Le Guide Des Obseques Ooreka PDF
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obsèques
Assurance, démarches, funérailles...
Vos questions sont entre de bonnes mains
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Dans la même collection
V. La sépulture 74
À quel endroit organiser la sépulture ? 74
L’enterrement, un mode de sépulture classique 76
Les monuments funéraires 77
La tombe, le choix d’une sépulture individuelle 78
Le caveau 79
Les autres formes de sépulture 81
L’ornement des sépultures 82
Que faire des cendres ? 84
La dispersion des cendres 86
Le Jardin du souvenir et le Carré des indigents 87
AA Pour aller plus loin 88
Astuces 88
Questions / réponses de pro 89
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques 93
Pourquoi souscrire ? 93
Avant de signer un contrat 96
L’assurance obsèques en capital 103
L’assurance obsèques en prestations 104
AA Pour aller plus loin 109
Astuces 109
Questions / réponses de pro 110
Les obsèques du défunt doivent être organisées dans les six jours ouvrés qui
suivent la date du décès.
8
Les obsèques en un coup d’œil
Les funérailles
Les familles ont le choix entre la traditionnelle inhumation, qui représente
la majorité des funérailles actuellement, ou l’incinération, appelée aussi
crémation.
La famille doit respecter le choix du défunt si celui-ci avait émis un souhait à
ce sujet.
9
Les obsèques en un coup d’œil
La sépulture
La sépulture du défunt est un choix important, car
c’est la seule trace visible du défunt après son
inhumation ou sa crémation.
Les corps non réclamés sont inhumés dans le Carré des indigents.
10
Les obsèques en un coup d’œil
L’assurance obsèques
Certaines personnes choisissent d’anticiper leur décès en optant pour une solu-
tion de prévoyance : assurance-vie, compte bloqué ou assurance obsèques.
Souscrire un contrat d’assurance obsèques peut répondre à plusieurs
attentes :
ππ soutenir financièrement vos proches ;
ππ financer et organiser à l’avance vos obsèques, pour soulager votre entou-
rage des détails pratiques ;
ππ vous assurer que vos dernières volontés seront respectées.
L’âge moyen de souscription d’une assurance obsèques se situe autour de
60 ans. Votre âge est un facteur important, car il détermine le montant des
cotisations : plus vous souscrivez tard, plus les cotisations sont importantes.
11
Les obsèques en un coup d’œil
Il est important de connaître les textes de loi qui encadrent les contrats
d’assurance obsèques, afin de savoir jusqu’à quel point vous êtes protégé en
tant que souscripteur.
12
I.
Les démarches administratives
après un décès
Le décès d’un proche est très déstabilisant, et il est parfois difficile de savoir
quelles sont les démarches à effectuer avant même les obsèques : qui préve-
nir et que faire ?
Dans le cas d’une mort accidentelle ou d’un suicide, il faut également préve-
nir la police qui procèdera à une enquête.
13
I. Les démarches administratives après un décès
Démarches Pourquoi ?
• Constater le décès
Contacter un médecin • Faire établir le constat de décès
• Délivrer le certificat de décès
• Les gendarmes ou la police doivent se rendre sur les
Avertir la gendarmerie ou la
lieux
police en cas de mort violente
• Emmener le défunt à l’institut médico-légal pour
(suicide ou accident)
enquête avant son inhumation ou sa crémation
Avertir les proches (famille,
Être entouré et organiser les obsèques
amis)
Choisir une société de pompes Organiser les obsèques du défunt : contacter plusieurs
funèbres entreprises pour avoir un devis
• Faire établir la déclaration de décès
• Si le décès a eu lieu dans un hôpital, un hospice ou une
clinique, c’est l’établissement de soins qui s’en charge
• Demander des copies de l’acte de décès pour pou-
Se rendre à la mairie du lieu voir les envoyer aux différents organismes à prévenir
du décès (employeur, banque, CAF, CPAM…)
• Demander plusieurs extraits d’acte de naissance du
défunt
• Demander un certificat d’hérédité (pour la succession)
Faire établir un acte de notoriété héréditaire (succession)
Jusqu’aux obsèques, le corps du défunt peut être
conservé :
• dans une chambre mortuaire
Choisir le lieu de conservation
• au domicile du défunt
du corps
• dans une chambre funéraire
• à l’institut médico-légal en cas de décès sur la voie
publique par exemple
Contacter l’employeur du
L’avertir du décès
défunt
Contacter le service de
Obtenir un congé pour le décès d’un proche (le cas
ressources humaines de son
échéant)
entreprise
Vérifier si le défunt avait souscrit une assurance décès ou si
Assurance
les frais d’obsèques peuvent être couverts
14
I. Les démarches administratives après un décès
Après le décès, il est important de rassembler tous les papiers du défunt, car
ils seront nécessaires pour vos différentes démarches : carte d’identité, livret
de famille, contrat de mariage, papiers d’assurance obsèques, titre de conces-
sion, bulletins de salaire, certificat de concubinage…
15
I. Les démarches administratives après un décès
16
I. Les démarches administratives après un décès
17
I. Les démarches administratives après un décès
Le constat de décès
Le constat de décès est obligatoire pour obtenir le permis d’inhumer le défunt
et son acte de décès, délivré par la mairie.
18
I. Les démarches administratives après un décès
19
I. Les démarches administratives après un décès
Le certificat de décès
Lorsque le décès d’une personne est constaté, le médecin rédige un certificat
de décès ainsi qu’un certificat de mort naturelle, utile en cas d’assurance-vie.
Une obligation
Le certificat de décès est un formulaire obligatoire pour organiser les
obsèques. Sans certificat de décès, les proches ne peuvent pas faire transfé-
rer le défunt en chambre mortuaire ou en chambre funéraire. Il est également
impossible de transporter le corps avant la mise en bière et de réaliser les
soins de conservation. De ce fait, toute inhumation ou crémation est impos-
sible si vous n’avez pas le certificat de décès.
20
I. Les démarches administratives après un décès
Que contient-il ?
Le certificat médical de décès est un imprimé bleu en trois volets. Le médecin
y déclare :
ππ que le décès ne présente pas de problèmes médico-légaux ;
ππ que la personne défunte n’est pas atteinte d’une maladie contagieuse ;
ππ que le défunt ne porte pas d’appareils contenant une pile (pour la
crémation).
La déclaration de décès
Parmi les différentes formalités urgentes après un décès, la déclaration de
décès est elle aussi obligatoire.
Pièces justificatives
Avant de se déplacer à la mairie, il est utile de vérifier que l’on a en sa posses-
sion les documents obligatoires suivants :
ππ une pièce justifiant son identité (carte d’identité, permis de conduire,
passeport) ;
ππ le certificat de décès ;
21
I. Les démarches administratives après un décès
Comme il existe de très nombreuses situations, voici un tableau qui vous per-
mettra de connaître vos droits ainsi que les formalités à accomplir pour un
enfant :
Acte
Circonstance du décès Acte d’état civil Obsèques
délivré par le
du bébé délivré par la mairie possibles
médecin
Certificat médical
• Acte de naissance • Inhumation
d’enfant né vivant
L’enfant est né vivant, il • Acte de décès • Crémation
et viable
était viable, mais il est
décédé avant la déclaration Certificat médical
à la mairie de décès néonatal
–
mentionnant que
l’enfant était viable
L’enfant est né vivant, mais
il n’était pas viable et est Certificat médical • Inhumation
Acte d’enfant sans vie
décédé avant la déclaration d’enfant sans vie • Crémation
à la mairie
L’enfant est mort-né avec
un terme de moins de
Pas de certificat
22 semaines d’aménorrhée Pas d’acte de décès Non
médical
et avec un poids inférieur à
500 g
L’enfant est mort-né
avec un terme de plus de
Certificat médical • Inhumation
22 semaines d’aménorrhée Acte d’enfant sans vie
d’enfant mort-né • Crémation
et avec un poids supérieur à
500 g
22
I. Les démarches administratives après un décès
À savoir : un enfant déclaré sans vie par le médecin (certificat médical) peut
recevoir de la part de ses parents des prénoms et être inscrit dans la partie
« décès » du livret de famille.
L’acte de décès
L’acte de décès est le document officiel d’état civil que l’on remet à la per-
sonne qui vient faire une déclaration de décès.
Formalités administratives
L’acte de décès est délivré par le service d’état civil
de la mairie du lieu du décès, la mairie du dernier
lieu de résidence du défunt, ou par le ministère de
l’Outre-mer, si le défunt est décédé dans un
département d’Outre-mer.
C’est la personne qui a déclaré le décès qui doit également signer l’acte de
décès (famille, ami ou entreprise de pompes funèbres).
