Technique Juridique 1

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Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

Chp 1 : Description des principales conventions internationales


concernant le commerce international
I. Sources du droit à l’international
Les sources du droit à l’international se cantonnent autour de quatre catégories : les droits
nationaux, le droit communautaire, les conventions internationales et les usages.
1. Les droits nationaux différents
A travers le monde, les pays peuvent être catégorisés en deux grands systèmes juridiques
différents :
 ceux répondant à la « civil law », où la loi est principalement produite par le législateur, est
écrite et supposée connue de tous et
 ceux répondant à la « common law », où la source principale du droit est la jurisprudence.
Du fait de cette diversité juridique, le choix d’une loi applicable à une opération commerciale est de
première importance.
2. La loi de police
Art. 7.2, Convention de Rome :
Les dispositions de la présente Convention ne pourront porter atteinte à l’application des règles de la
loi du pays du juge qui régissent impérativement la situation quelle que soit la loi applicable au
contrat.
La loi de police (mandatory law, zwingendes Recht) se surajoute au contrat. Elle ne règle pas la
question de droit applicable. En cas de conflit de loi, une loi étrangère peut être choisi ce qui n’a pas
d’influence sur l’application d’une loi de police du pays du juge saisi.
Cf. Francescakis : « Il s’agit des lois qui sont indispensables à la sauvegarde de l’organisation
économique, politique ou sociale du pays. »
L’auteur étatique d’une règle juridique peut indiquer la présence d’une loi de police mais souvent
cette indication n’est pas donnée.
3. Le droit communautaire
Deux types de droit communautaire sont à distinguer :
 Le droit « originaire » c'est-à-dire les règles découlant directement des traités fondateurs de
l’union européenne (Rome et Maastricht) et de la charte des droits fondamentaux ;
 Le droit « dérivé », celui produit par le parlement, le conseil et la commission, qui prend la
forme de règlements, de directives, ou de décisions.

Les règles communautaires constituent un ordre juridique distinct de celui des Etats membres.
L’importance pratique de cette réglementation tient à deux principes constamment réaffirmés par la
jurisprudence communautaire.
 L’applicabilité directe ;
 La prééminence du droit communautaire.

4. Les conventions internationales


Devant la diversité juridique entre Etats, certains pays ont harmonisé leurs droits par la signature
de conventions internationales. On peut en distinguer deux types :
- Les conventions bilatérales : entre deux Etats, elles ne sont en général pas créatrices de
droits nouveaux, mais cherchent sur une base de réciprocité à prévenir les conflits de loi. D’autres
conventions bilatérales concernent le droit d’établissement (conditions d’entrée et de séjour) ou le
droit de la famille (mariage, divorce, droit successoral…)
- Les conventions multilatérales : on distingue deux types : conventions visant à prévenir les
conflits (visent la détermination de la loi applicable aux contrats de vente d’objets mobiliers
corporels ou les règles de détermination du juge compétents et des conditions d’exécution) et les

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conventions visant à créer un droit uniforme (exemple : convention de Vienne, convention sur la
propriété intellectuelle…).
5. Lex mercatoria
A partir des années ‘60, certaines opérations ont échappé aux conventions internationales et aux
droits nationaux en créant la « lex mercatoria » ou « le droit transnational ». La condition de
l’émergence de la lex mercatoria est l’expansion énorme du commerce international en créant une
société des marchands relativement homogène avec son propre juge (c’est-à-dire l’arbitrage
commercial en dehors du cadre national.
La lex mercatoria est un ordre juridique, intermédiaire entre le plan national et international. On
accepte le présupposé d’un pluralisme juridique (il y a du droit en dehors du droit
étatique/interétatique). La lex mercatoria dépend de ces deux ordres juridiques mais jouit
d’une certaine autonomie.
Exemples d’ordres juridiques autres que celle de l’Etat et celle d’ordre interétatique:
• Ordre juridique transnational sportif
• Le droit canonique de l’église catholique romaine
- Les éléments de la lex mercatoria – les usages et les principes
A. Les usages du commerce international
La lex mercatoria est le « droit spontané » développé à partir des usages et coutumes.
Chronologiquement et rationnellement, les usages et coutumes sont la base de la lex mercatoria.
B. Les principes transnationaux du commerce international
Les principes généraux du droit ne reposent pas sur le comportement mais sur le travail du juge ou
de l’arbitre qui doit dégager un certain principe. C’est le juge ou l’arbitre qui est en centre et qui en a
besoin. Dans un nombre de cas significatif, les arbitres ne se sont pas référés aux dispositions d’une
loi nationale.
1) Les parties avaient indiqué leur volonté que le contrat ne soit pas régis par une loi nationale.
2) Le contrat ne comportait aucune clause désignant une loi applicable, la liberté des arbitres a fait
appliquer d’autres règlesqu’une loi nationale.
Les principes généraux donnent satisfaction à une « neutralité culturelle ». Si les parties font
référence à des principes spécifiques, l’arbitre doit y rendre compte.

6. Les usages
L’usage est une règle non-écrite créée par les comportements des opérateurs dans leurs relations
économiques internationales qui a acquis progressivement par sa généralisation dans le temps et
dans l’espace, des formes de véritable prescription qui s’appliquent sans que les intéressés doivent
s’y référer dès lors qu’ils n’y ont pas clairement dérogé.
Une source essentielle des règles appliquées dans le commerce international a toujours été celle
des usages professionnels eux-mêmes. Les opérateurs ont parfois ressenti la nécessité de se mettre
d’accord sur les pratiques communes dans des domaines non réglementés par les droits nationaux
(le crédit documentaire en est historiquement un bon exemple) ; ils ont parfois simplement souhaité
éviter les problèmes tenant aux conflits de lois et à la diversité des droits nationaux.
Certains textes font référence aux usages (du port, de la profession, etc.) sans davantage de
précision, mais dans la majorité des cas, les usages sont reconnus parce qu’ils ont fait l’objet d’une
codification. Au point que certains ont pu considérer cette lex mercatoria (loi des marchands) comme
un ordre juridique autonome, dont la jurisprudence des sentences arbitrales constituerait un
fondement essentiel.
 Les usages sont codifiés dans deux domaines :
1) Les INCOTERMS (International commercial terms) pour le transport maritime né de la pratique
synthétisée au niveau international (venant du droit national) par la CCI (Chambre du commerce
international)
2) Concernant les règles et usances du crédit documentaire, venant de la pratique aujourd’hui
documenté par la CCI.

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7. Convention de Vienne et conditions de son application


Le contrat international de vente s’appuie sur différentes règles ayant pour objectif d’harmoniser et
de faciliter les échanges internationaux.
Le droit de la vente internationale est régi par la convention des Nations unies sur les contrats de
vente internationale de marchandises (CVIM), dite convention de Vienne.Celle-ci, élaborée sous
l’égide des Nations unies, a été signée en avril 1980. Elle compte aujourd’hui plus de 70 pays
signataires. Elle réglemente notamment les échanges internationaux de marchandises. Elle ne donne
pas une définition générale du contrat de vente mais, dans différents articles, elle définit les
obligations générales du vendeur et de l’acheteur (articles 30 et 53).

