Ceremonial de La Messe Pontificale

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MESSE PONTIFICALE SOLENNELLE AVEC UN ÉVÊQUE

selon le missel de Paul VI

par ANDRÉ PHILIPPE M. MUTEL, OSSM


d’après chapitre 8 de Ceremonies of the Modern Roman Rite
par Mgr Peter J. Elliott (1995), avec son aimable autorisation.

adapté pour l'usage des Servants de Messe


de la Basilique N. D. de la Victoire à Saint-Raphaël
décembre 2007

Le Cérémonial des évêques décrit la « messe stationnale d’un évêque » (nos 119-170). C’est la
forme moderne de la « grand messe pontificale au trône », en particulier, quand elle est célébrée par
un évêque dans sa cathédrale, au moins lors des solennités de l’année liturgique, pour la messe
chrismale et celle de la Cène du Seigneur, le Jeudi Saint, dans les occasions majeures dans la vie du
diocèse, et pour la célébration de l’anniversaire de l’ordination épiscopale. Toutefois, là où un
clergé et des servants expérimentés sont disponibles, la forme solennelle serait appropriée lors
d’une occasion majeure dans quelque église que ce soit, par exemple, lors d’une visite pastorale.
Pour manifester clairement la variété des ministères dans l’Église vivante, les prêtres doivent
concélébrer en présence des diacres et des servants assistant à cette célébration chantée de la messe.
Selon les anciennes traditions qui associent étroitement les diacres et l’évêque, le rôle du diacre est
particulièrement important dans la forme solennelle de la messe de l’évêque.
- Deux diacres sont les assistants immédiats de l’évêque et se tiennent normalement de chaque
côté de celui-ci. Ils seront décrits ci-après comme le 1er et le 2e diacres :
le 1er diacre est assis ou se tient debout à la droite de la cathèdre de l’évêque ; il
l’assiste dans la préparation de l’encens et pour l’encensement ;
le 2e diacre est assis ou se tient debout à la gauche de la cathèdre de l’évêque ; il a la
charge de la mitre et de la crosse.

- S’il n’y a pas de diacre disponible, des prêtres concélébrants prennent leur place et remplissent
leurs fonctions.

Un cérémoniaire dirige les cérémonies, mais un ou plusieurs assistants du cérémoniaire sont utiles
dans des occasions majeures.
En plus des servants requis pour la messe solennelle, il y a besoin d’un porte-mitre et d’un
portecrosse. Par dessus l’aube ou le surplis, ils portent sur leurs épaules de légers voiles de soie
blanche pour recouvrir leurs mains quand ils tiennent la mitre ou la crosse. Cette ancienne pratique
de voiler les mains quand elles tiennent un objet liturgique n’est pas seulement une nécessité
pratique, mais symbolise le respect envers les signes sacrés. Il serait contraire à cette tradition de
remplacer le voile huméral par des gants.
Pour raison de convenance, leurs sièges, ou leurs stalles, seront tout près de la cathèdre, de
préférence sur la gauche de l’évêque.

1. INSIGNES PONTIFICAUX
L’évêque diocésain dans son diocèse conserve le droit
a) d’utiliser l’intégralité des insignes pontificaux, soit la crosse ou le bâton pastoral,

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b) de présider à la cathèdre. Il peut concéder ces privilèges à d’autres évêques .
Toutefois, à la confirmation, à l’ordination, à la dédicace d’une église et en certaines autres
occasions, tous les évêques ont le droit d’user de la crosse. L’usage ancien, pour un évêque qui n’est
pas l’ordinaire du lieu, de tourner vers lui-même la partie recourbée de la crosse pour indiquer qu’il
n’a pas la juridiction, a été aboli.

L’évêque porte la croix pectorale suspendue à un cordon de soie verte entrelacée d’or, par-dessus
l’aube et l’étole, sous la dalmatique et la chasuble, sauf en France et dans plusieurs pays
francophones où l’usage est de la porter par-dessus la chasuble .
Il revêt la dalmatique épiscopale sous la chasuble. Cette dalmatique, de tissu léger, est soit de la
couleur liturgique afférente à la messe célébrée, soit blanche.
Si l’évêque est le métropolitain, il porte le pallium épinglé par-dessus la chasuble . Le pallium est
porté à la messe solennelle, aux ordinations, pour la bénédiction d’un abbé ou d’une abbesse, la
consécration d’une vierge et la dédicace d’une église ou d’un autel.

