Exposé
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Information Générale
Les maladies hydriques sont n'importe quelles maladies causées par la consommation d'eau contaminée
par des fèces animales ou humaines, qui contiennent des microorganismes pathogènes.
La pleine image des maladies associées à l'eau est complexe pour un grand nombre de raisons. Sur la
dernière décennie, l'image des problèmes de santé relative à l'eau est devenue de plus en plus vaste,
avec l'émergence de nouvelles maladies d'infection relatives à l'eau et la réémergence de certaines déjà
connues. Des données sont disponibles pour certaines maladies relatives à l'eau et l'hygiène (qui
incluent la salmonelle, le choléra, la shigellose), mais pour d'autres telles que la malaria, la
schistosomiase ou les infections les plus modernes telles que la légionellose ou les SRAS des analyses
doivent encore être effectuées.
Le poids de plusieurs groupes de maladies peut seulement en partie être attribué à l'eau. Même où l'eau
joue un rôle essentiel dans l'écologie des maladies, il peut être difficile d'évaluer l'importance relative
des composants aquatiques sur les écosystèmes locaux.
Anémie
Arsenicisme
Ascaridiase
Botulisme
Campylobactériose
Choléra
Cryptosporidiose
Toxines cyanobactérielles
Dengue
Diarrhée
Dracunculose
Fluorose
Lambliase
Hépatites
Infection ankylostome
Encéphalite Japonaise
Empoisonnement au plomb
Légionellose
Leptospirose
Filariose lymphatique
Malaria
Malnutrition
Méthémoglobinémie
Onchocercose
Polio
Teigne
Gale
Schistosomiases
Trachome
Trichocéphalose
Typhoïde
La dimension du problème
Dans les pays en développement, quatre cinquième de toutes les maladies sont causées par les maladies
hydriques, où la diarrhée est la principale cause de la mort des enfants.
L'image globale de l'eau et la santé a une forte dimension locale avec près de 1.1 billions de personnes
encore n'ayant pas d'accès à des sources améliorées en eau potable et près de 2.4 billions à une hygiène
adéquate. Aujourd'hui, il est évident que les maladies dues à l'eau ou à l'hygiène expliquent environ
2,213,000 morts tous les ans et une perte annuelle de 82,196,000 d'années de vie corrigée du facteur
invalidité (DALY) (R. Bos, Déc.. 2004).
L'OMS estime que, dans le monde, plus de 2 billions de personnes sont infectées par les schistosomiases
et les helminthes transmis par le sol dont 300 millions souffrent de graves maladies dues à cela.
La Malaria tue plus d'un million de personnes partout dans le monde chaque année, et un grand
pourcentage de ceux-ci ont moins de cinq ans, principalement au Sahara dans le Sud de l'Afrique. En
2001, l'ampleur globale estimée de la malaria s'élève à 42.3 millions de DALY, constituant 10 % de toutes
les maladies en Afrique. La malaria provoque au moins 396.8 millions de cas de maladies aigues tous les
ans. Les femmes enceintes sont le principal groupe d'adulte à risque. En tant qu'un des problèmes
majeurs de la santé publique dans les pays tropicaux, on estime que la malaria a réduit la croissance des
pays africains de 1.3 % chaque année au cours des 30 dernières années (*).
Un estimation de 246.7 millions de personnes sur Terre sont infectées par les schistosomiases, dont 20
millions souffrent de conséquences sévères d'infection, tandis que 120 millions souffrent de symptômes
bénins. 80% des transmissions ont lieu dans en Afrique au sud du Sahara (*).
Seul au Bangladesh, environ 35 millions de personnes sont exposées, sur des bases quotidiennes, à des
niveaux élevés en arsenic dans l'eau eau potable, qui menacera finalement leur santé et raccourcira leur
espérance de vie.
Après le Tsunami en Asie, le dimanche 26 décembre 2004, les gens font face à la menace de maladies
hydriques, liées aux inondations, telles que la shigellose, le cholera, l'hépatite A, la leptospirose, la fièvre
typhoïde, la malaria et la dengue.
Source 'Global Water Supply and Sanitation Assessment 2000 Report', section 2.2, OMS 2000
Transmission
Les maladies hydriques s'étalent par la contamination des systèmes de distribution d'eau potable par
l'urine et les fèces des personnes ou animaux infectés.