II. Conditions de formation d’un contrat, son exécution et les responsabilités en découlant
1) Types de contrats
Il existe quatre types de contrats : les contrats de vente internationale, les contrats d’agence
commerciale, les contrats de distribution exclusive ou de concession et le contrat de travail à
l’international.
a) contrat de vente internationale :
 La notion juridique du contrat international
C’est la notion qui comporte l’élément « d’extranéité ». Ces éléments indiquent qu’il
y a des points de contacts avec au moins deux Etats. Un contrat « interne » ne
comporte aucun élément d’extranéité.
 La notion économique du contrat international met en jeu les intérêts du commerce
international. Le contrat implique un mouvement de biens, services ou paiements à
travers les frontières. C’est la substance économique du contrat qui est en centre.
Ces éléments doivent être « suffisant » pour rendre un contrat « international ». Dans un premier
approche, tous les éléments sont suffisants d’être des éléments d’extranéité.
 Eléments susceptibles à l’extranéité :
 La nationalité
 Le domicile/la résidence
 L’établissement d’une personne morale
 Le lieu de conclusion du contrat
 Le lieu d’exécution ou de livraison
 Le lieu de situation d’un bien (celui-ci n’est pas un élément fort)
 Parfois la monnaie d’un contrat
 Textes pertinants :
 Convention de Vienne de 1980 sur les contrats de vente internationale de marchandises. La
Convention définit le critère de l’extranéité avec l’établissement, domicile ou résidence de l’acheteur
et vendeur. Lors que les deux se trouvent dans des divers pays,l’élément d’extranéité est donné (cf.
Art. 1)

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 Convention de Rome de 1980, sur la loi applicable aux obligations contractuelles. La


Convention est en vigueur dans le cadre de l’Union Européenne. Elle unifie les règles de conflit de
lois. Art. 1 : Elle s’applique uniquement aux situations de conflit de lois. La Convention de Rome ne
s’applique pas uniquement aux contrats de vente (contrairement à la Convention de Vienne).
Deux cas sont à distinguer, selon que l’accord prend ou non la forme d’un contrat rédigé.

o Cas des contrats rédigés : l’accord de volonté se manifeste dans ce cas par la signature
conjointe d’un même document, un acte sous seing privé étant presque toujours suffisant. En cas de
signature en des lieux et à des moments différents, il peut être utile de préciser quel lieu est
considéré comme lieu de formation de l’accord puisque cela peut avoir une incidence sur le droit
applicable ou la juridiction compétente.
o Absence de contrat rédigé : dans de très nombreuses circonstances, le contrat est formé, non
par la rédaction d’un document conjoint, mais par des échanges de correspondance, parfois
directement par la commande, ou un contrat ou accord cadre, ou un contrat de distribution. Dans
tous ces cas, se pose alors le problème de la formation et du contenu exact du contrat.
8. La loi applicable à défaut de choix
i. Solution générale
Il n’y a pas de choix exprès de la loi applicable a) à cause de l’ignorance des parties
ou, b) à cause qu’ils ne pouvaient pas se mettre d’accord.
L’article 4.1 de la Convention de Rome : « Dans la mesure où la loi applicable au contrat n’a pas été
choisie (...)
le contrat est régi par la loi du pays avec lequel il présente les liens les
plus étroits. »L’article 4.2 de la Convention de Rome : « (...) il est présumé que le contrat présente les
liens les plus étroits avec le pays où la partie qui doit fournir la prestation caractéristique a,
au moment de la conclusion du contrat, sa résidence habituelle (...) »
ii. La clause d’exception
L’article 4.5 de la Convention de Rome : « L’application du paragraphe 4.2 est écartée lorsque la
prestation caractéristique ne peut être déterminée. Les présomptions des paragraphes 2 (prestation
caractéristique), 3 (situation de l’immeuble) et 4 (transport de marchandises) sont écartées lorsqu’il
résulte de l’ensemble des circonstances que le contrat présente des liens plus étroits avec un autre
pays. »

Application 1 :
1- quels sont les objectifs des conventions bilatérales et multilatérales ?
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2- les pays peuvent être catégorisés en deux grands systèmes juridiques différents : « Civil Law
» et « Common Law ». Expliquer.
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3- qu’est-ce que la LEX MERCATORIA
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4- en quoi consiste la jurisprudence internationale ?
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chp 2 : contrat de vente internationale


A. LA NEGOCIATION DU CONTRAT :

La conclusion d’un contrat de vente internationale intervient toujours après plusieurs semaines,
voire des mois ou des années de négociations. Cela dépend en fait, des rapports de force en
présence, de la conjoncture, du secteur d’activité mais, aussi et surtout, de la compétence et du
savoir-faire des négociateurs.

En effet, le processus de négociation ne se limite pas simplement à discuter le prix d’un produit,
les délais de livraison ou les modalités de paiement. Négocier, c’est également concevoir,
communiquer et savoir pénétrer des univers culturels, juridiques et idéologiques de plus en plus
complexes et diversifiés.

A l’heure de la mondialisation des échanges, et à un moment où le Maroc s’emploie résolument à


améliorer sa compétitivité, à diversifier ses débouchés et à accroître ses performances sur les
marchés extérieurs, nos chefs d’entreprise se doivent d’apprendre comment maîtriser ce qui devient
aujourd’hui un élément essentiel dans le monde des affaires : l’art de négocier un contrat au-delà
des frontières.

Certes, il n’existe pas de recette miracle ou de méthode « passe-partout » que l’on pourrait
appliquer à toutes les situations.

Chaque secteur d’activité a ses axes de négociation qui sont fonction des lois économiques qui les
régissent. Chaque transaction est un cas particulier ayant ses spécificités auxquelles il convient
d’adapter un contrat qui lui est propre.

Cependant, toutes les négociations menées avec des partenaires étrangers sont, dans leur
ensemble, influencées par des facteurs spécifiques qui n’interviennent pas habituellement sur le
marché domestique.

B. La spécificité de la négociation du contrat réside dans sa complexité.

Celle-ci provient, d’une part, de son caractère international, ce qui implique un rattachement à
des systèmes juridiques nationaux différents et à un ensemble de valeurs culturelles et de croyances
idéologiques ou religieuses disparates et enchevêtrées, et d’autre part, de son caractère technique et
commercial, ce qui implique le recours à des instruments de couverture et de protection faisant
appel à des mécanismes de financement, d’assurance et de garanties bancaires plus ou moins
sophistiquées.

La maîtrise de l’ensemble de ces éléments doit être acquise avant de se lancer dans le processus
de négociation.

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La négociation est une épreuve difficile, un exercice complexe et motivant. Elle requiert une
méthodologie, une démarche mais aussi une grande faculté d’adaptation à des cultures différentes
et à des situations imprévisibles.

Aussi, avant de s’y livrer, l’entreprise marocaine doit-elle arrêter un plan de négociation en tenant
compte de deux impératifs majeurs : la diversité des systèmes juridiques et les différences
culturelles.

