge damortissement de lanne, minor de la variation du besoin en fonds de roulement et des investissements. 2 Le Produit Net Bancaire est gal aux produits de lexploitation bancaire moins les charges dexploitation bancaires.
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Section 2. Mise en uvre de la mthode DCF


La mthode DCF est la mthode dvaluation fondamentale. Elle consiste appliquer, pour le calcul de la valeur de lactif conomique, les techniques de choix des investissements, notamment la valeur actuelle. Lvaluation dune banque selon la mthode DCF suit les tapes suivantes : construction dun plan daffaires ; calcul des flux de trsorerie ; calcul de la Valeur Terminale ; estimation du taux dactualisation ; dtermination de la valeur de la banque.

I. La construction dun plan daffaires La construction du plan daffaires, qui sort du cadre de la problmatique intrinsque de la valorisation, ne fera pas lobjet de prsentation dans le prsent mmoire. Toutefois, les projections financire du plan daffaires, qui sera labor en vue de la ralisation dune valorisation, devront intgrer des hypothses ralistes et cohrentes. II. Calcul des flux de trsorerie Les flux de trsorerie, dtermins dans le cadre de cette mthode correspondent au Cash Flow to Equity, dont le mode de calcul est prsent dans le tableau ci-aprs.
Tableau 1 : Dtermination des Cash Flow to Equity

Rsultat net + Amortissement = Cash flow gnrs par les oprations (A) Augmentation nette des dpts + Augmentation nette de la dette financires + Augmentation nette des autres dettes = Ressources bilantielles (B) + + + = Mise en place nette de prts Augmentation nette des emplois financiers Investissements nets Augmentation nette des autres actifs Emplois bilantiels (C ) Cash Flow to Equity = A + B - C
Source : Finance dentreprise Pierre Vernimmen * Mise en place nette des prts = Nouveaux prts accords Prts rembourss
(*)

III. Calcul de la Valeur Terminale La Valeur Terminale reprsente la valeur de l'entreprise au terme de l'horizon du plan daffaires. Son estimation savre difficile car elle est dfinie la date o les prvisions de dveloppement ne sont plus pertinentes. Aussi, lanalyste considre-t-il souvent que lentreprise entre en phase de maturit au terme de lhorizon explicite.
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Comme pour les entreprises industrielles et commerciales, deux mthodes sont possibles pour calculer la valeur terminale, savoir : lapplication dun multiple de sortie aux agrgats de la dernire anne du plan daffaires ; lactualisation linfini dun rsultat net suppos normatif.

Ainsi, le rsultat net normatif utilis pour calculer la valeur terminale se dtermine comme suit :
RNd = RN KP x g
Avec : RNd RN g KP = rsultat net distribuable normatif = rsultat net normatif = taux de croissance linfini = montant des fonds propres

Pour dterminer la Valeur Terminale lissue de lhorizon de prvision, on actualise alors ce flux normatif linfini, compte tenu du taux de croissance linfini retenu (cf. formule de Gordon Shapiro).
Valeur terminale =
Avec : RNd g Kcp = rsultat net distribuable normatif = taux de croissance linfini = cot des fonds propres

RNd Kcp - g

IV. Estimation du taux dactualisation Le taux dactualisation est le Cot Moyen Pondr du Capital (CMPC ou WACC Weighted Average Cost of Capital) ou cot du capital. Le CMPC est le taux de rentabilit minimal exig par les pourvoyeurs de fonds (actionnaires et cranciers) pour financer les projets dune entreprise. Son estimation est lun des points les plus dlicats dans lapproche actuarielle car les taux dactualisation analytique ou de convenance ne permettent pas daboutir une valeur de march.

Section 3. Limites de la mthode


La mthode DCF trouve vite ses limites lorsque lon value des entreprises non matures ou en difficult, notamment du fait de Cash flow ngatifs, de taux dactualisation lev ou de la volatilit des rsultats. Une autre limite de la mthode est de nature mathmatique. En effet, la formule de dtermination de la Valeur Terminale nest valable que si le cot des fonds propres (Kcp) est diffrent du taux de croissance linfini (g). Par ailleurs, le choix dun taux de croissance linfini (g) constant reste irraliste. Enfin, le choix des Cash Flow to Equity comme flux de trsorerie actualiser, dans le cadre de la mthode DCF rencontre des limites illustres par le cas pratique suivant.

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Illustration : le tableau ci-aprs prsente le bilan dune banque.


Tableau 2 :
ACTIF Trsorerie Prts la clientle Titres placs Immobilisations Autres actifs Total actif PASSIF Interbancaire Dpts de la clientle Titres mis Autres passifs Capitaux propres Rsultat net Total passif 40 80 30 40 40 20 250 40 110 30 40 40 0 260 60 110 40 10 30 250 70 110 40 10 30 260

Bilan de la banque XYZ


N N-1

Source : COLLE JP, JACQUEMARD R. Comment valuer une banque

A lactif, le compte de trsorerie baisse de 10 (60-70). Les Cash Flow to Equity de lanne N est donc de -10, ce qui correspond au rsultat net de 20, minor de la baisse des dpts clientle de 30 (80-110). Nous constatons, dans le prsent cas, quune part de la variation de trsorerie correspond de la trsorerie gnre par lactivit et une autre provient dune modification temporaire de la structure du bilan. Procder ainsi, cest accepter dactualiser chaque anne des flux trs variables, impacts par des volutions non rcurrentes (comptes de rgularisation, modalits de refinancement des emplois, etc.).

