Cours Dia I
Cours Dia I
Cours Dia I
PLAN DU COURS :
Introduction :
I. CRITÈRES POSSIBLES DE DÉFINITION
II. INTÉRÊT DE LA MATIÈRE
III. RAPPORT AVEC LES AUTRES DISCIPLINES
2
Chapitre V : Contrat de commerce électronique international
3
INTRODUCTION
La vie des affaires internationales est gouvernée par un ensemble de règles juridiques
constituant le droit international des affaires. Ce droit se caractérise par son objet, son
intérêt ainsi que son rapport avec les autres disciplines juridiques.
16
S. CHATILLON, op. cit., p. 8.
17
Idem, p. 61.
8
Le droit international des affaires et le droit international privé
Le droit international des affaires peut être qualifié comme une branche du droit
international privé dans la mesure où les relations d’affaires internationales appellent dans
leurs encadrements à l’application de conventions internationales, de règles de conflits de
lois, et de règles relatives à la solution des litiges, qu’il s’agisse de l’arbitrage international
ou des règles de conflits de juridictions. Ces règles constituent l’objet même du droit
international privé qui peut être défini comme étant l’ensemble de règles régissant les
relations juridiques relevant un élément d’extranéité impliquant des liens avec deux ou
plusieurs droits nationaux entre personnes privées (individus, sociétés commerciales, etc…).
A ce titre, il faut noter que le conflit de lois qui consiste en la détermination, parmi les
divers pays intéressés par la situation juridique envisagée, celui dont la loi s’appliquera
constitue l’objet essentiel du droit international privé. Il existe différents facteurs de
rattachement qui impliquent soit la nationalité des personnes impliquées, le lieu de
l’avènement d’un fait juridique ou le lieu de la situation d’un bien conduisent à l’application
d’une loi déterminée, chose que nous allons détailler ultérieurement.
9
Chapitre I : Sources internationales
Une relation d’affaires internationales met en jeu au moins deux droits nationaux,
peut entrer dans le champ d’applications de plusieurs conventions internationales. Aussi, le
droit coutumier connu sous l’appellation générique de lex mercatoria peut également
intervenir afin de résoudre le litige découlant de cette relation d’affaires à titre principal ou
subsidiaire.
20
Les règles du transport international aérien de marchandises et de passagers sont régies par la Convention de Varsovie
du 12 octobre 1929, modifiée en 1955 par le Protocole de La Haye établissant le système de Varsovie, révisée depuis
par la Convention de Montréal du 28 mai 1999 entrée en vigueur le 4 novembre 2003 qui a modifié de façon
substantielle le système Varsovie.
Le Maroc a adhéré le 15 avril 2010 à la Convention de Montréal et son entrée en vigueur date du 14 juin 2010. La
ratification par le Maroc de la Convention de Varsovie a été faite en date du 5 janvier 1958 et l’entrée en vigueur le 5
avril 1958.
21
La Convention relative au contrat de transport international de marchandises par route de Genève du 19 mai
1956 dénommée (CMR). L’entrée en vigueur au Maroc date du 24 mai 1995.
22
Convention d'UNIDROIT sur le crédit-bail international faite à Ottawa, le 28 mai 1988 et signée par le Maroc le 04
juillet 1988.
23
Le Préambule du Dahir n° 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la
Constitution, B.O. n° 5964 bis du 28 chaabane 1432 (30/07/2011) dispose que : « Se fondant sur ces valeurs et ces
principes immuables, et fort de sa ferme volonté de raffermir les liens de fraternité, de coopération, de solidarité et de
partenariat constructif avec les autres Etats, et d’œuvrer pour le progrès commun, le Royaume du Maroc, Etat uni,
totalement souverain, appartenant au Grand Maghreb, réaffirme ce qui suit et s’y engage: (….)- accorder aux
conventions internationales dûment ratifiées par lui, dans le cadre des dispositions de la Constitution et des lois du
Royaume, dans le respect de son identité nationale immuable, et dès la publication de ces conventions, la primauté sur
le droit interne du pays, et harmoniser en conséquence les dispositions pertinentes de sa législation nationale».
24
RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS: AFFAIRE DS513 Maroc — Mesures antidumping visant certains produits en
acier laminés à chaud en provenance de Turquie.
11
lex mercatoria entraine des conséquences juridiques du fait de leurs juridicités
incontestablement reconnue. Ils constituent un droit formé par l’ensemble des usages
commerciaux à savoir les usages professionnels comme (modèles de contrats: Contrats –
types, codifiés: incoterms…) ainsi que les Principes généraux dégagés par les sentences
arbitrales et organisations professionnelles.
28
Chambre de commerce international, Règles et usances relatives aux crédits documentaires cité dans S.
CHATILLON, op. cit., p. 42.