Ceci est susceptible de se produire où les systèmes d'eau potable publics et privés puisent leur eau
depuis l'eau de surface (pluie, ruisseaux, rivières, lacs etc.), qui peut être contaminée par des personnes
ou des animaux infectés. L'écoulement des décharges, des eaux usées, des eaux industrielles ou
résidentielles peut parfois contaminer les eaux de surface.
Ceci a été la cause de nombreuses manifestations dramatiques de maladies fécale-oral telles que le
choléra et la typhoïde. Cependant, il existe de nombreux chemins possibles par lesquels les matières
fécales (faeces) peuvent atteindre la bouche (mouth), par exemple sur les mains (hands) ou sur la
nourriture (food) contaminée. En général, la nourriture contaminée est le chemin le plus courant par
lequel les personnes sont contaminées.
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Maladies hydriques
Information Générale
Les maladies hydriques sont n'importe quelles maladies causées par la consommation d'eau contaminée
par des fèces animales ou humaines, qui contiennent des microorganismes pathogènes.
La pleine image des maladies associées à l'eau est complexe pour un grand nombre de raisons. Sur la
dernière décennie, l'image des problèmes de santé relatif à l'eau est devenu de plus en plus vaste, avec
l'émergence de nouvelles maladies d'infection relatives à l'eau et la réémergence de certaines déjà
connues. Des données sont disponibles pour certaines maladies relatives à l'eau et l'hygiène (qui
incluent la salmonelle, le choléra, la shigellose), mais pour d'autres telles que la malaria, la
schistosomiase ou les infections les plus modernes telles que la légionellose ou les SRAS des analyses
doivent encore être effectuées.
Le poids de plusieurs groupes de maladies peut seulement en partie être attribué à l'eau. Même où l'eau
joue un rôle essentiel dans l'écologie des maladies, il peut être difficile d'évaluer l'importance relative
des composants aquatiques sur les écosystèmes locaux.
Anémie
Arsenicisme
Ascaridiase
Botulisme
Campylobactériose
Choléra
Cryptosporidiose
Toxines cyanobactérielles
Dengue
Diarrhée
Dracunculose
Fluorose
Lambliase
Hépatites
Infection ankylostome
Encéphalite Japonaise
Empoisonnement au plomb
Légionellose
Leptospirose
Filariose lymphatique
Malaria
Malnutrition
Méthémoglobinémie
Onchocercose
Polio
Teigne
Gale
Schistosomiases
Trachome
Trichocéphalose
Typhoïde
La dimension du problème
Dans les pays en développement, quatre cinquième de toutes les maladies sont causées par les maladies
hydriques, où la diarrhée est la principale cause de la mort des enfants.
L'image globale de l'eau et la santé a une forte dimension locale avec près de 1.1 billions de personnes
encore n'ayant pas d'accès à des sources améliorées en eau potable et près de 2.4 billions à une hygiène
adéquate. Aujourd'hui, il est évident que les maladies dues à l'eau ou à l'hygiène expliquent environ
2,213,000 morts tous les ans et une perte annuelle de 82,196,000 d'années de vie corrigée du facteur
invalidité (DALY) (R. Bos, Déc.. 2004).
L'OMS estime que, dans le monde, plus de 2 billions de personnes sont infectées par les schistosomiases
et les helminthes transmis par le sol dont 300 millions souffrent de graves maladies dues à cela.
La Malaria tue plus d'un million de personnes partout dans le monde chaque année, et un grand
pourcentage de ceux-ci ont moins de cinq ans, principalement au Sahara dans le Sud de l'Afrique. En
2001, l'ampleur globale estimée de la malaria s'élève à 42.3 millions de DALY, constituant 10 % de toutes
les maladies en Afrique. La malaria provoque au moins 396.8 millions de cas de maladies aigues tous les
ans. Les femmes enceintes sont le principal groupe d'adulte à risque. En tant qu'un des problèmes
majeurs de la santé publique dans les pays tropicaux, on estime que la malaria a réduit la croissance des
pays africains de 1.3 % chaque année au cours des 30 dernières années (*).