Par-dessus la calotte, l’évêque porte la mitre ornée, mais il porte la mitre simple aux funérailles et à
la messe pour les défunts, de même que pour la commémoration des fidèles défunts, le mercredi des
cendres, au cours des célébrations de carême, pour l’appel décisif ou l’inscription du nom dans le
cadre de l’initiation chrétienne des adultes, le Vendredi saint et pour les célébrations pénitentielles
solennelles. Selon les usages et les traditions de l’Église particulière, une mitre particulièrement
noble et précieuse pourra être réservée aux occasions festives.
NB. En plus des ornements sacerdotaux habituels, les évêques concélébrants portent la croix
pectorale, la calotte et la mitre simple.

2. PRÉPARATIONS

2.1 Préparations immédiates


Tout est préparé comme pour la forme solennelle d’une messe concélébrée, sous réserve des
particularités suivantes.

Quand la cérémonie a lieu dans une église autre que la cathédrale, le siège présidentiel sera de
préférence surélevé.
- Crédence : l’aiguière épiscopale, le bassin et le manuterge.
- Sacristie : les ornements pour l’évêque avec ses insignes, une autre aiguière avec bassin et
manuterge.

2.2 Réception de l’évêque


- Lors de grandes fêtes ou à l’occasion d’une visite pastorale, l’évêque est reçu formellement à la
porte de l’église ou de la cathédrale. Il arrive alors en habit de choeur.
Lorsqu’il se rend à l’église, l’évêque peut être accompagné de chanoines ou d’autres clercs en habit
de choeur, qui le suivent deux par deux. Il peut également arriver de manière moins formelle et être
accueilli à la porte principale par le clergé.
Le curé de l’église attend à la porte avec un servant muni d’un récipient d’eau bénite et d’un

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goupillon, ainsi qu'un servant avec la croix.
Lorsque l’évêque arrive, suivi par le clergé, il s’incline devant l’évêque, prend l’aspersoir et le lui
tend. Ayant retiré sa barrette et/ou sa calotte, l’évêque s’asperge lui-même, habituellement en se
touchant le front avec l’aspersoir et en faisant le signe de la croix avec celui-ci, ou en mouillant son
pouce avec l’aspersoir et en se signant sur le front ; il asperge ensuite ceux qui l’entourent (sauf si la
bénédiction et l’aspersion de l’eau bénite font partie du rite de la messe).

Ensuite, le clergé accompagne l’évêque au tabernacle où est conservé le Saint Sacrement.


L’évêque ôte sa calotte, fait la génuflexion et prie un court instant à genoux sur un prie-Dieu. Il se
lève, fait une génuflexion et remet sa calotte. Puis il est conduit à la sacristie où les diacres et les
servants (qui sont déjà habillés) l’aident à revêtir ses ornements.

2.3 Dans la sacristie


En général, tout ministre s’approchant de l’évêque, le quittant ou passant devant lui s’incline
profondément.

L’évêque retire sa croix pectorale, la mozette ou la cape, et habituellement, le rochet.


Deux ou trois servants lui apportent une aiguière et du savon, le bassin et le manuterge. Pour se
laver les mains, l’évêque peut retirer sa bague si nécessaire.
Après que l’évêque a revêtu ses ornements, le 2e diacre lui pose la mitre sur la tête.
Un archevêque reçoit le pallium des mains du diacre de la Messe (ou du diacre de la Parole) avant
de coiffer la mitre.
Le thuriféraire s’approche et s’incline. Assisté du 1er diacre assistant, l’évêque impose et bénit
l’encens.

3. PROCESSION D’ENTRÉE
La procession se met en marche au signal du cérémoniaire.
L’ordre de la procession est le même que pour la messe solennelle : elle est conduite par le
thuriféraire (et le porte-navette), puis viennent le porte-croix et les porte-cierge, suivis des servants
et des membres du clergé en habit de choeur. Puis vient le diacre de la Parole portant le Livre des
Évangiles fermé et élevé à une hauteur significative – il ne doit ni le porter à bout de bras, ni le
garder sur la poitrine. Les concélébrants suivent le diacre et précèdent immédiatement l’évêque. Les
deux diacres assistants marchent légèrement en retrait de celui-ci, suivis par le porte-crosse à
gauche (parce que l’évêque tient la crosse de la main gauche), le porte-mitre à droite, le porte-livre
au centre – ou seul derrière les deux premiers, si l’espace est réduit.
Il est préférable que la croix de procession serve de croix d’autel, en fonction de l’usage et de la
configuration du sanctuaire 8. Cela ne vaudrait évidemment pas si une croix était déjà suspendue au
dessus ou derrière l’autel.
À son arrivée dans le sanctuaire, l’évêque remet sa crosse au 2e diacre qui se tient à sa gauche, et qui
la donne au porte-crosse. L’évêque se penche alors en avant et le 1 diacre, qui se tient à sa droite,
er

lui retire la mitre et la remet au porte-mitre.