Section 4. La mthode Warranted Equity Value (WEV)


La mthode Warranted Equity Value (WEV) est une mthode de flux de trsorerie actualiss simplifie. I. Prsentation de la mthode La mthode WEV est mise en uvre lorsque, dans le cadre de la valorisation dune banque, celle-ci ne dispose pas de plan daffaires, ou est maturit et que lon peut appliquer son rsultat un taux de croissance annuel stable. II. Mise en uvre de la mthode Selon la mthode WEV, la valeur des fonds propres dune banque est gale ses capitaux propres multiplis par un facteur gal au rapport entre la rentabilit des fonds propres (ROE Return On Equity) et son cot des fonds propres (COE Cost Of Equity), corrigs par le taux de croissance annuelle anticip du rsultat net. La mthode suppose quil est possible de maintenir linfini un ROE suprieur au COE (ou inversement), ce qui implique une capitalisation linfini dune ventuelle sur-rentabilit (ou sous-rentabilit).

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Vfp = KP x
Avec : Vfp KP ROE g Kcp

ROE - g Kcp - g

= valeur des fonds propres = montant de l'actif net = rentabilit des fonds propres (rsultat net / capitaux propres) = taux de croissance linfini = cot des fonds propres

Comme on le constate, la mthode WEV correspond la mthode de calcul de la valeur terminale dcrite dans le cadre de la mthode DCF ; la valeur des fonds propres correspond lactualisation linfini de son rsultat normatif, dduction faite des besoins en fonds propres ncessaires pour financer la croissance. III. Limites de la mthode La mthode WEV nest quune simplification de la mthode DCF. Cette mthode est mise en uvre lorsque lon ne dispose pas de plan daffaires, ou que lon considre que ltablissement valu est maturit et que lon peut appliquer son rsultat un taux de croissance annuel stable.

Chapitre 2. APPROCHE ANALOGIQUE


A linstar de lapproche actuarielle, lapproche analogique (ou mthode des multiples) permet de calculer directement la valeur des fonds propres, sans passer par la valeur dentreprise. Deux principales variantes sont utilises, savoir la comparaison boursire et les transactions comparables. Ces variantes, utilisant des dmarches similaires, feront lobjet dune prsentation intgre.

Section 1. Prsentation de lapproche


Lapproche analogique est fonde sur trois grands principes : - l'entreprise est value globalement ; lentreprise est cde pour un multiple de sa capacit bnficiaire ; les marchs sont lquilibre et des comparaisons sont donc justifies.

Lapproche analogique est globale car elle sattache, non la valeur des actifs et des passifs dexploitation, mais la rentabilit qui dcoule de leur utilisation. Elle se fonde sur la capitalisation de diffrents paramtres de rentabilit de lentreprise. La mthode des multiples consiste comparer un certain nombre de socits similaires (le peer group ) ou un secteur dactivits prcis pour faire ressortir un certain nombre de ratios et multiples de valorisation qui permettront dtablir une juste valuation de la socit. Le peer group peut tre constitu de socits cotes comparables ou dun chantillon dentreprises ayant t cdes rcemment et pour lesquelles une valeur des fonds propres a t extriorise. Cest ainsi que lon parle de multiples boursiers et de multiples de transactions. Gnralement, les premiers sont retenir pour valuer les actions de lentreprise sans changement de contrle et les seconds, la valeur des fonds propres en cas de changement de contrle.
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Lapproche comparative est plus facile dutilisation pour les socits cotes en raison de la transparence certaine de linformation. Mais elle est galement largement utilise pour les socits non cotes dans la mesure o il est possible de se procurer des informations financires sur les concurrents.

Section 2. Mise en uvre de lapproche


Lvaluation dune banque selon la mthode des multiples suit les principales tapes suivantes : - constitution du peer group ; choix des multiples ; application des multiples la banque et dtermination de la valeur de la banque.

I. Constitution du peer group Dans un premier temps, lvaluateur, confront la difficult de trouver des socits rellement comparables, doit dterminer les paramtres cls de constitution du panel. Audel de lactivit qui simpose comme un critre vident, il doit identifier des critres pertinents pour lvaluation, notamment, la taille, le positionnement gographique, la rentabilit conomique et la croissance attendue. II. Choix des multiples Dans un deuxime temps, il convient, aprs avoir analys lensemble de linformation financire disponible, de calculer les ratios servant de bases lvaluation. Deux types de multiples peuvent tre dtermins, savoir les multiples boursiers et les multiples de transactions. A. Les multiples boursiers Les multiples permettant dtablir directement la valeur des fonds propres sont fonds sur des soldes aprs frais financiers. Les deux principaux multiples sont : - le multiple des fonds propres (ou Price to Book Ratio PBR), rapportant la capitalisation boursire la date de lvaluation au montant des capitaux propres comptables de la banque ; - le multiple du rsultat net ou de la capacit dautofinancement (ou Price Earning Ratio PER), rapportant la capitalisation boursire la date de lvaluation la capacit dautofinancement ou au rsultat net de la banque.
Capitalisation boursire Capitaux propres Capitalisation boursire Rsultat Net (ou CAF)

PBR =

PER =

Pour obtenir directement la valeur des fonds propres, il est galement possible de calculer des multiples de Produit Net Bancaire (PNB) ou de Rsultat Brut dExploitation (RBE gal au PNB moins les frais gnraux). Ces multiples sont pertinents pour autant que la banque value supporte un cot du risque en ligne avec les socits de lchantillon (pour les

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multiples de PNB et de RBE), et galement un niveau de frais gnraux en ligne avec les socits de lchantillon (pour les multiples de PNB). B. Les multiples de transaction Les multiples de transaction sont dtermins en rapportant le prix pay par lacqureur un agrgat financier (PNB, total bilan, rsultat net, etc.) de la socit ayant fait lobjet dacquisition. Cette approche permet dapprcier la valeur de lentreprise en la positionnant par rapport aux prix offerts lors de transactions comparables III. Application des multiples la banque La valeur de la banque est dtermine par le produit du multiple (boursier ou de transaction) et de lagrgat financier de la banque valuer (agrgat utilis pour dterminer le multiple).
Valeur de la banque = Multiple x Agrgat

