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2021-2022 Ecole Nationale des Travaux Publics ENTP

COURS :

ORGANISATION ET GESTION DE CHANTIER


O.G.C

NIVEAU : L3-G.C

ENSIGNANT : M. HEMA
Ingénieur Génie Civil de l’ISBA-TP (France)

ORGANISATION ET GESTION DE CHANTIER


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PROGRAMME
Chapitre 1 : Préparation des chantiers

I. Démarches administratives
1. Le permis de construire
1.1. Travaux concernés
1.2. Document à fournir
1.3. Dépôt du dossier
1.4. Délai d’instruction
1.5. Décision de la mairie
2. Déclaration d’ouverture du chantier
2.1. Délais à respecter pour commencer les travaux
2.2. Affichage sur le terrain
II. Installation du chantier
1. Définition
2. Plan d’installation de chantier
3. Réunion de chantier
3.1. Réunion préliminaire
3.2. Planning de réunion de chantier
3.3. Rapport ou compte rendu de réunion de chantier
4. Hygiène et sécurité
4.1. Hygiène
4.2. Sécurité

Chapitre 2 : La planification du chantier

Introduction

I. Intérêt de la planification
1. La durée des taches
2. Les liaisons de tâches
3. Le temps de travail
4. Conclusion

II. Les types de planning

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1. Méthodologie
2. Temps unitaire
3. La cadence
4. Cycle
5. Travaux horaire moyen
6. Avancement du chantier
7. Conclusion
III. Décomposition de l’ouvrage à l’ouvrage élémentaire
1. La maîtrise d’œuvre
1.1. Décomposition de l’ouvrage en lots
1.2. Décomposition des lots en ouvrages élémentaires
2. L’entreprise
2.1. Décomposition des ouvrages élémentaires en composants
IV. Les temps d’exécution
1. Le temps utile (besoin réel de main-d’œuvre)
2. Le temps unitaire (productif)
3. Le temps unitaire (TU) et le crédit d’heures
3.1. Le temps unitaire (TU)
3.1.1. Définition
3.1.2. Rendement des ouvriers(𝑅𝑜𝑢) et établissement des TU
3.2. Le crédit d’heure 𝐶𝐻𝑜𝑒
3.2.1. Définition
3.2.2. Le calcul du crédit d’heures
3.2.3. Le délai
4. Le rendement (R)-la production
5. Temps total prévisionnel de main-d’œuvre
V. Management d’équipe de chantier
1. Le chef d’équipe
2. Les missions du responsable d’équipe

Chapitre 3 : Préparation économique du chantier

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I. Quantités élémentaires et déboursés unitaires


1. Quantités élémentaires
1.1. Définition
1.2. Quantité de composant et pertes
1.3. Quantité élémentaire d’un composant
1.4. Quantité élémentaire de main-d’œuvre
1.5. Quantité élémentaire de matériel (de transport ou de terrassement)
2. Déboursés unitaires
2.1. Matériaux
2.2. La main-d’œuvre
2.2.1. Le salaire brut
2.2.2. Les charges sociales patronales
2.2.3. Le déboursé sec de main-d’œuvre
2.2.4. Le temps de travail productif
2.2.5. Le DHMO
2.3. Le matériel
3. Le contenu du sous-détail de prix
3.1. Les calculs préliminaires
3.2. Le tableau récapitulatif
II. La consultation des fournisseurs
1. Les quantités commandées
1.1. Définition
1.2. Le conditionnement
2. Le choix des fournisseurs
2.1. Les critères de choix
2.2. La consultation et la mise en concurrence
3. Le bon de commande
4. La mise à disposition des ouvriers
4.1. Le transport
4.2. Le chargement et le déchargement.

Chapitre 4 : le suivi économique des travaux


Introduction
I. Les matériaux
1. Affectation
2. Bordereaux de livraison
II. Le matériel
1. Affectation
2. Le matériel des travaux publics
III. La main-d’œuvre

IV. L’état de situation provisoire


1. Le relevé sur place

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2. L’état de situation provisoire


V. Le processus de paiement
1. Les textes de référence
2. L’avance
2.1. Montant de l’avance
2.2. Remboursement de l’avance
3. La retenue de garantie
4. Les variations du prix de vente
4.1. Les index du BTP
4.2. L’actualisation des prix
4.3. La révision des prix
5. Le déroulement du règlement
5.1. Les acomptes en cours des travaux
5.2. Le projet de décompte mensuel
5.3. Le solde après réception des travaux
6. Pénalités de retard
VI. La TVA
1. Principe
2. Le mécanisme
3. Le calcul de la TVA.

Chapitre 5 : Bilan d’opération


Introduction
I. Les renseignements issus du suivi du chantier
1. Le débit d’heures productives (DHP)
2. Le déboursé de main-d’œuvre (Dmo)
3. Le coût réel des matériaux
4. Le coût réel des matériels
II. Règlement des matériaux
III. Marge, résultat et bénéfice
1. Marge
2. Le résultat
3. Différence entre résultat brut (Rb) et B&A
IV. Le bilan de rentabilité
1. Bilan global
2. L’analyse des écarts
3. Outil d’analyse
V. Mise à jour des données d’étude
1. Quantités élémentaires et déboursés unitaires
1.1. La statistique des quantités élémentaires de matériaux
1.2. La statistique des déboursés unitaires de matériaux
1.3. Le matériel
2. Les temps unitaires

VI. Cycle des opérations


1. Le cycle des opérations

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2. Contenu de chaque étape de cycle.

Chapitre 1 : Préparation des chantiers

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I. Démarches administratives
Préalablement au début des travaux, il est nécessaire de :

- Adresser à la mairie la demande d’autorisation de construire.


- Adresser aux organismes de prévention (inspection du travail…) l’avis d’ouverture
du
Chantier et, pour certains chantiers, la déclaration préalable obligatoire ;

- Adresser les demandes particulières pour occupation du domaine public, des travaux
à proximité d’ouvrage de transport et de distribution ;

- Ouvrir les différents registres obligatoires : registre unique du personnel, registre


des mises en demeure, registre unique d’hygiène et de sécurité ;

- Consulter les différents services pour les raccordements de voirie et des réseaux
divers.

1. Le permis de construire
Le permis de construire est un acte administratif qui donne les moyens à l’administration de
vérifier qu’un projet de construire respecte bien les règles d’urbanisme en vigueur. Il est
généralement exigé pour tous les travaux de grande importance.
1.1. Travaux concernés
Un permis de construire est notamment exigé dès lors que les travaux envisagés sur une
construction existante :

- Ont pour effet de créer une surface de plancher ou une emprise au sol supérieure à 20
m2 ;
- Ou ont pour effet de créer une surface de plancher ou une emprise au sol supérieure à
40 m2 dans les zones urbaines couvertes par un plan local d’urbanisme (PLU) ou un
document assimilé. Toutefois, entre 20 et 40 m2 de surface de plancher ou d’emprise
au sol, un permis de construire est exigé lorsque les extensions ont pour effet de
porter la surface totale de la construction au-delà de 170 m2 ;
- Ou ont pour effet de modifier les structures porteuses ou la façade du bâtiment,
lorsque ces travaux s’accompagnent d’un changement de destination (par exemple,
transformation d’un local commercial en local d’habitation) ;
- Ou portent sur un immeuble inscrit au titre des monuments historiques ou se situant
dans un secteur sauvegardé.
S’agissant des constructions nouvelles, elles doivent être précédées de la délivrance d’un
permis de construire, à l’exception des constructions qui sont dispensées de toute formalité
et de celles qui doivent faire l’objet d’une déclaration préalable.
1.2. Documents à fournir

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• Un plan de situation ;
• Un plan de masse ;
• Un plan de coupe ;
• Plan des façades ;
• Plan de pose électricité ;
• Plan de pose plomberie sanitaire ;
• Plan de fondation ;
• Plan de coffrage, etc.
Le futur propriétaire est dans l’obligation de déposer, en même temps que la demande de
permis de construire, une attestation d’étude thermique réalisée par un BET (Bureau
d’Etudes Thermiques).
Un document graphique permettant d’apprécier l’insertion du projet de construction dans
son environnement :
1 exemplaire par dossier + 5 exemplaires supplémentaires.
Le formulaire attestant la prise en compte de la réglementation thermique RT 2012.
En cas de construction nouvelle, une attestation doit en plus être jointe à la demande de
permis de construire indiquant que la construction respecte bien la réglementation
thermique 2012.
1.3. Dépôt du dossier
Le dossier doit être envoyé en 4 exemplaires par lettre recommandée avec avis de réception
ou déposé à la mairie de la commune où est situés le terrain. Des exemplaires
supplémentaires sont parfois nécessaires si les travaux ou aménagements sont situés dans un
secteur protégé (monument historique, site, réserve naturelle, parc national, etc.).
La mairie délivre un récépissé comportant un numéro d’enregistrement qui mentionne le
point de départ de la date à partir de laquelle les travaux pourront commencer en l’absence
d’opposition du service instructeur.
1.4. Délai d’instruction
Le délai d’instruction est généralement :

• De 2 mois pour une maison individuelle et/ou ses annexes,


• Ou de 3 mois dans les autres cas.
Un extrait de la demande de permis de construire doit faire l’objet d’un affichage en mairie
dans les 8 jours qui suivent son dépôt et reste affiché tout le temps de l’instruction du
dossier, c’est-à-dire pendant au moins 2 ou 3 mois.
1.5. Décision de la mairie

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- En cas d’acceptation
La décision de la mairie prend la forme d’un arrêté municipal. Cette décision est adressée à
l’intéressé par lettre recommandée avec avis de réception ou par courrier électronique.

- En cas de refus
Lorsqu’un permis de construire a été refusé, le demandeur a la possibilité de demander à la
mairie de revoir sa position. Cette demande s’effectue dans les 2 mois suivant le refus par
lettre recommandée avec de réception.
Si cette tentative échoue, le demandeur a 2 mois à compter de la date de la notification de la
décision de refus pour saisir le tribunal administratif par lettre recommandée avec avis de
réception.
Le demandeur doit exposer clairement les raisons qui lui permettent de justifier son droit à
l’obtention d’un permis de construire.

- En l’absence de réponse
La décision de la mairie peut également ne pas donner lieu à la délivrance d’une réponse
écrite au terme du délai d’instruction. Cela indique, en principe, qu’elle ne s’oppose pas au
projet tel qu’il est décrit dans la demande de permis de construire. L’intéressé a tout de
même intérêt à demander à la mairie un certificat attestant de son absence d’opposition à la
réalisation du projet.
2. Déclaration d’ouverture de chantier (DOC)
La déclaration d’ouverture des travaux est un document qui permet de signaler à
l’administration le commencement de ses travaux. Elle doit obligatoirement être effectuée
dès l’ouverture du chantier.
L’ouverture du chantier se caractérise par :

• L’installation de palissades autour du chantier ;


• L’arrivée du matériel ;
• Les premiers travaux de terrassement.
Le chantier débute au stade des travaux préparatoires dès lors qu’ils présentent une certaine
importance.
La déclaration peut être effectuée soit en ligne soit sur formulaire « cerfa ».

2.1. Délais à respecter pour commencer les travaux


Les travaux doivent impérativement être commencés dans un délai de 2 ans suivant
l’obtention de l’autorisation d’urbanisme.

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Une fois que les travaux ont commencé, ils ne doivent pas être interrompus pendant plus de
1 an et que les travaux exécutés d’une année sur l’autre soient suffisamment importants et
significatifs.
Si ces délais ne sont pas respectés, l’autorisation d’urbanisme accordée n’est en principe plus
valable.
2.2. Affichage sur le terrain
Le bénéficiaire de l’autorisation doit afficher sur son terrain un extrait de cette autorisation
dès réception de la notification de l’arrêté ou dès la date à laquelle le permis tacite ou la
décision de non-opposition à la déclaration préalable est acquis et pendant toute la durée du
chantier.
Cet affichage prend la forme d’un panneau rectangulaire dont les dimensions doivent être
supérieures à 80 centimètres.
Le panneau doit être installé de telle sorte que les renseignements qu’ils contient soient
lisibles de la voie publique. Il doit mentionner :

• Le nom du bénéficiaire ;
• La raison sociale ou la dénomination sociale du bénéficiaire ;
• La date et le numéro de l’autorisation ;
• La nature du projet et la superficie du terrain ;
• L’adresse de la mairie où le dossier peut être consulté ;
• Les droits de recours des tiers.
Il doit également indiquer, en fonction de la nature du projet :

• Si le projet prévoit des constructions : la surface du plancher ainsi que la hauteur de


la ou des constructions, exprimée en mètres par rapport au sol naturel ;
• Si le projet porte sur un lotissement : le nombre maximum de lots prévus ;
• Si le projet porte sur un terrain de camping ou un parc résidentiel de loisir : le
nombre total d’emplacements et, s’il y a lieu, le nombre d’emplacements réservés à
des habitations légères de loisir ;
• Si le projet prévoit des démolitions : la surface du ou des bâtiments à démolir.

II. Installation du chantier

1. Définition

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L’installation de chantier reprend l’ensemble des conditions (matérielles, administratives,


sanitaires...) nécessaires au bon déroulement du chantier.
L’installation de chantier comprend les points suivants :

• Les démarches administratives :


o Autorisations à obtenir auprès de la commune,
o Renseignements à obtenir auprès des impétrants,
o Les états des lieux (établis avant les travaux et signés par toutes les parties
concernées) :
✓ Des propriétés voisines
✓ De l’espace public (voirie, trottoir) ;
• Le placement d’un panneau de chantier avec les coordonnées du maître d’ouvrage, de
l’architecte, de l’entreprise.

2. Plan d’installation de chantier


Pour la gestion efficace d’un chantier, il est capital de penser préventivement au déroulement
des travaux en étudiant les différentes possibilités de systèmes constructifs, de techniques, de
moyens et de matériaux.

Dans cette optique, il est recommandé de réaliser un plan de chantier qui spécifie le plus
clairement possible :

• L’implantation de la construction
• Locaux de chantier :
o Local pour les ouvriers
o Local sanitaire
o Local de réunion
• Les zones pour :
o Les accès (prévoir un sens de circulation)
o L’emplacement de conteneurs, de machines, d’une grue, d’un échafaudage …
o La livraison
o Le stockage des matériaux
o Le stockage des terres (terre arable et remblais)
o Le stockage et le tri des déchets avec signalétique

• Les protections pour les ouvriers :


o Plan de signalisation
o Sécurisation des zones dangereuses

• Les protections pour les personnes extérieures :


o Clôture de chantier
o Panneau « interdiction de circuler sur le chantier »
o Signalétique et éclairage répondant aux exigences administratives

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• Le tracé de raccordements aux divers réseaux publics :


o Eau
o Gaz
o Électricité
o Égouts

3. Réunion de chantier
La réunion de chantier constitue un élément clé de la vie du chantier. La conduite de la
réunion de chantier relève de la responsabilité du maître d’œuvre.
3.1. La réunion préliminaire
Faire connaissance en décrivant à tour de rôle ‘’ Qui je suis et ce que j’ai à faire sur le
chantier’. Présenter la méthode de préparation du chantier et les documents Correspondants.
Juger des attentes et des enjeux de chacun (techniques, économiques, relationnels,
organisationnels), en discuter brièvement.
Une réunion générale des intervenants doit avoir lieu en fin de phase intensive de la
préparation du chantier.
Elle a pour but :

• De valider des documents généraux (plannings, installation du chantier par exemple)


;
• De s’assurer du bon déroulement de la préparation ;

3.2. Planning de la réunion de chantier

- Prévoir un ordre du jour et un planning de la réunion de chantier et l’afficher sur un


tableau papier.
- Prévoir une réunion par quinzaine pendant les quatre à six premiers mois du
chantier, puis une réunion par semaine.
- Ne pas convoquer tout le monde systématiquement.
- Demander la présence des ingénieurs chaque quinzaine au début des travaux.
- Engager les responsables directs des travaux (chefs de chantier et chefs d’équipe) à
participer aux réunions.
- Pratiquer des interviews informelles des exécutants et rendu.
- Établir un compte rendu agréable et facile à lire.

