Chapitre 2

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

II.1 Généralités sur la maintenance [5]


Ceux qui assurent la fonction de la maintenance ont pour mission quel que
soit l'entreprise d'accomplir toutes les tâches nécessaires pour que l'équipement
soit maintenu ou rétabli en état et ceci afin de :
1. permettre une exécution normale des opérations dans les meilleures
conditions de couts, de sécurité et qualité (c'est le cas de production).
2. obtenir un service dans les meilleures conditions de confort et de cout.

II.2. Définition De La Maintenance Industrielle [5] :


La maintenance regroupe ainsi les actions de dépannage et de réparation,
de réglage, de révision, de contrôle et de vérification des équipements matériels
(machines, véhicules, objets manufacturés, etc.) ou même immatériels
(logiciels).
« La maintenance est l’ensemble des actions permettant de maintenir ou de
rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service ».
Dans une entreprise, maintenir, c’est donc effectuer des opérations (dépannage,
réparation, graissage, contrôle, …Etc.) qui permettent de conserver le potentiel
du matériel pour assurer la production avec efficacité et qualité.

II.2.1 Le rôle de la maintenance [5]

Est la maîtrise de la disponibilité opérationnelle de équipements fin qui ils soient


unis à la disposition de la production par ces actions, la maintenance a le profit
cumule durant la vie des équipements par :

 La réduction des coûts de maintenance


 L’accroissement de la durée rentable de vie des équipements.

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 Réduction des accidents et des risques concernant la sécurité des


hommes et de l’environnement.

II.2.2 Objectif de la maintenance [5]

La zéro panne c'est l'objectif principal de la maintenance.

Dans l’industrie, tout équipement, installation et machine industrielle,


s’use durant son exploitation.
Pour cela ils doivent être suivis contre les différentes formes d’usures, les
anomalies, ainsi que les incidents. Cette tâche est prise en charge par le service
maintenance, donc la maintenance a des objectifs économiques, techniques et
sociaux qui sont :
 Améliorer la fiabilité du matériel,
 Augmenter la disponibilité des équipements,
 Rechercher des coûts Optimaux de maintenance : réduire au minimum les
dépenses de maintenance et maximiser les bénéfices, assurer le service
maintenance dans les limites du budget, avoir des dépenses de maintenance
portant sur le service exigé par les installations et l’appareillage en fonction du
taux d’utilisation et de l’âge.
 Garantir la qualité du produit.
 Assurer les objectifs humains : conditions de travail et de sécurité.
 Améliorer la gestion des stocks.
 Former le personnel dans les spécialités spécifiques à la maintenance.
 L’organisation et la planification judicieuse des opérations de maintenance.
 Le suivi informatique de l’évolution dans le temps du matériel (fichier
historique).

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 Conseiller la direction de l’entreprise et les autres départements tels que la


fabrication, les achats, l’ingénierie et le développement.
Pour répondre à ses objectifs, on distingue plusieurs types de maintenance
que nous citerons par la suite.

II.3. Typologie de la maintenance du matériel [5] :


Il existe deux façons complémentaires d'organiser les actions de
maintenance :
la maintenance préventive, qui consiste à intervenir sur un équipement avant
que celui-ci ne soit défaillant, afin de tenter de prévenir toute panne. On
interviendra de manière préventive soit pour des raisons de sûreté de
fonctionnement (les conséquences d'une défaillance étant inacceptables), soit
pour des raisons économiques (cela revient moins cher) ou parfois pratiques
(l'équipement n'est disponible pour la maintenance qu'à certains moments
précis).
maintenance systématique, qui désigne des opérations effectuées
systématiquement, soit selon un calendrier (à périodicité temporelle fixe), soit
selon une périodicité d'usage (heures de fonctionnement, nombre d'unités
produites, nombre de mouvements effectués, etc.) .
Maintenance conditionnelle, réalisée à la suite de relevés ou de mesures
(kilométrage, temps de fonctionnement, etc.), de contrôles révélateurs de l'état
de dégradation de l'équipement (thermographie infrarouge, analyse vibratoire,
mesure d'épaisseur, analyse d'huile, etc.) .
Maintenance prévisionnelle, réalisée à la suite d'une analyse de l'évolution de
l'état de dégradation de l'équipement (par exemple contrôle périodique défini par
le constructeur ou l’expérience).

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II.3. La Maintenance Préventive :


II.3.1 Définition :
La maintenance préventive est ″ l’ensemble des actions exécutées à des
intervalles de temps prédéterminés ou selon des critères prescrits et destinées à
réduire la probabilité de la défaillance ou de la dégradation du fonctionnement
d’un bien″. Elle doit permettre d’éviter des défaillances des matériels en cours
d’utilisation, l’analyse des couts mettre en évidence un gain par rapport aux
défaillances qu’elle permet d’éviter.

I p= intervention préventive

T0 : mise en service P(i)= probabilité de défaillance

Figure 2.1 : Maintenance préventive

II.3.2 Objectifs De La Maintenance Préventive :


Les objectifs visés par la maintenance préventive sont les suivants :
 Augmenter la durée de vie des matériels.
 Diminuer la probabilité des défaillances en service.
 Diminuer les temps d’arrêt en cas de révision ou de panne.
 Prévenir et aussi prévoir les interventions coûteuses de maintenance corrective.
 Permettre de décider la maintenance corrective dans de bonnes conditions
 Éviter les consommations anormales d’énergie, de lubrifiant, de pièces détachées,
etc.
 Améliorer les conditions de travail du personnel de production.
 Diminuer le budget de maintenance.
 Supprimer les causes d’accidents graves.

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II.3.3 Les échanges standards :


Reprise d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble usagé, et vente au
même client d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble identique, neuf
ou remis en état conformément aux spécifications du constructeur,
moyennement le paiement d’une soulte dont le montant est déterminé d’après le
coût de remise en état.
Soulte : somme d’argent qui, dans un échange ou dans un partage, compense
l’inégalité de valeur des lits ou des biens échangés.
On distingue trois types de la maintenance préventive :
II.4. La Maintenance Préventive Systématique :
II.4.1 Définition :
Maintenance préventive exécutée à des intervalles de temps préétablis ou selon
un nombre défini d’unités d’usage mais sans contrôle préalable de l’état du bien
(EN 13306 : avril 2001).
Même si le temps est l’unité la plus répandue, d’autres unités peuvent être
retenues telles que : la quantité de produits fabriqués, la longueur de produits
fabriqués, la distance parcourue, la masse de produits fabriqués, le nombre de
cycles effectués, etc.
Cette périodicité d’intervention est déterminée à partir de la mise en service ou
après une révision complète ou partielle.