Une fois en possession de l’acte de décès, il faut prévenir les différents orga-
nismes (banques, assurance) et l’employeur, et contacter son notaire pour
organiser la succession.
23
I. Les démarches administratives après un décès
Le décès à l’étranger
Certaines circonstances de décès entraînent des démarches particulières. C’est
le cas notamment pour un décès qui a eu lieu à l’étranger.
24
I. Les démarches administratives après un décès
Ce soutien fait aussi partie du rôle des sociétés de pompes funèbres, qui
aident au mieux la famille à organiser les funérailles.
Le don d’organe
Lorsqu’une personne décède, elle peut décider de faire don de son corps à
la médecine. Cela peut prendre deux formes différentes : le don d’organe ou
bien le don du corps à la science.
25
I. Les démarches administratives après un décès
Les personnes qui ne souhaitent pas faire don de leurs organes doivent le
signaler et être inscrites sur le registre national des refus : la liste est consultée
par les médecins avant tout prélèvement.
26
I. Les démarches administratives après un décès
27
I. Les démarches administratives après un décès
Après un décès, les proches sont souvent déboussolés : par quoi faut-il commen-
cer ? Quelles sont les démarches à accomplir ?
Dans l’immédiat, il faut penser à faire dresser un certificat de décès par un méde-
cin, puis vous rendre à la mairie pour déclarer le décès.
Pour le reste, vous pouvez vous adresser à votre notaire ou bien demander aux
pompes funèbres de vous aider (transfert du corps, organisation des obsèques),
ce qui vous sera bien entendu facturé.
Se faire conseiller par des amis qui ont déjà organisé des obsèques
par Marido
Rien ne vaut l’expérience des autres dans le cas des obsèques. Si vous avez des
amis qui ont récemment organisé des funérailles, n’hésitez pas à leur poser vos
questions pour les différents choix qui se posent à vous : inhumation ou créma-
tion ? quel type de cercueil ? quelles prestations ?
Vous pouvez également leur demander de vous accompagner à vos rendez-vous
avec les pompes funèbres, cela vous apportera un soutien.
28
I. Les démarches administratives après un décès
ΔΔ Réponse de Marido
Si le corps de votre père est mis en bière sur le lieu de son décès, le transport
peut se faire dans les six jours qui suivent son décès. Le transport funéraire
est obligatoirement réalisé par un véhicule agréé.
Si vous souhaitez transporter le corps sans mise en bière préalable, le trans-
fert en véhicule funéraire doit être réalisé dans les 24 h qui suivent le décès.
Le délai peut être porté à 48 h si le défunt a subi des soins de conservation
du corps (thanatopracteur). Lorsque le transport d’un corps non mis en bière
est supérieur à 600 km, les soins de conservation sont obligatoires.
Suicide et incinération
J’ai entendu dire qu’il n’était pas possible de faire incinérer une personne décé-
dée par suicide. Qu’en est-il réellement ?
Question de Sylar72
29
I. Les démarches administratives après un décès
ΔΔ Réponse de Nenette
Dès le décès, les comptes bancaires sont gelés, et c’est la banque qui
débloque la somme nécessaire pour les obsèques (avec un plafond). Les
services fiscaux ayant vue sur les comptes, vous n’avez pas intérêt à tricher,
sinon c’est à vos risques et périls… Jusqu’à 5 000 €, ça reste raisonnable.
Au-dessus, il faut passer par le notaire.
ΔΔ Réponse de Tony Ladurée
Je vous précise que c’est à vous de déclarer le décès à la banque (en présen-
tant un acte de décès délivré par la mairie du lieu de décès). Tant que cette
démarche n’est pas faite, vous pouvez toujours retirer de l’argent. C’est
effectivement à vos risques et périls, car cela crée souvent beaucoup de
problèmes dans les familles.
En ce qui concerne le montant avancé ci-dessus, le capital maximum versé
par les banques est généralement de 3 050 €, sauf pour le Crédit Agricole et
La Poste qui vont jusqu’à 6 000 € (en fonction des réserves sur le compte).
Pour les notaires, la succession se fera sur six mois maximum, ce qui contra-
rie les entreprises de pompes funèbres qui vous demanderont un acompte
et une garantie de paiement sous deux mois.
La succession doit être déposée dans les six mois auprès des impôts, lorsque
l’actif est supérieur à 5 000 €. À vous de veiller à ce que le notaire dépose
la déclaration de succession, car c’est vous le responsable.
30
I. Les démarches administratives après un décès
ΔΔ Réponse de PF Dirson
Aucune demande spécifique n’est à faire en plus d’un contrat d’obsèques
souscrit auprès d’un professionnel.
Le don d’organe, suivant les centres hospitaliers, donne lieu à une prise en
charge de certaines prestations funéraires comme le transport avant la mise
en bière ou les soins de conservation.
Le plus simple pour vous est de ne pas nécessairement en tenir compte dans
le détail du contrat. Cela évitera des problèmes s’il est impossible de prati-
quer le prélèvement d’organe à votre décès.
ΔΔ Réponse de Pédébé
Le cercueil ne peut être ouvert qu’après une période de cinq ans après le
décès (art. R. 2213-42 du Code général des collectivités territoriales).
ΔΔ Réponse de Pompes funèbres Gageiro
Attention ! Le délai est de cinq ans pour une tombe pleine terre. Il est tou-
tefois de sept ans si la tombe se trouve dans un caveau, car la réduction doit
être possible.
Sinon, pour ouvrir un caveau après un décès, il n’y a pas de délai minimum.
Tant qu’il y a de la place, vous pouvez l’ouvrir pour une autre inhumation
dès le lendemain.
31
II.
La conservation du corps
La toilette mortuaire
La toilette mortuaire permet à la famille de commencer son deuil plus sereine-
ment en rendant au défunt toute sa dignité.
Selon les cas, le défunt est ensuite emmené dans une chambre funéraire ou
bien reste au domicile si tel est le souhait de la famille.
32
II. La conservation du corps
Son déroulement
Les soins apportés au défunt sont réalisés dans le plus grand respect. Le corps
est installé dans son lit, les yeux sont fermés avec du coton, et l’infirmière lui
redonne une position détendue si cela est nécessaire.
Le défunt est alors déshabillé et débarrassé de ses accessoires (bijoux, pro-
thèses auditives, lunettes…), dont on dresse l’inventaire, et du matériel invasif
(perfusion, sonde urinaire, pansements…). Une toilette complète du corps et
des cheveux est ensuite effectuée. La mâchoire est maintenue fermée grâce
à un tissu roulé sous le menton, la tête légèrement relevée. L’infirmière refait
également les pansements, et un médecin recoud les sutures, ou enlève le
pacemaker si le défunt en avait un. Enfin, les orifices naturels sont obturés
avec du coton.
Pour finir, la chambre et les affaires du défunt sont soigneusement rangées.
33
II. La conservation du corps
ππ Le délai avant la mise en bière du défunt peut être porté de 24 h à 48 h.
ππ Ce type de conservation du corps permet de garder le défunt à domicile
et évite son transport dans une chambre funéraire (case frigorifique).
ππ Les procédés chimiques sont utiles lorsqu’il faut, pour différentes raisons,
repousser la fermeture du cercueil de plusieurs jours.
Le seul inconvénient des procédés chimiques est leur prix, car ces soins
peuvent être assez chers. Pensez à faire dresser plusieurs devis avant de choi-
sir votre thanatopracteur.
34
II. La conservation du corps
Le thanatopracteur
Le thanatopracteur prend en charge le corps du défunt quelques heures après
son décès.
35
II. La conservation du corps
Les soins sont cependant moins efficaces lorsque le défunt a reçu avant son
décès un traitement médical spécifique, des perfusions ; si l’opération de
conservation est tardive ; ou encore si le défunt a une forte corpulence ou si
son corps est très abîmé.
Réglementation du thanatopracteur
La thanatopraxie est extrêmement réglementée. Le praticien doit être en pos-
session de plusieurs documents obligatoires :
36
II. La conservation du corps
Chambre funéraire
Une chambre funéraire, également appelée funérarium, est un lieu public ou
privé, qui permet de conserver le corps du défunt jusqu’à sa mise en bière et
ses obsèques.
37
II. La conservation du corps
Chambre mortuaire
La chambre mortuaire est un lieu destiné à la conservation des corps à l’inté-
rieur d’un établissement de santé. Les corps y sont déposés dans les 24 h
qui suivent le décès : ils seront ainsi conservés jusqu’à la mise en bière et les
obsèques.
Si les causes du décès sont suspectes, le défunt peut être transféré dans un
institut médico-légal pour une enquête.