Un estimation de 246.7 millions de personnes sur Terre sont infectées par les schistosomiases, dont 20
millions souffrent de conséquences sévères d'infection, tandis que 120 millions souffrent de symptômes
bénins. 80% des transmissions ont lieu dans en Afrique au sud du Sahara (*).
Seul au Bangladesh, environ 35 millions de personnes sont exposées, sur des bases quotidiennes, à des
niveaux élevés en arsenic dans l'eau eau potable, qui menacera finalement leur santé et raccourcira leur
espérance de vie.
Après le Tsunami en Asie, le dimanche 26 décembre 2004, les gens font face à la menace de maladies
hydriques, liées aux inondations, telles que la shigellose, le cholera, l'hépatite A, la leptospirose, la fièvre
typhoïde, la malaria et la dengue.
Source 'Global Water Supply and Sanitation Assessment 2000 Report', section 2.2, OMS 2000
Transmission
Les maladies hydriques s'étalent par la contamination des systèmes de distribution d'eau potable par
l'urine et les fèces des personnes ou animaux infectés.
Ceci est susceptible de se produire où les systèmes d'eau potable publics et privés puisent leur eau
depuis l'eau de surface (pluie, ruisseaux, rivières, lacs etc.), qui peut être contaminée par des personnes
ou des animaux infectés. L'écoulement des décharges, des eaux usées, des eaux industrielles ou
résidentielles peut parfois contaminer les eaux de surface.
Ceci a été la cause de nombreuses manifestations dramatiques de maladies fécale-oral telles que le
choléra et la typhoïde. Cependant, il existe de nombreux chemins possibles par lesquels les matières
fécales (faeces) peuvent atteindre la bouche (mouth), par exemple sur les mains (hands) ou sur la
nourriture (food) contaminée. En général, la nourriture contaminée est le chemin le plus courant par
lequel les personnes sont contaminées.
Les germes des fèces peuvent entraîner des maladies même par léger contact. La contamination peut se
produire à cause des eaux en crue, du ruissellement de l'eau des décharges, des eaux usées...
Le seule moyen de casser la transmission continue est d'améliorer le comportement hygiénique des
hommes et de leur fournir certains besoins: eau potable, équipement de bains et de lavage et
l'assainissement. La transmission de la malaria est facilitée lorsqu'un grand nombre de personnes
dorment à l'extérieure par temps chaud, ou dorment dans leur maison sans protection contre les
moustiques (flies) envahissants. Les moustiques de la malaria, des simulies tropicaux. Les
schistosomiases peuvent tous être contrôlés avec un drainage efficace parce qu'ils dépendent tous de
l'eau pour accomplir leur cycle de vie.
Cliquez-ici pour plus d'informations concernant la contagion par des microorganismes pathogènes.
Prévention
L'eau propre est un préalable pour réduire la diffusion des maladies hydriques. On reconnaît bien que la
prédominance des maladies hydriques peut être considérablement réduite par la fourniture d'eau
potable propre et l'élimination sûre des fèces.
L'eau est désinfectée pour tuer tous les pathogènes pouvant être présent dans les approvisionnements
en eau et pour empêcher leur développement dans les systèmes de distribution. La désinfection est
alors utilisée pour empêcher la croissance des organismes pathogènes et pour protéger la santé
publique et le choix du désinfectant dépend de la qualité de l'eau individuelle et du système
d'approvisionnement en eau.
Les deux méthodes les plus courantes pour tuer les microorganismes dans l'approvisionnement en eau
sont: l'oxydation avec des produits chimiques tels que le chlore, le dioxyde de chlore ou l'ozone, et
l'irradiation par radiation UV.
Les maladies hydriques comme le choléra ont des conséquences directes et dramatiques sur les enfants,
et les familles les plus vulnérables, » souligne Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF en Haiti. « Le
choléra peut tuer en quelques heures un enfant malnutri ou vivant dans une localité sans capacité de
prise en charge. « 109,423 Enfants de moins 5 ans ont été recensés parmi les cas suspects de choléra
depuis 2010. 754 en sont décédés. [1]
En partenariat avec le Gouvernement haïtien et de nombreux acteurs, l’UNICEF lutte contre les maladies
d’origine hydrique dont le choléra, en améliorant l’accès à l’eau, à l’assainissement et aux services de
santé pour les enfants haïtiens et leurs familles. Cette année la Journée mondiale de la santé coïncide
avec le lancement du Plan de la Réponse Humanitaire dont l’objectif est de mobiliser US$193.8 millions
pour répondre aux besoins d’urgence en Haiti. L’UNICEF saisit cette occasion pour encourager le
Gouvernement haïtien, ainsi que l’ensemble de la communauté internationale, à redoubler leurs efforts
afin de protéger les enfants d’Haiti des souffrances que les maladies évitables, tel le choléra, leur inflige
chaque jour.