3.3. Rapport ou compte rendu de la réunion du chantier


A la suite de chaque réunion, il est vivement conseillé de procéder à la rédaction d’un rapport
ou d’un courrier.

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Si cette tâche peut paraître lourde et fastidieuse, elle est nécessaire car ce document constitue
un élément important en cas de désaccord ou de litige.
L’ensemble des rapports doivent être disponibles en permanence sur le chantier.
En général, le rapport est rédigé par l’architecte mais, si des décisions importantes sont
prises, veillez à le faire vous-même car les paroles s’envolent, les écrits restent.

• Lettre de réaction
Les points de base à notifier dans un rapport de réunion sont :

- La date de la réunion ou de l’entrevue ;


- Le lieu ;
- La référence éventuelle à un autre rapport ;
- Les personnes présentes ;
- Le poste du projet concerné ;
- Les remarques émises et décisions prises.

4. Hygiène et sécurité

4.1. Hygiène

• Prévoir l’emplacement des bennes à déchets et la répartition des frais afférents.


• Nettoyage et évacuation des déchets.
• Chaque équipe assure son nettoyage courant et balaye.
• Chaque entreprise doit disposer (autant que possible) d’espaces de travail
relativement vastes (ex : étage) pour assurer son installation et son nettoyage.
• Limiter la co-activité dans les locaux.
• Prévoir néanmoins deux grands nettoyages en cours de chantier.
• Utilisez, respectez et maintenez propres :
- Les réfectoires,
- Les vestiaires (armoires…),
- Les sanitaires (W-C, lave-mains…),
- Les vêtements de travail.

4.2. Sécurité
La sécurité d’un chantier concerne deux grandes catégories de personnes :

- Les personnes extérieures au chantier

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- Les personnes travaillant sur le chantier

• Personnes extérieures au chantier


L’entrepreneur est tenu de prendre les mesures de prévention nécessaires pour interdire
l’accès du chantier par des personnes étrangères à celui-ci.
Il est conseillé de :

✓ Fermer au mieux le chantier avec des panneaux bois ou des écrans métalliques là où
la protection naturelle est insuffisante (mur, fossé, haie dense...)
✓ Placer un panneau de signalisation : « interdiction de circuler sur le chantier »,
idéalement accompagné du pictogramme correspondant
En matière de communication, il est également exigé de l’entrepreneur qu'il place de manière
visible, l’ensemble de ses coordonnées.

• Personnes travaillant sur le chantier


Pour les personnes affectées à un chantier, les instruments pour la sécurité sur chantier
sont :

- Le PSS : plan de sécurité et de santé qui comprend l’analyse des risques de


l’entreprise et de tous les sous-traitants ou co-traitants.
Les principaux risques sont :

✓ Mauvaises conditions d’hygiène : absence d’installations d’hygiène, milieu


insalubre ou infecté.
✓ Chutes d’échafaudage : de personnes, de matériel, renversement.
✓ Chutes de plain-pied : accès, circulation sur chantier.
✓ Chutes d’échelle : glissade, renversement.
✓ Liés à l’utilisation d’engins : heurt, renversement, chute de charge.
✓ Risques électriques : électrisation, électrocution.
✓ Liés à la manutention manuelle : blessures (coupures, écorchures), TMS (troubles
musculo-squelettiques).
✓ Risques chimiques : irritations, brûlures, intoxications.
✓ Chutes de hauteur : rive d’ouvrage, trémies.

Préventions :

✓ Portez les équipements de protection individuelle (EPI) :


o Vêtements de travail,

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o Casque de chantier,
o Chaussure et botte de sécurité,
o Gants,
o Lunettes de protection,
o Protection de oreilles (antibruit),
o Masque antipoussière,
o Baudriers,
o Harnais de sécurité.
✓ Chutes de hauteur : « le garde-corps »
o N’improvisez pas des plates-formes de travail : sur celles-ci ou sur un
échafaudage, il faut mettre en place un garde-corps, quelle que soit la hauteur
du plancher de travail.
o Mettez en place les protections au pourtour de la plate-forme de travail et face
aux ouvriers.
o Ne surchargez pas la plate-forme.
o Pour éviter les chutes d’objets, mettez en place toutes les plinthes.

✓ Les échelles :
Les échelles ne doivent pas être utilisées comme poste de travail, elles ne servent que de
moyen d’accès à un niveau différent à condition qu’elles soient fixées en bas et en haut et
qu’elles dépassent du niveau supérieur de 1 m minimum.
Pour éviter qu’elles ne basculent ou ne glissent, les échelles doivent être bien positionnées et
fixées en haut et au sol.
Descendez toujours face à l’échelle.

✓ Circulation et accès sur le chantier :


o Empruntez les voies d’accès.
o Utilisez les passerelles pour circuler sur le chantier.
o Veillez à ce que les accès soient correctement éclairés et munis de protections.
o Faites attention aux risques de heurts avec des objets en mouvement (grue,
engin de chantier).
o Sur les planchers à entrevous (hourdis), évitez de marcher directement sur les
entrevous. Mettez des chemins de planches pour éviter les risques de rupture.
o Un blindage doit être présent lorsqu’une tranchée est réalisée à plus de
1,30 m.

✓ Manutention manuelle :
Portez vos protections individuelles et adopter une bonne position pour éviter :
o Les blessures aux mains, aux pieds, à la tête,
o Les lésions de la colonne vertébrale (mal de dos…).

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✓ Risques électriques :

o Respectez le matériel électrique, ne « bricolez » pas.


o Ne tirez pas sur le fil, mais sur la fiche.
o N’utilisez pas les outils électriques portatifs en cas de forte pluie.
o Attention aux lignes aériennes.
o Utiliser des baladeuses électriques réglementaires.
Le rôle du responsable de chantier
Son rôle sera de :
✓ Vérifier si les protections (qu’elles soient individuelles ou collectives) prévues dans
les documents sont :
o Fournies,
o Portées ou respectées,
o Entretenues
✓ S’assurer que les sous-traitants respectent également les consignes de sécurité
prévues
o Par des réunions sur chantier,
o Par des rappels écrits (courrier, rapport...),
✓ S’assurer qu’en cas d’accident
o Les procédures sont bien connues de chacun
o Les numéros d’appel d’urgence sont clairement repérés et notifiés
o L’équipement de premier secours est :
▪ Disponible
▪ Aisément accessible
▪ Complété régulièrement

Chapitre 2 : La planification du chantier


Introduction

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Le planning est un outil indispensable qui permet d’organiser les différentes taches dans le
temps. Simple et clair, d’un niveau de précision adapté aux besoins réels du chantier, il
permet de juger d’un seul coup d’œil de l’avancement des taches et de l’affectation
satisfaisante ou non des moyens.
Le planning n’est donc pas une formalité inscrite dans l’habitude, mais un outil puissant qui
aide à prévoir et à anticiper, afin de respecter les engagements pris avec le client,
d’identifier les retards ou de mesurer l’avancement.

I. Intérêt de la planification
Le planning est sûrement un des seuls documents de chantier qui concerne absolument tout
le monde, du client à l’entreprise, et ce à tous les niveaux de responsabilité. Chaque
intervenant a besoin de connaître à l’avance et aussi précisément que possible le déroulement
du chantier, car il a de grandes répercussions financières.
Côté maître d’ouvrage, il conditionnera les déblocages de fonds auprès de la banque et donc
le montant des intérêts intercalaires. Si les biens sont destinés à la revente, les acquéreurs
sont également liés à leur banque de par ce planning.
Côté maîtrise d’œuvre, ce document servira de « partition » pour organiser l’intervention de
chaque entreprise. Il servira également de référence pour évaluer le retard des entreprises et
leur imputer d’éventuelles indemnités.
Côté entreprise, il est, dans un premier temps, indispensable pour chiffrer les frais de
chantier (matériel, bungalows, grue, chef de chantier, etc.) et, de ce fait, essentiel pour
remettre une offre de prix cohérente. En exécution, il conditionnera les dates d’affectation
des ouvriers et donc le nombre d’heures consommées pour l’opération.il permettra de
planifier l’organisation des autres entreprises et sous-traitants, les locations de matériel, etc.
Le plan doit être assez détaillé pour que l’ensemble des prestations soient visibles. Aussi,
dans un premier temps, il est judicieux d’utiliser le Cahier des Clauses Techniques
Particulières (CCTP). Ensuite, vous vous apercevrez que certains postes du CCTP sont trop
généralistes et que les travaux correspondants s’effectuent en plusieurs phases. Vous créerez
donc une décomposition de ce poste afin d’avoir une barre par phase.
1. La durée des taches
Dans un premier temps, vous utiliserez le Devis Quantitatif Estimatif (DQE) qui quantifie
l’ensemble des ouvrages à votre charge. Au moyen des cadences habituelles de votre
entreprise, vous en déduirez une durée et l’appliquerez à votre tâche.

Tout comme avec le CCTP, vous vous rendez vite compte que la décomposition de certains
postes n’est pas suffisante. Vous ferez donc vos propres métrés pour ces postes-là et
appliquerez la bonne durée aux taches concernées.
2. Les liaisons de tâches

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Attention : les liaisons de tâches doivent absolument être logiques ! il doit exister un lien
concret entre deux postes (fin d’une dalle pour attaquer les voiles du dessus, par exemple).
Votre planning va évoluer : si des liaisons sont en trop ou d’autres manquantes, c’est la
logique de votre planning qui va être remise en cause !
N’hésitez pas à cumuler plusieurs liaisons si cela est nécessaire.
Avant toute diffusion, vérifiez à nouveau la cohérence de vos enchaînements de tâches. Une
incohérence à ce niveau-là vous ferait perdre toute crédibilité…
3. Le temps de travail
Le temps de travail doit être configuré dans votre logiciel après mûre réflexion. Votre
chantier travaillera-t-il 5 ou bien 6 jours par semaine ? Combien d’heures par jour ? Un
chantier qui travaille 5 jours alors que le planning était prévu sur 6 jours aura 20% de
retard !
Les pièges qu’il faut absolument éviter : les jours fériés, les congés. Vérifier que ceux-ci sont
chômés dans votre logiciel.
4. Conclusion
Le planning est le système nerveux du chantier. Sans celui-ci, rien ne fonctionnerait comme
prévu. IL ordonnance l’intervention des entreprises et permet d’anticiper la date de fin des
travaux.
Soignez ce document ! Le temps, c’est de l’argent ! Toute erreur sera forcément suivie d’un
impact financier ! Et le temps coûte souvent très cher ….

II. Les types de planning


Il existe plusieurs types de planning :

- Planning marché : il est établi par le client ; il est contractuel.


- Plannings objectifs : il est établi par le responsable du chantier, qui s’engage à le
respecter.
- Planning client : issu du planning objectif, il est transmis au client et tient compte des
différents aléas.
- Planning homme/jour : issu du planning objectif, il définit la main d’œuvre affectée à
chaque tâche.
- Plannings détaillés : ce sont des sous-plannings établis à la semaine ou à la quinzaine
permettant d’organiser au mieux le chantier.

1. Méthodologie

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Pour remplir ce planning, il faut effectuer les tâches suivantes :

- Informer l’axe horizontal des temps : les dates, le délai global, les délais partiels du
client.
- Choisir l’unité de temps 1 (mois, semaine, jour, heure).
- Informer la colonne Tâches 2 les plus représentatives du chantier (décomposition des
travaux en cinquante tâches maximum).
- Informer la colonne Quantités 3 à partir du métré ou nombre d’heures.
- Dessiner les barres suivantes 4 du planning :
o À la suite les unes des autres en réfléchissant aux liens entre les barres ;
o Avec la durée égale à la quantité à réaliser diviser par la cadence.
Il faut recommencer plusieurs fois le planning en vérifiant :

- La durée des tâches ;


- Les liens entre les tâches ;
- Les superpositions de tâches ;
- Le respect des documents de référence.

2. Temps unitaire
Le temps unitaire correspond au nombre d’heures nécessaires à la réalisation d’une unité de
mesure d’un travail (nombre d’heures par unité de volume, de surface ou de longueur).
Exemples :

• 2 heures/m ;
• 1 heure/m2 ;
• 1,5 heure/m3 ;
• 4 heures/unité.
Une appellation souvent employée est le « ratio »

3. La cadence

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C’est le rythme. Elle équivaut à la quantité de travail effectuée pendant une journée (unité de
volume, de surface ou de longueur par jour). Exemples :

• 15 m/jour ;
• 80 m2/jour ;
• 200 m 3/jour.

4. Cycle
Un cycle est une succession de tâches identiques et de même durée (éléments verticaux ou
horizontaux des différents niveaux d’un bâtiment).
Par extension, c’est aussi le nom du document détaillant les travaux à réaliser pour
accomplir la tâche du cycle.
5. Taux horaire moyen
Pour établir ce taux, il faut prendre en compte les éléments suivants :

• Les taux horaires de base des compagnons ;


• Les différentes qualifications sur le chantier ;
• Le nombre de compagnons par qualification ;
• Les heures supplémentaires éventuelles ;
• Les charges sociales patronales sur les salaires ;
• Les coefficients de facturation des sociétés intérimaires ;
• Le régime de déplacement des compagnons ;
• Le nombre de compagnons par type de déplacement (zone, petit ou grand
déplacement, déplacement chargé ou non).

6. Avancement du chantier

• Méthode
Il faut partir de la date du jour, tracer une ligne verticale vers le bas.
Pour chaque tâche, il convient de se positionner proportionnellement à son avancement.
Ainsi, on peut visualiser les tâches pour lesquelles le chantier est en avance (crochet vers la
droite) ou en retard (crochet vers la gauche).

En répétant l’opération à intervalles réguliers, toujours sur le même support, on peut voir si
le retard se stabilise, augmente ou se réduit.

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Il existe d’autres types de plannings comme :

- Le planning matériel ;
- Le planning matériaux ;
- Le planning main-d’œuvre.