38
II. La conservation du corps
Institut médico-légal
Après tout décès sur la voie publique, par mort
violente (accident, suicide) ou bien lorsque les
raisons du décès sont indéterminées ou
paraissent suspectes au médecin, le corps est
transféré dans un institut médico-légal sur déci-
sion de l’autorité judiciaire. On y détermine les
causes du décès en pratiquant, si cela est néces-
saire, une autopsie.
Une fois que le corps a été autopsié à l’institut médico-légal, il peut être
transféré avec l’accord de l’autorité judiciaire au domicile familial ou au
domicile du défunt, dans une chambre funéraire, ou dans un établissement
hospitalier (morgue hospitalière ou chambre mortuaire).
39
II. La conservation du corps
40
II. La conservation du corps
41
II. La conservation du corps
42
III.
L’organisation des obsèques
et les pompes funèbres
Après le décès d’un proche, organiser ses obsèques est une tâche dou-
loureuse et difficile : entre le transport du défunt, le choix du cercueil, la
rubrique nécrologique ou la préparation de la cérémonie, les démarches sont
nombreuses.
43
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
En cas de conflit sur l’organisation des obsèques, c’est le juge d’instance (saisi
en référé par voie d’huissier) qui décide et rend une décision dans les 48 h.
44
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
45
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
Les pompes funèbres doivent fournir un devis détaillé avec une date de vali-
dité, c’est une obligation légale. N’hésitez pas à vous faire expliquer toutes les
dépenses mentionnées (afin d’éviter les doublons) ; l’opérateur funéraire doit
vous informer de l’existence de prestations obligatoires et/ou facultatives.
Toute entreprise de pompes funèbres qui ne respecte pas ces règles, ou qui ne
répond pas à vos questions, n’est pas un bon interlocuteur.
Contrat d’obsèques
Pour organiser des obsèques, la famille du défunt s’adresse à une entre-
prise de pompes funèbres, qui propose un certain nombre de prestations. La
famille, si elle est d’accord avec le devis proposé, signe avec cette société un
contrat d’obsèques.
46
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
Prestations obligatoires
Cercueil, poignées et garniture étanche
Inhumation : fossoyage et mise en terre, frais d’ouverture/de Code général des
fermeture du caveau familial (personnel) Collectivités territo-
riales (art. L. 2213-14
Incinération : crémation et recueil des cendres dans une urne et 15, art. L. 2223 à
funéraire équipée d’une plaque d’identification du défunt L. 2223-46)
Corbillard
Prestations obligatoires spécifiques
Cercueil hermétique (pour le transport du corps à l’étranger)
Housse mortuaire (pour un transport du corps avant sa mise en
bière) Code général des
Soins de conservation du corps (pour le transport du corps 24 h à Collectivités territo-
48 h après son décès, pour la rentrée d’un cercueil sur certains riales (art. L. 2213-14
territoires étrangers, pour un transport avant mise en bière de plus et 15, art. L. 2223 à
de 600 km) L. 2223-46)
Véhicule de transport agréé (transport du corps du lieu du décès au
domicile ou à une chambre funéraire)
Prestations facultatives
Toilette mortuaire
Soins de conservation du corps (sauf dans certains cas où ils sont
obligatoires)
Chambre funéraire
Chambre mortuaire
Assistance de la famille pour toutes les démarches administratives
Assistance pour l’organisation des obsèques
Accessoires du cercueil (emblèmes, croix…)
Personnel affecté au déroulement de la cérémonie : maître de
–
cérémonie, porteurs…
Accessoires pour la cérémonie : tente, tenture, registre à
signatures, table à registre…
Fleurs
Véhicules d’accompagnement du corbillard
Faire-part
Annonces de presse
Acquisition d’une concession
Construction d’une sépulture
47
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
Une fois que le contrat d’obsèques est signé par la famille, la société de
pompes funèbres commande les fournitures et commence à organiser les
funérailles.
La famille peut toutefois se rétracter si elle le désire : cela doit être fait dans
les sept jours qui suivent la signature du contrat. Pour cela, il est nécessaire
d’envoyer à la société de pompes funèbres un courrier en recommandé avec
accusé de réception le plus rapidement possible. Si les commandes ont déjà
été passées par l’opérateur funéraire au moment de la rétractation, le client
ne pourra pas revenir en arrière.
La marbrerie funéraire
Les monuments funéraires marquent le lieu de l’enterrement d’un défunt. Ils
favorisent ainsi le recueillement. Ils existent sous différentes formes :
ππ une tombe ou pierre tombale ;
ππ un caveau ;
ππ un caveautin ;
ππ un enfeu ;
ππ une cavurne.
48
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
Souvent, les pompes funèbres travaillent en relation avec une marbrerie funé-
raire, mais il est recommandé, pour avoir le monument que l’on veut et le
meilleur prix, de contacter plusieurs marbriers et de leur demander des devis.
Le coût de la marbrerie funéraire peut monter jusqu’à 5 000 € pour une pierre
tombale. Cette somme comporte le prix du monument funéraire et celui de
la semelle en ciment (environ 500 €). À cela s’ajoute le coût de la pose : entre
450 € et 600 €.
49
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
ΔΔ Réponse de Marido
Il faut commencer par sélectionner trois ou quatre sociétés de pompes
funèbres à proximité du lieu des obsèques ou du décès. Pour les présé-
lectionner, vous pouvez les appeler au téléphone et leur poser quelques
questions : prix d’un cercueil en bois, montant de leurs honoraires pour
l’organisation des obsèques, coût du transport du corps et des porteurs pour
les obsèques ? Certains interlocuteurs ne voudront pas vous répondre par
téléphone, vous pouvez les éliminer d’emblée.
Ensuite, nous vous conseillons d’aller rencontrer les entreprises qui vous
semblent les plus adaptées à votre budget : demandez-leur des explications
sur tout. Vous jugerez ainsi de leur transparence et de leur « état d’esprit ».
ΔΔ Réponse de Marido
Seuls sont obligatoires : le cercueil (22 mm d’épaisseur pour une inhumation,
18 mm pour une crémation), le transport en véhicule funéraire (entre le lieu
du décès et le domicile ou la chambre funéraire, et le jour des obsèques)
ainsi que l’inhumation ou l’incinération.
50
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
ΔΔ Réponse de Marido
Si vous souhaitez organiser à l’avance vos obsèques, vous pouvez vous tour-
ner vers un contrat d’assurance obsèques en prestations standardisées ou un
contrat d’assurance obsèques en prestations personnalisées. Ce dernier type
de contrat est plus onéreux, mais il vous garantit que les prestations choisies
seront respectées.
ΔΔ Réponse de PF Les Trois Roses
Sur un contrat en prestations (réalisé dans une entreprise de pompes
funèbres), vos volontés ont valeur testamentaire. Si vous optez pour la cré-
mation dans le contrat et qu’un de vos enfants s’y oppose, le testament
oblige le conseiller funéraire à respecter à la lettre tout ce qui a été prévu
dans le contrat.
ΔΔ Réponse de PF Dirson
Si le contrat est relativement récent, le capital est toujours en votre posses-
sion via le contrat d’assurance-vie sur lequel est placé l’argent. Si vous le
souhaitez, vous pouvez contacter une autre société, et demander à l’assu-
51
III. L’organisation des obsèques et les pompes funèbres
52
IV.
Les funérailles
53
IV. Les funérailles
Inhumation ou crémation ?
La famille qui organise les obsèques doit bien entendu respecter la volonté du
défunt, si celui-ci a exprimé une préférence entre les deux modes de funérailles.
Si ce n’est pas le cas, les proches sont invités à choisir les obsèques qui corres-
pondent le mieux au défunt. Seuls ceux qui le connaissent bien peuvent faire
ce choix.
Comparatif
L’inhumation consiste à enterrer le corps du défunt dans une tombe, un
caveau ou un caveautin ; tandis qu’au cours d’une crémation, le corps du
défunt est brûlé. Le corps est réduit en cendres, puis ces dernières sont récu-
pérées pour être éparpillées ou placées dans une urne funéraire, elle-même
déposée dans un columbarium ou inhumée.
L’inhumation
Le choix entre l’inhumation ou la crémation comme mode de funérailles pour
un défunt doit être fait le plus rapidement possible après le décès, car la famille
ne dispose que de six jours pour organiser ses obsèques.
54
IV. Les funérailles
55
IV. Les funérailles
La crémation
Tout le monde peut opter pour cette solution si elle correspond à la volonté
du défunt. Actuellement, elle est choisie pour plus de 28 % des obsèques.