Cas d’application :
Equipements soumis à une législation en vigueur (sécurité réglementée)
appareils de levage, extincteurs, réservoirs sous pression, convoyeurs,
ascenseurs, monte-charge, etc.
Equipements dont la panne risque de provoquer des accidents graves : tous les
matériels assurant le transport en commun des personnes, avions, trains, etc.

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Equipement ayant un coût de défaillance élevé : éléments d’une chaîne de


production automatisée, processus fonctionnant en continu (industries chimiques
ou métallurgiques).
Equipements dont les dépenses de fonctionnement deviennent anormalement
élevées au cours de leur temps de service : consommation excessive d’énergie,
éclairage par lampes usagées, allumage et carburation déréglés (moteurs
thermiques), etc.

Ensemble mécanique Ensemble électrique

Remplacement : Remplacement :

o De l’huile de boite de vitesse, deso Des contacts,


réducteurs, etc. o Des éléments soumis à fatigue
o Des pièces d’usure, des plaquettes des thermique, résistance de chauffage
freins, etc. o Des condensateurs
o Des roulements et pallier Réglage :
o Des joints d’étanchéité
o De tempérance de circuit et de
o Des ressorts, etc.
potentiomètre
Réglage :
Contrôle :
o Des jeux et des glissières
o De valeur de résistance
o Des tensions des courroies
o Du condensateur
o Des pressions, etc.
o Des divers points de circuit
Contrôle :

o Des divers blocages


o Des niveaux d’huile

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 Conditions d’applications :
Cette méthode nécessite de connaitre : le comportement du matériel ; les
usures ; les modes de dégradations ; le temps moyen de bon fonctionnement
entre deux avaries.
 Cas d’application :
La maintenance systématique peut être appliquée dans les cas suivants :
Equipements soumis à la législation en vigueur (sécurité réglementée).
Par exemples : appareil de levage, extincteur (incendie), réservoir sous pression,
convoyeurs, ascenseurs, monte-charge, etc.

Figure 2.2: Maintenance préventive systématique

II.5. La Maintenance Préventive Conditionnelle :


II.5.1. Définition :
Maintenance préventive basée sur une surveillance du fonctionnement du bien
et/ou des paramètres significatifs de ce fonctionnement intégrant les actions qui
en découlent. La surveillance du fonctionnement et des paramètres peut être
exécutée selon un calendrier, ou à la demande, ou de façon continue.
 Conditions d’application :
La maintenance préventive conditionnelle se caractérise par la mise en
évidence des points faibles. Suivant les cas, il est souhaitable de les mettre sous
surveillance et à partir de là nous pouvons décider d'une intervention lorsqu'un
certain seuil est atteint.

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II.5.2. Les paramètres mesurés peuvent porter sur :


-Le niveau et la qualité de l’huile
-Les températures et les pressions
-La tension et l’intensité des matériels électriques
-Les vibrations et les jeux mécaniques
De tous les paramètres énumérés, l’analyse vibratoire est de loin la plus riche
quant aux informations recueillies. Sa compréhension autorise la prise de
décisions qui sont à la base d’une maintenance préventive conditionnelle.
La surveillance est soit périodique, soit continue.

Avantage:
La connaissance du comportement se fait en temps réel à condition de savoir
interpréter les résultats. A ce niveau, l’informatique prend une place
primordiale.
Le matériel nécessaire pour assurer la maintenance préventive conditionnelle
devra être fiable pour ne pas perdre sa raison d’être. Il est souvent onéreux, mais
pour des cas bien choisis il est rentabilisé rapidement.
Cette méthode de maintenance, pour être efficace, doit dans tous cas être
comprise et admise par les responsables de production et avoir l’adhésion de
tout le personnel.
Ces méthodes doivent être dans la mesure du possible standardisées entre les
différents secteurs (production et périphériques) ; ce qui n’exclut pas
l’adaptation essentielle de la méthode au matériel.
Avec l’évolution actuelle des matériels et leurs tendances à être de plus en plus
fiables, la proportion des pannes accidentelles sera mieux maîtrisée. La
maintenance préventive diminuera quantitativement d’une façon systématique
mais s’améliorera qualitativement par la maintenance conditionnelle.

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II.6. La maintenance corrective :


II.6.1 Définitions :
La maintenance corrective appelée parfois curative (terme non normalisé) a pour
objet de redonner au matériel des qualités perdues nécessaires à son utilisation.
II.6.1.1 Défaillance : Altération ou cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir
la fonction requise. Il existe 2 formes de défaillance :
II.6.1.2 Défaillance partielle : Altération de l’aptitude d’un bien à accomplir la
fonction requise.
Défaillance complète : cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir la fonction
requise.
Selon la norme NF EN 13306, la maintenance corrective peut être :
II.6.1.3 Différée : maintenance corrective qui n'est pas exécutée immédiatement
après la détection d'une panne, mais est retardée en accord avec des règles de
maintenance données.
II.6.1.4 D’urgence : maintenance corrective exécutée sans délai après détection
d'une panne afin d'éviter des conséquences inacceptables.
La maintenance corrective est le type de maintenance s’apparentant le plus à
l’entretien traditionnel dans la mesure où on intervient sur le matériel après
l’apparition d’une défaillance en vue de le remettre en service. On en distingue
deux types:

II.6.2. Maintenance corrective palliative :


Ce type de maintenance concernent principalement des opérations de
dépannage (action sur un bien en panne en vue de le remettre en état de
fonctionnement, provisoirement avant réparation) dont l’objectif est de
supprimer les effets de la défaillance, elles sont de caractère provisoire.

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II.6.3. Maintenance corrective curative :


Qui représente « l’activité de maintenance corrective ayant pour objectif
de rétablir un bien dans un état spécifie ou de lui permettre d’accomplir une
fonction requise. Le résultat des activités réalisées doit présenter un caractère
parement, Ces activités peuvent être des réparations des modifications ou
aménagement ayant pour objet de supprimer la ou les défaillances ».

Figure 2.3: Processus de déroulement d’une maintenance corrective

II.6.4 Maintenance préventive prévisionnelle:


C’est une maintenance préventive subordonnée à l’analyse de l’évolution
surveillée des paramètres significatifs de la dégradation du bien, permettant de
retarder et planifier les interventions quelques concepts fondamentaux liés à la
maintenance.
II.7. Les niveaux de maintenance :
Le dégréé du développement de la maintenance est classifié en 5 nivaux.
Ces niveaux sont donnés par la norme à titre indicatif pour servir de guide et
leur utilisation pratique n’est concevable qu’entre des parties qui sont convenues
de leur définition précise selon le type de bien maintenir (voir tableau I.1).

