Cours D'organisation Et Gestion Des Chantiers: Département D'Enseignement Et de Recherche de Genie Civil
Cours D'organisation Et Gestion Des Chantiers: Département D'Enseignement Et de Recherche de Genie Civil
Cours D'organisation Et Gestion Des Chantiers: Département D'Enseignement Et de Recherche de Genie Civil
Cours d’Organisation et
Gestion des Chantiers
Harounada A. DICKO
Bamako, 2008
Chapitre 1. GENERALITES SUR L’ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU
TRAVAIL DANS LE GENIE CIVIL
Aujourd’hui, il existe beaucoup de sciences qui étudie les conditions et les particularités des
différents travaux, les rapports homme - machine - environnement, etc ... Parmi ces sciences on peut
2
Cette différence des conditions de travail entre l’atelier et le chantier implique une différence entre
l’organisation du travail dans l’atelier et l’organisation du travail en chantier. Ainsi, la préparation
du travail en chantier est beaucoup plus délicat qu’à l’atelier, car dans le premier cas (en chantier), il
faut bien, en plus, tenir compte du milieu extérieur, des conditions géologiques, etc...
Toute construction, que ce soit la construction d’un bâtiment à usage industriel, publique, d’habitation
ou que ce soit la construction de ponts, d’ouvrages d’art, de routes, de génie rural, etc..., passe par
trois étapes successives de réalisation:
1ère étape: Etude technique et financière préalable en vue de la soumission;
2ème étape: Etude technique préparatoire à l’exécution;
3ème étape: Exécution des travaux et leur réception.
↓ ↓ ↓
Etat, Société, Organisation, bâtiment, usine, ouvrage d’art, un groupe de spécialistes
Particulier routes, entretien, aménagements
↓
Existence de plusieurs étapes
2
3
Le Maître
Le Maître de l’Ouvrage
d’œuvre
Le Maître d’Ouvrage Les Bureaux
et les
Délégué Bureaux de suivi
Les
Le Bénéficiaire d’études technique Entreprises
techniques Les Bureaux
(BET) de contrôle
3
4
L’architecte - urbaniste:
- veille à l’application des lois de modalités de la construction et leur emplacement sur le plan
de lotissement;
- fait respecter les formalités pour obtenir le permis de construire;
- délivre le certificat d’urbanisme et donne conseil sur le choix et l’achat d’un terrain, le mode
de construction à édifier;
- délivre le certificat de conformité lorsque la construction sera terminée (permis d’occuper).
L’architecte :
- conçoit les plans;
- dirige et surveille l’exécution des travaux selon les règles de l’art;
- guide, conseille et défend les intérêts de son client dans tous les cas.
L’architecte doit inspirer pleine confiance aux entrepreneurs et les guider. Il prélève sur le montant
des travaux des honoraires qui sont justifiées par son travail de maître d’œuvre et de son rôle de
surveillance et de coordination des travaux et pour la défense des intérêts des propriétaires dans le
contrôle des mises à prix.
L’entrepreneur:
- traite et veille à organiser l’accomplissement des travaux;
- dirige le personnel chargé de la mise en oeuvre des travaux.
Le géomètre:
Il intervient le premier dans un projet et a pour rôle de :.
- délimiter le terrain suivant les coordonnées décrites par les plans et d’effectuer le
jalonnement;
- déterminer les bases des assises verticales de l’ouvrage en fonction du nivellement.
Le métreur et le vérificateur:
L’évaluation des travaux, les devis estimatifs, les situations de travaux sont effectués par les métreurs
attachés au bureau des entreprises contrôlés par les vérificateurs attachés à un bureau d’architecte ou
d’étude.
4
5
Le chef de chantier
Il dirige la comptabilité du chantier
- organise et dirige l’ensemble des travaux sur un chantier;
- recherche la main d’œuvre;
- assure l’implantation des ouvrages;
- prévoit ses besoins en matériaux, matériel de chantier et outillage;
- transmet les ordres donnés et en assure l’exécution;
- assure la police et la sécurité du chantier;
- établit la liaison entre les différents corps d’état;
- effectue le contrôle des ouvriers;
- doit pouvoir prodiguer les premiers soins en cas d’accident et avoir connaissance des lois.
Le chef d’équipe:
Il dirige les manœuvres et ouvriers spécialisés.
Le personnel d’exécution:
Ce sont les ouvriers spécialisés et les manœuvres.
Ce dossier comprend les plans d’exécution et les différents devis. Les plans d’exécution
comprennent les plans d’ensemble (plans, coupes, façades) et les détails particuliers. Les différents
devis sont :
- le devis descriptif qui indique la qualité, le mode de construction, les caractéristiques des
matériaux à utiliser, les normes de résistance imposées, les dosages, les conseils sur les
conditions de mise en oeuvre;
- le devis quantitatif qui donne les quantités des matériaux employés et des ouvrages
élémentaires nécessaires à la réalisation de la construction;
5
6
- le devis estimatif qui donne l’évaluation du coût des matériaux et de leurs mise en
oeuvre.
Le « permis de construire » doit être obligatoirement obtenu pour pouvoir entreprendre une
quelconque construction. Pour l’obtenir, il faut faire une demande de permis de construire et joindre à
cette demande un dossier comprenant:
- un plan de situation (1/5000 ou 1/10 000) comportant l’orientation, les voies de desserte
avec indication de leur nature, de leur dénomination et des points de repère permettant de
localiser le terrain;
- un plan de masse (1/200, 1/500) comportant l’orientation, les limites du terrain,
l’indication de sa superficie, le tracé des voies publiques de desserte avec indication de
leur largeur;
- une notice descriptive et estimative des travaux projetés;
- les plans d’exécution des travaux indiquant les surfaces, volumes, hauteurs, détails des
alimentations en eau, des évacuations des eaux pluviales, l’emplacement des
canalisations, des fosses, des conduites de fumées et de ventilation.
Pour les ouvrages techniques et industrielles, une étude professionnelle doit être menée pour éclaircir
tous les avantages et inconvénients d’une telle réalisation. C’est seulement après cette étude spéciale
sur la portée des conséquences écologiques qu’une telle construction peut être autorisée.
Ces dossiers sont remis aux entrepreneurs par voie d’appel d’offre et ces derniers doivent les étudier
et faire les mises à prix. Après cela, les entrepreneurs intéressés sont invités à fournir concurremment
leur juste prix, c’est-à-dire à soumissionner.
L’attribution du marché ou l’adjudication, c’est-à-dire le choix de l’entrepreneur qui va exécuter
les travaux peut se faire de deux façons:
- soit on choisit l’entrepreneur ayant fait la meilleur offre (meilleurs références techniques
et prix);
- soit l’entrepreneur est désigné d’office pour son meilleur travail à un prix forfaitaire.
Après achèvement des travaux, un certificat de conformité assurant la conformité des travaux avec
les dispositions du permis de construire doit être obtenue. Cette conformité est certifiée par le Maître
d’œuvre ou, à défaut, par l’entrepreneur. Tous les travaux des parties importantes de l’ouvrage
doivent être couverts des gros risques par une garantie de temps déterminé. La garantie (décennale)
est l’engagement pris par l’entrepreneur sur la tenue de l’ouvrage après la réception définitive sur une
durée déterminée (de dix ans). La réception définitive se fait, en général, un an après la réception
provisoire qui précède directement la fin des travaux.
6
7
Le cahier des charges: C’est le document juridique du Marché; il est contresigné par le Maître
d’ouvrage et a pour but de définir avec précision:
- l’obligation, pour toutes les parties, de respecter rigoureusement ledit cahier;
- les droits et les devoirs des parties en présence (entrepreneurs, maître d’œuvre, maître
d’ouvrage);
- les obligations, les contraintes particulières imposées par le chantier considéré;
appel
Etude technique et financière d’offre
Etude technique et
soumission financière
attribution ENTREPRENEUR
R E C E P T I O N
G A R A N T I E
Ainsi, un marché de travaux définit le cadre d’un contrat passé entre deux personnes qui sont :
- le Maître de l’Ouvrage (ou le Maître d’Ouvrage Délégué) ;
- l’Entrepreneur.
Les pièces constitutives d’un marché de travaux sont (par ordre de priorité, sauf indication
contraire) :
- le Marché ou le Contrat ;
- le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) ;
7
8
Partant de là, le problème de l’organisation scientifique du travail est devenu donc un problème
d’efficacité et d’économie, c’est-à-dire d’efficience.
L’organisation scientifique du travail est à la fois une science et un art. Elle révèle de la science
appliquée en ce sens qu’elle s’appuie sur l’observation et la mesure des phénomènes qu’elle étudie,
sur l’expérimentation lorsque cela est possible et en ce qu’elle cherche à dégager par voies inductives
et déductives des règles et des principes. D’autre part, elle emprunte à d’autres sciences (sciences
physiques, physiologie, psychologie, etc...) des données acquises dont elle devrait usages.
8
9
Elle tient à l’art en ce sens qu’en se basant sur des résultats expérimentaux et s’inspirant des réalités,
elle dégage les techniques qui lui permettent de guider et conduire l’entreprise à son but.
Ce sont en premier lieu: la concurrence; l’évolution rapide des techniques; les exigences des clients :
- La concurrence: l’entreprise doit être compétitive sur le marché de l’offre, ce qui
l’oblige à réduire ses frais, son prix de revient.
- L’évolution rapide des techniques: elle l’oblige à revoir périodiquement un certain
nombre de notions acquises; rien n’est définitif: ni le prix, ni les temps unitaires, ni les
rendements; ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui; tout évolue et très rapidement,
même les professions.
- Les exigences du client: ce sont: délai court; qualité de finition accrue; coût non élevé
des travaux.
- Alors qu’on constate: d’une part la rareté de la main d’œuvre qualifiée et, d’autre part
l’accroissement des dépenses indirectes (conception, direction, ...). Tout cela condamne
l’entreprise à réduire les dépenses directes d’exécution. De plus, on assiste au désir
justifié, d’un côté, de l’entrepreneur d’augmenter son bénéfice, de l’autre, de l’ouvrier
d’accroître son salaire et son temps de loisirs.
9
10
Ainsi Fayol considère la fonction administrative (gestion) comme prépondérante, elle incombe à tous
les niveaux aux chefs qui assument des responsabilités. Il a définit cette fonction administrative à
l’aide de cinq (5) infinitifs qui sont devenus la règle d’or de l’activité des cadres, des chefs à tous les
échelons. Ces 5 infinitifs sont: prévoir - organiser - commander - coordonner - contrôler
(POCCC). Un chef doit être un vrai POCCC
Donc selon Fayol, administrer c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler :
- La prévoyance: prévoir c’est penser à l’avenir pour le préparer: « prévoir, c’est déjà agir ».
Le signe sensible de la prévoyance, son instrument le plus efficace, c’est le programme
d’action du chef.
- L’organisation: organiser l’entreprise, c’est le munir de tout ce qui est utile à son
fonctionnement (matériaux, outillages, personnel).
- Le commandement: le commandement du corps social, après que ce dernier soit constitué,
doit être continu. En l’absence du chef, quelqu’un doit s’occuper de ses fonctions.
- La coordination: coordonner c’est mettre de l’harmonie entre tous les actes d’une
entreprise de manière à en faciliter le fonctionnement et le succès (organiser des séances de
travail, etc...).
- Le contrôle: contrôler consiste à vérifier que tout se passe conformément aux prévisions,
aux ordres, aux principes admis. Pour que le contrôle soit efficace, il faut qu’il soit exercé à
temps utile et qu’il soit suivi de sanctions. Le contrôleur constate et émet un avis, mais il n’a
pas à donner d’ordre au service qu’il contrôle. Les qualités de base du contrôleur sont:
l’impartialité et la compétence.
Fayol a aussi énoncé quatorze (14) principes généraux d’administration qui sont: la division du
travail; l’autorité; la discipline; l’unité de direction; l’unité de commandement; la rémunération du
personnel (intérêt); la centralisation; la hiérarchie; l’ordre; l’équité; la stabilité du principe;
l’initiative; l’union du personnel.
L’organisation scientifique du travail repose ainsi sur l’analyse préalable des conditions de travail et
pour cela:
- il faut comprendre (savoir) afin de prévoir, d’organiser, de préparer avant d’agir;
- il faut bien exécuter, ordonner (commander) et coordonner les programmes d’actions;
- il faut contrôler pour savoir si nos prévisions étaient valables et pouvoir les exploiter à
bon pour un chantier futur.
L’organisation scientifique du travail pourra se traduire ainsi:
PREPARER AGIR
SAVOIR CONTROLER
L’organisation rationnelle du travail nous permet d’obtenir un meilleur rendement des capitaux
investis et d’accroître la productivité du travail. La productivité: elle est la faculté de produire
avec économie et une meilleure efficacité et cela en mettant en oeuvre des moyens scientifiques. Cela
suppose, soit:
- de produire plus avec les mêmes moyens et sans efforts supplémentaires humains;
- de produire autant avec des moyens moindres, mais plus efficaces et tout en améliorant la
qualité du produit concerné.
10
11
En effet, à une époque encore récente d’une économie de production, nous avons l’équation:
Le marché impose son prix comme contrainte au producteur, lequel, s’il veut se réserver un bénéfice,
doit s’arranger pour minimiser ses coûts de revient et ainsi demeurer compétitif. Les objectifs visés
par la productivité sont:
- produire d’avantage;
- réduire la fatigue et le risque d’accident;
- abaisser le prix de revient de l’ouvrage;
- améliorer la qualité;
- accroître le pouvoir d’achat du salarié et le bénéfice de l’entrepreneur;
L’homme doit tirer de son travail une satisfaction croissante. Ainsi, une véritable organisation du
travail doit tendre à libérer l’homme et non l’asservir.