Parmi les conséquences néfastes des maladies hydriques sur les enfants on peut citer:
1) L’affaiblissement physique – rendant l’enfant plus vulnérable aux autres maladies et à la malnutrition.
2) L’absence scolaire – résultant de la maladie qui a un impact sur la performance scolaire de l’enfant,
notamment en cas de maladies fréquentes.
3) L’impact social et économique – dérivant de la maladie ou du décès d’un parent. Lorsqu’un parent est
affecté, les enfants ne peuvent parfois pas aller à l’école ce qui est due à la diminution des moyens de la
famille, la charge des tâches domestiques et le besoin d’accompagner le parent malade.
4) En cas de choléra, la stigmatisation de l’enfant et de sa famille peut être durable et pénaliser le
développement normal de l’enfant au sein de sa communauté.
Le taux de mortalité infantile des enfants de moins de cinq ans a connu une baisse constante au cours
des 15 dernières années. Au niveau national deux ménages sur trois ont maintenant accès à l'eau
potable, et une sur trois bénéficie d’installations sanitaires améliorées. Et, malgré les nombreux défis,
des gains importants ont été faits contre le choléra au cours des trois dernières années : De 101,354 cas
suspects en 2012, à 29.078 en 2014 et 36.045 en 2015. L'objectif à court terme du ‘Plan national
élimination du choléra’ a donc été atteint, avec moins de 50.000 cas en 2015. Ces progrès dans le
contrôle du choléra ont été possibles grâce au mécanisme de coordination, de surveillance, d'alerte et
d'intervention mis en place depuis mi-2013. Mais, trop d'enfants continuent de souffrir et de mourir. En
2015, environ 21 pour cent des cas suspects de choléra était âgé de moins de 5 ans, et 38 pour cent de
moins de 18 ans.
« Les maladies hydriques dont le choléra sont évitables. » insiste M. Vincent. « Nous devons permettre
aux enfants et à leurs familles de se protéger. L’information sur les moyens de prévention, l’accès à
l’eau, l’assainissement et les services de santé sont essentiels. « Dans le cadre du Plan de la Réponse
Humanitaire 2016, US$ 20.3 sont demandés pour la lutte contre le choléra. Mobiliser ces fonds
représentera un pas décisif pour la santé des enfants en Haiti.
ÉCONOMIE
Les personnes (spécialement les femmes dans certains pays) doivent aller chercher l’eau au lieu de
travailler.
Certaines activités productives (notamment l’agriculture) ne peuvent pas fonctionner sans accès à l’eau.
Lorsque l’eau provient de points d’eau améliorés et plus accessibles, les gens passent moins de temps et
font moins d’efforts pour la collecter, ce qui libère leur productivité pour d’autres choses. Il peut aussi
en résulter une plus grande sécurité au niveau personnel en réduisant le besoin de faire des
déplacements longs et risqués pour aller chercher de l’eau. L’amélioration des points d’eau implique
aussi une baisse des dépenses de santé en faisant baisser la probabilité de tomber malade et de devoir
assumer des frais de santé ; il est alors plus facile de maintenir la productivité économique.
Lorsque les enfants sont particulièrement exposés au risque de maladies d’origine hydrique, l’accès à
des points d’eau améliorés peut leur donner une meilleure santé, épargner le temps passé à aller
cherche de l'eau et ainsi améliorer la fréquentation scolaire, avec des conséquences positives à long
terme sur leur vie.
Défis
De plus en plus, les pays utilisent les eaux usées pour l’irrigation et le phénomène concerne 7% des
terres irriguées dans les pays en développement. Cette pratique peut entraîner des risques sanitaires qui
doivent être pris en compte, elle présente de multiples avantages permettant notamment d'augmenter
la production de denrées alimentaires.