7. Conclusion
Quel que soit le type de planning, l’objectif pour les entreprises est de répondre à cinq
impératifs :

• Prévoir (établir un programme) ;


• Organiser (mettre en place les moyens pour effectuer les travaux) ;
• Commander (déclencher l’exécution des phases travaux, évaluer les enchaînements) ;
• Coordonner (relier les phases de réalisation) ;
• Contrôler (vérifier, établir des bilans de main-d’œuvre, de matériaux).

III. Décomposition de l’ouvrage à l’ouvrage élémentaire

1. La maîtrise d’œuvre

1.1. Décomposition de l’ouvrage en lots


Dans un premier temps, la maîtrise d’œuvre décide de décomposer l’ouvrage en lots. Pour
cela, elle se base sur les corps d’états : un lot correspond à un ou plusieurs corps d’état.
Mais un lot est encore trop vaste, en général trop complexe, pour qu’une entreprise puisse
faire une offre de prix globale (sauf quand il s’agit de petits ouvrages ou de travaux simple).

1.2. Décomposition des lots en ouvrages élémentaires


Le principe est de décomposer chaque lot en ouvrages plus simples et plus petits, qui chacun
auront en propre :

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• Leurs matériaux ;
• Leur main-d’œuvre ;
• Eventuellement leur matériel.
Ce sont les ouvrages élémentaires
Ils sont décrits par les plans et les descriptifs, qui accompagnent et précisent les plans. Dans
un dossier, on trouve un descriptif par lot (Cahier des clauses techniques particulières).
Le document qui va permettre aux entreprises d’établir leurs propositions de prix est le
cadre de composition du prix global et forfaitaire (CDPGF). Il y a un CDPGF par lot.
L’entreprise y trouve la liste des ouvrages élémentaires qui lui sont demandés, avec pour
chacun son unité d’étude (m, m2, kg, etc.).
NB : la maîtrise d’œuvre est responsable de la décomposition de l’ouvrage en lots, puis des
lots en ouvrages élémentaires.
Exemple :
Le client (maître d’ouvrage) est propriétaire d’un hôtel. Il désire rénover une des chambres
accessibles aux personnes à mobilité réduite. Il fait appel à un maître d’œuvre (architecte
d’intérieur).
Celui-ci effectue un relevé de la pièce, puis élabore un projet.
Plan

Travaux envisagés
Peinture des murs, du plafond et de la porte de la salle d’eau.
Changement de la fenêtre à deux vantaux, à double vitrage.

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Remplacement de la porte coulissante d’accès à la salle d’eau, posée en applique.


Remplacement de la moquette par un sol plastique.
Remarque : Pas de travaux dans la salle d’eau.
Décomposition du projet de rénovation en lots
Le maître d’œuvre décide de confier les travaux à cinq entreprises, il décompose le projet en
cinq lots :

• Lot 1 : déconstruction ;
• Lot 2 : menuiseries extérieures ;
• Lot 3 : revêtements de sols ;
• Lot 4 : menuiseries intérieures ;
• Lot 5 : peinture.
Décomposition en ouvrages élémentaires et unités
Poursuivant la décomposition, chaque lot est à son tour divisé en ouvrages élémentaires.
Le maître d’œuvre y rajoute l’unité de calcul qui permettra d’établir le devis quantitatif.
Rappelons que c’est le cadre de décomposition du prix global et forfaitaire qui précise les
unités.

Lots Ouvrages élémentaires Unité


1-1 Dépose des revêtements de sols existants F
1 Déconstruction 1-2 Dépose de la porte intérieure U
1-3 Reprise de cloison U

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2 Menuiseries 2-1 Fenêtre PVC double virage à 2 ouvrants, 1,20 x U


extérieures 1,45
3-1 Ragréage auto-lissant 𝑚2
3 Revêtements de sols 3-2 Revêtement de sol PVC 𝑚2
3-3 Relevé du sol PVC en plinthe dans la salle d’eau ml
4 Menuiseries 4-1 Plinthes bois collées de 6,5 ml
intérieures 4-2 Portes coulissantes 93x204 U
5-1 Peinture acrylique satinée pour murs (support 𝑚2
5 Peintures plâtre)
5-2 Peinture acrylique mate pour plafond (support 𝑚2
plâtre)
5-3 Laque acrylique satinée sur plinthes et porte plane 𝑚2
bois

Le maître d’œuvre peut maintenant consulter les entreprises, il lance un appel d’offres.
2. L’entreprise
Comme on vient de le voir, dans la majorité des cas, la décomposition de l’ouvrage en
ouvrages élémentaires n’est pas le choix de l’entreprise, mais est fixée par la maîtrise
d’œuvre.
2.1. Décomposition des ouvrages élémentaires en composants
L’entreprise reçoit en particulier les plans, le descriptif et le CDPGF de son lot.
Elle doit renseigner les quantités, les prix unitaires et les montants du CDPGF, puis calculer
les prix de vente (HT et TTC).
Elle commence par le quantitatif (ici, un avant-métré), qui consiste à calculer les quantités
pour chaque ouvrage élémentaire dans l’unité demandée par la maîtrise d’œuvre.
Puis elle doit indiquer ses prix unitaires, dans la même unité. Pour y parvenir, elle possède
un bordereau des prix unitaires.
La composition d’un prix unitaire d’ouvrage élémentaire est propre à l’entreprise.il y a deux
possibilités :

• Soit l’OE est directement décomposé en :


- Matériaux,
- Main-d’œuvre,
- Matériel ;
• Soit l’OE est divisé en « composant » eux-mêmes décomposés en :
- Matériaux,
- Main-d’œuvre,
- Matériel.

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Reprenons l’exemple :
Un artisan peintre désire faire une offre de prix pour le lot 5 : « Peintures ».
Voici comment il décompose les ouvrages élémentaires de son lot.

N° Ouvrage élémentaire Unité Composants Unité


Une couche d’impression litre
5-1 Peinture acrylique satinée pour murs 𝑚 2 Deux couches de peinture litre
(support plâtre) acrylique satinée
Main-d’œuvre heure
Une couche d’impression litre
5-2 Peinture acrylique mate pour plafond 𝑚 2 Deux couches de peinture litre
(support plâtre) acrylique mate
Main-d’œuvre heure
Une couche d’impression bois litre
5-3 Laque acrylique sur plinthes et porte 𝑚 2 Deux couches de laque satinée litre
plane bois Main-d’œuvre heure

IV. Les temps d’exécution

1. Le temps utile (besoin réel de main-d’œuvre)


C’est le temps réellement nécessaire pour mener à bien le chantier. Il sert à déterminer les
prévisions de durée (planification). Il comprend le temps unitaire d’exécution (TU), les temps
improductifs (TI), les temps passés au service général du chantier (T.sg) et les absences
(Abs) (légales, conventionnelles ou fortuites).
En planification : Temps utile = Temps unitaire + (TI + T.sg + Abs.).
2. Le temps unitaire (productif)
C’est le temps affectable sans ambiguïté à l’exécution d’un ouvrage élémentaire donné. Il sert
au calcul du PV unitaire (HT). Il comprend le temps passé à l’exécution et les pertes
« normales »de temps.
En étude de prix : Temps unitaire = Temps d’exécution + Pertes normales de temps.

3. Le temps unitaire (TU) et le crédit d’heures

3.1. Le temps unitaire (TU)

3.1.1. Définition

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Le TU est le temps productif (exprimé en heures) que passerait un ouvrier pour réaliser seul
une unité d’ouvrage élémentaire.
Les valeurs de TU correspondant à des durées de travail d’un ouvrier moyen pour réaliser à
lui seul une unité d’ouvrage. Le TU est exprimé en fraction décimale d’heure.
Exemples de TU

Lots Ouvrages élémentaires TU


Terrassements Fouille en rigole en terrain 0,25 h/m3
Voirie Enrobé bitumineux, à chaud, épaisseur 6 0,12 h/m2
cm
Gros œuvre Semelle filante béton armé 1,00 h/m3
Mise en œuvre d’armature en barres 0,08 h/kg
Charpente Pose d’une panne standard 8x22 0,60 h/m

L’ouvrier moyen représente pour une équipe ou un effectif de N personnes effectuant en un


temps donné une quantité Q d’ouvrage, celui qui produirait seul Q/N pendant le même
temps (quelle que soit sa qualification professionnelle).
Le TU permet :

• Le calcul du temps de main-d’œuvre pour chaque nature d’ouvrage ;


• Le calcul du temps d’exécution pour une équipe donnée.

3.1.2. Rendement des ouvriers (𝑹𝒐𝒖) et établissement des TU


Sur chantier, on mesure les rendements des ouvriers, plus exactement les rendements des
équipes.
Dans la pratique, on chronomètre le temps productif des ouvriers, et on note les quantités
réalisées pendant ce temps. Puis on calcule le rendement de l’équipe par la relation :
𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒓é𝒂𝒍𝒊𝒔é 𝒑𝒆𝒏𝒅𝒂𝒏𝒕 𝒍𝒆 𝒄𝒉𝒓𝒐𝒏𝒐𝒎é𝒕𝒓𝒂𝒈𝒆
𝑹𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 =
𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒄𝒉𝒓𝒐𝒏𝒐𝒎é𝒕𝒓é
Mais les équipes sont modifiés de chantier en chantier, d’entreprise en entreprise ; le
rendement en équipe n’est donc pas réutilisable sur les chantiers suivants. Il est préférable de
parler de rendement ouvrier plutôt que de rendement équipe, lequel n’est pas pertinent.

Rendement ouvrier : 𝑅𝑜𝑢


Quantité réalisée par l’équipe pendant le chronométrage : Q
Temps productif chronométré : Tpc
Nombre d’ouvriers dans l’équipe : No

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𝑹𝒐𝒖 = 𝑸⁄(𝑻𝒑𝒄 × 𝑵𝒐)


L’entreprise a besoin d’un bordereau des temps unitaires. A partir des rendements ouvriers,
il est simple d’établir le TU :

𝑻𝑼 = 𝟏⁄𝑹𝒐𝒖

3.2. Le crédit d’heures 𝑪𝑯𝒐𝒆

3.2.1. Définition

Le crédit d’heures (𝑪𝑯𝒐𝒆) est le temps de travail productif nécessaire pour réaliser un
ouvrage élémentaire.

En faisant la somme des 𝐶𝐻𝑜𝑒, on obtient le crédit d’heures d’un lot (𝑪𝑯 𝒍𝒐𝒕), puis par
addition, on peut éventuellement calculer celui d’un chantier (𝑪𝑯 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓).
Le crédit d’heures est, bien entendu, donné en heures.

Pour calculer le 𝑪𝑯𝒐𝒆, il faut réunir deux sources d’informations :

- Un bordereau des temps unitaires ;


- Les quantités d’ouvrages élémentaires du chantier en préparation.

3.2.2. Le calcul du crédit d’heures


Pour chaque ouvrage élémentaire, nous supposons que nous connaissons son TU et sa
quantité en œuvre (issue du devis quantitatif), 𝑄𝑜𝑒.

𝑪𝑯𝒐𝒆 = 𝑻𝑼 × 𝑸𝒐𝒆

On en déduit : 𝑪𝑯 𝒍𝒐𝒕 = ∑ 𝑪𝑯𝒐𝒆

Ensuite : 𝑪𝑯 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓 = ∑ 𝑪𝑯 𝒍𝒐𝒕


Exemple :
Votre entreprise de maçonnerie doit réaliser l’ouvrage élémentaire : murs en BBM creux de
20x20x50, hourdés au mortier de ciment.

Vous avez à votre disposition les données suivantes :


TU 0,91
h/m2
𝑄𝑜𝑒 165,00
m2

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On vous demande de calculer le crédit d’heures.


3.2.3. Le délai

Le 𝐶𝐻𝑜𝑒 permet de déterminer le délai nécessaire à la réalisation d’un ouvrage élémentaire.


Le délai dépend du nombre d’ouvriers affectés à la réalisation de l’ouvrage élémentaire, donc
de l’organisation du chantier, de l’espace disponible, de la grue, etc. Le calcul du délai est
mené sous la responsabilité du conducteur des travaux.
𝑪𝑯𝒐𝒆
𝑫é𝒍𝒂𝒊 =
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒂𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕é𝒔
Le délai est alors donné en heures productives ; il peut être transformé en jours si nécessaire.
4. Le rendement (R) - la production
Le rendement est la quantité d’unité d’ouvrage réalisée en une durée donnée, en général une
heure ou une journée. R et TU sont, par définition, inverses l’un de l’autre.
Le rendement est plus utilisé pour définir les possibilités de travail ou de production d’un
engin ou d’un matériel. Le rendement permet le calculer de la durée d’emploi d’un matériel :

𝑫𝒖𝒓é𝒆 = 𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é à 𝒓é𝒂𝒍𝒊𝒔𝒆𝒓/𝑹𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕


5. Temps total prévisionnel de main-d’œuvre

• Composition des équipes


Les résultats précédents ont été déterminés avec des temps d’« ouvrier moyen ».
La composition d’une équipe est définie en fonction de la qualification du personnel
nécessaire pour réaliser la partie d’ouvrage étudiée.
Pour obtenir un bon rendement dans le travail, l’équipe devra être composée de trois ou
quatre ouvriers (à adapter suivant le type de chantier et la tâche considérée).
Il est à noter qu’à ce stade, la composition des équipes (la détermination du nombre
d’ouvriers) est étroitement liée au délai.
𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑖𝑛 𝑑 ′ 𝑜𝑒𝑢𝑣𝑟𝑒 𝑒𝑛 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒 =
𝐻𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟 × 𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑒𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙

Exemple 1 :
Vous disposez de 9 jours pour réaliser le coffrage suivant.

N° Nature de l’ouvrage Quantité à réaliser Temps Temps total par


ordre unitaires (H) nature d’ouvrage(H)

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1 Coffrage normal avec 100 𝑚2 1,10 ℎ/ 𝑚2


banches
2 Coffrage courbe avec 100 𝑚2 2,50 ℎ/ 𝑚2
banches
Temps total de MO

Compléter le tableau et calculer le nombre d’ouvriers pour réaliser ce coffrage.


NB : un ouvrier travaille 8 heures par jour.

V. Management d’équipe de chantier

1. Le chef de chantier
Le chef d’équipe gros œuvre réalise, avec une équipe de compagnons qu’il dirige, tous les
travaux de maçonnerie ou de béton armé d’un projet de bâtiment.
Il intervient à tous les stades de la réalisation des travaux du gros œuvre, sous l’autorité
d’un conducteur de travaux et d’un chef de chantier.
Il assure l’organisation des postes de travail, la production et le suivi des travaux du chantier
confiés à l’équipe, dans le respect :

• Des règles d’exécution ;


• De la qualité et de la conformité des ouvrages ;
• Des délais ;
• Des consignes de sécurité (individuelle ou collective) et de
l’environnement.
Il anime et gère les relations au sein de son équipe.
2. Les missions du responsable d’équipe
En tant que responsable, le chef d’équipe doit faire preuve des compétences suivantes :

• Communiquer avec son équipe


- Faire passer des messages clairs et constructifs ;
- Gérer les échanges en face à face.

• Motiver son équipe


- Créer et entretenir un bon climat dans l’équipe ;
- Développer la motivation des personnes et de l’équipe ;
- Féliciter ;
- Faire circuler l’information

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- Organiser et animer des réunions d’équipe.