11
12
Son objet est de définir les conditions essentielles imposées. Ces conditions sont d’ordre :
- géologique (nature et qualité du sol, relief, etc...);
- climatique (climat, végétation, température, etc...);
- socio - économique (traditions, financement, etc ...) ;
- techniques et technologiques (existence de matériels et équipements, technologie adaptée,
etc...);
- fonctionnel (conditions imposées par la nature et la fonction de l’ouvrage, exigences du
client).
Son objet est d’exposer et de comparer les différentes solutions acceptables compte tenu des données
de l’étude préliminaire. Le maître d’œuvre, dans ce premier travail, doit présenter des esquisses et
dessins d’ensemble. A ce stade, l’objectif principal est de tenir compte des goûts et des aspirations du
client et de réfléchir aux avantages et aux inconvénients des travaux projetés, d’harmoniser son
ensemble de construction avec l’environnement. Lorsque le travail est de très forte importance, il est
exécuté en équipe. A ce stade on fait une mise à prix approximative, évaluée au mètre carré, au mètre
linéaire, au mètre cube, etc... compte tenu des matériaux employés, des fondations, et autres éléments
importants. On consultera également les services techniques (urbanisme, assainissement, topographie,
Energie et autres) en vue de connaître les conditions imposées et l’emplacement des réseaux existants.
Après une étude comparative de différentes solutions, le maître d’ouvrage se met d’accord
avec l’équipe des spécialistes sur une solution finale qui sera le projet définitif pour lequel on
constituera le dossier « construction ».
C’est l’étude approfondie et détaillée de la solution retenue. A ce stade, on passe à une étude détaillée
et approfondie de toutes les parties de l’ouvrage projetée. L’étude technique sera définitive et
complète. Cette phase s’appelle, généralement l’avant projet détaillé - APD
Après l’étude technique du projet et son admission, on passe à l’étude de l’exécution des travaux de
réalisation. On déterminera les différents travaux, adoptera la technologie appropriée, choisira la
méthode d’organisation des travaux, fixera les délais de construction, c’est-à-dire qu’on dressera un
planning d’exécution des travaux. On déterminera également l’équipement (matériel) nécessaire, les
quantités de matériaux et la composition de la main d’œuvre spécialisée.
12
13
13
Chapitre 2. LE METRE
Aussi, les techniciens du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), quel que soit leurs fonctions, sont appelés :
- soit à fournir les éléments nécessaires pour établir un métré ;
- soit à faire eux-mêmes le métré ;
- soit à exploiter les renseignements d’un métré.
Cela montre ainsi, d’une part, l’importance du métré, d’autre part, l’importance de la connaissance du métré.
2. Le mode du métré
Le mode du métré est la manière d’opérer et de détailler les ouvrages, la détermination de l’ordre dans
lequel cela doit s’effectuer et la façon de rédiger les caractéristiques qui définissent les ouvrages
élémentaires ; ces caractéristiques sont souvent appelées articles.
Tout changement dans l’une quelconque de ses caractéristiques transforme la nature de cet ouvrage
élémentaire et nécessite qu’on le considère comme un nouvel ouvrage élémentaire.
Exemple :
Béton de forme dosé en ciment à 200 kg/m3 sont deux ouvrages élémentaires différents
Béton de forme dosé en ciment à 250 kg/m3 (différence de dosage en ciment)
Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3 pour sont deux ouvrages élémentaires différents
chaînages (différence de ferraillages)
Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3 pour
poutres
14
Chapitre 2. Le métré
Les quantités des ouvrages élémentaires sont évaluées en utilisant soit les plans quand l’ouvrage n’est
pas encore exécuté, soit en utilisant les résultats des mesures sur l’ouvrage lui-même quand il est déjà
exécuté.
Selon la nature de l’ouvrage élémentaire, ses quantités sont exprimées soit :
- en mètre cube (m3) pour quantifier les volumes ;
- en mètre carré (m2) pour quantifier les surfaces ;
- en mètre linéaire (ml) pour quantifier les longueurs ;
- en kilogrammes (kg) pour quantifier les poids ;
- en unité (U) pour quantifier les nombres ;
- au forfait (FF), ce qui correspond à un ensemble de travaux et prestations.
Dans le tableau 1 ci-après sont donnés des exemples d’ouvrages élémentaires dont les quantités sont
exprimées en volume, surface, longueur, unité et au forfait.
Fouilles : Q = V = L*l*h
L – longueur totale des fouilles ; l – largeur moyenne des fouilles ; h – hauteur moyenne des fouilles.
15
Chapitre 2. Le métré
Tableau 1.
N° Unités des Obtention des quantités Exemples d’ouvrages élémentaires
quantités
La quantité est un volume V qui Terrassements : fouilles, déblais, remblais ;
1 Mètre cube est obtenu par multiplication Béton : forme, dallage, radier, fond ;
m3 des trois mesures Béton armé : fondations, superstructure ;s
V = L*l*h Maçonnerie de moellons ;
Démolitions d’ouvrages en béton, en béton armé, en
maçonnerie de moellons.
La quantité est une surface S Travaux de nettoyage et de préparation de terrain ;
2 Mètre carré qui est obtenue par nivellement ; implantation ; compactage ; maçonnerie de
m2 multiplication des deux briques ; enduits ; revêtements, habillage ; plafonnage ;
mesures : plancher ; couverture ; étanchéité ; peinture ; espaces verts ;
S = L* l ou L*h ou l *h aménagements ; dallage ; démolition de maçonnerie de
briques.
La quantité est une longueur L Ouvrages linéaires de VRD (caniveaux, pistes, voies, réseaux
3 Mètre linéaire qui équivaut à la somme des divers) ; charpentes métalliques ou en bois ; gainage et
ml mesures des différentes fileries ; garde corps ; curage, réhabilitation ou démolition
longueurs constituantes : d’ouvrages linéaires.
L = ∑Li
Kilogramme La quantité est un poids P qui Charpentes métalliques en acier ;
4 kg équivaut à la somme des Fers à béton ;
mesures des différents poids Liants.
constituants :
P = ∑Pi
La quantité est un nombre qui Eléments (produits) de menuiseries ; appareils d’équipements
5 Unité est obtenu en comptant le électriques, sanitaires, téléphoniques et de sécurité ;
U nombre d’ouvrages charpentes ; éléments isolés ; démolition d’éléments isolés.
élémentaires :
N= 1+1+1+…
La quantité est prise égale à Installation de chantier
6 Forfait l’unité (1), équivalant à Repli et nettoyage des lieux
FF l’ensemble des opérations et Démolition d’ouvrages
prestations Ragréage
Déblais et remblais
16
Chapitre 2. Le métré
• Charpentes métalliques
Les charpentes métalliques sont évaluées soit :
- en unité (U), c’est-à-dire en évaluant le nombre de charpentes avec des caractéristiques
géométriques données ;
17
Chapitre 2. Le métré
Dans le premier cas (évaluation en unité), on spécifie la nature de la charpente en donnant, par
exemple la portée, les hauteurs, le type de treillis, le type d’assemblage, parfois le poids et autres
paramètres spécifiques. Dans le deuxième cas (évaluation en kilogramme), il s’agit d’évaluer les poids
des différents éléments constitutifs de la charpente, y compris les éléments d’assemblage. L’évaluation
du poids des charpentes métalliques en acier se fait en prenant un poids spécifique de l’acier égal à
7,85 t/m3. Pour les profilés normalisés ou reconstitués, on peut évaluer les quantités en mètre linéaire.
Dans l’évaluation des quantités de revêtement (en particulier le carrelage), il faut tenir compte :
- des seuils des portes ;
- des contre marches, en cas de différence de niveau.
• Les menuiseries
Les éléments de menuiseries sont évaluées :
- soit par unité (nombre), par exemple les portes, fenêtres, impostes, portails, grilles, cales,
etc… ; les spécifications de l’élément sont données ; c’est le cas courant ;
- soit en longueur (mètre linéaire) ou en surface (au mètre carré), pour les grilles par
exemples.
Quand on fait une fouille d’un volume de 1 m3, la terre mise en dépôt occupera un volume supérieur à
1 m3 : de 1,00 à 1,40 m3 en moyenne selon la nature du sol ; c’est le foisonnement. Aussi, pour
remplir un espace de 1 m3 de volume par remblais compacté, il faut plus de 1 m3 de remblais mis en
dépôt ou provenant des carrières : aussi de 1,00 à 1,40 m3 selon la nature du remblais et le degré de
compactage. Ainsi, dans l’évaluation des quantités de terrassements, il faut tenir compte de ce
phénomène de foisonnement, en particulier au niveau des remblais d’apport où les quantités à
commander doivent dépasser le volume à remplir. Couramment, les métreurs prennent un coefficient
de foisonnement égal à 1,2, ce qui correspond à majorer de 20% les quantités à commander par
rapport au volume à remplir.
18
Chapitre 2. Le métré
a) Ouvrages en béton
Un béton est couramment composé de gravier G, de sable S, de ciment C et d’eau E. Soit G/S le
rapport gravier-sable en volume (N.B. Couramment, pour les bétons, surtout armés, on utilise un
rapport G/S = 2,0) ; le dosage en ciment, exprimé en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube (m3)
de béton est noté C. Le coefficient de coulissement des grains varie, généralement entre 1,10 et 1,60
(en moyenne 1,20 …1,35). Pour avoir un volume de 1 m3 de béton, il faut, approximativement les
quantités suivantes de gravier G et de sable S, en fonction du rapport G/S (voit tableau 2). N.B. Ces
volumes de gravier G et de sable S sont donnés à titre indicatif pour une évaluation prévisionnelle des quantités
de gravier et de sable nécessaires pour la réalisation des travaux dans les conditions de chantier. Pour une
évaluation exacte des volumes de gravier et de sable, il faut utiliser les résultats des essais de formulation du
béton fournis par un laboratoire.
Dans le tableau 3 sont données les mesures (volumes) de gravier et de sable pour 1 m3 de béton selon
le rapport G/S.
Tableau 2.
G/S Gravier G, en litres Sable S, en litres Quantité G+S, en litres Volume mélange obtenu, en litres
0,50 350 700 1 050 1 000
1,00 550 550 1 100 1 000
1,50 700 460 1 160 1 000
2,00 800 400 1 200 1 000
2,50 900 360 1 260 1 000
Considérons les dosages suivants en ciment en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube (m3) de
béton : 150 ; 200 ; 250 ; 300 ; 350 ; 400 ; 450 ; 500 kg/m3 . Par exemple, un dosage de 250 kg/m3
signifie : prendre 250 kg de ciment pour fabriquer 1 m3 de béton. Le dosage en ciment est fonction de
la destination de l’ouvrage et des conditions d’exploitation. Dans le tableau 4 sont données les mesures
des matériaux (gravier, sable et ciment) pour obtenir 1 m3 de béton.
19
Chapitre 2. Le métré
Les quantités de matériaux pour une gâchée (mélange pour 1 sac de ciment) sont données dans le
tableau 5.
Dans le tableau 6 sont données les quantités approximatives qu’il faut pour obtenir un béton de
consistance donnée.
20
Chapitre 2. Le métré
Tableau 6.
Consistance du Quantité d’eau, en litres pour
béton 1 m3 de béton une gâchée de béton (pour 1 sac de ciment)
Très ferme 100 … 240 17 … 50
Ferme 110 … 255 18 … 53
Plastique 120 … 270 19,5 … 56
Mou 130 … 285 21 … 60
Très mou 140 … 300 22 … 63
Dans l’évaluation des quantités de matériaux, il faut tenir compte des pertes de matériaux lors du
transport, des manipulations, des mélanges, de fabrication et de mise en œuvre. Dans le tableau 7 qui
suit sont données les valeurs moyennes approximatives des coefficients de perte sur certains
matériaux de construction en fonction de types de travaux à exécuter. Ce coefficient de perte sert à
pondérer la quantité de matériaux obtenue à partir des volumes théoriques d’ouvrages ; la valeur
corrigée des quantités de matériaux est donc obtenue en multipliant cette quantité théorique par ce
coefficient de perte.
Pour les ouvrages en béton armé (béton + armatures), on utilise, généralement, sur les chantiers un
rapport G/S = 1,5 … 2,5, couramment G/S = 2 et un dosage minimal en ciment égal à:
- 300 kg/m3 pour les milieux non agressifs ;
- 350 kg/m3 pour les milieux exposés aux intempéries et
- 400 kg/m3 pour les milieux agressifs et très agressifs.
21
Chapitre 2. Le métré
Les quantités des différents constituants du béton sont déterminées comme précédemment ; les
quantités des armatures, en principe sont évaluées dans les tableaux de nomenclature (ou de
spécification) des armatures.
Les planchers à hourdis creux sont composés des éléments suivants (voir fig. ci-après) :
- la dalle de compression DC en béton armé ;
- les nervures N en béton armé » ;
- les hourdis H ou corps creux en béton.
Aussi, les hourdis peuvent avoir des dimensions différentes, donc dans 1 m2 de plancher, on peut avoir
différents nombres de hourdis selon leurs dimensions. Pour les hourdis couramment confectionnés au
Mali, les dimensions dans le plan sont les suivantes : largeur l = 20 cm ; longueur L = 50 cm. Selon les
largeurs des nervures, on peut ainsi avoir de 7 à 9 hourdis dans 1 m2 de plancher. Quand les nervures
ont une largeur de 10 cm, on a 8 hourdis par m2 de plancher.
22
Chapitre 2. Le métré
- 9,0 mètres linéaires de HA6 pour la dalle de compression avec le volume de béton
correspondant ;
- 2,0 mètres linéaires de nervures avec ses armatures et le volume de béton correspondant ;
- 7 à 9 hourdis de béton avec l = 20 cm et L= 50 cm.
Les hourdis sont confectionnés en béton avec un rapport G/S variant de 0 à 1,0, couramment 0… 0,5.