Formalités et organisation
La crémation d’un défunt doit se faire elle aussi entre 24 h et six jours après le
décès (sauf en cas d’une demande de dérogation au Préfet du département).
56
IV. Les funérailles
Différentes étapes
La crémation, ou incinération, a lieu dans le crématorium le plus proche du
lieu du décès : il est possible de transporter le corps, si cela est nécessaire, sur
une longue distance. Une cérémonie ou un service religieux peut avoir lieu au
préalable, avec un temps de parole, un discours d’enterrement et un moment
de recueillement.
57
IV. Les funérailles
Pour finir, l’urne funéraire, contenant les cendres avec les nom et prénom du
défunt, ses dates de naissance et de décès, ainsi que le nom du crématorium,
est rendue à la famille.
Voici un tableau récapitulatif de ces différents choix ainsi que des démarches
à effectuer :
Coût
Destination Choix Type Formalités
supplémentaire
• Caveau
• Cavurne Dépôt
• Caveautin Autorisation du maire de Taxe
la commune d’inhumation
Concession
Inhumation
pleine-terre
Urne
58
IV. Les funérailles
Coût
Destination Choix Type Formalités
supplémentaire
• Déclaration à la com-
mune de naissance du
défunt
• Déclaration à la com-
mune de mouillage de
_
Urne départ ou de port du
Mer Immersion bateau afin d’inscrire
biodégradable
la date de l’immer-
sion dans un registre
spécifique
Interdit dans les rivières
_
et les fleuves
• Autorisation
préfectorale
Urne
• Autorisation d’inhu-
Interdiction de mation de la mairie de
conserver l’urne la commune : la pro-
Propriété funéraire à priété doit être éloi-
Inhumation _
privée domicile (loi du gnée de la commune
19 décembre et distante d’éven-
2008) tuels voisins (article
L. 2223-9 du Code
général des collectivi-
tés territoriales)
• Inhumation
• Crémation, Autorisation du Préfet
Envoi à selon la loi de département dans
_ _
l’étranger en vigueur lequel a lieu la fermeture
dans le pays du cercueil
d’arrivée
59
IV. Les funérailles
Coût
Destination Choix Type Formalités
supplémentaire
Jardin du Autorisation du maire de
Cimetière _
souvenir la commune
Où l’on veut
sauf :
• Déclaration à la com-
Cendres cinéraires (solution plus économique)
• sur la voie
publique mune de naissance du
• dans les jar- défunt
dins publics • Déclaration à la com-
Nature (décret du mune du lieu de dis- _
20 août persion des cendres
1976) afin d’inscrire la date
Dispersion à de l’immersion dans
Dispersion pos- l’aide d’un un registre spécifique
sible par voie dispersoir
aérienne
• Déclaration à la com-
mune de naissance du
défunt
• Déclaration à la com-
mune de mouillage de
Mer _ _
départ ou de port du
bateau afin d’inscrire
la date de la disper-
sion des cendres dans
un registre spécifique
Dans tous les cas, le crématorium dispose d’un local pour conserver les
cendres pendant un an maximum. Cela permet à la famille d’avoir du temps
pour réfléchir à la destination de l’urne ou des cendres. Au bout d’un an, si la
famille n’a pas récupéré les cendres, le crématorium les disperse dans le Jardin
du souvenir du cimetière le plus proche.
60
IV. Les funérailles
Le choix du cercueil
Le cercueil est un élément obligatoire pour procéder à l’inhumation ou à la
crémation d’une personne défunte.
Réglementation générale
La législation des cercueils est
réglementée par le Code géné-
ral des collectivités territoriales
(articles R 2213-25 à 27).
L’épaisseur du cercueil doit être de
22 mm (inhumation) ou de 18 mm
(crémation), « avec une garniture
étanche fabriquée dans un maté-
riau biodégradable agréé par le
ministère de la Santé, après avis du
Conseil supérieur d’hygiène publique de France ».
61
IV. Les funérailles
Il faut également penser aux différentes options que l’on souhaite mettre en
place après les obsèques : changement du lieu d’inhumation, exhumation
d’une tombe en pleine terre vers un caveau, ou procéder à une crémation
après l’inhumation. Il faut donc aussi prévoir le cercueil en fonction de ces dif-
férents éléments.
Différentes options
En premier lieu, il faut choisir la forme ainsi que l’aspect (simple, ouvragé…)
du cercueil. Il est également possible d’ajouter des accessoires tels qu’un capi-
ton, des emblèmes religieux ou civils, une plaque d’identité… Les poignées
sont obligatoires.
Prix du cercueil
Le prix du cercueil dépend de sa forme, de son épaisseur, du matériau et des
accessoires ajoutés. Les moins chers (18 mm d’épaisseur) coûtent entre 500 €
et 1 000 €.
62
IV. Les funérailles
Le transport de corps
Avant la mise en bière, le corps du défunt peut être transporté d’un endroit à
un autre par un véhicule agréé.
Le transport sans mise en bière doit être effectué dans les 24 h qui suivent le
décès, ou 48 h si le défunt a reçu les soins de conservation du corps.
Si le transfert excède les 600 km, le corps doit être traité par un thanatoprac-
teur (injection de formol).
63
IV. Les funérailles
ππ Il permet le transport du
corps, des gerbes de fleurs, des articles funéraires.
ππ Il véhicule le personnel.
ππ Un ou plusieurs membres de la famille du défunt peuvent demander à
accompagner le corps pendant le trajet.
Le corbillard dépose le corps sur les lieux des funérailles. Il peut être suivi par
un véhicule porte-couronnes destiné à transporter les fleurs qui n’entrent pas
dans le corbillard.
La mise en bière
La mise en bière correspond au dernier moment où le défunt est visible, elle
est également appelée mise en cercueil. Celle-ci est suivie de la fermeture du
cercueil, puis de la levée du corps.
Le corps est placé dans un cercueil choisi par la famille, sauf dans certains cas
(décès à l’étranger, cercueil en zinc si le défunt était atteint d’une maladie
contagieuse).
64
IV. Les funérailles
Pour la mise en bière, le défunt ne doit plus avoir de prothèse à pile (pacema-
ker par exemple). La famille à l’obligation de fournir aux opérateurs funéraires
une attestation de la récupération de l’appareil, remplie par le médecin ou le
thanatopracteur.
Le cercueil ne sera fermé que lorsque la famille aura accompli toutes les for-
malités liées au décès :
ππ déclaration de décès ;
ππ obtention du permis d’inhumer, sans lequel il est impossible d’organiser
les funérailles.
Le cimetière
Organiser des obsèques, c’est aussi réserver un emplacement dans le cime-
tière. Cela passe par l’acquisition d’une concession.
65
IV. Les funérailles
Formalités administratives
La concession dans un cimetière est achetée à la mairie de la commune. Les
conditions d’acquisition sont fixées librement par chaque commune : prix,
taxes (taxe de superposition de corps), superficie, durée, nombre de places…
Pour avoir le droit à une concession, il faut :
Une concession individuelle est destinée à une seule personne, qui est aussi
l’acquéreur, soit le concessionnaire. Une concession familiale est destinée
au(x) concessionnaire(s), mais aussi à leur descendance, ascendance et toute
66
IV. Les funérailles
Il est aussi possible d’acquérir une concession pour des durées variables :
Attention : certaines mairies imposent une durée plus longue pour le renouvel-
lement des concessions temporaires.
Différents cas de figure permettent à la mairie de reprendre une concession
avant l’heure :
67
IV. Les funérailles
Le coût d’une annonce est en principe assez élevé : comptez entre 20 € et
30 € la ligne.
68
IV. Les funérailles
Le discours d’enterrement
Le jour des obsèques, les proches sont réunis autour du défunt pour lui dire
au revoir et commencer leur deuil. Il est assez fréquent de prononcer un hom-
mage funèbre, aussi appelé éloge funèbre ou discours d’enterrement.
Différentes formes
Il n’existe pas d’hommage funèbre type. Ce peut être un simple discours,
un poème, un chant ou un morceau de musique. Le tout est de s’exprimer
librement en rendant hommage à la personne aimée, tout en respectant sa
mémoire.
Les condoléances
Lors d’un décès, il est délicat de manifester son soutien à la famille ou bien
aux proches du défunt en présentant ses condoléances. Cela peut se faire par
courrier ou bien le jour des obsèques.
69
IV. Les funérailles
Présenter ses condoléances, c’est avant tout assurer les proches de son sou-
tien et exprimer son affection ou bien celle que l’on avait pour le défunt.
Le jour des funérailles, il est tout à fait possible de déposer un petit mot de
condoléances à la famille si vous ne vous sentez pas capable de la saluer.