Section 3. Limites de lapproche


Lapproche analogique se heurte certaines limites telles que, principalement, son caractre statique : les capitalisations boursires voluant en continu et la prise en compte du futur est limite, celui-ci ntant reflt qu travers une vision court terme (un ou deux ans). De mme, la difficult de cette mthode rside donc dans la recherche et lutilisation de critres homognes du point de vue de la constitution du peer group . De manire gnrale, afin de prserver lhomognit de ces comparaisons, trois contraintes importantes doivent tre respectes : - lunit de temps : le march des banque, linstar de tout march, connat des volutions rapides, tant conjoncturelles que structurelles et la rfrence un ensemble de transactions rcentes peut rapidement devenir obsolte ; - lunit de lieu : la tentation de ne plus prendre en compte des ralits gographiques ou culturelles locales est grande et conduit parfois valoriser une entreprise sur base de rfrences objectivement peu reprsentatives du march local ; - lunit didentit : on ne peut comparer que ce qui est comparable et les ralits, mme au sein dun secteur dactivit relativement homogne, sont souvent fort peu comparables, tant au plan conomique quau plan industriel ou au plan juridique. De plus, cette mthode prsente un caractre autodterminant, chaque socit dun secteur tant value avec le mme panel. Alors que lapproche actuarielle avait pour objectif de dterminer la valeur intrinsque des socits cotes, afin de pouvoir comparer celle-ci au prix du march, lapproche comparative a pour but de se rfrer directement au prix du march, en considrant que le march est efficient et que les prix pratiqus sont reprsentatifs de la valeur des socits cotes (thorie de lefficience). Lapproche comparative, si elle permet de se fixer par rapport au prix du march, ne permet pas de dterminer rellement la valeur de lentreprise, cest dire sa valeur intrinsque, et ne permet donc pas aux investisseurs de savoir si la valeur est leve ou non Toutefois lutilisation de lapproche comparative est telle dans la pratique des marchs financiers quil est impossible de ne pas la retenir dans le cadre dune valorisation. Il est seulement important de ne pas utiliser lapproche comparative seule, mais de lassocier dautres mthodes de valorisation.

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Chapitre 3. APPROCHE PATRIMONIALE


Lapproche patrimoniale, galement appele mthode de lActif Net Rvalu (ou mthode somme des partie, sum of the part - SOP) consiste valuer sparment les diffrents actifs, divisions, ou filiales dune banque, sous dduction des engagements de la socit.

Section 1. Prsentation de la mthode


Selon la mthode de lactif net, la valeur des fonds propres dune banque est gale la somme de la valeur de chacun des mtiers qui la composent, dduction faite des cots de holding (le cas chant).
Banque de rseau National 100 Banque de rseau International 20 Gestion d'actif 40 Valeur des fonds propres Banque de financement 30 Banque d'investissement 10 100 Cots de holding 100

Section 2. Mise en uvre de la mthode


Le processus de dtermination de la valeur patrimoniale se dcompose en plusieurs tapes cls : obtention du dernier bilan ou ralisation dun bilan date ; identification des actifs et engagements ; mise en vidence des lments dactifs rvaluer (immeubles, stocks, fonds de commerce, etc.) ; dtermination des actifs et des engagements ne figurant pas au bilan ; valorisation indpendante de chaque actif selon la mthode la plus pertinente.

Lapproche patrimoniale consiste valuer sparment les diffrents actifs, divisions ou activit de la banque, sous dduction de ses engagements, en mettant en uvre la mthode les plus pertinentes. La valeur est dtermine selon la mthode de lActif Net Rvalu (ANR), conformment la formule suivante :
ANR = ANC + Plus-values latentes - Moins-values latentes
Avec : ANC (Actif Net Comptable) = Actif total dettes autres passifs exigibles Plus-values latentes = Augmentation des valeurs au bilan (aprs rvaluation) Moins-values latente = Diminution des valeurs au bilan (aprs rvaluation)

Pour obtenir une valeur cohrente et raliste de lentreprise, il conviendra de bien dfinir le contexte de lvaluation (cession dactifs ou continuit dexploitation). Dans le cas de non continuit de lexploitation, une attention particulire sera porte sur la fiscalit lie aux diffrentes cessions. En effet, sortis de lexploitation, certains actifs vont, lors de leur cession,
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faire apparatre des plus-values ou moins values. Ces montants vont permettre dajuster la valeur de lentreprise.

Section 3. Limites de la mthode


Lapproche patrimoniale consiste valuer une banque comme une somme dactifs sous dduction de lendettement net. Une des difficults repose dans le choix de la mthode dvaluation des diffrents actifs. En effet, selon lavenir rserv lentreprise, savoir cession ou continuation du processus dexploitation, la valeur des actifs ne sera pas identique. Dans le premier cas, il sagira de dterminer une valeur de march, dans le second cas une valeur dusage qui correspond plutt une valeur de remplacement. Ensuite, certains actifs tels que la marque, le fonds de commerce ou encore les brevets ont une valeur de march dlicate dterminer et sont parfois absents lactif du bilan et de ce fait exclus du calcul de lANR. Toutefois, pour pallier cette faiblesse, daucuns ajoutent ( juste titre) lactif net rvalu un Goodwill . La valeur de lentreprise correspond alors la somme de lANR et du goodwill. Ce goodwill est gal la valeur des lments immatriels non pris en compte dans le calcul de lANR.