Le dosage en ciment varie de 200 à 350 kg/m3, couramment 250 … 300 kg/m3. Le tableau 8 donne le
nombre de hourdis d’épaisseur donnée (largeur l = 20 cm et longueur L = 50 cm) par sac de ciment
selon le dosage et le dosage correspondant à un nombre donné de hourdis à confectionner par sac de
ciment. Le calcul se fait de la manière suivante.
Tableau 8.
Hauteur des hourdis, cm
♦ En choisissant la hauteur des hourdis (10 cm, 15 cm ou 20 cm, voir colonne 1), on connaît le
volume d’un hourdis (colonne 2). En prenant un nombre de hourdis confectionnés par sac de ciment
(colonne 3), on peut déterminer le volume total V des agglomérés (colonne 4 = colonne 3 * colonne 2).
Ainsi, ce volume calculé V correspond à 1 sac de ciment, c’est-à-dire à 50 kg de ciment. Le dosage en
23
Chapitre 2. Le métré
ciment C, en kg pour 1 m3 de béton correspondant (colonne 5) est déterminé en divisant les 50 kg par
le volume V :
V 50 kg
1 m3 C = 1*50
V
♦ On peut également déterminer le nombre de hourdis à confectionner par sac de ciment à partir
d’un dosage en ciment donné. Pour cela, il s’agit de savoir que le dosage donné C (colonne 6) donne
la quantité de ciment pour un volume de béton égal à 1 m3. Donc, pour 1 sac de ciment qui fait 50 kg, il
faut un volume V (colonne 7) qui, divisé par le volume d’un hourdi choisi (colonne 2) donne le nombre
de ce type de hourdi (colonne 8) à confectionner par sac de ciment :
C 1 m3
50 kg = 1 sac V = 1*50
C
Nombre de hourdis = V/ (Volume d’1 hourdis)
• Ouvrages en maçonneries
a) Maçonnerie de moellons
Les maçonneries de moellons comprennent deux éléments essentiels :
- les moellons qui sont des pierres de forme irrégulière ;
- le mortier de joint qui lie ces pierres entre elles ; nous envisagerons ici les mortiers en
ciment seulement.
24
Chapitre 2. Le métré
♦ Si on se fixe un nombre de brouettées de sable pour 1 sac de ciment (colonne 4), on peut
déterminer le dosage en ciment correspondant. Pour cela, on calcule le volume de sable
correspondant au nombre de brouettées en multipliant le nombre de brouettées par 60 litres = 0,06 m3
(colonne 5). Sachant que ce volume de sable correspond à 1 sac, c’est-à-dire à 50 kg de ciment, donc
pour 1 m3 de sable (donc pour 1 m3 de mortier), il faut une quantité de ciment (colonne 6) égale à :
Tableau 9.
Détermination de la quantité de sable à partir d'un dosage Détermination du dosage en ciment du mortier à partir de la
en ciment donné du mortier quantité de sable pour 1 sac de ciment
1 2 3 4 5 6
Tableau 10.
Nature des Dimensions des agglomérés Volume d’un
agglomérés Epaisseur, en cm Hauteur, en cm Longueur, en cm aggloméré,
en m3
Agglomérés pleins 10 20 40 0,0080
15 20 40 0,0120
20 20 40 0,00160
Agglomérés creux 10 20 40 0,0053
15 20 40 0,0070
20 20 40 0,00834
25
Chapitre 2. Le métré
Tableau 11.
Détermination du nombre d'agglomérés à
Détermination du dosage à partir du
confectionner par sac de ciment à partir du
agglomérés, cm
Epaisseur des nombre de briques par sac de ciment
agglomérés
Nature des
26
Chapitre 2. Le métré
b) Maçonnerie d’agglomérés
Les maçonneries d’agglomérés sont constituées :
- d’agglomérés en béton, d’épaisseur donnée (couramment 10 cm, 15 cm et 20 cm) ;
- de joints en mortier de ciment.
Les agglomérés
Les agglomérés sont des briques en béton ou en mortier avec ou sans alvéoles. Les agglomérés
sans alvéoles sont couramment appelés agglomérés pleins ou briques pleines ; ils sont d’épaisseur
10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les agglomérés avec alvéoles sont couramment appelés agglomérés creux
ou briques creuses ; ils sont d’épaisseur 10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les volumes des différents
agglomérés pleins et creux sont donnés dans le tableau 10.
Pour les agglomérés, le rapport G/S varie de 0 à 1,5, couramment entre 0,0 et 0,50. Les dosages en
ciment varient de 80 à 300 kg/m3, couramment de 150 à 200 kg/m3. Dans le tableau 11 sont donnés les
dosages correspondant à différents nombres d’agglomérés confectionnés par sac de ciment (1 sac =
50 kg). Le calcul se fait comme suit :
♦ En choisissant la nature des agglomérés (pleins ou creux, voir colonne 1) et leur épaisseur (10 cm,
15 cm ou 20 cm, voir colonne 2), on connaît le volume d’un aggloméré (colonne 3). En prenant un
nombre d’agglomérés confectionnés par sac de ciment (colonne 4), on peut déterminer le volume total
V des agglomérés (colonne 5 = colonne 4 * colonne 3). Ainsi, ce volume calculé V correspond à 1 sac
de ciment, c’est-à-dire à 50 kg de ciment. Le dosage en ciment C, en kg pour 1 m3 de béton
correspondant (colonne 6) est déterminé en divisant les 50 kg par le volume V :
V 50 kg
1 m3 C = 1*50
V
♦ On peut également déterminer le nombre d’agglomérés à confectionner par sac de ciment à partir
d’un dosage en ciment donné. Pour cela, il s’agit de savoir que le dosage donné C (colonne 7) donne
la quantité de ciment pour un volume de béton égal à 1 m3. Donc, pour 1 sac de ciment qui fait 50 kg, il
faut un volume V (colonne 8) qui, divisé par le volume d’un aggloméré choisi (colonne 3) donne le
nombre de ce type d’aggloméré (colonne 9) à confectionner par sac de ciment :
C 1 m3
50 kg = 1 sac V = 1*50
C
Nombre de briques = V/ (Volume d’1 aggloméré)
Les joints
Il s’agit d’évaluer la quantité de mortier contenue dans les joints horizontaux et verticaux d’1 m2 de
surface de maçonnerie d’agglomérés. Les joints horizontaux ont une épaisseur eh qui varie de 1 à 4
cm, couramment de 2 … 3 cm. Quant aux joints verticaux, leur épaisseur ev varie de 1 à 3 cm,
couramment 1…2 cm. Les largeurs des joints sont égales aux épaisseurs des murs (10cm, 15 cm ou
20 cm).
Evaluons maintenant les longueurs développées des joints horizontaux et verticaux dans 1 m2 de
surface de maçonnerie (voir fig. ci- à côté).
Joints horizontaux : Lh = 5*100 = 500 cm = 5,0 m.
Joints verticaux : Lv = 3*2,5 + 2*20 + 3*20 + 2*20 + 3*20 + 2*2,5 = 212,5 cm = 2,125 m.
Les volumes sont déterminés par les formules suivantes :
27
Chapitre 2. Le métré
Joints horizontaux :
Vh = l *eh*Lh.
Joints verticaux :
Vv = l *ev*Lv ;
où, l est la largeur des joints
qui est égale à celle de la
maçonnerie.
Le volume total est égal à :
V = Vh + Vv
Dans le tableau 12 sont
donnés les volumes du
mortier de joints (horizontaux
et verticaux) contenu dans 1
m2 de surface de
maçonneries d’agglomérés
de dimensions (épaisseurs)
différentes en fonction de
l’épaisseur des joints.
En tenant compte de l’épaisseur des joints, on peut déterminer le nombre de briques dans 1 m2 de
surface de maçonnerie d’agglomérés. Pour cela, supposons qu’on a des joints verticaux et horizontaux,
tous d’épaisseur égale à 2 cm. Les dimensions faciales de la brique étant de 20 cm et 40 cm, on
obtient, en ajoutant par 1 cm pour tenir compte du joint entourant la brique, des dimensions effectives
de 22 cm et 42 cm pour l’élément constitutif ; d’où le nombre de briques dans 1 m2 égal à :
(100*100)/(22*42) = 10,825 ≈ 11 briques.
N.B. Dans le cas où les dimensions faciales diffèrent de 20 cm et de 40 cm, par exemple 18
cm et 38 cm, on obtient des dimensions effectives de 20 cm et 40 cm, donc le nombre de briques dans
1 m2 sera égal à : (100*100)/(20*40) = 12,5 briques.
• Charpentes métalliques
Une charpente métallique comprend, généralement, les éléments suivants dont les caractéristiques
géométriques et mécaniques sont définies à partir d’un calcul:
- des profilés normalisés ou reconstitués avec leurs caractéristiques géométriques qui sont,
couramment, évalués par mètre linéaire (ou rarement en poids) ;
- des platines d’assemblages d’épaisseur donnée qui sont évaluées en unité avec
spécification des dimensions, parfois en mètre carré avec spécification de l’épaisseur ;
- des boulons ou rivets de caractéristiques géométriques et mécaniques données qui sont
évalués en unité.
La quantification des éléments de charpente peut être fait dans un tableau (voir tableau 13).
• Couverture et bardage
L’évaluation des quantités de matériaux doit tenir compte :
- des dimensions utilisées des éléments de couverture et de bardage (tôles, tuiles, etc…) ;
- des recouvrements et des dépassements nécessaires pour assurer une exploitation et un
service fiable.
28
Chapitre 2. Le métré
Tableau 12.
Epaisseur Epaisseur Longueur Volume mortier de joints
Epaisseur joints Longueur joints
maçonnerie, joints joints dans 1 m2 de surface, en
horizontaux, cm verticaux, m
cm verticaux, cm horizontaux, m m3
1 2 3 4 5 6
1 5,0 2,125 0,012125
2 1,5 5,0 2,125 0,0131875
2 5,0 2,125 0,01425
1 5,0 2,125 0,014625
10 2,5 1,5 5,0 2,125 0,0156875
2 5,0 2,125 0,01675
1 5,0 2,125 0,017125
3 1,5 5,0 2,125 0,0181875
2 5,0 2,125 0,01925
1 5,0 2,125 0,0181875
2 1,5 5,0 2,125 0,01978125
2 5,0 2,125 0,021375
1 5,0 2,125 0,0219375
15 2,5 1,5 5,0 2,125 0,02353125
2 5,0 2,125 0,025125
1 5,0 2,125 0,0256875
3 1,5 5,0 2,125 0,02728125
2 5,0 2,125 0,028875
1 5,0 2,125 0,02425
2 1,5 5,0 2,125 0,026375
2 5,0 2,125 0,0285
1 5,0 2,125 0,02925
20 2,5 1,5 5,0 2,125 0,031375
2 5,0 2,125 0,0335
1 5,0 2,125 0,03425
3 1,5 5,0 2,125 0,036375
2 5,0 2,125 0,0385
Tableau 13.
Nature des éléments Identification des Unité de mesure Quantité
éléments
Profilés UPN N°
IPN N°
Cornières N°
…
Platines d’assemblage Epaisseur 12 mm
Epaisseur 10 mm
…
Boulons N°
Le nombre d’unité d’éléments de couverture ou de bardage est calculé par la formule suivante :
n = Stot/Sunit, où, Stot est la surface totale de couverture ou de bardage ; Sunit est la surface utile de
l’élément en tenant compte des recouvrements et des dépassements nécessaires.
29
Chapitre 2. Le métré
En plus des élément de couverture, parfois, il faut quantifier les supports de ces éléments (pannes pour
les couverture, lisses pour les bardages) ; à noter qu ces supports sont le plus souvent évalués à part
en mètre linéaire en spécifiant leur caractéristiques géométriques.
• Plafonnage, habillage
Le plafonnage et l’habillage comprennent, en général :
- le matériau du plafond ou de l’habillage dont la quantité est évaluée, généralement en
mètre carré , parfois en unité en spécifiant les dimensions géométriques ;
- les éléments supports du plafond ou de l’habillage qui sont évalués en mètre linéaire tout
en précisant leurs caractéristiques géométriques.
L’évaluation des surfaces des matériaux de plafonnage ou d’habillage doit tenir compte des
recouvrements et des joints nécessaires pour assurer un fonctionnement et un service fiable.
Il s’agit des enduits intérieurs et extérieurs qui sont exécutés en mortier de ciment. Le dosage en
ciment des mortiers varie de 200 kg/m3 à 600 kg/m3 selon la destination et les conditions d’exploitation
de l’ouvrage. L’épaisseur des enduits varie de 0,5 cm à 5 cm et même plus en cas d’enduits décoratifs
à plusieurs plans. Les matériaux de l’enduit sont couramment le sable et le ciment , éventuellement des
adjuvants. Le volume de l’enduit Vend est obtenu en multipliant la surface Send à enduire par
l’épaisseur moyenne e de l’enduit : Vend = Send * e.
Ce volume correspond à celui du sable : Vsable = Vend.
La quantité de ciment dépend du dosage du mortier. Par exemple, pour un dosage en ciment du
mortier de 300 kg/m3, dans un volume d’enduit Vend, on a une quantité de ciment Cend égale à :
1 m3 300 kg
300kg*Vend
Vend Cend = 3
1m
b) Revêtements
Les revêtements couramment exécutés au Mali sont :
- les revêtements en carreaux (carrelage des sols et des murs) ;
- les revêtements en dallettes de béton pour les cours des bâtiments d’habitation et
d’hébergement ;
- les revêtements en pierres plates pour les cours des bâtiments d’habitation et parfois
publics ;
- les pavages en béton ou en pierres pour les cours des bâtiments civils et industriels, les
trottoirs, les passages piétons, les voies de circulation de véhicules, etc…
Quelques soit le type de revêtements, les éléments constitutifs sont :
- la couche d’assise ;
- le matériau de revêtement ;
- le jointoiement.
30
Chapitre 2. Le métré
Dans le tableau 14 sont données la nature et la quantité de matériau pour les différents types de
revêtements.
