Charges Atmospheriques Et Orages
Charges Atmospheriques Et Orages
Charges Atmospheriques Et Orages
Les rayons cosmiques ionisent une partie de l’atmosphère. Les ions ainsi produits sont, avec
les charges à la surface de la Terre, à l’origine du champ électrique terrestre. Ces ions ne restent
pas immobiles et l’objet du problème est d’analyser quelques aspects de leur circulation.
Dans tout le problème, on supposera pour simplifier qu’il s’agit d’ions monovalents.
Dans la première partie, on aborde le problème de la distribution des ions et de leur mouve-
ment par beau temps. Dans la deuxième partie, on effectue l’analyse de quelques processus qui
contribuent à créer un champ électrique important dans les cumulo-nimbus. La troisième partie
montre que les éclairs jouent un rôle essentiel dans la redistribution des charges atmosphériques.
Les réponses aux questions qualitatives doivent être formulées en deux phrases au maximum
faisant ressortir clairement les arguments développés.
L’étude est locale, sur une zone de faible extension (quelques dizaines de kilomètres) ; le seul
paramètre pertinent est l’altitude z par rapport à la surface de la Terre.
125
Données numériques
Formulaire
En coordonnées sphériques :
Å ã
−−→ ∂ 1 ∂ 1 ∂
grad = , ,
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ
Å ã
1 ∂ 2 (rV ) 1 ∂ ∂V 1 ∂2V
∆V = + 2 sin θ +
r ∂r 2 r sin θ ∂θ ∂θ r 2 sin2 θ ∂ϕ2
ρvd
Nombre de Reynolds : Re = , v et d désignant respectivement une vitesse et une dimen-
η
sion caractéristique de l’écoulement, ρ et η respectivement la masse volumique et la viscosité
dynamique du fluide.
On étudie dans cette question le mouvement d’un cation, de charge e et de masse m, se dé-
le champ magnétique terrestre
plaçant à la vitesse v et soumis au champ électrique terrestre E,
et la pesanteur étant négligés. En mouvement, l’ion subit une force moyenne de type frotte-
ment visqueux, proportionnelle à la fréquence de ses chocs avec les molécules composant l’air
environnant : f = −λv , λ constante.
126
b) Donner l’équation du mouvement de l’ion.
d) Montrer qu’il existe une vitesse limite vl pour le cation. Quel est le temps caractéristique
τ d’évolution de sa vitesse ? Comment sont modifiés ces résultats pour un anion de charge −e
mais de même masse m ?
e) Pour une valeur du champ électrique E de −15 V · m−1 et en prenant pour m la masse
moyenne d’une molécule de l’air, calculer numériquement |vl | et τ avec λ = 5 × 10−16 kg ·
s−1 . Est-il légitime dans ces conditions de négliger l’influence du champ magnétique terrestre ?
même question pour la force de pesanteur ? Calculer la distance caractéristique |vl |τ ; justifier le
caractère local de la relation entre E et vl .
Soient n+ (z) et n− (z) les densités (nombre par unité de volume) respectivement des cations
et des anions. Ces ions sont créés dans l’atmosphère par les rayons cosmiques avec un taux
d’ionisation (nombre de paires d’ions créés par unité de volume et de temps) q uniforme. On
suppose qu’ils se recombinent par paires avec un taux donné par −αn+ n− , α constante. On
suppose aussi qu’ils sont animés de leur vitesse limite vl .
b) Cations et anions étant formés et se recombinant par paires, on suppose que n+ (z) =
n−(z) = n(z). Quelle est avec cette hypothèse l’équation d’évolution temporelle de n(z) ? Mon-
trer que nkE ne dépend pas de z.
c) On suppose le régime stationnaire atteint avec pour n la valeur n0 . Donner alors l’ex-
pression de n0 en fonction de α et q. Les mesures montrent que n0 ne dépend pratiquement pas
de l’altitude ; est-ce cohérent avec le résultat obtenu ? Montrer alors que E(z) est proportionnel
à ρ(z).
127
3. Basse atmosphère
Soit g = −gez le champ de pesanteur supposé uniforme. On considère l’air comme un gaz
parfait de masse molaire moyenne M et on suppose l’atmosphère en équilibre adiabatique pour
Ç åγ−1
ρ(z) γ − 1 gρ(0)
lequel =1− z, où P (0) est la pression au sol.
ρ(0) γ P (0)
L’objectif est de montrer que la distribution des charges à l’intérieur d’un nuage est très
différente de celle étudiée dans la première partie. La seule variable d’espace pertinente est
toujours l’altitude z.
a) Pour chacun de ces deux régimes, donner l’expression de la vitesse limite de la goutte.
c) Pour chacune de ces valeurs de Rg , préciser en justifiant votre réponse quel est le régime
adapté ; en déduire la valeur effective de vg pour ces deux tailles de goutte.
128
2. Déplétion en ions
Dans un nuage, les gouttes d’eau absorbent les ions qu’elles rencontrent et on désire évaluer
le temps caractéristique d’évolution de la densité d’ions. Pour cela on utilise une approximation
quasi-stationnaire.