Tous font face à l’autel et s’inclinent profondément ou font une génuflexion si le tabernacle est
placé dans le sanctuaire.
L’évêque et les diacres baisent l’autel.
L’autel est ensuite encensé de la manière habituelle.
Si l’autel est séparé du mur, l’évêque et les diacres assistants s’inclinent vers l’autel. Le 1er diacre

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assistant, à la droite de l’évêque, prend l’encensoir et le donne à l’évêque. Ils commencent à
encenser l’autel du côté droit, puis en font le tour.
Si la croix est placée sur l’autel ou à côté, ils s’inclinent d’abord vers elle et elle est encensée de
trois doubles coups. Ils s’inclinent à nouveau, puis vont vers la droite et font le tour.
Si la croix est suspendue au-dessus de l’autel ou placée derrière celui-ci, l’image faisant face à
l’assemblée, elle est encensée quand ils reviennent au milieu de l’autel.

Les diacres assistants marchent de chaque côté de l’évêque pendant l’encensement. Il n’est pas
nécessaire de tenir le bord de la chasuble, à moins que le célébrant ne soit revêtu d’une chasuble
de type gothique dont l’ampleur empêche le mouvement de ses bras, raison pratique à l’origine
de cet usage.
Si l’autel n’est pas séparé du mur, l’évêque et les diacres assistants s’inclinent et encensent
d’abord la croix de trois doubles coups. Ils s’inclinent de nouveau et vont du côté droit de l’autel. Ils
reviennent au centre et vont du côté gauche avant de revenir au centre.
Une fois l’encensement terminé, le 1er diacre assistant reçoit l’encensoir et le rend au thuriféraire.

Les diacres assistants marchent de chaque côté de l’évêque quand il se rend à la cathèdre.

4. RITES D’OUVERTURE
À la cathèdre, les diacres assistants occupent un siège de part et d’autre de la cathèdre.
La messe solennelle se déroule comme d’habitude.
L’évêque peut chanter : « La paix soit avec vous » comme salutation initiale.
L’évêque introduit le rite pénitentiel.
La messe se poursuit ensuite avec le Gloria, sauf aux jours de pénitence: Avent et Carême.
L’évêque chante la Prière d’ouverture (ou collecte). Le porte-livre se tient devant lui, un peu sur
sa gauche (un diacre ne doit pas intervenir comme porte-livre).

5. LITURGIE DE LA PAROLE
Après la Prière d’ouverture, l’évêque s’assied et le 2e diacre place la mitre sur sa tête.
Pour poser la mitre, le diacre (ou le cérémoniaire) se place face à l’évêque, tenant la mitre de ses
deux mains, les deux fanons attachés à l’arrière de la mitre bien étalés par-dessus ses doigts ;
ensuite, il l’enfonce sur la tête de l’évêque en prenant bien soin de ne pas faire glisser ou tomber la
calotte.
En ce qui concerne la mitre, l’expérience enseigne que :
- Pour enlever une mitre, il convient de la soulever d’un mouvement vertical et vers l’arrière, de
façon à ne pas déranger la calotte ;
- Pour la remettre, le mieux est de la tenir en arrière de la tête de l’évêque, puis de la porter en
avant et de la poser sur la tête, le devant d’abord, puis de l’abaisser en arrière, et d’arranger les
deux fanons.

5.1 Lectures

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Si les lecteurs viennent de l’assemblée, un servant ou le cérémoniaire peut les accompagner à
l’ambon, en observant les révérences habituelles : d’abord, inclinaison profonde devant l’autel (ou
génuflexion, s’il y a le tabernacle avec le Saint Sacrement), puis inclinaison devant l’évêque, avant
de gagner l’ambon.

5.2 Préparation pour l’Évangile


L’encens est préparé comme d’habitude avant l’Évangile.
L’évêque reste assis quand tous se lèvent pour le chant de l’acclamation de l’Évangile
(habituellement l’Alleluia).
Le thuriféraire et le porte-navette s’approchent de la cathèdre et s’inclinent modérément vers
l’évêque. Le thuriféraire ouvre l’encensoir puis se met à genoux et le tient à hauteur convenable, en
s’assurant que les chaînes ne gênent pas l’accès à l’encensoir, tandis que le porte-navette a donné la
navette au 1er diacre.

