Feuilletage 1505
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mini
Comptabilité
générale
4e édition
Ü L’essentiel du cours
Ü Exercices corrigés
Bernadette Collain
Frédérique Déjean
Marie-Astrid Le Theule
Partie 1
Introduction à la comptabilité
1 D’une approche patrimoniale et juridique
à une approche économique et financière 3
1.1 L’approche patrimoniale 4
1.2 L’influence des normes comptables internationales 8
1.3 La crise financière et les normes internationales 12
1.4 Les rôles et obligations comptables 13
Points clés 15
Exercices 15
Solutions 16
4 La pratique comptable 45
4.1 Le plan de comptes 45
4.2 Le mécanisme de la partie double 47
4.3 Les livres comptables 49
Points clés 51
Exercices 52
Solutions 53
Partie 2
Les écritures à la date de transaction
5 La date d’enregistrement 60
5.1 La règle générale 60
5.2 La date de livraison d’un bien 62
5.3 La date d’exécution d’un service 64
Points clés 65
Exercices 65
Solutions 66
Partie 3
Les écritures à la date de clôture
10 Les variations de stocks 163
10.1 L’évaluation des stocks 164
10.2 La comptabilisation des stocks et de leurs variations 165
Points clés 170
Exercices 170
Solutions 171
Partie 4
Comptabilité et société
15 L’analyse du bilan, du compte de résultat
et du tableau de flux de trésorerie 248
15.1 L’analyse du bilan 249
15.2 L’analyse du compte de résultat 252
15.3 La disparition de la valeur ajoutée et de
l’excédent brut d’exploitation en IAS/IFRS 255
15.4 La capacité d’autofinancement (CAF) 256
15.5 Quelques ratios : les règles à respecter dans
un problème de financement 257
15.6 L’analyse du tableau de flux de trésorerie 258
Points clés 261
Exercices 261
Solutions 268
16 La politique comptable 274
16.1 Des choix comptables pour porter une stratégie 274
16.2 La comptabilité créative 276
16.3 La gouvernance d’entreprise 277
16.4 La comptabilité : des enjeux sociaux et
environnementaux 279
Points clés 281
Exercices 281
Solutions 282
Conclusion 285
Index 286
la comptabilité
Exemple
• Si la comptabilité est faite pour les investisseurs, ceux-ci ont besoin de
connaître la gestion interne de l’entreprise. Donc, les tableaux comp-
tables contiennent des informations chiffrées sur la gestion interne.
Le rapport entre le résultat et le nombre d’actions émises est un autre
élément important pour les investisseurs. Il y aura donc des informa-
tions sur le résultat par action.
• Si la comptabilité est faite pour les salariés, les tableaux comptables
contiennent des informations relatives aux salaires du personnel, aux
charges patronales, aux congés payés, à la participation des salariés, etc.
1 Le PCG et le recueil des normes comptables françaises, mis à jour régulièrement, sont
consultables et téléchargeables sur le site de l’ANC (www.anc.gouv.fr).
Introduction à la
normalisation comptable. Ce recueil qui constitue un document de
comptabilité
plus de quatre cents pages (publié en ligne sur le site de l’ANC), a
pour objectif de faciliter l’accès au droit comptable par les utilisateurs
(praticiens, enseignants et étudiants, préparateurs des comptes, etc.)
qui ont ainsi à leur disposition l’intégralité des références et l’essentiel
des dispositions sur un sujet donné. Il représente donc deux niveaux
1
de textes : d’une part les dispositions réglementaires déclinées en
articles issus du règlement ANC n° 2014-03 relatif au PCG et, d’autre
part, des dispositions issues des textes non réglementaires. Les
textes non réglementaires sont issus des recommandations du CRC
(Comité de la réglementation comptable) et de l’ANC, des avis du
CNC (Conseil national de la comptabilité), des notes de présentation,
des avis et des règlements, des notes d’information de l’ANC, des
communiqués et prises de position du CNC. Ces textes sont insérés
sous forme de commentaires.