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Personnel
Niveaux Nature des interventions Moyens requis
intervenant

Réglages simples d’organes Outillage léger


accessibles sans aucuns défini dans les
1 Exploitant sur place
démontages d’éléments accessibles consignes de
en toute sécurité conduite
dépannage par échange standard
Technicien habilité outillage standard
d'éléments prévus à cet effet ou
2 (dépanneur) sur et rechanges
opération mineures de
place situés à proximité
maintenance préventive

technicien spécialisé identification et diagnostic des outillage prévu


sur place ou en pannes réparation par échange de plus appareils de
3
atelier de composant fonctionnels, mesure, d'essai,
maintenance réparations mécaniques mineures de contrôle
équipe encadrée par
un technicien travaux importants de maintenance outillage général
4
spécialisé, en atelier corrective ou préventive ; révision et spécialisé
central
travaux de réparations , de
équipe complète moyens proche
reconstruction, réparations
5 polyvalente en de ceux du
importantes confiées à un atelier
atelier central constructeur
central souvent externalisés

Tableau I.1 : Les niveaux de maintenance [6]

II.8. Les opérations de maintenance préventive [4] :


Ne sont vues ici que les opérations essentielles. Pour le reste, se référer à la
norme NF X 60-010.

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II.8.1. Les opérations de maintenance corrective :


II.8.1.1 Le dépannage :
Action sur un bien en panne, en vue de le remettre en état de fonctionnement.
Compte tenu de l’objectif, une action de dépannage peut s’accommoder de
résultats provisoires (maintenance palliative) avec des conditions de réalisation
hors règles de procédures, de coûts et de qualité, et dans ce cas sera suivie de la
réparation.
Le dépannage n’a pas de conditions d’applications particulières. La
connaissance du comportement du matériel et des modes de dégradation sont à
la base d’un bon diagnostic et permettent souvent de gagner du temps.
Souvent, les opérations de dépannage sont de courtes durées mais peuvent
être nombreuses. De ce fait, les services de maintenance soucieux d’abaisser
leurs dépenses tentent d’organiser les actions de dépannage. Certains indicateurs
de maintenance (pour en mesurer son efficacité) prennent en compte le
problème du dépannage. Ainsi, le dépannage peut être appliqué par exemple sur
des équipements fonctionnant en continu dont les impératifs de production
interdisent toute visite ou intervention à l’arrêt.
II.8.1.2 La réparation :
Intervention définitive et limitée de maintenance corrective après panne ou
défaillance.
II.8.1.3.Conditions.d’applications :
L’application de la réparation peut être décidée soit immédiatement à la suite
d’un incident ou d’une défaillance, soit après un dépannage, soit après une visite
de maintenance préventive conditionnelle ou systématique.
Remarque : la réparation correspond à une action définitive. L’équipement
réparé doit assurer les performances pour lesquelles il a été conçu.
Cas d’application :
Tous les équipements sont concernés

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La Modification :
C’est une opération à caractère définitif effectuée sur un bien en vue d’en
améliorer le fonctionnement, ou d’en changer les caractéristiques d’emploi.

La durabilité :
La durabilité est la durée de vie ou durée de fonctionnement potentielle d’un
bien pour la fonction qui lui a été assignée dans des conditions d’utilisation et de
maintenance données. Les opérations maintenance qui concernent la durabilité
d’un bien sont les suivantes.
La rénovation : inspection complète de tous les organes, reprise dimensionnelle
complète ou remplacement des pièces déformées, vérification des
caractéristiques et éventuellement réparation des pièces et sous-ensembles
défaillants, conservation des pièces bonnes.
La rénovation apparaît donc comme l’une des suites possibles d’une révision
générale au sens strict de sa définition.
La reconstitution : remise en l’état défini par le cahier des charges initial, qui
impose le remplacement de pièces vitales par des pièces d’origine ou des pièces
neuves équivalentes. La reconstruction peut être assortie d’une modernisation ou
de modifications.
Les modifications apportées peuvent concerner, en plus de la maintenance et de
la durabilité, la capacité de production, l’efficacité, la sécurité, etc.
La modernisation : remplacement d’équipements, accessoires et appareils ou
éventuellement de logiciel apportant, grâce à des perfectionnements techniques
n’existant pas sur le bien d’origine, une amélioration de l’aptitude à l’emploi du
bien. Cette opération peut aussi bien être exécuté dans le cas d’une rénovation,
que celui d’une reconstruction.

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La rénovation ou la reconstruction d’un bien durable peut donner lieu, pour


certains de ses sous-ensembles, à la pratique d’un échange standard.
Echange standard : c’est la reprise d’une pièce, d’un organe ou d’un sous-
ensemble usagé, et vente au même client d’une pièce, d’un organe ou d’un sous-
ensemble, neuf ou remis en état conformément aux spécifications du
constructeur, moyennant le paiement d’une soulte dont le montant est déterminé
d’après le coût de remise en état.
Soulte : somme d’argent qui, dans un échange ou dans un partage compense
l’inégalité de valeur des lots ou des biens échangés. Afin d’accélérer les
procédures et de diminuer les coûts, le recouvrement de la soulte peut être
forfait.

II.8.2. Les opérations de maintenance préventive :


II.8.2.1 L’entretien :
L’entretien comprend les opérations courantes et régulières de la maintenance
préventive tels que le nettoyage, la dépollution et le retraitement de surface
qu’ils soient externes ou internes. Par exemple, on peut signaler pour le
nettoyage extérieur l’existence de divers types de nettoyage en fonction de la
structure et de l’état d’un bien, des produits utilisés et de la méthode employée
(les solutions alcalines aqueuses, les solvants organiques, le soufflage aux
abrasifs, etc.). Il faut aussi préciser que le retraitement de surface inclut les
opérations suivantes de la lubrification et de graissage.
II.8.2.2 La Surveillance :
Les inspections : activités de surveillance consistant à relever périodiquement
des anomalies et exécuter des réglages simples ne nécessitant pas d’outillage
spécifique, ni d’arrêt de l’outil de production ou.des.équipements.
Les visites : opérations de surveillance qui, dans le cadre de la maintenance

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préventive systématique, s’opèrent selon une périodicité déterminée. Ces


interventions correspondent à une liste d’opérations définies préalablement qui
peuvent entraîner des démontages d’organes et une immobilisation du matériel.
Une visite peut entraîner une action de.maintenance.corrective.
Les contrôles : vérifications de conformité par rapport à des données préétablies
suivies d’un jugement. Le contrôle peut:
Comporter une activité d’information inclure une décision : acceptation, rejet,
ajournement
Déboucher comme les visites sur des opérations de maintenance corrective
Les opérations de surveillance (contrôles, visites, inspections) sont nécessaires
pour maîtriser l’évolution de l’état réel du bien. Elles sont effectuées de manière
continue ou à des intervalles prédéterminés ou non, calculés sur le temps ou le
nombre d’unités d’usage.