D’autres moyens
Après les obsèques ou si vous ne pouvez pas vous y rendre, il est d’usage de
présenter ses condoléances par courrier ou même par téléphone si vous êtes
suffisamment proche.
Il s’agit d’un petit mot dans lequel vous manifestez votre soutien. On peut
également faire parvenir un objet lié au défunt, la famille est toujours heu-
reuse de rassembler tout ce qui le concerne.
70
IV. Les funérailles
ΔΔ Réponse de Marido
À tout moment. Il est même conseillé de s’en préoccuper en dehors de toute
période de deuil. Cela vous permet en effet de choisir votre lieu d’inhuma-
tion (ou bien le lieu d’inhumation familial) : commune, emplacement dans
le cimetière, exposition… Pour cela, il faut s’adresser à la mairie de la com-
mune du lieu où vous souhaitez acquérir une concession.
ΔΔ Réponse de Marido
Le prix des concessions varie selon les régions et les communes françaises. Il
est plus onéreux par exemple d’acquérir une concession en région parisienne.
Leur prix varie également en fonction de leur durée : cinq ans, dix ans,
trente ans ou à vie (concession dite perpétuelle).
71
IV. Les funérailles
72
IV. Les funérailles
73
V.
La sépulture
Après les obsèques, le corps ou les cendres du défunt sont inhumés ou dépo-
sés dans une sépulture. C’est à la famille du défunt de prendre les dispositions
nécessaires pour en acquérir une.
74
V. La sépulture
ππ aux personnes décédées sur son territoire, quel que soit leur domicile ;
ππ aux personnes domiciliées sur son territoire, alors même qu’elles seraient
décédées dans une autre commune ;
ππ aux personnes non domiciliées dans la commune, mais qui ont une sépul-
ture familiale ;
ππ aux Français établis hors de France, n’ayant pas une sépulture familiale
dans la commune, mais qui sont inscrits sur la liste électorale de celle-ci.
Inhumation Crémation
Tombe Columbarium
Caveau Cavurne
Caveautin Dispersion des cendres
Enfeu Immersion des cendres (urne)
75
V. La sépulture
76
V. La sépulture
Les sociétés de pompes funèbres offrent souvent une grande variété de choix
concernant les dimensions, la forme et les matériaux du monument funéraire.
77
V. La sépulture
Un prix élevé
Les prix sont très variables : le coût dépend de la région, du modèle et des
dimensions. Les prix indicatifs oscillent entre 2 000 € et 5 000 € TTC.
Un monument funéraire
La tombe est donc le monument funéraire
dans lequel on enterre le corps du défunt
après ses funérailles. Elle est constituée
d’une plaque en pierre destinée à fermer la
fosse une fois le cercueil placé. En général,
une pierre tombale (souvent en granit),
une stèle ou un prie-Dieu sont ajoutés.
78
V. La sépulture
Lorsque l’on commande une tombe, il est possible d’opter pour un modèle
standard ou bien réalisé sur mesure (plus cher).
À cela, il faudra ajouter le coût des divers accessoires optionnels : stèle, gra-
vure, décoration spéciale…
Le caveau
Le caveau est un monument funéraire réalisé en profondeur et destiné à
accueillir plusieurs cercueils.
Un à quatre cercueils
Un caveau peut recevoir entre un et quatre cercueils (ou urnes), que l’on
dépose les uns au-dessus des autres en les séparant par des plaques de béton.
Cette solution présente de nombreux avantages. Cela permet tout d’abord
d’inhumer plusieurs membres d’une même famille sur une seule concession
de 2 m² (dimensions habituelles), sans créer à chaque fois une nouvelle sépul-
ture. C’est aussi le moyen de réunir en un même lieu de recueillement les
membres d’une famille. Enfin, dans un caveau, les cercueils sont mieux proté-
gés qu’en pleine terre, où ils se dégradent vite à cause de l’humidité.
79
V. La sépulture
Dans un caveau traditionnel, les cercueils sont placés les uns au-dessus des
autres. Le caveau double fonctionne sur le même principe, toutefois il est
possible de placer deux cercueils côte à côte à chaque niveau. D’autre part, le
caveau parisien permet de disposer deux cercueils à côté l’un de l’autre, sans
les superposer. Enfin, on trouve également des caveaux hors-sol.
L’achat d’un caveau est plus cher qu’une simple tombe en pleine terre, mais
plus économique sur le long terme. En effet, un caveau peut recevoir plu-
sieurs défunts sans que cela nécessite de construire pour chacun une nouvelle
sépulture. À chaque décès, les seuls frais engagés sont ceux de l’ouverture du
caveau et du scellement d’une plaque en béton au-dessus du dernier cercueil
inhumé.
80
V. La sépulture
Il est beaucoup moins onéreux qu’un caveau, qui a des joints étanches et un
vide sanitaire. Il faut compter entre 800 € et 1 200 € TTC pour la construction
d’un caveautin.
Pour avoir droit à une sépulture dans un enfeu, il faut régler à la commune
dont dépend le cimetière une concession temporaire ou (parfois) perpétuelle.
Une fois que la concession est arrivée à son terme, les familles des défunts
sont chargées de l’exhumation des corps, afin de libérer la place pour de nou-
velles concessions.
81
V. La sépulture
Prix
Concession décennale une place 300 € à 700 €
Concession décennale deux places 700 € à 1 400 €
Concession trentenaire une place 1 500 € à 2 200 €
Concession cinquantenaire 4 000 € à 5 000 €
Pierre tombale
La pierre tombale, ou « tombale », est un
élément que l’on fait poser sur une sépul-
ture après l’inhumation d’un défunt ou de
ses cendres. C’est la partie principale qui
orne une sépulture. On peut y ajouter une
stèle (pierre verticale réservée aux gravures)
et un soubassement ou prie-Dieu, pour faci-
liter le recueillement. Avant la pose, il faut
attendre au minimum deux mois que la terre se soit tassée, puis faire poser
une semelle ou un trottoir (dalle de béton fermant la fosse).
Il faut compter au minimum 800 € pour une pierre tombale standard en gra-
nit. Mais les prix peuvent s’élever jusqu’à 4 000 € pour certains modèles.
82
V. La sépulture
Plaque funéraire
La plaque funéraire est un ornement en granit ou en marbre, scellée sur la
pierre tombale, et sur laquelle est gravée une inscription destinée au défunt.
Ce message peut prendre la forme :
ππ d’une citation ;
ππ d’un poème ;
ππ d’une photo ;
ππ de dessins ;
ππ d’une sculpture.
Les plaques funéraires sont accessibles dès 30 € environ. On trouve tous
types de prix selon le modèle (standard ou sur mesure), les dimensions et les
matériaux. Certains modèles peuvent coûter jusqu’à 150 €.
Articles funéraires
Lors du choix de la sépulture, vous pouvez
commander plusieurs articles funéraires des-
tinés à l’orner durablement et à la compléter.
Parmi eux, on trouve :
ππ la plaque funéraire ;
ππ la gravure funéraire ;
ππ les articles religieux (croix, statues, images
gravées…) ;
ππ les vases ;
ππ les fleurs naturelles ou artificielles ;
ππ l’urne funéraire ;
ππ la marbrerie funéraire ;
ππ des articles personnalisés ;
ππ des bijoux funéraires ou cinéraires…
83
V. La sépulture
84
V. La sépulture
Le crématorium dispose d’une pièce dans laquelle l’urne funéraire est conser-
vée pendant un an maximum, afin de laisser à la famille du défunt le temps
de choisir la destination des cendres. Si les cendres ne sont pas récupérées
au bout d’un an, elles sont dispersées dans le Jardin du souvenir du cimetière
local.
Le prix des urnes funéraires tourne autour de 400 €. Elles existent dans de
nombreux matériaux : granit, bois, céramique… En cas d’inhumation de
l’urne, il faudra également payer une taxe.
85
V. La sépulture
Pour acquérir le droit d’utiliser une case de columbarium, il faut prendre une
concession. Pour cela, adressez-vous à la mairie de la commune dont dépend
le cimetière. Les familles peuvent choisir entre :
Dans tous les cas, il faut déclarer la date de dispersion des cendres à la mairie
du lieu du décès et à celle du lieu de dispersion.
Bon à savoir : la dispersion des cendres est autorisée partout dans la nature
sauf sur la voie publique (décret du 20 août 1976).
86
V. La sépulture
Le Carré des indigents est une parcelle réservée dans certains cimetières aux
défunts dont les corps ne sont pas réclamés par les proches. Il s’agit de l’an-
cienne fosse commune, rebaptisée depuis 1991 : « Division à caveaux de
terrain commun. » Le Carré des indigents abrite des sépultures sans nom et
sans pierre tombale. Une simple dalle de béton ferme chaque fosse.