29
L’Arrêt Five FCB S.A. et C.P.C. S.A.R.L. vs. Ynna Asment et Ynna Holding du 15 janvier 2015, doss. n°
2669/8224/2013 rendu par la Cour d’appel de commerce de Casablanca V. G.T.M., n° 146, juin 2015, pp. 210-233.
30
Cour d’appel de Rabat, 28 mars 1928, Salah Rachid c/ Dame de Lameth, Recueil marocain Penant, 1928, p. 317,
G.T.M. du 17 juin 1928 cité par Benachir BAALOUK, La loi applicable au contrat en droit international privé
marocain, ANRT, note 1, p. 5.
13
DEUXIEME PARTIE : LES ACTEURS DU DROIT INTERNATIONAL DES
AFFAIRES
Les acteurs qui tissent des relations d’affaires internationales sont rarement des
personnes physiques et sont le plus souvent des sociétés, des Etats et des organisations
internationales. A ce niveau, il est important de mettre l’accent sur l’action de l’Etat dans les
affaires internationales (CHAPITRE I), des organisations internationales (CHAPITRE II) et
finalement les entités privées dans l’investissement (CHAPITRE III).
31
Ajouté par l'article 1er de la loi n° 08-05 promulguée par le Dahir n° 1-07-169 du 30 novembre 2007 - 19 Kaada
1428 ; B.O. n° 5584 du 6 décembre 2007).
32
« Organe juridique à participation universelle spécialisé dans la réforme du droit commercial dans le monde depuis
plus de 40 ans, la CNUDCI s'attache à moderniser et à harmoniser les règles du commerce internation al ». V.
[http://www.uncitral.org/uncitral/fr/about_us.html].
33
http://www.invest.gov.ma/?lang=fr&Id=45].
15
Le Fonds de Développement Industriel et de l’Investissement agit dans le
développement des filières industrielles, l'amélioration de la compétitivité des entreprises,
l'accompagnement des moyennes à très petites entreprises, le développement de la capacité
de substitution des produits importés. Les aides apportées aux investissement dans le cadre
de l’action de ce fonds devrait répondre à des critères déterminés comme la valeur de
l’investissement ou bien la création d’un nombre déterminé d’emplois stable 34. Dans un
autre niveau, les aides accordées dans le cadre de la charte d’investissement peuvent
également se faire à travers la signature d’une convention d’investissement avec l’Etat à
condition que l’investissement soit d’un montant égal ou supérieur à 100 million de DH et
créer un nombre d’emplois égal ou supérieur à 250.
Le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social
Les industries de l’automobile, l’aéronautique et de l’électronique ainsi que les
industries chimiques, para-chimiques et pharmaceutique sont subventionner à hauteur de
15% du montant total de l’investissement, plafonnées à 30 millions de dirhams.
34
Par exemple l’aide accordée aux projets « locomotive »qui sont portés par des acteurs clés visant l’expansion et le
développement de ses activités ayant un impact structurant sur le tissu de ses fournisseurs dans le cadre d’une
compétitivité globale de son écosystème et son ancrage profond au Maroc. L’investissement doit être supérieur à
50MDH HT ou création d’au moins 200 emplois stables.
35
M-D. TOUMLILT et A-A. TOUMLILT, Le droit de l’arbitrage au Maroc, 1ère éd., les éditions maghrébines,
Casablanca, 2014, pp. 48 et ss.
16
Sous-section 2. le recours à l’arbitrage et l’immunité de juridiction36
L’Etat est libre de signer un contrat contenant une clause compromissoire et de recourir à
l’arbitrage au lieu de la saisine du juge étatique administratif.
Le recours à l’arbitrage dans les relations internationales impliquant l’Etat nous mène à
étudier le droit du Centre International de règlement des différends organisé par la
Convention de Washington du 18 mars 196537.
A. L’arbitrage du CIRDI
Le recours à l’arbitrage d’investissement soulève la question de son rapport avec les
juridictions internes, dans les droits internes, l’arbitrage demeure la meilleure alternative au
juge étatique. L’arbitrage dans le cadre de l’investissement direct étranger : S’agit-il d’un
traité ou un contrat d’Etat, le ressortissant étranger préfère l’arbitrage international sous
l’égide du CIRDI ; avec la faculté d’élection de la loi applicable, la partie privée se trouve
aussi conditionnée dans les recours intentés aux clauses incluses soit dans le contrat ou le
traité déjà conclus. A ce titre, la convention CIRDI dans son article 42 précise les différentes
règles à appliquer pour régler les litiges devant ce centre.
Choix des règles applicables par les parties
L’article 42 de la convention du CIRDI dispose que : « Le Tribunal statue sur le différend
conformément aux règles de droit adoptées par les parties ». Dans ce contexte, l’accord des
parties sur le droit applicable au différend est généralement prévu dans les clauses
compromissoires contenues dans les accords ou contrats en vertu desquels les
investissements du ressortissant étranger au sens de l’article 25 de la Convention CIRDI, ont
été réalisés.
