MODULE 14: Etablir Un Bilan Énergétique

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MODULE 14 : Etablir un bilan énergétique

Filière : Efficacité énergétique


Code : TSEE-14
Durée : 90 heures

Année de formation : 2021/2022 Mme.Ghazali


Plan du module

A. Etablir l’inventaire des équipements et du matériels

B. Traiter
Interpréter
et analyser
les besoins
les mesures
dans le contexte
et les donnés
des applications
de relevés envisagées

C. Dresser la répartition de la consommation

D. Dresser le bilan énergétique de l’enveloppe du bâtiment

E. Dresser le bilan énergétique des systèmes d’un procédé


1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.1 Les objectifs de l’inventaire

a. Inventaire :
Un inventaire est une démarche consistant à identifier, compter et évaluer les biens d’une entreprise (en termes des
stocks ou bien des équipements tels que le parc machine, véhicule…). Il s’agit d’une opération matérielle permettant de
contrôler l’existence des éléments d’actif que constituent les stocks ou les équipements.
b. Objectif :
Il est important de faire un inventaire physique de tous les équipements existant dans l'entreprise. Cette démarche doit
être faite par le personnel dédier car il faut bien connaître les équipements et leur fonctionnement pour ne pas
omettre des composantes importantes dans l'inventaire (exemple : moteurs, pompes génératrices, etc.). Chacun des
équipements inventoriés sera par la suite codifié pour permettre la gestion des dossiers d'entretien (fiche technique,
fiche historique, fiche de maintenance préventive).
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.1 Les objectifs de l’inventaire
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.2 Les types d’inventaire

Inventaire permanent : Décompte des quantités disponibles en stock immédiatement après chaque entrée de

marchandise et chaque sortie de marchandise. C’est une méthode d’inventaire adaptée particulièrement pour

les stocks dont les quantités par référence sont petite et les unités stockées faciles à dénombrer.

Inventaire annuel : Comptage de toutes les quantités en stock et dans tous les magasins à la fin de chaque

exercice comptable

Inventaire tournant: Comptage périodique et planifié des stocks sur l’année


1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.3 La démarche d’inventaire

1. Le choix de la période d’inventaire et sa durée.

2. La préparation de l’inventaire : Rangement de la zone de stockage et élaboration des documents d’inventaire

3. La désignation et l’information du personnel chargé de l’inventaire

4. La suspension des mouvements pendant la réalisation de l’inventaire

5. Le comptage et gestion des anomalies

6. Le report sur les feuilles de comptage et la saisie informatique

7. Le rapprochement des stocks physique et théorique et l’analyse des écarts

8. La mise en place de solutions de remédiation


1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.4 Analyse des écarts de l’inventaire
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.2 Les techniques d’enregistrement et de codification des équipements

a. Enregistrement :
Enregistrement consiste à construire une base de données de l’ensemble des équipements inventoriés, cette dernière
contient les différents éléments nécessaires à l’identification des objets enregistrés tels que : désignation, marque, type,
date de mise en service, puissance… et à la fin un code d’identification unique.

Nombre Puissanc Durée


Type Localisatio Consommation
de points e totale d’éclairage
d’éclairage n estimée (kWh/an)
lumineux en (W) moyenne (h/j)
À 5 x (60/1000) x7 x 365
incandescenc Bureau 5 60 7 =
e 767
5 x (5000/1000) x8 x
À vapeur de
Atelier 25 5000 8 365 =
mercure
7300
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.2 Les techniques d’enregistrement et de codification des équipements

b. Codification :
La codification sert à affecter un code unique a un objet (machine, équipement, composant …), cette codification
devient en quelque sorte l'identification principale de l’équipement aussi longtemps qu'il sera dans l'usine et ce code
restera le dénominateur commun pour tous les services de l'entreprise pour lui faire référence (comptabilité,
production, entretien, ...). Il n'est pas recommandé de baser un système de codification sur la localisation d'un
équipement. Cependant, il est toujours possible de diviser le code en deux parties :
❖ La partie permanente soit l'identification de la machine : code à 3 caractères (digits).
❖ La partie temporaire ou flottante, invisible pour le personnel de plancher mais utile pour répondre aux besoins de
gestion (localisation de la machine ou d'une composante).
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.2 Les techniques d’enregistrement et de codification des équipements

La codification F 302-04
Le numéro F302 04 identifie le moteur # 04 de la presse
# 302 dans le département de Fabrication F. Ce type de
codification est souvent utilisé mais n'est pas des plus
flexibles.
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.3 La classification des équipements selon la nature des vecteurs énergétiques

a. Vecteurs d’énergies :
Un vecteur énergétique est un véhicule ou une méthode permettant de transporter de l'énergie d'un endroit à un autre ;
Les principaux vecteurs énergétiques utilisés dans l’industrie sont :
✓ La chaleur, le plus largement utilisé comme énergie utile, dans l'effet de la combustion, et dans le cas plus large encore
de l'ensoleillement dans l'habitat ;
✓ L'électricité, le plus utilisé techniquement comme énergie principale ;
✓ L’air comprimé, utilisé dans l'industrie sur faible distance ;
✓ L’huile minérale incompressible, utilisé dans les machines ;
✓ Les combustibles tels que gaz, gasoil, essence…
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.1 Décrire les techniques de classification des équipements


1.1.3 La classification des équipements selon la nature des vecteurs énergétiques

b. Classification :
Classification consiste à affecter l’ensemble des équipement inventoriés a une catégorie d’énergie dédiée à son fonctionnement.
Exemple :

Type
Localisation Energie Consommation Catégorie d’énergie
d’équipement
Chauffe-eau Toit principale du
Solaire 4 kWh Ensoleillement
solaire bâtiment A

Souffleuse Atelier de soufflage Pneumatique 100 m3/h Air comprimé

Compresseur Local Technique Electrique 30 kWh Electricité


Fuel
Chaudière Atelier 10 Kg/h Thermique
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.2 Décrire les caractéristiques techniques des équipements et leurs utilisations


1.2.1 Les caractéristiques techniques des équipements utilisés dans le bâtiment

Les équipements utilisés dans le bâtiment sont devisés en deux groupes :


❖ Groupe des consommateurs ;
❖ Groupe des générateurs.
a. Les consommateurs :
Eclairage, traitement de l’air (climatiseur, centrale de traitement d’air, extracteur, ventilateur…), traitement des eux
(chauffe-eau solaire, chauffe-eau à gaz, pompe de relevage…), plaque chauffante, chauffage…
b. Les générateurs :
Panneaux solaires, éolienne, chauffe-eau solaire, chauffage solaire, groupe électrogène…
1. Etablir l’inventaire des équipements

1.2Décrire les caractéristiques techniques des équipements et leurs utilisations

1.2.1 Les caractéristiques techniques des équipements utilisés dans le bâtiment

C. Caractéristiques techniques :
Chaque équipement doit être menu d’une fiche, cette dernière doit contenir l’ensemble des données relatives à
l’équipement suivant le modèle ci-dessous :

Exemple :

Réaliser une fiche d’équipement


1. Etablir l’inventaire des équipements

1.2.1 Les caractéristiques techniques des équipements utilisés dans le bâtiment

LOGO FICHE D’EQUIPEMENT Date :

MATERIEL
Désignation :
Code d’identification :
Marque :
Type / modèle : Fournisseur :
N° de série :
Date de réception : Contact technique :
Date de mise en service : Nom :
Garantie jusqu’au : Tél :
Localisation : Fax :
Adresse :
Contrat d’entretien : oui
non
Société :
N° du contrat :
Période d’effet :
Conditions du contrat :
OBSERVATIONS
1. Etablir l’inventaire des équipements
2.1.2Les caractéristiques techniques des équipements utilisés dans l’industrie

Les équipements utilisés dans l’industrie sont devisés en deux groupes :

✓ Force motrice ;

✓ Auxiliaires de commande.

a. Force motrice :

La force motrice dans l’industrie et les infrastructures industrielles est largement utilisée. Les types de moteurs et
d’entraînement sont variés et les puissances des machines tournantes s’échelonnent de quelques kW à plusieurs milliers
de KW.

Exemple :

➢ Palan électrique ;

➢ Ventilateur ;

➢ Pompe…
1. Etablir l’inventaire des équipements
2.1.2Les caractéristiques techniques des équipements utilisés dans l’industrie

a. Auxiliaires de commande :

Les auxiliaires de commande englobent l’ensemble des équipements d’alimentation, de commande et de

signalisation des différentes parties d’une usine de l’atelier jusqu’à bâtiment administratif.

✓ Eléments de coupure et de protection (Disjoncteur sectionneur…) ;

✓ Eléments de commande et de signalisation (Contacteur, relais, voyant, bouton poussoir…) ;

✓ Consommateurs (Lampe, four, résistance…).


1. Etablir l’inventaire des équipements
a. Les plaques signalétiques des équipements :

La plaque signalétique est équivalent à la carte d’identité de votre équipement ; outre le manuel d’instruction délivré par le constructeur, la plaque
signalétique regroupe les informations les plus importantes concernant votre équipement tel que :

✓ Le type de moteur (sa référence constructeur) ;

✓ Le nombre de phases du moteur ;

✓ Le poids du moteur (en Kg) ;

✓ L’indice de protection IP (ex : IP 68)

✓ La classe d’isolation (lettre de A, E, B, F, H, C) ;

✓ Le service (indiquée par la lettre S) ;

✓ L'intensité nominale en ampère (A) ;

✓ La tension en volt (V) ;

✓ La fréquence du réseau d’utilisation (Hz) ;

✓ La température maximum d'utilisation (°C) ;

✓ La puissance nominale du moteur (en kW) ;

✓ Le facteur de puissance (cos phi) ;

✓ La vitesse de rotation du moteur (tr/min) ;

✓ Le couplage du moteur.
1. Etablir l’inventaire des équipements
2.1.2Les caractéristiques techniques des équipements utilisés dans l’industrie

Exemple
1. Etablir l’inventaire des équipements
2.1.2Les caractéristiques techniques des équipements utilisés dans l’industrie
1. Etablir l’inventaire des équipements
a. Les catalogues des équipements :

Un manuel d'utilisation, ou encore mode d'emploi, notice, est un ouvrage devant permettre l'utilisation d'un équipement (machine,
outil, équipement de protection, …).