La réforme du PCG a consisté essentiellement en une réorganisation
en quatre livres autour d’un nouveau plan thématique et d’une nouvelle
numérotation, à droit constant (c’est-à-dire que les dispositions comp-
tables restent inchangées) :
Livre I : Principes généraux applicables aux différents postes des docu-
ments de synthèse (objet et principes de la comptabilité, actif, passif,
actifs et passifs dont la valeur dépend des fluctuations des monnaies
étrangères).
Livre II : Modalités particulières d’application des principes généraux.
Dispositions et opérations de nature spécifique, la fusion.
Livre III : Les modèles de comptes annuels.
Livre IV : Fonctionnement et plan de comptes.
Introduction à la
Huit personnes nommées, en raison de leur compétence écono-
comptabilité
mique et comptable, par le ministre chargé de l’économie après
consultation des organisations représentatives des entreprises et des
professionnels de la comptabilité ;
Un représentant des organisations syndicales représentatives des
salariés nommé par le ministre chargé de l’économie après consul-
1
tation des organisations syndicales. » (ordonnance article 2)
a) La Communauté européenne et
l’harmonisation comptable
Introduction à la
Jusque dans les années 1970, chaque pays avait sa propre normalisation
comptabilité
comptable. Cette normalisation dépendait du système économique, juri-
dique, fiscal et social, mais aussi culturel et politique de chacun d’eux.
Les économies nationales et internationales ainsi que les marchés finan-
ciers se sont développés, et les frontières ont fait de moins en moins
obstacle aux échanges économiques et financiers. Il a été alors indis-
1
pensable de rapprocher les pratiques comptables des différents pays.
La Communauté économique européenne a été dès les années 1970
l’une des premières à travailler sur l’harmonisation comptable, par
des directives. (La directive est un acte juridique communautaire pris
par le Conseil de l’Union européenne seul ou avec le Parlement selon
les cas. Elle lie les États destinataires de la directive quant à l’objectif
à atteindre, mais leur laisse le choix des moyens et de la forme pour
atteindre cet objectif dans les délais fixés par elle.)
Deux directives ont été marquantes : la quatrième et la septième. La
quatrième directive traite de l’élaboration, du contenu et de la présen-
tation des comptes annuels ; la septième traite des comptes de groupe.
La directive 2013/34/UE du Parlement européen et du Conseil abroge et
remplace les 4e et 7e directives relatives aux comptes individuels et conso-
lidés. Elle est transposée en droit français par l’ordonnance 2015-900
et le décret 2015-903 du 23 juillet 2015 pour une application aux exer-
cices ouverts à compter du premier janvier 2016. En conséquence,
le Code de commerce a été modifié et l’ANC a commencé depuis
novembre 2015 à publier les règlements correspondants. Les modifica-
tions sont en cours. Elle simplifie les obligations des PME de diffusion
en matière d’information financière.
Mais les marchés financiers se sont fortement développés depuis les
années 1980. Les entreprises cotées ont alors été obligées de publier
leurs comptes à la fois en comptabilité nationale et en normes interna-
tionales ou américaines. Pour résoudre cette contrainte, la Commission
européenne abandonna l’harmonisation par directives et confia l’éla-
boration des normes comptables à un organisme international de
droit privé, l’IASC (International Accounting Standard Commitee).
Le 11 septembre 2002, un règlement du Parlement européen et du
Conseil oblige les sociétés faisant un appel public à l’épargne à être en
conformité avec les normes de l’IASC pour leurs comptes consolidés.
Citons l’article premier du règlement du Parlement européen et du
Conseil :
« Le présent règlement a pour objectif l’adoption et l’application
des normes comptables internationales dans la Communauté, dans le
Introduction à la
du contrat. En contrepartie, elle constate une dette d’un montant équi-
comptabilité
valent (c’est-à-dire l’engagement de payer des loyers). Dans ce cas,
c’est la situation économique qui est décrite et non la situation patri-
moniale.
