Mli 53355
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Loi 87-48 AN RM, Relative aux réquisitions de personnes, de services et de biens
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changer la destination de l’immeuble, le propriétaire peut opter pour la vente de son immeuble à
l’Etat qui est alors tenu de l’acquérir.
L’action en paiement de l’indemnité de plus-value s’éteint un an après la restitution de
l’immeuble au propriétaire ou à son représentant si celui-ci n’a pas reçu la notification par l’Etat
de son intention de réclamer ladite indemnité.
La créance de l’Etat est recouvrée comme s’il s’agissait d’une créance domaniale. Elle est
garantie soit par une hypothèque conventionnelle soit à défaut par un privilège général sur les
immeubles du débiteur assimilé au privilège pour frais de justice dispensé de publicité.
Article 19 : La valeur vénale prévue aux deux articles précédents est celle des édifices, à
l’exclusion du terrain, lorsqu’il s’agit d’un immeuble bâti, au jour de la réquisition. Elle est
appréciée au jour de la décision fixant l’indemnité de plus ou moins value.
Le prix d’acquisition forcée par l’Etat est déterminé, terrain compris, au jour du transfert de
propriété compte tenu de l’état des biens au jour de la réquisition, déduction faite des
amortissements normaux compris dans l’indemnité de réquisition d’usage.
Article 20 : Lorsque les travaux exécutés sur un navire ou sur un aéronef réquisitionné ont eu
pour effet d’augmenter ou de diminuer sa valeur vénale, le propriétaire, selon le cas, devra
verser à l’Etat une indemnité de plus-value ou pourra prétendre à une indemnité de
moins-value. En aucun cas, les changements apportés aux conditions d’exploitation ou à l’état
du navire ou de l’aéronef n’entraîneront l’obligation d’achat par l’Etat.
Titre 5 : Effets de la réquisition sur les contrats d’assurance
Article 21 : La réquisition de la propriété d’un bien mobilier entraîne, de plein droit, la résiliation
ou la réduction des contrats d’assurance relatifs à ce bien à compter de la date de la
dépossession, si l’assuré ne préfère suspendre simplement les effets du contrat en vue de le
remettre en vigueur ultérieurement sur des risques identiques ou similaires.
La réquisition de l’usage d’un bien mobilier ou de tout ou partie d’un bien immobilier à toute
autre fin que le logement ou le cantonnement entraîne, de plein droit, la suspension des effets
des contrats d’assurance relatifs à ce bien à compter de la date de la dépossession, dans la
limite de la réquisition et dans la mesure de la responsabilité de l’Etat telle qu’elle est définie à
l’article 13.
La suspension prévue aux alinéas précédents ne modifie ni la durée du contrat ni les droits
respectifs des parties quant à cette durée.
Le contrat suspendu reprend ses effets, de plein droit, un jour de la restitution du bien requis s’il
n’a déjà pris fin pour une cause légale ou conventionnelle.
Toutefois si l’assuré par lettre recommandée, n’avise pas l’assureur de cette restitution dans le
mois suivant le jour où il en aura eu connaissance, le contrat ne reprendra ses effets qu’au jour
de la notification tardive.
Article 22 : En cas de réquisition de services ou de l’usage de tout ou partie d’un immeuble pour
le logement ou le cantonnement, les contrats d’assurances de dommages continuent leurs
effets de plein droit nonobstant toute clause contraire et sans que l’assureur puisse prévaloir
des dispositions législatives relatives à l’aggravation des risques. L’assureur subrogé dans les
droits du prestataire peut mettre en cause la responsabilité de l’Etat dans les conditions et
limités fixées par l’article 13.
En cas de réquisition de services, les contrats d’assurance de personne continuent leurs effets
de plein droit nonobstant toute clause contraire. Lorsque l’Etat est responsable en vertu de
l’article 13, l’assureur a un recours contre lui dans la mesure où l’aggravation du risque est
imputable à la réquisition.
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Article 23 : Dans les cas prévus à l’article 21, l’assuré doit, par lettre recommandée et dans un
délai d’un mois suivant le jour où il eût connaissance de la dépossession, en aviser son
assureur en précisant est biens sur lequel porte la réquisition. A défaut de notification dans ce
délai, l’assureur a droit, à titre de dommage intérêt, à la fraction de prime correspondant au
temps écoulé depuis la fin du delà jusqu’à la date à laquelle il a été avisé.
En cas de résiliation, l’assureur doit, sous déduction éventuelle des dommages intérêts prévus
ci-dessus, restituer à l’assuré la portion de prime payée d’avance et correspondant à la période
postérieure à la dépossession du bien mobilier.
En cas de suspension, cette portion de prime est conservée au crédit de l’assuré et porte intérêt
au taux de l’escompte à compter de la réception par l’assureur de l’avis de dépossession.