Les dispositions des TBI38, attribuant la compétence à la juridiction arbitrale du CIRDI,
prévoient généralement, quant au droit applicable au litige, le choix de l’Etat contractant
avec une option d’acceptation ultérieure laissée aux investisseurs étrangers.
Défaut de l’accord des parties sur le doit applicable
36
M-D. TOUMLILT et A-A. TOUMLILT, Le droit de l’arbitrage au Maroc, 1ère éd., les éditions maghrébines,
Casablanca, 2014, pp. 48 et ss.
37
Convention de Washington du 18 mars 1965 pour le Règlement des différends relatifs aux investissements entre
Etats et ressortissants d'autres Etats entrée en vigueur au Maroc le 10 juin 1967.
38
Si chaque Etat adopte ses propres lois en fonction des politiques d’investissement stratégiques fixées par le
gouvernement. Le dénominateur commun et la finalité essentielle de ces initiatives législatives consistent à garantir un
niveau de sécurité et de protection adéquat pour les investissements étrangers.
De nombreux traités bilatéraux d’investissement (les ≪ TBI ≫) qui prévoient des garanties réciproques et des
incitations à l’investissement pour les investisseurs étrangers et nationaux.
17
1° L’affaire AGIP SPA c/ la République Populaire du Congo ARB/77/1, initiée
devant le CIRDI en vertu d’une clause compromissoire qui a stipulé sur le droit applicable
en ces termes « La loi congolaise, complétée, les cas échéants, par tout principe de droit
international, sera applicable ».
2°La Tâche du tribunal arbitral dans l’affaire Antoine Goetz & Consorts et Affinage de
Métaux la détermination du droit applicable n’a pas découlé d’un accord d’investissement
direct, mais de la Convention entre l’Union économique belgo-luxembourgeois et la
République du Burundi concernant l’encouragement et la protection réciproque des
investissements du 13 avril 1989.
La tendance des tribunaux arbitraux considère plutôt qu’il s’agit en fait d’appliquer le droit
interne dans la mesure de sa compatibilité avec les principes de droit international et à la
lumière de celui-ci qui prévaudra en cas de contradiction. La même position a été adopté
par le Tribunal arbitral dans l’affaire Antoine Goetz & Consort et S.A Affinage de Métaux
c/ la République Burundaise en ce qu’il a considéré que « même si une expropriation
pouvait être conforme au droit burundais, elle ne pourrait être considérée comme licite au
regard du droit international sans le paiement d’une indemnité adéquate et effective prévue
à l’article 4(2)(c) du Traité »39.
Parmi les solutions offertes aux arbitres par l’article 42(1) de la Convention CIRDI, en cas
de défaut de détermination consensuelle des parties du droit applicable au différend, figure
le recours à la règle de conflit des lois. Une approche opportune, connue de la pratique
arbitrale mais en perte de vitesse aujourd’hui, consiste à appliquer la loi que désigneraient
les règles de conflits de lois dans lesquels les parties sont établies (locus regit actum, la
nature juridique du contrat…).
Naturellement, cette méthode n’est praticable que dans la mesure où les règles de droit
international privé en vigueur dans les divers pays désignent la même loi, mais cette
hypothèse est loin d’être exceptionnelle. Dans la pratique, les tribunaux arbitraux ont
tendance à appliquer de manière interdépendante et complémentaire les règles de droit
interne et les principes de droit international, bien sûr sans prendre des positions tranchées.
Cette position du Tribunal est bien illustrée dans l’affaire Lahoud, : « En application de
l’article 42(1), seconde phrase, il conviendra donc d’appliquer le droit congolais ainsi que
19
Ce type de clause a cependant été neutralisée par quelques tribunaux arbitraux lorsque le
requérant invoquait la clause de la Nation la Plus Favorisée (NPL) pour se prévaloir d’un
autre traité ne contenant pas une telle clause.
La convention de Washington permet ainsi aux parties, par une déclaration spéciale, de
conditionner leur consentement à l’arbitrage CIRDI à l’épuisement des recours
administratifs ou judiciaires internes conformément aux dispositions de l’article 26 de la
convention ; malgré son existence, elle demeure peu voire rarement praticable, et même
retirée au niveau de l’accord ALENA.
B- Affaires impliquant le Maroc au CIRDI
Les relations d’affaires du Maroc ont marqué la jurisprudence du centre dans le cadre de
trois affaires : Holiday INNS S.A. c/ Maroc en 1972, l’affaire Salini C/ Maroc du 23 juillet
2001 ainsi que l’affaire consortium RFCC c/ Maroc en décembre 2003.