Bien entendu, le manuel sera très différent selon le public visé (grand public, spécialistes, opérateurs…) et la complexité du produit.
Cela va d'une simple affiche expliquant comment installer une imprimante, un petit livret de quelques pages indiquant les réglages
d’un four, jusqu'à plusieurs wagons de papier dans le cas d'une machine complexe.

Le manuel peut être sur papier et/ou au format électronique : il peut s'agir alors simplement d’un :

• Fichier PDF

• Document papier à imprimer;

• Document avec des liens hypertextuels

• Aide en ligne

• Site Web.
1. Etablir l’inventaire des équipements

1. Décrire les caractéristiques techniques du matériel roulant

Le transport est le déplacement d'objets, de marchandises, ou d'individus d'un endroit à un autre. Les modes de

transport incluent l'aviation, le chemin de fer, le transport routier, le transport maritime, le transport par câble et

l'acheminement par pipeline. Le mode dépend également du type de véhicule ou d'infrastructure utilisé. Les moyens de

transport peuvent inclure les véhicules à propulsion (Camions, Chariot élévateur à combustible…), équipements

électriques (ascenseur, chariot élévateur, convoyeur, pompe de transfert…) et des équipements manuels (transpalette,

chariot…).

L’ensemble des équipements de transport sont caractérisé par :

• Consommation énergétique ;

• Capacité de charge.
1. Etablir l’inventaire des équipements

1. Le principe de fonctionnement des équipements et des moyens de transport

Le principe de fonctionnement des équipements et des moyens de transports est basé en général sur un
moteur thermique ou électrique (selon son alimentation en énergie) pour pouvoir accomplir la fonction
déplacement, élévation et transfert de charge.

Prenant l’exemple d’un chariot élévateur électrique, ce dernier est équipé d’un moteur électrique permet la
transmission du mouvement au trains roulants pour assurer la fonction déplacement, aussi assure la
commande de la pompe hydraulique pour assurer la fonction élévation de la charge via les vérins hydrauliques.

Aussi les systèmes de transfert de masse (convoyeur) ou hydraulique (pompe de transfert) font appel à des
machines électriques pour accomplir leur fonction.
1. Etablir l’inventaire des équipements

1. Les paramètres de fonctionnement et leurs impacts sur la consommation énergétique

Afin d’optimiser la consommation d’énergie de ces équipements il est recommandé de les faire fonctionner en
charge pour avoir un rendement optimal ;

Exemple :

Pompe de transfert du fluide du port à l’usine sur une distance de 1Km nécessite que le produit doit être
disponible sur l’aspiration, le circuit de passage du fluide soit libre pour avoir un fonctionnement optimal ;

Chariot élévateur d’une capacité de 2000 Kg doit être chargé par sa capacité maximale aussi pour éviter l’excès de
consommation à cause du va et vient à charge minime.
1. Etablir l’inventaire des équipements

1. Les plaques signalétiques des équipements


Pour le cas d’un système de transfert on se base toujours sur la plaque signalétique du moteur (convoyeur, pompe…) ;
Pour le cas d’un chariot élévateur électrique sa plaque signalétique est composée des éléments suivants :
− Marque ;
− Model ;
− Numéro de série ;
− Année de fabrication ;
− Capacité nominale de charge ;
− Masse des batteries ;
− Tension nominale de charge ;
− Puissance en KW
1. Etablir l’inventaire des équipements
1. Etablir l’inventaire des équipements

Notice d’utilisation chariot élévateur


Cette notice permet à utilisateur d’acquérir les informations nécessaires à la mise en service et la manipulation des
différentes commandes pour une conduite fiable et sécurisée ;
Son contenu il est organisé de la manière suivante :
− Plaque signalétique et caractéristiques techniques ;
− Vue d’ensemble ;
− Eléments de commande et de control ;
− Mise en service et démarrage moteur ;
− Charge et déplacement ;
− Inspection et entretien ;
− Schéma de l’ensemble des circuits.
Pour plus d’information la dit notice vous pouvez la télécharger sur le lien suivant :
https://service-en-he-hh-equipmentdatabase.web.cern.ch/doc_divers/H35D-02%20H40D-02%20H45D-02%20LINDE.pdf
1. Etablir l’inventaire des équipements

1. Distinguer les critères d’évaluation d’une bonne exécution de l’inventaire

Les critères d’évaluations :

▪ Le cout de l’inventaire

▪ Respect des ordres de travail

▪ Respect des échéances

▪ Répartition claire des tâches

▪ Respect des procédures d’interventions

▪ Maitrise des aléas


Effectuer des compagnes de mesures

on peut segmenter le bilan énergétique en fonction de l’activité :


• Bâtiment,
• Procédés industriels
• Transport.
Dans tous les cas, des campagnes de mesure sont nécessaires pour contrôler l’efficacité des équipements,
leurs périodes d’utilisation, ainsi que, pour les bâtiments, l’état réel de l’enveloppe.
Effectuer des compagnes de mesures

Voici les domaines de mesure présentés :

- La mesure des consommations électriques, pour identifier les postes de surconsommation et comprendre les

usages.

- Le contrôle par thermographie infrarouge qui permet mieux que l’œil de « voir » les défauts d’isolation ou le

mauvais fonctionnement des équipements.

- La mesure de température, pour la recherche de défaut et l’optimisation des systèmes et procédés.

- La mesure de la résistance thermique des matériaux pour quantifier l’isolation des bâtiments

- La mesure et le contrôle des performances des vitrages.

- Les mesures dimensionnelles, longueurs, hauteurs, surfaces, volume à la base de tous les calculs de pertes pour

les bâtiments.
Effectuer des compagnes de mesures

- La mesure de la qualité du courant électrique pour en optimiser son utilisation et sa facturation.

- La mesure des débits d’airs, pour optimiser la qualité d’air

- La mesure des paramètres de la luminosité pour évaluer la performance et la nécessité de l’éclairage.

- La mesure du rendement des chaudières.

- Logiciel de calcul des performances actuelles et futures des bâtiments à rénover.

- Le contrôle de l’étanchéité à l’air du bâtiment ou des réseaux de ventilation, pour estimer les pertes dues aux

entrées d’air parasites.

- La mesure du masque solaire


Effectuer des compagnes de mesures

Les compteurs sur prise

D’un format de prise mâle/femelle, il faudra s’assurer que :

• La puissance maximum mesurée est cohérente avec ce que peut supporter

le compteur

• La restitution des données est conforme à votre besoin : certains ne font

qu’afficher la consommation moyenne sur une semaine quand d’autre

peuvent restituer des mesures horodatées

• Les données sont sauvegardées même en cas de coupure


Effectuer des compagnes de mesures

Les enregistreurs à pince

Ce sont les plus utilisés car ils permettent à la fois de mesurer des

consommations en triphasé ou plusieurs monophasés, ils peuvent

être utilisés dans les tableaux électrique et parfois directement au

niveau des équipements.


Effectuer des compagnes de mesures

Thermographie infrarouge
La caméra thermique est un outil extraordinaire qui, bien maitrisé, permet de
mesurer la température de surface d'un objet, par exemple d'une paroi, et d’en
déduire de nombreuses pathologies ou défauts.
Tous les matériaux émettent des ondes infrarouges en fonction de leur
température. La caméra thermique reçoit ce flux sur un capteur matriciel qui le
convertit en température et crée une image thermique de l’objet visualisé. Grâce
à une caméra thermique, on peut par exemple détecter les défauts d'isolation en
voyant les parties plus froides d'un mur. Elle peut aussi être très utile pour la
détection de dysfonctionnements des équipements, des échauffements de pièces
en rotation etc.
Effectuer des compagnes de mesures

Température

Pourtant perçue par le grand public comme très simple, la mesure de température de l’air, d’un fluide ou de

matériaux peut s’avérer complexe lorsque l’on recherche de la précision ou de la rapidité.

Il existe plusieurs technologies de mesure de la température ainsi que des centaines de sondes.
Effectuer des compagnes de mesures

• Il y a d’abord la technologie infrarouge. Elle mesure la longueur d’onde dans l’infrarouge émise par la surface visée,

éventuellement corrigée par le facteur d’émissivité du matériau considéré. Ainsi sa température peut être déduite. Sans

contact, cette mesure est très facile à réaliser, très rapide, mais est limitée aux surfaces et n’est pas très précise.

• La technologie PT100 est basée sur la résistance variable du platine qui évolue en fonction de la température. C’est une

technique précise (typiquement +/- 0,3°C).

• La technique du thermocouple repose sur l'effet Seebeck. Deux métaux sont joints en deux points distincts, une

différence de potentiel est induite par une différence de température. Les thermocouples mesurent des différences de

température, une des jonctions est maintenue à température constante et connue. Les différents types de

thermocouples (E, J, K, etc.) sont dus aux différents métaux utilisés et ont une plage d’utilisation différente, typiquement

ils ont une précision de l’ordre de +/- 1,5°C.


Effectuer des compagnes de mesures

Résistance thermique des parois

La résistance thermique est la capacité d’un matériau à laisser passer (ou empêcher) plus ou moins rapidement un

flux de chaleur. Paramètre fondamental de la thermique, tous les acteurs du bâtiment sont généralement familiers

avec ce paramètre ou son dérivé (le Lambda des matériaux).


Effectuer des compagnes de mesures
Vitrages

Composants importants de l’enveloppe des bâtiments, les vitrages doivent être connus de façon sûre pour calculer les

pertes thermiques mais aussi les apports solaires. La caractérisation des parois vitrées, c’est d’abord mesurer l’épaisseur

des verres et de la ou des lames d’air en double . C’est aussi reconnaître l’existence d’un revêtement basse émissivité ou

d’un verre renforcé. Des appareils de mesure laser permettent de mesurer précisément les épaisseurs, mais aussi

d’identifier les divers traitements du verre.

Les critères de choix seront :

• La rapidité de mesure

• Le type de vitrage détecté

• La possibilité d’enregistrer les données pour éditer un rapport


Effectuer des compagnes de mesures

Distances / surfaces / volumes

Outil de base de beaucoup de professionnels, l’appareil de mesure de longueur, le bon vieux mètre ruban, est

désormais souvent remplacé par un distancemètre à laser, ou lasermètre.


Effectuer des compagnes de mesures

Qualité de l’énergie électrique

Un analyseur de réseau et d'énergie permet de mesurer les paramètres de

tension, de courant, de puissance et d'énergie utiles à un diagnostic complet

d'une installation électrique. Cela permet d’identifier des causes de

surconsommation des équipements, ou de surfacturation.