Les gouttes sont assimilées à des conducteurs sphériques parfaits, toutes de rayon Rg . À ce
premier stade d’évolution du nuage, Rg est suffisamment faible pour pouvoir négliger la vitesse de
chute. On désigne par D le coefficient de diffusion des ions dans l’air ; on le suppose indépendant
des ions ; on prendra pour les évaluations numériques D = 10−5 m2 s−1 .
b) On considère une goutte unique ; on suppose négligeable la convection des ions due
au champ électrique ; de plus la neutralité électrique locale, n = n+ = n− , permet de ne pas
tenir compte des charges des ions, et de considérer que la goutte, recevant autant de cations
que d’anions, garde une charge totale nulle. Écrire l’équation aux dérivées partielles que doit
satisfaire n en ne tenant compte que du courant de diffusion. En tenant compte de la symétrie
sphérique du processus, résoudre cette équation en régime stationnaire, avec comme conditions
aux limites n = 0 à la surface de la goutte et n = n0 à grande distance.
d) Le nuage contient N gouttes par unité de volume ; établir en utilisant le calcul précédent
l’équation d’évolution temporelle de n0 compte tenu aussi du taux de création q (cf. I.2). En
déduire la constante de temps d’évolution τD correspondante. Quelle est la valeur nD atteinte
par n0 en régime permanent ?
f ) Calculer la densité de courant de diffusion des ions à une distance typique 2Rg du centre
de la goutte ; la comparer à la densité du courant de convection pour un champ électrique de
−15 V · m−1 . Était-il légitime de négliger le courant de convection par rapport au courant de
diffusion ?
a) On suppose dans cette question que les gouttes ne sont soumises à aucun champ élec-
trique externe.
a1) Les gouttes absorbent de manière équivalente les anions et les cations. Mais ce pro-
cessus est aléatoire et leurs charges électriques ont une distribution statistique. Quelle en est la
valeur moyenne ?
129
a2) Quel est le potentiel électrique V d’une goutte de charge Q ?
1
a3) L’énergie électrostatique W de la goutte a pour valeur QV ; sa valeur moyenne est
2
de l’ordre de kB T . En déduire une évaluation de la valeur moyenne de |Q| en fonction de ε0 , Rg
et kB T . La calculer numériquement à T = 270 K pour Rg = 10µm et pour Rg = 1 mm.
b2) Dans le cas où Q = 0, on suppose le potentiel Vg créé par les charges surfaciques de
la goutte de la forme Vg (r) = r n g(θ) où n est un entier. Le potentiel est alors Vg (r) + VE (r).
En exprimant que la surface de la goutte est équipotentielle, déterminer la fonction g(θ) à l’aide
de E, Rg et n. Déterminer la valeur de n.
b3) Dans le cas général où Q = 0, donner l’expression du potentiel total Vtot (r).
b5) Pour un champ Ez < 0 comme c’est le cas dans l’atmosphère au moment de la
formation du nuage, représenter sur un dessin la répartition surfacique de charge d’une goutte
globalement neutre.
4. Amplification du champ
a) La densité d’ions est très faible à l’intérieur du nuage. Néanmoins, sous l’effet du champ
électrique, les ions à l’extérieur du nuage sont toujours en mouvement vertical dans l’atmosphère
et peuvent pénétrer dans le nuage, le champ au dessus et sous le nuage étant toujours orienté
vers le sol. Cela induit une accumulation de gouttes chargées négativement à la base du nuage.
On considère une goutte de la base du nuage. Elle pourra se charger jusqu’à disparition de
toute charge positive à sa surface. Déterminer l’expression de sa charge maximale |Q|max en
fonction de E et Rg . Calculer numériquement |Q|max avec E = −100 V m−1 pour Rg = 10µm
et Rg = 1 mm. Comparer aux valeurs obtenues en II.3.a3).
b) Un autre mécanisme est à l’œuvre à l’intérieur d’un nuage et contribue à charger les
gouttes lorsqu’elles ont atteint une taille suffisante pour que leur chute joue un rôle important.
b1) À l’aide du dessin représentant la répartition surfacique de charge d’une goutte globa-
lement neutre (cf. II.3.b5), expliquer qu’une goutte qui tombe (suffisamment vite par rapport
aux ions) va acquérir une charge d’un certain signe ; préciser ce signe. On admet que la charge
finale est proche de celle obtenue en II.4.a).
130
b2) En déduire que E croît à l’intérieur du nuage. Cependant, lorsque |E| croît, ce mé-
canisme devient de moins en moins efficace ; justifier pourquoi. On admet que la limite est
atteinte lorsque les cations ont une vitesse voisine de celle de la goutte ; calculer le champ Ec
correspondant pour Rg = 1 mm.
b3) Indiquer qualitativement la distribution des charges quand l’équilibre est atteint dans
le nuage. Les observations montrent que le champ électrique à l’intérieur du nuage est beaucoup
plus important que le champ initial et peut atteindre plus de 10 kV/m. Sont-elles compatibles
avec la valeur limite Ec obtenue ci-dessus ?
1. Cellule orageuse
D’après l’étude de la deuxième partie, on peut supposer que, après un certain nombre
d’heures, la base d’un nuage d’orage consiste en une « cellule » contenant des gouttes char-
gées négativement. On assimile cette cellule à une sphère de rayon R = 1 km, uniformément
chargée en volume et dont la partie la plus basse est à une distance d = 1 km du sol.
a) On suppose que la cellule contient une masse totale d’eau MC = 107 kg et que les
gouttes ont un rayon Rg = 1 mm. Calculer le nombre de gouttes NC .