Les options pour l’obtention de l’eau de boisson et des eaux d’irrigation continueront d’évoluer et
dépendront de plus en plus des eaux souterraines et de nouvelles sources d’approvisionnement, dont
les eaux usées. Le changement climatique entraînera de plus grandes fluctuations dans la collecte des
eaux pluviales. La gestion de l’ensemble des ressources hydriques devra être améliorée pour garantir la
quantité et la qualité de l’approvisionnement.
l’assainissement dans leur cycle technique de l’eau. Le coût des installations reste prohibitif pour
qui
garantissent une protection minimale de l’eau consommée dans la suite du cycle par la
correspond à « l’accès à un système d’évacuation des excreta amélioré, ce qui inclut les
connexions à un système d’égout, à une fosse septique, à une latrine à siphon hydraulique à fosse
simple ou à fosse améliorée ventilée. En revanche, ne font pas partie des systèmes améliorés les
latrines publiques ou partagées, les latrines à ciel ouvert (cas de nombreuses latrines à fosse
En considérant l’accès à des toilettes privées installées à proximité d’une arrivée d’eau courante,
Dans le monde, l’accès à l’assainissement de base est fortement variable. La carte n°1, présentant
la couverture de l’assainissement de base en 2004, montre que les pays développés (Europe,
Amérique du Nord, Australie, Japon) sont généralement couverts par un réseau d’assainissement
complet, permettant l’évacuation et le traitement des eaux usées. À l’opposé, les pays moins
développés (Afrique, Asie, Amérique latine) présentent des taux d’équipement beaucoup plus
faibles. Les pays les plus défavorisés – dont le taux de couverture en assainissement est inférieur
à 25 % des foyers – sont situés en Afrique subsaharienne (Niger, Burkina Faso, Somalie,
13Sur la carte n°2, présentant le produit intérieur brut par habitant (PIB) en 2007, le même clivage
apparaît entre pays développés avec les PIB les plus élevés et pays en développement avec les
Une corrélation peut donc être établie entre PIB et couverture de l’assainissement de base. Ainsi,
la plupart des pays affichant des PIB inférieurs à 3 000 dollars possèdent une couverture en
assainissement inférieure à 50 %. Tous les pays avec un PIB supérieur à 30 000 dollars
Comme pour les soins médicaux, la nourriture et l’eau potable, l’accès à l’assainissement est
marqué par le fossé économique qui sépare les pays du Nord et ceux du Sud.
(Source : © OMS)
A. Conséquences sanitaires
Un système d’assainissement assure en premier lieu l’évacuation des excréments et des urines.
En l’absence de telles infrastructures, les déjections humaines restent à proximité des lieux de
vie. Au-delà des gênes évidentes occasionnées par les odeurs, l’absence de système
d’assainissement a des conséquences sanitaires directes : le développement de maladies liées à
1. Maladies hydriques
À l’échelle mondiale, l’impact des maladies hydriques, en général de type diarrhéique, est
considérable. Dans les pays développés, les épidémies de gastro-entérites sont régulières mais les
symptômes sont limités dans leurs effets et leur durée. Il faut considérer que les populations « à
risque » des pays en développement sont fragilisées par la malnutrition, le manque d’eau potable
et le faible accès aux soins hospitaliers. Chaque année, 2 millions de personnes meurent de
maladies diarrhéiques, dont 90 % d’enfants de moins de cinq ans (soit 5 000 enfants par jour). 88
% de ces maladies sont liées aux problèmes de qualité de l’eau, d’assainissement et au manque
de salubrité et d’hygiène.
Une maladie hydrique est provoquée par l’ingestion ou le contact avec une eau insalubre, en
particulier lorsqu’elle a été contaminée par des déjections. En effet, de nombreux organismes
responsables de maladies chez l’Homme passent une partie de leur cycle de vie dans les
microscopiques.
Maillon essentiel des écosystèmes, les micro-organismes peuvent être des producteurs primaires
Parmi les micro-organismes résidant dans les matières fécales, certains sont pathogènes.
Lorsqu’ils sont ingérés ou pénètrent d’une autre façon dans l’organisme, ils sont responsables de
Les organismes responsables de maladies sont de différents types. Par ordre croissant de taille se
succèdent les virus, les bactéries, les champignons, les protozoaires et les vers. Des exemples
maladies sont dans tous les cas un système d’assainissement et une hygiène stricte autour de
l’eau de consommation.