Effectuer des compagnes de mesures

Luminosité

La mesure de la luminosité est réalisée avec un luxmètre pour caractériser la puissance lumineuse émise ou reçue.

Dans le cadre des bilans énergétiques, une mesure ponctuelle permettra de s’assurer du dimensionnement de

l’éclairage.
Effectuer des compagnes de mesures

Rendement des chaudières

Les analyseurs de combustion donnent le rendement d'une

chaudière gaz, fuel ou bois.


Effectuer des compagnes de mesures

Etanchéité à l’air

Un bâtiment efficace est un bâtiment étanche aux entrées et

sorties d’air parasites. En effet une quantité importante de

calories peut s’échapper par des fuites d’air non volontaire.

Elles génèrent également des perturbations dans les flux

d’air volontaires générés par la ventilation.


Effectuer des compagnes de mesures

Masque solaire

Elément important pour le calcul des apports solaires, le masque solaire peut être calculé :

• en mesurant hauteur et distance (ou inclinaison) de chaque masque, à l’aide d’un lasermètre avec

inclinomètre
Effectuer des compagnes de mesures

• Les techniques d’enregistrement, de classement, et d’archivage des mesures relevées

Enregistrement de données consiste à acquérir l’ensemble des mesures relevées par intervalle de temps et par type

d’énergie via des systèmes d’acquisition dédié tels que : centrale de mesure, enregistreur, station d’acquisition… ;

L’ensemble des données enregistrées doivent être classés par type d’énergie (électrique, thermique…), aussi la

localisation (Atelier, local technique, machine …) et le type d’énergie ;

Archivage est le regroupement de données sur une base de données contenant l’ensemble des mesures relevées, la

localisation, la nature d’énergie pour pouvoir les exploiter pour extraire les indicateurs et les ratios nécessaire pour

l’analyse et l’extraction des bilans énergétiques ;


Effectuer des compagnes de mesures
Classement des informations par usage, localisation et nature des énergies / fluides

Le classement des informations acquises nécessite la mise en place d’une structure de type tableau contenant l’ensemble
des données relatives a la consommation d’un équipement, d’un atelier ou d’un local.

Le classement digital
Le classement digital est similaire au classement sur papier sauf c’est qu’il faut mettre en œuvre les outils nécessaires tels
que : Machine Pc, outils tableur de genre Excel, outils de stockage numériques…

Equipement :
N° de série :
N° d’inventaire :
Localisation :
Type d’énergie :
Instrument de mesure :
Type d’opération Date Heur Consommation Responsable Remarques
01.01.2021
02.01.2021
03.01.2021
Relevé de la consommation
04.01.2021
électrique
05.01.2021
06.01.2021
07.01.2021
Traiter et analyser les mesures et les donnés de relevés
Recueillir les données relatives au suivi des consommations énergétiques

1. Les principales informations

a. Le niveau de productions

Le système de production décrit l’ensemble du processus grâce auquel l’entreprise produit un bien ou un service apte à
satisfaire une demande à l’aide de facteurs de production acquis sur le marché.

Dans le cadre d’une entreprise, le système de production, outre sa finalité première qui est de produire un bien
économique, cherche à satisfaire d’autres objectifs secondaires :

L’objectif en termes de quantités produites :

La fonction de production doit permettre à l’entreprise de satisfaire la demande qui lui est adressée ce qui suppose que
l’entreprise adapte sa capacité de production au volume des ventes.

Ceci passe par des actions visant à maintenir en l’état les capacités productives ou par la mise au point de plans
d’investissements en capacité.
Traiter et analyser les mesures et les donnés de relevés

b. Les consommations énergétiques


La consommation d'énergie correspond à la quantité d'énergie utilisée par un appareil ou un local. La consommation
d'énergie est variable en fonction de paramètres variés. Entre autres, pour une chaudière, elle dépendra de son
rendement, pour un climatiseur, de son COP (coefficient de performance) et pour un local de son isolation.
L'unité permettant de comparer la consommation d'énergie électrique est le kWh, pour un logement est le
Kw/m2/an. Plus l'isolation d'un logement ou d'un local est performante et plus sa consommation d'énergie est faible.
Les normes actuelles de consommation d'énergie des logement courants sont de 150 à 250 Kw/m2/an et sont en
train d'être adaptées (RT 2010) pour atteindre une consommation d'énergie inférieure à 50KW/m2/an dans l'habitat
du futur.
Les économies d'énergie ainsi générées permettraient de réduire considérablement l'impact environnemental du
Bâtiment en matière de rejet de CO2.
Traiter et analyser les mesures et les donnés de relevés
c. Les procédures de suivi

La procédure de suivi de la consommation se déroule selon les étapes citées en dessous :

Étape 1 :

− Analyse de données sur les installations pour pouvoir évaluer les caractéristiques des systèmes énergétiques et les profils de
consommation d’énergie (relever de données à partir des plans mécaniques/ électriques, exploitants (opérateur machine,
responsable de maintenance…)), factures énergétiques… ;

− Déterminer le type de combustible ayant une influence prépondérante sur la consommation d’énergie ;

− Analyser l’influence du climat sur la consommation de combustible.

Etape 2 :

− Déterminer les conditions de fonctionnement des principaux postes consommateurs d’énergie (l’éclairage, le système de ventilation
chauffage et climatisation, les moteurs, etc.).

Etape 3 :

− Préparer une liste complète des équipements pertinent en termes de consommations d’énergie (en utilisant les informations
obtenues par l’enquête sur site) ;

− Préparer une liste des énergies à suivre (Electricité, eau, hydrocarbures…) par équipement ;

− Prévoir les instruments nécessaires pour le suivi et l’enregistrement des consommations.


Traiter et analyser les mesures et les donnés de relevés

2. Les techniques de recueil des informations

Un recueil d’informations ne peut être réduit à la seule phase de collecte des données par l’application d’un outil de
recueil.

En effet, sans un travail préalable de préparation basé sur l’écoute des attentes, sans une définition précise des objectifs
et du champ, le travail d’enquête serait dépourvu de sens.

De même, la présentation des analyses au commanditaire termine le projet par une mise en perspective des résultats
avec la problématique initiale. Cette dernière phase est, elle aussi, fondamentale, car l’évaluation de la qualité de
l’ensemble du projet de recueil sera effectuée à l’aune de celle de la restitution finale. Le processus de recueil, dans les
phases de cadrage et de conclusion, ne présente que peu de différences. Il n’en est pas de même pour la phase de
conduite dont l’ordonnancement est fortement tributaire des choix en matière d’outil.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Les gisements d’économie d’énergie dans le bâtiment au Maroc

✓ Améliorer l’enveloppe du bâtiment afin de réduire les consommations de chauffage

✓ Améliorer l’enveloppe du bâtiment afin de réduire les consommations de Climatisation

✓ Recourir aux énergies renouvelables, notamment le solaire thermique et le PV

✓ Potentiel d’économie 40%


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Qu’est ce qu’un bâtiment performant ?

Un bâtiment performant : C’est un bâtiment qui dispose d’un niveau d’isolation qui répond au normes de
construction :

➢ Bonne orientation

➢ Bonne inertie thermique

➢ Bâtiment très bien aéré

➢ Surfaces vitrées selon l’orientation

➢ Dispose d’une source d’énergie renouvelable

➢ Bonne étanchéité
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Les spécificités du climat marocain

Le Maroc est un pays de la zone subtropicale du Nord-Ouest africain, le climat est très différent selon les régions.

➢ Les zones littorales bénéficient d’un climat tempéré (méditerranéen)

➢ Les zones sud et est du pays bénéficient d’un climat désertique

De manière générale, le climat marocain comporte beaucoup de nuances : méditerranéen au nord, océanique à l’ouest,

continental à l’intérieur des terres et saharien au sud. Le climat varie aussi en fonction des saisons.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Les spécificités du climat marocain

Besoin de climatisation en kWh/m².an

Besoin de chauffage en kWh/m².an


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Zonage climatique du Maroc

Ainsi, en définitive, la carte du zonage final comprend six zones climatiques, circonscrites en respectant les limites

administratives, pour une application facile et efficace du nouveau règlement. Ces zones sont représentées

climatiquement par les villes suivantes : Zones climatiques

Zone 1 Agadir

Zone 2 Tanger

Zone 3 Fès

Zone 4 Ifrane

Zone 5 Marrakech

Zone 6 Errachidia
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Zonage climatique du Maroc

La carte suivante représente le zonage climatique adopté pour le règlement thermique.

A chacune de ses zones sont associées des

exigences sur l’isolation des parois ou sur

la consommation globale.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Zonage climatique du Maroc

o Les températures les plus basses sont atteintes

dans les zones 4 (Ifrane) et 6 (Errachida).

o Ces zones sont donc à envisager dans une


Zone ou les températures atteint
stratégie de réduction des besoins de chauffage et les plus bas niveaux

d’amélioration du confort en hiver


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Zonage climatique du Maroc

o Les températures les plus extrêmes sont

atteintes dans les zones 4 (Ifrane) et 6

(Errachida).

o Dans les autres zones, une grande partie


Zone ou les températures
atteint les plus hauts niveaux
de l’année les températures se situent

dans la zone de confort.


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Parc bâtiments et zones climatiques

Les zones climatiques ne sont pas égales du Répartition du parc de logements selon les zones climatiques
point de vue des températures qu’elles
affrontent.

Mais elles sont également inégales du point


de vue du parc de logements qu’elles
concentrent sur leur territoire.

On remarque que 49% du parc de


logements se trouve dans la zone 1 (Agadir)
qui représente la zone bleue dans la carte
du Maroc entre Larache et Dakhla.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Importance de l’orientation du bâtiment

Le fait est que le soleil est plus bas dans le ciel en hiver qu'en été nous permet de planifier et de construire

des bâtiments qui captent cette chaleur gratuite en hiver et rejettent la chaleur en été. L'orientation du bâtiment dans son

ensemble joue un rôle important dans la conception d'un bâtiment performant.