1- Holiday INNS S.A. c/ Maroc en 1972
Cette affaire opposant la Holiday INNS et Occidental Petroleum Company c/ Maroc a
constitué la première instance introduite devant le centre international des règlements des
différends d’investissements (CIRDI). Elle a conduit à déterminer le champ de compétence
du tribunal arbitral du CIRDI. Le Maroc contestait la qualité de six autres sociétés (filiales
de Holiday INNS) non signataires du contrat, qui était intervenues dans la réalisation du
projet pour recourir à l’arbitrage. Cette affaire s’est terminée par un règlement à l’amiable.
2- L’affaire Salini C/ Maroc du 23 juillet 2001
Dans cette affaire, le Maroc contestait le recours à l’arbitrage ne considérant pas son
contrat conclu avec la société Salini comme un contrat d’investissement et le considérant
comme un simple contrat de Génie civil pour la réalisation de l’autoroute ralliant Fès à
Rabat. Dès lors, la sentence arbitrale du CIRDI statuant dans cette affaire a élargi le champ
de compétence du CIRDI à toutes les opérations de développement économique 40. Ainsi, le
tribunal arbitral a jugé qu’il était compétent à travers une sentence partielle en vertu du
principe d’arbitrage de compétence-compétence.
La sentence Salini contre le Maroc a constitué un tournant dans la détermination des
critères d’investissement en précisant que les six critères constitutifs d’un investissement
sont: un apport au développement économique, une certaine durée d’investissement, la prise
.129 . ص،2008 ،117 . ع، مجلة المحاكم المغربية،" " التحكيم في منازعات االستثمار، عبد اللطيف بو العلف40
20
de risque par la société étrangère, la conformité de cet avoir au droit interne et la
contribution au développement économique du pays41.
3- L’affaire Consortium RFCC42 c/ Maroc.
La sentence arbitrale rendue le 22 décembre 2003 sur le contrat de marché public n°19/95
datant du 19 mari 1995 conclu entre l’Etat marocain (la société nationale des autoroutes du
Maroc) et la société Consortium RFCC pour la réalisation d’une partie de l’autoroute reliant
Fès et Rabat (axe Meknès Est-Fès). En date du 16 juillet 2001, une sentence partielle a été
rendue déclarant la compétence du centre similaire à celle de l’affaire opposant l’Etat
marocain à la société Salini. Le 22 décembre 2003, le tribunal arbitral a refusé toutes les
demandes du Groupe Consortium RFCC en se basant sur le fait que le Groupe n’a pas
fourni la preuve que les faites de l’administration marocaine constitue une violation de la
part de l’Etat marocain de la convention bilatérale d’investissement conclue entre le Maroc
et l’Italie43.
Toujours dans le développement accordé à la possibilité de l’Etat comme opérateur
du commerce international, il est important de rappeler la position de la jurisprudence
marocaine à travers un arrêt de principe sur la possibilité de soumettre un contrat impliquant
l’Etat à l’arbitrage. L’arrêt du 21 juin 1983 de la Cour d’appel de Casablanca a déclaré que
les contrats internationaux impliquant l’Etat soit directement soit indirectement par
l’entremise d’établissements publics à caractère industriel et commercial peuvent être
soumis à la procédure d’arbitrage dans le cadre de l’affaire Office National du thé et du
Sucre O.N.T.S. c/ une société privée étrangère « Philippines Sugar Company Ltd ». La
jurisprudence marocaine a devancé le législateur à travers la loi n°08-05 dans son article
310 du C.P.C. remplacée par l’article 16 de la nouvelle sur l’arbitrage et la médiation
conventionnelle.
Cette évolution législative nous mène à l’étude du principe de l’immunité de
juridiction dans ce cadre. L’article 5 de la Convention des Nations Unies sur l’immunité
juridictionnelle des États et de leurs biens rappelle qu’un « État jouit, pour lui-même et pour
41
Affaire Salini C/ Maroc du 23 juillet 2001, décision sur la compétence, JDI, 2002, p. 196.
42
Consortium FRCC groupement de droit italien constitué le 2 juin 1995 entre les sociétés italiennes suivantes :
-Fioroni Ingegneria SpA
- IGA Impresa Appalti SpA
- Grassetto SpA
- Pavimental SpA
- Codelfa Prefebbricati SpA.
43
Article 8 de la convention bilatérale d’investissement conclue entre le Maroc et l’Italie permet à l’investisseur
étranger le choix entre la saisine des juridictions nationales ou bien le CIRDI.
21
ses biens, de l’immunité de juridiction devant les tribunaux d’un autre État ». Il en résulte
que, sauf consentement exprès de l’Etat défendeur, il ne peut être jugé à l’étranger 44.
Sous-section 3. La notification des actes
La Convention de La Haye du 15 novembre 1965 relative à la signification et à la
notification à l’étranger des actes judiciaires et extrajudiciaires en matière civile et
commerciale dont le Maroc est signataire.