II.8.3. Autres opérations :


II.8.3.1 Révision :
Ensemble des actions d’examens, de contrôles et des interventions effectuées en
vue d’assurer le bien contre toute défaillance majeure ou critique, pendant un
temps ou pour un nombre d’unités d’usage donné. Il faut distinguer suivant
l’étendue des opérations à effectuer les révisions partielles et les révisions
générales. Dans les 2 cas, cette opération nécessite la dépose de différents sous-
ensembles.
Le terme révision ne doit en aucun cas être confondu avec les termes
visites,.contrôles,.inspections.
Les 2 types d’opérations définis (révision générale ou partielle) relèvent du
4ème niveau de maintenance.
II.8.3.2 La Préservation :
Elle comprend les opérations suivantes.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

II.8.3.3 La mise en conservation: c’est l’ensemble des opérations devant être


effectuées pour assurer l’intégrité du bien durant les périodes de non-utilisation.
II.8.3.4 La mise en survie: c’est l’ensemble des opérations devant être
effectuées pour assurer l’intégrité du bien durant les périodes de manifestations
de phénomènes d’agressivité de l’environnement à un niveau supérieur à celui
défini par l’usage de référence.
II.8.3.5 La mise en service: c’est l’ensemble des opérations nécessaires, après
l’installation du bien à sa réception, dont la vérification de la conformité aux
performances contractuelles.
II.8.3.6 Les échanges standards :
Reprise d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble usagé, et vente au
même client d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble identique, neuf
ou remis en état conformément aux spécifications du constructeur, moyennant le
paiement d’une soulte dont le montant est déterminé d’après le coût de remise
en état.
Soulte : somme d’argent qui, dans un échange ou dans un partage, compense
l’inégalité de valeur des biens échangés.

III.1Choix De Méthode De Maintenance :


Le choix entre les méthodes de maintenance s’effectue dans le cadre de la
politique de la maintenance et doit s’opérer en accord avec la direction de
l’entreprise.
Pour choisir, il faut donc être informé des objectifs de la direction, des directions
politiques de maintenance, mais il faut connaître le fonctionnement et les
caractéristiques des matériels, le comportement du matériel en exploitation,
Les conditions d’application de chaque méthode, les coûts de maintenance et
les coûts de perte de production.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

III.1.1 Autres Types De Maintenance


Ces activités complètent les actions de maintenance citées précédemment et
participent pour une part non négligeable à l’optimisation des coûts
d’exploitation.
III.2 La Maintenance D’amélioration :
L’amélioration des biens d’équipements consiste à procéder à des modifications,
des changements, des transformations sur un matériel. Dans ce domaine,
beaucoup de choses restent à faire. Il suffit de se référer à l’adage suivant : « on
peut toujours améliorer ». C'est un état d'esprit qui nécessite une attitude
créative. Cependant, pour toute maintenance d'amélioration une étude
économique sérieuse s'impose pour s'assurer de la rentabilité du projet.
Les améliorations à apporter peuvent avoir comme objectif l'augmentation des
performances de production du matériel ; l'augmentation de la fiabilité (diminuer
les fréquences d'interventions) ; l'amélioration de la maintenabilité (amélioration
de l'accessibilité des sous-systèmes et de éléments à haut risque de défaillance) ;
la standardisation de certains éléments pour avoir une politique plus cohérente et
améliorer les actions de maintenance, l'augmentation de la sécurité du personnel.

III.3. La totale productive maintenance [7] :


III.3.1 Définition :
La TPM est une démarche qui a pour objectif la fiabilité et le rendement
maximal des équipements sur toute leur durée de vie, en y associant tout
le personnel de l’entreprise, qui va pouvoir développer ses compétences:
La signification de l'expression « maintenance productive totale » est la
suivante :
-Maintenance : maintenir en bon état, c'est-à-dire réparer, nettoyer, graisser et
accepter d’y consacrer le temps nécessaire.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

-Productive : assurer la maintenance tout en produisant, ou en pénalisant le


moins possible la production.
-Totale : considérer tous les aspects et y associer tout le monde.
III.3.2 Objectif [7]
-Elle a pour objectif l’amélioration du rendement global des installations,
-Elle cherche à établir un système global de maintenance pour toute la durée de
vie des installations.
-Elle implique la participation de l’ensemble du personnel depuis les opérateurs
jusqu’aux dirigeants.
-Elle implique la participation de tous les services, notamment la conception,
l’exploitation et la maintenance.
-Elle utilise comme moyen de motivation, les activités autonomes du personnel,
organisé sous forme de groupes de travail.

III.4. Activité de la maintenance


Dans une entreprise, les activités de maintenance (figure I.6) sont : soit
des activités de maintenance externe pour les interventions de sous-traitant, soit
des activités de maintenance interne pour des actions internes à l’unité de
production, dans ce dernier cas soit la maintenance est intégrée à la production,
on appelle ce type « maintenance intégrée », soit elles sont regroupées dans un
atelier central. On appelle ce type de maintenance « maintenance centralisée».

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

Fonction Maintenance

Maintenance externe Maintenance interne


« sous-traitant »

Maintenance intégrée Maintenance centralisée

Unité1 de
Unité1 de Service de
Production Service de
Production Maintenanc
maintenanc
e e

Unité de Service de Unité de


Atelier
Production Maintenanc Production Centrale de
e maintenanc

Système site de production Système site de production

Figure 2.4 : Les activités de maintenance

III.5. Fonctions et tâches associées à la maintenance :


A- La première fonction consiste à optimiser toutes les tâches en fonction des
critères retenus dans le cadre de la formulation de la politique de maintenance.
Cette partie regroupe quatre tâches principales :
• L’étude technique : elle consiste à :
-rechercher des améliorations dans le système de production.
-participer à l’analyse des accidents de travail pour essayer
d’y remédier.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

-participer à la conception des travaux neufs.


• La préparation et l’ordonnancement (c'est la fonction qui nous intéresse
particulièrement), elle consiste à :
-établir les fiches d’instructions nécessaires pour effectuer les interventions.
-constituer la documentation pour tous les genres d’intervention ;
-établir les plannings des interventions préventives et d’approvisionnement.
-recevoir et classer les documents relatifs à l’intervention.
• L'étude économique et financière : cette tâche comporte plusieurs étapes : -
gérer les approvisionnements pour optimiser la gestion des matières premières.
-analyser les coûts de maintenance, de défaillance et de fonctionnement.
-participer à la rédaction des cahiers de charges pour tenir compte de la
maintenabilité et de la fiabilité des systèmes à commander. Maintenance,
méthodes et organisation
-gérer le suivi et la réalisation des travaux pour ainsi mettre à jour la partie
historique du dossier technique.
- La fonction exécution et mise en œuvre, ses principales tâches :
-installer les machines et le matériel.
-informer le personnel sur la façon d’utiliser les équipements.
-appliquer les consignes d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
-gérer l’ordonnancement et l’intervention de la maintenance et établir le
diagnostic de défaillance du matériel.
-coordonner les interventions de la maintenance et remettre en marche le
matériel après intervention.
-gérer les ressources matérielles.
C- La fonction documentation, est ses principales tâches :
-établir et mettre à jour l’inventaire du matériel et des installations.
-constituer et compléter les dossiers techniques, historiques et économiques.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

-constituer et compléter une documentation générale.