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Importance de l’orientation du bâtiment

Les fenêtres donnant sur le sud assurent le meilleur éclairage des pièces. L'orientation sud des fenêtres a des avantages

notamment en hiver : la lumière naturelle assure un chauffage supplémentaire des pièces, améliorant ainsi le bilan

énergétique du bâtiment.
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction

Les composants d’un mur


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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction
Composantes d’un mur
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction

Aggloméré de béton
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction

Briques de terre cuite


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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction

Briques thermique
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction

Caractéristiques des murs :


– l : conductivité thermique [W/mK]
– e : épaisseur [m]
– R : résistance thermique
– P.th : Les ponts thermiques
– K : Valeur d’isolation globale
– U : Valeur d’isolation d’une pièce
– I : Inertie thermique
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction

La Conductivité thermique 𝝀

Elle indique la quantité de chaleur qui se propage en 1


seconde, à travers 1 m² d’un matériau, épais de 1 mètre,
lorsque la différence de température entre les deux faces
est de 1°C.

λ es exprimée en W/m.°C
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction

La résistance thermique R

La résistance thermique est la capacité d’un matériau


ou d’une paroi à éviter la transmission de la chaleur.
Elle est exprimée en (m². K/W)
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction
Valeur de U

Cela indique la valeur d'isolation d'une pièce déterminée du bâtiment, comme le toit, les planchers ou les murs
extérieurs. La valeur U interprète combien de chaleur se perd par m² et par unité de temps à une différence de
température de 1° C entre l'intérieur et l'extérieur.

C'est pourquoi la valeur U est exprimée par W/m²K et doit être la plus basse possible. C'est qu'une valeur U basse signifie que peu
de chaleur se perd. La RTBM pose des exigences suivantes concernant les valeurs U maximums des différentes parties d'un
bâtiment :
• Toitures et plafonds: 0.27 W/m²K
• Murs extérieurs: 0.32 W/m²K
• Portes et portes de garage: 2.2 W/m²K
Estimation de quelques valeurs de U: • Les planchers en contact avec l'extérieur: 0.35 W/m²K
• Tous les autres planchers: 0.35 W/m²K
• Briques de verre: 2.2 W/m²K
• Toitures et plafonds: 0.27 W/m²K
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction


La valeur K

Cela indique le niveau d'isolation global d'une maison. Bien que cela paraît un peu
contradictoire, la valeur K doit être la plus basse possible : c'est qu'une valeur K basse
signifie que la maison a un niveau d'isolation élevé, qui aide à empêcher des pertes de
chaleur.
La valeur K est calculée sur la base des valeurs U des différentes pièces et la compacité
du bâtiment.
Ceci est logique, parce qu'un bâtiment compact a moins de surface des façades par
laquelle la chaleur peut s'échapper. La RTCM exige une valeur K d'au maximum K45
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

L’enveloppe du bâtiment :
P.th : Les ponts thermiques
Les ponts thermiques sont les points faible de l’enveloppe du bâtiment, par lesquels s’écoule
localement plus de chaleur que par les éléments adjacents. Ils sont souvent dus à un changement
de matériaux, à une modification de la géométrie, à une pénétration ou au raccord de deux
éléments de construction.

Les ponts thermiques entrainent des déperditions


de chaleur supplémentaires par rapport aux
déperditions à travers les parois du bâtiment. Ces
déperditions peuvent dépasser pour certains 40%
des déperditions thermique totales à travers
l’enveloppe.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

L’enveloppe du bâtiment : Les types de ponts thermique

Les ponts thermiques linéaires


Au niveau des jonctions entre deux parois, il est possible de trouver des ponts thermiques linéaires. Ce sera notamment
le cas entre la paroi horizontale du sol (plancher) et les parois verticales (mur). Les ponts thermiques linéaires sont les
plus courants. Les principaux endroits où ils peuvent être retrouvés sont les suivants :
•jonction entre le mur extérieur et le plancher bas ;
•jonction entre le mur extérieur et le plancher haut ;
•jonction entre le mur extérieur et le mur de refend (mur porteur intérieur séparant les différentes pièces) ;
•jonction entre le mur extérieur et le plancher intermédiaire ;
•jonction entre le balcon et la dalle.
Les ponts thermiques peuvent également apparaître à des endroits auxquels on pense le moins comme le pourtour des
menuiseries ou encore le seuil des portes.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

L’enveloppe du bâtiment : Les types de ponts thermique

Les ponts thermiques ponctuels


C’est au niveau de la jonction entre trois parois différentes que peuvent être identifiés les ponts thermiques ponctuels.
On les trouve donc au niveau des coins, dans l’angle où se retrouve le sol et deux murs.

Les ponts thermiques structurels


Les ponts thermiques structurels, quant à eux, apparaissent suite à la mise en place de l’isolation. Ils sont directement
liés à la technique de pose utilisée. Ce type de pont thermique apparaît donc lors de la construction du bâtiment.
Plusieurs matériaux sont assemblés entre eux par des procédés comme le vissage ou le collage, pouvant être à l’origine
de ponts thermiques.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

L’enveloppe du bâtiment : Les types de ponts thermique


Les conséquences des ponts thermiques
La conséquence majeure des ponts thermiques dans un bâtiment est les déperditions énergétiques qu’ils entraînent, en
hiver comme en été. En effet, lors de la saison froide, ils entraînent des pertes de chaleur conséquentes que le système de
chauffage doit compenser pour que les résidents bénéficient d’une température confortable à l’intérieur du logement. Lors
de la saison chaude, le même problème est à prévoir avec la climatisation. Si vous n’avez pas de système de climatisation
installée, il fera forcément plus chaud dans votre logement du fait de ces ponts thermiques.
Attention, lorsque vous choisissez votre système de chauffage, si votre logement est mal isolé, cela devra être pris en
compte. Sinon, le dimensionnement de l’installation de chauffage ne sera pas adapté aux besoins du bâtiment.
Les ponts thermiques sont la cause de d’autres conséquences, parmi lesquelles :
les problèmes d’humidité ;
les sensations de paroi froide ;
la détérioration prématurée du bâtiment.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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L’enveloppe du bâtiment :
L’inertie thermique

L’inertie thermique c’est la capacité d’un matériau à emmagasiner et à restituer de la chaleur ou de la fraicheur et la
restituer petit à petit.
Cette caractéristique est très importante pour garantir un bon confort notamment en été, c’est-à-dire pour éviter les
surchauffes.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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L’enveloppe du bâtiment :
L’inertie thermique
L’inertie thermique d’un matériau est évaluée à l’aide des deux paramètres suivants :

• La diffusivité : α = λ / (ρ * c) [m²/s]
• L’effusivité : E = √ (λ * ρ * c) [ J.K-1.m-2.s-1/2]
Avec :
- ρ la masse volumique du matériau en [kg.m-3]
- c la capacité thermique massique du matériau en [J.kg-1.K-1]

Physiquement, la diffusivité thermique détermine la vitesse avec laquelle la température d’un matériau va évoluer
en fonction des sollicitations thermiques extérieures.

L’effusivité d’un matériau est sa capacité à échanger de l’énergie thermique avec son environnement. Lorsqu’on
marche sur du sable chaud, on ressent une sensation de brûlure. Le sable impose sa température à notre corps, de
manière plus importante que notre corps impose sa température au sable, car il possède une plus grande effusivité
que le pied.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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L’enveloppe du bâtiment :
La conductivité thermique des matériaux de construction
Brique en terre cuite
Masse volumique λUi λUe
ρ (kg.m³) W/(m.K) W/(m.K)
ρ ≤ 700 0.22 0.43

700 < ρ ≤ 800 0.25 0.49

800 < ρ ≤ 900 0.28 0.56

900 < ρ ≤ 1000 0.32 0.63

1000 < ρ ≤ 1100 0.35 0.70

1100 < ρ ≤ 1200 0.39 0.77

1200 < ρ ≤ 1300 0.42 0.84

1300 < ρ ≤ 1400 0.47 0.93

1400 < ρ ≤ 1500 0.51 1.00

1500 < ρ ≤ 1600 0.55 1.09

1600 < ρ ≤ 1700 0.60 1.19

1700 < ρ ≤ 1800 0.65 1.28

1800 < ρ ≤ 1900 0.71 1.40

1900 < ρ ≤ 2000 0.76 1.49


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction


La conductivité thermique des matériaux de construction

Les enduits
Masse volumique λUi λUe
Enduits
ρ (kg.m³) W/(m.K) W/(m.K)
Mortier de ciment 1 900 0.93 1.50

Mortier de chaux 1 600 0.70 1.20

Les plâtres
Masse volumique λUi λUe
ρ (kg.m³) W/(m.K) W/(m.K)
ρ ≤ 800 0.22 (1)

800 < ρ ≤ 1 100 0.35 (1)

1 100 < ρ 0.52 (1)


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction
La conductivité thermique des matériaux de construction
Matériaux d’isolation thermique

λ
Matériau d’isolation
W/(m.K)

Liège 0.050
Laine minérale 0.045
Polystyrène expansé 0.045
Polyéthylène extrudé 0.045
Polystyrène expansé 0.048
Polyuréthane – revêtu 0.035
Polystyrène extrudé 0.035
Polyuréthane 0,035
Verre cellulaire 0.055
Laine de verre 0.035
Vermiculite 0.065
Vermiculite expansée (panneaux) 0.090
Laine du mouton 0,035 à 0,039
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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction
Estimation de quelques valeurs de U des parois

Coefficient de transmission
Type de paroi thermique (U) (en
W/m²xK)

Fenêtre avec simple vitrage 6

Fenêtre avec double vitrage traditionnel 3

Fenêtre avec double vitrage HR 1,5

Porte en bois 2,5

Porte en aluminium isolé 1,5

Mur plein de 29 cm 2,2

Mur plein de 39 cm 1,8

Mur creux non isolé 1,7

Mur creux isolé 0,45

Mur plein bardé non isolé 1,8

Mur plein bardé isolé 0,5

Mur de pierre non isolé de 30 cm 3,9

Mur plein de 29 cm 2,2

Mur plein de 39 cm 1,8

Mur creux non isolé 1,7

Mur creux isolé 0,45


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L’enveloppe du bâtiment : Matériaux de construction
Estimation de quelques valeurs de U des parois
Coefficient de transmission
Type de paroi thermique (U) (en
W/m²xK)

Mur de pierre non isolé de 40 cm 3,5


Mur de pierre non isolé de 50 cm 3,2
Mur de pierre non isolé de 60 cm 2,9
Mur de béton cellulaire de 25 cm (collé) 0,7
Mur de béton cellulaire de 30 cm (collé) 0,6
Mur de béton cellulaire de 35 cm (collé) 0,5
Toiture plate en béton non isolée 2,8
Toiture plate en béton isolée 0,45
Toiture inclinée isolée (6 cm de laine) 0,6
Toiture inclinée isolée (8 cm de laine) 0,45
Toiture inclinée isolée (10 cm de laine) 0,37
Plancher en bois de combles inoccupés non isolé 1,7
Plancher en bois de combles inoccupés isolé 0,4
Plancher en béton de combles inoccupés non isolé 2,6
Plancher en béton de combles inoccupés isolé 0,4
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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RTCM: Le Règlement thermique de construction au Maroc
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RTCM: Définition

Le Règlement Thermique de Construction fixe les niveaux de performance énergétique de l’enveloppe du bâtiment pour

objectif de fixer les caractéristiques thermiques que les bâtiments doivent respecter par zone climatique. Cette

réglementation fixe ces exigences en matière de performances énergétiques selon deux approche :

✓ Approche Performancielle : Limites maximales des besoins thermiques en kWh/m².an

✓ Approche Prescriptive : Fixe les exigences réglementaires des caractéristiques thermiques de l’enveloppe des bâtiments

Ledit règlement s’appliquera aux bâtiments résidentiels et tertiaires, à l’exception de l’habitat individuel rural, et

permettra de produire une nouvelle génération de constructions plus respectueuses de l’environnement, avec une

meilleure utilisation des techniques de l’efficacité énergétique dans le bâtiment.