Le 1er diacre présente la navette ouverte avec la cuillère.


L’évêque fait le signe de la croix sans rien dire au-dessus de l’encensoir qui est ensuite fermé.
Le thuriféraire s’incline vers l’évêque et va attendre devant ou derrière l’autel, au centre, là où
attendent déjà les deux porte-cierge ayant apporté leurs chandeliers de la crédence (ou d’un autre
endroit) dès le début du chant d’acclamation. C’est de là que le thuriféraire va conduire la
procession de l’Évangile jusqu’à l’ambon.
Le 2ème diacre, diacre de la Parole, vient s’incliner profondément devant l’évêque pour lui demander
sa bénédiction en disant à mi-voix : « Père, bénissez-moi ». Il s’incline profondément
pour recevoir la bénédiction. L’évêque le bénit en disant à voix basse : « Que le Seigneur soit dans
votre coeur et sur vos lèvres pour que vous proclamiez la Bonne Nouvelle, au nom du Père et du
Fils et du Saint Esprit ». À la fin de la bénédiction, il fait sur le diacre le signe de la croix et le
diacre se signe sur lui-même en répondant : « Amen ». Le diacre s’incline vers l’évêque.
Un concélébrant agissant comme diacre demande toujours la bénédiction de l’évêque.
Le 1er diacre retire la mitre de l’évêque.
Le diacre de la Parole se rend directement à l’autel. Il s’incline vers l’autel et prend avec respect le
Livre des Évangiles qu’il porte solennellement en procession, de la
même manière qu’à l’entrée, jusqu’à l’ambon, précédé du thuriféraire et des porte-cierge. Le
cérémoniaire peut prendre place dans la procession à côté du thuriféraire ou rester près du siège.
L’évêque se lève lorsque le diacre de la Parole prend le Livre des Évangiles pour se rendre à
l’ambon.

5.3 Évangile
Les porte-cierge se tiennent debout, face à face, de part et d’autre de l’ambon. Ils ne doivent ni se
tourner vers l’assemblée, ni lui tourner le dos. Cette dernière pratique, dérivée de l’ancien
cérémonial, qu’on voit encore à Rome, ne semble pas opportune puisque c’est à l’assemblée qu’on
lit l’Évangile depuis l’ambon.
Le thuriféraire se tient à gauche du diacre; le cérémoniaire peut se tenir à droite pour lui passer
l'ensensoir puis le rendre au thuriféraire.
Le diacre de la Parole place le Livre des Évangiles sur l’ambon et l’ouvre à l’endroit marqué.
Ensuite, les mains jointes, il salue l’assemblée en chantant : « Le Seigneur soit avec vous ». À : «
Évangile de Jésus Christ selon… », il fait lentement le signe de la croix, d’abord sur le texte, puis

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sur son front, ses lèvres et sa poitrine. Il joint les mains, puis prend l’encensoir des mains du
cérémoniaire ou du thuriféraire en l'absence du cérémoniaire. Ils s’inclinent tous les trois vers le
Livre des Évangiles et le diacre l'encense de trois doubles coups : au centre, à sa gauche et à sa
droite. Ils s’inclinent à nouveau et le diacre rend l’encensoir. Ensuite, il chante ou lit l’Évangile, les
mains jointes.
Avant que le diacre annonce l’Évangile, le porte-crosse s’approche de la cathèdre.

L’évêque se signe sur le front, les lèvres et la poitrine, et prend ensuite la crosse, qu’il tient devant
lui, en principe des deux mains.
Pendant la lecture de l’Évangile, tous dans le sanctuaire sont tournés vers l’ambon.
Le thuriféraire balance modérément l’encensoir, à pleine longueur de chaîne, de la main droite.
Il est d’usage en certains lieux que le diacre élève haut le Livre des Évangiles pendant qu’il dit :
« Acclamons la Parole de Dieu », et cela jusqu’à la fin de l’acclamation.

À la fin de l’Évangile, l’évêque remet la crosse


Le diacre qui a lu l’Évangile apporte le Livre des Évangiles à l’évêque pour qu’il le baise,
habituellement aux premiers mots du texte. Il referme ensuite le livre qui est posé sur la crédence ou
dans un endroit approprié.
L’évêque s’assied et reçoit la mitre du diacre.

