Motorisme
Motorisme
Motorisme
Principe de fonctionnement
On appelle cycle l’ensemble des phases qui se succèdent dans le moteur, dans notre cas le
cycle comprend quatre phases ou temps :
On constate que seul le troisième temps fournit de l’énergie, c’est le temps moteur, les trois
autres temps sont résistants.
Fig.2.1.Cycle à 4 temps
1) Le piston en descendant crée une baisse de pression qui favorise l’aspiration des gaz.
2) Le piston comprime les gaz jusqu’à ce qu’ils n’occupent plus que la chambre de
combustion (pression + chaleur).
Fig.2.2. Cycle à 4 temps
La cylindrée totale (Vt) d’un moteur c’est la cylindrée unitaire multipliée par le nombre de
cylindres.
Vt = V x n
où n- nombre de cylindres.
Remarque :
Si V croît, v restant
constant :
Si v croît, V restant
constant :
la pression de fin de
compression croît.
Le couple moteur :
F = p x S; [N]
Le travail développé (W) est égal au produit de la force sur la bielle (F1) par le déplacement
de la force (l).
W = F1 x l ; [J]
Déplacement de la force pour
un tour :
Travail de force pour un
tour :
D'où :
On peut observer que le couple le plus élevé se situe lorsque la bielle et le bras du vilebrequin
forment un angle de 90º.
- la vitesse angulaire de
où
vilebrequin.
3. Analyse fonctionnelle
Le fonctionnement du moteur thermique est assuré par l’association de quatre grands groupes
fonctionnels :
Le système de lubrification
Le système de refroidissement
Le système de démarrage et de charge (circuit électrique).
1. Généralité
Tous les moteurs à combustion font appel aux transformations thermodynamiques d'une
masse gazeuse pour passer de l'énergie chimique contenue dans le combustible à l'énergie
mécanique directement exploitable sur l'arbre de sortie du moteur.
2. Diagramme théorique
Le diagramme théorique d'un moteur à 4 temps est le diagramme idéal. Il ne tient pas compte
des facteurs suivants:
Les variations qui se produisent dans le diagramme sont liées aux lois de la thermodynamique
(Cycle Beau de Rochas).
f) Reste à vider le cylindre, des gaz brûlés, en décrivant l'isobare BA, pour
revenir au point de départ A.
3. Diagramme réel
La première réalisation pratique d'un moteur à piston fonctionnant suivant le cycle à 4 temps a
été réussie par OTTO en 1876. Mais le graphique des pressions qu'il releva sur le moteur
monocylindrique à piston tournant à 180 tr/min s'écartait assez nettement du cycle théorique
de Beau de Rochas; le rendement pratique était inférieur au rendement théorique.
Défauts constatés :
- Remplissage insuffisant,
- Compression insuffisante,
Causes :
- Inflammation non instantanée (durée t) des gaz frais en général t <= 0.001 s.
Il est nécessaire, pour remédier à ces inconvénients d'augmenter le temps d'ouverture des
soupapes afin d'éviter le freinage des gaz.
Le point d'allumage devra être avancé pour tenir compte du délai d'inflammation.
L'ensemble bloc-cylindres culasse est un ensemble indéformable qui sert de point d'appui aux
éléments mobiles internes et externes et permet la fixation de certains organes externes
(démarrage, pompe à eau, alternateur,...).
· Le bloc sert de support au vilebrequin. Il doit résister aux poussées, aux torsions et aux
vibrations.
· Le cylindre guide le piston. Il doit résister à la pression, à la chaleur et au frottement.
· La culasse forme la partie supérieure de la chambre de combustion. Elle doit également
résister à la pression et à la température élevée.
L'ensemble doit être d'une bonne conductibilité thermique afin d'évacuer rapidement les
calories en excédent.
(Température des gaz enflammés : 2000º C);
(Température moyenne du moteur : 110º C).
Le bloc est en fonte ou en alliage d'aluminium moulé. Il constitue le bâti du moteur et dont la
partie intérieure est usinée pour former les cylindres ou les logements de chemises s'il s'agit
d'un moteur à chemises rapportées.
L'eau de refroidissement circule librement à l'intérieur du carter-moteur.
Sa partie supérieure est dressée pour former plan de joint : la culasse vient, en effet, s'appuyer
sur le plan de joint supérieur pour coiffer les cylindres.
Fig.4.1. Bloc-cylindres en fonte à l'étain non chemisé Fig.4.2. Carter moteur 4 cylindres en fonte
à chemises rapportées
c) Chemises sèches
Fourreau de faible épaisseur emmanché dans un bloc en fonte ou en alliage léger; le
remplacement est possible mais l'ajustement est serré; il n'y a aucune communication avec
l'eau de refroidissement.
d) Chemises humides
La chemise sert même temps de paroi pour les conduits de refroidissement; leur
remplacement est aisé, mais l'étanchéité doit être particulièrement soignée. Les chemises sont
en fonte centrifugée, elles sont également alésées, rectifiées et rodées.
La culasse assure la fermeture des cylindres dans leur partie supérieure, constituant ainsi la
chambre de combustion.
Elle permet :
La culasse est aussi en fonte ou en alliage d'aluminium moulé. Les contraintes mécaniques
étant moins importantes que pour le bloc-moteur, les constructeurs ont quasiment abandonné
la fonte au profit d'aluminium, en raison de sa légèreté et sa très bonne conductibilité
thermique.
Un réseau de conduits d'eau et d'huile est pratiqué dans la culasse, l'étanchéité bloc-culasse est
assuré par le joint de culasse.
1. Chambre de combustion
2. Cheminée de bougie
3. Chapelle
4. Canalisation de
refroidissement
5. Guide soupape
6. Rondelle d'appui du
ressort
7. Communication avec le
bloc
8. Siège de soupape
9. Plan de joint de culasse
Fig.4.5. Bloc-culasse
Ce sont les couvercles qui couvrent ou ferment les différentes faces du moteur.
C'est une pièce en forme de cuvette qui abrite le vilebrequin et les têtes de bielle et qui
contient la réserve d'huile de graissage. En général, il est en tôle emboutie. Il peut être en
alliage léger moulé avec nervures extérieures pour assurer un bon refroidissement de l'huile
échauffée par son passage dans le moteur.
L'étanchéité entre le carter-moteur et le carter inférieur doit être parfaite : elle est assurée par
un joint plat en liège ou bien par un joint cylindrique, en caoutchouc synthétique, logé dans
une gorge.
1.4.3. Le couvre-culasse
Ce carter ferme la culasse des moteurs à soupapes en tête. Son intérêt est lié au fait que sa
dispose permet l'opération d'atelier : "réglage des soupapes".
C'est un couvercle de protection étanche par joint comme le carter inférieur. Il est parfois en
alliage léger.
1.5. Collecteurs
Le collecteur d'admission regroupe les conduits qui amènent les gaz frais aux soupapes
d'admission et le collecteur d'échappement contient ceux qui emmènent les gaz brûlés depuis
les soupapes d'échappement.
Ce sont des pièces moulées, en alliage léger pour l'admission et en fonte pour l'échappement.
Dans un moteur à piston alternatif, on transforme la poussée des gaz de la combustion, force
unidirectionnelle, en mouvement circulaire d'un couple de force. Les pièces mécaniques
chargées de cette transformation constituent les éléments mobiles du moteur : le piston, la
bielle, le vilebrequin.
2.1. Piston
Le piston est l'organe qui, en se déplaçant dans le cylindre ou la chemise, transmet la poussée
des gaz au vilebrequin par l'intermédiaire de la bielle.
Le piston supporte 4 sortes d'effort :
Il est en général moulé dans un matériau léger et d'une bonne conductibilité thermique comme
les alliages d'aluminium.