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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RTCM: Objectifs
Cette réglementation est adoptée pour les objectifs suivant :

✓ Réduire les besoins de chauffage et de climatisations des bâtiments climatisés;


✓ Améliorer le confort des bâtiments non-climatisés;
✓ Réduire la puissance des équipements de chauffage et de climatisation à installer;
✓ Inciter les architectes, les BET à l’utilisation des approches de conception thermique performante de l’enveloppe du
bâtiment;
✓ Mettre à la disposition des maitres d’ouvrage, un outils permettant d’améliorer la productivité de leur investissements
✓ Aider à la réalisation des diagnostics énergétiques des bâtiments existants.
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RTCM: Approche performancielle

L’approche performancielle : est basé sur les besoins énergétiques annuels du bâtiment liés au confort thermique

(BECTh) exprimé en kWh/m2/an. BECTh= (BECh+BERef)/STC

- BECh: Besoins énergétiques annuels pour le chauffage exprimés en kWh/an et c calculés sur la période d’hiver pour

une température intérieure de base Tch= 20°C,

- BERef: Besoins énergétiques annuels pour le refroidissement exprimés en kWh/an et calculés sur la période d’été

pour une température intérieure de base Tref= 26°C,

- STC : Surface Totale Conditionnée exprimée en m² et égale à la somme des surfaces des planchers des espaces

chauffés en hiver et/ou refroidis en été


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RTCM: Approche performancielle

Besoins spécifiques thermiques annuels maximaux de chauffage et de climatisation en kWh/m².an

Zone climatique Résidentiels Ecoles Administrations Hôpitaux Hôtels

Agadir Z1 40 44 45 72 48

Tanger Z2 46 50 49 73 52

Fès Z3 48 61 49 68 66

Ifrane Z4 64 80 35 47 34

Marrakech Z5 61 65 56 92 88

Errachidia Z6 65 67 58 93 88
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RTCM: Approche prescriptive

L’approche prescriptive consiste à fixer les spécifications techniques limites acceptables en terme de caractéristiques

thermiques des parois de l’enveloppe du bâtiment et ce, en fonction du type de bâtiment, de la zone climatique et du

taux global des baies vitrées TGBV des espaces chauffés et/ou refroidis.

Dans le cas où le TGBV est inférieur à 45% de la surface des murs extérieurs, les deux approches performancielle et

perspective sont applicables. L’approche prescriptive ne s’applique pas dans le cas où le TGBV est supérieur à 45% de la

surface des murs extérieurs.


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
RTCM: Approche prescriptive

Les caractéristiques thermiques des parois de l’enveloppe d’un bâtiment correspondent aux coefficients de transmission
thermique (U) des toitures, des murs extérieurs, des planchers sur pilotis et des baie vitrées ainsi qu’au facteur solaire
équivalent (FS*) des baies vitrées, à la résistance thermique (R) des planchers sur sol plein et au facteur de correction
du flux d’énergie solaire incidente.
▪ Calcul du taux global des baies vitrées TGBV

Le TGBV des espaces chauffés et/ou refroidis d’un bâtiment est défini par le rapport entre la surface totale de leurs baies
vitrées et la surface totale brute de l’ensemble de leurs murs extérieurs.

(∑surfaces des baies vitrées des murs extérieurs des espaces chauffés et/ou refroidis)
TGBV=
(∑surfaces brutes des murs extérieurs des espaces chauffés et/ou refroidis)
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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RTCM: Approche prescriptive
▪ Calcul du coefficient de transmission thermique U

Le coefficient de transmission thermique U correspond au taux d’écoulement


de chaleur en régime permanent divisé par mètre carré de surface et par
la différence de température entre les environnements de chaque côté de
la paroi. Ce coefficient est exprimé en W/(m2 .K). Il est défini comme ci-contre.

1
U=
(1/hi+1/he+∑e/λ)

1/hi+1/he : Résistance thermique Les Valeurs conventionnelles des résistances


superficielle d’échange d’une paroi thermiques superficielles :
sur les faces intérieure et extérieure Paroi verticale (murs) :
par convection et rayonnement 1/hi+1/he = 0, 17 m2.K/W
(m2.K/W). Paroi horizontale :
1/hi+1/he (plancher) = 0, 21 m2.K/W
1/hi+1/he (toiture) = 0, 14 m2.K/W
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RTCM: Approche prescriptive
▪ Calcul du coefficient de transmission thermique U

λ : Conductivité Thermique du matériau constituant la paroi (W/m.K)


e : Epaisseur du matériau constituant la paroi (m)

D’une façon générale coefficient de transmission thermique U est l'inverse de la résistance : U= 1/R, est R = e/ λ
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RTCM: Approche prescriptive
▪ Calcul du facteur solaire

FS : Le facteur solaire (encore appelé Solar Heat Gain Coefficient, SHGC) est la quantité d’énergie solaire, exprimée en
pourcentage (%), que l’on retrouve derrière les baies vitrées exposées au rayonnement solaire (sans protections
solaires extérieures et intérieures). Ce pourcentage de chaleur que l’on retrouve derrière la baie vitrée, est la
résultante des phénomènes très complexes de Transmission, d’absorption et de réflexion qui ont lieu dans le système
considéré.
Le coefficient FS est donné par le fabricant des vitrages.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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RTCM : Approche prescriptive
▪ Calcul du facteur solaire

Il est à noter que le choix du type de vitrage devrait favoriser un coefficient de transmission du rayonnement solaire visible le

plus élevé possible pour un même coefficient « FS » et ce, pour assurer au mieux l’éclairage naturel des locaux.

Chaque type de vitrage caractérisé par un facteur solaire bien déterminé, le tableau suivant présente les différentes valeurs :

Type de vitrage Valeur de U (W/m^2.K) Facteur solaire

Simple vitrage 5,80 0,87

Double vitrage isolant 4/12mm air/4 2,90 0,77

Double vitrage isolant 4/16mm air/4 2,70 0,77

Double vitrage isolant 4/20mm air/4 2,80 0,77

Double vitrage isolant 4/25mm air/4 2,80 0,77

Double vitrage isolant 4/30mm air/4 2,80 0,77

Triple vitrage isolant 4/10 air/4/10 air/4 2,00 0,70


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
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RTCM : Approche prescriptive

▪ Calcul du facteur de correction de l’énergie solaire incidente

Ce facteur dépend de l’orientation et l’inclinaison des vitres exposés au soleil.


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
RTCM : Approche prescriptive

▪ Calcul du facteur de correction de l’énergie solaire incidente

Le tableau suivant présente les différentes valeurs du facteur solaire.

Inclinaison [°]

Orientation 0 15 25 30 50 70 90

Est 88% 87% 85% 83% 77% 65% 50%

Sud-est 88% 93% 95% 95% 92% 81% 64%

Sud 88% 96% 99% 100% 98% 87% 68%

Sud-ouest 88% 93% 95% 95% 92% 81% 64%

Ouest 88% 87% 85% 82% 76% 65% 50%


Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
RTCM: Spécifications techniques limites exigées par RTCM
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment

RTCM: Les conditions intérieurs de confort selon la norme NM ISO 7730


Cette norme donne les conditions favorables de confort intérieurs, ces conditions permet de calculer les besoins
nécessaires en termes de chauffage et en climatisation. Le tableau suivant présente les différentes valeurs exigées par
la norme :

Période Température Sèche Humidité relative

Eté 26 C° 60%

Hiver 20 C° 55%
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment

RTCM: Les conditions extérieures de calcul

Ces conditions on peut les définir comme les paramètres nécessaires pour le calcul des besoins ou des charges
thermique de chauffage ou de climatisation.

➢ conditions standards d’hiver sans exigence de confort particulière: la température sèche extérieure de base d’hiver
définie comme la température sèche dépassée vers le bas au maximum quatre fois par an par les températures
minimales journalières (moyenne sur 30 ans).

➢ conditions standards d’été sans exigence de confort particulière: la température sèche extérieure de base d’été
définie comme la température sèche dépassée vers le haut au maximum quatre fois par an par les températures
maximales journalières (moyenne sur 30 ans).
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Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
RTCM: Conditions extérieures de calcul de la charge frigorifique (climatisation)
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
RTCM: Conditions extérieures de calcul de la charge de chauffage
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Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Principe

Les nouvelles préoccupations énergétiques et environnementales relatives au confort thermique dans les bâtiments et à la
qualité de l’air, nécessitent la connaissance précise des températures et des mouvements d’air à l’intérieur des bâtiments.
Dans ce contexte que notre souhait est de déterminer les besoins énergétiques pour le chauffage en hiver et la
climatisation en été d’un bâtiment dans lequel le maintien d’une température intérieure ambitieuse et acceptable qui peut
être par exemple : 20°C en hiver et 26°C en été.
Chaque local reçoit des apports (internes ou externes) et a besoin de chaleur ou de froid pour maintenir le confort à
l’intérieur.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Principe

Le calcul du bilan thermique de climatisation et de chauffage permet de déterminer la puissance de l’installation qui

pourra répondre aux critères demandés. Ce calcul s’effectuera à partir des gains réels, c’est à dire au moment où les

apports calorifiques et frigorifiques atteignent leur maximum dans le local.