Sous-section 4. L’immunité d’exécution
La Convention des Nations Unies sur l’immunité juridictionnelle des États et de leurs
biens, New York, 2 décembre 2004 qui a été signée par le Maroc le 17 janvier 2005 précise
dans son article 18 par rapport à l’immunité des Etats des mesures de contraintes antérieures
au jugement des exceptions par rapport à la non possibilité de procéder aux mesures de
contraintes telles que les saisies, les saisies-arrêts contre les biens d’un Etat en relation avec
une procédure devant un tribunal d’un autre Etat, après un jugement. Ces exceptions sont
les suivantes :
- L’Etat a expressément consenti à l’application de telles mesures dans les termes indiqués:
i) Par un accord international;
ii) Par une convention d’arbitrage ou un contrat écrit; ou
iii) Par une déclaration devant le tribunal ou une communication écrite faite après la
survenance d’un différend entre les parties.
- Il a été établi que les biens sont spécifiquement utilisés ou destinés à être utilisés par
l’État autrement qu’à des fins de service public non commerciales et sont situés sur le
territoire de l’État du for, à condition que les mesures de contrainte postérieures au
jugement ne portent que sur des biens qui ont un lien avec l’entité contre laquelle la
procédure a été intentée ».
L’article 20 de la Convention de New York sur l’immunité juridictionnelle des États
et de leurs biens prévoit quant aux effets du consentement à l’exercice de la juridiction sur
l’adoption de mesures de contrainte que « dans les cas où le consentement à l’adoption de
44
L’article 7 de la convention des Nations unies de 2004 prévoit que : «1. Un État ne peut invoquer l’immunité de
juridiction dans une procédure devant un tribunal d’un autre État à l’égard d’une matière ou d’une affaire s’il a
consenti expressément à l’exercice de la juridiction de ce tribunal à l’égard de cette matière ou de cette affaire :
a) Par accord international ;
b) Dans un contrat écrit ; ou
c) Par une déclaration devant le tribunal ou une communication écrite dans une procédure déterminée.
2. L’accord donné par un État pour l’application de la loi d’un autre État n’est pas réputé valoir consentement à
l’exercice de la juridiction des tribunaux de cet autre État ».
22
mesures de contrainte est requis …, le consentement à l’exercice de la juridiction au …
n’implique pas qu’il y ait consentement à l’adoption de mesures de contrainte».
47
Convention de Rome sur la protection des artistes interprètes ou exécutants, des producteurs de phonogrammes et des
organismes de télévision (26 mai 1989) et le Traité de Washington Traité sur la propriété intellectuelle en matière de
circuits intégrés du 26 mai 1989.
48
CÔTÉ C-E, La participation des personnes privées au règlement des différends internationaux économiques :
l’élargissement du droit de porter plainte à l’OMC, Bruylant :Bruxelles-éd. Yvons BLAIS :, 2007, p. 3.
49
J. BEGUIN et M. MINJUCQ (dir.), op. cit., p. 96.
50
V. le site officiel de l’Organisation mondiale de Commerce, section règlement des différends sur le lien suivant :
[https://www.wto.org/french/tratop_f/dispu_f/cases_f/ds513_f.htm].
25
Sous-section 2-Les organisations de la Banque mondiale s’intéressant à
l’investissement
A travers, la banque international de reconstruction et de développement (BIRD)
ayant pour objet le financement des projets pur éradiquer la pauvreté dans le monde, la
société financière internationale (SFI) dédiée au secteur privé, l’Association international de
développement (AID), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) ayant
pour mission la promotion de l’investissement direct étranger (IDE) dans les pays en droit
de développement pour aider le développement de l’économie mondiale et finalement le
Centre International de règlement des différends (CIRDI)pour trancher les litiges par voie
de conciliation et d'arbitrage pour régler les différends relatifs aux investissements, Le
groupe de la Banque mondiale joue un rôle capital dans la vie des affaires international
spécialement en matière d’encadrement des investissements direct étranger. Dans ce
contexte, il est important de mettre l’accent sur le CIRDI comme principal centre de
résolution de litiges relatifs aux investissements.
Le Centre International de règlement des différends d’investissements organisé par la
Convention de Washington du 18 mars 1965 51. Il offre des moyens de conciliation et
d'arbitrage pour régler les différends relatifs aux investissements opposant des États
contractants à des ressortissants d'autres États contractants (article 25 de ladite convention
de Washington)52. L’article 25 du CIRDI dispose : « La compétence du Centre s’étend aux
différends
d’ordre juridique entre un Etat contractant ( ou telle collectivité publique ou tel
organisme dépendant de lui qu’il désigne au Centre) et le ressortissant d’un autre État
contractant qui sont en relation directe avec un investissement et que les parties ont
consenti par écrit à soumettre au Centre. Lorsque les parties ont donné leur
consentement, aucune d’elles ne peut le retirer unilatéralement. ».