• Organiser pour manager
- Transmettre des directives ;
- Gérer ses propriétés de travail ;
- Définir des objectifs pour l’équipe et les faire partager ;
- Fixer les règles du jeu.
• Accompagner les personnes
• Accueillir et intégrer un nouveau collaborateur ;
• Faire le suivi d’un travail ;
• Apporter son soutien ;
• Donner un retour sur son comportement.
• Gérer les situations à risque
- Traiter diplomatiquement les contradictions ;
- Résoudre les situations critiques ;
- Faire une réprimande ;
- S’affirmer.

Chapitre 3 : Préparation économique du chantier


I. Quantités élémentaires et déboursés unitaires
Nous avons vu qu’une entreprise décompose les ouvrages élémentaires en « composants ».
Chacun des composants qui forment un ouvrage élémentaire, à sa propre unité.

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1. Quantités élémentaires

1.1. Définition
La quantité élémentaire est la quantité de composant qu’il faut mettre à disposition des
ouvriers pour réaliser une unité d’ouvrage élémentaire. Elle ne dépend pas du
conditionnement, et n’est pas à choix multiples.
1.2. Quantité de composant et pertes
Par le procédé de mise en œuvre, on connaît la quantité de chaque composant (quantité de
composant) nécessaire pour réaliser une unité d’ouvrage élémentaire.
Mais l’activité des ouvriers entraîne un certain nombre de pertes ou surconsommation :

• Pertes par casse (matériaux inutilisables) ;


• Pertes par chutes (matériaux irrécupérables) ;
• Surconsommation par le procédé de mise en œuvre lui-même (par exemple,
recouvrement des lés de revêtements d’étanchéité).
Ces pertes et surconsommation majorent les quantités de composant, qui forment, une fois
majorées, les quantités à mettre à disposition des ouvriers, c’est-à-dire les quantités
élémentaires.
On utilise généralement des coefficients de majoration, appelés coefficients de pertes,
plutôt que des pourcentages afin de majorer les quantités de composants.
1.3. Quantité élémentaire d’un composant
On calcule la quantité élémentaire de chaque composant à partir de l’équation :
𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é é𝒍é𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 = 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒂𝒏𝒕 × 𝒄𝒐𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔
C’est la quantité de composant qui permet de réaliser une unité d’ouvrage élémentaire.
1.4. Quantité élémentaire de main-d’œuvre
La main-d’œuvre, est un des composants des ouvrages élémentaires. Il doit en être tenu
compte au même titre que les matériaux et matériels.
La « quantité » de main-d’œuvre est mesurée en heures par le temps de travail productif,
c’est-à-dire le temps de travail des ouvriers (main-d’œuvre productive) sur le chantier.
La quantité élémentaire de main d’œuvre est le temps de travail productif nécessaire pour
réaliser une unité d’ouvrage élémentaire.
Ce temps peut être décomposé en plusieurs parties. Par exemple, pour réaliser 1,00 m2 de
dalle en béton armé, il est nécessaire d’employer de la main-d’œuvre de coffrage, puis de
ferraillage et enfin de bétonnage.
Ce temps est égal au temps unitaire :
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑖𝑛 − 𝑑 ′ 𝑜𝑒𝑢𝑣𝑟𝑒 = 𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒.
Les unités sont : h/m2, h/m3, h/kg, etc.

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1.5. Quantité élémentaire de matériel (de transport ou de


terrassement)
La quantité élémentaire du matériel de terrassement est le temps d’utilisation nécessaire
pour réaliser une unité d’ouvrage élémentaire.
Cependant, les engins de terrassement posent un problème particulier. En effet, les loueurs
ou les fabricants donnent le rendement (R) du matériel et non le temps d’utilisation. Par
exemple, le rendement d’une pelle mécanique peut être donné en m3/h : R = 5 m3/h.
Il faut transformer ce rendement en temps d’utilisation par la formule :
𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅′ 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝟏⁄𝑹.
NB : un matériel n’est pas efficace à 100 % durant toute la journée, on en tient compte par un
coefficient de majoration du temps d’utilisation.
Ce qui donne pour la pelle mécanique citée en exemple : temps d’utilisation = 0,20 h/m3.
2. Déboursés unitaires

2.1. Matériaux
Les matériaux sont achetés chez un fournisseur, puis transportés jusqu’au chantier, et enfin
manutentionnés afin d’être mis à disposition des ouvriers.
Donc, chaque composant a un coût qui comprend : l’achat, le transport et la manutention. Ce
coût doit être affecté au composant.
On appelle déboursé unitaire le coût d’une unité de composant mis à disposition des
ouvriers. En aucun cas, le coefficient de pertes ne sera appliqué au déboursé unitaire.
Exemple :
Votre entreprise dispose d’une centrale à béton foraine. Elle désire connaître les quantités
élémentaires et les déboursés unitaires pour 1 m3 de béton produit sur chantier. Unité des
composants : le kg.

Données :
Composition du béton pour 1,000 m3 produit par la centrale

• 350 kg de ciment CEM II/B32,5


• 750 kg de sable
• 1050 kg de gravier
Tarifs départ fournisseur

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• Ciment CEM II/B : 230,00€ la palette de 40 sacs de 35 kg


• Sable : 20,95€/𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒
• Gravier : 18,43€/𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒
Facturation du transport

• Sable ou gravier : 95€/𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 (𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑢𝑟é)


• Ciment : 100€/𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 (𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑢𝑟é)
• Déchargement du ciment : 4,45€ 𝑙𝑎 𝑝𝑎𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒
Pertes

• Sable : 6 %
• Gravier : 5 %
• Ciment : 3 %

2.2. La main-d’œuvre
Pour obtenir le déboursé unitaire de main-d’œuvre, il faut appliquer à chaque heure de
travail productif un coût.
Le coût d’une heure de travail productif s’appelle le déboursé horaire de main-d’œuvre
(DHMO).
Le calcul de DHMO inclut :

• Le salaire brut (salaire de base + heures supplémentaires + primes + indemnités) ;


• Les charges sociales patronales.

2.2.1. Le salaire brut


Chaque ouvrier reçoit mensuellement un bulletin de paye sur lequel figure notamment le
salaire brut, qui est composé de quatre parties qui s’additionnent :
- Le salaire de base ;
- Les heures supplémentaires (heures au-delà des 35 heures hebdomadaires) ;
- Les primes ;
- Les indemnités.

• Le salaire de base

L’entreprise fixe le salaire mensuel de base (SMB) à sa convenance, à condition de


respecter deux minima :
o Le salaire minimal conventionnel garanti ;
o Le SMIC.
- Le salaire minimal conventionnel garanti

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La référence pour le calcul du salaire est le nombre d’heures travaillées dans le mois. Le
temps légal de travail est de 35 heures par semaine, il est appelé temps de travail effectif
(le temps de présence, les absences exceptionnelles, les jours fériés).
Le temps de travail effectif mensuel (indiqué sur le bulletin de paye) est donc le suivant :
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒍é𝒈𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍𝒍é𝒆𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒊𝒔 = 𝟑𝟓 × 𝟒, 𝟑𝟑 = 𝟏𝟓𝟏, 𝟔𝟕 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔.

𝑵𝑩: 𝒊𝒍 𝒚𝒂 𝟒, 𝟑𝟑 𝒔𝒆𝒎𝒂𝒊𝒏𝒆𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏 𝒎𝒐𝒊𝒔.


La convention collective garantit aux ouvriers un salaire minimal, qui correspond à un
salaire brut mensuel, sur l’horaire de référence de 151,67 heures. Il dépend de la
classification des ouvriers, il est calculé (en €/mois) à partir de la formule :
𝑆𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 𝑔𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑖 = 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑓𝑖𝑥𝑒 + 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 ℎ𝑖é𝑟𝑎𝑐ℎ𝑖𝑞𝑢𝑒 × 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡.

Les ouvriers sont classés en quatre niveaux selon les critères suivants (sans priorité de l’un
sur l’autre) :
✓ Contenu de l’activité ;
✓ Autonomie et initiative ;
✓ Technicité ;
✓ Formation, adaptation et expérience.
Coefficients hiérarchiques
Niveau Position Coefficient hiérarchique
I 1 150
I 2 170
II 185
III 1 210
III 2 230
IV 1 250
IV 2 270

Exemple :
Pour un ouvrier N III P1 (coefficient hiérarchique 210).
Les accords collectifs régionaux donnent :
Partie fixe = 275 €
Valeur du point = 6,87 €
Le salaire minimal conventionnel garanti est de :
𝟐𝟕𝟓 + 𝟐𝟏𝟎 × 𝟔, 𝟖𝟕 = 𝟏𝟕𝟏𝟕, 𝟕𝟎 €
- Le SMIC
Le SMIC (salaire minimum interprofessionnel) est le salaire horaire minimal brut que doit
recevoir tout salarié du secteur privé de plus de 18 ans.

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Afin de comparer le salaire mensuel de base (SMB) au (SMIC), il convient de calculer le taux
horaire de base (THB), correspondant au salaire mensuel de base, par la formule :
𝑻𝑯𝑩 (€/𝒉) = 𝑺𝑴𝑩(€)/𝟏𝟓𝟏, 𝟔𝟕 (𝒉)
L’entreprise peut alors effectuer les vérifications imposées par la réglementation.
Il faut effectuer la double vérification :
𝑻𝑯𝑩 > 𝑺𝑴𝑰𝑪
𝑺𝑴𝑩 > 𝑺𝒂𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒎𝒂𝒍 𝒄𝒐𝒏𝒗𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍 𝒈𝒂𝒓𝒂𝒏𝒕𝒊
Si un des deux minima n’est pas vérifié, l’entreprise doit compléter le salaire de base par une
« prime de maintien ».

• Les heures supplémentaires (HS)


Toutes les heures effectuées au-delà de 35 heures par semaine sont les heures
supplémentaires. Elles sont comptabilisées sur une ligne à part du bulletin de paye.
Le nombre d’heures supplémentaires est déterminé semaine par semaine, grâce aux carnets
de pointage des chantiers. On en déduit le nombre d’heures supplémentaires par mois en
faisant le cumul des heures supplémentaires hebdomadaires du mois.
Les premières heures supplémentaires sont rémunérées aux taux horaire majoré de 25% :
Taux horaire d’une heure supplémentaire = taux horaire de base x 1,25.

• Les primes
Les conventions collectives définissent les primes obligatoires mais sans en donner tous les
montants.
Pour les calculer, il faudra se référer soit aux accords collectifs régionaux soit aux accords
d’entreprise.
Les primes prévues sont :
✓ Prime d’outillage ;
✓ Prime de pénibilité ;
✓ Majoration pour travail de nuit ;
✓ Majoration pour travail le dimanche ;
✓ Majoration pour travail les jours fériés.
En règle générale, les primes sont soumises à charges sociales patronales, car elles
constituent des compléments de salaire.

• Les indemnités
Les principales indemnités des ouvriers du BTP sont les indemnités de petit déplacement.
Les indemnités de petit déplacement sont des forfaits journaliers.
Il y a trois indemnités :

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✓ Indemnité de repas (dite de « panier »)


Elle a pour objet d’indemniser forfaitairement l’ouvrier des suppléments de frais occasionnés
par la prise du déjeuner en dehors de sa résidence habituelle.
Elle n’est pas due lorsque :
▪ L’ouvrier prend son repas de midi dans sa résidence habituelle ;
▪ Un restaurant d’entreprise existe sur le chantier, le repas étant fourni avec une
participation financière de l’entreprise égale au montant de l’indemnité de repas ;
▪ Le repas est procuré gratuitement ou avec une participation financière égale au
montant de l’indemnité de repas.

✓ Indemnité de frais de transport


Elle indemnise forfaitairement les frais engagés quotidiennement par l’ouvrier pour se
rendre sur le chantier avant le début du travail, et retourner chez lui à la fin de la journée de
travail.
Elle est indépendante du moyen de transport utilisé.
Elle n’est pas due lorsque :
▪ L’entreprise assure gratuitement le transport des ouvriers ;
▪ L’entreprise rembourse les titres de transport ;
▪ L’ouvrier ne se rend pas sur le chantier.

✓ Indemnité de trajet
Elle indemnise, sous forme d’un forfait journalier, le temps passé par l’ouvrier pour se rendre
sur le chantier et en revenir.
Elle n’est pas due lorsque :
▪ L’ouvrier est logé gratuitement par l’entreprise à proximité du chantier ;
▪ L’ouvrier ne se rend pas sur le chantier.

2.2.2. Les charges sociales patronales


Ces charges sont celles payées par l’entreprise aux organismes sociaux. Elles sont calculées à
partir du salaire brut, leur montant est indiqué sur le bulletin de paye.
Il ne faut pas confondre les charges sociales patronales avec les cotisations sociales des
employés qui, elles, sont payées par les employés et déduites du salaire brut. La confusion est
fréquente, car on retrouve les charges et les cotisations sur les bulletins de paye, puisque
c’est l’entreprise qui verse directement les cotisations de ses employés aux organismes
sociaux.

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2.2.3. Le déboursé sec de main-d’œuvre


Premier élément du calcul du coût horaire de la main-d’œuvre, le déboursé sec de main-
d’œuvre est constitué des salaires bruts et des charges sociales patronales.
𝑫é𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔é 𝒔𝒆𝒄 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒏 − 𝒅′ 𝒐𝒆𝒖𝒗𝒓𝒆 = 𝒔𝒂𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒔 + 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒕𝒓𝒐𝒏𝒂𝒍𝒆𝒔

Le déboursé sec annuel de main-d’œuvre est la somme de tous les déboursés secs sur
l’année écoulée pour l’ensemble du personnel productif.
2.2.4. Le temps de travail productif
Le temps de travail « facturé » au client est le temps réellement passé à produire. C’est le
temps de travail productif, que nous avons déjà étudié, et qui forme le deuxième élément du
calcul du coût horaire de la main-d’œuvre.
La somme des heures productives effectuées par l’ensemble des ouvriers de l’entreprise sur
l’année écoulée constitue le temps de travail productif annuel de l’entreprise. Il diffère du
nombre d’heures payées aux ouvriers.
Ce sont les conducteurs de travaux (parfois les chefs de chantier) qui fournissent les
renseignements nécessaires au calcul du temps de travail productif.
Parmi les enregistrements quotidiens de chantier, ils tiennent un carnet de pointage, qui
recense les heures de travail productif de tous les ouvriers. A la fin de chaque chantier, ils
doivent effectuer un bilan de chantier (aussi appelé bilan analytique), dans lequel
apparaissent les heures productives du chantier. Il ne reste plus qu’à additionner les heures
de tous les bilans de chantiers sur l’année écoulée.
2.2.5. Le DHMO
Le déboursé horaire de main-d’œuvre (DHMO) est le coût d’une heure de travail productif.il
faut la même période de référence pour le calcul du déboursé sec et des heures productives.
Pour ce calcul, dit statistique, on obtient le DHMO moyen, qui englobe tous les ouvriers de
l’entreprise quelle que soit leur activité (une entreprise peut œuvrer dans plusieurs domaines
d’activités) : c’est le DHMO moyen d’ouvrier en € /heure.
𝑫é𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔é 𝐬𝐞𝐜 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒏 − 𝒅′ 𝒐𝒆𝒖𝒗𝒓𝒆
𝑫𝑯𝑴𝑶 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓 =
𝑯𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆𝒔 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔
Le calcul analytique du DHMO est d’abord mené catégorie d’ouvriers par catégorie
d’ouvriers, selon la classification propre à chaque convention collective.
Pour chaque catégorie :
𝑫é𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔é 𝐬𝐞𝐜 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒏 − 𝒅′ 𝒐𝒆𝒖𝒗𝒓𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 é𝒕𝒖𝒅𝒊é𝒆
𝑫𝑯𝑴𝑶 =
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆𝒔 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 é𝒕𝒖𝒅𝒊é
Nous utilisons le plus souvent le mois de travail comme période de référence, mais le calcul
analytique peut aussi se faire sur l’année ou la durée d’un chantier.
Puis on effectue une moyenne de l’équipe déterminée pour obtenir le DHMO moyen ouvrier
de l’entreprise.