Tableau 14.
Lit de pose Matériaux de revêtement Matériaux de jointoiement
Type de Nature Quantité pour 1 Nature Quantité pour 1 m2 Nature Quantité pour 1 m2
revêtement m2
Mortier deVolume mortier : Volume coulis : V =
V =0,03…0,10 m3
ciment dosé 0,00001 … 0,0005
à 200…500 pour une 1 m2. Coulis de m3 selon les
Revêtement kg/m3 ; épaisseur de 3 à Carreaux Coefficient de ciment dimensions des
poudre ou 10 cm. perte : 1,05…1,10 (barbotine) carreaux et des joints
en carreaux
coulis Sable :
de (soit 0,01 ..0,5 litres).
ciment pour 0,03…0,10 m3. Ciment :
renforcer le
Ciment : 0,0125…0,625 kg
collage 6 … 50 kg
Volume sable : Volume mortier :
Sable : V =0,03…0,05 m3 Mortier de V = 0,01… 0,04 m3
Revêtement 0/5 mm pour une 0,80…0,95 m2. ciment selon les dimensions
en dallettes épaisseur de 3 à 5 Dallettes Coefficient de dosé à des dallettes et des
cm. perte : 1,03…1,10 250…500 joints.
de béton
Sable : kg/m3 Sable :
0,03…0,05 m3. 0,01… 0,04 m3
Ciment :
0,0125…0,625 kg
Volume sable : 0,80…1,00 m2. Sable. Volume mortier :
Sable : V =0,03…0,06 m 3 Coefficient de Mortier de V = 0,02… 0,08 m3
Revêtement 0/5 mm pour une Pierres perte : 1,05…1,10 ciment selon les dimensions
en pierres épaisseur de 3 à 6 plates de (soit un volume de dosé à des pierres et des
cm. carrières 0,03 … 0,06 m3) 250…500 joints.
plates
Sable : kg/m3 Sable :
0,03…0,06 m3. 0,02… 0,08 m3
Ciment :
05…40 kg
Volume sable : Pavés en Volume sable :
Revêtements Sable : V =0,03…0,05 m3 pierres 1 m2. Sable fin V = 0,001… 0,10 m3
en pavés de 0/5 mm pour une taillées ou Coefficient de (sable 0/3 selon les dimensions
béton ou de épaisseur de 3 à 5 en béton perte : 1,01…1,05 mm ou de des pavés et des
cm. dosé à carrière) joints et le type de
pierres
Sable : 300…400 pavé.
0,03…0,05 m3. kg/m3 avec Sable :
G/S = 0,001… 0,10 m3
1,5…2,5.
c) Peinture
Les peintures sont appliquées sur plusieurs types de supports : enduits, menuiseries métalliques ou en
bois, sur charpentes, etc… Elles sont appliquées en une ou plusieurs couches selon la destination et
les conditions d’exploitation de l’élément. Les dosages, le nombre de couches et les consommations
au mètre carré (m2) sont, en général, donnés dans les fiches techniques élaborées et fournies par les
fabricants de peinture.
31
Chapitre 2. Le métré
• Menuiseries
Les ouvrages de menuiseries sont, en général, fabriqués dans les ateliers spécialisés qui fournissent
en même temps les quantitatifs des éléments simples entrant dans la confection de l’ouvrage de
menuiserie. Toutefois, il est important pour un technicien de BTP de se faire une idée afin de vérifier ou
de pouvoir évaluer approximativement le coût des éléments entrant dans la confection de certains
ouvrages de menuiseries couramment utilisés (portes, portails, fenêtres, grilles de protection, etc…).
• Equipements
Les quantitatifs des éléments entrant dans les différents ouvrages d’équipement (électricité, sécurité,
téléphonie, plomberie sanitaire, etc…) relèvent des compétences des spécialistes des domaines
correspondants.
32
Chapitre 2. Le métré
- salariés (salariés dans une société privée, cabinet d’architecture, bureau d’études
techniques) ;
- fonctionnaires (dans les services techniques de l’état, dans les communes) ;
- patentés (en profession libérale : les agréés, experts immobiliers).
Les métreurs établissent les différents actes de métré et plus particulièrement les devis et les
mémoires. Ils sont, généralement spécialisés dans un corps d’état, mais peuvent être parfois
polyvalents.
Les vérificateurs vérifient les travaux des métreurs, mais peuvent aussi établir des actes de
métrés. Ils sont tout corps d’état, parfois spécialisés. A la demande du maître de l’ouvrage ou du maître
d’œuvre, ils sont chargés de corriger les mémoires de l’entreprise en vue d’une réclamation sur
règlement.
Les réviseurs sont aussi tout corps d’état et sont chargés d’un deuxième contrôle de mémoire des
travaux effectués pour le compte des administrations ou des collectivités.
L’estimation sommaire
L’estimation sommaire est faite au moyen du « prix au mètre carré construit » et très rarement au prix
du mètre cube construit. Ce type d’estimation du coût de l’ouvrage se fait, en général, avant l’estimation
détaillée du projet et a pour but d’indiquer au maître de l’ouvrage le prix approximatif du coût de la
construction qu’il a l’intention de réaliser, afin qu’il puisse juger si le montant de l’opération envisagée
correspond à ses moyens financiers. Le montant du prix au mètre carré est déterminé par l’expérience
acquise à l’occasion des constructions déjà réalisées. Aussi, pour évaluer le prix d’une construction
déjà réalisée, en vue de sa vente par exemple, on utilise ce mode d’estimation au mètre carré construit.
33
Chapitre 2. Le métré
Le devis descriptif
Le devis descriptif est, généralement dressé par le maître d’œuvre (architecte pour les bâtiments,
ingénieurs pour les autres types de construction) et aucune mise à prix ne figure dans ce devis
descriptif. Le devis descriptif complète les dessins d’ensemble (plans, façades, coupes) donnant les
renseignements sur les formes et les dimensions des ouvrages. Dans le devis descriptif, chaque
ouvrage élémentaire est décrit en indiquant les matériaux à employer, les spécifications qui les
concernent, les conditions particulières de l’exécution de l’ouvrage. Le devis descriptif permet de
s’assurer d’une part, que quelque soit l’entreprise qui va réaliser l’ouvrage, on aura la qualité exigée,
d’autre part que le prix de l’entreprise (ou des entreprises en concurrence) doit bien correspondre à
cette qualité des travaux. Aussi, le devis descriptif doit être particulièrement précis et explicite pour
éviter toute confusion ou fausse interprétation. Pendant toute la durée de l’exécution des travaux et au
moment de la réception des travaux, le devis descriptif sert de base pour juger de la conformité des
différents ouvrages aux prescriptions techniques qu’il contient.
Ces deux cahiers peuvent être confondus en un seul document appelé cahier des charges. Au Mali, on
utilise, généralement les concepts suivants :
- le Cahier des Clauses Administratives Générales – CCAG pour le CCCG ;
- le Cahier des Clauses Administratives Particulières – CCAP pour le CCCP.
Le CCAP est le document juridique du Marché; il est contresigné par le Maître de l’ouvrage et a pour
but de définir avec précision:
- l’obligation, pour toutes les parties, de respecter rigoureusement ledit cahier;
- les droits et les devoirs de toutes les parties en présence (entrepreneurs, maître d’œuvre,
maître d’ouvrage);
- les obligations, les contraintes particulières imposées par le chantier considéré.
34
Chapitre 2. Le métré
Le devis quantitatif
Le devis quantitatif donne, par catégorie, les quantités d’ouvrages élémentaires nécessaires à la
réalisation de la construction. Ces quantités sont données au mètre linéaire (ml), au mètre carré (m2),
au mètre cube (m3), en unités (nombre), en kilogrammes (kg), etc… Le cadre du devis quantitatif se
présente, généralement, comme suit (voir tableau 15 ci-après).
1. TERRASSEMENTS
1.1. Débroussaillage, désherbage et décapage couche végétale m2 589,00
1.2. Fouilles en rigoles m3 45,87
1.3. Remblais + compactage m3 59,65
2. FONDATIONS
2.1. Béton de propreté m3 1,83
2.2. Fondations en béton armé m3 18,32
2.3. Longrines en béton armé m3 16,14
Le devis estimatif
CADRE DU DEVIS ESTIMATIF
Tableau 16.
Prix
N° Désignation des ouvrages Unit Quantité Unitaire Montant
é (PU)
1. TERRASSEMENTS
1.1. Débroussaillage, désherbage et décapage couche m2 589,00 1 500 883 500
végétale
1.2. Fouilles en rigoles m3 45,87 3 500 160 545
1.3. Remblais + compactage m3 59,65 4 800 286 320
Sous total 1 1 330 365
2. FONDATIONS
2.1. Béton de propreté m3 1,83 95 000 173 850
2.2. Fondations en béton armé m3 18,32 180 000 3 297 600
2.3. Longrines en béton armé m3 16,14 192 000 3 098 880
Le devis estimatif est le document sur lequel s’effectue le calcul du prix de la construction (voir tableau
16). Sur ce document, chaque quantité Q d’ouvrages élémentaire déterminée au devis quantitatif est
reprise et est multipliée par le prix unitaire (le prix unitaire – PU d’un ouvrage élémentaire est le prix de
35
Chapitre 2. Le métré
réalisation d’une unité de cet ouvrage) de l’ouvrage élémentaire considéré pour trouver le prix (coût ou
montant) de réalisation de cette quantité d’ouvrage élémentaire. Le total des prix des ouvrages
élémentaires donne le montant du devis estimatif, c’est-à-dire le prix de l’ouvrage à construire.
Les plannings
Le métré nous donne les quantités (ou volumes) des différents ouvrages, ce qui nous permet de
planifier dans le temps la réalisation de ces ouvrages ; c’est le planning des travaux. Ce planning va
nous donner dans le temps :
- de fractionner l’avancement des travaux ;
- de déterminer les moyens à mettre en œuvre ;
- de prévoir les approvisionnements en matériaux ;
- de prévoir la main d’œuvre à employer et les qualifications nécessaires.
Les attachements
Les attachements sont des documents qui constatent des services ou des travaux appelés à
disparaître, soit par cessation d’utilité (démolition), soit à être cachés du fait de l’avancement de la
construction pour ce qui est des travaux (démolition imprévisible dans les fouilles, étaiements,
pompage, etc…). Les attachements doivent être très détaillés et particulièrement précis, car ils
permettent de demander par la suite le règlement des services ou des travaux sans contestation. Les
attachements doivent être toujours visés par le maître d’œuvre. On peut distinguer deux types
d’attachements :
- les attachements écrits ;
- les attachements figurés.
Les attachements écrits se présentent sous forme d’un texte (avec éventuellement des
tableaux) qui donnent tous les éléments nécessaires en vue de la détermination ultérieure du prix des
services ou des travaux en cause : nombre d’ouvriers, nombre d’heures de travail, quantité de
matériaux utilisés, matériels utilisés, etc…
Les attachements figurés sont rédigés comme des attachements écrits, mais sont
accompagnés de croquis, de vues, plans, coupes, élévation, le tout coté pour permettre les calculs
ultérieurs pour déterminer le prix.
L’état de situation
Ce sont des métrés des travaux exécutés ou des approvisionnements sur chantier à une date
déterminée. Ces états peuvent être établis dans les circonstances suivantes :
- demande d’acompte ;
- variation de prix ;
- arrêt de chantier ;
- défaillance de l’entreprise.
Demande d’acompte
Il arrive que l’entreprise ne dispose pas de réserves financières suffisantes pour continuer les travaux ;
dans ce cas, elle établit un état de situation périodique qui fait apparaître les travaux réalisés depuis
36
Chapitre 2. Le métré
l’état de situation précédent et demande ainsi un acompte sur ces derniers travaux au maître de
l’ouvrage qui doit les régler.
Variation de prix
En cas de variation de prix, il y a lieu d’établir un état de situation afin de déterminer avec précision ce
qui doit être réglé aux anciens tarifs.
Arrêt de chantier
En cas d’arrêt du chantier pour des raisons quelconques (grève, etc…), des variations de prix peuvent
se produire au moment de la reprise des travaux ; afin de connaître avec précision les travaux
effectués à la date de l’arrêt du chantier, on établit au moment de l’arrêt, un état de situation qui fera
ressortir tous les travaux exécutés à cette date.
Défaillance de l’entreprise
Il peut arriver que l’entreprise soit défaillante (pour des raisons quelconques) et ne peut plus poursuivre
les travaux. Il faut alors faire appel à une autre entreprise. Un état de situation permet ainsi de
déterminer les travaux réalisés et les approvisionnements fournis par l’entreprise défaillante avant que
la nouvelle entreprise ne prenne la suite des travaux.
La révision du marché
Les variations fréquentes des prix des éléments qui entrent dans la constitution du prix d’un ouvrage
élémentaire (salaire des ouvriers, prix des matériaux, transport, etc…) ne permettent pas de déterminer
à l’avance, avec exactitude, le prix de l’ouvrage ; les prix indiqués au devis estimatif sont ceux en
vigueur au moment de l’établissement de ce document. Aussi, en vue de tenir compte des variations
ultérieures, il est prévu dans certains marchés une formule de révision de prix applicable au devis
estimatif. Le métreur devra en tenir compte chaque fois qu’une variation sur l’un quelconque des
éléments constitutifs d’un prix.
Si ce mémoire de réclamation ne permet pas à l’entreprise d’obtenir les résultats escomptés, il faut
alors avoir recourt à l’arbitrage à l’amiable et si elle n’obtient pas satisfaction, faire appel à un tribunal
compétant.
Le compte prorata
Si sur un chantier travaillent plusieurs entreprises, les frais que doivent supporter toutes les entreprises
qui y travaillent sont répartis proportionnellement au montant de leurs travaux respectifs.
Le compte prorata est la comptabilisation d tous ces frais ; il est tenu par l’entreprise qui a le lot
le plus important et est arrêté par le maître d’œuvre.