C. LES EFFETS JURIDIQUES DE LA PERIODE PRECONTRACTUELLE :

La période précontractuelle est une étape décisive. Bien qu’elle ne soit pas expressément traitée
par les lois nationales et les conventions internationales, il est important de lui prêter l’intention
qu’elle mérite.

En effet, les dirigeants d’entreprise doivent considérer l’impact éventuel d’une loi locale sur le
processus de négociation ainsi que sur l’accord final qui peut en découler. Il est des pays où le simple
fait d’entreprendre des négociations, entraîne des obligations de bonne foi, d’honnêteté et de
divulgation d’information aux négociateurs.

Tout processus de négociation entraîne l’échange de propositions et de contre-propositions sous


forme d’une multitude de documents : lettres d’intention, projet de contrat, protocole d’accord, etc.

Il est important d’apprécier à sa juste valeur la portée juridique de la documentation échangée.


Même la signature du contrat définitif entre les deux parties ne suffit pas à effacer complètement les
engagements préalablement établis.

Aussi, est-il recommandé d’insérer une clause spéciale dans le contrat prévoyant, sans équivoque,
l’annulation des documents échangés pendant les pourparlers. Cette clause spéciale peut être
formulée comme suit : « Tous les pourparlers et la correspondance antérieurs à la signature du
présent contrat deviendront caducs après sa signature ».

Par ailleurs, les négociateurs peuvent être amendés à conditionner l’acceptation d’une clause
contractuelle à l’ensemble des clauses du contrat. Cette façon de procéder risque de présenter un
danger latent, selon les dispositions de la loi locale des deux cocontractants. L’une des deux parties
risque de se trouver, partiellement engagée juridiquement avant même de signer l’accord définitif.

Prenons l’exemple de ce fabricant américain qui, en cherchant de vendre des avions à un


gouvernement étranger se voit demander d’acheter, en contrepartie, une certaine quantité de
jambon en boîte, une des principales productions du pays en question. Les deux parties s’entendent
sur les termes de l’accord pour le jambon en boîte et non pas sur les avions. A cause d’une loi locale,
l’américain s’est vu acculé d’acheter les jambons sans pour autant vendre aucun avion.

En outre, signalons que les concepts juridiques et certains termes techniques du contrat, peuvent
avoir une acception différente selon les systèmes juridiques en présence. A titre d’exemple, la notion
de propriété (réelle personnelle) n’a pas la même signification selon que l’on se place du côté du
droit romano-germanique ou du côté de la Common-Law.

Aussi, les négociateurs doivent-ils s’imprégner du contexte juridique dans lequel ils se trouvent en
se familiarisant avec les grands systèmes de droit contemporain.

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D. LE CONTRAT ET SES COMPOSANTES :

Tout contrat s’insère nécessairement dans un ordre juridique, lequel ordre comporte des
dispositions d’ordre public auxquelles les deux parties ne peuvent plus déroger, sans cette réserve,
les parties sont tenues d’exécuter leurs obligations telles qu’elles les ont fixées.

Par ailleurs, dans le cas où le contrat présente certaines lacunes (quant à son contenu), il importe
de se référer à certaines règles supplétives : clauses supplémentaires qui s’ajoutent aux clauses du
contrat pour éviter les lacunes.

D’autre part, si les règles définies pour les deux parties présentent certaines ambiguïtés, l’ordre
juridique qui régit le contrat fournit des principes et des mécanismes d’interprétation.

1. Le droit marocain :

Comme dans la plupart des systèmes juridiques, le droit marocain a tranché pour la liberté de la
forme du contrat. Celui-ci n’a pas à être constaté par écrit et n’est soumis à aucune condition de
forme. L’offre et l’acceptation peuvent ne pas être formalisées par écrit. Il suffit qu’il y ait début
d’exécution pour que le contrat soit valablement formé. L’article 25 du DOC est très explicite : «
Lorsqu’une réponse d’acceptation n’est pas exigée par le proposant ou par l’usage du commerce, le
contrat est parfait dès que l’autre partie en a entrepris l’exécution ; l’absence de réponse vaut aussi
consentement, lorsque la proposition se rapporte à des relations d’affaires déjà entamées par les
parties ».Cependant, certains principes de base doivent être observés.

a. L’autonomie de la volonté :

La naissance d’un contrat repose sur l’autonomie de la volonté. C’est-à-dire sur la liberté
contractuelle en vertu de laquelle la volonté librement exprimée permet de créer des obligations que
les parties doivent respecter, car « les obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu
de loi à ceux qui les ont faites » (article 230 du DOC).

Cependant, ce principe philosophique du libéralisme juridique, reconnu par le droit de la très


grande majorité des Etats, connaît des limites : les plus importantes concernent le respect des
dispositions de l’ordre public et des bonnes mœurs.

En effet, la loi peut intervenir soit pour moraliser le contrat soit pour imposer certaines
interdictions dans le cadre des impératifs économiques. L’article 57 du DOC stipule notamment «
sont dans le commerce toutes les choses au sujet desquelles la loi ne défend pas expressément de
contracter ».

Qu’il soit libre ou administré, le contrat ne peut naître que de la rencontre des volontés des deux
parties.

b. La rencontre des volontés :

La formation du contrat se traduit par la manifestation successive de deux volontés


complémentaires : l’une s’exprime d’abord pour formuler une offre, l’autre répond pour traduire une
acceptation. « La vente est parfaite entre les parties dès qu’il y a consentement des contractants, l’un

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pour vendre, l’autre pour acheter et qu’ils sont d’accord sur la chose, sur le prix et sur les autres
clauses du contrat » (article 488 du DOC).

L’offre est une proposition de contracter. Elle peut être publique (à tout intéressé), restreinte (à
un groupe de personnes) ou personnelle (à personne dénommée). Elle constitue un engagement
pour son auteur jusqu’à réception d’une réponse dans un délai « moral raisonnable » comme le
stipule l’article 30 du DOC : « celui qui fait une offre par correspondance sans fixer un délai, est
engagé jusqu’au moment où une réponse expédiée dans un délai moral raisonnable, devrait lui
parvenir régulièrement, si le contraire ne résulte pas expressément de la proposition ».

Il est donc souhaitable que l’offre soit limitée dans le temps. Elle doit comporter une date de
validité. Si aucun délai n’est fixé, il convient d’apprécier le délai « moral raisonnable », difficile à
quantifier dans la vie des affaires. C’est un problème d’ordre culturel, variable selon les pays.

L’acceptation est la réponse positive du destinataire de l’offre à la proposition qui lui est faite de
conclure une vente. Elle se manifeste soit de façon expresse soit par des actes qui indiquent un
accord et ce, à l’intérieur du délai d’acceptation.

Le silence peut valoir acceptation, notamment lorsque le vendeur et l’acheteur entretiennent des
rapports anciens et répétitifs selon les usages du commerce international ; on peut citer à titre
d’exemple le cas d’un acheteur grossiste qui a l’habitude d’acheter chaque année de son fournisseur
traditionnel des articles cadeaux au moment des fêtes de Noël. Une non-réponse à une commande
similaire sera considérée comme une acceptation.

c. la cause de la volonté :

Pour qu’il soit valablement formé, le contrat ne doit pas être contraire aux bonnes mœurs, à
l’ordre public ou à la loi.