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∑(𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒄𝒂𝒕é𝒈𝒐𝒓𝒊𝒆 × 𝑫𝑯𝑴𝑶 𝒑𝒂𝒓 𝒄𝒂𝒕é𝒈𝒐𝒓𝒊𝒆)


𝑫𝑯𝑴𝑶 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓 =
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅′𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓𝒔

2.3. Le matériel
Le coût du matériel doit être ramené à l’unité d’ouvrage élémentaire. Il faut inclure :

• Le provisionnement pour remplacement ou la location ;


• L’entretien/réparation ;
• Les consommable ;
• Les frais d’assurance (même un loueur n’assure pas la casse chantier) ;
• Les frais de gestion.
Il faut se poser la question, notamment en cas de location, de savoir si la main-d’œuvre de
conduite du matériel est comprise ou non dans le coût du matériel.
NB : Le gros matériel est plus souvent affecté aux frais de chantier qu’aux déboursés secs
(par exemple, une grue sur un chantier de bâtiment).
3. Le contenu du sous-détail de prix
Contexte : l’ouvrage élémentaire a été préalablement décomposé en composants.
3.1. Les calculs préliminaires
Ils concernent les calculs de quantités élémentaires de matériaux (quantités élémentaires),
de main-d’œuvre (temps unitaire) et de matériel (temps d’utilisation), et de déboursés
unitaires de main-d’œuvre (DHMO), de matériaux (déboursés unitaires) et de matériel, à
reporter dans le tableau récapitulatif. Ils pourront comprendre aussi un sous-détail
préliminaire de composant complexe.
Le béton est le composant complexe le plus fréquent, puisqu’il entre dans les sous-détails de
prix de tous les ouvrages en béton armé : voiles, dalles, dallages, semelles de fondations, etc.
Par exemple, un voile en béton armé peut comprendre quatre composants : coffrage, béton,
armatures, main-d’œuvre.

3.2. Le tableau récapitulatif


Il synthétise les données définies au préalable, dans les colonnes Qté et DU-DHMO. Dans
la colonne Désignation seront indiqués tous les composants.
Il aboutit à la détermination du déboursé sec unitaire, qui doit être accompagné de son unité.
On en déduite le PU HT en appliquant le coefficient 𝑲𝑷𝑽 à DSU.
𝑲𝑷𝑽 : 𝒄𝒐𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒊𝒙 𝒅𝒆 𝒗𝒆𝒏𝒕𝒆

Pour une unité d’ouvrage élémentaire

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Titre Unité
Désignation Qe ou U DU ou Déb Matx Déb Matl Déb MO
TU DHMO

DSU = € HT
PU HT = 𝑲𝑷𝑽 × 𝑫𝑺𝑼

𝑫é𝒃 𝑴𝒂𝒕𝒙 = 𝑸𝒕é × 𝑫𝑼 ; 𝑫é𝒃 𝑴𝒂𝒕𝒍 = 𝑻𝑼 × 𝑫𝑼 ; 𝑫é𝒃 𝑴𝑶 = 𝑻𝑼 × 𝑫𝑯𝑴𝑶


Exemple :
Vous travaillez pour une entreprise de BTP qui désire connaître le PU HT de 1 m2 de voile
BA banché :

• Epaisseur du voile : 18 cm ;
• Coefficient de pertes sur béton : 1,05 (compactage par vibration) ;
• Ratio d’acier : 5 kg/m2 de voile avec un coefficient de pertes de 1,01 ;
• Coefficient de majoration sur coffrage de 1,01 (toute la surface du coffrage n’est pas
utilisée) ;
• Temps unitaire de main-d’œuvre : 2,00 h/m2 de voile ;
• Coût du béton livré chantier par camion toupie (B.P.E) : 98 €/m3 ;
• Coût des aciers façonnés livrés sur chantier : 6,00 €/kg ;
• Le coût de coffrage (principalement du provisionnement) est estimé à 18,56 €/m3 ;
• DHMO = 24, 17 98 €/h ;
• Coefficient de prix de vente : 1,4.

Questions :
a) Quel est l’ouvrage élémentaire et son unité ? quels sont les composants et leurs
unités ?
b) Calculez les quantités élémentaires et les déboursés unitaires.
c) Etablissez le tableau récapitulatif, puis calculer les DSU et le PU HT.

II. La consultation des fournisseurs


Désormais votre entreprise a remporté un marché, c’est-à-dire que le maître d’ouvrage l’a
choisie pour effectuer les travaux de son futur chantier. Votre entreprise est donc chargée de
l’exécution d’un ou de plusieurs lots.
1. Les quantités commandées

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1.1. Définition
La quantité commandée est la quantité qui sera livrée sur chantier pour réaliser l’ouvrage,
compte tenu des pertes par casse, découpe, et du surplus pour conditionnement (après
optimisation de celui-ci).
Le coût des matériaux devra comprendre le transport et les manutentions, en plus du prix
d’achat.
𝑫é𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔é 𝒎𝒂𝒕é𝒓𝒊𝒂𝒖𝒙 = 𝒑𝒓𝒊𝒙 𝒅′ 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕 (𝑯𝑻) + 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒑𝒐𝒓𝒕 + 𝒎𝒂𝒏𝒖𝒕𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏
NB : le prix d’achat pour notre entreprise est appelé prix de vente par le fournisseur qui vous
vend les matériaux.
Les ouvrages élémentaires sont décomposés en composants matériaux et main-d’œuvre.
Chaque composant doit être commandé en fonction de la quantité à mettre en œuvre : 𝑸𝒄𝒑𝒔 .
Mais sur un chantier, il faut majorer cette quantité pour tenir compte des pertes : chutes et
casse. On se sert le plus souvent d’un coefficient multiplicatif pour obtenir la quantité
nécessaire : 𝑸𝒏𝒆𝒄 .
On utilise la relation : 𝑸𝒏𝒆𝒄 = 𝑸𝒄𝒑𝒔 × 𝒄𝒐𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒕.
Ensuite, il faut tenir compte du conditionnement pour calculer la quantité approvisionnée :

• Soit le matériau est livré en vrac et alors :


𝑄𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜 = 𝑄𝑛𝑒𝑐 ;
• Soit le matériau est conditionné et on peut écrire :
𝑸𝒂𝒑𝒑𝒓𝒐 = 𝑸𝒏𝒆𝒄 + 𝒔𝒖𝒓𝒑𝒍𝒖𝒔.

1.2. Le conditionnement
Le fournisseur impose le conditionnement de chaque composant. Il en existe divers types :

• En vrac (notamment pour les matériaux pondéreux : terre, sable gravier, graves) ;
• En bag (sable gravier) ;
• En palettes (BBM, briques) ;
• En boîtes ou cartons (carrelage) ;
• En pots (peinture).
NB : certains fournisseurs acceptent de défaire des palettes pour vendre à l’unité ou à la
boîte, ce qui permet d’ajuster au mieux la quantité commandée.
2. Le choix des fournisseurs

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Le calcul des quantités à commander est terminé. Maintenant, il faut trouver parmi les
fournisseurs ceux qui vont offrir les meilleures conditions, c’est-à-dire répondre au mieux
aux critères de choix de l’entreprise. Il s’agit pour l’entreprise d’optimiser ses achats de
matériaux.
L’entreprise peut commander les matériaux d’un même chantier chez plusieurs fournisseurs.
2.1. Les critères de choix
Avant de mettre en concurrence des fournisseurs, il faut bien déterminer sur quels critères
on se basera pour faire un choix entre eux.
Voici les principaux critères de choix, que chaque entreprise doit classer du plus important
au moins important :

• Le prix d’achat hors taxes, qui sera un déboursé pour l’entreprise ;


• La possibilité de négocier (notamment le prix selon la quantité commandée) ;
• Le conditionnement le mieux adapté ;
• Le coût du transport, qui est fonction de l’éloignement de l’entrepôt ;
• La disponibilité des matériaux et/ou les délais de livraison ;
• La qualité des produits, le rapport qualité/prix ;
• La facilité de mise en œuvre.

2.2. La consultation et la mise en concurrence


Dans la pratique, les entreprises de BTP travaillent avec trois ou quatre fournisseurs
habituels.
Cela n’empêche pas de les consulter à chaque fois, ni d’en consulter d’autres. Le technicien en
étude de prix doit être soucieux de choisir le « meilleur » fournisseur.
Il est préférable pour l’entreprise de mettre au point un document de consultation se
présentant sous la forme suivante :
Référence Désignation Quantité Unité ou conditionnement PU HT Montant HT

Remarques :
Référence : c’est celle du fournisseur.
Désignation : celle du matériau et ses caractéristiques (nom commercial, épaisseur,
caractéristiques techniques…).
Les quantités indiquées sur le devis sont les 𝑸𝒂𝒑𝒑𝒓𝒐 , elles dépendent du conditionnement qui
peut varier d’un fournisseur à l’autre.
Unité pour les matériaux en vrac ou type de conditionnement.
Les colonnes Prix Unitaires et Montant Hors Taxes sont à renseigner par le fournisseur.

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Le prix hors taxes reste le critère principal pour sélectionner vos fournisseurs, même
s’il ne faut en aucun cas négliger les autres.
3. Le bon de commande
Après consultation, l’entreprise a déterminé le ou les fournisseurs chez qui elle achètera ses
matériaux. Il ne reste plus qu’à établir le bon de commande.
D’abord, le bon de commande doit être correctement référencé :

• Nom de votre entreprise ;


• Nom du responsable ;
• Date ;
• Référence du chantier avec adresse pour livraison.
Le bon de commande se présente sous la forme d’un tableau que le fournisseur doit
compléter.
Il prend en général la forme suivante – il y a autant de lignes que de matériaux commandés :
Réf. Désignation Qté U PU HT Montant
HT

Remise
PV HT
TVA (taux)
PV TTC

En blanc, les colonnes et les lignes que le technicien renseigne lorsque qu’il envoie le bon de
commande au fournisseur :

• Réf. : références du fournisseur notées sur son catalogue, par exemple ;


• Désignation : désignation des composants selon le fournisseur ;
• Qté : quantité approvisionnée = la quantité que vous avez déterminée selon le
conditionnement ;
• U : unité du conditionnement.
En gris, les colonnes et lignes qui sont à la charge du fournisseur :

• PU HT = prix unitaire hors taxes, celui indiqué dans le devis ;


• Montant HT = Qté x PU HT ;
• PV HT = somme des montants – remise ;
• TVA = taxe sur la valeur ajoutée ;
• PV TTC = prix de vente toutes taxes comprises.

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4. La mise à disposition des ouvriers


Tout matériau doit être amené sur chantier et déchargé. Cela nécessite une « mise à
disposition des ouvriers ». Pendant ce temps-là, les ouvriers ne sont pas en train de produire
les ouvrages élémentaires.
4.1. Le transport
Nous avons que c’est des critères de choix, mais nous ne l’avons pas encore étudié. Deux cas
se présentent :

• Le transport est compris dans le PV HT (parfois sur une ligne spécifique) ;


• Le transport est à la charge de l’entreprise.
Si le transport est à votre charge, trois cas se présentent :

• Le transport est assuré et pris en charge par un service spécialisé de votre entreprise.
Le coût correspondant est affecté aux frais généraux et il n’y a pas d’incidence directe
sur le budget du chantier ;
• Le transport est assuré par un service de l’entreprise qui le « facture » à votre
chantier. Le coût correspondant se rajoute au coût d’achat ;
• Le transport est assuré par des ouvriers du chantier. Cela représente un coût à
prendre en compte dans le budget du chantier.

4.2. Le chargement et le déchargement


Le chargement consiste à transférer les matériaux du dépôt du fournisseur au camion.
Le déchargement consiste à transférer les matériaux du camion au chantier. Plusieurs cas se
présentent :

• Le déchargement est inclus dans le prix de la fourniture des matériaux, il est à la


charge du fournisseur (ou de son transporteur) ;
• Le déchargement n’est pas compris dans la fourniture des matériaux, il doit être
effectué par les ouvriers du chantier avec le matériel du chantier (grue).

Chapitre 4 : Le suivi économique des travaux


Introduction
Le chantier a commencé ! Certains techniciens en étude de prix sont amenés à suivre le
déroulement des travaux. Dans votre domaine de compétence, cela s’appelle « le suivi
économique des travaux ».
Le chantier progresse : des matériaux sont livrés, du matériel fonctionne, des ouvriers
travaillent. Votre tâche consiste à enregistrer toutes les dépenses du chantier, à les classer en
déboursés secs ou frais de de chantier.
En cours de travaux, cela permet de vérifier où en est le chantier d’un point de vue
économique, car il n’y a que le planning à surveiller.

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A la fin des travaux, c’est votre travail qui servira à établir le bilan économique du chantier.
Il faudra calculer les dépenses réellement effectuées en :

• Déboursé sec matériaux ;


• Déboursé sec matériel ;
• Déboursé sec main-d’œuvre ;
• Frais de chantier.
L’entreprise, c’est-à-dire son directeur, un conducteur des travaux, un chargé d’affaires ou le
responsable de l’étude de prix, vous demandera souvent, en plus, d’affecter les dépenses aux
ouvrages élémentaires.

I. Les matériaux

1. Affectation
Les matériaux livrés sur le chantier sont affectés :

• Aux déboursés secs de matériaux, pour le bilan économique du chantier ;


• Mais il est souhaitable d’être plus précis et de les affecter directement aux ouvrages
élémentaires, pour la mise à jour des sous-détails de prix.
Une livraison de béton prêt à l’emploi doit être affectée, par exemple, soit aux dalles soit aux
voiles.
NB : Les matériaux pris en compte sont ceux livrés sur chantier ; des terres extraites puis
remblayées sur le même chantier n’entrent pas dans le calcul. Cependant, il arrive que des
déblais soient envoyés en décharge ; le coût de la décharge peut être affecté, par exemple,
soit aux DS matériaux (éventuellement aux FC).
2. Bordereaux de livraison
Pour mener votre travail de classement, vous disposez des bordereaux de livraison, laissés à
chaque livraison.
Le technicien en étude de prix doit mettre au point, si elles n’existent pas, des fiches
récapitulatives des livraisons, dont la forme n’est pas codifiée.
Voici un exemple de fiche récapitulative :
Références du chantier :
Fiche de livraison : BBM creux 20 x 20 x 50
Date Fournisseur Destination Quantité livrée Montant HT
01 xx 20xx Fournisseur x Murs BBM creux 10 palettes 617,60
11 xx 20xx Fournisseur x Murs BBM creux 10 palettes 617,60
21 xx 20xx Fournisseur x Murs BBM creux 8 palettes 494,08

Cette fiche permet de contrôler les prix hors taxes et les quantités livrées :

• Montant total des livraisons BBM creux 20 x 20 x 50 → 2 x 617,60 + 494, 08 =


1 729, 28 €.