La tête et le support d'axe, devant transmettre l'énergie mécanique, sont particulièrement
renforcés.
Il se compose :
· D'une tête ou culot dont le diamètre doit être inférieur à l'alésage du cylindre quelles que
soient les dilatations.
· L'étanchéité est assurée par des segments situés dans des gorges pratiquées sur le pourtour
du piston.
· La jupe doit assurer le guidage à froid comme à chaud avec un minimum de frottement.
Fig.4.6. Coupe d'un piston
Les segments sont des anneaux brisés, de section carrée ou parallélépipédique, travaillant en
extension. Ils doivent assurer des pressions radiales uniformes sur les parois du cylindre.
Les segments pour moteur à 4 temps sont en général au nombre de trois :
Il assure l'étanchéité et évite la consommation d'huile. Il peut être en fonte grise à graphite
lamellaire.
Il empêche l'huile pour éviter les remontées tout en laissant une certaine pellicule pour
permettre la lubrification. Il possède des rainures ou encoches autorisant le retour d'huile.
Il peut être en fonte grise ou en acier traité.
L'axe de piston coulisse à frottement doux dans les bossages du piston et dans la bague du
pied de bielle.
Pour le remontage il se fait à froid. Il y a deux circlips d'arrêt.
Le blocage de l'axe de piston dans le pied de bielle est assuré par frettage à chaud.
Ce montage augmente les mouvements axe/piston, mais réduit la masse alternative de
l'embiellage puisqu'on supprime la bague de pied de bielle et les circlips et on réduit le
diamètre extérieur du pied de bielle.
Pour le remontage il se fait après chauffage du piston dans l'eau bouillante. Il y a, de plus,
deux circlips de sécurité.
1. Bielle
La bielle est la pièce mécanique dont une extrémité est liée au piston par l'axe de piston et
l'autre extrémité au maneton du vilebrequin.
Elle permet la transformation du mouvement rectiligne alternatif du piston en mouvement
circulaire continu du vilebrequin.
Fig.5.1.Eléments de la bielle
La bielle est en acier très résistant au nickel-chrome, parfois en acier mi-dur au carbone. On
utilise également des bielles en alliage d'aluminium sur les moteurs poussés, en raison de sa
grande légèreté.
Le régule (métal gris) est constitué par des grains métalliques durs (cuivre et antimoine)
enrobé dans un métal tendre (étain, plomb).
Le bronze au plomb se compose de : Cu 70 à 80 %
Pb 20 à 30 %
Il existe aussi des coussinets en alliage à base d'aluminium avec un pourcentage d'environ
60% d'étain additionné d'un faible pourcentage de cuivre et de nickel.
Le graissage s'effectue toujours sous pression, sauf dans le cas de certains petits moteurs deux
temps où il est réalisé par barbotage ou par projection d'huile.
Dans le graissage sous pression l'huile parvient à travers le maneton du vilebrequin au
coussinet de tête de bielle qui comporte une rainure circulaire formant bain d'huile. Cette
huile en s'échappant est projetée sur les cylindres par la vitesse de rotation de la tête de bielle
et assurer ainsi le graissage des cylindres et de l'intérieur du piston.
2. Vilebrequin
La force exercée par la bielle applique au vilebrequin un couple qui se retrouve au bout de
celui-ci sous forme de couple moteur.
A l'une des extrémités du vilebrequin, le couple moteur est utilisé pour entraîner le véhicule.
A l'autre extrémité, une fraction du couple disponible est prélevée pour entraîner les
auxiliaires du moteur : la distribution (arbre à cames, soupapes, etc.), le générateur électrique
(dynamo ou alternateur), le compresseur de climatisation, etc.
Fig.5.2. Vilebrequin
- aux torsions provenant des efforts opposés du couple moteur et du couple résistant.
- aux flexions, compressions, allongements et cisaillements.
- aux frottements au niveau des portées.
- aux vibrations provenant de la masse du vilebrequin lancé à grande vitesse (force
centrifuge).
Il doit être conçu de manière à résister aux efforts qui lui sont demandés :
Pour avoir un fonctionnement régulier on répartit les temps moteurs de manière uniforme.
Le cycle s'effectuant sur deux tours de vilebrequin, on détermine l'écart angulaire entre deux
manetons par :
En configuration classique, 4 cylindres "en ligne", les manetons et les paliers du vilebrequin
sont dans un même plan. Les manetons sont décalés de 180º dans l'ordre d'allumage.
En configuration V à 90º, les 4 cylindres sont disposés en 2 lignes de 2 cylindres formant un
angle de 90º. Les manetons sont décalés de 90º dans l'ordre 1-3-4-2.
Exemples :
Système de distribution
1. Généralités
Un moteur est constitué d'un ou plusieurs cylindres dans lesquels circulent les pistons reliés
au vilebrequin par les bielles.
Dans ces cylindres, on introduit un mélange gazeux composé d'air et d'essence vaporisée, dont
on désire extraire le maximum d'énergie mécanique utile.
Jusqu'à ce jour, la meilleure méthode consiste à faire subir, à la masse de gaz chargée dans le
cylindre, le cycle à 4 temps qui se déroule pendant deux tours de vilebrequin.
On appelle "distribution" l'ensemble des organes qui réalisent l'ouverture et la fermeture des
conduits d'admission et d'échappement, et des éléments qui effectuent leur commande.
Le rôle de la distribution est de commander l'ouverture et la fermeture des soupapes, imposer
leur instant de l'ouverture, l'amplitude et la durée du mouvement.
Le piston se trouve quelques millimètres avant ou après les points morts au moment des
avances et des retards.
Par exemple : En AOA, le piston se trouve quelques millimètres avant le PMH, vers la fin du
temps échappement du cycle précédent.
On observe que dans cette position, le maneton de bielle se trouve positionné quelques degrés
avant la verticale.
En constatant qu'à chaque position du piston correspond une position angulaire du
vilebrequin, nous pouvons indiquer les valeurs des réglages :
Donc, l'épure circulaire c'est la représentation graphique permet de visualiser les angles de la
distribution d'un moteur.
Nous constatons que, comme dans le diagramme réel, le temps échappement se termine alors
que le temps admission est déjà commencé.
On appelle ce point le croisement des soupapes.
Les valeurs d'avance et de retard d'ouverture et de fermeture varient suivant les types de
moteurs et sont obtenues par la forme donnée aux cames.
- AOA = 5º
- RFA = 31º
- AOE = 46º
- RFE = 6º
L'arbre à cames est appelé latéral lorsqu'il est situé sur le côté du bloc moteur.
Il est appelé arbre à cames en tête lorsqu'il est placé sur la culasse à proximité
immédiate des soupapes.
Selon la disposition des cylindres et celle des soupapes on peut trouver des moteurs ayant
deux ou quatre arbres à cames en tête.
Les arbres à cames en tête permettent une attaque plus directe sur les soupapes. Le nombre de
pièces en mouvement, les jeux et les usures sont ainsi diminués.
Les soupapes sont les organes qui régissent l'entrée et la sortie des gaz dans la chambre de
combustion.
Le diamètre de leur tête doit être
important. Cette dimension est limitée
par la place libre dans la chambre de
combustion, le poids de la soupape qui
doit rester minimal, et par sa résistance
mécanique aux chocs et aux
déformations.
La portée conique assure une
étanchéité parfaite à la fermeture et un
centrage correct évitant la déformation
de la tige.
Les angles de portée sont d'environ
90º. Les soupapes d'admission qui
subissent des températures moins
élevées peuvent avoir un angle de
120º, protégeant moins bien la
soupape des déformations, mais
offrant, pour une même hauteur de
levée, une section de passage de gaz
plus importante.