5.4 Homélie
Il convient que l’évêque diocésain prêche assis à sa cathèdre, portant la mitre et tenant la crosse
dans sa main gauche. Mais l’évêque peut préférer prêcher de l’ambon ou d’un autre endroit.
S’il utilise des notes, le cérémoniaire les lui présente le moment venu.

5.5 Profession de foi


Ayant déposé la crosse et la mitre, debout à la cathèdre, l’évêque (ou un concélébrant, si nécessaire)
entonne le Credo.

5.6 Prière universelle


Ensuite, il préside la prière universelle qui se déroule comme d’habitude, le diacre de la Parole ou
des lecteurs laïcs lisant les intentions.

6. LITURGIE EUCHARISTIQUE

6.1 Préparation de l’autel et des dons


Préparation de l’autel
Après les intercessions, l’évêque s’assied et reçoit la mitre.
Les 2 diacres préparent l’autel: le(s) calice(s), le corporal et le(s) purificatoire(s), le missel et son
support - ainsi que le(s) ciboire(s) supplémentaire(s) contenant les hosties qui ne seront pas apportés
au sanctuaire lors de la procession des dons. Des servants peuvent apporter les oblats aux diacres

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pour leur éviter trop d'aller-retour.
Le diacre de la Messe (ou le diacre de l’Eucharistie) se rend à l’autel.
Il étend le corporal au centre de l’autel de la manière suivante :
- il prend le corporal dans la bourse, si on l’utilise, de la main droite et le pose à plat au centre de
l’autel, encore plié, à environ 15 cm du bord ;
- il le déplie, d’abord sur la gauche, puis sur la droite, de façon à avoir trois carrés ;
- il déplie la partie la plus éloignée, ayant ainsi six carrés visibles ;
- finalement, il ouvre le pli le plus proche de lui, obtenant ainsi neuf carrés visibles. Il ajuste le
corporal pour qu’il se trouve à environ 3 cm du bord de l’autel.
Si une croix est brodée sur le corporal, elle doit se trouver du côté du bord de l’autel.
Si le corporal est porté à l’autel dans une bourse, celle-ci est traditionnellement rangée à plat à la
gauche du corporal, à quelque distance du missel, mais il peut être plus commode de la mettre à
droite du corporal ; ou bien, un servant peut la prendre pour la déposer sur la crédence.
Il supervise la disposition des divers vases sacrés : du côté droit de l’autel, sont disposés calice(s) et
purificatoire(s), à moins que le calice ne doive être préparé à la crédence ; le(s) ciboire(s)
supplémentaire(s) contenant des hosties est (sont) disposé(s) harmonieusement sur le corporal, en
laissant suffisamment de place pour le calice et la patène. Si la pale est utilisée, elle peut être posée
sur le côté droit du corporal.
Le mieux semble être de placer le missel et son support, de biais, à la gauche du corporal. Toutefois,
puisque la fonction majeure du corporal n’est plus de recueillir les parcelles d’hostie, rien ne
s’opposerait à ce que le missel soit posé dessus, notamment dans le cas où on utiliserait un grand
corporal.
Le cérémoniaire fait signe quand tout est prêt pour que l’évêque se rende à l’autel, ou pour qu’il
aille recevoir les dons apportés en procession: le cérémoniaire lui enlève la mitre

Procession des dons


Les diacres, ou l’évêque accompagné par les diacres, peuvent recevoir les dons à l’endroit qui
convient.
Les diacres portent les dons à l’autel où le diacre de l’Eucharistie les place sur le corporal.
À l’autel, le diacre de l’Eucharistie et le diacre de la Parole se tiennent près de l’autel,
respectivement à la droite et à la gauche de l’évêque, quelques pas en retrait pour laisser place aux
concélébrants qui peuvent se tenir à l’autel.

Offertoire
Ensuite, l’évêque offre le pain et le vin comme d’habitude.
Le diacre de l’Eucharistie tend la patène à l’évêque.
Tandis que l’évêque offre le vin, le thuriféraire s’approche.
Après s’être incliné profondément pour dire : « Humbles et pauvres… », l’évêque se tourne vers la
droite et le thuriféraire lui présente l’encensoir ouvert. Légèrement en arrière, à la droite de l’évêque
et faisant face à l’autel, le diacre de la Messe (ou le diacre de l’Eucharistie) présente à l’évêque la
navette ouverte avec la cuiller. L’évêque impose l’encens sur les charbons. Il fait le signe de la
croix sans rien dire sur l’encensoir qui est ensuite fermé.
Le thuriféraire tend l’encensoir au diacre de l’Eucharistie, s’incline vers l’évêque et se déplace sur
le côté de l’autel, en veillant à ne pas gêner l’encensement.
L’évêque reçoit l’encensoir des mains du diacre de l’Eucharistie. Face à l’autel, il s’incline avec les