La cause de la volonté est la prestation attendue par chaque contractant. Elle constitue le résultat
que chaque partie escompte de l’opération juridique. Elle ne doit être ni illicite ni immorale sous
peine d’exposer le contrat à la nullité absolue : « l’obligation sans cause ou fondée sur une cause
illicite est non avenue » (article 62 du DOC).

d. L’objet du contrat :

L’objet du contrat est la prestation pour laquelle on s’oblige. Il doit être déterminé, possible et
licite. L’article 486 du DOC est très explicite : « la vente peut avoir pour objet une chose déterminée
seulement quant à son espèce ; mais dans ce cas, la vente n’est valable que si la désignation de
l’espèce s’applique à des choses fongibles suffisamment déterminées quant au nombre, à la qualité,
au poids ou à la mesure et à la qualité, pour éclairer le consentement donné par les deux parties ».

e. Les vices du consentement :

Le législateur marocain a bien délimité les vices du consentement : « est annulable le


consentement donné par erreur, surpris par dol, ou extorqué par violence » (article 39 du DOC).

La force juridique du contrat repose sur l’intégrité de la volonté. Celle-ci doit être consciente et
libre. Le consentement des deux parties ne doit souffrir d’aucune machination ou imperfection.

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L’erreur peut s’appliquer indifféremment soit :

o A la nature du contrat (exemple : une partie croit vendre un bien, l’autre croit qu’il lui est
consentie une donation) ;
o Au bien qui sert de support au contrat (ex : l’acheteur pense acheter un matériel neuf et le
vendeur vend un matériel d’occasion) ;
o A la personne du cocontractant (ex : l’acheteur pense qu’il a affaire au fabriquant alors qu’il
s’agit d’un commissionnaire).

Par ailleurs, pour être retenu comme vice de consentement, le dol doit consister en une
tromperie, un mensonge, une malhonnêteté caractérisée : (ex : falsification d’une facture ou
présentation d’un échantillonnage erroné ou non-conforme à la réalité.

Pour entraîner l’invalidité du contrat, le dol doit porter sur l’obligation principale et non sur les
accessoires : « le dol qui porte sur les accessoires de l’obligation et qui ne l’a pas déterminée ne peut
donner lieu qu’à des dommages-intérêts » (article 53 du DOC).

2. Les avantages de l’écrit :

La force du contrat réside dans son caractère obligatoire. Il oblige les parties aussi fortement que
peut le faire une loi. Le contractant ne peut donc s’exonérer facilement de ses obligations souscrites
par lui dans le contrat.

Et pourtant, la vie de tous les jours nous enseigne que les contrats ne sont malheureusement pas
toujours bien exécutés.

Pour préserver la pérennité du contrat et veiller à sa bonne exécution, il est nécessaire de


connaître avec précision les obligations souscrites et de les consigner par écrit dans une forme
juridique acceptée par les deux parties.

Bien que le document écrit ne soit pas nécessaire à l’existence juridique d’un accord, l’absence de
formalisme n’en demeure pas moins une source de conflit et de malentendu et soulève le problème
de la preuve du contenu de l’accord.

Ainsi, l’établissement d’un contrat écrit s’avère-t-il d’une nécessité absolue. Il présente des
avantages considérables et se recommande au moins pour trois raisons essentielles :

o Certaines clauses contractuelles ne sont valables que si elles sont consignées par écrit, c’est
le cas de la clause compromissoire ou la convention d’arbitrage ;
o Si un contrat naît de la rencontre des consentements, encore faut-il pouvoir apporter la
preuve que les volontés se sont rencontrées. L’existence d’un document écrit et signé par les deux
parties permet de régler à l’amiable les difficultés qui peuvent survenir au cours de l’exécution ;
o L’écrit permet de ne rien laisser en précisant clairement les obligations réciproques afin
d’éviter les risques de malentendus, d’interprétation ou de négligences.

Ces négligences peuvent être regroupées en trois rubriques :

* Les imprécisions ;
* Les imprudences ;

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* Les omissions.
a- Les imprécisions :

Chaque clause contractuelle doit être mûrement réfléchie. Rien ne doit être laissé au hasard.
Aucune négligence ne peut être tolérée. Tous les termes du contrat doivent être explicités, aucune
expression utilisée ne doit prêter à confusion ou conduire à des interprétations ambiguës ou
imprécises. Cela pourrait très bien servir de prétexte à l’autre partenaire pour s’exonérer de ses
obligations.

Il est donc important pour les deux parties de définir clairement le sens attaché aux expressions
employées dans le contrat commercial. On peut citer deux exemples : le terme « livraison » peut
signifier pour l’acheteur la date d’expéditions. De même, le terme « fourniture » peut désigner
uniquement le matériel expédié comme il peut concerner l’ensemble des prestations (équipement
ou montage).

L’objet du contrat doit donc être décrit de façon précise :

 S’il s’agit d’une simple expédition de matériel, il convient d’énumérer les fournitures à
expédier ;
 S’il s’agit d’une expédition de biens d’équipement avec montage, il convient de distinguer les
différentes phases de la transaction : études, ingénierie, équipement, montage, essai, etc. ;
 Pour les contrats de travaux et d’ingénierie, il convient de se référer à la terminologie uni
formalisée, utilisée par des organisations internationales telles que la Fédération Internationale des
Ingénieurs-conseils (FIDIC), la Banque Mondiale et la Commission Nationale des nations Unies pour le
Droit Commercial International (CNUDCI).
b- Les imprudences :

Cette catégorie de négligences conduit à des situations où les risques inhérents au commerce
international ne sont pas appréciés à leur juste valeur.

Ces risques sont d’une nature complexe et diversifiée. Ils peuvent provenir soit des opérateurs
eux-mêmes (risque commercial, risque de fabrication, risque technique, …) soit des pays auxquels ils
appartiennent (risque politique, risque pays, risque de non transfert, …) soit enfin des fluctuations
des cours des monnaies entre elles (risque de change).

En effet, les risques font partie de l’univers immédiat des opérateurs du commerce international,
aussi bien à l’import qu’à l’export.

Si le vendeur court le risque de non-paiement, l’acheteur peut aussi courir le risque de recevoir
une marchandise non-conforme, ou ce qui est pire, de payer une marchandise fictive qui ne sera
jamais réceptionnée.

Grâce à une pratique bancaire fort imaginative, diverses techniques financières à caractère
préventif et sécurisant son progressivement apparues pour la couverture de ces différents risques
(crédit documentaire, factoring, cautions et aval, swaps, futurs, options, …).

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Du choix judicieux des instruments de protection dépend la bonne fin de l’opération. La gestion
des risques devient aujourd’hui une préoccupation majeure des chefs d’entreprise. Aussi, la
rédaction des clauses financières doit-elle bénéficier d’une attention particulière.

c- Les omissions :

En matière de rédaction de contrat de vente internationale, le risque d’omissions est important.