Le compte de mitoyenneté
La mitoyenneté est la distance qui sépare deux propriétés (deux parcelles) et qui appartient aux
deux propriétaires. La législation concernant les mitoyennetés détermine les droits et devoirs des
propriétaires d’un mitoyen. Il arrive qu’un des propriétaires décide d’abandonner ou de vendre sa
mitoyenneté au profit de l’autre propriétaire ; dans ce cas, le métreur est chargé, sous les directives
d’un architecte, de déterminer les comptes (ou actes) de mitoyenneté. Il est évident que de telles
opérations, à tous les niveaux, nécessitent une parfaite connaissance de la législation en la matière.
La surface corrigée
Le décompte du prix d’un loyer d’un local d’habitation est établit en tenant compte :
- de la surface réelle de chaque pièce de l’habitation multipliée par un coefficient suivant la
nature de cette pièce ;
- de la nature des matériaux qui constituent l’habitation ;
- de l’entretien courant des parties communes et des espaces verts ;
- des éléments d’équipements ;
- de divers coefficients tenant compte de la situation, etc…
Ces évaluations sont effectuées à l’équivalence de surface, leur résultat donne la surface dite
corrigée. Le métreur peut être sollicité, soit par le propriétaire, soit par le locataire pour établir la
surface corrigée d’un local d’habitation et déterminer ainsi le montant du loyer.
38
Chapitre 2. Le métré
A noter que, faute d’état des lieux, on suppose que tout local en location est considéré comme ayant
été en parfait état au moment de l’entrée du locataire.
39
Chapitre 3. Etudes de prix 12
Dans le premier cas, il s’agit de multiplier le prix de l’unité de mesure (mètre carré, mètre
linéaire ou mètre cube) par la quantité totale (surface, longueur, volume) pour trouver le coût total de
réalisation des travaux.
Le montant de l’unité de mesure construite, c’est-à-dire du mètre carré construit (pour les
bâtiments civils et industriels), mètre cube construit (bâtiments industriels) et du mètre linéaire (pour les
routes, caniveaux, canaux, chemins de fer, etc…) est estimé à partir des expériences des ouvrages
analogues déjà construits. Donc, plus des ouvrages analogues sont réalisés dans des conditions
identiques, plus ce prix est proche du montant réel.
Dans le deuxième cas, on évalue d’abord le montant du prix de l’unité (prix unitaire) de
chaque ouvrage élémentaire, puis, on multiplie ce prix par la quantité de l’ouvrage élémentaire pour
trouver le montant de réalisation de ce dernier. En faisant la même opération pour tous les ouvrages
élémentaires constitutifs des travaux et après la somme de ces montants, on obtient le coût de
réalisation des travaux.
Le montant du prix unitaire de chaque ouvrage élémentaire est estimé, soit :
- par l’expérience des ouvrages analogues déjà réalisés ;
- par intuition professionnelle ;
- par calcul en faisant le sous détail des prix.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 13
- le coût de tous les équipements et matériels utilisés pour la réalisation de l’ouvrage (outils,
matériels de chantier et autres équipements).
Les taxes sont constituées par la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), les frais d’enregistrement
pour les marchés publics ; ce sont des taxes sur le marché.
Ainsi, on a :
Déboursé sec = coût matériaux + coût main d’œuvre + coût matériel utilisé
(2)
Le coût des matériaux Mtx comprend, ainsi, le coût de tous les matériaux entrant dans la
confection de l’ouvrage, rendus sur chantier, y compris transport et manutention. Dans le tableau 1 sont
donnés quelques exemples d’ouvrages avec leurs matériaux composants.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 14
Le coût de la main d’œuvre Mo se compose des charges (salaires et autres) des ouvriers
qualifiés et non qualifiés qui interviennent directement dans la réalisation de l’ouvrage.
Dans le tableau 2 sont donnés quelques exemples d’équipe de main d’œuvre.
Le coût des produits, équipements, outils et matériels Mel comprend les éléments
suivants :
- le coût des produits ( qui n’entrent pas dans la confection de l’ouvrage) utilisés pour la
réalisation de l’ouvrage ;
o par exemple : les produits pour le traitement des surfaces des coffrages et les
pointes pour l’exécution des ouvrages en béton armé ;
- le coût des équipements utilisés pour l’exécution de l’ouvrage ;
o par exemple : les échafaudages, les coffrages, les échelles utilisés pour
l’exécution de certains ouvrages ;
- le coût des outils utilisés pour l’exécution de l’ouvrage ;
o par exemple : les brouettes, les pelles, les pics, les pioches, les serre-joints pour
l’exécution de certains ouvrages ;
- le coût du matériel de chantier utilisé pour l’exécution de l’ouvrage ;
o par exemple : les grues, les bétonnières, les bulldozers, les compacteurs pour
l’exécution de certains ouvrages.
Dans le tableau 3 sont donnés quelques exemples de produits, équipements, outils et matériel
utilisés pour l’exécution de certains ouvrages.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 15
Les frais de chantiers et les frais spéciaux sont des frais liés au marché considéré. Ce sont :
- les frais d’encadrement (personnel d’encadrement des ouvriers, assistance technique d’un
bureau d’étude) si ceux-ci ne sont pas intégrés dans les frais généraux ; ce sont des frais
de chantiers ;
- les frais de gardiennage, d’installation et d’aménagement du chantier, de fonctionnement
du chantier (eau, électricité, téléphone) ; ce sont des frais de chantiers aussi ;
- les frais se rapportant à certains chapitres du projet si ceux-ci ne sont pas désignés pour
être chiffrés (par exemple les frais d’élaboration des dessins d’exécution, frais de contrôle,
frais pour les essais de laboratoire, etc…) ; ce sont les frais spéciaux ;
- des frais liés à certaines clauses du marché ; ce sont aussi des frais spéciaux.
Dans ce qui va suivre, les frais de chantier et les frais spéciaux seront ensemble désignés sous
le vocable frais liés au marché (FM).
On appelle déboursé total (DT) la somme du déboursé sec (DS) et des frais liés au marché
(FM) ; on a ainsi :
ou encore
DT = DS + FM (5)
Les frais généraux (FG) sont les dépenses, non directement liées à l’exécution de l’ouvrage
et couvrant les frais administratifs de l’entreprise : location des bureaux, entretien véhicules, salaire
personnel administratif (comptables, secrétaires, chauffeurs), les frais de service des bureaux
(électricité, téléphone, eau), les impôts et les taxes (patentes et autres) de l’entreprise, etc…
Les frais généraux sont répartis sur différents marchés de l’entreprise ; une partie seulement de
ces frais est affectée à un marché donné, c’est-à-dire prise en charge par le marché. Si l’on ajoute le
montant des frais généraux affectés au marché (FGM) (partie des frais généraux prise en charge par
le marché considéré) au déboursé total (DT), on obtient le prix de revient hors taxes (PR HT) de
l’ouvrage ; on a ainsi :
Prix de revient hors taxes = Déboursé total + Frais généraux affectés au marché (6)
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 16
- la marge forfaitaire d’entreprise pour tenir compte des prêts de capitaux, des
investissements et autres.
Toutes ces marges sont couramment regroupées sous le nom de marge globale forfaitaire
(MGF). Si l’on ajoute le montant de la marge globale forfaitaire (MGF) au prix de revient hors taxes (PR
HT), on obtient le prix de vente hors taxes (PV HT) de l’ouvrage. Ce montant est l’offre hors taxes
de l’entreprise pour réaliser l’ouvrage. Ainsi, on a :
Prix de vente hors taxes = Prix de revient hors taxes + marge globale forfaitaire (8)
Au total, ces taxes représentent 21% du montant total hors taxes du marché. Ce sont des taxes
sur le marché considéré.
En ajoutant les taxes sur le marché (TM) au prix de vente hors taxes PR HT, on obtient le prix
de vente toutes taxes comprises PV TTC. . Ce montant est l’offre toutes taxes comprises de
l’entreprise pour réaliser l’ouvrage. Ainsi, on a :
Prix de vente toutes taxes comprises = Prix de vente hors taxes + taxes sur le marché (10)
Prix de l’ouvrage toutes taxes comprises = Prix de vente toutes taxes comprises (12)
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 17
Coût matériaux
Coût main Déboursé
d’ouvre sec Déboursé Prix de Prix de vente Prix de vente
Coûts matériel total revient hors hors taxes (= toutes taxes
utilisé taxes offre hors comprises (= offre
Frais liés au marché taxes = prix toutes taxes
Frais généraux pris en charges par le marché hors taxes) comprises = prix
Marge globale forfaitaire (bénéfice, risque, etc…) toutes taxes
Taxes sur le marché comprises)
Prix Toutes Taxes Comprises = Déboursé sec + Frais liés au marché + Frais généraux pris en
charge par le marché + Marge globale forfaitaire + Taxes sur le marché
ou
PV HT (22)
ke =
DS
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 18
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 19
Pour trouver le prix unitaire (PU) d’un ouvrage élémentaire, il faut diviser le prix de cet ouvrage
(prix de vente PV) par la quantité de cet ouvrage Qoe :
ou
PU = PV
Qoe (26)
Le prix unitaire (PU) est exprimé en unité de monnaie (Francs CFA). La nature du prix unitaire
va dépendre de celle du prix de l’ouvrage ; ainsi, on a :
- le prix unitaire toutes taxes comprises (PU TTC) est égal à :
ou encore
PV TTC (28)
PU TTC =
Qoe
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 20
ou encore
PV HT (30)
PU HT =
Qoe
Le déboursé sec unitaire est le déboursé rapporté à l’unité d’ouvrage élémentaire ; il est obtenu
en divisant le déboursé sec de l’ouvrage par la quantité de l’ouvrage :
ou encore DSoe
DSuo =
Qoe (31)
où, DSoe est le déboursé sec de l’ouvrage élémentaire ; Qoe est la quantité de l’ouvrage
élémentaire.
On peut ainsi voir que :
où, DSuo - est le déboursé sec rapporté à l’unité d’ouvrage : DSuo = DSoe (36)
Qoe
FMuo - sont les frais liés au chantier rapportés à l’unité d’ouvrage : FMuo = FMoe (37)
Qoe
avec FMoe - les frais liés au marché sur l’ouvrage élémentaire ;
FGMuo - sont les frais généraux pris en charge par le marché rapportés à l’unité d’ouvrage :
FGMuo = FGMoe (38)
Qoe
avec FGMoe - les frais généraux pris en charge par le marché sur l’ouvrage élémentaire ;
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 21
MGFuo – est la marge globale forfaitaire rapportée à l’unité d’ouvrage : MGFuo = MGFoe (39)
Qoe
avec MGFoe - la marge globale forfaitaire sur l’ouvrage élémentaire ;
TMuo – sont les taxes sur le marché rapportées à l’unité d’ouvrage : TMuo = TM (40)
Qoe
avec TMoe - les taxes sur le marché sur l’ouvrage élémentaire
On peut constater que le coefficient d’entreprise ke est tel que :
PV HT
Prix ouvrage Hors Taxes PVoe HT Qoe Qoe PU HT (41)
ke = = * = =
Déboursé sec DSoe Qoe DSoe DSuo
Qoe
Ainsi, on a : PU HT (42)
ke =
DSuo
2.2.1. Définitions
a) Equipe organique
Une équipe organique est le nombre d’ouvriers qualifiés et non qualifiés, strictement nécessaire
pour l’exécution normale d’un ouvrage élémentaire. La composition de l’équipe organique doit répondre
aux critère de meilleur rendement et de moindre coût. En effet, l’équipe organique est celle qui donne
le coût minimal de main d’œuvre par unité d’ouvrage élémentaire, c’est-à-dire celle qui fourni le coût
minimal de main d’œuvre du m3 exécuté, du m2 exécuté, du ml exécuté, etc…
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 22
Exemple : Laquelle des trois équipes différentes de maçonneries d’agglomérés est plus
rentable ? Voir les données dans le tableau ci-après.
L’équipe la plus rentable est celle qui donnera le coût minimal de main par m2 de maçonnerie.
On obtient, ainsi, les montants suivants pour le coût de la main d’œuvre des équipes :
Equipe 1 : Mo1 = Sc + Sv = 2 500 + 1 000 = 3 500 F CFA
Equipe 2 : Mo2 = Sc + 2Sv = 2 500 + 2x1 000 = 4 500 F CFA
Equipe 3 : Mo3 = 2Sc + 3Sv = 2x2 500 + 3x1 000 = 8 000 F CFA
Evaluons maintenant le coût de la main d’œuvre pour 1 m2 dans pour chaque équipe :
Equipe 1 : Quantité exécutée par jour = Q1 = 10 m2 pour un montant de 3 500 F CFA
Pour une quantité de 1 m2, il faut donc un montant Mu1 éagl à :
2
Mu1 = 1m *35002 = 350 F CFA/m2
10m
Equipe 2 : Quantité exécutée par jour = Q2 = 15 m2 pour un montant de 4 500 F CFA
Pour une quantité de 1 m2, il faut donc un montant Mu2 éagl à :
2
Mu2 = 1m *45002 = 300 F CFA/m2
15m
Equipe 3 : Quantité exécutée par jour = Q3 = 25 m2 pour un montant de 8 000 F CFA
Pour une quantité de 1 m2, il faut donc un montant Mu3 égal à :
2
Mu3 = 1m *8000 2 = 320 F CFA/m2
25m
Donc, la deuxième composition de l’équipe est la meilleure, car elle fournit le montant minimal
de main d’œuvre au mètre carré.
b) Faction
La faction est la durée de travail des ouvriers dans une journée ; elle est égale à huit (8)
heures. Ainsi, dans la journée, on a trois (3) factions :
1ère faction : de 8 h 00 à 16 h 00 ;
2ème faction : de 16 h 00 à 24 h 00 ;
3ème faction : de 0 h 00 à 8 h 00.