17Virus
Cette catégorie constitue la forme la plus simple d’organisme pathogène. Le virus est constitué
d’au moins une coque (appelée capside) qui enferme son ADN ou ARN, structures chimiques
constituant l’identité génétique. Pour se reproduire, les virus infectent une cellule et s’y
multiplient. Les virus véhiculés dans les eaux usées sont responsables en grande partie des
gastro-entérites.
- Poliovirus
Épidémiologie : éradiquée à 99 % depuis 1988, son incidence est passée de 350 000 cas en
1988 à 500 cas en 2011. Présente dans 125 pays il y a 20 ans, elle était endémique dans
quatre pays en 2008 (Afghanistan, Inde, Nigeria Pakistan). Mais en 2010, une flambée
- Rotavirus
Maladie associée : gastro-entérite
l’origine du décès d’un demi-million d’enfants de moins de cinq ans par an. Des épisodes
épidémiques sont réguliers dans le monde entier (épisode hivernal systématique), mais le
plus grand nombre de décès ont lieu en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-Est.
- Norovirus
alimentaire, toutes classes d’âge confondues. Il est très actif à l’échelle mondiale. 90 % des
b. Bactéries
Les bactéries constituent la forme d’organismes responsables de maladies hydriques qui a été
identifiée en premier par Louis Pasteur. Ce sont des organismes unicellulaires dont le matériel
génétique n’est pas protégé par une coque. Les bactéries présentent la particularité de pouvoir se
développer dans tous les milieux. Cette caractéristique, appelée ubiquité bactérienne, implique
leur présence dans tous les écosystèmes. Un grand nombre de bactéries vivent en symbiose avec
notre organisme et participent notamment au processus de digestion des aliments. Une faible
proportion du monde bactérien est pathogène (environ 3 %). La capacité d’adaptation des
bactéries aux milieux hydriques facilite leur survie dans les eaux usées.
- Escherichia coli
mais il existe des formes pathogènes (telle que Escherichia coli entérohémorragique). Sa
présence dans l’eau, lorsqu’elle est détectée en grande quantité, indique la contamination
potentielle de l’eau par des bactéries plus virulentes, comme Salmonella typhi ou Shigella
- Leptospira interrogans
Epidémiologie : 500 000 cas sévères par an dans le monde, avec un taux de mortalité
d’Amérique latine, également dans les cours d’eau des régions tempérées (les rongeurs
Prévention et traitement : vaccin (contre une seule souche), lutte contre l’exposition
professionnelle, information près des lieux de baignade, contrôle des eaux.
- Vibrio cholerae
annuel est en constante augmentation ces dernières années (190 130 cas notifiés en 2008,
dont 5143 mortels). Toutefois, le bilan véritable de la maladie pourrait se chiffrer à 3-5
octobre 2010 et avril 2012 plusieurs centaines de milliers de cas et plus de 7 000 décès.
dose et une efficacité de six mois à un an, ils sont inaccessibles aux populations les plus
pauvres.
c. Champignons
Les champignons sont des organismes dont la reproduction s’effectue par spores. Ils se
nourrissent par absorption et sont dépourvus de chlorophylle. Ces organismes sont en grande
partie pathogènes et infectent plantes et animaux. Chez les plantes, ce sont les principaux
responsables de maladies telles que le mildiou. En revanche, une partie des champignons
entretient une relation symbiotique avec les plantes ; sur les racines, elle participe en particulier à
une bonne absorption de l’eau. Chez les animaux, les maladies causées par les champignons sont
appelées mycoses. Tout comme les bactéries, ils dégradent la matière organique et participent au
recyclage des éléments nutritifs. Parmi les centaines de milliers d’espèces identifiées sur Terre,
- Aspergillus fumigatus
est affaibli).
Épidémiologie : champignon présent dans les matières organiques en décomposition au
niveau des canalisations inusitées ou des bras morts. Ses spores sont transportées dans
traitements.
d. Protozoaires
Les protozoaires sont des organismes constitués d’une seule cellule et dotés d’un noyau. Ils sont
pour la plupart capables de se déplacer et peuvent parasiter l’intestin grêle. Seuls vingt genres de
protozoaires sont responsables de maladies humaines mais, à l’échelle mondiale, leur impact est
considérable.