Chaque contrat est un cas distinct qui exige des solutions adaptées et imaginatives. Or, l’esprit le
plus méthodique et le plus imaginatif ne saurait envisager tous les événements possibles et
prévisibles. De plus, les circonstances peuvent imposer la signature d’un contrat dans des délais très
courts qui ne permettent pas de longues consultations juridiques.

En outre, il n’existe pas de contrat type que l’on pourrait appliquer à toutes les situations.

Un contrat d’approvisionnement en matières premières diffère considérablement d’un contrat


d’équipement ou d’installation d’usine clé en main.

Si dans le premier cas, on peut se contenter d’un fax ou d’une facture proforma reprenant
sommairement les conditions générales de vente. Le second cas nécessite, en revanche, un contrat
négocié, assorti de conditions juridiques préventives, et comportant des clauses particulières, faisant
appel à des montages de financements spécifiques et à des mécanismes d’assurance et de garanties
bancaires internationales plus ou moins sophistiqués.

La rédaction d’un tel contrat étant souvent considérée comme fastidieuse, les opérateurs risquent
de négliger l’étude de clauses particulières, telles que les clauses de force majeur, de résiliation et,
surtout, les clauses délicates se rapportant au choix de la loi applicable et au règlement des litiges
éventuels.

E. LES CONDITONS GENERALES DE VENTE :

Les conditions générales de vente sont un document destiné à définir à l’avance, souvent en
faveur du vendeur qui les a établis, les rapports juridiques de celui-ci avec l’acheteur.

Comme l’exportation présente des risques élevés qui exigent une attention particulière et faute
d’établir un contrat spécifique, les conditions générales de vente permettent de tracer le cadre de
règlement détaillé pour les problèmes liés au domaine de la vente d’un produit donné. Les risques
juridiques relatifs à toute opération de vente peuvent être réduits par l’élaboration des clauses
contractuelles standard (normalisées) appropriées.

a)Clauses contractuelles organisant le fonctionnement de l’opération

Identification de la Précaution à prendre lors


Raison d’être de la clause
clause de sa rédaction
Objet du contrat Bien définir sur quoi porte le contrat Faire en sorte que le produit
ainsi que les obligations réciproques. ne se confond pas avec un autre.
Durée du contrat Prévoir la fin du contrat y compris Prévoir les conditions, les
les modalités de résiliation anticipée modalités et les éventuelles

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 11


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

Identification de la Précaution à prendre lors


Raison d’être de la clause
clause de sa rédaction
(avant l’échéance). sanctions de cette fin.
Validité de la Prévoir les conditions et les Prévoir que l’engagement ne
commande modalités à partir desquelles l’offre devient définitif qu’après
devient un engagement. confirmation
Actualisation du prix Permettre une réadaptation lors Faire attention à l’indice de
Indexation du prix (% d’une négociation longue. référence choisi.
d’augmentation du prix)
Modalités de Prévoir la forme de règlement et le Prévoir des intérêts
règlement délai de règlement. contractuels en cas de retard.
Livraison Fixer la date du transfert de risque Avancer au maximum le
et de la propriété. transfert du risque et retarder au
Expédition /livraison () maximum le transfert de
propriété.
Réception Formalisme de réception pour faire
ratifier par l’acheteur la conformité du -
produit.
Opérations L’obtention de la licence Connaître l’environnement
administratives d’exportation et d’importation ainsi que juridique du pays importateur ;
tout autre document nécessaire au Rester constamment informé.
passage des frontières.
Réadaptation du Permettre une évolution du contrat Si vous n’arrivez pas à un
contrat en fonction d’éléments imprévisibles nouvel accord, prévoyez des
lors de la conclusion du contrat. solutions de repli : résiliation du
contrat, recours à un arbitrage,

Force majeure énoncer les éléments constitutifs de Trois points à prévoir :
la force majeure. - Les cas constitutifs de la
force majeure ;
- La procédure de
constitution de la survenance
des événements ;
- Les conséquences de ces
forces majeures.
Prévalence Fixer l’ordre de priorité des Classer les documents selon
documents fournis en cas de leur ordre de priorité.
contradiction.
Confidentialité Forcer votre partenaire à conserver N’accordez qu’une confiance

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 12


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

Identification de la Précaution à prendre lors


Raison d’être de la clause
clause de sa rédaction
certaines informations. relative à cette clause.
Clause de garantie Délimiter la responsabilité du Préciser sans ambiguïté la
vendeur. durée de garantie et son
contenu.
Délai de livraison Réduire l’effet d’un retard de Préciser dans l’offre que les
livraison. délais ne sont donnés qu’à titre
indicatif.
Lieu de livraison Bien préciser le lieu de livraison Préciser les incoterms.
La monnaie du Se prémunir contre le risque de Le cours sera celui du lieu de
paiement change quand on choisit sa propre paiement.
monnaie ;
Se prémunir contre les fluctuations
de l’un des éléments constitutifs du
prix.
Réserve de propriété Permettre au vendeur de récupérer Vérifier si les produits vendus
sa marchandise en cas de non- s’y prêtent (non transformé, non
paiement à l’échéance. revendu).

b) EXEMPLES DE CGV :

1- Procédure Exemple : « Les commandes ne sont définitives que


contractuelle : lorsqu’elles ont été expressément confirmées par nos soins ».

2- Objet du Exemple : « l’acheteur est tenu d’accepter la livraison de 10%


contrat : en plus ou en moins de la quantité commandée ».
2.1- Quantité Exemple : « les variétés manquantes seront, sauf instructions
particulières remplacées par des variétés approchantes »
2.2- Qualité
Exemple : « les délais de livraison ne sont donnés qu’à titre
3- Livraison : purement indicatif si nous n’avons pas expressément accepté de
3.1- Délais nous engager sur un délai impératif »
Exemple : « quelles que soient la destination du matériel et les
conditions de vente, la livraison est réputée effectuée dans nos
3.2- Modalités usines ou nos magasins »
Exemple : « les marchandises voyagent aux risques et périls de
3.3- Transports et l’acheteur à qui il appartiendra, en cas de besoin, d’exercer dans
risques les délais légaux, tous recours contre les transitaires,

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 13


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

transporteurs ou commissionnaires ».

Exemple : « les prix indiqués au recto du présent document


sont des prix nets incluant le prix de l’emballage »
Exemple : « nos factures sont payables dès remise pour leur
4- Prix et montant total net et sans escompte ».
paiement : Exemple : « lorsque les conditions contractuelles de paiement
4.1- Prix ne sont pas remplies, le vendeur n’est pas tenu de faire de
nouvelles livraisons ».
4.2- Conditions de
Exemple : « la propriété de la marchandise vendue est
paiement réservée au vendeur jusqu’à complet paiement du prix et de ses
accessoires ; les risques de la marchandise sont transférés à
4.3- Sanctions du non l’acheteur dès la délivrance de la chose et pendant toute la durée
paiement de la réserves de propriété au bénéfice du vendeur ».
5- Réserve de
propriété : Exemple : « notre société ne peut garantir que la vente ou
l’utilisation de ses fournitures qui ne sont pas en violation de droits
de propriété industrielle de tiers ; il appartient à l’acquéreur de
prendre toutes précautions à ce sujet, celui-ci s’engageant
expressément à nous relever et garantir de toute action de tiers ».