Fig. 6.7. Détails d'une soupape
Les soupapes de grande série son en acier au nickel-chrome et obtenues par matriçage avec
chauffage électrique. Ils sont tournées puis rectifiées. Les queues et les portées reçoivent un
traitement qui accroît leur dureté.
Pour les moteurs présentant des surchauffes au niveau des soupapes, on dispose de soupapes à
tige creuse et partiellement remplies de sodium ou des sels de lithium et potassium.
2.4.1. Culbuteurs
Un culbuteur est un levier basculant qui fait partie de la transmission secondaire alternative de
la commande de distribution.
Le culbuteur reçoit en un point la poussée de la came, soit directement soit par l'intermédiaire
d'une tige, et par un autre point pousse la soupape en ouverture.
Le culbuteur peut être en fonte, matériau convenant pour les parties frottantes. Il peut être en
acier, mais nécessite alors un traitement thermique pour durcir les partie frottantes.
2.4.3. Poussoirs
Des poussoirs sont interposés entre les cames et les soupapes. Ils servent d'intermédiaire entre
le mouvement de rotation des cames et le mouvement rectiligne des soupapes.
Selon la position de l'arbre à cames par rapport aux soupapes, il est nécessaire d'interposer des
culbuteurs et des tiges de culbuteurs.
L'arbre à cames est l'élément le plus important de la commande de distribution. Il est chargé
de commander de façon très précise la levée des soupapes et d'assurer cette levée pendant une
durée bien déterminée, correspondant au diagramme de distribution du moteur.
Il doit résister aux torsions provenant de la poussée des ressorts et à l'usure par frottement.
L'arbre à cames peut être en fonte spéciale moulée ou en acier forgé ou cémenté trempé.
Selon la disposition des cylindres et celle des soupapes on peut trouver des moteurs ayant
deux ou quatre arbres à cames en tête.
3. Calage de la distribution
Il suffit que le monteur associe ces repères pour que le montage soit correct.
On appelle "jeu des soupapes" l'espace qu'il convient de laisser, moteur arrêté, entre
l'extrémité de la queue de soupape et sa commande pour garantir l'appuie de la tête de
soupape sur son siège, malgré les variations de température auxquelles sont soumis les
éléments du moteur.
- d'assurer une fermeture parfaite des soupapes quelles que soient les dilatations;
- d'assurer avec exactitude l'ouverture et la fermeture des soupapes aux points définis par le
constructeur.
Par exemple, un jeu trop important produit une usure anormale par chocs et une diminution
des performances du moteur par diminution des angles de distribution.
Le constructeur préconise un jeu à froid généralement compris entre :
Système de lubrification
2. Lubrifiants
Les lubrifiants utilisés dans un moteur de véhicule doivent répondre à des conditions de
qualité suivantes :
a) La viscosité
La viscosité caractérise les forces de frottement qui interviennent entre les molécules d'un
fluide seulement quand celles-ci sont en mouvement les unes par rapport aux autres.
Elle se mesure de différentes manières. La méthode la plus courante est celle d'Engler.
Cette méthode consiste à comparer la vitesse d'écoulement d'un certain volume d'huile à celle
d'écoulement d'un même volume d'eau par un trou de petit diamètre (1 mm, par exemple).
b) L'onctuosité
L'onctuosité est la facilité pour un lubrifiant de bien adhérer aux surfaces métalliques.
c) le point d'inflammation
C'est la température à laquelle l'huile émet des vapeurs. Ces vapeurs risquent de s'enflammer.
La température d'inflammation est environ : 200ºC à 250ºC.
d) Le point de congélation
C'est la température où l'huile ne s'écoule plus. Elle doit être la plus basse possible. Pour les
régions tempérées, cette température est de l'ordre de –25ºC à –20ºC.
Les huiles moteurs sont classées suivant leur viscosité, les normes de classement sont
déterminées par la S.A.E. (Society Automotive Engineering).
On distingue :
Les huiles multigrades dont la viscosité est donné pour une valeur de la température.
On trouve les huiles SAE 10W, 15W, 20W, 30, 40, 50.
Les huiles multigrades dont la viscosité est donnée pour deux valeurs de la température.
On trouve les huiles SAE 10W30, 10W40, 10W50
15W40, 15W50
20W40, 20W50.
Exemple : 15W40
15W viscosité à 0ºF,
40 viscosité à 210ºF.
3. Circuit de graissage
· Les circuits à graissage sous pression et à bain d'huile, le plus généralement utilisé sur les
véhicules de tourisme.
· Le circuit à graissage sous pression et à carter sec, réservés à certaines applications
particulières (véhicules tous terrains ou véhicules de compétition).
1. Carter inférieur du
réservoir d'huile
2. Crépine d'aspiration
3. Pompe à huile
4. Filtre à huile
5. Manomètre de pression
6. Thermomètre
7. Graissage des paliers de
vilebrequin
8. Conduits percés dans le
vilebrequin
9. Arrosage des pistons
10. Graissage des paliers du
turbocompresseur
11. Graissage des paliers
d'arbre à cames
Fig. 7.1. Circuit de graissage
Le carter inférieur constitue une réserve d'huile. Cette dernière est aspirée au travers d'une
crépine par une pompe, qui la refoule à une pression dont la valeur maximale (environ 4 à 5
bars) est contrôlée par une soupape de décharge, vers successivement :
- le filtre à huile;
- la rampe principale qui alimente les paliers de vilebrequin;
- la rampe de distribution qui permet de lubrifier les contacts cames-patins ou cames-
poussoirs.
L'huile retombe ensuite par gravité dans le carter inférieur par des retours prévus à cet effet.
Dans ce cas l'huile qui retombe dans le carter inférieur est aussitôt aspirée par une pompe
d'épuisement vers un réservoir d'huile souvent séparé du moteur. De là, l'huile est aspirée puis
refoulée sous pression par une pompe d'alimentation analogue, ainsi que le reste de circuit de
graissage.
La pompe d'épuisement a un débit largement supérieur à celui de la pompe d'alimentation,
dans un rapport de l'ordre de 1.5 à 2. Elle aspire donc, en même temps que de l'huile, une
certaine quantité d'air. D'où l'intérêt de ce type de moteur, d'huiles ayant de bonnes propriétés
anti-mousse.
Le réservoir d'huile permet une désaération de l'huile avant son départ vers la pompe
d'alimentation.
Les deux pompes, d'épuisement et d'alimentation peuvent être toutes deux des pompes à
engrenages entraînées par un même arbre.
Il est essentiel que la pompe à huile soit en bon état et capable de fournir une pression d'une
dizaine de bars, lorsque le moteur tourne à 3000 tr/min.
On doit limiter la pression dans le circuit (environ 3 à 4 bars) afin de ne pas surcharger la
pompe et d'éviter une consommation d'huile excessive.
Pour cela un clapet est monté en dérivation en sortie de pompe. C'est le tarage du ressort qui
détermine la pression dans le circuit.
Il y a deux clapets :
La crépine contient un tamis en mailles de 1 mm environ; sa surface est suffisante pour éviter
des pertes de charge, même en cas d'obstruction partielle. Elle se trouve au point bas du
réservoir ou du carter à huile, aménagé de façon que la crépine soit complètement immergée,
malgré les mouvements du liquide.
Le filtre à cartouche se compose d'une embase, et d'une cloche contenant le filtre proprement
dit.
Le filtre est monté en série au départ du circuit de graissage.
Il assure la rétention des particules en suspension dans l'huile, un clapet de sécurité (by-pass)
évite l'arrête du débit d'huile en cas de colmatage du filtre.
Le filtre doit être chargé périodiquement ainsi que l'huile.
Système de refroidissement
1. Rôle du refroidissement
Le rendement du moteur (le rapport entre l'énergie fournie par l'arbre moteur et l'énergie
apportée par la combustion) ne dépasse généralement pas 30% dans les moteurs à allumage
commandé.