CONCLUSION PARTIELLE Lapproche patrimoniale est une vritable boussole pour lvaluateur qui peut facilement mesurer la valeur cre et ainsi, le cas chant, mieux apprhender et mesurer la valeur relle de lentreprise en mettant en uvre, de manire complmentaire, une approche dite prospective. Une bonne perception du pass permettant de mieux anticiper lavenir. La mthode DCF (de mme que la mthode WEV) nintgre pas la spcificit de lactivit bancaire (notamment les normes prudentielles) dans la dtermination des flux de trsorerie. Cela a pour effet de donner une valeur financire gnralement suprieure la valeur relle de la banque. Lapproche actuarielle tant lapproche fondamentale de la valorisation, une mthode actuarielle intgrant notamment la contrainte du ratio de solvabilit dans la dtermination des flux actualiser serait la mieux indique. La mthode des multiples, bien quelle prsente de nombreux avantages (simplicit, rapidit, valorisation par rapport un prix du march), rencontre dans la pratique une difficult majeure, savoir la constitution de lchantillon de socits comparables. En effet, certains critres (une position de leader, la taille du rseau, etc.) peuvent avoir pour consquence de modifier la valeur de la banque. Malgr ces rserves, lutilisation de la mthode des multiples est prsente dans toutes les tudes financires de professionnels de lvaluation financire. Il est seulement important de lassocier dautres mthodes.

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PARTIE 2 :

PROPOSITION DUNE METHODE DE VALORISATION DE LA BANQUE ABC

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En vue de louverture de son capital de nouveaux actionnaires, la banque ABC a mandat Africa Link Capital, Cabinet de Conseil Financier et Arrangeur, leffet, notamment, de procder la dtermination dune fourchette de valeur de la banque. La fourchette de valeurs ainsi dtermine permettra de conduire au mieux les ngociations avec les investisseurs potentiels. Dans cette seconde partie, nous prsenterons (i) la mthode de valorisation propose en vue de la ralisation de notre mission et (ii) la mise en application de la mthode et les rsultats obtenus.

Chapitre 1. PRESENTATION DE LA METHODE DE VALORISATION PROPOSEE


La mthode de valorisation, propose dans le cadre de notre mission dvaluation de la banque ABC, repose principalement sur lapproche actuarielle. Sa particularit est dintgrer les contraintes rglementaires (dispositif prudentiel), en particulier la couverture des risques (ratio de solvabilit). Ces contraintes sont prises en compte dans llaboration du plan daffaires de la banque.

Section 1. Prsentation de la mthode


La mthode propose dans le cadre de notre mission est la mthode dactualisation des dividendes (ou Dividend Discounted Model DDM). La mthode DDM est la mthode gnralement privilgie pour lvaluation des banques dont la structure financire volue peu compte tenu des contraintes rglementaires auxquelles elles sont assujetties. La mthode DDM tablit que la valeur des fonds propres dune banque est gale la valeur actuelle de tous les dividendes futurs. Cette mthode de valorisation consiste donc apprcier la valeur des fonds propres dune banque en fonction de sa capacit distributive, en actualisant les flux futurs de dividendes perus par lensemble des actionnaires. La mthode DDM, qui repose principalement sur la capacit du management tablir des projections fiables de ses flux, sera nuance avec la mthode des comparables, afin dintgrer un clairage de march lopration dvaluation. La fourchette de valeurs propose rsulte donc dune synthse pondre des mthodes DDM et des comparables, avec un poids plus important pour la premire cite.

Section 2. Mise en uvre de la mthode


La mthode DDM est similaire la mthode DCF, prsente dans la premire partie de notre mmoire. La diffrence majeure entre ces deux mthodes rside dans la nature des flux qui font lobjet dactualisation. Ainsi, la mise en uvre de la mthode propose suit les trois (3) phases suivantes : Phase 1 : Dtermination dune fourchette de valeurs selon la mthode DDM o o o o o o laboration dun plan daffaires ; calcul du cot des fonds propres ; calcul de la Valeur Terminale ; dtermination dune fourchette de valeurs. dtermination des paramtres des comparables ; choix des multiples de valorisation ;
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Phase 2 : Dtermination dune fourchette de valeur selon la mthode des multiples

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dtermination dune fourchette de valeurs.

Phase 3 : Dtermination dune fourchette de valeurs de la banque ABC (pondration des deux valeurs prcdemment obtenues)

I. Prise en compte du ratio de solvabilit Les banques sont soumises des contraintes rglementaires et en particulier le ratio de solvabilit ( norme de couverture des risques pour les banques de lUEMOA). Ce ratio ncessite de maintenir un rapport minimum entre les fonds propres et les engagements pondrs3 (8% actuellement dans la zone UEMOA). Cette contrainte implique, en priode de croissance des engagements (ce qui est gnralement le cas) lindisponibilit, pour les actionnaires, de lintgralit du rsultat, puisquune partie doit tre rinvestie dans la banque. En effet, une croissance des engagements implique une hausse du total bilan. Les fonds propres doivent par consquent tre renforcs (notamment travers la constitution de rserves) en vue de se conformer aux exigences prudentielles. Dans ces conditions, il convient de modliser dans le plan daffaires les engagements pondrs pour en dduire les besoins en fonds propres. En appliquant le ratio de solvabilit cible souhait (8% ou un niveau suprieur), on en dduit la part du rsultat de lanne qui doit tre rinvestie dans la banque, et qui nest pas directement valorise dans les flux (puisque ntant pas disponibles pour les actionnaires). Cette analyse appelle les prcisions suivantes : dans un contexte de forte croissance des encours, ou de remplacement dencours pondrs 0% (crances sur lEtat) ou 50% (crditbail immobilier) par des encours pondrs 100% (prts aux entreprises), le rsultat net de lanne nest pas suffisant pour financer la croissance des fonds propres. Dans ce cas, il faut dduire du flux de lanne une augmentation de capital souscrire par les actionnaires ; - inversement, si la banque est en excdent de fonds propres en dbut de priode, il convient dintgrer cet excdent dans le premier flux, en considrant quil sagit de fonds propres disponibles. Cette situation peut galement apparatre quand ltablissement est en dcroissance dencours (par exemple quand elle gre un portefeuille en extinction sans production nouvelle). Dans ce cas, une part des fonds propres devient chaque anne disponible pour les actionnaires et doit tre ajoute au rsultat net. La norme de couverture du risque de 8% constitue un minimum rglementaire. Pour bnficier de notations satisfaisantes, les grands tablissements disposent de niveaux de fonds propres suprieurs au minimum rglementaire. Ainsi, le niveau de ratio de solvabilit de 8% est un objectif raisonnable en Tier One4 (alors que le plancher nest qu 4% en France) pour la plupart des tablissements. Cest donc une base relle correspondant aux objectifs de la banque et aux tendances du secteur quil faut retenir pour dterminer la part du rsultat quil faut rinvestir, et non sur la base rglementaire. Au titre de la banque ABC, le minimum de ce ratio a t fix 10% dans le cadre des projections financires.