6- Propriété
industrielle :
6.1- Droits des tiers

7-Exemple : « les réclamations concernant la qualité de la


marchandise devront être faites immédiatement lors de la livraison
lorsqu’il s’agit d’un défaut apparent ».
Exemple : « la garantie est limitée à la marchandise
défectueuse et ne peut avoir pour effet que le remplacement de
celle-ci en nos ateliers et à nos frais ».
7- Réclamation
s et garanties
Exemple : « il est expressément convenu que la responsabilité
7.1- Réclamations
de la société ne pourra en aucun cas être recherchée à raison des
dommages corporels, matériels ou commerciaux ou autres,
causés directement ou indirectement à l’acheteur ou toute
personne physique ou morale du fait des marchandises objet du
7.2- Garanties
présent contrat. Il appartient donc à l’acquéreur de souscrire toute
police d’assurance qu’il jugera utile pour les risques ci-dessus »

7.3- Responsabilité

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 14


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

Exemple : « Seul le texte en langue française de nos conditions


de vente fera foi en cas de litige ».
Exemple : « le contrat de vente en France sera régi pour sa
validité, son interprétation et son exécution par la loi française ».
Exemple : « en cas de contestation les tribunaux de notre siège
social seront seuls compétents même en cas d’appel en garantie
8- Langue,
ou de pluralité de défendeurs. Le mode de règlement ne peut
droit applicable,
emporter aucune novation ou dérogation au présent article ».
juridiction, arbitrage
8.1- Langue

8.2- Droit applicable

8.3- Juridiction

Application :

La société « PALETS DAR BOUAZZA » fabrique des biscuits, selon une recette traditionnelle et
commercialise sa production au Maroc, et depuis peu en Espagne, par l’intermédiaire d’une centrale
d’achat. Un contrat de vente a été passé, portant sur des quantités importantes de produit, pour une
première période de douze mois. L’échéance de l’accord étant proche, le directeur de la société se
demande s’il doit renouveler le contrat dans ses termes actuels et vous demande votre avis sur
certains points. Le contrat de vente est présenté en annexe.

Travail à faire :

1- Commentez les points particuliers ci-dessous :


a- Quel est l’intérêt de cette clause ?
b- Quel est l’intérêt de cette formule de révision de prix ?
c- Quelle est la portée exacte de l’engagement du vendeur ? En cas de dommage aux
marchandises durant le transport routier, qui supportera la perte ?
d- Que pensez-vous de cette clause ? Y aurait-il une autre solution, permettant au vendeur
d’alléger sa trésorerie tout en préservant le délai de paiement consenti à SardaHermana ?
e- Le contrat sera-t-il renouvelé automatiquement ? Quel autre mode de renouvellement
aurait-on pu prévoir ? f- Que signifie « amiables compositeurs » ?
2- L’équilibre contractuel vous semble-t-il respecté ? Quelles modifications apporteriez-vous au
contrat pour préserver les intérêts du vendeur ?

CONTRAT DE VENTE PORTANT SUR LES PRODUITS DENOMMES « PALETS DAR BOUAZZA »

Entre : La société « PALETS DAR BOUAZZA », route d’Azzemour à Dar Bouazza, Casablanca , le
vendeur, représentée par M. Alaoui, Et La société « SardaHermana », 18 Calle Alvarez, Barcelone,
l’acheteur, représentée par M. Garcia, a été conclu ce qui suit :

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 15


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

1 – Objet Le vendeur vend et l’acheteur achète 19.800 cartons de biscuits « PALETS DAR
BOUAZZA », origine Maroc, de 36 paquets de 225 grammes(a).

2 - Prix : Le prix est de 1,02 € par paquet, ferme et non révisable pour la période du 12 janvier
2007 au 11 janvier 2008. (b)

3- Livraisons : Les livraisons se feront par route, franco les entrepôts de l’acheteur, à Barcelone,
selon des lots mensuels de 1800 paquets en 11 expéditions. Les biscuits seront emballés
dans des conditionnements à l’épreuve de l’humidité (c).
4- - Retards de livraison : Tout retard supérieur à dix jours ouvrables, entraînera l’application
de pénalités au taux de 2% de la valeur des marchandises à livrer, sans pouvoir dépasser
10%. En cas de retard supérieur à deux semaines, l’acheteur serait en droit de signifier la
résiliation du contrat, par lettre recommandée au vendeur, sans autre formalité.
5- Paiement : Les paiements seront regroupés par trimestre, à trente jours fin de période, et
seront effectués par virement bancaire à la Banque BMCE Hay Hassani à Casablanca. Toute
modification du taux de change entre la date contractuelle de règlement et la date effective
du règlement sera à la charge de l’acheteur (d).
6- Durée du contrat : Le présent accord est établi pour une période de douze mois,
renouvelable par accord mutuel des parties, par écrit, au moins trois mois avant la date
d’expiration du contrat (e).
7- Litiges : Tout litige découlant de l’exécution ou de l’interprétation de la convention sera
soumis à un tribunal d’arbitrage, statuant en conformité avec les règles de conciliation de la
CCI. Les arbitres auront le pouvoir d’amiables compositeurs (f) , le lieu d’arbitrage est
Barcelone. Fait à Barcelone, le 12 janvier 2006 Pour la société « PALETS DAR BOUAZZA »

Pour la société « SARDA HERMANA »

Chp 3 : L’ arbitrage
I. La notion d'arbitrage
i. Définition

L'arbitrage est un mode de règlement des litiges par recours à une ou plusieurs personnes
privées, les arbitres, choisies par les parties.

i. L'arbitrage et les notions voisines


a. La conciliation

La conciliation est un mode de règlement des différends par accord des parties obtenu avec l'aide
d'un tiers appelé conciliateur Cet accord est le plus souvent concrétisé dans un procès-verbal de
conciliation signé par les parties et le conciliateur.

 Distinction entre arbitrage et conciliation

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 16


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

Le procès-verbal de conciliation, à la différence de la sentence arbitrale, n'est pas une décision


juridictionnelle et ne lie donc pas les parties. La solution proposée par le conciliateur doit être
acceptée par les parties.

En pratique les confusions entre ces deux procédures sont assez fréquentes, et ce principalement
en présence de procédures arbitrales dans lesquelles les arbitres statuent en amiable composition.

Il convient également de noter qu'en matière d'arbitrage institutionnel, le recours à la conciliation


est prévu par la plupart des centres permanents d'arbitrage, parmi lesquels la C.C.I., l'A.T.A., la
Chambre arbitrale de Paris, les Chambres de commerce Euro-arabes.

Principaux avantages de la conciliation

• La conciliation peut être mise en œuvre rapidement et est peu onéreuse.


• La procédure est informelle, et par conséquent, souple.
• La conciliation est une procédure acceptée par les pays qui refusent l'arbitrage.
b. L'expertise

L'expertise est l'examen par une personne connue pour ses compétences, l'expert, d'un litige ou
d'un point particulier, généralement technique, de celui-ci, à propos duquel elle fait connaître son
avis.