La quantité d'énergie à évacuer par le refroidissement varie en fonction de la charge du
moteur.
Au cours du cycle, la température des gaz au sein du cylindre varie de quelques degrés à
2000ºC.
Les parois de la culasse et de la chemise suivent ces variations avec une amplitude beaucoup
plus faible. Ces écarts (de 60 à 80ºC autour d'une moyenne de 200ºC pour la peau des parois
de la culasse par exemple) suffisent parfois à provoquer des contraintes thermiques cycliques
préjudiciables à la tenue des pièces (criques thermiques dans la culasse, déformations
permanentes de la culasse entraînant des problèmes d'étanchéité au niveau du joint de
culasse...).
Fig.8.1. Répartition de l'énergie contenue dans le carburant
En conclusion, il est donc rationnel de refroidir les parois du moteur à la condition de ne pas
le faire trop énergiquement.
Remarque: Si l'on élève la température de régulation de l'eau de 10ºC, on élève aussi de 10ºC
les températures des parois.
· Le refroidissement par eau : une circulation d'eau interne refroidit le moteur, ensuite l'eau est
refroidie dans un radiateur.
· Le refroidissement par air : un courant d'air frais passe sur le moteur et le refroidit.
En automobile, c'est le refroidissement par eau qui est le plus utilisé.
L'eau circule au travers du bloc-cylindres et remonte à la culasse par les trous pratiqués dans
le joint de culasse.
La mise au point du circuit d'eau consiste à faire une bonne répartition du débit d'eau et à
augmenter la vitesse du liquide autour des zones chaudes des cylindres et de la culasse. Cette
mise au point est réalisée en calibrant le diamètre des trous de passage d'eau dans le joint de
culasse.
3.3. Le thermostat
Pour assurer une montée en température rapide du moteur, il faut éviter de faire circuler le
liquide de refroidissement dans le radiateur en dessous d'une certaine température. Ce rôle est
assuré par le thermostat.
Les intérêts d'une montée en température rapide du liquide de refroidissement sont les
suivants :
Les thermostats utilisent des cires dilatables qui provoquent l'ouverture du circuit d'eau en
direction du radiateur au-dessus d'une température limite fixée par le constructeur.
Pour augmenter le débit d'eau dans le moteur pendant la montée en température de ce dernier
(thermostat fermé), on peut utiliser un thermostat à double effet :
· Moteur froid :
- le passage vers le radiateur est fermé,
- le passage vers un circuit de by-pass est ouvert.
· Moteur chaud :
- le passage vers le circuit de by-pass est fermé et tout le débit passe par le radiateur.
3.4. Le radiateur
Le radiateur est un échangeur de chaleur eau/air utilisé pour abaisser la température du liquide
de refroidissement.
les trois parties essentielles qui constituent le radiateur sont :
- Les tubes;
- Les ailettes;
- Les boîtes à eau.
1. Thermostat
2. Vase d'expansion
3. Bouchon avec clapet taré à une
certaine pression
4. Aérotherme
5. Pompe à eau
6. Radiateur
Ce type de refroidissement encore beaucoup utilisé pour les motos est très rare en automobile.
Le coefficient de conductivité de l'air étant plus faible que celui de l'eau, les surface d'échange
doivent être augmentées et le débit d'air être très important.
En pratique, cette surface est augmentée au moyen d'ailettes venues de fonderie au niveau des
cylindres et de la culasse.
Pour les moteurs à poste fixe, le moteur est caréné avec des tôles et l'air est pulsé par une
soufflante.
Système d’alimentation
1. Généralités
· Système à carburateur : le mélange air-essence est obtenu dans le carburateur puis introduit
dans le cylindre de moteur.
· Système d'injection : le mélange est réalisé dans la pipe d'admission, l'air est acheminé par
voie classique et l'essence est injectée sous pression par des injecteurs (un par cylindre).
Fig.9.1. Carburation par carburateur Fig.9.2. Carburation par injection
2. Système à carburateur
2.1. La carburation
La carburation est l'ensemble des opérations réalisant le mélange intime du carburant avec
l'air dans des proportions précises afin d'obtenir une combustion rapide et complète.
Pour réaliser la carburation, il est nécessaire d'effectuer des opérations suivantes :
dosage, vaporisation et homogénéité.
2.1.1. Dosage
C'est la proportion de la quantité de carburant par rapport à l'air.
Si nous admettons que l'essence utilisée est uniquement composée d'heptane et que l'air
ambiant contient en masse 23% d'oxygène.
Connaissant la masse atomique de chaque corps :
carbone = 12, hydrogène = 1 et oxygène = 16,
Nous constatons qu'il faut 15.3 g d'air pour faire brûler 1 g d'essence. Ce dosage constitue le
dosage parfait.
Un mélange comportant un dosage de moins de 15.3 g d'air pour un gramme d'essence est
appelé mélange riche; s'il comporte plus de 15.3 d'air nous le nommerons mélange pauvre.
Le mélange est incombustible si le dosage essence/air est en dessous de 1/28 ainsi qu'au-
dessus de 1/8.
La puissance maximale de moteur est obtenue avec un dosage de 1/12.5.
2.1.2. Vaporisation
C'est le processus de transformation de carburant de l'état liquide en état gazeux pour
mélanger avec l'oxygène de l'air.
2.1.3. Homogénéité
Chaque molécule de carburant devant, pour brûler, être entourée des molécules d'oxygène.
L'homogénéité est réalisée par un brassage du mélange dans les tubulures d'admission et se
terminant dans la chambre de combustion au moment de la compression.
Pour avoir une combustion correcte le rapport essence/air doit valoir 1/15 en masse, mais
1/9000 en volume.
On conçoit aisément la nécessité de filtrer une telle quantité d'air. Ceci afin d'éviter l'entrée de
poussières et particules abrasives qui pourraient détériorer les parties mobiles du moteur.
Le filtre à air à deux rôles :
Un filtre à air encrassé freine l'entrée d'air et gêne le remplissage du moteur. Il s'ensuit une
augmentation de la consommation d'essence et des imbrûlés. Il est donc indispensable de le
nettoyer ou de la changer périodiquement.
Aspiration :
La membrane (M) est tirée vers le bas par
le levier de commande (L) actionné par la
came.
La descente de la membrane (M) crée une
dépression qui ouvre le clapet d'aspiration
(1) et aspire l'essence.
Le ressort taré (R) est comprimé.
Fig. 9.5. Pompe à membrane (aspiration)
Refoulement :
La came ayant tourné, le refoulement est
alors réalisé grâce au ressort taré (R) qui,
appuyant avec une force déterminée sur la
membrane (M), engendre la pression de
refoulement : la pression d'essence.
Cette dernière ouvre le clapet de
refoulement (2).
Fig. 9.6. Pompe à membrane (refoulement)
1. Aspiration
2. Limiteur de pression
3. Pompe multicellulaire à rouleaux
4. Induit du moteur
5. Clapet de non-retour
6. Refoulement
7. Rotor
8. Rouleau
Fig. 9.7. Pompe à carburant Bosch
9. Surface de guidage des rouleaux
2.3.3. Carburateurs
a) Description du carburateur
Le rôle de carburateur est de réaliser le mélange de l'air et de l'essence dans des conditions
permettant une carburation correcte à tous les régimes du moteur.
b) Circuit d'alimentation
Pour réaliser le mélange l'air circule dans le corps du carburateur de l'amont vers l'aval. Le
mélange s'effectue dans une zone appelée chambre de carburation (venturi). Le giclage de
l'essence est limité par un gicleur principal.
Une réserve appelée cuve à niveau constant est munie d'un dispositif constitué d'un robinet
pointeau actionné par un flotteur.