Les engagements dune banque sont pondrs en fonction du risque associ (0% pour les Emprunts dEtat, 100% pour les crdits clientle). Les engagements pondrs sont galement appels risques nets. 4 Partie du ratio Cooke qui inclue les fonds propres dits durs . Ceux-ci comprennent les fonds propres de meilleure qualit, cest--dire principalement : le capital, certaines rserves, les primes dmission et de fusion, le report nouveau, le rsultat (non distribuable) du dernier exercice et le fonds pour risques bancaires gnraux (FRBG).
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Section 3. Limites de la mthode


La mthode de valorisation propose, thoriquement satisfaisante, prsente trois inconvnients majeurs : elle est trs sensible aux hypothses retenues et lobjectivit de celui qui les a tablies. Ds lors les rsultats de la valorisation sont trs volatiles ; elle dpend de la Valeur Terminale, sur laquelle le problme se trouve en dfinitive report. La Valeur Terminale explique parfois 50% de la valeur de lentreprise. Ceci peut remettre en cause la validit de la mthode, cependant, cest parfois la seule applicable (lorsque les rsultats sont ngatifs et que les multiples sont inapplicables) ; il nest toujours pas ais de raliser un plan daffaires sur une priode suffisante (linformation fait souvent dfaut pour lanalyste interne).

Llaboration du plan daffaires par ALC, cabinet indpendant de Conseil financier et Arrangeur, permet de rsorber les limites se rapportant la qualit et lobjectivit de ce plan.

Chapitre 2. MISE EN UVRE DE LA METHODE PROPOSEE


La mthode propose a t mise en uvre conformment aux tapes dveloppes ci-aprs.

Section 1. Dtermination dune fourchette de valeur selon la mthode DDM


I. Elaboration dun plan daffaires La banque ABC a labor son plan daffaires 2010-2013 sur la base des hypothses raisonnables de croissance et des objectifs de dveloppement fixs par son management. ALC a ralis une revue de la cohrence des hypothses du plan daffaires de ABC, et a procd lextension des projections sur la priode 2014-2018. Le plan daffaires de ABC intgre une hypothse dvolution de la concurrence matrialise par une croissance prudente des parts de march et une baisse tendancielle des taux de marge nette. Sur la base des performances de la banque, des hypothses de distribution de dividendes ont t poses en fonction des contraintes rglementaires (ratio de solvabilit). Ainsi, dans le cadre des projections, les fonds propres doivent rester suprieurs 10% du total bilan (fonds propres/Total Bilan > 10%). Cette contrainte permet de respecter de facto le ratio de solvabilit dont le seuil est fix 8%. De plus, la valeur des risques nets5 est infrieure au total bilan.

Risques nets : Somme des engagements pondrs de la banque, conformment au dispositif prudentiel. 21 Mmoire professionnel

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Tableau 3 :
Produit Net Bancaire

Performances prvisionnelles 2010-2018 de la banque ABC


2010 6 401 192 (4 200) (22) (758) 1 418 (352) 1 056 2011 9 417 283 (5 327) (447) (419) 3 422 (855) 2 566 700 (5 000) (4 300) 2012 12 148 364 (5 815) (545) (698) 5 469 (1 367) 4 102 1 400 1 400 2013 14 870 446 (7 065) (687) (234) 7 448 (1 862) 5 586 2 400 2 400 2014 18 062 542 (8 416) (867) (785) 8 651 (2 163) 6 488 3 100 3 100 2015 20 607 618 2016 23 680 710 2017 26 287 789 2018 29 054 872

Autres revenus Charges d'exploitation Provisions pour risques et charges Cot Net du Risque Rsultat d'exploitation Impt sur le bnfice Rsultat Net Dividendes Augmentation de capital Flux nets pour les actionnaires

(9 896) (11 345) (12 376) (13 503) (1 004) (1 164) (1 288) (1 426) (597) 9 985 (2 496) 7 489 4 100 4 100 (692) 11 589 (2 897) 8 692 5 000 5 000 (535) 13 422 (3 356) 10 067 6 000 6 000 (592) 15 093 (3 773) 11 320 7 100 7 100

Source : Olivier GUI

II. Calcul du cot des fonds propres Le cot des fonds propres est le taux auquel les flux futurs de trsorerie sont actualiss. Cest galement le taux de rentabilit minimum exig devant permettre de rmunrer le temps et le risque de lactionnaire. Il reprsente le cot dopportunit des fonds propres. Selon la mthode du MEDAF6 (Modle dEvaluation des Actifs Financiers ou Capital Asset Pricing Model - CAPM), la rentabilit exige pour un investissement est gale au taux dactif sans risque plus une prime de risque, qui traduit le diffrentiel de risque entre le rendement moyen des actions et le rendement moyen des obligations sans risque.
Kcp = Rf + x [ E(Rm) - Rf]
Prime de risque