On distinguera les apports internes qui se présentent sous forme de dégagements de chaleur sensibles et / ou latents

ayant leurs sources à l’intérieur du local (occupants, éclairage et autres équipements) ainsi que les apports externes qui

sont les apports de chaleur sensible dus à l’ensoleillement et à la conduction à travers les parois extérieures et les toits.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Composition du bilan

Chaque local reçoit des apports (internes ou externes) et a besoin de chaleur ou de froid pour maintenir le confort intérieur.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Composition du bilan

Alors, pour un bâtiment, on distingue :

• des déperditions :
- Déperditions surfaciques (flux surfaciques)
- Déperditions aérauliques (positifs ou négatifs selon l’air pénétrant dans le
local est plus chaud ou plus froid que l’ambiance

Déperdition Total = flux surfaciques + flux aérauliques


• des apports :
- Solaires
- Internes (Eclairage, bureautique, occupation, etc.)

Apports Total = flux apports solaires + Flux apports internes


• des demandes :
- De chauffage ou de refroidissement du local
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des déperditions (flux)

a. Déperditions surfaciques
Déperditions surfaciques = Σ (Uparoi × Sparoi × ∆T) [W]
Avec :
Uparoi = coefficient de transmission thermique de la paroi en W/m².K
Sparoi = surface de la paroi en m²
∆T = l’écart de température entre le volume chauffé/climatisé et l’extérieur

Les déperditions surfaciques en Watt correspondent à la somme des déperditions de l’ensemble des surfaces de l’enceinte
chauffée/climatisée.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des déperditions (flux)

a. Déperditions surfaciques
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des déperditions (flux)

b. Déperditions aérauliques

Les pertes aérauliques en Watt correspondent à l’ensemble des déperditions dues au renouvellement d’air (ventilation
et défauts d’étanchéité à l’air).

Déperditions aérauliques = 0.34.Va. ΔT [ W ]

Avec :

• Va = volume d’air renouvelé (m3/h).


• 0.34 = correspond à la capacité calorifique de l’air (Wh/m3.K)
• ΔT = l’écart de température entre le volume chauffé et l’extérieur
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Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des apports
a. Apports solaires

Les apports solaires représentent l’énergie entrante par l’ensoleillement direct via les vitrages, par transmission surfacique
des parois chaudes en contact avec l’extérieur. Les apports solaires servent de base de calcul pour établir un bilan
thermique et calculer une puissance de machine frigorifique ou de climatiseur.
Etablissement du bilan énergétique du bâtiment
Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des apports
b. Apports solaires
Ces apports on peut les calculer par la formule suivante

𝐼𝑟𝑟 𝑥 𝐹𝑠 𝑥 𝐹𝑐 𝑥 𝑆
𝐴𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑠 𝑠𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 = [kW]
24

Avec :
Irr = Irradiation solaire en kWh/m2/j
Fs = Facteur solaire dépend du type de vitre
Fc = Facteur de correction dépend l’orientation et l’inclinaison des vitres
S = Surface vitrée
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Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des apports
c. Apports internes

Les apports internes de chaleur se sont des sources de chaleur qui viennent de l’interne du local occupé, ces sources de
chaleur on peut les divisé en 3 catégories :

L’apport des L’apport des L’apport de


occupants équipements l’éclairage
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Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment
Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des apports
c. Apports internes : L’apport des occupants
L'homme apporte de la chaleur sensible (par notre corps à 37°C) et chaleur latente (par notre production de vapeur d'eau en
respiration et transpiration).
Le corps humain est le siège des transformations exothermiques assimilé à un générateur thermique dont l’intensité est variable selon :
• L’individu et l’activité déployée (métabolisme),
• La température sèche de l’air du local,
• Le degré hygrométrique.

Ainsi l’expression de ces apports est : Avec

Avec :
𝑄𝑠: Gain par chaleur sensible en W,
𝑸𝒍: Gain par chaleur latente en W,
𝑵𝒑: Nombre des occupants,
𝑴𝒔: Gain par chaleur sensible en W par personne,
𝑴𝒍: Gain par chaleur latente en W par personne.
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Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des apports
c. Apports internes : L’apport des équipements

Si la consommation des nouveaux appareils d'éclairage a été fortement réduite ces dernières années, par contre, celle des
équipements informatiques de bureau a augmentée de manière spectaculaire.

La quantité totale de chaleur libérée par l'équipement est déterminée par l'utilisation/allumage de l'équipement. Les charges
moyennes réelles dépendent de la configuration et de l'occupation des locaux.

Les apports des équipements pour un local donné est la somme des puissances
unitaires des équipements.

Apports Equipe.= Σ Puissances unitaires [W]


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c. Apports internes : L’apport des équipements
Vu la grande influence de l'équipement sur la quantité totale de chaleur libérée, une distinction peut être faite entre une
charge d'équipement faible, normale ou élevée.
Appareil Puissance (W)

Unité centrale d'un PC 50 - 60 W

Écrans
Écran noir et blanc - 14 pouces 30 - 40 W

Écran couleurs - 14 pouces 50 - 70 W

Écran couleurs - 15 pouces 60 - 90 W

Écran couleurs - 17 pouces 70 - 100 W

Écran couleurs - 21 pouces 110 - 160 W

Imprimantes
Imprimante à jet d'encre 20 - 60 W (puissance en attente : 10 W)

Imprimante laser 150 - 250 W (puissance en attente : 70 W)

Photocopieurs
Photocopieuse 20 pages / minute 1 000 W (en attente 150 W)

Photocopieuse 40 pages / minute 1 500 W (en attente 350 W)


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Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des apports
c. Apports internes : L’apport d’éclairage

Les appareils d’éclairage constituent une source de chaleur sensible.

Cette chaleur est dégagée par rayonnement, convection, et conduction. À

titre d’exemple les lampes à incandescence transforment en lumière environ

10% de l’énergie électrique absorbée, tandis que le reste est transformé en

chaleur dissipée par rayonnement, convection et conduction. Alors que les

tubes fluorescents transforment environ de 25% de l’énergie électrique en

lumière et 75% en chaleur échangée avec le milieu environnant.


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Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des apports
c. Apports internes : L’apport d’éclairage
Les apports de chaleur sont estimés par unité de surface et selon le système d’éclairage, le tableau suivant montre la puissance
thermique pour chaque système.

Système d’éclairage Puissance (W/m2)

Éclairage général 12 - 14

Éclairage général par zone 10-12

Éclairage de base et éclairage du plan de travail 10

Éclairage ponctuel uniquement 8 - 12

Les apports de chaleur par l’éclairage est égale à la puissance par unité de surface selon le système d’éclairage multiplier par la
surface éclairée.
Apports Ecla.= Puni. X S Ecla. [W]
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Terminologie et rappel sur les fondamentaux de l’enveloppe de bâtiment


Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Besoins en puissance installée
 Besoins énergétiques de chauffage ( puissance installée de chauffage)
Besoins énergétiques annuels pour le chauffage exprimés en kW sont calculés
sur la période d’hiver pour une température intérieure de base Tch= 20°C.

Besoins Chauffage= Déperditions – les apports Thermiques [W] Avec : Déperditions = Σ (Uparoi × Sparoi × ∆T) + Déperditions aérauliques [W]

➢ ∆T =T confort d’hiver –Tsè0che d’hiver

 Besoins énergétiques de climatisation (puissance installée de climatisation)


Besoins énergétiques annuels pour le refroidissement (climatisation) exprimés en kW et calculés sur la période d’été pour
une température intérieure de base Tref= 26°C.
Besoins Climatisation= Apperditions + les apports Thermiques [W] Avec : Apérditions = Σ (Uparoi × Sparoi × ∆T) + Apérditions aérauliques [W]

➢ ∆T =T confort d’été – T sèche d’été


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Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des besoins

 Besoins énergétiques en kWh


Pour calculer les besoins annuels en chauffage et climatisation, il faut intégrer deux paramètres :

✓ Le nombre d’heures où la température extérieure est différente de la température intérieure souhaitée


✓ Le nombre de Kelvin (ou °C) d’écarts entre l’intérieur et l’extérieur

Ce cumul des degrés d’écarts de température par rapport à la température souhaitée sur une année : ce sont les degrés-
jours (DJ).

Deux types de zonage ont été établis par la direction de météo nationale (DMN) :
o Un zonage sur la base des degrés jours de chauffage à base 18 °C
o Un zonage sur la base des degrés jours de climatisation à base 21°C
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Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des besoins
Degrés-jours de chauffage

Degrés-jours de chauffage : Mesure de la différence entre la température moyenne


d’un jour donné par rapport à une température de référence et qui exprime les besoins en chauffage domestique. La
température de référence utilisée est 18 °C puisqu’en moyenne, quand la température extérieure tombe sous cette barre,
on doit chauffer l’intérieur pour y maintenir une température agréable. Lorsque la température extérieure est 18 °C les
gains internes (apports internes) et les apports solaires peuvent augmenter la température intérieure au-dessus de 20 °C
et on n’a pas besoin de chauffer.

DJCH= nombre de jours chauffage x (T int. moyenne – T ext. moyenne)


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Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des besoins
Degrés-jours de climatisation

Degrés-jours de climatisation : Identique au degré-jour de chauffage sauf qu’il mesure les besoins en climatisation
domestique au cours des mois chauds d’été par rapport à une température de référence. La température de référence
utilisée est 21 °C. Lorsque la température extérieure est 21 °C les gains internes (apports internes +les apports solaires)
peuvent augmenter la température intérieure au-dessus de 26 °C et impliquent des besoins de climatisation.