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diacres (ou avec le diacre de la Messe à sa droite et le cérémoniaire à sa gauche), puis encense les
oblats de trois doubles coups : au milieu, à gauche et à droite. L’ancienne forme complexe
d’encensement ne s’observe plus. Accompagné par les diacres de la Messe (ou par le diacre de la
messe et le cérémoniaire), l’évêque s’incline à nouveau, se déplace vers la droite et
encense l’autel de la même manière qu’au début de la messe.
Quand ils reviennent au milieu, le diacre de la Messe reçoit l’encensoir des mains du célébrant et va
à l’extrémité droite de l’autel. L’un en face de l’autre, l’évêque et le(s) diacre(s) s’inclinent et le
diacre de l’Eucharistie encense l’évêque de trois doubles coups. Ils s’inclinent de nouveau.
Pendant les encensements, les servants s’approchent de l’autel, l’un portant l’aiguière
épiscopale et le bassin, l’autre le manuterge, pour le lavement des mains de l’évêque.
Pendant ce temps, le diacre de l’Eucharistie encense les concélébrants de trois doubles coups par
groupe entier, en se plaçant en face d’eux. Les concélébrants restent debout après avoir été
encensés. Il encense ensuite les diacres et le clergé en habit de choeur de la même manière.
À l’entrée du sanctuaire, il s’incline vers l’assemblée et l’encense de trois doubles coups.
L’assemblée se lève et s’incline avant et après l’encensement. Ensuite, elle reste débout. S’étant
incliné vers l’assemblée, le diacre tend l’encensoir au thuriféraire et retourne à l’autel.
Après l’encensement des fidèles, le thuriféraire retourne là où il prépare l'encensoir.
Les céroféraires viennent se mettre en ligne. Ils font ensemble les révérences habituelles. Sous la
conduite d'un cérémoniaire ou à défaut du thuriféraire), ils se rendent à la sacristie pour allumer
leurs torchères. Ils y attendent la fin de la préface avec le Sanctus.
Le diacre de l’Eucharistie prend à l’autel la position qu’il occupera jusqu’à la communion : il se
tient à droite de l’évêque, mais quelques pas en arrière, d’une part, pour indiquer qu’il n’est pas un
concélébrant, d’autre part, pour faire de la place aux concélébrants.
S’il y a un diacre de la Parole, il occupe la place correspondante à la gauche de l’évêque. De là, il
peut s’avancer, s’il en est requis, pour servir au missel, à moins que le cérémoniaire ou un
concélébrant ne le fasse lui-même.
Après l’encensement de l’assemblée, et seulement quand le chant ou la musique ont cessé, l’évêque
dit : « Prions ensemble, au moment… ». Ensuite, il chante la Prière sur les offrandes.
Sitôt après que l’évêque a chanté la Prière sur les offrandes, avant que ne commence le dialogue
amenant à la Préface, le cérémoniaire enlève la calotte de l’évêque, qu’un servant porte à la
crédence, de préférence sur un plateau.
Si d’autres évêques concélèbrent, ils laissent leur calotte sur leur siège. Ils peuvent se tenir à l’autel
ou à proximité, par ordre d’ancienneté.

6.2 Prière eucharistique


Le cérémoniaire ouvre le missel à la page de la Préface, que chante l’évêque. La messe se poursuit
alors comme pour une messe solennelle concélébrée, sauf que dans la Prière eucharistique, l’évêque
se réfère à lui-même : « pour moi-même, ton humble serviteur » (PE I), « moi-même, ton humble
serviteur » (PE II, III,IV), s’il lit l’intercession pour l’évêque diocésain.
Les diacres et le cérémoniaire s’agenouillent pour la consécration au moment de l’épiclèse,
lorsqu’un servant sonne la cloche. Le diacre de la Messe reste à genoux depuis l’épiclèse
jusqu’après l’élévation du calice. Il enlève la pale, si elle est utilisée, et découvre le ciboire avant de
s’agenouiller.
Pour l’encensement de l’hostie et du calice, il existe trois possibilités.