Tout le monde peut demander à se faire enterrer dans le Carré des indigents.
Cependant, ce sont surtout les personnes dont le corps n’est pas réclamé à
l’institut médico-légal (indigents, SDF…), ou celles qui n’ont pas les moyens
de se payer une sépulture, qui y sont inhumées.
87
V. La sépulture
88
V. La sépulture
ΔΔ Réponse de Alternita
En effet, le granit est le matériau conseillé, tout comme le marbre ou la
pierre naturelle. Nous déconseillons tout autre matériau pour une exposi-
tion directe en extérieur (problème de corrosion pour le métal, d’humidité,
et de fragilité dans le temps pour la céramique ou la porcelaine). Pour plus
d’originalité, vous pouvez faire faire une urne en granit sur mesure suivant
votre budget. Il reste également la résine, mais les couleurs passent très vite.
89
V. La sépulture
Il faut que les cendres soient vraiment bien protégées. Dans tous les cas,
même pour le granit, il est recommandé de mettre les cendres dans un cen-
drier cinéraire métal scellé au préalable.
ΔΔ Réponse de Tony Ladurée
Je ne pense pas que les urnes en granit soient moins originales ; il existe
même de très beaux modèles en forme de livre, de sphère, de maisonnette,
et même des jardinières. Pour ma part, je vous conseille de rester sur le gra-
nit pour un scellement d’urne, les autres matériaux sont assez proscrits dans
notre métier.
90
V. La sépulture
ΔΔ Réponse de Nenette
Il est peu probable que les cendres, placées au cimetière, puissent être
déplacées. Il faut l’accord du conservateur du cimetière, ainsi que celui du
propriétaire de la concession.
Quant à disperser les cendres sur la propriété d’autrui, ceci est impossible,
car on ne peut pas disperser des cendres n’importe où. En effet, lorsque l’on
dépose des cendres sur une propriété qui nous appartient, cette parcelle du
terrain devient une servitude inaliénable, de façon à ce que tous les descen-
dants puissent venir s’y recueillir.
ΔΔ Réponse de PF Dirson
Non, c’est impossible. Aucun professionnel digne de ce nom ne vous laissera
reprendre l’urne pour l’inhumer dans une propriété privée, il serait en infrac-
tion. Le législateur a fait évoluer la loi en décembre 2008. L’inhumation en
propriété privée et même la reprise des cendres à domicile sont strictement
interdites.
Deux destinations sont possibles : le cimetière (caveau, columbarium,
cavurne, Jardin du souvenir) ou une dispersion en pleine nature. Vous
pouvez vous référer à l’article L 2223-18-2 de la loi n° 2008-1350 du
19 décembre 2008 : « À la demande de la personne ayant qualité pour
pourvoir aux funérailles, les cendres sont soit conservées dans l’urne ciné-
raire, qui peut être inhumée dans une sépulture ou déposée dans une case
91
V. La sépulture
92
VI.
Anticiper avec l’assurance obsèques
Pourquoi souscrire ?
Souscrire un contrat d’assurance obsèques peut répondre à plusieurs
attentes :
93
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
Si vous optez pour une assurance obsèques dans le but de soulager financiè-
rement vos proches, alors plusieurs options s’offrent à vous :
94
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
95
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
D’autre part, si vous cotisez tardivement, alors les primes viagères s’avèrent
plus rentables. Par exemple, si vous souscrivez à 75 ans un capital de 3 500 €
avec une prime viagère mensuelle de 50 €, et que vous décédez à 80 ans ;
vous n’aurez payé que 3 000 € de cotisations, mais le capital souscrit de
3 500 € sera versé à votre bénéficiaire. Les assureurs sont évidemment peu
enclins à proposer ce genre de solutions !
96
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
Précautions d’usage
Comme pour tout contrat, il est essentiel de l’étudier de manière approfon-
die avant de le signer, et de s’assurer que toutes les clauses sont présentes.
Commencez par lire attentivement les conditions générales, l’assureur doit
obligatoirement les remettre avant la signature.
ππ le nom du bénéficiaire ;
ππ certaines prestations (mode de sépulture, nature des obsèques…) ;
ππ le montant du capital et des cotisations.
Le détail des prestations fournies et non fournies que l’opérateur funéraire
s’engage à réaliser doit être mentionné dans le contrat. Attention toute-
fois, certains assureurs ne stipulent pas clairement que le contrat souscrit
ne prévoie pas l’organisation des funérailles ; soyez donc toujours vigilant !
L’existence d’une mention indiquant clairement si le capital souscrit couvrira
effectivement les prestations demandées, quelle que soit l’inflation des prix
des opérateurs funéraires, est aussi essentielle.
97
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
Mentions obligatoires
Depuis la loi de simplification du droit du 9 décembre 2004 (loi n° 2004-
1343), les contrats d’assurance obsèques doivent obligatoirement
mentionner :
ππ la liste détaillée des prestations fournies ;
ππ la liste détaillée des prestations et des produits non fournis ;
ππ la possibilité pour l’assuré de modifier quand il le souhaite les prestations,
la nature de ses funérailles, son mode de sépulture, le bénéficiaire de son
assurance décès, la société de pompes funèbres et l’opérateur funéraire.
Lorsque l’assuré souscrit à un certain nombre de prestations, la société de
pompes funèbres à laquelle il s’adresse doit lui délivrer un devis détaillé.
S’il est d’accord, l’assuré accepte le devis, qui est alors adossé au contrat
d’assurance.
Exclusions de contrat
Un contrat d’assurance obsèques contient des exclusions, c’est-à-dire une
liste des prestations non comprises dans le contrat ; ainsi qu’un délai de
carence, soit une période, après la signature, pendant laquelle les conditions
du contrat ne sont pas réalisables.
98
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
ππ mobilisation générale ;
ππ guerre civile ou guerre étrangère ;
ππ réquisition des hommes par les autorités ;
ππ émeutes ;
ππ catastrophes naturelles ;
ππ cas de force majeure…
Tableau comparatif
Il existe une multitude d’options proposées par les contrats d’assu-
rance obsèques. Voici un tableau récapitulatif (mais non exhaustif) de ces
prestations :
• la constatation du décès
Aide à la résolution des
religieuse)
vieillesse, les caisses de retraite
• l’inhumation du corps
complémentaire, EDF-GDF, les
• la crémation
assurances habitation/véhicule,
• trouver un prestataire funé-
le centre des impôts, la compa-
raire ou une société de pompes
gnie des eaux, le propriétaire du
funèbres
logement…
• le transport
• de contacter une société de
• des informations sur le don d’or-
pompes funèbres, le cimetière ou
gane et le don du corps
le crématorium, le marbrier…
99
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
juridique
tive (par téléphone)
types
d’écoute
télépho-
nique
100
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
enfants ou
Garde des
domicile
Avance d’une partie des frais d’ob- remboursement dans les 30 jours : la
frais
101
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
Personnalisation de la cérémo-
nie selon les choix du défunt ou
–
de l’entourage (textes, chants,
musique…)
Décoration florale –
• Chêne ou essence de même
qualité
• Épaisseur réglementaire de
–
22 mm
Cercueil
contrat)
Option : achat d’une case de
Participation financière
columbarium
Option : achat d’une concession
Participation financière
cinéraire
Taxes de crémation Participation financière
Clôture du dossier de déclaration
–
de décès à la fin des obsèques
Autres Faire-part, cartes de remerciement –
* Si le décès a lieu à plus d’une certaine distance de la résidence principale de l’assuré (en
général 50 km).
102
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
103
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
104
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
105
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
106
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
107
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
108
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
109
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
Dans ce cas, c’est la société de pompes funèbres qui prend en main la réalisation
des funérailles. Mais puisque le prix des obsèques varie assez fortement, la société
concernée peut opérer quelques modifications à votre contrat. Elle peut suppri-
mer certaines prestations pour rester dans le budget ou demander à la famille
du défunt de contribuer pour régler l’ensemble des prestations. Cependant, la
famille est en droit de demander et de consulter le devis afin de s’assurer que les
souhaits de l’assuré ont été respectés, ou que les frais correspondent bien aux
prestations fournies.
ΔΔ Réponse de Marido
Normalement non ; mais dans les faits, c’est souvent le cas. Les prix des
opérateurs funéraires augmentent chaque année, alors que le capital assuré
par votre contrat d’assurance obsèques est très peu valorisé. Si vous voulez
110
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
être sûr que vos proches ne dépenseront pas d’argent pour vos funérailles, il
faut que votre contrat mentionne que les prestations doivent être garanties
(à qualité égale), même si les prix de l’opérateur funéraire ont augmenté.