- Giardia lamblia
- Entamoeba histolytica 25
dysenterie)
dont les conditions d’évacuation des eaux usées et d’hygiène générale sont mauvaises.
- Plasmodium
Maladie associée : paludisme (pas à proprement parler une maladie hydrique, mais son
occurrence est directement liée à la présence de l’eau et c’est de plus la parasitose la plus
majoritairement présent dans les régions chaudes et marécageuses), 400 à 900 millions de
cas de fièvre et entre 1 et 3 millions de morts par an. 80 % des cas sont situés en Afrique
subsaharienne.
curatifs.
Les vers parasites (ou helminthes) forment un ensemble très hétérogène, caractérisé par
d’individus sont atteints d’une maladie ou d’une autre affection due à un ver ou helminthe
- Ascaris lumbricoides
Épidémiologie : vers présents chez plus d’un milliard d’individus (20 000 décès par an,
forte mortalité infantile), surtout dans les zones tropicales.
Prévention et traitement : lavage des légumes crus (zones où les selles sont utilisées
Épidémiologie : vers présents chez 1,3 milliard d’individus (65 000 décès par an), surtout
90 %.
Prévention et traitement : ne pas marcher pieds nus dans les zones à risques, traitements.
Cette liste de micro-organismes et des maladies hydriques associées met en évidence les risques
sanitaires liées au manque d’assainissement. Or, des études ont fait apparaître que
Il existe un autre groupe de risques sanitaires liés non plus à des micro-organismes, mais à la
toxicité des polluants. Ces polluants et ces risques sont décrits dans le chapitre B. Conséquences
environnementales, car davantage associés à la faune aquatique, même si les humains peuvent
Répercussions socio-économiques
L’absence d’installations d’assainissement est un réel obstacle à la dignité humaine. Quand les
commodités sanitaires font défaut, il devient souvent impossible de se soulager à l’abri du regard
des autres. Les normes en vigueur dans la plupart des sociétés sont souvent plus strictes à l’égard
des femmes, confrontées parfois à l’interdiction d’assouvir leurs besoins avant la tombée de la
nuit. L’absence de toilettes dans l’école ou à proximité est aussi un facteur de déscolarisation des
jeunes filles.
passé à faire la queue devant des latrines publiques ou à chercher des endroits isolés) et aux
dépenses de santé.
B. Conséquences environnementales
Près de 90 % des rejets domestiques et industriels dans le monde sont déversés sans aucune
végétaux qui les peuplent. Parmi ces rejets, 200 millions de tonnes d’excréments humains
caractéristiques et aux conséquences variables : les matières organiques, les nutriments et les
La matière organique est le terme qui englobe tout ce qui est vivant ou l’a été ; l’autre terme
employé est la matière carbonée. Dans un cours d’eau, elle comprend le matériel végétal mort et
la matière organique animale provenant des excréments et des cadavres des animaux. Les
populations humaines sont à l’origine de rejet dans les cours d’eau de matières organiques
alimentaires).
biodégradable, la matière organique présente en petite quantité est assimilée par des microorganismes.
C’est le phénomène d’autoépuration du milieu permettant de dégrader une
pollution légère. L’autoépuration assure en outre le recyclage naturel des réserves minérales
du dioxyde de carbone. La décomposition de la matière organique est réalisée par des bactéries
dites aérobies, qui en respirant consomment du dioxygène dissous dans l’eau.
L’urbanisation de nos sociétés concentre les populations ainsi que leurs déchets. L’agrégation
des flux d’eaux usées implique de très forts rejets de matière organique. Dans le meilleur des cas,
l’exutoire est situé au niveau des stations d’épuration, où malgré un abattement plus ou moins
dysfonctionnements dans les cours d’eau. Lorsque le milieu ne parvient plus à éliminer cette
matière organique, les capacités d’autoépuration du cours d’eau sont dépassées. L’écosystème
aquatique peut alors subir de forts déséquilibres car la décomposition par les micro-organismes
élevé et affecte les autres activités de leur organisme : nutrition, locomotion, reproduction.