Ce système de maintenance permet de préciser, de limiter et de dégager les
responsabilités et les attentes envers ce système. Cependant, ceci constitue une
condition nécessaire mais non suffisante pour réussir l’implantation d’un
système de maintenance.

La Maintenance Fonction documentation

Fonction études et méthodes :

-Etudes techniques.

-Préparation et ordonnancement.

Fonction exécution-mise en -Etude économique et financière.


œuvre -Stratégie et politique de
maintenance.

Figure 2.5 : Les fonctions et les tâches associées à la maintenance

III.6. La Maintenance basé sur la fiabilité [8] :


III.6.1. La fiabilité
La fiabilité est la caractéristique d’un dispositif exprimée par la probabilité
que ce dispositif accomplisse une fonction requise dans les conditions
d’utilisations et pour une période du temps déterminée.
III.6.2 Objectif :
L'objectif de la MBF est de proposer aux entreprises une méthode structurée
permettant d’établir un plan de maintenance sélectif à partir de la criticité des
équipements, puis de leurs défaillances identifiées. Cela à partir d'une démarche
participative.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

La MBF a pour objectifs :


- de définir et de justifier en conception les actions de maintenance
programmées à mettre en place.
- de redéfinir en exploitation les actions de maintenance programmée.
- d’assurer et d’augmenter les performances de l’outil de production en
matière de sûreté de fonctionnement.
- de déterminer les recommandations relatives aux enjeux technico-
économiques (investissement, rénovation, procédure, justification).

III.7 Organisation de la maintenance [4] :


III.7.1 Place de la maintenance dans la structure de l’entreprise :
La position de la maintenance dans la structure générale de l’entreprise
influence considérablement l’efficacité de cette fonction. Elle pourra, en
fonction de sa position dans la structure générale, obtenir une meilleure
coopération des autres fonctions, une meilleure assistance technique ou créer
davantage d’intérêt de la part du management. L’image traditionnelle de
l’entretien est celle d’une subordination illustrée par la figure 2

PRODUCTION

Sous-fonction
Maintenance

Figure 2.6 : Image traditionnelle de la maintenance [4]

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

Dans ce schéma, le responsable de la production impose ses critères à court


terme, tolérant la lubrification, supportant les arrêts fortuits, mais refusant toute
programmation d’arrêts préventifs. Dans ce cas la maintenance ne peut
ressembler qu’à un service parmi tant d’autres, et ses exigences passent après
celles de la production. La « promotion » de l’entretien en maintenance passe
par « l’horizontalité » des deux fonctions, suivant le modèle de la figure 2-7

DIRECTION TECHNIQUE

MAINTENANCE
PRODUCTION

Figure 2.7 : Image actuelle de la maintenance


Dans ce contexte, la maintenance assure la maîtrise de la « possession » d’un
équipement :
1. Participer au choix avec la production.
2. Participer aux négociations d’acquisition à l’installation.
3. Maîtriser dans l’optique d’une durabilité prédéterminée.
4. Rechercher l’amélioration et l’optimisation.

III.7.2. Organisation Interne du Département :


L’organisation interne du département maintenance exerce aussi un effet sur son
fonctionnement, la variété dans ce cas est illimitée selon la taille, la nature et les
objectifs de l’entreprise. Pour obtenir une meilleure organisation de l’équipe, les
fonctions de maintenance peuvent être classées comme suit :
1. Les spécialités, notamment : Mécanique, électrique, bâtiment,
instrumentation, …etc.

36
La maintenance Industrielle Chapitre 2

2. Types de service, notamment : Réparation, lubrification, inspection, révision,


etc….
3. Planning des services, notamment : Réparation d’urgence, service de routine,
etc. L’organigramme de la figure 2-8 montre l’exemple d’organisation d’un
service maintenance d’une petite entreprise (8 à 25 agents de maintenance).

RESPONSABLE

EQUIPE DE ELECTRICIENS CHAPRENT


MECANICIENS IER-
MENUISIE
R
Figure 2.8 : Organigramme d’un petit service de maintenance

- D’une manière générale, pour bien assurer ses activités diverses, le service
maintenance doit regrouper les fonctions suivantes :
1. La fonction méthode.
2. La fonction ordonnancement.
3. La fonction réalisation.
4. La fonction gestion.

III.8. Analyses des modes de défaillance de leurs effets et de leur criticité


(AMDEC) :
III.8.1. Définition de l'AMDEC [9] :
La réalisation d'une AMDEC est recommandée aux entreprises qui souhaitent
obtenir une norme ou une certification.

37
La maintenance Industrielle Chapitre 2

La méthode AMDEC est l'Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et


de leur Criticité. L'AMDEC est un outil utilisé dans la démarche qualité et dans
le cadre de la sûreté de fonctionnement.
L'AMDEC consiste à analyser :
-les défaillances.
-leurs causes.
-leurs effets.
L'AMDEC est réalisée grâce à des contrôles :
-de différents points de la chaîne de production.
-du produit ou du service fini.

Application de l'AMDEC :
Intégrer l'AMDEC dans l'entreprise [9]
Au sein d'une entreprise, l'utilisation de l'AMDEC se traduit par :
 Une production optimisée, le bon produit du premier coup.
 Une amélioration permanente des moyens de production afin de limiter les
défaillances.
 Une amélioration constante de l'organisation.
 La fixation d'un seuil de qualité à obtenir, la mise en place des moyens pour y
parvenir.
 Une analyse de chacun des défauts de production.
 La rédaction de recommandations en cas de défaillances.

III.8.2. Les différents types d'AMDEC [10] :


Il existe cinq principaux types d'AMDEC :

 L'AMDEC fonctionnelle, permet, à partir de l'analyse

Fonctionnelle (Conception), de déterminer les modes de défaillances où

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

Causes amenant à un événement redouté ;

 L’AMDEC produit, permet de vérifier la viabilité d'un produit développé

Par rapport aux exigences du client ou de l'application ;

 L'AMDEC processus, permet d'identifier les risques potentiels liés à un

Procédé de fabrication conduisant à des produits non conformes ou des

Pertes de cadence ;

 L'AMDEC moyen de production, permet d'anticiper les risques liés au

Non-fonctionnement ou au fonctionnement anormal d'un équipement, d'une


machine ;

 L’AMDEC flux, permet d'anticiper les risques liés aux ruptures de flux

Matière ou d'informations, les délais de réaction ou de correction, les

Coûts inhérents au retour à la normale.