On suppose de plus que toutes les gouttes sont chargées à la valeur Qmax (cf. II.4.a))
correspondant à un champ électrique de 10 kV · m−1 à l’intérieur du nuage. Quelle est la charge
totale Qt de la cellule ?
2. Coup de foudre
Dans de l’air sec à la pression atmosphérique, l’application d’un champ électrique de l’ordre
de 3 × 106 V · m−1 (30 kV par cm) produit une ionisation qui se propage par un processus
d’avalanches électroniques (les électrons arrachés sont accélérés, et par collisions arrachent des
électrons à d’autres molécules avec un coefficient multiplicateur) ; c’est le « champ de rupture ».
Pour de l’air humide, contenant de plus des ions résiduels, la valeur de ce champ est notablement
réduite. De plus des inhomogénéités ou des géométries particulières qui renforcent localement le
champ électrique permettent à celui-ci d’atteindre plus aisément la valeur de rupture ; l’ionisa-
tion, une fois amorcée, se propage en formant un canal ionisé, appelé « traceur » ; un champ
ambiant de l’ordre de 50 kV · m−1 peut suffire pour que ce processus se développe.
131
En général, durant la décharge, les observations suivantes peuvent être faites :
– la décharge part du nuage et descend vers le sol, l’intensité du courant est d’environ 1 kA.
– lorsque la décharge arrive à proximité du sol (quelques dizaines de mètres), une ionisation
part du sol (« arc en retour ») et la rejoint ; l’intensité du courant transporté lors de cette
seconde phase est importante.
a) Les valeurs numériques obtenues en III.1. sont-elles compatibles avec la formation d’un
coup de foudre ?
Un millier de coups de foudre atteignent le sol chaque seconde dans le monde entier. Quelle est
l’intensité totale moyenne I0 entre la Terre et les nuages, en considérant que la charge moyenne
transférée par coup de foudre est égale à Qt ? Quel est le sens de ce courant ? Calculer la densité
moyenne de courant ; comparer le sens du courant et sa densité à ceux existants par beau temps
(cf. partie I). Que concluez-vous de cette comparaison ?
∗ ∗
∗
132
Rapport de Mme Nathalie PALANQUE-DELABROUILLE et M. Laurent
SCHOEFFEL, correcteurs.
La plupart des candidats ont largement abordé la première partie qui fait essentiel-
lement appel à des notions du cours. En particulier, les deux premières questions ont
toujours été traitées correctement. Seule la troisième question de cette partie I a troublé
quelques candidats. La seconde partie, plus difficile, s’est également révélée plus sélective,
essentiellement à partir de la question II.3. Beaucoup de copies se sont en effet arrêtées en
cours de question II.2, à l’exception de quelques réponses partielles dans la partie III.1.
Ce début de problème à la portée de tous explique le faible pourcentage de candidats
ayant obtenu une note inférieure à 5/20 (voir ci-dessous). La partie III utilise ensuite
des résultats dérivés à la fin de la deuxième partie, en général mal ou peu abordée. Ainsi,
les questions de cette dernière partie n’ont pas pu être traitées dans leur ensemble.
0 ≤ N < 4 2%
4 ≤ N < 8 24%
8 ≤ N < 12 47%
12 ≤ N < 16 23%
16 ≤ N < 20 4%
La moyenne s’établit à 10,1 et l’écart type à 3,1. Parmi ces candidats, deux ont obtenu
une note potentiellement éliminatoire (note ≤ 2) et deux une note égale à 20/20.
Nous revenons dans la suite en détail sur les différentes questions de l’épreuve, en
illustrant les remarques précédentes.
133
133
Partie I
Cette partie propose une étude de la distribution et de la circulation des ions par
beau temps dans l’atmosphère. Comme indiqué précédemment, en restant très proche
d’éléments du cours, elle présente peu de difficultés et les candidats ont obtenu en moyenne
57% des points pour cette partie.
1.a) La grande majorité des candidats ont bien répondu à cette question qualitative.
1.e) Première question où quelques copies présentent des erreurs. Les applications
numériques sont très souvent correctes mais les explications sont parfois incomplètes. En
particulier, une quantité (telle la force magnétique ou la force de pesanteur) ne peut
être considérée comme négligeable que devant une autre de même nature (ici la force
électrique).
2.a) Question de cours qui nécessite cependant une justification raisonnable de l’équa-
tion donnée dans l’énoncé.
2.b) La réponse est immédiate à partir des équations dérivées en 2.a. Notons que
certains candidats, qui n’ont pas su établir l’équation à laquelle obéit la densité d’anions,
ont tiré avantageusement profit de l’énoncé en utilisant le résultat « nkE indépendant de
z » afin de poursuivre le problème.
2.c) Question simple bien que quelques candidats se soient égarés dans un faux raison-
nement les conduisant au résultat (faux) : E inversement proportionnel à ρ. Ceux qui en
plus concluent alors à la proportionnalité entre E et ρ laissent une mauvaise impression
aux correcteurs.
2.d) Par homogénéité, presque tous les candidats ont obtenu la solution : félicitations !
Seules quelques rares copies ont su proposer une démonstration bien récompensée. Nous
signalons que fort peu de candidats savent qu’une équation différentielle non linéaire ne
se résout pas en la somme d’une solution particulière et de la solution de l’équation
homogène.