DJCL = nombre de jours de climatisation x (T ext. moyenne – T int. moyenne)


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Le bilan énergétique d’un bâtiment climatisé : Calcul des besoins

Donc les besoins énergétiques annuels (kWh/an) du bâtiment lié au confort thermique sont évalués comme suit :

BECTh= BECh+BERef
Avec
BECh = Déperditions x DJCH X 24
Avec : DJCH= nombre de jours chauffage x (T int. moyenne – T ext. moyenne)
BERef = Aperditions x DJCL X 24

Avec : DJCL = nombre de jours de climatisation x (T ext. moyenne – T int. moyenne)

Les déperditions et les aperditions doivent être en kW/°C et les degrés jours sont données en °C.J.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Les chambres froides sont utilisées pour conserver les produits alimentaires dans un bon état de qualité en vue d'une
consommation ultérieure. Les chambres froides évitent :
• Les pertes de couleurs du produit.
• Les pertes de qualité du produit.
• Les pertes de valeur.
• Les pertes de poids des produits entreposés.
Les calculs d'une chambre froide doivent satisfaire à trois conditions
suivant le produit à traiter
• La température
• L'hygrométrie
• La ventilation
La grandeur physique fondamentale est La température. Ainsi existe-t-il deux types de chambres froides selon La
température à l'intérieur du milieu à refroidir : les chambres froides positives et les chambres froides négatives.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Types des chambres froides

Les chambres froides sont classées en 2 catégories : Positive et négative

Chambre froide positive : Est tout simplement une chambre froide dont la température est supérieure à 0 °C. La

température de référence est généralement de +3 °C, mais elle peut varier selon les aliments à conserver. Cette chambre

est utilisée principalement pour conserver les légumes et les fruits.

Chambre froide négative : Est un lieu de stockage où la température se situe en dessous de 0°C. on prend en général une

température de -18°C (et jusqu’à –50°C). Cette chambre est utilisée principalement pour la congélation de viande de

poisson...
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Principe de fonctionnement

Le fonctionnement est en globalité le même fonctionnement qu'un réfrigérateur avec une plus grande puissance et

des contraintes techniques beaucoup plus importantes.


Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

La composition d’une chambre froide

La chambre froide est composée de deux parties bien distinctes : le circuit frigorifique (compresseur,
condenseur, détendeur, évaporateur) et les panneaux d’isolation.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Le compresseur : Le compresseur est indispensable ! Sans le compresseur le fonctionnement de la chambre

froide est impossible :


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Le condenseur : Le condenseur est un échangeur de chaleur, le gaz ou fluide frigorigène pénètre dans le condenseur en

état vapeur et il doit en ressortir en état liquide. Le fluide à l'entrée du condenseur est à une température de 70°C et à sa

sortie il avoisine les 35°C.

Lors de son passage dans le condenseur le gaz change d'état (gaz-liquide) grâce son refroidissement.
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Le détendeur : Un détendeur dans un circuit frigorifique est un organe qui assure le bon fonctionnement de la
chambre froide.
Le fluide passe dans une buse qui diminue sa pression ainsi que sa température une relation pression
température (une chute de pression = une chute de température).
L’évaporateur : L'évaporateur est un échangeur de chaleur qui absorbe l'énergie provenant de l’intérieur de la
chambre à refroidir par le biais d'un liquide ( fluide frigorigène) s'évaporant après avoir été détendu.
Le fluide frigorigène pénètre dans l'évaporateur en état liquide et se transforme en vapeur avec une température
d'évaporation de -15°C à -40°C.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé
Les panneaux d’isolation : L'isolation thermique est le moyen le plus efficace de maintenir une température idéale.

D’un point de vue technique, l'isolation consiste à minimiser la transmission de l'énergie frigorifique de la chambre

froide et le milieu extérieur.


Bilan énergétique des systèmes d’un procédé
BILAN THERMIQUE D'UNE CHAMBRE FROIDE

Définition
Le bilan frigorifique d’une chambre froide permet de quantifier la somme des apports de chaleur qu’il faudra combattre
pour maintenir une enceinte réfrigérée et ce qu’elle contient à température.

Les charges thermiques autour d'un container se résument en deux composantes: les charges externes et les charges

internes.

➢ Les charges externes : Elles sont constituées essentiellement de :

• les charges dues aux apports de chaleur par transmission à travers l'enveloppe de La chambre froide (parois verticales,

planchez bas, planchez haut).

• les charges thermiques dues au renouvellement d'air

• les charges thermiques dues à l'ouverture des portes


Bilan énergétique des systèmes d’un procédé
Les charges internes :

On les subdivise en deux catégories:

➢ Charges thermiques indépendantes des denrées entreposées

• charges thermiques dues à l'éclairage

• charges thermiques dues aux personnes

• charges thermiques dues aux moteurs des ventilateurs

• charges thermiques dues aux résistances de dégivrage

• charges thermiques dues à des machines diverses

➢ charges thermiques dépendantes des denrées entreposées

• charges thermiques dues aux denrées entrant

• charges thermiques dues à l a respiration des produits


Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Bilan énergétique chaudière à vapeur

La chaudière est un dispositif permettant de chauffer l'eau et de produire de la vapeur. Industriellement,


on utilise les chaudières pour produire la vapeur nécessaire au fonctionnement des procédés. La source
de chaleur peut-être fournie par un combustible (gaz, fioul, charbon…) ou une résistance électrique. La
chaudière se compose de deux compartiments distincts :
-L'un dans lequel brûle le combustible : le foyer,
-L’autre dans lequel l'eau est chauffée.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

On distingue ainsi deux types de chaudière à combustible en fonction de la circulation de l’eau à chauffer par rapport à la
chaleur de combustion :

Les chaudières à tube de fumée Les chaudières à tube d’eau.


Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Les chaudières à tube de fumée

Ce type de chaudière fournit un débit de vapeur saturée de 1 à 25


tonnes/heure, en basse et moyenne pression. Le combustible utilisé est
soit du gaz soit du fioul.

Fonctionnement :

Le tube foyer, qui se trouve dans le ballon même de la chaudière, sous le plan d’eau, collecte les gaz chauds en sortie de
brûleur. Les gaz chauds, accumulés dans un premier caisson à l’arrière de la chaudière, sont véhiculés par un groupe de
tubes immergés dans l’eau du ballon vers un second caisson à l’avant de la chaudière.
Un second groupe de tubes immergés emmène les gaz vers un troisième caisson à l’arrière de la chaudière, ce troisième
caisson débouche sur la cheminée pour évacuation des fumées vers l’extérieur. Il y a donc circulation des gaz de
combustion dans des tubes assurant, par conduction vers l’eau de la cuve, la vaporisation par apport de calories.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Les chaudières à tube de fumée 2 passes Les chaudières à tube de fumée 3 passes
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Précautions :
Il est impératif de traiter l’eau de chaudière afin
d’éviter le dépôt de tartre à l’extérieur du tube
foyer et des tubes de fumée. En effet, le tartre
provoquerait un mauvais échange thermique,
un temps de mise en pression-température plus
long, un risque de surchauffe au niveau de tube
foyer, une surconsommation de combustible,...

Production de vapeur surchauffée


Il est nécessaire de recourir à un surchauffeur (source de chaleur indépendante), en aval de la
chaudière à tubes de fumée.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Les chaudières à tubes d’eau

Ce type de chaudière fournit un débit de vapeur saturée supérieur à 20 tonnes/heure, en moyenne et haute pression.
Le combustible utilisé est soit du gaz, du fioul, du charbon ou déchets.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Les chaudières à tubes d’eau

Fonctionnement
Ce type de chaudière possède deux réservoirs appelés ballon distributeur (en partie inférieure) et ballon collecteur (ou
encore ballon de vaporisation, en partie supérieure), reliés par un faisceau de tubes vaporisateurs, dans cet ensemble
circule l’eau qui se transforme en vapeur.
Les gaz chauds produits par le brûleur sont directement en contact avec les
tubes vaporisateurs, à l’intérieur de ceux-ci se produit la vaporisation. La
vapeur ainsi générée est collectée dans le ballon supérieur, l’eau
excédentaire est ramenée vers le ballon inférieur par des tubes de chute
non soumis à la chaleur. Dans le domaine des hautes pressions, une pompe
peut être installée pour faciliter cette circulation du haut vers le bas. Il y a
donc circulation de l’eau dans des tubes placés à l’intérieur d’une enceinte
contenant les gaz chauds.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Comparaison des performances


Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Rendement nominal ou rendement utile


Lorsque l’on caractérise les performances d’une chaudière, il faut distinguer le rendement de la chaudière lorsque le
brûleur est en fonctionnement, c’est le rendement nominal ou utile et le rendement global sur toute la saison de chauffe,
c’est le rendement saisonnier. Ce dernier prend en compte non seulement les performances pendant les périodes de
marche, mais aussi pendant les périodes d’arrêt du brûleur.

Le rendement utile ηutile d’une chaudière est son rendement instantané lorsque le brûleur fonctionne. C’est le rapport
entre la puissance contenue dans le combustible et la puissance thermique transmise à l’eau de chauffage

ηutile = Pu / Pa

•Pa = puissance contenue dans le combustible = débit de combustible x son pouvoir calorifique PCI (ou PCS)
•Pu = puissance utile de la chaudière ou puissance fournie à l’eau de chauffage
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Il s’agit d’un rendement instantané qui peut varier en fonction des conditions d’exploitation de la chaudière (température
de l’eau, puissance du brûleur par rapport à la puissance de la chaudière). Le fabricant de chaudières doit pouvoir fournir
sa valeur à charge nominale et dans des conditions de combustion idéales (rendement nominal) dans leur documentation
technique.
La différence entre la puissance utile fournie à l’eau (Pu) et la puissance contenue dans le combustible est constituée de
pertes :

•Vers la cheminée. Les fumées de combustion sont évacuées encore chaudes. Cette chaleur est perdue.
•Vers la chaufferie. La chaudière est comme un gros radiateur qui émet de la chaleur vers l’ambiance de la chaufferie.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Le rendement utile d’une chaudière peut donc s’exprimer sous la forme:


ηutile = (Pa – Pertes fumées – Pertes ambiance) / Pa
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

Pertes par les fumées et rendement de combustion


Les pertes par les fumées proviennent
•De la chaleur sensible contenue dans les fumées qui sont nettement plus chaudes que l’air aspiré dans la chaufferie.
•De la chaleur latente, si la vapeur d’eau contenue dans les fumées n’est pas entièrement condensée. Cette perte est prise
en compte dans le rendement chiffré si on compare l’énergie fournie au Pouvoir Calorifique Supérieur.
•Des imbrûlés issus d’un mauvais mélange entre l’air et le combustible, provoquant la production de CO au lieu de CO2 (la
chaleur dégagée est alors inférieure à celle fournie par une combustion complète).
•Le rendement de combustion est l’image de la qualité de la combustion et de l’échange thermique entre les fumées et le
fluide caloporteur.
Bilan énergétique des systèmes d’un procédé

En pratique, on exprime souvent le rendement de combustion par la formule de Siegert :