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• On pourra donc affecter au déboursé sec de l’ouvrage élémentaire concerné (murs


maçonnés en BBM creux 20 x 20 x 50) 1 729, 28€. Il faudra rajouter le mortier de
ciment et la main-d’œuvre.
• La quantité totale livrée est de 28 palettes, ce qui correspond à 1 400 BBM (il y a 50
BBM par palette).

II. Le matériel

1. Affectation
Les dépenses affectables aux matériels doivent être compatibilisées de la même façon que les
matériaux, sur des fiches récapitulatives, dont voici un exemple.
Matériels DS FC Total HT
Frais fixes Frais d’exploitation
Matériel 1
Matériel 2
Matériel 3
Etc.

2. Le matériel des travaux publics


Les engins de travaux publics demandent un suivi précis. En général, il faut tenir une fiche
journalière pour chaque engin avec :

• Nom de conducteur ;
• Nombre d’heures quotidiennes d’utilisation de l’engin ;
• Consommation de carburant mesurées ;
• Ouvrage ou partie d’ouvrage réalisé ;
• Conditions de travail (température, terrain, encombrement, etc.).

III. La main-d’œuvre
Le chantier dispose d’un carnet de pointage qui permet de connaître précisément le temps de
travail productif de chaque ouvrier pour chaque journée.
Ce carnet servira à établir les bulletins de paie des ouvriers. Il permettra, en particulier, de
connaître :

• Le nombre d’heures supplémentaires réalisées ;


• Le nombre de jours de présence sur chantier pour l’indemnisation des déplacements.
Mais il sert aussi aux services « travaux » et « étude de prix pour des mises à jour » :

• Savoir en cours de chantier si les équipes travaillent à un rythme satisfaisant ;


• Faire des mises à jour de temps unitaires et DHMO.
Le nombre d’heures de travail réellement consommées s’appelle le Débit d’heures
Productives (DHP).

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Il n’est jamais exactement égal au crédit d’heures (CH) qui était une prévision.

IV. L’état de situation provisoire

1. Le relevé sur place


L’entreprise se fait régulièrement payer par le maître d’ouvrage (le client) la part des travaux
qu’elle a réalisés : c’est l’acompte. Celui-ci peut être mensuel.
Pour y parvenir, il faut relever sur le chantier tous les ouvrages élémentaires ou parties
d’ouvrages élémentaires réalisés. En comparant avec le relevé précédent, on en déduit ce qui
a été réalisé depuis.
Le technicien en étude de prix peut alors déterminer le montant de l’acompte : c’est l’état de
situation provisoire.
2. L’état de situation provisoire
Suite au relevé sur place, il reste à multiplier chaque quantité trouvée par le prix unitaire
prévu dans la DPGF lors de l’offre de prix, pour obtenir le montant hors taxes.
Quantité d’OE réalisée x PU HT = montant partiel HT
En additionnant les montants partiels hors taxes, on obtient le total dont l’entreprise va
réclamer le paiement au maître d’ouvrage. Cela s’appelle le « mémoire d’entreprise » en
marché privé ou le « projet de décompte provisoire » en marché public.

𝑴𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 = ∑ 𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆𝒍𝒔 𝑯𝑻

𝑴𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍′𝒂𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 = ∑(𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝑶𝑬 𝒓é𝒂𝒍𝒊𝒔é𝒆 × 𝑷𝑼 𝑯𝑻)

NB : En marché privé, on emploie les termes d’« état de situation » ; en marché public, on
parle de « projet de décompte mensuel ».
V. Le processus de paiement
En principe, le règlement des travaux n’intervient que lorsque la prestation est réalisée : en
ce qui nous concerne, la construction de l’ouvrage.
Le règlement des travaux est effectué par le maître d’ouvrage. Le paiement intervient
lorsque l’entreprise a réalisé le lot qui lui était confié, ou partie de lot.
Il y a cependant deux exceptions :

• Les avances avant travaux (pour des montants élevés) ;


• Les acomptes en cours de travaux (règlement partiel d’une partie des travaux déjà
réalisés).
Les modalités de règlement sont définies dans le cahier des clauses administratives
particulières (CCAP), spécifique à chaque opération, et rédigé sous la responsabilité du
maître d’ouvrage.

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Le règlement des travaux est aussi un dialogue entre l’entreprise et le maître d’ouvrage, sous
le contrôle du maître d’œuvre. Apparaîtrons, en particulier, le montant hors taxes, la TVA et
le montant TTC à payer.
Le prix initial peut varier. Il peut être différent de celui signé dans l’acte d’engagement, en
cas :

• D’actualisation du prix à la date de début des travaux (voir Ordre de service) ;


• De révision des prix pour des travaux de longue durée et selon le contexte
économique ;
• D’avenant au marché initial (travaux en plus ou en moins).
Il peut y avoir des pénalités qui diminuent le prix initial, en cas :

• De retard ;
• D’absence aux réunions obligatoires ;
• De documents non rendus à temps.
Parfois, des primes peuvent être accordées :

• Primes pour avance dans le délai d’exécution.

1. Les textes de référence


Il convient de différencier les marchés publics des marchés privés. Les premiers sont très
réglementés quant aux procédures de paiement, les accords sont plus libres pour
l’élaboration des CCAP correspondants.
Les marchés publics prévoient deux textes s’imposant à tous les acteurs (entreprises et
maîtres d’ouvrage) :

• Le code des marchés publics (CMP) ;


• Le cahier de clauses techniques générales des marchés de travaux (CCAG).
A ces textes, il faut ajouter ceux qui sont propres à chaque marché et que l’on retrouve dans
les marchés privés :

• L’acte d’engagement (AE) ;


• Le cahier des clauses administratives particulières (CCAP).

2. L’avance
Les entreprises n’ont pas les capacités financières d’avancer la totalité des sommes
nécessaires pour couvrir les dépenses qu’elles doivent faire afin d’exécuter les travaux qui
leur sont confiés.
Une avance peut, dans certains cas, être accordée au titulaire du marché (c’est-à-dire
l’entreprise), au-delà d’un certain seuil pour le prix initial, et dans la mesure où le délai
d’exécution prend plusieurs mois.
NB : Cependant, l’entreprise peut refuser l’avance.

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2.1. Montant de l’avance


L’avance est, en général, égale à 5 % du montant TTC des travaux à exécuter dans les douze
premiers mois.
𝑨𝒗𝒂𝒏𝒄𝒆 = 𝟓% 𝒑𝒓𝒊𝒙 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍 𝑻𝑻𝑪.
NB : Elle n’est ni révisable ni actualisable. Elle est versée dans le mois suivant la notification
du marché (pendant la période de préparation).
2.2. Remboursement de l’avance
L’entreprise qui a touché une avance doit la rembourser au maître d’ouvrage avant la fin des
travaux. Généralement, le remboursement commence lorsque 65 % des travaux sont
exécutés, et doit être terminé lorsque 80 % des travaux sont exécutés.
3. La retenue de garantie
Le marché peut prévoir une retenue de garantie destinée à couvrir les réserves formulées à la
réception des travaux, ainsi que les défauts apparus pendant le délai de parfait achèvement
des travaux (en général, un an après la réception).
Cette retenue est pratiquée sur les acomptes et le solde du marché. Elle est normalement
remboursée par le maître d’ouvrage à l’entreprise, à la fin du délai de parfait achèvement,
sauf si les réserves formulées à la réception n’ont pas été levées.
NB : la retenue de garantie peut être remplacée par une caution.
4. Les variations du prix de vente

4.1. Les index du BTP


Un index est un nombre (abstrait) dont l’évolution dans le temps représente l’évolution des
coûts. Il existe plusieurs types d’index, qui se réfèrent chacun à un type d’ouvrage ou à un
lot.
La branche industrielle du BTP a classé ses index en deux catégories :

• Les index BT pour le bâtiment ;


• Les index TP pour les travaux publics ;
Les index sont calculés à partir des indices de prix suivants :

• Salaires et charges sociales patronales ;


• Matériel ;
• Matériaux ;
• Energie ;
• Transports ;
• Frais divers.

4.2. L’actualisation des prix

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L’actualisation vise à revaloriser le prix du marché lorsque s’écoule un délai anormalement


long entre l’offre de prix et le commencement des travaux. L’actualisation permet de tenir
compte de la hausse des prix.
L’actualisation ne se fait qu’une fois, selon une formule qui est donné par le CCAP. La
formule généralement appliquée est la suivante :
𝑷 = 𝑷𝟎 (𝑩𝑻⁄𝑩𝑻𝟎 ) 𝒐𝒖 𝑷 = 𝑷𝟎 (𝑻𝑷⁄𝑻𝑷𝟎 )
𝑃 ∶ 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑢 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑎𝑙𝑖𝑠é.
𝑃0 ∶ 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑑𝑢 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé, à 𝑙𝑎 𝑑𝑎𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑜𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑥 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑡𝑎𝑥𝑒𝑠.
𝐵𝑇 ∶ 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑑𝑒𝑥 𝑏â𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 à 𝑙𝑎 𝑑𝑎𝑡𝑒 𝑑′ 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.
𝐵𝑇0 ∶ 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑑𝑒𝑥 𝑏â𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 à 𝑙𝑎 𝑑𝑎𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑜𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑥.
𝑇𝑃 ∶ 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑑𝑒𝑥 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑐𝑠 à 𝑙𝑎 𝑑𝑎𝑡𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.
𝑇𝑃0 ∶ 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑑𝑒𝑥 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑐𝑠 à 𝑙𝑎 𝑑𝑎𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑜𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑥.
NB : un marché de prix fermes peut être actualisé.
4.3. La révision des prix
La révision vise à revaloriser le prix du marché lorsque les travaux durent longtemps. Elle
correspond au calcul mois par mois, c’est-à-dire acompte par acompte, de la dérive de chaque
acompte par rapport à sa valeur initiale, selon une formule qui se trouve dans le CCAP :
𝑷 = 𝑷𝟎 [𝒂 + (𝟏 − 𝒂) × (𝑩𝑻⁄𝑩𝑻𝟎 )]
Dans le cas général : 𝒂 = 𝟎, 𝟏𝟐𝟓 𝒆𝒕 (𝟏 − 𝒂) = 𝟎, 𝟖𝟕𝟓.
NB : La formule est la même pour les index TP.

5. Le déroulement du règlement
Le règlement du marché se fait par des acomptes mensuels et un solde à la fin des travaux.
Toutefois, si le délai d’exécution ne dépasse pas trois mois, les parties peuvent stipuler que
les comptes sont réglés en une seule fois.
5.1. Les acomptes en cours des travaux
Le tableau synoptique ci-dessous résume le dialogue qui s’instaure entre les trois parties
concernées par le règlement des travaux : l’entreprise, la maîtrise d’œuvre et la maîtrise
d’ouvrage.

ENTREPRISE

• Bilan des quantités réalisées ;


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• 2021
O.G.C – L3-GC-TP VERSION OCTOBRE Elaboration du « projet de 49
décompte mensuel »
2021-2022 Ecole Nationale des Travaux Publics ENTP

MAÎTRISE D’ŒUVRE MAÎTRISE D’OUVRAGE

• Vérification des quantités ; • Mise en paiement du


• Elaboration du « décompte montant dû à l’entreprise
mensuel » (paiement de l’acompte)
• Transmission à la maîtrise
d’ouvrage de « l’état d’acompte »

NB : Les termes employés sont ceux des marchés publics.


5.2. Le projet de décompte mensuel
Pour simplifier, nous n’étudions que le cas des marchés publics, les marchés privés étant
traités de façon similaire.
Le projet de décompte mensuel est établi par l’entreprise, il est arrêté à la fin du dernier mois
des travaux. Il établit les sommes auxquelles l’entreprise peut prétendre du fait de
l’exécution du marché depuis le début de celui-ci.
Le montant est d’abord calculé à partir des prix de base indiqués sur l’offre de prix, sans
actualisation ni révision, et hors TVA.
Les prix forfaitaires peuvent être fractionnés si l’ouvrage, ou la partie d’ouvrage, auquel le
prix se rapporte n’est pas terminé. Pour cela, on peut utiliser la décomposition du prix global
et forfaitaire :
Pour chaque ouvrage élémentaire, un compte la fraction de prix égale au pourcentage de
l’ouvrage élémentaire réalisé.
Dans le projet de décompte, le montant doit être accompagné :

• Du relevé des travaux exécutés ;


• Du calcul des quantités prises en compte ;
• Des taux de TVA applicables ;
• Eventuellement, des pièces justificatives de dépenses.
NB : l’entreprise ne calcule pas la restitution de l’avance forfaitaire ni la retenue de garantie,
donc, elle n’établit pas le décompte.
Exemple de tableau de calcul

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En fin de mois, relever pour chaque OE le % total réalisé (en cumulé).


Références Date :

N° Désignation de Quantité U % réalisé Montant Montant


l’OE réalisée DPGF cumulé

Montant total cumulé


HT
Montants déjà versés
Montants du mois HT
TVA
Montants du mois TTC

5.3. Le solde après réception des travaux

ENTREPRISE

• Bilan des quantités réalisées ;


• Elaboration du « projet de
décompte final »

MAÎTRISE D’OUVRAGE

• Mise en paiement du
MAÎTRISE D’ŒUVRE montant dû à l’entreprise
(règlement du solde).
• Vérification des quantités ;
• Elaboration
ORGANISATION du « décompte
ET GESTION DE CHANTIER
général et définitif
O.G.C – L3-GC-TP VERSION » ; 2021
OCTOBRE 51
• Transmission à la maîtrise
d’ouvrage de « l’état du solde »
2021-2022 Ecole Nationale des Travaux Publics ENTP

6. Pénalités de retard
L’objectif est de d’obliger les entreprises à respecter le délai d’exécution en appliquant une
sanction pécuniaire, tout en dédommageant le maître d’ouvrage.

Textes de référence Montant


Marchés CCAG pour le montant des pénalités ; 1/3 000 du prix du marché hors
publics CCAP et planning général pour les délais et taxes sans actualisation ni
dates. révision
Marchés La norme ne prévoir pas de montant Dito marché public en général.
privés obligatoire il
Faut se référer au CCAP et au planning
général.

𝑷é𝒏𝒂𝒍𝒊𝒕é𝒔 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒕𝒂𝒓𝒅 = 𝑷𝟎 × 𝑹⁄𝟑 𝟎𝟎𝟎.