Couramment, au Mali comme dans la plus part des pays, on travaille seulement pendant la
première faction, c’est-à-dire de 8 h 00 à 16 h 00 ; pendant les deuxième et troisième factions, on ne
travaille pas. Aussi, ces 8 heures de travail (faction) correspond à la durée de travail d’un homme dans
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 23
une journée (24 heures de temps) ; c’est la raison pour laquelle, on assimile très souvent la faction à la
journée de travail.
c) Rendement
A titre d’exemple :
Le rendement journalier d’une équipe de maçonnerie : Rd = 15 m2 /jour;
Le rendement journalier d’une équipe de Béton armé : Rd = 3,2 m3 /jour;
Le rendement journalier d’une équipe d’enduits : Rd = 20 m2 /jour;
d) Temps unitaire
Le temps unitaire Tu est le temps nécessaire à une équipe organique pour exécuter une
unité d’ouvrage élémentaire. Le temps unitaire est généralement exprimé en heures.
A titre d’exemple :
Pour une équipe de maçonnerie, il faut, pour exécuter 1 m2 de maçonnerie, un temps :
Tu = 0,53 heures;
Pour une équipe de béton armé, il faut, pour exécuter 1 m3 de béton armé, un temps :
Tu = 2,50 heures;
Pour une équipe d’enduits, il faut, pour exécuter 1 m2 d’enduits, un temps :
Tu = 0,40 heures;
Le temps unitaire est très important et est impérativement utilisé dans l’évaluation du prix
unitaire d’un ouvrage élémentaire. En effet, une des composantes du prix unitaire est le déboursé sec
de l’unité d’ouvrage élémentaire qui renferme en lui :
- le coût de la main d’œuvre productive pour une unité d’ouvrage élémentaire, donc pour un
temps égal au temps unitaire, et
- le coût du matériel utilisé pour exécuter une unité d’ouvrage élémentaire, donc pour un
temps égal au temps unitaire.
Il faut donc connaître le temps unitaire pour pouvoir évaluer les coûts de la main d’œuvre et du
matériel utilisé pendant le temps de production de l’unité d’ouvrage élémentaire (= temps unitaire).
Le rendement Rd et le temps unitaire Tu sont des quantités inverses l’une par rapport à
l’autre ; on a :
Rd = 1 (44)
Tu
ou Tu = 1 (45)
Rd
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 24
Ainsi, le temps unitaire peut être déterminé si l’on connaît le rendement ; de même le rendement
peut être déterminé si l’on connaît le temps unitaire.
A titre d’exemple :
Rendements d’équipes
Rendement journalier Rendement horaire (en
N° Equipe organique Nature des travaux (en 8 heures de travail) 1 heure de travail)
1 2 3 4 5
1 Equipe de maçons Maçonnerie d’agglomérés creux 15,0 m2 1,875 m2
2 Equipe de fouilleurs Fouilles à la main sur terrain 1,60 m3 0,20 m3
ordinaire
3 Equipe d’ouvriers Epandage de remblais à la main 14,0 m3 1,750 m3
épandeurs
4 Equipe de béton armé Exécution d’un ouvrage en béton 3,20 m3 0,40 m3
armé
N.B. : colonne (5) = colonne (4) / 8 heures
Comme la formule (35) le montre, le prix unitaire d’un ouvrage élémentaire est déterminé par
l’expression suivante :
où, DSuo - est le déboursé sec rapporté à l’unité d’ouvrage élémentaire ; FMuo - sont les frais
liés au chantier rapportés à l’unité d’ouvrage élémentaire ; FGMuo - sont les frais généraux pris en
charge par le marché rapportés à l’unité d’ouvrage élémentaire ; MGFuo – est la marge globale
forfaitaire rapportée à l’unité d’ouvrage élémentaire ; TMuo – sont les taxes sur le marché
rapportées à l’unité d’ouvrage élémentaire.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 25
Mel,uo - est le coût des produits, outils, équipements et matériels pour exécuter une unité d’ouvrage
élémentaire.
Dans le premier cas (évaluation directe du coût ), on évalue pour une unité d’ouvrage
élémentaire :
- le déboursé sec DSuo, comprenant :
o le coût des matériaux Mtx,uo ;
o le coût de la main d’œuvre productive Mo,uo ;
o le coût du matériel utilisé Mel,uo ;
- les frais liés au marché sur l’unité d’ouvrage élémentaire FMuo ;
- les frais généraux affectés au marché sur l’unité d’ouvrage élémentaire FGMuo ;
- la marge globale forfaitaire sur l’unité d’ouvrage élémentaire MGFuo ;
- les taxes sur le marché sur l’unité d’ouvrage élémentaire TMuo.
On obtient le prix unitaire de l’ouvrage élémentaire, toutes taxes comprises, par sommation :
Dans le deuxième cas (évaluation par estimation ramenée à l’unité d’ouvrage élémentaire), on
évalue pour toute la quantité Qoe de l’ouvrage élémentaire :
- le déboursé sec DSoe, comprenant :
o le coût des matériaux Mtx,oe ;
o le coût de la main d’œuvre productive Mo,oe ;
o le coût du matériel utilisé Mel,oe ;
- les frais liés au marché sur l’ouvrage élémentaire FMoe ;
- les frais généraux affectés au marché sur l’ouvrage élémentaire FGMoe ;
- la marge globale forfaitaire sur l’ouvrage élémentaire MGFoe ;
- les taxes sur marché sur l’ouvrage élémentaire TMoe.
Ce prix est ensuite ramené à l’unité d’ouvrage élémentaire en le divisant par la quantité de
l’ouvrage Qoe :
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 26
Par la première méthode de détermination du coût (évaluation directe du déboursé sec pour
une unité d’ouvrage élémentaire ), on évalue pour une unité d’ouvrage élémentaire :
- le coût des matériaux Mtx,uo;
- le coût de la main d’œuvre productive Mo,uo ;
- le coût du matériel utilisé Mel,uo.
La somme de ces coûts donne le montant du déboursé sec de l’ouvrage élémentaire DSuo :
Le montant de ces coûts donne le montant du déboursé sec de l’ouvrage élémentaire DSoe :
Le montant du déboursé sec de l’ouvrage élémentaire DSuo est déterminé comme le quotient
du déboursé sec de l’ouvrage élémentaire DSoe par sa quantité totale Qoe :
DSuo = DSoe
Qoe (52)
ou encore
Mtx,oe + Mo,oe + Mel,oe
DSuo = = Mtx,uo + Mo,uo + Mel,uo
Qoe (53)
Le coût des matériaux pour l’unité d’ouvrage sera égal à la somme des coûts des différents
matériaux entrant dans la confection de l’unité d’ouvrage :
Mtx,uo = ∑Mtx,mu,i (55)
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 27
Le coût de la main d’œuvre pour l’unité d’ouvrage sera égal à la somme des coûts de main
d’œuvre des différents travailleurs exécutant l’unité d’ouvrage :
Mo,uo = ∑Mo,tu,I (58)
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 28
Les autres composantes du prix unitaire (c’est-à-dire les frais liés au marché rapportés à l’unité
d’ouvrage élémentaire FMuo, les frais généraux pris en charge par le marché rapportés à l’unité
d’ouvrage élémentaire FGMuo, la marge globale forfaitaire rapportée à l’unité d’ouvrage élémentaire
MGFuo et les taxes sur le marché rapportées à l’unité d’ouvrage élémentaire TMuo) sont évalués par
estimation rapportée à l’unité d’ouvrage élémentaire (c’est-à-dire par la deuxième méthode). Dans
l’hypothèse que les autres composants (FM, FGM, MGF et TM) du prix de l’ouvrage sont répartis
entre les différents ouvrages élémentaires proportionnellement à la part de chacun dans le projet, il
faut, successivement, dans ce cas :
- évaluer d’abord le montant total de la composante C ;
- évaluer la part du montant de la composante revenant à l’ouvrage élémentaire considéré
Coe ;
- évaluer ensuite la part du montant de la composante revenant à l’unité de l’ouvrage
élémentaire Cuo.
Donc, on évalue en un premier temps, compte tenu des circonstances, des contraintes et
exigences le montant total de la composante pour le projet, notamment :
- l’ évaluation du montant total des frais liés au marché FM ;
- l’évaluation du montant total des frais généraux pris en charge par le marché FGM ;
- l’évaluation du montant total de la marge globale forfaitaire MGF ;
- l’évaluation du montant total des taxes sur le marché TM.
koem = DSoe
ou encore TDSm (64)
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 29
- la part des frais généraux pris en charge par le liés au marché FGMoe :
FGMoe = koem x FGM; (68)
- la part de la marge globale forfaitaire sur le marché MGFoe : MGFoe = koem x MGF; (69)
- la part des taxes sur le marché TMoe : TMoe = koem x TM. (70)
Il s’agit, enfin, en troisième temps, d’évaluer la part de ces composantes dans une unité de
l’ouvrage élémentaire Cuo. Cela s’obtient en divisant le montant des parts de ces composantes
revenant à chaque ouvrage élémentaire par la quantité de cet ouvrage élémentaire Qoe :
Cuo = Coe (71)
Qoe
Ainsi, on aura dans une unité de chaque ouvrage élémentaire :
- la part des frais liés au marché FMuo : FMuo = FMoe ; (72)
Qoe
- la part des frais généraux pris en charge par le liés au marché FGMuo :
FGMuo = FGMoe ; (73)
Qoe
- la part de la marge globale forfaitaire sur le marché MGFuo : MGFuo MGFoe ; (74)
Qoe
- la part des taxes sur le marché TMuo : TMuo = TMoe . (75)
Qoe
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 30
A noter que chaque composante du prix unitaire peut être encore détaillée, par exemple pour le
déboursé sec, on obtient un sous détail de type ci-après.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 31
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 32
Le sous détail du prix unitaire d’un ouvrage élémentaire peut être présenté aussi sous la forme suivante
Prix
Coût main Coût Déboursé Prix unitaire
N° Désignation des Coût d’œuvre matériel sec Unitaire toutes
ouvrages matériaux utilisé (3)+(4)+(5) hors taxes taxes
(6)*ke comprises
1 2 3 4 5 6 7 8
Remblais
Maçonnerie de
moellons
Béton armé pour
fondations
La détermination des parts des composantes comme les frais liés au marché, les frais
généraux affectés au marché, la marge globale forfaitaire est, généralement, une cuisine interne à
l’entreprise ; ce genre de détail peut ne pas être demandé dans le sous détail des prix. Dans ces
conditions, pour tenir compte de ces composantes, on utilise le coefficient d’entreprise ke. Il s’agit,
dans ce cas, de multiplier le montant du déboursé sec par ce coefficient.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 33
Pour pouvoir utiliser le coefficient d’entreprise pour déterminer les prix unitaires, on
procède comme suit :
1. Avoir un bordereau des déboursés secs des différents ouvrages élémentaires courants. Il s’agit
ici d’actualiser les déboursés secs unitaires pour tenir compte des particularités du marché
2. Appliquer les quantités Qoe de chaque ouvrage élémentaire du marché son déboursé sec
unitaire DSuo pour trouver le montant pour la réalisation de l’ouvrage :
DSoe = DSuo*Qoe ;
3. Faire la somme des déboursés secs de tous les ouvrages élémentaires du marché pour trouver
le montant total des déboursés secs du marché : DS = ∑DSoe
4. Evaluer les frais liés au marché : le montant total pour le marché : FM
5. Evaluer les frais généraux affectés au marché : le montant total pour le marché : FGM
6. Evaluer la marge globale forfaitaire pour le marché : le montant total pour le marché :
MGF
7. Déterminer le prix de vente (l’offre) hors taxe (HT) :
PV HT = DS + FM + FGM + MGF
PV HT
8. Déterminer le coefficient d’entreprise pour le présent marché : ke =
DS
9. Multiplier ce coefficient d’entreprise ke par les déboursés secs unitaires des différents
ouvrages élémentaires pour trouver les prix unitaires hors taxes : PU HT = ke*DSuo
10. Evaluer le taux des taxes liées au marché : %TM (le taux sur le prix unitaire est le même que
pour le marché en entier)
11. Multiplier les prix unitaires hors taxes par ce taux pour trouver les prix unitaires toutes taxes
comprises (TTC) : PU TTC = (PU HT)*(%TM)
12. Appliquer ces prix unitaires toutes taxes comprises aux quantités du marché pour trouver les
montants TTC des différents ouvrages élémentaires :
PVoe TTC = Qoe *(PU TTC)
13. Faire la somme des montants TTC de tous les ouvrages élémentaires du marché pour trouver
le montant total TTC du marché : PV TTC = ∑PVoe TTC
14. Ce montant représente l’offre de l’entreprise pour exécuter le présent marché en TTC.
15. Dans ce cas où l’on a un marché hors taxes, l’offre de l’entreprise pour exécuter le marché est
déterminée sans tenir compte des taxes, c’est-à-dire que les quantités du marché sont
appliquées au prix unitaire hors taxes PU HT.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
1
Cette forme consiste à traiter séparément tous les travaux (terrassement; béton armé, maçonnerie,
charpente métallique, plomberie, menuiserie, électricité, peinture, etc...). Chaque entreprise traite les
travaux qui lui sont propres.
Avantages: entreprises spécialisées (travail de qualité)
Inconvénient: plusieurs entreprises (difficulté dans la coordination)
Une seule entreprise a pour charge l’édification totale de la construction. Cette entreprise peut
demander des spécialistes pour les travaux particuliers
Avantage: une seule entreprise (facilité de coordination dans l’exécution des travaux)
Inconvénient: entreprise généralement non spécialisée dans tous les types de travaux.
Lorsque les travaux sont très importants et dépassent le cadre des possibilités d’une seule entreprise,
on a recourt à un groupe d’entrepreneurs qui sont invités à coordonner leurs activités. Les
entrepreneurs sont connus du maître d’ouvrage qui traite avec eux le marché. L’entreprise pilote est
généralement celle qui effectue les travaux les plus importants (travaux du gros oeuvre par exemple)
et touche de ce fait un pourcentage très bas sur le montant des travaux des autres corps d’état
représentant ses frais de pilotage.