2.f) Les candidats ayant résolu la question 2.d n’ont pas rencontré de difficulté. Une
partie des points a été attribuée aux candidats montrant une compréhension de la question
mais ne disposant pas des applications numériques.
134
134
de E(z), ce que la plupart des candidats ont su faire.
3.c) À un facteur 2 près dû à la prise en compte des deux espèces (anions et cations),
la question a été correctement traitée.
3.d) Question difficile qui ne se dérive pas des précédentes, ce qui a perturbé beaucoup
de candidats. Un très faible nombre de copies l’a résolue avec succès.
Partie II
Cette partie propose une étude des différents processus qui entrent en jeu lors de la
formation de champs électriques au sein d’un nuage. Elle s’éloigne des calculs classiques
abordés en cours et peu de résultats intermédiaires sont donnés dans l’énoncé. Il est donc
nécessaire de rester vigilant et de prendre du recul pour comprendre et traiter correctement
cette partie. Les candidats ont obtenu en moyenne 32% des points pour celle-ci.
1.a) Beaucoup de copies se sont lancées inutilement dans la résolution complète des
équations alors que la vitesse limite se dérive directement sans calcul.
1.b) Les applications numériques sont souvent fausses du fait de la confusion entre la
densité de l’air et celle de l’eau, les deux étant pourtant données dans l’énoncé. En effet,
la masse de la goutte qui intervient dans les deux régimes doit être calculée à partir de la
densité de l’eau alors que la force en régime turbulent, elle, dépend de la densité de l’air.
Attention à mener à terme les calculs numériques, en particulier la racine carrée finale
dans le calcul de la vitesse en régime turbulent qui est parfois oubliée.
2.b) Question en général bien résolue (très proche du cours) mais qui ne nécessite pas
les pages de calculs rencontrées dans certaines copies.
2.c) Il suffit de connaître l’expression du flux à travers une surface pour résoudre
cette question. Beaucoup trop de copies n’ont pas correctement appliqué cette expression
à rayon constant et ont perdu du temps dans des calculs d’intégrales.
135
135
2.e) C’est à partir de cette question que l’épreuve a posé de grandes difficultés pour
la majorité des copies. Beaucoup se sont trompés dans les applications numériques de-
mandées et seul un faible nombre de candidats a su justifier l’hypothèse de ne pas tenir
compte de la recombinaison par paires des ions.
2.f) Cette question, pourtant simple, s’est révélée très sélective car les copies ont la
plupart du temps proposé une comparaison entre un courant de diffusion particulaire et
le courant de convection électrique (établi précédemment), oubliant de prendre en compte
la charge électrique.
3.a1) Question simple mais pour laquelle de nombreuses réponses fantaisistes ont été
données. Peut-être les candidats ont-ils été déroutés par la simplicité de la réponse ?
3.a3) Cette question simple a été généralement bien traitée. Cependant, certaines
copies ont oublié de prendre la racine carrée lors de l’application numérique conduisant à
une charge très inférieure à la charge de l’électron, ce qui aurait dû les alerter.
3.b1) Etablir l’expression du potentiel d’un champ électrique constant a posé de sé-
rieuses difficultés à beaucoup de candidats. Certainement, l’utilisation des coordonnées
sphériques comme indiqué dans l’énoncé y est pour une grande part. Cependant, pour
cette question de cours, beaucoup trop de copies ne parviennent pas au résultat.
3.b2) Les candidats ayant résolu la question 3.b1 ont bien traité le début mais n’ont
que rarement su déterminer la valeur de n. Le résultat peut être dérivé soit par le dé-
veloppement mathématique de l’équation de Poisson, soit en se rappelant la forme du
potentiel dipolaire vu en cours. Trop de réponses fantaisistes ont été données même pour
les candidats ayant invoqué le potentiel dipolaire.
3.b3) Question simple. Notons qu’à partir de cette question, les erreurs dans les for-
mules demandées se répercutent dans toute la suite de la partie II. À défaut de réponses
exactes, nous avons donc récompensé partiellement les démonstrations argumentées, les
raisonnements par homogénéité ou les explications qualitatives, d’où l’intérêt de bien pré-
senter les étapes intermédiaires d’un calcul.
3.b4) Cette question difficile est très importante pour la suite de l’épreuve. Seules les
copies ayant auparavant dérivé correctement la valeur de n au 3.b2 sont susceptibles de
donner une réponse complète. Parmi celles-ci, seules deux ont trouvé le résultat correct.
Les correcteurs ont également apprécié les dérivations partielles lorsque les justifications
étaient satisfaisantes.
136
136
l’intérieur du nuage. La résolution de 4.a nécessite de bien assimiler le processus suggéré
par l’énoncé : les charges positives du bas de la goutte sont neutralisées par les anions,
les dernières charges positives disparaissant pour σ(π) = 0, cette équation conduisant
à la valeur de Qmax . Pour que ce mécanisme ait un intérêt physique, il est également
nécessaire que la charge de la goutte ainsi engendrée soit très supérieure à la charge
dérivée en II.3.a3, ce qui est le cas pour les gouttes de 1 mm. Cette question très difficile
a été correctement résolue par deux candidats seulement.