L'essence est amenée du réservoir par une pompe sous une légère pression. Lorsque l'essence
est au niveau désiré dans la cuve, le flotteur en montant actionne le pointeau qui obture
l'arrivée.
Dès qu'il y a consommation de carburant, le pointeau s'ouvre jusqu'à obtention du niveau
requis.
Un trou de mise à l'air libre de la cuve permet à l'essence de s'écouler grâce à l'action de la
pression atmosphérique.
c) Circuit de ralenti
d) Circuit principal
A une certaine ouverture de papillon, dans le
diffuseur on a une augmentation de la dépression
qui amorce le circuit principal.
L'essence passe des cuves aux puits à travers le
gicleur principal qui en contrôlent le débit.
Dans les puits on a un premier mélange, réalisé
dans les tubes d'émulseurs, avec l'air contrôlé par
le gicleur d'air.
Des puits le mélange arrive au venturi où
commence la carburation avec l'air aspiré par les
conduits d'admission.
Fig. 9.10. Circuit principal Le circuit principal assure un dosage économique
de l'ordre 1/18 aux moyens régimes.
La combustion n'étant pas toujours correctement réalisée nous avons noté l'apparition de
divers gaz plus ou poins polluants ou toxiques qui sont notamment :
· la richesse du mélange est trop importante par rapport au besoin instantané du moteur,
· le brassage du mélange n'est pas correctement effectué (homogénéité),
· la vaporisation n'est pas complète,
· la vitesse de combustion n'est pas adaptée à la vitesse de rotation du moteur,
· le point d'allumage n'est pas déclenché au moment opportun,
· la forme de la chambre de combustion est mal dessinée.
· Améliorer la combustion
- en agissant sur la préparation du mélange,
- en maintenant une température constante du moteur,
- en produisant un allumage à haut pouvoir calorifique déclenché à des moments précis;
· Limiter les évaporations diverses par le recyclage des vapeurs d'huile et de carburant;
4. Système d'injection
L'injection d'essence consiste à introduire l'air par une tubulure d'admission de forte section et
à injecter le carburant en amont plus près de la soupape d'admission (injection directe) ou
directement dans le cylindre (injection directe).
L'injection peut être continue ou discontinue, mécanique ou électronique.
On peut classer les systèmes d'injection selon l'endroit où se fait l'injection du carburant dans
l'air aspiré par le moteur :
Système d’allumage
1. Introduction
La fonction de l'allumage est de produire un apport de chaleur dont l'énergie soit suffisante
pour déclencher l'inflammation du mélange gazeux en fin de compression.
Cette inflammation est obtenue par la création d'un arc électrique.
La tension minimale nécessaire à l'amorçage de l'arc est d'environ 15 000 V, pour obtenir une
telle tension on fait appel à un transformateur de tension : la bobine d'allumage.
Principe de fonctionnement
L'allumage par batterie est encore utilisé à l'heure actuelle, mais il est de plus en plus
remplacé par l'allumage électronique plus performant et plus fiable.
L'allumage commandé classique par rupteur, bobine haute tension et batterie se présente sous
la forme de la figure ci-dessous.
Un enroulement primaire est couplé électromagnétiquement, pour constituer un
transformateur de tension appelé bobine, à un enroulement secondaire placé dans un circuit
haute tension comportant un entrefer d'éclatement porté généralement par une bougie.
Dans le système d'allumage classique, les coupures intermittentes sont réalisées par un
rupteur, placé sur la ligne de retour à la masse du bobinage. Son ouverture et sa fermeture sont
provoqués par une came. Le rupteur et l'arbre porte-cames sont des éléments de l'allumeur.
L'arbre d'allumeur tourne à demi-vitesse du vilebrequin puisqu'il doit se produire une étincelle
tous les deux tours de vilebrequin.
Au moment où le circuit primaire se ferme au rupteur, le courant s'établit progressivement et
lorsqu'il s'ouvre, ce courant se trouve alors dérivé vers le condensateur branché aux bornes du
rupteur.
Le condensateur va se charger ce courant du self puis se décharge aussitôt. La variation
brutale du flux dans le circuit primaire provoque la naissance d'un courant haute tension dans
l'enroulement secondaire puis la distribuer vers la bougie intéressée.
Fig.10.3. L'allumage par batterie
2.2.1. L'allumeur
Il se compose de quatre parties essentielles : l'entraînement, le circuit basse tension, les
systèmes d'avance centrifuge et à dépression, le circuit haute tension.
Le mouvement de rotation de l'arbre de l'allumeur est réalisé mécaniquement à partir de
l'arbre à cames du moteur.
Cet arbre de commande entraîne, à sa partie supérieure, un plateau porte-masselottes d'avance
centrifuge serti. L'arbre porte-came, centré sur la partie supérieure de l'arbre de commande,
est commandé en rotation à partir des masselottes centrifuges, de façon que la came puisse se
décaler angulairement par rapport à l'arbre de commande. Ce calage angulaire représente, en
fonction du régime, la courbe d'avance centrifuge de l'allumeur.
A la hauteur de la came, le plateau porte-rupteur est fixé sur le corps quand l'allumeur ne
comporte pas de système d'avance par dépression, ou peut pivoter autour du corps quand il est
muni d'un tel système. L'écartement des contacts du rupteur est réglable par la vis de fixation
du contact fixe.
A la partie supérieure de la came, le rotor disrupteur est clipsé pour tourner dans la tête de
distribution, à la hauteur des plots haute tension d'alimentation des bougies par l'intermédiaire
des fils haute tension. La tête de distribution comporte les bornes haute tension de distribution
en regard des plots vers les bougies, et une borne haute tension centrale reliée à celle de la
bobine d'allumage.
La haute tension est connectée au rotor disrupteur au moyen d'un petit charbon et d'un ressort.
2.2.2. La bobine
La bobine contient le transformateur-élévateur de
tension comprenant un noyau magnétique en tôles
feuilletées autour duquel on trouve l'enroulement
secondaire et l'enroulement primaire.
La bobine la plus répandue a la forme d'une boîte
cylindrique en tôle emboutie.
A la partie supérieure, la tête de bobine isolante est
sertie sur la boîte en tôle avec l'interposition de
joints d'étanchéité. Elle supporte les deux bornes
primaires, l'une d'entrée venant du contact
d'allumage, l'autre de sortie allant vers l'allumeur,
ainsi que la sortie haute tension montée dans une
cheminée au centre.
Dans ce type de bobine verticale, les enroulements
baignent dans l'huile afin de limiter leur
échauffement.
Fig.10.6. Bobine d'allumage
3. Calage d'allumage
· Une avance fixe résultant du calage initial du dispositif de déclenchement de l'allumage sur
la rotation du moteur, cette avance fixe suffit en principe aux moteurs à régimes lents.
· Une avance variable dépendant de la vitesse de rotation, augmentant avec elle, mais non
proportionnellement.
· Une correction de cette avance en fonction de la charge supportée par le moteur : cette
correction est positive si la charge diminue; mais elle peut être négative pour éviter la
pollution au ralenti ou en cas d'emploi du frein-moteur. Cette correction est basée sur la
dépression.
Compte tenu du délai de combustion des gaz, on provoque l'allumage avant le PMH fin de
compression, afin d'avoir une pression maximale sur le piston lorsque la bielle et la manivelle
forment un angle de 90º.
Ce réglage s'appelle le point d'avance initiale. On l'effectuera moteur à l'arrêt.
Pour donner un rendement de cycle optimal le point d'avance varier selon deux critères :
· Le régime moteur : l'avance doit augmenter avec la vitesse de rotation afin de garder une
durée de combustion correcte.
· la charge du moteur : suivant le remplissage la durée de combustion varie.
· A pleine charge :
La membrane n'est plus soumise à la
dépression, il n'y a pas de correction
d'avance.