51
Convention de Washington du 18 mars 1965 pour le Règlement des différends relatifs aux investissements entre
Etats et ressortissants d'autres Etats entrée en vigueur au Maroc le 10 juin 1967.
52
V. Etat opérateur, pour connaître les affaires impliquant le Maroc dans la jurisprudence du CIRDI.
26
Sous-section 3. ONU
CNUDCI
La commission des Nations unies pour le droit du commerce international créée en
1966 constitue le principal organe de l’ONU dans le domaine du commerce international. Sa
création par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies avait pour but
l’unification progressive des règles matérielles du droit commercial international. Plusieurs
conventions internationales ont été élaborées sous son égide : La convention New York sur
la reconnaissance et l’exécution des sentences étrangères 1958, la convention de Vienne du
11 avril 1980 sur la vente internationale des marchandises etc….
La CNUCED
La conférence des Nations unies pour le commerce et le développement a été créée à
coté du PNUD afin de contrer les règles jugées trop libérales du GATT. Toutefois,
l’apparition de l’OMC a diminué son champ d’action.
Le PNUD
Le programme des Nations unies de développement créé en 1965 pour la coordination
dans la mobilisation des ressources et facilitent le développement se concentrant sur les pays
les plus pauvres (Pays les moins avancés- PMA) dans une quête d’un commerce équitable.
L’ONUDI
L'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) est
une agence spécialisée de l'ONU ayant son siège social à l’Autriche dont la mission est
d'aider au développement industriel de ses pays membres ainsi que de conseiller et
accompagner les pays en voie de développement dans l'élaboration de politiques
industrielles, la création de nouvelles industries ou l'amélioration d'industries existantes.
Domaine de transports :
53
J. BEGUIN et M. MINJUCQ (dir.), op. cit., p. 74.
54
Consulter le site de l’Organisation maritime internationale sur le suivant :
[http://www.imo.org/fr/About/Pages/Default.aspx] (Consulté le 20/03/2017).
55
[http://www.icao.int/about-icao/Pages/FR/default_FR.aspx].
28
règlement alternatif des litiges à l’échelle internationale et sans but lucratif. Le centre
propose des procédures telles que la médiation, l'arbitrage, l'arbitrage accéléré et également
l'expertise permettant aux parties privées de régler leurs litiges nationaux ou transfrontières
en matière de propriété intellectuelle et de technologie sans recourir aux tribunaux étatique.
1- L’OHADA
L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a
été créée par le Traité relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique signé le 17
octobre 1993 à Port-Louis et révisé à Québec au Canada, le 17 Octobre 2008. La mission
de l’OHADA : Harmonisation du droit des Affaires en Afrique aux fins de garantir, au
niveau de ses Etats membres, une sécurité juridique et judiciaire pour les investisseurs et les
entreprises56.
2- UNIDROIT
Unidroit qui a été créé en 1926 est une organisation intergouvernementale
indépendante ayant son siège à Rome. Cet institut international pour l’unification du droit
privé a pour objectif d’harmoniser et de coordonner le droit privé d’Etats ou de groupes
d’Etats et la préparation à l’adoption par ceux-ci de règles uniformes de droit privé.
L’adhésion à l’Unidroit se fait par l’adhésion à son statut organique. Cet institut a élaboré
plusieurs conventions internationales, on citera : la convention sur le crédit bail international
(1988) d’Ottawa, la loi-type sur la divulgation des informations en matière franchise (2002),
guide sur les accords internationaux de franchise principale (1998).
A côté de cela, l’on doit citer les Principes d’Unidroit qui visent à une codification du
droit général des contrats57. Ainsi, « construire un modèle contractuel à partir d’un
ensemble de règles contractuelles communes et faciliter ainsi le commerce
international »58constitue l’objectif de ces Principes qui sont publiés sous forme de livre, et
56
Les dix-sept (17) Etats sont membres de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires : le
Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d'Ivoire, le Congo, les Comores, le Gabon, la Guinée, la
Guinée-Bissau, la Guinée-Equatoriale, le Mali, le Niger, la République Démocratique du Congo (RDC), le Sénégal, le
Tchad et le Togo. V. le site officiel de l’Organisation sur le lien suivant : [http://www.ohada.org/index.php/fr/ohada-en-
bref/ohada-presentation-generale] consulté le 16/02/2017.
57
I. CLAEYS, J. ERAUW, M. FONTAINE, J. KLEINHEISTERKAMP, D. PHILIPPE, M. PIERS, G. PIERS, G.
KEUTGEN, Les principes UNIDROIT relatifs aux contrats de commerce international et l’arbitrage, BRUYLANT,
Bruxelles, 2011, p. 19.
29
leur contenu est à la disposition des intéressés en version 1994 et une nouvelle édition et
complément en 2010.