Chacun de ces types d'AMDEC donne en sortie un document de travail

Incontournable pour la suite du développement, par exemple :

 Pour l'AMDEC produit, un plan de fiabilisation ;


 Pour l'AMDEC processus, un plan de surveillance, contrôle qualité.
 Pour l'AMDEC moyen, une gamme de maintenance préventive.
 Pour l'AMDEC flux, le plan de sécurisation ainsi que les stocks et délais de
sécurité.

Évaluer les défaillances [10] :


La grille d'évaluation de l'AMDEC
Une fois l'AMDEC mise en place, les résultats obtenus sont classés et analysés
grâce aux grilles d'évaluation.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

Dans ces grilles, une note comprise entre 1 et 10 est donnée pour chacun des
points suivants :
 La fréquence des défaillances.
 La gravité des défaillances.
 La qualité du système de détection.

La note de criticité [6] :


Une fois que les notes de fréquence, de gravité et de détection ont été données,
la note de criticité est calculée.
Criticité = Fréquence × Gravité × Détection

III.9. Dossiers machines [6]


Le dossier machine est la référence permettant la connaissance intime d’un
équipement, son origine, ses techniques et ses performances. Le dossier machine
comprend deux parties :
a. Le dossier constructeur avec tous les documents fournis, la correspondance
échangée, les documents contractuels.
b. Le fichier machine interne, standard, établi et tenu à jour par le BDM.

III.9.1. Constitution d’un dossier machine :


Logique de conception :
Le dossier machine doit être conçu pour être opérationnel. Il doit adapter les
détails descriptifs et les informations aux besoins des agents de maintenance, en
préparation ou en intervention.
Partie constructeur
Elle comprend à son tour deux parties :

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

a. Documents commerciaux relatifs à la vente ;


1. Echange de correspondance.
2. Bon de commande et documents contractuels avec les conditions de garantie.
3. P.V de réception, certificat de prise en charge avec les réserves du service
après-vente.
4. Références du service après-vente, du réseau commercial, du représentant
local.
b. Documents techniques fournis par le constructeur :
Il appartient au service maintenance, lors des négociations d’achat, d’exiger les
documents qui lui seront ultérieurement utiles, à savoir :
1. Caractéristiques de la machine : capacités, performances, consommation,
puissance…etc.
2. Liste des accessoires.
3. Nomenclatures des pièces détachées (stock minimal, référence).
4. Plans, schémas : électriques, hydrauliques, pneumatiques …etc.
5. Notice de mise en action :
a. Elingage, manutention, nettoyage de réception.
b. Encombrement, scellement, fondations.
c. Rodage, réglages et vérifications divers.
6. Notice de fonctionnement :
a. Mise en route.
b. Règles de conduite.
c. Consignes de sécurité.
7. Notice de maintenance :
a. Notice de lubrification (types de lubrifiants, points de graissage, fréquence de
graissage, ...etc.)

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

b. Organigramme de dépannage, documents d’aide au diagnostic des


défaillances les plus probables.
c. Gammes types de réparations répétitives.
d. Fréquences des visites préventives. Check-list relative à ces visites.
e. Liste des outillages spécifiques.

III.9.2. Partie interne du dossier machine :


Il appartient au BDM (Bureau De Méthodes) maintenance :
1. D’établir une forme standard de dossier, classé à partir du code inventaire
relatif à la machine.
2. De définir les rubriques utiles.
3. De tenir à jour toutes les rubriques choisies.
NB : il est particulièrement important de noter toutes les modifications opérées
sur le matériel; recherche de panne à partir d’un schéma électrique non corrigé
après modification.
Forme matérielle du dossier machine :
Le dossier machine est évidemment difficile à mettre en mémoire informatique,
« schémas, plans, doivent être accessibles aux préparateurs et intervenants »
Nous utiliserons des dossiers dont les rubriques seront séparées par des
intercalaires cartonnés et imprimés sous une forme standard.

III.9.3. Fichier historique d’une machine :


L’historique est un fichier relatif à chaque machine inventoriée, décrivant
chronologiquement toutes les interventions correctives subies par la machine
depuis sa mise en service. Il représente le « carnet de santé » de la machine
complémentaire du dossier machine.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

III.9.4. Constitution d’un historique machine :


Constitution
Elle est fonction de l’exploitation que l’on désir.
Exemple1 : L’historique contiendra ou non les coûts relatifs à chaque
intervention.
Exemple2 : L’historique contiendra ou non les « temps d’arrêt » ou « les temps
passés » dus à chaque intervention.

Orientation actuelle :
Les documents fournis par le constructeur en même temps que la machine ne
sont pas Toujours suffisants (plans non fournis, notices de maintenance
incomplètes, pièces de rechange à prévoir mal précisées).
Actuellement, lors de l'achat d'une machine neuve, les clients demandent que
soit établir dans le contrat d'achat une clause suspensive de 5 % du règlement
relative à la fourniture de tous les plans.
Si nous estimons que la constitution d'un dossier complet, exploitable par le
service maintenance, est indispensable, nous pouvons contacter des organismes
spécialisés pour l’établissement des dossiers techniques. Le dossier technique
coûte entre 0,05 et 4 % de l’investissement machine et est rentabilisé sur une
durée très courte par les gains sur les interventions (gain en temps et en qualité).

IV.1. La maintenance et la sécurité du travail 6] :


IV.1.1. Généralité :
L'hygiène, la sécurité et les conditions de travail sont des notions récentes
puisqu'elles ont fait leurs apparitions au 19ième siècle avec le développement
industriel qui constitue le noyau dur autour duquel s’est construit
progressivement le droit du travail ; avec les premières mesures de protections
au bénéfice des travailleurs les plus fragiles.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

IV.1.2. L’ergonomie :
L'ergonomie vise à organiser le travail de l'Homme en tenant compte des
facteurs psychologiques, physiques, et sociologiques. Le but est d'améliorer les
conditions de travail en matière de sécurité, de confort, de qualité,
d'organisation, de fiabilité, tout en optimisant l'efficacité de production. Les
savoirs sur l'ergonomie sont alimentés par différentes disciplines comme la
médecine, la psychologie, la physiologie, l'anthropologie, la sociologie, le
management, l'économie, la linguistique... Les méthodes de l'ergonomie tiennent
compte par exemple des postures de travail, de l'apprentissage, de la répartition
des fonctions, de la charge de travail, de l'organisation des services, de la
hiérarchie, de la qualité des machines et outils mis à disposition...