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- Le diacre de la Messe quitte l’autel et rejoint le thuriféraire après le Sanctus. Il met l’encens dans
l’encensoir et se met à genoux pour l’épiclèse. Il encense l’hostie et le calice, lors de chaque
élévation, selon la pratique moderne, du milieu du sanctuaire. Ensuite, il retourne à l’autel après
l’acclamation, de façon à être présent lors de la doxologie.
- Le diacre de la Parole remplit cette fonction, tandis que le diacre de l’Eucharistie reste à l’autel, à
la droite de l’évêque.
- Le diacre de la Messe reste à l’autel et le thuriféraire encense le Saint Sacrement à chaque
élévation, le cérémoniaire ou le porte-navette l’aidant à préparer l’encens (mais à la lumière du
Cérémonial des évêques, n° 155, les deux premières possibilités semblent préférables puisque
dans le rite romain moderne, c’est le diacre qui encense l’assemblée après l’encensement des
dons et de l’autel : cette pratique devrait également s’appliquer à l’encensement de
l’Eucharistie).
À chaque élévation, un servant peut sonner la cloche. Ou encore, en certains, endroits, il est d’usage
de sonner la cloche de l’église à chaque élévation.
NB. Les diacres assistants sont à genoux pendant l’épiclèse et la consécration, de façon à montrer
qu’ils ne font pas partie des concélébrants.

Après l’élévation du calice, le diacre de la Messe se lève, qu’il soit près du thuriféraire ou présent à
l’autel. S’il a encensé l’Eucharistie, il tend l’encensoir au thuriféraire, fait une génuflexion et
regagne sa place à la droite de l’évêque.
S’il est présent à l’autel, il recouvre le calice de la pale, si elle est employée.
L’évêque chante l’invitation à l’acclamation, qui est ensuite chantée par tous. L’évêque poursuit la
Prière eucharistique. Les concélébrants, s’il y en a, se joignent à la prière comme indiqué au
chapitre 4.
L’évêque chante la doxologie finale en élevant la patène de ses deux mains.
Juste avant que l’évêque n’élève la patène, le diacre de l’Eucharistie enlève la pale, si elle est
utilisée, prend le calice et, de préférence, tourné légèrement vers l’évêque, il l’élève de ses deux
mains, à la même hauteur que la patène.
L’assemblée chante le grand « Amen », puis l’évêque et le diacre de l’Eucharistie reposent la patène
et le calice sur le corporal. Le diacre (recouvre le calice avec la pale, puis) retourne à sa place.
Le thuriféraire va soigneusement ranger l’encensoir et retourne dans le sanctuaire, en faisant une
génuflexion avant de regagner sa place.
Les céroféraires peuvent également rester en fonction jusqu'à la fin de la communion. Après avoir
communié, ils se tiennent alors aux côtés des prêtres et des diacres distribuant la Sainte Communion
aux fidèles.

7. RITE DE LA COMMUNION
La Prière du Seigneur (Notre Père) est chantée par tous.
L’évêque chante l’embolisme : « Délivre-nous de tout mal… » et tous chantent : « Car c’est à
toi… ». Il chante ou dit : « Seigneur Jésus Christ… », puis : « Que la paix du Seigneur… ».
Le diacre de la Parole s’avance vers l’assemblée, les mains jointes, il invite l’assemblée à échanger
le signe de paix. Il va ensuite auprès de l’évêque pour recevoir de lui le signe de paix.
L’évêque donne le signe de paix d’une part aux deux concélébrants les plus proches, qui le
transmettent aux autres concélébrants, d’autre part au diacre de la Messe qui le transmet aux autres
diacres et aux servants.

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Par égard pour la dignité et la tenue de la célébration, indépendamment du respect dû à la continuité
de notre tradition, il semble préférable que tous, dans le sanctuaire observent le signe de paix
traditionnel de la liturgie romaine qui peut se faire de la manière suivante : celui qui reçoit le signe
s’incline ; ensuite, celui qui donne le signe pose ses mains sur la partie supérieure des bras (près de
l’épaule) de l’autre ; celui qui reçoit le signe serre les bras de celui qui le donne en les tenant sous
les coudes ; chacun incline la tête en avant, légèrement à droite, de façon que leur front s’effleure. Il
est d’usage que celui qui donne le signe dise : « La paix soit avec vous » tandis que l’autre répond :
« Et avec votre esprit ». Ensuite, ils s’éloignent un peu l’un de l’autre et s’inclinent l’un vers l’autre,
les mains jointes.