ΔΔ Réponse de PF Les Trois Roses
Normalement, avec les meilleurs contrats d’obsèques, le rendement du capi-
tal est toujours supérieur à l’inflation des prix. La plupart du temps, c’est
même l’entreprise de pompes funèbres qui verse de l’argent à la famille.
C’est souvent le cas quand une personne s’assure pour un décès à son domi-
cile, et qu’elle meurt finalement à l’hôpital. Entre les frais de transport à la
chambre funéraire et les frais de séjour, on tourne autour des 900 €. C’est
une somme provisionnée qui ne sera pas utilisée dans cette situation.
Les frais supplémentaires, dans le cas contraire, peuvent provenir d’un assuré
qui n’avait pas prévu son décès à domicile. Sinon, la plupart du temps, ces
frais recouvrent les fleurs ou des options que l’assuré a laissées au soin de
ses proches.
ΔΔ Réponse de Marido
Tout dépend de vos souhaits. Si vous voulez uniquement laisser une somme
d’argent suffisante à vos proches pour financer vos funérailles, c’est le
contrat d’assurance obsèques en capital qui est approprié. Si, en revanche,
vous souhaitez organiser vos funérailles, tout en les finançant, choisissez
plutôt l’assurance obsèques en prestations.
ΔΔ Réponse de PF Les Trois Roses
Il vaut mieux prendre une assurance obsèques auprès d’une entreprise de
services funéraires. Pourquoi ? Premièrement, parce que la banque se réduit
à la constitution du capital pour les obsèques. Auprès d’une entreprise de
pompes funèbres, au-delà du financement, vous pourrez imposer vos volon-
tés (crémation ou inhumation), qui auront valeur de testament, et préparer
la totalité de vos obsèques. Deuxièmement, et c’est important, car auprès
d’une entreprise de pompes funèbres, le capital est dédié à vos obsèques.
111
VI. Anticiper avec l’assurance obsèques
Auprès d’une banque, il est versé à vos descendants. Rien n’oblige votre
enfant à affecter ce capital à vos funérailles. En cas de problèmes familiaux,
cela peut poser problème.
ΔΔ Réponse de Marido
Il n’y a pas de différences ! Le contrat d’assurance obsèques est en réa-
lité un contrat d’assurance-vie. Dans le cas d’une assurance obsèques en
prestations, c’est un contrat d’assurance-vie, complété par un contrat de
prestations, qu’un opérateur funéraire s’engage à réaliser scrupuleusement
pour vos funérailles.
ΔΔ Réponse de Frédéric Lassureur — C.E.E.
Il y a parfois une petite différence. Les contrats d’obsèques sont souvent des
contrats d’assurance-vie dits « mixtes », c’est-à-dire avec une partie de la
cotisation à fonds perdu. Si le contrat garantit une somme dès la souscrip-
tion, indépendamment de la durée de versement de la cotisation, c’est un
contrat mixte. Du coup, selon l’âge de souscription du contrat et en fonc-
tion des statistiques d’espérance de vie, c’est parfois un meilleur choix de
souscrire une assurance-vie, même si elle n’a pas vraiment la même finalité.
112
VII.
Les modalités d’une assurance obsèques
Les cotisations
Le montant des cotisations dépend du capital assuré, mais aussi de l’âge
auquel vous souscrivez. C’est vous qui déterminez ce montant librement
selon vos attentes.
113
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
Montant du capital
Le montant du capital de votre
assurance obsèques est variable
selon les contrats :
Si vous souhaitez tout payer en une seule fois, alors il faut choisir le ver-
sement d’une prime unique. Par contre, si vous préférez effectuer des
versements périodiques sur une durée déterminée, optez pour le versement
d’une prime temporaire, qui peut être mensuelle, trimestrielle ou annuelle.
114
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
cotiser très longtemps, et le montant total des cotisations sera plus important
que le capital garanti. Dans ce cas, le capital versé au bénéficiaire reste celui
fixé dans le contrat, même si le total des cotisations est plus important.
Pour les jeunes assurés, les spécialistes conseillent de choisir entre la prime
temporaire et la prime unique. Pour les assurés tardifs, soit après 70 ans, il est
préférable de se tourner vers la prime viagère. Toutefois, cette option est rare-
ment proposée par les assureurs.
Les bénéficiaires
Le bénéficiaire est la personne physique ou
morale désignée pour recevoir, à votre décès,
le capital assuré via votre contrat d’assurance
obsèques. Ce capital devra alors servir :
115
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
Le bénéficiaire est soit un proche, soit une société de pompes funèbres char-
gée d’organiser vos funérailles.
Pour toute souscription à une assurance obsèques, que ce soit une assurance
en capital ou bien en prestations, l’assuré doit désigner un bénéficiaire.
Si vous souscrivez une assurance obsèques, il est important d’en informer vos
proches et notamment le bénéficiaire nommé dans le contrat : c’est à lui que
reviendra le capital épargné pour financer et organiser vos obsèques le cas
échéant. Il est conseillé de donner à vos proches une copie du contrat souscrit
pour faciliter les démarches à votre décès.
La fiscalité et la législation
Les contrats d’assurance obsèques sont encadrés par la législation sur les
contrats d’assurance-vie. Le capital assuré est donc exonéré des droits de
succession.
116
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
l’article 775 du Code général des impôts, les héritiers peuvent prélever jusqu’à
1 500 € sur l’un des comptes du défunt pour financer les frais de funérailles,
avant même que la succession ne soit liquidée. C’est l’établissement bancaire
qui verse directement et sur justificatifs cette somme à l’opérateur funéraire.
Les contrats d’assurance obsèques sont encadrés par la loi Sueur (ou loi de
simplification du droit) datée du 9 décembre 2004. Selon cette législation,
tous les contrats souscrits à partir du 11 décembre 2004 ont l’obligation de :
117
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
À partir de 3 000 €
Pour connaître le coût d’une assurance
obsèques, il est important de savoir à com-
bien reviennent en moyenne des obsèques.
Actuellement, pour une inhumation, il faut
compter entre 3 000 € et 4 000 € ; et autour
de 2 500 € pour une crémation. Ces montants
varient selon les régions : les funérailles coûtent
en moyenne 20 % de plus en région parisienne.
Lorsque l’on parle du coût des obsèques, cela comprend :
ππ les frais d’obsèques, soit l’achat du cercueil, l’inhumation, le transport…
ππ la taxe d’inhumation ou de crémation ;
ππ les taxes obligatoires ;
ππ la TVA à 19,6 % sur toutes les prestations, hormis le coût du transport du
corps qui est taxé à 7 %.
118
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
Plus vous souscrivez tard, plus les cotisations sont importantes : si vous êtes
dans ce cas, optez si cela est possible pour la prime viagère.
119
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
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VII. Les modalités d’une assurance obsèques
121
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
122
VII. Les modalités d’une assurance obsèques
123
VIII.
Payer les obsèques et gérer l’après-décès
Après les funérailles, la famille doit payer les obsèques, mais aussi penser aux
remerciements.
Une fois les dernières démarches accomplies, la famille passe par une période
difficile appelée « période de deuil », pendant laquelle elle prend conscience
de la disparition du défunt et tente de l’accepter.
124
VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
125
VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
Lorsque les ressources sont prélevées sur un compte bloqué du défunt, l’orga-
nisme concerné verse la somme disponible directement aux pompes funèbres,
sans passer par la famille du défunt (ex. : compte bancaire, Sécurité sociale,
mutuelle, assurance…).
126
VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
Les frais d’obsèques peuvent également être financés par une déduction sur
l’actif de la succession de la personne défunte. En clair, les héritiers peuvent
déduire du montant de l’héritage (qui permet le calcul des droits de succes-
sion qu’ils devront payer) les frais de funérailles. Cette somme est cependant
limitée à 1 500 €. Pour cela, les héritiers devront produire aux services fiscaux
des justificatifs des frais d’obsèques.
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VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
Les obsèques sont gratuites pour les personnes sans ressources suffisantes.
Dans ce cas, la commune du lieu de décès prend en charge les frais d’ob-
sèques (art. L. 2223-27 du Code général des collectivités locales). Si le défunt
a de la famille et qu’elle n’est pas solvable, celle-ci doit apporter la preuve de
son insolvabilité à la commune.
Les obsèques marquent une autre étape dans le travail de deuil. C’est la sépa-
ration physique et définitive avec le corps. La famille et les proches, durant
cette cérémonie, adressent au défunt leurs derniers mots, prières, hommages.