Kcp = Rf + x Prime de risque


Avec : Kcp Rf E(Rm) = Cot des fonds propres = Taux sans risque = Coefficient Bta (volatilit du titre par rapport lvolution du portefeuille de march) = Rentabilit attendue du portefeuille de march

A. Dtermination du taux sans risque Le taux sans risque est gal au rendement dun titre ou dun portefeuille de titres ne comportant pas le moindre risque, quelles que soient les circonstances et sans corrlation avec le rendement dautres indicateurs. Le taux de rendement des placements sans risque choisi est le taux des obligations mises par le Trsor ivoirien. Le taux slve 6,25%, correspondant au taux de rmunration de lemprunt obligataire TPCI 2009-2014.

Dvelopp essentiellement par William F. Sharpe en 1964 (Prix Nobel dconomie en 1990), mais aussi Lintner et Mossin 22 Mmoire professionnel

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B. Dtermination du Bta sectoriel La banque ABC ntant cot sur aucune place boursire, le Bta sectoriel est utilis en lieu et place du Bta du march boursier. Le Bta sectoriel mesure la sensibilit des flux dune industrie par rapport la conjoncture conomique gnrale et ne dpend pas des caractristiques dun pays mais de celle du secteur. Si le Bta est plus grand que 1, le secteur accentue les variations de la conjoncture conomique gnrale, sil est plus petit que 1, il attnue ses variations. Dans le cas prsent, il a t considr un coefficient identique pour toutes les banques fond sur la base dun chantillon de banques cotes considres comme comparables. La moyenne des Bta de ces banques situes en Afrique du Sud, au Ghana et au Nigria est de 1,095.
Tableau 4 :
Banques ABSA Group Ecobank Nigeria Plc Standard Chartered Bank Ghana Ltd Ecobank Ghana Limited Beta du secteur

Dtermination du Beta du secteur bancaire


Pays South Africa Nigeria Ghana Ghana Date 31/12/2008 12/06/2009 11/06/2009 23/06/2009 Beta 0,98 1,13 1,13 1,14 1,09

Source : www.cnnmonney.com consult le 30/06/2009

C. Dtermination de la prime de risque La prime de risque de march traduit le diffrentiel de risque entre le rendement moyen des actions et le taux sans risque. Compte tenu de labsence de marchs financiers suffisamment efficients dans la zone UEMOA, la prime de risque a t dtermine selon le modle de Damodaran7 qui propose une mthodologie permettant de dterminer le taux de rentabilit exig pour un investissement dans les pays mergents. Selon le modle de Damodaran, la prime de risque dun pays mergeant est dtermine partir de la prime de risque dun march mature (prime de base), laquelle est rajoute une prime de risque pays pondre dun coefficient de volatilit (Beta). La Prime de base correspond la prime de risque pour un march mture. Le taux du march amricain, de 5% au 1er janvier 2009, est choisi comme rfrence. La prime pays est fonction du risque de dfaut du pays mesur par une agence de rating, de la volatilit du march des actions et de la volatilit du march obligataire du pays concern. Cette prime de risque pays affectera le taux de rentabilit exig en fonction de limportance des ressources engages.
Prime de risque = Prime de base + (Prime pays X Coeficient de volatilit du march)

La mthode Damoradan estime 1,5 le coefficient de volatilit du march (actions et obligations) pour les pays mergents.

Aswath Damodaran, est professeur de Finances. 23 Mmoire professionnel

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Damodaran nayant pas dtermin de risque spcifique pour la Cte dIvoire, la prime pays a t dtermine par analogie en prenant la moyenne des primes constates pour les pays ayant le mme rating COFACE.
Prime de Prime pays Beta base Prime de Risque = 5% + 4,90% x 1,5 = 12,35%

D. Calcul du cot des fonds propres Le tableau ci-aprs prsente la dtermination du cot des fonds propres de la banque ABC.
Kcp = Rf + x Prime de risque 1,09 x 12,35% Kcp = 6,25% + Kcp = 19,8%

Le niveau de rentabilit exig par les actionnaires slve donc 19,8%. III. Calcul de la Valeur Terminale La Valeur Terminale reprsente la valeur de l'entreprise au terme de l'horizon du plan daffaires. La formule de Gordon Shapiro a t retenue pour le calcul de la valeur terminale, et la valeur obtenue est de FCFA 43,6 milliards.
Valeur Terminale = Dividendes 2018 x 1+g Kcp - g 1 + 3% 19,8% - 3% 1,03 16,80%

Valeur Terminale =

7 100

Valeur Terminale =

7 100

Valeur Terminale = Valeur Terminale =


Avec : g Kcp

7 100 43 628

6,14

= Taux de croissance l'infini. Le taux de croissance infini retenu est de 3% = Cot des fonds propres

IV. Dtermination dune fourchette de valeurs La valeur de la banque ABC est dtermine en additionnant la valeur actuelle des dividendes, celle de la Valeur Terminale, dduction faite de la valeur actuelle du montant de laugmentation de capital. La valeur de la banque ABC, selon la mthode DDM est estime FCFA 15 milliards.
FCFA millions Valeur actuelle des dividendes Valeur actuelle des augmentation de capital Valeur actuelle de la Valeur Terminale Valeur actuelle nette des fonds propres ABC
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Total 10 233 (3 815) 8 608 15 026