7.1 Communion
Après le chant de l’Agnus Dei, les concélébrants peuvent aider l’évêque à rompre les hosties.
La réception de l’Eucharistie par les concélébrants, lorsque l’évêque célèbre, est la suivante : après
la fraction, chacun vient à l’évêque qui tient la patène, fait une génuflexion, reçoit de sa main une
parcelle d’hostie et retourne à sa place où il consomme le Pain consacré en même temps que
l’évêque.
Telle est également la pratique quand le pape concélèbre avec des évêques, en qualité de chef du
collège épiscopal.
Après avoir montré l’hostie rompue à l’assemblée, puis avoir reçu le Corps et le Sang du Seigneur,
l’évêque se retourne et donne la Communion sous les deux espèces aux diacres.
L’évêque, les concélébrants et les diacres distribuent la Communion aux fidèles.

7.2 Purifications
Un prêtre ou un diacre s’occupe du tabernacle.
L’évêque se rend à la cathèdre et s’assied.
Les servants lui apportent l’aiguière, le bassin et le manuterge. Ils s’inclinent et lui lavent les mains.
Leur fonction remplie, ils s’inclinent de nouveau et retournent à la crédence.
Un servant apporte la calotte de la crédence et le 2e diacre assistant ou le cérémoniaire la place sur
la tête de l’évêque.
Pendant ce temps, les purifications sont accomplies à la crédence par les diacres et/ou des
concélébrants.
Le corporal est plié de la manière suivante : d’abord les trois carrés de devant, puis les trois
carrés les plus éloignés, avant de reporter le carré de droite puis le carré de gauche sur le carré
central. Les vases sacrés, le corporal et le missel avec son pupitre sont apportés à la crédence.

7.3 Après la communion


Une fois les purifications achevées, les diacres regagnent leur place. Après une prière silencieuse ou
une hymne après la communion, l’évêque se lève. Le porte-livre se place devant lui.
Quand tout le monde est debout, tourné vers l’assemblée, l’évêque chante : « Prions » et la Prière
après la communion (le cas échéant, il peut se rendre à l’autel pour cette prière et y rester pour la
bénédiction).
Avant de chanter : « Le Seigneur soit avec vous » qui précède la bénédiction, il reçoit la mitre du 2e
diacre, ou bien il reçoit la mitre et reste assis pendant la lecture des annonces, avant la bénédiction.

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8. RITES DE CONCLUSION
La bénédiction peut prendre trois formes :
- Une bénédiction solennelle ou une Prière sur le peuple, comme prévu dans le missel ;
- La bénédiction ordinaire de la fin de la messe, mais précédée par les versets et les répons
réservés aux évêques et aux abbés ;
- La bénédiction apostolique avec indulgence plénière, qui est annoncée par le diacre et donnée
sous la forme de la bénédiction solennelle, selon la formule spécifique. L’Ordinaire peut
choisir trois fêtes solennelles par an où il donne la bénédiction papale avec indulgence plénière.
Celle-ci modifie le rite pénitentiel, la prière universelle et enfin l’introduction et la formule de
l’une des bénédictions solennelles.
Pour l’une des bénédictions solennelles ou Prières sur le peuple, l’évêque ne reçoit la crosse du 2e
diacre que juste avant la formule de bénédiction, parce qu’il doit étendre les deux mains sur
l’assemblée pour les invocations.
Pour la forme ordinaire, il reçoit la crosse après avoir chanté : « Le Seigneur soit avec vous ».
En cas de bénédiction solennelle ou de Prière sur le peuple, l’évêque chante : « Le Seigneur soit
avec vous… » ; puis, faisant face à l’assemblée, le diacre de la Parole invite les fidèles à recevoir la
bénédiction en disant : « Frères et soeurs, inclinez-vous pour la bénédiction » ou par toute autre
formule similaire. Pendant la formule trinitaire de la bénédiction, l’évêque fait distinctement le
signe de la croix à trois reprises, en commençant par la droite.
Ensuite, le 2ème diacre chante l’envoi, face aux fidèles, les mains jointes.
La crosse en main, accompagné des diacres, l’évêque se rend à l’autel puis baise l’autel.
Les diacres assistants baisent l’autel avec lui, mais les concélébrants ne viennent pas le baiser.
L’évêque gagne ensuite le centre du sanctuaire où il fait les révérences habituelles (inclinaison
profonde ou génuflexion) au signal du cérémoniaire.
La procession sort dans le même ordre que pour l’entrée. Les portes-insignes sont derrière l'évêque.
Lorsqu’il sort en procession, l’évêque peut bénir le peuple en silence, se tournant légèrement de
chaque côté.

Dans la sacristie, tous s’inclinent vers le crucifix ou la croix de procession tenue par le porte-croix.
Ensuite, le clergé et les servants s’inclinent vers l’évêque.

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