L’exigence en dioxygène des poissons est variable selon les espèces et dépend de nombreux
Dans les cours d’eau français, les plus exigeants sont les salmonidés (Truite, Saumon), pour
lesquels des concentrations supérieures à 5 mg/L sont vitales. C’est l’une des raisons pour
lesquelles ces poissons se trouvent dans les petites rivières froides et à courant rapide en tête de
bassin. À l’opposé, certains poissons tolèrent de faibles taux de dioxygène dissous ; la Carpe
2. Azote-phosphore et eutrophisation
organismes autotrophes pour synthétiser de la matière vivante lors de la photosynthèse. Les plus
importants sont l’azote et le phosphore. Les nutriments se présentent sous des formes chimiques
, nitrites NO2
, nitrates NO3
) et
), sulfates (SO4
2-) et
carbonates (CO3
phytoplancton ; ils sont à ce titre à la base de l’écosystème aquatique. L’Homme peut être à
l’origine de la dispersion de nutriments dans un cours d’eau selon deux sources principales : les
rejets domestiques et agricoles (engrais pour les cultures, effluents d’élevage). Seuls les effluents
- Azote
Dans les eaux usées, l’azote est présent sous les formes organique et ammoniacale (NH4
). Au
cours des procédés d’épuration des eaux, ces composés sont transformés en nitrates par l’action
de certaines bactéries. En Europe, depuis la Directive relative au traitement des Eaux Résiduaires
Urbaines (DERU) de 1991, une grande partie des nitrates est transformée en azote gazeux et ne
- Phosphore
Le phosphore contenu dans les eaux usées est issu essentiellement des détergents et produits
polyphosphates dans les lessives limitent aujourd’hui le rejet de composés phosphorés dans
certains pays.
Il apparaît donc clairement qu’en dehors des procédés d’épuration poussés mis en place dans
Les masses d’eau contenant de fortes concentrations en nutriments peuvent devenir impropres à
la consommation humaine. Les nitrates sont sans danger pour l’Homme, mais ils peuvent se
convenablement l’oxygène. Cette transformation est possible sous l’action de bactéries présentes
dans le tube digestif des nouveau-nés (méthémoglobinémie). Chez l’adulte, les nitrites peuvent
organismes sont essentiels mais lorsque leur développement est excessif du fait d’un
enrichissement des eaux trop important, l’écosystème est déséquilibré, c’est l’eutrophisation.
Dans les cours d’eau, l’eutrophisation est principalement corrélée à la quantité de phosphore
présente. Le phosphore est en effet un facteur limitant comparé aux très fortes teneurs en azote.
Les nitrates sont néanmoins responsables de proliférations algales dans certaines zones. À long
• La respiration des végétaux en surnombre génère des chutes du taux d’oxygène dissous et
• La mort des végétaux est suivie de leur dégradation par des bactéries consommatrices
• Les eaux étant turbides, les traitements de potabilisation doivent être plus poussés et sont
plus onéreux.
• Les diverses activités économiques et de loisirs liées aux cours d’eau sont perturbées.
Dans les petites rivières et les lacs, l’eutrophisation se manifeste par une croissance excessive de
végétaux fixés qui encombrent le lit du cours d’eau ou le plan d’eau. Dans les grands cours
d’eau, l’eutrophisation prend la forme d’efflorescences algales (ou blooms algaux) constituée par
sont particulièrement gênants pour la production d’eau potable. Suite à ce type d’événement, la
Si l’accent a été mis sur les facteurs anthropiques de l’eutrophisation, il faut souligner que
silicates apportés par l’érosion des roches sont essentiels et contrôlent en grande partie ce
phénomène.
3. Micropolluants et toxicité
variés mais ont tous en commun le fait d’être absents de l’environnement naturel dans les
quantités détectées. Ils sont considérés comme toxiques car un contact donné avec ces produits
altère une ou plusieurs fonctions métaboliques chez l’organisme concerné. Il est possible de
L’assainissement des eaux usées a connu plusieurs phases : d’abord axé sur l’abattement des
matières organiques, l’élimination des nutriments est un grand chantier depuis quelques
multiplication des polluants et des découvertes concernant leur toxicité. Cependant, il faut
considérer la quasi absence de traitement à l’échelle mondiale des ces divers micropolluants,