Fig.10.12. Dispositifs d'avance à dépression
4. Allumage électronique
Le système comprend :
Le schéma de principe de la
figure ci-contre illustre le
fonctionnement d'un
allumage à rupteur
transistorisé dans lequel
l'allumeur-distributeur reste
classique.
Le rupteur étant fermé, la base du transistor T2 a un potentiel négatif (elle est court-circuitée),
ce qui a pour effet de bloquer T2.
Première phase :
A la fermeture du contact, la base de T1 est portée à un potentiel positif, à travers la résistance
de polarisation R1. L'établissement du courant base-émetteur débloque le transistor T1 qui
devient passant. Le courant collecteur-émetteur (C1-E1) circule et permet l'établissement du
courant primaire dans la bobine.
Deuxième phase :
L'ouverture des grains du rupteur jouant le rôle de déclencheur, la base de T2 qui était
négative, devient instantanément positive à travers la résistance de polarisation R2.
Un courant base-émetteur (B2-E2) s'établit, ce qui a pour effet de débloquer T2. Il devient
conducteur. La base de T1 est court-circuitée, c'est-à-dire portée à un potentiel négatif. T1
court-circuité est bloqué et interrompt la circulation du courant dans le primaire de la bobine.
Puis les grains se ferment de nouveau, T2 est bloqué. T1 devient passant, le courant circule
dans le primaire de la bobine, et le cycle recommence.
· La pression d'admission,
· La température,
· Les détonations.
Le calculateur, après analyse des données, détermine avec précision le point d'allumage.
Fig.10.15. Allumage électronique intégral
Moteur diesel
1. Généralités
La différence essentielle entre un moteur du type diesel et un moteur à essence réside dans le
mode d'inflammation du carburant et de la caractéristique d'auto inflammation de celui-ce.
Si dans une masse d'air suffisamment comprimée pour que sa température atteigne une valeur
déterminée, on introduit un combustible finement pulvérisé, la combustion se déclenche par
auto inflammation.
Tableau comparatif
1.2.2. Inconvénients
Les moteurs diesel sont classés selon le type d'injection et de chambre de combustion qui les
équipent.
· L'injection directe, qui désigne tous les procédés ne comportant pas de fractionnement de la
chambre de combustion (l'injecteur pulvérise le combustible directement dans la chambre
principale du cylindre).
· Par énergie des jets d'injecteur : utilisé dans les gros moteurs lents, l'injecteur central
comporte de 6 à 8 trous, pulvérise le combustible (tarage de 200 à 350 bars) à la circonférence
de la chambre de combustion de grand diamètre et peu profonde du piston. Le système
fonctionne sans tourbillon d'air (swirl), mais exige une grande précision du positionnement de
l'injecteur (à proximité de la chambre) et un excès d'air très important.
· Par mouvement tourbillonnant de l'air (swirl) : c'est le procédé le plus utilisé sur tous les
moteurs modernes, le mouvement tourbillonnant de l'air est amorcé par la forme du conduit
d'admission la chambre de combustion dans le piston est plus réduite, et comporte une forme
variable selon le constructeur, en perpétuelle évolution en fonction de la normalisation
antipollution, afin d'améliorer sans cesse l'homogénéité du mélange air-combustible.
L'injecteur utilisé est du type à trous multiples (3 à 6).
Pendant l'admission, l'air pénètre dans le cylindre par la volute d'admission. Elle lui imprime
un mouvement tourbillonnant très intense, créant un cyclone qui se poursuit pendant la
compression.
1. Introduction
Dans un moteur diesel, le processus complexe du déroulement de la combustion est lié aux
caractéristiques principales suivantes :
· combustible utilisé,
· pression d'injection, qualité de la pulvérisation (modèle d'injecteur),
· point d'injection et taux d'introduction,
· pression de compression dans le cylindre moteur (lié au rapport volumétrique),
· température de l'air et quantité d'oxygène au moment de l'injection,
· type de chambre de combustion (injection directe, préchambre, chambre de turbulence, ...) et
homogénéité du mélange,
· vitesse de rotation et température du moteur.
2. Combustibles utilisés
2.1. Généralités
Les combustibles qu'il est possible d'injecter dans les cylindres des moteurs diesel sont en
général :
Le gazole est un des produits de la distillation ou du cracking des pétroles bruts. Son emploi
est obligatoire dans les moteurs diesel routiers. Il représente un mélange complexe de
nombreux hydrocarbures.
Les indications qui suivent précisent les caractéristiques usuelles du gazole. En outre, elles
soulignent leur importance en ce qui concerne l'utilisation de ce carburant dans les moteurs
diesel.
· Masse volumique : Elle est variable suivant l'origine du pétrole brut et le mode de traitement
subi (en moyenne, de 0.850 Kg/dm3 à 15ºC) et elle diminue de 0.0007 pour chaque degré
d'élévation de température.
· Pouvoir calorifique : Il est légèrement inférieur à celui de l'essence; sa valeur moyenne est
de 10 800 Cal/Kg.
· Volatilité : Pratiquement, la distillation du gazole commence vers 200ºC et se termine aux
environs de 370ºC.
Les spécifications légales indiquent :
o limite inférieure à 250ºC (point d'ébullition initiale),
o limite supérieure 350ºC (point de fin distillation).
3. Processus de combustion
Dans un moteur diesel, le mélange air-combustible n'est jamais homogène car le combustible
n'est injecté que vers la fin du temps de compression.
Le combustible ne peut pas s'enflammer dès que commence son introduction dans le cylindre
puisqu'il doit, au préalable, emprunter à l'air comprimé dans la chambre et aux parois la
chaleur qui lui est nécessaire pour atteindre sa température d'auto-inflammation.
Théoriquement il faut 20 à 22 g d'air pour brûler 1 g de gazole; en pratique, on utilise 25 à 30
g d'air, en moyenne, pour brûler 1 g de gazole.
Le volume d'air présent dans le cylindre après le temps "aspiration" (avec un début de
mouvement "tourbillonnant" selon la forme du conduit d'admission ou la présence d'un
déflecteur sur la soupape d'admission) est comprimé par la montée du piston vers le PMH.
Cette compression engendre une montée rapide en température, qui doit atteindre au
minimum 500ºC pour assurer l'inflammation spontanée du mélange au moment d'injection
- Délai physique : c'est le temps pendant lequel les fines gouttelettes de gazole
s'échauffent au contact de l'air jusqu'à leur "vaporisation" (variable selon la
température de l'air, la vitesse, la dimension des gouttelettes et la viscosité de
combustible, ...).
La durée de cette dernière phase est liée aux deux précédentes (une qualité de pulvérisation
médiocre ou une mauvaise combustion principale vont augmenter la post combustion). La
phase de post combustion doit être la plus courte possible, toute durée supplémentaire se
traduit par une augmentation de la température des gaz d'échappement et une baisse de
rendement.
4. La suralimentation
Une augmentation de la puissance du moteur à une même vitesse de rotation est possible en
favorisant le taux de remplissage en air des cylindres, par divers procédés.
Trois types sont particulièrement utilisés et tendent vers un même but malgré des conceptions
différentes :
- Appareils du type volumétrique entraînés mécaniquement,
- Appareils du type centrifuge qui comportent une turbine entraînée par les gaz d'échappement
et accouplée directement à un compresseur (turbocompresseur),
- Appareils à "ondes de pression" (différence de pression entre l'admission et l'échappement
appelé également "échangeur de pression").
Compresseurs à vis
Deux rotors à vis, entraînés par le moteur, tournent en sens inverse, à l'intérieur
d'un boîtier où ils obligent l'air à circuler en se comprimant côté sorti.
a, b, c, d Entrée d'air
– Remplissage
e, f, g Phases
refoulement
- Le carter central ou support, comprenant les paliers, le rotor complet équilibré, le système
de graissage et de refroidissement.