Avec :
𝑃0 ∶ 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑡𝑎𝑥𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑖 𝑟é𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛;
𝑅 ∶ 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑎𝑟𝑑.
On compte comme jours de retard les jours calendaires. Donc font parties des jours de retard
les samedis, les dimanches, les jours fériés ou chômés.
NB : La TVA ne s’applique pas aux pénalités de retard, puisqu’elles ne correspondent pas à
des travaux ou des ouvrages.
Le CCAG des marchés de travaux et celui des maisons individuelles exonèrent les
entreprises du paiement des pénalités de retard si leur montant est inférieur ou égal à
1 000 € hors taxes.

VI. La TVA

1. Le principe
La TVA (taxe sur la valeur ajoutée) est un impôt général indirect sur la consommation qui
est facturé aux clients par les entreprises. Elle concerne, en principe, tous les biens et
services consommés ou utilisés. C’est le consommateur final qui supporte la charge de la
TVA, et non les entreprises qui concourent à la production du bien ou du service. Il existe
différents taux de TVA, et des cas d’exonération.

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NB : Dans le BTP, le consommateur final est le maître d’ouvrage, qu’il soit public ou privé.
2. Le mécanisme
TVA récupérable : TVA sur achats.
Les entreprises versent la TVA sur leurs achats puis, comme nous allons le voir ci-dessous,
se font rembourser cette TVA par l’état. C’est pourquoi cette TVA est dite récupérable.
TVA collectée sur les ventes : TVA sur travaux facturés.
Les entreprises jouent un rôle de collecteur d’impôt pour le compte de l’état : elles facturent
à leurs clients la TVA pour la reverser ensuite au service des impôts.
TVA exigible : TVA à payer à l’état.
Les entreprises déduisent de la TVA collectée sur les ventes (due à l’état), la TVA
récupérable (celle qu’elles ont payée sur leurs achats et que l’état doit rembourser). La TVA
n’est, en effet, due qu’une seule fois.
𝑻𝑽𝑨 𝒆𝒙𝒊𝒈𝒊𝒃𝒍𝒆 = 𝑻𝑽𝑨 𝒄𝒐𝒍𝒍𝒆𝒄𝒕é𝒆 − 𝑻𝑽𝑨 𝒓é𝒄𝒖𝒑é𝒓𝒂𝒃𝒍𝒆.

3. Le calcul de la TVA
𝑻𝑽𝑨 = 𝒕𝒂𝒖𝒙 × 𝑷𝑽 𝑯𝑻
𝑷𝑽 𝑻𝑻𝑪 = 𝑷𝑽 𝑯𝑻 + 𝑻𝑽𝑨
Taux normal : cas général des travaux du BTP.
Taux réduit : pour certains travaux de rénovation et d’entretien.
NB : Pour savoir si des travaux ont droit au taux réduit, il faut se renseigner sur les sites
gouvernementaux.
Exemple :
Votre entreprise fait une offre de prix pour des travaux neufs dont le montant est
152 000€ HT.
Le taux de TVA applicable au chantier est de 20 %.
𝑃𝑉 𝐻𝑇 = 152 000 €
𝑇𝑉𝐴 = 0,20 × 152 000 = 30 400 €
𝑃𝑉 𝑇𝑇𝐶 = 152 000 + 30 400 = 182 400 €

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Chapitre 5 : Bilan d’opération


Introduction
Le chantier est maintenant terminé. Il reste à en faire le « bilan analytique ». Rappelons que,
tout le long du chantier, le conducteur des travaux s’attache à faire en sorte que le coût de
production ne dépasse pas le budget défini lors de l’offre de prix (DS + FC) et alloué au
chantier. Cela implique que :

• Les déboursés des matériaux et matériels n’excèdent pas les prévisions issues de
l’offre de prix ;
• Les heures productives et le coût correspondant sont en adéquation avec les
prévisions.
NB : En cours de chantier, le conducteur des travaux peut être amené à envisager des
variantes portant sur les techniques de construction (dans les limites des pièces écrites
descriptives du marché) afin, par exemple, d’économiser du temps de main-d’œuvre.
En complément au suivi en cours de chantier, le service étude de prix doit, à la fin des
travaux, effectuer une analyse de l’opération afin :

• D’en déterminer la rentabilité pour l’entreprise ;

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• De mettre à jour des données imprécises, lesquelles serviront pour les offres de prix
suivantes.

Bilan d’opération

Contrôle de rentabilité Mise à jour de données

Marge brute Résultat brut Quantités Dépenses

𝑄𝑒 TU DU Frais

I. Les renseignements issus du suivi du chantier

1. Le débit d’heures productives (DHP)


Tout au long des travaux, le chef de chantier a quotidiennement pointé les ouvriers présents
et la durée correspondante. Cela permet :

• D’établir les payes mensuelles en fonction des heures supplémentaires éventuelles ;


• De fournir des renseignements exploitables pour les bilans en cours et après
opération.
Le document qui recense ces informations s’appelle « le cahier journalier de chantier ».
Idéalement, celui-ci fait aussi figurer les quantités d’ouvrages élémentaires réalisées chaque
jour.
La première raison qui impose un enregistrement quotidien de ces informations est que dans
la réalité des faits, la durée de travail n’est pas toujours strictement de sept heures par jour,
car il faut s’adapter aux contraintes de production qui varient en permanence.
Par exemple, un peintre qui doit peindre les murs d’une pièce ne va pas s’arrêter à la moitié
du dernier mur sous prétexte que les sept heures quotidiennes sont écoulées !

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Par ailleurs, le personnel productif est modifié tout au long du chantier en fonction :

• Du rythme de production à assurer ;


• De l’évolution de la nature des travaux d’après l’avancement ;
• Du personnel disponible ;
• Des aléas…
Par exemple, en raison de la complexité des travaux, l’entreprise commence à prendre du
retard ; il est alors indispensable de renforcer l’effectif d’un ou de deux ouvriers pour
améliorer la productivité.
Enfin, la durée quotidienne de travail n’est pas forcément la même pour les différentes
équipes actives sur le chantier.
Par exemple, une équipe « voiles en béton armé » peut faire sept heures le jour J 56, tandis
que l’équipe « dalles pleine en béton armé coffré » est obligée de travailler huit heures le J 56
pour achever la zone prévue ce jour-là.
Grâce aux enregistrements notés dans le cahier journalier, le conducteur des travaux peut
vérifier en cours de chantier si le temps de travail effectué est en adéquation avec le crédit
d’heures (CH) prévu dans le budget de chantier.
En fin de chantier, y compris les travaux nécessaires à la levée des réserves, on peut
déterminer le total des heures productives des différents ouvriers du chantier, que nous
appellerons « débit d’heures productives » (DHP).

Que ce soit en cours de chantier ou en fin de chantier, l’objectif est de faire en sorte que :
DHP (débit d’heures productives)≤ CH (crédit d’heure productives).
NB : En règle générale, le chef de chantier fait partie du personnel d’encadrement. Il n’est
donc pas pris en compte dans le DHP ; son coût est plutôt affecté au frais de chantier.
2. Le déboursé de main-d’œuvre (Dmo)
Les enregistrements notés dans le cahier journalier permettent, par ailleurs, de déterminer le
déboursé sec réel de main-d’œuvre.
L’une des solutions consiste à déterminer le DHMO moyen réel du chantier, qui prend en
particulier en compte les heures supplémentaires qui ont été effectuées. Ce DHMO moyen
réel est une donnée statique du chantier.
𝑫𝒎𝒐 = 𝑫𝑯𝑷 × 𝑫𝑯𝑴𝑶 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒓é𝒆𝒍
3. Le coût réel des matériaux
Rappelons tout d’abord que le coût des matériaux comprend non seulement le prix d’achat,
mais aussi des frais annexes (transport, etc.).

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Le coût réel des matériaux diffère presque toujours de ce qui avait été prévu lors de l’offre de
prix, car :

• Le coût prévisionnel de l’offre de prix est souvent une donnée statistique ; les achats
réels dépendent, quant à eux, des fournisseurs spécifiquement choisis pour chaque
chantier ;
• Lorsqu’il y a eu une consultation des fournisseurs pour l’offre de prix, le délai avant
l’exécution des travaux implique que le prix initialement proposé n’est plus
d’actualité et varie légèrement ;
• Des modifications de quantité de travaux peuvent intervenir et, par conséquent, les
quantités de matériaux sont modifiées ;
• Malgré tout le sérieux des études préalables, des erreurs peuvent toujours arriver ;
• Des vols de matériaux peuvent être constatés…
Les informations sur le coût réel des matériaux proviennent de trois sources
complémentaires :

• Le service comptable de l’entreprise, qui enregistre les factures payées pour chaque
chantier ;
• Le service Achats de l’entreprise, qui gère les achats et les stocks ; il peut fournir les
renseignements sur les quantités de matériaux envoyés à chaque chantier, et les coûts
correspondants (il procède à une « facturation » interne à l’entreprise correspondant
à chaque chantier) ;
• Le conducteur de travaux, qui a assuré un suivi tout au long du chantier.

NB : Le coût réel constaté après chantier constitue un déboursé sec de matériau (Dmtx) :

𝑫𝒎𝒕𝒙 = ∑ 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒆𝒙𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆𝒔 + ∑ 𝒎𝒂𝒕é𝒓𝒊𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒖 𝒔𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆 𝑨𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 + ∑ 𝒇𝒓𝒂𝒊𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒍é𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔

NB : Le service Achats peut également recevoir les dénominations de « magasin », « dépôt ».


4. Le coût réel des matériels
Attention à certains petits matériels (marteaux, scies, cloueurs pneumatiques, carrelettes…)
utilisés sur plusieurs chantiers, qui sont préférentiellement pris en compte dans les frais
généraux de l’entreprise car ils ne sont pas affectables à un chantier en particulier.
Pour les autres matériels, les déboursés peuvent être liés à :

• De la location de matériel ;
• L’achat pour un unique chantier ;
• Une participation à l’achat de matériel par un prêt ;
• Une provision pour renouvellement de matériel.

𝑫𝒎𝒕𝒍 = ∑ 𝒍𝒐𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 + ∑ 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 + ∑ 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒊𝒑𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒂𝒖𝒙 𝒓𝒆𝒎𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒓ê𝒕𝒔 + ∑ 𝒑𝒓𝒐𝒗𝒊𝒔𝒊𝒐𝒏𝒔.

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II. Règlement des travaux


La procédure de règlement des travaux a déjà été abordée dans une autre partie de cet
ouvrage.
En complément, il est important de constater qu’il y a un délai entre :

• La réalisation des travaux et leur demande de paiement, d’une part ;


• La demande et la réception du paiement, d’autre part.
C’est le service comptable qui fournira le détail des sommes perçues. Celles-ci comprendront
naturellement les modifications introduites par le ou les avenants successifs au marché initial
de travaux. Attention, les avenants concernent aussi bien des travaux en moins que des
travaux en plus : la signature d’un avenant ne veut donc pas forcément dire « travaux
complémentaires »
NB : il est courant que le total des sommes perçues par l’entreprise diffère légèrement du
montant du marché de travaux initialement signé. Il y a plusieurs raisons à cela.

III. Marge, résultat et bénéfice


En tout premier lieu, il convient de bien avoir en tête que :

• La marge ne correspondant pas au bénéfice ;


• Une marge positive ne veut pas toujours dire que l’opération est rentable ;
• Le résultat d’une opération n’est pas toujours un bénéfice.

1. La marge
Par définition, la marge est la différence entre les règlements perçus et les coûts directs réels
(CD réels) de la production correspondante.

𝑀𝑎𝑟𝑔𝑒 = ∑ 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟ç𝑢𝑒𝑠 − 𝐶𝐷 𝑟é𝑒𝑙

Avec :
𝐶𝐷 𝑟é𝑒𝑙 = 𝐶𝑃 + 𝐹𝑜𝑝
Le coût direct (CD) représente l’ensemble des dépenses affectables à une et une seule
opération.
Les frais d’opération (Fop), également appelés frais de marché ou frais spéciaux, sont
affectables à une opération, mais ne sont pas directement liés à la production sur chantier.
Exemples : frais de bureau de contrôle, frais de reproduction de plans, etc.
Le coût de production (CP) : c’est l’ensemble des dépenses exigées par la production, donc
effectuées sur le chantier :

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𝑪𝑷 = 𝑫𝑺 + 𝑭𝑪
Les frais de chantier (FC) concernent les dépenses affectables à un seul chantier, mais non
affectables aux ouvrages élémentaires.
Exemples : grue, centrale à béton, cabane de chantier, etc.
Les déboursés secs (DS) sont affectables aux ouvrages élémentaires (OE). Sont prises en
compte les dépenses de main-d’œuvre, de matériaux et de matériel.
Pour chaque unité d’ouvrage élémentaire (m2, ml …), on peut calculer : DS u
Pour chaque ouvrage élémentaire, on peut calculer : DSoe
Pour l’opération, on peut calculer : DS

𝑫𝑺 𝒐𝒆 = 𝑸𝒕é 𝒐𝒆 × 𝑫𝑺𝒖

𝑫𝑺 = ∑ 𝑫𝑺𝒐𝒆

𝑫𝑺𝒓é𝒆𝒍𝒔 = 𝑫𝒎𝒐 + 𝑫𝒎𝒕𝒙 + 𝑫𝒎𝒕𝒍.


Donc :

𝑪𝑫 𝒓é𝒆𝒍 = 𝑫𝑺 𝒓é𝒆𝒍𝒔 + 𝑭𝑪 𝒓é𝒆𝒍𝒔 + 𝑭𝒐𝒑 𝒓é𝒆𝒍𝒔

NB : Comme évoqué précédemment, il ne faut pas confondre ∑ 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟ç𝑢𝑒𝑠 avec le


montant du marché initialement signé.
Le coût de revient (CR) : c’est l’ensemble des dépenses qu’il faut effectuer pour réaliser une
opération.
C’est le prix en dessous duquel il est interdit de vendre. Le CR est la mesure vraie de
l’importance d’une opération :
𝑪𝑹 = 𝑪𝑫 + 𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝑭𝑮 𝒂𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕é𝒆 à 𝒍′𝒐𝒑é𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
Le prix de vente hors taxes (PV HT) :
𝑷𝑽 𝑯𝑻 = 𝑪𝑹 + 𝑩&𝑨
On déduit de ce qui précède :
𝑷𝑽 𝑯𝑻 = 𝑫𝑺 + 𝑭𝑪 + 𝑭𝒐𝒑 + 𝑭𝑮 + 𝑩&𝑨
2. Le résultat
On appelle « résultat brut » (Rb) la différence entre la marge et la part de FG liée à
l’opération.
𝑅𝑏 = 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑒 − 𝐹𝐺

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Si le résultat brut Rb est positif, on parle de « bénéfice ».