Les normes ont pour principe – même s’il n’est pas encore unifor-
mément appliqué à toute la comptabilité – d’évaluer principalement
1
l’entreprise en juste valeur (fair value), c’est-à-dire une valeur qui se
veut la plus proche de celle déterminée par le marché. Plus précisément,
dans le cadre conceptuel et dans les normes IAS/IFRS, différentes valo-
risations coexistent. Ce sont principalement le coût historique, la valeur
de marché, et les flux nets de trésorerie futurs actualisés.
Introduction à la
Les normes comptables nationales sont également au cœur de ces
comptabilité
réflexions. C’est pourquoi l’ANC développe des dialogues et des
réflexions avec les économistes, les juristes et les politiques. Tout
choix comptable donne une lecture de la société et a un impact sur le
quotidien. Par exemple, prendre en compte la comptabilité environne-
mentale, c’est en montrer l’importance et la gérer. En 2019, Patrick de
1
Cambourg, président de l’ANC, a remis au ministre de l’Économie et
des Finances un rapport intitulé « Garantir la pertinence et la qualité de
l’information extra-financière des entreprises : une ambition et un atout
pour une Europe durable ». L’ANC souhaite ainsi initier une normali-
sation des informations ESG (environnement, social et gouvernance)
au niveau européen afin de s’assurer au mieux de la comparabilité et
la pertinence des informations extra-financières et permettre ainsi aux
parties prenantes d’être informées des performances sociales, environ-
nementales et sociétales.
POINTS CLÉS
Introduction à la
comptabilité
➤➤ Plusieurs valorisations coexistent dans un système comptable, il est
important de savoir pour qui est faite la comptabilité et par qui. Un
système comptable n’est pas neutre.
➤➤ Les valorisations peuvent être, entre autres, le coût historique, la
1
valeur de marché et les flux de trésorerie actualisés futurs.
➤➤ Le référentiel international IAS/IFRS (pour les sociétés cotées sur
le marché européen) et le référentiel américain US GAAP (pour les
sociétés étrangères cotées aux USA). Ces deux référentiels tentent
de converger. Ils ont une approche économique et privilégient une
partie prenante : les investisseurs.
➤➤ Le PCG a adopté une approche patrimoniale et juridique, mais la
nécessité d’harmoniser les systèmes comptables l’oblige à évoluer
vers une approche plus économique.
EXERCICES
1.1 Les différentes valorisations
L’entreprise Dupont possède des titres financiers pour 10 000 €. À la
fin de l’année, les titres valent 14 000 €. Vous êtes comptable dans
l’entreprise. Le dirigeant a lu dans la presse des articles au sujet du
développement des normes IAS/IFRS et des enjeux de la valorisation.
Il vous demande conseil.
1) Quelle est la valeur des titres en PCG ? Quelle est la valeur en
normes IAS/IFRS ?
2) Peut-on donner une seule et unique valeur à une entreprise ou une
société ?
3) S’il fallait vendre la société, quel serait le montant à proposer ?
4) Les titres s’échangent sur un marché réglementé. À combien les
investisseurs estiment-ils la valeur de la société ?
5) Que vaut la société par rapport à ce qu’elle peut rapporter ?
SOLUTIONS
Introduction à la
seurs en leur distribuant des dividendes. C’est la méthode des flux de
comptabilité
trésorerie futurs actualisés.
1.2 Les différentes harmonisations comptables
1) Vrai : elles tentent de converger.
2) Vrai : la comptabilité en France est régie par le Code de commerce
1
et le PCG.
3) Vrai : les normes internationales sont faites principalement pour les
investisseurs. Leur approche est économique et financière.
4) Faux : le PCG 1999 n’est plus utilisé depuis 2014. Le PCG est la
version consolidée du règlement ANC 2014-03, il est accompagné du
recueil de normes comptables.
5) Faux : les entreprises françaises cotées sont obligées de publier leurs
comptes annuels en normes internationales IAS/IFRS.
6) Faux : une entreprise française cotée aux États-Unis doit publier en
normes US GAAP.
7) Vrai : l’ANC est un organisme de droit public. L’IASB est un orga-
nisme de droit privé.