- L'étage turbine où les gaz de combustion en provenance des cylindres du moteur sont
canalisés vers une roue axiale. Ces gaz se détendent et mettent en rotation la roue de turbine,
avant d'être rejetés vers la tuyauterie d'échappement. Cette partie du turbocompresseur est
soumise à des températures élevées (> à 650ºC), ce qui nécessite l'emploi de matériaux
spéciaux (fonte GS pour le carter et acier allié au nickel ou maintenant céramique pour la
turbine) et d'un refroidissement efficace par circulation d'huile et quelque fois d'eau.
- L'étage compresseur : l'air pénètre axialement dans le compresseur, est mis en vitesse par
la roue de compresseur, puis dévié de 90º vers le diffuseur qui transforme l'énergie cinétique
acquise en pression d'air, dirigée vers le collecteur d'admission. Les températures de cet étage
étant beaucoup plus faibles que le côté turbine (80ºC à 150ºC), les pièces (roue, carter) sont en
alliage d'aluminium.
- Ensemble tournant : l'ensemble turbine-arbre est dénommé "rotor". L'ensemble rotor-roue
de compresseur constitue "l'ensemble tournant" et demande un équilibrage parfait. Cet
ensemble tourne sur film d'huile sans frottement, les coussinets lisses montés flottants dans le
carter central servent de guides.
Le circuit est compris du plongeur dans le réservoir, en passant par le préfiltre, jusqu'au
raccord d'aspiration de la pompe d'alimentation.
C'est uniquement sur cette partie du circuit que l'on peut rencontrer la panne appelée "prise
d'air" (raccord mal serré, joint défectueux, canalisation percée, ...).
La pression d'alimentation en combustible d'une pompe en ligne classique varie entre 1 bar et
2.5 bars selon le tarage de la soupape de décharge, pour assurer le remplissage optimal des
éléments de pompage, avec un débit égal au moins 1.5 à 2 fois le débit de la pompe d'injection
au régime nominal de pleine charge.
Ceci après avoir aspiré le combustible dans le réservoir, en passant par le préfiltre, et refoulé
celui-ci à travers le (ou les) éléments filtrants (pompe à piston ou à engrenages).
Auto-régulation (fig.13.3.c)
Si en B, la pression de gazole est inférieure à celle qu'exerce le ressort (3), le
piston demeure au contact de la tige-poussoir (1) et la course est complète.
Si, au contraire, la pression de gazole en B atteint celle exercée par le ressort,
le piston se sépare de la tige-poussoir et sa course n'est que partielle. Il s'agit là
d'une auto-régulation.
2.1. Rôle
La pompe d'injection doit refouler sous pression vers chaque injecteur un volume précis de
combustible, à l'instant prévu, et pendant une durée déterminée, à travers un circuit
hydraulique comprenant soupape de refoulement, raccord et conduite haute pression.
· Le dosage doit correspondre très exactement aux besoins du moteur (suivant la charge),
· Il doit être rigoureusement égal pour chaque cylindre du moteur,
· L'injection doit s'effectuer à un instant très précis,
· L'injection doit se produire pendant un laps de temps très court et sans égouttement ultérieur,
· La précision dans l'usinage de la pompe, notamment des pistons et des cylindres, doit être
très poussée :
2.3.1. Généralités
Ce type de pompe est commandé par l'arbre à cames et par l'intermédiaire des poussoirs à
galets, les pistons ou éléments de pompage possèdent une course de levée constante.
Cette course est en fonction de la taille de la pompe. Par exemple : taille A 7 mm; taille MW
10 mm.
Les pistons sont ramenés vers le PMB par des ressorts dont le tarage est fonction de la vitesse
maximale de la pompe, qui tourne à la demi-vitesse du moteur.
Le dosage du combustible est assuré par le déplacement en "rotation" des pistons, à l'aide de
douilles, reliées à des secteurs dentés réglables en liaison avec la tige de réglage, appelée aussi
"crémaillère".
Fig.13.5. Pompe Bosch taille A avec graissage moteur
b) Précourse
C'est la course parcourue par le piston entre le PMB et le début de refoulement.
c) Début de refoulement
Le piston ayant effectué la précourse, obture les orifices d'arrivée 0 et 01. C'est le début de
refoulement et le combustible comprimé soulève le clapet de refoulement, parcourant ainsi la
course de détente.
d) Course utile
C'est la course comprise entre l'ouverture de la soupape de refoulement et la fin de
refoulement (libération de l'orifice de décharge par la partie inférieure de la rampe du piston).
Soupape à réaspiration
Début de refoulement : le piston de pompe comprime le combustible, la pression d'injection P
devient supérieure à la pression P' (charge du ressort + pression résiduelle) et soulève la
soupape. Le combustible s'écoule au moment où le piston de détente dégage l'orifice.
Fin de refoulement : le refoulement du combustible cesse lorsque la pression P devient
inférieure à la pression P'. la fermeture de la soupape s'effectue alors en deux phases :
· l'arête inférieure du piston de détente vient en contact avec la partie rectifiée du siège et la
communication est interrompue.
· la soupape continue sa retombée jusqu'à la fermeture complète en réaspirant dans la
tuyauterie un volume :
V - volume de réaspiration
S - surface du piston de détente
h - hauteur de retombée
Clapets à billes
3. Injecteurs et porte-injecteurs
Au moment du refoulement de
combustible par la pompe
d'injection, une montée en pression
très rapide s'effectue dans la
chambre de pression V, jusqu'à
l'instant ou l'aiguille se soulève (c'est
le début d'injection), exercent alors
une force plus importante que la pré-
charge du ressort de pression "R".
Fonctionnement :
Aux faibles régimes du moteur et surtout à la vitesse d'entraînement du démarreur, l'injecteur
se lève lentement et d'une valeur souvent inférieure à sa levée maximale : la plus grande partie
du débit a le temps d'être évacuée par le trou pilote, le téton étant encore étanche sur son
recouvrement. L'injecteur fonctionne comme un injecteur à trou. Cet injecteur comporte un
trait repère qui doit être positionné face au raccord d'arrivée sur le porte-injecteur.
4.1. Injecteurs-pompes
4.1.1. Injecteurs-pompes mécaniques
Ces injecteurs sont connus et utilisés depuis bien longtemps par certains constructeurs
américains (GM Détroit Diesel, Caterpillar). Ce type d'injection, commandé par l'arbre à
cames du moteur demande donc une adaptation particulière des culasses, mais comporte un
argument important : la pression d'injection peut s'élever au-dessus de 1200 bars.
1. Vis de réglage
2. Culbuteur
3. Bride de fixation
4. Tige de poussée
5. Crémaillère
6. Elément de refoulement
7. Poussoir à galet
8. Arbre à cames
9. Injecteur
Nous avons remarqué que l'inflammation du combustible pulvérisé n'est pas immédiate, mais
demande un "délai minimal", lui-même variable en fonction de divers paramètres.
Par rapport au déplacement du piston moteur, il se produit donc un retard à l'inflammation
dont la valeur augmente, en degré vilebrequin, avec la vitesse de rotation.
Pour compenser ce retard, il est nécessaire de déplacer le point d'injection vers l'avance, au fur
et à mesure de la montée en régime du moteur diesel.
Il est de plus en plus fréquent de rencontrer cette combinaison sur les nouveaux équipements
avec pompes en ligne, l'assistance de l'électronique permettant l'optimisation instantanée du
point d'injection.
Le schéma ci-dessous nous présente un système de commande de l'avance hydraulique à
pilotage électronique :
2. Régulation
Les moteurs diesel fonctionnent généralement avec un excès d'air (sauf en pleine charge).