L’entrepreneur propose un prix global pour effectuer le travail; le mode de règlement est proposé dans
le marché et fait l’objet de versements effectués suivant l’état d’avancement des travaux.
Les entrepreneurs établissent sur un bordereau, fourni par le maître d’œuvre, les prix unitaires à
appliquer pour chaque ouvrage élémentaire.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
2
On se base sur une série des prix (d’un service ou d’une grande société) précisée à l’adjudication
pour régler les travaux. Les prix unitaires peuvent être majorés ou rabaisser par l’entrepreneur au
moment de la soumission.
Ce sont en général des travaux difficilement réalisables ou difficiles à métrer pour des anomalies de
construction. Ils sont réglés compte tenu du temps pour leur exécution et de la quantité de matériaux
utilisés. Sur ce prix de revient ( décompte des frais réels), l’entrepreneur majore un certain
pourcentage correspondant aux frais généraux de l’entreprise et à la marge bénéficiaire pour tenir
compte des capitaux immobilisés et des risques commerciaux propres à chaque entreprise. Le contrôle
de ces travaux est effectué par des attachements qui sont présentés au maître d’œuvre. Le paiement se
fait comme suit:
- 85% du montant total au cour des travaux;
- 5% à la réception provisoire quand le maître d’ouvrage prend possession de l’ouvrage;
- 10% à la réception définitive, un an après le réception provisoire.
Supposons qu’on veut construire quatre (4) ouvrages (4 bâtiments B1, B2, B3 et B4) identiques pour
lesquels il faut exécuter les travaux suivants:
- les travaux de terrassements et fondations (temps d’exécution tf pour un bâtiment);
- les travaux d’élévation (temps d’exécution te pour un bâtiment);
- les travaux d’équipement intérieur et finitions (temps d’exécution ti pour un bâtiment).
Ces travaux peuvent être exécutés soir successivement, soit simultanément, soit à la chaîne.
B4 B4 B4
B3 B3 B3
B2 B2 B2
B1 B1 B1
Durée tf te ti tf te ti tf te ti tf te ti Durée tf te ti Durée tf ti
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
3
Avantages Inconvénients
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
15
Ces éléments doivent permettre de déterminer les dates de début Tid et de fin Tif de
toutes les taches i, donc les ensembles Tid , Tif sont désignés par P = Tid , Tif (P =
planning = plan ou programme d’exécution des travaux). Ce plan P doit répondre à certaines
conditions, par exemple:
- l’exécution de certains travaux dans un délai déterminé;
- continuité dans l’exécution des travaux;
- suivre un certain ordre d’exécution des travaux imposé par les techniques de
construction;
- respecter certaines conditions technologiques;
- avoir certains paramètres économiques satisfaisants, etc...
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
Cours d’organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
17
effectif
20 19
18
16
14
12 10 11
10
8 6 7
6
4 3 3
2
0 temps
Fig. 3.1. Graphique de visualisation effectif-temps (ou courbe de main d’œuvre).
Ce graphique permet de voir au clair le nombre d’ouvriers sur le chantier à n’importe quel
moment de l’exécution des travaux. On connaîtra aussi le nombre maximal de travailleurs
pouvant être présent sur le chantier, ce qui permettra de calculer les besoins en ouvrages et
installations provisoires. De plus, un tel graphique permet de calculer certains indices
économiques (par exemple le nombre de travailleurs par unité de temps) et si possible, éviter
les très fortes concentrations de la main d’œuvre en un très bref temps
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
18
Il existe deux façons de faire les réseaux correspondant à deux types de réseaux:
- le type « tâches par vecteurs » où l’étape est représentée par un cercle numéroté et la
tâche est représentée par un vecteur (d’où son nom) sur lequel on porte l’action à effectuer et
le temps de réalisation (fig. 3.2);
- le type « tâches aux sommets » ou « tâches aux cercles » où l’étape est représentée
par un vecteur et la tâche est représentée par un cercle numéroté avec le temps de réalisation
de cette tâche (fig. 3.3).
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
19
Le type de réseau le plus utilisé est le type « tâches par vecteurs ». Dans ce cas, comme
on l’a déjà dit, l’étape est représentée par un cercle et la tâche par un vecteur (fig. 3.4.)
Fig. 3.4.
Comme une tâche relie toujours deux étapes (une étape de départ et une étape
d’arrivée), elle a toujours un code; par exemple sur la fig. 3.4. , on a : tâche A = tâche (1, 2) et
tâche B = tâche (2, 3), où (1, 2) est le code de la tâche A et (2, 3) est le code de la tâche B.
Fig. 3.5. a - tâches successives (tâches a, B, C); b - tâches simultanées (tâches K, L M);
c - tâches convergentes (tâches R, S, T).
Si l’étape n’a pas de tâches antérieures (précédentes), alors, elle s’appelle étape de
début et les tâches qui la suivent directement sont appelées tâches de début. Si l’étape n’a
pas de tâches suivantes, alors, elle s’appelle étape de fin et les tâches qui la précèdent
directement sont appelées tâches de fin (fig. 3.6).
Fig. 3.6.
Une tâche fictive est une tâche qui ne demande pas de temps de réalisation (sa durée
de réalisation est égale à zéro) et qui exprime une liaison de contrainte. C’est quand par
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
20
exemple une tâche F ne peut commencer sans qu’une tâche B ne soit terminée. La tâche D est
appelée tâche fictive (fig. 3.7). En effet, il faut finir les fondations d’abord du bâtiment 2 avant
de commencer son élévation. De même la tâche H est une tâche fictive.
Fig. 3.7.
1ère règle: Deux tâches différentes ne doivent pas avoir le même code (les mêmes numéros).
Ainsi, des tâches A et B qui se déroulent parallèlement sont désignées de la façon suivante
voir fig. 3.8).
Fig. 3.8.
2e règle: Si des tâches B, C, D, ... doivent commencer après l’exécution partielle de la tâche
A, lors cette dernière doit être divisée en tâches A1 , A2 , A3 , etc... (voir fig. 3.9).
Fig. 3.9.
3e règle: Si pour le début d’une tâche C il faut l’exécution des tâches antérieures A et B et
pour le début d’une autre tâche D il faut l’exécution d’une des tâches A, alors on introduit une
étape supplémentaire (9) et la liaison de contrainte est montrée sur la fig. 3.10.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
21
Fig. 3.10.
4e règle: Si après la fin de la tâche A, on peut commencer la tâche B et après la fin de la tâche
C commencer la tâche D, de plus la tâche E peut débuter seulement après la fin des tâches A et
C, alors cela est représenté par deux liaisons de contraintes comme l’indique la fig. 3.11
(tâches fictives (8, 9) et (7, 9).
Fig. 3.11.
5e règle: Sur le réseau, il ne doit pas y avoir des contours fermés (cycles fermés) avec des
longueurs positives (voir fig. 3.12).
6e règle: Sur le réseau, il ne doit pas y avoir des étapes de cul-de-sac, c’est-à-dire des étapes
desquelles ne partent aucune tâche si elles ne sont pas des étapes de fin; de même que des
étapes de queue, c’est-à-dire des étapes auxquelles ne viennent aucune tâche si elles ne sont
pas des étapes de début (voir fig. 3.13).
7e règle: Un groupe de tâches peut être représenté par une seule tâche si ce groupe a une seule
étape de départ et une étape d’arrivée et si ces tâches sont exécutées par une même équipe. La
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
22
durée d’exécution de cette nouvelle tâche est égale à la durée du plus long chemin du début à
la fin du groupe (voir fig. 3.14).
Si dans le groupe, il y a des tâches qui « entrent » et qui « sortent », il faut garder l’étape de
rentrée et de sortie (voir fig. 3.15).
Fig. 3.14.
Fig. 3.15.
Fig. 3.16.
9e règle: Pour les travaux exécutés à la chaîne, il ne doit pas avoir sur le réseau de fausses
interdépendances des tâches des différentes équipes (surtout les tâches des premières équipes
par rapport à celles des dernières) (voir fig. 3.17, a). Par exemple la tâche (8, 11), c’est-à-dire
les finitions et équipement du premier bâtiment, ne doit pas dépendre de la tâche (5, 6), c’est-
à-dire de l’élévation du deuxième bâtiment; de même la tâche (11, 12) (finitions et
équipement du deuxième bâtiment) ne doit pas dépendre de la tâche (6, 7) (élévation
du troisième
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
23
Fig. 3.17.
bâtiment). Pour éviter cela, il faut introduire des tâches fictives (voir fig. 3.17, b). Ainsi, grâce
à la tâche fictive (5, 6), la tâche (11, 17) (finitions et équipements bât. 1) ne dépend plus de
la tâche (6, 7) (élévation bât. 2); de même grâce à la tâche fictive (13, 14), la tâche (17, 18)
(finitions et équipements bât. 2) ne dépend plus de la tâche (8, 9) (élévation bât. 3).
Pour cela, déterminons les T.I.A. de chaque tâche et construisons les graphes partiels;
faisons cela dans le tableau ci- dessus.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
24
B - B
C A A C
D A A D
E B B E
D F
F D, E E
G B B G
D H
H D, E E
C I
I C, F F
G J
J G, H H
En analysant les graphes partiels, il s’en suit que les tâches A et B sont les tâches de
début de projet et les tâches I et J sont les tâches de fin de projet. En regroupant les graphes
partiels, on obtient le réseau ci-après.
Fig. 3.18.
5.4.1. Chemins
Chaque tâche (i, j) demande un certain temps tij (en jours, semaines, mois, heures,
minutes, etc...). La durée tij de la tâche est indiquée sous le vecteur.
Toute succession de tâches sur le réseau dont l’étape de fin de la tâche précédente
(antérieure) coïncide avec l’étape de début de la tâche suivante est appelée chemin. Il y a
quatre (4) types de chemins:
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
25
- le chemin complet;
- le chemin qui précède une étape donnée;
- le chemin qui suit une étape donnée;
- le chemin entre deux étapes.
Le chemin complet. C’est tout chemin entre l’étape de début et l’étape de fin du projet (du
réseau).
Le chemin précédant une étape donnée. C’est tout chemin entre l’étape de début du projet
et l’étape donnée.
Le chemin suivant après une étape donnée. C’est tout chemin entre l’étape donnée et
l’étape de fin du projet.
Le chemin entre deux étapes. C’est tout chemin qui lie deux étapes quelconques différentes
de l’étape de début et de fin du projet.
La durée de n’importe quel chemin L est égale à la somme des durées des tâches
composant (constituant) le chemin. Ainsi la durée t des chemins complets Lc est égale à :
t(Lc) = to + ... + tij + tjk + ... + tmn .
Exemple: Déterminer sur tableau la durée de tous les chemins complets du réseau donné ci-
après.
Fig. 3. 19.
On fera un tableau dans lequel on va déterminer tous les chemins complets possibles;
on calculera la durée de chaque chemin comme étant la somme des durées des différentes
tâches qui composent le chemin en question (voir tableau ci-après). On constatera qu’il y a au
total 13 chemins complets différents. Les durées des chemins complets varient de 8 à 17.
Le chemin complet ayant le maximum de durée s’appelle chemin critique. Il est le
chemin dont la succession des tâches donne la plus longue durée et fourni le délai
d’achèvement le plus court. Sa durée détermine ainsi le délai de réalisation de la
construction (du projet). Elle est notée tcr . Les tâches qui sont sur le chemin critique sont
appelées tâches critiques. Dans l’exemple précédent, la durée maximale est 17, c’est la durée
du chemin N°5 , c’est-à-dire le chemin 1-2-3-5-7 constitué par les tâches (1, 2), (2, 3), (3, 5)
et (5, 7). Ces tâches sont par conséquent des tâches critiques. En général le chemin critique est
particulièrement indiqué sur le réseau (double trait, en rouge, ligne plus foncée, etc...) (voir
fig. 3.20).
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
26
Fig. 3. 20.
Dans ce cas, tous les chemins complets dont les durées sont différentes de celle du
chemin critique de la grandeur δ sont appelés chemins sous-critiques et les tâches
correspondantes sont appelées tâches sous-critiques.
L’ensemble des chemins critiques et sous-critiques forme la zone critique dont la
détermination donne la possibilité:
- de diminuer non seulement la durée du chemin critique, mais aussi des chemins sous-
critiques;
- de contrôler l’exécution de toutes les tâches situées dans cette tâche.
Il arrive qu’on impose une durée directive tdir pour l’exécution des travaux; cette durée
peut être inférieure à celle du chemin critique tcr ; en ce moment, on désigne par δ la
différence des durées, c’est-à-dire que δ = tcr - tdir . Dans ce cas, tous les chemins complets
dont les durées t ≥ tdir forment ensemble la zone critique. Tous les travaux doivent être
exécutés en ce moment durant ce temps directif tdir = tcr - δ. Dans l’exemple précédent si on
prend δ = 1, on obtient tdir = 17 - 1 = 16; donc il faut réduire la durée du chemin critique et
les chemins N°5, N°6 et N°13 deviennent tous des chemins critiques.
5.4.2. La date de l’avènement au plus tôt d’une étape i (Titôt) (ou Avènement au plus tôt)
C’est le minimum des moments possibles de son avènement sans tenir compte du délai
directif de fin des tâches. Il est égal à la durée du chemin maximal allant de l’étape de début
du projet jusqu’à l’étape considérée:
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
27
Par exemple, dans l’exercice précédent l’avènement au plus tôt de l’étape 3 est égal à:
T3tôt = max t (1-2-3), t(1- 3) = max (2+3), 4 = max 5, 4 = 5.