58
Bénédicte FAUVARQUE-COSSON, « Entre droit souple et droit dur: les « Principes» en droit des contrats
internationaux», in Le droit souple, op.cit., p. 258.
59
J. BEGUIN et M. MINJUCQ (dir.), op. cit., p. 44.
60
Idem.
61
Ibid., p. 51.
30
investissements directs étrangers. L’on revient à ce niveau à l’ensemble des mesures
prévues par les Etats de destination pour attirer ces investissements d’ordre fiscal 62, douanier
mais encore financier63, chose qui peut réduire sensiblement le bénéfice des ces Etats.
Pour conclure, l’on peut dire que les firmes multinationales constituent une puissance
contrebalançant la puissance des Etats en déployant leurs activités. Pour dire que ces firmes
disposent d’une capacité de dicter leurs volontés à certains Etats par leurs investissements 64,
chose qui peut nous amener à s’interroger sur le recul du pouvoir étatique ou interétatique
par la présence de ces formes multinationales.
62
Les entreprises qui s'engagent à réaliser un investissement portant sur un montant égal ou supérieur à 100 millions de
dirhams peuvent bénéficier, dans le cadre de conventions à conclure avec le gouvernement, de l'exonération du droit
d'importation applicable aux biens d'équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation de leur
projet et importés directement par ces entreprises ou pour leur compte. L’investissement doit être réalisé dans les 36
mois qui suivent la date de la signature de la convention précitée.
Bénéficient de l’exonération de la TVA à l’importation les biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires
à la réalisation des projets d’investissement portant sur un montant égal ou supérieur à 200 millions de dirhams, dans le
cadre d’une convention conclue avec l’Etat, acquis par les assujettis pendant une durée de 36 mois à compter du début
d’activité.
63
Pour le cas du Maroc, voir l’article 2 de la charte d’investissement marocaine.
64
J. BEGUIN et M. MINJUCQ (dir.), op. cit., p. 52.
65
« Au lendemain de la grande guerre, une poignée de dirigeants d’entreprise des deux côtés de l’Atlantique a ainsi
crée en 1919 une organisation, la Chambre de commerce international (CCI) dont on connaît aujourd’hui
l’importance, afin de favoriser le commerce international ; leur conviction, que traduisait ele sous titre anglais
« Merchants of Peace », était dépourvu de toute ambigüité : le développement des échanges commerciaux
internationaux permettrait d’éviter de nouveaux conflits armés ». Cf. Daniel COHEN, « Droit du commerce
international et modernité », in Etudes à la mémoire du Professeur Bruno OPPETIT, op. cit., p. 144.
66
J. BEGUIN et M. MINJUCQ (dir.), op. cit., p. 54
31
qu’il est informé par témoignages des membres de la CCI d’un besoin de normes nouvelles
dans un secteur déterminé du commerce international67.
Par ailleurs, le règlement des différends par voie d’arbitrage se fait par la Cour
international d’arbitrage qui a vu le jour en 1923. Cette Cour ne tranche pas elle-même les
différends. Cette tâche incombe à un tribunal (composé de un ou trois arbitres) 68 qui entend
les parties, examine le fond de l’affaire et rend une sentence 69. Concernant la publication des
sentences de la CCI, elles sont largement connues grâce à des chroniques annuelles 70,
notamment par des bulletins annuels de la CCI qui nous ont été d’une très grande utilité 71.
2- Le pouvoir de contracter :
Le pouvoir constitue l’aptitude à agir au nom et pour le compte d’autrui (personne
physique ou morale). Le pouvoir de contracter se fait selon le mécanisme de représentation
par le contrat nommé mandat. Pour les personnes physiques, la loi nationale du mandant et
du mandataire est applicable comme en matière de capacité 75. Cependant, les personnes
morales sont régies par ce qu’on appelle lex societatis qui est la loi régissant la société.
72
L’article 3 du D.C.C.E.M. dispose que : « L'état et la capacité des Français et des étrangers sont régis par leur loi
nationale ».
73
S. CHATILLON, op. cit., p. 63.
74
Idem.
75
Idem.
33
Sous-section 2. La nationalité
La nationalité peut être définie par le lien juridique et politique reliant un individu à un
État déterminé comme il a été défini par cet Etat. L’on peut également la définir comme
étant « la qualité dont l’attribution par Etat confère à celui-ci, à l’égard de l’individu
attributaire, une compétence personnelle opposable aux autres Etats »76. Il est à noter que
les critères d’attribution de la nationalité sont les plus divers : naissance sur le territoire, lien
de filiation avec un national, décision de l’Etat (naturalisation)…
Exemple : l’acquisition de la nationalité d’origine marocaine se fait selon le droit du
sang (jus sanguinis) et le droit du sol (jus soli) sur la base des articles 6 et 7 du code de la
nationalité marocaine77.