En cas de modification de la charge appliquée à ces moteurs, il est nécessaire de faire varier
également la quantité de combustible injecté, afin que la vitesse de rotation ne varie pas en
dehors des limites fixées par le constructeur.
Le régulateur doit adapter le dosage du carburant refoulé par la pompe d'injection suivant
différents paramètres :
- la position du levier de commande (accélérateur),
- la constitution du régulateur,
- la vitesse de rotation du moteur,
- la valeur du débit maximal de plein charge,
- la valeur du débit de démarrage, en fonction de la température moteur,
- la correction du débit en fonction de la vitesse,
- la pression de suralimentation,
- la pression atmosphérique,
- les températures d'air et de combustible.
1. Tige de réglage
2. Levier de réglage
3. Levier de commande
4. Coulisseau
5. Axe d'acticulation
6. Masselotte
7. Axe
8. Guide
9. Chape de liaison
Fig.14.4. Régulateur Bosch mini-maxi, type RQ
Principe :
Ralenti ou Mini :
Il maintient le régime moteur pour lequel il a été prévu en faisant varier de
quelques cm3 le débit de la pompe d'injection (lorsque aucune charge n'est
appliquée à ce moteur) et empêche le moteur de caler lorsque l'on relâche
l'accélérateur.
Maxi :
Il coupe le débit de la pompe d'injection en ramenant la tige de réglage à zéro.
Il empêche donc le moteur de tourner au-delà de la vitesse maximale prévue
par le constructeur.
Entre ces deux vitesses :
C'est la plage "non régulée", la commande de la pédale d'accélérateur agit
directement sur le débit de la pompe en actionnant la tige de réglage, mais sans
toutefois pouvoir dépasser le réglage maxi du débit.
1. Cuvette de ressort intérieur
2. Cuvette de ressort extérieur
3. Ecrou de réglage
4. Ressort de ralenti
5. Ressort de vitesse maximale
6. masselotte
7. Course de ralenti
Fig.14.5. Les différentes positions des 8. Course de régulation de vitesse
masselottes maximale
Fonctionnement :
Ce régulateur comprend :
-une chambre à diaphragme (membrane),
-un ressort taré qui s'oppose au
déplacement du diaphragme,
-un stabilisateur de ralenti, réglable,
-un levier de stop commandé de
l'extérieur et agissant sur une tige de
réglage pour arrêter le moteur,
-une butée de pleine charge et de
surcharge,
-un ensemble venturi avec papillon anti-
retour.
Fonctionnement :
La dépression dans la chambre étanche dépend :
1. Fonctionnement
C. Transfert carter/cylindre et
échappement du cylindre
2. Cycle à 2 temps
a) L'étincelle jaillit avec une assez grande avance (AA) avant que le piston n'atteigne le PMH.
b) La combustion se prolonge légèrement après le PMH, quand le piston commence à
descendre; il y a une pointe de pression, puis celle-ci diminue assez régulièrement pendant la
détente jusqu'à l'ouverture de la lumière d'échappement.
c) L'échappement ne se fait pas aussi rapidement que dans le cycle à 4 temps puisqu'on ne
dispose que d'une faible course du piston au voisinage du PMB.
d) Le balayage ne peut se faire qu'avec la faible pression correspondant à la précompression
dans le carter inférieur. Celle-ci est faible puisqu'elle est de l'ordre de 1.4 bars.
3.1. Avantages
3.2. Inconvénients
Le moteur rotatif Wankel est le résultat d'une importante étude menée de 1945 à 1954 par
l'ingénieur Wankel sur les différentes solutions de moteur rotatif.
Les premières recherches expérimentales effectuées sur le plan industriel à partir des brevets
Wankel ont été faites par la firme allemande NSU en 1957.
Applications de ce type de moteur ont été faites plutard par les constructeurs de véhicules
Citroën, Mercedes, Mazda, Sachs, etc.
Un piston rotatif appelé rotor, ayant la forme d'un triangle équilatéral curviligne, se déplace en
rotation dans un stator ou trochoïde de profil particulier appelé épitrochoïde.
Le piston dans son déplacement produit les variations de volume nécessaires à la réalisation
des phases du cycle.
Le rotor roule sans glissement sur un pignon tournant dont l'axe est solidaire du carter moteur.
Le rotor entraîne en rotation un arbre excentré (vilebrequin) solidaire de l'arbre moteur.
Grâce à cette disposition, la poussée des gaz sur chaque face du rotor est transformée en
couple sur l'arbre moteur.
Fig.16.1. Vue éclatée du moteur Wankel monocylindre
2.1. Cinématique
Considérons un cercle fixe de centre O et rayon r, et un second cercle de centre O' et rayon r'
qui roule sans glisser à l'extérieur du cercle O. Un point M du cercle O décrit une courbe
appelée épicycloïde et un point M' pris à l'extérieur du cercle O, mais lié à celui-ci, décrit une
"épitrochoïde".
L'épitrochoïde a permis d'obtenir des chambres à volume variable, permettant d'accomplir le
cycle à 4 temps.
Pour que le rotor puisse se déplacer à l'intérieur de cette courbe, il faut qu'il soit monté sur un
arbre excentrique permettant de transmettre le couple moteur. Le guidage du rotor en rotation
est assuré par sa couronne à denture intérieure qui engrène avec un piston fixe porté par le
stator; ce pignon fixe représente le cercle O et la denture intérieure le cercle O'.
Fig.16.2. Principe du moteur Wankel
Le moteur à piston rotatif Wankel est un véritable moteur à 4 temps, réalisant comme
n'importe quel moteur à pistons classiques les 4 temps : aspiration, compression, explosion-
détente, échappement.
Une différence essentielle avec le moteur à pistons classiques réside dans le fait que ce moteur
réalise toujours trois temps simultanément.
a) Premier temps :
Lorsque la première chambre du moteur s'agrandit, elle aspire le mélange essence/air.
b) Deuxième temps :
La même chambre pousse, par la rotation du rotor, le mélange aspiré vers la chambre de
combustion. Là, la chambre se rétrécit (par le mouvement excentrique du rotor) et comprime
ainsi le mélange.
c) Troisième temps :
La bougie allume le mélange comprimé; l'explosion continue à pousser le rotor dans son
mouvement circulaire.
Ceci constitue le véritable temps moteur.
d) Quatrième temps :
Le bord du rotor découvre la lumière d'échappement et expulse les gaz brûlés comme dans un
2 temps.
La dimension de la chambre est variable, de même que la cylindrée d'un moteur à pistons
classiques varie avec le mouvement du piston.
Comme le plus grand volume possible indique la cylindrée nominale du moteur classique, le
volume nominal de la chambre correspond au plus grand volume possible de la chambre
d'explosion du moteur rotatif.
Fig.16.3. Cycle du moteur Wankel
La cinématique du moteur Wankel est telle que l'arbre moteur fait 3 tours quand le rotor fait
un tour complet.
Etant donné que chacune des 3 faces du rotor travaille, nous aurons 3 admissions, 3
explosions-détentes, 3 échappements pour un tour de rotor. Comme l'arbre moteur tourne 3
fois plus vite, tout se passe comme s'il y avait un cycle complet donc un temps moteur par
tour d'arbre.
Un moteur Wankel monorotor peut donc se comparer à un moteur 2 cylindres 4 temps à
piston alternatif.
La cylindrée unitaire est la différence entre les volumes maximum V et minimum v compris
entre rotor et trochoïde pendant le déplacement du rotor.
Compte tenu du fait que le moteur Wankel effectue un cycle thermodynamique complet en 3
tours d'arbre moteur et le moteur à piston alternatif en 2 tours de vilebrequin, on considère
que la cylindrée engendrée par une chambre du rotor est :
4.1. Avantages
4.2. Inconvénients