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Une tude de sensibilit est ralise sur la base dune variation du taux dactualisation (cot des fond propres +/- 0% 1%) et de celle de la Valeur Terminale (variation de 0% 10% de la valeur). La fourchette de valeurs ainsi obtenue part de FCFA 13,3 milliards FCFA 16,9 milliards.
Variation du Taux d'actualisation -1,0%
Variation de la Valeur Terminale

-0,5% 14 620 15 064 15 508 15 951 16 395

0,0% 14 165 14 596 15 026 15 457 15 887

0,5% 13 731 14 149 14 567 14 985 15 403

1,0% 13 317 13 723 14 129 14 535 14 941

-10,0% -5,0% 0,0% 5,0% 10,0%

15 098 15 555 16 013 16 471 16 928

Section 2. Dtermination dune fourchette de valeur selon la mthode des multiples


I. Dtermination des paramtres des comparables A. Constitution du peer group Lchantillon des banques comparables slectionnes au titre de la mise en uvre de la mthode des comparables boursiers se compose de quatre (4) banques de la zone UMOA (SGBCI, BICICI, BOA Niger et BOA Bnin) choisies en fonction de la disponibilit des informations sur le march boursier, de la taille des banques, de la similarit des marchs et de lenvironnement. B. Choix des multiples de valorisation Au titre de la mthode des comparables boursiers, deux multiples de valorisation ont t retenu : le Price Earning Ratio (PER) est le ratio qui relie la valeur de l'entreprise son rsultat net. Les PER des banques slectionnes sont rapports au rsultat net de la banque ABC. Le PER moyen est estim 8,6 (la valeur de la banque ABC correspond donc 8,6 fois la valeur de son rsultat net). le Price to Book Value (PBV) est le coefficient mesurant le rapport entre la valeur de march des fonds propres (capitalisation boursire) et leur valeur comptable. Le PBV moyen des banques slectionnes est estim 1,2 (la valeur de la banque ABC correspond donc 1,2 fois la valeur de ses fonds propres).
Valeur boursire SGBCI BOA Niger BOA Benin BICICI Moyenne UMOA 105 778 9 373 35 600 41 667 PER 8,1 7,3 10,4 8,8 8,6 PBV 1,3 1,0 1,1 1,1 1,2

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II. Dtermination dune fourchette de valeurs La valeur de la banque ABC, selon la mthode des multiples est comprise entre FCFA 3,6 milliards et FCFA 7,4 milliards.
Multiples Moyenne UMOA Minimum UMOA Maximum UMOA Moyenne UMOA Minimum UMOA Maximum UMOA PER 8,6 7,3 10,4 PBV 1,1 1,0 1,3 Agrgat Multiples 2009 ABC rapports ABC Rsultat Net Valeurs ABC 497 4 295 497 3 637 497 5 162 Fonds Propres 5 757 5 757 5 757 Valeurs ABC 6 538 5 929 7 436

Borne infrieure

Borne suprieure

Section 3. Dtermination de la fourchette de valeur de la banque ABC


La mthode de dtermination des fourchettes de la valeur des fonds propres de la banque ABC consiste compiler les rsultats des deux (2) prcdentes mthodes dvaluation et en retenir une valeur moyenne pondre. Mthode des DDM : cette mthode permet de tenir compte du potentiel de croissance de la banque ABC. Elle est la seule runir les conditions de pertinence et dapplicabilit. La valorisation obtenue par son application a donc t pondre par un coefficient de 3. Mthode des comparables boursiers : le nombre limit de titres composant le flottant sur le march boursier de lUMOA et sa faible liquidit ne permettent pas de reflter pleinement la valeur relle des banques. Un coefficient de pondration de 1 est retenu.

Ces coefficients sont appliqus chaque borne des fourchettes de valeurs obtenues avec chacune des deux (2) mthodes. Ainsi, la valeur financire de la banque ABC est comprise entre FCFA 10,8 milliards et FCFA 14,4 milliards, soit une valeur de FCFA 12,6 milliards.
FCFA millions Mthode DDM Mthode des comparables Valeurs pondres Valeur moyenne Fourchette de valeurs Pondration Borne Infrieure Borne Suprieure 13 317 3 637 10 759 12 590 16 928 7 436 14 421 3 1

CONCLUSION PARTIELLE Une bonne valorisation devra tenir compte des limites de chaque mthode mise en uvre, et mentionner les problmes rencontrs et les choix qui ont men ladoption de telle ou telle mthode. De plus, si linformation disponible le permet, il est fortement recommand de dvelopper simultanment plusieurs mthodes afin de sapprocher au mieux de la ralit conomique de la banque et recouper les valeurs obtenues.

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CONCLUSION GENERALE
Etape incontournable du processus des Fusions-Acquisitions, la valorisation dune socit est une dlicate alchimie dans laquelle intervient des ingrdients fixes, mais aussi des critres variables et donc de la crativit. La banque ABC, dans le cadre du dveloppement de ses activits, a opt pour louverture de son capital de nouveaux actionnaires. Elle doit, de ce fait, faire face la dtermination de sa valeur financire, posant le problme du choix dune mthode dvaluation adapte au secteur bancaire. Quelle mthode de valorisation correspond le mieux au caractre spcifique dune banque, dans le contexte dune ouverture du capital social ? Pour rpondre ces questions, les objectifs poursuivis sont dune part lanalyse des diffrentes mthodes de valorisation des entreprises du secteur bancaire, et dautre part, la proposition dune mthode optimale de valorisation dune banque. Trois (3) approches gnralement utiliss dans le cadre de la valorisation dune banque, ont t analyses, savoir lapproche actuarielle, lapproche analogique et lapproche patrimoniale. La mthode propose et mise en uvre dans le cadre de notre mission est la mthode dactualisation des dividendes (ou Dividend Discounted Model DDM). Cette mthode a t nuance avec la mthode des comparables, afin dintgrer un clairage de march lopration dvaluation. La valeur financire de la banque ABC, ainsi dtermine, est comprise entre FCFA 10,8 milliards et FCFA 14,4 milliards, soit une valeur moyenne de FCFA 12,6 milliards. Toutefois, la valorisation dune socit va au del des pures considrations financires que reprsentent ses bilans et comptes de rsultat. Les comptes prvisionnels, la potentialit du march, le profil de lquipe, la phase de dveloppement de lentreprise, les entraves au dveloppement, les barrires lentre du march, les facteurs cls de succs, sont autant de facteurs plus qualitatifs que quantitatifs qui influencent de faon non ngligeable la valorisation finale de la banque. De mme, du fait des synergies, la valeur stratgique dune entreprise est gnralement suprieure sa valeur financire (souvent appele stand-alone). Toute la ngociation consistera donc partager le surcrot de valeur entre lacheteur et le vendeur, chacun deux sefforant den obtenir la plus grande part.