1- Personnalité morale
La personnalité morale constitue « une fiction juridique en vertu de laquelle un
groupement, ici une société, est considéré comme un sujet distinct de la personne des
76
COMBACAU et SUR, Droit international public, p. 319 cité dans P. MAYER et V. HEUZE, Droit international
privé, 8ème éd., L.G.D.J., Paris, 2004, p .609.
77
Le Dahir du 6 septembre 1958 tel qu’il a été complété et modifié par le Dahir du 5 avril 2007 portant code de la
nationalité.
34
membres qui la composent»78. Dans tous les systèmes juridiques, la personnalité morale
résulte de l’accomplissement de la formalité de l’immatriculation au Registre de commerce
tel qu’il est nommé au Maroc79, le Registre du commerce et des sociétés en France, au
Registro mercantil en Espagne, incorporation au Registar of companies au Royaume-Uni,
auprès des autorités d’un Etat aux Etats-Unis.
Il est à noter qu’en droit marocain, les sociétés civiles et les sociétés commerciales
ont la personnalité morale. A ce titre, notons que les sociétés en participation régies par la
loi 5-96 ne jouissent pas de la personnalité morale (article 88 de la loi 5-96) 80. Par contre, le
droit allemand ne reconnait la personnalité morale qu’aux sociétés commerciales de
capitaux, ni les sociétés civiles ni les commerciales de personnes ne l’ont. En droit anglais,
les companies qui correspondent à nos sociétés par actions, ont la personnalité morale, les
partnerships qui correspondent aux sociétés nom collectif du droit marocain ne l’ont pas. Le
droit américain octroie la personnalité morale aux corporations et pas les partnerships81.
2- Eléments constitutifs
Les statuts constituent l’ensemble des règles régissant les rapports entre associés
mais aussi les rapports avec les tiers dans un acte constitutif. Ils posent les règles de
fonctionnement et les pouvoirs de ses organes.
En droit anglais et américain, l’on retrouve l’équivalent de nos statuts par la réunion
de deux actes, le Memorandum of Association et les Articles of Association en droit anglais,
les Articles of Incorporation et les By-laws Articles of Incorporation)82.
78
S. CHATILLON, op. cit., p. 66.
79
Article 7 de la loi sur la S.A. et l’article 2 de la loi sur les autres types des sociétés.
80
L’article 88 de la loi n°5-96 sur la Société en nom collectif, la Société en commandite simple, la Société en
commandite par actions, la Société à responsabilité limitée et la société en participation dispose que « La société en
participation n’existe que dans les rapports entre associés et n’est pas destinée à être connue des tiers.
Elle n’a pas la personnalité morale. Elle n’est soumise ni à l’immatriculation, ni à aucune formalité de publicité et son
existence peut être prouvée par tous les moyens.
83
Ibid., p. 69.
84
S. CHATILLON, op. cit., p. 72.
36
formalités de constitutions ont été réalisées c'est-à-dire la loi d’immatriculation
(incorporation). Par conséquent, la loi applicable à la société est celle du pays où elle exerce
son activité. Cette solution est adoptée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en
Irlande et au Danemark.
Il est à noter que la loi applicable selon le critère du siège social peut renvoyer à une
autre loi par exemple la loi d’incorporation. C’est ce que la Cour de cassation française en
admettant le renvoi de la loi anglaise du siège réel, rendue compétente en vertu de la règle
du conflit du for, la loi turque (loi d’incorporation: le critère dit de l’« incorporation », le
lieu où la société est enregistrée, a accepté sa compétence 85.
85
Arrêt de la Cour d’appel de Paris en date du 3 Octobre 1984 sur l’affaire de la Banque Ottomane cité par R. SFEIR,
op. cit., pp. 156 et s.
86
S. CHATILLON, op. cit., p. 74.
37
Pour la responsabilité pénale des fondateurs, des gérants, administrateurs et dirigeants
de la société c’est la règle de territorialité qui est appliquée (lex loci delicti) en vertu du
principe de territorialité appliqué par le droit pénal (Art. 10 du code pénal marocain).
Le représentant habilité de la société
Pour que les contrats conclus par la société soient valables, celle-ci doit être
représentée dans ses relations avec les tiers par une personne habilitée en vertu du droit
régissant la société (lex societatis).
a- Succursale
Une succursale est un établissement secondaire de la société étrangère de la société
étrangère, sans personnalité juridique propre. La création de la succursale ainsi que son
extension est soumise à la loi du pays dans lequel elle est établie de sa situation effective.
Dans ce contexte, l’article 41 du code commerce prévoit que toute succursale de sociétés
commerciales dont le siège social est situé à l’étranger doit être immatriculée au registre du
commerce local du lieu de l’exploitation.
88
J. BEGUIN et M. MINJUCQ (dir.), op. cit., p. 493.
39