4.b1) Cette question est immédiate une fois résolue la 4.a. Cependant pour la majeure
partie des copies, des explications peu sérieuses ont été données (évaporation de la charge,
perte de charge lors de la chute, . . . ). C’est ainsi l’explication qui a été récompensée et
non une réponse brute ne donnant que le signe de la charge de la goutte.
4.b2) Certains candidats ont su proposer une analyse qualitative intéressante, bien que
n’ayant pas résolu les deux questions précédentes. Par contre les applications numériques
sont souvent erronées en raison d’une mauvaise valeur pour la vitesse des gouttes (question
II.1.b).
Partie III
Cette partie reprend les résultats obtenus jusque là afin de montrer comment l’équilibre
électrique de l’atmosphère est atteint. En particulier, il y est montré le rôle essentiel de
la foudre qui recharge la terre négativement, laquelle se déchargerait très rapidement en
l’absence d’orages via le courant atmosphérique par beau temps. Pour aborder cette partie,
il est nécessaire de disposer des résultats obtenus en II, ce qui a limité considérablement
le nombre de copies l’ayant traitée correctement. Certains candidats ont tout de même
compris qualitativement les phénomènes physiques décrits dans l’énoncé et ont su exposer
des raisonnements corrects. De nombreux candidats ont gagné des points en donnant
quelques formules analytiques dans le début de cette partie (nombre de gouttes, potentiel
d’une sphère uniformément chargée, relation entre Qt et Qmax ). Les candidats ont obtenu
en moyenne 12% des points seulement pour cette partie.
1.a) Beaucoup de copies ont donné la valeur numérique pour Nc (toujours avec des
erreurs liées à la confusion entre les densités de l’eau et de l’air). La valeur numérique de
la charge de la cellule Qt , nécessitant de connaître Qmax , n’a pu être calculée que par un
très faible nombre de candidats.
1.b) L’expression analytique du potentiel n’a pas posé de difficulté, la valeur numé-
rique n’ayant pratiquement jamais été correcte. Qmax ayant souvent été déterminé à un
facteur numérique près, l’ordre de grandeur du potentiel pouvait être correct, menant à
l’attribution d’une partie des points.
1.c) Certains candidats ont bien vu que le champ nuage/terre est opposé au champ
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137
par beau temps. Bien que certains aient correctement expliqué pourquoi ce champ est plus
intense à proximité du nuage, il est regrettable que de nombreuses copies aient invoqué
une plus faible distance aux charges près du nuage que près de la terre pour justifier le
résultat !
2.a) Question peu abordée car elle nécessite les valeurs numériques de la partie II.
2.b) Cette dernière question est la synthèse du problème. Certaines copies ont com-
pris le rôle de la foudre dans l’établissement de l’équilibre électrique de l’atmosphère et
ont su l’expliquer correctement sans disposer de l’application numérique pour Qt . Ces
raisonnements à rebours ont été bien récompensés.
Conclusion
Les éléments de cours sont souvent bien assimilés et les raisonnements simples effectués
avec exactitude comme nous l’avons remarqué dans la partie I. Les capacités d’analyse
des candidats pouvaient s’exprimer lors des parties II et III, mettant nettement en
évidence les meilleures copies. Nous rappelons une fois de plus qu’un raisonnement bien
conduit est toujours récompensé même si le résultat final proposé est incomplet ou inexact.
Nous apprécions également les commentaires honnêtes et pertinents sur les expressions et
applications numériques dérivées par les candidats.
138
138
Physique
Concours X 2003 PC II
X PC II 2003
a) La force f est proportionnelle à la fréquence des chocs de l’ion avec les molécules d’air,
1
donc inversement proportionnelle au libre parcours moyen l* des ions, qui varie comme ,
n*
ρ
si n* NA est la densité moléculaire de l’air : λ est donc bien proportionnel à ρ.
M
dv
m= = eE – λ v
dt
dv v vl m
+ = avec τ=
dt τ τ λ
e
vl = E
λ
Pour v (O) = O , la solution est :
v (t) = v l (1 – e–t/τ)
Pour un anion de charge – e, on aurait :
e m
v 'l = – E (et τ ' = τ = )
λ λ
M
e) A.N. : * m ≈ (ce qui se justifie par le fait que mnucléon ≈ 1830 mélectron).
NA
Concours X 2003 PC II
v l BT
* De plus : ~ 3,2 10–9 << 1
E
mg
~ 2,0 x 10–7 << 1
eE
e e
f) On a : vl = ± E = ± kE ⇒ k= = 3,2 x 10–4 m2 V–1 s–1
λ λ
(à comparer à k0 = 1,5 x 10–4 m2 V–1 s–1, mobilité au niveau du sol : la mobilité d’un ion
1 1
augmente avec l’altitude, puisqu’elle varie comme , donc comme ).
λ ρ
j + (z + dz)
• z + dz
j + (z)
• z
S
Il faut tenir compte de 3 causes de variation de dN+ : l’ionisation, la recombinaison par paires
et la diffusion (n+ non uniforme).
∂
Ainsi : (δN+) = q(Sdz) – α n+ n– (Sdz) + SjC+(z) – S jC+ (z + dz)
∂t
(à z fixé)
Concours X 2003 PC II
+
∂n + ∂j
Soit : Sdz = Sdz [q – α n+ n– – C ]
∂t ∂z
+
∂n ∂
On a donc bien : + (n+ k E) = q – α n+ n–
∂t ∂z
∂n− ∂
Ainsi : + (n– k E) = q – α n+ n–
∂t ∂z
∂n
c) En régime stationnaire : =0
∂t
q
⇒ n = n0 = indépendant de z…, ce qui est cohérent avec les mesures.