Il est de même en cas de réduction de fraction de prime payée d’avance en excédent s’impute
de plein droit sur les primes à échoir.
La portion de prime payée en trop est restituée à l’assuré avec les intérêts si le contrat
suspendu ou réduit prend fin pendant la réquisition. Toutefois, elle s’impute de plein droit sur la
somme due par l’assuré qui, pendant la réquisition, aura fait garantir d’autres risque par le
même assureur.
Titre 6 : Procédure de règlement des indemnités
Article 24 : En cas de réquisition de la propriété de biens mobiliers, la dépossession intervient
de gré ou de force à la date fixée par l’Ordre notifié au prestataire, mais la propriété n’est
transférée qu’après paiement de l’indemnité, les risques incombant toutefois à l’Etat dès le jour
de la dépossession.
Dans tous les cas, l’autorité administrative, à la demande du prestataire, adresse à celui-ci des
propositions de règlement en fixant un délai de réponse et, en cas d’acceptation, mandate les
indemnités.
A défaut de réponse dans ce délai ou s’il y a contestation sur tout ou partie les indemnités ne
résultent pas de tarifs ou de barèmes officiels, l’administration saisit la commission de
conciliation compétente en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique, ou toute autre
commission spéciale lorsque la réquisition émane de l’autorité militaire ou porte sur certaines
catégories de biens dont l’évaluation requiert des connaissances particulières. Si un procès
verbal d’accord peut être dressé devant la commission, les indemnités convenues sont
mandatées au prestataire.
En cas de désaccord persistant, la partie la plus diligente saisit, dans les six mois, à peine de
forclusion, le juge des expropriations qui statue par ordonnance non sujette à opposition mais
susceptible d’appel dans les formes et délais applicables aux ordonnances de référé. Lorsque
l’indemnité doit être calculée d’après des tarifs ou barèmes officiels, la juridiction ne peut statuer
que sur la juste application des prix fixés ou homologués à la prestation fournie.
Lorsque l’indemnité doit être calculée d’après des tarifs ou barèmes officielles. La juridiction ne
peut statuer que sur la juste application des prix fixés ou homologués à la prestation fournie.
La demande d’indemnisation n’est plus recevable après l’expiration du délai d’un an suivant le
jour où cesse la réquisition d’usage avec la restitution du bien ou la réquisition de services.
Titre 7 : Sanctions et dispositions diverses
Article 25 : Quiconque n’exécute pas ou cesse, même temporairement, d’exécuter l’ordre de
réquisition lui ayant été régulièrement notifié, quiconque ne défère pas aux mesures légalement
prescrites en application des dispositions précédentes, est passible d’un emprisonnement de 2
mois à 2 ans et d’une amende de 20.000 à 500.000 francs.
Les personnes visées à l’alinéa précédent pourront, suivant le cas, soit être frappées de
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sanctions disciplinaires sans observation des garanties prévues par leurs statuts, soit être
licenciées de leur emploi sans préavis ni indemnité.
Quiconque, à l’occasion du recensement préventif des personnes ou des biens fournit
sciemment de faux renseignements ou fait de fausses déclarations, quiconque, à l’aide, d’actes,
ou soumis à réquisition, est passible des mêmes peines.
En cas de mobilisation, ou en temps de guerre, le maximum des peines prévues aux deux
alinéas précédents est porté respectivement à 10 ans et 10 millions de francs.
Article 26 : Tout fonctionnaire ou autre agent de l’Etat ou d’autres collectivités publiques qui,
sciemment, procède à des réquisitions illégales est passible des peines prévues par la
législation en vigueur.
Article 27 : Les actes, pièces et écrits de toute nature dressés ou déposer en application de la
présente loi en vue du règlement des diverses indemnités sont dispensés du timbre et
enregistrés gratis si la formalité de l’enregistrement est obligatoire.
Les administrations publiques et leurs agents sont tenus de communiquer aux autorités
chargées des recensements ou du règlement des réquisitions et aux commissions de
conciliation ou d’évaluation tous renseignements utiles à l’établissement des listes ou à la
détermination des indemnités. Ces autorités et leurs agents, ainsi que les membres de
commissions de conciliation ou d’évaluation, demeurent assujettis à l’obligation du secret
professionnel pour tous les renseignements venant à leur connaissance à l’occasion de
l’exercice de leurs fonctions.
Article 28 : Des décrets pris en Conseil des Ministres détermineront s’il y a lieu les autorités
administratives compétentes pour assurer l’application de la présente loi ainsi que les
conditions de recensement des personnes, des entreprises et des biens pouvant être requis
dans les cas et pendant les périodes prévus par les lois sur l’organisation générale de la
défense et sur les états d’exception.
Titre 8 : Dispositions finales
Article 29 : Toutes dispositions antérieures contraires sont abrogées.
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