 Distinction entre arbitrage et expertise

La principale différence réside dans l'objet de ces deux types de procédure. Alors que l'arbitrage,
tout comme la conciliation, vise la résolution du litige entre les parties, l'expertise permet de
procéder à des constatations ou analyses.

c. La transaction

La transaction est une convention par laquelle les parties mettent fin à un litige né ou à naître en
effectuant des concessions réciproques. La transaction a l'autorité de la chose jugée entre les parties
pour lesquelles elle est donc obligatoire.

La transaction est réglementée par les articles 2044 à 2058 du code civil.

 Distinction entre arbitrage et transaction

La principale différence entre ces deux notions provient de leur nature : la transaction est un
mode conventionnel de règlement des litiges, alors que l'arbitrage en est un mode judiciaire. Tandis
que l'arbitrage est une procédure de nature contentieuse, la transaction a un caractère amiable. Par
ailleurs, ici ce sont les parties elles-mêmes qui mettent fin à leur litige en se mettant d'accord.

d. La procédure simulée ou "mini-trial"

La procédure simulée est un mode amiable de règlement des litiges comportant deux phases
contrastées : dans un premier temps, les conseils des parties procèdent à des échanges de mémoires
et de pièces et plaident ensuite devant les représentants des parties qui sont le plus souvent assistés
d'un conseiller neutre, puis, dans une seconde phase, des discussions ont lieu entre ces
représentants en vue d'aboutir à une transaction.

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 17


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

Cette procédure, originaire des états-unis où elle a prouvé son efficacité, n'est utilisée que depuis
peu de temps en Europe.

 Distinction entre arbitrage et procédure simulée

Si en apparence le déroulement procédural de l'arbitrage et de la procédure simulée sont


proches, la seconde a la nature juridique de la conciliation.

ii. L'intérêt de l'arbitrage


a. Les avantages de l'arbitrage

• Confidentialité : c'est un avantage très apprécié des milieux d'affaires.

• Compétence technique des arbitres, le choix de ces derniers se faisant en grande partie en
raison de la connaissance qu'ils ont des problèmes soulevés par le litige.

• Moindre formalisme de la procédure.

• Recherche par les parties d'une justice autre que la justice rendue par les juridictions
étatiques.

B. Tempéraments

• Les procédures arbitrales peuvent être longues.

• Figurait autrefois parmi les avantages de l'arbitrage son faible coût. Il faut désormais savoir
que, excepté pour les procédures arbitrales se déroulant dans le cadre de chambres professionnelles,
l'arbitrage entraîne des frais très élevés. Cet élément présente néanmoins l'avantage d'encourager
les parties à recourir à des procédures de règlement de leur litige moins onéreuses, notamment la
conciliation.

iii. Les sources du droit de l'arbitrage

a- Les sources d'origine étatique

1) Les sources internes


Elles sont constituées par les règles élaborées par chaque pays sur l'arbitrage. Celles-ci, en droit
français, sont différentes, selon que l'arbitrage est interne ou international.

• L'arbitrage interne a été réformé par le décret n° 80-354 du 14 mai 1980; s'y applique les
articles 1442 à 1491 N.C.P.C., ainsi que les articles 2059 à 2061 c. civ.

• L'arbitrage international a été réglementé par le décret n° 81-500 du 12 mai 1981. Les règles
qui y sont relatives figurent aux articles 1492 à 1507 N.C.P.C.

2) Les sources internationales


Celles-ci sont, pour l'essentiel, constituées par les conventions internationales relatives à
l'arbitrage. Ces conventions sont de deux types : bilatérales ou multilatérales. Leur nombre étant
important, nous ne citerons ici que les principales conventions multilatérales.

Le Protocole de Genève du 24 septembre 1923 relatif aux clauses d'arbitrage

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 18


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

Son entrée en vigueur date du 28 juillet 1924. Il a eu pour objet d'admettre la validité de la clause
compromissoire et du compromis en matière internationale. La France le ratifia, mais avec une
réserve de commercialité.

La Convention de Genève du 26 septembre 1927 pour l'exécution des sentences arbitrales


étrangères

Elle est entrée en vigueur le 25 juillet 1929 et a été ratifiée par la France. Elle détermine les
conditions de reconnaissance et d'exécution des sentences arbitrales "étrangères". Son champ
d'application est limité et les conditions d'exécution des sentences qu'elle détermine sont
rigoureuses.

Ces deux conventions, si elles sont toujours en vigueur, sont aujourd'hui d'application très
restreinte puisqu'elles ne concernent plus que les rapports d'États qui ne sont ni l'un ni l'autre partie
à la convention de New York.

La Convention de New York du 10 juin 1958 pour la reconnaissance et l'exécution des sentences
arbitrales étrangères

Elle a été ratifiée par un très grand nombre d'Etats, dont la France (à l'égard de laquelle elle est
entrée en vigueur le 24 septembre 1959). Si, comme son intitulé l'indique, elle énonce les règles pour
la reconnaissance et l'exécution des sentences, son objet est plus large puisqu'elle fixe les grands
principes sur lesquels repose l'arbitrage international : principe de validité des conventions arbitrales
et affirmation de l'autonomie de l'arbitrage international.

Convention européenne de Genève sur l'arbitrage commercial international du 21 avril 1961

Il s'agit d'une convention régionale qui est entrée en vigueur et que la France a ratifiée. Elle pose
des règles pour l'entier déroulement de l'arbitrage, depuis la convention d'arbitrage jusqu'à
l'exécution de la sentence, et repose sur le principe d'autonomie de l'arbitrage.

Les sources d'origine privée

Ces sources, qui ont une efficacité moins apparente que les précédentes mais réelle, sont
également nombreuses. Parmi les plus importantes l'on trouve :

• Les conventions d'arbitrage-type qui sont rédigées soit unilatéralement par les centres
d'arbitrage, soit par plusieurs centres dans le cadre d'accords interinstitutionnels.

• Les règlements d'arbitrage des institutions permanentes d'arbitrage, notamment ceux de la


C.C.I., l'A.A.A., la London Court of Arbitration, la Chambre de commerce de Stockholm, l'A.T.A. etc.

• La jurisprudence arbitrale, qui est constituée par les sentences arbitrales.

iv. Classification de l'arbitrage et avantages et inconvénients du choix d’une juridiction

Le terme "arbitrage" est un terme générique qui recouvre des réalités diverses selon les adjectifs
qui le qualifient.

A. Arbitrage volontaire et arbitrage forcé

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 19


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

1) Arbitrage volontaire
L'arbitrage est volontaire lorsque les parties y recourent librement.

2) Arbitrage forcé

L'arbitrage est forcé lorsque la loi, exceptionnellement, impose aux parties d'y recourir.

L'art. L.761-5 du code du travail prévoit la saisine obligatoire d'une commission arbitrale pour la
détermination de l'indemnité de congédiement due, dans certains cas, aux journalistes
professionnels.

B. Arbitrage interne et arbitrage international

1) Arbitrage international

Selon les termes de l'art. 1492 N.C.P.C., "est international l'arbitrage qui met en cause des intérêts
du commerce international".