5.4.3. La date de l’avènement au plus tard d’une étape i (Titard) (Avènement au plus tard)
C’est le maximum des moments admissibles de son avènement pour lequel la durée du
chemin critique ou du délai directif (s’il est donné) ne change pas. Il est égal à la différence
entre les durées du chemin critique et du chemin maximal allant de cette étape jusqu’à celle de
fin de projet:
Titard = tcr - max t [ L (i, n) ]
Par exemple, dans l’exercice précédent l’avènement au plus tard de l’étape 3 est égal à:
T3tard = 17 - max t (3-5-6-7), t(3-5-7), t (3-4-5-6-7), t (3-4-5-7), t (3-4-7=
= 17 - max8+1+1; 8+4; 0+2+1+1; 0+2+4; 0+2+9= 17 - max10; 12; 4; 6; 11= 17 - 12 = 5.
Pour les étapes appartenant au chemin critique (étapes critiques), on a: T3tôt = T3tard
Pour les autres étapes n’appartenant pas au chemin critique, on a: T3tôt < T3tard
La différence entre ces deux délais s’appelle battement (Bi ) de l’étape:
Bi = T3tard - T3tôt
5.4.4. La date de début au plus tôt de la tâche (i, j) (tijd,tôt) (Début au plus tôt de la tâche)
C’est le minimum des moments possibles de début de la tâche. Il est égal à la date de
l’avènement au plus tôt de l’étape de départ de cette tâche:
tijd,tôt = Titôt = max t [ L (o, i) ]
La date de début au plus tôt des tâches partant de l’étape de début du projet (tâches de début
du projet) est supposée égale à zéro.
Par exemple, dans l’exercice précédent le début au plus tôt de la tâche (3, 5) est égal à:
tijd,tôt = T3tôt = max t (1-2-3), t(1- 3) = max (2+3), 4 = 5 = max 5, 4 = 5.
5.4.5. La date de fin au plus tôt de la tâche (i, j) (tijf,tôt) (la fin au plus tard de la tâche)
C’est le minimum des moments possibles de fin de la tâche. Elle est égale à la somme
du début au plus tôt de la tâche et de sa durée:
tijf,tôt = tijd,,tôt + tij
5.4.6. La date de fin au plus tard de la tâche (i, j) (tijf,tard) (la fin au plus tard de la tâche)
C’est le maximum des moments admissibles de fin de la tâche pour lequel la durée du
chemin critique (ou du délai directif s’il est donné) ne change pas. Elle est égale à la date de
l’avènement au plus tard de l’étape d’arrivée de cette tâche:
tijf,tard = Tjtard = Tcr - max t [ L (j, n) ]
Par exemple, dans l’exercice précédent la fin au plus tard de la tâche (3, 5) est égale à:
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
28
La date de fin au plus tard des tâches de fin du projet (du réseau) est égale à la durée
du chemin critique (si un délai directif n’a pas été donné).
5.4.7. La date de début au plus tard de la tâche (i, j) (tijd,tard) (le début au plus tard de la
tâche)
C’est le maximum des moments possibles de début de la tâche pour lequel la durée du
chemin critique ne change pas. Il est égal à la différence entre la fin au plus tard de la tâche et
sa durée:
tijd,tard = tijf,tard - tij
Par exemple, dans l’exercice précédent le début au plus tard de la tâche (3, 5) est égale à:
t3,5d,tard = t3,5f,tard - t3,5 = 13 - 8 = 5
Pour les tâches critiques, les dates de début au plus tôt tijd,tôt et au plus tard tijd,tard
sont égales, de même que les dates de fin au plus tôt tijf,tôt et au plus tard tijf,tard :
Les tâches qui ne sont pas sur le chemin critique ont des réserves (ou marges) de
temps. Il existe deux types de marges de temps:
- les marges totales ou complètes;
- les marges partielles ou libres.
a) La marge totale (ou complète) Rij de la tâche (i, j): C’est le temps maximum qu’on peut
ajouter à la durée de la tâche ou bien reporter (c’est-à-dire transférer) son début sans
augmenter la durée du chemin critique. Elle est égale à la différence entre les dates de début
ou de fin au plus tard et au plus tôt de la tâche:
Rij = tijd,tard - tijd,tôt = tijf,tard - tijf,tôt
b) La marge partielle (ou libre) rij de la tâche (i, j): C’est le temps maximum qu’on peut
ajouter à la durée de la tâche ou bien reporter son début sans changer les dates de début au
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
29
plus tôt des tâches qui suivent. Elle est égale à la différence entre la date de début au plus tôt
de la tâche suivante et la date de fin au plus tôt de la tâche considérée:
N° des Code Durée Délais au plus tôt Délais au plus Réserves de temps
étapes de de la des tard
départ
immédiate- tâche tâches Début Fin de Début Fin de totale libre
ment (i, j) tij de la la tâche de la la tâche Rij rij
antérieures à tâche tâche
la tâche
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
30
Par exemple, le calcul du réseau de l’exercice précédent est ainsi fait dans le tableau ci-après.
N° des étapes Code Durée Délais au plus tôt Délais au plus tard Réserves de temps
de départ de la des
immédiate- tâche tâches Début de Fin de la Début de Fin de la totale libre
ment (i, j) tij la tâche tâche la tâche tâche Rij rij
antérieures à
la tâche
1 2 3 4 5 6 7 8 9
- (1, 2) 2 0 2 0 2 0 0
- (1, 3) 4 0 4 1 5 1 1
- (1, 4) 7 0 7 1 8 1 0
1 (2, 3) 3 2 5 2 5 0 0
1 (2, 5) 6 2 8 7 13 5 5
1 (2, 6) 5 2 7 11 16 9 7
1, 2 (3, 4) 0 5 5 8 8 3 2
1, 2 (3, 5) 8 5 13 5 13 0 0
1 (4, 5) 2 7 9 11 13 4 4
1 (4, 7) 9 7 16 8 17 1 1
2,3,4 (5, 6) 1 13 14 15 16 2 0
2,3,4 (5, 7) 4 13 17 13 17 0 0
2,5 (6, 7) 1 14 15 16 17 2 2
Le calcul du réseau sur lui-même est la méthode la plus simple et la plus utilisée. Pour
faire cela, on divise chaque cercle d’étape en quatre (4) secteurs (ou cases) comme indiqué ci-
après
Numéro de l’étape
N° de l’étape antérieure
de laquelle est venue le
chemin maximum
ou bien encore
Ainsi, on détermine tout d’abord les dates de début au plus tôt des tâches (c’est-à-dire
emplissage des secteurs gauches); ce calcul se fait de gauche à droite. Pour cela on prend la
date de début au plus tôt pour l’étape de début du projet égale à zéro. On peut ainsi calculer
les dates de début au plus tôt pour toutes les autres tâches. Puis on calcule les dates de fin au
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
31
plus tard (remplissage des secteurs droits); ce calcul se fait de droite à gauche. Pour cela, on
reporte la durée du chemin critique dans le secteur droit de l’étape de fin du projet. A partir de
cela, on peut calculer les dates de fin au plus tard pour toutes les autres tâches.
Le calcul se présente comme suit:
1 = N° de l’étape.
2 = N° de l’étape qui a le maximum de td,tôt .
3 = tjkd,tôt (calcul de gauche à droite): tjkd,tôt = maxtijd,tôt + tij; (pour l’étape
de départ, on a zéro).
4 = tijf,tard (calcul de droite à gauche): tijf,tard = mintjkf,tard - tjk; (pour l’étape
de fin du projet tmnf,tard = Tntôt .
R = D - A - t
r = C - A - t
Par exemple le calcul du réseau de l’exercice précédent sur le réseau lui-même est
donné ci-après.
Il existe aussi une autre méthode de calcul appelée méthode des potentiels d’étapes.
Dans ce cas, dans la case du bas (secteur 2), on écrit non pas le numéros de l’étape antérieure
de laquelle est venue le chemin maximal, mais le potentiel de l’étape qui est la valeur de la
durée du chemin maximal de cette étape jusqu’à l’étape de fin du projet.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
32
Tâches (1, 2) (1,3) (1, 4) (2, 3) 2, 5) (2, 6) (3, 5) (4, 5) (4, 7) (5, 6) (5, 7) (6, 7)
Nombre
de 3 4 2 7 4 5 4 5 2 6 3 5
travail-
leurs
Une fois le réseau optimisé pour tenir compte de toutes les contraintes imposées, on
peut le représenter sous forme de planning à barres pour faciliter sa lisibilité. C’est, en
général, la procédure habituelle qui consiste à optimiser d’abord le réseau avant de le mettre
sous forme de planning à barres pour son utilisation sur le chantier. Ainsi le réseau précédent
optimisé est représenté ci-après sous forme de planning à barres.
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
33
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
34
Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
35
1. Préparation du chantier
La préparation du chantier consiste à:
- clôturer le chantier;
- faire un coin sanitaire;
- placer les panneaux d’indication;
- débroussailler et nettoyer le terrain;
- décaper la terre végétale;
- niveler le terrain;
- matérialiser le niveau de référence;
- implanter les ouvrages.
La clôture du chantier a pour rôle de matérialiser les limites du chantier (limites pouvant
déborder en dehors du terrain dont les bornes sont bien indiquées ou matérialisées) et en
même temps de sécuriser le chantier. Les limites du chantier sont fonction de l’espace
environnant disponible, de la nature du chantier, de l’importance des travaux et des ouvrages
environnant existants.
Cours de l’Organisation des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako dispensé par H.A. DICKO, Ph.D
- 2006 -
Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
36
Cours de l’Organisation des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako dispensé par H.A. DICKO, Ph.D
- 2006 -
Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
37
Ainsi, l’ingénieur chef de chantier est amené à faire les calculs suivants:
- le calcul des quantités de stockage de matériaux pour éviter toute rupture dans
l’exécution des travaux pour manque d’approvisionnements;
- la détermination de l’outillage nécessaire et les besoins en matériels de chantier pour
la bonne exécution des travaux dans les délais imposés;
- le calcul des besoins en énergie, en eau, en main d’oeuvre, en installations
provisoires, y compris vestiaires, sanitaires, bureaux, postes de travail, etc...
Cours de l’Organisation des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako dispensé par H.A. DICKO, Ph.D
- 2006 -
Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
38
Le chef de chantier doit, ainsi, mettre tout en oeuvre pour une meilleure organisation
du chantier et coordonner les travaux des différents corps d’état pour éviter les travaux après
coups, toujours onéreux et de nature à retarder l’avancement du chantier.
Dans ce cahier, le chef de chantier doit écrire chaque jour tout ce qui se passe sur le
chantier: le nombre de travailleurs, le matériel utilisé, les quantités de matériaux consommées,
les travaux exécutés, les visites, les incidents, etc....
Le chef de chantier doit établir pour chaque ouvrier une fiche signalétique avec tous
les renseignements nécessaires sur l’ouvrier: nom et prénoms; qualification; assurance;
adresse; etc... En plus de la fiche signalétique, une liste de tous les travailleurs doit être tenue
tous les jours.
Le carnet doit comporter les dates de réception avec les numéros d’ordre par arrivée
sur le chantier, les dates de modification des plans, etc...
Cours de l’Organisation des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako dispensé par H.A. DICKO, Ph.D
- 2006 -
Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
39
Exemple de modèle
Date de N° Observations relatives
réception d’or- Titre du plan aux plans aux travaux
dre
Ce carnet doit comporter les dates de réception, le nom du fournisseur, les quantités et
les qualités des matériaux et éléments de construction, etc...
Exemple de modèle
N° Date de Nom du Désignation des Classe/ca- Quanti- Observations
d’ordr réception fournisseur matériaux et éléments ractéristiqu tés
e e
Exemple de modèle
N° Date Désignation des matériaux et Quantités Travaux Observa-
d’ordr éléments + consommées ciblés tions
e classe/caractéristique
Ce carnet doit comporter la date, la désignation du matériel, les travaux pour lesquels
le matériel a été utilisé, etc...
Exemple de modèle
N° Date Désignation du matériel et Travaux Observa-
d’ordr équipements + Quantités ciblés tions
e classe/caractéristique
Cours de l’Organisation des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako dispensé par H.A. DICKO, Ph.D
- 2006 -
Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
40
Ce carnet est établit pour les travaux en régie. Il doit comporter les renseignements sur
les ordres d’exécution, les détails des travaux à exécuter, le visa du maître d’œuvre, etc...
Exemple de modèle
Date de l’ordre N° Détails des travaux (avec Visa du maître
(N° d’ordre de d’ordre quantités, temps de d’œuvre et date de Observations
service, P.V.) réalisation, équipe) contrôle
Cette fiche doit comporter les noms des travailleurs, leurs professions, le mode de
rémunération et le montant des salaires.
Exemple de modèle
N° Nom et Prénoms du Profession Mode d’évaluation du coût Mont net à Emarge-
travailleur de la prestation payer ments
Exemple de modèle
Chantier ......................................................................................................................
Date de commande .....................................................................................................
Cours de l’Organisation des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako dispensé par H.A. DICKO, Ph.D
- 2006 -
Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
41
Exemple de modèle
Renseignements demandés Réponses du maître d’œuvre
Date par le chef de chantier (solutions préconisées) avec date Observations
(problèmes) et signature du répondant
Rapport de chantier
Le chef de chantier doit faire un rapport journalier de chantier mentionnant très
succinctement tous les travaux exécutés, de même que les prévisions des besoins en matériaux
et éléments de construction, les plans d’exécution nécessaires, etc... Ce rapport doit aussi
comporter le nombre total d’ouvriers sur le chantier, leur nombre par spécialités, les
interruptions de travail et leurs causes, les incidents et accidents de travail, les travaux
exécutés en régie, etc...
Exemple de modèle
Date Travaux Etat d’avancement des Observations
travaux
Exemple de modèle
N° Date Dépenses Motifs Observa
Libellé Quantité Montant tions
Cours de l’Organisation des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako dispensé par H.A. DICKO, Ph.D
- 2006 -