Fiches Pharmacologie Des Antidépresseurs
Fiches Pharmacologie Des Antidépresseurs
Fiches Pharmacologie Des Antidépresseurs
A. Définitions.
Pharmacologie : étude du mécanisme d’action des médicaments. Méthodologie : mise au point de modèles phy-
siopathologiques, puis études de la correction des symptômes par un médicament sélectif d’une cible donnée.
Problématique au niveau des maladies psychiatriques (diagnostic en fonctions de réponses à un question-
naire !).
Classe de médicaments : ayant le même mécanisme d‘action principal. Mais différences de sélectivité, dose,
durée d’action, effets indésirables, rapport bénéfices – risques… Substance de référence pour chaque classe,
comme la fluoxetine pour les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine.
B. La recherche pré-clinique.
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Inhibiteurs mixtes de recapture (IRNS) (mixte car dirigé contre noradrénaline et sérotonine).
Tricycliques, les plus anciens, les plus puissants, les moins bien tolérés (50% des cas) car faible
spécificité d’où effets indésirables (rétention d’urine par antagonisme sur récepteurs muscariniques…).
Médicaments réservés dans des cas graves. Ex. : venlafaxine.
Inhibiteurs de recapture sélectifs de la sérotonine (IRSS). Moins efficaces (30% de patients
résistants) mais bien mieux tolérés. Aussi augmentation du nombre de microARN miR-16 réduisant
l’expression de SERT en parallèle de son inhibition, et activation de la neurotransmission
sérotoninergique. Contre-indication chez les adolescents car augmentation du risque de suicide ! Ex. :
fluoxetine (prozac), paroxetine (le plus puissant), citalopram (le plus sélectif).
Toujours 6 mois pour la durée du traitement (pour épisodes dépressifs majeurs). Avec premiers effets qu’à
partir de 15 jours dans le cas des inhibiteurs de recapture sélectifs de la sérotonine, car, au début, libéra-
tion de la sérotonine atténuée en parallèle de l’inhibition de la recapture. Dans tous les cas, durée posant le
problème de récidive : quand faut-il arrêter le traitement ?
Selon l’individu, le médicament reste plus ou moins longtemps dans l’organisme et en diverses concentrations
car il est plus ou moins facilement dégradé par les enzymes de détoxification. De fait, il faut trouver la
bonne dose pour chacun… La posologie doit donc être adaptée en fonction de l’environnement et de l’état
(âge, sexe…) du patient.
Les différentes concentrations sont le résultat d’un important polymorphisme génétique au niveau des
cytochromes P450 (CYP). Les CYP interviennent dans la fonctionnalisation du xénobiotique (ajout d’un –OH
par exemple), qui sera ensuite conjugué à une autre molécule (glutathion…) avant d’être expulsé. Les CYP ont
une grande variabilité de substrats.
La pharmacogénétique étudie l’influence du génotype sur la réponse du sujet à un traitement médicamenteux
et permet ainsi de prédire la meilleure posologie et de repérer les sujets qui présenteront des effets
indésirables.
B. Exemple du CYP-2D6.
Les antidépresseurs sont généralement métabolisés par CYP-2D6. La population occidentale est divisée en 4
catégories :
Homozygotie pour l’allèle fonctionnel de CYP-2D6. Métabolisme normal de l’antidépresseur, effets
attendus.
Amplification : deux fois homozygotie pour l’allèle fonctionnel de CYP-2D6. Métabolisme ultra-rapide de
l’antidépresseur, pas d’effets.
Hétérozygotie : un allèle fonctionnel de CYP-2D6, un allèle muté de CYP-2D6. Métabolisme lent de
l’antidépresseur, effets secondaires.
Homozygotie pour l’allèle muté de CYP-2D6. Métabolisme extrêmement lent de l’antidépresseur, effets
toxiques importants.
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