ηcomb = 100 – f x (Tfumées – Tamb) / %CO2
•Tfumées = la température des fumées à la sortie de la chaudière [°C]
•Tamb = température ambiante de la chaufferie [°C]
•%CO2 = la teneur en CO2 des fumées [%]
•f = facteur dépendant principalement du type de combustible (mazout : f = .. 0,57 ..; gaz naturel : f = .. 0,47 ..)
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

Les moteurs thermiques diffèrent les uns des autres par les
propriétés des fluides moteurs qu’ils emploient, par la façon dont
on produit l'énergie mécanique et par les transformations
thermodynamiques qui constituent le cycle.
Définition
On appelle moteur à combustion interne, les moteurs où la
combustion se produit à l'intérieur du corps de celui-ci. La
chaleur dégagée est ainsi transformée en travail mécanique.
Le but de la combustion est la récupération la plus parfaite
possible de l’énergie chimique contenue dans le carburant.
La figure présente un descriptif d'un exemple moteur à
combustion interne (moteur essence)
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques
Classification des moteurs thermiques

• Moteur à combustion interne


(cycle de beau de rochas ,cycle
diesel, mixte ,,,) les moteurs à
combustion interne constituent la
majorité des unités de production
de puissance mécanique et
surtout dans le domaine de
transport
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques
Principe de fonctionnement d’un moteur thermique à essence ( moteur à 4 temps )
Tout les moteurs thermiques font appel aux transformations thermodynamiques d’une masse gazeuse pour passer de
l'énergie chimique contenue dans la combustion en énergie mécanique directement exploitable sur l’arbre du moteur .
Cycle de beau de rochas :
1. Temps : Admission :
▪ Le piston décrit une course descendante du PMH au PMB
▪ La soupape d’admission est ouverte
▪ Le mélange air + combustible pénètre dans le cylindre
▪ L'énergie nécessaire à ce temps est fournie au piston par le vilebrequin par l’intermidiare de bielle
2. Temps : la compression :
▪ Les deux soupapes sont fermés
▪ Le piston est repoussé ver le PMH par la bielle
▪ La pression et la température de mélange croissent
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

3. Temps : la combustion , détente :

▪ Un peu avant le PMH , une étincelle électrique déclenche le processus de combustion

▪ L’accroissement de la pression qui s’exerce sur le piston engendre un effort sur la bielle et donc un moment

moteur sur le vilebrequin.

▪ Le piston redescend au PMB

4. Temps : Echappement :

▪ La soupape d’échappement s’ouvre ;

▪ Le piston remonte vers le PMH en expulsant les gaz brulés


Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

Principe de fonctionnement d’un moteur thermique à diesel ( moteur à 4 temps )

Les moteurs diesel est un moteur à combustion interne dont l’allumage n’est pas assuré par une bougie mais par une

compression élevée, ce que l’on réalise sans risque d’inflammation en comprimant l’air seul et en injectant le carburant

progressivement en fin de compression .

Pour un moteur Diesel ,les 4 temps se déroule de la même façon à deux différence prés :

1. 1ere différence : c’est l’air qui est admis et comprimé lors des temps 1 et 2 puis le carburant est introduit directement

dans le cylindre (par injection) en fin de compression

2. 2eme différence : le mélange s’enflamme spontanément sans étincelle ,du fait de l’élevation de la température de l’air

liée à sa compression
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

FLUX THERMIQUE DÉGAGÉE PAR LA COMBUSTION / RENDEMENT DE COMBUSTION hCOMB

Le moteur thermique utilise l’énergie chimique contenue dans le carburant pour produire de l’énergie thermique
(chaleur) notée Qcomb.
Si l’on raisonne avec les puissances (l’énergie par unité de temps), on obtient Fcomb :

Puissance calorifique théorique ou flux


Quantité de chaleur théorique fournie par la combustion
thermique théorique
Qcal th = mess . pci Pcal th = qmess . pci

Qcal th : Quantité de chaleur dégagée en J/cycle Pcal th : flux thermique en J.s-1 ou watt
mess : masse d’essence brûlée par cycle en kg / cycle. qmess : débit masse de carburant en kg.s-1
pci : pouvoir calorifique inférieur du carburant en J.kg-1
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

Le pouvoir calorifique inférieur pci représente la quantité de chaleur que peut fournir 1 kg de carburant lors de sa
combustion complète (en prenant le pci : on considère que l’eau produite par la combustion se trouve sous forme de
vapeur dans les gaz d’échappement).

La présence de polluant dans les gaz d’échappement montre que la combustion n’est jamais complète, ainsi une partie

du carburant n’a pas brûlé et l’on fait apparaitre la notion de rendement de combustion : hcomb.
Les meilleurs rendements de combustion observés dans les moteurs thermiques sont de l’ordre de 98%. Ainsi si l’on tient
compte du rendement de combustion, les relations deviennent :

Qcomb = hcomb . mess . pci Pcomb = hcomb .qmess . pci


Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques
PUISSANCE THEORIQUE / RENDEMENT THEORIQUE (OU THERMODYNAMIQUE) Ƞ th

Lors du cycle moteur, Les gaz vont agir sur le piston et ainsi une énergie mécanique va être échangée entre les gaz et le
piston. Cependant, la chaleur fournie par la combustion ne peut pas être intégralement transformée en travail
mécanique. Ainsi dans le moteur thermique, une partie de la chaleur fournie par la combustion (source chaude) est
transférée dans l’atmosphère (source froide) pour fournir de l’énergie mécanique.
C’est une « perte » qui n’est pas due aux imperfections du moteur mais qui est intrinsèque au principe de fonctionnement
du moteur thermique. Le rendement s’exprime alors :
Qcomb − |Qéch|
hth = Qcomb
|Wm|
hth = Qcomb

Rappel : par convention :


- le travail ou la chaleur reçus par le système est > 0.
- le travail ou la chaleur fournis par le système est <0.
Donc le moteur fourni un travail <0
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques
PUISSANCE THEORIQUE / RENDEMENT THEORIQUE (OU THERMODYNAMIQUE) Ƞ th

La thermodynamique permet de calculer la part de la chaleur théoriquement transformée en énergie mécanique


sur le piston et ainsi d’obtenir le rendement théorique du moteur.

L’étude théorique s’appuie sur la description du fonctionnement à l’aide du cycle de Beau de Rochas . Pour faire
l’étude du cycle, il faut faire les hypothèses suivantes :

- Les pertes thermiques par frottements sont négligées donc les transformations sont réversibles.
- L’admission et l’échappement se font sans pertes de charge.
- L’ouverture et la fermeture des soupapes, et la combustion sont instantanées.
- Le fluide présent dans le cylindre est assimilé à un gaz parfait.
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques
PUISSANCE THEORIQUE / RENDEMENT THEORIQUE (OU THERMODYNAMIQUE) Ƞ th

Ainsi les différents états du fluide pendant le cycle s’obtiennent en considérant :


180
0 à 1 : admission à pression constante :
3
160 Isobare : p = constante.
Pression dans le cylindre en fonction du volume balayé par le piston
140
1 à 2 : compression : adiabatique
120 réversible ou isentropique
Pression relative (bar)

100

2 à 3 : combustion à volume constant :


80
Isochore : V = constante
60

3 à 4 : détente : adiabatique réversible ou


40
isentropique
20 2
4 4 à 1 : début échappement : isochore
0
V = constante
0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
1 500

v PMH
V
Volume (cm3) PMB 1 à 0 : échappement à pression
constante : Isobare : p = constante
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques
RENDEMENT DE FORME Ƞ F
Lors du cycle moteur, Les gaz vont agir sur le piston et ainsi une énergie mécanique va être échangée
Le rendement de forme représente la différence entre le cycle théorique et le cycle réel. Les deux cycles n’ont pas la
même allure car :

- Il y a des échanges de chaleur entre les gaz et les parois du moteur (les transformations ne sont pas
isentropiques). Le circuit de refroidissement évacue 15% de la chaleur fournie par la combustion.
- La combustion n’est pas instantanée.
- Il y a des fuites au niveau de la segmentation.
- une partie du travail mécanique est utilisée pour aspirer le mélange et évacuer les gaz d’échappement : pertes
par pompage.
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques
Comparaison entre les cycles théorique et réel :
180

160

140 Comparaison des cycles


- théorique
120 - réel ou indiqué
Pression (bar)

100

80

60

40

20

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Volume (cm3)
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

Le rendement de forme est donc le rapport entre le travail du cycle réel et le travail du cycle théorique, ou bien le rapport
entre la puissance du cycle réel et la puissance du cycle théorique. On appelle le travail du cycle réel : le travail indiqué,
ainsi on appelle la puissance du cycle réel la puissance indiquée.

Windiqué Pindiquée
hf = hf =
W théorique P théorique

Exemple : Un moteur délivre une puissance théorique de 175KW, la puissance indiquée est de 69.5KW, le rendement
de forme est de :

h f = 69500 / 175000 = 0.39 (39%)


Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

1. RENDEMENT MÉCANIQUE h M

Le travail indiqué est diminué car il y a :

- les frottements mécaniques (piston / chemise, bielle, vilebrequin, etc.)

- l’entrainement de la distribution,

- l’entrainement des accessoires (pompe à huile, pompe à eau, alternateur, etc.).

Ainsi le rendement mécanique est le rapport entre la puissance effective (celle qui sort sur le vilebrequin) et la

puissance indiquée (celle du cycle réel). Ou bien le rapport entre le travail effectif et le travail indiqué.

Weffectif Peffective
hm = hm =
W indiqué Pindiquée
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques
BILAN DES RENDEMENTS
Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

Le rendement global ou effectif est donc le rapport entre la puissance chimique contenue dans le carburant et la
puissance effective :

Weffectif
heff = heff =
Peffective
Qcal th Pcal th

heff = hcomb * hth * hf * hm


Remarque : Le rendement indiqué du moteur sera le rapport entre la puissance calorifique théorique du carburant
dégagée par la combustion (ou flux thermique) et la puissance indiquée (celle du cycle réel). Le rendement indiqué fait
donc apparaître la qualité de la transformation de la chaleur dégagée par la combustion en énergie mécanique.

Exemple (voir diapo ci-avant) :


heff = 62 / 385 = 0.16 (16%)

ou bien

heff = 0.95 * 0.5 * 0.4 * 0.85 = 0.16 (16%)


Bilan énergétique dans le transport les moteurs thermiques

hi = hcomb * hth * hf

Pi
hi =
Wi
hi =
Qcal th Pcal th

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