Si le résultat brut Rb est négatif, on parle de « pertes » ou de « déficit ».
Les frais généraux (FG) sont nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise, mais ne
peuvent pas être affectés à une opération en particulier. En général, les FG sont connus par
le bilan annuel de l’entreprise ; ils sont affectés à chaque opération, en proportion de
l’importance de celle-ci.
Remarque 1 :
Si la marge est trop faible, bien que positive, le résultat peut être, quant à lui, négatif !
Remarque 2 :
Pour un bilan complet d’une période de fonctionnement aboutissant au résultat net, il ne faut
pas seulement prendre en compte les charges et produits d’exploitation, mais aussi résultats
financiers et les résultats exceptionnels.
On appelle « résultat net » la valeur obtenue en déduisant l’impôt sur les sociétés du
résultat brut Rb.

3. Différence entre résultat brut (Rb) et B&A


Après calcul, on trouvera forcément des différences entre le pourcentage de B&A pris
compte dans l’étude de prix initiale et le pourcentage correspondant au résultat brut.
Rappelons que B&A est une provision visant :

• A se prémunir des aléas de chantier (surcoûts de réalisation, problèmes techniques,


problèmes d’approvisionnement…) ;
• A dégager un bénéfice.
Dans le cas idéal où le chantier se passerait sans aucun problème, et en l’absence d’avenant,
nous aurions alors : Rb = B&A.
Comme il est improbable que tout soit parfait, nous pouvons avoir :

• 0 ≤ 𝑅𝑏 ≤ 𝐵&𝐴 (Opération bénéficiaire) ;


• 0 ≤ 𝐵&𝐴 ≤ 𝑅𝑏 (Opération bénéficiaire) ;
• 𝑅𝑏 ≤ 0 ≤ 𝐵&𝐴 (Opération déficitaire).
Dans le dernier cas, le montant des aléas est supérieur à ce qui avait été provisionné en B&A
lors de l’étude de prix initiale.

IV. Le bilan de rentabilité

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Le bilan de rentabilité consiste à calculer la marge et le résultat brut, mais aussi à analyser
les écarts entre l’offre de prix et les valeurs constatées après réalisation. Il peut être étudié
pour une seule opération ou pour toute une période d’exploitation.
On peut parler de rentabilité lorsque :

• On réalise un bénéfice ;
• Ce bénéfice est jugé satisfaisant.
Une opération peut en effet se conclure en réalisant un bénéfice, mais celui-ci est tellement
faible qu’il ne permet pas à l’entreprise de se développer correctement. Il reste alors à espérer
que les autres opérations seront meilleures.
Il est nécessaire de faire le bilan des opérations réalisées afin de détecter ce qui a été
préjudiciable. Cela permet de mieux maîtriser les futures offres de prix et améliorer les
prochaines opérations.
1. Le bilan global
L’objectif d’un bilan de rentabilité est de calculer la marge et le résultat brut. Lorsqu’il est
réalisé pour une opération, il ne faudra pas oublier de prendre en compte les travaux
nécessaires à la levée des réserves et au parfait achèvement.

L’établissement du bilan global de l’opération suivra les étapes suivantes :


1) Calculer le déboursé réel de main-d’œuvre Dmo à partir du débit d’heures
productives
2) Déterminer le déboursé réel de matériaux Dmtx
3) Déterminer le déboursé réel de matériels Dmtl
4) En déduire le déboursé sec DS réel
5) Déterminer les frais de chantier FC réels
6) Déterminer les frais d’opération Fop réels
7) En déduire le coût direct CD réel
8) Calculer la marge
9) Déterminer les frais généraux FG
10) Calculer le résultat brut Rb
NB : sauf en cas d’énorme problème, la marge est toujours positive. Mais attention : cela ne
veut pas dire que le chantier est rentable.
2. L’analyse des écarts
Etablir le bilan global permet d’obtenir des indicateurs de rentabilité, mais l’analyse est loin
d’être complète : il faut en effet étudier où se situent les écarts et en rechercher les origines.
Cela nécessite d’abord de comparer les valeurs de l’étude initiale d’offre de prix aux dépenses
réelles.

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Attention : toute comparaison doit se baser sur des références comparables. Pour cela, il
faudra actualiser les valeurs de l’étude initiale, à la date des déboursés réels à analyser, en
fonction des index correspondants (index BT et TP).
De la même manière, il faut avoir une base équivalente en nature et en quantités pour que
cette étude soit faisable. Il faut donc être prudent en cas d’avenant au marché initial des
travaux, qui pourrait :

• Substituer une solution constructive à celle initialement prévue ;


• Modifier les quantités d’ouvrages élémentaires.
L’analyse minimale portera sur les points suivants :

• Nombre d’heures productives ;


• Déboursés de main-d’œuvre ;
• Déboursés de matériaux ;
• Déboursés de matériels ;
• Frais de chantier ;
• Frais d’opération.
L’analyse pourra également entrer dans le détail, tour particulièrement si la première phase
d’analyse met en évidence des écarts importants dont il faut rechercher l’origine. Par
exemple, il peut s’avérer nécessaire de faire une analyse par ouvrage élémentaire et non pas
seulement pour l’opération dans son ensemble.

3. Outil d’analyse
Nous vous présentons ci-dessous un tableau type d’analyse des écarts. Son usage est
indispensable à une analyse lisible. C’est un modèle qui doit être adapté au cas par cas. On
peut augmenter le nombre de lignes si on veut procéder à une analyse plus fine, poste par
poste de dépense.
Poste de dépense Valeur Valeur Valeur Ecart Ecart relatif
initiale actualisée constatée absolu en € en %
DS
DS main-d’œuvre
DS matériaux
DS matériels
Frais de chantier

Totaux

Les écarts absolus en euros permettent d’identifier rapidement les postes où il y a le plus
d’écart.
Les écarts relatifs, exprimés en pourcentage de la valeur initiale actualisée si besoin est,
permettent de juger de l’importance de l’écart.

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Exemple sur deux ouvrages élémentaires d’un chantier


Sur le poste « cloisons de doublage », on constate un déboursé de 31 225 € alors que l’étude
de prix prévoyait 30 186 €.
Sur le poste « cloisons de distribution en pièces humides », on constate un déboursé de
5 147 € alors que l’étude de prix prévoyait 4 205 €.
Le tableau d’analyse est le suivant :
Poste de dépense Valeur Valeur Ecart absolu Ecart relatif
initiale constatée en € en %
Cloisons de doublage 30 186 € 31 225 € + 1 039 € + 3,4 %
Cloisons de distribution 4 205 € 5 147 € + 942 € + 22,4 %
en pièces humides

On constate que les écarts en valeurs absolues sont proches. Il est à regretter ici que ces
écarts soient positifs ; il y a des cas, où ils sont négatifs. En effet :

• Un écart positif signifie une plus grande dépense que celle prévue lors de l’offre de
prix ;
• Un écart négatif montre que la dépense de l’entreprise a été moindre que celle
prévue.

Les écarts absolus permettent de situer les principaux problèmes.


Les écarts relatifs permettent de juger de la gravité des problèmes.
Ici, l’écart de 3,4% n’est pas trop grave, car il peut être couvert par la séurité pour aléas.
En revanche, un écart de 22,4 % est inquiétant ; il constitue forcément une source anormale
de pertes pour le chantier.
Pour la suite, il faudra procéder à une analyse détaillée pour découvrir où se situe le
problème. Celui-ci peut être lié à l’étude de prix ou à la réalisation des travaux.

V. Mise à jour des données d’étude


Le bilan d’opération consiste aussi à mettre à jour les données pour les futures études d’offre
de prix. Cela s’avère indispensable lorsque l’analyse des écarts entre prévisionnel et réel sont
importants (en valeurs relatives).
Les principales données à ajuster sont :

• Les quantités élémentaires de matériaux et matériels ;


• Les déboursés unitaires de matériaux et matériels ;
• Les temps unitaires ;
• Les frais de chantier ;

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• Les frais d’opération.


Dans le cas général, les mises à jour des données quantitatives et des temps unitaires sont
rares, il s’agit plutôt d’ajustements.
Il arrive cependant que des entreprises travaillent de manière empirique, en se basant sur
l’expérience des « anciens ». Mais cette pratique, sans données formalisées et vérifiées, est
dangereuse :

• En cas de situation économique tendue ;


• Lorsque l’entreprise se développe et recrute de nouveaux techniciens d’étude ;
• Lors du départ en retraite des « anciens ».
NB : Suite au développement de l’outil informatique, il existe actuellement plusieurs
logiciels.
Attention : avant de les utiliser, il ne faut pas se contenter de modifier le DHMO et les
paramètres de coefficient de prix de vente ; il est indispensable de contrôler et adapter
l’ensemble des données.

1. Quantités élémentaires et déboursés unitaires

1.1. La statistique des quantités élémentaires de matériaux


La statistique des quantités élémentaires de matériaux devra prendre en compte l’ensemble
des matériaux nécessaires pour le chantier et, par conséquent :

• Les matériaux en achat direct pour le chantier ;


• Les matériaux fournis par le service Achats de l’entreprise ;
• Les matériaux récupérés à la fin d’un chantier.
Cette statistique ne devra pas prendre en compte :

• Les matériaux approvisionnés mais non utilisés et qui repartent dans le stock de
l’entreprise ;
• Les matériaux volés, donc non utilisés, qui constituent des aléas.

1.2. La statistique des déboursés unitaires de matériaux


Etablir une statistique pour les déboursés unitaires n’est pas évident, car ils dépendent des
conditions d’approvisionnement spécifiques à chaque chantier. Rappelons que le déboursé
unitaire de matériaux doit prendre en compte :

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• Le prix d’achat (prix de vente du fournisseur) ;


• Le transport (par le fournisseur ou par l’entreprise) ;
• La mise à disposition d’ouvriers ;
• D’éventuels frais annexes.

1.3. Le matériel
Il est très délicat d’établir des statistiques pour les matériels. Selon le type de matériel, les
méthodes diffèrent totalement. Prenons deux exemples illustrant ces divergences :

• Une pelle mécanique pour terrassement : sa quantité élémentaire est en heures ; son
déboursé unitaire est en partie lié à son amortissement ;
• Du contreplaqué à usage de peau de coffrage : sa quantité élémentaire est en mètres
carrés coffrés ; son déboursé unitaire est à définir par rapport à son nombre de
réemplois.
Il ne faut pas oublier que dans le déboursé unitaire du matériel, il faut prendre en compte :

• La partie du prix d’achat à « amortir » par utilisation ;


• Les coûts de mise à disposition sur chantier (livraison…) ;
• Les coûts d’entretien ;
• Les coûts de réparation.

NB :
✓ Selon que l’achat se fait grâce aux fonds propres à l’entreprise ou par l’intermédiaire
d’un prêt pour le financement, le coût à considérer n’est pas le même.

✓ Chaque engin (matériel de levage, pelle hydraulique, etc.) doit disposer d’un carnet de
suivi tenu à jour.

2. Les temps unitaires


La mise à jour des temps unitaires est très importante : la bonne connaissance des temps de
réalisation est souvent le point central sur lequel on risque de perdre de l’argent.
Le cahier journalier doit permettre de retrouver les quantités d’ouvrages élémentaires
réalisées par chaque équipe. De la sorte, on peut recalculer :
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍′ é𝒒𝒖𝒊𝒑𝒆 × 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒇
𝑻𝑼 =
𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒐𝒖𝒗𝒓𝒂𝒈𝒆 é𝒍é𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒓é𝒂𝒍𝒊𝒔é𝒆
Attention : les temps unitaires déterminés dépendent des conditions particulières de
réalisation du chantier. Leur utilisation a posteriori pour une autre opération ne doit donc se
faire qu’après vérification du fait que les conditions sont similaires.

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NB : Pour un même type d’ouvrage élémentaire, il est possible d’avoir plusieurs temps
unitaires qui dépendent du contexte d’exécution des travaux.

VI. Cycle des opérations


Dans une entreprise, les affaires, c’est-à-dire pour nous les opérations de construction, se
suivent parfois, mais le plus souvent se chevauchent et interfèrent entre elles. Chacun est
alors tenté de se focaliser sur son travail immédiat, pressé par l’urgence. Sans doute le plus
fréquent est-il de sauter la dernière étape, celle de la mise à jour des données d’étude, voire
de sauter le bilan d’opération en entier.
Il est à notre avis, indispensable de disposer d’un outil qui permette de garder une vision
d’ensemble et de se repérer dans le déroulement de chaque opération.
1. Le cycle des opérations
Nous nous penchons sur une opération classique pour laquelle nous supposons que
l’entreprise décide de concourir (après analyse des DCE), puis signe le marché, exécute les
travaux et enfin en réalise le bilan avant de passer à l’opération suivante.
Nous avons découpé le déroulement d’une opération en 4 étapes : l’offre de prix, la
préparation du chantier, le suivi économique des travaux, le bilan d’opération.

La réalisation du bilan de l’opération permet de passer à l’opération suivante en ayant tiré


tous les enseignements nécessaires sur le plan économique. La vie de l’entreprise n’est pas de
nature linéaire mais cyclique, une opération finie s’enclenche sur une nouvelle : c’est le cycle
des opérations que nous représentons par le schéma ci-dessous.

Réponse à appel d’offre

Bilan d’opération Préparation du


chantier

Suivi économique du
chantier

Représentation du cycle des opération

NB : Le schéma représentant le cycle des opérations ne porte que sur la partie étude de prix.
2. Contenu de chaque étape du cycle

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Nous donnons une liste non exhaustive de toutes les tâches accomplies au titre de l’étude de
prix. Le technicien en étude de prix peut être amené à réaliser d’autres tâches comme, par
exemple, la visite des lieux avant de soumettre une offre ou l’établissement du Dossier des
ouvrages exécutés.
Etape « réponse à appel d’offres »

• Offre de prix : devis quantitatif, DPGF, devis estimatif ou bordereau des PU ;


• Chiffrage de variantes, si elles sont autorisées ;
• Mémoire d’entreprise.
Etape « préparation de chantier »

• Consultation et choix des fournisseurs ;


• Participation à la consultation et au choix des sous-traitants ;
• Participation à l’étude de la main-d’œuvre ;
• Budget de chantier (souvent appelé « contre-étude travaux »).
Etape « suivi économique des travaux »

• Enregistrement des données : matériaux, matériels, carnet de pointage du personnel


productif ;
• Calcul de la marge brute horaire (indicateur de performance) ;
• Recherche ou validation de solutions de remédiation aux dérapages de réalisation ;
• Projets de décomptes mensuels.
Etapes « bilan d’opération »

• Projet de décompte définitif ;


• Coûts réels des travaux : débit des heures productives et déboursé de main d’œuvre,
coûts réels des matériaux et de matériels ;
• Rentabilité de l’opération : marge brute, résultat brut, analyse des écarts ;
• Mise à jour des données : principalement les sous détails de prix, d’où en découle la
mise à jour du BPU mais aussi la mise à jour des temps unitaires.

3. Services concernés
Au sein de l’entreprise, dans le cadre d’une opération classique de construction, plusieurs
intervenants internes à l’entreprise de construction sont concernés par le cycle des
opérations.
Le tableau ci-dessous permet de nous y retrouver.
Services Réponse à appel Préparation Suivi économique Bilan d’opération
internes d’offres de chantier des travaux
Etude de prix Oui Oui
Méthodes Oui Oui
Travaux Oui Oui
Comptabilité Oui Oui

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