Il est souvent plus facile de vivre son deuil en conservant un lieu dédié au
défunt, qui permet de se recueillir : tombe, caveau, columbarium, caveautin,
enfeu, pierre tombale…
Se faire aider
Durant le deuil, il est conseillé de se faire aider. Vous pouvez parler et vous
confier à vos proches. Sinon, il existe des associations spécialisées dans le
deuil, notamment pour les familles des victimes d’accidents, d’attentats ou
les parents de personnes suicidées… Dans les cas les plus difficiles, une aide
médicale et psychologique peut être utile.
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VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
Après les obsèques, il est habituel que la famille du défunt remercie chaque
personne pour ses condoléances en lui adressant un petit mot.
Cartons de remerciements
En règle générale, la famille fait imprimer un carton de remerciement de
condoléances. Il est souvent gris et blanc, et peut comporter une citation que
le défunt appréciait. Le message type d’un carton de remerciements est le
suivant : « La famille de X vous remercie pour les marques d’affection et de
soutien témoignées à l’occasion du décès de celui-ci/celle-ci. » Les personnes
plus proches peuvent ajouter un mot manuscrit plus personnel.
Vous pouvez le faire vous-même avec une imprimante ou passer par un
imprimeur. La société de pompes funèbres qui a organisé les obsèques pro-
pose souvent cette option.
Gérer la succession
Pour toutes les démarches, le recours à un notaire est obligatoire sauf si :
ππ la succession ne comporte pas de biens immobiliers (maison, apparte-
ment, terres…) ;
ππ il n’y a pas eu de donation par le défunt aux membres de sa famille ;
ππ le défunt n’a pas laissé de testament.
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VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
Ouverture de la succession
Le notaire est en charge de la recherche et de l’ouverture du testament, s’il
existe. C’est également lui qui établit la déclaration de succession, l’acte de
notoriété et le certificat et l’attestation de propriété le cas échéant.
Il établit un inventaire des biens du défunt et contacte les banques et orga-
nismes dont dépendait le défunt.
Pour finir, il se charge de l’indivision et procède au partage des biens si cela lui
est demandé.
Déclaration de la succession
La déclaration de succession est obligatoire. Elle
est réalisée par le notaire ou bien par l’héritier si
celui-ci ne passe pas par un notaire. Si le décès a
eu lieu en France, l’héritier dispose d’un délai de
six mois pour souscrire cette déclaration (un an
dans les autres cas). Au-delà, il devra payer des
intérêts de retard ainsi qu’une majoration. Elle doit
être déposée au service des impôts du lieu de résidence du défunt.
Dans certains cas, la déclaration de succession n’est pas obligatoire :
ππ pour un actif brut successoral inférieur à 50 000 € ;
ππ pour les héritiers directs ou l’époux s’il n’y a jamais eu de donation ou de
don manuel par le défunt en leur faveur auparavant ;
ππ pour les successions ouvertes depuis le 1er janvier 2006 ;
ππ si l’actif brut successoral est inférieur à 3 000 € pour les autres héritiers.
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VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
Les héritiers peuvent déduire du montant de l’actif successoral les frais funé-
raires dans la limite de 1 500 €.
ππ épargne ;
ππ pension de retraite ;
ππ créances dues par les collectivités publiques.
Ces sommes ne doivent toutefois pas dépasser 5 335,72 €.
Démarches administratives
Tous les héritiers peuvent faire une
demande d’acte d’hérédité. Il faut pour
cela se rendre à la mairie de son domi-
cile, du dernier lieu de résidence du
défunt ou bien du lieu de son décès.
Certains justificatifs sont demandés :
131
VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
Le coût d’un acte de notoriété s’élève à 54,75 € hors TVA (sans compter les
droits d’enregistrement et les autres frais liés à l’acte).
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VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
ΔΔ Réponse de Procédurière
En cas de décès, le notaire se charge habituellement (mais ce n’est pas une
obligation) d’un bon nombre de formalités et démarches : demande de
pièces d’état civil et d’extraits de documents cadastraux, prise de contact
avec les organismes sociaux, banques, compagnies d’assurances, etc.
Enfin, seul un notaire peut interroger le Fichier central des dispositions de
dernières volontés pour savoir si un testament (ou une donation au dernier
vivant) y est inscrit. Cette consultation est même obligatoire pour le notaire
chargé du règlement de la succession.
Droits du concessionnaire
Je voudrais savoir quels sont les droits du concessionnaire. Si mes beaux-parents
sont enterrés dans le caveau familial, suis-je obligée d’accepter d’ouvrir le caveau
à leurs enfants ?
Question de Joja16
ΔΔ Réponse de Costes
Le concessionnaire n’a pas de droit de propriété, mais un droit de jouissance
et d’usage. De ce fait, en tant que concessionnaire, vous pouvez très bien
refuser l’inhumation à qui vous voulez, même dans le cadre d’une conces-
sion familiale.
Pour résumer : le caractère familial de la concession implique que le droit
à l’inhumation dans la concession s’étende, naturellement, à son titulaire,
mais aussi aux membres de sa famille. Cela inclut les ascendants et descen-
dants ; les alliés, soit les personnes qui possèdent un lien juridique unissant
133
VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
chacun des époux aux parents de l’autre en ligne directe (l’époux et ses
beaux-parents), ou en ligne collatérale (l’époux et ses beaux-frères et belles-
sœurs) ; le conjoint ; les enfants du conjoint ; et les enfants adoptifs.
Malgré le caractère familial de la concession, le concessionnaire peut auto-
riser l’inhumation d’une personne étrangère à sa famille, mais unie à elle
par des liens étroits d’affection ou de reconnaissance. Au contraire, il peut
en exclure certains membres (réponse ministérielle n° 47006, publiée au
JOAN du 26 octobre 1992).
ΔΔ Réponse de El Che
Si vous n’êtes pas (ou plus) marié, le capital sera versé à vos enfants.
ΔΔ Réponse de Marido
Le coût des obsèques est en moyenne de 3 500 € à 4 000 €. On peut réduire au
maximum les frais en demandant seulement à la société de pompes funèbres
les prestations essentielles : un cercueil simple avec poignées (obligatoire),
pas de toilette funéraire, pas de séjour en chambre funéraire (mais à domi-
cile), une concession de courte durée et une pierre tombale très sobre.
Pour le jour des obsèques, seul le transport par une société de pompes
funèbres est obligatoire. Enfin, les obsèques de personnes sans ressources (non
solvables) peuvent être prises en charge par la commune de l’inhumation.
134
VIII. Payer les obsèques et gérer l’après-décès
ΔΔ Réponse de Barbebleue
Le plan de surendettement ne bénéficie ni aux cautions ni aux héritiers. Le
capital dû est celui (si le plan a été respecté par votre mère) correspondant à
la date du décès, plus d’éventuels intérêts. En acceptant la succession, vous
acceptez l’actif, mais aussi le passif (donc les dettes).
Le capital versé, s’il résulte d’une assurance-vie par exemple, ne rentre pas
dans la succession. Si celui-ci était sur un compte bancaire ou un livret par
exemple, le fait de l’avoir pris vaut acceptation de la succession.
Toutefois, l’héritier ne peut pas être poursuivi par les créanciers dès l’ouver-
ture de la succession. Il dispose de quatre mois après l’ouverture pour faire
dresser un éventuel inventaire et accepter ou non l’héritage. Une fois passé
ce délai minimal, aucune date limite ne lui est imposée pour choisir. Mais
s’il n’a toujours pas opté après le délai de prescription ramené à dix ans
depuis le 1er janvier 2007, il est supposé avoir renoncé à la succession.
En cas de découverte de dettes importantes, il pourra faire appel à la justice
dans les cinq mois qui suivent la décharge de tout ou partie de ces dettes.
Cela est soumis à deux conditions : si l’héritier ignorait légitimement l’exis-
tence de ce passif au moment de la succession ; et si le paiement de ces
dettes risque de porter gravement atteinte à son patrimoine personnel.
ΔΔ Réponse de Tabelion
Si vous pouvez prouver que vous n’aviez pas connaissance de l’existence
de ces dettes au moment de l’acceptation de la succession, les nouvelles
dispositions légales vous permettent de ne pas les payer.
135
Index des questions
et des astuces
136
V. La sépulture 74
Conservez un lieu de mémoire 88
Concession funéraire : qui peut y être inhumé ? 88
Peut-on placer plusieurs cercueils sous une pierre tombale ? 89
Concession dans un columbarium 89
Scellement d’une urne 89
Renouvellement d’une concession 90
Ne pas renouveler une concession 90
Disperser des cendres dans la nature 91
Enterrer une urne dans sa propriété 91
Réunir des cendres 92
137
Les professionnels et experts
cités dans cet ouvrage
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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
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