α
E(z)
Dans ces conditions : k(z) E(z) = cste = e
λ(z)
⇒ E(z) proportionnel à λ(z) donc à ρ(z) (cf. question 1)a)).
n0 1
si τ' = = est le temps caractéristique d’évolution de n(t).
q qα
⎛t⎞
(Pour n(0) = 0, la solution de l’équation précédente est : n(t) = n0 th ⎜ ⎟ ).
⎝ τ' ⎠
Au bout de quelques τ', tous les ions créés se sont recombinés, donc τ' est bien l’ordre de
grandeur de la durée de vie d’un ion.
Concours X 2003 PC II
q
e) A.N. : n0 = = 2,67 x 109 m–3
α
1
τ' = = 267 s
qα
On a évidemment τ' >> τ (avant de se recombiner, un ion créé subit un très grand nombre de
chocs avec les molécules d’air).
3) Basse atmosphère
RT
On a : P=ρ (gaz parfait)
M
dP
= – ρg (équilibre)
dz
P
= cste (loi de Laplace, en supposant que les masses d’air subissent des
ργ
détentes et compressions adiabatiques réversibles)
dP dρ dT
D’où : = +
P ρ T
dP
= – ρg
dz
dP dρ
=γ
P ρ
On déduit de ces trois équations :
dT dP ⎛ 1 ⎞ dT M ⎛ 1 ⎞ dP Mg ⎛ 1 ⎞
= ⎜1 − ⎟ ⇒ = ⎜1 − ⎟ =– ⎜1 − ⎟
T P ⎝ γ⎠ dz ρ R ⎝ γ ⎠ dz R ⎝ γ⎠
Concours X 2003 PC II
R γ
En posant H= T(o) , on voit que, dans ce modèle, la température décroît
Mg γ − 1
linéairement selon la loi :
⎛ z⎞
T(z) = T(o) ⎜1 − ⎟
⎝ H⎠
dT
A.N. : γ = 1,4 ⇒ = – 9,8 x 10–3 Km–1, ce qui ne correspond pas exactement à la valeur
dz
dT
expérimentale : ≈ – 7 10–3 Km–1 dans la troposphère.
dz
Un modèle plus adapté numériquement est le modèle "polytropique" analogue au modèle
adiabatique avec γ → k ≈ 1,25.
Dans le cadre toujours du modèle adiabatique, on a :
ρ(z)1 – γ T(z) = cste = ρ(o)1 – γ T(o)
γ −1
⎛ ρ( z ) ⎞ T ( z) z
Ainsi : ⎜ ⎟ = =1–
⎝ ρ( o ) ⎠ T (o ) H
γ −1
⎛ ρ( z ) ⎞ γ − 1 Mg
Ce qui donne bien : ⎜ ⎟ =1– z
⎝ ρ( o ) ⎠ γ RT (o)
γ −1
⎛ ρ( z ) ⎞ γ − 1 ρ(o)
Soit : ⎜ ⎟ =1– gz
⎝ ρ( o ) ⎠ γ P ( o)
γ RTo
b) A.N. : To = 293 K ⇒ H = ≈ 30 km
γ − 1 Mg
Alors : Z (km) 0 1 5 10
E (Vm–1) – 50 – 45,9 – 31,7 – 18,1
On voit que ces valeurs théoriques correspondent bien aux valeurs expérimentales (fig. 1) à
"basse altitude" (quelques kilomètres), mais le modèle ne convient plus à altitude plus élevée
(l’hypothèse d’équilibre adiabatique n’est plus réaliste, le modèle polytropique donnerait des
résultats plus proches des résultats expérimentaux).
Concours X 2003 PC II
j = 2 n oe k E
(loi d’Ohm locale ; γo = 2 n0e k est la conductivité du milieu)
dE
A.N. : ≈ 3 x 10–3 Vm–2 (> 0, car E < 0 et E diminue avec z)
dz
ρ vg R g
a) * En régime laminaire (Re = < 1) :
η
d vg
mg = – 6 Π η Rg v g + mg g
dt
mg
En régime permanent (au bout de quelques τ = ):
6 Π ηRg
2 ρg R g
2
mg
g
vg ≈ = g
6Π η Rg q η
d vg 1
mg = + Cd (Π Rg2) ρ vg2 z + mg g
dt 2
Concours X 2003 PC II
En régime permanent :
2 mg g 8 ρg R g
vg2 = = . g
Cd ρ Π R g
2 3 ρ Cd
Rg 10 µm 1 mm
–2 –1
vg 1,21 x 10 ms 1,21 x 102 ms–1
Rg 10 µm 1 mm
vg 76,2 x 10–2 ms–1 7,62 ms–1
c) Validité du modèle
Rg 10 µm 1 mm
Re (laminaire) 6,7 x 10–3 6,7 x 103
Re (turbulent) 0,42 4,2 x 102
2) Déplétion en ions
a) Soit jD le vecteur densité de courant de diffusion des ions, n leur densité. La loi de Fick
s’écrit alors :
jD = – D grad n (jD en m–2 s–1, grad n en m–4, D en m2s–1)
jD = jD (r,t) u r
Faisons un bilan d’ion sur une pellicule sphérique d’épaisseur dr :
Concours X 2003 PC II
r + dr
δN
r
• • • jD (r + dr,t)
0 jD (r,t)
(goutte)
∂n 1 ∂ 2
Soit : =– 2 (r jD)
∂t r ∂r
Rem. : cette équation traduit localement la conservation des ions ; comme toutes les équations
locales de conservation, elle fait apparaître la divergence du vecteur transport jD (div jD =
1 ∂ 2
(r jD) en sphériques…).