 Critère de l'internationalité du litige

Le critère retenu par la loi française est un critère économique. Est international l'arbitrage relatif
à une opération comportant des transferts de biens, de services ou de monnaie à travers les
frontières.

2) Arbitrage interne

A contrario de ce qui vient d'être vu pour l'arbitrage international, est interne l'arbitrage qui ne
met pas en jeu des intérêts du commerce international.

C. Arbitrage ad hoc et arbitrage institutionnel

1) Arbitrage ad hoc

L'arbitrage ad hoc est l'arbitrage qui se déroule en dehors de toute institution permanente
d'arbitrage et qui est organisé par les parties elles-mêmes.

* Avantages
Ce type d'arbitrage laisse totale la liberté des parties. Il permet à ces dernières d'adopter des
procédures adaptées aux spécificités de leur litige. Il est gage de souplesse.
* Inconvénients
Le principal inconvénient de l'arbitrage ad hoc réside dans les risques de blocage qu'entraîne tout
désaccord entre les parties, par exemple, à propos de la désignation du troisième arbitre.

2) Arbitrage institutionnel

L'arbitrage institutionnel est l'arbitrage dont les parties ont confié l'organisation à une institution
permanente d'arbitrage, et qui se déroule conformément au règlement d'arbitrage élaboré par cette
institution.

* Avantages

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 20


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

Parmi les nombreux avantages que présente l'arbitrage institutionnel, l'on retiendra ici les deux
plus fréquemment cités : il évite les risques de paralysie de la procédure arbitrale lorsque celle-ci
connaît des difficultés, il assure aux sentences arbitrales qualité, efficacité et autorité.
* Inconvénients
L'institutionnalisation de l'arbitrage entraîne une moindre personnalisation et une moindre
souplesse de la procédure. Qu'il soit interne ou international, ad hoc ou institutionnel, l'arbitrage
suppose la rédaction d'une convention d'arbitrage dont la mise en oeuvre est à l'origine du procès
arbitral lequel s'achève par le prononcé de la sentence arbitrale qui est susceptible de faire l'objet de
recours.
D. Définition de la convention d’arbitrage :
« La convention d’arbitrage désigne l’accord par lequel les parties décident de soumettre un litige qui
les oppose à des arbitres »11.
o Distinction du compromis d’arbitrage et la clause compromissoire :
1- Le compromis d’arbitrage est une convention d’arbitrage conclue après la naissance du litige.
2- La clause compromissoire ou compromis d’arbitrage, est une clause incérée dans le contrat, donc
antérieure à la naissance du différend.
3- Inutilité de la distinction : Seuls le Traité OHADA et le Règlement d’Arbitrage de la CCJA parlent des
deux notions, tandis que l’AU/DA ne parle que de « Convention d’arbitrage » sans en préciser les
conditions de validité.
Ainsi, la distinction entre les deux notions présente peu d’intérêt car l’AU/DA les soumet toutes au
même régime juridique, d’une part, et, d’autre part, il utilise la terminologie plus générale de «
convention d’arbitrage ».
o L’amiable composition :
L’article 15 alinéa 2 de l’AU/DA dispose que les arbitres « peuvent….statuer en amiable compositeur
lorsque les parties leur ont conféré ce pouvoir ». Ainsi, le pouvoir d’amiable composition doit résulter
d’une volonté des parties clairement exprimée, soit dans la convention d’arbitrage, soit dans un acte
postérieur. En vertu de cette volonté, l’arbitre tranche en amiable compositeur

II. clauses de médiation de la cci


Les parties qui souhaitent recourir à la procédure prévue par le Règlement de médiation de la CCI,qui
répondent à différents besoins et situations. Les parties sont libres d’adapter la clause de leur choix
selon les circonstances. Elles peuvent par exemple souhaiter prévoir le recours à une formule de
règlement des différends autre que la médiation. Elles peuvent également souhaiter préciser la
langue et le lieu de la procédure de médiation et/ou d’arbitrage.
La conciliation et la médiation :
A la différence de l’arbitrage, dans ce processus, le tiers intervenant, le médiateur, émet des
propositions qui doivent recueillir l’assentiment des parties pour mettre fin à leur différend. Il s’agit
de modes de règlement des litiges par le rapprochement des parties.
Application 1:

1- les entreprises manifestent souvent peu de considération pour la pour la composante


juridique des contrats internationaux. Pourtant les juristes avertis affirment que la première
précaution consiste à choisir le droit applicable. Pourquoi ?

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 21


Module : Technique juridique à l’international ISTA Hay Riad

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2- le règlement des différends : Quels sont les principes qui gouvernent le règlement des litiges
lorsque les parties au contrat n’ont prévu ni clause compromissoire, ni clause attributive de
juridiction?

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3- pour régler les litiges entre les parties au contrat, on peut recourir à l’arbitrage. Quels sont
les différents modes d’arbitrages?
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Application 2

L’entreprise : L’entreprise Védiatec, installée à Villeurbanne, fabrique des biens électroniques


constitués à partir d’éléments importés. Sa clientèle est constituée de petites et de moyennes
entreprises spécialisées dans l’installation de matériels électriques et de petits constructeurs de
machines industrielles. La situation : Le directeur, M. Martinet, rencontre au salon professionnel de
Poznan (Pologne) M. Vidrovich. Intéressé par la qualité des produits, ce dernier souhaite passer une
commande livrable six mois après la formalisation de l’accord. M. Martinet hésite sur la clause
relative au règlement des éventuelles contestations. L’avocat internationaliste consulté lui propose
de choisir l’un des deux modes suivants pour régler les éventuels différents :

A- « en cas de différend quant à l’interprétation ou l’exécution du présent contrat, les parties sont
convenues de rechercher une solution amiable au mieux de leurs intérêts mutuels. A défaut d’une
telle solution, tout litige survenant à l’occasion du contrat et notamment de sa validité, de son
interprétation, de son exécution est de la seule compétence du tribunal de commerce de Lyon,
nonobstant pluralité de défendeurs ou appel en garantie. »

B- « à défaut d’une solution amiable convenue entre les parties au mieux de leurs intérêts mutuels,
tous différents découlant du présent contrat sont résolus définitivement par voie d’arbitrage suivant
le règlement de conciliation et d’arbitrage de la chambre de commerce international à Paris. »

La commission d’arbitrage se prononce dans un délai de trois mois à partir de sa constitution. Elle
doit entendre les deux parties ou leurs conseils dans leurs exposés. Le lieu d’arbitrage est Paris, la

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 22


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langue française est la langue d’arbitrage. La décision d’arbitrage, qui comporte la répartition des
frais d’arbitrage, est écrite et notifiée à chacune des parties. Elle est définitive, chaque partie
convenant de l’exécuter et de renoncer à intenter quelque recours que ce soit à son encontre.
TRAVAIL A FAIRE :

1- identifier chacun des deux modes envisagés si le règlement amiable n’aboutit pas.
2- recenser les avantages et les inconvénients de chacune des deux solutions préconisées.
3- dites si la commission d’arbitrage doit appliquer le droit qui régit le contrat.
4- conclure sur le recours à l’arbitrage comme mode de règlement des différends.

Mme F.E Ghoudouou TSC 2éme année 23

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