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ANNEXES

Annexe 1 : Dtermination du Spread pays Cte dIvoire Annexe 2 : Dispositif prudentiel de lUMOA

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ANNEXE 1 : DETERMINATION DU SPREAD PAYS COTE DIVOIRE Le modle de Damoradan ne donne pas la valeur du spread-pays de la Cte dIvoire. Ainsi, pour dterminer le spread-pays Cte dIvoire, nous avons utilis la moyenne de tous les spread-pays ayant le mme rating COFACE que la Cte dIvoire (rating C).
Prime pays 2,00% 2,60% 3,00% 4,00% 4,00% 4,00% 6,50% 9,00% 9,00% 4,90%

Russie Equateur Azerbadjan Armnie Jamaque Montngro Vnzula Argentine Paraguay Moyenne Rating C

Source : Aswath Damodaran - Country Default Spreads and Risk Premiums

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ANNEXE 2 : DISPOSITIF PRUDENTIEL DE LUMOA Voir page suivante.

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BIBLIOGRAPHIE

ALBOUY Michel. FINANCE, Investissement, financement, acquisition. 2e Ed. ECONOMICA, 2000. Banque Centrale des Etats de lAfrique de lOuest. Avis de la banque centrale n 01/2007/RB du 2 novembre 2007 aux banques et tablissements financiers, relatif au relvement du capital social minimum des tablissements de crdit de l'union montaire ouest africaine (UMOA). CERNES Benjamin. LEVEE DE FONDS, facteurs cls de succs. DUNOD, 2007. COHEN Elie. ANALYSE FINANCIERE. 6e Ed. ECONOMICA, 2006. COLLE JP, JACQUEMARD R. Comment valuer une banque DAMODARAN Aswath. Damodaran Online. [en ligne]. Disponible sur : http://pages.stern.nyu.edu/~adamodar/. (Page consulte le 11/09/2009) EDITION FEVER Ed. VERNIMMEN.NET. [en ligne]. Disponible sur : http://www.vernimmen.net/. (Page consulte le 12/12/2009) QUIRY Pascal, LE FUR Yann. FINANCE DENTREPRISE, P. Vernimmen. 7e Ed. Dalloz, 2009.

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ............................................................................................................ I TABLEAUX ......................................................................................................................... 2 SIGLES ET ABBREVIATIONS ........................................................................................ 3 AVANT-PROPOS............................................................................................................... 4 RESUME .............................................................................................................................. 5 INTRODUCTION .............................................................................................................. 6 PARTIE 1 : APPROCHE DES DIFFERENTES METHODES DE VALORISATION DES ENTREPRISES DU SECTEUR BANCAIRE ........................................................... 8
CHAPITRE 1. Section 1. Section 2. Section 3. Section 4. APPROCHE ACTUARIELLE .................................................................................................. 9 Prsentation de la mthode .................................................................................................. 9 Mise en uvre de la mthode DCF ................................................................................... 10 Limites de la mthode ......................................................................................................... 11 La mthode Warranted Equity Value (WEV) .................................................................. 12

CHAPITRE 2. APPROCHE ANALOGIQUE ................................................................................................ 13 Section 1. Prsentation de lapproche ................................................................................................. 13 Section 2. Mise en uvre de lapproche ............................................................................................. 14 Section 3. Limites de lapproche .......................................................................................................... 15 CHAPITRE 3. APPROCHE PATRIMONIALE ............................................................................................. 16 Section 1. Prsentation de la mthode ................................................................................................ 16 Section 2. Mise en uvre de la mthode ............................................................................................ 16 Section 3. Limites de la mthode ......................................................................................................... 17

PARTIE 2 : PROPOSITION DUNE METHODE DE VALORISATION DE LA BANQUE ABC .................................................................................................................. 18


CHAPITRE 1. PRESENTATION DE LA METHODE DE VALORISATION PROPOSEE ................................. 19 Section 1. Prsentation de la mthode ................................................................................................ 19 Section 2. Mise en uvre de la mthode ............................................................................................ 19 Section 3. Limites de la mthode ......................................................................................................... 21 CHAPITRE 2. MISE EN UVRE DE LA METHODE PROPOSEE ................................................................ 21 Section 1. Dtermination dune fourchette de valeur selon la mthode DDM ............................. 21 Section 2. Dtermination dune fourchette de valeur selon la mthode des multiples ............... 25 Section 3. Dtermination de la fourchette de valeur de la banque ABC........................................ 26

CONCLUSION GENERALE ........................................................................................... 27 ANNEXES .......................................................................................................................... 28 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................. 31 TABLE DES MATIERES ................................................................................................. 32

La valorisation dune banque

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Mmoire professionnel

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