IV.1.2.1 L’importance de l’ergonomie :


De mauvaises conditions de travail peuvent être à l'origine d'anxiété, de tension,
de stress, de troubles (notamment les troubles musculosquelettiques, principaux
cas de maladie professionnelles dans les pays développés), et diverses
pathologies chez le salarié. En plus d'améliorer le quotidien des salariés, un
aménagement ergonomique peut s'avérer rentable pour l'entreprise, en prévenant
les risques d'absentéisme, d'accident du travail et de maladies professionnelles.
Une analyse ergonomique consiste à étudier les facteurs technologiques,
organisationnels ainsi que les postes de travail, les tâches effectuées, la quantité
de travail, mais aussi l'environnement physique pouvant altérer et influer sur les
capacités cognitives, visuelles, auditives de l'individu (température, qualité de
l'air, bruit, qualité des machines...).

IV.1.2.2 Domaine d’application :


Il existe trois domaines principaux dans l'ergonomie :

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

 L'ergonomie physique : elle tient compte de la santé et de la sécurité de


l'opérateur en étudiant les manipulations d'objets, les postures de travail, la
répétition des mouvements, la disposition du poste de travail, afin de prévenir au
maximum les troubles musculosquelettiques (TMS).
 L'ergonomie cognitive : elle concerne les processus psychiques des individus et
leur santé mentale. Elle tient compte de la charge mentale, des prises de
décision, de l'interaction Homme-machine, de la fiabilité humaine (« l'erreur est
humaine ») et du stress.
 L'ergonomie organisationnelle : elle s'intéresse à l'optimisation des structures et
systèmes organisationnels (définition des règles notamment). Elle aborde des
thèmes comme la communication, le rythme et les horaires de travail, la
cohésion d'équipe, et la gestion des ressources humaines.

IV.2. Règles de base de la sécurité :


Chaque accident de travail résulte d’une négligence de quelqu'un. On peut éviter
l'accident par
L’apport et l’implication des responsables de sécurité, des ingénieurs et
Techniciens qui doivent veiller à assurer :
- Les meilleures conditions possibles de sécurité de travail.
-L'apprentissage permanent aux travailleurs des méthodes de sécurité.
Pour cela, il existe des instructions à organiser pour les travailleurs telles que :

a- Les instructions générales


Ces instructions sont destinées pour tous les travailleurs sans exception et elles
comprennent la connaissance de l’entreprise, avec l'ordre de travail (l'ordre de
travail et de sécurité vont de pair), les places et lieux les plus dangereux et
nuisibles.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

b- Les instructions relatives au poste de travail


Ces instructions sont destinées pour les nouveaux travailleurs ou ceux qui sont
chargés des postes de travail ou d'ateliers. On leur indique les parties
dangereuses de l'équipement, les règles de sécurité appropriées à respecter vis-à-
vis de l'équipement et de l'atelier. Il est aussi nécessaire d'organiser
régulièrement des séminaires périodiques pour revoir et faire rappeler les
instructions de sécurité de travail en général et spécifiques aux postes de travail.
C- Les instructions de protection individuelle
A ces deux instructions citées auparavant, nous ne manquons pas de rappeler la
protection individuelle même si elle se révèle un peu gênante, elle est
absolument nécessaire et peut sauver le travailleur des graves infirmités.
Le casque protège le crâne contre les chocs et son port est obligatoire sur les
lieux de travail.
Les lunettes isolent les yeux des poussières, des particules provenant du
meulage, des acides, des rayons de l'arc électrique, etc. Le type de lunette à
porter doit convenir au type de travaux à effectuer.
-Les masques évitent l'aspiration des poussières ou gaz dont les conséquences
sont parfois désastreuses pour la santé.
-Les gants protègent les mains des écorchures et des maladies telles que les
dermatoses.
-Les souliers renforcés sont une sécurité contre les chutes de matériaux, les
chocs, la pénétration de pointes, etc.
-Le tablier est utilisé lorsqu'il y a risque de brûlures par corps chauds ou
corrosifs.
-Les protèges tympans ou stop bruit sont utilisés dans les ateliers où le bruit est
intense, dépassant les normes. Son utilisation évite la surdité.
- Les écrans à verre filtrants des soudeurs protègent les yeux des radiations.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

IV.2.1Accident de travail :
« Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident
survenu par le fait ou à l’occasion du travail à tout personne salariée ou
travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs
employeurs ou chefs d’entreprise. »

IV.2.1.1 Les types d’accident de travail1 :

-les accidents du travail sans arrêt qui sont généralement bénins et qui
peuvent être soignés sur place, à l’infirmerie de l’entreprise de préférence et qui
ne nécessitent que quelque heur de repos ou de soins. Ces accidents ne sont pas
à déclarer obligatoirement, mais doivent être consignés sur des registres
spéciaux. Il s’agit de petite blessure (coupure, égratignures, chocs et
traumatismes bénins).
-les accidents de travail avec arrêt, quelque jour à plusieurs mois. Il s’agit
d’incapacité temporaire, indemnisées en fonction de la durée de l’arrêt du travail
et jusqu’à repris totale ou partielle du travail. Ce sont des accidents plus grave,
nécessitant des soins médicaux ou hospitaliers prolongés et intensifs ainsi qu’un
repos de plusieurs jours ou moins.
-les accidents du travail avec incapacité permanente, correspondant à des
lésions définitives et des séquelles susceptibles de réduire la capacité de travail.
En fonction de la gravit é des dommages corporels, ils existent plusieurs taux
d’incapacité permanente, se traduisant par des indemnisations (rentes) suivent
un barème défini par des textes réglementaires. Un doigt coupé, un œil crevé,
une jambe déformée, un poumon partiellement abimé font l’objet
d’indemnisations dont les montants sont variables.
-les accidents du travail mortels avec décès immédiat au diffère, suite à des
complications issus d’accidents. Dans ce cas se sont les ayants droit qui

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

reçoivent les rentes viagères, suivant des règles précises définies par des textes
réglementaires.

IV.2.2. Maladie professionnelle :


Une maladie dit professionnelle lorsqu’elle est la conséquence directe de
l’exposition d’un travailleur à un risque physique, chimique, biologique, ou qui
résulte des conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle.6
Maladie professionnelle est celle qui a pour origine des facteurs pathogène liés
au travail
IV.3. Organisation de la sécurité au sein de l’entreprise [6] :
IV.3.1 La direction de l’entreprise
Elle doit avoir une grande influence sur l'application stricte des règles de la
sécurité au sein de l'entreprise. Elle doit nommer le responsable de sécurité.