r2 ∂r
∂n
En combinant avec la loi de Fick : jD = – D , on obtient alors, en supposant D = cste,
∂r
l’équation de diffusion :
∂n 1 ⎛ ∂ ⎛ ∂n ⎞⎞
= D 2 ⎜⎜ ⎜ r 2 ⎟ ⎟⎟
∂t r ⎝ ∂r ⎝ ∂r ⎠⎠
Δn
∂n
En régime stationnaire : = 0.
∂t
d ⎛ 2 dn ⎞ 2 dn
Donc : ⎜r ⎟ =0 ⇒ r = A (cste)
dr ⎝ dr ⎠ dr
A
D’où : +B
n(r) = –
r
Les conditions aux limites fournissent les constantes d’intégration A et B :
n(∞) = no = B
Concours X 2003 PC II
A
n(Rg) = 0 = – +B
Rg
⎛ Rg ⎞ dn Rg
Finalement : n(r) = no ⎜⎜1 − ⎟⎟ (r ≥ Rg) (et jD(r) = – D = D no )
⎝ r ⎠ dr r
Ce flux est le nombre de cations absorbé par la goutte par unité de temps : •0
φg = Ag…
Rg
Ainsi : Ag = D no 4 Π Rg (Ag en s-1)
d) Faisons un bilan d’ions sur un volume (v), en ne prenant en compte que l’absorption par les
gouttes et la création avec le taux q :
d
dt ∫∫∫(v) o
= n dτ = ∫∫∫(v) (q − N Ag) dτ
(v) (Il y a N gouttes par m3, chaque goutte absorbant Ag ions par
seconde, donc le taux d’absorption est N Ag).
dn o
Localement, on tire : = q – N Ag = q – N D 4 Π Rg n0
dt
1
* La constante de temps d’évolution correspondante est : τD =
N D 4 Π Rg
q
* La valeur nD atteinte par n0(t) en régime permanent est : nD = = q τD
N D 4 Π Rg
e) A.N. :
* τ D ≈ 7,96 s << τ' = 267 s
(le temps caractéristique d’évolution de la densité d’ions est bien sûr très inférieur à la durée
de vie d’un ion, ce qui légitime de ne pas tenir compte ici de la recombinaison par paires :
pendant la durée τD, le nombre d’ions recombinés est négligeable).
Concours X 2003 PC II
D nD
f) * jD ( 2 Rg) = ≈ 2 x 107 m–2s–1
4 Rg
a.2) Pour une goutte de charge Q, supposée chargée en surface (avec une densité σ(θ) a priori
non uniforme – cf b.4)), E g = 0 pour r < R g d' après le théorème de Gauss.
Donc Vg = V est uniforme à l’intérieur de la goutte : on peut le calculer au centre O de la
goutte.
Q
Alors : Vg = V =
4 Π εo R g
1
a.3) Q V ~ kBT ⇒ Q2 ~ 8 Π εo Rg kBT
2
Soit : Q ~ 8 Π ε o R g k BT
A.N. : Rg 10 µm 1 mm
Q 2,9 x 10–18 C 2,9 x 10–17 C
V 2,6 mV 0,26 mV
Concours X 2003 PC II
VE(r,θ) Vg(r,θ)
1 ∂2 1 ∂ ⎛ ∂V ⎞
ΔV(r,θ) = 0 = (rV) + 2 ⎜ sin θ ⎟
r ∂r2 r sin θ ∂ θ ⎝ ∂θ ⎠
1 ∂2 1 ∂2 1
• (rV) = [– Er2 cos θ + rn + 1 g(θ)] = [– 2 E cos θ + n(n + 1) rn – 1 g(θ)]
r ∂r2 r ∂r2 r
1 ∂ ⎛ ∂V ⎞ 1 ∂
• ⎜ sin θ ⎟ = [sin θ (Er sin θ + rng'(θ)) + sin θ (Er cos θ + rn g"(θ))
r sin θ
2 ∂ θ ⎝ ∂ θ ⎠ r sin θ
2 ∂ θ
1
= [cosθ (Er sin θ + rng'(θ)) + sin θ (Er cos θ + rn g"(θ)]
r sin θ
2
1
= 2
[2 Er cos θ – 2 Ern Rg1– n cos θ]
r
E cos θ R g
3 ⎛ R g3 ⎞
Vext = – Er cos θ + = E cos θ ⎜ 2 − r ⎟
r2 ⎜ r ⎟
⎝ ⎠
Concours X 2003 PC II
Q
b.3) Pour Q ≠ 0, Vint = ≠0
4 Π εo R g
Q
Considérons alors la solution : Vint =
4 Π εo R g
⎛ R g3 ⎞ Q
Vext = E cos θ ⎜ 2 − r ⎟ +
⎜ r ⎟ 4 Π εo r
⎝ ⎠
Q
V(Rg–) = V(Rg+) =
4 Π εo R g
E total → E
r→∞
D’après le théorème d’unicité, cette solution est donc l’unique solution du problème
considéré.