IV.3.2 Le responsable de sécurité


II examine les différents problèmes de sécurité avec le personnel, mais le plus
souvent avec les contremaîtres en leur formulant les recommandations
nécessaires. Il doit généralement :
-Formuler la politique générale de l'entreprise en matière de prévention des
accidents et d'en surveiller son application.
-Faire des rapports réguliers à la hiérarchie et la conseiller sur toute mesure à
prendre vis- à-vis de la sécurité de travail.
-Donner les directives au personnel.
-Mener des enquêtes sur les accidents de travail.
-Tenir à jour le registre des relevés statistiques des accidents.
-Suivre la formation du personnel en matière de sécurité.
-Etudier les installations, les opérations et les méthodes de travail.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

-Contrôler le matériel et moyens de lutte et de protection contre les incendies et


diriger les exercices d'alerte et d'évacuation.
Le responsable de sécurité a une autorité spéciale lorsqu'il s'agit d'exécuter un
travail exigeant des précautions particulières. S'il découvre un danger
d’accident, il peut ordonner l'arrêt du travail jusqu'à ce que les précautions
nécessaires seront prises en compte.

IV.3.3 Le contremaître
Au niveau des ateliers, le contremaître représente la direction, donc il doit veiller
quant à l'application stricte des règles de sécurité. Il doit être en mesure de
résoudre les problèmes de sécurité qui se présentent dans telle ou telle situation.

IV.3.4 Le médecin de travail


Le médecin de travail doit :
-Examiner régulièrement le personnel.
-Faire le suivi du dossier médical.
-Faire un examen médical de reprise après chaque arrêt de travail.
-Apporter les premiers soins d'urgence lors des accidents de travail.
-Connaître les conditions de travail dans les différents ateliers et équipements.
IV.3.5 Le comité de sécurité
II se compose essentiellement d'un représentant de la direction de l'entreprise,
qui est généralement le responsable de sécurité et les membres représentants les
travailleurs. Le comité de sécurité a pour tâche d'améliorer les conditions et la
sécurité de travail tout en assurant une collaboration entre la direction et les
travailleurs. Il doit examiner les accidents survenus, leurs causes et prévoir les
mesures nécessaires pour éviter leur répétition.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

IV.4 Causes des accidents et maladie professionnel :


Les conditions essentielles pour la lutte contre les accidents de travail et
maladies professionnelles consistent à faire une analyse des accidents permettant
d'étudier et d'élaborer les mesures de lutte et de prévention.
Dans les méthodes statistiques chaque accident de travail est analysé selon la
profession, le caractère de travail, le caractère de l'accident, etc. Dans les
méthodes techniques, chaque accident est étudié et analysé pour déterminer les
mesures de prévention. (Calcul du taux de fréquence et de la gravité des
accidents).
Les causes peuvent être techniques, d’organisation, sanitaires et hygiénique.

IV.4.1. La sécurité à l’atelier mécanique :


A l'atelier mécanique, la sécurité fait l'objet de mesures que l'on retrouve dans
l'une des catégories suivantes :
- précautions personnelles.
-propreté.
-fixation des pièces et machines-outils.
- usinage des pièces.
Il serait difficile d'énumérer ici toutes les règles de sécurité concernant toutes les
pratiques dangereuses mais nous essayons tout de même de présenter les règles
générales.

IV.4.2. La sécurité à l’atelier électrique :


Les règles de sécurité énoncées pour l’atelier de mécanique s’appliquent
également à l’atelier électrique avec en plus voici quelques points particuliers :
-Sachez d'abord qu'une tension supérieure à 25 Volts en continu et 50 Volts en
courant alternatif est un danger pour l’être humain.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

-Il ne faut jamais pénétrer dans les salles réservées aux installations électriques
sans autorisation.
- Vérifier soi-même que les lignes nues lesquelles on doit travailler sont mises à
la terre.
Si le circuit doit demeurer alimenté ne travailler que d’une main à fois.
-Les réparations et interventions sur les installations électriques doivent être
effectuées par une personne qualifiée.
- II faut absolument éviter les bricolages et se servir d’outils isolés.
-Si l’on doit effectuer des travaux en hauteur, utiliser un échafaudage approprié
de préférence un escabeau car en cas de choc électrique la chute est peu
probable d’un escabeau.
-Ne pas confondre le « neutre » avec la « mise à la terre ».

IV.4.3. La sécurité à l’atelier de soudage :


Dans le cas du soudage autogène ou au chalumeau, sachez que l'acétylène est un
gaz très combustible et forme avec l'air un mélange explosif.
-Manipuler les bouteilles avec précaution en évitant les chocs, la corrosion et
l’élévation de température.
- Si vous devez utiliser les bouteilles debout, elles devront toujours être fixées
avec un collier.
-II ne faut jamais graisser les raccords de ces appareils.
-II ne faut jamais transporter les bouteilles non munies de leur chapeau
protecteur.
-Pour détecter une fuite n’utiliser pas de flamme, mais plutôt de l'eau
savonneuse.
-Les bouteilles ne doivent jamais être entreposées à proximité d'une source de
chaleur.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

-Avant de faire des découpages ou soudures d'un récipient ayant contenu un


combustible ou explosif, il y a lieu de procéder préalablement à son nettoyage
ou son dégazage.
Dans le cas du soudage à l'arc électrique, il faut savoir que l'arc émet un
rayonnement ultraviolet dangereux. Les soudeurs et leurs voisins devront s’en
protéger par des masques en très bon état car le « coup d'arc » provoque la
conjonctivite qui est très douloureuse et très grave.

IV.5. Conclusion
L’amélioration du facteur humain nécessite l’étude et la réalisation de bonnes
conditions physiques du travail. L’état de l’atmosphère agit sur la capacité
physique du travailleur par les produits absorbés (gaz, poussières, bactéries) et
par les échanges de chaleur entre le corps et l’ambiance (climatisation des
locaux). Les conditions d’éclairage peuvent être choisies rationnellement grâce à
une technique très développée (incandescence, fluorescence) et selon des
normes qui assurent le confort visuel et l’ambiance agréable des couleurs. La
lutte contre le bruit est plus difficile, néanmoins un certain confort auditif peut
être ménagé par les techniques d’insonorisation et antivibratoires.
La fonction sécurité s’attache à la prévention des accidents et des maladies
professionnelles par l’aménagement des lieux du travail, et les mesures de
protection individuelle et collective. La propagande destinée à entretenir l’esprit
de sécurité est efficace lorsqu’elle est bien comprise à tous les échelons.
La sécurité des biens s’attache surtout à prévenir et combattre le risque
d’incendie.
L’ensemble des mesures de sécurité s’associe à l’action du service social de
l’entreprise qui apporte un complément d’aide matérielle et morale au personnel
associé dans l’œuvre commune.

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La maintenance Industrielle Chapitre 2

Schéma général de la Maintenance

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