⎛ 2 R g3 ⎞ Q
Or : E ext = – grad Vext E cos θ ⎜1 + 3 ⎟ +
⎜
⎝ r ⎟⎠ 4 Π ε o r 3
⎛ R g3 ⎞
E sin θ ⎜1 − 3 ⎟
⎜
⎝ r ⎟⎠
( ur , uθ , uϕ ) O
Q
Donc : E S = [3 E cos θ + ] ur
4 Π εo R g
2
Q
Et finalement : σ(θ) = 3 εo E cos θ +
4 Π Rg
2
Concours X 2003 PC II
– – – – ––
– –
– Rg θ – E
– –
•
+ 0 +
+ +
+ +
+ + ++ +
+
4) Amplification du champ
a) Pour E < 0, σ(θ) est maximale en θ = Π. A la limite de disparition de toute charge positive
à sa surface (par absorption du courant ascendant d’anions) :
Q
σ(Π) = 0 = – 3 εo Eo + avec Q = Q max , d’où : Q max = – 12 Π εo Rg2 E
4 Π Rg
2
A.N. : Rg 10 µm 1 mm
Q max 3,3 x 10–18 C 3,3 x 10–14 C
On voit que Q max ~ Q pour les "petites gouttes" (Rg = 10 µm), mais que Q max ~ 103 Q
>> Q pour les "grosses gouttes" (Rg ≈ 1 mm) : le mécanisme décrit dans cette question n’est
significatif que pour ces dernières (les A.N. de la suite du problème seront faits avec Rg =
1 mm).
cations
b.1) – – La goutte se déplace plus vite que les ions : elle
– – rencontre par sa face inférieure le courant
– –
– – d’anions, l’interaction coulombienne attractive
vg – – E favorisant par ailleurs l’absorption de ces
•
+ 0 + anions ; par contre les cations ne pourront être
+ + absorbés par la face supérieure, compte-tenu de
+ +
+ + + + la différence de vitesse : la goutte qui tombe se
charge négativement, jusqu’à la valeur – Q max
anions
Concours X 2003 PC II
b.2) * Le bas du nuage étant chargé négativement, le haut du nuage présente une
accumulation de gouttes chargées positivement, donc il y a création d’un champ E nuage dans
le même sens que E : E augmente :
+ +
++
E nuage E
Nuage – – – – – –
* Lorsque E , la vitesse des ions augmente, mais celle de la goutte diminue (la goutte
est soumise à la force F = Q E dirigée vers le haut, dont la norme augmente) : le mécanisme
devient donc de moins en moins efficace, car des cations sont absorbés par la face supérieure
(loi de "modération").
vg
vl = vg = k Ec ⇒ Ec = = 2,4 x 104 Vm–1
k
b.3) Le nuage est chargé négativement à sa base, positivement à son sommet, E = 10 kVm–1 =
104 Vm–1 est bien compatible avec la valeur numérique précédente de EC.
1) Cellule orageuse
3
a) Le volume d’une goutte de rayon Rg est : Π Rg3, donc :
4
Mc
Nc =
4
ρ eau Π Rg
3
3
⇒ Qt = – Nc . 12 Π εo Rg2 E
Concours X 2003 PC II
Q
b) Pour une sphère chargée en volume : V(r) = + O, pour r ≥ R.
4 Π εo r
Qt
Donc : Vc =
4 Π εo R c
A.N. : Vc = − 7,2 x 10 7 V
Vc
c) E ~ ~ 7,2 x 104 Vm–1
d
Cellule
•
Vc < 0
La cellule de rayon Rc = 1 km "voit" le sol comme un
plan infini (rayon de courbure Rterre ≈ 6400 km >> Rc).
d E
Les lignes de champ vont donc se resserrer au voisinage
grad V de la cellule, donc E y est le plus intense.
V=0
Sol
(Les éclairs débutent en général à partir du nuage, car E élevé permet d’amorcer l’ionisation
de l’air).
Rc
Cellule
Sol
2) Coup de foudre
a) En III.1.c), on a obtenu : Ec ≈ 2,4 x 104 Vm–1 qui est bien du même ordre de grandeur que
le champ de 50 kVm–1 nécessaire au processus de décharge.
10 3 Q t
* Pour le monde entier : I0 ~ , si τ = 1 s.
τ
Concours X 2003 PC II
Soit : I0 ~ 8 kA
* Qt < 0, donc I0 est orienté dans le sens ascendant ; il s’écoule sur l’ensemble de la
surface terrestre, donc la densité moyenne de courant est :
I0
j' ~ ≈ 1,5 x 10–11 Am–2
4 Π R T2
* D’après I.3.c), il existe par beau temps un courant ionique descendant de densité j ≈ 1,5
x 10–11 Am–2. Donc j ≈ j', ce qui assure le "retour du courant" en régime stationnaire (le
système terre atmosphère est isolé électriquement) : le courant ionique par beau temps est
compensé par le courant de décharge :
Cellule
j
j'
Terre